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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT Langue : Français Original : Français BURKINA FASO PROJET D’APPUI A L’EDUCATION DE BASE ET AU RENFORCEMENT DES CAPACITES (EDUCATION V) RAPPORT D'EVALUATION DEPARTEMENT DU DEVELOPPEMENT SOCIAL OCSD REGION CENTRE ET OUEST Mars 2003

BURKINA FASO PROJET D’APPUI A L’EDUCATION … · DES TABLEAUX, LISTE DES ANNEXES, LISTE DES ABREVIATIONS, INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS, CADRE LOGIQUE DU PROJET, RESUME

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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT

Langue : FrançaisOriginal : Français

BURKINA FASO

PROJET D’APPUI A L’EDUCATION DE BASE ET AURENFORCEMENT DES CAPACITES (EDUCATION V)

RAPPORT D'EVALUATION

DEPARTEMENT DU DEVELOPPEMENT SOCIAL OCSDREGION CENTRE ET OUEST Mars 2003

TABLE DES MATIERES

PageFICHE D’INFORMATION DU PROJET, MONNAIES ET MESURES, LISTEDES TABLEAUX, LISTE DES ANNEXES, LISTE DES ABREVIATIONS,INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS, CADRE LOGIQUEDU PROJET, RESUME ANALYTIQUE i-ix

1 ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET 1

2 LE SECTEUR DE L’EDUCATION/FORMATION 2

2.1 Système éducatif 22.2 Cadre institutionnel du secteur 32.3 Politique du Gouvernement en matière d’éducation et de formation 32.4 Financement de l’éducation 42.5 Interventions des autres bailleurs de fonds 42.6 Contraintes du secteur de l’éducation/formation 5

3 DOMAINES DU PROJET 7

3.1 Education de base 73.2 Capacités institutionnelles et coordination sectorielle 9

4 LE PROJET 11

4.1 Conception et formulation du projet 114.2 Enseignement des opérations antérieures 114.3 Zones et groupes bénéficiaires du projet 124.4 Contexte stratégique du projet 134.5 Objectifs du projet 144.6 Description du projet 144.7 Impact environnemental 194.8 Coûts du projet 194.9 Sources de financement et calendrier des dépenses 21

5 EXECUTION DU PROJET 22

5.1 Agence d’exécution 225.2 Dispositions institutionnelles 235.3 Manuel de procédures 245.4 Plan d’exécution et de supervision 245.5 Dispositions relatives à l’acquisition des travaux, biens, et services 255.6 Dispositions relatives aux décaissements 275.7 Suivi et évaluation 275.8 Rapports financiers et audit 285.9 Coordination de l’aide 28

6 DURABILITE ET RISQUES DU PROJET 2929

6.1 Charges récurrentes 296.2 Durabilité du projet 296.3 Hypothèses, risques du projet et mesures d’atténuation 30

ii

7 AVANTAGES DU PROJET 30

7.1 Analyse économique 307.2 Analyse de l’impact social 31

8 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 32

8.1 Conclusions 328.2 Recommandations et conditions du prêt et du don 32

ANNEXES

Le présent rapport a été rédigé à la suite de la mission d'évaluation effectuée au Burkina Faso du 08 au23 février 2003 par M. Gabriel Bayemi, Expert en éducation, OCSD.2 et chef de mission, et par unconsultant. Pour toute information complémentaire, bien vouloir s'adresser aux auteurs ou à Madame Z.B. El Bakri, Directeur, OCSD et Monsieur J. E. Porgo, Chef de Division p.i, OCSD.2.

i

MONNAIES ET MESURES

EQUIVALENCES MONETAIRES ET MESURES(Mars 2003)

MONNAIES

Monnaie nationale : FCFA1 UC : 833,997 FCFA1 UC : 1,32175 US$1UC : 1,34190 EURO

MESURESSystème métrique

ANNEE BUDGETAIRE

1er janvier - 31 décembre

LISTE DES TABLEAUX

Page2.1 Répartition du budget de l'éducation par niveau d'enseignement 064.1 Coûts du projet par composante 244.2 Coûts du projet par catégorie de dépenses 244.3 Coûts du projet par source de financement 254.4 Coûts du projet par source de financement et par composante 254.5 Coûts du projet par source de financement et par catégorie de dépenses 254.6 Calendrier des dépenses par composante 264.7 Calendrier des dépenses par catégorie de dépenses 264.8 Calendrier des dépenses par source de financement 265.1 Dispositions relatives aux acquisitions 30

LISTE DES ANNEXES

Nombre de pages

Annexe 1. Zone du projet 1Annexe 2. Résumé des opérations du Groupe de la Banque 1Annexe 3. Organigramme de l'exécution du projet 1Annexe 4. Liste des biens et services 1Annexe 5. Résumé des coûts du projet 1Annexe 6. Calendrier d’exécution du projet 1Annexe 7. Résumé des dispositions socio-environnementales du projet 1Annexe 8. Indicateurs et besoins des provinces d’intervention du projet 1Annexe 9. Liste des principaux documents utilisés 1Annexe 10. Principales mesures adoptées pour améliorer le système éducatif 1

ii

LISTE DES ABBREVIATIONS

AO Appel d’offresAPE Association des parents d’élèvesBADEA Banque arabe de développement pour l’AfriqueBEP Brevet de l’enseignement professionnel/ Bureau d’exécution du projetBEPE Bureau d’Exécution des Projets EducationBEPC Brevet d’études du premier cycleBET Brevet de l’enseignement techniqueCAP Certificat d’aptitude professionnelleCEBNF Centre d’éducation de base non formelleCEFP Centre d’évaluation et de formation professionnelleCEP Certificat d’études primairesCFJA Centre de formation des jeunes agriculteursCFPI Centre de formation professionnelle d’insertionCMLS Comité ministériel de lutte contre le SIDACNF Comité national de financementCPAF Centre permanent d’alphabétisationCPF Comité provincial de financementCPR Centre de promotion ruraleCRF Comité régional de financementCSLP Cadre stratégique de lutte contre la pauvretéDAF Direction des affaires financièresDAO Dossier d’appel d’offresDECF Direction des écoles et centres de formationDEP Direction des études et de la planificationDEUG Diplôme d’études universitaires généralesDGEB Direction générale de l’éducation de baseDGEFP Direction générale de l’emploi et de la formation professionnelleDGIFPE Direction générale de l'inspection et de la formation des personnels d'éducationDGSTP Direction générale de l’enseignement secondaire technique et professionnelDRH Direction des ressources humainesEPT/PA Education pour tous/Procédure accéléréeETFP Enseignement technique et formation professionnelleFAD Fonds africain de développementFCFA Franc CFA (Communauté financière africaine)FMI Fonds monétaire internationalFNUAP Fonds des nations unies pour la populationFONAENF Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelleIDA Association internationale pour le développementINDS Institut national de la statistique et de démographieIST Infections sexuellement transmissiblesMAHRH Ministère de l’agriculture, de l’hydraulique et de ressources halieutiquesMCPEA Ministère du commerce, de la promotion de l’entreprise et de l’artisanatMEBA Ministère de l’enseignement de base et de l’alphabétisationMESSRS Ministère des enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifiqueMTEJ Ministère du travail, de l’emploi et de la jeunesseONG Organisation non gouvernementalePAEN Projet d’appui à l’éducation nationalePDDEB Plan décennal de développement de l’éducation de basePIB Produit intérieur brutPNUD Programme des nations unies pour le développementPPTE Pays pauvres très endettésPTF Partenaires techniques et financiersSP-PDDEB Secrétariat permanent du PDDEBTDR Termes de référenceUC Unité de compteUFR Unité de formation et de rechercheUNESCO Agence des nations unies pour l’éducation, les sciences et la cultureUNICEF Fonds des nations unies pour l’enfance

iii

BURKINA FASO: INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES

Année BurkinaFaso

Afrique Pays endéveloppem

ent

Paysdéveloppés

Indicateurs de Base

Superficie ('000 Km²) 274 30 061 80 976 54 658

Population totale (millions) 2001 11.9 811.6 4 940.3 1 193.9

Population urbaine (% of Total) 2001 19.8 38.0 40.4 76.0

Densité de la population (au Km²) 2001 43.3 27.0 61.0 21.9

Revenu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2000 230 671 1 250 25 890

Participation de la Population Active - Total (%) 2000 47.6 43.1 … …

Participation de la Population Active - Femmes (%) 2000 45.3 33.8 … …

Valeur de l'Indice sexospécifique de dévelop. humain 2000 0.312 0.476 0.634 0.916

Indice de développement humain (rang sur 174 pays) 2000 169 n.a. n.a. n.a.

Population vivant en dessous de $ 1 par Jour (%) 2000 61.2 45.0 32.2 …

Indicateurs Démographiques

Taux d'accroissement de la population totale (%) 2001 2.8 2.4 1.5 0.2

Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2001 6.4 4.1 2.9 0.5

Population âgée de moins de 15 ans (%) 2001 48.7 42.4 32.4 18.0

Population âée de 65 ans et plus (%) 2001 3.2 3.3 5.1 14.3

Taux de dépendance (%) 2001 107.6 85.5 61.1 48.3

Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2001 93.8 99.4 103.3 94.7

Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2001 22.4 23.6 26.9 25.4

Espérance de vie à la naissance - ensemble (ans) 2001 47.5 52.5 64.5 75.7

Espérance de vie à la naissance - femmes (ans) 2001 55.6 53.5 66.3 79.3

Taux brut de natalité (pour 1000) 2001 46.8 37.3 23.4 10.9

Taux brut de mortalité (pour 1000) 2001 16.3 14.0 8.4 10.3

Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2001 89.4 79.6 57.6 8.9

Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2001 151.1 116.3 79.8 10.2

Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 1998 930 641 491 13

Indice synthétique de fécondité (par femme) 2001 6.8 5.1 2.8 1.6

Indicateurs de Santé et de Nutrition

Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 1997 3.8 36.7 78.0 287.0

Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 1995 19.6 105.8 98.0 782.0

Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (%) 1999 41.2 38.0 58.0 99.0

Accès à l'eau salubre (% de la population) 1993 78.0 60.4 72.0 100.0

Accès aux services de santé (% de la population) 1999 90.0 61.7 80.0 100.0

Accès aux services sanitaires (% de la population) 2000 29.0 60.5 44.0 100.0

Pourcent. d'adultes de 15-49 ans vivant avec le VIH/SIDA 2001 7.5 5.7 … …

Incidence de la tuberculose (pour 100000) 2000 20.0 105.4 157.0 24.0

Enfants vaccinés contre la tuberculose (%) 2000 80.3 63.5 82.0 93.0

Enfants vaccinés contre la rougeole (%) 1996 59.0 58.2 79.0 90.0

Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 1996 33.0 25.9 31.0 …

Apport journalier en calorie par habitant 1999 2 376 2 408 2 663 3 380

Dépenses publiques de santé par habitant (en % du PIB) 1999 1.4 3.3 1.8 6.3

Indicateurs d'Education

Taux brut de scolarisation au (%)

Primaire - Total 2001 43,4 80.7 100.7 102.3

Primaire - Filles 2001 37,2 73.4 94.5 101.9

Secondaire - Total 2001 13.0 29.3 50.9 99.5

Secondaire - Filles 2001 8.4 25.7 45.8 100.8

Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 1998 24.4 40.9 51.0 82.0

Analphabétisme des adultes - Total (%) 2001 75.2 37.7 26.6 1.2

Analphabétisme des adultes - Hommes (%) 2001 65.1 29.7 19.0 0.8

Analphabétisme des adultes - Femmes (%) 2001 85.1 46.8 34.2 1.6

Dépenses d'éducation en % du PIB 2001 2,8 3.6 4.0 5.9

Indicateurs d'Environnement

Terres arables en % de la superficie totale 1999 12.4 6.0 9.9 11.6

Taux annuel de déforestation (%) 1995 0.7 0.7 0.4 -0.2

Taux annuel de reboisement (%) 1990 8.0 4.0 … …

Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 1997 … 1.1 2.1 12.5

Notes: n.a. Non Applicable Donnée Non Disponible

Source : Base de données de la Banque africaine de développement

iv

FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT01 B.P. 1387 ABIDJAN 01 BP 323 1002 Tunis BelvédèreTEL.20 20 44 44 ; 20 20 48 48 (216) 71 333 511FAX (225) 20 21 65 45 (216) 71 351 933

FICHE D’INFORMATION DU PROJET

Date : Mars 2003

Les renseignements ci-dessous ont pour but de fournir des indications générales auxfournisseurs, entrepreneurs, consultants, et autres personnes intéressées par la fourniture destravaux, biens et services au titre des projets approuvés par le Conseil d’Administration duGroupe de la Banque. De plus amples renseignements peuvent être obtenus auprès de l’organed’exécution du projet.

1. PAYS : Burkina Faso

2. TITRE DU PROJET : Projet d’Appui à l’Education de Base et aurenforcement des capacités (Education V)

3. LIEU D’IMPLANTATION : Provinces prioritaires d'éducation (Nametenga,Soum, Séno), Ouagadougou et Bobo Dioulassopour l'enseignement de base et territoire nationalpour les autres niveaux d'enseignement.

4. EMPRUNTEUR : Burkina Faso

5. AGENCE D’EXECUTION : Bureau d’Exécution du Projet Education (BEPE)au sein du MESSRS.Téléphone & Fax : (226) 33 18 08

6. DESCRIPTION :

L’objectif sectoriel du projet est de contribuer au développement de l’éducation et de laformation dans la perspective de réaliser les objectifs du millénaire. Les objectifs spécifiquesdu projet sont les suivants : i) améliorer l’accès et la qualité de l’éducation de base danscertaines zones déficitaires, et ii) renforcer les capacités et la coordination du secteur del'éducation et de la formation.

Le projet comprend trois composantes : i) élargissement de l'accès et amélioration de laqualité de l'éducation de base, ii) renforcement des capacités et de la coordination sectorielle,et iii) gestion du projet.

7. COUT DU PROJET : 18,89 millions UC- Devises : 11,16 millions UC- Monnaie locale : 7,73 millions UC

8. FINANCEMENT PROPOSE- FAD (Prêt) : 12,00 millions UC- FAD (Don) : 05,00 millions UC- Gouvernement : 1,89 millions UC

9. DATE PROBABLE D’APPROBATION : Juin 2003

v

10. DATE PROBABLE DE DEMARRAGE ET DUREE : Janvier 2004 : 5 ans11. ACQUISITION DES TRAVAUX, BIENS ET SERVICES

Les dispositions relatives à l’acquisition des travaux, des biens et des services du projet sontrésumées ci-dessous :

Biens :

(i) Appel d’offres national pour le mobilier de l'enseignement primaire et secondaire, lemobilier et équipement pour le renforcement des CPR, le mobilier et les équipements duBEPE, le mobilier et les équipements pour le renforcement des capacités au niveau central etdéconcentré, le mobilier et équipement des CPAF, les véhicules du projet.

(ii) Consultation de fournisseurs à l'échelon national pour la production des supportsdidactiques du programme de prévention contre le VIH/SIDA, le paludisme et les autresmaladies, et pour la reproduction des référentiels de formation professionnelle.

Travaux :

(iv) Appel d'offres international pour les travaux de construction et d'extension des écolesprimaires et pour la construction des CEG.

(v) Appel d'offres national pour la construction des CPAF et l'aménagement des locaux duBureau d’Exécution du Projet Education.

Services:

(vi) Liste restreinte pour les activités d'alphabétisation, de formation et d'innovationpédagogique en matière d'alphabétisation conformément aux procédures du FONAENF, laréalisation des campagnes de mobilisation sociale par des ONG et/ou associations, les étudeset la supervision des travaux, pour le renforcement des CPR, le schéma directeur del’enseignement technique et professionnel, le renforcement des capacités et la coordinationsectorielle, l'évaluation à mi-parcours et la rédaction du rapport d'achèvement et pour l'auditdes comptes du projet.

(vii) Négociation directe pour la prestation des services par le FONAENF.

Fonctionnement :

(viii) Frais de fonctionnement pour les missions de suivi des travaux et l’organisation desformations, les frais de déplacement, les fournitures et consommables, les abonnementsInternet, la maintenance des équipements, les publications, les manuels, les lignes vertes pourla campagne contre le VIH/SIDA, le fonctionnement du BEPE et pour les indemnités dupersonnel de l'agence d'exécution.

SERVICES DE CONSULTANTS REQUIS : Les services de consultants seront requis pour lagestion du projet, la mise en place du système comptable du projet, l'élaboration du manueldes procédures, les études et la formation pour le renforcement des capacités, le renforcementpédagogique des CPR, l'évaluation des activités à mi-parcours ainsi que pour l’audit annueldes comptes du projet.

vi

BURKINA FASO : PROJET EDUCATION VCADRE LOGIQUE DU PROJET

HIERARCHIE DES OBJECTIFS INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES MOYENS DE VERIFICATION Hypothèses importantesOBJECTIF SECTORIEL

Contribuer au développement de l’éducation etde la formation dans la, perspective de réaliserles objectifs du millénaire

1.1 Le taux brut de scolarisation primaire augmente de 20% entre 2004 et 2008dans les provinces d’intervention du projet.

1.2 Le taux d’alphabétisation s’accroît de 15% entre 2004 et 2008 dans lesprovinces d’intervention du projet

1.3 L'accès des filles à l'éducation de base est amélioré de 10% entre 2004 et 2008dans les provinces d'intervention du projet

1.1.1 Rapports de suivi du CSLP etStatistiques du MEBA & duMESSRS

1.1.2 Idem

1.1.3 Idem

1.1.1.1 Le Gouvernement est engagé àpoursuivre les réformes dans lesecteur et à mobiliser lesressources en conséquence

OBJECTIFS DU PROJET1. Améliorer l’accès et la qualité de l'éducation de

base dans certaines zones déficitaires

2. Améliorer les capacités et la coordinationsectorielle

1.1 Entre 2004 et 2008, l’offre d’éducation dans le primaire s’accroît d’environ20 000 places dans les provinces du Soum du Séno et du Namentenga, et de14 000 places dans les villes de Ougadougou et de Bobo-Dioulasso

1.2 De 2004 à 2008, le nombre de filles scolarisées augmente au moins de 10%dans les zones d'intervention du projet

1.3 De 2004 à 2008, les taux d'abandon dans l'enseignement de base sont réduitsde 10 % dans les provinces d'intervention du projet

1.4 De 2004 à 2008, environ 120 000 jeunes et adultes, dont 60% de femmes sontalphabétisés dans les provinces d'intervention du projet.

1.5 De 2004 à 2008, une offre d’éducation de 2400 places est créée dans le premiercycle du secondaire pour dix départements sans CEG

2.1 A partir de 2006, les ministères d'éducation produisent un annuaire statistiqueharmonisé ainsi que des tableaux de bord et des indicateurs de gestionnationaux, provinciaux (budgétaire, ressources humaines, efficacité interne,efficacité externe)

2.2 Entre 2004 et 2008, les établissements d'enseignement secondaire élaborent etmettent en place un projet d'établissement.

2.3 Entre 2004 et 2006 un schéma directeur de l'enseignement technique etprofessionnel est élaboré et un cadre d'évolution du sous-secteur est défini.

2.4 Entre 2004 et 2008, le fonctionnement des CPR est amélioré (mise en place del'approche modulaire par compétence et développement des capacitésd'autofinancement) et 1600 promoteurs ruraux sont formés chaque année.

2.5 1000 enseignants des disciplines scientifiques sont capables d'assurer lesenseignements pratiques et expérimentaux entre 2004 et 2008

2.6 Entre 2004 et 2008, 200 000 élèves et 5 000 enseignants sont sensibilisés sur lapandémie VIH/SIDA, le paludisme, la tuberculose et le tabagisme

1.1.1 Annuaires statistiques du MEBA,Rapports des missions desupervision, revues annuelles etrevue à mi-parcours.

1.2.1 Idem

1.3.1 Idem

1.4.1 Statistiques du FONAENF et rapportd'évaluation à mi-parcours

1.5.1 Annuaires statistiques du MESSRS,Rapports de supervision et revues

2.1.1 Annuaire harmonisé et indicateurssectoriels au niveau provincial etnational.

2.2.1 Près de 60% des établissementsd'enseignement secondaire mettenten place un projet d'établissement

2.3.1 Adoption du plan d'action par leGouvernement

2.3.2 Textes de réforme de l'ETFP

2.4.1 Rapport du BEPE

2.5.1 Rapports administratifs du BEPE

2.6.1 Rapports du BEPE, du CMLS duMESSRS

1.1.1.1 La mise en œuvre du PDDEB sedéroule dans des conditionsnormales

1.2.1.1 Idem

1.3.1.1 Idem

1.4.1.1 Le fonctionnement duFONAENF est conforme à sesobjectifs

1.5.1.1 Les collectivités locales sontimpliquées dans la gestion desCEG

2.1.1.1 Les partenaires concernéscollaborent pleinement

2.2.1.1 La collaboration entre les acteursdu secteur est effective

2.3.1.1 Idem

2.4.1.1 Idem

2.6.1.1 La politique de préventioncontre les IST et le SIDA estsoutenue par le Gouvernement

vii

HIERARCHIE DES OBJECTIFS INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES MOYENS DE VERIFICATION Hypothèses importantes

RESULTATS1 L’offre de l’éducation augmente dans les

provinces du Houet, de Tenkodogo, de Soum,du Séno et du Nametenga.

2. Les capacités d’accueil du premier cycle dusecondaire sont renforcées

3. Le niveau général d’alphabétisation est amélioré

4. Un cadre de développement de l’enseignementtechnique/formation professionnelle est établi.

5. Les capacités de gestion et de planification desservices centraux et décentralisés de l'éducationsont renforcées.

6. Les programmes des CPR sont réadaptés et leurgestion est améliorée

7. Les compétences des enseignants des disciplinesscientifiques sont améliorées en matièred'enseignement expérimental

8. La lutte contre les maladies à haute prévalence,les IST et le tabagisme s’intensifie.

1.1. Au total, 568 salles de classe construites et équipées dans les provinces ciblées

2.1. Dix CEG construits et équipés dans les départements retenus

3.1. 120 000 personnes sont alphabétisées dans les zones du projet, dont 60% defemmes

4.1 Le schéma directeur de l’enseignement technique et de la formationprofessionnelle est validé, le plan d'action et les textes d'applications sontapprouvés

5.1 Les annuaires statistiques, les tableaux de bord et les indicateurs sectorielsnationaux et provinciaux disponibles et utilisés comme éléments de référence

5.2 Les projets établissements de l'enseignement secondaire sont mis en placedans au moins 60% des établissements du pays

6.1 L'approche modulaire par compétence est mise en œuvre pour 10 filières deformation dans les 8 CPR

6.2 Trois CPR sont mis en concession de gestion à des promoteurs privés.

7.1 Les mille enseignants des disciplines scientifiques formés par le projet utilisentles méthodes expérimentales

8.1 Une population de 200 000 enseignants et élèves est sensibilisée aux maladiesà haute prévalence et au tabagisme

8.2 Le taux de prévalence des IST et du VIH/SIDA décroît en milieu scolaire de2% par an

1.1.1 Rapports de la DEP du MEBA et duSP-PDDEB

2.1.1 Rapports de la DEP du MEBA et duSP-PDDEB

3.1.1 Rapports administratifs duFONAENF et évaluation à mi-parcours par consultant

4.1.1 Rapport BEPE et du Comité de Suivi

5.1.1 Rapport du BEPE et du Comité pourle renforcement des capacités

5.2.1 Idem

61.1 Rapport du BEPE et de la DECF

6.2.1 Idem

7.1.1 Rapports du BEPE et de la DGETP

8.2.1 Rapports du BEPE et de la CMLS

1.1.1.1 Les appels d'offres sont lancés,les marchés adjugés et exécutés

2.1.1.1 Idem

3.1.1.1 Les communautés font acte decandidature et coopèrent

4.1.1.1 L'Assistance technique estrecrutée et les ministèrescoopèrent

5.1.1.1 Idem

5..2.1.1 La collaboration avec le PAENest efficace

6.1.1.1 L'équipe de conceptionmodulaire est recrutée

62.1.1 Les contrats de concession degestion sont signés

6.1.1.1 La collaboration avec le PAENest efficace

10.1.1.1 Modules de sensibilisation sontdisponibles et les équipes deformation en place

ACTIVITES INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES

1. Etudes2. Réalisation d’infrastructures3. Acquisition de mobilier et d’équipements4. Alphabétisation5. Formation des personnels6. Formation professionnelle7. Campagnes de sensibilisation8. Gestion et suivi du projet

Ressources budgétaires(en millions d’UC)

CATEGORIEDE DEPENSES FAD FAD GVT TOTAL % CAT.

Prêt DonBiens 2,17 0,00 0,06 2,22 11,8%Travaux 8,23 0,00 1,57 9,79 51,9%Services 0,74 5,00 0,26 5,99 31,8%Fonctionnement 0,87 0,00 0,00 0,86 4,6%

Coût total 12,00 5,00 1,89 18,89 100%

viii

RESUME ANALYTIQUE

1. ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET

Le Burkina Faso a accompli des efforts notables ces dernières années pour promouvoir lesservices sociaux essentiels de base. Toutefois, le pays souffre toujours d'un large déficit socialqui s'explique surtout par le taux de croissance rapide de la population résidentielle (2,8% paran) et par la faiblesse de la productivité du travail. En concertation avec les principauxpartenaires financiers et techniques du secteur éducation, le Gouvernement a élaboré un plandécennal de développement de l'éducation de base (PDDEB) pour la période 2000/2009 et unerequête sur l'Education Pour Tous/Procédure Accélérée (EPT/PA). Cette dernière vise àsoutenir et amplifier les ambitions du PDDEB dans la mesure où celui-ci a été jugé crédibleaux regards des engagements pris par la communauté internationale au Forum mondial deDakar et à Bamako pour ce qui concerne les six (6) pays du Sahel les moins scolarisés et ayantle moins de chance d'atteindre la scolarisation universelle en 2015.

Le projet Education V répond aux requêtes transmises par le Gouvernement du Burkina Fasoen août 2001 et octobre 2002 en vue notamment d'appuyer la mise en œuvre du plan décennalde l'éducation de base et la mise en place du programme de développement de l'enseignementsecondaire. Le projet est conforme aux objectifs de développement du millénaire etorientations du DSP 2002-2004 mis à jour qui met l’accent sur la lutte contre la pauvreté et lavalorisation des ressources humaines. Il respecte les directives du FAD IX, notamment laconcentration des actions programmées sur les principaux domaines suivants : la réforme despolitiques, l’enseignement primaire, l’alphabétisation des adultes, et la promotion del’enseignement technique et de la formation professionnelle.

2. OBJET DU PRET DU GROUPE DE LA BANQUE

Le projet sera financé conjointement par le FAD et le Gouvernement du Burkina. Le prêt FADd'un montant de 12 millions d'UC représente 64% du coût total du projet et couvre 66,3% descoûts en devises (7,40 millions d'UC). La contribution du FAD en monnaie locale (4,60millions d'UC) représente 24,3% du coût total du projet. Le don FAD d'un montant de 5millions d'UC représente 26% du coût total du projet et couvre 33,6% des coûts en devises.(3,76 millions d'UC). Il sert à financer les activités d'alphabétisation, l’assistance technique,les études et la formation. La contribution du Gouvernement (1,89 millions d'UC, soit 10% dumontant total du projet) couvre 24,4% du coût total en monnaie locale du projet et sert àfinancer une partie des travaux de génie civil, une partie des activités d'alphabétisation etl'achat de deux véhicules.

3. OBJECTIF DU PROJET

L’objectif sectoriel du projet est de contribuer au développement de l’éducation et de laformation dans la perspective de réaliser les objectifs du millénaire. Les objectifs spécifiquesdu projet sont les suivants : i) améliorer l’accès et la qualité de l’éducation de base danscertaines zones déficitaires, et ii) renforcer les capacités et la coordination du secteur del'éducation et de la formation.

4. REALISATIONS DU PROJET

Le Projet de Education V permettra, dans les provinces prioritaires retenues, d’alphabétiser120 000 jeunes et adultes, dont 60% de femmes, de scolariser annuellement environ 34 000enfants supplémentaires dans l'enseignement primaire et 2 400 dans le premier cycle de

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l'enseignement secondaire. En terme d’infrastructures, le projet va construire et équiper 568salles de classe du primaire, 10 CEG dans dix départements qui en sont démunis ainsi que 100nouveaux CPAF. Il permettra également de renforcer les capacités institutionnelles desministères chargés d'éducation, de définir un cadre de développement pour l'enseignementtechnique et la formation professionnelle, et de renforcer les capacités pédagogiques dudispositif de formation rurale et des enseignants des disciplines scientifiques. Le projetengagera au bénéfice des élèves et enseignants un programme de prévention contre lesmaladies à haute prévalence. Il permettra enfin, de mettre en place les conditions d'undéveloppement plus cohérent du système éducatif et notamment du dispositif de formationprofessionnelle, en rapport avec les besoins du pays, ainsi que les conditions d'une meilleurecoordination et gestion du secteur de l'éducation.

5. COUT DU PROJET

Le coût total du projet hors taxes et hors douane est évalué à 18,89 millions d'UC, dont 11,16millions UC en devises et 7,73 millions UC en monnaie locale. Une provision de 4% pour lesaléas et imprévus et de 3% par an pour la hausse des prix a été intégrée au coût du projet.

6. FINANCEMENT PROPOSE

Le prêt FAD d'un montant de 12,00 millions d'UC et le don FAD de 5,00 millions UCreprésentent respectivement 64% et 26% du coût total du projet. La participation duGouvernement de 1,89 millions UC représente 10% du montant du projet.

7. EXECUTION DU PROJET

Le projet sera exécuté par le Bureau d’Exécution des Projets Education (BEPE) placée sous latutelle du Ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique(MESSRS). Les activités relatives à l'enseignement de base et l'alphabétisation, serontsupervisées par le Comité de suivi du PDEBB. Le BEPE sera chargé de l’exécution, de lacoordination, du suivi et de l’évaluation interne du projet. L’exécution des activités feraintervenir différents partenaires de l'administration et des ONG.

8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

La réalisation de ce projet s’inscrit dans la mise en œuvre du Cadre stratégique de lutte contre lapauvreté et de la politique éducative du Gouvernement Burkinabé. Les actions envisagéescontribueront, de concert avec les autres interventions en cours, à augmenter le taux descolarisation général et à réduire l'analphabétisme dans le pays.

Il est recommandé d’accorder au Burkina Faso un prêt FAD d’un montant maximum de 12millions d'UC et un don FAD de 5,00 millions d'UC aux fins d’exécution du projet décrit dansle présent rapport.

1. ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET

1.1 Le Burkina Faso, dont la carte administrative figure à l’annexe 1, a accompli cesdernières années d’importants efforts pour promouvoir les services sociaux essentiels de base.Toutefois, le pays souffre toujours d'un large déficit social qui s'explique en grande partie parle taux de croissance rapide de la population résidente (2,8% par an) et par la faiblesse de laproductivité du travail, notamment dans le secteur agricole qui emploie 80% de la populationactive. Le taux brut de scolarisation du Burkina demeure l'un des plus faibles de la région(43,4% en 2001-2002, dont 37,2% pour les filles). Il en est de même pour le tauxd'alphabétisation (23,9% en 2000 et 34,6 % pour la population de 15-25 ans). Par ailleurs, onnote en milieu scolaire une expansion des maladies sexuellement transmissibles (IST) et del'infection VIH/SIDA, dont le taux national de séroprévalence était de l'ordre de 8% en 2001.

1.2 Le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) adopté en 2000 a retenul'éducation comme un des quatre secteurs prioritaires permettant d'avoir un impact significatifsur la réduction de la pauvreté. A cet effet, la politique de développement du système éducatifà l'horizon 2010 repose sur trois principes : i) augmenter la couverture d'éducation de base envue de l'éducation universelle tout en améliorant sa qualité, ii) assurer que le développementdu système éducatif, y compris le niveau post-primaire et notamment la formation technique etprofessionnelle, satisfasse à la demande de main-d'œuvre éduquée, et iii) assurer que lessortants du système éducatif répondent en qualité et en quantité aux besoins de l'économie. LeBurkina bénéficie de l’initiative PPTE afin de contribuer à la mise en œuvre des actionsfigurant dans le CSLP.

1.3 En concertation avec les principaux partenaires techniques financiers (PTF) du secteurde l’éducation, le Burkina a élaboré un plan décennal de développement de l'éducation de base(PDDEB) pour la période 2000/2009. Ce plan adopté en juillet 1999 constitue une référencepour les interventions des bailleurs de fonds afin d'appuyer les choix stratégiques duGouvernement dans le secteur. Il vise notamment à: i) accélérer le développement quantitatifde l'éducation en portant le taux de scolarisation à 70% en 2009, avec un effort particulier pourles filles et les zones rurales, ii) promouvoir l'alphabétisation et les formules d'éducationalternatives pour porter le taux d'alphabétisation à 40% en 2009 et, iii) améliorer la qualité etla pertinence de l'éducation de base, ainsi que la capacité de pilotage du système éducatif. LePlan décennal de développement de l'éducation de base se centre essentiellement sur les vingtprovinces prioritaires dont les taux bruts et nets de scolarisation primaire sont actuellementinférieurs à la moyenne nationale.

1.4 Le Gouvernement a également élaboré en octobre 2002 une requête sur l'EducationPour Tous/Procédure Accélérée (EPT/PA) qui vise à mettre en œuvre les objectifs du PDDEBdans la mesure où celui-ci a été jugé crédible aux regards des engagements pris par lacommunauté internationale au Forum mondial de Dakar et à Bamako pour ce qui concerne lessix pays du Sahel les moins scolarisés et ayant le moins de chance d'atteindre la scolarisationuniverselle en 2015. L'EPT-PA, tout en étant conforme aux stratégies et programmes arrêtéspar le pays, vise à accélérer l'atteinte des objectifs définis par le PDDEB, pour parvenirnotamment à une éducation universelle (100%) en 2015, contre un taux de 80% retenu dans leplan décennal (PDDEB). Il cherche également à accélérer la réalisation des objectifs dedéveloppement du millénaire, notamment la scolarisation universelle pour laquelle le Burkinaaccuse un grand retard.

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1.5 Le Projet d’Appui à l’Education de Base et au Renforcement des Capacités (EducationV) répond aux requêtes transmises à la Banque par le Gouvernement du Burkina Faso en août2001 et octobre 2002 en vue notamment d'appuyer la mise en œuvre du plan décennal del'éducation de base et du programme de développement de l'enseignement secondaire. Leprojet s’intègre parfaitement au Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) du pays.Par ailleurs, il est conforme aux objectifs de développement du millénaire et aux orientationsdu DSP 2002-2004 de la Banque qui accorde une grande importance à l’éducation en tant quemoyen de réduire la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des populations parl’accroissement de leur productivité. Le projet respecte les directives du FAD IX, notammentla concentration des actions programmées sur les principaux domaines suivants : la réformedes politiques, l’enseignement primaire, l’alphabétisation des adultes, et la promotion del’enseignement technique et de la formation professionnelle. Enfin, il constitue uneintervention qui, en terme d’investissement, s’intègre dans une approche programme et quivient renforcer la contribution des autres PTF au développement de l’éducation au Burkina.

2. LE SECTEUR DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION

2.1 Système éducatif

2.1.1 Le système éducatif burkinabé comprend : i) l'éducation de base, ii) l'enseignementsecondaire général et technique, iii) l'enseignement supérieur. L'éducation de base au Burkinacomprend l'éducation préscolaire, l'enseignement primaire et l’éducation non formelle. Ellen’intègre pas encore le premier cycle de l’enseignement secondaire comme recommandé par laConférence de Jomtien. Le préscolaire dure trois (3) ans tandis que le cycle des étudesprimaires dure six ans au terme duquel les élèves préparent l'examen du Certificat d'EtudesPrimaires (CEP). Sur une population scolarisable d’environ 2,16 millions en 2002, seuls 0,938millions étaient scolarisés, soit un taux brut de scolarisation de 43,4%. Le pourcentaged’élèves scolarisés dans l’enseignement privé était de 10,5% à la même période de référence.

2.1.3 L'éducation non formelle est dispensée principalement par les Centres permanentsd'alphabétisation et de formation (CPAF) qui accueillent les jeunes et les adultes de 15 à 50ans. A cela, s’ajoutent les Centres d'éducation de base non formelle (CEBNF) créés en 1995pour accueillir les jeunes de 9 à 15 non scolarisés ou déscolarisés. Les effectifs inscrits dansces différentes structures étaient de l’ordre de 150 000 en 2000.

2.1.4 L'enseignement secondaire général est structuré en deux cycles : le premier cycle, quidure quatre ans, est sanctionné par le Brevet d'études du premier cycle (BEPC); le deuxièmecycle, qui dure trois ans, est sanctionné par le diplôme du baccalauréat de l'enseignement dusecond degré. Sur une population scolarisable d’environ 1,54 millions seuls, 0,20 millionsétaient scolarisés en 2001-2002, soit un taux brut de scolarisation de 13% dans l'enseignementsecondaire. Le pourcentage d’élèves scolarisés dans les établissements privés était de 32%contre 68% dans les établissements publics en 2001-2002. L'enseignement secondairetechnique et professionnel comporte trois cycles : le cycle court, le cycle moyen et le cyclelong. Les effectifs scolarisés dans cette filière de l’enseignement secondaire étaient de 17 150élèves en 2001-2002, dont 74% dans des établissements privés.

2.1.5 L’enseignement supérieur comporte un premier cycle de deux ans conduisant à undiplôme d'études universitaires générales (DEUG), un deuxième cycle de deux (2) ansconduisant à la maîtrise et un troisième cycle de durée variable pouvant aller jusqu'àl'obtention du doctorat d'Etat. Les effectifs d’étudiants dans l’enseignement supérieur en 2001-2002 étaient de 15 535, dont 25% de filles et 10% d’étudiants dans les établissements del’enseignement supérieur privé.

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2.2 Cadre institutionnel du secteur

2.2.1 Deux principaux ministères sont chargés des questions éducatives : le Ministère del'Enseignement de Base et de l'alphabétisation (MEBA), et le Ministère des EnseignementsSecondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESSRS). A ces deux ministères, ilfaut ajouter d’autres départements (Ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et desRessources Halieutiques, Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Jeunesse, Ministère duCommerce, de la Promotion de l'Entreprise et de l'Artisanat, etc.), la Chambre de Commerce etdes grandes sociétés d’Etat (ONATEL, SONABEL et SONAPOST) qui ont la charge deformations spécifiques.

2.2.2 Pour le suivi de la mise en œuvre du Plan décennal de développement de l'éducation debase (PEDEB), le Gouvernement a créé un Comité de Pilotage du PDDEB et a mis en place unSecrétariat Permanent du PDDEB (SP-PDDEB), chargé du suivi et de la coordination del'exécution du programme. En ce qui concerne l'alphabétisation, le Fonds pourl'alphabétisation et l'éducation non formelle (FONAENF), mis en place en mars 2002, a pourcharge de cordonner les financements en direction des activités d'alphabétisation etd'éducation non formelle et de piloter la mise en œuvre de la politique en la matière.

2.3 Politique du Gouvernement en matière d’éducation et de formation

2.3.1 La politique du Gouvernement en matière d'éducation à l’horizon 2015 repose sur deuxprincipes essentiels ; i) augmenter la couverture d’éducation de base en vue de l’éducationuniverselle tout en améliorant sa qualité et ; ii) assurer que le développement du systèmeéducatif, y compris les niveaux post-primaire, satisfassent la demande de main d’œuvreéduquée et que les sortants du système éducatif répondent en quantité et en qualité à lademande de l’économie. La perspective pour les prochaines années est donc de poursuivre lapolitique de priorité pour le développement de l'éducation de base en quantité et en qualité,mais aussi de permettre un certain développement des niveaux post-primaires. Il s'agit d'unepart de viser un meilleur équilibre d'ensemble du système, de répondre aux aspirations d'unepartie de la population dans ce domaine et de disposer des bases pour répondre aux besoinsaux besoins de développement du secteur de l'emploi moderne et du secteur informel.

2.3.2 Pour réaliser sa stratégie de lutte contre l'ignorance et l'analphabétisme, et parvenir àl’objectif de la scolarisation universelle, le Gouvernement a mis en chantier un certain nombrede réformes (voir en annexe n° 11) et a adopté en juin 1999, un plan décennal dedéveloppement de l'éducation de base (PDDEB) portant initialement sur la période 2000/09,mais dont la mise en œuvre a démarré effectivement en 2002. Depuis mars 2003, la requêtesur l’Education pour tous, procédure accélérée (EPT/PA) a été adoptée. Celle-ci prévoitnotamment pour les dix prochaines années i) de faire passer le taux brut de scolarisationprimaire, de 45,5% à 94%, ii) d’offrir une alphabétisation de qualité aux adultes, aux jeunesprématurément déscolarisés et non salariés et de faire passer le taux d'alphabétisation de 22% à40%, iii) d’offrir à 300.000 enfants de la classe d'âge 3-6 ans une éducation centrée sur ledéveloppement de la petite enfance et à 165.000 jeunes de la classe d'âge 9-15 ans nonscolarisés ou déscolarisés une éducation bilingue de quatre ans et une formation pré-professionnelle, iv) d’améliorer la qualité des apprentissages et d'enseignement afin de réduireles gaspillages dus aux niveaux élevés de redoublement et d'abandon et, v) de renforcer lacapacité de gestion des écoles, ainsi que la capacité de pilotage de l’administration.Globalement, il est prévisible qu'à l'horizon de l'année 2010, eu égard à l'augmentation de lapopulation scolarisable d'environ 30% sur la période, le nombre des jeunes scolarisés auniveau du primaire passera de 938 238 à 2 419 761 élèves. Pour les autres niveaux

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d’enseignement, les perspectives envisagées sont notamment d’augmenter les effectifs dans lepremier cycle du secondaire de 134 000 à 229000 élèves et de 3 700 à 8 000 élèves, dansl’enseignement technique et professionnel.

2.4 Financement de l’éducation

2.4.1 Trois principaux partenaires interviennent dans le financement du secteur : l’Etat, quiintervient pour environ 60% du financement du secteur, les parents d'élèves pour environ 15% etles bailleurs de fonds pour environ 25%. L'allocation des ressources au bénéfice du secteur del'éducation représente 21,6% des dépenses publiques en 2001. Au sein du secteur, l'éducation debase fait l'objet d'une attention particulière et la part du budget de l'éducation affectée à ce niveaud’enseignement est de l’ordre de 62% en 2002. Les autres sous-secteurs représentent environ38% du budget de l'éducation avec une part relativement faible (1% à 3%) accordée àl'enseignement secondaire technique et professionnel. Par ailleurs, l’éducation de base bénéficiedepuis 2001 des ressources du compte spécial PPTE (2,7 milliards de FCFA en 2001et 9milliards FCFA en 2002). Ces ressources sont allouées en priorité aux 20 provinces les moinsscolarisées. Sur un montant projeté de l’ordre de 27 milliards FCFA chaque année au titre desressources PPTE, l’éducation de base devrait bénéficier annuellement d’environ 30% de cemontant les prochaines années. Le tableau ci-dessous présente la répartition du budget del’Etat consacré aux différents niveaux d’enseignement.

Tableau 2.1Evolution du budget de l’Etat consacré aux dépenses d’éducation en milliers de FCFA par niveau d’enseignement *

Niveau 1998 1999 2000 2001 2002

d'enseignementMontant % Montant % Montant % Montant % Montant %

primaire22 284 420 65% 23 512 000 61% 25 136 000 62% 26 860 000 59% 28 689 000 62%

Secondaire général 6 330 225 19% 8 044 000 21% 8 582 000 21% 9 280 000 20% 9 187 000 20%

technique 417 000 1% 655 000 2% 685 000 2% 961 000 2% 1 540 000 3%

supérieur 5 111 000 15% 6 086 000 16% 6 089 071 15% 8 265 062 18% 6 943 931 15%

Total34 142 645 100% 38 297 000 100% 40 492 071 100% 45 366 062 100% 46 359 931 100%

* Tableau constitué à partir des informations transmises par les ministères concernés et ne comprenant pas les ressources des PTF.

2.4.2 Les parents d'élèves contribuent au financement de l'éducation de diverses manières.Dans les écoles publiques, ils prennent en charge les fais d'inscription et la cotisation àl'association des parents (APE) qui s'élèvent à 1000 FCFA par élève au primaire. Ausecondaire général, les frais d'inscription s'élèvent pour les élèves affectés par l'Etat à 11 000FCFA pour les deux premières années et à 12 000 FCFA pour les années suivantes. Pour lesélèves non affectés, les frais d'inscription s'élèvent respectivement à 26 000 et 27 000 FCFA.Au secondaire technique et professionnel, les frais d'inscription sont de 30 000 FCFA pour lapremière année et de 10 000 FCFA pour les années suivantes. Dans les écoles privées, lesparents paient les frais de scolarisation des élèves qui n’y sont pas affectés par l'Etat.

2.5 Interventions des autres bailleurs de fonds

2.5.1 L’aide extérieure finance l'éducation et la formation sous forme de dons ou de prêts parle biais d’un cadre partenarial mis en place entre les principaux partenaires techniques etfinanciers (PTF) pour soutenir et coordonner l'appui au PDDEB (IDA, Canada, Pays Bas,etc.). Dans le domaine de l'alphabétisation, le Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation nonformelle (FONAENF) a mobilisé en 2002 des financements de l'ordre de 5,4 milliards FCFA,dont 0,4 milliards FCFA provenant de l’Etat. Au niveau de l'enseignement secondaire général,les appuis principaux sont mobilisés par l'IDA dans le cadre du projet Enseignement Post-Primaire (PEPP) dont le montant est de 23,1 milliards FCFA. Le FAD apporte aussi un appui

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d’environ 19,0 millions USD pour l’extension de l’enseignement technique et professionnel, etl'amélioration des enseignements scientifiques au titre du projet Education IV. La Francesoutient l'amélioration du rendement des établissements secondaires et de la qualité au traversdu projet PAEN. La BADEA finance la construction et l'équipement du Lycée Scientifique deOuagadougou pour un montant de 1,9 milliards FCFA. Un cadre partenarial, actuellementprésidé par la coopération autrichienne, a été mis en place pour coordonner l'appui au secteurde l'enseignement technique et de la formation professionnelle. Les acteurs de ce cadre(Autriche, Allemagne, la France, la Belgique, la Suisse et le PNUD) financent essentiellementles activités de formation professionnelle (apprentissage, formations duales, formationsartisanales) sous tutelle du MTEJ et les activités de formation continue. Le tableau ci-dessousrésume les interventions des principaux PTF dans le secteur de l’éducation.

N° Nom du PTF Domaine d’intervention Montant

1 IDA, Canada, Pays-Bas Education de base dans le cadre du PDDED (2003/2007) 55,4 millions USD3 UNICEF Ecoles satellites et éducation de base non formelle (1995/2005) 16 milliards FCFA4 AFD Construction des écoles, de logements des maîtres et des forages 10 milliards FCFA5 Union européenne Construction des écoles, de logements des maîtres et des forages 9 milliards FCFA6 Système des nations unies Education de base et lutte contre le VIH/SIDA 12 milliards FCFA7 Suisse Alphabétisation 1,2 milliards CFA8 Canada Alphabétisation 1,2 milliards CFA9 Pays-Bas Alphabétisation 1,2 milliards CFA

10 Belgique Alphabétisation 0,8 milliards FCFA11 IDA Alphabétisation 0,6 milliards FCFA12 IDA Enseignement post-primaire 23,1 milliards FCFA13 FAD Education de base et enseignement secondaire (1999/2003) 19 millions USD14 BADEA Construction du Lycée scientifique de Ouagadougou 1,9 milliards FCFA

2.6 Contraintes du secteur de l’éducation/formation

2.6.1 Le développement du secteur de l'éducation/formation se heurte à de multiplescontraintes qui ont considérablement freiné l'expansion et l’amélioration de la qualité dusystème éducatif ces dernières années. Ces contraintes sont d’autant plus pénalisantes que lacroissance démographique de 2,8% qui résulte d’une forte natalité et d’une baisse de lamortalité a conduit à une forte proportion de jeunes dans la population. Les principalescontraintes du secteur de l'éducation/ formation sont les suivantes.

Une allocation insuffisante des ressources et des coûts de formation trop élevés

2.6.2 Malgré les améliorations significatives constatées ces dernières années, l’allocation desressources au secteur de l’éducation peut encore être améliorée. En effet, les ressourcespubliques affectées au secteur représentent 21,6% des dépenses publiques et 2,8% du PIBalors qu’en moyenne, les pays africains HIPC consacrent 4% de leur PIB à l’Education. Parailleurs, les coûts unitaires restent élevées au primaire (0,24 fois le PIB par tête d’habitantcomparativement à 0,15 en moyenne pour les pays d’Afrique francophone). Pour la période2004-2006, les besoins en financement de la part des PTF sont estimés à 54,8 millions US$.

Un dispositif d'alphabétisation peu performant

2.6.3 Le taux d'analphabétisme général est actuellement estimé à plus de 76% de lapopulation nationale et à 90 % pour les femmes. Ce taux reste très élevé en dépit des effortsréalisés notamment par les partenaires techniques et financiers depuis une dizaine d'années. Eneffet, malgré l'accroissement important du nombre d'inscrit dans les centres d'alphabétisation(47 000 en 1990-91 et 150 000 en 2000-2001), les résultats restent fragiles en raison desdifficultés à s'adapter aux besoins d'un public très diversifié de plus en plus nombreux et

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hétérogène, à répondre aux besoins de formations post-alphabétisation permettant d'établir unlien avec les activités de développement et à coordonner les stratégies dans ce domaine. Lacréation récente du FONAENF (2002) devrait toutefois permettre la mise en place d'unepolitique plus cohérente et plus efficace en matière d'alphabétisation.

La faiblesse de l'offre et de la demande de scolarisation

2.6.4 Malgré les efforts réalisés au cours de la dernière décennie pour accroître le taux brutde scolarisation (le taux d'inscription au primaire s'est accru de 6,4% par an en moyenne),celui-ci n’atteint que 43,4% en 2002 dans l'enseignement primaire contre 30% en 1990. En2001-2002, seuls 184 167 enfants effectuaient leur première rentrée scolaire, soit 40,3 % desenfants de 7 ans en général et 34,7% des filles de 7 ans. Ces faibles taux d'inscription au primairesont à la fois dus aux facteurs liés à l'offre mais également à la demande d'éducation. En ce quiconcerne l'offre, on estime que 20% des jeunes ne fréquentent pas l'école en raison du manqued'écoles situées dans un rayon raisonnable de leur habitation. En ce qui concerne la demande,selon les résultats de l'enquête prioritaire de 1998, 24% des personnes âgées de 7 à 24 ans nefréquentent pas l'école en raison de son coût élevé, 22% n'y vont pas à cause du refus de leursparents et 11% estiment que la scolarisation est inutile. Par ailleurs, le coût d'opportunité s'avèreélevé pour les familles dans la mesure où les enfants contribuent de manière significative àl'économie de la famille. En milieu rural en effet, 90% des enfants vivant dans les foyers qui nescolarisent pas leurs enfants sont des membres actifs de la famille ou exercent des travauxdomestiques. Pour les familles qui scolarisent une partie de leurs enfants, 54% des enfants sontcomptés au nombre de la main d'œuvre.

Les disparités dans l'accès à la scolarisation et la répartition des infrastructures

2.6.5 Les taux bruts de scolarisation primaire des garçons sont de 49,3% contre 37,2 % pourles filles en 2001-2002. Cette différenciation entre garçons et filles est notable dès l'accès enpremière année de l’enseignement primaire avec 106 363 garçons pour 77 804 filles, soit unrapport de 1,37 en 2001-2002. Le déséquilibre s'accroît au fur et à mesure des années deformation pour atteindre un rapport de 1,44 en sixième année. L’inégalité d’accès àl’éducation est plus marquée en milieu rural qu'en milieu urbain. En milieu urbain où vitseulement 20% de la population, 96% de garçons et 89% des filles vont à l'école contrerespectivement 33% et 21% en milieu rural. Par ailleurs, il existe une très grande différence descolarisation entre les 45 provinces du pays où on constate des taux bruts de scolarisation quivarient de 16,9 % dans la Komandjari (à dominante rurale) à 94,1% dans le Kadiogo (àdominante urbaine) en 2001-2002.

Le faible rendement interne du système éducatif

2.6.6 Les taux de redoublement et de déperdition, bien qu'en sensible régression restentencore très élevés. En 2001-2002, les taux de redoublement étaient de 15% entre la premièreannée et la cinquième année du primaire et de 36,1% au CM2. Les taux de rétention auprimaire étaient, à la même période, de 60% comparativement à 67% en moyenne pour lesautres pays d'Afrique francophone, et de seulement 49 % en milieu rural (41% pour les fillesde cette zone). Seuls 17% des élèves d'une cohorte donnée réussissent à l'examen de CEPEdans les délais requis, 43% ne parviennent au CM2 qu'après 8 années de scolarisation. Lefaible taux de rétention et le nombre important de redoublement font que le coût de formationd’un élève dans le primaire est deux fois plus élevé que ce qu’il pourrait théoriquement être.

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De faibles capacités de coordination sectorielle, de planification et de gestion

2.6.7 L'éducation et la formation relèvent au Burkina Faso de multiples tutelles, ce qui nefavorise pas l'expression d'une vision cohérente de l'ensemble du système éducatif, notammentpour l’éducation de base et pour l'enseignement professionnel et technique. Cette multiplicitéde tutelles se traduit également au niveau régional par la coexistence de directions régionalesdu MEBA et du MESSRS, ce qui engendre une démultiplication de moyens et de ressourcessans pour autant accroître l'efficacité et la coordination de l'action au niveau régional. Cettepluralité de gestion nécessite des instruments coordonnés de planification et de gestion quipour l’instant font défaut.

L'inadaptation du dispositif d'enseignement technique et de formation professionnelle

2.6.7 La formation technique et professionnelle est plus théorique que pratique et se déroulesans véritable lien avec le monde du travail. Le dispositif de formation professionnelle estréparti sous la tutelle de divers ministères ce qui limite sa visibilité et ne permet pas d'établirune cohérence d'ensemble. Par ailleurs, il ne dispose pas d’un cadre institutionnel etorganisationnel efficient lui permettant de maîtriser au mieux la relation formation/emploi. Aces faiblesses, s'ajoutent les contraintes liées aux moyens financiers très limités (de l'ordre de2% du budget de l'éducation pour l'enseignement technique et professionnel) pour la formationinitiale et à une absence de dispositif de gestion de la taxe à la formation continue versée parles entreprises. Celle-ci représente un montant de l'ordre de 2,5 milliards FCFA par an. Cettesituation se traduit par : le sur-chômage des jeunes diplômés ; la forte tendance à poursuivredes études chez les titulaires d'un CAP ou d'un BEP ; la quasi-inexistence de l'auto-emploiperçu par les jeunes diplômés comme un échec.

Les effets du VIH SIDA et des maladies à haute prévalence

2.6.8 Le développement de la pandémie du Sida et des autres maladies à haute prévalence acomme effet de compromettre les résultats issus des efforts en cours. Non seulement laréduction de la durée de vie qui en résulte limite les bénéfices découlant de l’investissement enéducation, mais elle menace l’efficacité même du système éducatif en raison del’accroissement de l’absentéisme des maîtres et des élèves, de la nécessité de remplacementdes maîtres malades, du nombre croissant d’enfants orphelins. Tous ces effets rendentégalement plus complexe la gestion du système éducatif.

3. DOMAINES DU PROJET

Conformément aux priorités nationales, les domaines principaux du projet concernentessentiellement l’éducation de base. Toutefois, pour répondre au souci d’un développementharmonieux de l’ensemble du système éducatif, le projet concernera également la coordinationsectorielle et le renforcement des capacités, l’enseignement professionnel, technique etscientifique, ainsi que la prévention contre le VIH/SIDA et autres maladies à haute prévalence.

3.1 Education de base

Enseignement primaire

3.1.1 L’enseignement primaire a connu une expansion notable au cours des années 90. Lesinscriptions à ce niveau d'éducation ont enregistré une croissance annuelle d'environ 6,4%pour atteindre en 2001-02 un effectif de 938 328 élèves, dont 37,2% de filles réparties dans les4 804 écoles publiques et 743 écoles privées que compte le pays en 2001-2002. Le taux brutde scolarisation primaire de 43,4% se situe nettement en dessous de la moyenne de 85% en

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Afrique subsaharienne. Les progrès accomplis au cours des dernières années sontessentiellement dus à l'affectation de ressources importantes pour soutenir le développementde l'éducation de base, la construction d'environ 800 salles de classe nouvelles en moyenne paran et la réduction des coûts unitaires de formation pour faciliter l'expansion de l'éducation debase. Cette dernière mesure s'est traduite par le recours massif à des instituteurs-adjoints,l'introduction des classes à double flux notamment en milieu urbain et le recours aux classesmultigrades notamment en milieu rural dans des localités à densité de population très faible.

3.1.2 Bien que l'ensemble du patrimoine scolaire ait plus que doublé en dix ans (le nombrede salles de classe est passé de 8 603 en 1990 à 19 665 en 2002 dont 16 857 pour le public),l'offre de formation reste insuffisante. Le PDDEB envisage chaque année, la construction etl'équipement de 2013 nouvelles salles de classe, la reconstruction de 250 classes et laréhabilitation de 120 classes. En ce qui concerne les enseignants, on comptait 19 007 maîtres(public et privé) en 2001/2002, 15 285 enseignants qualifiés. La mise en place d'un plandirecteur de formation de l'ensemble des corps enseignants et d'encadrement a permis de fairepasser la proportion des instituteurs qualifiés de 18,6% en 1990-91 à 80,1% en 2001-2002. Letaux de réussite au CEP a nettement augmenté passant de 48,2% en 1995-96 à 62,2 % en2000-2001. Toutefois, le taux de réussite à l'entrée en 6ème est resté quasiment constant aucours des cinq dernières années, passant de 13,5% en 1995-96 à 13,8% en 2001-2002. Laproportion d'élèves redoublant (15% en moyenne pour les cinq premières années du primaireet 36% pour la classe du CM2), et la proportion d'abandons (environ 10% par an en moyennepour les cinq premières années du primaire) restent des préoccupations importantes.

Premier cycle de l'enseignement secondaire

3.1.3 L’offre d’éducation au premier cycle de l’enseignement secondaire reste insuffisante.De ce fait, moins de 15% des enfants âgés de 13 à 16 ans ont actuellement accès à ce niveaud’enseignement au Burkina Faso. Ce chiffre quoique très faible cache des disparitésimportantes dans la mesure où certains départements, notamment ceux dont les indicateurs depauvreté sont les plus faibles, ne disposent d'aucun CEG. L’objectif du Gouvernement enmatière de développement de l'offre d'éducation au niveau du premier cycle du secondaire estde parvenir à un minimum d’un CEG par département. Ceci permet de corriger les disparitésentre les régions administratives, entre les zones urbaines et rurales, et de parvenir à unecroissance des effectifs de 71% entre 2001 et 2005. La politique d'expansion du premier cycledu secondaire s'appuie en grande partie sur l'enseignement privé. Toutefois, celui-ci ne peut sedévelopper dans les zones où les populations sont les plus pauvres et ne peuvent prendre encharge les coûts de scolarisation. Dans ces zones particulières, le rôle de l'Etat demeureimportant pour garantir un minimum d'équité.

Alphabétisation

3.1.4 Le niveau général d'alphabétisation des populations au Burkina est très faible. En 1998,le rapport d'analyse de la pauvreté réalisé par l'INSDD estimait à 18,4% le taux générald'alphabétisation, dont 50,6% en zones urbaines (42% pour les femmes) et seulement 10,8%en zone rurale (6,8% pour les femmes). Les objectifs du PDDEB sont de passer d'un tauxd'alphabétisation estimé à 23% en 2001 à un taux de 40% en 2009. Cet objectif suppose laformation de près de 2 millions de personnes, soit environ 200 000 personnes par an. Lesactions d'alphabétisation se réalisent notamment dans les 4 500 Centres Permanentsd'Alphabétisation et de Formation (CPAF) existant sur le territoire. On estime à un millier lenombre de CPAF qui ont fait l'objet d'une construction spécifique, les autres étant sommairesoù utilisent des locaux non spécialisés. Les études réalisées ces dernières années montrentqu'une utilisation optimale des CPAF nécessite la construction d'une salle pour

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l'alphabétisation, d'une salle pour la garde des enfants afin de favoriser l'alphabétisation desmères et une sensibilisation précoce des enfants, d'un lieu de stockage du matérielpédagogique et de la documentation et d'un hangar permettant d'organiser les actions desensibilisation au cours de réunions publiques.

3.1.5 Les lacunes constatées en matière d'alphabétisation et l'absence de moyens adéquatspour faire face à l'ampleur du problème (en 1999, l'Etat accordait seulement 0,87 % du budgetde l'éducation de base à l'alphabétisation) ont conduit le Gouvernement à adopter la stratégiede contractualisation et à confier le financement des actions dans le domaine del'alphabétisation au Fonds pour l'Alphabétisation et l'Education non Formelle (FONAENF)mis en place depuis mars 2002. Les objectifs du FONAENF sont de parvenir au tauxd'alphabétisation de 40% en 2009 en mobilisant les partenaires publics et privés autour de cetobjectif et en accordant des subventions conformément à des critères arrêtés de manièreparticipative et contenus dans un manuel de procédures.

3.2 Capacités institutionnelles et coordination sectorielle

Capacités de coordination et de planification, du système éducatif

3.2.1 De nombreux départements ministériels ont pour mission l'éducation et surtout laformation professionnelle. Cette pluralité de centres de décision rend difficile une véritableapproche sectorielle de l'éducation et de la formation, ainsi que la mise en cohérence desactions dans ce secteur. Les problèmes de coordination sont rendus plus difficiles par le faitque les ministères chargés du secteur ont suivi des cheminements différents dans leurévolution. L'accent mis depuis quelques années sur l'éducation de base a permis la définitiond'un plan d'action cohérent et le développement d'outils de pilotage efficace pour ce sous-secteur. Les autres sous-secteurs restent toutefois démunis de véritables outils de planification,de programmation, de budgétisation et d'une capacité de pilotage.

3.2.2 Outre la nécessité de mettre en place des instruments de pilotage sectoriels (annuairesstatistiques fiables et à jour, tableaux de bord, plans d’action nationaux et régionaux, étudessectorielles), permettant de disposer d'informations et d'indicateurs pertinents sur l'étatd'ensemble du système d'éducation et de définir des perspectives globales d'évolution, desprogrès importants restent à accomplir au sein de chaque département ministériel concernédans le domaine de l'ingénierie éducative et de la gestion pédagogique, administrative etfinancière. Des actions ponctuelles sont en cours dans ce domaine au bénéfice des directionsrégionales et des chefs d'établissement dans le cadre du projet français d'appui à l'éducationnationale (PAEN). Toutefois, ces actions restent insuffisantes et ne permettent pas un pilotageefficace du système éducatif.

Formation technique et professionnelle

3.2.7 L’enseignement technique et professionnel est un sous-secteur faiblement développé auBurkina au vu des effectifs qu’il encadre (3 897 élèves). En 2002, environ cinquante filières deformation industrielle et tertiaire étaient proposées par les établissements de formation sous latutelle du MESSRS, dont 10 établissements publics et 58 établissements privés. Ces structuressont essentiellement concentrées à Ouagadougou et Bobo Dioulasso. A la même période, oncomptait également 12 Centres d'Evaluation et de Formation Professionnelle (CEFP), placéssous la tutelle du Ministère de l'Emploi, du Travail et de la Jeunesse. Ces centres proposentdes filières de formation en matière d'apprentissage. Trois centres de formation sont placéssous la tutelle de la Chambre de Commerce et sont spécialisés dans la formation commerciale,la formation touristique et hôtelière et la formation des transporteurs routiers. Les principales

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sociétés d'Etat et les principaux ministères techniques ont également créé leurs centres deformation professionnelle. Par ailleurs, on constate que de plus en plus de promoteurs privéss'investissent dans la création de centres de formation professionnelle sans que l'Etat n'exerceun contrôle sur la pertinence et la qualité des formations proposées. La disparité des structureset des tutelles rend difficile la mise en place d'une politique cohérente de développement dusous-secteur de la formation professionnelle. Basé essentiellement sur l’offre de formation,aucun mécanisme ne permet actuellement de réguler le système de formation technique etprofessionnelle en fonction de la demande du marché de l’emploi.

3.2.8 L’encadrement des jeunes ruraux est assuré par les centres de formation privés dans lesecteur agricole et les huit Centres de Promotion Rurale (CPR) spécialisés dans la formation auxmétiers ruraux. Les CPR ont pour vocation de former des jeunes ruraux aux métiers del'agriculture, de l'élevage et de l'artisanat et de les aider à s'installer. Les effectifs de chaque centresont compris entre 50 et 100 stagiaires, dont environ 50% de filles. Deux types de formation sontproposés, des formations longues d'une durée d'une année et des formations courtes sous formemodulaire pour le perfectionnement et la spécialisation. Les constats réalisés sur le terrainmontrent que des améliorations pédagogiques sont nécessaires pour rendre la formation pluspratique, pour mieux préparer les jeunes à s'installer et pour proposer une gamme de formationplus large correspondant à la variété des métiers pouvant être valorisés dans le milieu rural. Parailleurs, dans la mesure où l'Etat n'a pas les moyens d'assurer un fonctionnement optimal des CPR,la mise en concession de gestion à des promoteurs privés constitue une alternative à expérimenter.

Capacités des enseignants des disciplines scientifiques

3.2.9 Les programmes d'études de l'enseignement secondaire mettent l'accent sur lesdisciplines scientifiques (sciences de la vie et de la terre, chimie, physique). Toutefois, fauted'enseignants suffisamment formés, les cours pratiques dans ces disciplines sont quasiinexistants. Cette situation a des conséquences négatives sur la qualité de l'enseignement,notamment sur l'apprentissage de la démarche expérimentale. Dans le cadre du projet PAENsoutenu par la coopération française, une action a été engagée dans ce sens qui permettra deformer un noyau de 33 formateurs/animateurs qui pourraient être chargés de former les autresenseignants à savoir environ 1000 enseignants en physique-chimie, en sciences de la vie et dela terre. Le projet en cours d’élaboration travaillera en étroite collaboration avec le PAENnotamment dans le cadre des chantiers pédagogiques visant à renforcer les compétences desenseignants des disciplines scientifiques.

Prévention des maladies endémiques et des IST

3.2.3 Pour faire face à l'expansion des maladies endémiques et aux infections sexuellementtransmissibles (IST), notamment au VIH/SIDA auprès des populations jeunes les plusvulnérables, le Gouvernement a mis en place un Plan d'action national de lutte contre leVIH/SIDA et les IST, destiné à enrayer la progression de la maladie. Ce plan est coordonnépar le Comité National de lutte contre le SIDA présidé par le Président de la République et misen œuvre par chaque ministère. Au sein des Ministères chargés d'éducation, il existe desComités sectoriels de lutte contre le VIH-SIDA et les IST auxquels les partenaires techniqueset financiers apportent un appui, notamment dans le cadre du PDDEB. Les autres niveauxd’enseignement ne bénéficient pas encore d’une assistance de la part des PTF. Par ailleurs, lesautres maladies endémiques, notamment le paludisme, la tuberculose de même que le fléau dutabagisme ne font pas encore l'objet de politique de prévention systématique. L’expansion detoutes ces maladies affecte l’état sanitaire et les rendements des élèves et des enseignants àtous les niveaux du système éducatif.

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4. LE PROJET

4.1 Conception et formulation du projet

4.1.1 Le projet a été formulé en appui à la politique éducative du Gouvernement et enconformité à la politique d’intervention du Groupe de la Banque dans les secteurs del’éducation et de la santé, et en matière de genre, de lutte contre le paludisme et de préventiondu SIDA. Prenant en compte les contraintes du système éducatif burkinabé, il s’inscrit dans lecadre du processus déjà mis en place par les autres partenaires au développement pour la miseen œuvre du PDDEB et dans le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) quidéfinit l'éducation de base comme une priorité, sans toutefois négliger les autres niveauxd'enseignement. Par le choix de ces zones d’intervention et de ses activités, le projet est conçucomme une contribution complémentaire et coordonnée à l’action des autres PTF quiinterviennent dans le cadre global du PDDEB. Compte tenu du niveau de pauvreté du pays etde l'importance des efforts restant à accomplir pour parvenir aux objectifs du millénaire enmatière d'éducation (notamment d’éducation de base), le projet prévoit une part importante definancement sous forme de don pour soutenir les efforts du Gouvernement en matière de luttecontre l'analphabétisme, le VIH-SIDA et les maladies à haute prévalence, et en matière derenforcement des capacités institutionnelles et de coordination sectorielle.

4.1.2 En ce qui concerne l'éducation de base, les efforts du Gouvernement et de sespartenaires sont, dans le cadre du PDDEB, essentiellement centrés sur l'amélioration desindicateurs d'accès et de qualité dans les vingt provinces prioritaires du pays. En accord avecle Gouvernement et ses partenaires, le projet apportera une contribution à la réalisation de cesobjectifs en prenant en charge l'ensemble des activités retenues dans les plans d'actionsannuels du PDDEB pour trois provinces prioritaires (Namentenga, Soum et Séno) et pour lesagglomérations de Ougadougou et de Bobo-Dioulasso. Cette concentration sur les provincesprioritaires permettra une meilleure efficacité et une plus grande visibilité des activités quiseront réalisées. Le projet contribuera aussi à la poursuite des études, par un grand nombred’élèves, au premier cycle de l’enseignement secondaire.

4.1.3 Le projet a été préparé selon une approche participative et après une large consultationdes acteurs et partenaires de l’éducation. L’idée du projet et les activités prévues ont faitl’objet d’échanges et de validation auprès des autorités gouvernementales, des partenairestechniques et financiers, des enseignants, des élèves et des parents d’élèves. Par ailleurs, lesorganisations de la société civile et du secteur privé, et les experts dans le secteur del’éducation ont été consultés dans les différentes régions du pays lors de réunions durant lesmissions de préparation et d'évaluation du projet. En plus, le projet s’appuie sur la démarcheadoptée pour l’élaboration du CSLP laquelle a donné lieu à une large consultation surl’ensemble du territoire national. L’approche participative suivie par le projet prend en compteles questions de genre et de durabilité et se poursuivra durant les phases d’exécution etd’évaluation finale du projet.

4.2 Enseignements des opérations antérieures

4.2.1 Le Groupe de la Banque a déjà financé quatre projets dans le secteur de l’éducation auBurkina. La première intervention qui s'est achevée en 1992 a porté sur la formation desjeunes agriculteurs. Elle a permis au Gouvernement de freiner quelque peu l'émigration desjeunes producteurs ruraux. La deuxième intervention a porté sur le renforcement desenseignements primaire, secondaire et de la formation du monde rural. Cette intervention quis'est achevée en juin 1997 a permis de consolider les acquis de l’investissement antérieur. La

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troisième intervention, centrée sur l'amélioration de la qualité de l'enseignement primaire etsecondaire, s'est achevée le 31 décembre 2001. Le rapport d'achèvement du projet en cours derédaction permet de constater que les retards dans l'exécution étaient essentiellement dus auxlourdeurs administratives et à la faible performance de certaines entreprises. La quatrièmeintervention dénommée «Projet Education IV», actuellement en cours d’exécution, porte sur ledéveloppement des enseignements professionnel, scientifique et technique, le renforcement dela formation des jeunes producteurs ruraux, la scolarisation des filles et l'éducation desfemmes. L’important retard que ce projet a connu au démarrage est entrain d’être comblédepuis 2001. Globalement, les projets de la Banque dans le secteur de l'éducation et de laformation ont contribué à améliorer les capacités d'accueil et la qualité du système éducatif.Toutefois, les nouvelles perspectives issues des objectifs de développement du millénaire, duPDDEB et du plan EPT/PA nécessite une action beaucoup plus vigoureuse et concertée detous les PTF pour doubler en quelques années les capacités d’accueil du système éducatif.

4.2.2 La réalisation des opérations antérieures a permis de constater qu’il est nécessaire dedisposer au plus tôt de l’équipe chargée de l’exécution du projet, composée d’un personnelcadre compétent et motivé. Par ailleurs, il s’avère fondamental d’accorder une importance àl’implication des partenaires institutionnels associés au projet et de procéder à une définitionclaire des responsabilités en ce qui concerne les interventions dont sont bénéficiaires plusieursdépartements ministériels. Un examen approfondi des procédures administratives nationaless’avère également nécessaire dès la préparation des projets afin de trouver des solutionsappropriées aux retards constatés essentiellement dus aux lourdeurs administratives du pays.Enfin, pour assurer une meilleure efficacité des interventions au Burkina et une parfaitecoordination avec les autres bailleurs de fonds, il est plus approprié d’intégrer les actions de laBanque dans une approche sectorielle. Toutes ces considérations ont été prises en compte dansle cadre du présent projet.

4.3 Zones et groupes bénéficiaires du projet

4.3.1 Les activités du projet en matière d’éducation de base se concentreront dans les zonesprioritaires définies dans le cadre du Programme Décennal de Développement de l’Educationde Base. L’accroissement de l’offre d’éducation au niveau du primaire sera concentré danstrois des vingt provinces prioritaires en raison de leur faible niveau de scolarisation (moins dela moyenne nationale 43,4%), de leur faible taux d'alphabétisation (entre 15 et 20%), de leurniveau de pauvreté (Namentenga, Soum et Séno). Le projet couvrira aussi les périphériesurbaines de Ouagadougou et de Bobo-dioulasso qui constituent des poches de pauvreté et oùles ratios dépassent 100 élèves par classe. Les activités d’alphabétisation concerneront lesmêmes zones. L’accroissement de l’offre d’éducation au niveau du premier cycle dusecondaire concernera les départements qui ne possèdent pas de CEG, qui sont situés au moinsà 15 km du CEG le plus proche et possèdent un vivier suffisant d'au moins six écolesprimaires. Les départements suivants répondent aux trois critères retenus : Kelbo, Oula, Botou,Samogohiri, Barga, Bassi, Dialgaye, Soudougui, Pibaoré et Ouindigui. Enfin, les activités derenforcement des capacités auront une portée nationale.

4.3.2 Cinq groupes sont identifiés comme principaux bénéficiaires des activités du projet. Unpremier groupe est constitué des enfants en âge de scolarisation (7-12 ans), pour lesquels il estprévu la construction d’infrastructures et l’amélioration de la rétention dans le systèmeéducatif. Pour les cinq provinces ciblées (Houet, Namentenga, Soum, Séno et Tenkodogo),cette population est évaluée à 450 000 enfants, soit environ 20% de la population globale desprovinces ciblées. Un deuxième groupe est constitué des enfants de la tranche d’âge 13-16 ans

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ayant accès à l’enseignement secondaire dans dix départements qui ne possèdent pas de CEGet qui répondent aux critères définis au paragraphe précédent. Pour ces dix départements, lapopulation potentielle d'enfants de 13-16 ans est évaluée à 12 000 enfants. Un troisièmegroupe comprend des adultes non alphabétisés, agriculteurs ou exerçant des activités dusecteur informel dans les provinces retenues. Cette population est estimée à 600 000 actifs,soit environ 25% de la population des zones concernées. Un quatrième groupe (plus de 200000personnes) comprend les élèves, étudiants et enseignants du secondaire et du supérieur pourlesquels seront menées des actions de prévention contre les maladies à haute prévalence. Undernier groupe est constitué des enseignants des disciplines scientifiques (environ 1000enseignants) et agents d'encadrement des ministères concernés par le projet (environ 500agents des services centraux et décentralisés) pour lesquels des actions de renforcement descapacités sont envisagées. Parmi les groupes bénéficiaires, une attention particulière estaccordée aux filles et aux femmes en vue d’appuyer le Gouvernement dans ses efforts pouraméliorer la scolarisation et le statut des femmes, combattre la pauvreté et aider lespopulations les plus vulnérables à faire face aux maladies sexuellement transmissibles.

4.4 Contexte stratégique du projet

4.4.1 Le projet s'inscrit dans le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté du pays qui metl'accent sur l'accès de tous à l'éducation comme facteur de réduction de la pauvreté et dans lecadre des objectifs de l'EPT-PA. Les objectifs de l'EPT-PA étant plus ambitieux que ceux duPDDEB, un effort supplémentaire est demandé à la communauté internationale pour soutenirle développement du système éducatif burkinabé et notamment accroître sa capacité d'accueil,développer la demande d'éducation dans les zones déficitaires et améliorer son efficacité. Sansremettre en cause les objectifs du PDDEB, l'EPT-PA prévoit un taux brut de scolarisation brutde 109% en 2015 contre 80% pour le PDDEB, un taux brut d'accès en première année de100% en 2010 contre 72%, et un taux d'achèvement du primaire de 80% en 2015. Le projets'inscrit également dans le cadre des objectifs de développement du millénaire et dans unevision globale du système éducatif qui prend en compte le développement des autres niveauxd'éducation afin de garantir un équilibre d'ensemble du système.

4.4.2 Le projet s’inscrit dans le cadre programmatique du PDDEB dans la mesure où ilcontribuera de manière coordonnée à l’atteinte des objectifs de scolarisation et mettra enœuvre les stratégies et les activités définies dans le cadre de ce programme, renforçant ainsi lacohérence de l’action des PTF dans le secteur. La contribution des partenaires au PDDEB seréalise soit sous forme d’appui budgétaire (IDA, Canada, Pays Bas), soit sous formed’investissement ciblé (OPEP, Coopération française, Union européenne, UNICEF). Le choixde l’investissement ciblé par la Banque répond au souci d’apporter une contribution àl’amélioration rapide et significative des taux de scolarisation et d’alphabétisation dans lesprovinces les plus déficitaires et d’engager des études qui conduiront des réformesstructurelles nécessaires au développement du secteur.

4.4.3 Le projet s’intègre également dans la stratégie nationale de développement rural etdécentralisé visant le développement des communautés de base comme éléments déterminantsdu progrès à la base. A cet effet, le projet permettra un accès aux services d'éducation dans lesprovinces les plus démunies et une responsabilisation accrue des partenaires locaux dans lamise en œuvre des activités. En contribuant à l'amélioration du dispositif existant de formationrurale, le projet permettra de favoriser l'installation de jeunes dans le milieu rural contribuantainsi à freiner l'exode rural, à réinsérer les rapatriés de la Côte d’Ivoire et à accroître le revenudes populations rurales et leur sécurité alimentaire.

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4.4.4 Le projet s’insère enfin dans la politique de promotion des femmes en vue d'améliorerleur participation au développement. Le retard de scolarisation et surtout d'alphabétisation(12,9% des femmes sont alphabétisées) constituent en effet un frein à leur participation ausecteur moderne de l'économie où les femmes représentent environ 21% des effectifs dans lesadministrations publiques et seulement 5% des effectifs dans les sociétés privées du secteurmoderne. Les actions menées dans le projet veilleront à accorder une part prépondérante auxfemmes en vue de réduire les écarts constatés.

4.5 Objectifs du projet

4.5.1 L’objectif sectoriel du projet est de contribuer au développement de l’éducation et de laformation dans la perspective de réaliser les objectifs du millénaire. Les objectifs spécifiquesdu projet sont les suivants : i) améliorer l’accès et la qualité de l’éducation de base danscertaines zones déficitaires et ii) renforcer les capacités et la coordination du secteur del'éducation et de la formation.

4.6 Description du projet

4.6.1 Afin d’atteindre les objectifs visés, le projet comprend trois composantes : i)élargissement de l’accès et amélioration de la qualité de l’éducation de base : ii) renforcementdes capacités; iii) gestion du projet. A cet effet, le projet financera des activités dont laréalisation prévoit quatre catégories de dépenses : A. Biens, B. Travaux, C. Services, et D.Frais de fonctionnement.

4.6.2 Le projet, tout en prévoyant un appui important à l’éducation de base en termed’amélioration de l'accès à l'éducation de base et d'alphabétisation, met un accent particuliersur la valorisation du potentiel humain en vue de réduire la pauvreté. Pour cette raison, ils'attachera notamment à mettre en place les bases d'un développement de la formationprofessionnelle, plus efficace et plus en rapport avec les besoins du pays.

Composante I : Elargissement de l’accès et amélioration de la qualité de l'éducation de base

4.6.3 Cette composante vise l’accroissement des capacités d’accueil, l’amélioration de laqualité de l’éducation de base et l'augmentation du taux d'alphabétisation dans les zonesdéficitaires (Namentenga, Séno et Soum) ciblées par le projet. Les réalisations principalespour cette composante concerneront essentiellement la construction d'infrastructures pourréduire le déficit de l’offre de formation, tout en mettant l’accent sur les actions demobilisation sociale permettant de soutenir la demande de scolarisation ainsi que sur lescampagnes d’IEC et d'alphabétisation fonctionnelle dans les provinces ciblées (Houet,Namentenga, Séno, Soum et Tenkodogo ).

Biens

4.6.4 Le projet dotera les 568 nouvelles salles de classe du primaire en mobilier etéquipements de base (table-bancs, chaises et bureaux pour enseignants et kits pédagogiques).Il financera, pour chacun des dix CEG, le mobilier et les équipements (mallette pédagogique,lot d'ouvrages pour la bibliothèque, équipement bureautique et dispositif de productiond'énergie solaire). Seront également financés, le mobilier et l'équipement pédagogique pour lescent nouveaux CPAF, la production des livrets, des guides et des fournitures de base pour laréalisation des activités d'alphabétisation.

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Travaux

4.6.5 Le projet construira 80 complexes scolaires dans les trois provinces prioritaires cibléesconformément au modèle arrêté dans le cadre du PDDEB qui comprend : 3 salles de classe,des logements administratifs pour les maîtres, un bureau pour le directeur et un magasin, lacantine, des blocs de latrines et un forage. Il effectuera également la normalisation d'écolesincomplètes en construisant 100 salles de classe et des constructions complémentaires(logements de maîtres, blocs de latrines et forages). Le projet construira aussi 38 nouvellesécoles à 6 classes dans les quartiers périphériques à forte densité des villes de Bobo-Dioulassoet de Ouagadougou. Chacune de ces écoles comprendra six salles de cours, un bureau dudirecteur, un magasin, un branchement au réseau d'eau et d’électricité.

4.6.6 Le projet prévoit aussi la construction de dix CEG dans dix départements qui en sontdémunis (Kelbo; Oula; Botou; Samogohiri; Barga; Bassi; Dialgaye; Soudougui; Pibaoré etOuindigui) selon le modèle standard arrêté par le MESSRS qui comprend : 4 salles de cours,une bibliothèque, une administration, un forage, un éclairage solaire, deux blocs de latrines, unlogement pour le directeur et 4 logements pour les enseignants. Pour l'alphabétisation, le projetprendra en charge la construction de cent nouveaux CPAF dans les trois provinces retenues(Nametenga, Soum et Séno) selon les nouvelles normes du PDDEB. Chaque CPAFcomprendra une salle pour l'alphabétisation, une salle complémentaire pour l'accueil desenfants, un magasin de stockage et un hangar pour les séances de sensibilisation.

Services

4.6.7 Au titre des services, il est prévu de financer les études d’implantation et d’adaptationau site ainsi que la supervision des travaux pour les écoles primaires et les CEG. Les plansseront conformes aux plans types arrêtés par le MEBA et le MESSRS. Le projet financeraégalement la réalisation de trois campagnes annuelles de sensibilisation et d’information dansles provinces ciblées. L’objectif des campagnes de sensibilisation et de mobilisation est deconvaincre les communautés villageoises et les parents d'élèves d'envoyer les enfants,notamment les jeunes filles à l'école et de les maintenir tout au long du cursus scolaire.L'objectif est aussi d’établir les bases d’une collaboration avec les autorités communales, lesassociations de parents d’élèves (APE) et les services techniques déconcentrés pour unegestion durable des infrastructures construites.

4.6.8 En matière d’alphabétisation, le projet prendra en charge les actions de mobilisationsociale, d'encadrement des communautés et de suivi des travaux pour 100 nouveaux CPAF. Ilfinancera les activités d'alphabétisation fonctionnelle qui seront réalisées selon la stratégie decontractualisation au bénéfice de 120 000 personnes, dont au moins 60% de femmes à un coûtmoyen de 20 000 FCFA par personne. Les actions se centreront pour 40% sur les provincesprioritaires du Namentenga, Soum, Séno et pour 60% sur Ouagadougou et Bobo-Dioulasso aubénéfice des acteurs du secteur informel. Le projet financera également les frais de gestion duFONAENF (4%) et dix projets d'innovation pédagogique destinés à améliorer et adapter lesméthodes d'alphabétisation. Le projet prendra aussi en charge les actions de formation aubénéfice des formateurs de formateurs et des promoteurs, ainsi qu'un consultant pour réaliserune évaluation à mi-parcours de l’impact des activités réalisées. Ces activités seront financéespar le don FAD

Fonctionnement

4.6.9 Pour faciliter la réalisation des actions prévues, le projet supportera les coûts de

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fonctionnement de cette composante. Ceux-ci comprennent les frais de mission et dedéplacement pour la supervision des travaux sur le terrain et pour l'évaluation à mi-parcours,des activités d’alphabétisation.

Composante II : Renforcement des capacités

4.6.10 Cette composante vise à renforcer les capacités institutionnelles des principauxministères chargés de l'éducation et de la formation. Elle permettra notamment de mettre enplace les procédures, méthodes et instruments en vue d’améliorer le pilotage et la gestion dusystème éducatif et de mieux maîtriser l'évolution du secteur. Elle vise également à améliorerla coordination sectorielle notamment dans le domaine de la formation professionnelle pourlequel un schéma-directeur de développement sera élaboré et qui devra déboucher sur un pland'action et notamment une adaptation du cadre institutionnel et de la réglementation. Ellepermettra aussi d’améliorer le programme de développement des CPR, la mise en place d’undispositif de conception modulaire et la mise en concession de gestion à des promoteurs privésde trois CPR. Cette composante vise enfin le renforcement des capacités des enseignants dansles disciplines scientifiques et les actions de sensibilisation et de prévention contre lesmaladies à haute prévalence (IST, SIDA, paludisme, tuberculose) ainsi que le tabagisme. Lesactivités d’études pour le renforcement des capacités, de formation, d’assistance technique etde prévention contre le VIH/SIDA seront prises en charge par le don FAD.

Biens

4.6.11 Dans le cadre du renforcement des capacités de pilotage, le projet assurera l’acquisitionde l'équipement informatique pour les administrations concernées, d'un vidéo-projecteur pourles ateliers et séances de formation, des équipements informatique et bureautique pour chacunedes treize directions régionales du MESSRS et des trois directions provinciales du MEBAconcernées par le projet. Pour la conception des référentiels des nouvelles filières deformation, le projet prendra en charge l’équipement bureautique.

4.6.12 Pour le renforcement des Centres de promotion des jeunes ruraux (CPR), le projetfinancera le mobilier et les équipements de l'équipe de conception modulaire, les équipementsde reproduction, un lot de documentation technique, l’impression en 30 000 exemplaires desmodules de formation, ainsi qu’un véhicule 4x4 pour l’implantation des modules de formation.Ce véhicule sera entièrement financé par la contrepartie nationale.

4.6.13 Pour le renforcement des capacités des enseignants des disciplines scientifiques, leprojet financera les équipements pour la formation au sein de treize chantiers pédagogiques etles fournitures pédagogiques pour la formation continue de mille enseignants. En ce quiconcerne la prévention contre les maladies à haute prévalence, il est prévu la prise en chargepar le projet de la conception et de la production de trois supports audio-visuels, l’acquisitionde matériel informatique et audio-visuel, de deux groupes électrogènes ainsi que d’un véhiculepick-up 4x4 financé par la contrepartie nationale.

Services

4.6.14 Le projet assurera le financement d’une étude pour la conception et la mise en placedes instruments de pilotage sectoriels et l'élaboration d'un plan de formation pour les cadres del'administration destiné à accompagner la mise en place des outils de pilotage retenus, ainsiqu'un atelier de concertation et un atelier de validation. Il sera mis en œuvre un plan de

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formation qui comprendra notamment la formation d'une équipe de dix cadres nationaux enplanification et management des systèmes éducatifs et à la conception et l'exploitation destableaux de bord et indicateurs de gestion. En vue de l’élaboration de nouveaux instruments depilotage, le projet prendra en charge l'organisation de 15 ateliers thématiques sur la conceptionet l'exploitation des instruments à mettre en place et l'assistance technique pour conduirel'implantation des nouveaux instruments de pilotage au niveau central et régional et laformation des utilisateurs. Enfin, il est prévu de recruter un consultant pour l'évaluation à mi-parcours de l'impact de cette activité.

4.6.15 Dans le prolongement des actions réalisées dans le cadre du projet PAEN, desséminaires de formation seront organisés au bénéfice des équipes des directions régionalespour la mise en place des outils et indicateurs de pilotage dans les domaines de l'ingénierieéducative, de la planification, de l'administration scolaire, de la gestion et pour la mise enplace des projets d'établissement dans 13 directions régionales de l'enseignement secondaires.Le projet prendra en charge la démultiplication des formations engagées par le projet PAENau bénéfice des équipes d'encadrement des établissements.

4.6.16 Une étude diagnostique des aspects institutionnels, techniques, pédagogiques,financiers de l'enseignement technique et professionnel sera financée par le projet. Sur la based'une approche participative, cette étude permettra l'élaboration d'un schéma directeur dedéveloppement du secteur dans la perspective d'une mise en cohérence du dispositif, d'unemeilleure efficacité de son pilotage, d'un financement assuré et d'une meilleure adéquation desformations avec les besoins de qualification du pays. Elle permettra également d'élaborer lesprojets de textes de réforme qui s'avéreraient nécessaires.

4.6.17 Dans le cadre de cette activité, le projet prendra en charge un consultant pour ladéfinition des termes de référence de l'étude et un atelier de validation, l'assistance techniquepour l’élaboration du schéma-directeur, la définition du plan d'action en vue de sa mise enoeuvre et l'élaboration des projets de textes de réforme. Le projet financera égalementl'organisation de 2 ateliers de validation des résultats intermédiaires et finaux. Pour la mise enœuvre du schéma directeur, le projet apportera un soutien pour l'élaboration des référentiels de20 filières de formation à réviser ou à créer. En ce qui concerne l'élaboration des nouveauxréférentiels, le projet recrutera des consultants et organisera deux ateliers de validation pourchaque référentiel.

4.6.18 Pour le renforcement des CPR, une étude diagnostique sera menée sur lefonctionnement et l'impact des centres existants et la Direction des Ecoles et des Centres deFormation (DECF) du Ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des RessourcesHalieutiques bénéficiera d’une assistance technique pour la conception, l'expérimentation et lavalidation des modules de formation. Ces modules seront développés pour une quinzaine defilières, dont deux en agriculture, deux en élevage, une en aquaculture, une en hydraulique,une en transformation conserverie, trois en artisanat, deux en bâtiment, une en maintenancerurale, une en couture et une en menuiserie. A cet effet, le projet recrutera un spécialiste de laconception modulaire et de la formation par les compétences, et quatre analystes concepteurs,un spécialiste de l’alphabétisation fonctionnelle, un illustrateur et un spécialiste audiovisuel,un agronome, un spécialiste d’hydraulique et un spécialiste de l'élevage. Il est également prévula prise en charge de la prestation de service de quinze professionnels des filières retenues,pendant 3 mois chacun. Enfin, l'assistance technique aura pour mission d'aider à la conceptionet la mise en place des conventions de concession de gestion qui seront passées avec troisopérateurs privés pour la gestion de trois Centres de promotion rurale.

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4.6.19 La formation continue de mille enseignants en physique-chimie, en sciences de la vieet de la terre sera organisée au sein des "chantiers pédagogiques" mis en place avec l'appui duProjet d’Appui à l’Education Nationale (PAEN). Cette formation a pour but de renforcer lescapacités des enseignants concernés en matière d'enseignement expérimental. Des ateliers deréflexion seront organisés en vue d’élaborer les programmes d’éducation préventive contre leVIH/SIDA. Par ailleurs, des campagnes de prévention seront conduites contre les maladies àhaute prévalence, notamment le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose. A cet effet, serontfinancées par le projet les activités suivantes : la formation de 80 animateurs, la conception detrois modules de sensibilisation, la tenue de trois ateliers de validation et les indemnités devacation pour les campagnes d'information et de sensibilisation.

Fonctionnement

4.6.20 Le projet supportera les frais de fonctionnement pour l’élaboration et la mise en œuvred’un plan pluriannuel de formation du personnel de l'administration centrale, des treizedirections régionales du MESSRS et des trois directions provinciales du MEBA et desétablissements scolaires, pour la formation des enseignants des disciplines scientifiques etpour le comité chargé du renforcement des capacités. En ce qui concerne le schéma directeurde l'enseignement technique et de la formation professionnelle, les frais de déplacement, dereproduction des documents et d'entretien des équipements et le fonctionnement du Comité desuivi, ainsi que les déplacements pour la réalisation des référentiels des 20 nouvelles filières deformation seront à la charge du projet. Ce dernier financera également les frais defonctionnement de l'équipe de développement et de conception modulaire pour les CPR. Dansle cadre de la prévention contre les maladies à haute prévalence, il est prévu d’assurer unabonnement de 48 mois pour deux téléphones verts qui permettront d’offrir un servicepermanent d’écoute, de conseil et d’orientation pour les personnes en situation de danger, lesfrais de déplacement, de carburant, d'assurance et d'entretien du véhicule et les frais deproduction de plaquettes d'information, pour une durée de cinq ans.

Composante III : Gestion du projet

4.6.21 La gestion du projet sera assurée par le Bureau d'Exécution du Projet Education(BEPE) au sein du MESSRS. A cet effet, il est prévu de financer notamment l’aménagementdes locaux du BEPE au démarrage du projet, les indemnités du personnel, le renouvellementde certains équipements et les charges de fonctionnement.

Biens

4.6.22 Afin d’améliorer les conditions de travail du personnel du BEPE, le projet renouvelleracertains équipements informatiques et bureautiques. Deux véhicules 4 x 4 destinés à la gestiondu projet et à la supervision des travaux et une mobylette pour le coursier seront égalementacquis. Enfin, le logiciel de gestion du projet sera mis à jour en vue de faciliter les activités desuivi et d’évaluation.

Travaux

4.6.23 Le projet prendra en charge l'aménagement des locaux du BEPE. Les coûts de cestravaux seront pris en charge à 50% par la contrepartie nationale.

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Services

4.6.23 Il sera fait appel aux services d’un cabinet d'audit pour effectuer les audits annuels descomptes comprenant un audit financier et un audit de gestion. Le projet recrutera aussi unconsultant de courte durée pour rédiger le rapport national d'achèvement du projet. Lesservices de ce consultant seront financés par la contrepartie nationale.

Fonctionnement

4.6.24 Les frais de fonctionnement du BEPE seront pris en charge par le projet. Ces fraisconcernent les indemnités du personnel, l'assurance, le carburant et l'entretien des véhicules,les consommables, le courrier, l’abonnement Internet, les missions, l'électricité, l’eau et letéléphone. Le projet financera aussi la revue à mi-parcours et la formation des personnelsnouvellement recrutés aux règles de procédure de la Banque.

4.7 Impact environnemental

4.7.1 Le projet est classé dans la catégorie environnementale II de la Banque africaine dedéveloppement. Les impacts négatifs potentiels pourront être réduits par l’application demesures d’atténuation/optimisation et un suivi environnemental adéquat. Les activités desdifférentes composantes du projet n’entraîneront pas de perturbations significatives surl’environnement. De plus, certaines activités nouvelles auront une incidence positive sur laqualité de l'environnement comme l’aménagement de latrines au sein des écoles, l'éclairage àbase d'énergie solaire pour les nouveaux CEG. La promotion des activités rurales pour unnombre important d’acteurs permettront une meilleure rationalisation des différentes activitésdans ce milieu et contribueront à limiter l'exploitation spontanée et non contrôlée desressources naturelles. Le projet contribuera également à la réhabilitation de l’environnement àtravers le plaidoyer environnement du volet formation et sensibilisation sur l’hygiène dumilieu qui bénéficiera aux responsables d'établissements scolaires.

4.7.2 Des impacts négatifs potentiels et directs pourront découler des activités deconstruction (écoles, CPAF, forages). La localisation de ces infrastructures et leurfonctionnement peuvent également engendrer des impacts qui seront atténués par l’applicationde mesures appropriées telles que la mise en place de systèmes d’évacuation des eaux usées etde pluies, le plantage des arbres, utilisation de l’énergie solaire, etc. Le manuel de procéduresdu projet contiendra des directives exigeant que les entreprises attributaires des marchés deconstruction procèdent au préalable à une évaluation environnementale dont les résultatsseront pris en compte dans la conception finale et la réalisation des ouvrages. Les mesuresenvironnementales envisagées par les soumissionnaires feront partie des critèresd’appréciation des offres de travaux. Le bureau d'exécution du projet sera appuyé dans lagestion environnementale par les maîtres d’œuvre et les ONG. Le suivi environnemental seraassuré par les services compétents du Ministère chargé de l’Environnement.

4.8 Coûts du projet

4.8.1 Le coût total du projet, hors taxes et hors douane, est évalué à 18,89 millions d’UCdont 11,16 millions d’UC en devises et 7,73 millions d’UC en monnaie locale. Une provisionde 4% pour les aléas et imprévus, de 3% par an pour la hausse des prix en monnaie locale et endevises a été intégrée au coût du projet. L’estimation des coûts a été établie lors de la missiond'évaluation selon les informations recueillies auprès des différents services des ministères en

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charge de l’éducation, des autres partenaires au développement et des fournisseurs locaux. Lescoûts détaillés du projet sont décrits dans le volume II du présent Rapport d’Evaluation. Lestableaux 4.1 et 4.2 ci-après résument la répartition du coût du projet par composante et parcatégorie de dépenses.

Tableau 4.1Coûts du projet par composante

En millions de FCFA En millions d'UC %

COMPOSANTE Devises M.L. Total Devises M.L. Total TotalI. Elargissement de l'accès et qualité de

l'éducation de base6 639,02 4 900,20 11 539,22 7,96 5,88 13,84 73,2%

II Renforcement des capacités 1 492,30 341,47 1 833,77 1,79 0,41 2,20 11,6%

III. Gestion du projet 115,25 436,85 552,10 0,14 0,52 0,66 3,5%

Coût de base total 8 246,57 5 678,52 13 925,09 9,89 6,81 16,70 88,4%

Hausse des prix 329,86 227,14 557,00 0,40 0,27 0,67 03,5%

Aléas et imprévus 734,35 536,83 1 271,18 0,88 0,64 1,52 08,1%

Coût total du projet 9 310,79 6 442,49 15 753,28 11,16 7,73 18,89 100,0%

Tableau 4.2Coûts du projet par catégorie de dépenses

En millions FCFA En millions UC

CATEGORIE DE DEPENSES Devises M.L. Total Devises M.L. Total

%Total

(A) Biens 1 033,60 595,40 1 629,00 1,24 0,71 1,95 10,3%

(B) Travaux 3 958,85 3 277,15 7 236,00 4,75 3,93 8,68 45,9%

(C) Services 3 254,12 1 172,15 4 426,27 3,90 1,41 5,31 28,1%

(D) Fonctionnement 0,00 633,82 633,82 0,00 0,76 0,76 04,0%

Coût de base total 8 246,57 5 678,52 13 925,09 9,89 6,81 16,70 88,4%

Hausse des prix 329,86 227,14 557,00 0,40 0,27 0,67 03,5%

Aléas et imprévus 734,35 536,83 1 271,18 0,88 0,64 1,52 08,1%

Coût total du projet 9 310,79 6 442,49 15 753,28 11,16 7,73 18,89 100%

4.8.2 Le projet sera financé conjointement par le FAD et le Gouvernement. Les diversessources de financement sont indiquées dans le tableau 4.3 ci-après :

Tableau 4.3Coûts du projet par source de financement (en millions d’UC)

SOURCE Devises M.L. Total %FAD (Prêt) 7,40 4,60 12,00 64%FAD (Don) 3,76 1,24 5,00 26%Gouvernement 0,00 1,89 1,889 10%

TOTAL 11,16 7,73 18,89 100%Pourcentage (%) 59% 41%

4.8.3 Le financement du projet par source de financement et respectivement par composanteet par catégorie de dépenses est résumé dans les tableaux 4.4 et 4.5 ci-après :

Tableau 4.4Coût du projet par source de financement et par composante

(en millions d’UC)

FAD (Prêt) FAD (Don) Gouv TOTAL %COMPOSANTE Devises M.L. Total Devises M.L Total M.L. Devises M.L. Total Comp

I Education de base 6,83 3,69 10,52 2,19 1,20 3,38 1,78 9,02 6,67 15,68 83,0%II. Renforcement des capacités 0,42 0,36 0,79 1,57 0,05 1,62 0,06 2,00 0,47 2,46 13,0%III Gestion du projet 0,15 0,54 0,69 0,00 0,00 0,00 0,05 0,15 0,59 0,74 3,9%

Total 7,40 4,60 12,00 3,76 1,24 5,00 1,89 11,16 7,72 18,89 100%

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Tableau 4.5Coût du projet par source de financement et par catégorie de dépenses

(en millions d’UC)

FAD (Prêt) FAD (Don) Gouv TOTAL %Catégorie de dépenses Devises M.L. Total Devises M.L Total M.L. Devises M.L. Total Catégorie

A. Biens 1,41 0,76 2,17 0,00 0,00 0,00 0,06 1,41 0,82 2,22 11,8%

B. Travaux 5,36 2,87 8,23 0,00 0,00 0,00 1,57 5,36 4,44 9,80 51,9%

C. Services 0,64 0,10 0,74 3,76 1,24 5,00 0,26 4,40 1,60 6,00 31,8%D. Fonctionnement 0,00 0,87 0,87 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,87 0,87 4,6%

Total 7,40 4,60 12,00 3,76 1,24 5,00 1,89 11,16 7,73 18,89 100,0%

4.9 Sources de financement et calendrier des dépenses

4.9.1 L'exécution du projet se déroulera sur une période de cinq ans, conformément à la listedes biens et services figurant à l’annexe 4 et aux calendriers des dépenses par composante etpar catégorie de dépenses, présentés respectivement aux tableaux 4.6 et 4.7 ci-après :

Tableau 4.6Calendrier des dépenses par composante (en millions d’UC)

COMPOSANTE 2004 2005 2006 2007 2008 Total %I. Elargissement de l'accès et qualité de l'éducation de base 2,17 3,89 4,46 3,09 2,07 15,68 83,0%

III Renforcement des capacités 0,54 0,90 0,47 0,29 0,26 2,46 13,0%III. Gestion du projet 0,24 0,16 0,11 0,12 0,12 0,74 3,9%

Total 2,95 4,95 5,04 3,50 2,45 18,89 100%

Pourcentage 16% 26% 27% 19% 13% 100%

Tableau 4.7Calendrier des dépenses par catégories de dépenses (en millions d’UC)

CATEGORIE DE DEPENSES 2004 2005 2006 2007 2008 Total %

A. Biens 0,14 0,68 0,59 0,49 0,31 2,22 11,8%B Travaux 1,42 2,64 3,00 1,89 0,85 9,80 51,9%C. Services 1,26 1,47 1,28 0,91 1,08 6,00 31,8%D. Fonctionnement 0,13 0,16 0,16 0,20 0,21 0,87 4,6%

Total 2,95 4,95 5,04 3,50 2,45 18,89 100%

Pourcentage 16% 26% 27% 19% 13% 100%

4.9.2 Le calendrier des dépenses du projet par source de financement est présenté dans letableau 4.8 suivant :

Tableau 4.8Calendrier des dépenses par source de financement (en millions d’UC)

SOURCE DE FINANCEMENT 2004 2005 2006 2007 2008 Total %FAD (Prêt) 1,54 3,29 3,44 2,39 1,33 12,00 64%

FAD (Don) 1,04 1,16 1,09 0,78 0,93 5,00 26%Gouvernement 0,37 0,50 0,51 0,33 0,19 1,89 10%

Total 2,95 4,95 5,04 3,50 2,45 18,89 100%

% 16% 26% 27% 19% 13%

4.9.3 Le projet sera financé conjointement par le FAD et le Gouvernement du Burkina. Leprêt FAD d'un montant de 12 millions d'UC représente 64% du coût total du projet et couvre66,3% des coûts en devises (7,40 millions d'UC). La contribution du FAD en monnaie locale(4,60 millions d'UC) représente 24,3% du coût total du projet. Le don FAD d'un montant de 5millions d'UC représente 26% du coût total du projet et couvre 33,6% des coûts en devises.(3,76 millions d'UC). Il sert à financer les activités d'alphabétisation, l’assistance technique,les études et la formation. La contribution du Gouvernement (1,89 millions d'UC, soit 10% dumontant total du projet) couvre 24,4% du coût total en monnaie locale du projet et sert àfinancer une partie des travaux de génie civil, une partie des activités d'alphabétisation etl'achat de deux (2) véhicules.

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5. EXECUTION DU PROJET

5.1 Agence d’exécution

5.1.1 Le Bureau d'Exécution du Projet Education (BEPE) existant au sein du MESSRSassurera le rôle d’agence d’exécution du Projet Education V. Cette structure a géré par le passéles Projets Education III et IV. De ce fait, elle dispose d’une expérience dans l’exécution desprojets financés par la Banque dans le secteur de l’éducation au Burkina, ce qui lui permettrad’être rapidement opérationnelle. Dans l’ensemble, les performances du BEPE sont jugéesbonnes. Toutefois, pour rendre la structure plus efficace et permettre une plus grandeimplication des partenaires institutionnels, notamment des directions techniques desprincipaux ministères concernés par le projet, le BEPE sera conçu comme une structured’animation et de coordination. Ses effectifs actuels seront réduits en conséquence passantd’environ 30 à 12 personnes dans sa nouvelle configuration. Dans cette optique, le personnelcadre sera limité à l’essentiel : un directeur, trois spécialistes dont un en éducation de base, unen formation professionnelle et un en passation des marchés, un architecte ou un ingénieur engénie civil, un comptable et un assistant administratif, ainsi que le personnel d’appui et unagent d’entretien. Le spécialiste en éducation de base et le spécialiste en enseignementtechnique et professionnel seront recrutés à ces deux nouveaux postes sur la base d’unecompétition largement ouverte. Les autres personnels seront sélectionnés à l’interne suite àl’examen des curricula vitae et d’un entretien entre les candidats et un jury tripartite(administration, PTF et société civile) présidé par la Direction Générale de la Coopération.

5.1.2 Compte tenu de la stratégie de mise en œuvre des activités et de l’implication deplusieurs départements ministériels dans la réalisation du projet, il est prévu que les servicestechniques des ministères concernés prennent une part active à la conduite des activités pourleur ministère. Il s’agit principalement du Secrétariat Permanent du PDDEB, de la DirectionGénérale de l’Education de Base (DGEBA) et de la Direction des Etudes et de la Planification(DEP) du Ministère de l’Education de Base et de l’Alphabétisation, de la Direction Généralede l’Enseignement Secondaire Technique et Professionnel (DGSETP), de la DirectionGénérale de l'Inspection et de la Formation des Personnels d'Enseignement (DGIFPE) et de laDirection des Etudes et de la Planification (DEP) du Ministère des Enseignements Secondaire,Supérieur et de la Recherche Scientifique, de la Direction des Ecoles et Centres de Formation(DECF) du Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, de laDirection Générale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DGEFP) du Ministère dedu Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse. Les liens entre les différentes structures d’exécutionsont décrits dans l’organigramme figurant à l’annexe 4.

5.1.3 Le BEPE aura à charge la planification, le suivi et la coordination de l’exécution desactivités du projet. Il effectuera l’agrégation des comptes du projet, l’organisation de l’audit duprojet, la synthèse des rapports d’activités et le suivi des relations avec le FAD. Le BEPEorganisera des réunions mensuelles de coordination au cours desquelles chaque partenairetechnique présentera l’état d’avancement de son volet d’activités. Le Gouvernementtransmettra au FAD l’arrêté ministériel reconduisant le BEPE comme structure chargée del’exécution du projet. Le BEPE sera responsable des activités de la coordination générale et degestion financière du projet, de la gestion des contrats, des relations entre le Gouvernement etle FAD. Il veillera à l’établissement d’une étroite collaboration et d’une consultation régulièreavec les partenaires du projet.

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5.2 Dispositions institutionnelles

5.2.1 Pour les activités touchant à l'éducation de base, la programmation des travaux deconstruction et le choix des sites seront réalisés par la DEP du MEBA en collaboration avec leSP-PDDEB qui coordonne la mise en œuvre du PDDEB et les financements mobilisés dans cecadre. L'affectation des terrains au projet par le Gouvernement constitue une des autresconditions du prêt. Les plans architecturaux seront ceux qui sont en vigueur dans le cadre duPDDEB. Les travaux de construction des classes seront exécutés par des entreprises privées.Les Directions régionales et provinciales du MEBA seront impliquées dans le suivi desactivités de construction. Les activités de sensibilisation et de mobilisation sociale serontréalisées par des ONG ou des associations recrutées par le FONAENF.

5.2.2 Les activités d’alphabétisation seront mises en œuvre par le Fonds pourl’Alphabétisation et l’Education non Formelle (FONAENF) qui a été créé sous la formeassociative avec autonomie de gestion en mars 2002. Le FONAENF constitue désormaisl'instrument de mobilisation des ressources et de redistribution aux acteurs selon desprocédures concertées, efficaces, équitables, rapides et transparentes pour toutes les actionsd’alphabétisation au Burkina. Sa gestion quadripartite (Etat et Collectivités, PTF, Secteurprivé, Opérateurs) constitue une garantie de crédibilité et de transparence. Compte tenu ducaractère massif de l'analphabétisme au Burkina, la stratégie de contractualisation est apparuecomme la seule voie possible pour atteindre l'objectif d'au moins 40% d'alphabétisés en l'an2010. Pour la mise en œuvre de cette stratégie nationale, les rôles respectifs de l'Etat, despartenaires et de la société civile ont été clairement définis sur la base du meilleur concourspossible de chacun pour atteindre un but partagé. Les procédures du FONAENF ont étéexaminées et jugées acceptables par la mission d'évaluation. La méthodologie qui sera utiliséepar les ONG sélectionnées, l’approche pédagogique et le contenu des programmesd’alphabétisation seront ceux définis dans le cadre des programmes annuels du FONAENF. Lasignature d'une convention entre le ministère de tutelle du projet (MESSRS) et le FONAENFconstitue une des conditions préalables au premier décaissement du prêt FAD et du don FAD.

5.2.3 Le schéma-directeur de l’enseignement technique et professionnel sera réalisé par uneéquipe de consultants avec la collaboration des principaux partenaires du sous-secteur. UnComité de suivi du schéma-directeur sera créé afin de suivre les principales étapes de l’étude.Ce comité comprendra : i) un représentant du Premier Ministre qui assurera la présidence duComité; ii) les principaux ministères concernés (Ministère des Enseignements Secondaire,Supérieur et de la Recherche Scientifique, Ministère du Travail de l’Emploi et de la Jeunesse,Ministère du Commerce, de la Promotion de l’Entreprise et de l’Artisanat, Ministère del’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques); iii) un représentant du cadreconcertation des bailleurs de fonds sur l’enseignement technique et la formationprofessionnelle, un représentant du Conseil du Patronat burkinabé, un représentant dessyndicats des travailleurs. La mise en place de ce Comité de suivi constitue une des conditionspréalables au premier décaissement du prêt FAD et du don FAD.

5.2.4 Pour le renforcement des capacités des CPR, le MAHRH mettra en place au sein de laDirection des Ecoles et Centres de Formation (DECF) une équipe de développement et deconception modulaire appuyée par une assistance technique. Cette équipe aura à charged’élaborer, d’expérimenter et de valider les modules de formation, conçus sur la base del’analyse des situations professionnelles concrètes. Ces modules de formation serontexpérimentés dans les CPR existants. Cette équipe aura également à la responsabilité deconduire l'évaluation diagnostique des CPR actuels et la mise en concession, à titreexpérimental à des promoteurs privés, de trois CPR existants.

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5.2.5 La conception des instruments et outils de pilotage sectoriel et sous-sectoriel, et laformation des cadres à la conception et à l’exploitation de ces instruments et outils seracoordonnée par un Comité interministériel pour le renforcement des capacités et lacoordination sectorielle, composé des DEP des quatre principaux ministères concernés(MEBA, MESSRS, MTEJ, MAHRH) et appuyé par une assistance technique. Un arrêtéconjoint des quatre ministères concernés précisera la composition du Comité, ses missions etson organisation. La signature conjointe de cet arrêté constitue une des autres conditions duprêt et du don.

5.2.6 La conception et la mise en œuvre du programme de prévention des maladiessexuellement transmissibles (IST) et notamment du VIH/SIDA, du paludisme et de latuberculose seront coordonnées par la Cellule Ministérielle de Lutte contre le Sida (CMLS) duMESSRS. Les enseignants et étudiants en médecine seront associés à la réalisation duprogramme en vue d'impliquer les universitaires dans des actions concrètes de prévention. Lessyndicats d'enseignants et d'étudiants seront associés au programme en vue d'intégrer laprévention des IST-SIDA et autres maladies dans les actions syndicales.

5.3 Manuel des procédures

5.3.1 Pour assurer la transparence et l’efficacité dans la gestion, et afin d'éviter d'éventuellesinterférences extérieures dans les opérations, le projet accorde une importance particulière aumanuel des procédures. Ce manuel, dont la table des matières figure en annexe 7, sera rédigépar un spécialiste recruté par le BEPE. Le canevas du manuel des procédures du projet a étéexaminé avec les partenaires du projet lors de la mission d’évaluation en vue d’y incorporerleurs préoccupations. Cinq mois après la mise en vigueur du prêt, le manuel sera revu etadopté par le Gouvernement, puis testé par le BEPE au cours des huit premiers mois du projet.Certaines procédures pourront être révisées, si nécessaire, pour les adapter à l’évolution desopérations sur le terrain.

5.4 Plan d'exécution et de supervision

5.4.1 Le plan prévisionnel de l’exécution du projet est résumé dans le tableau ci-après :

Activités Dates Services responsables

Présentation au Conseil Juin 2003 FAD

Entrée en vigueur du prêt et du don Novembre 2003 Gouvernement/FAD

Mission de lancement Novembre 2003 FAD

Convention avec le FONAENF Décembre 2003 BEPE/FONAENF/FAD

Recrutement des bureaux d’études Décembre 2003-avril 2004 BEPE

Recrutement des consultants Décembre 2003-juin 2004 BEPE-MESSRS-MTEJ-MAHRH

Préparation des AO de génie civil Janvier-juillet 2004 BEPE/DGFA

Préparation des contrats de génie civil Juillet 2004-septembre 2005 BEPE/Bureau d'études

Préparation des AO équipements Mars 2004-juillet 2005 BEPE/ bureau d'études/

Travaux de génie civil Octobre 2004-octobre 2007 BEPE/Entreprises

Livraison des mobiliers et équipements Janvier 2005-octobre 2007 BEPE/fournisseurs

Renforcement des capacités et schéma-directeur Mars 2004-septembre 2005 BEPE/consultants

Programmes de mobilisation sociale Mars 2004-octobre 2008 BEPE/MEBA/ONG

Actions d'alphabétisation Janvier 2004-octobre 2008 BEPE/FONAENF

Evaluation à mi-parcours du FONAENF Juin 2006 Consultant

Revue à mi-parcours Juin 2006 FAD/Comité de Pilotage

Formation pour toutes les composantes du projet Octobre 2004-octobre 2008 BEPE/ Ministères concernés

Programme de prévention VIH/SIDA et autres fléaux Octobre 2004-ctobre 2008 MESSRS/CMLS

Fonctionnement Octobre 2003-décembre 2008 BEPE/Ministères concernés

Audits Premier trimestre de 2004 à 2008 BEPE/cabinets d’audit

Missions de supervision Avril 2004-novembre 2008 FAD/BEPE/Ministères

Rédaction du rapport national d'achèvement du projet Octobre/novembre 2008 Gouvernement/ Consultant

Fin des activités du projet Décembre 2008

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5.5 Dispositions relatives à l’acquisition des travaux, biens et services

5.5.1 Les dispositions relatives à l’acquisition sont résumées dans le Tableau 5.1 ci-après.Toute acquisition des biens, travaux et services financés sur les ressources du FAD se feraconformément aux règles de procédure de la Banque pour l’acquisition des biens et travauxou, selon les cas, aux règles de procédure de la Banque pour l’utilisation des consultants, enutilisant les dossiers -types d’appel d’offres recommandés.

Tableau 5.1 : Dispositions relatives à l’acquisition des travaux, biens et services (en millions UC)

Catégorie de dépenses AOI AON Autre L. R Total

B TravauxConstructions Ecoles primaires 7,86 7,86

(6,68){1,18}

Construction CEG 1,03 1,03(0,77)

Constructions CPAF {0,26} 0,82 0,82(0,74){0,08}

Aménagement du BEPE 0,08 0,08(0,03){0,05}

A BiensMobilier et équipement primaire, secondaire et CAF 1,24 1,24

(1,24)Mallettes pédagogiques et énergie solaire pour CEG 0,21 0,21

(0,21)Production de supports pour prévention VIH/SIDA 0,012* 0,12

(0,12)Renforcement pédagogique des CPR 0,09* 0,09

(0,09)Mobilier et équipement services déconcentrés 0,32* 0,32

(0,32)Equipent et mobilier Agence d'Exécution 0,05* 0,05

(0,05)Référentiels et modules de formation 0,03* 0,03

0,11* (0,03) 0,11Véhicules du projet (0,054)

{0,057}C Services

Fonds pour l'alphabétisation 3,84 3,84[3,24]

Campagnes de sensibilisation alphabétisation 0,14** (0,33) 0,14(0,14) {0,26}

Renforcement pédagogique des CPR 0,49 0,49[0,49]

Renforcement des capacités et VIH Sida 1,13 1,13[1,13]

Etudes et suivi des travaux 0,32 0,32(0,32)

Consultants pour Agence d'Exécution 0,04 0,04(0,04)

Audit des comptes du projet 0,05 0,05(0,05)

D FonctionnementFonctionnement primaire et alphabétisation 0,07*** 0,07

(0,07)Fonctionnement renforcement des CPR 0,07*** 0,07

(0,07)Fonctionnement renforcement des capacités 0,27*** 0,27

(0,27)Fonctionnement Agence Exécution 0,46*** 0,46

(0,46)Coût total 8,89 2,05 2,04 5,90 18,89dont FAD 7,45 1,94 1,82 0,78 12,0dont FAD 0,00 0,00 0,14 4,86 5,00dont Gouvernement 1,44 0,11 0,08 0,26 1,89

( )Prêt FAD [ ] Don FAD { } GouvernementAutre : *consultation de fournisseurs à l'échelon national **négociation directe ***frais de fonctionnement

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5.5.2 Les lois et réglementations nationales concernant la passation des marchés au Burkinaont été examinées et jugées compatibles avec celles de la Banque. Le BEPE sera responsablede la passation des marchés de biens, travaux, services et formation. Les modes d’acquisitionprévus sont les suivants :

Biens (2,22 millions d’UC) :

(i) Appel d’offres national (2,18 millions UC) pour le mobilier et les équipements del'enseignement primaire, secondaire et des CAF (1,45 millions UC), mallettes pédagogiques etéquipements d’énergie solaire pour les CEG (0,15 million UC), le mobilier et équipement pourle renforcement des CPR (0,09 million UC), le mobilier et les équipements du BEPE (0,05million UC), le mobilier et les équipements pour le renforcement des capacités au niveaucentral et déconcentré (0,32 million UC), les véhicules du projet (0,11 million UC). Lemaximum des marchés sera de 0,04 million UC.

(ii) Consultation de fournisseurs à l'échelon national (0,04 millions UC) pour la reproductiondes référentiels et des modules de formation professionnelle (0,03 millions UC) et laproduction des supports de communication contre le VIH/SIDA (0,01 millions UC).

Travaux (9,80 millions UC) :

(iii) Appel d'offres international (8,90 millions UC) pour les travaux de construction etd'extension des écoles primaires (7,86 millions UC) de construction des dix CEG (1,04millions UC).

(iv) Appel d'offres national (0,90 millions UC) pour la construction des CPAF (0,82 millionUC) et pour l'aménagement des locaux du BEPE (0,08 millions UC). Le montant maximumdes marchés sera de 100 000 UC. Les appels d’offres devront être regroupés en trois lots (parprovince). Chaque dossier d’appel d’offres national par province pourra contenir des sous-lots(égal ou supérieur à 100 000 UC) pour accroître la concurrence et garantir l’efficacité du suiviet de l’exécution des marchés.

Services : (6,27 millions UC) :

(v) Liste restreinte (6,14 millions UC) pour les activités d'alphabétisation (3,52 millions UC)et de mobilisation sociale (0,32 million UC), les études et la supervision des travaux (0,32million UC), les consultants pour le renforcement des CPR (0,49 million UC), les consultantspour le schéma directeur de l’enseignement technique et professionnel et pour le renforcementdes capacités et la coordination sectorielle (1,13 millions UC), pour les consultants du BEPE,l'évaluation à mi-parcours et la rédaction du rapport d'achèvement (0,03 million UC) et pourl'audit des comptes du projet (0,05 million UC).

(vi) Négociation directe (0,13 millions UC) pour la prestation de services du FONAENF.

Fonctionnement : (0,87 millions UC) :

(vii) Frais de fonctionnement (0,87 millions UC) pour les formations en faveur de l'éducationde base (0,07 million UC), le renforcement pédagogique des CPR (0,07 million UC), lerenforcement des capacités (0,27 millions UC) et le fonctionnement de l’agence d’exécutiondu projet (0,46millions UC). Les dépenses relatives aux acquisitions de biens se feront, danstous les cas, suivant une procédure compétitive, notamment selon la consultation defournisseurs à l’échelon national.

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Note d’information générale sur l’acquisition des biens et services

5.5.3 Le texte de la Note d’Information Générale sur l’acquisition des travaux, biens etservices a été discuté et adopté au moment des négociations et sera publié dans le journalDevelopment Business, dès l’approbation de la proposition de prêt du projet.

Procédures d’examen

5.5.4 Avant d’être publiés, les documents suivants seront soumis à l’examen et àl’approbation de la Banque : (i) la note d’information spécifique sur l’acquisition des biens etservices, (ii) les dossiers d’appel d’offres, les termes de référence et les lettres d’invitation auxconsultants, (iii) les rapports d’évaluation des soumissions comportant les recommandationssur l’attribution des marchés, et (iv) les projets de contrats au cas où les modèles de contratsinclus dans les dossiers d’appel d’offres ont été modifiés.

5.6 Dispositions relatives aux décaissements

5.6.1 Les fonds du FAD seront décaissés selon le programme de travail annuel élaboré par leBEPE et approuvé au préalable par la Banque. A cet effet, le Gouvernement ouvrira au nomdu projet un compte spécial dans une banque commerciale au Burkina, jugée acceptable par leFAD, pour recevoir les ressources du prêt et du don. Il ouvrira également un deuxième comptedans lequel sera versée sa contrepartie pour le financement du projet. Les décaissements autitre de la passation des marchés relatifs aux travaux et aux équipements seront effectués auxentrepreneurs et aux fournisseurs par le mode de paiement direct. Ce dernier sera égalementutilisé pour les marchés concernant les services d’assistance technique et autres prestationsspécialisées dans le cadre des conventions.

5.7 Suivi et évaluation

5.7.1 Suivi-évaluation : Le BEPE mettra en place les instruments et les mécanismes de suivi-évaluation du projet permettant de mesurer les indicateurs de résultats tels que définis dans lecadre des matrices de performance du PDDEB. Ces instruments seront actualisés pourrépondre aux objectifs de l'EPT/PA et pour suivre l'évolution des indicateurs de performancedes activités du projet. A cet effet, le BEPE élaborera, dès le lancement du projet, les tableauxde bord de suivi et le dispositif de collecte et d’analyse de l’information de nature à luipermettre un suivi rigoureux des performances et la mesure des impacts du projet. Desconsultants seront recrutés pour établir une évaluation à mi-parcours de l’impact des actionsd’alphabétisation menées par le FONAENF et une évaluation à mi-parcours de l’impact desactivités de renforcement des capacités institutionnelles. Les organismes et structures chargésd’exécuter les activités du projet fourniront des rapports trimestriels et annuels sur leursactivités. Ces rapports retraceront l’évolution des indicateurs de performance élaborés par leBEPE en collaboration avec ces structures et organismes d’exécution. Il s’agira de présenterdes données de base sur chacune des activités engagées afin de savoir si chaque composanteest correctement exécutée. Le BEPE élaborera et soumettra à la Banque les rapportstrimestriels et annuels d’activités rédigés conformément aux directives du FAD.

5.7.2 Supervision : Le suivi de la réalisation des activités sera assuré par les différentsorganes d’exécution selon la nature des activités. Le personnel de la Banque en charge duprojet effectuera, après le lancement des activités, des missions de supervision à raison d’aumoins trois missions de courte durée tous les deux ans. Les rapports et conclusions de cesmissions seront communiqués au BEPE et aux ministères concernés afin que les mesuresnécessaires soient prises et les actions correctrices éventuelles mises en œuvre. Les missions

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de supervision coïncideront autant que faire se peut avec les missions conjointes de suiviorganisées bi-annuellement par le Cadre partenarial des PTF mis en place au Burkina Fasopour appuyer la mise en œuvre du PDDEB.

5.7.3 Revue à mi-parcours : Un examen plus approfondi, d’une durée approximative de troissemaines, sera mené conjointement par la Banque et le Gouvernement lors de la revue à mi-parcours, en vue de mesurer les progrès réalisés dans l’exécution du projet. Cet examenportera notamment le respect du calendrier d’exécution du projet et des procédures du FAD.La revue à mi-parcours mesurera également l’efficacité de la gestion du projet et du BEPE, lesréalisations du projet, et l’efficacité des structures et organismes d’exécution du projet.

5.8 Rapports financiers et audit

5.8.1 La comptabilité sera assurée par un comptable faisant partie du personnel du BEPE.L’agent tiendra un système comptable par catégorie de dépenses, par composante, par sourcede financement, et par type de monnaies. Il disposera d’un système comptable installé par uncabinet spécialisé et des manuels appropriés de la Banque : «Directives pour l’établissementdes rapports financiers et la révision des comptes de projets» et «Manuel des décaissements».

5.8.2 L’audit des comptes sera effectué par un cabinet d’audit externe et indépendantsélectionné sur base d’une liste restreinte préalablement approuvée par la Banque. L’auditeurexercera un contrôle en ayant accès à la comptabilité générale du projet au sein du BEPE etaux comptabilités spécifiques des partenaires techniques. Les rapports d’audit seront soumis àla Banque dans un délai maximum de six mois après la clôture de l’exercice comptable. Desrecommandations seront faites aux responsables de l’exécution du projet pour une meilleuregestion du projet et tenue des comptes.

5.9 Coordination de l’aide

5.9.1 Le projet est conçu comme un élément de l'ensemble du programme d'appui desPartenaires Techniques et Financiers (PTF) au système éducatif burkinabé. A cet effet, tout aulong de la préparation et de l'évaluation du projet, une étroite concertation a été menée avec lesPTF intervenant dans le secteur de l’éducation pour définir les articulations et lescomplémentarités avec les appuis existants. Le Cadre partenarial mis en place constitue uneinitiative permettant d'améliorer la cohérence et l'efficacité des appuis consentis par lespartenaires en faveur de l'éducation de base au Burkina et la collaboration qui a été engagéesera maintenue. A cet effet, le cadre partenarial sera notamment associé au recrutement descadres du projet et les missions conjointes de suivi permettront d'assurer cette coordinationtout au long du déroulement du projet.

5.9.2 Des concertations ont également été menées lors de l’évaluation du projet avec legroupe partenarial des PTF sur l'enseignement technique et professionnel actuellement présidépar la coopération autrichienne afin de coordonner les activités du projet pour ce sous-secteur.Un représentant de ce groupe fera partie du Comité de suivi de l'étude sur le schéma directeurde développement de l'enseignement technique et professionnel. Par ailleurs, unecomplémentarité a été envisagée dans le cadre de la deuxième composante avec le projetfrançais PAEN, qui mène des actions pilotes de renforcement des capacités auprès des servicesdéconcentrés (Directions régionales, responsables des établissements scolaires et desenseignants des matières scientifiques).

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6. DURABILITE ET RISQUES DU PROJET

6.1 Charges récurrentes

6.1.1 Les charges récurrentes du projet pour l’Etat seront très réduites. En effet, les 568salles de classe du primaire et les 40 salles de classe du secondaire réalisées dans le cadre duprojet entraîneront des charges d’entretien estimées à 4% de la valeur à l’état neuf. Cescharges seront supportées par les communautés locales par l’intermédiaire des Associationsdes parents d’élèves qui, dans le système éducatif burkinabé, prélèvent déjà une partie desfrais d'inscription à cet effet. De même, les cent nouveaux CPAF seront entretenus par lescommunautés locales bénéficiaires qui assurent la gestion de ces structures. Le montant descharges récurrentes relatives au recrutement de 568 nouveaux enseignants, évalué à environ700 millions FCFA par an, représente 1,5% du budget du MEBA. La prise en charge de cettedépense est déjà prévue dans le cadre des projections budgétaire du PDDEB jusqu’en 2010. Lemontant des charges récurrentes relatives au recrutement de 50 nouveaux enseignants dupremier cycle du secondaire général, évalué à environ 100 millions FCFA par an, représente0,2% du budget du MESSRS.

6.1.2 Les coûts de la formation en cours de service des enseignants et des personnelsadministratifs seront totalement pris en charge par le projet. Ceux-ci ne donneront pas lieu àdes charges récurrentes à l’issue du projet dans la mesure où la formation prévue vise àapporter, sur la durée du projet, des réponses adaptées aux problèmes de renforcement descapacités et ne devrait donc pas excéder la durée du projet. Le relais de ces formations devraêtre assuré totalement par les équipes qui seront formées au sein des ministères concernés.

6.1.3 Globalement, les charges récurrentes qui sont estimées à 800 millions FCFAannuellement représentent 1,3% du budget de l’éducation et 0,20% du budget de l’Etat. Il est ànoter que les simulations budgétaires envisagées dans le cadre de l’EPT/procédure accéléréeprévoient une augmentation du budget de fonctionnement de l’éducation de l’ordre de 5milliards FCFA par an jusqu’en 2015, ce qui permettra de couvrir largement les chargesrécurrentes du projet.

6.2 Durabilité du projet

6.2.1 Le projet s’inscrit dans une approche participative et décentralisée, avec une forteimplication des communautés locales dans sa conception, sa réalisation et sa gestion. Cetteapproche offre en soi la principale garantie de pérennité. L’implication de toutes les partiesprenantes (administration nationale, régionale et locale, société civile, associations, ONG,populations bénéficiaires) à la conception et à la réalisation du projet permettra d’avaliser lechoix des options de base, d’optimiser les investissements, et d’assurer une meilleureallocation des ressources. Les différentes actions de renforcement des capacités des partenaireset des bénéficiaires vont permettre une démultiplication des compétences parmi lespopulations cibles. Ces effets apporteront une garantie supplémentaire de pérennisation desréalisations, tout en permettant une poursuite de la dynamique enclenchée au-delà du terme duprojet. Le renforcement des capacités des usagers en terme de gestion et d’entretien desinfrastructures permettra d'assurer leur pérennité. Le renforcement des capacités de productiondes CPR et leur mise en concession de gestion à des opérateurs privés permettront de garantirleur fonctionnement à l'issue du projet.

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6.3 Hypothèses, risques du projet et mesures d’atténuation

6.3.1 En s'inscrivant dans le cadre du PDDEB, le projet est soumis au bon déroulement de ceprogramme, à la maîtrise de son cadre financier et au bon fonctionnement des principauxorganes qui assurent sa mise en œuvre, notamment le Secrétariat Permanent du PDDEB pourl'enseignement formel et le FONAENF pour l'alphabétisation. La présence du cadre partenarialdes PTF au Burkina Faso, dont la mission est d'assurer un appui permanent au PDDEB et laréalisation régulière de missions conjointes de suivi des PTF offrent une garantie de bonfonctionnement du programme. La maîtrise du cadre financier sera réalisée en s’assurantnotamment que les enseignants du primaire seront recrutés dans les dix prochaines annéesdans des conditions comparables à celles des enseignants communautaires des écolessatellites, c'est-à-dire avec une rémunération équivalant à 3,5 fois le PIB par tête. L'applicationde cette mesure garantit la faisabilité du programme, notamment la possibilité d'une prise encharge des salaires des enseignants par l'Etat.

6.3.2 L'engagement actif des communautés de base constitue un facteur de réussite du projet.Cet engagement sera nécessaire pour la mise en place et le bon fonctionnement des Centrespermanents d’alphabétisation fonctionnelle (CPAF). La participation financière desassociations de parents d'élèves constitue également une condition importante pour le bonfonctionnement des CEG dans la mesure où le budget de l'état ne peut prendre en charge latotalité des coûts de fonctionnement de ces structures. A cet effet, le projet a prévu de mettrel'accent sur les campagnes de mobilisation sociale auprès de ces populations bénéficiaires etd’impliquer davantage les communautés à la gestion des établissements scolaires.

6.3.3 La réalisation du schéma-directeur de l'enseignement professionnel et technique et lamise en oeuvre des mesures qui en seront issues exigeront une collaboration efficace entre lesdifférents acteurs, notamment entre les différents ministères ayant à charge une partie de cesous-système. A cet effet, le Comité de suivi à mettre en place sera présidé par un représentantdu Premier Ministre, ce qui garantira la collaboration des différents départements ministériels.Par ailleurs, le cadre partenarial des PTF pour l'enseignement professionnel et techniqueconstitue également un instrument de régulation au sein de ce comité.

6.3.4 En ce qui concerne l’amélioration du fonctionnement des centres de promotion rurale(CPR), le choix des ONG, des associations professionnelles et des promoteurs privés à quisera concédée la gestion de ces structures, sera déterminant pour leur réussite et leurpérennisation. Pour palier à ce risque, le choix se portera sur des candidats nationaux ouinternationaux ayant fait la preuve de leur capacité de gestion de ce type de structure. Un suivirigoureux de leur prestation sera effectué par l’agence d’exécution du projet et par l'assistancetechnique recrutée à cet effet.

7. AVANTAGES DU PROJET

7.1 Avantages économiques

7.1.1 Du point de vue économique, le renforcement des capacités de planification et degestion et de coordination sectorielle des personnels d’encadrement du système, contribuera àaugmenter l’efficience et l’efficacité du système, permettant ainsi une utilisation plusrationnelle des ressources allouées à l’éducation. En plus, la définition et la mise en oeuvred’un schéma directeur de l’enseignement technique et professionnel permettront d’améliorer larelation formation-emploi et contribueront à fournir des ressources humaines en rapport avecles besoins de l’économie. L’amélioration de la qualité des enseignements de base et laréduction du taux d'analphabétisme contribueront à terme à la formation d’une main d’œuvrede qualité et mieux préparée pour participer au développement du pays.

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7.1.2 Par l'amélioration du fonctionnement des centres de promotion rurale, le projetcontribuera à promouvoir l'insertion des jeunes dans le milieu rural. Ces jeunes producteursseront des vulgarisateurs des techniques modernes de production agropastorale et des créateursd’emplois. Ils contribueront ainsi à l’autosuffisance alimentaire du pays dont la productionagricole à ce jour dépend largement des aléas climatiques.

7.2 Analyse de l’impact social

7.2.1 Sur le plan social, le projet se justifie à plus d’un titre dans la mesure où son impactsera réel. Sa mise en œuvre contribuera à augmenter les chances de succès de la politiqueéducative et notamment du PDDEB et à renforcer l'adaptation du système de formationprofessionnelle et de formation rurale aux réalités socio-économiques et aux besoins du pays.Environ 25 200 nouvelles places seront offertes aux élèves du primaire, 2 400 places auxélèves sortant de l'enseignement secondaire général. L’augmentation des capacités d’accueildans le primaire contribuera à augmenter le taux brut de scolarisation de 20% entre 2004 et2008 dans les provinces d’intervention du projet. Sur la durée du projet, les 120 000 personnesqui seront alphabétisées disposeront de compétences nouvelles. Au total, le tauxd’alphabétisation sera accru de 15% dans la zone de couverture du projet. L'amélioration de laqualité du pilotage et de l'encadrement à tous les niveaux du système éducatif aura un impactpositif sur les rendements interne et externe du système éducatif.

7.2.2 En mettant l’accent sur la réduction de l’analphabétisme dans les régions où les tauxd’alphabétisation sont particulièrement bas (moins de 20 %) et dans le secteur informel deszones urbaines ainsi que sur la formation et l'insertion des jeunes ruraux, et notamment lesfilles, le projet contribuera à réduire les disparités et les inégalités sociales et préparera lesjeunes à mieux tenir leur place dans la vie active. Le programme d'information/sensibilisationsur les IST/SIDA, le paludisme, la tuberculose, le tabagisme, ciblé sur les enseignants etélèves du secondaire général, de l'enseignement technique et professionnel et del'enseignement supérieur, contribuera à renforcer les mesures de prévention auprès d'unefrange de la population particulièrement vulnérable.

7.2.3 En participant à l’amélioration du niveau d'alphabétisation, d’éducation et deformation, le projet contribue à l’accélération et la pérennisation de la croissance économiquenécessaire à la réduction de la pauvreté. La construction de classes du primaire favoriseral’accès des couches les plus défavorisées à l’éducation de base, notamment par le ciblage destrois provinces prioritaires qui bénéficieront d’un accroissement de l’offre et dans lespériphéries urbaines où affluent les migrants du monde rural. Le renforcement des capacitésdes CPR contribuera à améliorer la production agropastorale et l'artisanat en milieu rural.

7.2.4 Une attention particulière est réservée aux femmes et aux jeunes filles dans le projet,que cela soit par des formations de base, par l’alphabétisation fonctionnelle, par les formationsrurales qui permettront la réalisation d’activités génératrices de revenus. L’alphabétisationfonctionnelle (120 000 bénéficiaires) est majoritairement centrée sur les jeunes filles (60% debénéficiaires). En accord avec le Gouvernement, les salles de classe du primaire qui serontconstruites ou réhabilitées seront implantées en priorité dans les trois provinces prioritairesciblées par le PDDEB et où l’effectif des filles scolarisées est inférieur de plus de 10% à celuides garçons (avec un écart de plus de 10% de taux d’admission entre sexes). L’impact socialdu projet sera ici constitué par une meilleure intégration sociale de ce groupe avec les effetspositifs en terme d’acquisition ou de renforcement des compétences, de santé familiale,d’éducation et de développement plus équilibré des collectivités.

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8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

8.1 Conclusions

8.1.1 La réalisation du Projet Education V entre dans la mise en œuvre du Cadre stratégiquede lutte contre la pauvreté (CSLP) du Burkina et du Plan décennal de développement del'éducation de base (PDDEB), dont l'ambition consiste à réduire l'analphabétisme, d'accroîtrel'accès à l'école pour tous et notamment pour les filles et les groupes défavorisés, d'améliorerla qualité de l'éducation et de réduire les inégalités régionales. Ce projet, qui s’inscritégalement dans le cadre des objectifs de développement du millénaire, permettra notamment,dans les trois provinces prioritaires retenues, d’alphabétiser 120 000 jeunes et adultes dont60% de femmes, de scolariser annuellement environ 34 000 enfants supplémentaires dansl'enseignement primaire et 2 400 élèves dans le premier cycle de l'enseignement secondaire.

8.1.2 En terme de réalisations, le projet construira et équipera 568 salles de classe duprimaire, dont 340 en milieu rural et 228 salles de classe dans les périphéries urbaines deBobo-Dioulasso et de Ouagadougou, 10 CEG dans les départements déficitaires et 100nouveaux CPAF. Il permettra également de renforcer les capacités institutionnelles desministères chargés d'éducation, de définir un cadre de développement pour l'enseignementtechnique et la formation professionnelle (schéma-directeur) et d’améliorer les capacitéspédagogiques du dispositif de formation rurale et les compétences des enseignants desdisciplines scientifiques. Il permettra enfin d'engager au bénéfice des élèves et enseignants unprogramme de prévention contre les maladies à haute prévalence. Les actions envisagéescontribueront, de concert avec les autres interventions en cours, à augmenter le taux descolarisation général et à réduire l'analphabétisme.

8.2 Recommandations et conditions du prêt et du don

8.2.1 Il est recommandé d’accorder au Burkina Faso un prêt FAD d’un montant maximumde 12 millions UC et un don FAD de 5,00 millions UC aux fins d’exécution du projet décritdans le présent rapport. Ce prêt et ce don seront soumis aux conditions particulières ci-après :

A. Conditions préalables à l’entrée en vigueur du prêt et du don

8.2.2 L’entrée en vigueur de l'accord de prêt et du protocole de don est subordonnée à lasatisfaction par l'Emprunteur des dispositions de la section 5.01 des Conditions Généralesapplicables aux accords de prêts et de garanties, et de la Section 4.1 des Conditions généralesdes activités du FAD.

B. Conditions préalables au premier décaissement

8.2.3 Le FAD ne procédera au premier décaissement des ressources du prêt et du don qu’àl’entrée en vigueur des Accords de prêt et du protocole de don, et à la satisfaction parl’Emprunteur, des conditions spécifiques suivantes :

(i) Fournir au FAD la preuve de la reconduction du BEPE, comme agence d’exécution duprojet (paragraphes 5.1.1 et 5.1.2) ;

(ii) Fournir au FAD la preuve du recrutement du personnel cadre (directeur, spécialiste enéducation de base, spécialiste en enseignement technique et professionnel, spécialisteen passation des marchés, comptable et assistant administratif) du BEPE. Leursqualifications et expériences professionnelles auront été préalablement jugéesacceptables par le FAD (paragraphe 5.1.2) ;

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(iii) Fournir la preuve de l’ouverture dans une banque commerciale au Burkina Faso dedeux comptes : le premier destiné à recevoir respectivement les ressources du prêt et dudon FAD, et le deuxième la contrepartie de l’Emprunteur (paragraphe 5.6.1);

(iv) Fournir au FAD la preuve de la signature d'une convention entre le MESSRS et leFONAENF pour la mise en œuvre du volet alphabétisation du projet (para. 5.2.2) ;

(v) Fournir au FAD la preuve de la création d’un Comité de suivi du schéma directeur del'enseignement technique et de la formation professionnelle, et la nomination de sesmembres. Ce comité comprendra : un représentant du Premier Ministre qui assurera laprésidence, les principaux ministères concernés : Ministère des EnseignementsSecondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique, Ministère du Travail del’Emploi et de la Jeunesse, Ministère du Commerce, de la Promotion de l’Entreprise etde l’Artisanat, Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des RessourcesHalieutiques, un représentant du cadre concertation des bailleurs de fonds surl’enseignement technique et la formation professionnelle, un représentant du Conseildu Patronat burkinabé et un représentant des syndicats des travailleurs (para. 5.2.3) ;

(vi) Fournir au FAD, la preuve de l'affectation au projet, des terrains pour la constructiondes écoles primaires, des CPAF et des CEG, au plus tard six mois après la mise envigueur du prêt et du don (paragraphe 5.2.1).

C) Autres conditions

L’Emprunteur devra en outre :

(i) Adopter le manuel des procédures du projet, au plus tard 5 mois après le premierdécaissement (paragraphe 5.3.1);

ii) Faire signer trois conventions entre le MAHRH et les partenaires techniques pour lagestion technique, pédagogique et financières de trois CPR existants, au plus tard vingtquatre (24) mois après la mise en vigueur du prêt et du don (paragraphe 5.2.4) ;

(iii) Mettre en place, au plus tard six (6) mois après la mise en vigueur du prêt et du don,une équipe interministérielle composée des représentants du MEBA, du MESSRS, duMTEJ et du MAHRH qui sera chargée de la coordination sectorielle et du renforcementdes capacités (paragraphe 5.2.5) ;

iv) Mettre en place, au plus tard 24 mois après la mise en vigueur du prêt et du don, lesinstruments de pilotage et de gestion sectorielle et le plan de formation du personneldes administrations concernées. Ce plan de formation sera préalablement approuvé parla Banque (paragraphes 4.6.9 et 4.6.13) ;

(v) Approuver au plus tard 24 mois après le mise en vigueur du prêt et du don, le pland'action pour la mise en œuvre du schéma-directeur de l’enseignement technique et laformation professionnelle, ainsi que les textes relatifs aux réformes institutionnelles etréglementaires à réaliser (paragraphe 4.6.15).

ANNEXE 1Page 1/1

PROJET D'APPUI A L'EDUCATION DE BASE ET AU RENFORCEMENT DES CAPACITES (EDUCATION V)BURKINA FASO Carte Administrative

35

Burkina Faso : Tableau récapitulatif des opérations du groupe de la Banque (en millions d'UC) ANNEXE 2Page 1/2

N° Source Sce Instr Sect Ss-sec statut Titre de l'opération dated’approb.

datesignature

date mise envigueur

date clôt Montant Montantengagé

Montantdécaissé

% décaissé

1 ADF F PL AG AG Ach Opération barrages en terre 12/12/75 02/12/76 06/30/77 12/31/93 4,14 4,11 4,11 100%

2 ADF F PL AG AG Ach Développement rural intégré 04/29/77 05/04/77 05/30/78 12/31/82 4,61 4,58 4,58 100%

3 ADF F PL AG AG Ach Formation des jeunes ruraux 03/22/79 05/16/79 09/29/80 12/31/93 6,17 6,15 6,15 100%

4 ADF F PL AG AG Ach Maîtrise de l'eau et dev. rural intégré 08/30/79 12/14/79 05/18/81 12/31/96 5,34 4,94 4,94 100%

5 ADF F PL AG AG Ach Développement rural intégré de Comoé 10/20/1983 07/26/84 01/19/88 12/31/96 8,38 7,45 7,33 98,5%

6 ADF C LC AG AG Ach Ligne de crédit agricole 02/09/84 07/06/84 01/21/88 12/31/93 4,61 4,61 4,61 100%

7 ADF F ET AG AG Ach Etude de 35 barages hydro-agricoles en terre 08/28/85 04/25/86 11/24/88 12/31/93 1,31 1,2 1,2 100%

8 ADF F PL AG AG Ach Développement élevage dans la province du Soum 06/18/86 09/29/87 01/19/99 12/31/96 7,14 6,36 6,36 100%

9 ADF T PAI AG AG Ach Appui institutionnel au ministère de l'eau 08/29/90 11/22/90 03/26/91 12/31/91 2,25 2,25 2,25 100%

10 ADF T ET AG AG Ach Etude de développement rural Piéla-Bilanga 05/25/92 05/12/93 09/21/94 12/31/96 0,46 0,46 0,43 100%

11 ADF F PL AG AG Ach Gestion des ressources naturelles de Bazega 11/24/93 12/30/93 02/13/95 01/31/01 8,50 8,50 8,50 100%

12 ADF B LC IN IN Ach Ligne de crédit industrielle I 03/26/70 03/21/72 05/26/72 12/31/76 2,00 2,00 2,00 100%

13 ADF B LC IN IN Ach Ligne de crédit industrielle II 12/19/74 02/05/75 04/30/76 12/31/81 2,00 2,00 1,86 100%

14 ADF T ET IN IN Ach Etude de faisabilité de la production d'or 11-sept-93 19-nov-93 29-mars-94 31-déc-97 1,24 1,24 1,22 98,4%

15 ADF C ET TR TR Ach Etude de la route Dori-Djibo 06/28/74 11/14/74 09/17/76 12/31/87 0,37 0,37 0,37 100%

16 ADF F PL TR TR Ach Construction de la route Dori-Djibo 01/24/78 02/24/78 02/16/84 12/31/87 5,99 5,85 5,85 100%

17 ADF F PL TR TR Ach Route Sakouindé-Houndé 12/19/78 05/16/70 11/14/79 12/31/82 7,37 7,37 7,37 100%

18 ADF C ET TR TR Ach Etude de la route Dori-Téra-Niamey 06/17/80 0,3418981 1,11 1,11 1,11 100%

19 ADF F PL TR TR Ach Route Bilanga-Taparko 18-mars-82 12-juin-83 10-déc-84 31-déc-92 9,21 9,17 9,17 100%

20 ADF F PL TR TR Ach Route Fada n'Gourma-Pama-Tinbagou 20-oct-83 26-juil-84 02-mai-85 31-déc-87 4,79 4,79 4,79 100%

21 ADF F PL TR TR Ach Route Banfora-Gaoua-Battié et améliorationhydraulique rurale

23-févr-88 26-avr-88 17-mai-90 31-déc-96 14,18 14,18 14,18 100%

22 ADF T ET TR TR Ach Etudes des routes Ouagadougou-Ghana et Bobo-Dedougou

22-mai-89 28-mai-89 11-avr-91 31-dec92 0,79 0,75 0,75 100%

23 ADF F PL TR TR Ach Route Bilanga-Fada N'Gourma 28-août-91 17-juil-92 16-oct-92 31-dec-96 11,38 11,38 11,38 100%

24 ADB B PL PU EN Ach Barrage hydrauélectrique de Kompienga 08-févr-84 11-mai-84 12-nov-85 31-déc-88 23,04 21,80 21,80 100%

25 ADF T ET PU WS Ach Etudes de réhabilitation des structures hydrauliques deLéry

07-juil-93 19-nov-93 23-mars-94 28-févr-97 0,69 0,66 0,66 100%

26 ADF F PL SO ED Ach Renforcement de l'enseignement primaire, secondaireet formation rurale

24-oct-85 25-avr-86 19-janv-88 31-déc-94 11,97 11,97 11,97 100%

36

N° Source Sce Instr Sect Ss-sec statut Titre de l'opération dateapprobat.

datesignature

date mise envigueur

date clôture Montant Montantengagé

Montantdécaissé

% décaissé

27 ADF F PL SO ED Ach Amélioration de la qualité des enseignements primaireet secondaire

28-août-91 17-juil-92 23-avr-93 31-déc-96 9,21 9,21 8,45 91,80%

28 ADF F PL SO HE Ach Amélioration des services de santé 18-sept-75 30-oct-75 09-oct-79 31-déc-88 4,14 4,14 4,41 100%

29 ADF T ET SO HE Ach Etudes dans le secteur de la santé 15-févr-90 02-mai-90 10-juin-91 31-déc-96 0,62 0,62 0,62 100%

30 ADF T ET SO HE Ach Etude du secteur de la population 17-juin-91 12-mai-92 18-août-93 31-déc-96 0,76 0,75 0,75 100%

31 ADF F PL SO HE Ach Rénovation des formations sanitaires de Dori et Djibo 29-janv-91 17-juil-92 17-août-93 31-déc-96 10,96 10,96 8,16 100%

32 ADF T PAI MS MS Ach Appui institutionnel à 4 Ministères 29-janv-91 11-déc-91 17-juin-92 31-déc-96 2,49 2,44 2,44 100%

33 ADF F SA MS MS Ach Programme d'ajustement structurel 28-août-91 11-déc-91 29-févr-92 31-déc-95 13,82 13,75 13,75 100%

34 ADF T PAI MS PAI Ach Appui aux dimensions sociales de l'ajustement 25-mai-92 29-avr-93 10-fevr-94 31-déc-96 0,69 0,67 0,67 100%

35 ADF F PL AG AG Enc Développement de l'élevage dans le Soum 29-mars-00 28-août-00 31-déc-07 9,99 9,99 0 0%

36 ADF F PL AG AG Enc Projet de dével.rural décentralisé et participatifBazega, Kadiogo

18-avr-01 31-déc-07 15,00 15,00 0,00 0%

37 ADF T ET AG AG Enc Etude de développement agricole dans le centre-ouest 28-nov-01 28-nov-01 31-déc-02 0,58 0,58 0,00 0%

38 ADF F PL AG AG Enc Projet de gestion durable des ressources forestières ethalieutiques

15-mai-02 31-déc-07 15,00 15,00 0,00 0%

39 ADF F PL AG AG Enc Projet du barrage de Bagré 15-juin-89 17-août-89 15-mars-90 31-déc-96 33,18 33,18 26,98 81,30%

40 ADF F PL AG AG Enc Projet de développement rural Piéla-Bilanga 25-mai-92 30-déc-93 21-août-94 31-déc-99 9,44 9,44 7,34 77,70%

41 ADF F PL AG WS Enc Projet d'hydraulique rurale 24-nov-93 30-déc-93 20-févr-95 31-déc-99 8,52 8,52 3,36 39,40%

42 ADF T ET AG AG Enc Etude d'aménagement hydro-agricole de la Zone de Di 17-sept-97 11-nov-97 07-oct-98 31-déc-00 0,70 0,70 0,49 70,50%

43 ADF T ET AG AG Enc Etude de développement rural de trois provinces 17-sept-97 11-nov-97 07-oct-98 31-déc-00 0,82 0,82 0,40 48,80%

44 ADF F ET AG AG Enc Etude de petits barrages 11-mars-98 28-mai-98 31-déc-00 0,71 0,71 0,35 49,00%

45 ADF F PL TR TR Enc Programme de réhabilitation et d'entretien de routes enterre

14-nov-01 14-nov-01 31-déc-05 22,00 22,00 0,00 0%

46 ADF T PL TR TR Enc Programme d'entretien routier 09-janv-97 13-févr-97 26-nov-97 31-déc-00 10,00 10,00 6,78 67,80%

47 ADF T ET PU WS Enc Etude d'AEPA Bobo et Centres Secondaires 22-mars-00 31-mars-01 0,97 0,97 0,00 0%

48 ADF F ET PU EL Enc Etude d'électrification rurale décentralisée 17-avr-02 0,91 0,91 0,00 0%

49 ADF F PL PU WS Enc Barrage de Ziga 15-déc-97 28-févr-98 31-déc-05 4,74 4,74 0,12 2,50%

50 ADF F PL SO ED Enc Education IV 16-juil-97 05-sept-97 03-déc-98 31-déc-02 16,50 16,50 6,03 36,59%

51 ADF F PL SO HE Enc Projet Santé II 06-oct-99 31-déc-04 10,00 10,00 0,63 6,3%

52 ADF F SA MS POV Enc Programme d'appui à la stratégie de réduction de lapauvreté

10-oct-01 17-oct-01 04-févr-02 31-déc-03 23,09 23,09 0,00 0%

53 ADF T TA MS PAI Enc Projet d'appui à la bonne gouvernance (PABG) 10-déc-01 06-févr-02 04-févr-02 31-déc-03 2,35 2,35 0,00 0%

54 ADF F PL SO POV Enc Programme de pauvreté en milieu communal 10-déc-98 05-févr-99 31-déc-04 14,00 14,00 2,52 18%

55 ADF T ET SO POV Enc Programme de pauvreté en milieu communal 10-déc-98 05-févr-99 31-déc-04 1,50 1,50 0,46 30,90%

37

B.E.P.E

MESSRS MEBA

Comité depilotage duPDDEB

SP PDDEB etDirections(MEBA)

FONAENF

ACTIVITES

Comité de suividu Schémadirecteur

ComitéRenforcement

capacités

MAHRH METJ

Alphabétisation Education primairePrévention SIDACPR

Directions et services duMESSRS; METJ; MAHRH

CEGSchéma direct. Renf. Capac.

ORGANIGRAMME DU PROJET EDUCATION V

ANNEXE 3Page 1/1

ANNEXE 4Page 1/1

LISTE DES BIENS ET SERVICES

Sources definancement

------ FAD ------ FAT Gouv ------ Total ------

Catégories de dépense DEV ML Total DEV ML Total ML DEV ML Total %

A Biens CB 1,24 0,66 1,90 0,00 0,00 0,00 0,05 1,24 0,71 1,95 11,7%Imp 0,05 0,03 0,08 0,00 0,00 0,00 0,00 0,05 0,03 0,08H.prix

0,12 0,07 0,19 0,00 0,00 0,00 0,00 0,12 0,07 0,19

CT 1,41 0,76 2,17 0,00 0,00 0,00 0,06 1,41 0,82 2,22

B Travaux CB 4,75 2,54 7,28 0,00 0,00 0,00 1,39 4,75 3,93 8,68 51,9%Imp 0,19 0,10 0,29 0,00 0,00 0,00 0,06 0,19 0,16 0,35H.prix

0,42 0,23 0,65 0,00 0,00 0,00 0,12 0,42 0,35 0,77

CT 5,36 2,87 8,23 0,00 0,00 0,00 1,57 5,36 4,44 9,80

C Services CB 0,57 0,08 0,66 3,33 1,09 4,42 0,23 3,90 1,41 5,31 31,8%Imp 0,02 0,00 0,03 0,13 0,04 0,18 0,01 0,16 0,06 0,21H.prix

0,04 0,01 0,05 0,30 0,11 0,40 0,02 0,34 0,14 0,48

CT 0,64 0,10 0,74 3,76 1,24 5,00 0,26 4,40 1,60 6,00

D Fonctionnement

CB 0,00 0,76 0,76 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,76 0,76 4,6%

Imp 0,00 0,03 0,03 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,03 0,03H.prix

0,00 0,08 0,08 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,08 0,08

CT 0,00 0,87 0,87 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,87 0,87

Total CB 6,56 4,04 10,60 3,33 1,09 4,42 1,68 9,89 6,81 16,70 100%Imp 0,26 0,16 0,42 0,13 0,04 0,18 0,07 0,40 0,27 0,67H.prix

0,58 0,39 0,98 0,30 0,11 0,40 0,14 0,88 0,64 1,52

CT 7,40 4,60 12,00 3,76 1,24 5,00 1,89 11,16 7,73 18,889

39

RESUME DES COÛTS DU PROJET ANNEXE 5Page 1/1

TOTAL (FCFA) TOTAL(UC)

PRET FAD( F CFA)

DON FAD( F CFA)

Contre partieGouvernement

TOTAL PROJET ( Y compris inflation et hausse des prix) 15 753 276 479 18 888 889 10 007 963 932 4 169 984 869 1 575 327 678

APPUI A L'ENSEIGNEMENT DE BASE 13 080 107 700 15 683 639 8 773 966 557 2 820 156 451 1 485 984 692

BIENS

Mobilier et équipement des Ecoles primaires 861 419 569 1 032 881 861 419 569 0 0

Equipement des 100 nouveaux CPAF 178 052 232 213 493 178 052 232 0 0

Mobilier et équipement des CEG 300 818 494 360 695 300 818 494 0 0

TRAVAUX

Construction des Ecoles primaires 6 554 403 083 7 859 025 5 571 242 621 0 983 160 462

Construction des 100 CPAF 684 264 766 820 464 615 838 289 0 68 426 477

Construction des CEG ( 4 classes + bâtiments annexes) 863 236 274 1 035 059 647 427 206 0 215 809 069

SERVICES

Etudes et suivi Ecoles primaires 417 758 292 500 911 417 758 292 0 0

Alphabétisation ( FONAENF) et CPAF 3 113 809 507 3 733 598 75 064 372 2 820 156 451 218 588 685

Etudes et suivi des collèges 51 281 492 61 489 51 281 492 0 0

FONCTIONNEMENT

Suivi construction Ecoles primaires 25 237 662 30 261 25 237 662 0 0

Suivi Alphabétisation 4 588 666 5 502 4 588 666 0 0

Suivi construction des CEG 25 237 662 30 261 25 237 662 0 0

RENFORCEMENT DES CAPACITES 2 053 396 348 2 462 115 656 001 744 1 349 828 418 47 566 186

BIENS

Renforcement des capacités de pilotage et de gestion 165 010 743 197 855 165 010 743 0 0

Schéma-Directeur ETFP 19 860 048 23 813 19 860 048 0 0

Renforcement des CPR 100 125 064 120 054 76 558 664 0 23 566 400

Renforcement des capacités des enseignants des disciplinesscientifiques

90 994 340 109 106 90 994 340 0 0

Programme de prévention VIH SIDA 49 597 181 59 469 25 597 395 0 23 999 786

SERVICES

Renforcement des capacités de pilotage et de gestion 241 214 670 289 227 0 241 214 670 0

Renforcement Directions Régionales du MESSRS , de 3 DPEBAet des Etablissements du secondaire

144 354 179 173 087 0 144 354 179 0

Schéma-Directeur ETFP 378 495 013 453 833 0 378 495 013 0

Renforcement des CPR 405 652 633 486 396 0 405 652 633 0

Renforcement des capacités des enseignants des disciplinesscientifiques

114 880 355 137 747 0 114 880 355 0

Programme de prévention VIH SIDA 65 231 568 78 216 0 65 231 568 0

FONCTIONNEMENT 0

Renforcement des capacités de pilotage et de gestion 45 497 170 54 553 45 497 170 0 0

Schéma-Directeur ETFP 26 522 891 31 802 26 522 891 0 0

Renforcement des CPR 55 364 859 66 385 55 364 859 0 0

Renforcement des capacités des enseignants des disciplinesscientifiques

33 554 163 40 233 33 554 163 0 0

Programme de prévention VIH SIDA 117 041 470 140 338 117 041 470 0 0

0

GESTION DU PROJET 619 772 432 577 995 632 0 41 776 800

0BIENS 0

équipement agence d'exécution 88 068 708 105 598 88 068 708 0 0

TRAVAUX

Réhabilitation bâtiment agence d'exécution 69 628 000 83 487 27 851 200 0 41 776 800

SERVICES

Services de spécialistes pour Agence d'Exécution 70 520 614 84 557 70 520 614 0 0

FONCTIONNEMENT

Fonctionnement Agence d'Exécution 391 555 110 469 492 391 555 110 0 0

COUT DE BASE 13 767 974 500 16 508 422 8 683 474 500 3 685 850 000 1 398 650 000

IMPREVUS PHYSIQUES 550 718 980 660 337 347 338 980 147 434 000 55 946 000

HAUSE DE PRIX 1 434 582 999 1 720 130 977 150 452 336 700 869 120 731 678

COUT TOTAL IMPREVUS ET HAUSSE INCLUS 15 753 276 479 18 888 889 10 007 963 932 4 169 984 869 1 575 327 678

40

ANNEXE 6Page 1/1

PROGRAMMATION DES ACTIVITES DU PROJET

DATES 2004 2005 2006 2007 2008TACHES / ETAPES Durée Début Fin 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

1. Approbation et publication

Approbation et signature du prêt et publication - Oct - 03 -

Mise en vigueur du prêt - Nov- 03 -

Convention avec le FONAENF - Déc. - 03 -

3. Appui à l'éducation de base

Etudes et préparation DAO génie civil 6 mois Jan - 04 Juil - 04

Consultation (construction des écoles et CEG) 4 mois Juil -04 Oct- 04

Sensibilisation et information des communautés 48 mois Juin - 04 Juin. - 08

Construction des écoles primaires et des CEG 36 mois Oct -04 Oct - 07

Acquisition et installation des mobiliers etéquipements

33 mois janv - 05 Sep. - 07

Activités d'alphabétisation 38 mois Janv- 04 Oct. - 08

Formation des opérateurs et innovations 48 mois Oct- 04 Oct -08

Evaluation à mi-parcours de l'alphabétisation 2 mois Juin -06 Juil - 06

3. Renforcement des capacités et coordinationsectorielleElaboration du schéma directeur de ETFP 18 mois Mars- 04 Sept - 05

Mise en œuvre recommandation schéma-directeurETFP

12 mois Oct-05 Nov- 06

Etude pour la définition des outils de pilotagesectoriel

3 mois Avril-04 juin- 04

Elaboration du plan de formation des cadres del'administration

1 mois juin - 04 Oct. - 03

Mise en œuvre du plan de formation des cadres 24 mois Juil. - 04 Juil - 06

Evaluation à mi-parcours du plan de formation 2 mois Avril- 05 Mai -05

Renforcement des capacités des Directions régionaleset provinciales

48 mois Sep. - 04 Sep. - 08

Renforcement des capacité des chefs d'établissement 48 mois Sept- 04 Sept- 08

Formation continue des enseignants scientifiques 48 mois Sept - 04 Sept - 08

Evaluation de l'impact des CPR 3 mois Oct. - 04 Déc- 04

Conception des modules de formation des CPR 36 mois Oct - 04 Oct- 07

Conception des conventions de gestion pour 3 CPR 4 mois mai- 05 Août - 05

Mise en œuvre du programme de prévention contreles maladies à haute prévalence

48 mois Oct - 04 Oct - 08

4. Gestion et suivi du projet

Mise en place de l'agence d'exécution du projet 1 mois Janv-04 Févr - 04

Recrutement personnel 3 mois Janv - 04 mars - 04

Mise en place du système comptable du projet 3 mois Mars-04 mai- 04

Planification et organisation des activités du projet 60 mois Jan.- 04 Déc. - 08

Coordination, supervision et suivi des actions duprojet

54 mois Juil. - 04 Déc. - 08

Préparation des protocoles d'accord avec MOD 3 mois Avr. - 03 Juin - 03

Elaboration de rapports d'exécution du projet 60 mois Jan. - 04 Déc. - 08

Organisation des réunions des Comités de suivi 60 mois Jan. - 04 Déc. - 08

Missions de supervision (3 missions tous les 2 ans) 3,5 mois Mar. - 03 Déc- 07

Revue à mi-parcours 0,5 mois Juin - 06 Juin-06

Rapport d'achèvement et atelier de validation

ANNEXE 7Page 1/1

INDICATEURS ET BESOINS DES PROVINCES D'INTERVENTION DU PROJET

PROVINCES INDICATEURS BESOINS

RURALES TBS % alpha Ratio élèv/classes

2001 2008 2001 2008 2001 2008

aug.offreéduc. base

Nb àalphabétiser.

Complexes(3 classes +logements)

SallesCompl.

CPAF LogtCompl.

LatrinesCompl.

ForagesCompl.

enseignantsà recruter

NAMETENGA 24,9% 45% 15% 30% 41 57 14 175 18 532 34 40 37 20 20 7 142

SOUM 21,5% 42% 20% 35% 39 55 12 936 17 497 17 16 35 8 8 5 67

SENO 21,1% 41% 17% 34% 52 60 9 339 13 779 29 44 28 22 22 8 131

TOTAL 36 450 49 808 80 90 100 50 100 20 340

PROVINCES INDICATEURS BESOINS

URBAINES TBS % alpha Ratio élèv/classes

2001 2008 2001 2008 2001 2008

aug.offrebase

Nb àalphabétiser.

Ecoles à 6classes

SallesCompl.

CPAF LogtCompl.

LatrinesCompl.

Raccord.eau

enseignantsà recruter

HOUET 65% 75% 39% 44% 102 82 3 303 27 569 25 0 0 0 0 25 150

Bobo 1 97 82 1 131 - 6 0 - 0 0 6 -

Bobo 2 98 82 1 367 6 0 - 0 5 6

Bobo 3 104 82 1 380 - 8 0 - 0 3 8 -

Bobo 6 112 82 805 5 0 - 0 3 5

TOTAL 4 682 27 569 25 0 - - - 25 150

PROVINCES INDICATEURS BESOINS

URBAINES TBS % alpha Ratio élèv/classes

2001 2008 2001 2008 2001 2008

aug.offrebase

Nb àalphabétiser.

Ecoles à 6classes

SallesCompl.

CPAF LogtCompl.

LatrinesCompl.

Raccord.eau.

enseignantsà recruter

KADIOGO 94% 96% 55% 60% 79 77 4 966 43 271 13 0 0 0 6 6 78

Ouaga 3 82 80 928 2 0 0 0 2 2

Ouaga 4 75 75 1 228 3 0 0 0 1 1

Ouaga 5 74 74 1 304 2 0 0 0 0 0

Ouaga 8 87 80 1 506 6 0 0 0 3 3

TOTAL 4 966 43 271 13 0 0 - 6 13 78

TOTAL Rural eturbain

44 719 120 648 118 (Ecoles) 100 100 50 50 58 568

ANNEXE 8Page1/1

RÉSUMÉ DES DISPOSITIONS SOCIO-ENVIRONNEMENTALES DU PROJET

a) Description du projet et principales composantes socio-environnementales

Pour augmenter et améliorer l'accès à l’éducation, le projet prévoit, entre autres activités, la construction etd’écoles (écoles primaires, CEG, CPAF)

b) Principaux impacts socio-environmentaux

Le projet est classé dans la catégorie environnementale II, étant donné que ses incidences sur l’environnementsont mineures.

c) Programme de protection et mesures de mitigation

Le manuel d'exécution du projet prévoit des mesures en vue de : (i) procéder à l’évaluation environnementale dessous-projets de réalisation d’infrastructures, en vue d’identifier les dispositions à prendre ; (ii) prescrire dans lescahiers de charges des travaux de construction ou de réhabilitation des infrastructures à réaliser, les mesuresd’atténuation ou d’optimisation à prendre obligatoirement en compte par les entreprises ; (iii) prohiber les AGRqui portent atteinte à l’environnement et encourager celles qui contribuent à sa protection et amélioration.

d) Programme de suivi et initiatives complémentaires

Le BEPE et les Directions des Etudes et de la Planification du MEBA et du MESSRS sont chargés du suivienvironnemental. Ils veilleront au choix des sites afin d’éviter l’abattage des arbres, au choix des matériaux deconstruction, pour éviter la cuisson artisanale des briques de terre, à la sélection des bois utilisés sur les chantiers,afin d’éviter la coupe anarchique des arbres.

e) Dispositions institutionnelles et renforcement des capacités

Les populations cibles seront dotées d’équipements adaptés aux normes environnementales et des dispositionsparticulières dans les activités d’IEC seront envisagées pour atténuer l’impact éventuellement négatif despersonnes déplacées sur l’environnement. Les modules de formation conçus pour la formation continue desenseignants et pour la formation professionnelle prendront en charge la sensibilisation des élèves et enseignants,sur la nécessité de protéger l’environnement (hygiène du milieu, assainissement, économie d’énergie, traitementdes déchets, lutte contre les feux de brousse et contre le déboisement abusif). L'alimentation électrique des CEGse fera à base d'énergie solaire.

f) Consultations publiques et accès à l'information

Les différents rapports d'activités intégrant les informations sur les activités relatives à la protection del'environnement sont accessibles aux différents partenaires impliqués dans l'exécution du projet.

g) Coûts estimés

Les frais de suivi environnemental ont été inclus dans les coûts détaillés du projet. Le coût des différentes actionsdevant contribuer à la protection de l'environnement, y compris le volet IEC, l'alimentation électrique par énergiesolaire, le suivi environnemental ont été estimés et intégrés dans les coûts détaillés du projet.

h) Calendrier d'exécution et rapports

Le suivi environnemental se fera de manière permanente et continue, étant donné qu'il fait partie intégrante del'exécution du projet. Les rapports des organes d’exécution et opérateurs, les rapports trimestriels d'activités duprojet, et les rapports de supervision du projet seront produits conformément au calendrier d'exécution du projet.

ANNEXE 9Page 1/1

Principaux documents utilisés

1- Loi d'orientation de l'éducation (1996)2- Stratégie nationale de développement de l'emploi informel urbain (1996)3- Tableau des projets d'appui au PDDEB (2002)4- Tableau des projets d'appui au MESSRS (2002)5- Dotations budgétaires au MESSRS pour la période 1998-20026- Rapport de l'étude de faisabilité de l'introduction de l'enseignement modulaire au Burkina Faso

(juillet 2002)7- Rapport sur l'atelier de réflexion pour l'élaboration d'un plan stratégique de développement de la

formation continue (2001)8- Plan d'action 2002-2003 de lutte contre le VIH-SIDA pour le MEBA9- Programme de formation continue du personnel du MEBA (2001)10- Plan stratégique de développement de l'enseignement technique et professionnel ( 2001-2010)11- Besoins en infrastructures éducatives des 45 provinces ( juillet 2002)12- Bilan du secteur de l'éducation et de la formation du monde rural (2002)13- Statistiques scolaires du MEBA (2000-2001)14- Statistiques scolaires du MEBA (2001-2002)15- Données globales sur les enseignements secondaires et supérieurs ( 2001-2002)16- Avant-Projet d'appui à la formation professionnelle et aux métiers de l'artisanat (décembre 2002)

(coopération française)17- Décret d'attribution des membres du gouvernement (2002)18- Suivi des paysans innovateurs formés dans les CPR du projet Education IV (2002)19- Liste des Groupements, associations et syndicats professionnels membres du CNPB (2002)20- Synthèse des 45 plans d'action provinciaux pour l'année scolaire 2002-2003 dans le cadre du

PDDEB (août 2002)21- Rapport d'exécution technique et financière du plan d'accompagnement de la mis en œuvre du

PDDEB (2002)22- Lettre de politique éducative (2001)23- Plan décennal de développement de l'éducation de base ( 2000-2009)24- Stratégie opérationnelle de mise en œuvre du FONAENF pour la campagne 2002-200325- Statuts et règlement intérieur du FONAENF (mars 2002)26- Cadre harmonisé des défraiement et des rémunérations des fonctionnaires et agents dans le cadre

des programmes et projets de coopération (2002)27- Document de la requête sur l'éducation pour tous : procédure accélérée; (novembre 2002)28- Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté ( 2001)29- Document d'évaluation du projet d'appui à l'éducation de base (Banque mondiale, novembre 2001)30- Politique de suffisance alimentaire au Burkina Faso (novembre 2002)31- Plaquette de présentation du projet d'appui à l'éducation nationale (PAEN), coopération française32- Plaquette de présentation du projet de promotion de la formation professionnelle (PFP)

coopération germano-bukinabè33- Livrets d'autoformation des Directeurs d'Ecoles primaires (19) (PAEN)34- Décret n° 98-243 PRES/PM/MEF relatif à la prise en charge des activités organisées par les projets

et programmes de développement35- Chantiers pédagogiques des sciences physiques et de sciences de la vie et de la terre dans

l'enseignement secondaire général (MESSRS/PAEN)36- Manuel des normes éducatives (MEBA) mai 2002.

ANNEXE 101/1

LES PRINCIPALES MESURES ADOPTEES POUR AMELIORER LE SYSTEME EDUCATIF

i) Des progrès récents ont été réalisés en matière notamment d’accroissement des taux de scolarisationpar la mise en œuvre de deux stratégies : (i) des ressources additionnelles ont été affectées à l'éducationde base pour soutenir son développement; la part du budget du secteur de l'éducation affectée àl'éducation de base a augmenté de 45% à près de 60% entre 1990 et 2001; la mise à disposition d'écolesa aussi augmenté grâce à la construction d'environ 800 classes en moyenne par an, et (ii) plusieursmesures ont été prises pour réduire substantiellement les coûts unitaires élevés afin de faciliterl'expansion de l'éducation de base. Ces mesures comprennent entre autres:

- le recours principal à des instituteurs adjoints qui a permis de réduire le coût salarial moyendes enseignants du primaire de 8,2 à 6,2 fois le PIB par tête du pays;

- l'introduction des classes à double flux qui a facilité l'accueil de 40% des élèves en zoneurbaine contenant ainsi la pression démographique urbaine;

- le recours aux classes multigrades qui ont permis la scolarisation de 25% des enfants en zonerurale vivant dans des localités à densité de population très faible.

ii) Le Burkina a aussi fait d'importants efforts pour atténuer les contraintes liées à la demanded'éducation. A cet effet, la proportion d'écoles disposant d'eau potable et d'installations sanitaires aatteint 47% et 45% respectivement en 2001.

iii) Pour diminuer les coûts d'opportunité liés à scolarisation des enfants et encourager d'avantage lascolarisation des populations pauvres, le gouvernement a mis en place un système de dotation gratuitede manuels scolaires depuis 1996 sur la base d'un livre pour deux élèves et a encouragé une plusgrande participation des parents d'élèves à la gestion de l'école.

iv) Pour promouvoir la scolarisation des filles, un effort important a été fait pour construire des écolesnon loin des villages et des ressources financières et matérielles ont été mises à la disposition desAssociations des mères d'élèves pour leur permettre ainsi de mener des activités génératrices derevenus. Des cantines scolaires endogènes ont été aussi ouvertes en milieu rural. La construction dehaltes garderies en zones rurales, est une action interministérielle pour promouvoir la scolarisation desfilles en même temps que cela permet l'accroissement de la productivité des femmes

v) En matière d'alphabétisation des formules innovantes comme les CPAF, les CEBNF, la méthodeAALFA, les écoles bilingues ont été initiées dont on essaie toujours d'améliorer les insuffisances, dansla mesure où la scolarisation universelle en 2015 ne peut être atteinte qu'en développant toutes lesinitiatives permettant d'offrir à tous « une éducation tout au long de la vie ».

vi) En matière de gestion la mesure la plus significative concerne la décentralisation de la gestion auniveau provincial, ce qui contribue au renforcement de la responsabilisation des acteurs de terrain.Dans le cadre du PEDDEB, la programmation des investissements s'effectue désormais au niveauprovincial au travers des plans annuels provinciaux. La passation des marchés de travaux, de biens etde services, s'effectue désormais au niveau local.