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CADRE PROGRAMMATION PAR PAYS
ALGÉRIE (2014 – 2017)
28 Janvier 2014
Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
(FAO)
République Algérienne
Démocratique et Populaire
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Avant – Propos
Outil de planification et de gestion axée sur les résultats, le Cadre de Programmation par Pays (CPP) est adopté par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), dans le cadre du processus de réforme et de décentralisation. Il a pour objectif de permettre à l’Organisation d’opérer selon une approche plus intégrée afin d’optimiser l’utilisation de ses capacités et de ses connaissances. Cette nouvelle démarche vise à garantir une amélioration continue de la pertinence, de l’efficacité et des impacts de ses programmes.
Dans le cas de l’Algérie, l’élaboration de ce document coïncide avec un contexte où les résultats significatifs de l’implémentation des nouvelles politiques sectorielles concernées, sont à présent nettement perçus, et permettent de mieux appréhender et réévaluer les potentialités et les marges de progrès existantes. Cette nouvelle étape nécessite un appui renforcé de la FAO, qui doit être fondé sur les bases rénovées d’une coopération structurante et stratégique, dont la mise en place va être facilitée par le recours à ce nouvel outil de programmation.
Fruit d’une large concertation entre les institutions publiques et les Organisations professionnelles et basé sur les avantages comparatifs de la FAO, le CPP Algérie a retenu trois axes prioritaires de coopération avec le gouvernement algérien. Ils correspondent aux défis que le secteur agricole doit relever dans un contexte de libéralisation et d’instabilité des marchés extérieurs, de changement climatique, et de rareté des ressources naturelles, notamment en eau et en sols.
Tout en gardant une certaine flexibilité, le CPP constitue désormais un instrument approprié pour être en mesure de concentrer les interventions de la FAO et conjuguer ses efforts avec le gouvernement en vue d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés. Il servira également d’outil de partenariat et de dialogue entre la FAO et l’ensemble des partenaires financiers et techniques.
Signé à Alger, le 28 janvier 2014
Monsieur Nabil Assaf Représentant de la FAO
en Algérie
……………………………………………..
Monsieur Fodhil Ferroukhi Secrétaire Général
Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural
…………………………………………..
4
TABLE DE MATIERE TABLE DE MATIERE ......................................................................................................................................... 4
RESUME ......................................................................................................................................................... 5
INTRODUCTION .............................................................................................................................................. 8
1. LA DEMARCHE DE PROGRAMMATION INITIEE PAR LA FAO .................................................................... 8
1.1 DEUX OUTILS COMPLEMENTAIRES : LE CADRE PROGRAMMATION PAR PAYS (CPP) ET LE PLAN DE TRAVAIL PAR PAYS (PTP) . 8 1.2 LE CPP COMME OUTIL DE COORDINATION ET DE PARTENARIAT ................................................................................... 9 1.3 L’IMPORTANCE DU CPP POUR L’ALGERIE ................................................................................................................ 9
2. ALGERIE : SITUATION ECONOMIQUE, SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE ............................................ 10
2.1 LE CONTEXTE MACROECONOMIQUE ET DEMOGRAPHIQUE ........................................................................................ 10 2.2 AGRICULTURE ET RESSOURCES NATURELLES ......................................................................................................... 21 2.3 LA SECURITE ALIMENTAIRE ................................................................................................................................ 26 2.4 LES DEFIS PRINCIPAUX ET LES PRIORITES DE L’AGRICULTURE ALGERIENNE ..................................................................... 28 2.5 LES PRINCIPAUX ACTEURS ET PARTENAIRES ............................................................................................................ 33
3. LES PRINCIPAUX DOMAINES D’ACTION DE LA FAO EN ALGERIE ............................................................ 34
3.1 COMPETENCES ET AVANTAGES COMPARATIFS DE LA FAO ......................................................................................... 34 3.2 ACTIVITES ET REALISATIONS DE LA FAO EN ALGERIE ............................................................................................... 35 3.3 LES PRIORITES POUR L’ACTION DE LA FAO DANS LE CONTEXTE DU CPP ...................................................................... 37
4. LES PRINCIPAUX RESULTATS DU CPP .................................................................................................... 39
4.1 LE CONTEXTE DU 1ER RESULTAT DU CPP .............................................................................................................. 39
4.2 LE CONTEXTE DU 2EME RESULTAT DU CPP ‘’AMELIORATION DE LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES PHYSIQUES (SOLS, EAU) ET BIOLOGIQUES (VEGETALES ET ANIMALES)’’ ....................................................................................................... 39 4.3 LE CONTEXTE DU 3EME RESULTAT DU CPP ‘’ADAPTATION DU CADRE INSTITUTIONNEL ET RENFORCEMENT DES CAPACITES’’ 41
5. MISE EN ŒUVRE, SUIVI ET EVALUATION DU CPP .................................................................................. 42
ANNEXES ...................................................................................................................................................... 44
ANNEXE I ...................................................................................................................................................... 45
ANNEXE 2 ..................................................................................................................................................... 51
ANNEXE 3 ..................................................................................................................................................... 54
ANNEXE 4 ..................................................................................................................................................... 69
ANNEXE 5 ..................................................................................................................................................... 76
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Résumé
1. Le Cadre de Programmation par pays de l’Algérie (CPP) représente l’aboutissement du processus d’élaboration participative qui a mobilisé les principaux départements ministériels ‘’Points focaux’’ concernés, avec la contribution, lors d’une seconde étape, des représentants des diverses autres parties prenantes, dont la Profession et les associations de la société civile. L’approche adoptée a d’abord permis de dresser l’état des lieux, avec les avancées et les insuffisances et contraintes auxquelles ont été confrontés les programmes et projets initiés, avant d’identifier les domaines et axes stratégiques à inscrire dans la programmation de la coopération de l’Algérie avec la FAO. Il a été retenu de poursuivre dans l’esprit du travail réalisé en 2010 relatif à la Note de stratégie, en optant pour la prise en charge des propositions des différents secteurs et parties prenantes, qui sont venues s’insérer dans une structure générale, celle de la politique nationale de Renouveau Agricole et Rural, pour aboutir à une vision et une programmation intersectorielles. Le résultat final illustre une large convergence des axes et objectifs visés par les différents secteurs, et reflète les progrès sensibles obtenus au cours de la période récente, en matière de cohérence et de synergie entre secteurs, tant pour l’orientation des différentes politiques publiques concernées que pour la démarche opérationnelle de leur mise en œuvre.
2. Ce Cadre de Programmation par Pays (CPP) énonce trois grands axes prioritaires et les résultats correspondants, couvrant l’étendue du champ concerné correspondant à la fois aux priorités nationales, aux avantages comparatifs de la FAO, ainsi qu’aux priorités à moyen terme de l’Organisation. L’élaboration a veillé également à prendre en considération le contenu des documents de référence de la FAO (Priorités régionales et sous-‐régionales), de l’UNDAF, et à être en conformité avec les objectifs assignés par le plan quinquennal actuellement mis en œuvre, et les perspectives stratégiques définies par le gouvernement. Le cadre logique repose essentiellement sur le contexte nouveau créé par l’avancement des réformes économiques et sociales engagées, la volonté de procéder à leur approfondissement, les atouts tangibles détenus en termes notamment de ressources naturelles physiques et biologiques, de ressources humaines jeunes et formées, et de volonté politique avec notamment la consécration par le Président de la République de la place centrale dévolue à l’agriculture et de l’attention particulière dont doit bénéficier le monde rural (1ères Assises de l'Agriculture et du développement rural, tenues à Biskra, février 2009).
3. Deux grands objectifs sont affichés. Le premier a trait à l’amélioration continue et durable de la sécurité alimentaire du pays, devenue un enjeu de sécurité nationale et de souveraineté. Le second, à une contribution plus efficace aux exigences d’un développement harmonieux, équilibré et durable des territoires ruraux, par leur revitalisation au moyen notamment de la mise en œuvre des projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI), permettant une amélioration durable des conditions de vie des populations. La vision et la stratégie nouvelles du développement intégré, participatif et décentralisé, visent la promotion d’une nouvelle forme de gouvernance articulée autour d’un recentrage du rôle de l’Etat, de nouvelles relations entre les divers acteurs du monde agricole et rural, et facilitant l’essor des initiatives lesquelles bénéficient de soutien et d’accompagnement par l’Etat. Les trois axes prioritaires sont présentés ci-‐après :
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Axe 1 : Appui à l’amélioration durable des performances techniques, économiques et sociales visant à élargir et renforcer durablement la dynamique actuelle d’adaptation des structures tant productives que de l’environnement de soutien, et de modernisation des formes d’organisation et de management.
Il s’agit notamment de mettre à niveau et d’améliorer les systèmes alimentaires existants, de renforcer de manière significative et dans des délais resserrés les institutions de recherche, de formation et d’appui au développement, de poursuivre les efforts engagés de construction de filières mieux organisées et intégrées. Il vise également une articulation étroite et des relations contractualisées entre leur amont agricole et les entreprises de transformation en aval, grâce en particulier à une meilleure représentativité et une structuration améliorée des organisations professionnelles qui doivent jouer progressivement le rôle éminent attendu d’elles. Les progrès en matière de sécurité alimentaire concernent à la fois celui du taux de contribution de la production locale à la satisfaction des besoins des populations et des industries de transformation, de compétitivité, et de valorisation de la production, et des revenus générés. Les composantes équités à l’accès à l’alimentation, qualité et préservation de la santé revêtent une importance particulière.
Axe 2 : Appui à l’amélioration de la gestion des ressources naturelles physiques(sols, eau) et biologiques (végétales et animales) : la conception d’un développement qui ne saurait être durable que s’il touche l’ensemble des territoires, sans exclusion et sans marginalisation aucune’’, impose d’œuvrer sans cesse à la réhabilitation des ressources naturelles qui représentent la base productive de l’agriculture, et de garantir leur exploitation et leur valorisation raisonnées pour renforcer la sécurité alimentaire nationale et les moyens d’existence durable des populations rurales concernées. Une série d’activités ont été définies pour atteindre les résultats intermédiaires concourant à cet objectif stratégique, concernant les divers secteurs dont les stratégies et les programmes doivent développer leur synergie. Au final, les résultats visés portent sur l’amélioration des conditions de vie des populations, l’emploi et les revenus, l’éradication de la pauvreté, le rééquilibrage des niveaux de développement entre les différentes grandes régions naturelles du pays et au sein de chacune d’elles, en aidant à initier des projets de développement local tirant parti des ressources naturelles et autres atouts des poches marginalisées. Plusieurs secteurs concourent et jouent un rôle décisif dans cette réhabilitation, protection et valorisation des ressources naturelles, notamment ceux de l’environnement, des ressources hydriques, de l’agriculture et du développement rural et la pêche.
L’accent est mis à la fois sur la promotion d’une meilleure connaissance des ressources existantes et du suivi continu de leur état avec une plus forte contribution des structures de recherche et de développement, et la diffusion d’approches et d’outils plus évolués, mais également sur la promotion d’une gouvernance technique et sociale de gestion des ressources fondée sur une implication et une collaboration renforcée et durable de l’ensemble des acteurs, aux différents niveaux, local et régional en particulier. Cette orientation s’avère décisive en particulier pour répondre aux défis de la préservation de la biodiversité et des savoirs et savoir faire traditionnels, ainsi que des changements climatiques.
Axe 3 : Appui à l’adaptation du cadre institutionnel et renforcement des capacités : Cet axe représente un pilier essentiel de la politique nationale et se décline en actions de renforcement, concernant les capacités humaines et d’assistance technique, des services d’information et des services statistiques, des organisations professionnelles et interprofessionnelles, et une implication
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plus conséquente des acteurs de la société civile et des élus des collectivités locales et régionales, des services de contrôle et de protection sanitaire, vétérinaire et phytosanitaire, ceci étant valable pour les divers secteurs appelés à améliorer leur niveau de synergie. Cet axe porte par ailleurs sur l’adaptation de la configuration de l’administration centrale et locale, pour l’adapter aux missions nouvelles imposées par le contexte et les défis, appelant de nouveaux modes d’intervention et partages des tâches entre différents acteurs institutionnels. La sphère du crédit agricole, des assurances, de distribution des facteurs de production, est appelée à poursuivre le processus engagé de conception de nouveaux dispositifs et outils, pour faciliter l’accès aux services et aides de l’Etat, en particulier aux petits agriculteurs et autres opérateurs économiques. La sphère de la commercialisation qu’elle porte sur les produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche, nécessite un effort particulier pour moderniser les structures, le schéma organisationnel et les pratiques de management, pour valoriser la production au bénéfice à la fois des véritables producteurs de richesses et des consommateurs.
4. Les besoins en financement estimés doivent être considérés comme des projections préliminaires, qui seront consolidées après élaboration et montage des projets qui interviendront de manière participative avec l’implication de l’ensemble des parties prenantes, qui ont pris en charge la conception des matrices présentées, lors de l’atelier tenu, les activités des projets qui seront identifiées permettant alors de cerner d’une manière précise les coûts.
Les ressources financières totales nécessaires pour la mise en œuvre du présent CPP sont estimées à 94 826 701 dollars EU dont 1 871 026 dollars EU sont disponibles, soit 1,97%. Un montant de 92 955 675 dollars EU reste à mobiliser.
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Introduction En ce début d’année 2014, pour des raisons à la fois internes, tenant au coût des importations de produits alimentaires, et au niveau élevé des prix des produits agricoles sur les marchés, et externes dues à la situation des marchés agricoles sur les marchés mondiaux, rendant plus aléatoire et complexe l’accès aux importations de produits venant compléter l’offre locale, ainsi que leur coût, la question de la sécurité alimentaire nationale est revenue et s’est installée au premier rang des préoccupations.
Il apparaît clairement que si des impacts indéniables ont pu être obtenus grâce à la rénovation des différentes politiques sectorielles concernées, au centre desquelles celles de l’Agriculture et du Développement rural, de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, des Ressources hydriques, du Commerce, de l’Industrie, de la Pêche et des Ressources halieutiques, de la Recherche scientifique et du Développement technologique, et de la Formation, la consolidation durable de la sécurité alimentaire représente une œuvre de longue haleine exigeant une continuité et un renforcement conséquent des programmes initiés depuis le début de la décennie 2000.
1. La démarche de programmation initiée par la FAO
1.1 Deux outils complémentaires : le Cadre Programmation par Pays (CPP) et le Plan de Travail par Pays (PTP)
Le Cadre de Programmation par Pays (CPP) a été adopté pour définir la réponse commune à moyen terme du gouvernement et de la FAO aux besoins d’assistance du pays concerné, conformément aux principes du cadre de programmation par pays, et vise des objectifs de développement nationaux, les OMD et autres objectifs de développement convenus sur le plan international au sein du cadre stratégique et des cadres régionaux de priorités de la FAO. Plus spécifiquement, il définit les domaines prioritaires du pays et les résultats à obtenir avec l’appui de la FAO sur une période de quatre à cinq ans en faveur des objectifs nationaux liés à l’agriculture, au développement rural et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle exprimés dans les plans de développement nationaux (documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté, pacte du PDDAA, programmes nationaux pour la sécurité alimentaire, stratégies nationales de développement agricole, etc.).
Il décrit également les types d’intervention et produits prévus pour obtenir les résultats par le biais des fonctions essentielles de la FAO dont les questions d’élimination de toutes les formes de discrimination et de disparité en vue de la réalisation égale des droits humains, dont l’égalité hommes-‐femmes, qui incarnent le mandat et les avantages comparatifs de l’Organisation. Dans ce contexte, le niveau de résultats détaillés le plus adéquat devrait refléter le consensus existant entre le gouvernement, l’équipe pays des Nations Unies, et les autres partenaires et la FAO, y-‐compris en matière d’engagements régionaux et internationaux.
Le plan de travail par pays (PTP) opérationnalise sur une période de deux ans les résultats de la FAO convenus à moyen terme (au sein du cadre de programmation par pays et du processus de programmation par pays du Système des Nations Unies); il est conforme au Programme de travail et budget de la FAO et il est révisé parallèlement à l’examen à mi-‐parcours du cadre de programmation
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par pays. Il regroupe officiellement les contributions du Bureau de pays et des unités du Bureau sous-‐régional, du Bureau régional et du Siège pour l’obtention de ces résultats.
Les plans de travail par pays fournissent l’obligation redditionnelle pour une utilisation des ressources de la FAO responsable et axée sur les résultats.
1.2 Le CPP comme outil de coordination et de partenariat
Avec des priorités de soutien de la FAO fondées sur l’évaluation des besoins en matière de capacités et sur des résultats mesurables, les programmes de pays sont désormais plus axés sur des priorités convenues conjointement qui sont plus cohérentes au regard du programme d’action mondial et régional des Etats membres, évitant ainsi l’éparpillement des efforts de mobilisation de ressources et des approches ponctuelles, et débouchant sur des interventions plus durables.
Le CCP aide à rationaliser la collaboration interne et la cohérence des activités de la FAO au niveau des pays : la formulation d’un cadre de programmation par pays et d’un plan de travail par pays est conçue pour rallier toutes les unités de la FAO, à tous les niveaux (Siège, régional, sous-‐régional et pays) sur une série de priorités et de résultats communs.
Etant défini comme un outil de coopération et partenariat, le CPP permet ainsi le renforcement de la représentation avec les partenaires en matière de développement selon une perspective Droits et Genre, dont les autres institutions des Nations Unies : le gouvernement, les mécanismes de financement des Nations Unies y compris le FEM, les donateurs et la FAO, peuvent s’accorder sur la manière de prêter assistance à l’alimentation et à l’agriculture et de mobiliser les ressources nécessaires.
1.3 L’importance du CPP pour l’Algérie
La nouvelle démarche méthodologique adoptée par la FAO sera d’une grande utilité, non seulement à celle-‐ci pour améliorer l’efficacité de son intervention, mais également à l’Algérie pour rendre encore plus significatifs les impacts de la Coopération sur les différents secteurs concernés. Cette nouvelle approche sera certainement également bénéfique au plan de la priorisation des activités appelées à être retenues par le programme à moyen terme, en définissant de façon plus rigoureuse les modalités du processus participatif d’identification des objectifs et des composantes devant bénéficier en priorité du soutien de la FAO.
Ce document est organisé comme suit : La première partie propose une analyse succincte de la situation de l’Algérie qui inclut un bref aperçu sur le contexte socio-‐économique et démographique du pays. La deuxième partie du document s’intéresse aux besoins identifiés pour soutenir les programmes et projets initiés, qui correspondent aux domaines d’action de la FAO en Algérie, tout en tenant compte des avantages comparatifs de la FAO dans le pays. La dernière partie développe les différents résultats du CPP.
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2. Algérie : situation économique, sociale et environnementale
2.1 Le contexte macroéconomique et démographique
• Indices économiques
Après une première étape marquée à la fin de la décennie 1960, par la définition et la mise en œuvre d’un projet national de développement économique et social fondé sur les options d’orientation socialiste, de gestion centralisée et planifiée, d’un rôle dominant des institutions et des entreprises étatiques économiques et sociales, dont les résultats furent significatifs en termes de création d’une base industrielle, de réforme agraire, de prise en charge des besoins sociaux essentiels des larges couches populaires, mais insuffisants au plan des performances économiques, vint l’ère des réformes, accélérée pour des raisons à la fois internes et externes, avec le premier choc qu’a représenté la crise du marché des hydrocarbures de 1986.
Aujourd’hui, le pays a pu se sortir d’une série de chocs de grande ampleur, économiques et sociaux, et après la décennie noire de l’insécurité recouvrer la paix sociale. Les transformations du cadre institutionnel et économique ont atteint un niveau qui a suscité un approfondissement de la réflexion autour des mesures nouvelles souhaitables pour mener jusqu’à son terme le processus de modernisation des structures économiques. Un premier train de mesures vient d’être pris dans ce sens après la mise en place d’un nouveau gouvernement (septembre 2012). Il s’agit de dépasser les contraintes qui entravent la pleine valorisation des ressources naturelles, humaines, et économiques du pays, qui sont d’une dimension particulière comparativement à d’autres pays de la Région.
2014 est la dernière année du Programme quinquennal 2010-‐2014, dont l’enveloppe initiale a été évaluée initialement à 16 895 milliards de DA, les parts respectives du programme en cours, correspondant au reliquat du PCSC 2005-‐2009, et du programme neuf, s’élevant respectivement à 57,3 % et 42,7 %. Le texte de la loi de finances 2014 et les déclarations des membres du gouvernement et du Gouverneur de la Banque d’Algérie, mettent en relief la vision stratégique de l’Etat, les indicateurs-‐clés et les défis de la situation actuelle, enfin les objectifs clés assignés.
La situation macroéconomique et financière de l’Algérie est caractérisée depuis 1999 par la stabilisation des principaux agrégats macroéconomiques et financiers (Interview de Mr Karim Djoudi, ministre des Finances, La Lettre d’Al Djazaïr, Newsletter du Groupe Banque mondiale, Alger, N° 1, 4ème trimestre 2O13 ; Données statistiques de la Banque d’Algérie et du ministère des Finances; présentation du rapport annuel devant l’APN par Mr Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie, 18 décembre 2013 ; déclarations de Mr le ministre des Finances et Mr le gouverneur de la Banque d’Algérie, in presse nationale, septembre 2013 et décembre 2013). Cependant, la croissance économique, même positive, n’était pas au rendez-‐vous, son niveau demeurant en deçà du seuil à même de permettre d’endiguer le chômage. Ce constat a conduit le gouvernement à lancer un premier programme d’investissement public d’un montant de 7 milliards de US $, sur la période 2001-‐2004. Le taux de croissance a ainsi pu avoisiner 5 %, tiré principalement par les secteurs du BTPH et des services. Sur la période 2010-‐2012, la croissance économique s’est située à 3,2 % et 6,5 % hors hydrocarbures. Au cours de la même période, le taux d’investissement a été, en moyenne, de 33 %, reflétant l’ampleur de l’effort d’investissement consenti au cours de la décennie.
Le profil de la balance des paiements s’est notablement amélioré, situant le compte courant par rapport au PIB à 6 %, alors que les réserves de change se sont renforcées pour couvrir 36,5 mois d’importations de biens et services non facteurs.
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En matière d’endettement, la dette extérieure totale ne représente plus que 1,8 % du PIB, et la dette intérieure publique se situe à 8,3 % du PIB à fin 2012.
Au plan des équilibres internes, la tendance de l’inflation a été à l’accélération au cours de l’année 2012, portée par l’effet ciseaux d’une contraction de l’offre et d’un accroissement de la demande en produits alimentaires, induit d’une part par des raisons climatiques et d’autre part par l’impact des augmentations salariales intervenues et des rappels y afférents. Cette situation a entraîné une évolution rapide de l’inflation qui a atteint 9 %, niveau jamais connu depuis plus d’une quinzaine d’années. Depuis, l’inflation a enregistré un recul à 5,32 % en septembre 2013, se stabilisant à 3,5 % en 2013 soit en dessous du taux de 4 % prévu par le budget 2013, confirmant la tendance à la désinflation qui s’était enclenchée dès février 2013.
L’Algérie a consenti de grands efforts pour relancer son économie en termes d’élargissement de la base productive, de renforcement des moyens humains et de consolidation des ressources financières. C’est ainsi que le plan d’action arrêté a abouti à un net développement de la PME, avec une création moyenne de 25 000 à 30 000 PME par an au cours de la période 2000-‐2011, soit à un rythme de + 10 % par an. Aujourd’hui, les PME emploient plus de 50 % de la population active. Par ailleurs, la mise en œuvre des trois programmes d’investissement public a pour objectif d’améliorer l’environnement de l’entreprise à travers la réalisation d’importantes infrastructures de base.
La pérennisation de la croissance est recherchée en particulier à travers la diversification de l’économie pour soutenir une croissance économique soutenue et durable. Les pouvoirs publics consentent des efforts significatifs pour faciliter le développement des secteurs industriel et des services en général, et des PME en particulier, incluant l’économie du savoir. On note ainsi que depuis 2001, la participation à la croissance s’est diversifiée d’une manière sensible au profit des secteurs du NTP et des services marchands. L’effort se poursuit notamment avec la création du Développement industriel, et les mesures incitatives fiscales, parafiscales, douanières et foncières, avec également la bonification du taux d’intérêt et la simplification des procédures. Parallèlement, une dynamique de partenariat s’est cristallisée avec des entreprises étrangères, notamment dans le secteur de l’industrie agroalimentaire.
Le marché de l’emploi constitue l’une des principales préoccupations des pouvoirs publics et la lutte contre le chômage représente un défi majeur à relever, notamment parmi les jeunes et les diplômés. Le gouvernement veut ainsi créer des entreprises durables, génératrices d’emplois durables. La relance de l’industrie représentant actuellement 4 % seulement du PIB, doit être obligatoirement le moteur d’une croissance forte et saine qui permettra au pays la création de l’emploi suffisant et durable. Il faut relever la généralisation à l’échelle de toutes les régions, de l’opération d’octroi de crédits bancaires sans intérêt aux jeunes, une initiative qui avait d’abord concerné les régions du Sud et des Hauts-‐Plateaux. En outre, dans le cadre des facilités accordées aux jeunes, il a été décidé de porter de 6 à 10 ans la durée d’exonération d’impôts pour les wilayas du Sud, et de 3 à 10 ans celle d’exonération de l’impôt sur l’IBS, l’IRG et la taxe foncière pour le reste du territoire national.
La loi de finances pour 2014, qui vient d’être votée, adopte un budget de l’Etat qui s’inscrit pleinement dans la continuité de la démarche de prudence adoptée progressivement sur les derniers exercices, en privilégiant la maîtrise de la dépense publique à travers d’abord la poursuite d’une volonté de gestion rationnelle des dépenses de fonctionnement tout en veillant à la préservation de la qualité du service public ; ensuite, avec une mise en œuvre de la dernière tranche du programme quinquennal de consolidation de la croissance 2010-‐2014 en accordant la priorité au parachèvement
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du programme en cours, et en observant une restructuration du financement des projets en fonction de leur maturation et des capacités financières disponibles.
A ce titre, le budget de l’Etat pour 2014 s’élève globalement à 7656,16 milliards de DA, représentant 42 % du PIB, et enregistrant une augmentation de 11, 28 % par rapport à 2013 ; 61,6 %de ce montant vont aux dépenses courantes, et 38,4 % au budget d’équipement, dont 60,7 % sont destinés au programme neuf. Le montant arrêté des autorisations de programme atteint 2744,32 milliards de DA, soit en augmentation de 22,51 % par rapport à 2013, avec une quote-‐part de 88,15 % destinée au programme neuf.
Le budget 2014 peut également être appréhendé comme une consécration des différents programmes initiés depuis 2001, visant la consolidation de la croissance économique à travers l’ensemble du territoire national, pour répondre aux attentes sociales des citoyens, et offrir des conditions propices à l’investissement. Un effort important est consenti en direction du développement des infrastructures, qui pèse plus de la moitié (57,18 %) de l’autorisation de programme 2014 (notamment chemin de fer, routes, grande hydraulique, amélioration du cadre de vie, urbanisme et aménagement, habitat, télécommunications).
Il faut relever la part de la grande hydraulique (20,77 %), le montant de l’agriculture et du développement rural (109,5 milliards de DA), de la création de micro-‐entreprises ANSEJ-‐ANGEM (94 milliards de DA), la mise à niveau des PME (21 milliards de DA), la bonification des taux d’intérêt sur l’investissement (93 milliards de DA). La mise en œuvre du développement des régions des Hauts-‐Plateaux et du Sud, devant garantir l’équité régionale, bénéficie d’une allocation globale de près de 79 milliards de DA.
Les choix opérés par la loi de finances 2014 sont ceux d’un pays qui a su surmonter la difficile épreuve du programme d’ajustement structurel qui avait marqué la décennie 1990, fédérer ses forces et accomplir des avancées significatives en matière de développement économique et mener à bien d’importants projets structurants d’une distinction régionale et continentale. L’Algérie, qui dispose de considérables atouts, dont la solidité de ses performances, un faible endettement public, une solide position financière extérieure, doit cependant relever plusieurs défis. Il s’agit notamment de faire en sorte que : la croissance ne soit plus tirée essentiellement par les hydrocarbures et la dépense publique, grâce à la diversification de l’économie ; les dépenses de fonctionnement soient encore mieux maîtrisées ; les exportations hors hydrocarbures soient à la hauteur des niveaux visés ; d’accroître durablement la production locale, sa qualité et sa compétitivité afin à la fois de promouvoir les exportations, mais également de faire face à la concurrence des produits d’importation et de défendre les parts sur le marché local ; consolider la sécurité alimentaire par l’accroissement de la production agricole, et la promotion de produits agricoles et agroalimentaires, permettant de réduire la dépendance aux importations alimentaires et contribuer à l’équilibre de la balance commerciale. Croissance équilibrée entre secteurs et régions, accès équitable des différentes catégories aux fruits du développement tout en veillant à la préservation de la souveraineté nationale, en particulier en termes de sécurité alimentaire, représentent la garantie de la sauvegarde durable de la cohésion sociale. Cela explique que la part du budget allant à la dimension sociale soit aussi significative, niveau qui doit être perçu comme condition de l’adhésion et de la participation à la réalisation du projet national de développement.
Ainsi, les résultats des mesures de remise en ordre du système économique national et les programmes d’investissement publics, allant en particulier à la mise à niveau des infrastructures de toutes natures, s’ils ont porté une dynamique de reprise de l’activité économique et assuré des
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emplois et des revenus aux populations, se concrétisent à un rythme qui peut être sensiblement amélioré. Les actions en cours visent dans ce contexte à permettre au pays de se doter d’une capacité à transformer en croissance solide et durable l’effort budgétaire consenti aux différents secteurs et les innovations d’architecture et de mode de fonctionnement du système économique national. On le constate très bien dans le cas du secteur agricole où les progrès en matière de diversification de la production et de rattrapage des rendements, réalisés depuis 2009 notamment, ont été supérieurs à ceux fixés par les Contrats de performances.
En matière de diversification, depuis le début de la décennie 2000 avait été lancé un processus de diversification de la production agricole dont la vision, le contenu et la priorisation des objectifs, ainsi que les modalités de mise en œuvre des programmes arrêtés, ont été progressivement consolidés sur la base des leçons tirées de l’expérience du terrain.
Le PNDA avait d’abord mis l’accent sur la nécessité d’adapter la localisation des activités agricoles aux caractéristiques de sols et de climat, et aux ressources en eau existantes ou à mobiliser. Cela a donné lieu notamment à la substitution de l’arboriculture et de la vigne sur les parcelles inappropriées aux céréales. Il en a été de même pour le développement de l’arboriculture rustique en régions montagneuses sur les territoires où celle-‐ci peut avantageusement remplacer des essences forestières.
Une seconde étape est venue avec la politique de Renouveau par le biais de son programme Diversification des activités et des sources de revenus, d’une part, et d’autre part par l’identification de zones naturelles susceptibles d’accueillir des spéculations d’importance stratégique et ayant atteint un niveau d’extension dans leurs zones traditionnelles rendant plus difficile de viser dans des délais courts un nouvel essor. C’est en particulier le cas de la pomme de terre et celui de l’oléiculture, qui ont pu s’installer récemment dans de nouvelles wilayas et atteindre en quelques années des niveaux significatifs de superficies et de parts de la production nationale.
Cette évolution se poursuit et a déjà abouti à une nouvelle carte de la production agricole nationale, apportant un bouleversement de grande ampleur des modalités de concurrence entre zones et de direction de flux de produits, rendant indispensable la mise en place d’une nouvelle carte de l’infrastructure de froid et de commercialisation, qui est cours de conception et de concrétisation. Au plan des impacts sur la production et les marges de progrès, induits par la nouvelle impulsion imprimée par la politique du Renouveau en 2009, se reflètent au travers des indicateurs ci-‐après (source : MADR/DSASI) :
§ La production nationale est passée en valeur aux prix courants de 492 milliards de DA en 2000 à 2223 milliards de DA en 2012, alors que les prévisions de clôture du dernier exercice 2013 se situeraient autour de 2521 milliards de DA, équivalent à un quintuplement pour la période 2000-‐2013 (+ 412%) ; pour la période 2009-‐2013, correspondant à la mise en œuvre de la politique du Renouveau agricole et rural, la progression correspond à un triplement (+ 158 %).
§ Le taux de couverture de la production nationale est demeuré entre 70 et 72 % sur l’ensemble de la période 2000 à 2012, hormis quelques campagnes exceptionnelles, avec 64 % en 2008 année particulièrement sèche, et 76 % en 2009 au cours de laquelle avait été enregistrée la production la meilleure en céréales de tout temps, qui avait atteint 61,2 millions de quintaux. Ainsi, on constate que le pays parvient à ‘’tenir’’ le niveau de 70 % depuis 2000, avec des variations limitées. Cela représente un acquis important, au sens où les performances
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en volume de la production n’enregistrent pas des variations aussi amples et brutales d’une année sur l’autre qu’au cours des périodes antérieures. Cela illustre d’une part les effets de l’amélioration de la conduite culturale et l’extension de l’agriculture irriguée, grâce aux résultats satisfaisants de la nouvelle politique de mobilisation de la ressource hydrique appliquée depuis la fin de la décennie 1990, ce qui limite les effets des aléas climatiques.
§ Les exemples cités permettent de saisir pourquoi les perspectives de la sécurité alimentaire sont perçues de manière nouvelle, du fait des progrès obtenus qui correspondent à un processus de rattrapage des retards accusés en matière de performances techniques par rapport aux autres pays de la région méditerranéenne. Ces améliorations ont eu le mérite de faire prendre mieux conscience des marges d’amélioration très importantes qui existaient, et qui se révèlent au fur et à mesure que les mesures de facilitation de toutes natures sont appliquées et permettent aux agents économiques de prendre des initiatives d’intensification et de diversification de leurs productions.
Ainsi, le bilan de l’exercice 2013 révèle que dans l’ensemble le processus de redressement des performances de l’agriculture se poursuit et apparaît démontrer sa solidité. Il apparaît notamment que sur la période 2009 à 2013, la production est en progrès par rapport à la meilleure année de la période 2009 à 2012 pour 12 filières, dont celles considérées comme les plus stratégiques. Ainsi, l’avancée est de 4 % pour les Fourrages, 14 % pour les Légumes secs, 6 % pour la tomate industrielle, 13 % pour le maraîchage dont 15 % pour la pomme de terre, autour de 0,4 % pour la Viticulture, 9 % les agrumes, 8 % pour l’arboriculture fruitière (Noyaux et Pépins), 8 % pour les dattes , 6 % pour les viandes rouges, 15 % pour les viandes blanches, 9 % pour le Lait frais et le Lait de vache, et 12 % pour les œufs. Pour les céréales, si la production est plus sensible aux données climatiques, les écarts se réduisent et illustrent l’amélioration nette de la conduite culturale et la dotation progressive des exploitants en moyens permettant l’irrigation d’appoint palliant les déficits en précipitations.
Enfin, une inflexion majeure de cette perception nouvelle des potentialités est constituée par la dimension ‘’structure spatiale’’ de la production nationale, avec l’objectif affiché de porter la contribution à la production agricole nationale des wilayas du Sud à 30 %, alors qu’elle se situe actuellement à 18 %. La vision nouvelle met l’accent sur la nécessité d’une ‘’action en profondeur’’ et la nécessité de créer des ‘’emplois effectifs et durables’’, et de faire en sorte que ‘’cette région participe à l’amélioration du niveau de sécurité alimentaire et de souveraineté nationale, région qui recèle un potentiel important et une marge de progrès énormes’’ (Mr le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, presse nationale, 26 mars 2013).
Il y a lieu de noter que le secteur agricole a joué un rôle-‐clé reconnu au cours de la période récente, dans cette dynamique, réalisant des taux de croissance significatifs, parvenant à tirer la croissance globale, aux côtés notamment de l’agroalimentaire. La production agricole, en représentant, en 2011, 8,2 % du PIB global et 12,9 % du PIB hors hydrocarbures (Rapport Banque de l’Algérie, sept 2012), voit sa contribution dans le PIB national demeurer relativement stable, variant entre 8,4 % en 2000 à 9 % en 2012, les extrêmes ayant été de 6,4 % en 2008 et 9,8 % en 2003. En valeur absolue, la valeur ajoutée du secteur agricole est passée de 346,5 milliards de DA en 2000, à 1421,7 milliards de DA en 2012, soit un accroissement de + 310 % sur 13 ans. Ainsi, en 2009 et 2011, l’agriculture a enregistré la plus forte croissance de l’ensemble des secteurs. On estime que la croissance de l’agriculture devrait se situer en progrès par rapport à 2012 (7,2 %), soit autour de 10 % pour l’année 2013.
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La tendance à l’inflation s’est accentuée, atteignant en glissement annuel 7,9 % en septembre 2012, avec une prévision 2013 estimée à 4 % par la loi de finances. Les grandes tendances ayant caractérisé le marché national sur le plan des approvisionnements et des prix de vente des produits agricoles frais et de large consommation, durant la période allant de 2009 au mois de mai 2012, sont caractérisées par une offre régulière, diversifiée et en quantités suffisantes. Des prix relativement stables, en comparaison avec l’évolution du taux d’inflation moyen annuel enregistré (4,5%), caractérisaient aussi cette période (ONS). Il faut noter que les prix des produits agricoles frais ont enregistré une tendance à la hausse au cours du dernier trimestre 2012 et que les efforts de meilleure maîtrise des marchés agricoles se poursuivent, portant notamment sur la mise en œuvre en cours du plan de densification et renforcement des infrastructures de commercialisation (marchés de gros, marchés de proximité) . Ces infrastructures vont contribuer fortement à l’atteinte des objectifs assignés d’une meilleure régulation garantissant ainsi à la fois meilleure valorisation de la production pour le producteur, et sauvegarde du pouvoir d’achat du consommateur.
L’existence et la mise en place des dispositifs relatifs à la subvention à la consommation des prix des blés et de la poudre de lait ont certainement eu pour effet de limiter fortement l’accroissement, pour les années 2010 à 2013, du taux d’inflation moyen global et de celui spécifique aux postes alimentaires.
En sus des conditions climatiques, des causes structurelles sont à l’œuvre, qui tiennent aux dysfonctionnements qui caractérisent la sphère des marchés agricoles, entraînant un différentiel très sensible de prix entre ceux perçus par les exploitants et ceux prévalant au niveau du détail, au terme de circuits longs et d’intervention d’une multiplicité d’intermédiaires, et un partage de la valeur ajoutée générée au détriment des producteurs, ainsi empêchés de disposer de revenus plus significatifs et de capacités d’autofinancement tangibles de leurs investissements. Cette situation est aggravée par la crise des marchés mondiaux de produits agroalimentaires, source d’inflation importée pour les produits de base.
Ainsi, les produits alimentaires peuvent peser pour une part sensible dans l’inflation globale et, compte tenu du poids élevé du budget alimentaire dans le budget global des ménages, être en partie derrière des revendications récurrentes d’augmentations salariales qui peuvent s’exprimer. Ces effets de l’inflation ont été, outre les revalorisations salariales, qui sont considérées comme étant responsables d’une une part sensible de cette évolution des prix, amortis par les subventions des prix des produits alimentaires de base comme le pain et le lait, et le maintien des prix de biens essentiels (énergie, ..). Plus largement, l’effort considérable en matière de transferts sociaux au profit des franges des populations fragiles est appelé à être maintenu et élargi, de même que celui de soutien à la création d’emplois et de revenus pour les ménages.
Par ailleurs, l’année 2013 a été marquée par la volonté exprimée de renforcer les mesures visant à combler les disparités de développement socio-‐économique entre les différentes régions du pays, en ciblant en premier lieu les wilayas du Sud et en se focalisant notamment sur la promotion des activités économiques et la création d’emplois durables pour remédier au chômage, en particulier des jeunes et des diplômés.
Cette situation permet de comprendre l’acuité des préoccupations des secteurs concernés et les actions soutenues qui sont menées dans le cadre en particulier de la politique du Renouveau, pour dépasser ces dysfonctionnements, avec le plan d’action visant à renforcer l’organisation des filières, et l’attention apportée au fonctionnement efficace du dispositif dénommé SYRPALAC (Système de régulation des produits agricoles de large consommation), qui a commencé par les produits
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stratégiques, en particulier la pomme de terre, a abouti à des résultats encourageants, et va être élargi progressivement aux divers produits de base.
• Population
L’Algérie, comme les autres pays du Maghreb, a enregistré une croissance démographique exceptionnelle tout au long de la seconde moitié du XXème siècle, parallèlement aux phénomènes d’exode rural et de concentration des populations dans les zones littorales. En effet, estimée à près de 10 millions d’habitants à l'indépendance en 1962, la population algérienne va atteindre au 1er janvier 2013 plus de 37,8 millions d'habitants dont 12 à 16 millions d’habitants en milieu rural (ONS, Revue ONS N° 600). L’Algérie a vu sa population tripler en près d’un demi-‐siècle, dont une grande partie vit désormais en ville ou aux abords des villes et dont les besoins n’ont cessé de s’accroître et de se diversifier. La structure démographique nous montre l’existence d’une répartition plus ou moins égale entre les sexes, ce qui fait que les femmes représentent une proportion relativement importante. La population algérienne est par ailleurs réputée pour être assez jeune (plus de 60% de moins de 30 ans).
Cette explosion démographique est cependant à présent en phase terminale, le pays étant engagé dans la seconde phase de la transition démographique marquée par un net recul de la fécondité. Le taux de croissance de la population est ainsi passé de 30 pour mille au cours des décennies 1960 et 1970, à moins de 15 pour mille. L'amorce de la transition démographique, qui est sans doute liée à l'évolution du modèle matrimonial, est également le résultat de la diffusion de plus en plus large de la planification familiale, dans la société algérienne.
Il faut relever toutefois deux points essentiels : l’un, que ce recul n’affecte pas la dynamique de croissance de la population à moyen terme (2030) ; l’autre, relatif à la croissance des besoins sociaux, particulièrement en matière d’emplois, dont la création suffisante au cours des deux prochaines décennies est devenue un défi majeur.
Les autres caractéristiques concernent:
§ La jeunesse de la population, plus de 40 % de celle-‐ci ayant moins de 20 ans, ce qui représente à la fois un atout pour le développement, surtout avec l’effort considérable de formation, mais également un défi d’avoir à répondre à l’ensemble des demandes sociales (habitat, éducation, eau, santé, emploi, culture, …)
§ La transformation progressive de la structure d’âge, avec un poids en hausse sensible de la catégorie des personnes âgées, ce vieillissement étant de plus appelé à s’accélérer au cours des prochaines décennies.
§ Cette baisse de la fécondité crée une situation démographique nouvelle, favorable à l’épargne et à l’investissement des ménages, celle de la tranche des 20-‐40 ans étant particulièrement représentée. Si la taille de la famille diminue, cette structure engendre une concurrence plus forte sur le marché de l’emploi, dont la création suffisante au cours des deux prochaines décennies est devenue un défi majeur, et une des causes de l’émigration.
Au total, il faut noter que le ralentissement de la croissance démographique est très récent, puisqu’il ne s’est amorcé qu’à la fin des années 1980. Sur le court terme (horizon 2030), ce ralentissement n’entame pas le potentiel de croissance de la population. En fait, un autre processus est engagé, reposant sur le recul de la fécondité, l’élévation de l’âge au mariage, la poursuite de la dissolution de l’organisation traditionnelle de type patriarcal, la place de plus en plus significative de la femme
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dans les activités économiques et la gestion des institutions de toute nature, d’où résultent déjà de profonds changements au sein de la société, qui sont appelés à s’amplifier au cours des prochaines décennies.
• Pauvreté et disparités régionales
L’Algérie fait partie du groupe des pays de l’Afrique du nord à développement humain relativement élevé (0,667 en 2010 : 84e rang sur 169 pays) et est l’un des 10 pays au monde ayant enregistré la plus forte progression de son IDH entre 1970 et 2010. Le deuxième rapport national sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) fait également état d’importants progrès réalisés dans de nombreux domaines et signale que plusieurs de ces objectifs sont déjà atteints ou le seront avant 20151. En effet, l’Algérie a accompli des progrès très nets sur nombre d’indicateurs sociaux au cours de ces dix dernières années. Le seuil de pauvreté a baissé de 14,1 % en 1995 à 12,1 % en 2000, pour atteindre 6,8 % en 2004, ce qui représente un passage de 4 millions de personnes à 2,2 millions. Ces progrès sont le résultat de la mise en place d’une stratégie de développement social et de l’augmentation des dépenses publiques, notamment les transferts sociaux, ces derniers atteignant le montant de 10 % du PIB entre 2007 et 2009.
Cependant, il est important de noter que le secteur rural supporte en Algérie un lourd fardeau de pauvreté, de sous-‐emploi et de chômage. Une étude sur la pauvreté effectuée en 1996 avait mis en évidence que 70% des pauvres en Algérie se trouvent dans les zones rurales et qu’il y existe une étroite corrélation entre chômage et pauvreté2.
En effet, on constate que l’incidence de la pauvreté est plus prononcée en milieu rural qu’en zone urbaine, ce qui justifie l’effort conséquent consenti notamment au travers des projets de développement rural de proximité (PPDRI), ainsi que des programmes spécifiques au profit des régions steppiques, du Sud et de montagnes, visant la réhabilitation des milieux naturels, la valorisation et la gestion durable des ressources naturelles, pour l’amélioration des conditions de vie des populations rurales.
Le défi concerne la prestation des services dans des zones rurales reculées, désavantagent beaucoup plus les filles que les garçons. On assiste par ailleurs à une sorte de paradoxe qui fait que d’une part les familles ont de plus en plus besoin d’un double revenu mais que, d’autre part, la participation économique des femmes est plus faible que ce que l’on pourrait attendre3 .
• Emploi Comme évoqué ci-‐dessus, la population occupée a certes progressé au cours de la période 1995-‐2003 au rythme annuel de 161.000 soit 2,68% (qui a fait que plus des trois quart de la population active âgée de 15 ans et plus est occupée), mais cette proportion varie considérablement selon le sexe (on compte 10.6% chez les femmes contre 65.6% chez les hommes)4.
Le chômage avait touché 2,3 millions de personnes, en majorité des jeunes primo-‐demandeurs, non qualifiés pour 70% d'entre eux. Le taux de chômage est passé de 29 % en 2000, à 23,7 % en 2003, de 17,7 % en 2004, puis 15,3 % en 2005, et à moins de 12 % en 2008/2009, pour se situer à moins de 10 % en 2013.
1 World Bank. Second Rural Employment Project. Project Appraisal Document, Report No: 24715 (2003) 2 Etude sur la Pauvreté en Algérie, PNUD et Ministère de la Solidarité nationale et de la Famille, Alger 1996 3 Rapport BM -‐ Genre et développement au Maghreb, Document de base pour la Table ronde du Maghreb , 24-‐25 mai 2005 4 Extrait du Rapport national, Population et Développement en Algérie, CIPD +10, Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Alger, Décembre 2003
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Le chômage s'était accentué consécutivement aux fortes compressions d'effectifs, notamment dans les entreprises publiques le plus souvent déstructurées. Ce chômage a touché aussi les diplômés de l’enseignement supérieur et les femmes. Ainsi, de plus en plus de femmes se présentent sur le marché de l'emploi, à la recherche d'un revenu familial alternatif ou par le fait, pour les jeunes diplômées, de l'amélioration de la scolarisation des filles au cours des décennies antérieures.
La population en âge d’activité (15 à 59 ans) représentait, en 2008, 64,4% de la population totale. Dans cette population, la population féminine âgée de 15 à 49 ans représentait (déjà en 2006) près de 30% de la population totale. L’on a relevé aussi que près d’une femme sur dix (près de 9%) a atteint le niveau d’études supérieures (12,8% en milieu urbain et 4% en milieu rural), cela est certainement le résultat de plusieurs années d’efforts en matière de scolarisation ; le taux global de scolarisation des 6-‐14 ans en 2008 était de l’ordre de 92,1% (92,7% pour le sexe féminin et 92,4% pour le sexe masculin).
Cependant, en termes d’activités économiques, une enquête de 2006 a révélé que sur l’ensemble des femmes de 15-‐49 ans, 12,2% à peine se sont déclarées occupées (dont 14,4% en milieu urbain et 8,9% en milieu rural) et que la population active féminine -‐ malgré les taux très significatifs de scolarisation et de progrès en matière d’urbanisation -‐ représente encore seulement 17,6% du total des femmes en âge de procréer. Le taux d’activité, estimé à 39,8% en 2003 reste cependant dominé par les hommes avec 85,7% et seulement 14,3% de femmes5. La situation est en évolution continue et reflète Les impacts de la batterie de mesures mises en place par les pouvoirs publics.
Avec un taux d’occupation de la population active féminine estimé à 16,8%, plus de 1.45 millions de femmes algériennes occuperaient actuellement un emploi (contre 1,2 million en 2005), le plus souvent qualifié, principalement dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de la magistrature, de la police nationale et de l’Armée Nationale Populaire. De 2005 à 2009, la part de l’emploi féminin dans l’emploi total serait passée de 14,5% à 15,3%. Cependant, la place des femmes dans la vie économique et sociale est encore globalement limitée en nombre bien qu’elles représentent 53% de la population active agricole soit 1.673.000 habitants, selon une étude de l’IPEMED de 20126 portant sur les femmes dans l’agriculture en Algérie et dans les Pays du Sud et Est méditerranéens (PSEM).
Les programmes de soutien initiés par les différents secteurs intervenant en agriculture et dans le développement rural, ont permis la cristallisation d’une dynamique de croissance générant des créations d’emplois, au profit en particulier des femmes et des jeunes, dont le nombre se révèle significatif. On estime que le secteur agricole, qui est le troisième pourvoyeur d’emplois (permanents et saisonniers), avec 2 529 000 employés en 2013, connaît une dynamique significative de création d’emplois grâce aux différents programmes initiés dans le cadre du Renouveau agricole et rural, qui a permis une montée régulière : 243 854 en 2009, 291 338 en 2010, 311 907 en 360 2011 et 334 000 en équivalents emplois permanents en 2012.
• Egalité Genre et Habilitation de la Femme
Depuis l’indépendance, de nombreux programmes visant la protection et la promotion des droits des citoyens et citoyennes sans aucune discrimination ont été mis en œuvre. Des progrès incontestables sont observés en matière de statut légal7 des femmes en Algérie, et ce, grâce à la lutte des femmes et à l’existence d’une volonté politique qui s’affirme en faveur de l’amélioration de leur condition et
5 Avec une particularité pour les femmes en milieu rural qui en 2010 représentaient 53% de la population active agricole totale (Selon FAOSTAT, 2011) 6 J. L. Rastoin et alii, Pour une politique agricole et agroalimentaire méditerranéenne, IPEMED, Paris, 2012 7 Rapport National d’Analyse de la Situation : Droits humains des femmes et Egalité hommes-‐femmes Algérie, Promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes dans la région euro-‐méditerranéenne (2008-‐2011), Programme financé par l’Union Européenne (juillet 2010)
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de leur situation dans la société. La Constitution algérienne reconnait l’égalité entre les citoyens et les citoyennes dans tous les domaines et face à la loi, tous les droits et toutes les libertés trouvent leurs fondements dans cette Constitution.
Le Code de la Famille de 1964 a été amendé par l’Ordonnance du 05 février 2005 et donne plus de liberté à la femme en matière de mariage, de divorce, de garde d’enfants … Le code de la nationalité a été quant à lui révisé par l’Ordonnance 05-‐01 du 27 février 2005. Les amendements portent sur l’attribution de la nationalité algérienne et consacrent l’égalité entre homme et femme, la préservation de la cellule familiale et la conformité de la législation nationale par rapport aux standards internationaux et principalement la CEDEF8. Durant les années 2005/2006 des amendements importants ont été apportés au Code pénal. Parmi les plus importants, on compte l’incrimination du harcèlement qui a fait l’objet d’un grand plaidoyer de la société civile.
La Loi du 16 février 1985 relative à la protection et à la promotion de la santé comprend tout un chapitre sur la protection de la maternité et de l’enfance (articles 67 à 75). Concernant le travail et le système de sécurité sociale, la législation du travail traduit les dispositions de la Constitution visant à éliminer la ségrégation à l’égard des femmes en milieu du travail, la Loi relative aux relations du travail garantit le droit au travail quels que soient le sexe et l’âge.
Pour ce qui est de la participation des femmes dans la prise de décision, le droit de voter et d’être élue est garanti à la femme par la Constitution depuis le recouvrement de la souveraineté nationale en 1962. La Loi organique sur la participation politique qui vient en application de l’article 31 bis introduit dans la Constitution le 12 novembre 2008, consacre la participation politique des femmes.
Les dispositions édictées ont à présent un impact visible avec la présence des femmes de manière significative aux postes électifs et de responsabilité, notamment le Parlement où elles représentent 30 % de la composante globale, le gouvernement, au sein des Collectivités locales et régionales, outre des secteurs où elle est très présente voire prédominante comme l’Education, la Santé et la Justice.
L’Algérie a par ailleurs ratifié les conventions internationales relatives à la promotion de l’égalité des sexes, notamment la Convention Internationale sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’égard des Femmes (CEDEF/CEDAW), la Charte arabe des droits de l’homme, le Protocole additionnel à la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux droits de la femme africaine. Dans son rapport de 1999, la CEDAW se félicitait du travail des organisations non gouvernementales de femmes algériennes qui ont su sensibiliser l’opinion publique et amener le gouvernement et le législateur à s’intéresser aux questions féminines, et relevait avec satisfaction l’accès des femmes à la vie publique et politique et leur présence importante dans ces domaines, notamment dans la magistrature.
• Les femmes rurales
Le rôle de la femme est non seulement important mais stratégique en milieu rural. Ainsi, les traditions séculaires ont permis à la femme d’être non seulement l’associée de l’homme dans les labeurs et la vie difficile en milieu rural, mais aussi et surtout un partenaire et véritable gestionnaire des filières de production et distribution agricole et agroalimentaire. La possession des biens fonciers et des biens économiques – au même titre que l’homme – lui était permise, comme il lui était facilité l’accès aux moyens de production (notamment les moyens d’élevage et de jardinage)
8 Ait Zaïi N, Idem
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ainsi que la possibilité de créer de véritables entreprises rurales de transformation et de production artisanale. La situation de la femme rurale a pourtant évolué, et ce de différentes manières, selon les régions et selon les époques.
A cela, il faudrait ajouter toutes les contraintes induites par les nouveaux modes de vie et de déplacement : exode agricole, exode rural forcé, abandon de zones rurales du fait du terrorisme, transformations rapides de certains paysages ruraux en zones semi-‐urbaines périphériques des villes, dégradation des ressources naturelles (par l’érosion et la désertification, le stress hydrique, la déforestation, la pollution de oueds..), pressions démographiques intenses, contraintes infrastructurelles et faiblesse en matière d’accès aux moyens de développement (routes, pistes, eau potable, électrification, habitat, scolarisation, moyens de soins…). La politique de Renouveau rural a permis avec les projets dits de proximité, de prendre en charge la diversité des besoins exprimés, en synergie avec les autres départements ministériels concernés. Ce sont les communes et les terroirs qui étaient les plus isolés qui sont aujourd’hui dotés de l’accès aux moyens évoqués.
Enfin, un des grands problèmes qui se pose aux sociétés rurales en mutation, qui est régulièrement cité essentiellement par les femmes comme problème important qui implique des besoins importants, est celui de la faiblesse des activités économiques (dont l’activité agricole), et donc la faiblesse des revenus. Les femmes plus que les hommes réclament donc plus d’attention et plus de soutien pour promouvoir des activités économiques dans le monde rural. Diverses enquêtes effectuées ces dernières années (cf. CENEAP et CENEAP/MDDR: enquêtes réalisées dans le cadre d’études diagnostic et montage de plans de développement rural local – PDRL – dans les zones rurales défavorisées des wilayas de l’Est algérien)9, ainsi que d’autres plus récentes10, mentionnent clairement les besoins et les attentes des femmes rurales pour un meilleur accès au travail et aux ressources, au profit notamment des jeunes et surtout des jeunes filles.
Depuis le début des années 80, une attention particulière a été accordée par les pouvoirs publics à la catégorie Femmes et des actions diverses ont été menées par le Ministère de l’agriculture et du Développement rural11 visant l’objectif déclaré de la promotion économique et sociale de la femme rurale. Par ailleurs, l'Institut de vulgarisation agricole (INVA) a été chargé d'organiser plusieurs sessions de formation de courte durée qui ont eu lieu avec la collaboration d’organisations internationales dans le cadre de projets, notamment en partenariat avec l'OADA, le FNUAP, la FAO. Le projet OADA, par exemple, a permis la formation de 60 cadres, dans le domaine de la communication et l’animation rurale, le projet FAO a permis la formation d'une cinquantaine de cadres, dont une trentaine de femmes, dans le domaine de l’approche participative et le genre, le projet FNUAP a permis la formation de 205 cadres, dont 60 femmes, dans le domaine de la santé reproductive, le genre et la communication interpersonnelle. D’autres projets tels que le projet FIDA et le projet GTZ n'ont pas inscrit, dans leurs activités, la formation du personnel d'encadrement des femmes rurales.
9 Z. SAHLI. 10 Extrait des conclusions du Premier Forum sur la Femme rurale en Algérie et du Congrès Femme rurale au Maghreb, CERAI, Mars, 2001 11 MADR-‐INVA
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2.2 Agriculture et Ressources Naturelles
• Caractéristiques principales et performances de l’agriculture
L’agriculture représente un secteur important pour l’économie algérienne, tant par sa contribution au titre de sa fonction première de couverture des besoins alimentaires du pays, qu’elle assure à hauteur de 70 % en moyenne, taux demeuré stable au cours de la période récente, comme évoqué ci-‐dessus, et qui reflète les impacts des efforts réalisés pour faire face à l’accroissement et à la diversification de la demande, qu’à celui de protection des ressources naturelles, et de pourvoyeur d’emplois et de revenus.
En termes de productivité physique, des résultats probants ont été réalisés depuis la rénovation des politiques agricoles et rurales, en termes de rattrapage des rendements relativement aux pays de la zone méditerranéenne Sud.
Les systèmes de cultures enregistrent des transformations de grande ampleur, grâce à la relance des investissements publics offrant notamment des facilités de transport et de désenclavement, et un accès considérablement accru aux ressources en eau, aux incitations au renforcement et à la modernisation de l’outil de production au sein des exploitations.
La production agricole est dominée en termes de superficie par les grandes cultures, en particulier les céréales, alors qu’en valeur et pour l’année 2013, vient en tête le groupe des productions animales (33%), suivi du maraîchage (28 %), puis le groupe agrumes-‐arboriculture -‐phoeniciculture (28%) ; les céréales, quant à elles, ne pèsent que 8 %. Les exportations agricoles sont essentiellement représentées surtout par les dattes et l’huile d’olive, et depuis peu par les produits de l’agroalimentaire, avec notamment en 2012 212 millions de dollars d’exportations de sucres et sucreries. Les programmes initiés visent à donner une forte impulsion aux produits de terroir, en tablant notamment sur un effort d’amélioration de la qualité dans le cadre de la mise en place de la labellisation. Les importations agricoles portent sur des produits de base (céréales, lait, corps gras, sucre, et on note une amorce de repli au cours de la période récente notamment pour la poudre de lait et le blé dur, illustrant les progrès de certaines filières (cf. infra).
L’industrie agroalimentaire, qui représente, en 2012, 20198 PME et 140000 employés, a connu un très net développement et une modernisation au cours de la décennie 2000. Des petites et moyennes entreprises du secteur privé très dynamiques ont pu redonner sa place à ce sous-‐secteur, après la crise des entreprises publiques, conséquence des politiques suivies et de l’application des mesures d’ajustement structurel. De plus, un processus de ré-‐articulation avec l’amont agricole des filières pour leur approvisionnement en matières premières est amorcé qui vise à rétablir l’intégration intersectorielle
• Ressources en eau
Les ressources en eau jouent un rôle central dans l’amélioration de la sécurité alimentaire, en raison du climat semi-‐aride et aride qui caractérise une part prédominante du territoire. Le pays est divisé en cinq bassins hydrographiques regroupant les 19 bassins versants du pays. Le pays est divisé en cinq bassins hydrographiques regroupant les 19 bassins versants du pays.
Les ressources en eau superficielle renouvelables internes totalisent environ 9,8 milliards de m3/an pour l’ensemble du pays dont le Sahara, bassin le plus important par la surface, ne renferme que 0,2 milliard de m3.
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Les ressources en eau souterraine renouvelables contenues dans les nappes du nord du pays sont estimées à près de 2,5 milliards de m3/an. Ces nappes sont alimentées essentiellement par les précipitations dont la répartition demeure irrégulière à la fois dans le temps et dans l’espace.
Si l’on considère qu’il n’existe pas de partie commune entre eaux de surface et eaux souterraines, les ressources totales renouvelables internes s’élèvent à 12,3 milliards de m3/an.
Le sud du pays se caractérise par l’existence de ressources en eau souterraines très importantes provenant des nappes du Continental Intercalaire et du Complexe Terminal. Ces 2 grands systèmes aquifères profonds (Continental Intercalaire et Complexe Terminal) constituant des réserves importantes, non renouvelables et caractérisés par des contraintes physiques et géologiques, qui en font un patrimoine fragile nécessite une gestion rationnelle pour sa durabilité.
Les ressources exploitables actuellement, y compris le sud, sont évaluées à 8,5 milliards de m3/an.
Le volume total prélevé en 2012 est estimé à 8 500 millions de m3, dont 5 400 millions destinés à l’irrigation (65%), 3 100 millions aux usages domestiques et industrie (35%).
La stratégie nationale vise à mobiliser et valoriser durablement ces ressources pour faire face aux besoins des populations, et satisfaire ceux du secteur agricole. Un ambitieux programme a été arrêté et mis en œuvre, qui a permis d’atteindre le nombre de 29 grands périmètres en exploitation en 2013, correspondant à une superficie équipée de 229907 ha. Un accroissement significatif a ainsi pu être réalisé de la superficie agricole irriguée au cours de la décennie 2000, celle-‐ci atteignant 1100000 ha en 2012. Les potentialités en sols irrigables sont estimées pour leur part à 2,3 millions d’hectares (inventaire ANRH, prenant en compte uniquement l’aptitude des sols à l’irrigation).
L’objectif 2014 est arrêté à hauteur de 1470000 ha soit près de + 50 %. Les projets en cours sont appelés à développer les superficies irriguées dans de nouvelles zones, et de bénéficier de l’appoint devant résulter des projets de traitement des eaux usées lancés, et de dessalement de l’eau de mer libérant des quantités appréciables pour l’agriculture.
La promotion de la gestion durable et rationnelle par la généralisation de techniques appropriées est entamée, avance à un rythme élevé, grâce au soutien de l’Etat aux exploitants, et va bénéficier en particulier au développement des filières stratégiques, et en premier lieu l’irrigation d’appoint des céréales.
• Ressources en sols
La réponse aux multiples défis que représentent la sécurité alimentaire et la gestion durable des ressources naturelles se trouve dans la promotion, la consolidation et la généralisation, avec la participation des acteurs, d’un nouveau modèle de croissance du secteur agricole. Ce nouveau modèle doit autoriser la sortie du productivisme et le passage à une intensification durable des systèmes de production agricole. Il s’agit alors de produire plus, mieux, avec moins de facteurs de production mobilisés, d’améliorer la productivité rapportée à la même superficie.
C’est ainsi que sera réservée une attention particulière à la ressource en sols, très limitée et qui diminue avec l’accroissement de la population et les ponctions du fait de l’urbanisation et du développement des infrastructures. Il faut noter que le potentiel en sols irrigables -‐ considérés comme aptes à l’irrigation -‐ est estimé à 2,3 millions d’ha selon l’inventaire ANRH.
Cet objectif de protection et de valorisation maîtrisée passera par une meilleure connaissance, la diffusion d’innovations technologiques, l’implication des exploitants et agropasteurs, la
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rationalisation de l’utilisation des engrais chimiques et la protection de la fertilité des sols en favorisant les apports complémentaires de la fertilisation organique et biologique. L’atténuation des effets des changements climatiques devra bénéficier des préoccupations à la mesure des risques encourus. Il faut noter qu’un Schéma national pour la conservation des sols et la lutte contre la désertification a été lancée par le Ministère chargé de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement.
Par ailleurs, une composante essentielle concerne le programme de lutte contre la désertification, qui a été consolidé au niveau de 30 wilayas de zones fragiles (08 wilayas steppiques, 13 wilayas agro-‐pastorales et 09 wilayas sahariennes) et devra toucher, à l’échéance 2014, 965 communes, 2.323 localités et 99.621 ménages (source : MADR, 2012). Les projets de lutte contre la désertification (PPLCD) sont l’outil principal de réalisation de ce programme.
En 2011, le nombre de projets de lutte contre la désertification (PPLCD) inscrits a atteint le chiffre de 1.792, soit plus de 631 PPLCD par rapport à l’année 2010. Le nombre de PPLCD lancés en 2011 est de 713, ce qui représente 71% des 1.009 PPLCD en cours d’exécution, touchant 402 communes et 74 098 ménages (MADR, 2012). Fort de cette démarche, des réponses sont apportées aux populations locales vivant dans des zones menacées par la désertification et ce, afin d’améliorer leurs conditions de vie, la lutte contre la désertification étant également une lutte contre la pauvreté.
• Forêts
Les objectifs visés du programme extension et gestion du patrimoine forestier, visant à assurer à ce sous-‐secteur la place qui doit lui revenir pour garantir l’équilibre agro-‐sylvo-‐pastoral du pays, sont : la protection du patrimoine par la réhabilitation des infrastructures ; l’amélioration de l’état sanitaire des peuplements par des repeuplements et des techniques sylvicoles ; l’extension du patrimoine forestier par de nouvelles plantations et l’intégration des terres à vocation forestière.
Le programme de gestion et d’extension du patrimoine forestier concerne 672 communes qui relèvent de 38 wilayas. Les réalisations enregistrées en 2011 portent d’abord sur notamment l’extension du patrimoine forestier avec : plus de 12.500 hectares de reboisement ; 6.000 hectares en repeuplement de chêne liège ; et 20.000 hectares de travaux sylvicoles ; ensuite sur une impulsion de la production forestière, avec l’exploitation de 118 835 m3 de bois, la récolte de 47.847 quintaux de liège et de 320 tonnes d’alfa ; enfin sur des actions de désenclavement, de lutte contre les incendies de forêts et de mobilisation de la ressource hydrique, complétées par la modernisation des outils de gestion informatisée des forêts et l’amélioration de la gestion des peuplements porte graines (MADR, 2012).
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• Parcours
Les parcours représentent un patrimoine important qui a fait l’objet de programmes renforcés depuis 2009, dans le cadre du Renouveau rural, portant les réalisations de mises en défens en régions steppiques à 33048 ha, avec une recherche active de participation des populations locales concernées, gage essentiel du succès des projets initiés. Les plantations pastorales ont atteint une superficie de 3545 ha en 2011 (MADR, 2012). La place-‐clé de ces espaces steppiques tient à leur importance en superficie, au fait que l’ovin reste le principal fournisseur de produits carnés, et en termes d’emploi, la filière y demeurant le principal pourvoyeur pour les communautés rurales. Cela se reflète dans l’évolution du troupeau ovin, qui est passé de 16 millions de têtes à 25 millions entre 1990 et 2012, la production de viande ovine évoluant quant à elle de 1,8 millions de qx en 2005, à 2 ,6 millions de qx en 2012, soit une contribution égale à 60 % de la production totale de viandes rouges (source : MADR/DSASI, 2012). En 2013, la production de viandes rouges a atteint au total 4,7 millions de qx dont 2,8 millions de qx de viande ovine.
• Biodiversité
L’inventaire national de la faune et de la flore et des habitats qui consiste à actualiser les connaissances anciennes, a été finalisée dans sa partie cahier des charges en 2011 en vue de son lancement en 2012. Cette étude réalisera l’inventaire national des connaissances existantes sur la flore et sur la faune sauvages et déterminera pour la première fois leurs habitats naturels. Les informations seront insérées dans une base de données cartographique et alphanumérique, véritable tableau de bord pour les gestionnaires qui seront pourvus d’un plan d’action par wilaya. Le plan d’action s’insère dans les projets PPDRI initiés, et la mise en œuvre se réalise en étroite collaboration avec le ministère chargé de l’Environnement, impliquant les diverses parties prenantes.
Une autre composante importante concerne l’activité des parcs nationaux qui comprend quatre volets: la protection des ressources naturelles, l’éducation environnementale, notamment la sensibilisation des écolier(e)s et des étudiant(e)s, l’intégration des populations riveraines et la recherche scientifique. Par ailleurs, des projets d’envergure ont été réalisés (Centre de Biotechnologies/Université de Constantine) ou sont en voie d’achèvement (Station centrale de Biotechnologies appliquées à l’agriculture et Banque de gènes végétales, à l’INRAAA), ainsi que des projets de recherche engagés, ainsi que des études, avec le soutien notamment de la FAO.
En ce qui concerne le volet aires protégées, il faut rappeler que le gouvernement adoptait en 2011 la loi relative aux aires protégées dans le cadre du développement durable. La promulgation de ce texte a pour objectifs la sauvegarde d’échantillons représentatifs de toute la diversité biologique, tant terrestre que marine, la préservation des milieux fragiles ou exceptionnels ainsi que les habitats d’espèces menacées ou vulnérables. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette loi, un vaste programme de développement du réseau des aires protégées a été lancé par le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement (MATE). Ce programme concerne des régions écologiques abritant des habitats et des espèces gravement menacées telles que la gazelle, le Mouflon à manchettes et l’Addax, nécessitant un programme de réintroduction et de multiplication. Il s’agit, d’une part de la poursuite des études d’aménagement et de classement d’aires protégées de Tinerkouk (Adrar), Moudjbara-‐Sénalba (Djelfa) et Lagarni (El Bayadh). D’autre part, sont lancées en 2013 des études de classement et d’aménagement de cinq aires protégées (Monts des Aures-‐Nemenchas, Gorges du Ghouffi, Grand Erg Occidental, Monts des Ksour, Boughzoul et Illizi pour la multiplication de l’Addax).
Pour ce qui est de la Stratégie nationale de conservation et d’utilisation de la diversité biologique, dans un souci d’évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan stratégique de la
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Convention sur la diversité biologique et notamment, son objectif qui consiste à réaliser une réduction du rythme actuel de l’appauvrissement de la diversité biologique au plan national, l’actualisation de la Stratégie nationale de préservation et d’utilisation durable de la diversité biologique (réalisée en 2000), a été entreprise. Cette révision permettra d’avoir :
• un aperçu de l’état et des tendances de la Diversité biologique, ainsi que des menaces qui pèsent sur elle ;
• un état de d’avancement de la mise en œuvre de la Stratégie et du Plan d’action national adoptés en 2000 ;
• la proposition d’une nouvelle Stratégie nationale et d’un Plan d’action à l’horizon 2020, conformément au nouveau Plan stratégique 2010-‐2020 de la Convention sur la Diversité biologique.
Il y a lieu de noter qu’est intervenue récemment la signature d’un accord entre l’Algérie et le PNUD, relatif à la réalisation d’un projet portant sur la ‘’Planification nationale sur la diversité biologique et la mise en œuvre en Algérie du Plan stratégique de la Convention sur la diversité biologique 2011-‐2020 et des Objectifs d’Aïchi’’. Trois composantes ont été arrêtées par ce projet financé par le Fonds mondial de l’environnement (FEM), à hauteur de 521224 $ US : l’établissement d’un bilan participatif sur la planification en matière de biodiversité ; la définition des objectifs nationaux sur la diversité biologique conformément aux Objectifs mondiaux d’Aïchi ; ainsi que la révision et l’actualisation de la stratégie et des plans d’action nationaux de la biodiversité (SPANB), en prenant en compte les nouveaux aspects du plan stratégique de la CDB (Conférence des parties).
• Pêche
Durant la dernière décennie, le ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques a entrepris une série d’actions à travers des programmes à vocation économique, basés sur le concept du développement durable, selon une harmonieuse symbiose entre d’une part, une exploitation optimale de la ressource et, d’autre part, sa préservation ; Il s’agit d’une approche consignée dans le Schéma Directeur de Développement des Activités de la Pêche et de l’Aquaculture à Horizon 2025.
Durant cette période, la priorité fût accordée à la réalisation des infrastructures d’accueil et de soutien ainsi qu’à la promotion de l’outil de production à travers l’injection, quantitative et qualitative, d’un nombre conséquent d’unités de pêche à même de permettre l’exploitation des ressources marines à la limite des taux de captures tolérés, déterminés par les différentes campagnes d’évaluation des ressources halieutiques menées jusque-‐là.
En même temps, ont été mis en place les jalons d’une aquaculture naissante, à travers un programme de développement ayant bénéficié du soutien financier de l’Etat et ayant abouti à la réalisation d’un certain nombre de projets à caractère productif.
Actuellement, il est reconnu de par le monde (Institutions internationales et régionales, Scientifiques avérés,…) que les ressources halieutiques sont menacées et que la plupart des stocks sont en déclin du fait de la surexploitation et des effets néfastes des pêches illicites.
Parallèlement, les besoins de consommation en poissons sont de plus en plus croissants. Cette situation a engendré un déséquilibre inquiétant entre l’offre et la demande. Il a alors été préconisé (FAO), pour pallier ce déficit, de développer l’aquaculture à des niveaux de production égalant ceux de la pêche maritime (50 % pêche maritime et 50 % aquaculture). A l’instar des autres pays, l’Algérie
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s’inscrit dans cette logique, ce qui explique que le développement de l’aquaculture, notamment en termes de production, constitue une des priorités de l’actuel programme quinquennal.
Quant à la pêche maritime, la priorité est accordée à la connaissance (évaluation) des ressources, à l’aménagement des pêcheries, à la commercialisation des produits de la pêche et à leur valorisation.
D’une manière générale, le programme sectoriel quinquennal 2010-‐2014 vise, en termes de priorités, les objectifs suivants :
v Objectifs globaux
§ la sécurité alimentaire selon le concept de la durabilité ; § le développement des systèmes productifs locaux.
v Objectifs spécifiques
§ la disponibilité des produits de la pêche et de l’aquaculture; § la consolidation et la préservation des emplois ; § l’amélioration des dispositifs inhérents à la protection sociale des professionnels; § le développement, en termes de performances, des moyens et des instruments de gestion durable et de partage des ressources halieutiques.
v Objectifs opérationnels
§ la finalisation du programme quinquennal 2010-‐2014 ; § la valorisation des investissements sectoriels et intersectoriels ; § la mise en place d’une vision future 2015-‐2025.
Enfin, les axes d’intervention peuvent être résumés comme suit : § la modernisation et l’intégration des filières de la pêche maritime ; § la promotion et le développement des filières aquacoles ; § la valorisation et l’amélioration des moyens de subsistance des ménages à travers la pêche
artisanale et l’aquaculture rurale ; § la mobilisation des systèmes d’information, de la recherche-‐ développement et de la coopération
internationale pour l’accompagnement des professionnels et des opérateurs économiques ; § la consolidation de la gouvernance des activités de la pêche et de l’aquaculture aux niveaux
national et local.
2.3 La Sécurité Alimentaire
Les insuffisances des politiques antérieures, mises en relief lors des bilans et analyses multiples réalisés en particulier depuis la fin des années 1990, expliquent le niveau faible accusé par l’agriculture nationale. Les performances insuffisantes ont conduit, d’abord en 2000, à l’avènement du PNDA (Plan national de développement agricole), puis, après une étape d’approfondissement de la réflexion et de renforcement des capacités, à celui intervenu en 2009 de la politique du Renouveau agricole et rural, sur la base des leçons tirées et de l’identification puis prise en compte des bouleversements affectant les diverses composantes du contexte interne et mondial.
La réorientation stratégique de la politique agricole et des autres politiques sectorielles liées ont permis des progrès tangibles de la sécurité alimentaire nationale. Le niveau de sécurité peut être apprécié par la production et les disponibilités alimentaires.
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Taux de croissances enregistrés en volume (2009-‐2013) :
Ø Rappel objectif moyen annuel 2009-‐2014 : 8,3 %.
Ø Résultats enregistrés : 2009 : 31,5% ; 2010 : 8,5% ; 2011 : 10,6% ; 2012 : 6,3 % et 2013 : 9,4 %
Moyenne 2009-‐2012 : 13,8 % ; 2009-‐2013 : 12,9 %
La croissance en volume de la production agricole, qui a atteint 12,9 % au cours des cinq années de mise en œuvre de la politique de Renouveau Agricole et Rural (2009-‐2013), a été supérieure à l’objectif initial qui s’élevait à 8,3 %. En valeur, la production totale est passée de près de 492 milliards de dinars en 2000 à 2521 milliards de dinars en 2013 (MADR/DSASI/2013).
La facture des importations alimentaires de l’Algérie s’est établie à 8,1 milliards de dollars en 2012, en produits alimentaires, auxquels s’ajoutent 3,1 milliards de dollars en intrants agricoles, réalisant une baisse par rapport à 2011, et devrait avoisiner ce niveau en 2013. Le pays avait importé environ 8,8 milliards de dollars de produits alimentaires en 2011, contre 5,4 milliards en 2010 (CNIS/Douanes).
Les mêmes avancées ayant été réalisées pour les autres produits (légumes secs, lait), le pays est aujourd’hui parvenu à produire 72 % de ses produits alimentaires (MADR, 2012). Après avoir d’abord pu stopper la tendance à l’aggravation du poste importations de produits alimentaires, alors que cette part était restée jusque là relativement stable, c’est-‐à-‐dire autour de 70 %, c’est une tendance de redressement qui est ainsi amorcée. L'analyse de la composition de ces importations (blé dur, blé tendre, orge, légumes secs, lait) révèle une nette baisse pour le blé dur et l’orge ainsi qu’une nette augmentation pour le blé tendre, ce qui confirme les changements observés à la fois dans le profil de la production animale – grande consommatrice de céréales –, et dans celui du panier alimentaire des ménages. Il faut souligner enfin que la part des importations alimentaires dans les importations globales est restée relativement inchangée, fluctuant dans une fourchette de 16 % à 20 % au cours de la période (Douanes algériennes, séries annuelles).
Une analyse de l’évolution du taux de croissance de la production agricole totale montre qu’après une augmentation très faible entre 1962 et 1980, celle-‐ci a cru en moyenne annuelle d’environ 3 % entre 1981 et 1990, de 3,2% entre 1991 et 2000 et de 7,3% entre 2001 et 2010 (MDAR/DSASI). Cet accroissement qui s’est poursuivi en 2013, met en lumière le dynamisme soutenu que connaît le secteur agricole, particulièrement depuis 2009. Les volumes de production de la plupart des produits ont doublé ou triplé (pomme de terre, tomate industrielle, légumes secs, fourrages, …).
Toutefois, cette évolution est également marquée par des variations qui demeurent sensibles d’une année à l’autre (-‐ 7,4% en 2008, + 31,5 % en 2009), et des disparités entre régions, et la diminution des effets des aléas climatiques comme le rattrapage des performances des zones en retrait représentent des objectifs clés affichés11.
11 Source : MADR/DSASI (2013)
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Les disponibilités alimentaires en kg/calories par habitant et par jour enregistrent une progression continue :
Evolution du nombre de calories totales disponibles par habitant12
Enfin, le facteur démographique ci-‐dessus évoqué représente un déterminant essentiel, pesant sur le niveau des besoins alimentaires. Le taux d’accroissement naturel a évolué de 3,5 % dans les années 1970-‐1980, qui ont connu une forte pression démographique, avant de descendre à 1,78 % en 2006 et reprendre progressivement depuis, pour atteindre 2,03 % aujourd’hui, un taux qui correspond tout juste au renouvellement de la population (2012, ONS).
2.4 Les défis principaux et les priorités de l’agriculture Algérienne
Les trois dernières années 2011, 2012 et 2013 ont été caractérisées par une intense activité dans le secteur de l’agriculture et du développement rural. L’ampleur de cette activité et sa qualité tiennent en particulier à la poursuite de la mise en œuvre, sur le terrain, des réformes et des décisions prises dans le cadre de la politique de Renouveau agricole et rural, annoncées lors des Assises tenues à Biskra, en février 2009, présidées par le Président de la République, et à l’exécution de mesures exceptionnelles, imposées par le contexte régional et national qu’a connu le pays et prises en matière de régulation, d’approvisionnement en produits alimentaires stratégiques et d’impulsion accentuée en matière d’offre d’emplois, en particulier au profit des Jeunes.
Il faut noter qu’un bilan d’étape participatif des résultats des réformes multiples et intenses menées dans le secteur depuis l’avènement de la politique du Renouveau agricole et rural, en 2009, avait permis de tirer des leçons significatives. C’est ainsi qu’ont pu être cernées les contraintes prioritaires à lever et identifiés les principaux éléments de renforcement des dynamiques engagées, qu’elles soient de nature institutionnelle, organisationnelle, écologique, économique et sociale.
• Les défis principaux
Les défis que doit relever le secteur agricole sont essentiellement les suivants :
• Garantir durablement la sécurité alimentaire du pays fondée essentiellement sur la production locale ;
• Réaliser la réhabilitation des milieux naturels, notamment des régions les plus fragiles (Montagne, Steppe et Sud) ;
• Assurer la préservation durable des ressources naturelles contre toutes les formes de dégradation et faire face au phénomène de désertification ;
• Garantir une contribution significative de l’agriculture à une croissance économique nationale internalisée, soutenue et durable ;
12 Source : MADR/DSASI (2013)
1963-‐69 1970-‐79 1980-‐89 1990-‐99 2000-‐2004 2011
1758 2160 2732 2944 3100 3500
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• Assurer la survie de la catégorie des petites exploitations face aux chocs de la libéralisation économique et de la mondialisation ;
• Assumer pleinement et durablement son rôle de préservation de la cohésion sociale dans le monde rural et d’amélioration des conditions de vie des populations, grâce à la revitalisation des territoires ruraux et au développement local en général.
• Les priorités de l’Agriculture à long terme
A. L’amélioration durable des performances du secteur, notamment à travers:
• Le renforcement et l’extension du nouveau modèle économique agricole et rural ; • La poursuite et la consolidation des réformes engagées ; • La généralisation et l’appropriation par les divers acteurs du nouveau mode de gouvernance des
filières et des territoires ruraux; • Le renforcement des organisations professionnelles ; • Le renforcement des capacités des institutions de recherche, de formation et de vulgarisation, et
de leur contribution à la modernisation des exploitations agricoles, des entreprises en aval et des filières, ainsi que de territoires, en visant une implication des différentes catégories de parties prenantes entendues à la fois au sens de la nature des activités économiques et du point de vue Genre (Femmes, Jeunes, jeunes universitaires bénéficiant pour créer des entreprises, ..) ;
• L’orientation pertinente des marges de progrès réalisées et l’exploitation judicieuse des divers mécanismes mis en place au profit des agriculteurs et éleveurs pour assurer le renforcement de la dynamique d’amélioration des performances et la pérennité des rendements ;
B. La préservation et l’amélioration de la gestion des ressources naturelles physiques et biologiques, en assurant la participation active des bénéficiaires, tenant compte de la distribution des rôles des hommes et des femmes, aussi bien en tant que détenteurs et détentrices de droits que d’obligations et reposant sur :
• La poursuite et la consolidation des programmes visant la réhabilitation des écosystèmes et leur protection (lutte contre la désertification, actions palliatives des effets des changements climatiques, ..);
• La meilleure maîtrise et l’approfondissement de la conduite participative et intersectorielle impliquant notamment les populations rurales, des programmes de protection et de gestion durable des ressources naturelles physiques (sols, eau) et biologiques (végétales et animales);
• Le renforcement de la mobilisation et de la valorisation des ressources naturelles au profit de la sécurité alimentaire, notamment par la mise en œuvre efficace des dispositions régissant la gestion du foncier agricole et devant assurer la meilleure sécurisation des exploitants agricoles ;
• La mise au point et la diffusion d’innovations technologiques et institutionnelles facilitant une intensification raisonnée et durable reposant sur des pratiques adaptées à la diversité des milieux ;
C. Une promotion de la qualité et une meilleure valorisation des produits à la fois sur le marché local et à l’export :
• La poursuite de l’adaptation et de l’amélioration des conduites culturales et d’élevage ; • L’amélioration de la qualité des produits grâce à des programmes spécifiques et ciblés, visant
particulièrement les produits de terroir ; • La promotion de l’agriculture biologique ;
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• Le renforcement des préoccupations liées à la saisie des opportunités offertes par les accords commerciaux régionaux ;
• La poursuite des activités liées à la protection des plantes et des animaux, et à la sécurité des produits ;
• Le renforcement des diverses disciplines concernant la qualité et l’accès aux marchés, ainsi que leur régulation, dans la valorisation de la qualité (normes de qualité, aspects juridiques, marketing, plateformes logistiques, ….)
D. Une contribution significative au développement humain grâce à:
• La poursuite des programmes de développement des filières stratégiques, et des projets de développement de proximité permettant le renforcement des moyens d’existence durable des ménages ;
• L’amélioration des conditions de vie par la création d’emplois au niveau des terroirs et agglomérations rurales, d’amélioration durable des revenus ;
• La prise en charge des besoins et préoccupations spécifiques des catégories les plus fragiles, femmes et jeunes, catégorie des petits exploitants, par l’information, la formation et l’accompagnement, facilitant l’accès aux soutiens de l’Etat pour initier et concrétiser des projets individuels et collectifs ;
• La création de cadres de concertation, de recherche collective de voies de développement et de modèles organisationnels plus avancés et adaptés aux spécificités locales.
Il faut noter l’atout important que représente le fait qu’une volonté politique forte existe et que des ressources budgétaires, relativement très significatives, avec un montant s’élevant à 200 milliards de DA par an, sont mobilisées pour la mise en œuvre des programmes et projets affichés pour la période quinquennale en cours. En outre, le dispositif des Contrats de performances, liant ressources affectées aux programmes (par filières, régions et communes, par catégories ciblées (cf. genre) …) et résultats attendus, assure la responsabilisation de l’ensemble des parties prenantes et commence à être largement approprié par les acteurs, notamment des institutions de l’Etat, des Collectivités régionales et de la Profession, et ce, à tous les niveaux.
• Les priorités du prochain Plan quinquennal 2015-‐2019
En prenant en considération d’une part les objectifs et les programmes en découlant du Renouveau agricole et rural, et les avantages comparatifs de la FAO, quatre grands axes ont été retenus :
v Axe 1 : Promotion d’un nouveau modèle d’amélioration durable de la productivité agricole fondé sur l’approche écosystémique ;
v Axe 2 : Préservation et valorisation durable des ressources naturelles ; v Axe 3 : Renforcement des capacités et appropriation d’outils innovants pour la
construction d’un modèle de gouvernance adapté ; v Axe 4 : Renforcement des capacités de formation, communication, appui-‐ conseil.
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Axe 1 : Promotion d’un nouveau modèle d’amélioration durable de la productivité agricole fondé sur l’approche écosystémique
Il s’agit de s’inscrire pleinement dans cet Objectif stratégique adopté par les pays membres de la FAO afin à la fois de poursuivre et de renforcer les dynamiques actuelles de diversification et d’amélioration des performances techniques évoquées ci-‐dessus, mais également tenir compte de manière efficace de l’impératif de compétitivité et de durabilité. Des efforts notables ont été consentis en matière d’introduction d’approches nouvelles comme l’agriculture de conservation, la lutte intégrée contre les plantes, la productivité de l’eau, qui ont abouti à des résultats significatifs.
L’assistance attendue doit pouvoir aider le pays à évaluer la situation au regard des principes de l’approche nouvelle, et à définir une stratégie et un plan opérationnel allant jusque l’horizon arrêté de 2025. Il faudra tenir compte de la grande variété des situations, à la fois écologiques, et techniques, économiques et sociales découlant de l’histoire particulière vécue par les deux secteurs de l’agriculture familiale et des anciens domaines qui relevaient de l’ex secteur public. En effet le premier, faute d’accès aux moyens de l’intensification, n’a pas été sujet aux effets néfastes des approches productivistes, ce qui constitue aujourd’hui un atout. Par contre, le second est marqué par les séquelles de recours à des pratiques, notamment doses élevées d’engrais et produits de traitement, ce qui également le cas des exploitations privées de dimension appréciable.
Le concours de la FAO visera à aider l’Algérie à définir elle-‐même les consolidations à apporter aux stratégies, politiques et programmes actuels, et portera essentiellement sur la mise en place d’une base de connaissances ; la mise au point de programmes de renforcement des capacités et de sensibilisation ; l’évaluation des programmes et modèles nationaux existants et l’identification des consolidations nécessaires ; le soutien pour le montage de projets pilotes et d’adaptation au niveau de sites représentatifs de la diversité écologique et économique ; la promotion des modèles testés incorporant les méthodes et pratiques, y compris relevant des savoirs et savoir-‐faire traditionnels. Cette démarche sera implémentée en réunissant les conditions pour une implication forte des agriculteurs et éleveurs eux-‐mêmes, ainsi que des partenaires des entreprises agroalimentaires en aval, et des institutions de recherche et de développement. Une dimension finale porte sur le renforcement des capacités du pays à suivre et évaluer avec rigueur le programme national d’intensification durable de la production agricole.
Axe 2 : Préservation et valorisation durable des ressources naturelles
Cet objectif est pris en charge au plan de l’exploitation agricole elle-‐même par les activités relatives à la mise au point de modèles de systèmes de production adaptés qui permettent de gérer les services écosystémiques pour améliorer la productivité et réduire les impacts environnementaux. Les autres composantes concernent les programmes de lutte contre la désertification, la gestion durable des sols et de l’eau, la poursuite et le renforcement de la fertilité des sols, la préservation des patrimoines biologiques végétal et animal, et leur valorisation.
L’assistance de la FAO doit pouvoir permettre de poursuivre et élargir au bénéfice d’autres zones et catégories d’exploitations les activités en cours, en apportant les ajustements nécessaires pour remédier aux insuffisances qui auront été identifiées après évaluation. Les actions fines figurent dans les matrices de résultats attendus, l’accent étant mis sur la promotion d’une meilleure connaissance des ressources existantes, et un suivi continu de leur état avec une plus forte contribution des
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structures de recherche et de développement, ainsi que sur l’introduction et la diffusion d’approches et outils plus évolués. Les activités devraient permettre également d’identifier les savoirs et savoir-‐faire traditionnels, en particulier au niveau des zones à conditions écologiques difficiles -‐montagne, steppe et Sud -‐, et assurer la promotion d’une gestion communautaire des ressources en partenariat avec les structures publiques. Les résultats attendus sont notamment de meilleures capacités à répondre aux défis de la préservation des sols et de la biodiversité, et aux changements climatiques.
Axe 3 : Renforcement des capacités et appropriation d’outils innovants pour la construction d’un modèle de gouvernance adapté
Cet axe central vise à assurer la sécurité alimentaire durable du pays et le développement humain équilibré, sans exclusion ni marginalisation dans les territoires ruraux revitalisés. Cette politique s’articule autour de trois piliers complémentaires, à savoir une gouvernance dynamique du secteur agricole et rural ; une croissance internalisée, soutenue et durable et une efficacité accrue des outils et instruments de gestion publique.
La politique adoptée -‐ qui embrasse la gouvernance d’une part à l’échelle sectorielle, d’autre part à l’échelle à la fois du développement des exploitations agricoles, des filières agroalimentaires, et des territoires ruraux, avec leurs dimensions sectorielles et intersectorielles exigeant coordination et synergie entre secteurs et catégories d’acteurs -‐, s’inscrit dans l’ancrage des options de décentralisation et de participation de l’ensemble des parties prenantes du développement économique et social national. Dans cette perspective, le programme des actions prioritaires à court et moyen terme vise à toucher l’ensemble des zones rurales. Il s’articule autour : a-‐ de la promotion d’un nouveau cadre de concertation et de partenariat des acteurs professionnels et interprofessionnels, par le renforcement du partenariat public/privé ; le lancement à titre pilote de Pôles Agro-‐alimentaires intégrés comme forme d’organisation interprofessionnelle pour assurer l’ancrage des filières dans une approche territoriale de proximité ; la promotion du mutualisme et de l’entraide agricole ; b-‐ du renforcement du dispositif de régulation des produits agricoles de large consommation, par la consolidation des instruments et outils financiers adaptés à aux mesures d’intervention des entités de régulation ; le renforcement des capacités de stockage et de froid, comme de transport.
L’assistance sera focalisée notamment sur l’évaluation des résultats des activités menées à ce jour, concernant l’adaptation et la modernisation des systèmes d’information, qui doit se poursuivre pour améliorer la cohérence intrasectorielle entre systèmes des diverses institutions et structures relevant du MADR, comme intersectorielle entre le système sectoriel du MADR et ceux des autres secteurs. L’appui portera ainsi sur le renforcement des dispositifs actuels, les éventuels réajustements à initier, comme des bases de données et observatoires existants, et ceux qui devraient être créés, et l’appui à l’exécution des plans d’action arrêtés.
Cet axe inclut également les composantes lourdes comme le soutien à la réalisation du Recensement Général de l’Agriculture, la poursuite de l’adaptation engagée de l’Appareil national de Vulgarisation, le renforcement de la contribution du SIG à l’ensemble des fonctions et programmes, notamment de la meilleure maîtrise du suivi-‐évaluation des effets des dynamiques de développement et de transformation de l’occupation des territoires et des systèmes agraires au niveau des diverses zones naturelles.
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Axe 4 : Renforcement des capacités de formation, communication, appui-‐conseil
Cet axe représente un pilier central de la politique du Renouveau et se décline en activités d’assistance pour évaluer, et identifier les consolidations nécessaires aux programmes en cours de renforcement des capacités humaines, des structures publiques concernées (Directions centrales du MADR, instituts et centres de recherche et de développement, notamment l’Institut national de Vulgarisation agricole, Offices, ..), comme des organisations professionnelles et interprofessionnelles. Comme cela est de règle, et en vue de faciliter le rapprochement et la synergie, les entités des autres secteurs directement concernés, seront associés aux activités de formation et perfectionnement. Les formations et perfectionnements à initier devront porter en particulier sur les programmes récemment introduits, comme celui de la promotion de la qualité et la labellisation, pour réunir les conditions à la fois d’une satisfaction meilleure des besoins exprimés sur le marché local, et faciliter l’atteinte des objectifs affichés en matière de développement des exportations de produits agricoles. Tirant les leçons des acquis et insuffisances constatées, et afin d’assurer des impacts plus larges des activités relevant de cet axe, de nouvelles approches seront introduites pour tenir compte de la diversité des catégories d’acteurs visées, telle la mise en place d’un réseau de fermes-‐écoles au niveau des diverses grandes zones naturelles.
Enfin, il faut noter que si la liste peut donner l’impression d’une dimension ne correspondant pas aux possibilités réelles, le fait que la plupart des chantiers aient été engagés depuis plusieurs années, et que cela a permis une évaluation partagée dont a découlé l’identification des besoins précis d’assistance attendue, rend possible le recours à des types d’intervention innovants, au bénéfice de projets mieux maturés prévoyant de multiples sites, démultipliant et valorisant mieux l’apport de l’expertise mobilisée. Cela n’exclue pas que des arbitrages pourront intervenir lors du montage des projets, qui sera réalisée de manière participative et intersectorielle.
2.5 Les principaux acteurs et partenaires
A partir de 2000, le Gouvernement a engagé un programme de relance de l’agriculture par le biais d’un programme ambitieux de soutien à l’investissement dénommée PNDA qui par l’inclusion de la dimension rurale s’est transformé en PNDAR. La mise en œuvre de ce plan a permis une amorce et même une reprise de la croissance économique dans le secteur, ce qui a nécessité une assistance technique conséquente pour sa mise en ouvre, son suivi et le renforcement de capacités des cadres en charge de ce programme, notamment avec la FAO.
La fusion à partir de 2008/2009 des missions de développement agricole et rural, la mise en cohérence des modalités d’exécution et des synergies entre les deux piliers-‐agricole et rural, a permis un bond quantitatif et qualitatif appréciable. C’est ainsi que le lancement de la politique de Renouveau agricole et rural (PRAR) a, compte tenu des objectifs précis qu’elle s’est fixés et de la visibilité qu’elle a apporté, engendré une densification et une diversification certaine des activités de coopération technique aussi bien du point de vue des relations bilatérales que multilatérales, notamment avec les institutions spécialisées du système des Nations Unies (Banque mondiale, PNUD, FAO, FIDA …).
Les partenaires-‐clés dans le domaine de l’agriculture sont notamment, au niveau multilatéral : la Banque Mondiale, l’Union Européenne et la FAO. Au niveau bilatéral, en plus des pays du Nord de la Méditerranée, des pays importants sur la scène internationale accompagnent l’Algérie sur un certain nombre de thématiques majeures.
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Il est à relever un large renouvellement des thématiques, permettant la prise en charge de questions d’intérêt stratégique, notamment : i) les filières agricoles et agro-‐alimentaires (DIVECO, PAI, Observatoires des filières…) ; ii) les statistiques agricoles, les systèmes d’information et le suivi évaluation de la PRAR ; iii) le système d’appui et de conseil en direction des agriculteurs ; iv) le renforcement de capacités des acteurs de la mise en œuvre de la PRAR ; v) l’appui à la recherche-‐développement, de dimension significative et avec de multiples nouveaux partenaires, portant en particulier sur l’amélioration et la valorisation des ressources naturelles physiques et biologiques (Corée, Chine, Brésil. ..).
3. Les principaux domaines d’action de la FAO en Algérie
3.1 Compétences et avantages comparatifs de la FAO
La FAO est intervenue à divers degrés dans tous les secteurs relevant de son mandat et a ainsi apporté un appui continu au Gouvernement Algérien pour faire face aux principaux défis comme la croissance rapide de la population, l’urbanisation et la migration (exode rural plus particulièrement), la pauvreté, les maladies des animaux et des plantes, la question de la volatilité des prix agricoles, le changement climatique, etc.
Ainsi, en demeurant disponible à prendre en charge des besoins et préoccupations émergeant au fur et à mesure de l’exécution des plans et programmes initiés, divers domaines clés ont pu bénéficier d’une coopération technique étroite tels que l’intensification de la productivité et la diversification de l’agriculture, l’accroissement de la production animale durable et plus particulièrement la lutte contre les maladies animales transfrontières, la promotion de l’utilisation et la gestion durable des ressources naturelles en particulier les forêts et les ressources génétiques, la maîtrise de l’eau, la gestion et l’utilisation durables des ressources halieutiques et aquacoles, le renforcement des mesures sanitaires pour améliorer le commerce en particulier à travers le programme CODEX, le développement de la gestion des connaissances et de l’information, etc. La FAO a mis en œuvre ou soutenu différents projets visant à trouver rapidement des solutions viables. Son appui est également à noter dans la formulation de stratégies et de politiques nationales en matière d’agriculture, de développement rural, de forêts et de gestion de l’eau. Tous les projets incluaient une composante substantielle sur le renforcement des capacités, et notamment du fait qu’ils étaient exécutés selon une approche participative, et en impliquant les divers secteurs et parties concernés, ont abouti à des résultats satisfaisants.
Par ailleurs, depuis le début des années 80, une attention particulière a été accordée par les pouvoirs publics à la catégorie Femmes et des actions diverses ont été menées par le Ministère de l’agriculture et du Développement rural13 dans l’objectif déclaré de la promotion économique et sociale de la femme rurale14. Dans cet esprit, la FAO grâce un engagement clair pour l’intégration Genre et la réalisation de l’Egalité mis en évidence par une politique Genre et des mesures axés sur
13 MADR-‐INVA 14 L'Institut national de vulgarisation agricole (INVA) a été chargé d'organiser plusieurs sessions de formation de courte durée qui ont eu lieu avec la collaboration d’organisations internationales dans le cadre de projets. Il s’agit notamment de l'OADA, du FNUAP, et de la FAO. Le projet OADA, par exemple, a permis la formation de 60 cadres, dans le domaine de la communication et l’animation rurale ; celui conduit avec la FAO a permis la formation d'une cinquantaine de cadres, dont une trentaine de femmes, dans le domaine de l’approche participative et le genre. Le projet FNUAP a assuré la formation de 205 cadres, dont 60 femmes, dans le domaine de la santé reproductive, du genre et de la communication interpersonnelle. Les autres projets tels que ceux initiés avec le FiDA et le GTZ, n'ont pas inscrit, dans leurs activités, la formation du personnel d'encadrement des femmes rurales.
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les résultats peut jouer un rôle probant dans l’élimination des discriminations contre les femmes, la réduction des écarts hommes-‐femmes dans le secteur agricole et de développement rural et l’habilitation des femmes, les femmes rurales en particulier. Le cadre légal et les politiques et stratégies de promotion du rôle de la femme algérienne et de protection de ses droits humains ainsi que les mécanismes y-‐afférents seront des outils favorables essentiels pour que la FAO puisse traduire ces principes dans le monde agricole et rural.
3.2 Activités et réalisations de la FAO en Algérie
L'évaluation du Programme National de Développement Agricole (PNDA) de l'Algérie et la définition des mécanismes et procédures à mettre en place pour assurer l’intégration organique entre le PSSA et le PNDA ont abouti à la rédaction d'un rapport reprenant les principales leçons à tirer des deux premières années d’implémentation du PNDA.
S'appuyant en partie sur les recommandations de ce rapport, et sur les résultats d'un programme intensif d'enquêtes participatives auprès des populations concernées, le gouvernement Algérien a alors entrepris, avec le concours de la FAO, une refonte en profondeur du PNDA, avec pour résultat une Stratégie Nationale de Développement Rural axée sur la sécurité alimentaire et ayant pour finalité la revitalisation de l'espace rural algérien.
Le développement rural, dimension fondamentale du développement économique national, a occupé de ce fait une place privilégiée dans les priorités de coopération avec la FAO. La nouvelle approche de développement rural a privilégié l’intégration des actions et la participation des acteurs locaux dans les dynamiques de projet et le projet de proximité de développement rural (PPDR) devient ainsi outil principal des actions de développement rural.
Aujourd’hui, le Programme National de Développement Agricole et la Stratégie de Développement Rural ont évolué pour aboutir en 2009 à la ‘’Politique du Renouveau de l’Economie Agricole et du Renouveau Rural’’, qui constitue la réponse stratégique et opérationnelle que le pays apporte à la question lancinante de la sécurité alimentaire. Cette nouvelle politique exigeait une mobilisation large et efficiente de l’ensemble des acteurs du développement agricole et rural notamment, y compris des partenaires de la Coopération. Dans ce cadre précis, une requête formelle du Gouvernement algérien avait été adressée à la FAO pour accompagner le pays dans la mise en œuvre de cette stratégie. La protection des cultures est également une composante essentielle de cette coopération entre la FAO et le Gouvernement algérien afin de prévenir et de gérer l'infestation des cultures par les ravageurs de manière à stabiliser les productions et à en améliorer la rentabilité et donc la sécurité alimentaire.
Ainsi, les activités au cours de la période ont principalement porté sur (la liste détaillée des projets figure en annexe) :
§ le soutien à l’élaboration et à la mise en œuvre des plans et programmes entrant dans le cadre de la Politique nationale de développement agricole (PNDA), de la Stratégie nationale de développement rural durable (SNDRD) ;
§ le soutien à la protection des cultures donnant lieu à l’élaboration de projets régionaux (Red Palm Weevel) ;
§ le soutien à lutte contre les maladies animales ; § le renforcement des organisations professionnelles
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§ la contribution à la protection de la santé humaine avec l’appui à la création d’un Comité national du Codex Alimentarius, comme à l’organisation d’un séminaire national et au montage d’actions de formation ;
§ le soutien à la création de deux sites pilotes de développement de l’aquaculture intégrés et l’élaboration d’un projet de formation des personnels chargés de l’essor de l’aquaculture ;
§ l’appui à la mise en place d’un programme national de Petite et Moyenne hydraulique, constituant un modèle de collaboration intersectorielle, , projet ayant donné lieu à la réalisation de trois projets pilotes (projet d’Aménagement hydro(agricole à partir d’une retenue collinaire ; projet de réhabilitation ; projet de mise en place d’une structure de gestion).
Des expertises nationales et internationales ont été effectuées dans les domaines suivants :
§ la formation ; § la préparation et la gestion des projets ; § le suivi-‐évaluation ; § l’informatisation ; les domaines techniques propres à chaque zone agro-‐écologique
(aménagement pastoral, agriculture saharienne, forêts) ; § l’hydraulique et les systèmes d’irrigation ; § la communication et ses supports.
Aujourd’hui, l’Algérie a enregistré des avancées remarquables dans différents domaines en dépit de la crise financière qui n’a épargné aucun pays et qui s’est vite transformée en une crise économique et sociale. Un montant de 286 milliards de dollars a été alloué au plan quinquennal 2010-‐2014 avec 1.500 milliards de Dinars à l’appui au développement de l’économie nationale, et notamment plus de 1.000 milliards de Dinars affectés au plan de développement agricole et rural.
L’amélioration de la sécurité alimentaire, passant par la diversification et la modernisation de l’agriculture, de même que par l’extension des surfaces agricoles et des surfaces irriguées, demeure l’objectif principal des pouvoirs publics. Plus de 16 milliards de Dinars seront alloués à la Pêche pour, notamment, accompagner le développement de cette activité et la soutenir par de nouvelles infrastructures et le développement de l’aquaculture, et permettre à ce secteur de jouer pleinement le rôle qui lui revient dans la construction d’une sécurité alimentaire solide et durable. Par ailleurs, ce programme à moyen terme alloue une part significative de son montant (environ 40 %) à l’amélioration du développement humain.
Une grande partie du budget va au parachèvement des grands projets déjà entamés notamment dans les secteurs du rail, des routes et de l’eau, pour un montant de 9.700 milliards de Dinars (équivalent à 130 milliards de dollars). Cette mobilisation financière traduit la volonté du pays d’assurer une impulsion forte au développement économique et social, et ces projets d’investissements lourds de développement et modernisation des grandes infrastructures commencent à avoir des effets nets sur les dynamiques économiques dans le monde rural (désenclavements, facilitations pour les approvisionnements et l’écoulement des productions, ..).
La collaboration technique de la FAO s’inscrit dans ce cadre et vise à apporter un soutien en prenant en considération les priorités définies par le pays, tout en tenant compte des avantages comparatifs de l’Organisation, de façon à valoriser au mieux les capacités de cette dernière.
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3.3 Les priorités pour l’action de la FAO dans le contexte du CPP
Les domaines stratégiques sur lesquels FAO pourrait concentrer son assistance ont été identifiés sur la base d’une revue des documents stratégiques et analyse des données, ainsi que des contributions élaborées par les différents départements ministériels en charge des secteurs les plus directement concernés, qui ont servi de base à la tenue d’un atelier de formulation participative du Cadre de Programmation Pays (Algérie) pour identifier les contraintes et opportunités et dégager les domaines prioritaires du CPP Algérie.
Il a ainsi été possible, en prenant ancrage dans les différentes stratégies sectorielles nationales concernées, d’aboutir à des propositions de caractère intersectoriel, portant sur les domaines prioritaires de collaboration entre la FAO et l’Algérie, ainsi que les résultats visés au cours des quatre années à venir. Il apparaît à cet égard légitime de considérer que l’un des acquis essentiels de l’exercice d’élaboration du CCP est celui du renforcement de l’unité de vision et d’accord sur les approches et outils, leviers et instruments de construction des programmes et projets de caractère intersectoriel, améliorant par là même la cohérence des politiques publiques concernant le domaine visé, gage d’une meilleure efficacité de celles-‐ci.
Les Contraintes essentielles repérées portent sur :
• La rareté et la fragilité des ressources naturelles physiques (sols ; eau) ; • Le risque de déperdition pesant sur le patrimoine biologique végétal et animal ; • Les périls que font peser les changements climatiques ; • Les disparités régionales en matière du développement ; • Le niveau insuffisant des performances techniques et économiques (rendements,
compétitivité du secteur agricole, marges des spéculations et marges par exploitation) ; • Le niveau en progrès sensible mais qui demeure insuffisant d’organisation et de régulation
des filières et des marchés locaux de produits agricoles ; • L’environnement général défavorable (crise financière mondiale ; dysfonctionnements des
marchés mondiaux de produits agroalimentaires ; hausse des prix) ; • Le niveau insuffisant des capacités des institutions et des acteurs.
Les Opportunités identifiées concernent notamment :
• La volonté politique affirmée de soutien au secteur agricole, alimentaire et rural, consacré secteur d’intérêt stratégique ;
• L’élaboration et l’adoption de stratégies de développement sectorielles et de programmes à court et moyen terme (quinquennal) clairement affichés (cf. Contrats de performances agricoles, Objectifs arrêtés en matière de mobilisation des ressources en eau, …) ;
• La mobilisation de ressources budgétaires conséquentes pour appuyer les acteurs économiques ;
• La grande diversité des zones naturelles et des vocations productives correspondantes ; • La richesse des ressources naturelles biologiques (végétales et animales) ; • La diversification et la croissance rapide de la demande locale en produits agricoles de
qualité ; • Le potentiel d’exportation de produits agricoles correspondant à une demande spécifique de
produits bio et de terroir largement disponibles ; • La ressource humaine jeune et formée ;
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• L’intérêt marqué de partenaires étrangers intéressés pour contribuer à la concrétisation des programmes ambitieux de développement agricole, agroalimentaire et rural ;
• La dynamique engagée bénéficie pour son élargissement de l’atout que représentent les exemples multiples de succès d’investisseurs dans les diverses filières et régions du pays.
Les Priorités nationales de l’Algérie qui se dégagent des documents stratégiques sont les suivantes :
• L’amélioration du niveau de contribution de la production locale à la couverture des besoins alimentaires des populations ;
• Le Renforcement de la contribution du secteur agricole et agroalimentaire en matière de création d’emplois et de revenus aux ménages, permettant la résorption de la pauvreté et du chômage dans les campagnes ;
• La Promotion du développement rural par la revitalisation des territoires et la réduction des disparités de conditions de vie entre zones ;
• La nécessité d’assurer la protection et la gestion durable des ressources naturelles, par une meilleure conciliation entre intensification et durabilité, avec le passage à de nouveaux modèles productifs, valorisant innovations de la recherche, et savoirs et savoir faire accumulés ;
• L’amélioration de manière continue et durable de l’intégration de l’économie nationale, par l’articulation renforcée entre l’amont et l’aval des filières, et la complémentarité et synergie public/privé ;
• La poursuite et le renforcement des programmes visant l’amélioration de la condition comme de la place et du rôle des Femmes et des Jeunes dans la vie économique et sociale, grâce en particulier à leur meilleure intégration dans le développement agricole et rural, par l’insertion des objectifs prioritaires genre et égalité dans les projets initiés ;
• La garantie de la cohésion sociale par l’accès généralisé aux biens de base notamment les biens alimentaires dont la disponibilité est assurée à des prix accessibles au plus grand nombre, et aux fruits du développement national d’une manière générale ;
• La nécessité de prévenir les effets sur la santé par une meilleure maîtrise des modèles de consommation alimentaire des diverses catégories de consommation ;
• Le renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques et de la lutte contre la désertification ;
• La contribution plus significative à l’équilibre de la balance commerciale agricole, par la promotion de l’exportation des produits agricoles et agroalimentaires.
Dans ce contexte, les domaines prioritaires du CPP ont été identifiés comme suit :
I-‐ Amélioration durable des performances techniques, économiques et sociales ; II-‐ Amélioration de la gestion des ressources naturelles physiques (sols, eau) et biologiques (végétales, animales et halieutiques) ; III-‐ Adaptation du cadre institutionnel et renforcement des capacités.
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4. Les principaux résultats du CPP
4.1 Le contexte du 1er Résultat du CPP
Le contexte détaillé de chacun des trois Résultats figure en annexe. Le 1er Résultat est marqué d’abord par la volonté politique de poursuivre les efforts engagés pour améliorer durablement les performances de la production agricole, pour garantir d’abord la sécurité alimentaire du pays et par là même contribuer à la préservation de sa souveraineté. Il s’agit ensuite de permettre au secteur d’assumer le rôle qui lui est dévolu dans la croissance économique nationale. Comme pour les autres Résultats, les effets attendus seront le fait d’activités conjointes et synergiques des divers secteurs concernés, en impliquant et mobilisant les diverses parties prenantes, en premier lieu les véritables créateurs de richesses que sont les opérateurs économiques (agriculteurs, éleveurs, entreprises de transformation, …), des filières stratégiques considérées comme prioritaires, et leurs organisations professionnelles et interprofessionnelles, concernant les différentes filières stratégiques, auxquelles viennent s’ajouter les Chambres de l’Agriculture.
Les effets et les produits ont été dégagés comme suit :
Effet 1.1 : Systèmes alimentaires mis à niveau et améliorés
Produit 1.1.1 : Offre en produits alimentaires essentiels diversifiée et durablement améliorée
Produit 1.1.2 : Un programme national de développement de l’aquaculture saharienne est élaboré
Effet 1.2 : Capacités humaines d’encadrement technique renforcées
Produit 1.2.1 : Institutions de Recherche, de Formation et d’Appui au Développement sont renforcées et répondent au mieux aux besoins des acteurs de la filière
Effet 1.3 : Filières plus performantes et intégrées
Produit 1.3.1 : Organisations professionnelles et interprofessionnelles mieux structurées, représentatives et appuyées en matière d’encadrement des filières
Produit 1.3.2 : Filières sont intégrées Amont/Aval
Produit 1.3.3 : Régulation des marchés agricoles assurée de manière maîtrisée et durable
Effet 1.4 : Promotion de la qualité et valorisation des produits mieux assurée
Produit 1 .4.1 : Référentiels pour la promotion de la qualité définis et mis en place
Produit 1.4.2 : Mesures de traçabilité, étiquetage et labellisation, élaborées et appliquées
4.2 Le contexte du 2ème résultat du CPP ‘’Amélioration de la gestion des ressources naturelles physiques (sols, eau) et biologiques (végétales et animales)’’
Le second Résultat prioritaire du CPP concerne un champ qui a bénéficié de programmes d’ampleur importante depuis l’indépendance, tel celui contre la désertification ou encore celui visant la mobilisation des ressources en eau. Le bilan dressé au début de la décennie 2000, notamment grâce aux enquêtes de grande ampleur initiées lors de l’élaboration de la stratégie décennale de développement rural durable (MDDR/Etudes BNEDER et CENEAP,2003), avait permis d’établir que les
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résultats n’avaient pu être conformes aux attentes. C’est ainsi que la révision profonde intervenue avec l’élaboration des diverses stratégies sectorielles, dont notamment celles du secteur de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, de l’Agriculture et du Développement rural, et des Ressources hydriques, avait mis en exergue le caractère stratégique de la meilleure connaissance et du suivi rigoureux de l’état des ressources naturelles, de leur gestion durable, liée en particulier à l’implication des populations rurales et de tous les acteurs concernés, conditionnalité fondamentale qui avait été perdue de vue au cours des décennie 1970-‐1990, ainsi que du rôle de l’Etat stratège et opérateur éminent du développement.
Ces nouvelles politiques sectorielles, et les avancées réalisées en matière de mise en cohérence et en synergie de celles-‐ci, ont donné des résultats tangibles. Il s’agit à présent d’assurer la généralisation et l’appropriation des innovations technologiques et institutionnelles introduites, d’apporter les corrections et compléments qui s’imposent, afin d’élargir les impacts et de renforcer l’efficacité des programmes.
Ce Résultat se décompose comme suit en effets et produits correspondants :
Effet 2.1 : Besoins en eau sont durablement assurés
Produit 2.1.1. : Connaissance améliorée des ressources hydriques superficielles
Produit 2.1.2 : Programmes de mobilisation et de transferts d’eau mis en œuvre de manière efficace
Produit 2.1.3 : Capacités de mobilisation des acteurs en milieu rural renforcées
Produit 2.1.4 : Gouvernance technique, sociale et locale de gestion de l’eau améliorée à travers des incitations adaptées
Produit 2.1.5 : Promotion réalisée de la valorisation des eaux usées traitées en agriculture
Effet 2.2 : Protection et gestion durable des sols assurées
Produit 2.2.1 : Connaissance améliorée des sols algériens
Produit 2.2.2 : Diffusion et appropriation réalisées des bonnes pratiques de gestion des sols par les exploitants
Produit 2.2.3 : Renforcement et consolidation des programmes de lutte contre la désertification et de préservation des sols assurés
Effet 2.3 : Ressources biologiques préservées et valorisées
Produit 2.3.1 : Inventaire national des ressources biologiques et des habitats naturels consolidé
Produit 2.3.2 a : Base de données de l’agro-‐biodiversité, foresterie, micro-‐organismes et halieutiques, mise en place
Produit 2.3.2 b : Un système statistique des Pêches en appui à l’aménagement est mis en place
Produit 2.3.3 : Harmonisation de la base de données biodiversité réalisée
Produit 2.3.4 : Dynamisation de la réalisation des inventaires des ressources biologiques assurée
Produit 2.3.5 : Harmonisation de la caractérisation de la biodiversité assuré, dont inventaire des espèces de poisson exploitables finalisé
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Produit 2.3.6 : Dynamisation de la caractérisation des ressources biologiques, dont notamment l’évaluation de la biomasse des plans d’eau continental
Produit 2.3.7 : Valorisation des ressources biologiques, notamment des produits de terroirs et ceux à faible valeur marchande, assurée
Produit 2.3.8 : Valorisation des ressources biologiques, notamment par des programmes d’amélioration génétique (outils biotechnologiques), assurée
Produit 2.3.9 : Promotion de la conservation ex situ et in situ des ressources biologiques, renforcée
Produit 2.3.10 : Amélioration des revenus des ménages, par la valorisation des ressources biologiques (produits de terroirs, plantes à intérêt alimentaire et médicinal, pêche artisanale et aquaculture rurale), assurée.
Produit 2.3.11 : Développement forestier et Programmes d’aménagement intégré des bassins versants consolidés et implémentés.
-‐ Programmes de plantations forestières et de conservation des eaux et des sols consolidés et implémentés ;
-‐ Protection du patrimoine forestier renforcée grâce à la réhabilitation des infrastructures forestières
-‐ Pépinières forestières évaluées et modernisées; -‐ Programme d’incitation et d’accompagnement à la création de micro-‐entreprises de services
par des Jeunes en soutien aux programmes de développement forestier élaborés et implémentés ;
-‐ Etat sanitaire des peuplements évalué et amélioré par des repeuplements et la diffusion de techniques sylvicoles innovantes ;
-‐ Modèle de gestion informatisée adaptative des forêts mis au point au niveau des trois wilayas pilotes (M’sila, Khenchela et Tarf), et généralisé ;
-‐ Inscription dans le réseau mondial des forêts modèles, par la création de la forêt modèle de Tlemcen, visant la promotion d’un nouveau mode de gouvernance, l’intégration des populations riveraines et la préservation du patrimoine ;
-‐ Gestion des peuplements porte-‐graines évaluée et améliorée par leur recensement et leur délimitation ;
-‐ Dispositif national de prévention des feux de forêts évalué et amélioré, mis en place et opérationnel.
4.3 Le contexte du 3ème résultat du CPP ‘’Adaptation du cadre institutionnel et renforcement des capacités’’
La rapidité avec laquelle s’est accrue la dimension des programmes d’investissements et s’est accéléré le rythme d’adaptation des cadres, dispositifs, approches et procédures d’élaboration et d’implémentation de ceux-‐ci, quels que soient les secteurs concernés, ont révélé l’exigence d’un renforcement urgent des capacités des acteurs, aux différents niveaux. L’examen des composantes détaillées de ce contexte montre les efforts et les résultats significatifs obtenus, qui restent à élargir pour permettre une meilleure efficacité des politiques publiques intervenant en matière de sécurité alimentaire, et de gestion et valorisation des ressources naturelles, au profit du développement humain dans le monde rural en particulier, et plus largement de développement économique et social national. La FAO, compte tenu de son mandat et de ses avantages comparatifs, a un rôle tout à fait particulier à jouer, quelle accomplit déjà et qui a été décisif, -‐ par exemple en matière de renforcement des statistiques agricoles, avec la réalisation du Recensement Général de l’Agriculture
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dont une nouvelle édition est sur le point d’être lancée, en ce début 2013, ou de préservation, connaissance et gestion durable des ressources naturelles -‐ pour apporter le soutien en expertise, en formation et en accompagnement indispensable pour l’adaptation du cadre institutionnel et de gouvernance.
Ce Résultat prioritaire III se décline en Effets et Produits comme suit :
Effet 3.1 : Observatoire national des prix des produits agroalimentaires (Agriculture et Pêche), mis en place et opérationnel
Produit 3.1.1 : Observatoire de suivi et régulation des produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche, est opérationnel
Produit 3.1.2 : Base de données portant prix, quantités et qualité des produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche, conforme aux normes, est disponible
Produit 3.1.3 : Réseau national intersectoriel d’information des flux et prix des produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche, mis en place
Effet 3.2 : Capacités des organisations professionnelles et interprofessionnelles renforcées
Produit 3.2.1 : Organisations professionnelles et interprofessionnelles par filière, sont mieux organisées et intégrées
Produit 3.2.2 : Management des organisations professionnelles et interprofessionnelles mis à niveau
Effet 3.3 : Organisation et régulation des marchés de produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche, durablement améliorées
Produit 3.3.1 : Marchés existants et nouveaux marchés créés dotés de modèles d’organisation et de modes de fonctionnement adaptés
Effet 3.4 : Capacités des institutions de recherche, formation et vulgarisation, renforcées
Produit 3.4.1 : Configuration institutionnelle du système d’appui évaluée et adaptée
Produit 3.4.2 : Institutions d’appui renforcées.
5. Mise en œuvre, suivi et évaluation du CPP
Dans un tel contexte extérieur de crise mondiale, incluant un risque tangible sur les niveaux de demande en énergie et par voie de conséquence de prix de celle-‐ci, dont pourrait découler une diminution des ressources budgétaires nationales, et d’un contexte interne enregistrant de profondes transformations sociales et de défis nombreux à relever en matière de satisfaction des besoins sociaux de base (alimentation, santé, enseignement et formation, habitat, emploi, ..), l’enjeu sécurité alimentaire revêt une acuité nouvelle comme déterminant essentiel de la cohésion sociale indispensable à la poursuite du processus de reconstruction et de développement du pays. La prise de conscience qui s’avère à présent très forte pour l’ensemble des acteurs, y-‐compris les larges couches de la population, de cette situation, est de toute évidence salutaire pour la poursuite de la mise en œuvre du projet national partagé de soutien au secteur agricole et alimentaire, pour à la fois garantir la souveraineté du pays et concrétiser le potentiel de contribution du secteur au développement socioéconomique national.
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Au plan opérationnel, le dispositif de suivi-‐évaluation qui devra être mis en place, sera défini de manière participative, en étroite collaboration entre la FAO et les institutions du pays, en faisant appel à la contribution des diverses parties prenantes. La qualité du suivi-‐évaluation pourra tirer parti de la réflexion approfondie et de l’expérience capitalisée au sein des différents secteurs et d’autres institutions nationales, telle notamment celle du CNES, acquises lors de l’élaboration du Rapport national sur le Développement humain, Algérie 2007, en coopération avec le PNUD. D’autres facteurs sont favorables, comme les activités actuellement conduites par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, en collaboration avec la Banque mondiale, pour améliorer le système de suivi-‐évaluation de la mise en œuvre des programmes de Renouveau agricole et rural.
Il apparaît clairement que ce volet du suivi-‐évaluation s’inscrit pleinement dans le cadre du chantier de caractère stratégique d’amélioration de la gouvernance aux différents niveaux, par filière, par territoire et région naturelle et circonscription administrative, sectorielle, et intersectorielle, qui doit nécessairement prendre en considération les multiples dimensions, en particulier celles relatives à la durabilité et au genre.
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ANNEXES
Liste des annexes
Annexe 1 : Indicateurs économiques
Annexe 2 : Matrice des priorités
Annexe 3 : Matrice des résultats (Partie A : Effets, Produits ; Indicateurs, données de référence et objectifs ; Moyens et sources de vérification ; Hypothèses)
Annexe 4 : Matrice des résultats (Partie B : Besoins en ressources)
Annexe 5 : Interventions des principaux partenaires
45
ANNEXE I Indicateurs économiques
46
Annexe 1 : Les indicateurs économiques
Tableau 1.1 : PIB par habitant (US£ constant de 2000)
1967-‐1969 1977-‐1979 1987-‐1989 1997-‐1999 2007-‐2009 Algérie 1284 1840 1866 1741 2172
Mauritanie 471 454 423 404 459 Maroc 729 996 1118 1250 1730 Tunisie 853 1379 1584 2009 3010 Total 834 1167 1248 1351 1843
2011 Algérie 2255
Mauritanie 618 Maroc 1908 Tunisie 3052 Total 1958
Source: Les indicateurs du développement dans le monde (WDI)
Tableau 1.1 : La croissance du PIB (%)
1967-‐1969 1977-‐1979 1987-‐1989 1997-‐1999 2007-‐2009 Algérie 9.3% 7.0% 0.7% 3.0% 2.3%
Mauritanie 5.0% 0.7% 3.0% 2.0% -‐1.0% Maroc 8.3% 4.3% 3.0% 2.3% 4.6% Tunisie 5.0% 5.3% 3.0% 5.3% 4.6% Total 6.9% 4.3% 2.4% 3.2% 2.6%
2011 Algérie 2.5%
Mauritanie 4.0% Maroc 4.5% Tunisie -‐2.0% Total 2.2%
Source: Les indicateurs du développement dans le monde (WDI)
Tableau 1.2 Le commerce total des marchandises
Importations (1000 $EU et milliards $EU)
2005 2006 2007 2008 Algérie 20,4 milliards 21,0 milliards 27,6 milliards 39,5 milliards SNE 62,961,870 69,168,050 87,702,800 117,244,290 RNE 370,609,820 418,785,520 533,744,000 696,795,990
Monde 10,599,835,284 12,310,854,258 14,174,782,323 16,382,827,135 Part en %
Part de SNE 32,4% 30,4% 31,4% 33,5% Part de RNE 5.5% 5.0 % 5.1% 5.6%
Part de monde 0,2% 0,2% 0,2% 0,2%
47
2009 2010
Algérie 39,3 milliards 40,5 milliards SNE 103,0 milliards 111,0 milliards RNE
Monde 12636 milliards 15356 milliards Part en %
Part de SNE 38,1% 36,5% Part de RNE % %
Part de monde 0,3% 0,3% Source: FAOSTAT
Exportations (1000 $EU et milliards §EU)
2005 2006 2007 2008 Algérie 46,7 milliards 52,8 milliards 60,2 milliards 79,3 milliards SNE 99,330,540 122,599,630 138,742,500 183,453,750 RNE 615,977,980 741,369,310 872,809,470 1,172,865,290
Monde 10,370,732,466 11,935,085,771 13,982,913,227 16,043,123,999 Part en %
Part de SNE 47,2% 42,9% 43,3% 43,3% Part de RNE 7.5% 7.1% 6.9% 6.7%
Part de Monde 0,5% 0,4% 0,4% 0,5%
2009 2010 Algérie 45,2 milliards 57,1 milliards SNE 112 milliards 142 milliards RNE
Monde 12509 milliards 15226 milliards Part en %
Part de SNE 40,3% 40,2% Part de RNE % %
Part de Monde 0,4% 0,4% Source: FAOSTAT
Tableau 1. 3 La population en Algérie et sa répartition rurale et agricole (2010) (milliers)
Population
totale Population
rurale Population agricole
Main d'oeuvre totale
Main d'oeuvre agricole
Pop. Rur.
% Pop. Tot.
Pop. Agric. % Pop. Rur. Main d'oeuvre agric.
% main d'œuvre tot.
Algérie 35 600 13312 37% 7463 45%
Source: FAOSTAT
48
Tableau 1. 4 : Répartition par tranche d’âge et par sexe (%)
Source: FAOSTAT
Tableau 1. 5 : L’évolution du taux de chômage
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2013 Taux de chômage
(%) 11.0 9.7 9.8 9.6 10.0 9,8
Taux de chômage chez les diplômés
(%)
Source: Banque de l’Algérie et ONS (in : HSBC Algeria, The Report, p. 33)
Tableau 1. 6 : Valeur ajoutée agricole par travailleur ($EU constant 2000)
1985-‐1987 1995-‐1997 2005-‐2007 Algérie 2274 2739 3342
Proche Orient et Afrique du Nord 1867 2 369 3279 Zone euro 9584 15 712 22937 Monde 783 844 1030
Source: Les indicateurs du développement dans le monde (WDI)
Tableau 1.7 Le commerce des produits agricoles Importations en valeur (1000$EU et Milliards §EU)
2005 2006 2007 2008
Algérie 4 milliards 4 milliards 6 milliards 9 milliards SNE 8,838,543 9,094,473 13,270,583 18,236,385 RNE 40,510,463 45,648,281 58,157,399 80,862,496 World 674,373,663 747,024,867 906,886,635 1,104,776,202
Part en % Part de SNE 44.6% 45.4% 40.8% 44.7%
Part de RNE 9.8% 8.7% 10.3% 11.1%
Part de monde 0.6% 0.5% 0.6% 0.8%
Tranche d’âge Population
Féminin Masculin moins de 15ans 13,57 14,29
15-‐ 59 ans 31,74 32,28 60 ans et plus 4,08 4,05
49
2009 2010
Algérie 6 milliards 6 milliards SNE 14 milliards 15 milliards RNE World 987 milliards 1104 milliards
Part en % Part de SNE 44.9% 41.2%
Part de RNE Part de monde 0.7% 0.6%
Exportations en valeur (Millions $EU)
2005 2006 2007 2008
Algérie 95 millions 107 millions 94 millions 121 millions SNE 2,434,293 2,788,575 2,938,741 3,582,563 RNE 12,324,448 13,695,077 15,437,596 15,345,831 World 654,088,142 721,950,701 873,286,036 1,059,857,464
Part en % Part de SNE 3.96% 3.80% 3.14% 3.36% Part de RNE 7.8% 9.8% 8.3% 10.1%
Part de monde 0.1% 0.2% 0.1% 0.1%
2009 2010 Algérie 124 millions 125 millions SNE 2,434,293 2,788,575 RNE 3200 millions 3300 millions World 950100 millions 1 077900 millions
Part en % Part de SNE 3,88% 3,78% Part de RNE
Part de monde 0.01% 0.01% Source: FAOSTAT
Tableau 1. 8 Le stock du capital (millions US$ constant 2000)
1976-‐77 1985-‐87 1995-‐97 2005-‐07 Formation de capital 8415 10950 12967 14363 Terres mises en valeur 3655 4315 6060 6107 Machines et outils 1001 1913 2143 2272
Cheptel (immobilisations) 2477 3340 3443 4086 Structures servant à la production animale 136 163 152 198
Source: FAOSTAT
50
Tableau 1.9 : La formation de capital par agriculteur (US$ constant 2005)
1980-‐1983 1985-‐1987 1995-‐1997 2005-‐2007 Algérie 5801 6263 5360 4716 Libye 26075 35637 65200 90087 Maroc 7177 7138 6943 8192
Mauritanie 6205 5884 6277 6454 Tunisie 10486 11928 12745 12904
Source : FAOSTAT
Tableau 1.10 : Valeur ajoutée à l’agriculture par travailleur (£EU constants de 2000)
1985-‐1987 1995-‐1997 2008-‐2010 Algérie 1668,0 1800,5 2201,5 Libye * Maroc 1525,3 1577,5 3067,3
Mauritanie 1181,8 1273,5 795,7 Tunisie 1979,7 2385,2 3179,4 UMA 6354,8 7036,7 9244,0
Monde Arabe 1507,0 1899,9 2465,6 Monde 751,8 821,4 1056,6
Zone euro 9890,9 16602,4 27089,6 Source: Les indicateurs du développement dans le monde (WDI)
*Libye non incluse dans les calculs
Tableau 1.11 : Consommation d’eau (km3/an)
Ressources en eaux
renouvelables Consommation totale d’eau
Consommation agricole en eau
TRWR15 IRWR
% TRWR
Total Withdrawal
% of TRWR
% of IRWR
Agric. water withdrawal
% of TRWR
% of IRWR
Algérie 12,3 11,88 97 5,5 49%
3,5 28
Source: AQUASTAT
• Les ressources en eau
o Ressources totales renouvelables (TRWR): 12,3 milliards de m3/an. o Ressources totales renouvelables internes (TRWRI) : 11,9 milliards de m3/an. o % TRWR : 97% o Ressources exploitées (2012): 8,5 milliards de m3/an, y compris le sud fossile (03
milliards de m3/an) o 5 400 millions destinés à l’irrigation (65%), o 3 100 millions aux usages domestiques et industrie (35%). o Ressources renouvelables exploitées (2012): 5,5 milliards de m3/an. o 3 500 millions destinés à l’irrigation (65%), o 2 000 millions aux usages domestiques et industrie (35%).
15 RWR : Renewable Water Resources TRWR: Total Renewable Water Resources IRWR : Internal Renewable Water Resources
51
ANNEXE 2
Matrice des priorités du CPP
52
Priorités et objectifs stratégiques affichés
(nationaux, FAO, UNDAF)
Priorités du CPP
Amélioration durable des performances techniques,
économiques et sociales
Amélioration de la gestion des ressources naturelles
physiques (sols, eau) et
biologiques (végétales et animales)
Adaptation du cadre
institutionnel et renforcement des capacités ***
Priorités sectorielles nationales
-‐ Priorité UNDAF de promotion des droits humains, de la place et du rôle de la Femme et des Jeunes dans la vie économique et sociale, prise en charge grâce à la poursuite efficace de la mise en œuvre de la stratégie nationale Genre visant notamment le recours aux outils genre dans la formulation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des stratégies et des programmes et projets
X
-‐ Consolidation de la sécurité alimentaire
X X
-‐ Gestion durable des ressources naturelles avec l’implication des bénéficiaires
X
-‐ Gouvernance efficace en matière d’élaboration et mise en œuvre des programmes et projets, à tous les niveaux
X
Priorités pertinentes du PNUAD
-‐ Promotion d’une gouvernance démocratique
X
-‐ Promotion d’un modèle économique et social inclusif et équitable
X X
-‐ Vers une réponse pertinente et efficace aux urgences immédiates et futures
X X
53
Priorités régionales de la FAO -‐ Améliorer durablement la sécurité
alimentaire et la nutrition X
-‐ Stimuler la production agricole et le développement rural pour améliorer les moyens d’existence durable
X X
-‐ Gérer durablement les ressources naturelles
X
-‐ Réagir aux effets du changement climatique, élaborer et implémenter des stratégies d’adaptation
X
-‐ Se préparer et réagir aux situations d’urgence dans l’agriculture et l’alimentation.
X X
Objectifs stratégiques de la FAO A-‐ Intensification durable de la
production X X X
B-‐ Augmentation de la production animale durable
X
C-‐ Gestion et utilisation durables des ressources halieutiques et aquacoles
X
D-‐ Alimentation de qualité et sécurité sanitaire des aliments
X
E-‐ Gestion durables des forêts et des arbres
X X
F-‐ Environnement de marché porteur et amélioration des moyens d’existence
X
G-‐ Amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition
X X
H-‐ Préparation et réaction aux menaces et aux situations d’urgence
X X
I-‐ Equité hommes-‐femmes dans l’accès aux ressources, biens, services et de prise de décision dans les zones rurales
X
J-‐ Amélioration de l’efficacité des investissements dans l’agriculture et le développement rural
X X
***L’adaptation du cadre institutionnel et le renforcement des capacités doivent toucher toutes les priorités
54
ANNEXE 3 Matrice des résultats (A) -‐ Effets et produits
55
Domaine prioritaire 1 : Amélioration durable des performances techniques, économiques et sociales
Effets Produits Indicateurs, données de références et objectifs
Moyens et sources de vérification
Hypothèses
Effet 1.1 : Systèmes alimentaires mis à niveau et
améliorés
Produit 1.1.1 : Offre en produits alimentaires essentiels diversifiée et durablement améliorée
-‐ Nombre de nouveaux modèles améliorés de systèmes de production, répondant aux critères d’adaptabilité aux conditions locales et de
durabilité, mis au point et testés
-‐ Nombre de nouveaux produits introduits sur le marché
-‐ Taux de contribution de la production locale améliorée pour les produits stratégiques
-‐ Production locale des nouveaux produits frais et
transformés représente part de marché significatif
-‐ Documents d’enquêtes statistiques
-‐ Bilans périodiques Directions Exécutif de Wilayas (DEW) -‐ Bilans périodiques des
Organisations professionnelles et interprofessionnelles
-‐ Rapports périodiques des Collectivités locales
-‐ Rapports de conjoncture Observatoires filières
-‐ Rapports bilans sectoriels
-‐ Coordination améliorée et mise en synergie réalisée entre secteurs et divers acteurs économiques
concernés -‐ Participation active des
organisations professionnelles et des associations de la société
civile .
Produit 1.1.2 : Un programme national de
développement de l’aquaculture saharienne est élaboré
-‐Le programme national est élaboré de manière participative
et validé dans les délais
-‐ -‐ Documents du programme national ;
-‐ -‐ Rapports de missions experts
-‐L’ensemble des institutions et des parties prenantes adhèrent et participent activement à
l’implémentation du programme
56
Effet 1.2 : Capacités humaines d’encadrement technique
renforcées
Produit 1.2.1 : Institutions de Recherche, de Formation et d’Appui au Développement (RFAD) sont renforcées et répondent au mieux aux
besoins des acteurs de la filière
-‐ Nombre de sessions de formation réalisées répondant
aux besoins de l’activité -‐ Nombre de missions d’experts
réalisées -‐ Niveau de satisfaction selon les catégories de bénéficiaires
-‐ Nombre d’innovations diffusées et appropriées
-‐ Nombre de brevets délivrés en termes d’innovation.
-‐ Bilans et Rapports d’évaluation des DEW et
Instituts RFAD -‐ Enquêtes ponctuelles
-‐ Rapports des organes des organisations professionnelles
-‐ Bilans périodiques des institutions de R, F et AD -‐ Listes des participants
-‐ Indicateurs de production scientifique
-‐ Rapports de synthèse des fiches d’évaluation des formations dispensées renseignées par les
bénéficiaires
-‐ La politique actuelle de développement des institutions de recherche, de formation et
de développement est maintenue et renforcée
-‐ Les conditions sont réunies pour valoriser pleinement les actions de soutien par la FAO (adhésion et participation
active des acteurs, planification participative et rigoureuse de l’implémentation des activités de soutien de l’Organisation)
Effet 1.3 : Filières plus performantes et intégrées
Produit 1.3.1 : Organisations professionnelles et
interprofessionnelles mieux structurées, plus
représentatives et appuyées en matière d’encadrement des
filières
-‐ Evolution des effectifs et du poids économique des acteurs
structurés -‐ Evolution du niveau de
représentativité -‐ Niveau de participation élevé des OPAs dans l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies
-‐ Evolution du nombre d’adhérents par filières
concernées -‐ Niveau de respect des règles de fonctionnement des organes
(réunions, ..)
-‐ Bilans périodiques -‐ Rapports d’évaluation des DEW et Institutions de RFAD
-‐ Nombre d’ateliers de formation réalisés
-‐ Nombre de personnes formées
-‐ Nombre et montants des budgets des contrats-‐
programmes réalisés avec le gouvernement
-‐ Les organisations professionnelles sont
volontaires et disponibles pour collaborer aux activités
identifiées en mobilisant leurs adhérents
-‐ Des programmes d’activité contractualisés associant Etat, organisations professionnelles et associations de la vie civile sont élaborés et conduits
57
Effet 1.3 : Filières plus performantes et intégrées
Produit 1.3.2 : Filières sont intégrées Amont/Aval.
-‐ Cadre juridique et réglementaire adapté et
amélioré -‐ Procédures assurant
l’articulation efficace entre les différents segments de chaque filière définies et partagées, et
appliquées par toutes les parties prenantes
Fonctionnement en application de programmes et procédures concertées Etat/Profession
-‐ -‐ Enquêtes et audits. -‐ Enquêtes participatives
d’évaluation -‐ Bulletin officiel
-‐Guides de procédures élaborées
-‐ Des programmes d’activités associant institutions de l’Etat
et de la Profession et Associations de la vie civile
(ONG) sont élaborés et conduits
Produit 1.3.3 : Régulation des marchés agricoles assurée de manière maîtrisée et durable
-‐ Architecture et schéma organisationnel et fonctionnel de la commercialisation des produits visés (agriculture,
agroalimentaire, pêche), définis et mis en place
-‐ Activités de régulation du marché menées de manière intersectorielle et intégrée Evolution du nombre de
contrats élaborés et conclus entre acteurs par filière et
région -‐ Nombre d’infrastructures de
commercialisation modernisées et mises aux
normes -‐ Nombre d’études et
d’expertises réalisés (audits d’institutions, marchés pilotes
mis en place, …)
-‐ Rapports des Directions de l’Exécutif de wilayas
(Commerce, Pêche, Agriculture, …)
-‐ Rapports des Collectivités locales
-‐ Rapports des Offices intervenant dans la commercialisation
-‐ Rapports des Associations professionnelles et Interprofessionnelles
(Chambres de l’Agriculture, Pêche, Commerce, …)
-‐ Liste de textes législatifs et réglementaires adaptés et
promulgués -‐ Bilans périodiques des Directions de l’Exécutif
-‐ Concertation et collaboration durablement améliorées entre
administrations et représentants de la Profession pour définir les options les plus
adéquates -‐ Entreprise publique créée à
cet effet (ministère du Commerce) opérationnelle et
efficace -‐ Coordination et collaboration renforcée dans la conception et
la mise en œuvre des différentes politiques sectorielles concernées
58
Effet 1.4 : Promotion de la qualité et valorisation des produits mieux assurées
Produit 1.4.1 : Référentiels pour la promotion de la qualité sont définis et mis en place
-‐ Nombre de signes de qualité des produits concernés
finalisés -‐ Nombre d’ateliers de
formation -‐ Nombre de participants
-‐ Rapports des Directions de l’Exécutif de wilayas
-‐ Bilans et Rapports des Associations professionnelles et
interprofessionnelles -‐ Rapports des travaux de
recherche entrepris
-‐ Implication forte des différentes parties prenantes (Administration, Profession,
Recherche, Développement, ..)
Produit 1.4.2 : Mesures de Traçabilité, Etiquetage et Labellisation, élaborées et
appliquées
-‐ Nombre d’acteurs ayant bénéficié d’un
accompagnement en matière de mesures de qualité -‐ Nombre de textes et de
manuels élaborés et diffusés -‐ Indicateurs de couverture des besoins potentiels en matière de labellisation (rapport du nombre de filières et de
produits concernés sur nombre total visé à terme)
-‐ Rapports périodiques des Directeurs de l’Exécutif de
wilayas -‐ Rapports des organisations
professionnelles et interprofessionnelles -‐ Rapports et Notes de
conjoncture produits par les Observatoires de filières
réhabilités et renforcés des filières
-‐ Les organisations professionnelles sont
mobilisées pour participer à l’élaboration des plans d’action et veillent au respect des règles
édictées -‐ Les infrastructures
(laboratoires, ..) et les équipes spécialisées sont renforcées
59
Domaine prioritaire 2 : Amélioration de la gestion des ressources naturelles physiques (sols, eau) et biologiques
(végétales et animales)
Effets Produits Indicateurs, données de références et objectifs
Moyens et sources de vérification
Hypothèses
Effet 2.1 : Besoins en eau sont durablement assurés
Produit 2.1.1 : Connaissance améliorée des ressources hydriques superficielles
-‐ Cartes des ressources en eaux superficielles élaborées
et diffusées
-‐ Cartes produites et
valorisées (MRE, entreprise publique du Génie rural, ..)
-‐ Rapports et bilans périodiques
-‐ Système d’information mis à niveau -‐ Coordination améliorée et mise en synergie
réalisée entre secteurs et acteurs
Produit 2.1.2 : Programmes de mobilisation et de transferts d’eau mis en
œuvre de manière efficace
-‐ SNAT
-‐ Indicateurs d’avancement du programme : nombre
d’ouvrages réalisés (barrages, forages, captage
de sources, …) -‐ évolution des volumes
d’eau mobilisée -‐ Evolution du taux d’accès à
l’eau des populations accédant
-‐ Document SNAT -‐ Programme du Ministère des Ressources en eau -‐ Rapports périodiques
d’avancement (Directions de l’Exécutifs de wilayas
concernées, entreprises de réalisation
-‐ Participation active des organisations professionnelles et des associations de la
société civile
Produit 2.1.3 : Capacités de mobilisation des acteurs en milieu rural renforcées
-‐ Nombre de sessions et ateliers de formation réalisés
-‐ Nombre de personnes formées
-‐ Rapports des ateliers de
formation -‐ Bilans périodiques des
structures MRE, MADR (DSA et CF)
-‐ Rapports d’évaluation des experts
-‐ Enquêtes -‐ Rapports
-‐ Contribution significative de la Recherche -‐ Les collectivités locales contribuent à l’implication des communautés rurales
-‐ Ensemble des institutions et compétences nationales rassemblées dans un réseau
national pour monter et mettre en œuvre le plan d’action
(ANRH/INSID/NRAA/Universités/Profession…)
60
Produit 2.1.4 : Gouvernance technique, sociale et locale
de gestion de l’eau améliorée à travers des incitations adaptées
-‐ Cadres, approches et procédures de gestion intersectorielle et
participative de la ressource en eau, aux différents niveaux, réexaminés et
consolidés, et bénéficiant de l’adhésion des différents acteurs, sont vulgarisés
et appliqués -‐ Dispositif d’incitations à une gestion rationnelle et durable de la ressource en eau amélioré et appliqué de
manière efficace -‐ Nombre de cadres de
gestion participative créés -‐ Nombre de projets pilotes
initiés -‐ % d’augmentation des volumes d’eau mis à la
disposition des populations –
-‐ PNAEDD -‐ Rapport national de l’environnement
-‐ Schéma de traitement des Bassins versants
-‐ Rapports et bilans périodiques des différentes
institutions -‐ Rapports d’évaluation des
experts
-‐ Plan d’action intersectoriel élaboré et implémenté de manière coordonnée -‐ -‐
Promotion assurée de la contribution de la Cartographie et de l’Imagerie satellitaire à l’implémentation efficace des plans et
programmes initiés
Produit 2.1.5 : Promotion réalisée de la valorisation des eaux usées traitées en
agriculture
-‐ Nombre de missions d’expertise et
d’accompagnement -‐ Nombre de projets pilotes initiés et mis en œuvre
-‐ Indicateurs de valorisation des EUT par l’agriculture (% volumes d’ EU disponibles
traitées, superficies irriguées, % de contribution des EUT à la satisfaction des besoins de l'agriculture
-‐ Importance de la
-‐ Bilans périodiques des Directions de l’Exécutif des
wilayas -‐ Rapports des ateliers de
formation -‐ Enquêtes ciblées
périodiques de suivi-‐évaluation qualitative -‐ Rapports-‐bilans
périodiques sectoriels -‐ Rapports d’évaluation des
experts
-‐ -‐ Poursuite et renforcement de la synergie existant entre secteurs (MRE/MADR/…), Collectivités locales et Profession, pour l’exécution du programme en cours
-‐ -‐ Renforcement de la contribution de la Recherche (à la formation, au suivi-‐
évaluation, ..)
61
valorisation des résultats des projets pilotes entrepris
(projet de phyto-‐épuration de Mascara, Touggourt, , ..) : diffusion et appropriation des acquis ; nombre de cas
de duplication
Effet 2.2 : Protection et gestion durable des sols
assurées Produit 2.2.1 : Connaissance améliorée des sols algériens
-‐ Nombre de cartes élaborées
-‐ Taux de couverture du pays réalisé
-‐ Nombre de cadres et techniciens formés
-‐ Outils et approches LADA diffusés et appropriés -‐ Bonnes pratiques SLM
(Sustainable Land Management) diffusées et
appropriées -‐ Agriculture de conservation
renforcée -‐ Introduction du SIPAM
réalisée : finalisation projet sauvegarde système Ghout et 2eme LOA implémenté
(FAO-‐ HQ°
-‐ Rapports d’enquêtes d’évaluation participative (avec ensemble parties
prenantes) -‐ Cartes élaborées et
validées -‐ Rapports d’expertise
-‐ Plan d’action à moyen terme élaboré de manière participative par l’ensemble des
parties prenantes et adopté -‐ Moyens financiers mobilisés
-‐ Soutien scientifique et technique FAO assuré
62
Produit 2.2.2 : Diffusion et appropriation réalisées des bonnes pratiques de gestion des sols par les exploitants
Nombre d’innovations technologiques diffusées -‐ Taux d’appropriation
-‐ Nombre d’ateliers initiés et de participants sensibilisés
-‐ Rapports bilans des activités de formation et d’accompagnement
(Directions de l’Exécutif de wilayas, organisations
professionnelles, associations, résultats de
recherche)
-‐ Programmes d’intervention coordonné et cohérent des diverses institutions de soutien
concernées -‐ Dispositif de subventions maintenu et
renforcé
Produit 2.2.3 : Renforcement et consolidation des
programmes de Lutte contre la désertification et de préservation des sols
assurés
-‐ Cellules de veille en matière de lutte contre la
désertification multipliées et renforcées
-‐ Rapports et bilans périodiques des Directions de l’Exécutif de wilayas, des Collectivités locales, des
organisations professionnelles, des
associations de la société civile, et de l’Université
-‐ Programme national continue à bénéficier du degré actuel élevé de priorité
-‐ Ressources budgétaires nécessaires mises à disposition
Effet 2.3 : Ressources biologiques sont préservées
et valorisées
Produit 2.3.1 : Inventaire national des ressources
biologiques et des habitats naturels consolidé
Produit 2.3.2 a : Base de données de l’agro-‐
biodiversité, foresterie, micro-‐organismes et
halieutiques, mise en place Produit 2.3.2 b : Un
système statistique des Pêches en appui à
l’aménagement est mis en place
Produit 2.3.3 : Harmonisation de la base de
données biodiversité
Pour l’ensemble de l’Effet 2.3 : -‐ Document d’inventaire
élaboré et validé -‐ Base de données aux normes opérationnelle -‐Systèmes statistiques rénovés mis en place et
fonctionnels -‐ Nombre de missions et
ateliers de formation réalisés -‐ Nombre de cadres et techniciens formés
-‐-‐ Banque de gènes mise en place et fonctionnelle -‐ Réseau visant la
préservation des ressources biologiques et des habitats naturels créé et opérationnel
Pour l’ensemble de l’Effet 2.3 : -‐ Rapports d’expertise
-‐ Rapport final de validation participative avec soutien
expertise FAO -‐ Rapports de mission des
experts -‐ Rapports et bilans des structures nationales et
associations -‐ Rapports d’enquêtes ciblées sur le terrain
Pour l’ensemble de l’Effet 2.3 : -‐ Plans d’action à moyen terme élaborés de manière participative par l’ensemble des
parties prenantes et adoptés -‐ Partenariat Institutions nationales et diverses parties prenantes locales
concernées/FAO renforcé dans cadre CPP et fonctionne de manière efficace
-‐ Cadre en vigueur facilite l’implication des organisations professionnelles et des
populations rurales dans la gestion et la valorisation durables des ressources
naturelles -‐ Institutions de recherche sont renforcées et
dynamisées
63
réalisée Produit 2.3.4 :
Dynamisation de la réalisation des inventaires des ressources biologiques
assurée Produit 2.3.5 :
Harmonisation de la caractérisation de la biodiversité assurée Dont : Inventaire des espèces de poissons exploitables finalisé
Produit 2.3.6 : Dynamisation de la caractérisation des
ressources biologiques, dont notamment l’évaluation de la biomasse des plans d’eau
continental Produit 2.3.7 : Valorisation des ressources biologiques, notamment des produits de terroirs et ceux à faible
valeur marchande, assurée Produit 2.3.8 : Valorisation des ressources biologiques,
notamment par des programmes d’amélioration
génétique (outils biotechnologiques), assuré Produit 2.3.9 : Promotion
de la conservation ex situ et in situ des ressources biologiques, renforcée
Produit 2.3.10 : Amélioration des revenus
-‐ Guide des poissons de l’Algérie est préparé et
publié -‐ Nombre de programmes et projets ayant bénéficié du
soutien et accompagnement d’experts FAO
-‐ Nombre de projets de recherche et de
développement pilotes soutenus
-‐ Nombre de races animales et de variétés végétales locales caractérisées -‐ Nombre de projets
d’amélioration génétique mis en place
64
des ménages, par la valorisation des ressources biologiques (produits de terroirs, plantes à intérêt alimentaire et médicinal,
pêche artisanale et aquaculture rurale), assurée Produit 2.3.11 : Programme national d’aménagement et de gestion participative des aires protégées consolidé, partagé, et mis en oeuvre
Produit 2.3.12 : Développement forestier et
Programmes d’aménagement intégré des bassins versants consolidés
et implémentés : -‐ Programmes de plantations
forestières et de conservation des eaux et des sols consolidés et
implémentés -‐ Protection du patrimoine forestier renforcée grâce à
la réhabilitation des infrastructures forestières -‐ Pépinières forestières évaluées et modernisées
-‐ Programme d’incitation et d’accompagnement à la
création de micro-‐entreprises de services par des Jeunes en soutien aux
programmes de développement forestier élaborés et implémentés
65
-‐ Etat sanitaire des peuplements évalué et
amélioré par des repeuplements et la
diffusion de techniques sylvicoles innovantes -‐ Modèle de gestion
informatisée adaptative des forêts mis au point au niveau des trois wilayas
pilotes (M’sila, Khenchela et Tarf), et généralisé
-‐ Inscription dans le réseau mondial des forêts modèles, par la création de la forêt modèle de Tlemcen, visant la promotion d’un nouveau mode de gouvernance,
l’intégration des populations riveraines et la préservation
du patrimoine -‐ Gestion des peuplements porte-‐graines évaluée et
améliorée par leur recensement et leur
délimitation -‐ Dispositif national de prévention des feux de
forêts évalué et amélioré, mis en place et opérationnel
66
Domaine prioritaire 3 : Adaptation du cadre institutionnel et renforcement des capacités
Effets Produits Indicateurs, données de références et objectifs
Moyens et sources de vérification Hypothèses
Effet 3.1 : Observatoire national des prix des produits agricoles, agroalimentaires (agriculture et pêche) mis en
place
Produit 3.1.1 : Observatoire de suivi et régulation des prix des
produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche,
est opérationnel
-‐ Nombre de sessions et ateliers de formation réalisés -‐ Nombre de personnes
formées -‐ Champ couvert (filières,
wilayas, ..)
-‐ Documents d’études réalisées -‐ Rapports de mission des
experts
-‐ Plan global de mise à niveau
du Système d’information adopté et mis en œuvre
-‐ Adhésion et synergie réalisée entre secteurs et entre divers
acteurs économiques concernés
Produit 3.1.2 : Base de données portant prix, quantités et
qualité des produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche,
conforme aux normes, est opérationnelle
-‐ Nature, nombre et qualité des
produits de l’Observatoire accessibles
-‐ Niveau de diffusion des données
-‐ Degré de facilité d’accès des acteurs aux données
-‐ Bilans et rapports périodiques des structures administratives et des
organisations professionnelles
-‐ Participation active des organisations professionnelles et des associations de la société
civile
Produit 3.1.3 : Réseau national intersectoriel d’information des
flux et prix des produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche est opérationnel
-‐ Nombre d’études réalisées -‐ Taux de parties prenantes sensibilisées ayant intégré le
réseau -‐ Niveau réalisé de mise aux
normes -‐ Nombre de projets initié et
réalisé -‐ Niveau réalisé de mise aux
normes
-‐ Etudes -‐ Rapports d’évaluation des
experts -‐ Enquêtes et rapports
d’évaluation participative du niveau d’amélioration des capacités de mobilisation -‐ Bilans des structures et
associations professionnelles
-‐ Projet de création du Réseau partagé élaboré et mis en
œuvre -‐ Structures et institutions impliquées et mobilisées
67
Effet 3.2 : Capacités des organisations professionnelles
et interprofessionnelles renforcées
Produit 3.2.1 : Organisations professionnelles et
interprofessionnelles par filière, sont mieux organisées et
intégrées
-‐ Nombre de projets initiés et réalisés
-‐ Nombre de textes juridiques mis à jour
-‐ Etudes réalisées
-‐ Enquêtes et rapports d’évaluation participative du niveau d’amélioration des capacités de mobilisation -‐ Bilans des structures et
associations professionnelles
Produit 3.2.2 : Management des organisations professionnelles et interprofessionnelles
modernisées
-‐ Nombre de bénéficiaires des formations en management des
OPAS
-‐ Rapports restitution des sessions et ateliers de formation réalisés
-‐ Rapports et PV des réunions des organes des organisations
professionnelles -‐ Rapports d’évaluation qualitative des experts -‐Bilans périodiques des
structures MRE, MADR (DSA et CF)
-‐ Id des acteurs locaux
-‐ Plan d’action à moyen terme élaboré de manière
participative par l’ensemble des parties prenantes et adopté -‐ Moyens financiers mobilisés
-‐ Soutien scientifique et technique FAO assuré
Effet 3.3 : Organisation et régulation des marchés de
produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche
durablement améliorées
Produit 3.3.1 : Marchés existants et nouveaux marchés
créés dotés de modèles d’organisation et de modes de fonctionnement modernes
-‐ Nombre de modèles introduits et adaptés aux
conditions locales -‐ Taux d’appropriation des
innovations diffusées -‐ Nombre de cadres formés
-‐ Bilans des structures MRE et MADR
-‐ Rapports de mission des experts FAO
-‐ Rapports d’enquêtes qualitatives
-‐ Programmes d’intervention coordonnés et cohérents des diverses institutions de soutien
concernées mis en place -‐ Dispositif incitatif maintenu et
renforcé -‐ Programme national continue à bénéficier du degré actuel
élevé de priorité
68
Effet 3.4 : Capacités des institutions de recherche, formation et vulgarisation
renforcées
Produit 3.4.1 : Configuration institutionnelle du système d’appui évaluée et adaptée
-‐ Nombre de structures et institutions appuyées -‐ Nombre de missions
d’expertise et accompagnement -‐ Nombre de textes
(organigrammes, ..) élaborés et promulgués
-‐ Nombre de projets pilotes initiés et appuyés
-‐ Evolution du budget alloué aux institutions
-‐ Nombre d’institutions accréditées
-‐ Etudes et Rapports de propositions
-‐ Rapports de restitution des ateliers organisés
-‐ Rapports des structures et organisations professionnelles
Produit 3.4. 2 : Institutions d’appui renforcées
-‐ Nombre de projets pilotes initiés et appuyés
-‐ Nombre d’entités bénéficiant du soutien
-‐ Nombre d’actions de formation montées et réalisées
-‐ Nombre de personnes formées
-‐ Rapports d’expertise -‐ Rapports bilans des activités
de formation et d’accompagnement (Directions
de l’Exécutif de wilayas, Organisations professionnelles,
associations, résultats de recherche)
69
ANNEXE 4 Matrice des résultats (B) – Ressources Fin
70
MATRICE DES RESULTATS DU CPP -‐ FINANCEMENTS A MOBILISER
Besoins indicatifs en ressources FR
Effets/Produits du CPP Estimation des
ressources totales requises
Financement existant
Objectifs de mobilisation des ressources
(Ecart)
Axe Prioritaire 1: Amélioration durable des performances techniques, économiques et sociales
Effet 1.1: Systèmes alimentaires mis à niveau et améliorés
Produit 1.1.1: Offre en produits diversifiée et durablement améliorée Produit 1.1.2 : Un programme national de développement de l’aquaculture saharienne est élaboré
Appui technique pour l’élaboration d’un programme nationale de développement de l’aquaculture saharienne 64,869 64,869 Effet 1.2 : Capacités humaines d’encadrement techniques renforcées
Produit 1.2.1 : Institutions de Recherche, de Formation et d’Appui au développement sont renforcées et répondent mieux aux besoins des acteurs de la filière
Intégration régionale et harmonisation des politiques 30 000 30 000 Appui au renforcement des capacités en capitalisation des acteurs scientifiques et techniques du MADR (KS, KM), en ingénierie de la formation et de la communication
Etude pour l'exploitation piscicole dans les barrages et retenues collinaires (MPRH/Structures du MRE) 800.000 0 800.000
Mécanisme d’identification et de gestion des zones marines protégées Appui à la mise à niveau de l’appareil de formation sectoriel dans le domaine de l’aquaculture y compris la DGF
200.000
200.000
Effet 1.3 : Filières plus performantes et mieux intégrées Produit 1.3.1 : Organisations professionnelles et interprofessionnelles mieux structurées, plus représentatives et appuyées en matière d’encadrement des filières
Renforcement du rôle des Organisations Professionnelles dans la sécurité alimentaire dans la région de l’UMA 170 000 170 000 Renforcement des capacités des Organisations Professionnelles agricoles pour une meilleure organisation des filières
71
Modèle pilote pour le développement de la pêche artisanale intégrée
2 520 702 0 2 520 702
Produit 1.3.2 : Filières sont intégrées Amont/Aval Assistance au Centre Technique de l'Agro-‐alimentaire par l’élaboration d'Etudes de Filières 1 000 000 1 000 000
Assistance au Centre Technique de l'Agro-‐alimentaire par coaching et assistance 500 000 500 000
Organisation des filières de production intégrées (d’amont en aval) 1 260 351 0 1 260 351
Produit 1.3.3 : Régulation des marchés agricoles assurée de manière maîtrisée et durable
Enquête nationale sur la commercialisation des produits de la pêche et de l’aquaculture, et des produits agricoles en Algérie
100 000
(12+03mois)
Ressources humaines et équipements informatiques pris en charge
par le MPRH/Algérie
100 000
Système de gestion des abris de pêche 630 175 50 0 630 175 50
Appui à la mise en place et à l’organisation du circuit de commercialisation de la filière d’aquaculture marine et continentale et des produits agricoles
180 000
180 000
Effet 1.4 : Promotion de la qualité et valorisation des produits et notamment les produits d’origine animale mieux assurées
Produit 1.4.1 : Référentiels pour la promotion de la qualité, notamment pour les produits d’origine animale, sont définis et mis en place
Formation dans le domaine de la Qualité 1 000 000 1 000 000
Appui à l’expertise et à l’élaboration de référentiels des projets d’investissements en aquaculture marine et continentale à production minimale rentable
200 000 200 000
Promotion de la qualité et valorisation des produits agricoles notamment les produits d’origine animale 250 000 250 000
Produit 1.4.2 : Mesures de Traçabilité, Etiquetage et labellisation, élaborées et appliquées, notamment pour les produits d’origine animale
Axe Prioritaire 2: Amélioration de la gestion des ressources naturelles physiques (sols, eau) et biologiques (végétales et animales)
Effet 2.1 : Besoins en eau sont durablement assurés Produit 2.1.1: Connaissance améliorée des ressources hydriques
72
Produit 2.1.2 : Programmes de mobilisation et de transferts d’eau mis en œuvre de façon efficace
Initiative Régionale sur la ‘’Rareté de l’eau’’ – Projet Pilote 1 000 000 1 000 000 Produit 2.1.3 : Capacités de mobilisation des acteurs en milieu rural renforcée Développement Durable et Participatif de la PMH en Algérie
1 648 000 1 648 000
Produit 2.1.4 : Gouvernance technique, sociale et locale de gestion de l’eau améliorée grâce à des incitations adaptées Valorisation des eaux conventionnelles et non conventionnelles pour développer les cultures fourragères dans les oasis et l’agroforesterie autour des oasis, en vue d’améliorer la sécurité alimentaire et de lutter contre la désertification dans le Sud de l’Algérie
30 000
30 000
Initiative Régionale sur la ‘‘Rareté de l’eau’’ – Projet-‐Pilote 1 000 000 1 000 000 Produit 2.1.5 : Promotion réalisée de la valorisation des eaux usées traitées en agriculture
GCP/RAB/013/ITA -‐ “Forest restoration in Algeria, Egypt, Morocco and Tunisia using treated waste water to sustain smallholders and farmers”
90 000 90 000
Effet 2.2 : Protection et gestion durables des sols assurées Produit 2.2.1 : Connaissance améliorée des sols algériens Appui à l’élaboration d’un diagnostic qualitatif des sols romotion Produit 2.2.2 : Diffusion et appropriation réalisées des bonnes pratiques de gestion des sols par les exploitants Promotion de l’agriculture agro-‐écologique (‘’intensification durable’’), au niveau de différentes zones agro-‐écologiques et sur des thématiques prioritaires
1 000 000 1 000 000
Produit 2.2.3 : Renforcement et consolidation des programmes de Lutte contre la Désertification Mise en place d’un Réseau de surveillance régionale Afrique du Nord-‐Sahel, de Lutte contre la Désertification (INRF)
Effet 2.3 : Ressources biologiques sont préservées et valorisées Produit 2.3.1 : Inventaire national des ressources biologiques et des habitats naturels consolidé (en cours) Réalisation d’une expertise relative à l’approche méthodologique d’élaboration de l’Inventaire national des ressources biologiques
Préservation de la race ovine Béni Guil (Hamra) par les échanges d'expériences entre le Maroc et l'Algérie
100 000 100 000
Produit 2.3.2 a : Base de données de l’agro-‐biodiversité, foresterie, micro-‐organismes et halieutiques, mise en place
73
Produit 2.3.2 b : Un système statistique des Pêches en appui à l’aménagement est mis en place
Produit 2.3.3 : Harmonisation de la base de données Biodiversité réalisée Produit 2.3.4 : Dynamisation de la réalisation des inventaires des ressources biologiques assurée Services d’assistance technique de la FAO pour la préparation, la collecte, le traitement informatique, l’analyse et la diffusion des résultats du Recensement Général de l’Agriculture (RGA)
578,721
578,721
Produit 2.3.5 : Harmonisation de la caractérisation de la biodiversité assurée Dont : Inventaire des espèces de poisson exploitables finalisé
Produit 2.3.6 : Dynamisation de caractérisation des ressources biologiques, dont notamment l’évaluation de la biomasse des plans d’eau continentale
Produit 2.3.7 : Valorisation des ressources biologiques, notamment des produits de terroirs et ceux à faible valeur marchande, assurée
Produit 2.3.8 : Dynamisation de la valorisation des ressources biologiques, notamment par des programmes d’amélioration génétique (outils biotechnologiques), assurée
Produit 2.3.9 : Promotion de la conservation ex situ et in situ des ressources biologiques, renforcée
Aménagement et gestion participative des aires protégées 1 500 000 500 000 en études 1 000 000
Soutien à la gestion des collections vivantes Développement forestier et Programmes d’aménagement intégré des bassins versants consolidés et implémentés 3 000 000 3 000 000
Produit 2.3. 10 : Amélioration des revenus des ménages, par la valorisation des ressources biologiques (produits de terroirs, plantes à intérêt alimentaire et médicinal, pêche artisanale et aquaculture rurale), assurée
Identification et réalisation de projets pilote pour le développement éco-‐touristique intégré en zone de montagne (au niveau des parcs nationaux)
200 000 0 200 000
Valorisation économique des produits d’agro-‐biodiversité de terroir
250 000 0 250 000
Produit 2.4 : Système statistique de l’Agriculture et de la Pêche consolidé
Services d’assistance de la FAO apportent leur soutien pour la préparation, la collecte, le traitement informatique, l’analyse et la diffusion des résultats du Recensement général de l’Agriculture (RGA)
74
Axe Prioritaire 3 : Adaptation du cadre institutionnel et renforcement des capacités Effet 3. 1: Observatoire national des prix des produits agroalimentaires (agriculture et pêche) mis en place et opérationnel
Produit 3.1.1 : Observatoire de suivi et régulation des produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche, est opérationnel
Mise en place d’un système d’information et d’alerte rapide / veille économique 40 000 40 000
Produit 3.1.2 : Base de données portant prix, quantités et qualité des produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche, conforme aux normes, est opérationnelle
Mise en place d’un dispositif National de collecte des données statistiques et socio-‐économiques des pêches et de l’aquaculture (Application sur web, Bases des données relatives aux captures, effort de pêche, prix, valeurs, …)
120 000
(18 mois)
Equipements informatiques pris en charge
par le MPRH/Algérie
120 000
Produit 3.1.3 : Réseau national intersectoriel d’information des flux et prix des produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche, mis en place et opérationnel
Effet 3.2 : Capacités des organisations professionnelles et interprofessionnelles renforcées Produit 3.2.1 : Organisations professionnelles et interprofessionnelles par filière, mieux organisées et intégrées
Renforcement des capacités des différents acteurs impliqués dans le développement des filières prioritaires (pomme de terre, tomate industrielle, ..)
250 000 250 000
Produit 3.2.2 : Management des organisations professionnelles et interprofessionnelles modernisé Renforcement des capacités des acteurs locaux des zones oasiennes en matière d’ingénierie territoriale 300 000 0 300 000
Renforcement des capacités des différents acteurs impliqués dans le développement des filières prioritaires (pomme de terre, tomate industrielle, …)
Révision et actualisation du système de formation professionnelle dans le domaine de l’aquaculture
200 000 0 200 000
Organisation d’ateliers de vulgarisation au profit de la Profession dans le domaine de l’organisation et la création de coopératives
150 000 0 150 000
Organisation d’ateliers de vulgarisation au profit de la Profession dans les domaines de la santé, des normes du travail maritime et de la sécurité de la navigation maritime et de la sauvegarde de la vie humaine en mer
150 000 0 150000
Effet 3.3 : Organisation et régulation des marchés de produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche durablement améliorées
75
Produit 3.3.1 : Marchés existants et nouveaux marchés dotés de modèles d’organisation et de modes de fonctionnement adaptés
Enquête nationale sur la consommation des produits de la pêche et de l’aquaculture par les ménages
120 000 120 000
Effet 3.4 : Capacités des institutions de recherche, formation et vulgarisation, renforcées Produit 3.4.1 : Configuration institutionnelle du système d’appui évaluée et adaptée
Produit 3.4.2 : Institutions d’appui renforcées Programme d’appui et de renforcement de capacités pour la création de l’Observatoire National du Territoire 250 000 250 000
Accompagnement des élus locaux dans l’aménagement des communes pour le développement local 150 000 0 150 000
Programme d’appui et de renforcement de capacités au profit du corps des inspecteurs de la pêche et de l’aquaculture
200000 0 200000
Programme d’appui pour le renforcement des capacités des formateurs dans le domaine des techniques et technologies des engins de pêche, et de suivi d’élevages aquacoles
100000 0 100000
Appui au renforcement en : -‐ Capitalisation des institutions scientifiques et
techniques du MADR -‐ Ingénierie de la formation des établissements de
formation du MADR -‐ Techniques de communication au profit de
l’encadrement technique et de la Profession
Formation en management de la Banque de gènes
Appui aux structures et dispositifs de soutien à la Recherche-‐Développement (Réseaux de documentation, Réseaux d’Agro météorologie, Station de Biotechnologies, Unités de démonstration, … )
TOTAL GENERAL
93 720 193 2 984 869 92 995 675
76
ANNEXE 5 Situation des interventions des principaux partenaires
77
Annexe 5
Etat des lieux des activités de coopération en soutien à la mise en œuvre de la politique du Renouveau agricole et rural (Source : MADR/DPIEE)
Types de projets Partenaires Intitulés des projets Période Objectifs Structures de mise en œuvre
I Coopération bilatérale
Corée
Amélioration des techniques de production de semences de
pomme de terre
1ère phase : 2007-‐2009 2ème phase : 2011-‐2014
Développement technologique
Renforcement des capacités humaines
INRAA DPVCT ITCI CNCC ITGC
DSA Tiaret Profession
Espagne
Création d’un Laboratoire de contrôle des caractéristiques techniques des équipements d’irrigation et Formation des
cadres techniques en technologie d’irrigation
2005-‐2013
Amélioration de l’utilisation de l’eau d’irrigation Formation de cadres
techniques en irrigation
INSID DSA
Profession
Italie Programme de certification de plants pour l’amélioration des cultures fruitières en Algérie
2009-‐2012
Modernisation du secteur de l’Arboriculture fruitière Amélioration quantitative et qualitative de la production
DPVCT CNCC ITAFV INRAA DSA
Profession
Italie (Région
Sardaigne)
Développement de la Filière Laitière et Fromagère
2010-‐2012 Développement de la production et meilleure
valorisation
ITELV DSA
Profession
France (Région Bretagne)
Développement de la Filière Laitière en Algérie
2012-‐2014
Coordination des efforts pour mettre en place une
filière intégrée
ITELV ONIL
DSA de Souk-‐Ahras, Blida et Rélizane
78
Profession
Pays Bas Modernisation du secteur laitier en Algérie
2011-‐ ..
Appui à la mise en place d’une ferme de
démonstration et de formation
DFRV ONIL
SGP/SGDA SGP/PRODA DSA Guelma Profession
Chine Amélioration des terres salines en Algérie
2012-‐.. Amélioration et valorisation
des terres salines
INRAA DSA Relizane Profession
II Coopération avec les
Institutions internationales
Union Européenne
Programme d’appui au PNDAR-‐ Proximité rurale 2008-‐2011
Développement des stratégies et des approches de développement rural spécifiques adaptées à la diversité de trois régions
DGF DZASA
DSA Bouira, Msila et Ghardaia
Union Européenne
Diversification de l’Economie 2010-‐ ..
Renforcement des capacités institutionnelles du secteur Amélioration des capacités d’intervention des instituts techniques spécialisés Valorisation des filières
Renforcement des capacités des Organisations professionnelles
INRAA MADR (Directions) Instituts techniques
DSA Conservations Profession
Union Européenne
Projet de Jumelage intitulé Développement de
l’Observatoire des filières agricoles et agroalimentaires à
l’INRAA
2010-‐… Appui à la mise en place d’un Observatoire des FAAA
INRAA MADR
Instituts techniques Profession
Structures autres secteurs
79
Union Européenne
Valorisation des produits agricoles de terroir par les
systèmes de qualité 2011-‐….
Mise en place de systèmes
de qualité Formation des cadres
techniques et des acteurs de la Profession
FAO
02 projets TCP et 01 projet UTF réalisés au titre de 2011 07 projets régionaux
2011-‐…
Domaines d’intervention :
Lutte anti-‐aviaire Lutte biologique contre les
parasites nuisibles Renforcement en matière
de négociation Appui aux populations
pauvres par le Programme Télé-‐Food
Formation des cadres
MADR Autres secteurs concernés
Instituts spécialisés DSA
Conservations forestières Profession
FAO Coopération Sud-‐Sud 2011-‐….
Appui technique en termes de participation de cadres à
l’exécution d’un projet inscrit dans l’initiative au
titre de la coopération Sud-‐Sud entre l’Algérie et le
Togo au titre de PSSA/FAO
ACSAD 03 projets techniques et 06 programmes
2011-‐…
Domaines concernés : Irrigation Céréales
Arboriculture fruitière Productions animales
Filière Lait
MADR
Instituts et Centres spécialisés DSA et Conservations des wilayas
concernées Profession
80
III
Cadres Juridiques de coopération
OADA Renforcement des capacités 2011-‐…
Domaines concernés :
Formation Sessions de vulgarisation
Etudes Acquisition d’équipements
Acquisition de plants d’oliviers pour les
agriculteurs
MADR Instituts spécialisés
DSA et Conservations forestières des wilayas de Tebessa , Oum El-‐
Bouaghi, Batna et Msila
AIEA 06 projets dont certains ont
démarré depuis 2007 2007, 2011-‐ …
Domaines concernés : Hydraulique agricole
Filière Céréales Ressources naturelles
Protection phytosanitaire Santé animale (sanitaire
vétérinaire)
Instituts spécialisés Institutions concernées
DSA et Conservations des wilayas concernées Profession
Banque mondiale
Trois projets en cours dans le
cadre de l’Assistance Technique Remboursable (ATR) :
1-‐ Création de Pôles Agro-‐alimentaires Intégrés (PAI)
2-‐ Statistiques Agricoles, Systèmes d’information et Suivi-‐Evaluation (SASISE)
3-‐ Programme de Soutien au Développement Rural (PSRR)
2011-‐ ..
MADR (DGF, DSASI, DPIEE, .), Instituts techniques spécialisés
Institutions concernées DSA et Conservations des wilayas
concernées Profession
Banque africaine de
Développement
Quatre opérations en cours : 1-‐ Appui au Programme de création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage
2012-‐ ..
Appui à la mise en œuvre de composantes de la politique de Renouveau agricole et
rural
Appui à la mise en œuvre de composantes de la politique de Renouveau agricole et rural
81
2-‐ Appui au Programme d’Economie de l’Eau, d’Irrigation
3-‐ Appui à la mise en place d’Agropoles intégrés
4-‐ Changements climatiques et Renouveau Agricole et Rural
79 textes juridiques (Accords, Mémorandums, Protocoles
d’Accords, Conventions) ont été signés avec plusieurs pays dans
différents domaines, 44 projets proposés dans le cadre de la coopération
bilatérale Et proposés dans le cadre de la coopération multilatérale :
*AIEA : 07 projets (Productions animales, Ressources naturelles, Protection sanitaire vétérinaire) ;
*FIDA : 03 projets (Irrigation agricole, Ressources naturelles, Appui institutionnel) ;
* BIRD-‐FEM : 05 projets (Développement rural, Ressources naturelles)
Domaines : Agriculture
Protection des végétaux et quarantaine végétale
Recherche agronomique