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1 Bulletins économiques n° 43 18 novembre 2015 Perspective globale Environnement économique 2 • Les économies émergentes restent vulnérables Amérique États-Unis 4 • Première hausse de taux directeur en vue Europe Zone euro 6 • De robustes perspectives de croissance malgré un ralentissement au troisième trimestre Royaume-Uni 8 • La croissance reste robuste Europe centrale 9 • Des taux de croissance relativement forts Asie - Amérique latine Marchés émergents 10 • La croissance ralentit et les risques ont augmenté Japon 12 • Aucune amélioration pour l’instant Tableaux Croissance - Inflation - Taux d’intérêt et de change 13 La conjoncture mondiale s’est stabilisée au cours du mois qui vient de s’écouler. Cela se reflète notamment dans l’augmentation de la confiance des producteurs dans les économies émer- gentes. La stabilisation de la croissance trimestrielle en Chine et le revirement actuel enregistré sur le plan des sorties de capitaux des économies émergentes suggèrent que le malaise de cet été est de l’histoire ancienne, du moins pour le moment. Par ailleurs, l’évolution dans les économies occidentales reste encourageante. Alors que la demande intérieure dans la zone euro poursuit son redressement sous l’effet des faibles prix de l’énergie et des matières pre- mières, le rapport d’octobre sur le marché du travail aux États-Unis a effacé tous les doutes quant à la dynamique conjoncturelle américaine. Il est désormais très probable que la Fed augmente pour la première fois les taux en décembre. Dans cette perspective, les rendements à dix ans des emprunts américains et, dans une moindre mesure, allemands, ont augmenté. En revanche, l’absence d’inflation globale dans la zone euro a poussé la BCE à annoncer un probable assouplissement de sa politique en décembre. Cette divergence de politiques a déjà entraîné un affaiblissement de l’euro par rapport au dollar américain. En attendant, l’effet infla- tionniste de cette situation permet à la BCE de stimuler la hausse des prix dans la zone euro. PERSPECTIVES ÉCONOMIE MONDIALE L’économie mondiale se prépare à la fin de la politique de taux zéro

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Bulletins économiques • n° 43 • 18 novembre 2015

Perspective globale

Environnement économique . . . . . . . . . . . . . . . . . .2• Les économies émergentes restent vulnérables

Amérique

États-Unis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4• Première hausse de taux directeur en vue

Europe

Zone euro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6• De robustes perspectives de croissance malgré un

ralentissement au troisième trimestre

Royaume-Uni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8• La croissance reste robuste

Europe centrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9• Des taux de croissance relativement forts

Asie - Amérique latine

Marchés émergents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10• La croissance ralentit et les risques ont augmenté

Japon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12• Aucune amélioration pour l’instant

Tableaux

Croissance - Inflation - Taux d’intérêt et de change . . . . 13

La conjoncture mondiale s’est stabilisée au cours du mois qui vient de s’écouler. Cela se reflète notamment dans l’augmentation de la confiance des producteurs dans les économies émer-gentes. La stabilisation de la croissance trimestrielle en Chine et le revirement actuel enregistré sur le plan des sorties de capitaux des économies émergentes suggèrent que le malaise de cet été est de l’histoire ancienne, du moins pour le moment. Par ailleurs, l’évolution dans les économies occidentales reste encourageante. Alors que la demande intérieure dans la zone euro poursuit son redressement sous l’effet des faibles prix de l’énergie et des matières pre-mières, le rapport d’octobre sur le marché du travail aux États-Unis a effacé tous les doutes quant à la dynamique conjoncturelle américaine. Il est désormais très probable que la Fed augmente pour la première fois les taux en décembre. Dans cette perspective, les rendements à dix ans des emprunts américains et, dans une moindre mesure, allemands, ont augmenté. En revanche, l’absence d’inflation globale dans la zone euro a poussé la BCE à annoncer un probable assouplissement de sa politique en décembre. Cette divergence de politiques a déjà entraîné un affaiblissement de l’euro par rapport au dollar américain. En attendant, l’effet infla-tionniste de cette situation permet à la BCE de stimuler la hausse des prix dans la zone euro.

PERSPECTIVES ÉCONOMIE MONDIALEL’économie mondiale se prépare à la fin de la politique de taux zéro

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mai-2015 juin-15 juil-15 août-15 sep-15 oct-15 nov-15

Déclaration politique optimiste en octobre

Report de la hausse des taux en septembre Rapport sur le

marché du travail solide en octobre

Les marchés accordent quasiment 70 % de certitude à une hausse des taux de la Fed en décembre 2015

(vraisemblablement sous forme d’une hausse d’au moins 25 points de base par rapport à fin 2015, sur la base des prix des fonds en futures de la Fed )

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Jan-2013 Juil-13 Jan-14 Juil-14 Jan-15 Juil-15

Ontwikkelde markten Opkomende markten Wereld

La confiance des producteurs dans l’industrie manufactu-rière se restaure au niveau mondial

(50 = niveau neutre)

Marchés matures Monde Marchés émergents

Bulletins économiques Perspective globale

Le mois dernier, l’inquiétude au sujet des marchés émergents s’est atténuée . Durant les mois d’été, on craignait encore que le retard de la croissance dans ces économies ne soit plus grave que prévu et puisse compromettre la reprise des économies occidentales .

Toutefois, le ralentissement conjoncturel sur les marchés émergents fut somme toute moins grave que prévu . Par exemple, l’élan de l’économie chinoise s’est maintenu entre le deuxième et le troisième trimestre (+1,8 % sur une base non annualisée) . De plus, le récent recul d’un certain nombre d’indicateurs industriels chinois n’est pas vraiment une surprise, puisqu’il correspond à une politique délibé-rée de stimulation de la consommation privée aux dépens de la croissance des investissements . La révision à la baisse des prévisions de croissance en Chine pour les cinq prochaines années à 6,5 % en moyenne est la conséquence de cette transition .

En outre, l’ajournement de la première hausse des taux par la Fed en septembre, même s’il est temporaire, a contribué à l’arrêt des sorties de capitaux des économies émergentes . En Turquie, la victoire du Parti de la justice et du développement (ou AKP) du président Erdogan aux élections a redonné un cer-tain optimisme aux marchés financiers, qui voient la fin d’une période d’incertitude politique .

Beaucoup d’économies émergentes restent toutefois vulnérables . Les exportateurs de matières premières souffrent de la faiblesse des prix à l’exportation . La baisse des prix des métaux en est un exemple frappant . La baisse de la demande sous l’effet du ralen-tissement économique, en Chine surtout, joue probablement un rôle important dans cette situation . Pendant ce temps, le prix du baril de pétrole Brent reste sous les 50 $ . En conséquence, les marchés d’Amérique latine, mais aussi la Russie et même les pays

arabes exportateurs de pétrole restent sous pression .

La deuxième source de vulnérabilité reste la probabilité tou-jours plus forte d’un revirement rapide de la politique de taux d’intérêt par la Fed . Cela va très probablement relancer la sor-tie de capitaux des marchés émergents à l’international, avec dans son sillage un affaiblissement des taux de change, une augmentation des taux d’intérêt et de nouveaux retards de croissance . En Asie, les marchés émergents semblent les plus capables de faire face à cette évolution grâce à des fondamen-taux sains (balances courantes notamment) .

La croissance économique mondiale s’accélère à nouveau en 2016

La croissance de l’économie mondiale en 2015 se situera légère-ment sous son niveau de 2014 (2,9 % contre 3,3 %) . Pour 2016, nous prévoyons une nouvelle progression, à 3,4 % . Nous pen-sons en effet que le ralentissement économique sur les marchés émergents ne prendra pas une ampleur telle qu’il pourrait com-promettre la reprise occidentale, du fait de ses répercussions sur le commerce . Par ailleurs, la conjoncture de l’UEM va également décoller, essentiellement grâce à la croissance de la consomma-tion privée . Celle-ci sera à son tour étayée par une augmenta-tion des salaires réels sous l’effet des faibles prix de l’énergie et de la poursuite de la baisse progressive du chômage en Europe . La croissance attendue pour 2016 (1,9 %) est sensiblement plus élevée que le taux de croissance potentiel . Une politique budgétaire plus favorable à la croissance et une politique moné-taire de la BCE sans doute encore plus stimulante apporteront également leur pierre à l’édifice . En raison de l’amélioration de la compétitivité de nombreux pays européens périphériques et

Environnement économique

Les économies émergentes restent vulnérables

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de la dépréciation de l’euro, les exportations nettes contribuent également à la croissance économique de la zone euro .

Le moteur de la croissance mondiale reste néanmoins l’éco-nomie américaine . 271 000 emplois ont été créés au total en octobre, ce qui a fait chuter le taux de chômage à 5,0 % . Le rapport sur l’emploi a levé toutes les incertitudes quant à la dynamique du marché du travail américain, qui avaient surgi après les chiffres décevants des mois précédents . Il faut également noter qu’il existait des signes visibles de pression salariale émergente . Ainsi, la croissance annuelle de la rému-nération horaire moyenne en octobre est passée de 2,2 % en

septembre à 2,5 % en octobre . Les prochains mois nous diront s’il s’agit d’un phénomène unique ou si l’économie américaine s’approche effectivement du plein emploi, avec comme consé-quence une augmentation des salaires .

Dans le contexte actuel d’absence d’inflation, ces augmenta-tions des salaires réels et les créations nettes d’emploi indiquent que la croissance de la consommation privée reste le moteur essentiel de la croissance américaine . La croissance plus faible au troisième trimestre était presque entièrement due au déstockage et est probablement temporaire . Pour 2016, nous prévoyons donc une croissance plus forte de 2,9 %, ce qui, comme dans la zone euro, est supérieur au taux de croissance potentiel .

Fed versus BCE

Le rapport positif sur l’emploi en octobre et le ton du commu-niqué de presse qui a suivi la réunion de politique de la Fed en octobre indiquent qu’une première hausse de taux par la Fed en décembre est très probable . Cette dernière considère que l’inflation faible (0,2 % en octobre) est un phénomène temporaire causé par la chute antérieure du prix du pétrole et le renforcement du cours de change du dollar . Pour sa part, la BCE suit de près la faible inflation dans la zone euro (également 0,1 % en octobre) et a annoncé de manière quasi certaine une expansion de sa politique de soutien pour sa réunion de décembre . En raison de cette divergence de politique, l’euro s’est encore affaibli par rapport au dollar, et l’écart de rendement entre les obligations d’État améri-caines et allemandes a augmenté .

États-Unis Zone euro

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… mais inflation de base à des niveaux plus normaux (variation annuelle en %)

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1999 2001 03 05 07 09 11 13 15

VS Eurozone

Headline - Inflation proche de 0 % . . .(variation annuelle en %)

États-Unis Zone euro

Croissance réelle du PIB 2014 2015 2016

Amérique 2,1 1,6 2,3

Amérique du Nord 2,4 2,4 2,9

Amérique latine 1,5 0,0 0,9

Europe 1,4 1,2 1,9

Zone euro 0,8 1,6 1,9

Europe centrale 2,9 3,3 3,2

Asie 5,5 5,2 5,3

Japon -0,1 0,5 1,3

Asie excl . Japon 6,4 6,1 6,0

Chine 7,3 6,8 6,5

Inde 7,3 7,3 7,5

Monde 3,3 2,9 3,4

Prix du pétrole (Brent, par baril, en USD, fin d’année)

56 55 60

Dieter Guffensdieter .guffens@kbc .be

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Confiance des consommateurs Confiance des consommateurs - prévisions Confiance des consommateurs - situation actuelle

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2010 11 12 13 14 15

Consumentenvertrouwen

Consumentenvertrouwen - verwachtingen

Consumentenvertrouwen - huidige situatie

Les consommateurs sont le principal moteur de la croissance (indice 1985 = 100)

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2012 2013 2014 2015

La forte demande intérieure confirme la robustesse de l’économie

(contributions annualisées à la croissance trimestrielle en %)

Consommation privée Exportations Croissance du PIB Consommation publique Importations Investissements Stocks

Bulletins économiques Amérique

Comme prévu, la faiblesse de la croissance durant le premier trimestre 2015 n’était que temporaire . Au deuxième trimestre, le PIB réel a augmenté de 3,9 % sur une base annuelle par rapport au trimestre précédent . Les chiffres provisoires pour le troisième trimestre indiquent un nouvel affaiblissement de la croissance ; cependant, il pourrait être essentiellement dû au déstockage et pourrait être révisé . La composition de la croissance reste néanmoins rassurante . La contribution à la croissance de la demande intérieure, et plus précisément de la consommation privée, reste solide . Ceci confirme notre scéna-rio de croissance axée sur la consommation, dans un contexte où le marché du travail s’améliore et la pression salariale aug-mente progressivement .

La consommation, moteur de la croissance

Malgré l’absence significative de pression salariale à la hausse, c’est la consommation privée qui a de nouveau été le principal moteur de croissance au cours des deux derniers trimestres . Une inflation faible, un dollar fort et un marché du travail en amélio-ration constante ont contribué à l’augmentation des dépenses des ménages . Si la création d’emplois était à la traîne en août et en septembre, le rapport d’’octobre indiquait une solide reprise . De plus, malgré l’affaiblissement récent, la confiance des consommateurs reste élevée . C’est pourquoi nous concluons que c’est encore une fois la consommation privée qui sera le moteur de la croissance au cours des prochains trimestres .

La principale cause du ralentissement de la croissance au troi-sième trimestre était la contribution négative de la composante des stocks qui se sont formés au premier trimestre de cette année . Le mauvais temps et les grèves dans certains ports

occidentaux ont alors inhibé la consommation privée et les sociétés ont été contraintes de constituer des stocks . Au cours du troisième trimestre, elles ont à nouveau réduit leurs inven-taires, ce qui a pesé sur la croissance . Cependant, cette forte variation des stocks est temporaire . Nous ne prévoyons donc pas d’impact majeur de la composante stocks sur la croissance du PIB au cours des trimestres à venir .

Tout comme la croissance des stocks, celle des investissements s’est également ralentie . La contribution trimestrielle annualisée des investissements à la croissance a été de 0,5 %, contre 0,8 % au deuxième trimestre . En particulier, les investissements dans le secteur de l’énergie ont fortement baissé, du fait de la nette décrue des prix du pétrole au cours des 12 derniers mois . Par ailleurs, la croissance des investissements dans l’immobi-lier résidentiel reste à un niveau attrayant . Le fort niveau de confiance des consommateurs soutient le marché du logement, tandis que la hausse des prix de l’immobilier, à son tour, stimule davantage la consommation privée grâce à des effets positifs en termes de patrimoine .

Le marché de l’emploi en bonne forme

L’excellent rapport sur l’emploi d’octobre a totalement dissipé les doutes apparus après les moins bons rapports d’août et de septembre . Avec 271 000 nouveaux emplois et un taux de chômage d’à peine 5,0 %, le marché de l’emploi fonctionne à plein régime . La plupart des emplois ont été créés dans le sec-teur des services . La faiblesse générale des secteurs industriels ne semble pas affecter le secteur des services, ce qui renforce la confiance dans la robustesse de l’économie américaine . Aussi d’autres indicateurs du marché du travail sont de bon

États-Unis

Première hausse de taux directeur en vue

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augure . La proportion d’ employés travaillant involontairement à temps partiel pour des raisons économiques a fortement diminué . En outre, plus d’employés démissionnent volontaire-ment parce qu’ils estiment avoir de grandes chances de retrou-ver un emploi . Les premiers signes de pression salariale à la hausse sont enfin visibles .

Probable augmentation des taux en décembre

Contrairement à nos attentes, la banque centrale américaine a décidé de ne pas relever les taux directeurs lors de sa réunion de septembre . Malgré les résultats solides sur le marché de l’emploi et la forte croissance économique au cours du deu-xième trimestre, la Fed garde un certain nombre d’arguments pour maintenir les taux d’intérêt à leur niveau historiquement bas . Il convient de noter que la banque centrale a exprimé ainsi sa préoccupation au sujet de l’impact possible de l’évolution conjoncturelle et financière internationale sur la croissance et l’inflation américaines . La volatilité accrue sur les marchés finan-ciers au cours de l’été, qui était d’ailleurs temporaire, a poussé la Fed à rester dans l’expectative et à opter pour la prudence .

Cependant, le ton du communiqué de presse suivant la réunion d’octobre était plus optimiste . Plusieurs éléments du com-muniqué laissent entendre que le début de la normalisation monétaire approche . En premier lieu, la Fed continue à suivre les développements dans le reste du monde, mais elle ne les considère plus comme une menace directe pour l’économie américaine . La volatilité moindre et les chiffres rassurants de la croissance chinoise au troisième trimestre ont joué un rôle important dans cette approche . Ensuite, la description de la conjoncture américaine est restée la même, malgré les résultats inférieurs de ces derniers mois . La Fed voit donc le récent affai-blissement comme un interlude temporaire . Enfin, la banque centrale cite pour la première fois explicitement la prochaine réunion de politique en décembre comme une occasion poten-tielle de relever les taux d’intérêt .

Après cette déclaration, une première hausse des taux en décembre est donc de plus en plus probable, sans pour autant être une certitude . La Fed insiste sur le fait que sa décision dépen-dra des données disponibles . Cette décision est soumise aux conditions fixées, à savoir de nouveaux progrès vers ses objectifs de plein emploi et une inflation à moyen terme de 2 % . Notre scénario est basé sur la poursuite de l’amélioration sur le marché du travail, une hausse de l’inflation grâce aux effets statistiques de base, une solide croissance de la consommation privée et des aug-mentations de salaires parallèlement au resserrement du marché du travail . Sauf si les données déçoivent consi-dérablement dans les prochaines semaines, nous tablons donc sur une première hausse des taux de 25 points de base en décembre . Après cela, la Fed poursuivra son cycle de res-serrement, lentement mais sûrement .

Salaire horaire moyen employés exécutifs (variation annuelle, en %, échelle) Salaire horaire moyen de tous les travailleurs (idem) de gauche)

Taux politique de la Fed (en %, échelle de droite)

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Pression des salaires vers le haut enfin visible

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Inflatie Kerninflatie

Verwachte inflatie Verwachte kerninflatie

Inflatiedoelstelling Fed

Inflation Inflation prévisionnelle Inflation de base Inflation de base prévisionnelle Objectif d’inflation de la Fed

Perspectives États-Unis 2014 2015 2016

Croissance réelle du PIB 2,4 2,5 2,9

Inflation 1,6 0,2 2,2

16-11-2015 +3m +6m +12m

Taux directeur 0,25 0,50 0,75 1,25

Taux d’intérêt à dix ans 2,26 2,50 2,65 2,80

USD par EUR 1,07 1,03 1,03 1,05

Inflation provisoirement limitée grâce aux faibles prix de l’énergie

(variation annuelle des prix à la consommation, en %)

Jill Van Goubergenjill .vangoubergen@kbc .be

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Prêts aux entreprises non financières Prêts aux ménages privés M3

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2005 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15

Le cycle de crédit reprend dans la zone euro (croissance monétaire M3 et composants de prêts au secteur privé, variation

annuelle en %)

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Zone euro Italie Allemagne France Espagne Portugal

2015 K1 2015 K2 2015 K3

T1 2015 T3 2015 T2 2015

Bulletins économiques Europe

Au troisième trimestre 2015, la zone euro a crû de 0,3% par rapport au trimestre précédent . La progression s’élève à 1,6% par rapport à la même période en 2014 . À l’échelon national, la croissance trimestrielle ressort à 0,2% pour l’Italie, à 0,3% pour l’Allemagne et la France et à 0,8% pour l’Espagne, qui signe ainsi la meilleure performance de la zone euro . Au Portugal, la croissance s’est à nouveau arrêtée .

La zone euro devrait croître de 1,6 % en 2015 et 1,9 % en 2016, porté par la consommation privée et les investissements . Le commerce international jouera aussi un rôle, quoique moindre, dans l’embellie conjoncturelle en 2016, principalement du fait de la croissance des exportations vers le Royaume-Uni et les États-Unis, et pour autant que la conjoncture des pays en développe-ment ne s’affaiblisse pas davantage . Les principaux moteurs de croissance dans la zone euro seront la faiblesse de la monnaie unique, le faible prix du pétrole et la politique extrêmement accommodante de la BCE . En outre, le passage d’une politique budgétaire neutre à légèrement stimulante en 2016 injectera une nouvelle bouffée d’oxygène aux économies européennes .

Depuis que la crise de la dette grecque a été (temporairement) évitée grâce à l’accord sur le troisième programme d’aide, la crise des réfugiés s’est invitée sur le devant de la scène politique européenne . D’un point de vue économique, l’afflux de réfugiés pourrait constituer un stimulus économique à court terme grâce à la consommation, aux investissements (principalement dans le secteur de la construction) et à l’assouplissement budgétaire . Sur le long terme, il pourrait contrecarrer le déclin de la popula-tion active, si les réfugiés arrivent à trouver du travail dans l’UE . Toutefois, d’un point de vue politique, la crise des réfugiés repré-sente surtout une menace pour la solidité et la cohésion de l’UE .

Les prêts continuent à séduire

L’enquête sur la distribution du crédit bancaire réalisée par la BCE témoigne d’un large redressement de la demande et de l’offre de crédit au troisième trimestre 2015 . Les conditions étaient moins strictes, tant pour les crédits aux entreprises que pour ceux aux ménages, en partie sous l’effet des liquidités supplémentaires injectées sur le marché par la BCE via son programme d’achat d’actifs (APP) . Au sein des entreprises, les PME, qui sont l’épine dorsale des économies de la zone euro, ont constaté un assou-plissement de leurs conditions de crédit au cours du dernier trimestre . Pour le quatrième trimestre, les banques tablent sur la poursuite de l’assouplissement des conditions de crédit et sur une nette reprise de la demande, principalement au niveau des prêts aux entreprises . Même si l’octroi de prêts est encore sous son niveau d’avant-crise, la reprise est malgré tout une bonne nou-velle pour les investissements et pour la consommation, et donc également pour les prévisions conjoncturelles dans la zone euro .

La consommation reste le principal moteur de croissance

Dans le redressement actuel, la consommation reste le principal moteur de croissance pour la zone euro . Ce sont surtout les faibles prix des matières premières et la baisse du chômage qui ont augmenté le pouvoir d’achat des ménages ces derniers mois, leur permettant de consommer davantage . La hausse des salaires nominaux a en revanche peu contribué à la reprise économique actuelle . Par conséquent, les taux de chômage et de croissance de l’emploi ne sont pas encore satisfaisants, notamment dans les pays du Sud . La consommation privée devrait rester un moteur de crois-sance significatif pour la zone euro au cours des trimestres à venir .

Zone euro

Des robustes perspectives de croissance malgré un ralentissement au troisième trimestre

Ralentissement temporaire de la croissance de la zone euro au troisième trimestre

(croissance du PIB, variation trimestrielle en %)

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Les investissements restent le talon d’Achille de la reprise en Europe

Les dépenses d’investissement restent aujourd’hui nettement sous leur niveau d’avant la crise . Cela s’explique en grande partie par le caractère timide du redressement conjoncturel, l’incertitude quant à la politique des pays de la zone euro et la dette élevée des entreprises qui lestent les bilans des banques, obèrent leur confiance et, surtout, empêchent les entreprises de s’endetter encore plus . Tous ces facteurs fragilisent encore la reprise dans la zone euro . Néanmoins, la demande d’inves-tissement devrait progressivement soutenir la croissance éco-nomique au cours des trimestres à venir, venant s’ajouter à la solide contribution de la consommation privée . En effet, nous constatons une hausse progressive de la demande de prêts aux entreprises, un assouplissement des conditions de crédit par les banques et un retour de la confiance des entreprises . Les exportations bénéficient de la faiblesse de l’euro

Les exportations nettes devraient apporter une contribution

positive à la croissance en 2015 et en 2016 du fait de l’affai-blissement des taux de change de l’euro et de la solidité de la croissance américaine et britannique . Le ralentissement de la croissance en Chine et, par extension, dans les économies émergentes, va vraisemblablement affecter tant soit peu la croissance dans la zone euro . Toutefois, la poursuite des tur-bulences dans les économies émergentes ou l’intensification du ralentissement économique sur ces marchés pourraient nuire à la croissance des exportations de la zone euro .

Assouplissement des politiques monétaires et budgétaires

Malgré la politique extrêmement accommodante de la BCE, les chiffres de l’inflation ont chuté deux fois en dessous de zéro cette année, surtout du fait de la baisse des prix de l’énergie amorcée au second semestre 2014 . Si l’on retire la composante énergétique du calcul de l’inflation, on voit alors une évolution plus stable au cours de l’année écoulée . Même si le prix du pétrole continue à osciller autour de son niveau actuel, il est très probable que nous verrons le taux de l’inflation globale remonter d’un cran à la fin 2015 en raison d’effets de base statistiques .

Pour 2016 cependant, l’inflation globale dans la zone euro devrait rester figée nettement sous l’objectif des 2 % fixé par la BCE, sauf en cas de correction du cours de l’or noir ou de hausse étonnamment forte de la pression sur les prix au niveau national ou interna-tional . La BCE a donc indiqué qu’un nouvel assouplissement monétaire, par exemple sous la forme d’une extension de l’APP, sera très probablement annoncé pour décembre .

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1600

1800

2000

jan-2014 juil-14 jan-15 juil-15

België Ierland GriekenlandItalië PortugalSpanje

85

90

95

100

105

110

115

40

45

50

55

60

2011 12 13 14 15

PMI verwerkende nijverheid (linkeras)PMI dienstensector (linkeras)

Ifo-indicator Duitsland (rechteras)

PMI Industrie manufacturière (échelle de gauche)

PMI secteur des services (échelle de gauche) Indicateur IFO Allemagne (échelle de droite)

Perspectives zone euro 2014 2015 2016

Croissance réelle du PIB 0,8 1,6 1,9

Inflation 0,4 0,1 1,2

16-11-2015 +3m +6m +12m

Taux directeur 0,05 0,05 0,05 0,05

Taux d’intérêt à dix ans Allemagne

0,55 0,90 1,10 1,25

Cora Vandammecora .vandamme@kbc .be

La crise de la dette grecque n’est plus à l’ordre du jour, sans contagion à d’autres pays « périphériques »

différence sur les obligations d’État à dix ans avec l’Allemagne, en points de base)

Les indicateurs de confiance font état d’une poursuite de la reprise économique

(confiance des producteurs zone euro (PMI), 50 = niveau neutre et indicateur IFO pour l’Allemagne, 2005 = 100)

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8

Hausse nominale des salaires (bonus compris) Inflation Hausse réelle des salaires (bonus compris)

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

2008 09 10 11 12 13 14

Reële loongroei (jaarwijziging in %, inclusief bonussen)Nominale loongroei (jaarwijziging in %, inclusief bonussen)Inflatie (jaarwijziging in %)

Forte croissance réelle des salaires grâce à la chute des prix des matières premières et croissance de la pénurie sur le marché

du travail (inflation et hausse des salaires, variation annuelle en %)

75

80

85

90

95

100

105

110

115

2008 09 10 11 12 13 14 15

Reëel bbpDienstensectorBouwsectorVerwerkende nijverheidProductie excl. verwerkende nijverheid

La reprise économique au Royaume-Uni est mue par le secteur des services

(production par secteur, T1 2008 = 100)

PIB réel Industrie manufacturière Secteur des services Production, à l’excl . de l’industrie manufac- Secteur de la construction turière

Bulletins économiques Europe

Selon une estimation préliminaire de l’Office for National Statistics (ONS), le PIB du Royaume-Uni a augmenté de 0,5 % au troisième trimestre . Le rapport note la faiblesse des indus-tries de transformation et de la construction et une nouvelle progression du secteur des services .

Comme au trimestre précédent, la faiblesse de la croissance mondiale et l’appréciation de la livre vont probablement conti-nuer à peser sur les exportations nettes dans les trimestres à venir . En revanche, la demande privée intérieure va rester solide sous l’effet de l’assouplissement des conditions de crédit et de la croissance persistante des revenus réels et nominaux en raison de la pénurie croissante de main-d’œuvre . Le plus grand risque de ralentissement de la croissance au Royaume-Uni est une accentuation du repli dans les économies en voie de déve-loppement, qui saperait la confiance et la demande intérieure .

La Banque d’Angleterre augmentera les taux d’intérêt en 2016

Tout comme la Réserve fédérale aux États-Unis, la Banque d’Angleterre (BoE) devrait, selon toute vraisemblance, procéder à un resserrement monétaire au cours des prochains mois . Le calendrier exact de ce tour de vis est difficile à déterminer . Certes, le faible taux actuel de l’inflation globale (–0,1 % en septembre) s’explique principalement par la baisse des cours des matières premières et l’appréciation de la livre . Dans les prochains mois, l’inflation va augmenter en raison d’effets de base statistiques, lorsque la baisse du prix du pétrole de 2014 disparaîtra des comparaisons annuelles . Si cette hausse va de pair avec une pression accrue sur les prix domestiques, la probabilité d’un relèvement du taux directeur par la BoE dès le

premier semestre 2016 augmentera .

Référendum

En 2016 les Britanniques s’exprimeront sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne . De récents sondages montrent que les Britanniques voteront probablement pour le maintien de l’adhésion à l’UE (en moyenne environ 44 % pour et 38 % contre) ; cependant, l’écart entre les parti-sans et les adversaires s’est fortement resserré au cours des derniers mois, en grande partie en raison du problème des réfugiés . Cependant, nous sommes toujours convaincus que les partisans de l’UE l’emporteront au moment de vérité . Les Britanniques, en effet, auraient beaucoup à perdre en cas de retrait, notamment le rôle de Londres comme place financière européenne et leur voix au chapitre pour les règles du marché unique européen . De plus, le désir d’indépendance des Écossais pourrait bien remonter à la sur-face si le Royaume-Uni venait à quitter l’UE .

Royaume-Uni

La croissance reste robuste

Perspectives RU 2014 2015 2016

Croissance réelle du PIB 2,6 2,7 2,4

Inflation 1,5 0,1 1,4

16-11-2015 +3m +6m +12m

Taux directeur 0,50 0,50 0,75 1,00

Taux d’intérêt à dix ans 1,97 2,20 2,36 2,60

GBP par EUR 0,71 0,70 0,69 0,68

USD par GBP 1,52 1,46 1,49 1,54

Cora Vandammecora .vandamme@kbc .be

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9

Tchéquie Hongrie Pologne Slovaquie Bulgarie

0

2

4

6

8

10

12

14

16

2008 09 10 11 12 13 14 15

TsjechiëSlowakijeHongarijeBulgarijePolen

Forte baisse du taux de chômage (chiffres Eurostat harmonisés, en % de la population active)

-4

-2

0

2

4

6

8

10

12

14

Irlande

RoumanieMalt

e

Pologne

Luxe

mbourg

Tchéq

uie

Hongrie

Slova

quie

Royaume-U

ni

Lituan

ie

Slové

nie

Letto

nieSu

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Bulgarie

Espag

ne

Estonie

Allemag

ne

Belgique

Portu

gal

Pays-

Bas

Danem

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nce

AutricheGrèc

e

CroatieItalie

Finlan

de

Chypre

Zone euro

Une croissance relativement vigoureuse en Europe centrale(variation en % du PIB réel depuis le premier trimestre 2013)

Bulletins économiques Europe

Europe centrale

Des taux de croissance relativement forts

Les pays d’Europe centrale figurent parmi les économies les plus performantes de l’UE ces dernières années . Depuis la reprise constatée en Europe à partir de début 2013, le PIB réel des prin-cipaux pays de la région a augmenté de 9,0 % (Pologne), 8,0 % (République tchèque), 7,8 % (Hongrie) et 7,3 % (Slovaquie), tandis que la croissance n’était que de 3,0 % pour la période sur l’ensemble de la zone euro . Au cours des trimestres qui viennent de s’écouler, la demande intérieure a été le principal moteur de croissance en Europe centrale . La consommation a été stimulée par l’augmentation des salaires réels et des créa-tions d’emplois . Les investissements ont été dopés par les fonds de cohésion européens . Les pays avaient jusqu’à fin 2015 pour utiliser les fonds de la période de programmation 2007-2013 . La conjoncture relativement favorable va de pair avec une baisse significative du taux de chômage . En septembre, il était respecti-vement de 3,5 (Pologne), 2,5 (République tchèque), 4,8 (Hongrie) et 3,4 (Slovaquie) points de pourcentage sous le pic de 2013 . Quant à l’inflation, elle est restée bien en dessous ou autour de 0 % dans la majorité des pays d’Europe centrale . La forte demande intérieure, l’augmentation des salaires et le resserrement des marchés du travail devraient progressivement entraîner une hausse de l’inflation . De plus, les effets statistiques de base liés à la fluctuation des prix du pétrole vont contribuer à cette hausse .

Le scandale VW pas une menace grave

Le récent scandale Volkswagen a soulevé des inquiétudes quant à son impact sur les économies d’Europe centrale . VW est surtout très présente en République tchèque, en Hongrie et en Slovaquie . Ces trois pays représentent 12,4 % de la production mondiale de Volkswagen . Nous pensons que les conséquences du scandale

seront modérées . Il y aura certes des effets négatifs si les ache-teurs de voiture évitent les marques VW dans les prochains mois ou si VW décide de rogner sur ses investissements dans la région . Toutefois, l’effet négatif de la perte de confiance des acheteurs potentiels devrait être limité . Toyota a également dû faire face à un choc de réputation il y a quelques années, lorsque certains de ses modèles ont rencontré des problèmes d’accélération invo-lontaire . La société a pu surmonter ce choc sans trop de consé-quences . Toyota avait alors dû également composer avec une faible demande dans le sillage de la crise financière . Aujourd’hui, la demande des consommateurs européens est revenue, ce qui se reflète également dans une forte demande pour les voitures .

Nouveau programme pour les PME en Hongrie

En Hongrie, les indicateurs récents font état d’un léger ralen-tissement de la conjoncture . Ce motif d’inquiétude a amené la banque centrale hongroise à mettre l’accent plus sur le climat macroéconomique que sur l’inflation . Début novembre, elle a lancé un nouveau programme de soutien à la croissance, qui a pour objectif de stimuler l’octroi de crédits bancaires aux PME . Elle a également suggéré qu’elle pourrait laisser son taux direc-teur inchangé jusqu’à l’automne 2017 . Nous pensons qu’elle relèvera les taux d’intérêt début 2017 . Le début du cycle de hausse des taux par la Fed crée en effet un risque de sorties de capitaux hors de Hongrie . La pression que cela impose sur le forint impose une normalisation plus rapide de la politique . En République tchèque, la banque centrale a annoncé qu’elle va annuler sa poli-tique de taux de change visant à éviter l’appré-ciation de la couronne en dessous du seuil de 27 CZK/EUR, mais pas avant fin 2016 . Johan Van Gompel

johan .vangompel@kbc .be

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10

Ventes au détail Production d’électricité Production industrielle

-5

0

5

10

15

20

25

2011 12 13 14 15

Kleinhandelsverkopen Industriële productie Elektriciteitsproductie

La croissance des ventes au détail chinoises présente une tendance positive, tandis que la production industrielle faiblit

(variation annuelle en %)

4

5

6

7

8

9

10

11

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

T4-2010 11 12 13 14 15

Jaarwijziging reëel bbp (rechteras) Kwartaalwijziging reëel bbp (linkeras)

Le ralentissement de la croissance chinoise demeure limité(en %)

Variation trimestrielle du PIB réel (échelle de gauche) Variation annuelle du PIB réel (échelle de droite)

Bulletins économiques Asie - Amérique latine

Marchés émergents

La croissance ralentit et les risques ont augmentéRalentissement de la croissance en Chine (?)

Après un premier trimestre décevant, l’économie chinoise s’est à nouveau quelque peu redressée . La variation trimestrielle du PIB réel pour le deuxième et le troisième trimestre était de 1,8 % . Sur la base de ces données, on ne parle donc plus de ralen-tissement de la croissance . Cependant, la variation annuelle du PIB réel témoigne d’une tendance baissière . Cette pression sur la croissance a été essentiellement causée par la faiblesse du secteur industriel et du commerce international . Par contre, sa composition semble aller dans la bonne direction . La solide contribution du secteur des services a évité un ralentissement conjoncturel plus marqué . Par ailleurs, la croissance des ventes au détail a encore augmenté ces derniers mois . La transition vers une économie davantage axée sur la consommation semble enclenchée .

Le ralentissement de la croissance n’est pas inattendu et a d’ailleurs été prévu par le gouvernement chinois pour les pro-chaines années . Fin octobre, les dirigeants du Parti communiste ont défini l’ébauche du nouveau plan quinquennal . Pour la période 2016-2020, ils anticipent une croissance plus équili-brée, plus inclusive et plus durable, qui formera la base d’une société prospère . Le Premier ministre Li a indiqué que l’objectif annuel moyen pour le PIB réel sur la période est d’environ 6,5 %, contre 7 % pour 2011-2015 . Par ailleurs, les dirigeants chinois ont notamment décidé de supprimer la politique de l’enfant unique, très controversée . Ils espèrent ainsi ralentir le vieillissement de la population et stimuler la consommation . Par conséquent, nous prévoyons pour les prochaines années un ralentissement conjoncturel graduel, ce qui se traduira par une plus grande contribution de la consommation .

Assouplissement et libéralisation en Chine

La faiblesse de l’inflation et une accélération de la baisse des prix à la production attisent les craintes déflationnistes . Ceci a incité la banque centrale chinoise à assouplir encore sa poli-tique monétaire . Fin octobre, elle a réduit les taux directeurs sur les dépôts et prêts pour la sixième fois depuis novembre dernier . En outre, elle a suggéré une baisse des réserves obli-gatoires des banques . La banque centrale veut ainsi réduire les coûts du crédit et stimuler le financement des PME, dans le but de dynamiser la croissance économique .

Dans le cadre de la libéralisation financière, la banque centrale a modifié sa politique de change à la mi-août . La minidéva-luation du yuan, d’environ 3 %, a coïncidé avec le passage à une détermination des taux de change plus conforme au marché . Le cours de clôture de la veille détermine à présent le taux journalier auquel le yuan peut être échangé . Le taux de change réel du yuan a sensiblement augmenté au cours de l’année 2015, en raison de l’appréciation du dollar US, auquel le yuan était ancré . Avec cette réforme, la banque centrale vise

Perspectives Chine 2014 2015 2016

Croissance réelle du PIB 7,3 6,8 6,5

Inflation 2,0 1,5 2,1

16-11-2015 +3m +6m +12m

Taux directeur 4,35 4,35 4,35 4,35

Taux d’intérêt à dix ans 3,16 3,20 3,20 3,20

RMB par USD 6,37 6,40 6,45 6,50

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11

-10

-5

0

5

10

15

20

25

30

ChineTurquie

ChiliBrésil Inde

Pérou

Thaïlande

Mexique

Corée

Philippines

Indonésie

Colombie

Malaisie

ArgentineRussieAfriq

ue

du Sud

Wijziging van bedrijfsschulden tussen 2007 en 2014 (in % van het bbp)

Forte hausse du risque de la dette des entreprises pour les marchés émergents

(modification de la dette des entreprises entre 2007 et 2014, en % du PIB)

3000

3200

3400

3600

3800

4000

4200

-100

-50

0

50

100

150

2012 13 14 15

Wijziging in buitenlandse deviezenreserves (linkeras)Totale buitenlandse deviezenreserves (rechteras)

La banque centrale chinoise vend des devises étrangères pour soutenir le renminbi

(en milliards de dollars des États-Unis)

Total des réserves de devises étrangères (échelle de droite) Modification dans les réserves de devises étrangères (échelle de gauche)

Bulletins économiques Asie - Amérique latine

un relâchement de cet ancrage pour éviter une nouvelle appré-ciation réelle du yuan . Le yuan a subi une pression à la baisse après cette décision . La banque centrale a réagi en vendant ses réserves de devises afin d’éviter un nouvel affaiblissement de la monnaie . La banque centrale devrait progressivement réduire son soutien au yuan en 2016 et la monnaie devrait se déprécier graduellement .

Augmentation des risques sur les marchés émergents

Le ralentissement attendu de la croissance est enclenché depuis des années, non seulement en Chine, mais également sur les autres marchés émergents . Cependant, les risques baissiers pour ces pays ont augmenté récemment . En premier lieu, la perspective d’une première hausse des taux aux États-Unis représente une menace supplémentaire . Selon la Banque mon-diale, une hausse des taux obligataires américains à la suite de cette décision aurait notamment des conséquences négatives sur la croissance dans les pays émergents . En outre, une hausse des taux américains va faire chuter les flux de capitaux vers ces pays . Toutefois, il existe un risque encore plus grand pour les entreprises des marchés émergents . Grâce au caractère accommodant de la politique monétaire mondiale, elles ont pu accumuler à faible coût des dettes qui sont en grande partie libellées en dollars américains . Si le dollar s’apprécie du fait de la hausse des taux américains, de nombreuses entreprises se verront dans l’incapacité de pouvoir rembourser .

Le deuxième facteur qui a récemment intensifié les inquiétudes sur les marchés émergents est la baisse des prix des matières premières . Les exportateurs de matières premières, notamment

le Brésil, la Russie et le Venezuela, en seront fortement affectés . Selon le FMI, l’impact négatif sur la croissance du PIB pour les pays exportateurs de matières premières pourrait augmenter de plusieurs points de pourcentage entre 2015 et 2017 . Enfin, le ralentissement de la croissance en Chine augmente encore l’incertitude pour les autres marchés émergents . Du fait de leurs solides liens financiers et commerciaux avec la Chine, ce sont les pays asiatiques qui sont les plus vulnérables .

Des retombées limitées

Outre les problèmes internes tels que le vieillissement et la baisse de la productivité, les effets combinés des prix des matières premières, du resserrement monétaire aux États-Unis et du ralentissement de la locomotive conjoncturelle chinoise vont inhiber la croissance sur les marchés émergents . Cependant, nous pensons que les effets indirects sur les éco-nomies occidentales seront limités . En effet, la faiblesse des cours des matières premières constitue un choc d’offre positif, à la fois pour l’Europe et pour les États-Unis . En outre, une hausse des taux d’intérêt américains serait le résultat d’un cli-mat économique favorable aux États-Unis, ce qui est également avantageux pour l’Europe . En outre, la part des exportations vers les marchés émergents dans les PIB européen et américain est faible . Il est rassurant de constater que les effets indirects ne sont actuellement pas visibles dans les données réelles . Par consé-quent, nous estimons que le ralentissement économique dans les pays émergents ne constitue pas un risque systémique pour l’économie mondiale .

Jill Van Goubergenjill .vangoubergen@kbc .be

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12

Salaires réels (variation annuelle en %, échelle de gauche) Postes vacants par candidat (échelle de droite)

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

1,2

1,4

-4

-3

-2

-1

0

1

2

3

2010 11 12 13 14 15

Reële lonen (jaarwijziging in %, linkeras)

Openstaande vacatures per werkloze (rechteras)

Le pouvoir d’achat des travailleurs n’augmente, malgré un marché du travail étroit

90

95

100

105

110

115

2012 13 14 15

Kleinhandelsverkopen Reële industriële productie Reële uitvoer

Reprise modérée après un deuxième trimestre faible (2010 = 100)

Ventes au détail Exportations réelles Production industrielle réelle

Bulletins économiques Asie - Amérique latine

Une nouvelle récession technique

Après un excellent premier trimestre, essentiellement basé sur la constitution de stocks, la désillusion a suivi rapidement . Ces deux derniers trimestres, la croissance réelle du PIB a été négative de sorte que le Japon s’enfonce à nouveau dans une récession technique . Au troisième trimestre, la composante des stocks a livré la plus forte contribution négative à la croissance et les investissements des entreprises se sont contractés . Les produc-teurs du secteur industriel ont fortement réduit leurs investisse-ments malgré leurs bénéfices élevés . La consommation privée a en revanche contribué positivement à la croissance, en phase avec l’augmentation des ventes au détail ces derniers mois . La croissance sera par conséquent limitée pour l’ensemble de l’an-née 2015 . Sur la base d’un léger redressement de la demande intérieure, nous prévoyons toutefois une amélioration pour 2016 .

L’inflation fait les frais des faibles prix de l’énergie

En septembre, l’inflation est à nouveau tombée à zéro . La pres-sion haussière causée par l’augmentation de la TVA au printemps 2014 a disparu, tandis que les prix de l’énergie continuent à décli-ner . En revanche, l’inflation sous-jacente, indique une tendance positive . Depuis mai, elle a atteint 0,9 % en glissement annuel . Malgré l’orientation haussière, l’objectif d’inflation de 2 % de la banque centrale reste cependant encore bien loin .

Malgré tout ça la Banque du Japon n’a pas élargi sa politique d’assouplissement monétaire . Elle a cependant précisé qu’elle poursuivrait l’assouplissement aussi longtemps que néces-saire pour atteindre durablement son objectif d’inflation .

L’horizon de cet objectif est prolongé de six mois, au deuxième semestre 2016 . Dans la mesure où les prix de l’énergie repar-tent à la hausse et si la croissance s’accélère au Japon, nous prévoyons une hausse graduelle de l’inflation pour 2016 .

Les salaires réels augmentent à peine

La pénurie sur le marché du travail japonais augmente chaque mois . Le taux de chômage n’est que de 3,4 % . De plus, il y a de plus en plus de postes vacants par chômeur et les employeurs ont de plus en plus de difficultés à trouver des candidats qualifiés . Pourtant, les salaires augmentent à peine . Malgré des profits élevés qu’elles doivent essentiellement à la faiblesse du yen, les entreprises renâclent à augmenter les salaires . Cela pèse sur le pouvoir d’achat des consom-mateurs . Sous la pression d’un marché du travail de plus en plus tendu, cependant, une hausse des salaires dans les prochains mois nous semble inévitable, ce qui stimulera la consommation .

Japon

Aucune amélioration pour l’instantPerspectives Japon 2014 2015 2016

Croissance réelle du PIB -0,1 0,5 1,3

Inflation 2,7 0,7 1,3

16-11-2015 +3m +6m +12m

Taux directeur 0,10 0,10 0,10 0,10

Taux d’intérêt à dix ans 0,31 0,50 0,55 0,60

JPY par USD 122,94 124,00 124,00 125,00

JPY par EUR 131,79 127,10 127,10 131,25

Jill Van Goubergenjill .vangoubergen@kbc .be

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Bulletins économiques Tableaux

Croissance réelle du PIB Inflation

2015 2016 2015 2016

États-Unis 2,5 2,9 0,2 2,2Zone euro 1,6 1,9 0,1 1,2

Belgique 1,3 1,6 0,5 1,5Allemagne 1,8 2,0 0,2 1,6

Irlande 6,5 4,5 0,1 1,0Royaume-Uni 2,7 2,4 0,1 1,4

Suède 2,5 2,6 0,2 1,4Norvège 1,6 2,1 2,1 2,3

Suisse 0,6 1,1 -1,1 -0,2Slovaquie 3,2 3,2 -0,2 0,5

Pologne 3,4 3,7 -0,8 1,0Tchéquie 4,0 2,5 0,4 1,5Hongrie 3,0 2,4 0,2 2,4Bulgarie 1,8 2,0 -0,7 1,0

Russie -4,0 0,3 15,0 8,0Turquie 2,9 3,1 7,4 7,2

Japon 0,5 1,3 0,7 1,3Chine 6,8 6,5 1,5 2,1

Australie 2,3 2,6 1,8 2,5Nouvelle-Zélande 2,2 2,4 0,5 1,8

Canada 1,2 2,2 1,1 2,1

Taux directeur

16-11-2015 +3m +6m +12m

États-Unis 0,25 0,50 0,75 1,25Zone euro 0,05 0,05 0,05 0,05

Royaume-Uni 0,50 0,50 0,75 1,00Suède -0,35 -0,35 -0,35 -0,35

Norvège 0,75 0,75 0,75 0,75Suisse -0,25 -0,25 -0,25 -0,25

Pologne 1,50 1,25 1,00 1,00Tchéquie 0,05 0,05 0,05 0,05Hongrie 1,35 1,35 1,35 1,35

Roumanie 1,75 1,75 1,75 1,75Russie 11,00 10,00 9,00 9,00

Turquie 7,50 7,75 8,00 8,25Japon 0,10 0,10 0,10 0,10Chine 4,35 4,35 4,35 4,35

Australie 2,00 2,00 2,00 2,00Nouvelle-Zélande 2,75 2,75 2,75 2,75

Canada 0,50 0,50 0,50 0,75

Cours de change

16-11-2015 +3m +6m +12m

USD par EUR 1,07 1,03 1,03 1,05

GBP par EUR 0,71 0,70 0,69 0,68SEK par EUR 9,32 9,25 9,20 9,10

NOK par EUR 9,30 9,23 9,00 8,75CHF par EUR 1,08 1,08 1,08 1,08PLN par EUR 4,25 4,25 4,20 4,15CZK par EUR 27,02 27,00 27,00 27,00HUF par EUR 311,52 310,00 308,00 306,00RON par EUR 4,43 4,43 4,43 4,43BGN par EUR 1,96 1,96 1,96 1,96RUB par EUR 70,88 69,70 71,75 73,50TRY par EUR 3,09 3,13 3,23 3,41JPY par EUR 131,79 127,10 127,10 131,25

RMB par USD 6,37 6,40 6,45 6,50USD par AUD 0,71 0,68 0,68 0,67USD par NZD 0,65 0,62 0,62 0,61CAD par USD 1,33 1,34 1,34 1,35

Taux d’intérêt à 10 ans

16-11-2015 +3m +6m +12m

États-Unis 2,26 2,50 2,65 2,80Allemagne 0,55 0,90 1,10 1,25

Belgique 0,84 1,15 1,35 1,45Irlande 1,10 1,40 1,60 1,75

Royaume-Uni 1,97 2,20 2,36 2,60Suède 0,87 1,10 1,30 1,45

Norvège 1,60 1,90 2,00 2,11Suisse -0,32 -0,05 0,15 0,30

Slovaquie 0,85 1,10 1,20 1,35Pologne 2,69 2,55 2,75 2,90

Tchéquie 0,52 0,90 1,20 1,35Hongrie 3,51 3,60 3,65 3,65Bulgarie 2,78 3,15 3,25 3,25

Russie 9,94 12,00 12,00 12,00Turquie 9,66 10,40 10,90 11,40

Japon 0,31 0,50 0,55 0,60Chine 3,16 3,20 3,20 3,20

Australie 2,90 3,05 3,20 3,35Nouvelle-Zélande 3,56 3,75 3,90 4,05

Canada 1,65 1,90 2,05 2,20

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