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Le Musée Stewart présente, pour un cinquième hiver, une trentaine de figurines de père Noël. Il propose par la même occasion une foule d’activités dans l’ambiance féerique de cette exposition devenue sa tradition des Fêtes. MUSÉE STEWART Dans l’ambiance de Noël AMANDA BERTRAND Le Musée Stewart expose les figurines de père Noël issues de la collection de la défunte mécène Liliane Stewart. LES SAMEDI 18 ET DIMANCHE 19 NOVEMBRE 2017 CAHIER SPÉCIAL D MNBAQ Voyage au cœur de la création D 3 MAC Noël au son de Cohen D 5 Noël au musée ETIENNE PLAMONDON EMOND Collaboration spéciale «C e sont des pieds de chandeliers. C’est la première fois que je le re- marque », s’étonne Sylvie Dauphin, conservatrice et chef des collections du Musée Stewart, devant la pre- mière vitrine de l’exposition Les pères Noël s’installent au Musée. La création de l’artiste Brian Kidwell met en scène une figurine de père Noël au volant d’une locomotive construite à l’aide d’une multitude de pièces recyclées. Les pieds de chandeliers en question font ici office de cheminée. Ce n’est pourtant pas la première fois que M me Dauphin voit cet ensemble. Le Musée Stewart monte pour la cin- quième fois une exposition autour de la collection de figu- rines de père Noël constituée par la mécène Liliane Stewart, qui a été présidente de l’établisssement durant plusieurs an- nées après le décès de son époux et fondateur du musée, Da- vid Macdonald Stewart. Avant de s’éteindre en 2014, la phi- lanthrope avait amassé 38 de ces figurines entre 1985 et 2006. Dans ce qui est devenu une tradition des Fêtes, l’établisse- ment en met en valeur une trentaine au tournant de la nou- velle année. « Chaque fois, la présentation est différente : on les change de vitrine. Et chaque fois, on voit un détail qu’on n’avait pas vu », ajoute M me Dauphin en traversant la salle. Avec raison : ces poupées de père Noël en offrent une profusion. Elles sont généralement conçues à l’aide de l’une des deux techniques courantes, soit fabriquer un moule pour ensuite y couler de la porcelaine ou sculpter à même de la pâte Cernit, une pâte polymère fréquemment utilisée en artisanat, avant de cuire l’ouvrage terminé. Avec cette dernière approche, les cernes, les rides et les plis des mains sont minutieusement recréés. « Quand on va les chercher au mois de novembre et qu’on réfléchit à la façon de les déployer dans la salle, c’est touchant, assure M me Dauphin. Je regarde tous ces personnages et, dans l’expression de leur figure, l’émotion transparaît. Il y en a qui sont pleins de douceur. Je trouve ça apaisant. » La vaste majorité d’entre eux proviennent des États- Unis, où la confection et la collection de ce type de pou- pées semblent davantage s’inscrire dans les habitudes. Plusieurs fabricants, boutiques, concours et revues spécia- lisées gravitent autour de ces créations. L’exposition du VOIR PAGE D 4 : NOËL

CAHIER SPÉCIAL D Noël au musée - Le Devoir...NOËL AU MUSÉE D 2 LE DEVOIR, LES SAMEDI 18 ET DIMANCHE 19 NOVEMBRE 2017 UNE A D'après une photographie de Claude Gassian BRÈCHE

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Page 1: CAHIER SPÉCIAL D Noël au musée - Le Devoir...NOËL AU MUSÉE D 2 LE DEVOIR, LES SAMEDI 18 ET DIMANCHE 19 NOVEMBRE 2017 UNE A D'après une photographie de Claude Gassian BRÈCHE

Le Musée Stewart présente, pour un cinquième hiver, une trentaine de figurines de père Noël. Il propose par

la même occasion une foule d’activités dans l’ambiance féerique de cette exposition devenue sa tradition

des Fêtes.

MUSÉE STEWART

Dans l’ambiance de Noël

AMANDA BERTRAND

Le Musée Stewart expose lesfigurines de père Noël issues de lacollection de la défunte mécèneLiliane Stewart.

LES SAMEDI 18 ET DIMANCHE 19 NOVEMBRE 2017

CAHIER SPÉCIAL D

MNBAQVoyage au cœur de la créationD 3

MAC Noël au son de CohenD 5

Noël au musée

E T I E N N E P L A M O N D O N E M O N D

Collaboration spéciale

«Ce sont des pieds de chandeliers.C’est la première fois que je le re-marque», s’étonne Sylvie Dauphin,conservatrice et chef des collectionsdu Musée Stewart, devant la pre-

mière vitrine de l’exposition Les pères Noël s’installent auMusée. La création de l’artiste Brian Kidwell met en scèneune figurine de père Noël au volant d’une locomotiveconstruite à l’aide d’une multitude de pièces recyclées. Lespieds de chandeliers en question font ici office de cheminée.

Ce n’est pourtant pas la première fois que Mme Dauphinvoit cet ensemble. Le Musée Stewart monte pour la cin-quième fois une exposition autour de la collection de figu-rines de père Noël constituée par la mécène Liliane Stewart,qui a été présidente de l’établisssement durant plusieurs an-nées après le décès de son époux et fondateur du musée, Da-vid Macdonald Stewart. Avant de s’éteindre en 2014, la phi-lanthrope avait amassé 38 de ces figurines entre 1985 et 2006.Dans ce qui est devenu une tradition des Fêtes, l’établisse-ment en met en valeur une trentaine au tournant de la nou-

velle année. «Chaque fois, la présentation est différente: onles change de vitrine. Et chaque fois, on voit un détail qu’onn’avait pas vu», ajoute Mme Dauphin en traversant la salle.

Avec raison : ces poupées de père Noël en offrent uneprofusion. Elles sont généralement conçues à l’aide del’une des deux techniques courantes, soit fabriquer unmoule pour ensuite y couler de la porcelaine ou sculpter àmême de la pâte Cernit, une pâte polymère fréquemmentutilisée en artisanat, avant de cuire l’ouvrage terminé. Aveccette dernière approche, les cernes, les rides et les plis desmains sont minutieusement recréés. « Quand on va leschercher au mois de novembre et qu’on réfléchit à la façonde les déployer dans la salle, c’est touchant, assureMme Dauphin. Je regarde tous ces personnages et, dansl’expression de leur figure, l’émotion transparaît. Il y en aqui sont pleins de douceur. Je trouve ça apaisant. »

La vaste majorité d’entre eux proviennent des États-Unis, où la confection et la collection de ce type de pou-pées semblent davantage s’inscrire dans les habitudes.Plusieurs fabricants, boutiques, concours et revues spécia-lisées gravitent autour de ces créations. L’exposition du

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N O Ë L A U M U S É EL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 8 E T D I M A N C H E 1 9 N O V E M B R E 2 0 1 7D 2

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MUSÉE DE L’ORATOIRE SAINT-JOSPEH

Variations sur un même thème évangélique

A N D R É L A V O I E

Collaboration spéciale

Au 5e étage de l’oratoireSaint-Joseph, dans cette ins-

titution qui accueille chaque an-née environ 2 millions de visi-teurs, c’est Noël tous les jours.Les grincheux des Fêtes pas-sent leur tour, mais beaucoupd’autres s’y bousculent pour ad-mirer une por tion de l’impo-sante collection de crèches deNoël appartenant à l’institutionfondée par André Bessette,mieux connu sous le nom defrère André. Ce qui n’étaitqu’une modeste chapelle en1904 sur les pentes du montRoyal s’est transformé en impo-sante basilique où convergentautant les touristes religieuxque les simples curieux… detoutes les confessions.

C’est ce public hétéroclite,venant aussi bien de Chine,des pays musulmans que d’unpeu par tout au Québec, quiconverge au Musée de l’Ora-toire pour prendre part à unsingulier voyage intitulé Unecrèche, un monde. Quelques-unes des 1000 crèches du Mu-sée témoignent à la fois de ladiversité des approches artis-tiques et des traits culturels dechaque pays.

Cette aventure de Noël a dé-buté à la fin des années 1970par un concours où l’on invitaitles enfants à fabriquer leur pro-pre crèche. À cette époque, lenouveau conservateur du mu-sée, le père André Bergeron, apoussé l’idée, favorisant l’acqui-sition de crèches de tous lespays. Celle qui lui a succédé àce poste il y a sept ans, ChantalTurbide, salue cette formidableinitiative, devenue une marquedistinctive du Musée, et une in-téressante source de revenustoute l’année.

Pour cette spécialiste de l’artancien, rien n’est moins éton-nant que cette fascination pourcette représentation de la Nati-vité, moment d’une importancesymbolique capitale pour tousles catholiques du monde entier.Or, selon Chantal Turbide, «çarejoint tout le monde, et il suffitde lire le cahier des commen-taires à la sortie de l’expositionpour constater à quel point ellevéhicule des thèmes univer-sels». La crèche, c’est bien sûr«une célébration de la famille, etle visiteur n’a pas besoin delongues explications pour lecomprendre » et, lorsqu’il y ades évocations de la fuite de Ma-rie, Joseph et l’Enfant Jésus versl’Égypte, «la question de l’immi-gration, ou celle des réfugiés,s’impose rapidement».

Planète crècheEmblème par excellence de

Noël, la crèche peut aussi êtreune formidable ambassadricedes cultures du monde entier.C’est ce que souligne la der-nière version de l’exposition auMusée, plus modeste que lesprécédentes (100 crèches aulieu de 200) dans le contextedu grand réaménagement de

l’Oratoire, au coût de 80 mil-lions de dollars et dont les tra-vaux s’étendront jusqu’en 2021.

« Nous avons regroupé lescrèches par continent, souligneChantal Turbide. Chacune desvitrines, qu’elle soit d’Asie,d’Europe ou d’Océanie, of fredes représentations typiquesde chaque pays, et des maté-riaux caractéristiques du lieuoù elles sont fabriquées. Parexemple, les crèches africainesévoquent des villages où lespersonnages portent des bou-bous, ces vêtements très colo-rés. Il y en a même une où lebœuf et l’âne ont été remplacéspar un zèbre et une girafe !»

Répondre à la demandeLe phénomène peut paraître

étrange à l’heure où les décora-tions de Noël envahissent lescommerces avant l’Halloween:les crèches sont souvent introu-vables dans les grands maga-sins, prétextant une trop faibledemande des consommateurs.Cette rareté fait le bonheur deChantal Turbide. «Nous, on envend des crèches!» dit-elle avecfierté. À son arrivée au Musée,elle s’étonnait que la popularitéde l’exposition ne se manifeste

pas sur les étagères de la bou-tique. « Au début, le directeurétait sceptique, mais c’est de-venu une de nos meilleuresventes. Un religieux âgé en fa-brique plusieurs à la main, etelles se vendent comme des pe-tits pains.»

E n t r e l a t r a d i t i o n n e l l emesse de minuit, les concertsd’orgue et ceux des PetitsChanteurs du Mont-Royal, lamagie de Noël passe doncaussi par les crèches à l’Ora-toire. « De jeunes collègues di-plômés en histoire de l’ar ttrouvent souvent cette collec-tion étrange, mais lorsqu’ilsréalisent la variété, l’originalitéet la recherche dans les maté-riaux, ils sont les premiers àcourir pour voir les nouvellesacquisitions », souligne Chan-tal Turbide avec fierté.

Elles participent à la ferveur religieuse et à l’évangélisation chrétienne depuis le XIIIe siècle,

et l’idée aurait pris forme grâce à un certain François d’Assise. Indissociables de l’esprit de

Noël, les crèches constituent une attraction importante, et étonnante, du Musée de l’ora-

toire Saint-Joseph, à Montréal.

PHOTOS MUSÉE DE L’ORATOIRE SAINT-JOSEPH

Crèche du Salvador

Les Choralies auront lieu tout le mois de dé-

cembre à la chapelle Notre-Dame-de-Bon-

Secours, dans le Vieux-Montréal. Pour la

première fois, le festival s’est associé cette

année avec l’Alliance chorale du Québec

afin de concocter une programmation qui

ratisse large.

M A R I LY S E H A M E L I N

Collaboration spéciale

L a tradition des Choralies, mise en place il ya une quinzaine d’années, demeure tou-

jours aussi accessible. Tous les concerts sontgratuits sauf un, sous la direction musicale deJean-Pierre Brunet. Il mettra en scène l’En-semble Da Capo, spécialiste des cantates deBach, le tout pour à peine 23 $, taxes et frais deservice inclus.

« Il s’agit de la volonté de la Congrégation deNotre-Dame, à qui appartient la chapelle, que leplus grand nombre ait accès à l’art et la culture,explique Line Richer, responsable des commu-nications de l’endroit. Généralement, tous lesbillets sont vendus et c’est plein à craquer. »

Petit rappel historique, la Congrégation deNotre-Dame a été fondée par sainte Margue-rite Bourgeoys, pionnière de la Nouvelle-France. Ainsi, la plus ancienne chapelle deMontréal résonnera une fois de plus cette an-née au son de magnifiques chants de Noël,les samedis et les dimanches de décembre(du 2 au 23) à raison de deux concer ts par

jour en après-midi, à 13 h 30 puis à 15 h.Parmi les concerts gratuits à signaler cette

année, on trouve Jazz pop et talons hauts, la cho-rale Afrika Intshiyetu et l’Ensemble Gaïa, quis’ajouteront à l’ensemble vocal féminin Modula-tion, le groupe vocal Diverson, le Chœur dechambre du Québec et le Chœur du Plateau.

Une fois sur place pour les concerts d’envi-ron 45 minutes chacun, les spectateurs pour-ront en profiter pour visiter l’exposition tem-poraire intitulée Coup de théâtre, j’ai fondéMontréal. Mise en place dans le cadre des fes-tivités du 375e anniversaire de la fondation dela ville, elle présente des objets d’époque et

des iconographies inusitées.Par ailleurs, l’association avec l’Alliance cho-

rale est à ce point fructueuse que la chapelle enest à concocter des projets d’avenir avec l’organi-sation, comme un festival pour le printemps2018. «L’acoustique de la chapelle est incroyableet leur expertise est vaste; il y a vraiment de quoifaire de grandes choses», indique Mme Richer.

Marche aux flambeauxAutre nouveauté cette année, la Marche aux

flambeaux, qui aura lieu le samedi 9 décembre,vers 17 h, après la deuxième représentation duconcer t de l’après-midi. Le trajet mettra enscène une cinquantaine de figurants costuméspour l’occasion et couvrira une bonne part duVieux-Montréal.

Il comprendra une saynète devant le muséePointe-à-Callière mettant en vedette JeanneMance et Paul Chomedey de Maisonneuve,qui raconteront la fondation de Montréal.Puis, la marche se dirigera à nouveau vers lachapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, oùtrois autres scènes seront jouées dans lechœur : la Nativité, l’annonce aux bergers etl’arrivée des Mages.

« Les costumes ont été offerts par Jean Per-ron, promoteur de la crèche vivante présentéedans le Vieux-Port de Montréal dans les années1990, en collaboration avec la Ville, indique laresponsable des communications de la cha-pelle. On est en train de les restaurer. »

Enfin, la chapelle accueillera encore une foiscette année la traditionnelle messe de Noël le24 décembre, à 20h.

MUSÉE MARGUERITE-BOURGEOYS

Un festival de chant choral pour les Fêtes

Crèche du Bengladesh de Theresa Rebiro (1938)

Nous avons regroupé les crèches parcontinent. Chacune des vitrines, qu’ellesoit d’Asie, d’Europe ou d’Océanie, offredes représentations typiques de chaquepays, et des matériaux caractéristiquesdu lieu où elles sont fabriquées. Chantal Turbide, conservatrice du Musée de l’oratoire Saint-Joseph

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»

MUSÉE MARGUERITE-BOURGEOYS

L’Ensemble Da Capo clôturera les Choralies avec son concert L’esprit incarné.

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N O Ë L A U M U S É EL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 8 E T D I M A N C H E 1 9 N O V E M B R E 2 0 1 7 D 3

Ce cahier spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, grâce au soutien des annonceurs qui y figurent. Ces derniers n’ont cependant pas de droit de regard sur les textes. Pour toute informationsur le contenu, vous pouvez contacter Aude Marie Marcoux, directrice des publications spéciales, à [email protected]. Pour vos projets de cahier ou toute autre information au sujet de la publicité,

contacter [email protected].

Jean-Drapeau

EXPOSITION

Du 15 novembre 2017 au 7 janvier 2018

Bricolage, jeu de piste, contes, visite du père Noël et plus !

Jean-Drapeau

SITION

vembre 2017ier 2018

jeu de piste, ite du père Noël

L’exposition haute en couleur D’entrée de jeu

accueillera les visiteurs du Musée national

des beaux-arts du Québec (MNBAQ) pen-

dant les Fêtes. Ateliers de création, specta-

cles et cinéma sont aussi au programme.

A L I C E M A R I E T T E

Collaboration spéciale

«La période des Fêtes est un très beau mo-ment pour le MNBAQ, lance Marie-Hé-

lène Audet, coordonnatrice à la médiation dumusée. Sa situation est absolument fantastique,les plaines d’Abraham enneigées, c’est merveil-leux.» La visite promet d’ailleurs d’être riche endécouvertes. Tout d’abord, l’exposition D’entréede jeu, une véritable structure-sculpture, seraprésentée dès le 30 novembre prochain. Penséepar l’artiste d’origine argentine José Luis Torres,l’installation prendra place dans la Galerie fa-mille du musée et sera avant tout à hauteur d’en-fants. «On veut mettre les tout-petits en contactdirect avec la création, avec la démarche d’un ar-tiste professionnel», raconte Mme Audet.

« Cela va être un espace dans lequel on sepromène, où les enfants peuvent manipuler,toucher », relève la coordonnatrice à la média-tion. Habitué au travail in situ, José Luis Torresa d’abord étudié le lieu pour proposer cette ex-position. Puis, avec toutes sortes d’objets récu-pérés, il a confectionné de grandes accumula-tions. « Des kayaks, des cônes orange de rue,des bacs en plastique, il fait des accumulationsd’objets qui vont s’intégrer et s’accrocher à l’ar-chitecture », explique Mme Audet. Au sol, desobjets fixés sur des plaques roulantes seront àdisposition des enfants pour qu’ils puissent lesmanipuler, les déplacer ou encore les associer.

Plus loin, des portes, toujours très colorées,proposent aux jeunes visiteurs de passer d’unendroit à l’autre et de se retrouver sur dif fé-rentes plateformes. «L’artiste s’est inspiré de lacabane de couvertures que l’on faisait quandnous étions petits », raconte Mme Audet. Pourelle, l’ar tiste fait ici une référence directe àl’univers enfantin, dans une proposition mature

adaptée. «L’idée de la Galerie famille, c’est vrai-ment de laisser les enfants découvrir par eux-mêmes », décrit-elle, ajoutant qu’elle souhaiteavant tout que les familles s’approprient le lieu.

Noël au MNBAQDu 26 au 30 décembre 2017 et du 1er au 7 jan-

vier 2018, les enfants pourront aussi participerà l’atelier de création À la belle étoile. « L’idéeest qu’ils vont utiliser des objets récupérésusuels et simples, comme des pailles ou despompons, pour faire une accumulation enforme d’étoile, en référence à la période desFêtes», détaille Mme Audet.

Pour lancer sa programmation des Fêtes, leMNBAQ invite le public le dimanche 3 décem-bre pour une journée de découvertes. Le ma-tin, José Luis Torres sera présent pour rencon-trer les visiteurs et, dès 14 h, l’Orchestre sym-phonique de Québec (OSQ) donnera un concert

de Noël gratuit. En prélude, l’OSQ proposeraun « zoo musical », moment au cours duquelles musiciens sont disponibles avec leurs ins-truments pour rencontrer le public et l’inviter àessayer le violon, le hautbois ou encore letrombone. « C’est un moment féerique, carc’est l’ensemble de l’orchestre, donc près de70 musiciens, qui sont là pour faire le concertde Noël, explique Mme Audet. C’est une bellejournée bien remplie pour lancer toutes nosfestivités ! »

Une multitude d’activitésEn outre, pendant toute la période des

Fêtes, le public peut encore admirer les œu-vres de l’exposition Mitchell/Riopelle. Un cou-ple dans la démesure. De plus, l’animation litté-raire Riopelle racontée aux enfants sera propo-sée aux 6 ans et plus du 29 au 31 décembre etdu 5 au 7 janvier à 10 h 30.

Par ailleurs, le Théâtre du Gros mécano seraen résidence au musée. En collaboration avecun festival italien pour enfants, la troupe vien-dra présenter son travail de création. «L’intérêtest vraiment la rencontre avec les créateurs etla cocréation avec les enfants », décrit Mme Au-det. Les portes sont grandes ouvertes, les en-fants peuvent venir discuter avec les artistes.

En attendant les vacances de Noël, le MNBAQproposera une activité spéciale les dimanches. Le10 décembre, il invite les familles à la projectiondu premier film d’animation québécois Le villageenchanté. Le 17 décembre, la Ligue québécoised’impro BD (LiQIBD) présentera Improvise-moiune BD spécial Noël. Parents et enfants pourrontcréer, en compagnie des comédiens, dessina-teurs et musiciens de la LiQIBD, une histoireaux allures de contes des Fêtes.

Le spectacle de Noël, L’arbre de Noël, auralieu quant à lui le mercredi 27 décembre.

MUSÉE NATIONAL DES BEAUX-ARTS DU QUÉBEC

Voyage au cœur de la création

PHOTOS MUSÉE NATIONAL DES BEAUX-ARTS DU QUÉBEC

Les enfants pourront participer à un atelier de création À la belle étoile en récupérant des objets usuels et simples, comme des pailles ou des pompons, pour faire uneaccumulation en forme d’étoile, en référence à la période des Fêtes, explique Marie-Hélène Audet, coordonnatrice à la médiation du MNBAQ.

Page 4: CAHIER SPÉCIAL D Noël au musée - Le Devoir...NOËL AU MUSÉE D 2 LE DEVOIR, LES SAMEDI 18 ET DIMANCHE 19 NOVEMBRE 2017 UNE A D'après une photographie de Claude Gassian BRÈCHE

N O Ë L A U M U S É EL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 8 E T D I M A N C H E 1 9 N O V E M B R E 2 0 1 7D 4

Une crèche, un mondeMusée de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royalwww.saint-joseph.org

Exposition

Musée Stewart en présente deux réalisées parla Québécoise Carole Landreville, dont un pèreNoël portant une ceinture fléchée et chaussantdes raquettes. Pour ajouter à l’ambiance, unchâteau fabriqué par Rudolph Szalasi, un maî-tre allemand de la conception de mobilier mi-niature, s’anime chaque demi-heure. Certainspersonnages y tournoient comme s’ils dan-saient une valse.

Au-delà de l’exposition consacrée au person-nage emblématique des Fêtes, l’établissement

propose surtout un écrin féerique où passerune matinée ou un après-midi complet en fa-mille. Jusqu’au 7 janvier, l’entrée est gratuitepour les enfants et coûte 5$ pour un adulte. Ellecomprend la collection permanente, mais, sur-tout, une foule d’activités prévues dans l’espacemême de l’exposition temporaire. Les di-manches 26 novembre et 3 décembre, les fa-milles pourront venir rencontrer le père Noël à10 h 30 et à 13 h 30 pour lui donner leur liste decadeaux.

«Le Musée Stewart est au cœur d’un parc etun peu loin du centre-ville, donc on veut que lesexpositions deviennent une destination », ex-plique Geneviève Lalonde, conseillère aux com-munications et à l’expérience visiteur au MuséeStewart.

Parmi les autres activités, des ateliers de brico-lage aident les enfants à confectionner une guir-lande de Noël pouvant être suspendue près de lafenêtre. À 11h et à 13h, la lecture d’un conte desFêtes se déroule devant le public présent, tandisqu’un espace de lecture, avec des bancs, donneen tout temps aux enfants un accès à plusieurs li-vres, que leurs parents peuvent aussi utiliserpour leur raconter une histoire. Un écran pré-sente en boucle trois courts métrages d’anima-tion des Fêtes. Tout au long de l’exposition, unjeu de piste, destiné aux enfants entre 3 et 10 ans,les invite à toucher et à reconnaître les matériauxutilisés dans la conception des figurines, commela pomme de pin, le cuir, le bouleau et les diffé-rentes fourrures d’origine animale. «Ça permetde les mettre en contact avec l’artisanat et les ma-

tières premières avec lesquelles les artisans onttravaillé», souligne Mme Lalonde. Un autre jeu lesconvie à dénombrer la présence de symbolesdans des photos géantes, affichées le long desmurs, illustrant des scènes hivernales d’époque,à Montréal, trouvées dans les archives du MuséeMcCord. À cela s’ajoute, si la météo se montre fa-vorable, le cadre enchanteur de l’île Sainte-Hé-lène à l’extérieur du musée.

«Quand il y a une belle neige à l’extérieur, çarend la traversée, de la station de métro Jean-Drapeau jusqu’au musée, bucolique, dit Mme La-londe. Les enfants et les parents aiment se pro-mener autour. On se sent enveloppé. Même s’iln’y a pas de piste de ski de fond ou de raquette,on se sent entouré de nature et prêt à célébrerNoël.»

SUITE DE LA PAGE D 1

NOËL

MUSÉE DES BEAUX-ARTS DU CANADA

Place à l’histoire et à la photographie!

M A R I LY S E H A M E L I N

Collaboration spéciale

D’ abord, le traditionnelsapin baumier géant

fera son retour au muséecette année. L’arbre de Noëlnaturel de près de 11 mètresde haut et de 7 mètres de dia-mètre, en provenance desCantons-de-l’Est, ornera leGrand Hall pendant toute lapériode des Fêtes.

« Les enfants adorent seprendre en photo devant le sa-pin illuminé et décoré avecdes boules géantes », ex-plique Josée-Britanie Mallet,agente principale aux rela-tions publiques et média-tiques du musée.

De plus, un atelier gratuit in-titulé Artissimo – Spirales deperles décoratives se tiendra dumardi 26 au dimanche 31 dé-cembre, toujours dans leGrand Hall. Les jeunes pour-ront admirer les œuvres desautres et en créer eux-mêmes.

Autre attraction ludique,l’installation Canadassimo [Dé-panneur] du collectif québé-cois BGL — bien connu pourson humour —, qui reproduitl’intérieur d’un dépanneur qué-bécois. Cette œuvre immer-sive ayant été présentée à Ve-nise dans le cadre de la bien-nale en 2015 a tout ce qu’il fautpour surprendre et amuser lesenfants.

Ruée vers l’orMais venons-en aux faits :

les petits et grands amateursd’histoire et de photographieseront bien servis au MBACdurant le temps des Fêtesgrâce aux cinq expositions pré-sentées, qui les font voyagerdans le temps et l’imaginaire.

Parmi ces expositions, une re-tient particulièrement l’atten-tion : Or et argent. Images etimaginaires de la ruée vers l’or.

Organisée par l’Institut cana-dien de la photographie en par-tenariat avec Bibliothèque etArchives Canada, elle pré-sente des clichés de la collec-tion Origines de la photogra-phie en provenance de l’organi-sation Archive of ModernConflict.

L’exposition présente plusde 150 images, en grande par-tie inédites, qui racontent« les espoirs, les rêves et les il-lusions de toute une généra-tion de pionniers lors desdeux grandes ruées vers l’orde l’Amérique du Nord, ex-plique Josée-Britanie Mallet.D’abord celle qui commenceen 1849 en Californie, puiscelle qui lui succéda, à partirde 1896, au Klondike, et quimènera à la fondation du Ter-ritoire du Yukon ».

On pourrait dire que, côtétechnologie, les premiers arti-sans du daguerréotype, puisde la photographie, sont leséquivalents des early adopterd’aujourd’hui. « Ils étaientjeunes et audacieux, indiqueMme Mallet. Grâce à eux, on ades daguerréotypes de qualitéexceptionnelle et des photosextrêmement bien conservées,car ils ont utilisé de l’or plutôtque le procédé argentique,moins durable. »

James Wilson Morricesuperstar

Le MBAC présente aussiune exposition sur James Wil-son Morrice. James qui ? Riende moins qu’un des plusgrands peintres modernistescanadiens ! « Né à Montréal,

le peintre a vécu en Europe,où il a notamment côtoyé lesimpressionnistes, indiqueMme Mallet. Il a été le premierartiste canadien à jouir d’unereconnaissance enviable surla scène internationale. »

Nul n’étant prophète en sonpays, l’œuvre du peintre estméconnue des publics cana-diens, qui ne sont générale-ment pas au fait de la carrièreexceptionnelle de James Wil-son Morrice à l’étranger.

Précurseur, Morrice voulaitlibérer la peinture de son rôlede véhicule de représentationpour en faire un véhicule de

sentiments. Il est un « vérita-ble pionnier d’une couleur libé-rée et éclatante », selon le di-recteur général du MBAC,Marc Mayer.

L’exposition réunit des œu-vres couvrant la période de1865 à 1924.

Faire peau neuveAutre attraction valant le dé-

tour au musée : les nouvellessalles d’art canadien et autoch-tone rénovées, dont l’inaugura-tion a eu lieu un peu plus tôtcette année. Pour ce faire, lemusée a bénéficié des ser-vices du Studio Adrien Gar-

dère, dont les artisans ont tra-vaillé en étroite collaborationavec l’équipe de designers etde conservateurs du musée.

Parmi les transformationsapportées, on compte l’élargis-sement de certaines entréesde salles et le décloisonne-ment d’autres, pour « of frirune perspective visuelle pluslarge et un parcours plus intui-tif », indique Mme Mallet.

« De plus, on a dégagé l’ac-cès à des fenêtres donnantvers l’extérieur du musée, quiétaient auparavant cachées, ap-pliqué un vernis au ton plusneutre sur les planchers et, au

contraire, des couleurs écla-tantes sur les murs, notam-ment du jaune et du rouge »,ajoute-t-elle.

«L’art sur notre territoire sepratique depuis des millé-naires, rappelle la relationnistedu musée, les nouveaux amé-nagements du Studio AdrienGardère permettent de fairedialoguer les œuvres d’artistescanadiens d’origine euro-péenne et autochtone.»

La visite promet donc d’êtreencore plus agréable pourceux qui n’auraient pas visitél’endroit depuis un moment.

Quoi de mieux que de profiter du congé des fêtes de fin

d’année pour ouvrir les horizons des jeunes en les familiari-

sant avec l’univers muséal ? Et comme on n’attire pas les

mouches avec du vinaigre, au Musée des beaux-arts du Ca-

nada (MBAC), on a justement planifié quelques activités

pour les jeunes.

PHOTOS MUSÉE DES BEAUX-ARTS DU CANADA

Soundsuit (2015), Nick Cave

Hoktemberjan, Armavir (2000), Ursula Schulz-Dornburg

La régate (1902-1907), James Wilson Morrice

Page 5: CAHIER SPÉCIAL D Noël au musée - Le Devoir...NOËL AU MUSÉE D 2 LE DEVOIR, LES SAMEDI 18 ET DIMANCHE 19 NOVEMBRE 2017 UNE A D'après une photographie de Claude Gassian BRÈCHE

N O Ë L A U M U S É EL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 8 E T D I M A N C H E 1 9 N O V E M B R E 2 0 1 7 D 5

Les ch ralies

400, rue Saint-Paul Est, Vieux-Montréal Champ-de-Mars

Rens. : 514 282-8670, poste 221marguerite-bourgeoys.com/choralies

SAMEDIS ET DIMANCHES, 13 H 30 ET 15 H Contribution volontaire

2 DÉCEMBRE 2017 JAZZ POP ET TALONS HAUTS

3 DÉCEMBRE 2017 MODULATION, ENSEMBLE VOCAL FÉMININ

9 DÉCEMBRE 2017 CHORALE AFRIKA INTSHIYETU

10 DÉCEMBRE 2017 LE CHŒUR DU PLATEAU

16 DÉCEMBRE 2017 ENSEMBLE GAÏA

17 DÉCEMBRE 2017 GROUPE VOCAL DIVERSON

23 DÉCEMBRE 2017 CHŒUR DE CHAMBRE DU QUÉBEC

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22 DÉCEMBRE 2017, 20 H

ENSEMBLE DA CAPOBillets 23 $ En vente à La Vitrine et à la Chapelle www.lavitrine.com Renseignements : 514 285-4545

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Présentée par Soutenue généreusement par

Exposition conçue par le Musée national des beaux-arts du Québecet organisée en partenariat avec le Musée des beaux-arts de l’Ontario, avec l’appui de la Joan Mitchell Foundation et de la Succession Jean Paul Riopelle.

Avec la collaboration de

Partenaire des activités

UN COUPLE DANS LA DÉMESURE

DU 12 OCTOBRE 2017 AU 7 JANVIER 2018

MNBAQ.ORGPhoto : Heidi Meister, photographe, Joan Mitchell et Jean-Paul Riopelle dans le séjour de l’atelier-appartement de la rue Frémicourt, Paris, 1963. © Heidi MeisterŒuvre représentée : Jean-Paul Riopelle, Pleine Saison, 1954, huile sur toile, 129 x 160 cm. Collection particulière © Succession Jean Paul Riopelle / SODRAC (2017)

Les visites du temps des Fêtes au Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) se feront

au rythme des célèbres chansons de Leonard Cohen. Pour le plus grand bonheur des petits

et des grands.

MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN DE MONTRÉAL

Noël au son de Cohen

A L I C E M A R I E T T E

Collaboration spéciale

I’ m Your Man et Hallelujah vont se substitueraux chants traditionnels du temps des Fêtes

au MAC. Son exposition d’envergure LeonardCohen. Une brèche en toute chose sera sans nuldoute la vedette du musée cette année. « Danscette exposition sur Leonard Cohen, ce ne sontpas des œuvres que l’on ne fait que regarder,mais que l’on vit aussi, lance d’entrée de jeuRoxane Dumas-Noël, responsable des relationspubliques du musée. Les visiteurs ne sont paspassifs. » L’exposition propose un parcours ma-riant musiques, récits, documents historiques,performances et immersions dans lequel il estpossible de se perdre quelques heures…

Mme Dumas-Noël estime que même les plusjeunes seront séduits par cette installation mul-tidisciplinaire. Ils se prendront au jeu et fredon-neront quelques notes du célèbre morceau Hal-lelujah dans l’installation de Daily tous les jourset pourront aussi profiter d’une expérience enréalité vir tuelle. « Cette exposition, ce n’estpeut-être pas la vision classique d’un musée »,note la porte-parole. Les visiteurs pourront dé-couvrir les œuvres inédites de la multitude d’ar-tistes locaux et internationaux qui se sont inspi-rés de l’univers et de l’œuvre de Leonard Co-hen. En tout, le MAC présente 20 œuvres de 40artistes, provenant de 10 pays différents.

En outre, pendant le temps des Fêtes, des vi-sites interactives de l’exposition avec un média-teur seront of fertes les 24 et 31 décembre à13h30 en anglais et à 15h en français. «Le mé-diateur s’adapte toujours au groupe qu’il a de-vant lui, précise Mme Dumas-Noël. La visitepeut donc être différente s’il y a des enfants oudes adolescents par exemple. »

Exprimer sa créativitéPour une visite en famille, le MAC proposera

son tandem des Fêtes, les 27 et 28 décembre,puis les 3 et 4 janvier 2018 (à 13h30 et 14h30).L’activité débute par une visite interactive del’exposition de 30 minutes. À l’issue de la visite,les participants sont invités à participer à l’ate-lier de création «Un visage et des mots». Petitset grands pourront y réaliser leurs autopor-traits, s’inspirant de ceux de Leonard Cohen.

Ils pourront ainsi expérimenter la diversité desapproches plastiques de l’artiste et s’inspirer deses lignes, de ses formes et de ses couleurs.Les dessins pourront aussi être accompagnésde quelques mots poétiques, toujours à la façonde l’artiste. «C’est une très belle activité à faireen famille », commente la porte-parole.

Les Moments créatifs, un programme d’acti-vités favorisant l’expression artistique, serontaussi proposés les 28 et 29 novembre et les 5, 6,12, 13 décembre, ainsi qu’au moment de la noc-turne du MAC, le 1er décembre prochain. Cesmêmes activités seront également proposéesdans le cadre des Dimanches famille du MAC,le 26 novembre, les 3, 10, 17 décembre et le7 janvier, à 13 h 30 ou 14 h 30. Mme Dumas-Noëlrappelle que ces ateliers s’adressent autant auxenfants (à partir de quatre ans) qu’aux adoles-cents et aux adultes, peu importe qu’ils soientfamiliarisés avec l’art contemporain ou non. Iln’est par ailleurs pas nécessaire de réserver.

Expositions de la collectionDès le 15 décembre, deux autres expositions

composées d’œuvres issues de la collection duMusée ouvriront leurs portes. «Ce sont des expo-sitions qui sont en interaction avec celle de Leo-nard Cohen», décrit Mme Dumas-Noël. La pre-mière, Le regard écoute, rassemble des œuvres«audibles au regard». Après le son ambiant d’Unebrèche en toute chose, le MAC invite les visiteurs àune expérience plutôt silencieuse. «Pourtant, leson est très présent, mais il est seulement sug-géré», explique la porte-parole. Les photos del’artiste Pascal Grandmaison montrent par exem-ple des peaux de tambour dont l’usure est visible.

Pour la conception de la deuxième exposi-tion, C’est ainsi qu’entre la lumière, le MACs’est inspiré de la phrase de Leonard Cohen :« Il y a une brèche en toute chose. C’est ainsiqu’entre la lumière. » Elle présente les œuvresd’une quinzaine d’artistes québécois et cana-diens, majoritairement des peintres, qui se sontdonc interrogés sur le rôle de la lumière dansleur travail et leur démarche artistique.

Pour finir, Mme Dumas-Noël tient à rappelerque les familles sont toujours les bienvenuesau MAC et que le temps des Fêtes est un mo-ment idéal pour venir découvrir les expositionset collections.

OLD IDEAS LLC

Un an après son décès, Leonard Cohen fait l’objet d’une exposition au Musée d’art contemporain de Montréal.

Le 26 novembre 1917, la Ligue nationale de hockey (LNH) voit le jour à Montréal. La déci-

sion de fonder ce circuit est prise par des propriétaires d’équipes alors réunis à l’hôtel

Windsor. Cent ans plus tard, jour pour jour, le musée Pointe-à-Callière inaugurera entre ses

murs une exposition consacrée à la passion soulevée par le sport national d’un océan à l’au-

tre, mais plus particulièrement dans la métropole québécoise.

MUSÉE POINTE-À-CALLIÈRE

Montréal, ville de hockey

E T I E N N E

P L A M O N D O N E M O N D

Collaboration spéciale

L e Musée canadien de l’his-toire passe la rondelle au

musée Pointe-à-Callière. Cedernier accueillera, du 25 no-vembre au 11 mars prochain,une exposition sur le hockeyconçue par l’établissement deGatineau, où elle a tenu l’af-fiche du 10 mars au 9 octobredernier dans la foulée du125e anniversaire de la CoupeStanley. L’essentiel des objetsprésentés fera le voyage àMontréal, dont le chandail quer evê ta i t Pau l Hendersonlorsqu’il a marqué le but victo-rieux contre l’URSS lors de laSérie du siècle de 1972. Unefois de plus, l’exposition racon-tera les histoires de joueurs dela LNH, de hockey féminin, dehockey-luge et de hockey ama-teur, en plus de souligner l’in-fluence de ce sport dans la cul-ture du pays. Néanmoins,Pointe-à-Callière y apporteraune couleur montréalaise, ti-rant sur le bleu-blanc-rouge.

« On n ’ a pas touché aucontenu transmis à traversl’exposition présentée à Gati-neau. On a réorchestré leursthématiques, puis on a surtoutajouté une zone à propos deMontréal », explique BrigitteLacroix, chargée de projetpour l’exposition Passion :hockey au musée Pointe-à-Cal-lière. Notre volonté était derendre hommage à cette ville,qui est une ville de hockey.»

La métropole québécoise ajoué un rôle central dans le dé-veloppement de ce sport. Lapremière partie de hockey ré-glementée, codifiée et publici-sée s’est déroulée le 3 mars1875 au Victoria Skating Rink,situé entre les rues Stanley etDrummond. La Ligue nationalede hockey (LNH) a vu le jour àl’hôtel Windsor, le 26 novem-bre 1917, lors d’une réunion depropriétaires de clubs. Quant àla coupe Stanley, récompenseultime, elle a été remportée denombr euses fo is par deséquipes montréalaises, dont leMontreal Amateur Athletic As-sociation, les Victorias, lesShamrocks, les Wanderers etles Maroons, sans parler desCanadiens, le club le plus sou-vent gravé sur le trophée avecses 24 championnats.

Le musée Pointe-à-Callièrerappellera les lieux où se joue le

sport en ville, de l’amphithéâtreà la ruelle, en passant par la pa-tinoire municipale. Pour garnirles nouvelles sections, il a lancéun appel aux collectionneursd’ici, après lequel il a reçu prèsd’une centaine de propositions.Parmi les contributeurs impor-tants, l’ancien joueur des Cana-diens Vincent Damphousse aprêté au musée de nombreuxobjets relatifs à la dernièreconquête de la coupe Stanleypar l’équipe en 1993. StéphaneLebeau a fourni la carte de mo-tivation que lui avait remisel’entraîneur Jacques Demerslors de cette même série élimi-natoire. Une vitrine sera entiè-rement consacrée à l’incontour-nable Maurice Richard. On ytrouvera notamment le manus-crit que celui-ci avait lu à la ra-dio pour calmer les partisansaprès sa suspension en 1955 etl’émeute qu’elle avait engen-drée au Forum.

Afin de recréer une am-biance survoltée, le musée aenregistré l’organiste DianeBibaud, un soir de rencontreau Centre Bell, afin d’en fairela trame sonore de ce nouvelespace. « Ce qu’on veut fairevivre au visiteur, c’est […] lafrénésie d’un soir de match »,explique Mme Lacroix.

Outre les volets abordantMontréal et les grandes rivali-tés des Canadiens, une mo-saïque sera créée à partir de1200 car tes de hockey dejoueurs qui ont arboré le CHdepuis les années 1950. Dansle volet culturel, elle afficheraune toile de Serge Lemoyne etprojettera sur écran géant desextraits de films et de séries té-

lévisées qui ont mis en scène lehockey. Pour le reste, l’établis-sement montréalais reprendraen grande partie la scénogra-phie élaborée à Gatineau, quirecréait une entrée dans unamphithéâtre. Un décor de ves-tiaire dévoilera l’évolution del’équipement et les joueurs der-rière ces changements, dontJacques Plante, le créateur dumasque de gardien. De grandsexploits de l’équipe canadiennelors de championnats interna-tionaux seront remémorés surune fausse patinoire, autour delaquelle sera honoré le rôle desentraîneurs, soigneurs, arbi-tres, journalistes et descrip-teurs. Dans l’espace sur les mé-dias, il sera possible de com-menter soi-même une partie àla manière d’un karaoké, pourensuite écouter la véritabledescription télédiffusée au mo-ment de l’événement.

«On s’adresse à tous. C’estune exposition familiale», insistela chargée de projet. Durant lapremière semaine du mois dejanvier, l’établissement muséalciblera particulièrement cetteclientèle : elle organisera tousles jours des ateliers de créationde masque, de macaron, delogo, de carte, de figurine ou debiscuits de hockey, comprisavec le billet d’entrée. Elle, quiraconte avoir eu la piqûre pource sport en écoutant les matchsavec son père lorsqu’elle étaitjeune, espère que les visiteursviendront accompagnés deleurs enfants, de leurs parentsou de leurs grands-parents. Latradition continue, comme leclamait le slogan de la défunteSoirée du hockey.

COLLECTION LAURENT TÉTRAULT

Yvon Lambert, Yvan Cournoyer et Guy Lafleur lèvent bien haut l’objet deleur quête : la coupe Stanley, le 25 mai 1978.

Page 6: CAHIER SPÉCIAL D Noël au musée - Le Devoir...NOËL AU MUSÉE D 2 LE DEVOIR, LES SAMEDI 18 ET DIMANCHE 19 NOVEMBRE 2017 UNE A D'après une photographie de Claude Gassian BRÈCHE

N O Ë L A U M U S É EL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 8 E T D I M A N C H E 1 9 N O V E M B R E 2 0 1 7D 6

MUSÉE MCCORD

Il était une fois une immersion au pays des contes

C A T H E R I N E G I R O U A R D

Collaboration spéciale

La fée Carabosse est fu -rieuse. «Le roi Dagobert a

oublié de l’inviter au bal qu’il or-ganise pour son anniversaire»,raconte Geneviève Larouche,chargée de projet de l’exposi-tion Tohu-bohu au pays descontes. Elle lance alors un mau-vais sort et mélange les objetset les éléments des histoires.»

La désormais traditionnelleexposition de jouets du MuséeMcCord, de retour juste àtemps pour Noël pour une8e année, met cette année enscène cinq contes de fées defaçon ludique et immersive. Àtravers les univers du PetitChaperon rouge, de Hansel etGretel, de Jacques et le haricotmagique, de La Petite Sirène etde Cendrillon, les visiteurs de-vront conjurer le sort de la mé-chante fée Carabosse en re-trouvant les 10 objets égarés.

Pour les 3 ans… à 98 ans«On dit que l’exposition est

pour les 3 à 9 ans, mais c’estplus pour les 3 à 98 ans!», dit enriant Guislaine Lemay, conser-vatrice, Ethnologie et archéolo-gie, et conservatrice par intérim,Arts décoratifs, qui a conçu etélaboré le scénario de l’exposi-tion avec la chargée de projetGeneviève Larouche. L’exposi-t ion fera naî tre de beauxéchanges entre les parents, lesgrands-parents et les enfants.»

Les deux créatrices de l’ex-position ont hâte de voir lesenfants s’émer veiller en dé-couvrant les décors inspirésdes contes européens, à l’as-pect scandinave, dans les-quels ils pourront physique-ment entrer — la maison de lasorcière de Hansel et Gretel aété construite à leur échelle,ainsi que le carrosse de Cen-drillon, par exemple. « Ils de-vront mettre à profit leur sensde l’observation pour trouverles objets perdus », expliqueMme Larouche.

Pour récompenser leurs ef-for ts, la visite se termineradans la bibliothèque enchan-tée, où ils pourront plongerdans l’univers de plusieurs au-tres contes d’ici et d’ailleurs.« Nous avons dû choisir cinqcontes, mais nous voulionsmontrer aux enfants qu’il y ena plusieurs autres à découvrir,ils pourront continuer à s’amu-ser un bon moment dans la bi-bliothèque enchantée », conti-nue la chargée de projet.

«On offre aussi des stationsd’activités dif férentes à l’inté-rieur du parcours en lien avecles thématiques», ajoute Guis-laine Lemay. La conservatriceparle alors d’un jeu de quilles-animaux, d’un odorama à lamaison de la sorcière, où les en-fants devront associer la bonneodeur à la bonne fleur, d’un jeude mémoire utilisant des coquil-lages dans l’univers d’Ariel,d’un costumier ou encore degrands blocs en mousse dans lasalle de bal de Cendrillon aveclesquels les enfants pourrontconstruire leur propre château.

« Il y a de quoi s’amuser unbon moment!», affirme la char-gée de projet, qui parle ausside l’heure du conte et de nom-breuses activités spéciales quis’ajoutent à l’exposition, of-fertes les fins de semaine, pen-dant la période des Fêtes et larelâche scolaire.

150 objets décoratifsintégrés

Les plus grands pourrontquant à eux en apprendre surl’histoire des contes et desgrands auteurs, comme Grimm,Perrault et Andersen, dans destextes placés ici et là à traversl’exposition, ainsi que sur plu-sieurs artistes d’arts décoratifs.« Environ 150 jouets et objetsd’arts décoratifs de la collectiondu musée ont été intégrés dansl ’ expos i t ion » , f a i t va lo i rl a conservatrice. Des oiseauxde l’artisan Yvan Coté colorentpar exemple la forêt enchantéedu Petit Chaperon rouge, alorsqu’une ancienne horloge d’uneéglise de Griffintown décore lasalle de bal de Cendrillon.

« Les expositions de jouetsmarchent toujours très bien,elles viennent combler cer-

taines lacunes en ville par rap-port à l’of fre d’activités fami-liales, conclut Guislaine Lemay.C’est aussi un bon moyen pournous de commencer à former

des gens qui continueront ànous visiter. On veut leur mon-trer que les musées ne sont pasjuste des zones poussiéreusesoù on place des objets.»

Rien ne va plus au pays des contes: le Petit Chaperon rouge a perdu son panier, Cendrillon

a perdu son prince et son soulier de verre, la Petite Sirène ne trouve plus son ami le pois-

son… Dès le 19 novembre, petits et grands pourront les aider à tout retrouver, au Musée

McCord, dans la nouvelle exposition de jouets Tohu-bohu au pays des contes.

PHOTOS MUSÉE MCCORD

Poupée King Little (1939)

Poupée Prince charmant (1952-1953)

Poupée Cendrillon (1952-1953)

MUSÉE MCCORD

Cheval de carrousel (1900-1950)