45
C*-algèbres et Théorie des Ensembles Brice Minaud Paris 7, 14 mars 2011 1

C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

C*-algèbres et Théorie des Ensembles

Brice Minaud

Paris 7, 14 mars 2011

1

Page 2: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Plan

1 Définition des C*-algèbresEspace de HilbertOpérateurs bornésDéfinitionExemples

2 Propriétés de baseQuelques définitionsThéorème spectralÉtats

3 Filtres quantiquesÉtats diagonalisésUltrafiltres quantiquesHypothèses ensemblistes

4 Autres exemples

2

Page 3: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres

Définition des C*-algèbres

3

Page 4: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Espace de Hilbert

Espace de Hilbert

Espace de HilbertUn Espace de Hilbert est un espace vectoriel

réel ou complexemuni d’un produit scalairecomplet (par rapport à la norme associée au produitscalaire)

En particulier un espace de Hilbert est entièrement déterminépar la cardinalité d’une base (= sa “caractéristique”, cardinalitéminimale d’un sous-ensemble dense).On dit souvent “un espace de Hilbert séparable” mais en fait iln’y en a qu’un seul, `2(N).

4

Page 5: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Espace de Hilbert

Espace de Hilbert

Espace de HilbertUn Espace de Hilbert est un espace vectoriel

réel ou complexemuni d’un produit scalairecomplet (par rapport à la norme associée au produitscalaire)

En particulier un espace de Hilbert est entièrement déterminépar la cardinalité d’une base (= sa “caractéristique”, cardinalitéminimale d’un sous-ensemble dense).On dit souvent “un espace de Hilbert séparable” mais en fait iln’y en a qu’un seul, `2(N).

4

Page 6: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Opérateurs bornés

Opérateurs bornés sur un espace de Hilbert

OpérateurUn opérateur sur un espace de Hilbert H est une fonctionlinéaire H → H.

Les opérateurs sont munis de la norme :

||T || = sup{||T ξ|| : ξ ∈ H, ||ξ|| = 1}

Opérateur borné

Un opérateur T est dit borné ssi ||T || <∞.On note B(H) l’ensemble des opérateurs bornés sur H.

On s’intéresse aux opérateurs bornés parce qu’un opérateurest borné ssi il est continu ssi il est définissable partout. C’estla “bonne” généralisation du cas de dimension finie.

5

Page 7: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Opérateurs bornés

Opérateurs bornés sur un espace de Hilbert

OpérateurUn opérateur sur un espace de Hilbert H est une fonctionlinéaire H → H.

Les opérateurs sont munis de la norme :

||T || = sup{||T ξ|| : ξ ∈ H, ||ξ|| = 1}

Opérateur borné

Un opérateur T est dit borné ssi ||T || <∞.On note B(H) l’ensemble des opérateurs bornés sur H.

On s’intéresse aux opérateurs bornés parce qu’un opérateurest borné ssi il est continu ssi il est définissable partout. C’estla “bonne” généralisation du cas de dimension finie.

5

Page 8: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Opérateurs bornés

Opérateurs bornés et matrices

Sur un espace de Hilbert, on peut prendre une baseorthnormale. Soit κ sa cardinalité. Si H est séparable κ = ω.

Les vecteurs de H sont les suites de `2(κ).

B(H) est l’ensemble des matrices complexes de taille κ× κ denorme bornée (en particulier, lignes et colonnes sont dans `2).

6

Page 9: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Opérateurs bornés

L’opération ∗

L’opération ∗

Étant donné un opérateur T , l’opérateur T ∗ est l’opérateur telque :

∀ξ, ν ∈ H, 〈T ξ|ν〉 = 〈ξ|T ∗ν〉

On appelle T ∗ l’adjoint de T .

L’égalité ci-dessus définit entièrement T ∗ puisqu’un opérateur Aest entièrement déterminé par les valeurs 〈Ae1|e2〉 pour e1, e2parcourant une base de H (i.e. sa matrice). On peut vérifier queT ∗ est un opérateur linéaire et borné.

En fait, si on confond un opérateur avec sa matrice, T ∗ est latransconjuguée de T , i.e. la matrice définie par T ∗i,j = Tj,i .

7

Page 10: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Opérateurs bornés

L’opération ∗

L’opération ∗

Étant donné un opérateur T , l’opérateur T ∗ est l’opérateur telque :

∀ξ, ν ∈ H, 〈T ξ|ν〉 = 〈ξ|T ∗ν〉

On appelle T ∗ l’adjoint de T .

L’égalité ci-dessus définit entièrement T ∗ puisqu’un opérateur Aest entièrement déterminé par les valeurs 〈Ae1|e2〉 pour e1, e2parcourant une base de H (i.e. sa matrice). On peut vérifier queT ∗ est un opérateur linéaire et borné.

En fait, si on confond un opérateur avec sa matrice, T ∗ est latransconjuguée de T , i.e. la matrice définie par T ∗i,j = Tj,i .

7

Page 11: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Définition

C∗-algèbre : définition concrète

DéfinitionUne C∗-algèbre concrète est une sous-algèbre complète deB(H) pour un certain espace de Hilbert H.

Dans le contexte des C∗-algèbres, quand on parle desous-algèbre, on sous-entend que l’opération ∗ est aussipréservée.

Pour cette présentation on va aussi supposer que lesC∗-algèbre considérées possèdent une unité.

8

Page 12: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Définition

C∗-algèbre : définition abstraite

DéfinitionUne C∗-algèbre abstraite est un espace de Banach (espacevectoriel normé complet) réel ou complexe

muni d’un produit compatible avec la norme :||AB|| ≤ ||A|| · ||B||On parle d’algèbre ou C-algèbre de Banach ;

muni d’une fonction lineaire notée ∗ satisfaisant (A∗)∗ = A,(AB)∗ = B∗A∗ et ||A∗|| = ||A||On parle alors d’algèbre ou C-algèbre de Banach avecinvolution ;satisfaisant en plus ||A∗A|| = ||A||2, dite l’égalité C∗.

9

Page 13: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Définition

C∗-algèbre : définition abstraite

DéfinitionUne C∗-algèbre abstraite est un espace de Banach (espacevectoriel normé complet) réel ou complexe

muni d’un produit compatible avec la norme :||AB|| ≤ ||A|| · ||B||On parle d’algèbre ou C-algèbre de Banach ;muni d’une fonction lineaire notée ∗ satisfaisant (A∗)∗ = A,(AB)∗ = B∗A∗ et ||A∗|| = ||A||On parle alors d’algèbre ou C-algèbre de Banach avecinvolution ;

satisfaisant en plus ||A∗A|| = ||A||2, dite l’égalité C∗.

9

Page 14: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Définition

C∗-algèbre : définition abstraite

DéfinitionUne C∗-algèbre abstraite est un espace de Banach (espacevectoriel normé complet) réel ou complexe

muni d’un produit compatible avec la norme :||AB|| ≤ ||A|| · ||B||On parle d’algèbre ou C-algèbre de Banach ;muni d’une fonction lineaire notée ∗ satisfaisant (A∗)∗ = A,(AB)∗ = B∗A∗ et ||A∗|| = ||A||On parle alors d’algèbre ou C-algèbre de Banach avecinvolution ;satisfaisant en plus ||A∗A|| = ||A||2, dite l’égalité C∗.

9

Page 15: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Définition

C∗-algèbre : équivalence des définitions

On remarque que les C∗-algèbres sont des C∗-algèbresabstraites : elles satisfont chacun des axiomes requis.Inversement :

Théorème (Gelfand, Naimark, Segal)

Toute C∗-algèbre abstraite est isomorphe à une C∗-algèbreconcrète.

Les deux définitions sont donc équivalentes.

10

Page 16: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Exemples

Exemples de C∗-algèbres

Matrices finies.B(H) pour un espace de Hilbert H (par exemple `2 ou L2).

`∞ avec le produit point par point et (xi)∗ = (xi).

L’idéal K(H) des opérateurs compacts, c’est-à-dire laclôture des opérateurs dont l’image est de dimension finie.Pour H séparable, A ∈ K(H) ssi les approximations “finies”A · Projspan{ei ,i≤n} de A tendent vers A en norme.L’algèbre de Calkin C(H) = B(H)/K(H) des opérateursmodulo compact. Pour H séparable, analogue au quotientP(ω)/FIN de P(ω) par les ensembles finis.C(X ) l’ensemble des fonctions continues sur un espacecompact X , avec le produit usuel et l’involution f ∗ = f .Toute C∗-algèbre abélienne est de cette forme.

11

Page 17: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Exemples

Exemples de C∗-algèbres

Matrices finies.B(H) pour un espace de Hilbert H (par exemple `2 ou L2).`∞ avec le produit point par point et (xi)

∗ = (xi).

L’idéal K(H) des opérateurs compacts, c’est-à-dire laclôture des opérateurs dont l’image est de dimension finie.Pour H séparable, A ∈ K(H) ssi les approximations “finies”A · Projspan{ei ,i≤n} de A tendent vers A en norme.L’algèbre de Calkin C(H) = B(H)/K(H) des opérateursmodulo compact. Pour H séparable, analogue au quotientP(ω)/FIN de P(ω) par les ensembles finis.C(X ) l’ensemble des fonctions continues sur un espacecompact X , avec le produit usuel et l’involution f ∗ = f .Toute C∗-algèbre abélienne est de cette forme.

11

Page 18: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Exemples

Exemples de C∗-algèbres

Matrices finies.B(H) pour un espace de Hilbert H (par exemple `2 ou L2).`∞ avec le produit point par point et (xi)

∗ = (xi).L’idéal K(H) des opérateurs compacts, c’est-à-dire laclôture des opérateurs dont l’image est de dimension finie.Pour H séparable, A ∈ K(H) ssi les approximations “finies”A · Projspan{ei ,i≤n} de A tendent vers A en norme.

L’algèbre de Calkin C(H) = B(H)/K(H) des opérateursmodulo compact. Pour H séparable, analogue au quotientP(ω)/FIN de P(ω) par les ensembles finis.C(X ) l’ensemble des fonctions continues sur un espacecompact X , avec le produit usuel et l’involution f ∗ = f .Toute C∗-algèbre abélienne est de cette forme.

11

Page 19: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Exemples

Exemples de C∗-algèbres

Matrices finies.B(H) pour un espace de Hilbert H (par exemple `2 ou L2).`∞ avec le produit point par point et (xi)

∗ = (xi).L’idéal K(H) des opérateurs compacts, c’est-à-dire laclôture des opérateurs dont l’image est de dimension finie.Pour H séparable, A ∈ K(H) ssi les approximations “finies”A · Projspan{ei ,i≤n} de A tendent vers A en norme.L’algèbre de Calkin C(H) = B(H)/K(H) des opérateursmodulo compact. Pour H séparable, analogue au quotientP(ω)/FIN de P(ω) par les ensembles finis.

C(X ) l’ensemble des fonctions continues sur un espacecompact X , avec le produit usuel et l’involution f ∗ = f .Toute C∗-algèbre abélienne est de cette forme.

11

Page 20: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Définition des C*-algèbres Exemples

Exemples de C∗-algèbres

Matrices finies.B(H) pour un espace de Hilbert H (par exemple `2 ou L2).`∞ avec le produit point par point et (xi)

∗ = (xi).L’idéal K(H) des opérateurs compacts, c’est-à-dire laclôture des opérateurs dont l’image est de dimension finie.Pour H séparable, A ∈ K(H) ssi les approximations “finies”A · Projspan{ei ,i≤n} de A tendent vers A en norme.L’algèbre de Calkin C(H) = B(H)/K(H) des opérateursmodulo compact. Pour H séparable, analogue au quotientP(ω)/FIN de P(ω) par les ensembles finis.C(X ) l’ensemble des fonctions continues sur un espacecompact X , avec le produit usuel et l’involution f ∗ = f .Toute C∗-algèbre abélienne est de cette forme.

11

Page 21: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Propriétés de base

Propriétés de base

12

Page 22: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Propriétés de base Quelques définitions

Quelques définitions

Soit A un opérateur.

A est normal ssi A∗A = AA∗.A est auto-adjoint ssi A∗ = A.A est positif ssi 〈Aξ|ξ〉 ≥ 0 pour tout ξ ∈ H, ssi A = B ∗ Bpour un certain B.A est une projection ssi c’est une projection orthogonalesur un sous-espace clos, ssi P2 = P = P∗.

13

Page 23: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Propriétés de base Théorème spectral

Théorème spectral

SpectreLe spectre d’un opérateur A est l’ensemble des λ ∈ C tels queA− λId n’est pas inversible.

Le spectre d’un opérateur est un sous-ensemble compact de C.

Théorème spectral (faible)

Si A est un opérateur normal, l’algèbre C∗(A, Id) engendréepar A et l’identité est isomorphe à C(σ(A)).

Théorème spectralSi A est une C∗-algèbre abélienne, A est isomorphe àl’ensembles C(X ) des fonctions continues sur l’espacecompact X des homomorphismes A→ C (munis de latopologie weak∗).

14

Page 24: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Propriétés de base Théorème spectral

Théorème spectral

SpectreLe spectre d’un opérateur A est l’ensemble des λ ∈ C tels queA− λId n’est pas inversible.

Le spectre d’un opérateur est un sous-ensemble compact de C.

Théorème spectral (faible)

Si A est un opérateur normal, l’algèbre C∗(A, Id) engendréepar A et l’identité est isomorphe à C(σ(A)).

Théorème spectralSi A est une C∗-algèbre abélienne, A est isomorphe àl’ensembles C(X ) des fonctions continues sur l’espacecompact X des homomorphismes A→ C (munis de latopologie weak∗).

14

Page 25: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Propriétés de base Théorème spectral

Théorème spectral

SpectreLe spectre d’un opérateur A est l’ensemble des λ ∈ C tels queA− λId n’est pas inversible.

Le spectre d’un opérateur est un sous-ensemble compact de C.

Théorème spectral (faible)

Si A est un opérateur normal, l’algèbre C∗(A, Id) engendréepar A et l’identité est isomorphe à C(σ(A)).

Théorème spectralSi A est une C∗-algèbre abélienne, A est isomorphe àl’ensembles C(X ) des fonctions continues sur l’espacecompact X des homomorphismes A→ C (munis de latopologie weak∗).

14

Page 26: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Propriétés de base États

États

DéfinitionUn état d’une C∗-algèbre A est une forme linéaire continueφ : A → C

positive, c’est-à-dire que l’image d’un opérateur positif estdans R+ ;de norme 1, pour la norme ||φ|| = sup{|φ(A)| : ||A|| = 1}.

Les états forment un ensemble convexe. Un état est dit pur ssic’est un point extrême de cet ensemble.

Par exemple dans B(H), si on fixe un vecteur unitaire ξ, laforme A 7→ 〈Aξ|ξ〉 est un état (d’ailleurs pur). Dans C(X ), unétat est l’intégration suivant une mesure de probabilité, et unétat est pur ssi c’est l’évaluation en un point.

15

Page 27: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Propriétés de base États

États

DéfinitionUn état d’une C∗-algèbre A est une forme linéaire continueφ : A → C

positive, c’est-à-dire que l’image d’un opérateur positif estdans R+ ;de norme 1, pour la norme ||φ|| = sup{|φ(A)| : ||A|| = 1}.

Les états forment un ensemble convexe. Un état est dit pur ssic’est un point extrême de cet ensemble.

Par exemple dans B(H), si on fixe un vecteur unitaire ξ, laforme A 7→ 〈Aξ|ξ〉 est un état (d’ailleurs pur). Dans C(X ), unétat est l’intégration suivant une mesure de probabilité, et unétat est pur ssi c’est l’évaluation en un point.

15

Page 28: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Propriétés de base États

États

DéfinitionUn état d’une C∗-algèbre A est une forme linéaire continueφ : A → C

positive, c’est-à-dire que l’image d’un opérateur positif estdans R+ ;de norme 1, pour la norme ||φ|| = sup{|φ(A)| : ||A|| = 1}.

Les états forment un ensemble convexe. Un état est dit pur ssic’est un point extrême de cet ensemble.

Par exemple dans B(H), si on fixe un vecteur unitaire ξ, laforme A 7→ 〈Aξ|ξ〉 est un état (d’ailleurs pur). Dans C(X ), unétat est l’intégration suivant une mesure de probabilité, et unétat est pur ssi c’est l’évaluation en un point.

15

Page 29: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques

Filtres quantiques

16

Page 30: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques États diagonalisés

État diagonalisé

On se place maintenant dans B(H) pour H séparable.On a déjà noté qu’à chaque vecteur unitaire ξ est associé unétat pur, dit état vectoriel, A 7→ 〈Aξ|ξ〉.

DéfinitionSoit (ei)i∈N une base orthonormale de H, et U un utrafiltre surN. L’état :

A 7→ limU〈Aei |ei〉

est dit diagonalisé par la base (ei)i∈N.

Théorème (Anderson)Un état diagonalisé est pur.

Conjecture (Anderson)

Tout état pur de B(H) est diagonalisable.

17

Page 31: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques États diagonalisés

État diagonalisé

On se place maintenant dans B(H) pour H séparable.On a déjà noté qu’à chaque vecteur unitaire ξ est associé unétat pur, dit état vectoriel, A 7→ 〈Aξ|ξ〉.

DéfinitionSoit (ei)i∈N une base orthonormale de H, et U un utrafiltre surN. L’état :

A 7→ limU〈Aei |ei〉

est dit diagonalisé par la base (ei)i∈N.

Théorème (Anderson)Un état diagonalisé est pur.

Conjecture (Anderson)

Tout état pur de B(H) est diagonalisable.

17

Page 32: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques États diagonalisés

État diagonalisé

On se place maintenant dans B(H) pour H séparable.On a déjà noté qu’à chaque vecteur unitaire ξ est associé unétat pur, dit état vectoriel, A 7→ 〈Aξ|ξ〉.

DéfinitionSoit (ei)i∈N une base orthonormale de H, et U un utrafiltre surN. L’état :

A 7→ limU〈Aei |ei〉

est dit diagonalisé par la base (ei)i∈N.

Théorème (Anderson)Un état diagonalisé est pur.

Conjecture (Anderson)

Tout état pur de B(H) est diagonalisable.

17

Page 33: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques États diagonalisés

État diagonalisé

On se place maintenant dans B(H) pour H séparable.On a déjà noté qu’à chaque vecteur unitaire ξ est associé unétat pur, dit état vectoriel, A 7→ 〈Aξ|ξ〉.

DéfinitionSoit (ei)i∈N une base orthonormale de H, et U un utrafiltre surN. L’état :

A 7→ limU〈Aei |ei〉

est dit diagonalisé par la base (ei)i∈N.

Théorème (Anderson)Un état diagonalisé est pur.

Conjecture (Anderson)

Tout état pur de B(H) est diagonalisable.

17

Page 34: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques Ultrafiltres quantiques

Filtres quantiques sur B(H)

Définition (Farah, Weaver)

Un filtre quantique F est un ensemble de projections de B(H)tel que pour tout sous-ensemble fini P1, . . . ,Pn ∈ F ,

||P1 · P2 · · · · · Pn|| = 1

Un ultrafiltre quantique est un filtre quantique maximal.

Comparer avec un filtre sur N : si on fixe une baseorthonormale (ei)i∈N et un filtre F sur N, les projectionsP(ei )

F = Projspan{ei :i∈F} pour F ∈ F génèrent un filtre quantique.La question : un ultrafiltre sur N génère-t-il un ultrafiltrequantique ? est une reformulation de Kadison-Singer (i.e.ouvert et difficile). Oui si l’ultrafiltre est un Q-point (Reid).

18

Page 35: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques Ultrafiltres quantiques

Filtres quantiques sur B(H)

Définition (Farah, Weaver)

Un filtre quantique F est un ensemble de projections de B(H)tel que pour tout sous-ensemble fini P1, . . . ,Pn ∈ F ,

||P1 · P2 · · · · · Pn|| = 1

Un ultrafiltre quantique est un filtre quantique maximal.

Comparer avec un filtre sur N : si on fixe une baseorthonormale (ei)i∈N et un filtre F sur N, les projectionsP(ei )

F = Projspan{ei :i∈F} pour F ∈ F génèrent un filtre quantique.La question : un ultrafiltre sur N génère-t-il un ultrafiltrequantique ? est une reformulation de Kadison-Singer (i.e.ouvert et difficile). Oui si l’ultrafiltre est un Q-point (Reid).

18

Page 36: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques Ultrafiltres quantiques

Filtres quantiques sur B(H)

Définition (Farah, Weaver)

Un filtre quantique F est un ensemble de projections de B(H)tel que pour tout sous-ensemble fini P1, . . . ,Pn ∈ F ,

||P1 · P2 · · · · · Pn|| = 1

Un ultrafiltre quantique est un filtre quantique maximal.

Comparer avec un filtre sur N : si on fixe une baseorthonormale (ei)i∈N et un filtre F sur N, les projectionsP(ei )

F = Projspan{ei :i∈F} pour F ∈ F génèrent un filtre quantique.

La question : un ultrafiltre sur N génère-t-il un ultrafiltrequantique ? est une reformulation de Kadison-Singer (i.e.ouvert et difficile). Oui si l’ultrafiltre est un Q-point (Reid).

18

Page 37: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques Ultrafiltres quantiques

Filtres quantiques sur B(H)

Définition (Farah, Weaver)

Un filtre quantique F est un ensemble de projections de B(H)tel que pour tout sous-ensemble fini P1, . . . ,Pn ∈ F ,

||P1 · P2 · · · · · Pn|| = 1

Un ultrafiltre quantique est un filtre quantique maximal.

Comparer avec un filtre sur N : si on fixe une baseorthonormale (ei)i∈N et un filtre F sur N, les projectionsP(ei )

F = Projspan{ei :i∈F} pour F ∈ F génèrent un filtre quantique.La question : un ultrafiltre sur N génère-t-il un ultrafiltrequantique ? est une reformulation de Kadison-Singer (i.e.ouvert et difficile). Oui si l’ultrafiltre est un Q-point (Reid).

18

Page 38: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques Ultrafiltres quantiques

Filtres quantiques et états

Théorème (Farah)

Si on fixe un état φ sur B(H), l’ensemble

F(φ) = {P : P projection, φ(P) = 1}

est un filtre quantique.

De plus, c’est un ultrafiltre quantique ssi φ est pur.

Si φ est un état vectoriel φ(A) = 〈Aξ|ξ〉, F(φ) est l’ensembledes projections sur les sous-espaces contenant ξ.Si φ est diagonalisé par φ(A) = limU 〈Aei |ei〉, F(φ) contient lesprojections Pei

U , U ∈ U .

Théorème (Farah)Inversement, pour tout ultrafiltre quantique F il existe un uniqueétat φ tel que F(φ) = F .

19

Page 39: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques Ultrafiltres quantiques

Filtres quantiques et états

Théorème (Farah)

Si on fixe un état φ sur B(H), l’ensemble

F(φ) = {P : P projection, φ(P) = 1}

est un filtre quantique.De plus, c’est un ultrafiltre quantique ssi φ est pur.

Si φ est un état vectoriel φ(A) = 〈Aξ|ξ〉, F(φ) est l’ensembledes projections sur les sous-espaces contenant ξ.Si φ est diagonalisé par φ(A) = limU 〈Aei |ei〉, F(φ) contient lesprojections Pei

U , U ∈ U .

Théorème (Farah)Inversement, pour tout ultrafiltre quantique F il existe un uniqueétat φ tel que F(φ) = F .

19

Page 40: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques Ultrafiltres quantiques

Filtres quantiques et états

Théorème (Farah)

Si on fixe un état φ sur B(H), l’ensemble

F(φ) = {P : P projection, φ(P) = 1}

est un filtre quantique.De plus, c’est un ultrafiltre quantique ssi φ est pur.

Si φ est un état vectoriel φ(A) = 〈Aξ|ξ〉, F(φ) est l’ensembledes projections sur les sous-espaces contenant ξ.Si φ est diagonalisé par φ(A) = limU 〈Aei |ei〉, F(φ) contient lesprojections Pei

U , U ∈ U .

Théorème (Farah)Inversement, pour tout ultrafiltre quantique F il existe un uniqueétat φ tel que F(φ) = F .

19

Page 41: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques Ultrafiltres quantiques

Filtres quantiques et états

Théorème (Farah)

Si on fixe un état φ sur B(H), l’ensemble

F(φ) = {P : P projection, φ(P) = 1}

est un filtre quantique.De plus, c’est un ultrafiltre quantique ssi φ est pur.

Si φ est un état vectoriel φ(A) = 〈Aξ|ξ〉, F(φ) est l’ensembledes projections sur les sous-espaces contenant ξ.Si φ est diagonalisé par φ(A) = limU 〈Aei |ei〉, F(φ) contient lesprojections Pei

U , U ∈ U .

Théorème (Farah)Inversement, pour tout ultrafiltre quantique F il existe un uniqueétat φ tel que F(φ) = F .

19

Page 42: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Filtres quantiques Hypothèses ensemblistes

Réponses à conjecture d’Anderson

Théorème (Akemann, Weaver)En supposant l’hypothèse du continu CH, il existe un état nondiagonalisable.

Idée de la preuve.

Théorème (Farah)

Si on ne peut pas recouvrir les réels par moins de 2ℵ0

ensembles maigres (ex. on ajoute 2ℵ0 réels de Cohen), il existeun état non diagonalisable.

Idée de la preuve.

20

Page 43: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Autres exemples

Autres exemples

21

Page 44: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Autres exemples

Autres résultats

Théorème (Akemann, Weaver)(CH) Tous les automorphismes de l’algèbre de Calkin sontintérieurs (i.e. ils s’écrivent A 7→ U∗AU pour un opérateurunitaire U, i.e. un automorphisme de H).

Théorème (Farah)(TA/OCA) Il existe un automorphisme externe de l’algèbre deCalkin.

Théorème (Akemann, Weaver)� implique une réponse négative à la conjecture de Naimark.

22

Page 45: C*-algèbres et Théorie des Ensemblespinto/Slides/Brice14mars2011.pdfP(!)=FIN de P(!) par les ensembles finis. C(X) l’ensemble des fonctions continues sur un espace compact X,

Autres exemples

Lectures utiles

Les slides de cette présentation :http://www.logique.jussieu.fr/~cubikova/

archives.html

“Set Theory and Operator Algebras” par Ilijas Farah et EricWofsey :

http://www.math.yorku.ca/~ifarah/Ftp/2010c31-appalachian.pdf

“Set Theory and C∗-algebras” par Nik Weaver (accès ASLrequis) :

http://projecteuclid.org/euclid.bsl/1174668215

23