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Dans ce numéro • Régie et alimentation en période de vêlage Votre travail peut faire toute la différence pendant cette période cruciale. Jean-Philippe revisite quelques principes de base. • Rénovation et régénération des pâturages Devenez le personnage principal de l’expression... « L’herbe est toujours plus verte chez le voisin ! ». • Productions végétales : question de rendements ! Parlons de stratégies pour les augmenter et diminuer le plus important poste de dépenses en production vache-veau. • Engraissement : Retour vers le futur La disponibilité et le coût relatif de certains coproduits nous ramènent plusieurs années en arrière. 2014 Hiver Supplément 107847-02-14

c e ICI - optiboeuf.coop · le jour du vêlage Toutes les mesures préventives précé- ... Les signes cliniques de la coccidiose n’apparaissent pas avant le début de la 4e semaine

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Danscenuméro• Régieetalimentationenpériodedevêlage

Votre travail peut faire toute la différence pendant cette période cruciale. Jean-Philippe revisite quelques principes de base.

• RénovationetrégénérationdespâturagesDevenez le personnage principal de l’expression... « L’herbe est toujours plus verte chez le voisin ! ».

• Productionsvégétales:questionderendements! Parlons de stratégies pour les augmenter et diminuer le plus important poste de dépenses en production vache-veau.

• Engraissement:RetourverslefuturLa disponibilité et le coût relatif de certains coproduits nous ramènent plusieurs années en arrière.

2014HiverSupplément

1078

47-0

2-14

Tarissement Transition

CVMS (kg M.S./jour) 11,7 11,7

P.B. (kg/jour) 1,2 1,4

Ene (Mcal/jour) 13,1 14,9

TablEau2Résumédesbesoinsnutritionnelsd’unevachedeboucherie(650kg)

Source : Université de Floride, 1997

Régieetalimentationenpériodedevêlage

ParJean-PhilippeLeblanc, agr.,La Coop fédérée

Chez moi, les vêlages vont com-mencer d’ici quelques jours. Pourtant, je suis dans la période

la plus critique de mon élevage depuis déjà un bon bout de temps. Ce qui arrive de 45 jours avant le vêlage jusqu’à la saillie influence fortement la survie des veaux et le prochain intervalle de vêlage. Voyons comment.

45joursavantlespremiersvêlagesTrois éléments sont à considérer : le re-groupement, l’alimentation et la santé des vaches. À la base, il faut regrouper les vaches qui vêleront prochainement et, surtout, bien évaluer l’état corporel de chacune. Le cas échéant, un second regroupement peut avoir lieu : vaches adultes en bonne condition de chair, va-ches maigres et taures de remplacement.

Les vaches avec une bonne cote de chair au moment du vêlage donnent naissance à des veaux plus sains et plus vigoureux. Des chercheurs (Hess et coll. 2005) ont démontré que si une vache manque d’énergie et de protéine à l’approche du vêlage et qu’elle n’est pas en bonne condition au vêlage, l’aptitude à revenir en chaleur, à concevoir et à conserver son fœtus diminue. La cote de chair idéale au vêlage se situe entre 3 et 3,5 sur une échelle de 1 à 5 : 1 étant la minceur extrême et 5 l’obésité.

Telles qu’illustrées au tableau 1, les per-formances (taux de gestation, intervalle de vêlage et poids des veaux au sevra-ge) sont supérieures quand la cote est de 3 – 3,5.

À ce stade de gestation, l’alimentation peut affecter la vigueur du veau, sa san-té, sa survie et ses performances. Avec l’aide de vos analyses de fourrages, il est possible d’établir les bonnes stratégies alimentaires. Le tableau 2 présente un résumé des besoins nutritionnels d’une vache de boucherie. Ceux-ci augmentent de presque 20 % quand on passe du stade de tarissement au stade de transition. J’attire cependant votre attention sur le fait que la consommation volontaire de matière sèche (CVMS) ne change pas. Il faut donc intervenir sur la qualité de l’alimentation et non sur la quantité. En d’autres mots, concentrer la ration. Sinon, la vache risque de maigrir; le veau peut aussi en souffrir.

RisquesdedystocieMême si l’évaluation de la cote de chair 45 jours avant les vêlages permet de surveiller les groupes à problèmes potentiels, il est cependant trop tard pour la changer dans la plupart des cas. Dans les deux derniers mois de gesta-tion, le veau doit prendre les 2/3 de son poids. Étant donné que la vache dirige prioritairement ses nutriments vers le veau en fin de gestation, une vache qui recevrait une alimentation trop riche pendant plus de 100 jours aurait de fortes chances d’avoir un gros veau « niaiseux ». C’est ce phénomène qui explique aussi que les problèmes de dystocie augmentent lorsqu’on dépasse 100 jours de préparation.

Cote de chair

Taux de

gestation ( %)

intervalle

de vêlage (j)

Âge au

sevrage (j)

GMQ

(lb/j)

Poids au

sevrage (lb)

2 43 414 190 1,6 374

2,5 61 381 223 1,75 460

3 86 364 240 1,85 514

3,5 93 364 240 1,85 514

TablEau1Performancedelavacheetduveauselonlacotedechair

2

À l’inverse, les vaches ayant une bonne cote de chair au départ et qui reçoivent des aliments de moins bonne qualité durant les deux derniers mois de gesta-tion auront souvent plus de problèmes, tels que celui du syndrome du « weak calf », soit d’avoir des veaux plus petits et faibles à la naissance, ainsi que des risques d’aug-mentation de non-délivrance.

Un apport quotidien de sélénium de source organique et un niveau élevé de vitamine E favoriseront une plus grande vigueur des veaux à la naissance, et grâce à la prise de colostrum, les protégeront plus efficacement contre les diarrhées. Une consommation de 100 à 150 g/jour de minéral Opti Bœuf Transi-bœuf ou de Pro-Bloc Transi-Bœuf est recommandée pendant toute la période.

C’est aussi le moment idéal pour vacciner les vaches contre les diarrhées néonata-les. Parlez-en avec votre vétérinaire.

lejourduvêlageToutes les mesures préventives précé-dentes me permettent d’espérer un taux de survie de 80 %, mais tout ce que je ferai la journée du vêlage me permettra de m’approcher du 97 % visé.

Une surveillance méticuleuse au vê-lage sera toujours source de succès. Je dois toujours être prêt à intervenir. Tout signe d’hypothermie doit être identifié le plus rapidement possible (voir l’encadré, page 4). Je vérifie autant que possible qu’il n’y a pas de trayons bouchés et que le veau a bu rapidement son premier repas de colostrum, un élément essen-tiel pour se réchauffer et se protéger contre les infections. Il faut au moins 2 litres au cours des 4 heures suivant la naissance Au fait, est-ce que de voir un veau téter veut nécessairement dire qu’il a bu ? Il semblerait peut-être que non ! Plusieurs études, dont celle de Philteau (2003), révèlent qu’une forte proportion de veaux n’ont pas un niveau d’anticorps adéquat 48 heures après la naissance, soit le résultat d’une consommation de colostrum insuffisante. C’est la raison pour laquelle j’identifie dès maintenant

DIaRRHÉESNÉONaTalESQu’est-ce que la diarrhée ? C’est le signe clinique d’une diminution de l’efficacité de l’intestin à absorber les liquides et les nutriments.

Quelles en sont les causes les plus fréquentes ? Les diarrhées néonatales sont habituellement causées par des bactéries (E. coli), des virus (Rota-corona et Corona virus) ou des protozoaires (Cryptosporidium parvum ou Eimeria bovis). La colibacillose survient habituellement avant le 5e jour d’âge. Quant à eux, les virus peuvent agir en complicité entre eux ou avec le protozoaire responsable de la cryptosporidiose, particulièrement pendant les 2e et 3e semaines de vie. Les signes cliniques de la coccidiose n’apparaissent pas avant le début de la 4e semaine.

Contrôleetpréventionaprèsdiscussionavecvotrevétérinaire:

• Vaccination des vaches 4 à 8 semaines avant le vêlage contre les diarrhées à virus et à E.coli;

• Transfert passif des immunoglobulines : un minimum de 2 litres de colostrum moins de 4 heures après la naissance et autant 12 heures plus tard;

• Environnement : E.coli, C. parvum et E.bovis sont transmis par le fumier (hygiène et propreté);

• Utilisation d’anticoccidiens dans la DéroBoeuf;

• Nouvellement homologué au Canada : HaloCur™ (pour la prévention de la cryptosporidiose).

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mes veaux à risques (veaux de taures, jumeaux ou veaux de vaches à gros trayons ou de vieilles vaches ou de va-ches maigres) ! Habituellement, entre 15 et 25 % des veaux entrent dans cette catégorie. Une excellente méthode pour diminuer les cas d’hypothermie légère et d’un mauvais transfert d’immunité est de leur servir le plus rapidement possible un litre de colostrum supplémentaire fait à partir du Colostrum Bovin Déshydraté. Et de le faire même si le veau a tété !

Bien sûr, un environnement propre et sec permet de réduire les risques de mala-dies des nouveau-nés après la naissance. C’est particulièrement vrai pour E. coli,

mais c’est incontournable pour contrôler et diminuer l’exposition à Cryptospori-dium parvum (cryptosporidiose).

aprèslevêlageOn doit minimiser les pertes de poids et maximiser la production de lait de la va-che. Comme la demande de nutriments est maximale, un fourrage d’excellente qualité à volonté est essentiel.

Si les vaches qui ont vêlé sont séparées des autres, on peut les transférer au Pro-Bloc Bœuf ou au minéral Opti Bœuf Vache-Veau; sinon, on continuera de ser-vir le Transi-Bœuf jusqu’au dernier vêlage. Il faut s’assurer d’un point de service par 30 vaches; autrement, la consommation variera davantage d’une vache à l’autre.

En ce qui concerne les veaux, il faut savoir que dès l’âge d’un mois, l’alimen-tation lactée ne suffit pas à combler leur appétit, sauf pour les vaches les plus lai-tières. Malheureusement, même s’il peut consommer des fourrages, le veau de cet âge ne les digère pas encore efficacement; il faudra attendre trois à quatre mois. De plus, ceux-ci sont beaucoup moins énergétiques que le lait. Pour éviter d’avoir des veaux « pansus », je recom-mande de leur offrir à la dérobée l’aliment Déroboeuf 15 % (ou le supplément PSP PC en mélange 60-40 avec un grain). En plus de l’énergie, cet aliment apportera la protéine, les minéraux et les vitamines nécessaires à un gain rapide. On peut aussi y ajouter des anticoccidiens.

aufinalUne excellente régie en période pré et post vêlage me permet de me rappro-cher de mon objectif ultime : produire un veau par vache gardée par année et ainsi augmenter ma marge de profit. Bien sûr, c’est du travail ! Mais c’est aussi le travail le plus payant de l’année. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter.

THERMONEuTRalITÉetHYPOTHERMIETHERMONEuTRalITÉ: zone de températures entre lesquelles l’animal peut maintenir constante sa température corporelle sans dépense d’énergie supplémentaire.

HYPOTHERMIE:situation dans laquelle la température centrale d’un animal à sang chaud ne permet plus d’assurer correctement les fonctions vitales; elle peut être modérée à sévère.

Zonedethermoneutralité: La zone de confort chez un veau de moins de 3 jours se situe entre 10 et 25°C. Aussitôt que la température est inférieure à 10°C, le veau doit déjà dépenser beaucoup d’énergie pour maintenir sa température corporelle. Les réflexes de conservation de température sont alors déclenchés.

Espérancedevie: Les veaux naissants ont une réserve d’énergie, sous forme de gras et de glycogène, pour un maximum de 24 heures, lorsque placés en dehors de leur zone thermoneutre (Alexander et coll., 1975, Okamoto et coll., 1986, Rowan, 1992; NRC 2001).

Réflexe de conservation de température corporelle : Engourdissements, frissonnements ou tremblements, faible prise alimentaire et le symptôme du veau « niaiseux ».

Conséquences: Le veau semble moins vigoureux et alerte (veau « niaiseux »). Il risque de s’affaiblir et devient plus susceptible à une hypothermie plus sévère, ainsi qu’à de plus grands risques de contracter une diarrhée ou une maladie respiratoire.

Prévention:• Séchage du veau;• Frictionner le veau, ce qui active la circulation sanguine. Le minéral

Bon-Départ placé sur le veau encourage la vache à lécher son veau;• Cote de nidation élevée : lorsque le veau est couché, la litière de paille

devrait recouvrir au moins le bas des 4 pattes; • Pour tous les veaux à risque : servir le plus rapidement possible

1 litre de colostrum (Colostrum Bovin Déshydraté).

Précaution: À la naissance, certains veaux peuvent sembler bien se porter, mais après 15-30 minutes, ils peuvent commencer progressivement à se refroidir. En résulte une plus grande difficulté à téter efficacement. De plus, quand la vache lèche son veau et le stimule à se lever, il y a sécrétion d’ocytocine chez cette dernière et d’adrénaline chez le nouveau-né; le premier repas de colos-trum est alors une réussite. Cependant, au deuxième repas, ces stimulations sont inexistantes; l’hypothermie peut alors frapper si les conditions de thermoneutralité n’ont pas été respectées.

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« Dans une année normale, j’utilise plus de 90 sachets de Colostrum Bovin Déshydraté. Celui qui est vendu à La Coop. C’est un outil indispensable dans mon coffre et c’est une excellente police d’assurance. Dès que j’ai un doute qu’un veau n’a pas consommé ou ne consommera pas le colostrum de sa mère, j’en donne. C’est vrai pour les veaux de taures et les jumeaux, en plus des veaux « niaiseux ». Pour ceux-là, ça arrive que j’en redonne 12 heures plus tard : ça les réveille ! Je m’en sers aussi dans les cas de diarrhée, en mélange avec les électrolytes; le veau remonte la pente plus rapidement. »

Ferme Ghislain BretonSainte-Germaine-Boulé, Abitibi

400 vêlages en mai et juin. Taux de survie de 97 %

« Ça fait longtemps que je suis conscient de l’importance du colostrum. Avant, je trayais des vaches pour être certain de toujours en avoir. Dès que La Coop a commencé à distribuer le Colostrum Bovin Déshydraté, j’en ai acheté. C’est beaucoup plus facile et rapide à préparer, en plus de l’aspect salubrité. C’est la santé du veau qui y gagne. Beaucoup de producteurs pensent savoir qu’ils épargnent à ne pas en utiliser. Moi, j’en passe de 30 à 40 doses par année et je sais très bien ce que je sauve de cette façon : beaucoup plus que les 600 à 800 $ ainsi investis. »

Ferme Bovitom,Saint-Alphonse, Baie-des-Chaleurs

Tommy Cyr100 vêlages par année.

« Le Colostrum Bovin Déshydraté se mélange bien au blender. Nous gavons tous les veaux pour lesquels nous avons un doute sur la prise de colostrum. »

Ferme CJM Maltais Inc.SaguenayJean-Thomas, Mathieu et Claude-Michel Maltais200 vêlages par année.

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« Nous essayons d’être le plus méthodiques possible : propreté, abondance de litière dans l’aire de vêlage et régie du colostrum. Nous gavons systématiquement tous les veaux de taures avec le Colostrum Bovin Déshydraté. Même chose pour les veaux qui n’ont pas réussi à boire de 2 à 3 heures après la naissance. Ce produit fait partie de notre approche préventive. »

Ferme Christian Thérien SENC.Saint-Jacques de Montcalm, LanaudièreChristian Thérien et Johanne Bell150 vêlages par année, taux de survie de plus de 98 %

Régénérationstratégiqueetrénovationdepâturages

La présence de neige dans le pay-sage rural du Québec nous rap-pelle que l’hiver n’est pas encore

terminé et que le début des travaux au champ n’est pas sur le point de commencer. Pourtant, même si cette période semble bien loin, il faut déjà commencer à planifier les activités culturales à venir : choix des semen-ces, des champs à chauler et de la fer-tilisation. Ce sont toutes des mesures prises pour assurer les meilleurs ren-dements possibles dans les prairies, mais qu’en est-il des pâturages ?

Obtenir du rendement, c’est possible sans se ruiner ! C’est d’autant plus payant lorsque les conditions climatiques ne permettent pas de faire la quantité et la qualité de fourrage récolté désirées, comme cela a été le cas dans plusieurs régions du Québec à l’été 2013.

bilannutritifetconséquencesMême si les pâturages ne sont pas « relevés » aussi fréquemment que les prairies, il existe néanmoins certaines pratiques qui peuvent aider à amé-liorer leur rendement. La preuve est faite depuis longtemps que la régie (pâturage permanent, en rotation ou en bande) est un facteur déterminant. Cependant, la quantité de nutriments disponibles pour les plantes, le potentiel de production des espèces présentes et la durée de vie de ces plantes sont tout aussi importants.

Chaque année, des veaux quittent la ferme et amènent avec eux plusieurs

kilogrammes de calcium et phosphore (ossature) et autres minéraux. De là l’importance de fournir des minéraux complets au pâturage. Le bilan n’est guère plus reluisant pour l’azote. En effet, en plus de l’exportation de l’azote (musculature des veaux), le taux de vola-tilisation de ce nutriment peut atteindre 70 % en été. Une présence abondante de légumineuses peut aider, mais ne règle pas tout. En fait, sans apports extérieurs (minéraux et fertilisants), un pâturage s’épuise tranquillement.

Les plantes les plus productives et les plus savoureuses risquent d’être les premières à en subir les conséquences négatives, surtout lorsqu’on ajoute à cette réalité les gels de l’hiver, les sé-cheresses estivales et parfois même les excès d’eau. Puisque les pâturages sont souvent utilisés plusieurs années sans être réimplantés complètement, il est fort possible que certaines espèces four-ragères présentes lors de l’établissement tendent à disparaître avec le temps. C’est pour cette raison que la régénération stratégique et la rénovation à la suite d’un gel sont essentielles.

ObjectifLe but est d’augmenter la productivité d’un pâturage, mais aussi d’une prairie, sans travail de sol. C’est donc ce qu’on appelle les sursemis. Cette pratique permet de réimplanter des espèces fourragères disparues et de redonner de la densité à une parcelle clairsemée. Cette pratique peut même s’avérer né-cessaire dans des champs où le labour est impossible ou encore lorsque le

ParJessicaguayJolicoeur, agr.,La Coop fédérée

labour d’une parcelle hypothèquerait la durée de paissance du troupeau.

Par exemple, dans le cas d’un pâturage où il ne resterait que des graminées, il peut s’avérer intéressant de rajeunir la parcelle avec une légumineuse comme le trèfle Ladino. Aussi, dans le cas où on voudrait sortir les vaches un peu plus tôt au printemps, il pourrait être pertinent d’implanter du dactyle. Cependant, peu importe la situation, il faut comprendre que ces techniques ne sont pas systéma-tiquement nécessaires à chaque année. Pour prendre la décision d’intervenir ou non, il faut faire des observations : vigueur de la pousse, proportion de plantes dési-rables par rapport aux mauvaises herbes ou encore la densité des parcelles. En moyenne, on peut prévoir qu’annuelle-ment 5 à 10 % des superficies nécessitent l’utilisation de ces techniques.

PrincipesdebasePour que la technique soit efficace, il faut s’assurer que la semence est en contact avec la terre, à la bonne profondeur, et que la nouvelle plantule aura suffisamment d’humidité pendant les premières semai-nes suivant la germination.

Pour ceux qui voudraient le faire au prin-temps, on utilisera la technique du vasage. Le vasage doit se faire sur un sol gelé et idéalement encore légèrement enneigé. Dans ce cas, c’est l’action du gel-dégel qui permettra à la graine de pénétrer dans le sol et les conditions généralement humi-des de cette saison seront très favorables à la germination et à l’implantation.

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Alain Turcotte et Nancy Bergeron

touteslesétapessontimportantesL’une des étapes cruciales de la rénovation d’une prairie ou d’un pâturage est de réussir à placer la semence dans des conditions de germination idéales. C’est pour cette raison que la ferme Les Productions F.A.T. a investi dans l’achat d’un semoir spécialisé.

Alain Turcotte, Nancy Bergeron et leurs enfants, Alexis et Aurélie sont les pro-priétaires de cette entreprise d’Esprit-Saint dans le Bas-Saint-Laurent qui compte aujourd’hui principalement 100 vaches de type Angus-Simmental. Ils mettent en marché une partie de leurs bouvillons sous la bannière « Le Broutard des Appalaches », un concept de viande produite uniquement aux pâturages et aux fourrages récoltés.

Grâce à cette décision, ils ont réalisé l’importance d’optimiser les rendements des prairies, mais aussi des pâturages ! Tout a donc été mis en œuvre pour ren-tabiliser chaque parcelle : fertilisation, chaulage, paissance intensive et, bien entendu, rénovation et régénération des superficies en fourrages.

Il y a deux ans, Alain et Nancy ont fait l’acquisition d’un semoir particulière-ment bien adapté pour cette tâche. Le principe d’un tel semoir est très simple. Il permet de bien préparer le lit de semence, d’introduire la graine dans le sol de façon précise et à la bonne profondeur, et ce, en un seul passage dans le champ.

« Ce semoir nous permet de gagner beaucoup de temps et d’augmenter de façon significative la quantité d’herbe disponible. C’est impressionnant à voir. Ce fut une grosse décision à prendre, mais on ne le regrette pas », disent les proprié-taires.

Une régénération à l’automne est aussi possible. Cependant, le principe est quelque peu différent. En effet, le vasage d’automne doit se faire le plus tard possible, mais avant que la neige arrive ! La semence doit être en dorman-ce jusqu’au printemps. Cela veut dire que la semence, une fois au sol, ne doit pas être exposée à des conditions qui lui permettraient de germer avant que l’hiver arrive. Lorsque ces conditions sont respectées, le vasage à l’automne s’avère très efficace.

Une troisième méthode consiste à semer dans la dernière quinzaine du mois d’août. La faible concurrence des mauvaises herbes et l’humidité habi-tuellement suffisante à cette période donnent souvent de bons résultats.

Que le vasage soit fait au printemps, à la fin de l’été ou à l’automne, le choix de la semence est aussi un facteur important. Choisir des espèces bien adaptées et permettant d’optimiser la durée de paissance est important. Par exemple,

le mélange Vache-Veau pour pâturage La Coop, semé à un taux de 7 kg/ha, serait un choix judicieux.

leséquipementsLe vasage au printemps ne requiert pas nécessairement d’équipement spécialisé; cependant, il faut passer tôt. L’utilisation d’un VTT muni d’un petit épandeur fixé sur le devant peut très bien faire l’affaire. Pour les autres périodes, la difficulté est de s’assurer du contact des graines avec le sol. On peut donc se servir du piétinement des ani-maux dans les cas de pâturage intensif en bandes.

Par ailleurs, l’utilisation d’un semoir spécialement conçu permet une plus grande précision sur le taux de semis et une meilleure répartition de la semen-ce. La photo ci-contre montre un type de semoir qui prépare le sol et sème à la bonne profondeur en une seule opération. Ce genre d’équipement est particulièrement bien adapté lorsqu’on

veut rénover des parties complètes de pâturages, par exemple après un gel ou après un séjour « agressif » du troupeau dans une parcelle.

Lorsque combinés aux autres pratiques culturales, comme le chaulage et la fertilisation, les sursemis de plantes fourragères permettent de maintenir d’excellents rendements dans les champs, mais surtout dans le troupeau. Parfois, il ne suffit pas de calculer ce que coûtent toutes ces pratiques, mais plutôt d’évaluer ce que ça rapporte !

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fourrages:vousavezditrendements?

En production bovine, les four-rages représentent souvent « la planche la plus courte » qui

empêche l’eau de monter dans le ba-ril ! De façon plus concrète, la quantité de fourrages disponible est souvent le facteur qui limite le nombre de vaches et, du même coup, les revenus poten-tiels de l’entreprise. Le défi est de taille : par l’imposant volume de fourrages à récolter (4 à 5 tonnes de M.S. /va-che et veau) et par le nombre limité de séquences de journées de beau temps consécutives permettant d’aller cher-cher la récolte au champ. L’autre enjeu est évidemment celui du coût de pro-duction.

VolumevstempsDeux façons d’augmenter le volume de fourrages s’offrent aux entreprises bovi-nes : la première option est d’agrandir la superficie et la deuxième est de hausser le rendement. Pour la première option, la possibilité de superficie additionnelle n’est pas toujours possible. Dans l’éven-tualité où il y en aurait, le facteur temps reste le même. Avec ce scénario, il faut mettre plus de ressources en main-d’œu-vre et équipements pour aller chercher les tonnes supplémentaires au champ; les investissements sont souvent majeurs. Sinon, c’est la qualité récoltée qui s’en res-sent… de même que le moral des troupes.

Regardons maintenant la deuxième option, celle d’augmenter le rendement sur les superficies déjà disponibles; elle présente l’avantage de récolter plus de tonnes de fourrages dans la même

période de temps, sans pour autant changer les besoins en main-d’œuvre et en équipement.

unexemplePour un troupeau de 110 vaches, in-cluant la semi-finition, les besoins en fourrages sont d’environ 500 tonnes de matière sèche. Avec un rendement de 4 tonnes/ha (5 balles 4,5 X 4/acre), il faut récolter 125 ha. Il faudra donc 8,33 jours de récolte, si la vitesse de chantier est de 15 ha/jour.

Imaginons maintenant un rendement de 5,8 tonnes/ha. La superficie nécessaire pour combler les besoins fourragers du même troupeau passe de 125 ha à 86 ha. Avec la même vitesse de chantier de récolte, puisque cette dernière est très peu influencée par le rendement, le nom-bre de jours passe de 8,33 à 5,7 jours ! Ça semble peu, mais si on considère qu’il faut souvent 3 jours consécutifs de beau temps pour récolter réellement pendant 2 jours, l’économie réelle est plutôt de 4 jours.

Dans les deux options, il y a bien sûr des coûts additionnels. Pour l’option 1,

on parle de frais supplémentaires en main-d’œuvre, en équipements et en achat ou location de terres, alors que dans l’option 2, on parle de coûts addi-tionnels en intrants; engrais, chaux, pesticides et semences. D’un point de vue économique, quelle option est la plus intéressante ?

DécortiquerlecoûtdeproductionAu Québec, en 2012, le rendement moyen fourrager était de 5,8 tonnes/ha de ma-tière sèche avec un coût de production moyen de 214 $/tonne (Agritel, 2012). En fait, les plus performants avaient un coût de ± 150 $/tonne, alors qu’à l’autre bout, le coût atteignait 300 $/tonne. D’où proviennent de si grands écarts ? La réponse est multifactorielle : mode de récolte, équipements et machine-ries utilisés, efficacité du chantier de récolte, coûts de main-d’œuvre, des intrants, etc. Toutefois, le facteur qui a le plus d’influence sur le coût de production unitaire est le rendement. « Pour diminuer le coût de production, il faut le diluer ! »

Le tableau 1 révèle que 86 % du coût de production est lié aux opérations,

$/ha $/T de M.S. % du total

Intrants 173 $ 29 $ 14 %

Opération, forfait et amortissement machinerie 524 $ 89 $ 42 %

Autres frais 565 $ 96 $ 44 %

Total 1262 $ 214 $ 100 %

Tableau1:Compositionducoûtdeproductiondesfourrages

Source : Agritel, 2012

ParLaurierDoucet,TP, conseiller spécialisé en plantes fourragères, et brunoLanglois, agr., La Coop fédérée

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amortissements en machinerie et autres frais; seulement 14 % sont dus aux intrants. Est-ce que les frais d’ex-ploitation influencent les rendements ? Bien sûr que non. Par contre, les intrants ont une influence directe. À noter que dans l’étude d’Agritel, les entreprises qui obtiennent les meilleurs rendements sont celles qui ont les frais d’exploitation par hectare les plus faibles.

Reprenons l’exemple cité précédem-ment et supposons qu’il s’agisse de deux voisins dont la taille des troupeaux est identique, donc avec les mêmes besoins en fourrages. Quels sont les impacts des différences de rendement ? Des chiffres publiés il y a 5 ans (tableau 2) nous permettent d’établir qu’il en coû-te en moyenne environ 70 000 $ (avant intrants) à la Ferme A pour produire 500 tonnes de M.S. fourrages quand les rendements sont faibles, contre 41 000 $ à la Ferme B, quand ceux-ci sont dans la moyenne.

En fait, la ferme B dispose de 334 $/ha supplémentaires pour continuer à investir annuellement dans le rende-ment. Même en réinvestissant 200 $/ha annuellement (17 000 $), il lui reste un profit de plus de 11 000 $ chaque année. Imaginez où en sera cette ferme par rap-port à l’autre dans 5 ans !

On peut aussi mentionner que la fer-me B dispose de 39 ha pour augmenter significativement la taille du troupeau (20 à 40 %), ou produire autre chose que des fourrages. Il est donc évident que l’augmentation de volume récolté par l’amélioration des rendements est préfé-rable à l’option d’agrandir les superficies. Pour obtenir ceux-ci, que peut-on faire ?

actionsàcourttermeDans les prairies en bonne condition, où le pH est à point, la présence de plantes fourragères performantes répondra par-ticulièrement bien à la fertilisation. Ça vaut la peine de suivre des recomman-dations (NPK) établies pour obtenir de hauts rendements.

Pour les prairies de graminées en moins bonne condition, où le pH est un peu plus bas et dans lesquelles on note une forte présence de mauvaises herbes, on pourrait procéder à une application de chaux, un désherbage chimique au départ de la végétation et une fertilisa-tion azotée.

Dans le cas de l’implantation de nouvel-les prairies, le choix des espèces et des cultivars est très important. Prenons la luzerne Calypso et le trèfle Kvarta qui ont respectivement obtenu des indices

de rendement de 106 et 111 aux essais du CRAAQ en 2012, ainsi que les fléo-les Hokuo et AC Alliance (indices de regain de 112). En les utilisant, on peut s’attendre à des réductions du coût de production de 4 à 14 $/tonne, ou une économie de 2000 à 7000 $ annuelle-ment pour 500 tonnes récoltées. À la limite, basée sur une rotation de 5 ans, cette économie permettrait de payer un sac de semence de 25 kg entre 80 et 408 $ de plus que la semence à indice 100. Couper dans la qualité de la semence n’est jamais un choix stratégique. Vous êtes éleveurs, vous connaissez donc la valeur de la génétique; c’est aussi puis-sant, sinon davantage, en productions végétales. Ne vous privez pas de la qualité des meilleurs cultivars !

ÀmoyenetlongtermePour améliorer les rendements fourra-gers, il faudra investir dans l’amélioration des sols : chaulage, drainage, nivelage, etc. Nous aurons le temps d’en repar-ler. D’ici là, bon printemps et n’hésitez pas à faire appel à votre expert-conseil La Coop.

Tableau2:Comparaisondecoûtsdeproductionselonlesrendements(adaptéedeSymposiumdesbovinslaitiers,2008)

Ferme A Ferme B

Rendements 4t/ha 5,8t/ha

Frais d’exploitation, forfait et machinerie ( $/ha) 556 $ 474 $

Superficies nécessaires (ha) 125 86

Charges totales avant intrants ( $) 69 500 40 764

Montant annuel disponible pour intrants et amliorations ( $) - 28 736

Montant annuel disponible pour intrants et améliorations ( $/ha) - 334

Montant annuel réinvesti dans l’amélioration des rendements ( $/ha) * - 200

Profit annuel ( $) ** - 11 536

* Chaux, semences, fertilisants, égouttement, drainage - ** À ce profit s’ajoutent les 39 ha libérés.

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engraissement:retourverslefutur

Contrôle30 % gros

gluten30 % drêche de

distillerie30 % mélange gluten-drêche

Consommation (kg M.S./j) 10,8a 11,9c 11,4b 11,5bc

Apports relatifs d’énergie de gain ( %) 100 110,5 108,7 105,4

GMQ (lb) 4,07a 4,47c 4,67d 4,56cd

GMQ relatif ( %) 100 109,8 116,5 112

Efficacité alimentaire ( %) 17,2a 17,1a 18,7c 17,9b

Augmentation de poids carcasse (lb) - 33a 48b 42bc

Indice de persillage 481 507 487 496

Performancezootechniqueslorsquedescoproduitssontservisseulsouencombinaison

** Un exposant différent sur une même ligne signifie une différence significative à p<0,05.

Adapté de Loza et coll., 2010

ParbrunoLanglois,agr., La Coop fédérée

Coproduitsdemaïs:caractéristiquesetavantagesL’augmentation fulgurante de la demande d’éthanol, jumelée aux transformations traditionnelles du maïs (sirop de maïs, whisky, bière) a bien entendu fortement soutenu le prix de ce grain au cours des 15 dernières années, mais a aussi laissé sur le marché beaucoup de coproduits, dont le coût était inférieur au prix du maïs. Des sommes d’argent importantes ont été investies dans des projets dont les objectifs étaient de vérifier les effets de leur incorporation dans les rations de bouvillons.

Dans la majorité des cas, sans surprise, les chercheurs ont observé des amélio-rations notables de performances. Dans

un premier temps, les caractéristiques intrinsèques de ces coproduits ont per-mis de hausser les apports quotidiens en énergie, sans augmentation de cas d’acidose ou de ballonnements. Avec le gain journalier (GMQ) supérieur ainsi obtenu dans la plupart des cas, les opérateurs de parcs ont pu diminuer les frais de garde ou encore livrer des carcasses plus lourdes pour une même durée d’élevage.

Le tableau présente un excellent exem-ple du genre de résultats obtenus lors de nombreux essais. Les chercheurs de l’Université du Nebraska ont comparé une ration dont l’apport en énergie ne provenait que de maïs sec cassé et de maïs humide à des rations contenant

Plusieurs d’entre vous se rap-pellent probablement ce film des années 1980, dans lequel

Marty McFly (Michael J. Fox) se retrouvait coincé dans le passé. Il devait réussir à remplacer la source d’énergie de sa voiture pour revenir dans le présent.

Curieusement, les parcs d’engraisse-ment vivent un peu la même situation depuis le début de l’automne 2013. La faible disponibilité et le coût relatif de plusieurs coproduits (by-products) ont en quelque sorte forcé les producteurs à revenir à des rations semblables à celles de la fin des années 1990. Avec en prime certaines réalités, parfois oubliées au fil des années.

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soit du gros gluten de maïs, de la drêche de maïs ou un mélange des deux. Ils ont observé des augmentations significa-tives de consommation (5 à 10 %), de GMQ (10 à 15 %) et de l’efficacité alimen-taire (5 à 9 %) avec les coproduits. Plus précisément, l’amélioration relative du gain a été plus élevée que la différence de l’apport d’énergie. Comment expli-quer le phénomène ?

lerumen,encorelerumen…Lorsqu’on formule une ration pour des ruminants, les notions de protéine bru-te et d’énergie deviennent rapidement désuètes; il faut plutôt penser au rumen et à son bon fonctionnement. L’animal y entre une foule d’ingrédients qui vont fermenter en absence d’oxygène pour produire ultimement quatre grands types de produits :

1. Des acides gras volatils qui devien-nent la principale source d’énergie du ruminant et qui sont synonymes de GMQ;

2. Un « pâté » de bactéries qui, une fois digéré par la caillette et les intestins, fournira entre 60 et 70 % des besoins en protéine de l’animal, en plus des vitamines, oligo-éléments et une partie non négligeable des lipides;

3. Du gaz carbonique;4. Du méthane et de l’urée qui repré-

sentent tous deux des pertes nettes.

Pour que le rendement du rumen soit maximal, on doit considérer une foule de paramètres dans le but d’assurer un bon synchronisme entre la protéine dégradable et les hydrates de carbone fermentescibles (ce qu’on appelle le ra-tio RAPMC/RACMC) tout en maintenant un pH ruminal adéquat et en limitant les pertes de méthane et d’urée.

Des exemples de paramètres pour chacun des ingrédients ? Grosseur de particules, protéine soluble, le contenu en matière sèche, en amidon et en lipi-

des, ainsi que profil de fermentation. En réalité, on ne peut demander aux bactéries de s’adapter aux rations; il faut leur fournir toutes les conditions gagnantes. Tout un défi !

Comme le GMQ constitue l’un des leviers les plus puissants en engrais-sement et que celui-ci est directe-ment corrélé à la quantité d’énergie disponible, la tentation est souvent forte d’en augmenter la densité dans la ration. Malheureusement, si l’équi-libre est rompu, même légèrement, l’effet est inverse : les animaux ne meurent pas, mais progressent plus lentement, victimes de l’acidose sous-clinique. Rien de toujours bien évident, mais dont les effets sont bien réels au fil d’arrivée.

C’est justement là que les caractéristi-ques des coproduits de maïs permettent de se rapprocher des conditions idéales de fermentation, d’où les augmenta-tions de consommation et d’efficacité alimentaire observées dans l’expérience de Loza. Si on ajoute à ce fait un coût de ration inférieur, l’affaire est « Ketchup » : l’utilisation des coproduits est incon-tournable.

CRFetlaCoopSauf que les conditions ont soudaine-ment changé. Les coproduits sont plus rares et plus chers. À un tel point qu’une formulation à moindre coût strictement basée sur la valeur énergétique des ali-ments n’en utilise pratiquement pas et compense par du maïs, comme c’était le cas en 1995.

Soyons clairs. Les impacts sont moins importants que pour Marty dans le fameux film; les animaux ne dispa-raissent pas des écrans ! Mais le futur sera affecté: l’acidose sous-clinique (ou chronique) en résultant risquera de limiter le gain. À moins que…

Comme discuté précédemment, ce ne sont pas les ingrédients qui sont impor-tants, mais bien davantage les caracté-ristiques de l’ensemble de ce qui entre dans le rumen. C’est l’approche que La Coop a adoptée il y a plus de 40 ans pour tout ce qui touche l’alimentation des ruminants. Ainsi, grâce aux brevets obtenus par CRF (Cooperative Research Farms) à ce sujet dans les années 1970 et 1980, nous avons pu bien identifier et comprendre les paramètres ruminaux modifiés par l’ajout de coproduits du maïs. De cette manière, nous pouvons maintenant calculer des rations tout aussi performantes (sur base zootech-nique et économique), mais avec des taux d’incorporation beaucoup plus faibles de coproduits.

Un peu comme Doc Brown qui avait réussi à retourner Marty dans le pré-sent en utilisant une tout autre mé-thode pour recharger la batterie de la voiture, les experts-conseils La Coop sont là pour trouver des solutions aux situations qui se présentent chez vous. Ils peuvent vous aider à maintenir vos objectifs de production, voire vous aider à les améliorer. N’hésitez pas à les consulter.

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