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Chères concitoyennes, chers concitoyens, Le 23 septembre, nous voterons sur le Réseau Express Régional neuchâtelois (RER), dont le TransRUN constitue le maillon fort. Ce projet est actuellement en discussion au Grand Conseil. Il appartient aux députées et aux députés que vous avez élus de se prononcer. Le débat citoyen est donc ouvert. Il nous accompagnera jusqu’à l’automne. Or, pour que ce débat puisse se développer, il convient tout d’abord que l’information soit mise à disposition du public. C’est la vocation de ce dossier. Il représente une première étape dans une volonté d’exposer les faits et les enjeux qui est un devoir du Conseil d’Etat. Le RER est une vaste entreprise, complexe, qui touche de très nombreux domaines et met en mouvement l’ensemble de la société neuchâteloise. Ce cahier ne peut donc évoquer toutes les analyses qui fondent le projet et constituent le rapport transmis au Grand Conseil. Mais il tente de restituer l’essentiel. Il souhaite donner des repères, préciser la nature du débat et indiquer où trouver davantage d’informations. Son but est d’ouvrir la réflexion, pour que la décision du 23 septembre soit prise en toute connaissance de cause. Notre canton est à la croisée des chemins. D’une part, il dispose de solides atouts pour relancer son développement socio-économique et pour prendre une place forte en Suisse et en Europe. D’autre part, il ne peut compter que sur sa capacité à se projeter dans l’avenir pour réaliser son potentiel. Autrement dit, pour relever les défis de demain tout en améliorant la qualité de vie de ses habitants, il doit engager de profondes réformes et se doter d’infrastructures permettant son renouveau. C’est dans cet esprit qu’il convient d’accueillir le projet de RER. La décision finale appartiendra au peuple neuchâtelois. Le Conseil d’Etat espère que ce dossier contribuera à vous informer et se réjouit des débats qui nous permettront de définir ensemble l’avenir du canton. Message du Conseil d’Etat LE RÉSEAU EXPRESS RÉGIONAL ENJEU VITAL POUR LE CANTON Le chef du Département de l’économie Thierry Grosjean Le chef du Département de la gestion du territoire Claude Nicati La présidente du Conseil d’Etat et cheffe du Département de la santé et des affaires sociales Gisèle Ory Le vice-président du Conseil d’Etat et chef du Département de l’éducation, de la culture et des sports Philippe Gnaegi Le chef du Département de la justice, de la sécurité et des finances Jean Studer

Cahier d'information sur le RER neuchâtelois

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Document d'information du Conseil d'Etat au sujet du projet de RER neuchâtelois. Paru le 22 mai 2012

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Page 1: Cahier d'information sur le RER neuchâtelois

Chères concitoyennes, chers concitoyens,

Le 23 septembre, nous voterons sur le Réseau Express Régional neuchâtelois (RER), dont le TransRUN constitue le maillon fort. Ce projet est actuellement en discussion au Grand Conseil. Il appartient aux députées et aux députés que vous avez élus de se prononcer. Le débat citoyen est donc ouvert. Il nous accompagnera jusqu’à l’automne.

Or, pour que ce débat puisse se développer, il convient tout d’abord que l’information soit mise à disposition du public. C’est la vocation de ce dossier. Il représente une première étape dans une volonté d’exposer les faits et les enjeux qui est un devoir du Conseil d’Etat.

Le RER est une vaste entreprise, complexe, qui touche de très nombreux domaines et met en mouvement l’ensemble de la société neuchâteloise. Ce cahier ne peut donc évoquer toutes les analyses qui fondent le projet et constituent le rapport transmis au Grand Conseil. Mais il tente de restituer l’essentiel. Il souhaite donner des repères, préciser la nature du débat et indiquer où trouver davantage d’informations. Son but est d’ouvrir la réflexion, pour que la décision du 23 septembre soit prise en toute connaissance de cause.

Notre canton est à la croisée des chemins. D’une part, il dispose de solides atouts pour relancer son développement socio-économique et pour prendre une place forte en Suisse et en Europe. D’autre part, il ne peut compter que sur sa capacité à se projeter dans l’avenir pour réaliser son potentiel. Autrement dit, pour relever les défis de demain tout en améliorant la qualité de vie de ses habitants, il doit engager de profondes réformes et se doter d’infrastructures permettant son renouveau.

C’est dans cet esprit qu’il convient d’accueillir le projet de RER. La décision finale appartiendra au peuple neuchâtelois. Le Conseil d’Etat espère que ce dossier contribuera à vous informer et se réjouit des débats qui nous permettront de définir ensemble l’avenir du canton.

Message du Conseil d’Etat

Le Réseau expRess RégionaL enjeu vitaL pouR Le canton

Le chef du Département de l’économie

Thierry Grosjean

Le chef du Département de la gestion du territoire

Claude Nicati

La présidente du Conseil d’Etat et cheffe du Département de la santé et des affaires sociales

Gisèle Ory

Le vice-président du Conseil d’Etat et chef du Département de l’éducation, de la culture et des sports

Philippe Gnaegi

Le chef du Département de la justice, de la sécurité et des finances

Jean Studer

Page 2: Cahier d'information sur le RER neuchâtelois

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Un réseau à bout de souffle.

Le canton de Neuchâtel a été un pionnier

ferroviaire. En 1857, sa première ligne entre

Le Locle et La Chaux-de-Fonds, appelée « Jura

industriel », fut ouverte, alors que plusieurs

grandes villes suisses n’étaient pas encore

raccordées au rail ; trois ans plus tard, elle

reliait Neuchâtel. Simultanément, le réseau

se développa au Pied du Jura, en direction

de Pontarlier et dans les régions. Quant à

la ligne Neuchâtel - Berne, surnommée la

« Directe », elle vit le jour en 1901 et acquit

une vocation internationale avec le passage

des trains Interlaken - Berne - Paris.

Ces investissements n’ont pas été effectués

sans difficultés politiques et financières. Mais

les Neuchâtelois firent preuve de courage et

d’audace ; et leurs réalisations ont permis à

notre canton de connaître un développement

économique et social important. Aujourd’hui,

les lignes sont à bout de souffle. Elles ont

été ponctuellement améliorées, mais sans

évolution significative depuis leur création. La

limite des aménagements au coup par coup

est atteinte. Les transports publics ne peuvent

plus être développés sans transformer la

structure du réseau.

Le RER proposé au peuple neuchâtelois est un nouveau système de transports, dense, moderne et performant, qui répond à des nécessités, tout en donnant de nouvelles chances au canton. Cinq raisons sont à l’origine de ce grand projet de société.

Pour assurer une prise en charge optimale des voyageurs par l’inter-connexion des systèmes de transport, le RER neuchâtelois comprend :> un réseau ferroviaire mis à neuf, fortement amélioré par

le TransRUN et complété par de nouvelles gares > un réseau de lignes régionales de bus développées et

connectées au rail > un réseau de bus urbains et interurbains permettant

une desserte fine de l’ensemble du territoire.

Une demande qui explose.

Accélérant l’usure d’un réseau dépassé, la

demande en transports publics explose.

Ainsi, entre 2005 et 2010, l’augmentation du

nombre de voyageurs circulant en moyenne

du lundi au vendredi a été de 24% sur la

ligne Neuchâtel - Bienne, de 48% sur la ligne

Neuchâtel - Berne et de 31% sur la ligne

Neuchâtel - La Chaux-de-Fonds. En outre,

sur ce parcours, les voyageurs sont souvent

debout aux heures de pointe.

Le RER n’est pas un produit de luxe, mais une

nécessité pour répondre aux attentes légitimes

des habitants et des entreprises. Dans les

décennies à venir, la demande ne va pas

diminuer, mais s’accroître ; il convient donc

d’agir sans tarder, pour pouvoir faire face

demain. Nos prestations ont du succès auprès

d’une population mobile, qui se tourne

toujours davantage vers le rail ou les bus. Il

faut s’en réjouir. Mais cette charge croissante

sur les transports publics a des conséquences

sur les infrastructures qui doivent être rénovées.

Deux obstacles à supprimer.

En matière de transports, le canton de Neu-

châtel souffre de deux handicaps majeurs, le

rebroussement de Chambrelien et le goulet

de Neuchâtel - Vauseyon. Ces deux obsta-

cles limitent à la fois la mobilité intérieure et

l’accessibilité du canton. Le rebroussement de

Chambrelien maintient à 30 minutes les deux

villes de Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, alors

qu’elles ne sont distantes que de 14 km à vol

d’oiseau. Le goulet de Vauseyon étrangle la

ligne du Pied du Jura : il rend impossible l’amé-

lioration des cadences et l’optimisation des

correspondances dans le nœud de Neuchâtel.

Alors que la Suisse se connecte par des liaisons

rapides à cadences élevées, le canton de Neu-

châtel, littoral compris, risque de devenir une

zone difficile d’accès, peu attractive, s’il

n’améliore pas significativement son réseau de

transports publics. La suppression des deux han-

dicaps de Chambrelien et Vauseyon s’impose,

pour améliorer la mobilité des habitants au quo-

tidien, rapprocher le canton de la Suisse et

relancer son développement socio-économique.

Cinq raisons d’agir sans tarder

un nouveau Réseau de tRanspoRts pubLics

projet

Page 3: Cahier d'information sur le RER neuchâtelois

3

Vers une agglomération dynamique.

Avec des entreprises à l’avant-garde et des

centres de formation pointus, le potentiel du

canton est grand, pourvu qu’il prenne son

destin en main. Pour réussir, il doit unir ses

forces. La réunion de ses trois plus grands

centres urbains, Neuchâtel, Le Locle et La

Chaux-de-Fonds, dans une agglomération

dynamique organisera le rassemblement des

énergies et des habitants dont il a besoin.

Cette agglomération polycentrique s’appelle

le Réseau Urbain Neuchâtelois (RUN), projet

visionnaire qui s’inscrit dans la politique

fédérale des agglomérations. Fort de plus

de 120 000 habitants, le RUN aura le poids

nécessaire pour défendre ses intérêts en

Suisse et en Europe. Il contribuera en outre

à limiter les gaspillages, tout en favorisant la

réforme des structures cantonales.

Or, le RUN a besoin du RER. Sans un réseau de

transports publics moderne, rapide, avec des

fréquences élevées, il ne parviendra pas à se

développer harmonieusement. Le RER, dont

le TransRUN est le maillon fort, lui permettra

de trouver sa cohésion. Il fera du tissu urbain

neuchâtelois et de l’Arc jurassien revitalisés un

pôle d’activités important pour la Suisse.

Deux chances à saisir.

Deux chances s’offrent au canton pour

réaliser le RER dont il a besoin. D’une part,

l’Office Fédéral des Transports (OFT) et les

CFF ont accepté d’engager 241 millions

dans la réalisation du TransRUN, pour autant

qu’elle soit décidée cette année encore.

D’autre part, le projet RUN devrait recevoir

111 millions de la Confédération, grâce à la

politique fédérale en faveur des aggloméra-

tions. Plus d’un tiers du coût des nouvelles

infrastructures de transports peut donc être

obtenu par des financements fédéraux.

Naturellement, ces participations seront

perdues si les citoyens devaient dire non le

23 septembre 2012.

L’histoire ne repasse pas les plats. Le RER,

c’est maintenant, ou peut-être jamais. S’il

devait être refusé, la ligne entre Neuchâtel

et la Chaux-de-Fonds via Chambrelien serait

maintenue pour de nombreuses décennies

avec ses limites et ses lenteurs actuelles.

Certaines décisions politiques peuvent être

corrigées en tout temps, celle concernant les

transports publics neuchâtelois sera fixée cet

automne pour plusieurs générations.

Maillon fort du RER, le TransRUN reliera directement Neuchâtel à La Chaux-de-Fonds, avec une gare intermédiaire à Cernier. Cette nouvelle ligne permettra de supprimer le rebroussement de Chambrelien, ainsi que le goulet de Vauseyon qui étrangle la ligne du Pied du Jura. Fréquences au quart d’heure, 14 minutes entre le Haut et le Bas au lieu d’une demi-heure, le TransRUN trans-formera l’organisation du canton. Avec des prestations similaires à celles du M2 lausannois, il offrira aux habitants, aux écoles et aux entreprises un énorme potentiel d’activités et d’installation sur des territoires devenus communs.

Par ailleurs, le TransRUN consti-tue une solution à la saturation du tunnel routier sous La Vue-des-Alpes, dont la Confédération ne planifie pas le doublement à moyen terme, en raison notam-ment de l’option que représente la route du col.

Le TransRUN n’est pas un rêve, mais le fruit de nombreuses études et de vérifications sur le terrain. Son tracé a été retenu après l’examen de multiples variantes. Aucune n’offrait les performances de la solution choisie, en termes de mobilité, d’environnement et de prix. Le coût a été certifié par les meilleurs experts. Enfin, les CFF ont validé ce concept visionnaire, apportant leur caution et leur soutien financier à sa réalisation.

Le TransrUn cLé dU rer

Page 4: Cahier d'information sur le RER neuchâtelois

4

Le RER est indispensable pour rénover un réseau obsolète et faire face à une demande croissante. De plus, il améliorera fortement la qualité de vie. De surcroît, il constitue un investissement rentable.

La qualité des transports publics est un facteur clé pour la localisation des entreprises et le

développement de l’emploi. Un réseau performant permet à l’économie de produire de manière

efficiente, de bénéficier d’un large bassin de main-d’œuvre, de sous-traitants, de services et

de pôles de formation ou de recherche. Ces atouts sont d’ailleurs aussi valables pour les

administrations de l’Etat.

D’autre part, en créant des liaisons rapides et fréquentes en direction de toute la Suisse, le RER

rendra Neuchâtel plus accessible. Désenclavé, le canton se rapprochera de l’Arc lémanique,

ainsi que de Berne et de Bâle. Attractif, il participera au développement du plateau et offrira ses

potentiels à l’ensemble de la Suisse. Bien organisé, il deviendra un pôle dynamique dans l’espace

Rhin-Rhône.

Dans toutes les régions de Suisse et d’Europe,

les RER ont produit des effets de croissance

rapides, importants et scientifiquement

mesurés. Zurich et Bâle en sont la preuve.

Fribourg, Vaud et Genève s’activent dans le

développement de leurs réseaux ferroviaires

urbains, pour rattraper la Suisse alémanique.

Pourquoi Neuchâtel devrait-il rester à l’écart ?

Ce serait une erreur stratégique considérable,

d’autant plus que le RER est rentable : les

études montrent qu’il offrira un retour

sur investissement de 25 centimes par

franc engagé.

Le RER changera la vie au quotidien ! Il permettra aux habitants de gagner environ un million d’heures de transports par année. Mais il constitue aussi un investissement rentable : des liaisons rapides et une meilleure accessibilité du canton dynamiseront l’emploi.

Pour travailler, se former, trouver un logement, rencontrer ses proches, faire du sport ou avoir des activités culturelles, se déplacer est devenu une nécessité quotidienne.

Signe de ce besoin accru, les trains sont

bondés, les routes parfois saturées et les

centres congestionnés. Le RER est un réseau

intégrant tous les transports publics du canton,

qui améliorera fortement la mobilité en

offrant aux usagers :

> des cadences élevées, avec des trains tous

les quarts d’heure sur le parcours reliant

Auvernier au Locle, via Neuchâtel - La

Chaux-de-Fonds, et toutes les demi-heures

sur le reste du réseau

> des temps de parcours fortement réduits,

qui permettront aux habitants d’économiser

environ un million d’heures de transports

par année

> des liaisons fortement améliorées vers

l’extérieur, avec notamment deux fois plus

de trains sur la ligne du Pied du Jura, vers

l’Arc lémanique, Bâle ou Zurich

> davantage de parcours sans changement

de train, ainsi que des correspondances

avec moins d’attente entre train et train

ou train et bus

> une complémentarité accrue entre le rail

et la route, notamment grâce aux parkings-

relais.

En plus de la mobilité, l’environnement sera

gagnant. Le RER n’entrera pas en concurrence

avec le réseau routier, mais il le soulagera. Il

apportera une contribution significative à la

protection de l’air et à la lutte contre le bruit.

En outre, plus attractifs et plus performants,

les transports publics séduiront davantage de

voyageurs. Les études montrent que la réali-

sation du RER entraînera une augmentation

forte du transfert modal de la route au rail.

trajet

La Chaux-de-Fonds > Neuchâtel

Le Locle > Marin-Epagnier

Auvernier > Le Locle

La Chaux-de-Fonds > Lausanne

Le Landeron > Le Locle

La Chaux-de-Fonds > Berne

Gorgier - St-Aubin > La Chaux-de-Fonds

Fleurier > Lausanne

Fleurier > La Chaux-de-Fonds

temps de parcoursactuel avec TransRUN

gain detemps

14 min. 12 min. 25/21 min. 16 min. 13 min. 15 min. 50 min. 13 min. 22 min.

14 min.

40 min.

34/38 min.

58 min.

48 min.

51 min.

35 min.

1 h 25

57 min.

28 min.

52 min.

59 min.

1 h 14

1 h 01

1 h 06

1 h 25

1 h 38

1 h 19

4

2

4

2

2

1

2

2

2

fréquencetrains/heure

qualité de vie

développement soCio-éConomique

une MeiLLeuRe QuaLité de vie et un investisseMent RentabLe

enjeux

© swisstopo, INSEE

Page 5: Cahier d'information sur le RER neuchâtelois

5

Le RER est un investissement rentable pour le développement économique. Il est aussi finançable, grâce aux soutiens des CFF et de la Confédération.

Deux opportunités historiques s’offrent au canton de Neuchâtel. D’une part, au lieu d’assainir

la ligne qui relie Neuchâtel à La Chaux-de-Fonds via Chambrelien, les CFF ont accepté d’investir

241 millions de francs dans la réalisation du TransRUN, pour autant que la décision de le

construire soit prise cette année encore. D’autre part, la Confédération a retenu le projet d’ag-

glomération neuchâtelois, appelé réseau Urbain Neuchâtelois (RUN). Le RER peut ainsi espérer

un soutien supplémentaire de 111 millions de francs. Naturellement, tout blocage entraînerait

la perte de ces participations.

Quant aux 559 millions restant après l’encaissement de 8 millions de valorisations foncières, ils

feront l’objet d’un emprunt qu’il est prévu de rembourser en 25 ans. Pour gérer les opérations

financières, un fond sera alimenté par une contribution annuelle de 20 millions, prise en charge

à 60% par le canton et 40% par les communes. Au total, cet effort représentera 1% seulement

du budget des collectivités publiques.

Au plan économique, il faut penser le RER comme une spirale vertueuse. Un investissement

dans un grand projet de société, acte de foi dans l’avenir, lance un processus de réformes des

institutions et des pratiques de l’Etat. A leur tour, ces réformes génèrent des assainissements.

Peu à peu, les assainissements couplés aux effets bénéfiques du projet restituent de la croissance

et propulsent le canton dans une ère nouvelle

investissement et finanCementPour réussir, le canton de Neuchâ-tel doit rassembler ses énergies et ses habitants. La réunion de ses trois grandes villes, Le Locle, La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel en une seule agglomération lui donnera un nouvel élan.

Appelée Réseau Urbain Neuchâ-telois (RUN), cette agglomération reliera les pôles économiques entre eux, améliorera la gestion des services et des prestations, favorisera la réforme des structurescantonales, stimulera les régions voisines. Forte de plus de 120 000 habitants, elle aura le poids né-cessaire pour exister sur la scène nationale et européenne. Mais l’agglomération neuchâteloise ne peut se développer sans des infrastructures de transport mo-dernes et performantes. Le RER, dont le TransRUN est le maillon fort, lui donnera son ossature et sa vitalité.

L’avenir est aux archipels urbains. Organisés, ils assurent un bon équilibre entre qualité de vie et croissance. L’agglomération poly-centrique neuchâteloise ne sera pas une strate supplémentaire, mais une nouvelle coopération entre communes, qui reste à défi-nir par les partenaires concernés. Elle permettra au Littoral et aux Montagnes de mettre en commun leurs potentiels et leurs qualités, sans perdre leurs spécificités, pour devenir ensemble plus vastes et plus forts.

Une aggLoméraTion dynamiqUe

8 millions valorisations foncières

solde à la charge du canton et des communes

contribution du fonds d’infrastructure fédérale (fonds des agglomérations)> ne peut être obtenu qu’avec un oui en 2012

contribution des CFF au projet TransRUN> ne peut être obtenu qu’avec un oui en 2012

919 millions > coût total du projet de RER

241 millions 559 millions111 millions

Avec un retour sur investissement de 25 centimes par franc engagé, le RER est hautement rentable. En outre, il servira particulièrement les écoliers, les apprentis, les étudiants, les jeunes adultes en recherche d’emplois ou de logements. C’est un projet d’avenir, parce qu’il croit et investit dans la jeunesse de notre canton.

Page 6: Cahier d'information sur le RER neuchâtelois

6

Nouvelles haltes.Sur la ligne TransRUN, une gare sera

construite à Cernier, dans le Val-de-Ruz.

Mais le RER comprend également la créa-

tion de nouvelles haltes, desservant des

zones importantes pour le développement

de l’habitat et des emplois :

> Perreux, sur la ligne entre Neuchâtel

et Gorgier-St-Aubin

> La Chaux-de-Fonds – Fiaz et dans un se-

cond temps, par exemple, les Eplatures

entre La Chaux-de-Fonds et Le Locle.

Liaisons internationales.Le prolongement vers Morteau, voire

Besançon, fait partie des perspectives

pour un développement ultérieur du RER

neuchâtelois : une étude franco-suisse est

actuellement en cours. Cette extension du

réseau, accompagnée de la mise en place

d’une communauté tarifaire, pourrait donc

intervenir une fois le RER réalisé.

Parkings-relaisEn plus des parkings existants, de nouvelles

places de stationnement aux abords des

gares (parkings-relais ou Park and Ride)

seront créées, afin d’encourager la

complémentarité des différents modes

de transport.

Le nombre de parkings et de places à créer

est susceptible d’évoluer en fonction des

besoins et des discussions avec les com-

munes concernées. Le même type de ré-

flexion est en cours pour le stationnement

des deux-roues, dans le but de favoriser la

mobilité douce.

Fréquences améliorées pour les trains.Entre Le Locle et Neuchâtel par La Chaux-

de-Fonds, les trains circuleront tous les

quarts d’heures et seront prolongés, sans

changement, en direction du Val-de-Travers

ou de la Béroche. L’offre est ainsi doublée

pour ces deux régions et permet d’assurer

une cadence au quart d’heure depuis

Auvernier en direction de Neuchâtel.

Sur le reste du réseau ferroviaire, les trains

pourront circuler deux fois par heure, tant

pour le trafic régional que national.

Trains vers Bâle, Genève, Lausanne.Grâce au TransRUN, les trains vers La

Chaux-de-Fonds ou Le Locle n’emprunte-

ront plus la voie entre la gare de Neuchâtel

et Vauseyon, ce qui permettra d’augmenter

les cadences des autres lignes régionales

en correspondance à la gare de Neuchâtel.

L’accès des trains depuis l’est de la gare

permettra d’étudier des liaisons directes

grandes lignes entre les Montagnes neu-

châteloises et l’Arc lémanique.

des Liaisons denses et Rapides système

Le C

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LAUSANNEGENÈVE

Page 7: Cahier d'information sur le RER neuchâtelois

7

Correspondances raccourcies avec les busParallèlement à la réalisation des infrastruc-

tures du RER, l’offre en transports par bus

sera améliorée au plan des cadences, là où

la demande des voyageurs est la plus forte.

L’augmentation des cadences ferroviaires

permettra de créer de nouveaux pôles de

correspondance rail – bus, avec une dimi-

nution des temps d’attente en gare (Bôle,

Crêt-du-Locle, Col-des-Roches, Boudry

CFF, Perreux, etc.).

Quelques exemples de liaisons par bus

Halte RER de départ Destination : temps de parcours (fréquence)

Le Locle / Col-des-Roches La Brévine : 18’ (1/h) · Fleurier : 40’ (1/h)

Le Crêt du Locle (bus urbain) Le Locle : 10’ (4/h) · La Chaux-de-fonds : 14’ (4/h)

Cernier Villiers : 8’ (2/h) · Les Hauts-Geneveys : 6’ (2/h) · Boudevilliers : 7’ (4/h)

Le Locle Les Brenets : 7’ (1/h)

La Chaux-de-Fonds Les Ponts-de-Martel : 26’ (1/h) · Les Planchettes : 18’ (1/h)

Neuchâtel Corcelles-Peseux : 9’ (4/h) · Savagnier : 15’ (1/h) · Montmollin : 22’ (1/h)

Bôle Rochefort : 8’ (1/h)

Auvernier Peseux : 5’ (2/h)

Boudry Cortaillod : 13’ (2/h) · Boudry TN (halte bus) : 8’ (2/h)

Fleurier Les Verrières : 13’/23’ (1/h) · La Brévine : 24’ (1/h)

Gorgier – St-Aubin Montalchez : 20’ (1/h) · Vaumarcus : 10’ (1/h)

Buttes La Côte-aux-Fées : 12’ (1/h)

St-Blaise Lignières : 11’ (1/h)

Le Landeron Lignières : 10’ (1/h)

Marin-Epagnier Thielle-Wavre : 12’ (1/h)

Le TransRUN.Le TransRUN est une nouvelle ligne de

train entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds,

qui pourra être empruntée aussi bien par

des trains régionaux que RegioExpress,

voire, à terme, Intercity.

Sa construction diminue de moitié le temps

de parcours entre les deux villes principales,

offre une cadence aux quarts d’heure et

permet aussi, en supprimant le goulet de

Vauseyon, d’améliorer les correspondances

à Neuchâtel entre le trafic régional et celui

des grandes lignes. De nouvelles liaisons

sans changement à Neuchâtel deviennent

possibles (liaisons directes entre les Monta-

gnes neuchâteloises et le Val-de-Travers ou

La Béroche).

2x/heure

4x /heure

Nouvelle ligne TransRUN 4x /heure

connexions avec les réseaux de bus urbains

lignes de chemin de fer à voie métrique

connexions avec des lignes de bus

Nouvelles haltes

Fiaz

Au

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Neu

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BERNE/FRIBOURG

ST-IMIER/BIENNE

SAIGNELÉGIER

BIENNENEUCHÂTEL

Page 8: Cahier d'information sur le RER neuchâtelois

8

Le nouveau réseau comprend des amélio-

rations substantielles de la desserte de la

gare de Corcelles / Peseux. En effet, l’actuelle

ligne ferroviaire sera réaménagée pour créer

une voie de bus hors du trafic routier. Cette

liaison en site propre permettra une desserte

aux quarts d’heure aux heures de pointe et

toutes les vingt minutes le reste du temps

(contre un train par heure actuellement).

Depuis Peseux, des bus partiront également

en direction d’Auvernier, halte desservie par

des trains circulant aux quarts d’heure.

La création de nouveaux arrêts sur la ligne

de bus allant de Corcelles-Cormondrèche à

Neuchâtel, ainsi que l’augmentation signifi-

cative des cadences garantissent une desserte

nettement plus efficace.

Grâce aux performances du TransRUN, maillon fort du RER, la mobilité neuchâteloise connaîtra une véritable révolution. De plus, sur tout le réseau, des prestations et des solutions attractives sont proposées au public.

Avec le nouveau réseau, la desserte du Val-

de-Ruz connaîtra d’importants changements.

Des études ont donc été menées en vue de

tenir compte des besoins des voyageurs de la

région. En outre, un montant de 20 millions

de francs est prévu pour améliorer la desserte

des zones concernées par la mise hors service

de l’actuelle ligne ferroviaire.

Pour la partie sud du Val-de-Ruz, les cadences

et les liaisons sont maintenues, avec une

amélioration grâce à davantage de liaisons

sans changement vers Neuchâtel – Place Pury.

Pour la partie nord, la gare de Cernier, à

laquelle tous les trains circulant entre Neu-

châtel et La Chaux-de-Fonds s’arrêteront,

offrira une connexion optimale par le bus

vers le réseau ferroviaire.

Le projet Microcity illustre parfaitement

l’importance du RER pour la formation, la re-

cherche et donc le développement de tout le

canton. Microcity prévoit d’implanter l’institut

de microtechnique de l’Ecole polytechnique

fédérale de Lausanne (EPFL) à Neuchâtel,

en vue de son développement futur. Douze

chaires d’enseignement seront regroupées

sur le littoral, en étroite coopération avec

l’industrie. A terme, près de 700 personnes

travailleront sur le site.

Dès lors, il est essentiel de soutenir ce projet

par des infrastructures de transports efficaces

et modernes. Le RER permettra de rapprocher

le canton du reste de la Suisse et de l’Arc

lémanique en particulier, grâce à des liaisons

plus rapides cadencées à la demi-heure.

val-de-ruz miCroCity

des soLutions étudiées pouR Mieux seRviR Les habitants

performanCes

> Grâce à la réorganisation des lignes de bus, la desserte du Val-de-Ruz est maintenue dans le nouveau réseau, avec des cadences souvent améliorées.

> Pour Microcity, la formation et la recherche en général, le RER est vital.> La réaffectation de l’actuelle voie de

chemin de fer en ligne de bus en site propre permettra une augmentation des fréquences et une desserte plus fine des communes de Corcelles-Cormondrèche et Peseux.

CorCelles-CormondrèChe / peseux

Page 9: Cahier d'information sur le RER neuchâtelois

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Malgré sa forte pente, la nouvelle ligne

TransRUN peut être empruntée par des trains

normaux, tels que les rames « Flirt », actuelle-

ment utilisées pour desservir le Val-de-Travers.

De plus, les tunnels ont été conçus pour que

les trains à deux étages utilisés sur les lignes

Intercity puissent également circuler sur ce

tronçon.

La capacité de la nouvelle ligne peut donc

être considérée comme suffisante avec le

matériel roulant actuel et pour le siècle à

venir, même si le nombre de voyageurs devait

augmenter au-delà des prévisions.

Pour l’instant, le réseau routier neuchâte-

lois n’est pas encore aussi saturé que celui

d’autres cantons. Néanmoins, il convient

d’anticiper les difficultés liées à l’augmen-

tation continue du trafic et des besoins en

matière de mobilité.

La construction de parkings-relais aux abords

des haltes du RER permettra de réduire la

part des véhicules privés dans la circulation.

Elle incitera les conducteurs à se servir des

transports publics. Soulagé, le réseau routier

évitera la congestion et restera disponible

pour les déplacements, livraisons et trans-

ports de marchandises nécessaires au bon

fonctionnement des entreprises du canton

parkings-relais

Le RER neuchâtelois ne néglige aucune partie du canton. Grâce à des solutions novatrices optimi-sant les connexions entre bus et train, les liaisons seront efficaces, avec un minimum de transbor-dements, pour chaque partie du territoire, tout en formant un réseau cohérent.

Cette nouvelle organisation n’as-sure pas seulement une desserte de proximité aux déplacements quotidiens. Elle permet aussi que les effets positifs du RER sur la croissance et l’emploi se répartis-sent de manière équilibrée entre toutes les communes. Autrement dit, le dynamisme de l’aggloméra-tion portera ses fruits sur l’ensem-ble du territoire, grâce à la qua-lité des liaisons et à la diminution des temps de parcours.

Les objectifs du RER sont clairs : rénover un réseau obsolète et saturé, faire face à l’augmenta-tion de la demande, améliorer la qualité de la vie, soutenir la croissance et l’emploi, structurer l’agglomération, rapprocher le canton de ses voisins et lui donner une place forte en Suisse et en Europe. En outre, l’amélioration des transports favorisera la réfor-me des institutions et la création de nouvelles synergies. Ouvert et stimulant, ce processus profitera à tous les habitants du canton

> Les parking-relais amélioreront la complémentarité entre le rail et la route

> Le RER prend en compte la problématique du matériel roulant : des trains à deux étages pourront emprunter le TransRUN.

ToUT Le canTon gagnanT

matériel roulant

Photo : G. Perret

Page 10: Cahier d'information sur le RER neuchâtelois

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Parce que c’est un projet de qualité, le RER neuchâtelois a le soutien des CFF et l’aval de la Confédération. Comme d’autres réseaux similaires, il sera le moteur d’un développement équilibré, au profit du canton mais aussi de toute la Suisse.

Le 3 avril 2012, dans la gare de Neuchâtel, l’Office Fédéral des Transports (OFT), les CFF et le Canton de Neuchâtel ont signé la Convention tripartite par laquelle les CFF s’enga-gent pour le TransRUN.

Concrètement, les CFF verseront 241 millions pour sa réalisation, pour autant qu’elle soit

décidée en 2012. En effet, la ligne entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds est dans un état tel

que son assainissement ne peut plus être différé : rénover le tronçon ou transformer le réseau,

le choix doit être effectué cette année encore.

Au-delà d’un soutien financier décisif, l’engagement des CFF valide le concept visionnaire du

TransRUN. Il apporte au projet l’expertise et le crédit d’une entreprise qui est une référence

internationale en matière d’infrastructures de transports.

Lors de la conférence de presse marquant la signature de la Convention, le directeur de l’OFT,

Peter Füglistaler, s’est réjoui d’une « solution pragmatique », qui permet de faire face au pro-

blème de « la vétusté de la ligne actuelle » et à celui de « l’épingle à cheveux de Chambrelien ».

Pour sa part, Andreas Meyer, directeur général exécutif des CFF, a salué un accord où toutes les

parties sont gagnantes, tout en soulignant que les négociations avec le canton avaient été rudes.

Par ailleurs, il a rappelé l’importance et le sens du projet : « Le réseau ferroviaire neuchâtelois n’a

quasiment pas évolué depuis 150 ans. A cette époque, les villes se sont développées autour des

gares. Aujourd’hui, ce sont des régions entières qui se développent autour de leur RER ».

validation et soutien des Cff

un pRojet soLide et convaincantpartenaires

Photos : S. Campardo

Page 11: Cahier d'information sur le RER neuchâtelois

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Les RER sont les moteurs des régions qu’ils desservent. Se déployant à l’extérieur des centres, connectés avec les autres modes de transport, irriguant de vastes zones urbaines avec des cadences élevées, ils sont devenus les auxiliaires les plus précieux de nos activités au quotidien.

En Suisse, de nombreux cantons ont misé sur le RER, notamment Vaud, Fribourg et Genève. Le

REV (Réseau Express Vaudois) a vu le jour en 2010, intégrant le M2, sorte de TransRUN lausan-

nois, inauguré en 2008. Par la suite, le matériel roulant a été amélioré et les lignes prolongées.

2012 verra l’ouverture de la gare de Prilly – Malley. Fin 2018, la cadence au cœur du réseau sera

portée au quart d’heure. A Fribourg, la première ligne du RER fribourgeois reliant Bulle au réseau

des grandes lignes a été mise en service en 2011. D’ici à 2014, le réseau sera complété par de

nouvelles lignes, notamment Fribourg - Morat - Chiètres - Neuchâtel, Fribourg - Payerne - Estavayer-

le-Lac - Yverdon-les-Bains et Belfaux - Givisiez - Fribourg - Marly. Ces développements seront

accompagnés d’une amélioration des cadences. Quant au CEVA de Genève (Cornavin -

Eaux-Vives - Annemasse), il constitue la colonne vertébrale du RER franco-valdo-genevois.

Partout en Suisse, le rail fait son grand retour dans les zones urbaines. Longtemps, les inves-

tissements ont été concentrés sur les routes. Aujourd’hui, un effort considérable est entrepris

pour permettre aux transports publics de faire face aux défis du 21e siècle. Les collectivités et les

citoyens sont désormais conscients qu’une mobilité performante et sans nuisance dans les agglo-

mérations constitue une condition indispensable du bien être et du succès collectifs, notamment

pour la jeunesse et les entreprises.

les rer, moteurs des régions

« Je suis persuadée que le projet des Neuchâtelois est très important », a déclaré la Présidente de la Confédération, Madame Eveline Widmer-Schlumpf, lors de la réception du 6 mars au Palais fédéral où le Conseil d’Etat présentait son projet de RER et d’agglo-mération.

Du côté de Berne, l’intérêt pour la démarche neuchâteloise est très vif. D’une part, le rôle des

RER dans le développement des régions et au service du pays est connu. D’autre part, l’agglo-

mération neuchâteloise s’inscrit dans la politique fédérale en faveur des zones urbaines. Dans

ce domaine, les Neuchâtelois ont fait œuvre de pionniers en unissant leur forces dès le départ à

travers la stratégie RUN, qui postule « l’alliance des villes et des régions » et rassemble Le Locle,

La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel, ainsi que les communes qui leur sont liées.

En 2010, le RUN comptait déjà plus de 132 000 habitants, soit 72% de la population neuchâteloise.

Aujourd’hui, 87% de la population, soit 150 000 personnes, vivent déjà dans l’espace urbain formé

par le RUN et son agglomération, qui comprend les communes de Val-de-Travers et de Val-de-Ruz.

Pour la Confédération, le concept du RUN, agglomération polycentrique, correspond aux condi-

tions posées pour obtenir un soutien financier. Un montant de 111 millions est espéré pour la

réalisation du RER, ossature du RUN. Naturellement, notre canton n’est pas le seul à défendre un

projet d’agglomération pertinent. Il doit donc montrer sa confiance dans ses propres visions et sa

volonté d’aller de l’avant pour que le soutien attendu soit confirmé.

vif intérêt de la ConfédérationEn plus de rassembler le canton, le RER neuchâtelois rapprochera l’Arc jurassien de la Suisse et de la France. La Chaux-de-Fonds sera à moins d’une heure de Lausanne, avec des cadences à la demi-heure.Berne sera également à moins d’une heure de La Chaux-de-Fonds,cette performance justifiant des investissements importants sur la ligne Neuchâtel - Berne pour assurer des cadences à la demi-heure. En outre, les trains de la Béroche pourront être prolongés en direction d’Yverdon. D’autre part, le prolongement vers Mor-teau, voire Besançon, fait partie d’un possible développement du RER. Une étude franco-suisse est actuellement en cours. En bref, pour l’ensemble du canton, litto-ral compris, les connexions et les cadences vers l’extérieur seront fortement améliorées.

Le RER jouera un rôle de double trait d’union. Verticalement, il complètera les liaisons dans l’espace Rhin-Rhône. Horizontalement, il facilitera les échanges avec la France. Les conditions seront réunies pour faire du canton un pôle d’activités incontournable sur le flanc du plateau suisse. Il offrira ses potentiels au pays et deviendra une région accessible et attractive, bénéficiant aussi de la croissance qui dynamise les régions voisines.

Un rer TraiT d’Union

Page 12: Cahier d'information sur le RER neuchâtelois

Le 23 septembre, le peuple décidera de réaliser ou non le RER. Chaque citoyen fera librement son choix. Dans cette perspective, les questions suivantes méritent d’être posées :

> Au 19e siècle, nos prédécesseurs ont su faire preuve de courage et d’audace en créant le

réseau dont nous bénéficions, n’est-ce pas à notre tour d’investir dans sa transformation ?

> Le RER est un projet tourné vers l’avenir : quel meilleur soutien pour la jeunesse ?

> Si le RER devait être rejeté, combien de générations devront se contenter du réseau actuel ?

> Peut-on améliorer significativement les transports publics sans le RER ?

> En Suisse, les régions qui réussissent disposent d’un RER : pourquoi notre canton devrait-il

rester à l’écart ?

> Au plan des transports, de l’emploi, du logement, de la formation, de l’image et du crédit du

canton, quel serait le coût d’un non le 23 septembre ?

www.agglo-rer.ch www.transrun.ch> plus d’informations sur les détails

du projet> tous les documents officiels> la possibilité de poser toutes vos ques-

tions au sujet du RER neuchâtelois

Service des transports · Case postale 24 · Rue de Tivoli 5 · 2003 Neuchâtel · T 032 889 67 01 · [email protected]

L’histoiRe ne Repasse pas Les pLats : Que seRa neuchâteL deMain ?

www.facebook.com/transrun> suivez l’actualité du projet> faites part de vos commentaires

et posez vos questions> soyez tenu au courant des

présentations prévues dans votre région

@rer_ne> tenez-vous au courant

en suivant @rer_ne> posez vos questions et faites part de

votre avis avec les hashtags #rer_ne ou #transrun

informations en ligne

le débat est ouvert !

Par ailleurs, les opérations suivantes sont déjà annoncées :

> Jeudi 14 juin – Conférence-débat à 20h15 au Club 44 de La Chaux-de-Fonds> Samedi 1er septembre – Forum citoyen de 9h15 à 13h à l’Aula des Jeunes-Rives

de l’Université de Neuchâtel

Avec les travaux du Grand conseil, la discussion citoyenne sur le RER est ouverte. De nombreux débats se mettent en place. En plus de participations à différentes rencontres, le Conseil d’Etat organisera une grande conférence-débat dans chaque district aux dates suivantes :

> Lundi 4 juin – 18h30 à 20h00 – Fleurier, Salle Fleurisia > Mardi 5 juin – 18h30 à 20h00 – Le Locle, Aula du CIFOM> Mardi 12 juin – 18h30 à 20h00 – Saint-Aubin, Salle de spectacle> Lundi 25 juin – 18h30 à 20h00 – Fontainemelon, Salle de spectacle au collège primaire> Lundi 20 août – 18h30 à 20h00 – La Chaux-de-Fonds, Club 44> Jeudi 23 août – 19h00 à 20h30 – Neuchâtel, Salle polyvalente de la Cité universitaire