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Le cahier du médiateur Il vous raconte la vie de la forêt naturelle Version révisée Février 2008 © D. Vallauri © P. Mignot

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Il vous raconte la vie de la forêt naturelle … Le cahier du médiateur Février 2008 Version révisée

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Le cahier du médiateur

Il vous raconte la viede la forêt naturelle

Version révisée

Février 2008

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Les concepteurs souhaitent remercier de leur aide précieuse :

Hervé Brustel (ESAP), Benoit Dodelin (Université de Savoie) et Jean André (Université de Savoie) pour leur précieuse expertise scientifique ;

Bernard Boisson, Daniel Bernardin, Yves Bernoud, Didier Borgarino, Hervé Brustel (ESAP), Gyorgy Csoka, Benoît Dodelin (Université de Savoie), Stanislav Krejcik, Andrej Kunca, Louis-Michel Nagaleisen (DSF), Jacques Martin, Patrick Mignot (Evolition SARL), Réserve Naturelle de la Massane, Arnaud Villepour la mise à disposition gracieuse de certaines photos utilisées ;

Najda Ortakaragoz pour sa relecture attentive ;

Giulia Azzolini (WWF) pour son aide concernant la version italienne de l’arbre pédagogique.

Pour tout savoir sur la vie d’Hector• www.wwf.fr/s_informer/nos_missions/forets/education_a_la_foret

Forum d’échange Yahoo :• http://fr.groups.yahoo.com/group/hector_arbre_pedagogique/

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Sommaire / 3

Sommaire

I. Objectifs et cible

Objectifs pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Publics visés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Lieux susceptibles d’accueillir Hector. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

II. Conseils d'utilisation

Mise en place et en valeur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Conditions d’une utilisation réussie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Préconisation pour les animateurs et les enseignants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Séance encadrée type. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Temps nécessaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

III. Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Atelier 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Atelier 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Atelier 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Atelier 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Atelier 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Atelier 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Atelier 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Atelier 8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

Atelier 9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Atelier 10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

Atelier 11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

Atelier 12 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

Qui a fait quoi ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87

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Objectifs et cible / 5

I. Objectifs et cible

Objectifs pédagogiques

L’objectif général de cet outil pédagogique est de faire découvrir la formidable diversitéde la vie dans l’écosystème forestier naturel et la nécessité de la protéger.

Les objectifs particuliers des différents ateliers que nous vous engageons à découvrirsont les suivants :

• créer un intérêt pour un environnement riche, complexe et méconnu ;• développer la mise en relation d’informations et de connaissances pour créer un tissu de

compréhension générale de l’écosystème forestier ;• développer une démarche de questionnement puis de recherche chez les visiteurs ;• puis au-delà des connaissances, faire comprendre la responsabilité qu’ils ont dans la pro-

tection de la nature et en particulier dans celle des forêts, ici et ailleurs, en incitant àtraduire en actes cette responsabilité.

Publics visés

L’arbre a été surtout conçu pour un travail en groupe, sous la conduite d’animateurs etd’enseignants. En effet les phases d’appropriation du questionnement, de manipulation,de débat et de compte-rendu des informations collectées, en se reposant sur la dyna-mique de groupe et sur l’échange permet aux « explorateurs » de développer égalementleurs capacités relationnelles, la compréhension de leur responsabilité et de leur capa-cité d’action collective.

Toutefois, l’arbre a été conçu de telle sorte que son utilisation par un individuel non enca-dré soit possible. Les fiches « explorateurs » et « réponses » permettent un travail dedécouverte en autonomie.

Les ateliers développés sur cet arbre pédagogique ne visent pas une tranche d’âge parti-culière et sont susceptibles d’intéresser un public de 7 à 77 ans. L’approche de la forêtnaturelle se fait par le thème lui-même et n’est pas rattachée aux programmes d’un cycle

scolaire spécifique. Toutefois les relations avec de multiples disciplines (dont les sciencesnaturelles, le français, les mathématiques...) et des pistes de développement sont don-nées plus loin. Ainsi les enseignants, avec ou sans le soutien d’animateurs, devraientpouvoir sans grand souci adapter l’utilisation de l’arbre pédagogique à l’âge de leursélèves, et ce à partir du cycle 2.

Lieux susceptibles d’accueillir Hector

Hector est parfaitement adapté à une utilisation fixe. Les lieux pouvant l’accueillir sontalors évidemment les maisons de la nature et de l’environnement, les lieux d’accueil desréserves naturelles et des parcs, les muséums ainsi que de tout autre lieu consacré à lanature et/ou à la science.

Hector a été conçu pour lui permettre d’être également mobile et donc potentiellementitinérant. Les lieux qui peuvent l’accueillir sont alors très nombreux : ce peut être desécoles, des collèges, des halls au sein de bâtiments publics tenus par des mairies, desconseils généraux ou régionaux.

Dans les deux cas, une utilisation optimale de ces ateliers nécessite une place relative-ment importante (minimum de 15-20 m2), tel que décrite plus loin.

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6 / Conseils d'utilisation

II. Conseils d'utilisation

1. Mise en place et en valeur

• Emplacement nécessairePour une utilisation optimale de l’arbre pédagogique, il est nécessaire de prévoir uneplace suffisante pour permettre à un nombre important de personnes d’en faire le tour.L’espace idéal est un cercle minimum de 2 à 3 m autour de l’arbre. Il est également néces-saire de pouvoir bénéficier d’un espace de dégagement qui permette après extractionhors de l’arbre des fiches « explorateurs », de les manipuler en groupes séparés. Au total,un minimum 15-20 m2 est nécessaire.> Voir fiches de construction

• Environnement idéalPour pouvoir bénéficier des meil-leures conditions de travail il est sou-haitable d’installer l’arbre dans undes coins de la salle pour pouvoir dis-poser sur deux murs les 3 « voiles »d’exposition qui assurent un fond« naturel » à l’arbre et participent àsa mise en scène.> Voir fiches de construction

2. Conditions d’une utilisation réussie

• Utilisation en petits groupes encadrésCe qui a été vu plus haut sur l’emplacement nécessaire est encore plus vrai avec lesclasses qui doivent pouvoir se diviser en groupes pour que tous les enfants puissentavoir une activité en même temps. Cette division des groupes impliquera bien souvent dela part des enseignants, en amont de la visite de l’arbre, une préparation préalable enlien avec l’animateur de la structure accueillante.> Voir fiches « Médiateur » ©

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Conseils d'utilisation / 7

• Utilisation libre L’utilisation en groupe n’est pas la seule possible et les fiches des ateliers sont conçuespour permettre une utilisation en autonomie, individuellement, en groupe autonome ouen famille. Le bénéfice sera sans doute moindre que le travail en groupe encadré fautede temps pour manipuler tous les ateliers, mais les objectifs de modifier la « vision » quenous avons de la forêt et de découverte de la forêt naturelle restent atteignables.

3. Préconisation pour les animateurs et les enseignants

Le travail dans chaque atelier en autonomie est possible ; il est même souhaitable pourune meilleure appropriation de la problématique et une responsabilisation des enfants.Toutefois, une préparation concertée de la « visite » de l’arbre par l’animateur et l’ensei-gnant permettra de répondre aux questions prévisibles ou non des enfants et renforceral’animation elle-même.Quelle que soit sa formation, littéraire ou scientifique, l’enseignant découvrira probable-ment des angles et thématiques nouvelles pour lui. Nous l’engageons dès lors à rencon-trer l’animateur et à pratiquer au préalable l’ensemble des ateliers pour en découvrir lacohérence globale et les relations. Il découvrira alors que les ateliers ne présentent pasforcément de réelles difficultés d’approche.Nous engageons également les enseignants à lire certains des ouvrages conseillés s’ilsveulent approfondir leurs connaissances de la forêt naturelle. > Voir fiches « Médiateur »

4. Séance encadrée type

Le déroulement souhaitable d’une séance est le suivant. Il a été testé sur différentsgroupes d’explorateurs d’âges variés.

Si le temps disponible est inférieur à la demi-journée, nous vous proposons : • En amont, préparation de la classe par l’enseignant à la visite de l’arbre et travail sur

l’atelier 1 pour introduire la problématique. Il n’est pas souhaitable que les enfants aillentplus loin dans la connaissance du milieu forestier. Ce sont les ateliers suivants et la miseen commun qui créeront la compréhension globale. L’atelier 1 peut s’effectuer en classe.

• Le jour de la visite, répartition des enfants en cinq équipes sur les 10 ateliers, pour quechaque équipe fasse un « cycle » sur un thème cohérent. Les enfants travaillent en auto-nomie avec ou sans l’appui de leur enseignant et de l’animateur. Les fiches des atelierspermettent un travail autonome.

• En aval, l’atelier 12 permet la mise en commun des ateliers avec éventuellement les expli-cations complémentaires de l’animateur, ainsi que la mise en relation des informationsrecueillies par les enfants. C’est un atelier de conclusion qui permet la compréhensionglobale et propose des prolongements à réaliser en classe (rédaction, dessin).

Si le temps disponible est plus long, ou si plusieurs visites sont envisagées, les équipespeuvent manipuler d’autres cycles ce qui renforce la découverte des thèmes variés abor-dés et l’échange final.

5. Temps nécessaire

Il n’y a évidemment pas de temps idéal. Celui que vous pourrez y consacrer sera de toutefaçon le bon... Mais il semble que disposer de trois périodes de temps au minimum (dedurée variable) est important :

• Le temps de la découverte du thème de la forêt avec le cycle de l’introduction (indispen-sable, éventuellement en classe).

• Le temps des ateliers 2 à 11 qui font découvrir la richesse des forêts. C’est évidemmentsur ces 5 cycles que votre investissement en temps peut être variable : d’une seule visiteà plusieurs rencontres avec Hector.

• Le temps de la synthèse est tout aussi primordial si l’on veut que les « explorateurs »aient envie de prolonger de leur côté cette initiation à la forêt.

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8 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

III. Cahier médiateur,fiches «Explorateur» et «Réponses»

Présentation Fiche Médiateur

Objectifs de l’arbre pédagogique

Découvrir la formidable biodiversité de la forêt naturelle, ses processus d’or-ganisation et de fonctionnement. Comprendre le rôle des très vieux arbres etdu bois mort.

Pistes pédagogiques

• Un atelier d’introduction (à faire en classe entière). • 5 cycles de deux ateliers (à réaliser en équipe). • Un atelier de synthèse et des prolongements (à faire en classe entière).

Vue synthétique du contenu des ateliers

L’arbre pédagogique a été creusé en de multiples endroits pour laisser la place à destiroirs, des portes et un pont-levis. Derrière chacun, se cache tout ou partie d’un atelierque les visiteurs individuels ou les classes pourront découvrir et manipuler.> Voir tableau ci-après

Structuration des fiches

Les fiches qui permettent de sélectionner tel ou tel atelier se trouvent dans un tiroir recon-naissable par le nom « Questions » inscrit dessus. Dans ce tiroir, on trouve toutes les fiches« Explorateur ». Dans le tiroir reconnaissable par l’inscription « Réponses » sont rassem-blées toutes les fiches « Réponses ».

Les fiches décrivant les différents ateliers répartis sur l’arbre sont construites de lamême façon.Pour chaque atelier, l’utilisateur individuel ou l’équipe en charge de cet atelier disposed’une fiche « Explorateur » qui, après une courte présentation du sujet abordé par Hec-tor lui-même, vous incite à jouer et vous indique le matériel nécessaire.

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 9

Cycle Fiche Atelier Activité Disciplinestechnique

Introduction n°1 Voyage au cœur d’une forêt vierge Invitation à la découverte de Français la forêt naturelle, lecture orale. (lecture)

Questions d’âge n°2 La mémoire d’un arbre Calcul, replacer quelques événements Mathématiquesde l’histoire des forêts du monde dans Histoire-géographie la chronologie de la vie d’Hector.

n°3 L’âge de la forêt vue du ciel 2 puzzles à reconstruire Ecologieet calcul d’un âge moyen. Mathématiques

Vie et mort n°4 La métamorphose de la forêt Retrouver le fonctionnement et la Ecologiesans souches structure de la forêt naturelle.

n°5 Rien ne se perd, rien ne se crée... Décomposition de la matière et Ecologie recyclage dans la nature, énigme policière à résoudre.

Biodiversité n°6 Biodiversité à tous les étages Reconnaître les formes de vie, colorier. Sciences naturelles

n°7 Le grand inventaire Classer les formes de vie et retrouver Sciences naturellesles proportions des espèces dans une Mathématiques forêt naturelle.

Habitats n°8 Il est super mon HLM ! Oiseaux/mammifères cavicoles et vie Zoologieen société animale Ecologie

n°9 Microcosmos Cycle de vie des insectes, Entomologiequi mange quoi et quand, Ecologiequi habite où et quand ?

Mondes méconnus n°10 J’hallucine ! Découvrir la diversité des champignons MycologieEcologie

n°11 L’association fait la force Le rôle des champignons et de Mycologiel’association dans la forêt. Ecologie

Synthèse n°12 Laissez vivre Hector ! Expression : échanger, résumer, Français (expression,rédiger, dessiner. rédaction), dessin

Elle est doublée (dans le tiroir « Réponses ») d’une fiche présen-tant les réponses à destination de l’utilisateur individuel ou àdisposition de l’animateur pour distribution aux groupes pourl’autocorrection ou non. Cette fiche « Réponses » est complétéepar une proposition d’action pour chacun. Elle se termine pardes informations complémentaires permettant d’approfondir lesujet abordé dans un paragraphe intitulé « Pour en savoir plus ».Le cas échéant des « conseils de lectures » sont donnés.

Conseils de lecture en général

Pour approfondir la problématique de la forêt, nous vous enga-geons d’ores et déjà à :

• visiter le site internet du WWF : www.wwf.fr/foretswww.panda.org

• lire l’un des ouvrages suivants qui traitent des forêts naturelles :

- Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques,conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

- Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe.Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts pri-maires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages.

- Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection desforêts naturelles en France. Forêts métropolitaines. Lavoisier,Tec & Doc, Paris, 261 pages.

- Vallauri et al. (coord., 2005). Bois mort et à cavités, une clépour des forêts vivantes. Tec & Doc, Paris, 462 pages.

L’une comme l’autre des alternatives vous apporteront deséclairages instructifs utilisables pour toutes les fiches.

Le CD-rom

Un CD-rom est joint à ce document. Il contient tous les origi-naux des fiches des jeux pour une duplication et une utilisationplus facile ; de même il permet de remplacer d’éventuellesfiches détruites ou “empruntées”.

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10 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

PrésentationFiches Explorateur

HECTOR : « Je m’appelle Hector. Je suis dans cette forêtdepuis tant de temps que j’en vacille. Mais si je ne suispeut-être plus « vivant » pour vous, l’ancêtre que je suisse tient fièrement debout et sert encore de perchoir àmes amis les oiseaux, et à bien d’autres animaux ouplantes. Je suis la mémoire de la forêt. Laissez-moi vousconter un peu de ma longue vie. Vous allez ainsi décou-vrir les richesses de la forêt naturelle... »

Votre matérielDans ce tiroir marqué « Questions », vous trouverez toutes les fiches pré-sentant les ateliers disséminés dans l’arbre. Les 12 ateliers sont rassemblésen 5 cycles de deux ateliers, auxquels s’ajoutent 2 cycles ne comportantqu’un seul atelier, « Introduction » et « Synthèse », à faire impérativement sil’on veut avoir une vision complète de la forêt naturelle !

Cycle Atelier Fiche technique

Introduction Voyage au cœur d'une forêt vierge n°1

Questions d’âge La mémoire d’un arbre n°2L’âge de la forêt vue du ciel n°3

Vie et mort La métamorphose de la forêt sans souches n°4Rien ne se perd, rien ne se crée... n°5

Biodiversité Biodiversité à tous les étages n°6Le grand inventaire n°7

Habitats Il est super mon HLM ! n°8Microcosmos n°9

Mondes méconnus J’hallucine ! n°10L’association fait la force n°11

Synthèse Laissez vivre Hector ! n°12

Présentation Fiches Réponses

Dans ce tiroir marqué « Réponses », vous trouverez toutes les fiches présentantles réponses aux ateliers, accompagnées d’explications (« Pour en savoir plus ») et de « Conseils de lecture ».

Mais en attendant, prenez déjà le temps de noter ces premiers « Conseils de lecture » :

Pour débuter

Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior,79 pages.

Pour les grands

Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conserva-tion et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe.Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires.Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages.

Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts natu-relles en France. Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris,261 pages.

Vallauri et al. (coord., 2005). Bois mort et à cavités, une clé pour desforêts vivantes. Tec & Doc, Paris, 462 pages.

> Présentation Fiches « Explorateur ». > Présentation Fiches « Réponses ».

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 11

Voyage au cœur d’une forêt vierge...

Objectifs de l’atelier

Faire émerger les caractéristiques des forêts naturelles par une approche sensible baséesur l’analyse de citations d’auteurs célèbres (autres valeurs de la forêt naturelle, diffé-rence à la forêt connue, diversité des structures, des formes de vies, biodiversité...).

Pistes pédagogiques

• Pour les grands

Par groupe1. Chaque équipe choisit une des 7 photos.2. Une personne fait la lecture à l’équipe du texte (verso) puis lit les 7 « mots bonus ».3. En relisant le texte, les enfants tentent d’insérer chaque « mot bonus » au bon endroit.

Tous ensemble4. Une personne de l’équipe fait la lecture à tous du texte reconstitué (dans l’ordre desn° des photos). Corrigez au fur et à mesure.5. Concours : Quelle équipe va gagner ? Le médiateur peut, s’il le souhaite, dynamiserl’atelier en mettant en place un concours basé sur les points accumulés par chaqueéquipe. Chaque mot bien placé compte 1 point.

• Pour les plus petits

Pour les plus jeunes, un des textes peut leur être lu... ou vous choisissez un texte plussimple. Vous leur faites alors exprimer leurs sentiments, leurs émotions par la parole oualors par le dessin, celui-ci ayant toute chance de révéler ce qui les a frappé.

Pour en savoir plus

Le terme de forêt vierge (naturelle, sauvage) désigne une forêt peu ou pas modifiée parles actions de l’homme. Elle se caractérise notamment par la présence d’arbres de diffé-rentes espèces et de tous les âges. On y observe des arbres très vieux, parfois aux dimen-sions spectaculaires et beaucoup de bois mort. Dans le monde, les forêts d’Amazonie, dubassin du Congo, de Bornéo et de Sibérie constituent les derniers très grands massifs deforêts vierges. En Europe de l’ouest, moins de 1% des forêts peuvent être considéréescomme présentant des caractères hautement naturels. C’est peu. Une majorité des forêtssont cependant dites semi-naturelles. Les forêts naturelles sont primordiales pour laconservation de la biodiversité, des équilibres du climat, des bassin-versants et commeespaces témoin sources d’inspiration. Les forêts semi-naturelles, plus ou moins fortementmodifiées, peuvent aussi être riches, bien que de façon moindre... tout dépend de lasagesse des transformations induites par nos usages.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique

L’atelier 1 est une introduction par la littérature à une approche sensible de la forêt. Biend’autres beaux textes ont été écrits sur la forêt par des auteurs célèbres et forment unegrande source d’inspiration littéraire pour le travail en classe, dictée, lecture, rédac-tion... De nombreux liens à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique peuvent être fait,notamment l’atelier 12 pour un prolongement littéraire. Pour mieux comprendre larichesse des forêts naturelles et l’aborder d’un point de vue des sciences naturelles nousvous proposons de croiser certains thèmes évoqués par les écrivains et poètes dans lescitations avec les ateliers suivants :- Biodiversité (5, 6, 7, 8, 9, 10, 11)- Forêt vierge (notamment 3, 4, 5)- Arbres creux ou à cavités (8, 9)- Tempête (4)- Décomposition, recyclage (5)- Insectes (9)- Champignons (10, 11)- Le temps qui passe/évolution de la forêt (2, 4)

Conseils de lectures (littéraires)

- Albaut, C. (1998). Comptines des secrets de la forêt. Actes Sud, 62 pages. (poésie)

- Jean, G. (2001). L’arbre en poésie. Folio Junior, 177 pages. (poésie)

Introduction

ATELIER 1FICHE MÉDIATEUR

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12 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Introduction

ATELIER 1> FICHE RÉPONSES <

Voyage au cœur d’une forêt vierge...

Les réponses

Citation 1 :

« Souvent difficile à pénétrer, la forêt réclame de celui qui s’y enfonce[des] concessions (...). Son horizon vite clos enferme un univers réduit,qui isole aussi complètement que les échappées désertiques. Un monded’herbes, de fleurs, de champignons et d’insectes y poursuit librementune vie indépendante, à laquelle il dépend de notre patience et de notrehumilité d’être admis ». (Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques)

Citation 2 :

« A mesure cependant que nous avancions, les dernières traces del’homme s’effaçaient. Bientôt (...) nous eûmes devant nous le spectacleaprès lequel nous courrions depuis si longtemps, l’intérieur d’une forêtvierge. (...) La vie et la mort sont ici comme en présence, elles semblentavoir voulu mêler leurs œuvres ». (Alexis de Tocqueville, Quinze jours dans le désert américain)

Citation 3 :

« Les oiseaux sont cachés dans le creux des pins noirs,et tous les animaux ferment leurs reposoirsSous l’écorce, ou la mousse, ou parmi les racinesOu dans le creux profond de vieux troncs en ruines.

L’orage sonne au loin, le bois va se courber,de larges gouttes d’eau commencent à tomber ;Le combat se prépare et l’immense ravageentre la nue ardente et la forêt sauvage. »(Alfred de Vigny, Les destinées)

Introduction

ATELIER 1FICHE EXPLORATEUR

Voyage au cœur d’une forêt vierge...

HECTOR : « Le voyageur, qu’il soit simple amoureux de la nature oupoète, a toujours été le bienvenu ici. Ma forêt a pu rester naturellecar l’homme y est toujours resté discret. Il n’a jamais coupé sesarbres, chassé ses animaux,... ni même modifié l’esprit des lieux. De nombreux voyageurs ont emporté d’irremplaçables souvenirs. »

A vous de jouer...HECTOR : « Certains des voyageurs sont devenus célèbres.Découvrez ce qu’ils ont photographié ou écrit. Que de belles feuilles !Choisissez une photo et replacez les mots aux bons endroits. »

Votre matérielLe tiroir 1, comprenant 7 cartes. Au recto, une photo d’un trèsgrand photographe amoureux des forêts naturelles ; au verso dechaque carte, un texte d’auteur célèbre, suivi des 7 « mots » àreplacer.

Aidez-vous d’un cahier ou bien de morceaux de papier pourremettre les mots dans l’ordre. Puis allez vérifier sur la fiche« Réponses » si vous avez gagné.

> Atelier 1, fiche « Explorateur », 1/1. > Atelier 1, fiche « Réponse », 1/3.

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 13

Citation 4 :

« Il venait un bruissement immense ; les troncs, tout à l’heure cachéssous un moutonnement de verdure, étaient dénudés par les secousses duvent ; on voyait leurs membres fragiles et gris tendus par l’effort commeun lacis de cordages. Et ils succombaient, ils succombaient, - un craque-ment sec préludait à la chute (...) et les géants s’engloutissaient. » (Julien Gracq, Au château d'Argol)

Citation 5 :

« Il n’y a aucun autre lieu où la vie et la mort soient aussi intimementunies et enchevêtrées. Voici l’arbre tombé, et des milliers d’êtres qui tirentleur nourriture de ses fibres en décomposition : tout un peuple de champi-gnons, d’insectes, de vers, de fougères, de mousses, de lichens (...). » (Fosco Mariani, Tibet secret)

Citation 6 :

« Comment dire l’excitation bizarre que produisent à la longue ses chairsvertes, ses troncs monstrueux pavoisés de mousses ruisselantes ?Ah ! Ces caresses de feuilles, vastes et luisantes, sur la peau des mains ! Le contact des écorces, l’enivrement des parfums et des odeurs. » (Fosco Mariani, Tibet secret)

Citation 7 :

« Il me plaît de savoir que ces arbres n’ont été plantés, coupés, élaguéspar personne, que la nuit des temps m’offre ce paysage en prélude àl’éternité. Il y a deux mois, je promenais mon spleen sous les chênes deTronçais, et j’étais pareillement ému, pour une raison inverse : Colbertles a plantés, chaque génération régule leur élan. Il faut de tout pourfaire une forêt intérieure, des arbres sauvages et des apprivoisés. » (Denis Tillinac, Le bar des palmistes)

J’ai compris... je fais.La forêt naturelle, c’est une richesse biologique mais aussi unerichesse pour tous les humains, qu’ils soient photographes, poètes ousimples promeneurs. Aimer la forêt, c’est respecter tous ces habitantset usagers animaux ou humains. J’essaie de ne pas les déranger.

Pour en savoir plusLe terme de forêt vierge (naturelle, sauvage) désigne une forêt peu ou pasmodifiée par les actions de l’homme. Elle se caractérise notamment par laprésence d’arbres de différentes espèces et de tous les âges. On y observedes arbres très vieux, parfois aux dimensions spectaculaires et beaucoupde bois mort. Dans le monde, les forêts d’Amazonie, du bassin du Congo,de Bornéo et de Sibérie constituent les derniers très grands massifs deforêts vierges. En Europe de l’ouest, moins de 1 % des forêts peuvent êtreconsidérées comme présentant des caractères hautement naturels. C’estpeu. Une majorité des forêts sont cependant dites semi-naturelles. Lesforêts naturelles sont primordiales pour la conservation de la biodiversité,des équilibres du climat, des bassin-versants et comme espaces témoinssources d’inspiration. Les forêts semi-naturelles, plus ou moins fortementmodifiées, peuvent aussi être riches, bien que de façon moindre... toutdépend de la sagesse des transformations induites par nos usages.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogiqueUn prolongement littéraire de cette introduction est proposé à l’atelier 12.

Conseils de lectureAlbaut, C. (1998). Comptines des secrets de la forêt. Actes Sud, 62 pages.(poésie)

Jean, G. (2001). L’arbre en poésie. Folio Junior, 177 pages. (poésie)

> Atelier 1, fiche « Réponse », 2/3. > Atelier 1, fiche « Réponse », 3/3.

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14 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Questions d'âge

ATELIER 2FICHE MÉDIATEUR

La mémoire d’un arbre

Objectifs de l’atelier

Acquérir une première compréhension du fait que l’arbre vivant dépend des conditionsde son environnement : froid, chaleur, sécheresse, humidité, accès à la nourriture, com-pétition... Son environnement dirige sa vie et sa mort.

Pistes pédagogiques

L’utilisation de la tranche de l’arbre est simplifiée par la présence d’un point rouge indi-quant l’année 1976, année de sécheresse. Le cerne y est très étroit. L’épaisseur descernes (la croissance de l’arbre en diamètre) vous permettent de travailler sur les condi-tions d’environnement vécues par l’arbre.

L’année 1976 est une année repère qui permet :

• en « descendant » le temps vers aujourd’hui, vous pourrez retrouver l’année 1992 puisl’année de la mort de l’arbre ;

• en « remontant » le temps vers le cœur de l’arbre, en fonction de l’exemplaire d’arbre« Hector », vous pourrez ou non remonter à l’année 1861 et vous pourrez approcher l’an-née de sa naissance.

NB. Chaque exemplaire d’arbre « Hector » est original et unique. Les âges sont donc varia-bles d’un arbre à l’autre (nombre de cernes variable).

Pour en savoir plus

• La croissance d’un arbreBeaucoup de facteurs influencent la croissance d’un arbre, en hauteur comme en diamè-tre. Parmi ceux-ci :

- l’espèce d’arbre. Chaque arbre a des besoins spécifiques et des préférences. Certainssont plus adaptés que d’autres au froid, à la sécheresse, à l’inondation... ;

- la chaleur. S’il fait trop froid, les arbres vivent au ralenti ; s’il fait trop chaud, ils se pro-tègent aussi et arrêtent de produire des cellules ;

- la lumière. Elle est indispensable pour la photosynthèse, qui est le moteur de la vie et dela croissance des végétaux. C’est la photosynthèse qui permet à l’arbre de fabriquer denouvelles cellules quand les conditions sont favorables. S’il faisait toujours nuit, il n’yaurait pas d’arbres ;

- l’eau. C’est l’élément indispensable à la vie, végétale, animale comme humaine. Sans eau,l’arbre arrête de pousser (en hauteur comme en diamètre). Ainsi, lors des années degrande sécheresse, les cernes annuels de bois sont très fins voir absents, les branchesnouvelles sont plus courtes ;

- les minéraux dans le sol. Pour édifier une structure suffisamment solide pour montervers le ciel, l’arbre a besoin de puiser des minéraux (carbone, azote, phosphore, potas-sium...). Il en trouve une grande partie dans le sol ;

- la compétition avec les autres arbres ou plantes alentour (pour l’eau, la lumière, lesminéraux...). Par exemple, un jeune semis qui est à l’ombre d’un vieil arbre devra patien-ter quelques années pour prendre sa place. Parfois, il n’accède à la lumière qu’après lamort de son aîné ;

- l’association avec d’autres formes de vie. Par exemple, grâce aux champignons desracines (les mycorhizes, voir atelier 11) les arbres deviennent plus forts. Ils s’installent,grossissent et poussent plus vite.

• La croissance radiale : une histoire de cernesLes régions tempérées et boréales ont un climat marqué chaque année par au moins unarrêt de la croissance lié au climat hivernal défavorable. La croissance en diamètre s’ex-prime sous forme de cernes annuels bien différenciés, car composés d’une partie claire(bois initial composé de grosses cellules au printemps et dans de bonnes conditions decroissance) et d’une partie brun sombre (bois final composé de cellules plus petites, dansles périodes difficiles, fin d’automne notamment).> Voir schéma ci-après

A noter que dans les régions du monde sans hiver (zones tropicales), la croissance estcontinue, sauf période de grande sécheresse (fréquence pas toujours régulière etannuelle) : il est donc bien plus difficile de connaître l’âge d’un arbre de la forêt tropicale.

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 15

• Un peu d’histoire géographie de la protection des forêts2002. Création du plus grand espace forestier protégé du monde, le Parc national deTumucumaque (Brésil) avec l’aide du WWF. A la frontière avec la Guyane française, il cou-vre une superficie de 38,874 kilomètres carrés (soit presque la taille de la Suisse) et vagarantir la protection d’une importante partie de la forêt amazonienne. Il abrite une bio-diversité exceptionnelle.

1992. A l’initiative de l’ONU, lors du sommet dit « de la Terre » à Rio do Janeiro (Brésil),tous les chefs d’état du monde ont pour la première fois essayé de résoudre les problèmesd’environnement et notamment la déforestation ;

1861. Création à Fontainebleau (France) de la première réserve forestière au monde.Cette réserve, dite réserve artistique, a été crée sous la pression de la mobilisation despeintres, écrivains et poètes qui voulaient préserver le caractère authentique de la vieilleforêt.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique

Atelier 3 pour comprendre comment s’exprime l’âge des arbres dans les forêts naturelleset dans les forêts gérées.

Conseils de lecture

- Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi.Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

- Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse,valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages

- Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection des forêts. WWF,Paris/Marseille, 40 pages.

La croissance radiale d’un arbre, ici un chêne.

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16 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

La mémoire d’un arbre

Les réponses1. Le cerne marqué en rouge (1976) est très fin. L’arbre n’a pas beau-coup poussé cette année là car le printemps et l’été ont été très secs.C’était même la sécheresse dans bien des régions d’Europe ;

2. Les années les plus pluvieuses sont celles ayant le plus gros cerneannuel ; les avez-vous bien repérées ?

3. L’année 1992 est à marquer d’une pierre blanche dans les annales.Cette année là, à l’initiative de l’ONU, tous les chefs d’état du monde ontpour la première fois essayé de résoudre les problèmes d’environnementet notamment la déforestation, lors du sommet dit « de la Terre » à Riodo Janeiro (Brésil) ;

4. L’année 1861 a vu la création à Fontainebleau (France) de la premièreréserve forestière au monde. Cette réserve, dite réserve artistique, a étécrée sous la pression de la mobilisation des peintres, écrivains et poètesvoulant préserver le caractère authentique de la vieille forêt.

J’ai compris... je fais.La forêt naturelle vit sur des pas de temps très long. La protéger estdonc une tâche qui demande beaucoup de sagesse, de précaution et depersévérance. Par contre, l’abîmer de façon irrémédiable peut prendreseulement quelques secondes (exemple d’un incendie). Je reste vigilant.

Questions d'âge

ATELIER 2> FICHE RÉPONSES <

Questions d'âge

ATELIER 2FICHE EXPLORATEUR

La mémoire d’un arbre

HECTOR : « Savez-vous qu’on peut évaluer l’âge d’un arbre encomptant ses cernes, ces traces concentriques dans son tronc ?Vous vous demandez peut-être d’où ils viennent ? Au printemps etsi l’été n’est pas trop sec, l’arbre produit de nombreuses nouvellescellules tout autour du tronc, sa croissance est rapide, il fabriquealors un bois clair. Quand le temps est sec ou froid, l’arbre granditau ralenti, les cellules sont moins nombreuses, plus serrées, le boisproduit est sombre. En hiver, il arrête même d’en produire. Un ancorrespond donc à un cerne composé d’une alternance de bois clairet de bois plus foncé. Ainsi, vous pouvez connaître mon âge... »

A vous de jouer...HECTOR : « Grâce à cette tranche de mon tronc, vous pouvezreconstruire l’histoire de tous les jours ou la Grande Histoire. Par exemple : 1. Repérez le cerne marqué d’un point rouge, c’est le cerne del’année 1976. Quelle épaisseur fait-il ? Pouvez-vous expliquer laraison de sa faible croissance cette année là ?2. Cherchez les années les plus pluvieuses ;3. Pouvez-vous retrouver l’année 1992, année du fameux sommetde la Terre à Rio do Janeiro (Brésil) ;4. D’après vous, est-ce que j’étais né lors de l’année 1861, annéefameuse de la création de la première réserve forestière au monde ? »

Votre matérielLe tiroir 2 présente une coupe transversale du tronc d’Hector. Une loupe.

> Atelier 2, fiche « Explorateur », 1/1. > Atelier 2, fiche « Réponse », 1/3.

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 17

Pour en savoir plusLa croissance d’un arbre

Beaucoup de facteurs influencent la croissance d’un arbre en diamètrecomme en hauteur. Parmi ceux-ci : l’espèce d’arbre, la chaleur, la lumière,l’eau, les minéraux du sol, la compétition avec les autres arbres, l’associa-tion avec d’autres formes de vie (par exemple avec les champignons).

Les régions tempérées et boréales ont un climat marqué chaque annéepar au moins un arrêt de la croissance lié au climat hivernal défavorable.La croissance en diamètre s’exprime sous forme de cernes annuels biendifférenciés.

La croissance radiale d’un arbre, ici un chêne.

A noter que dans les régions du monde sans hiver (zones tropicales), lacroissance est continue, sauf période de grande sécheresse souventvariable dans le temps : il est donc bien plus difficile de connaître l’âged’un arbre de la forêt tropicale.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogiqueAtelier 3 pour comprendre comment s’exprime l’âge des forêts.

Conseils de lecturePour débuter

Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior,79 pages.

Pour les grands

Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conserva-tion et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe.Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires.Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages

Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection desforêts. WWF, Paris/Marseille, 40 pages.

> Atelier 2, fiche « Réponse », 2/3. > Atelier 2, fiche « Réponse », 3/3.

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18 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

L’âge de la forêt vu du ciel !

Objectifs de l’atelier

Mise en évidence des différences entre forêt naturelle et forêt-champs d’arbres. La diffé-rence ne se fait pas sur l’âge moyen mais sur la diversité des espèces et des âges individuels.

Pistes pédagogiques

L’utilisation des puzzles peut se faire en trois temps :

• séparation des pièces des puzzles, observation des pièces et des différences entre lesarbres de la forêt mosaïque et ceux de la forêt-champ d’arbre ; collecte des âges de tousles arbres des deux puzzles ;

• réalisation des puzzles et observation des caractéristiques visibles des deux forêts “vuesd’avion” ;

• calcul de l’âge moyen des forêts, débat sur les résultats et mise en évidence de la diffé-rence entre les forêts.

Pour en savoir plus

• SylvicultureScience et technique empirique permettant de gérer les forêts. La sylviculture rassemblel’ensemble des interventions que l’homme réalise sur la forêt (plantations, éclaircies,coupes et travaux), notamment en vue de la production durable de bois. Le modèle de syl-viculture dominant depuis 1950, que l’on appelle la futaie régulière, produit une forêtdont tous les arbres ont le même âge. Dans les futaies régulières, les arbres âgés ou trèsâgés (plus de 120 ans) sont éliminés au fur et à mesure de l’exploitation du bois lors decoupes. Les forêts s’en trouvent fortement rajeunies et modifiées. En Europe, le plus sou-

vent, moins de 1% des forêts présentent un âge supérieur aux 2/3 de la durée de viepotentielle des arbres. Dans les forêts naturelles, toutes les classes d’âge des arbres sontreprésentées. Il n’est pas rare de trouver de très vieux arbres (plus de 200 ans), desarbres sénescents ou à cavités, du bois mort sur pied ou au sol. Des modes de sylvicul-ture novateurs s’inspirant plus fortement du fonctionnement de la forêt naturelle exis-tent, surtout dans les forêts de montagne, mais représentent une minorité.

• Régénération naturelle ou plantation ?Une forêt naturelle se renouvelle spontanément (on parle de régénération naturelle) : lesarbres qui meurent sont remplacés par de plus jeunes. La régénération naturelle estissue de l’ensemencement spontané par les arbres proches. Cette régénération peut êtrecontinue et progressive ou brutale, à la suite de l’ouverture de trouées par les tempêtes.Le terme de régénération artificielle s’applique aux plantations qui, après une coupe d’ex-ploitation par exemple, mettent en terre des plants produits en pépinière. Outre le faitd’être beaucoup moins coûteuse, la régénération naturelle est écologiquement plus inté-ressante car les semis s’installant, enfants des grands arbres déjà installés, sont engénéral plus diversifiés et mieux adaptés au milieu et aux aléas environnementaux. Leurinstallation ne demande pas de travaux coûteux et perturbant les sols (travail du sol),mais nécessite d’être patient (2 à 5 ans).

• A âge égal...A âge moyen égal, une forêt naturelle comporte généralement une beaucoup plus grandediversité de formes d’arbres. Arbres d’espèces variées, d’âges variés, trouées, boismort... c’est cette diversité qui fait qu’à un instant donné il y a toujours plus de nourri-ture ou d’habitats disponibles pour la faune dans la forêt naturelle. Ainsi, là où une plan-tation artificielle d’une seule espèce de résineux n’abrite que quelques centaines d’es-pèces, une forêt naturelle européenne peut en abriter des milliers. Combien ? Nous vousinvitons à le découvrir dans l’atelier 7.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique

Pour mieux comprendre la structure et le fonctionnement d’une forêt naturelle, atelier 4.

Conseils de lecture

- Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi.Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

- Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse,valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages.

Questions d'âge

ATELIER 3FICHE MÉDIATEUR

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 19

Questions d'âge

ATELIER 3FICHE EXPLORATEUR

L’âge de la forêt vu du ciel !

HECTOR : « Dans une forêt naturelle, il est possible de rencontrerdes arbres de tous les âges. Comme dans votre famille, il y a desenfants, des parents, des grand-parents. Mais nous autres lesarbres, nous prenons le temps de grandir. Les adolescents ont50 ans, les adultes 150 ans, les retraités sont multicentennaires etmême une fois morts nous restons encore longtemps présentsparmi les vivants sous forme de bois mort. A l’opposé, dans laforêt-champs d’arbres plantée par l’homme pour produireuniquement du bois, tout est bien plus simple. »

A vous de jouer...HECTOR : « A vous de reconstituer les deux puzzles. Ilsreprésentent l’image de deux forêts vues du ciel. A partir de laforme de leurs cimes, vous pouvez distinguer les espèces d’arbres,leur taille et donc approximativement leur âge...Les deux forêts sont-elles identiques ? Sinon, en quoi sont-ellesdifférentes ?A partir de l’âge individuel des arbres vivants, inscrit sous chaquepièce, calculez l’âge moyen de la forêt :- quelle est la forêt la plus âgée ?- pour chaque forêt, pouvez-vous déterminer l’âge de l’arbre le plusvieux (maximum) et le plus jeune (minimum) ? »

Votre matérielLe contenu du tiroir 3 : 2 puzzles de 20 pièces, l’un pour la forêtmosaïque (forêt naturelle) et l’autre pour la forêt-champs d’arbres(plantation artificielle).

> Atelier 3, fiche « Explorateur », 1/1.

Questions d'âge

ATELIER 3> FICHE RÉPONSES <

L’âge de la forêt vu du ciel !

Les réponsesOn peut dire que les deux forêts ont à un an prés le même âge moyen,mais :- la forêt mosaïque compte une plus grande variété d’arbres différents ;- la forêt mosaïque compte des arbres jeunes et de très vieux arbres ;- dans la forêt-champ d’arbres, les arbres sont tous de la même espèce etont tous le même âge.

J’ai compris... je fais.Il y a forêt et forêt. Les forêts les plus naturelles sont souvent proté-gées car elles méritent une attention particulière et des usages sages.Toutes sont également utiles pour produire des matériaux renouvelables(le bois) et recyclables (papier, liège par exemple). Toutefois, nousconsommons parfois trop et recyclons encore insuffisamment. Je faisattention à ne pas gaspiller et je recycle mon papier !

Forêt mosaïque Forêt-champs d’arbres(forêt naturelle) (plantation artificielle)

Nombre d’arbres 20 20

Somme des âges 2420 ans 2400 ans

Age moyen 121 ans 120 ans

Age minimum 10 ans 120 ans

Age maximum 600 ans 120 ans

> Atelier 3, fiche « Réponse », 1/2.

Page 20: Cahier médiateur_BD

20 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Pour en savoir plusLa sylviculture rassemble l’ensemble des interventions destinées à gérerles arbres de la forêt. Le modèle de sylviculture dominant depuis 1950,que l’on appelle la futaie régulière, produit une forêt dont tous les arbresont le même âge. Dans les futaies régulières, les arbres âgés ou très âgés(plus de 150 à 200 ans) sont éliminés au fur et à mesure de l’exploita-tion du bois lors de coupes. Les forêts s’en trouvent fortement rajeunieset modifiées. En Europe, très peu de forêts présentent un âge supérieuraux 2/3 de la durée de vie potentielle des arbres. Des modes de sylvicul-ture novateurs s’inspirant plus fortement du fonctionnement de la forêtnaturelle existent mais ne représentent que quelques % des forêts.

Une forêt naturelle se renouvelle spontanément. Les arbres qui meurentsont remplacés par de plus jeunes. C’est la régénération naturelle. Elle peuts’installer de façon progressive ou brutale, à la suite de tempêtes. Le termede régénération artificielle s’applique aux plantations qui, après une couped’exploitation, mettent en terre des plants produits en pépinière. La régé-nération naturelle est écologiquement plus intéressante car les semis s’ins-tallant sont en général plus diversifiés et mieux adaptés au milieu.

A âge égal, une forêt naturelle comporte généralement une beaucoup plusgrande diversité. Ainsi, là où une plantation artificielle d’une seuleespèce de résineux n’abrite que quelques centaines d’espèces, une forêtnaturelle européenne peut en abriter des milliers. Pour savoir combien,nous vous invitions à faire l’atelier 7.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogiquePour mieux comprendre la structure et le fonctionnement d’une forêtnaturelle, atelier 4.

Conseils de lecture• Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior,

79 pages.

> Atelier 3, fiche « Réponse », 2/2.

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 21

La métamorphose de la forêt sans souches

Objectifs de l’atelier

Mettre en évidence l’évolution dans le temps d’une forêt naturelle.

Pistes pédagogiques

La dynamique de l’atelier est simple. 4 fiches représentent les différentes phases de vieil-lissement et renouvellement de la forêt. Après discussions et débats, chacune des piècesest placée dans des rainures, dans l’ordre chronomogique. L’ensemble tourne pour visua-liser le cycle de la forêt. L’erreur faisant partie de la démarche scientifique, il n’est pasinutile de faire travailler le groupe d’enfants en autonomie pour après coup re-débattredu placement respectif des éléments si les enfants se sont trompés.

Pour en savoir plus

• Strates verticalesDans la forêt, les végétaux chlorophylliens se répartissent naturellement en fonction de leurhauteur, en plusieurs niveaux appelés strates. On distingue classiquement plusieurs strates :

- la strate des mousses, au niveau du sol (feuilles mortes, champignons et restes d’animaux),

- la strate des herbes (plantes à fleurs, fougères),

- la strate des arbustes (jeunes arbres et arbustes),

- la strate des arbres (arbres élevés),

- la strates des arbres émergeants (les quelques géants qui toisent tous les autres).

La structure verticale de la forêt offre un grand nombre de possibilités de nidification,de cachettes et de nourriture...

• Dynamique de la forêt naturelleLes différentes phases évoquées dans l’atelier décomposent la dynamique forestièrenaturelle. Ainsi, la forêt est une véritable société d’arbres d’âges et d’essences variés. Ily a ceux qui aiment la lumière, et ceux qui tolèrent l’ombrage. Il y a une mosaïque debébés (jeunes semis), d’enfants et d’adolescents (jeunes arbres), d’adultes (arbresmâtures) et de vieillards (arbres très âgés) qui finalement meurent et se décomposentlentement (arbres morts). C’est cette diversité de structure, qui se constitue avec letemps, qui est à l’origine de la biodiversité incroyable des forêts naturelles.L’évolution de l’énergie et de la matière dans la forêt naturelle suit dans le temps lemême cycle. Ce dernier comprend deux processus fondamentaux et opposés :

- l’organisation, résultat de la photosynthèse (autotrophie) ;

- la désorganisation, résultat de l’activité des organismes décomposeurs du bois (hétéro-trophie).

La mort de l’arbre et la création de la trouée sont l’événement qui inverse radicalementle rapport de ces deux activités dans la forêt : c’est la clé du renouvellement de l’écosys-tème forestier et de sa biodiversité.

Vie et mort

ATELIER 4FICHE MÉDIATEUR

Sources : André, J. 2005 - Activité et diversité des organismes hétérotrophes : les clés du bouclage des cyclesbiogéochimiques et sylvigénétiques. In Vallauri, D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud D. (eds).2005 - Bois mort et à cavités. Une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Lavoisier, Paris, pp. 89-98.

Ecroulement

Autotrophie Hétérotrophie

Vieillissement

Régénération

Cycle I Cycle II

Maturité

Temps

Croissance

Installation

Page 22: Cahier médiateur_BD

22 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

• Causes de la mort des arbresDans la forêt naturelle, les arbres meurent seulement de mort naturelle. C’est pour celaqu’on les appelle parfois les « forêts sans souches » puisque aucun arbre n’a jamais étécoupé à la hache ou à la tronçonneuse. Les causes de la mort d’un arbre dans une forêtnaturelle peuvent être variées : vieillesse, tempête, avalanche, sécheresse... Dans lesforêts tempérées de l’Europe, les tempêtes sont un des facteurs les plus importants de ladynamique des forêts naturelles. Ce sont toutes ces petites et grandes catastrophes quiorganisent sa biodiversité. Si les arbres meurent, ce n’est pas le cas de la forêt... saufbien sûr quand l’Homme décide de la défricher ou de la brûler pour créer des champs ouconstruire une route ou une ville à la place.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique

Atelier 3, pour expliquer l’origine de la forme en mosaïque de la forêt naturelle.

Conseils de lecture

- Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi.Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

- Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse,valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages.

Vie et mort

ATELIER 4FICHE EXPLORATEUR

La métamorphose de la forêt sans souches

HECTOR : « Dans ma forêt naturelle, il n’y a pas de souches. De mémoire d’arbre, aucun arbre n’a jamais été coupé. Aussi, beaucoup sont très très vieux et meurent de leur belle mort.Quand un arbre meurt et tombe, la lumière pénètre à nouveau dansla forêt. Une trouée se forme et laisse de la place pour la croissancede nombreux bébés arbres, les semis. Les vieux arbres sont lesvéritables piliers de ma forêt naturelle. Les arbres morts sontquant à eux la mémoire de centaines d’années de vie de la forêt. »

A vous de jouer...HECTOR : « La tempête est finie. A coté de vous, le très vieil arbrevient de mourir, cassé et renversé par le vent de la tempête. Vous êtes au milieu de la toute nouvelle trouée. Sauriez-vous replacerdans le bon ordre chronologique les différents épisodes à venir dansla trouée. Cette reconstitution accélérée de la « métamorphose de laforêt sans souches » vous permettra de retrouver le cycle immuabled’une forêt naturelle. Placez les 4 stades dans les rainures du pont-levis, dans le bon ordre chronologique et c’est gagné ! L’ensembletourne pour visualiser le cycle de la forêt. »

Votre matérielLes 4 fiches amovibles du tiroir 4 et le tiroir pont-levis lui-même.

> Atelier 4, fiche « Explorateur », 1/1.©

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 23

La métamorphose de la forêt sans souches

Les réponsesOrdre chronologique : > > >

Le vieil arbre meurt

Dans la forêt naturelle, l’arbre mort est celui par qui tout commence... etrecommence, et recommence... Sa mort ouvre une nouvelle trouée danslaquelle la lumière s’engouffre. La matière organique de son tronc, en sedécomposant, sert de nourriture à de nombreuses espèces ; un pic noirvient creuser une loge pour sa nichée.

L’arbre mort se transforme

L’arbre mort a été renversé par la tempête. La base du tronc a résistéaux vents : debout, elle sert de perchoir aux oiseaux. Dans la loge de picnoir, une chouette s’est installée. Au sol, la partie renversée commence àse décomposer sous l’actions des champignons et des insectes.

La forêt se renouvelle

Au soleil, les jeunes semis d’arbres et les plantes à fleurs se développent.Ils profitent du terreau produit par la décomposition de l’arbre mort.D’ici quelques années, les jeunes arbres auront colonisé et reboisé toutela trouée. Encore quelques décennies et ils seront devenu de grandsarbres. On appelle ce phénomène la régénération naturelle de la forêt.

La forêt adulte

La forêt a poussé et a entièrement refermé la trouée ; l’ombre est reve-nue. Certains arbres sont âgés de plus d’un siècle. Un gros arbre domine.Seule sa mort ouvrira prochainement une nouvelle trouée. Dès la pro-chaine tempête, le cycle de la forêt va recommencer...

Vie et mort

ATELIER 4> FICHE RÉPONSES <

> Atelier 4, fiche « Réponse », 1/3.

J’ai compris... je fais.L’arbre meurt mais pas la forêt naturelle. La vie de la forêt naturelleest rythmée par les morts et les naissances... Comme dans toutesociété, les vétérans sont importants : ce sont eux qui représentent lamémoire de la forêt naturelle. Respect l’ancien !

Pour en savoir plus

Strates verticales

Dans la forêt, les végétaux se répartissent en plusieurs niveaux appelésstrates : la strate des mousses, la strate des herbes, la strate desarbustes, la strate des arbres, la strates des très grands arbres. La forêtnaturelle est une véritable société d’arbres d’âges et d’essences variés. Ily a ceux qui aiment la lumière, et ceux qui tolèrent l’ombrage. Il y a unemosaïque de bébés (les jeunes semis), d’enfants et d’adolescents (jeunesarbres), d’adultes (arbres mâtures) et de vieillards (arbres très âgés) quifinalement meurent et se décomposent lentement (arbres morts). C’estcette diversité de structure, qui se constitue avec le temps, qui est àl’origine de la biodiversité incroyable des forêts naturelles.

Dynamique de la forêt naturelle

L’évolution de l’énergie et de la matière dans la forêt naturelle suit dansle temps le même cycle. Ce dernier comprend deux processus fondamen-taux et opposés :- l’organisation, résultat de la photosynthèse (autotrophie) ;- la désorganisation, résultat de l’activité des organismes décomposeursdu bois (hétérotrophie).

La mort de l’arbre et la création de la trouée sont l’événement quiinverse radicalement le rapport de ces deux activités dans la forêt : c’estla clé du renouvellement de l’écosystème forestier et de sa biodiversité.

Causes de la mort des arbres

Dans la forêt naturelle, les arbres meurent de mort naturelle. C’est pourcela qu’on les appelle parfois les « forêts sans souches » puisque aucunarbre n’a jamais été coupé à la hache ou à la tronçonneuse. Les causesde la mort d’un arbre dans une forêt naturelle peuvent être variées :vieillesse, tempêtes, avalanche, sécheresse... Dans les forêts tempéréesde l’Europe, les tempêtes sont un des facteurs les plus importants de ladynamique des forêts naturelles. Ce sont toutes ces petites et grandescatastrophes qui organisent sa biodiversité.

> Atelier 4, fiche « Réponse », 2/3.

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24 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogiqueAtelier 3, pour expliquer l’origine de la forme en mosaïque de la forêtnaturelle.

Conseils de lecturePour débuter

Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior,79 pages.

Pour les grands

Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conserva-tion et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe.Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires.Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages.

> Atelier 4, fiche « Réponse », 3/3.

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 25

Rien ne se perd, rien ne se crée...

Objectifs de l’atelier

Illustrer la notion de recyclage dans la nature ; montrer que toutes les formes de vies yparticipent, par des actions mécaniques, chimiques ou biologiques.

Pistes pédagogiques

En « dramatisant » la question de l’équilibre entre les arbres et les êtres vivants qui l’at-taquent, le but est d’entraîner une réflexion plus large sur l’équilibre des écosystèmes etsur l’absence de « bons » et de « méchants » dans la nature... il n’y a que des équilibreschangeants entre des êtres qui vivent ensemble. Cette approche peut être le point dedépart d’une première réflexion encore plus large sur notre vision de la nature, bien sou-vent répartie entre plantes et animaux nuisibles et ceux que l’ont considère commeutiles voire « nobles ».

Pour en savoir plus

• RecyclageLe recyclage de la matière est indispensable dans la forêt naturelle, sinon son sol s’appau-vrirait et les déchets de bois, feuilles, aiguilles... s’accumuleraient. Mais recycler, c’est un tra-vail long et complexe. Cela demande des capacités variées à percer le bois dur, ramollir lamatière, digérer des composés chimiques complexes... Ce sont surtout les insectes et leschampignons qui font ce fastidieux travail dans la forêt naturelle. Ainsi :

- certains coléoptères comme le Typographe ou la Rosalie des Alpes percent leurs galeriespour nourrir de bois leurs larves et les cacher dans des arbres affaiblis, en train de mourirou fraîchement mort ;

- certains champignons (dont les fameuses « pourritures ») attaquent la cellulose et la ligninedu bois et les ramollissent suffisamment pour que d’autres organismes poursuivent ensuitela décomposition ;

- le pic noir creuse à deux titres différents dans l’arbre. Lors de la recherche des larves d’in-sectes dont il se nourrit, il réduit en copeaux des centaines de kilogrammes de bois mort.Pour établir son nid à l’abri de la pluie et des prédateurs, il creuse chaque année de grandescavités au cœur des troncs ;

- de très nombreuses autres espèces participent au recyclage du bois, jusqu’à le réduire enfines poussières et à l’incorporer à l’humus puis au sol, comme le fait le ver de terre.

• Cycles de la matière dans la forêt naturelle et dans la forêt exploitée

Les flux énergétiques et de matière dans une forêt naturelle (en blanc sur la figure) etdans une forêt exploitée (beige) sont sensiblement différents. La gestion forestière, quirécolte des troncs vivants, court-circuite le cycle naturel. Les phases de vieillissementsont alors exceptionnelles ou absentes, ainsi que les flore, fonge et faune qui y sont inféo-dées. Seule la matière des branchettes, des souches et des feuilles retourne au sol et par-ticipe à la fertilité du système.

Vie et mort

ATELIER 5FICHE MÉDIATEUR

Sources : André, J. 2005 - Activité et diversité des organismes hétérotrophes : les clés du bouclage des cyclesbiogéochimiques et sylvigénétiques. In Vallauri, D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud D. (eds).2005 - Bois mort et à cavités. Une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Lavoisier, Paris, pp. 89-98.

Ecroulement Régénération

COURTCIRCUIT

AMPUTATION EXPLOITATION

Accroissement

Maturité

Mort

Vieillissement

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26 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Conséquences : quand la matière est exportée avec excès, les espèces qui dépendent decette nourriture disparaissent ou se raréfient. En retour, la dégradation de la matièreorganique qui reste se fait plus difficilement ; le recyclage complet est moins rapide.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique

Atelier 4 pour comprendre le cycle de la forêt dans le temps.

Conseils de lecture

Vallauri, D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud D. (eds). 2005 - Bois mortet à cavités. Une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Lavoisier, Paris, 405 pages.

Vie et mort

ATELIER 5FICHE EXPLORATEUR

Rien ne se perd, rien ne se crée...

HECTOR : « Au fil des ans, je perds un peu de ma mémoire : commeles feuilles, le bois mort de mes branches et de mon tronc sedécompose. Il rejoint petit à petit le sol de la forêt naturelle. Desmilliards d’êtres vivants participent à la lente décomposition. Aufinal, la matière organique s’est transformée. Une partie estminéralisée dans le sol et à nouveau absorbée par les plantes et lesarbres ; une autre partie a été consommée par les animaux ; unedernière partie est libérée dans l’atmosphère sous forme de gaz,comme le CO2 par exemple. Car comme le disait Antoine-Laurent deLavoisier, un grand scientifique français du XVIIIe siècle, “dans lanature, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”. »

A vous de jouer...HECTOR : « Qui est le coupable ? Vous devez mener l’enquête !Sortez du tiroir les 5 clichés de la police scientifique. Chaqueéchantillon représente un bout de bois en cours de décomposition.Sortez les 6 portraits-robot des suspects. Associez à chaqueéchantillon le portrait-robot du coupable de la dégradation du bois.Il n’y a que 5 coupables. Attention à l’erreur judiciaire ! Votre seulearme : l’observation minutieuse des clichés de la police scientifiqueet l’étude des portraits-robot. »

Votre matérielDans le tiroir 5, les 5 clichés de la police scientifique et les 6 portraits-robot.

> Atelier 5, fiche « Explorateur », 1/1.

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 27

Rien ne se perd, rien ne se crée...

Les réponsesCliché 1. Le responsable est la bande au typographe (portrait-robot 5)Cliché 2. Le responsable est le terrible Pic noir (portrait-robot 1)Cliché 3. Le responsable est le gang des pourritures (portrait-robot 3)Cliché 4. Le responsable est une responsable,

c’est la belle Rosalie (portrait-robot 2)Cliché 5. Le responsable est la bande de Lombric-à-brac (portrait-robot 4)Le seul vraiment innocent c’est Joe le mulot (portrait-robot 6) !

Mais en fait aucun ne peut véritablement être condamné, car ce qu’ils ontfait ne dégrade pas la forêt. Au contraire chacun participe grandement aurecyclage du bois dans la forêt. S’ils n’étaient pas là, imaginez-vous tout lebois qui s’accumulerait ?

J’ai compris... je fais.Toutes les espèces sont utiles dans la forêt naturelle. Il n’y a pas d’es-pèces nuisibles, même si certaines nous dérangent parfois, nous autresles humains. Je les respecte donc toutes !

Pour en savoir plus

Recyclage

Le recyclage de la matière est indispensable dans la forêt naturelle, sinonson sol s’appauvrirait et les déchets de bois, feuilles, aiguilles... s’accumu-leraient. Mais recycler, c’est un travail long et complexe. Cela demandedes capacités variées à percer le bois dur, ramollir la matière, digérer descomposés chimiques complexes,... Ce sont surtout les insectes et les cham-pignons qui font ce fastidieux travail dans la forêt naturelle.

Vie et mort

ATELIER 5> FICHE RÉPONSES <

> Atelier 5, fiche « Réponse », 1/2.

Ainsi :- certains coléoptères comme le Typographe ou la Rosalie des Alpes per-cent leurs galeries pour se nourrir de bois et cacher leurs larves ; - certains champignons (dont les fameuses « pourritures ») attaquent lacellulose et la lignine du bois ;- le pic noir réduit en copeaux des centaines de kilogrammes de boismort pour établir son nid ou chercher les larves dont il se nourrit ;- de très nombreuses autres espèces participent au recyclage du bois,jusqu’à le réduire en fines poussières et à l’incorporer à l’humus puis ausol, comme le fait le ver de terre.

Cycles de la matière dans la forêt naturelle et dans la forêt exploitée

Les flux énergétiques et de matière dans une forêt naturelle et dans uneforêt exploitée sont sensiblement différents. La gestion forestière, quirécolte des troncs vivants, court-circuite le cycle naturel. Les phases devieillissement sont exceptionnelles ou absentes, ainsi que les flore, fongeet faune qui y sont inféodées. Seule la matière des branchettes, dessouches et des feuilles retourne au sol et participe à la fertilité du sys-tème.Conséquences : quand la matière est exportée avec excès, les espèces quidépendent de cette nourriture, disparaissent ou se raréfient. En retour,la dégradation de la matière organique qui reste se fait plusdifficilement ; le recyclage complet est moins rapide.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogiqueAtelier 4, pour comprendre le cycle de la forêt dans le temps.

Conseils de lecturePour débuter

Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior,79 pages.

Pour les grands

Vallauri, D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud D. (eds).2005 - Bois mort et à cavités. Une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Lavoisier, Paris, 405 pages.

> Atelier 5, fiche « Réponse », 2/2.

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28 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Biodiversité

ATELIER 6FICHE MÉDIATEUR

Biodiversité à tous les étages

Objectifs de l’atelier

Connaître la diversité des formes de vie de la forêt naturelle, celles qui sont vues habi-tuellement et celles qui existent mais dont on ignore bien souvent l’existence. Faire com-prendre que les plantes et les animaux que nous voyons ne sont que la petite partie émer-gée de l’iceberg.

Pistes pédagogiques

Il est très important de noter que le résultat du travail des « explorateurs » et le comp-tage qu’ils auront effectué sur l’affiche a de très fortes chances d’être éloigné des vraiesproportions dans la nature. L’atelier 7, complémentaire de celui-ci, est dès lors indispen-sable pour découvrir les proportions réelles.

Il est tout aussi important de faire remarquer aux « explorateurs » que leurs premiersrésultats obtenus dans l’atelier 6 n’est pas un « échec » mais qu’ils montrent simplementla difficulté d’établir les inventaires des multiples formes de vie. Les scientifiques sontconfrontés aux mêmes problèmes.

Pour en savoir plus

• Vous avez-dit biodiversité ?La biodiversité ou diversité biologique désigne la variété des espèces vivantes qui peu-plent la planète. Prise au sens le plus simple, la biodiversité peut se mesurer par le nom-bre total d’espèces différentes qui vivent. Au niveau mondial, tous milieux confondus, la biodiversité connue par les scientifiques(inventaire, dénomination des espèces...) comprend environ 1,7 millions d’espèces, dont :

- 950 000 espèces d’insectes ;

- 270 000 espèces de plantes à fleurs et fougères ;

- 70 000 espèces de champignons ;

- 45 000 espèces de vertébrés (dont une espèce, Homo sapiens, l’homme).

Toutefois, si les scientifiques connaissent assez bien les plantes à fleurs, les oiseaux etles mammifères, la biodiversité mondiale comprend encore de vastes zones d’ombres(bactéries, champignons, insectes) et pourrait comprendre 10 fois plus d’espèces.

• De l’art de classer les formes de viePour étudier et distinguer les formes de vie, les scientifiques utilisent des classificationstaxonomiques. Le tableau ci-après en reproduit une classification simplifiée pour lesespèces de la forêt.

• La biodiversité forestière« Dis monsieur des bois, il y a combien d’animaux et de plantes dans ta forêt ? » Voilàune question bien enfantine dont la réponse n’est pas aisée pour le scientifique, car toutdépend du type de forêt, de sa naturalité et de la qualité de sa gestion (un champs d’ar-bres, ne comportant que peu de micro-habitats favorables, est pauvre en espèces), de lasurface considérée (arbre isolé, bois ou massif forestier) et des groupes taxonomiquesqui ont été oubliés ou sous-estimés parce qu’on les connaît mal. En ce domaine, une foisde plus, les forêts naturelles et les espaces forestiers protégés sont une référence incon-tournable d’information.Une forêt naturelle, du fait de sa structure, offre le gîte et le couvert à plus de 5 000 espèces.A titre de comparaison une plantation artificielle d’une seule espèce d’arbre n’abrite quequelques centaines d’espèces. Sa biodiversité est donc incroyablement plus faible.

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 29

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique

Atelier 7, indispensable pour apprendre comment s’exprime la richesse réelle des formesde vies dans une forêt naturelle.

Conseils de lecture

- Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi.Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

- Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse,valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages

- Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France.Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris, 261 pages.

- Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection des forêts. WWF,Paris/Marseille, 40 pages.

Règne Embranchement ou Classe ou Ordre Nom commun et sous-embranchement super-classe exemples d’espèces

Animal Annélidés Ver de terreMollusques EscargotArthropodes Insectes Hyménoptères Abeille

Coléoptères ScarabéesLépidoptères PapillonsDiptères Mouches

Myriapodes Mille-pattesArachnides Araignées

Vertébrés Poissons Truite, saumonAmphibiens GrenouilleReptiles Vipère, lézardMammifères Insectivores Hérisson, musaraignes

Chiroptères Chauve-sourisCarnivores Ours, loup, lynxArtiodactyles Sanglier, cerfRongeurs Castor, écureuilLagomorphes Lièvre

Oiseaux Ciconiformes Cigogne noireAnsériformes CanardsAccipitriformes AiglesFalconiformes FauconsGalliformes Grand tétras, perdrixColumbiformes Pigeon ramierCuculiformes CoucouStrigiformes Chouettes, hibouxCaprimulgiformes Engoulevent Coraciiformes Huppe fascié, guépierPiciformes Pics, torcolPassériformes Mésanges, sittelles,

pinsons…

Végétal Phanérogames -Gymnospermes Pin, sapinPhanérogames -Angiospermes Monocotylédones Graminées, orchidées

Dicotylédones Chênes, gui, géranium des bois

Cryptogames vasculaires FougèresBryophytes Mousses

Champignons Voir atelier 10

Lichens

Algues

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30 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Biodiversité

ATELIER 6FICHE EXPLORATEUR

Biodiversité à tous les étages

HECTOR : « Dans la forêt naturelle, il y a vraiment des espècesd’animaux et de plantes extraordinaires, de toutes les couleurs, de toutes les formes. Je suis sûr que vous en connaissez quelques-unes. Certaines se ressemblent. Les scientifiques les inventorient,leurs donnent des noms, les classent et les comptent. Quelles sontles formes de vie que vous connaissez, celles les plus visibles ouencore les plus nombreuses dans la forêt naturelle ? »

A vous de jouer...HECTOR : « Pourriez-vous m’aider à :- retrouver sur l’image couleur les espèces numérotées ;- les associer à l’une des formes de la grande classification de la vie ?- colorier chaque forme de vie de la couleur la symbolisant ?- compter le nombre d’espèces dans chaque forme de vie ;- calculer la proportion de chaque forme de vie dans le dessin(proportion = nombre de pièces/nombre total x 100 ; ici il y a 40pièces, chaque pièce correspond à 2,5 %). »

HECTOR : « A votre avis quelles sont les formes de vie qui sont lesplus nombreuses dans la forêt naturelle ? »

Votre matérielDans le tiroir 6, un dessin avec n° des pièces à colorier, l’imageoriginale en couleur, 7 feutres (violet, bleu, jaune, orange, rouge,vert clair, vert foncé, marron), la classification simplifiée desformes de vie et le tableau de comptage.

> Atelier 6, fiche « Explorateur », 1/1.

Biodiversité à tous les étages

Les réponsesLe premier inventaire des formes de vie de la forêt naturelle est d’aprèsle dessin :

ATELIER 6> FICHE RÉPONSES <

Biodiversité

Ce premier inventaire correspond aux espèces les plus connues. Mais lenombre d’espèces comme l’équilibre entre les formes de vie n’est pas tou-jours celui que l’on voit. Pour découvrir les résultats du vrai inventaire desscientifiques, vous êtes invité à faire l’atelier 7.

CouleurNombre de

Proportionpièces coloriées

(nombre de pièces / nombre total x 100)

Règne AnimalInvertébrés

Insectes (coléoptères, abeille et fourmi) Jaune 8 20 % et autres arthropodes (mille-pattes, araignée...)

Autres invertébrés (vers, escargot...) Orange 2 5 %

Vertébrés

Mammifères Bleu 7 17,5 %

Oiseaux Violet 6 15 %

Reptiles et amphibiens (lézard, grenouille...) Rouge 1 2,5 %

Règne VégétalArbres, plantes à fleurs et fougères Vert 11 27,5 %

Autres RègnesChampignons Marron 5 12,5 %

TOTAL 40 100 %

> Atelier 6, fiche « Réponse », 1/4.

Page 31: Cahier médiateur_BD

Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 31

J’ai compris... je fais.Dans la nature, il y a les formes de vie que je connais, les grandes stars(le chêne, l’ours, l’écureuil...), mais il y en a bien d’autres dont j’ignorel’existence. Comme elle sont toutes utiles, et qu’il faudrait 30 annéesscolaires pour les connaître toutes mieux, je reste curieux de nature etme promène sans détruire leurs milieux de vie.

Pour en savoir plus

Vous avez-dit biodiversité ?

La biodiversité ou diversité biologique désigne la variété des espècesvivantes qui peuplent la planète. Prise au sens le plus simple, la biodiver-sité peut se mesurer par le nombre total d’espèces différentes qui vivent.

Au niveau mondial, tous milieux confondus, la biodiversité connue par lesscientifiques (inventaire, dénomination des espèces...) comprend environ1,7 millions d’espèces, dont :- 950 000 espèces d’insectes ;- 270 000 espèces de plantes à fleurs et fougères ;- 70 000 espèces de champignons ;- 45 000 espèces de vertébrés (dont une, Homo sapiens, l’homme).

Toutefois, si les scientifiques connaissent assez bien les plantes à fleurs,les oiseaux et les mammifères, la biodiversité mondiale comprend encorede vastes zones d’ombres (bactéries, champignons, insectes) et pourraitcomprendre 10 fois plus d’espèces que nous n’en connaissons aujourd’hui.

Dans une seule forêt naturelle, du fait de sa structure, de l’offre du gîteet du couvert, plusieurs milliers d’espèces animales et végétales peuventvivre. A titre de comparaison une plantation artificielle d’une seuleespèce d’arbre n’abrite que quelques centaines d’espèces. Sa biodiversitéest donc incroyablement plus faible.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogiqueAtelier 7, indispensable pour apprendre comment s’exprime la richesseréelle des formes de vies dans une forêt naturelle.

> Atelier 6, fiche « Réponse », 3/4.

Règne Embranchement ou Classe ou Ordre Nom commun et sous-embranchement super-classe exemples d’espèces

Animal Annélidés Ver de terreMollusques EscargotArthropodes Insectes Hyménoptères Abeille

Coléoptères ScarabéesLépidoptères PapillonsDiptères Mouches

Myriapodes Mille-pattesArachnides Araignées

Vertébrés Poissons Truite, saumonAmphibiens GrenouilleReptiles Vipère, lézardMammifères Insectivores Hérisson, musaraignes

Chiroptères Chauve-sourisCarnivores Ours, loup, lynxArtiodactyles Sanglier, cerfRongeurs Castor, écureuilLagomorphes Lièvre

Oiseaux Ciconiformes Cigogne noireAnsériformes CanardsAccipitriformes AiglesFalconiformes FauconsGalliformes Grand tétras, perdrixColumbiformes Pigeon ramierCuculiformes CoucouStrigiformes Chouettes, hibouxCaprimulgiformes Engoulevent Coraciiformes Huppe fascié, guépierPiciformes Pics, torcolPassériformes Mésanges, sittelles,

pinsons…

Végétal Phanérogames -Gymnospermes Pin, sapinPhanérogames -Angiospermes Monocotylédones Graminées, orchidées

Dicotylédones Chênes, gui, géranium des bois

Cryptogames vasculaires FougèresBryophytes Mousses

Champignons Voir atelier 10

Lichens

Algues

LA CLASSIFICATION DU VIVANT

> Atelier 6, fiche « Réponse », 3/4.

Page 32: Cahier médiateur_BD

32 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Conseils de lecturePour débuter

Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior,79 pages.

Pour les grands

Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conserva-tion et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe.Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires.Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages

Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts natu-relles en France. Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris,261 pages.

Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection desforêts. WWF, Paris/Marseille, 40 pages.

> Atelier 6, fiche « Réponse », 4/4.

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 33

Biodiversité

ATELIER 7FICHE MÉDIATEUR

Le grand inventaire

Objectifs de l’atelier

Découvrir l’ampleur réelle de la biodiversité d’une forêt naturelle, en terme de nombrecomme de proportion des principales formes de vie.

Pistes pédagogiques

Si la correspondance entre les formes de vie et les différents règnes ne doit à priori poseraucun problème, la conduite de la suite de l’atelier peut se révéler plus complexe, aussinous vous proposons la démarche suivante :

• l’indice 1 permet de placer sur le camembert vierge les invertébrés et par soustractionpar rapport à l’espace disponible, les « explorateurs » peuvent placer les vertébrés ;

• l’indice 2 permet de retrouver les deux parts du règne végétal (ou tout au moins de trou-ver celui des plantes à fleurs) ;

• l’indice 3 permet de retrouver les autres règnes (notamment celui des champignons). Ilpermet également de vérifier qu’on ne s’est pas trompé en remplissant le camembert !

Pour en savoir plus

• Biodiversité des forêts naturellesLes chiffres relatifs à la biodiversité restent perfectibles et variables suivant le lieu, letype et la taille de la forêt. Une très grande forêt tempérée (de plus de 20 000 ha) peutcompter plus de 10 000 espèces quand une petite forêt naturelle de 300 ha en compte del’ordre de 5 000. Il est trop difficile de savoir partout et avec exactitude combien d’es-pèces vivent en un endroit. Certains groupes d’espèces sont aujourd’hui encore mal oupeu connus en Europe, par exemple les champignons ou les insectes. Toutefois, les ordres

de grandeur de l’atelier sont très instructifs. La richesse en espèce est dominée par lesInsectes (coléoptères, papillons, mouches, abeilles et fourmis...), alors que les espècesanimales que nous voyons et que connaissons le mieux (mammifères, oiseaux) représen-tent à peine 2 à 3% de l’ensemble. Les arbres et arbustes quelques dizaines d’espèces auplus. A titre de comparaison, les forêts-champs d’arbres comptent souvent quelques cen-taines d’espèces au plus. Les forêts naturelles sont de fantastiques réserves de vies qu’ilfaut protéger.

• Hauts lieuxLe tableau ci-après rassemble quelques données disponibles sur trois forêts européennesdont la biodiversité a été étudiée au mieux (espèces forestières et des milieux annexesconfondus) :

- Forêt de Bialowieza (Pologne) : Réserve de chasse puis réserve naturelle intégrale pourpartie depuis le début du XXe siècle, massif forestier de 125 000 ha, données d’aprèsFalinski (1991) ;

- Forêt de Fontainebleau (France, 77) : Forêt domaniale, 25 000 ha, 6 % en réserves en1904 et jusque dans les années 1970 avant démantèlement, surface en réserve intégraleégale à 0,5 % en 2000, données du site internet du MAB France, Cantonnet et al. (1997)et Gibeaux (1999) ;

- Forêt de La Massane (France, 66) : Réserve intégrale sur 10 ha depuis 1954, Réservenaturelle depuis 1973 portant sur 336 ha, données d’après Travé et al. (1999) et JosephGarrigue (communication personnelle, 2002).

Le contexte biogéographique est différent. Toutefois, tentons de tirer de ces donnéesquelques grandes lignes sur la biodiversité d’une forêt :

- une forêt naturelle de petite surface (300 ha) accueille un nombre d’espèces de l’ordrede 5 000 ; une grande (plusieurs milliers d’ha) accueille plus de 10 000 espèces ;

- la diversité de la faune représente plus des deux tiers des espèces ; elle est elle-mêmecomposée à plus de 90 % d’insectes. Les Coléoptères et les Hyménoptères sont les plusnombreux. Les mammifères, les oiseaux, les reptiles et les amphibiens cumulés représen-tent au plus 3 % de la biodiversité forestière. Ce chiffre est important à souligner car cesont généralement les seuls groupes animaux qui sont « visibles » pour tout un chacun ;

- la diversité des végétaux compte pour 10 à 20 % environ des espèces ;

- La diversité des autres Règnes et formes de vie (soit tout de même 15 à 33 % desespèces) est principalement le fait des champignons (saproxylophages, mycorhiziques...),soit plus de 2 000 espèces dans une grande forêt.

Page 34: Cahier médiateur_BD

34 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Forêt de Bialowieza Forêt de Fontainebleau Forêt de La Massane

Règne Animal 8 833 71 % > 6 038 52 % 2 891 65 %

Insectes ≈ 8 500 68 % > 5 700 49 % 2 776 63 %

Hyménoptères 3 000 24 % - - 165 4 %

Coléoptères 2 000 16 % > 3 500 30 % 1 434 33 %

Lépidoptères 1 000 8 % 1 700 15 % 340 8 %

Diptères 800 6 % - - 423 10 %

Mammifères 62 < 1 % 55 < 1 % 33 < 1 %

Oiseaux 228 2 % 260 2 % 60 1 %

Reptiles et Amphibiens 19 < 1 % 23 < 1 % 20 < 1 %

Poissons 24 < 1 % - - 2 < 1 %

Règne Végétal 1 244 10 % 1 810 15 % 879 20 %

Plantes 990 8 % 1 350 11 % 694 16 %

Plantes à fleurs 953 8 % - - 676 15 %

Fougères 37 < 1 % - - 18 < 1 %

Mousses et hépatiques 254 2 % 460 4 % 185 4 %

Autres Règnes > 2 334 19 % 3 875 33 % 634 15 %

Champignons > 2 000 16 % 2 700 23 % 353 8 %

Lichens 334 3 % 675 6 % 281 7 %

Algues - - 500 4 % - -

Total des espèces > 12 411 100 % > 11 638 100 % 4 404 100 %

Règne Embranchement ou Classe ou Ordre Nom commun et sous-embranchement super-classe exemples d’espèces

Animal Annélidés Ver de terreMollusques EscargotArthropodes Insectes Hyménoptères Abeille

Coléoptères ScarabéesLépidoptères PapillonsDiptères Mouches

Myriapodes Mille-pattesArachnides Araignées

Vertébrés Poissons Truite, saumonAmphibiens GrenouilleReptiles Vipère, lézardMammifères Insectivores Hérisson, musaraignes

Chiroptères Chauve-sourisCarnivores Ours, loup, lynxArtiodactyles Sanglier, cerfRongeurs Castor, écureuilLagomorphes Lièvre

Oiseaux Ciconiformes Cigogne noireAnsériformes CanardsAccipitriformes AiglesFalconiformes FauconsGalliformes Grand tétras, perdrixColumbiformes Pigeon ramierCuculiformes CoucouStrigiformes Chouettes, hibouxCaprimulgiformes Engoulevent Coraciiformes Huppe fascié, guépierPiciformes Pics, torcolPassériformes Mésanges, sittelles,

pinsons…

Végétal Phanérogames -Gymnospermes Pin, sapinPhanérogames -Angiospermes Monocotylédones Graminées, orchidées

Dicotylédones Chênes, gui, géranium des bois

Cryptogames vasculaires FougèresBryophytes Mousses

Champignons Voir atelier 10

Lichens

Algues

Page 35: Cahier médiateur_BD

Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 35

Biodiversité

ATELIER 7FICHE EXPLORATEUR

Le grand inventaire

HECTOR : « Dans ma petite forêt naturelle, la plupart des espèces sontmoins visibles que nous autres les arbres qui ne pouvons pas courirnous cacher quand un visiteur arrive. Mes amis se cachent et vousobservent à chaque fois que vous marchez en forêt ! Les scientifiquesont besoin de les connaître, de comprendre leurs rôles, leurscomportements. Ces dernières années, ils ont bien avancé le grandinventaire des formes de vies. Mais, ils n’ont pour l’instant laisséqu’une longue liste de noms bizarres écrite en latin. Et pourquoi pasen chinois ! Comment vais-je faire pour m’y retrouver ? »

A vous de jouer...HECTOR : « J’ai besoin de votre aide ! Vous allez m’aider à analyseret compter les espèces découvertes ici. Je les ai déjà regroupées parressemblance et je les ai comptées une à une dans chaque groupe.Pour y voir plus clair, il ne reste plus qu’à présenter les résultats.Chaque part découpée du camembert est proportionnelle au nombred’espèces dans le groupe. Le camembert entier représente 100 %des espèces. Il y a 6 parts de tailles différentes, il s’agit de lesattribuer aux 6 formes de vie suivantes :

- les invertébrés (insectes, mille-pattes, vers de terre...) ;

- les vertébrés (mammifères, oiseaux, reptiles,...) ;

- les arbres et plantes à fleurs ;

- les fougères et mousses ;

- les champignons ;

- les lichens.

> Atelier 7, fiche « Explorateur », 1/2.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique

Atelier 6 pour une première approche ludique de la biodiversité, ateliers 8, 9, 10, 11 pourmieux connaître quelques groupes importants de la forêt naturelle (oiseaux et mammi-fères, coléoptères, champignons).

Conseils de lecture

- Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi.Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

- Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse,valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages.

- Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France.Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris, 261 pages.

- Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection des forêts. WWF,Paris/Marseille, 40 pages.

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Page 36: Cahier médiateur_BD

36 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Comme les scientifiques, travaillez avec méthode, par étapes :

1. En dehors du plateau de jeu, faites correspondre à chaque règne(animal, végétal, autres) les formes de vie qui correspondent, enrépartissant les étiquettes « formes de vie » (invertébrés,vertébrés, etc) ;

2. grâce aux indices suivants, associez à chaque étiquette « formesde vie » une part du camembert et placez celle-ci sur le plateau de jeu.Indice n°1 : parmi tous les êtres vivants, les Invertébrés sont de

loin les plus nombreux.

Indice n°2 : dans le Règne végétal, les plantes à fleurs (parmilesquelles on retrouve les arbres), sont trois fois plusnombreuses que les autres espèces.

Indice n°3 : il y a presque autant d’espèces de lichens que dechampignons.

3. Maintenant, pouvez-vous calculer le nombre total d’espèces de la forêt ? »

Votre matérielLe tiroir 7 contenant :

- le plateau de jeu,

- les différentes portions du camembert,

- les étiquettes « règnes » (3) et « formes de vie » (6).

> Atelier 7, fiche « Explorateur », 2/2.

Le grand inventaire

Les résultats du grand inventaireDans la petite forêt naturelle d’Hector, la répartition des espèces par règneest la suivante :

ATELIER 7> FICHE RÉPONSES <

Biodiversité

La biodiversité de la petite forêt naturelle est donc grande. Le nombre totald’espèces inventoriées à ce jour est de 4 404. En fait, vu les groupes nonencore bien connus ou inventoriés, le nombre des espèces doit dépasser les5 000. Auriez-vous parié qu’il y en aurait autant ?

Règne animal

Règne végétal

Autres règnes

Invertébrés

Vertébrés

Fougères et mousses

Champignons

Lichens281

353

203

115

2 776

634

879

2 891

Plantes à fleurs676

> Atelier 7, fiche « Réponse », 1/3.

Page 37: Cahier médiateur_BD

Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 37

A titre de comparaison, les forêts-champs d’arbres comptent souventquelques centaines d’espèces au plus. Les forêts naturelles sont de fan-tastiques réserves de vies qu’il faut protéger.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogiqueAtelier 6 pour une première approche ludique de la biodiversité, ateliers8, 9, 10, 11 pour mieux connaître quelques groupes importants de laforêt naturelle (oiseaux et mammifères, coléoptères, champignons).

Conseils de lecturePour débuter

Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior,79 pages.

Pour les grands

Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conserva-tion et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe.Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires.Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages.

Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts natu-relles en France. Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris,261 pages.

Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection desforêts. WWF, Paris/Marseille, 40 pages.

> Atelier 7, fiche « Réponse », 3/3.

Les chiffres utilisés ici sont ceux d’une forêt bien réelle, celle la Réservenaturelle de la forêt de La Massane (France, Pyrénées orientales).

J’ai compris... je fais.Protéger la biodiversité est un enjeu mondial. La biodiversité des forêtstropicales est cruciale, mais celles des forêts d’Europe est importanteaussi. Après tout, même en ville, je vie un peu dans la biodiversité... àmoi de savoir la voir, la connaître, l’apprécier et la protéger.

Pour en savoir plusCes chiffres restent perfectibles et variables suivant le lieu, le type et lataille de la forêt. Une très grande forêt tempérée (de plus de 20 000 ha)peut compter plus de 10 000 espèces quand une petite forêt naturelle de300 ha en compte de l’ordre de 5 000.

Il est trop difficile de savoir partout et avec exactitude combien d’es-pèces vivent. Certains groupes d’espèces sont aujourd’hui encore mal oupeu connus, par exemple les champignons ou les insectes. Toutefois, lesordres de grandeur sont très instructifs. La richesse en espèce est domi-née par les Insectes (coléoptères, papillons, mouches, abeilles et four-mis...). Les animaux que nous voyons et que nous connaissons le mieux(mammifères, oiseaux) représentent à peine 2 à 3 % de l’ensemble ; lesarbres et arbustes quelques dizaines d’espèces au plus.

Règne animal 2 891 65 %

Invertébrés 2 776 63 %

Vertébrés 115 <3 %

Règne végétal 879 20 %

Plantes à fleurs 676 15 %

Fougères et mousses 203 <5 %

Autres règnes 634 15 %

Champignons 353 8 %

Lichens 281 7 %

Nombre total des espèces 4 404 100 %

> Atelier 7, fiche « Réponse », 2/3.

Page 38: Cahier médiateur_BD

38 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Il est super mon HLM !

Objectifs de l’atelier

Faire découvrir que les arbres morts restés debout (chandelles) ou les arbres présentantdes cavités sont indispensables à nombre d’espèces de vertébrés (oiseaux ou mammifères).

Pistes pédagogiques

Il n’y a pas de consignes particulières à donner aux « explorateurs ». En cherchant les portes et en découvrant les animaux qu’ils renferment et leurs modesde vie, l’atelier « miment » une situation que connaissent bien les naturalistes : une atten-tion de tous les instants, la découverte de lieux de vie, l’observation et la compréhensionde modes de vie.

Pour en savoir plus

• Arbre à cavités ou creuxCreux et cavités dans les arbres peuvent avoir plusieurs origines : blessures de l’arbre,gel, tempêtes, maladies ou action d’un animal (Pic ...). Selon le cas, on rencontre des cavi-tés au pied, dans le tronc ou les branches. Ces cavités constituent une multitude demicro-habitats qui s’étagent sur l’ensemble de la structure verticale de la forêt et favori-sent la reproduction, la protection et l’alimentation de nombreuses espèces.

• Arbre mortDès sa naissance, l’arbre est en compétition avec d’autres pour obtenir de l’eau et de lalumière. Certains arbres sont éliminés par cette compétition. Ils doivent aussi survivre àl’exploitation forestière, aux incendies, aux tempêtes, à la foudre, la sécheresse... Finale-

Habitats

ATELIER 8FICHE MÉDIATEUR

ment, dans une forêt exploitée peu d’arbres meurent véritablement de vieillesse. Dans laforêt naturelle les arbres morts sont nombreux, de telle sorte que l’on peut en rencontrerdes dizaines par hectare, représentant jusqu’à 30 % du volume de bois vivant.

• Importance pour la biodiversitéQuatre oiseaux forestiers sur 10 dépendent des cavités pour nicher, hiverner, se mettre àl’abri des prédateurs. Pics, chouettes, mais aussi chauve-souris, mulot, coléoptères sontcavicoles (ils fréquentent les cavités). Ils y trouvent un site privilégié pour nicher, maisaussi de la nourriture dans le bois pourrissant de la cavité. Les pics sont des cavicoles pri-maires : ils recherchent de vieux arbres d’un diamètre suffisamment important pour qu’ilspuissent y creuser leur loge. Chaque espèce choisit la taille de sa cavité ; aussi peut-onreconnaître l’espèce qui a creusé. Par la suite, d’autres oiseaux arrivent et utilisent cescavités (cavicoles secondaires). Selon la taille, la sittelle, les mésanges, les chouettes etc.

• Biodiversité à tous les étagesUne typologie synthétique simplifiée des habitats des arbres vétérans et morts est pré-sentée page suivante, illustrée par quelques exemples d’espèces associées.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique

Atelier 9 pour préciser la diversité des habitats des espèces en prenant l’exemple de cinqespèces de Coléoptères.

Conseils de lecture

- Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi.Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

- Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse,valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages

- Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France.Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris, 261 pages.

- Vallauri, D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud, D. (eds). (2005). Boismort et à cavités. Une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Lavoisier, Paris, 406 pages.

Page 39: Cahier médiateur_BD

Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 39

Description de l’habitat Exemples d’espèces associées

Arbres vétérans Large cime d’arbres vétérans Grands rapaces et Cigogne noire vivants (perchoir et nidification)

Cime et tronc intact Lichens et mousses spécifiques

Grosses branches Nombreux oiseaux, écureuil (perchoir et nidification)

Fissures d’écorce, fourches, Chauve-sourisgrandes cavités

Cavités de tronc Pics, Chouette de Tengmalm

Cavités de pied Petits mammifères

Bois mort debout Arbre sénescent ou récemment mort Coléoptères mangeurs de bois frais,punaises sur écorce, mousses, champignonlangue de boeuf, bactéries/algues

Arbre cassé debout, plus ou moins dégradé Champignon langue de boeuf, lichens,mousses, fougères, invertébrés et pics,chouettes

Arbre cassé debout, avec grande Ours brun et autres mammifèrescavité intérieure

Arbre cassé debout, avec grande cavité Coléoptères cavicoles, contenant du terreau comme le Pique-prune

Bois mort Racines d’un arbre déraciné Nids de merle noir, troglodyte, rossignol...sur le sol Arbre déraciné récemment Champignon langue de boeuf,

coléoptères mangeurs de bois frais

Arbre déraciné commençant à se dégrader Pourriture blanche ou rouge

Arbre déraciné dégradé Coléoptères mangeurs de bois pourri etdiptères, mousses et champignons

Arbre déraciné presque entièrement Régénération d’arbres, mousses et lichens,décomposé mille-pattes...

Bois mort dans Débris de bois mort grossiers Régénération d’arbres, mousses le sol et les eaux Fragments fins de bois mort incorporés Régénération d’arbres, champignons

au sol associés aux racines des arbres

Bois mort dégradé dans les ruisseaux Refuge pour les poissons, tortues cistude,...et rivières

Sources : d’après Vallauri, D. (2005). Le bois dit mort, une lacune des forêts en France et en Europe. In Vallauri,D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud, D. (eds). (2005). Bois mort et à cavités. Une clé pour desforêts vivantes. Tec & Doc, Lavoisier, Paris, pp. 9-17.

Habitats

ATELIER 8FICHE EXPLORATEUR

Il est super mon HLM !

HECTOR : « La forêt naturelle présente une diversité extraordinaired’habitats, grâce à la mosaïque des milieux, des âges et du mélangedes espèces d’arbres, avec tous ces très vieux arbres et ces arbresmorts qui semblent au premier abord ne servir à rien. L’architectede la forêt naturelle a tout bien conçu : il y a des HLM (habitats àloyer modéré) pour tout le monde. Parmi les meilleurs gîtes, lesplus recherchés, il y a les cavités dans les très vieux troncs. Ce sont sans nul doute nos HLM 5 étoiles Luxe ! »

A vous de jouer...HECTOR : « Sauriez-vous retrouver sur moi 4 des animaux cavicolesqui habitent sur mon tronc : pic, chouette, sittelle, et campagnol ?Recherchez bien la porte d’entrée de leur logis. En ouvrant la portevous découvrirez comment ils ont été construits et aménagés. »

Votre matérielDans l’arbre, les 4 cavités à chercher.

> Atelier 8, fiche « Explorateur », 1/1.

Page 40: Cahier médiateur_BD

40 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Il est super mon HLM !

Les réponsesAvez-vous trouvé les 4 cavités ? Celles du Pic noir, de la Chouette deTengmalm, de la Sittelle torchepot et du campagnol roussâtre ?

Bravo ! Si vous êtes patient et observateur, peut-être vous aurez le privi-lège de voir vivre ces animaux un jour dans la nature.

J’ai compris... je fais.Même tordu, creusé, mort, un arbre est « vivant » par les kyriellesd’espèces qui l’habitent. Supprimer les arbres vétérans et le bois mortperturbe ou réduit la biodiversité des forêts naturelles. Comme toutesles espèces ont droit à un logement décent en forêt, je protège aussices atypiques !

Pour en savoir plus

Arbre à cavités ou creux

Creux et cavités dans les arbres peuvent avoir plusieurs origines : bles-sures de l’arbre, gel, tempêtes, maladies ou action d’un animal (Pic ...).Selon le cas, on rencontre des cavités au pied, dans le tronc ou lesbranches. Ces cavités constituent une multitude de micro-habitats quis’étagent sur l’ensemble de la structure verticale de la forêt et favorisentla reproduction, la protection et l’alimentation de nombreuses espèces.

Arbre mort

Dès sa naissance, l’arbre est en compétition avec d’autres pour obtenir del’eau et de la lumière. Certains sont éliminés par cette compétition. Ils doi-vent aussi survivre à l’exploitation forestière, aux incendies, aux tempêtes,à la foudre, la sécheresse... Finalement, dans un forêt exploitée peu d’ar-

Habitats

ATELIER 8> FICHE RÉPONSES <

> Atelier 8, fiche « Réponse », 1/2.

bres meurent véritablement de vieillesse. Dans la forêt naturelle les arbresmorts sont nombreux, de telle sorte que l’on peut en rencontrer desdizaines par hectare, représentant jusqu’à 30% du volume de bois vivant.

Importance pour la biodiversité

Quatre oiseaux forestiers sur 10 dépendent des cavités pour nicher,hiverner, se mettre à l’abri des prédateurs. Pics, chouettes, mais aussichauve-souris, mulot, coléoptères fréquentent les cavités. Ils y trouventun site privilégié pour nicher, mais aussi de la nourriture dans le boispourrissant de la cavité. Les pics sont des cavicoles primaires : ilsrecherchent de vieux arbres d’un diamètre suffisamment important pourqu’ils puissent y creuser leur loge. Chaque espèce choisit la taille de sacavité ; aussi peut-on reconnaître l’espèce qui a creusé la cavité. Par lasuite, d’autres oiseaux arrivent et réutilisent ces cavités. Selon la taille,la sittelle, les mésanges, les chouettes etc.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogiqueAtelier 9 pour préciser la diversité des habitats des espèces en prenantl’exemple de cinq espèce de Coléoptères.

Conseils de lecturePour débuter

Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior,79 pages.

Pour les grands

Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conserva-tion et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe.Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires.Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages

Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts natu-relles en France. Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris,261 pages.

Vallauri, D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud, D. (eds).2005 - Bois mort et à cavités. Une clé pour des forêts vivantes. Tec &Doc, Lavoisier, Paris, 406 pages.

> Atelier 8, fiche « Réponse », 2/2.

Page 41: Cahier médiateur_BD

Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 41

Microcosmos

Objectifs de l’atelier

En prenant l’exemple de 5 espèces de coléoptères forestiers, l’atelier vise à :

• approcher la diversité et le cycle de vie des insectes, le groupe le plus riche en espèces dela forêt ;

• faire comprendre concrètement la différence entre la systématique (le nom), la biologie (lemode de vie) et l’écologie (le milieu de vie), trois modes importants de rangement utiliséspar le scientifique pour étudier la biodiversité de la forêt ;

• approcher la complexité de la forêt naturelle.

Pistes pédagogiques

Après avoir expliqué aux enfants les principaux stades du cycle de la vie des insectes(voir explication ci-après), en l’illustrant par les photos des cubes, l’atelier est unerecherche d’indices dans les textes des cubes pour ranger les 5 espèces de coléoptèresprésentées suivant deux logiques, l’une biologique (régime alimentaire), l’autre écolo-gique (milieu de vie). Faire retrouver aux enfants les indices qui permettent de ranger les 5 coléoptères suivant :

• ce qu’ils mangent ;

• où ils habitent.

On obtient des regroupements différents, avec les mêmes espèces. Cela dévoile un peu dela complexité de la vie de la forêt naturelle. Imaginez le même exercice sur les milliersd’espèces découvertes à l’atelier 7. La forêt naturelle, quelle complexité !

Habitats

ATELIER 9FICHE MÉDIATEUR

Pour en savoir plus

La vie de la forêt est le résultat des potentialités du milieu, de la vie de chaque espèce etde leur inter-relations. Mais si un écosystème forestier est intéressant, complexe... etfragile, c’est que le nombre d’espèces est grand (voir atelier 7) et que chaque espèce ades exigences de vie propres.

• ClassificationsLe scientifique classe les espèces en fonction de leurs affinités morphologiques et géné-tiques puis il les nomme : c’est ce que l’on appelle la Systématique (ou taxonomie). Lesprincipes de cette discipline des Sciences de la Nature a été définie par Carl von Linnédès le XVIIIème siècle.Toutefois, il est aussi utile au scientifique de classer les espèces selon leurs exigencesécologiques ou biologiques. Par exemple, pour les coléoptères qui nous intéressent ici, laconnaissance du comportement alimentaire et de l’habitat, à la fois au stade de larve ouà l’âge adulte, sont la clé pour comprendre le rôle des espèces dans l’écosystème.

• Le cycle écologique des insectesLe cycle de vie des insectes présente quatre stades successifs de développement biendéterminés. L’insecte est d’abord œuf puis larve (chenille) puis nymphe puis adulte. Lesstades « œuf » et « nymphe » sont des formes de « repos » pour passer un hiver ou quandles ressources alimentaires se font rares. Le stade « larve » est très long (plusieursannées) dans les milieux très pauvres en énergie (bois par exemple pour les coléoptèresqui nous intéressent ici). L’adulte vit un temps limité (quelques semaines), se déplace plusou moins selon l’espèce, et se reproduit avant de mourir.

• Exigences écologiques des insectesChaque espèce a ses exigences. Mais pour les insectes la question est plus complexe carchaque stade (larve, adulte notamment) ont des exigences différentes. Ainsi on obtientdes regroupements écologiques différents, avec les mêmes espèces, selon que l’on classeles larves ou les adultes. Facteur de complexité dans l’écosystème, cette diversité des exigences des espèces, dansl’espace et dans le temps, est la base de la répartition des espèces. Elle permet de multi-plier les possibilités d’exploiter toutes les ressources offertes par la forêt (bois,feuilles...). Il peut y avoir partage ou compétition pour les ressources. Les exigences denourriture ou d’habitat les plus strictes poussent certaines espèces à se spécialiser, maiselles sont plus sensibles à la disparition de leur habitat ou nourriture et sont donc par-fois rares. D’autres espèces, que l’ont dit généralistes, s’adaptent à ce qu’elles trouventet sont donc plus fréquentes.

Page 42: Cahier médiateur_BD

42 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique

Ateliers 6 et 7 sur le classement et répartition des espèces (taxonomie).

Conseils de lecture

- Chinery, M., 1988. Insectes de France et d’Europe occidentale. Arthaud, 320 pages.

- Du Chatenet, G., 2000. Coléoptères phytophages d’Europe, tome 1. Nature Art Planète(Vitry-sur-Seine), 366 p.

- Rougerie, R. 2006. Etonnants insectes. Editions Fleurus, collection “Voir les animaux”,80 pages (avec DVD du film BBC 2000. La grande parade des Coléoptères).

- En DVD. Microcosmos, le peuple de l’herbe (film documentaire de Claude Nuridsany,Marie Pérennou), 1996, Editions Montparnasse.

Habitats

ATELIER 9FICHE EXPLORATEUR

Microcosmos

HECTOR : « Les insectes représentent plus de la moitié des espècesd’une forêt naturelle. Parmi eux, on rencontre des Coléoptères(scarabées), des Hyménoptères (abeilles et fourmis), des Lépidoptères(papillons) et des Diptères (mouches et moustiques). Certains insectesne vivent que sur du bois mort ; d’autres que sur des champignonsqui ne vivent que sur du bois mort... les chaînes de la vie sont parfoislongues et complexes. Comprendre qui mange quoi (et quand ?), qui habite où (et quand ?) est une affaire de spécialiste… »

A vous de jouer...HECTOR : « Aidez-moi à comprendre ! A partir des cubes, rangez lesespèces en fonction de leur régime alimentaire et de leur habitat etretrouvez les deux combinaisons gagnantes. Dans la famille desscarabées du bois mort, je voudrais...

1. Sur le tapis Je mange donc je suis :a. celui dont la larve mange des débris animaux divers et l’adultejeûne,b. celui dont la larve mange du bois de chêne fraîchement mort et

l’adulte jeûne,c. celui dont la larve mange du bois de hêtre fraîchement mort et

l’adulte jeûne,d. celui dont la larve mange du bois pourri et l’adulte jeûne,e. celui dont la larve mange du bois pourri et l’adulte ne mange

qu’occasionnellement de la sève.

2. Notez la première combinaison de chiffre obtenue.

> Atelier 9, fiche « Explorateur », 1/2.

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Page 43: Cahier médiateur_BD

Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 43

3. Sur le tapis J’habite donc je suis :a. celui dont la larve et l’adulte habitent la grande cavité

remplie de terreau d’un vieil arbre,b. celui dont la larve habite dans du bois mort de hêtre, et

l’adulte habite sur l’écorce de hêtres fraîchement mortsou coupés,

c. celui dont la larve et l’adulte habitent une cavité du pieddu vieil arbre,

d. celui dont la larve habite dans du bois fraîchement mortde vieux chênes et l’adulte habitent sur leurs écorces,

e. celui dont la larve habite dans du bois pourri et l’adulteerre dans la forêt de feuillus.

4. Notez la seconde combinaison de chiffre obtenue. »

Votre matérielDans le tiroir 9, les 5 cubes illustrés, le tapis Je mange doncje suis et J’habite donc je suis.

> Atelier 9, fiche « Explorateur », 2/2.

Microcosmos

Les réponsesLa combinaison de chiffres du jeu Je mange donc je suis est : 5 2 3 1 4La combinaison de chiffres du jeu J’habite donc je suis est : 1 3 5 2 4On obtient des comportements écologiques et classement différents, avecles mêmes espèces. Cela dévoile un peu de la complexité de la vie de laforêt naturelle. Imaginez le même exercice sur les milliers d’espèces dela forêt naturelle : quelle complexité !

J’ai compris... je fais.Les insectes sont les plus nombreux dans la forêt naturelle, commesur la planète. Leur cycle de vie est complexe, car il change de forme,passant du stade de larve (chenille) à celui d’adulte. Détruire les che-nilles, détruirait les beaux insectes adultes.

Pour en savoir plus

Classifications

Le scientifique classe les espèces en fonction de leurs affinités morpholo-giques et génétiques puis il les nomme : c’est ce que l’on appelle laSystématique (ou taxonomie). Toutefois, il est aussi utile au scientifiquede classer les espèces selon leurs exigences écologiques. Par exemple,pour les coléoptères qui nous intéressent ici, la connaissance du compor-tement alimentaire et de l’habitat, à la fois au stade de larve ou à l’âgeadulte, sont la clé pour comprendre le rôle des espèces dans l’écosystème.

Le cycle écologique des insectes

Le cycle de vie des insectes présente quatre stades successifs de dévelop-pement bien déterminés. L’insecte est d’abord œuf puis larve (chenille)puis nymphe puis adulte.

Habitats

ATELIER 9> FICHE RÉPONSES <

> Atelier 9, fiche « Réponse », 1/2.

Page 44: Cahier médiateur_BD

44 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Les stades « œuf » et « nymphe » sont des formes de « repos » pour passerun hiver ou quand les ressources alimentaires se font rares. Le stade« larve » est très long (plusieurs années) dans les milieux très pauvres enénergie (bois par exemple pour les coléoptères qui nous intéressent ici).L’adulte vit un temps limité (quelques semaines), se déplace plus ou moinsselon l’espèce, et se reproduit avant de mourir.

Exigences écologiques des insectes

Chaque espèce a ses exigences. Facteur de complexité dans l’écosystème,cette diversité permet de multiplier les possibilités d’exploiter toutes lesressources offertes par la forêt (bois, feuilles...). Il peut y avoir partageou compétition pour les ressources. Les exigences de nourriture ou d’ha-bitat les plus strictes poussent certaines espèces à se spécialiser, maiselles sont alors plus sensibles à la disparition de leur habitat ou nourri-ture et sont donc parfois rares. D’autres espèces, que l’ont dit généra-listes, s’adaptent à ce qu’elles trouvent et sont donc plus fréquentes.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogiqueAteliers 6 et 7 sur le classement et répartition des espèces (taxonomie).

Conseils de lecturePour débuter

Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior,79 pages.

Rougerie, R. 2006. Etonnants insectes. Editions Fleurus, collection “Voirles animaux”, 80 pages (avec DVD du film BBC 2000. La grande paradedes Coléoptères).

Pour les grands

Chinery, M., 1988. Insectes de France et d’Europe occidentale. Arthaud,320 pages.

Du Chatenet, G., 2000. Coléoptères phytophages d’Europe, tome 1. NatureArt Planète (Vitry-sur-Seine), 366 pages.

En DVD

Microcosmos, le peuple de l'herbe (film documentaire de Claude Nuridsany,Marie Pérennou), 1996, Editions Montparnasse.

> Atelier 9, fiche « Réponse », 2/2.

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Page 45: Cahier médiateur_BD

Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 45

J’hallucine !

Objectifs de l’atelier

Connaître un peu mieux la biodiversité méconnue des champignons, leur biologie et leurrôle écologique.

Pistes pédagogiques

Comme pour l’atelier sur les animaux cavicoles, laisser découvrir aux « explorateurs »les caractéristiques des champignons, ces êtres dont ils connaissent pour certains lenom mais ignorent bien souvent tout du mode de vie. Les enfants se trouvent dans lasituation du naturaliste qui visite une forêt et en fait un inventaire intéressé puisquedestiné à orienter la cueillette des seuls champignons comestibles. Le champignon est eneffet trié par son intérêt pour l’homme. On verra dans l’atelier 11 que les champignonsont bien sûr d’autres intérêts écologiques que celui de « servir » de nourriture à l’homme.

Pour en savoir plus

• Les mondes oubliés et inconnusQuand on dresse l’inventaire des espèces d’une forêt naturelle, on oublie souvent les plus nom-breuses... celles qu’on ne voit pas, celles qu’on ne connaît pas. Les champignons et les lichenssont de celles-là. Parmi les champignons, on ne connaît que les espèces que l’on mange. Etencore, les connaît-on bien ? L’une des raisons de cette mauvaise connaissance est le fait quela diversité des champignons est forte et leur biologie complexe. Une autre raison est qu’on nevoit, pendant quelques jours, que ceux qui produisent des formes aériennes, les champignonsdits à chapeau. Le scientifique dénombre plus de 6000 espèces de champignons visibles à l’œilnu en Europe. La classification simplifié des espèces forestières est la suivante :

Mondes méconnus

ATELIER 10FICHE MÉDIATEUR

Règne Classe Sous-classe Ordre Nom commun et exemples d’espèces

Champignons Ascomycètes Pyrénomycètes Hypocréales NectriaSphériales Hypoxylon

en forme de fraise

Discomycètes Discales operculés Gyromitre en turbanDiscales inoperculés Bulgarie bleueTubérales Truffes

Basidiomycètes Homobasidiomycètes Agaricales Amanite, coprin, agaric, pleurotes,

Astérosporales LactaireBolétales CèpeAphyllophorales Polypores, amadouvier,

tramètes

Hétérobasidiomycètes Excidie glanduleuse

Gastéromycètes Gastérales GéastrePhallales

• Photosynthèse contre hétérotrophieLes champignons ne sont pas capables de produire eux-mêmes leur nourriture. Contraire-ment aux arbres et plantes vertes qui transforment les éléments minéraux, qu’ils puisentdans le sol, en matière organique grâce à l’énergie du soleil (photosynthèse), les champi-gnons ne peuvent capter l’énergie du soleil. Heureusement d’autres sources d’énergieexistent dans la nature. Certains champignons peuvent utiliser par exemple l’énergiecontenue dans la matière organique déjà produite, comme le bois par exemple : en la dégra-dant, il la transforme en « biocarburant » pour leur vie à eux. Les champignons réussis-sent ainsi à vivre et joue un rôle clé et original de recyclage dans l’écosystème.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique

Atelier 11 pour mieux comprendre le rôle écologique des champignons dans la forêt naturelle.

Conseils de lecture

- Knudsen, H., Petersen, J.H. 2005. Les champignons dans la nature. Collection « lesguides du naturaliste », Delachaux et Niestlé, Paris, 312 pages.

- La Hulotte n°14 Spécial champignon (guide).

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46 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Mondes méconnus

ATELIER 10FICHE EXPLORATEUR

J’hallucine !

HECTOR : « Dans une grande forêt naturelle, il peut y avoir plus de2 000 espèces différentes de champignons. Ils sont très discrets.Ils vivent le plus souvent cachés dans le sol, dans le bois, enattendant les conditions optimales pour fructifier, en dépliantparfois leurs beaux chapeaux. Les champignons n’ont pas dechlorophylle (ce qui donne aux plantes leur couleur verte). Mais à quoi bon être vert quand on peut être multicolore ? Si vous veniez souvent, vous hallucineriez de les voir ! Vous seriez émerveillés des discrets feux d’artifices de formes et de couleurs qu’ils orchestrent dans les sous-bois. »

A vous de jouer...HECTOR : « Dans le tiroir, les champignons cueillis dans la forêtont été mélangés. Il faut m’aider. A partir des cartesd’identifications (photo et texte), pouvez-vous les reclasser en 2 groupes en fonction de leur comestibilité (“comestible” ou“dangereux voire mortel, sans usage culinaire”). Attention, lisez bien le texte, toute erreur peut-être fatale ! »

Votre matérielDans le tiroir 10-11, 10 cartes d’identification d’espèces de champignons.

> Atelier 10, fiche « Explorateur », 1/1.

J’hallucine !

Les réponsesAprès leur classement par comestibilité, les deux groupes de champignonssont les suivant :

Mondes méconnus

ATELIER 10> FICHE RÉPONSES <

Les formes, les couleurs et les noms des espèces sont parfois bien trom-peurs. Ainsi, les noires trompettes de la mort sont un délice, alors quel’Hypoxylon en forme de fraise ou l’Armillaire couleur de miel sont peurecommandables !

J’ai compris... je fais.Le monde des champignons est vaste et varié. Quand je cueille unchampignon en le coupant délicatement avec mon couteau pour ne pardétruire son pied, je consulte mon pharmacien pour être sûr de ne pasm’empoisonner.

Comestibles Dangereux voire mortelou sans intérêt culinaire

Morille comestible Amanite tue-mouches

Cèpe de Bordeaux Hypoxylon en forme de fraise

Truffe noire Amadouvier

Trompette de la mort Armillaire couleur de miel

Oreille-de-Judas

Pleurotes en huître

> Atelier 10, fiche « Réponse », 1/2.

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 47

Pour en savoir plus

Les mondes oubliés et inconnus

Quand on dresse l’inventaire des espèces d’une forêt naturelle, on oubliesouvent les plus nombreuses... celles qu’on ne voit pas, celles qu’on neconnaît pas. Les champignons sont de celles-là.Parmi les champignons, on ne connaît que les espèces que l’on mange. Etencore, les connaît-on bien ? L’une des raisons de cette mauvaise connais-sance est le fait que la diversité des champignons est forte et leur biologiecomplexe. Une autre raison est qu’on ne voit, pendant quelques jours, queceux qui produisent des formes aériennes, les champignons dits à chapeau.Le scientifique dénombre plus de 6000 espèces de champignons visibles àl’œil nu en Europe.

Photosynthèse contre hétérotrophie

Les champignons ne sont pas capables de produire eux-mêmes leur nourri-ture. Contrairement aux arbres et plantes vertes qui transforment les éléments minéraux, qu’ils puisent dans le sol, en matière organique grâce àl’énergie du soleil (photosynthèse), les champignons ne peuvent capterl’énergie du soleil. Heureusement d’autres sources d’énergie existent dansla nature : certains champignons peuvent utiliser par exemple l’énergiecontenue dans la matière organique déjà produite, comme le bois par exem-ple : en la dégradant, il la transforme en « biocarburant » pour leur vie àeux. Les champignons réussissent ainsi à vivre et joue un rôle clé et origi-nal de recyclage dans l’écosystème.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogiqueAtelier 11 pour mieux comprendre le rôle écologique des champignonsdans la forêt naturelle.

Conseils de lecturePour débuter

Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior,79 pages.

La Hulotte n°14 Spécial champignon (guide).

Pour les grands

Knudsen, H., Petersen, J.H. 2005. Les champignons dans la nature. Collection« les guides du naturaliste », Delachaux et Niestlé, Paris, 312 pages.

> Atelier 10, fiche « Réponse », 2/2.

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48 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

L’association fait la force

Objectifs de l’atelier

Montrer à quoi « servent » les champignons dans la forêt naturelle, et comprendre le rôleplus important que l’on pense de l’association et l’entraide entre les espèces dans la nature.

Pistes pédagogiques

L’intérêt de l’atelier est de faire émerger :

• en premier, le rôle « positif » des champignons qui permettent la croissance des arbresalors que les champignons sont souvent associés à une vision plutôt « négative » de pour-rissement et de dégradation ;

• en deuxième, de faire débattre les « explorateurs » sur la notion d’utilité pour leur fairecomprendre que les notions de positif et négatif n’existent pas pour les champignons...ils sont tous « utiles ».

Pour en savoir plus

Seul le spécialiste saurait étudier et faire l’inventaire fastidieux de tous les champi-gnons, en utilisant son microscope. Il est plus facile et important d’essayer de compren-dre en quoi ils sont des acteurs clé dans la vie de la forêt naturelle. Nous insisteront icisur deux rôles écologiques majeurs de certains champignons, qui dirigent la vie de laforêt naturelle : l’association aux racines et la dégradation du bois.

• Les champignons, acteurs clé de la régénération des forêts100% des arbres et 95 % des autres plantes ne sont pas capables de survivre sans cesfilaments ténus, quasiment invisibles et souvent oubliés, que sont les champignons. Ces

Mondes méconnus

ATELIER 11FICHE MÉDIATEUR

derniers, enfouis dans le sol, enveloppent les racines fines : on parle de mycorhizes(champignon-racine) et de symbiose entre le champignon et le végétal.La symbiose est une association à bénéfices réciproques. L’arbre et la racine offrent unsupport et des sucres élaborés au champignon ; c’est une aubaine car ce dernier ne peutles élaborer seul (pas de capacité de photosynthèse). En retour, le champignon facilitel’absorption par la racine des minéraux du sol, notamment l’azote, stocke certaines subs-tances pour l’arbre, synthétise des enzymes, des vitamines et même des antibiotiques. Illes transmet à l’arbre quand cela est nécessaire.Sans cette aide, un jeune plant risque de ne se développer qu’avec beaucoup de difficul-tés et de ne pas être compétitif. Aussi, par exemple, les pépiniéristes de nos jours inocu-lent les champignons aux racines des plants d’arbres destinés à la plantation en milieuxpauvres. Chaque arbre s’associe naturellement avec un champignon différent : le mélèzeavec le bolet élégant, l’épicéa avec l’amanite tue-mouches, le chêne avec la truffe... Ils’agit là d’un plus incontestable, clé de la régénération des arbres dans la forêt naturelle.

• Les champignons mangeurs de boisL’autre grand rôle écologique des champignons dans la forêt naturelle, c’est de partici-per au recyclage des déchets. Si les champignons ne sont pas les seuls acteurs pour cela(voir le rôle des insectes dans les ateliers 5 et 9), ils jouent un grand rôle dans la décom-position du bois mort, car ils sont capables de dégrader les chaînes chimiques complexesde la cellulose, de l’hémicellulose et de la lignine. Au passage, ils en retirent pour eux unegrande provision de sucres pour vivre. La diversité des champignons « mangeurs debois » est grande dans la forêt naturelle, car chaque espèce est liée à des arbres diffé-rents ou des stades de décomposition du bois précis. La forêt naturelle en étant unmélange d’arbres d’âge et d’espèces variés soutient une grande diversité des champi-gnons. Sur un seul hectare de forêt de montagne, un scientifique a même réussi à dénom-brer plus de 300 espèces différentes !Enfin, comme dans la forêt naturelle les choses sont bien faites, certains chercheurs ontmontré que la régénération de la forêt naturelle était également facilitée par les champignonsdu bois mort. Dans les forêt de montagne, si l’on supprime le bois mort, les jeunes plants netrouvent plus leurs alliés et les fragiles semis ont beaucoup plus de mal à s’installer.

• Forêt naturelle : la loi de la jungle ?On a longtemps réduit la nature à la loi du plus fort. Ne parle t-on pas souvent de loi dela jungle ; la « jungle », c’est la forêt sauvage en anglais. En fait, c’est une idée fausse.Même si, par exemple, la concurrence pour la lumière joue pleinement entre les arbres(il y a compétition), dans la forêt naturelle il existe des arbres de toutes sortes, sains etmorts, grands et petits, droits et tordus. Chaque arbre joue son rôle et a sa place, sipetite soit-elle. Il en est de même pour les autres espèces.L’association est plus répandue qu’on ne le croit. D’autres arbres (exemple de l’aulne)s’associent aux bactéries et présentent autour des racines des nodosités contenant desbactéries permettant la fixation de l’azote (Rhizobium) : la plante est ainsi fertilisée en

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 49

continu par l’association avec la bactérie ! Sans l’association, certaines formes de vie ori-ginales n’existeraient même pas. C’est le cas par exemple des très nombreux lichens, cesêtres vivants bien étranges qui sont issus d’une association entre un champignon et unealgue et dont la reproduction est spécifique à l’association. Il en existe de nombreux dansla forêt naturelle. Voilà encore un monde nouveau à découvrir !

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique

Atelier 10.

Conseils de lecture

- Knudsen, H., Petersen, J.H. 2005. Les champignons dans la nature. Collection « lesguides du naturaliste », Delachaux et Niestlé, Paris, 312 pages.

- Pelt, J.M., Steffan, F. 2004. La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains.Fayard, 198 pages.

- Numéro 51 et 52 de La hulotte sur « L’aulne et la symbiose »

Mondes méconnus

ATELIER 11FICHE EXPLORATEUR

L’association fait la force

HECTOR : « A quoi ça sert la biodiversité ? Pour vous, au mieux,une plante, c’est bon à manger ? En fait, il y a bien plus d’entraideet d’êtres vivants sociables que vous ne le pensez ! Par exemple,un champignon, à quoi ça peut bien servir dans la forêt naturelle ?Certains, les « mangeurs de bois », participent à dégrader etrecycler la matière du vieil arbre et ainsi maintenir la fertilité dusol. D’autres participent au renouvellement de la forêt, en vivanten association avec les arbres : on parle aussi de symbiose. Dansla vie, s’associer cela rend plus fort. L’association fait la force. »

A vous de jouer...HECTOR : « Reprenez les cartes précédentes. Relisez chaque ficheavec pour but de les classer par rôle écologique principal, à savoir :- les champignons associés aux racines d’un arbre,- les champignons parasites,- les champignons décomposeurs de la litière (feuilles au sol),- les champignons décomposeurs du bois mort.Lesquels aident le plus les arbres à pousser et grandir ? Lesquels sont les plus utiles à la forêt ? »

Votre matérielLe tiroir de l’atelier 10-11 contenant 10 cartes d’identificationd’espèces de champignons.

> Atelier 11, fiche « Explorateur », 1/1.

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50 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

L’association fait la force

Les réponsesAprès leur classement écologique, les groupes d’espèces de champignonssont :

Mondes méconnus

ATELIER 11> FICHE RÉPONSES <

Les champignons qui aident le plus les arbres à pousser et grandir sontceux qui s’associent aux racines. Les champignons qui sont le plus utiles à la forêt sont... tous ! Ils ont tousun rôle écologique dans la forêt naturelle.

J’ai compris... je fais.Certaines espèces aussi grandes et fortes que les arbres ont besoindes microscopiques champignons pour vivre. Le champignon aide legrand arbre et le grand arbre aide le champignon. L’association, voilàune vraie solution. Et si j’en faisais autant ?

Champignons Champignons Champignons Champignonsassociés aux racines parasites décomposeurs décomposeur

d’un arbre de la litière du bois mort

Cèpe de Bordeaux Armillaire couleur Morille comestible Oreille-de-Judasde miel

Truffe noire Pleurotes en huître

Trompette de la mort Amadouvier

Amanite tue-mouches Hypoxylon en forme de fraise

> Atelier 11, fiche « Réponse », 1/3.

Pour en savoir plus

Les champignons, acteurs clé de la régénération

100% des arbres et 95 % des autres plantes ne sont pas capables de sur-vivre sans ces filaments ténus, quasiment invisibles et souvent oubliés,que sont les champignons. Ces derniers, enfouis dans le sol, enveloppentles racines fines : on parle de mycorhizes (champignon-racine) et de sym-biose entre le champignon et le végétal.La symbiose est une association à bénéfices réciproques. L’arbre et laracine offrent un support et des sucres élaborés au champignon. Enretour, le champignon facilite l’absorption par la racine des minéraux dusol, notamment l’azote, stocke certaines substances pour l’arbre, synthé-tise des enzymes, des vitamines et même des antibiotiques.Sans cette aide, un jeune plant risque de ne se développer qu’avec beau-coup de difficultés. Aussi, par exemple, les pépiniéristes de nos jours ino-culent les champignons aux racines des plants d’arbres destinés à la plan-tation en milieux pauvres. Il s’agit là d’un plus incontestable, clé de larégénération des arbres dans la forêt naturelle.

Les champignons mangeurs de bois

L’autre grand rôle écologique des champignons dans la forêt naturelle, c’estde participer au recyclage des déchets. Si les champignons ne sont pas lesseuls acteurs pour cela (voir le rôle des insectes dans les ateliers 5 et 9),ils jouent un grand rôle dans la décomposition du bois mort, car ils sontcapables de dégrader les chaînes chimiques complexes de la cellulose, del’hémicellulose et de la lignine. Au passage, ils en retirent pour eux unegrande provision de sucres pour vivre. La diversité des champignons« mangeurs de bois » est grande dans la forêt naturelle, car chaque espèceest liée à des arbres différents ou des stades de décomposition du bois pré-cis. La forêt naturelle en étant un mélange d’arbres d’âge et d’espècesvariés soutient une grande diversité de champignons. Sur un seul hectarede forêt de montagne, un scientifique a même réussi à dénombrer plus de300 espèces différentes !

Forêt naturelle : la loi de la jungle ?

On a longtemps réduit la nature à la loi du plus fort. Ne parle t-on pas sou-vent de loi de la jungle ; la « jungle », c’est la forêt sauvage en anglais. Enfait, c’est une idée fausse. L’association est plus répandue qu’on ne le croit.D’autres arbres (exemple de l’aulne) s’associent aux bactéries et présen-tent autour des racines des nodosités contenant des bactéries permettant

> Atelier 11, fiche « Réponse », 2/3.

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 51

la fixation de l’azote (Rhizobium) : la plante est ainsi fertilisée en continupar l’association avec la bactérie ! Sans l’association, certaines formes devie originales n’existeraient même pas. C’est le cas par exemple des trèsnombreux lichens, ces êtres vivants issus d’une association entre unchampignon et une algue.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogiqueAtelier 10.

Conseils de lecturePour débuter

Durand, J-B, Feterman G. 2002. La forêt à petits pas. Actes sud Junior,79 pages.

Numéro 51 et 52 de La hulotte sur « L’aulne et la symbiose ».

Pour les grands

Knudsen, H., Petersen, J.H. 2005. Les champignons dans la nature. Collection« les guides du naturaliste », Delachaux et Niestlé, Paris, 312 pages.

> Atelier 11, fiche « Réponse », 3/3.

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52 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Laissez vivre Hector !

Objectifs de l’atelier

Faire la synthèse collectivement des connaissances acquises par chaque groupe au coursde chaque atelier et échanger sur ce que les explorateurs ont découvert, retenu et compris.Mais peut-être aussi les aider à concrétiser ces découvertes par une nouvelle approche ouvision de la forêt, de leur responsabilité dans la sauvegarde d’autant de richesses. Prolonger la séance par un appel à l’imagination des enfants (rédaction, dessin).Donner des pistes pour agir.

Pistes pédagogiques

Cette activité n’a pas pour vocation de vérifier que les enfants ont « bien » tout retenu,mais plutôt de faire émerger chez eux « l’essentiel » de ce qu’ils retiennent... ce qu’ilsvont emporter dans leur bagages, éventuellement pour la vie.Dans le prolongement proposé, c’est à leurs émotions que l’on parle. Ce sont leurs émo-tions, leur mémoire, leur créativité et amour de la forêt qu’ils sont appelés à révéler enpartie dans l’écriture des « mémoires d’Hector l’arbre mort ».

Pour en savoir plus

Voir tous les « Pour en savoir plus » des ateliers 1 à 11.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique

Tous les autres ateliers. Le prolongement littéraire peut être précédé par l’atelier 1.

Conseils de lecture

- Zalberg, C. 2002. Les mémoires d’un arbre. Editions du Cherche Midi, Paris, 120 pages.

- Début et fin de la rédaction proposée sont des extraits respectivement du début duroman (page 1) et de la fin de l’avant dernier chapitre (page 118). Envie de savoir ce queCarole Zalberg a imaginé ? Une très intéressante lecture assurément.

Synthèse

ATELIER 12FICHE MÉDIATEUR

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Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 53

Synthèse

ATELIER 12FICHE EXPLORATEUR

Laissez vivre Hector !

HECTOR : « En dehors des forêts protégées dans les réservesnaturelles, peu d’arbres ont le temps de devenir aussi vieux quemoi, et de mourir de leur belle mort, car ils sont coupés pour leurbois, ce noble matériau écologique. La biodiversité des forêts sanstrès vieux arbres et bois mort est réduite. Imaginez, sans moi,beaucoup des animaux, des plantes et des champignons que vousavez vu ne seraient pas là. Heureusement, de nos jours, lesgestionnaires forestiers sont encouragés à favoriser une gestionplus proche de la forêt naturelle. »

A vous de jouer...HECTOR : « Qu’en pensez-vous ? Qu’avez-vous appris ? Chaqueexplorateur ou équipe peut-elle résumer, pour moi et les autres, lesdeux découvertes principales. En 5 minutes. Top chrono ! »

Et pour jouer encore et toujours...> Le grand livre des mémoires d'Hector l'arbre mort

HECTOR : « Et si m’aidiez à sauver des vieux arbres ? A vous detransmettre et d’inventer une histoire arrivée durant ma longuevie, ou celle de mes nombreux amis de la forêt, dans le but de fairecomprendre l’importance de conserver la forêt naturelle. Je vousfournis le début et la fin de l’histoire. A vous d’imaginer le reste.

> Atelier 12, fiche « Explorateur », 1/2.

Vous avez toute la liberté du grand écrivain ! Pour ceux quipréfèrent dessiner, n’oubliez pas d’illustrer l’ouvrage par de grandsdessins... à commencer par la couverture du Grand livre desmémoires d’Hector l’arbre mort. »

Le début* :

« Au plus profond que me ramènent mes racines emmêlées depuisdes siècles à cette terre, au plus loin que m’emportent lesretours du vent dans mes feuilles maintes et maintes foistombées et repoussées, je me souviens... »

A vous de poursuivre le récit, comme vous l’entendez, de lalongueur que vous voulez, sans oublier de l’illustrer de beauxdessins !

La fin* :

« Mais si je me sens vide et diminué, si je me languis de mesbranches arrachées, si j’ai soif et faim d’air et de lumière, si jepeux encore me souvenir de ce que j’étais, c’est que je suisVIVANT. N’est-ce pas ? »

Votre matérielDu papier et un crayon.

* Extraits de Zalberg, C. 2002. Les mémoires d’un arbre. Editions du Cherche Midi, Paris, 120 pages.

> Atelier 12, fiche « Explorateur », 2/2.

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54 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Synthèse

ATELIER 12> FICHE RÉPONSES <

Laissez vivre Hector !

Les réponsesPour une fois il n’y a pas de réponses, sauf ce que vous ferez de votre nou-velle relation la forêt ? Cela vous regarde ; c’est votre affaire maintenant !

Permettez nous pourtant de vous donner quelques conseils. On ne saitjamais, ils vous seront peut-être utiles ?

J’ai compris... je fais.La forêt naturelle est une réserve immense de vies, je la protège :> J’emprunte uniquement les chemins autorisés afin de conserver des

espaces de quiétude pour la faune ;> Je tiens mon chien en laisse pour qu’il ne fasse pas peur aux ani-

maux en leur courant après, même si c’est pour jouer ;> Je ramène des souvenirs uniquement dans ma tête. J’évite toute cueil-

lette inutile : certaines plantes pourraient être rares et protégées ;> Je ramène tous mes déchets dans mon sac à dos ;> Je respecte l’écorce des arbres et n’inscris pas de graffitis.

J’imagine que si on me gravait au couteau sur la peau « Je t’aime,signé Hector », cela me ferait souffrir ;

> J’évite de grimper aux branches ou sur les arbres morts, je n’y donnepas de coup de pied, car je pourrais détruire l’habitat de certainesespèces... et je risque de recevoir une branche ou l’arbre sur ma tête !

> J’évite d’aller en forêt quand il y a des vents forts et des tempêtescar cela peut être dangereux.

Pour en savoir plusVoir tous les « Pour en savoir plus » des ateliers 1 à 11.

> Atelier 12, fiche « Réponse », 1/2.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogiqueTous les autres ateliers. Le prolongement littéraire peut être précédé parl’atelier 1.

Conseils de lecturePour débuter

Bouttier-Guérive G., Thouvenot, Th. 2005. Planète attitude junior. Seuiljeunesse, 144 pages. (pratique)

Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior,79 pages.

Pour les grands

Zalberg, C. (2002). Les mémoires d’un arbre. Editions du Cherche Midi, Paris,120 pages. (roman)

Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection des forêts.WWF, Paris/Marseille, 40 pages.

> Atelier 12, fiche « Réponse », 2/2.

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ResumHèctor, l'arbre mort és un recurs pedagògic que té com a objectiu fer descobrir la

formidable biodiversitat dels boscos naturals i la necessitat de protegir-los. Els 12 tallers quehi ha al tronc d'aquest verdader arbre de mida real permeten : 1) desvetllar interès per un eco-sistema desconegut, 2) desenvolupar la curiositat dels visitants, 3) relacionar informacions iconeixements diversos per entendre, de manera global, l'ecosistema forestal, 4) comprendre lanecessitat de ser respectuós al bosc per tal de protegir-lo. L’arbre ha estat ideat principalmentper treballar amb grups, amb el guiatge o ajuda d’educadors. Tanmateix, la seva utilització indi-vidual sense monitoratge és possible, per a un accés lliure (descobriment en autonomia). L’Hèc-tor es pot utlitzar amb grups-classe i també amb el gran públic (a partir de 7 anys) de les casesde natura, museus de ciències naturals i de tot altre lloc dedicat al medi ambient i/o a la cièn-cia. Gràcies al seu desmuntatge i transport fàcils, pot ser itinerant a escoles, instituts, edificispúblics, fires, exposicions... Per una utilització òptima es necessita un espai mínim de 15-20 m2.

ResumoHeitor, a árvore morta é um instrumento pedagógico cujo objectivo é fazer desco-

brir a formidável biodiversidade das florestas naturais e a necessidade de protege-las. Os 12jogos contidos no tronco desta verdadeira árvore de tamanho real visam : 1) criar um inte-resse por um ecossistema desconhecido, 2) desenvolver ao pé do visitante uma atitude dequestionamento, 3) pôr em relação informações e conhecimentos vários para uma compreen-são global do ecossistema florestal, 4) fazer compreender a necessidade de uma atitude res-ponsável para a protecção das florestas. A árvore foi sobretudo concebida para um trabalhoem grupo, com o auxílio de um educador. No entanto, a sua utilização por um indivíduo nãoenquadrado é possível, para um acesso livre e grande público (descoberta em autonomia).Heitor é adaptado para as classes e o grande publico (7 a 77 anos) das casas da natureza,dos museus e todos outros locais dedicados à natureza e/ou a ciência. Pelo facto de se des-montar e transportar facilmente, pode igualmente deslocar-se em colégios, salões de estabe-lecimentos públicos… Uma utilização óptima necessita um mínimo de 15-20 m2.

RiassuntoEttore, l’albero morto è uno strumento didattico il cui l’obiettivo è di fare sco-

prire l’eccezionale biodiversità delle foreste naturali e la necessità di proteggerle. I 12 labo-ratori didattici contenuti nel tronco di questo vero albero a grandezza naturale mirano a : 1) creare un interesse per un ecosistema misconosciuto, 2) sviluppare nei visitatori unaserie di domande, 3) far loro mettere in relazione varie notizie e conoscenze per una com-prensione globale dell’ecosistema forestale, 4) far loro comprendere il bisogno di un compor-tamento responsabile per la protezione delle foreste. L’albero è stato concepito soprattuttoper un lavoro di gruppo guidato dagli insegnanti. Tuttavia la libera utilizzazione da parte diun singolo individuo é possibile, per un accesso libero e del grande pubblico (scoperta in auto-nomia). Ettore è adattato per le classi e per il grande pubblico (7 a 77 anni) che frequentale case della natura, i musei di storia naturale e ogni altro luogo dedicati alla natura e allascienza. Grazie ad un facile smontaggio e trasporto , può essere utilizzato anche in modo iti-nerante nelle scuole e negli ingressi di edifici publici. Per un’utilizzazione ottimale, uno spa-zio di 15-20 m2 minimo é necessario.

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Qui a fait quoi ?

Partenaires. « Hector, l’arbre mort » a été conçu en collaboration par :

« Hector, l’arbre mort » est un outil pédagogique ©WWF

Conception et pédagogie. Inspiré d’un premier travail développé en 2004 par leCPIE des Hautes-Vosges avec WWF et RNF, ainsi que d’autres arbres pédago-giques et animations à l’étranger sur les thèmes du bois mort, de la biodiver-sité et de la forêt naturelle (Pologne, Italie, Angleterre, Suisse...), « Hector, l’ar-bre mort » a été développé sous sa forme actuelle en 2006 par Daniel Vallauri(WWF) et Georges Emblanc.

Direction scientifique. Daniel Vallauri (WWF), Christian Schwoehrer (Réserves Naturelles de France).

Illustrations. Dessins : Alexis Nouailhat (©WWF), Florence Clément (©WWF).Photos : Bernard Boisson, Daniel Bernardin, Yves Bernoud, Didier Borgarino, Hervé Brustel (ESAP), Gyorgy Csoka, Benoît Dodelin (Université de Savoie), Stanislav Krejcik, Andrej Kunca, Louis-Michel Nagaleisen (DSF), Jacques Martin, Patrick Mignot (EvolitionSARL), Réserve Naturelle de la Massane, Arnaud Ville, Daniel Vallauri (WWF).

Graphisme. Bertrand Dubois.

Conception et réalisation technique. Patrick Mignot (Evolition SARL).Coordonnées : Les Faures, 38420 Revel. Tél./Fax : 04 76 89 44 72.

Mis à jour avec l’appui financier du MEDAD, dans le cadre de la convention MEDAD/WWF 2007

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WWF-France œuvre depuis plus de 30 anspour la conservation de la nature en métropoleet dans les Dom-Tom. La forêt est l’un des axesprioritaires, en termes de conservation de labiodiversité comme de gestion durable.

Contact : Daniel Vallauri,WWF-France, bureau Méditerranée, 6 rue des Fabres, F-13001 Marseille, [email protected]

Réserves Naturelles de France est le porte-parole du réseau des réserves naturelles nationales, régionales et corses qui protègentplus de 570 000 hectares en France.

Contact : Christian Schwoehrer,R.N.F., 6 rue de la gouge, BP 100,F- 21803 Quetigny Cedex, [email protected]

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Hector, l’arbre mort est un outil pédagogique fruit d’unecollaboration entre WWF-France etRéserves Naturelles de France.

RésuméHector, l’arbre mort est un outil pédagogique

dont l’objectif est de faire découvrir la formidable biodiver-sité des forêts naturelles et la nécessité de les protéger. Les12 ateliers contenus dans le tronc de ce vrai arbre grandeurnature visent à : 1) créer un intérêt pour un écosystèmeméconnu, 2) développer une démarche de questionnementchez les visiteurs, 3) leur faire mettre en relation des infor-mations et connaissances variées pour une compréhensionglobale de l’écosystème forestier, 4) leur faire comprendrele besoin d’une attitude responsable pour la protection deforêts. L’arbre a été surtout conçu pour un travail engroupe, sous la conduite d’enseignants. Toutefois, son utili-sation par un individuel non encadré est possible, pour unaccès libre et grand public (découverte en autonomie). Hec-tor est adapté pour les classes et le grand public (7 à 77ans) des maisons de la nature, des muséums et de toutautre lieu consacré à la nature et/ou à la science. Du fait deson démontage et transport facile, il peut être également iti-nérant dans les écoles, collèges, halls de bâtiments publics...Une utilisation optimale nécessite un minimum de 15-20 m2.

ZusammenfassungHector, der tote Baum ist ein pädagogisches Mittel

im Dienste der Wahrnehmung und des Schutzes der außeror-dentlichen Biodiversität der natürlichen Wälder. Die 12 in demStamm dieses echten naturgetreuen Baumes untergebrachtenWerkstätten haben folgende Bestimmungen : 1) Das Interessefür ein wenig beachtetes Ökosystem wecken, 2) Das Fragestel-len bei den Besuchern fördern, 3) Die Verknüpfung von Infor-mationen und unterschiedlichem Wissen im Sinne einesGesamtverständnisses des Waldökosystems, 4) Das Vermit-teln einer verantwortlichen Einstellung zu den Waldökosyste-men. Der Baum ist vor allem zur Gruppenarbeit unter Betreu-ung von Lehrern bestimmt. Die Nutzung durch Einzelne ohneBetreuung ist allerdings für einen freien Zugang und für dasPublikum auch möglich (Entdeckung auf eigene Initiative).Hector ist für alle Schichten von Schulklassen bis hin zum.Publikum gedacht (7 bis 77 Jahre) und eignet sich auch fürNaturzentren und Museen oder sonstige naturkundlichenoder wissenschaftlichen Einrichtungen. Leicht auseinanderzu nehmen und zu transportieren, eignet er sich als Wander-einrichtung für Grundschulen und Gymnasien oder öffentlicheEinrichtungen wie Gemeindezentren. Zum optimalen Einsatzist eine Minimalfläche von 15 bis 20 m2 erforderlich.

SummaryHector, the ancestor is an educational toolkit

that aims to help discovering the amazing biodiversity ofancient forests and the needs to protect them. The 12 topics embedded in the trunk of this genuine tree aims 1) to create an interest for this misknown ecosystem, 2) to develop a learning approach for visitors, 3) to helpthem connecting the various information and knowledge, fora global understanding of the forest ecosystem, 4) to helpthem understanding the needs for a responsible attitudetowards forest protection. The tree has been conceived forgroups working under the supervision of teachers. Howev-er, its utilisation by individual visitors is possible, by a freeaccess (autonomously). Hector is adapted to schools andgeneral public (7 to 77 year-old) of Nature's houses, muse-ums and all sites dedicated to nature and sciences. Becauseof its easy manipulation and transport, it can be also usedas a mobile toolkit for schools, high schools, public halls...An optimal use requires a minimum of 15-20 m2.

ResumenHéctor, el árbol muerto es un material pedagógi-

co cuyo objetivo consiste en hacer descubrir la formidablebiodiversidad de los bosques naturales y la necesidad de pro-tegerlos. Los 12 talleres contenidos en el tronco de este ver-dadero árbol tamaño natural permiten: 1) despertar el inte-rés por un ecosistema descononido, 2) desarrollar la curio-sidad de los visitantes, 3) relacionar información y conoci-mientos para entender el ecosistema forestal de forma glo-bal, 4) comprender la necesidad de ser respetuoso con elbosque para protegerlo mejor. El árbol se concibió principal-mente para trabajar en grupos, bajo la conducta de guías oeducadores. No obstante, su utilización individual sin moni-toraje es posible, para un acceso libre (descubierta en auto-nomía). Héctor se puede utilizar con grupos-clase y con todopúblico (a partir de 7 años) visitante de oficinas o casas denaturaleza, de museos y de cualquier otro lugar dedicado ala naturaleza y/o a la ciencia. Gracias a su desmontaje ytransporte fáciles, puede ser ambulante en las escuelas, ins-titutos, edificios públicos, ferias, salones exposiciones... Unaóptima utilización requiere un espacio mínimo de 15-20 m2.

Resum, Resumo, Riassunto, p. 56.