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n° 40 - 1er trimestre 2011 Dossier Les missions de diagnostiqueur

Cahiers de la profession n°40

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1er trimestre 2011

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  • n 40 - 1er trimestre 2011

    DossierLes missions

    de diagnostiqueur

  • Portrait Architectures en Champagne-Ardenne .................................. 2 Edito Larchitecte, le seuil et les rgles ......................................... 3 Aux architectes japonais ...................................................... 3 Dbats De la prolifration des normes ............................................. 4 Pour une politique cohrente de lhabiter ............................. 6 Conseils rgionaux Publications ordinales ......................................................... 7 Conseil national Budget 2011 : un exercice prilleux .................................... 8 Profession Quelques questions relatives lexercice de la profession ... 10 Juridique A propos de responsabilit des constructeurs ...................... 12 Dossier Le diagnostic technique immobilier : les missions de diagnostiqueur ........................................... 14 Social CIPAV : couverture invalidit-dcs ................................... 17 Formation professionnelle continue des salaris et labellisation .................................................................. 18 Expertise Notes de jurisprudence du CNEAF..................................... 19 International Une candidature franaise la prsidence de lUIA ........... 20 Les architectes franais Tokyo......................................... 21 Les partenaires du stand du CIAF au congrs de lUIA ...... 22 InfoDoc Publications ...................................................................... 23 Architectes, crez votre portfolio sur Internet .................... 24 Journes dArchitectures vivre ........................................ 24

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    Les Cahiers de la profession sont disponibles en version Adobe PDF sur : www.architectes.org/cahiers-de-la-profession

    diteur : Conseil national de lOrdre des architectesTour Maine Montparnasse, 33 avenue du Maine, BP 154, 75755 Paris cedex 15Tel. : (33) 1 56 58 67 00 - Fax : (33) 1 56 58 67 01Email : [email protected] - Site internet : www.architectes.org

    Directeur de la publication : Lionel Carli - Rdacteur en chef : Jean-Paul LanquetteCoordination : Chantal FouquetMaquette : Balthazar Editing - Impression : Delta Color ImprimerieDpt lgal : avril 2011 - ISSN 1297-3688

    Centre de stockage sel,

    La Chapelle St-Luc, Atelier dArchitecture

    Frank Plays, 2009 architecte

    Portrait Architectures en Champagne-Ardenne Trente-deux btiments, reprsentatifs de lappro-

    che des architectes de Champagne-Ardenne ont

    t rassembls pour lexposition consacre au

    dveloppement durable lors du salon Sabine

    Reims en 2010. Issus dun appel projets, ils

    montrent la diversit de la prise en compte de la

    dimension environnementale par les architectes

    dans leur pratique. Quelles soient spectaculaires

    ou banales, de dimensions modestes ou plus

    importantes, toutes ces ralisations sont le reflet

    du travail de leur concepteur : une analyse fine

    du site, des contraintes, du programme, pour une

    rponse personnalise. Ldition 2011 du Salon

    du Btiment Innovant du Nord-Est sest tenue tout

    rcemment en fvrier Reims. Le prsident du

    Conseil de lOrdre rgional conclut par ces mots

    Lintervention de larchitecte nest pas un luxe

    inutile et superflu, cest juste un minimum vital :

    quelques photos en tmoignent.

    Informations complmentaires auprs du Conseil

    rgional de l'Ordre des architectes

    [email protected] n

    Maison grise, Charleville-Mzires, Eric Lenoir arch., 2006 Philippe Ruault

  • dito

    rial

    L'architecte, le seuil et les rglesNous, architectes, avons tendance nous interroger rgulirement sur ce que signifie bien construire et sur la valeur ajoute que nous apportons l'acte de construire. Cette question est repose par les dbats rcents sur deux aspects rglementaires de notre intervention : le seuil des 170m en de duquel le recours l'architecte perd son caractre obligatoire, d'une part, et la multiplication des normes qui encadre et parfois contraint l'excs la conception architecturale, dautre part.

    Lionel CARLIPrsident du Conseil national de lOrdre des architectes

    L'intervention des architectes, en France, est rgie et rendue obligatoire par une loi dont l'objectif est de garantir

    l'intrt public. Cette loi est notre socle commun.

    Mais nous savons que notre travail d'architecte est galement entour dun ensemble de conditions : un territoire, une

    ville et des usagers, une demande conomique, sociale et culturelle, un type de commande, des programmes et des

    rgles, etc. Nous savons aussi que ce travail nest jamais aussi russi que lorsque nous intervenons le plus en amont

    possible. Cest lorsque ces conditions sont favorables que larchitecte devient lacteur dun mieux vivre et dun mieux

    habiter, pour chacun et en tous lieux.

    On voit bien, cette aune, combien la loi qui impose le recours l'architecte est ncessaire, et combien elle ne saurait

    suffire elle seule garantir la qualit architecturale.

    Certains rclament aujourd'hui l'abaissement ou la suppression du seuil de 170m, afin d'tendre le champ d'intervention

    obligatoire des architectes. Le sujet mrite d'tre discut. Cest pourquoi le Conseil national ouvre le dbat dans ce

    numro des Cahiers.

    Nous pouvons toutefois donner envie darchitecture, sans attendre labaissement ou la suppression du seuil. Soyons

    fiers de notre mtier, de notre spcificit et de la qualit de nos ralisations, de lamour que nous portons lexercice

    de notre profession pour le bonheur de tous. Que les architectes soient attendus et esprs, et non imposs et rejets,

    c'est aujourd'hui l'objectif de notre mandat ordinal.

    Autre dbat, celui de l'inflation des rgles et des normes. Pourquoi prolifrent-elles aujourd'hui ? Sont-elles des entraves

    la cration ? Nous, architectes, sommes-nous fonds demander des drogations au nom de la qualit architecturale ?

    L'utilit des rgles de construction ne saurait tre remise en cause. Leur rle est de protger l'usager. Nous savons

    les utiliser. Les rcentes catastrophes au Japon en montrent la ncessit aussi bien que la capacit de la meilleure

    architecture se dvelopper tout en faisant face aux risques sismiques les plus intenses.

    Nanmoins, nous nous heurtons aujourd'hui leur empilement, leur entrecroisement. La construction devient trs

    difficile, car ces rgles (d'accessibilit, de scurit, de performance nergtique...) sont parfois contradictoires les unes

    avec les autres, ainsi quavec les normes de construction (DTU). En outre, il ne faudrait pas que l'incapacit de la rgle

    tre mise en uvre s'oppose aux enjeux de la construction de logements ou de la reconstruction de la ville sur la ville.

    Il serait donc souhaitable de hirarchiser le millefeuille rglementaire franais, en prfrant des contrats dobjectifs

    des procds et des recettes parfois inapplicables. Comment faire ? Quelques pistes : proposons des mesures

    compensatoires quand les rgles ne sont pas applicables ; crons des lieux de dialogues pour en fixer les modalits ;

    remettons enfin lintelligence architecturale au centre du projet.

    Il sagit une fois de plus, travers ces questions, d'offrir l'architecture tous les usagers, selon leurs besoins, quels que

    soit l'chelle et les territoires.

    Larchitecture se mrite-t-elle ?

    Soyons gnreux et proposons-la au plus grand nombre. n

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    Aux architectes japonaisAu nom du Conseil national de l'Ordre des

    architectes franais et de l'ensemble de la

    profession, permettez-moi de vous adresser

    toutes mes plus vives condolances pour

    ceux qui ont pri, pour leurs familles et pour

    leurs proches emports par ce cataclysme qui

    poursuit encore aujourd'hui ses destructions

    massives.

    Permettez-moi aussi de vous assurer de nos

    penses de profondes sympathies, d'amiti et

    de confraternit dans l'preuve que traverse

    votre nation.

    Vous serez, j'en suis sr, comme toujours

    dans ces circonstances, les plus actifs pour

    la reconstruction de votre territoire afin que

    tous vos concitoyens puissent retrouver aprs

    l'preuve, un toit, un quartier, une ville et que

    votre pays renaisse plus fort et plus harmonieux.

    Nous serons trs honors de pouvoir participer

    au prochain Congrs de l'Union Internationale

    des Architectes Tokyo et pourrons avec les

    architectes du monde entier vous tmoigner la

    force de notre solidarit.

    Lionel CARLI

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    De la prolifration des normesLa France est malade de ses normes et la profession d'architecte n'chappe pas cette pidmie. Nous constatons depuis quelques annes un amoncellement de normes, labels, rfrentiels qui encadrent la conception, la corsettent et la briment. Certes, la norme est indispensable pour aboutir une construction de qualit, mais trop de normes tuent la norme.

    Frdric RAGOTConseil national de l'Ordre

    Nous faisons la diffrence entre les normes et les processus de certification,

    de labellisation et la mise en place de rfrentiels qui sont des phnomnes

    de prdation intellectuelle tuant lintelligence. Ils relguent le rle de

    l'architecte un applicateur de rgles prives qui sera contrl par un

    spcialiste , alors que sa mission initiale est de concevoir des btiments

    en utilisant au mieux les matriaux et les techniques qui lui sont connues

    suivant les fameuses rgles de l'art.

    Innovez, sortez du cadre certificateur et vous devenez paria de larchitecture.

    Sous les auspices de la scurit des consommateurs et de la libert de

    circulation des produits, les certificateurs ont pris le pouvoir dans le

    domaine de larchitecture.

    C'est le mme paradoxe que la mainmise de l'hyper libralisme sur les

    conomies nationales, nous avons vu le rsultat.

    Tous ces rfrentiels, ces labels, ces certifications ne servent qu' enrichir

    une caste de gens qui nous empchent de rflchir et de concevoir en toute

    libert. Ils se dveloppent dans lenvironnemental la vitesse de la lumire

    sans aucune matrise, sans aucune concertation avec notre profession, qui

    est pourtant celle des prescripteurs.

    P Comment ne pas paratre iconoclaste en critiquant les labellisateurs

    de tout poil qui refusent un agrment un projet exceptionnel car le

    chauffe-eau ne fait pas partie d'une liste rfrence (et payante) ?

    P Comment ne pas paratre iconoclaste en critiquant les nouvelles

    dispositions d'accessibilit qui dirigent la conception et qui sont totalement

    inapplicables ds que le terrain est en pente ?

    P Comment ne pas paratre iconoclaste en vocifrant contre les gens (que

    l'on connat mais que l'on ne peut nommer sous peine de procdure) qui

    viennent d'inventer cette nouvelle norme dascenseurs qui nous pousse

    acheter des actions des socits ascensoristes afin dassurer nos retraites ?

    P Comment ne pas paratre iconoclaste en exprimant l'impossibilit de

    superposer toutes ces rgles prives ?

    Il nest plus possible de construire en respectant toutes les certifications et

    les labels. L'incompatibilit les caractrise.

    Le Conseil national ouvre le dbat et interviendra dans de nombreuses

    commissions pour limiter les effets pervers de cette inflation. lire ci-

    dessous, le tmoignage d'une architecte reu il y a quelque temps. n

    Label BBC Effinergie, un label dtourn par les lobbies ?Lettre ouverte lOrdre des architectes, Effinergie, le CNDB, la CAPEB, le Moniteur, lUFC Que Choisir, France-Inter mission Service Public, Le rseau Eco-Batir lisabeth RICHARD,

    architecte

    Jai fait tout rcemment construire ma maison

    ossature bois Lans en Vercors, Isre, la fois

    en tant que matre duvre et matre douvrage,

    ceci afin de servir de maison tmoin dans le cadre

    de mon activit professionnelle darchitecte.

    La maison a t conue afin de rpondre aux

    normes BBC (bioclimatique, surisolation en

    ouate de cellulose, ventilation double flux + puits

    canadien, pole bois et chauffe-eau solaire,

    solaire photovoltaque). Ltude thermique

    ralise par le cabinet Climat-IC (Grenoble)

    rpond toutes les exigences requises pour

    le label et les deux tests linfiltromtrie, y

    compris le test final, ont t passs avec succs.

    Joccupe maintenant la maison depuis le mois

    de mai 2010 et elle se rvle trs performante

    lusage, autant en confort dt que dhiver (les

    -20 C extrieur atteints aux mois de novembre

    et dcembre ont constitu un test dcisif !).

    Or, depuis le dbut de lopration, lobtention

    du label BBC sapparente une vritable course

    dobstacles !

    Dabord oriente sur le label Suisse Minergie,

    jai d rapidement y renoncer suite la dcision

    gouvernementale en janvier 2009 de lier

    lattribution davantages fiscaux (prt

    taux zro, crdit dimpt) et administratifs

    (dpassements de COS) lobtention du seul

    label Effinergie. Le bureau dtude thermique a

    d, de son ct, reprendre tous ses calculs, les

    bases tant diffrentes.

    Je dpose donc dbut octobre 2009 un dossier

    auprs de Promotelec, seul organisme habilit pour dlivrer le label BBC Effinergie aux

    particuliers.

    Premire difficult : mon chauffage principal est

    un pole bches, systme interdit ! Il me faut

    obtenir une drogation dite titre 5 et faire un

    nouveau dossier.

    Je passe les rticences concernant la ouate de

    cellulose, lobligation de renoncer faire raliser

    les fentres par un artisan local engag qui, bien

    quayant pass les tests AEV et thermiques avec

    succs, na pas les certifications adquates, trs

    compliques et onreuses obtenir. Les baies

    installes viennent finalement dAutriche ! ...

    Pour finir, Promotelec bloque le traitement de

    mon dossier depuis de nombreux mois et me

    demande de changer mon chauffe-eau install

    depuis un an et parfaitement performant,

    sous prtexte quil ne figure pas sur la liste

    Bleu Ciel dEDF ! Ds le dbut de

    ltude, en septembre 2009, le thermicien

    avait tlphon Promotelec qui lui avait

    demand les caractristiques des systmes solaires thermiques et photovoltaques et de vrifier que le matriel chiffr tait bien homologu Osolaire . Le matriel tant bien rfrenc O Solaire CESI sous le n CESI

    10/01-6143, nous pensions en toute bonne

    foi rpondre la demande, le fournisseur, le

    thermicien, linstallateur et moi-mme. Or

    quelque temps aprs, Promotelec minforme

    que le matriel, bien que rfrenc O Solaire

    CESI , nest pas agr Bleu Ciel dEDF,

    sous-liste commerciale payante qui figure

    accessoirement en annexe de la premire !

    Ce chauffe-eau solaire de marque allemande

    (marque SOLution Solartechnik modle KPU

    WSE mixte avec appoint lectrique 300 l) est

    pourtant bard de certifications allemandes et

    autrichiennes, dont le srieux et lexprience

    sont reconnus internationalement (de fait, les

    panneaux solaires et le ballon sont bien agrs

    Bleu Ciel ; mais le fabricant Solartechnik

    a juste renonc faire agrer la rsistance

    lectrique dappoint, car il lui en cotait de

    lordre de 10 000 supplmentaires chaque

    anne !).

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    tsDe quel droit Promotelec rajoute-t-il ces exigences ? De nombreux acteurs de la

    profession sont fort mcontents de limposition

    de cette liste Bleu Ciel et de plus en plus de

    publications font tat de cet abus de pouvoir de

    la part de Promotelec, en situation de monopole

    par rapport lattribution du label BBC

    Effinergie aux particuliers. Il est donc urgent

    que Promotelec supprime cette liste Bleu

    Ciel purement et simplement !

    Ayant appris tout rcemment quen tant

    que professionnelle de la construction, un

    autre organisme, le CEQUAMI (sans liste

    commerciale !), peut me dlivrer le label, je me

    suis penche sur son rfrentiel. L encore et

    partant sans aucun doute dun bon sentiment,

    des exigences supplmentaires dordre

    environnemental sont exiges, transformant

    le label BBC en une sorte de HQE light !

    savoir, outre le calcul thermique (qui

    prend en compte la performance de tous les

    matriaux et quipements mis en uvre) et

    le test ltanchit, seuls lments exigs

    dans le rfrentiel Effinergie, une charte

    chantier faible nuisance , des principes de

    conception bioclimatiques respecter, et de

    nouveau un choix limit de matriaux pouvant

    prsenter une FDES (Fiche de Dclaration

    Environnementale et Sanitaire) !

    Certes, linscription sur la base de donnes Inis

    qui collecte sur le mode volontaire ensemble

    de ces fameuses FDES est gratuite et gre

    par des organismes tout fait indpendants

    (dont lOrdre des architectes). Mais au vu

    de la quantit de tests en laboratoire exigs,

    ltablissement de telles fiches doit reprsenter

    une somme rondelette, sans doute hors de porte

    de nombreux fabricants. Et de fait, la liste est

    extrmement limite, et comme par hasard,

    seuls les grands groupes y sont reprsents

    Je me retrouve donc devant le paradoxe dune

    maison quasiment recyclable 100 %, utilisant

    trs majoritairement des matriaux bilan

    environnemental excellent (bois de construction

    provenant de la fort voisine, ouate de cellulose,

    enduits terre locale lintrieur), sans pouvoir

    en prouver la performance ! Pour comble,

    les seuls matriaux habilits que jaie pu

    trouver sur la liste sont le receveur de douche,

    le wc, les vacuations en PVC, les panneaux

    dOSB et le bac acier de couverture ; soit les

    matriaux peut-tre les moins cologiques

    du projet !!!

    Au-del de ma petite histoire personnelle et

    anecdotique, mais cependant assez reprsentative

    du dysfonctionnement du systme, ne faudrait-il

    pas remettre plat la prolifration de labels et

    certifications en tout genre entourant lacte de

    btir btiments (HPE, HQE, BBC), entreprises

    (QUALIBAT, ISO) et matriaux (NF, CE,

    Agrments) dans lesquels plus personne

    ne se retrouve et qui finissent par amener plus

    de confusion que de confiance chez le matre

    douvrage ? Il ne sagit pas de laisser nimporte

    qui faire nimporte quoi ! Mais une simplification

    assortie dune harmonisation europenne,

    accessible aussi aux petits acteurs locaux et

    ralise par des organismes certificateurs

    attachs uniquement aux performances et la

    qualit serait sans doute utopique ?

    Enfin, je constate chaque jour que bien des

    problmatiques autour de lenvironnement,

    des conomies dnergie, de la qualit du bti

    (et bien dautres domaines), pourraient en

    bonne partie tre rsolues par une notion toute

    simple quil est grand temps de rhabiliter : le

    bon sens ! n

    Donnez votre avis sur P www.architectes.org/forums

    Ecoparc Reims Sigma, S.A. Lingat Architectes, 2008 Fabrice Dehoche

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    Les architectes demandent la mise en place urgente dune politique cohrente de lhabiter ds le premier m2 !Faisons court : depuis quelques mois circule une ptition de confrres demandant au ministre de la Culture la suppression du seuil de 170 m2 partir duquel la loi impose de faire appel un architecte.A lpoque o rgne une volont de drgulation particulirement affligeante, la question est-elle de demander laide du ciel ou bien dencourager larchitecture ds la construction du premier mtre carr ?Les avis sont partags, et cest la raison pour laquelle le Conseil national appelle les architectes se mobiliser pour rclamer une politique cohrente de lhabitat, car l est rellement le sujet qui doit tous nous proccuper. Il faut donc continuer ce dbat et aboutir.

    Thierry VAN DE WyNGAERTConseiller national de l'Ordre

    Notre sicle est confront au dfi de

    laccroissement de la population, la ncessit

    de la loger dignement, dorganiser ses lieux de

    travail et de limiter son temps de dplacement.

    A ce titre, les architectes sont concerns,

    car les 30 annes venir risquent de ne pas

    tre trs glorieuses, si lon ne prend pas

    suffisamment en compte les consquences de

    cette volution en termes dtalement urbain,

    denjeux environnementaux, de lutte contre le

    changement climatique, de prservation de notre

    cohsion sociale.

    Suivant le premier article de la loi de 1977

    sur larchitecture, rappelons que la cration architecturale, la qualit des constructions, leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels ou urbains ainsi que du patrimoine sont dintrt public.

    Sans oublier la suite de cet article prcieux qui

    prcise que les autorits habilites dlivrer le permis de construire ainsi que les autorisations de lotir doivent sassurer, au cours de linstruction des demandes, du respect de lintrt public. Demander la suppression de cette loi nest peut-

    tre pas une priorit

    Par contre, les architectes doivent demander

    la mise en place, rapidement, dune politique

    cohrente du logement et de lhabiter pour notre

    pays, base sur le renforcement de lintercom-

    munalit dans linstruction des autorisations

    damnager afin de mnager le territoire et de

    favoriser le mieux vivre ensemble.

    Car la question des prochaines annes est-elle

    de revoir la loi de 77 pour avoir des maisons

    darchitectes dans des lotissements bien clturs,

    bien gards, bien scuriss et bien accessibles en

    voiture, ou bien de reposer sans cesse la question

    de ltalement de la mdiocrit que permettent

    les autorisations de construire justifies par

    la fausse urgence de la dure dun mandat

    communal ? Lintrt local ne peut pas suffire

    sil ne prend pas en compte lintrt gnral :

    il doit donner envie de vivre dans un monde

    quitable et partag.

    Il passera davantage par la mise en place dun

    urbanisme ngoci entre les citoyens, au sein dun

    espace de dbat inventer, que par larbitraire

    municipal dun urbanisme rglementaire et

    rgalien quaccompagne parfois, tel autrefois le

    fou du roi, un architecte qui se veut dmiurge.

    Est-ce absurde de faire simple et clair :

    P Notre territoire est fragile, mnageons-le !

    P Lchelon de lagglomration est le plus

    appropri pour avoir une vision cohrente de sa

    capacit accueillir les gnrations futures.

    Si on tait daccord sur cette base, on pourrait

    passer la question suivante : on fait comment ?

    Aujourdhui, les architectes sont accompagna-teurs

    de projets auprs des lus, forces de propositions

    dans les tudes urbaines, porteurs denthousiasmes

    et de dsirs dans le dveloppement des villes, tout

    en tant concepteurs et constructeurs.

    Leur niveau de savoir-faire leur permet

    dorganiser au moindre cot lensemble des

    contraintes techniques, environnementales et

    rglementaires, tout en offrant des garanties

    de responsabilit et dassurance. Le recours

    un architecte nest pas une contrainte

    supplmentaire, mais le moyen de protger le

    consommateur et dassurer sa scurit.

    Quel que soit le seuil, ils peuvent intervenir, ds

    aujourdhui, ds le premier m2 !

    Faisons de lhabiter un enjeu majeur de notre

    socit. n

    Donnez votre avis sur P www.architectes.org/forums

    Ecole primaire et mdiathque, Greney, SCP Peiffer-Freycenon arch., 2010 architecte

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    Cons

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    gion

    auxPublications ordinales

    Cette rubrique prsente des extraits darticles publis dans les revues des Conseils rgionaux de lOrdre dont vous trouverez les coordonnes sur www.architectes.org/conseils-regionaux

    Aquitaine La fabrique mtropolitaineBordeaux se rve grande mtropole europenne, durable et singulire. Dans

    le mme temps, la question urbaine doit compter avec des bouleversements

    environnementaux, sociaux et conomiques dune ampleur inconnue. Y

    a-t-il ds lors place pour des stratgies territoriales indites, qui sachent

    la fois composer avec les facteurs exognes des mutations urbaines et

    dpasser les solutions standardises du prt--porter technico-politique ?

    () Lieux et liens : lamnagement est affaire de grand projet, souvent.

    Mais faire la ville ne consiste pas qu remplir les vides coups ddifices

    remarquables. Il sagit aussi de rguler les multiples dcisions des acteurs

    de lurbanisme ordinaire, de planifier les occupations du sol. Il sagit de

    mettre en uvre des politiques publiques pour lhabitat, lenvironnement,

    les dplacements avec les instruments du gestionnaire et pas seulement

    de linvestisseur. Lurbanisme invisible celui des liens entre les lieux,

    de linterdpendance entre les territoires, des flux du quotidien mrite

    attention. Il y est question dambiance, de paysage, de temporalit,

    durbanit, de mobilit. Lurbaniste se fait alors gographe, conomiste,

    sociologue. Encore des comptences acqurir ou renforcer ! () n

    Par Jean-Marc Offner, directeur gnral de lA-Urba, in 308, Ordre des architectes dAquitaine, n 9, janvier 2011

    Bretagne Prix architecture Bretagne : 10e ditionCette dixime dition du Prix Architecture Bretagne (Pab) traduit la vitalit

    et la diversit de la production architecturale dans notre rgion puisque 222

    projets ont t soumis, cette anne, lapprciation du jury. Ce dernier plac

    sous la prsidence de larchitecte Roland Schweitzer, a longuement dlibr

    pour slectionner 57 projets. Les projets slectionns reprsentent la volont

    affirme des architectes de garantir une qualit architecturale qui constitue

    lenvironnement urbain et paysag de notre quotidien. Cest dans cet esprit,

    que la nouvelle quipe de la Mab [Maison de lArchitecture de Bretagne] a

    souhait poursuivre et dvelopper le Prix, comme un outil pdagogique

    de sensibilisation larchitecture. Les actions de promotion existantes sont

    renouveles (exposition, catalogue, fiches internet). Une refonte complte

    du Prix Architecture Bretagne permettra de rcrire le rglement, de

    redfinir les catgories, de communiquer par des supports multiples et de

    mettre en vidence linscription urbaine du projet et la prise en compte de

    la dmarche de dveloppement durable. Pour la prochaine dition du Prix,

    ces nouveaux lments seront prsents dans la Charte du candidat au

    Prix Architecture Bretagne , qui sera remis le 19 novembre 2011 Brest.

    En attendant, je vous invite consulter les projets slectionns, prsents

    sous forme de fiche et suivre les dates de litinrance de lexposition du

    Pab, qui prsente les 222 projets candidats partir de notre site internet :

    www.architecturebretagne.fr n

    Par Xavier Fraud, prsident de la Maison de lArchitecture de Bretagne, in

    Architecture, revue CROA-Bretagne, n 13, novembre/dcembre 2010, p. 1

    Poitou-Charentes Architecture et enseignementDans une rgion comme la ntre, sans cole darchitecture, sans muse

    ou tablissement culturel majeur, la sensibilisation larchitecture est

    plus difficile que dans de grandes mtropoles rgionales mieux dotes en

    outils de diffusion, quils soient universitaires ou musographiques. Le rle

    primordial de diffusion de la culture architecturale dvolu des structures

    comme la Maison de larchitecture doit tre complt par un apprentissage

    de la culture architecturale et urbaine capable dune construction identitaire

    et citoyenne des scolaires. Dcouvrir larchitecture et son environnement

    permet de comprendre la fonction politique et sociale de la ville pour mieux

    vivre ensemble . Si des non-architectes, des mdiateurs culturels peuvent

    participer cette sensibilisation, larchitecte peut mettre en avant sa pratique

    et expliciter les enjeux des approches de son activit pour larchitecture et pour

    la socit. Malgr la lourdeur de lactivit des enseignants la sensibilisation

    larchitecture peut tre loccasion dun moment de dynamisation des classes

    et le monde scolaire est aussi demandeur de partenariats. Le montage de ces

    partenariats peut prendre plusieurs formes du point de vue du contenu, du

    support, du rythme, des intervenants. Ces interventions sont ncessairement

    ponctuelles mais trs utiles. Concrtement, la Maison de larchitecture a

    tabli cette anne un partenariat se traduisant par lintervention de deux

    architectes dans deux collges de Poitiers (). n

    Par Jean-Pierre Bcot, architecte, conseiller du CROA, in Bulletin de lOrdre des architectes Poitou-Charentes, fvrier 2011, p. 17

    70 logements tudiants HQE , Rosires, E&F Architect, 2005 Pascal Stritt

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    Budget 2011 : un exercice prilleuxLe contexte conomique reste incertain. Nous devons tre prudents sur nos engagements de moyens, rigoureux sur la gestion tout en prservant intgralement notre capacit remplir nos missions.Nous avons choisi de construire un budget de rigueur sans anticiper sur certaines prvisions optimistes qui pronostiquent une reprise conomique imminente, en conservant les grands quilibres et le principe du transfert des moyens financiers vers les rgions.

    Rgis RIOTONTrsorier du Conseil national de lOrdre des architectes

    Cest pourquoi, pour la troisime anne conscutive,

    afin de ne pas augmenter les charges qui psent

    sur les plus fragiles dentre nous, les montants

    des cotisations ont t reconduits. Cette stabilit

    volontaire et dtermine est contraignante.

    Dune part, nous subissons, comme chacune de

    nos agences, laugmentation structurelle dune

    partie de certaines dpenses et dautre part nous

    observons une lgre augmentation des demandes

    dexonrations, dmontrant les difficults que

    rencontrent certains confrres.

    Les quipes du Conseil national et des Conseils

    rgionaux lues fin 2010 ne manquent pas pour

    autant de projets.

    Nous nous organisons en effet pour tre prts

    en fin danne interpeler lecteurs et futurs

    candidats aux lections prsidentielles et

    lgislatives de 2012 sur la place ncessaire de

    larchitecture dans la socit.

    Notre ambition est la fois citoyenne et

    pragmatique, au service des usagers et des

    architectes.

    Une ambition citoyenne nous travaillons dans ce domaine sur les conditions

    dun mieux habiter :

    P Comment dvelopper harmonieusement le

    territoire en prenant en compte la fois

    le poids conomique des mtropoles et les

    espaces interstitiels ?

    P Comment la cration architecturale peut-elle

    aider faire accepter et dsirer la densit, ou

    larchitecture au service du projet urbain?

    P Quelles propositions pour amliorer loffre

    quantitative et qualitative de logements, cest--

    dire des logements dignes, spacieux, diversifis ?

    Mais nous sommes aussi pragmatiques et souhaitons offrir aux architectes des outils qui leur seront utiles P ce titre, nous mettons jour ou dveloppons

    de nouveaux contrats pour tenir compte des

    nouveaux enjeux et responsabilits issus du

    Grenelle et des textes sur laccessibilit ;

    P nous constituons un guide sur lvolution des

    modes dexercice qui traitera des aspects fiscaux,

    comptables et de management et aidera les

    architectes choisir la formule la plus adapte ;

    P nous rflchissons aussi des mcanismes

    visant favoriser le travail en rseau ;

    P enfin, nous entamons une rflexion prospective

    sur lidentit de larchitecte et lvolution de

    linstitution ordinale.

    Mais il est bien clair que ces deux grands axes

    de travail doivent aussi saccompagner par la

    poursuite de la rflexion approfondie que nous

    menons depuis plusieurs annes sur la formation

    initiale et continue en liaison avec le ministre de la

    Culture, les coles darchitecture et les syndicats.

    Enfin il va de soi que nous poursuivrons les travaux

    rcurrents et indispensables du Conseil national

    savoir, veille juridique dans les domaines intressant

    larchitecture et les architectes, participation la

    diffusion de la culture architecturale et animation du

    Rseau des maisons de larchitecture, constitution

    de ples juridiques rgionaux permettant aux

    rgions de disposer dune expertise dcentralise.

    Ambition, rigueur et responsabilit ne sont pas

    contradictoires.

    Cet exercice budgtaire est prilleux, la pratique

    de nos mtiers lest tout autant. Nous saurons

    dmontrer ensemble, les enjeux du cadre de vie

    et de larchitecture pour la socit et le rle de

    ceux qui les composent au quotidien. n

    Ppinire technologique du Mont Bernard, Chlons-en-Champagne, Pace Architecture-Giovanni Pace arch. , 2009 Fabrice Dehoche

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    lOrientations budgtaires 2011(en milliers dEuro) Budget 2011 Budget 2010 Budget 2009 Budget 2008

    Politique de linstitution 13,46% 13,87% 14,52% 14,54%

    Reprsentations 75 055 99 055 103 500 83 150

    Cotisations ou subventions aux organismes 33 055 33 055 46 700 49 150

    Fonctionnement lus 42 000 66 000 56 800 34 000

    Organismes internationaux 494 000 400 180 385 300 449 050

    CAE 101 500 106 000 98 600 152 250

    CIAF 269 500 230 680 203 300 199 850

    Fonctionnement 221 500 184 000 151 300 147 850

    Mise disposition 48 000 46 680 52 000 52 000

    UIA 74 000 24 000 41 800 46 150

    UMAR 7 000 8 000 16 600 25 800

    Autres (EFAP / AFEX / FCAA) 42 000 31 500 25 000 25 000

    Actions de communication 237 500 217 000 235 800 192 550

    Rseau des maisons de larchitecture 231 250 233 000 270 000 270 000

    Subventions 160 000 160 000 200 000 200 000

    Mise disposition 71 250 73 000 70 000 70 000

    Commissions et Groupes de travail 600 000 764 500 624 600 486 500

    Formations 50 000 63 000 152 500 151 000

    Donnes statistiques 45 000 45 000 90 000 81 000

    Mission exceptionnelle de linstitution 84 045 80 000 150 000 250 000

    sous-total 1 816 850 1 901 735 2 011 700 1 963 250

    Fonctionnement permanent de linstitution 25,86% 25,41% 24,36% 24,98%

    Missions ordinales 1 581 400 1 604 820 1 476 050 1 491 150

    Tableau / Assurances 33 000 32 000 25 900 60 000

    International 105 500 112 370 48 150 87 300

    Juridique / Discipline 415 300 450 900 458 750 537 750

    Communication 380 550 376 050 369 550 255 600

    Formation 78 050 68 400

    Runions statutaires 569 000 565 100 573 700 550 500

    Logistique 1 351 600 1 335 650 1 334 600 1 347 050

    Informatique 109 100 108 000 100 950 123 100

    Administration / Locaux 915 000 901 250 900 400 838 000

    Finances / Comptabilit 327 500 326 400 333 250 385 950

    Moyens financiers 558 150 543 550 562 650 533 550

    Cotisation 177 500 161 550 171 300 168 950

    Contentieux 257 350 259 650 268 500 243 700

    Entraide et Solidarit 123 300 122 350 122 850 120 900

    sous-total 3 491 150 3 484 020 3 373 300 3 371 750

    Fonctionnement des structures rgionales 60,68% 59,99% 61,12% 59,37%

    Dotations aux rgions 8 192 000 8 225 000 8 465 000 8 015 000

    Fonctionnement 7 442 000 7 425 000 7 350 000 6 800 000

    Aide pour lorganisation juridique de linstitution 0 50 000 65 000 65 000

    Dotations exceptionnelles 0 0 300 000 300 000

    Indemnisation des lus 650 000 650 000 650 000 550 000

    Indemnisation des gestionnaires 100 000 100 000 100 000 300 000

    sous-total 8 192 000 8 225 000 8 465 000 8 015 000

    Elections 0 100 000 0 0

    sous-total 0 100 000 0 0

    TOTAL 13 500 000 13 710 755 13 850 000 13 350 000

    Achitecture 2007 / Manifeste pour la ville 0 0 0 150 000

    TOTAL GNRAL 13 500 000 13 710 755 13 850 000 13 500 000

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    Quelques questions relatives lexercice de la professionLe site de lOrdre www.architectes.org, vient de senrichir dune nouvelle Foire Aux Questions (FAQ). Elle est destine rpondre aux principales interrogations des architectes et couvre tous les champs de lexercice, depuis linstallation jusqu la fin dexercice, en passant par la passation des marchs ou les litiges avec les confrres et les maitres douvrages. Elle permet de donner des rponses synthtiques et prcises aux questions les plus frquemment poses lOrdre. Voici quelques exemples de sujets traits.

    Publicit et communicationQuestion : Puis-je faire de la publicit et sous quelle forme ?

    Rponse : Oui, depuis 1992, les architectes peuvent recourir la publicit dans les

    conditions du droit commun et dans le respect

    du code des devoirs.

    Larticle 10 bis du dcret n80-217 du 20 mars

    1980 portant code des devoirs professionnels

    des architectes dispose que : Les architectes peuvent recourir la publicit dans le cadre de la lgislation et de la rglementation en vigueur, notamment larticle 44 de la loi n 73-1193 du 27 dcembre 1973 dorientation du commerce et de lartisanat modifie .

    Interdiction des pratiques commerciales trompeusesModifi en 2008, le champ dapplication de

    larticle L. 121-1 du Code de la consommation,

    qui dfinissait la publicit mensongre a t largi.

    Au dlit de publicit fausse ou de nature

    induire en erreur, a t substitu celui plus large

    de pratiques commerciales trompeuses :

    P sont des pratiques commerciales : toute pratique commerciale en relation directe

    avec la promotion, la vente ou la fourniture

    dun produit aux consommateurs y compris la

    publicit.

    P sont considres comme trompeuses, toutes

    pratiques commerciales :

    qui crent une confusion avec un bien ou service, une marque, un nom commercial ou

    un autre signe distinctif dun concurrent ;

    qui reposent sur des allgations, indications ou prsentations fausses ou de nature induire

    en erreur, portant notamment sur lexistence,

    la nature, les caractristiques essentielles

    dun bien ou service.

    Ces pratiques commerciales trompeuses sont

    punies dun emprisonnement de deux ans et/ou

    dune amende de 37500 euros.

    Incompatibilit du code des devoirs professionnels avec la publicit comparativeLarticle 17 du code des devoirs professionnels,

    qui implique que les architectes sont tenus dentretenir entre eux des liens confraternels, ils se doivent mutuellement assistance morale et conseils , est incompatible avec toute forme de publicit comparative mettant en comparaison

    des biens ou services en identifiant, implicitement

    ou explicitement, un concurrent. Tous les supports

    publicitaires actuellement en vigueur peuvent tre

    utiliss la condition cependant de se conformer

    la rglementation qui entoure leur usage.

    Sources juridiques/rfrencesP Dcret n80-217 du 20 mars 1980 portant

    code des devoirs professionnels des architectes.

    Permis de construireQuestion : Quel est le contenu de laffichage du permis de construire sur le terrain ?

    Rponse : Laffichage du permis sur le terrain seffectue sur un panneau rectangulaire dont les

    dimensions sont suprieures 80 cm. Le panneau

    doit tre install de telle sorte que les informations

    quil contient soient lisibles de la voie publique ou

    des espaces ouverts au public pendant toute la

    dure du chantier (voir plus de dtails : les Cahiers de la profession n 31 - 2008).Le panneau doit indiquer :

    P le nom, la raison sociale ou la dnomination

    sociale du bnficiaire,

    P la date et le numro du permis,

    P la nature du projet et la superficie du terrain,

    P ainsi que ladresse de la mairie o le dossier

    peut tre consult.

    Il indique galement, en fonction de la nature

    du projet :

    P si le projet prvoit des constructions, la superficie

    du plancher hors uvre nette autorise ainsi que

    la hauteur de la ou des constructions, exprime

    en mtres par rapport au sol naturel,

    P si le projet prvoit des dmolitions, la surface

    du ou des btiments dmolir.

    P de plus, depuis octobre 2007, laffichage doit

    galement mentionner lobligation de notifier tout

    recours administratif ou tout recours contentieux

    lauteur de la dcision et au bnficiaire du

    permis (article R.424-15 al. 4).

    En cas de permis tacite, le bnficiaire procde

    laffichage dune copie du dpt de la demande

    de permis de construire.

    NB : laffichage sur le terrain par le bn-ficiaire du permis doit tre fait ds la

    notification de larrt o ds la date

    laquelle le permis tacite est acquis et

    pendant toute la dure du chantier.

    Conseil : laffichage sur le terrain dtermine le point de dpart du dlai de recours des tiers contre

    le permis de construire. Le bnficiaire doit donc

    tre en mesure de le prouver par tous moyens.

    En prsence dun matre douvrage non

    professionnel, larchitecte veillera, au titre de

    son devoir de conseil, lavertir de la ncessit

    de se rserver la preuve de cet affichage pendant

    une priode continue de 2 mois. Un moyen

    de preuve efficace consiste, pour le matre

    douvrage, demander 3 constats dhuissier

    rpartis au dbut, au milieu et la fin de cette

    priode continue de 2 mois durant laquelle peut

    sexercer le recours contentieux des tiers.

    Sources juridiques/rfrencesP Article R. 424-15 du code de lurbanisme

    P Article A. 424-1 et suivants du code de

    lurbanisme

    Question : Quel est le dlai de validit dun permis de construire ?

    Rponse : Le permis de construire (damnager ou de dmolir) est caduc dans deux hypothses :

    P si les travaux ne sont pas entrepris dans le dlai de

    3 ans compter de la notification du permis ou de

    la date laquelle la dcision tacite est intervenue,

    P si, pass ce dlai de 3 ans, les travaux sont

    interrompus pendant un dlai suprieur 1 an.

    La caducit du permis interdit de commencer la

    construction et fait obstacle toute demande de

    permis modificatif et tout transfert. Un nouveau

    permis de construire est alors ncessaire.

    Sources juridiques/rfrencesP Article R. 424-17 et suivants du code de

    lurbanisme

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    ssionLes modes dexercice de la profession

    Question : Puis-je cumuler plusieurs modes dexercice ?

    Rponse : Oui, le cumul de plusieurs modes dexercice est autoris, mais certaines

    conditions :

    P si je suis associ dune socit darchitecture, je

    peux exercer selon un autre mode avec laccord

    express de mes associs (et rciproquement).

    Je peux tre associ de plusieurs socits

    darchitectes avec laccord de lensemble de

    mes associs,

    P si je suis salari-architecte je ne peux exercer

    selon un autre mode quavec laccord expresse

    de mon employeur (et en respectant une

    ventuelle clause de non concurrence figurant

    dans mon contrat de travail),

    P si je suis fonctionnaire ou agent public, je peux

    exercer en mon nom propre sous certaines

    conditions : voir dcret 81-420 du 27 avril

    1981 et circulaire du 13 mai 1981.

    Sources juridiques/rfrencesArticle 14 de la loi n 77-2 du 3 janvier 1977

    sur larchitecture.

    Question : Puis-je tre collaborateur libral ?

    Rponse : Oui, la loi sur la collaboration librale est applicable la profession darchitecte :

    P la collaboration librale nest possible

    quentre personnes ou structures exerant la

    mme profession ; le collaborateur doit donc

    tre architecte, et inscrit lOrdre,

    P labsence de lien de subordination et la

    possibilit de constitution de clientle

    personnelle sont des lments impratifs

    (imposs notamment par lURSSAF),

    P le collaborateur est donc un architecte libral qui assume toutes ses dclarations et cotisations

    sociales et fiscales et doit tre assur.

    Sources juridiques/rfrencesP Article 12 de la loi n 2005-882 du 2 aot

    2005 en faveur des petites et moyennes

    entreprises

    P Dcret n 2006-966 du 1er aot 2006

    relatif au conjoint collaborateur

    P Fiche et contrat collaborateur libral

    tlcharger sur :

    www.architectes.org/contrat-de-

    collaborateur-liberal

    Litige avec un confrre Question : En tant quarchitecte, puis-je saisir la chambre de discipline ?

    Rponse : Non. Les architectes ne peuvent pas saisir directement la chambre rgionale de discipline.Selon les textes rgissant la profession, seuls

    4 organes institutionnels peuvent saisir la

    chambre de discipline :

    P le Conseil rgional de lOrdre des architectes,

    P le commissaire du gouvernement,

    P le prfet,

    P le procureur de la Rpublique.

    Si un architecte reproche un non respect du

    code des devoirs professionnels lencontre dun

    de ses confrres, il peut porter plainte auprs

    de lun de ces 4 organes institutionnels et lui

    demander de relayer sa requte disciplinaire.

    Ces organes institutionnels instruisent la plainte

    et dcident sils saisissent la chambre rgionale

    de discipline ou non. Ils nont pas comptence

    lie : ils peuvent dcider de ne pas transmettre

    la plainte sils lestiment non fonde.

    Deux procdures dinstruction pralable sont prvues au sein du Conseil rgional de lOrdre des architectes.Tout litige entre architectes (sauf lorsquil

    sagit dun architecte fonctionnaire) concernant

    lexercice de la profession doit tre soumis au

    Conseil rgional de lOrdre des architectes aux

    fins de conciliation, et ce pralablement la saisine de la juridiction comptente.

    En cas de constatation dune infraction aux

    rgles dontologiques, le Conseil rgional de

    lordre des architectes peut saisir la chambre

    de discipline.

    Lorsquun litige est susceptible de donner lieu

    une action disciplinaire, le Conseil rgional peut

    galement dsigner un mdiateur, aprs accord de larchitecte en cause. Ce mdiateur est dlocalis

    soit auprs dun autre Conseil rgional de lOrdre

    des architectes, soit auprs du Conseil national.

    Le mdiateur instruit le dossier, entend les

    parties et constate laccord des parties ou non.

    Les constatations du mdiateur et les

    dclarations quil recueille ne peuvent tre ni

    produites, ni invoques devant les chambres de

    discipline sans laccord des intresss.

    En cas de constatation dune infraction aux

    rgles dontologiques, le Conseil rgional

    de lOrdre des architectes peut alors saisir la

    chambre de discipline.

    Sources juridiques/rfrencesP Article 27 de la loi n 77-2 du 3 janvier 1977

    sur larchitecture

    P Articles 14-1 et 43 du dcret n 77-1481

    du 28 dcembre 1977 sur lorganisation de la

    profession darchitecte

    P Article 25 du dcret n 80-217 du 20 mars

    1980 portant code des devoirs professionnels

    des architectes

    Question : Je succde un confre, quelles sont mes obligations ?

    Rponse : Avant daccepter la mission, larchitecte doit effectuer un certain nombre de dmarches.

    1 - Informer par crit larchitecte initial : il sagit dune information et non dune demande

    dautorisation de prendre la suite. Le successeur

    na donc pas attendre lautorisation de son

    prdcesseur.

    2 - Intervenir, par crit, auprs du matre douvrage, pour le paiement des honoraires

    dus son prdcesseur et lui rappeler que

    larchitecte dispose dun droit moral sur ses

    uvres : il sagit dune simple intervention

    destine rappeler au matre douvrage ses

    obligations. Le successeur na pas attendre

    que son prdcesseur soit effectivement rgl

    de ses honoraires.

    3 - Informer par crit le Conseil rgional de lOrdre en lui adressant copie des deux courriers prcdents

    NB : Larchitecte qui succde un confrre est tenu de respecter les dispositions de

    larticle 22 du code des devoirs profession-

    nels partir du moment o il sait que le

    matre douvrage a interrompu la mission

    de son prdcesseur. Peu importe ltendue

    de la mission initialement confie, larticle

    22 sapplique mme en cas de mission par-

    tielle de permis de construire, si la mission

    a t interrompue par le matre douvrage

    la phase APS par exemple.

    En revanche, cet article ne sapplique pas

    lorsquun architecte est charg de la matrise

    duvre dexcution et que son prdcesseur

    ntait titulaire que dune mission partielle quil

    a mene terme.

    Conseils : Dans tous les cas de figure, larchitecte qui succde un confrre doit sabstenir dengager

    toutes tudes et engagements contractuels avant

    davoir effectu les dmarches prcites.

    Sources juridiques/rfrencesP Article 22 du dcret n 80-217 du 20 mars

    1980 portant code des devoirs professionnels

    des architectes. n

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    A propos de la responsabilit des constructeursTout architecte sengage exercer sa mission conformment aux rgles de lart qui comprennent lensemble de la rglementation et de la pratique en vigueur au moment de lexcution de sa mission. La connaissance et le respect des rgles de construction prvues par le code de la construction et de lhabitation simposent donc aux architectes. Deux jurisprudences rcentes viennent prciser que larchitecte ne saurait tre tenu responsable pour des non-conformits des normes nayant pas de caractre obligatoire au moment de la dlivrance du permis de construire. Un point rapide est galement fait sur les condamnations des architectes en raison des dsordres acoustiques.

    Gwnalle CRENOJuriste au CNOA

    Rgles daccessibilit aux personnes handicapes

    Le constructeur nengage sa responsabilit dcennale pour non-conformit aux rgles daccessibilit que si les normes en question sont en vigueur au moment de la dlivrance du permis

    Faits Une commune recherchait la responsabilit des

    constructeurs (architecte et entrepreneur) intervenus dans la construction dune passerelle

    pour pitons au motif que louvrage ralis

    ntait pas conforme la rglementation en

    matire daccessibilit aux personnes atteintes

    dun handicap. Selon la commune, la passerelle

    construite ne satisfaisait pas lexigence dun

    palier tous les 10 mtres lorsque la pente est

    suprieure 4 %, tout en restant infrieure 5 %.

    Dans sa dcision, le Conseil dEtat relve les points suivants :

    P cette exigence de palier na t introduite

    dans la rglementation applicable la voirie

    publique (dont la passerelle fait partie) que par larrt des ministres chargs de lemploi,

    de la solidarit, de lintrieur, de lquipement,

    des transports et du logement du 31 aot 1999

    pris en application du dcret du mme jour

    relatif laccessibilit aux personnes atteintes

    dun handicap de la voirie publique ou prive

    ouverte la circulation publique ;

    P qu la date de la publication de cet arrt, les

    travaux concernant la passerelle taient achevs,

    mais non encore rceptionns par la collectivit ;

    P que les constructeurs, qui ont conu le projet

    et ralis ces travaux antrieurement lentre

    en vigueur des prescriptions fixes par larrt

    ministriel, ntaient pas tenus de prvoir des

    pallis de repos tous les dix mtres ;

    Le Conseil dEtat en conclut que, dans ces conditions,

    la responsabilit dcennale des constructeurs ne

    saurait tre engage au motif que louvrage quils ont

    ralis aurait t non-conforme la rglementation

    et, par suite, impropre sa destination.

    Cette dcision a le mrite de se prononcer sur un

    point qui na pas encore donn lieu beaucoup

    de jurisprudences.

    Par ailleurs, le Conseil dEtat rappelle que les

    constructeurs ne sont tenus au respect que de

    la seule rglementation en vigueur au moment

    de leur intervention. Si de nouvelles rgles sont

    introduites aprs lachvement de la construction,

    il est impossible de rechercher leur responsabilit

    pour les non-conformits de louvrage qui sont

    susceptibles de se rvler, et ce, mme si les

    travaux ne sont pas encore rceptionns.

    P Rfrence : Conseil dEtat, 19 janvier 2011, n 322638, Commune de Gueugnon

    Maison et bureau, Neuville-sur-Seine, Herard-Da Costa arch., 2009 Julien Sage-Thomas

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    Le respect des rgles daccessibilit aux personnes handicapes dans le cadre dun permis modificatif

    Les nouvelles dispositions relatives

    laccessibilit aux personnes handicapes

    sont applicables aux demandes de permis de

    construire dposes depuis le 1er janvier 2007.

    Mais quen est-il des demandes de permis

    modificatif dposes aprs le 1er janvier 2007 et

    relatives des dossiers de permis de construire

    dposs avant cette mme date ? Les nouvelles

    rgles daccessibilit doivent-elles sappliquer

    lensemble du btiment ou simplement la

    partie concerne par le modificatif ?

    Linstruction dun permis modificatif ne portant

    que sur les seuls points faisant lobjet de la

    demande de permis modificatif, seule la partie

    du btiment touche par le modificatif doit

    respecter les rgles daccessibilit.

    La circulaire interministrielle du 30 novembre

    2007 prcise en effet : Lorsquune demande de permis a t dpose avant le 1er janvier 2007 mais que celui-ci fait lobjet dune demande de permis modificatif dpose partir du 1er janvier 2007, il ne conviendra dappliquer les nouvelles rgles daccessibilit que sur les parties du ou des btiments qui sont touches de faon substantielle par le modificatif, dans la mesure o cela nentrane pas une reprise complte du projet initial. Il est vident par exemple que, si le modificatif porte uniquement sur la faade du btiment, il ne sera pas exig dappliquer les nouvelles rgles sur lensemble du btiment (point III-E de la circulaire).P Rfrence : Circulaire de la DGUHC n2007-

    53 du 30 novembre 2007, prcisions pour la

    mise en uvre des rgles daccessibilit des

    constructions neuves.

    Rgles parasismiques

    La responsabilit dcennale de larchitecte ne peut tre engage pour la non-conformit dun immeuble aux normes parasismiques ds lors que ces rgles navaient pas, la date de la dlivrance du permis de construire, de caractre obligatoire.

    Les professionnels qui interviennent dans la

    construction dun ouvrage sont tenus de se

    conformer aux rgles de lart en vigueur, et

    notamment aux normes de construction existantes.

    A dfaut, et si le non-respect de ces rgles entrane

    un dsordre de nature compromettre la solidit

    de louvrage ou porter atteinte sa destination,

    ils engagent leur responsabilit dcennale sur le

    fondement des articles 1792 et suivants du code

    civil. Il en est ainsi notamment en cas de non-

    conformit aux normes parasismiques (Cass. 3e

    civ., 7 oct. 2009, no 08-17.620, no 1141 FS - P

    B, SA SCMA c/ Abry et a.).

    Dans une affaire o il tait question de lapplication

    de ces normes, la Cour de cassation rappelle

    que les rgles dont la violation peut justifier une

    condamnation sont celles qui taient obligatoires

    au moment de lintervention des constructeurs.

    FaitsDans le cadre de la construction dune cole

    rceptionne en juillet 1991, des dsordres ont

    t constats. Aprs expertise, larchitecte a

    t dclar responsable de la non-conformit

    de limmeuble aux normes parasismiques en

    premire instance, puis en appel.

    Ainsi, la Cour dappel de Nmes, dans son arrt

    du 17 mars 2009, a retenu

    P que le permis de construire a t dpos en

    1990 et accord le 2 janvier 1991,

    P que le respect, auquel larchitecte est contrac-

    tuellement tenu, des rgles de lart impliquait

    lapplication, dailleurs envisage dans le

    rapport prliminaire du contrleur technique,

    des normes parasismiques rfrences PS69 modifies en 1982,

    P quil est admis quune non-conformit aux

    stipulations du contrat darchitecte, non apparente

    la rception, relve de la responsabilit dcennale

    (article 1792 du code civil) si elle provoque

    une atteinte la destination ou la solidit de

    limmeuble.

    Dans sa dcision, la Cour de Cassation casse la dcision de la Cour dAppel

    En effet, pour la Cour de Cassation, en statuant ainsi, alors quelle avait relev que les normes parasismiques navaient pas, la date de la dlivrance du permis de construire, de caractre obligatoire, ce dont il rsultait quelles nentraient pas, en labsence de stipulations contractuelles particulires, dans le domaine dintervention de larchitecte, la cour dappel, qui na pas tir les consquences lgales de ses propres constatations, a viol le texte susvis.

    La Cour de Cassation carte ainsi la responsabilit

    dcennale de larchitecte poursuivi pour

    violation des rgles parasismiques qui ntaient

    pas obligatoires au moment de la dlivrance du

    permis de construire et dont le respect ntait

    pas non plus prvu contractuellement. Le respect

    de ces rgles parasismiques nentrait donc pas

    dans le domaine dintervention de larchitecte,

    qui ne pouvait tre sanctionn.

    P Rfrence : Cour de Cassation, 3me Civ, 1er dcembre 2010, n 09-15382, n 1402 FS-P + B,

    St AXA France IARD et a. c/ SCI La Source et a.

    Rglementation acoustique

    Les architectes sont rgulirement condamns

    in solidum avec les entrepreneurs en raison

    des dsordres acoustiques ds lors quils ont

    particip la ralisation du dommage (Cass.

    3me civ., 24 mars 1992, M. Dacbert).

    Il pse sur ces derniers une obligation gnrale

    de conseil et de surveillance et leur responsabilit

    dcennale peut-tre engage en raison notamment :

    P dune faute de conception et dexcution, le

    niveau acoustique de limmeuble dpassant le

    seuil de tolrance rglementaire (CA de Paris,

    28 nov. 1990, SARL Tasbarmc),

    P du non-respect des prescriptions de lagrment

    dlivr par le centre scientifique et technique

    du btiment, ce non-respect entranant

    un dfaut disolation phonique rendant

    limmeuble impropre sa destination (CA de

    Caen, 16 juin 1992, SA Hainneville),

    P dune isolation phonique ne correspondant pas

    la configuration des lieux (Cass. 3me civ.,

    24 fv. 1993, M. Franois Peron), sagissant

    du non-respect des normes minimales en

    matire disolation en faade, gnrant une

    perception intense du trafic routier,

    P dun mauvais choix des matriaux destins

    assurer lisolation acoustique, dun dfaut de

    surveillance du chantier (C.A. de Lyon, 12 oct.

    1999, Maret.).

    Dune faon plus gnrale les juges considrent

    que larchitecte doit ainsi vrifier que les bruits

    susceptibles dtre perus dans limmeuble resteront

    dans les limites autorises par la rglementation en

    vigueur (CA de Paris, 12 dc. 1990, Beauregard

    concernant des quipements collectifs).

    Enfin, les bureaux dtudes techniques peuvent

    tre condamns in solidum avec les autres

    intervenants lorsquils ont failli leur mission

    de contrle en laissant construire un immeuble

    non conforme aux prescriptions lgales en

    matire disolation phonique (CA de Paris, 25

    juin 1991, S.C.I. rsidence Saint-Louis, prc.).

    Leurs missions sont essentiellement des missions

    de surveillance et de contrle des travaux (Cass.

    3me civ, 3 fv. 1999). n

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    Le diagnostic technique immobilier : les missions de diagnostiqueur peuvent tre exerces au sein dune entreprise darchitectureEn cas de vente de tout ou partie d'un immeuble bti usage dhabitation, un dossier de diagnostic technique immobilier doit tre fourni par le vendeur pour tre annex la promesse de vente ou l'acte authentique de vente. En cas de location (que le logement relve du secteur priv ou du secteur social), un dossier de diagnostic technique doit tre remis par le bailleur au futur locataire. Ce dossier de diagnostic technique comprend plusieurs diagnostics qui doivent chacun tre raliss par un diagnostiqueur certifi. Mme si elles ne sont pas rserves aux seuls architectes, ces missions de diagnostiqueur peuvent tre exerces au sein dune entreprise darchitecture sous rserve de justifier de la certification adquate et dune assurance.

    Lydia DI MARTINOResponsable du service juridique du CNOA

    Comment devenir diagnostiqueur

    Les diffrents diagnostics du dossier technique immobilier doivent tre

    tablis par une personne prsentant des garanties de comptence attestes

    par un organisme de certification et disposant d'une organisation et de

    moyens appropris (article L.271-6 du CCH).

    n Certification Le diagnostiqueur, personne physique, doit dtenir une certification

    spcifique pour chacun des diagnostics, mme sil dispose dj de diplmes

    dans le domaine concern.

    P La certification est payante et a une limite dans le temps,

    P Il faut passer un examen pralable auprs de lorganisme certificateur,

    P La certification des comptences est dlivre en fonction des connaissances

    techniques dans le domaine du btiment et de l'aptitude tablir les

    diffrents lments composant le dossier de diagnostic technique,

    P La liste des organismes de certification accrdits est publie par le

    ministre du logement. Elle est consultable sur le site du comit franais

    d'accrditation (COFRAC) www.cofrac.fr.

    NB : Le diagnostiqueur peut tre personne morale la condition que ses associs ou ses salaris disposent des certifications ncessaires.

    n Assurance Le diagnostiqueur est tenu de souscrire une assurance permettant de couvrir

    les consquences d'un engagement de sa responsabilit en raison de ses

    interventions. Le montant de la garantie souscrite ne peut tre infrieur

    300 000 euros par sinistre et 500 000 euros par anne d'assurance (articles

    L.271-6 et R.271-1 et R.271-2 du CCH).

    n Indpendance et impartialit Le diagnostiqueur ne doit avoir aucun lien de nature porter atteinte

    son impartialit et son indpendance ni avec le propritaire ou son

    mandataire qui fait appel lui, ni avec une entreprise pouvant raliser des

    travaux sur les ouvrages, installations ou quipements pour lesquels il lui

    est demand d'tablir l'un des documents mentionns au premier alina.

    n Interdiction daccorder ou de recevoir un avantage ou une rtribution, sous quelle que forme que ce soit P Le diagnostiqueur (ou son salari) ne peut accorder davantage ou de

    rtribution au professionnel (agent immobilier, gestionnaire) charg de

    la vente ou de la location du bien pour lequel il effectue un diagnostic,

    P Le diagnostiqueur (ou son salari) ne peut recevoir davantage ou de rtribution

    dune entreprise pouvant raliser des travaux sur les ouvrages, installations ou

    quipements sur lesquels porte son diagnostic.

    n Obligations du diagnostiqueur vis--vis de ses clientsP Avant ltablissement du diagnostic, le diagnostiqueur doit remettre son

    client un document par lequel il atteste sur l'honneur qu'il est en situation

    rgulire au regard des dispositions de larticle L.271-6 du CCH et qu'il

    dispose des moyens en matriel et en personnel ncessaires sa prestation,

    P Le rapport ralis par le diagnostiqueur qui est remis au client doit

    obligatoirement comporter la mention suivante : Le prsent rapport est tabli par une personne dont les comptences sont certifies par... : , complte par le nom et l'adresse postale de l'organisme certificateur

    concern.

    Contenu du dossier de diagnostic technique immobilier

    Le contenu diffre selon que le bien est mis en vente ou en location.

    En cas de vente (article L.271-4 du CCH)

    En cas de location

    l Le constat de risque dexposition

    au plomb

    l L'tat mentionnant la prsence ou

    l'absence de matriaux ou produits

    contenant de l'amiante

    l L'tat relatif la prsence de

    termites dans le btiment

    l L'tat de l'installation intrieure

    de gaz

    l L'tat des risques naturels et

    technologiques (ce document nest

    pas ralis par un diagnostiqueur)

    l Le diagnostic de performance

    nergtique

    l L'tat de l'installation intrieure

    d'lectricit

    l Le document de contrle des

    installations d'assainissement non

    collectif (ce document nest pas

    ralis par un diagnostiqueur)

    l Le constat de risque

    dexposition au plomb

    l L'tat des risques naturels et

    technologiques

    l Le diagnostic de

    performance nergtique

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    Les diffrents diagnostics du dossier de diagnostic technique immobilier

    n Le constat de risque d'exposition au plomb (articles L. 1334-5 et L. 1334-6 du code de la sant publique)Ce constat est produit lors de la vente de tout ou partie d'un immeuble

    usage d'habitation construit avant le 1er janvier 1949 (maisons

    individuelles ou appartements).

    Seules les parties privatives du logement sont concernes par le constat de

    risque d'exposition au plomb (les parties communes de l'immeuble doivent

    galement faire l'objet d'un constat qui doit tre tenu disposition des tiers

    par le syndic de limmeuble).

    Le contenu du constat est dfini aux articles R.1334-10 R.1334-12 du code

    de la sant publique.

    Le constat doit prsenter un reprage des revtements contenant du plomb

    et, le cas chant, dresser un relev sommaire des facteurs de dgradation

    du bti. Il identifie les lments comportant un revtement, prcise la

    concentration en plomb de ces revtements et la mthode d'analyse utilise

    pour la mesurer et dcrit l'tat de conservation des revtements contenant

    du plomb. Le cas chant, la liste des facteurs de dgradation du bti est

    consigne dans le constat.

    Larrt du 25 avril 2006 dfinit le protocole de ralisation d'un constat de

    risque d'exposition au plomb (annexe I), les mthodes de mesure du plomb

    (annexe II) et la liste des facteurs de dgradation du bti (annexe IV).

    La dure de validit du constat de risque dexposition au plomb est de :

    P 6 ans en cas de location,

    P illimite en cas de vente si le constat fait apparatre l'absence de

    plomb ou la prsence de plomb des concentrations infrieures

    1mg/cm,

    P 1 an en cas de vente si le constat fait apparatre la prsence de plomb

    des concentrations suprieures ou gales 1mg/cm. Dans ce cas,

    une copie du constat faisant apparatre la prsence de plomb doit tre

    transmise dans les plus brefs dlais au prfet.

    Les comptences exiges des personnes physiques, candidates la certification et l'aptitude raliser des constats de risque d'exposition

    au plomb ou des diagnostics plomb dans les immeubles dhabitation, sont

    dfinies par larrt du 21 novembre 2006 (annexe 2).

    n L'tat mentionnant la prsence ou l'absence de matriaux ou produits contenant de l'amiante (article L. 1334-13 du code de la sant publique)Cet tat est obligatoire lors de la vente d'un immeuble bti dont le permis

    de construire a t dlivr avant le 1er juillet 1997, qu'il appartienne une

    personne prive ou publique.

    Ce document, tabli sous la forme dun constat, mentionne la prsence ou, le

    cas chant, l'absence de matriaux ou produits mentionns lannexe 13-9

    du code de la sant publique contenant de l'amiante. Il indique leur localisation

    et leur tat de conservation.

    La dure de validit de l'tat d'amiante est illimite.

    Les comptences exiges des personnes physiques, candidates la certification et l'aptitude effectuer des missions de reprage et de diagnostic

    de l'tat de conservation des matriaux et produits contenant de l'amiante, sont

    dfinies par lannexe 2 de larrt du 21 novembre 2006.

    n L'tat relatif la prsence de termites dans le btiment (article L. 133-6 du CCH)Cet tat est obligatoire en cas de vente de tout ou partie d'un immeuble bti

    situ dans une zone dlimite par arrt prfectoral.

    Ltat, dat et sign, doit identifier l'immeuble en cause, indiquer les parties

    visites et celles qui n'ont pu l'tre, les lments infests par la prsence de

    termites et ceux qui ne le sont pas.

    L'tat parasitaire a une dure de validit de 6 mois.

    Les comptences exiges des personnes physiques, candidates la certification et l'aptitude tablir des tats relatifs la prsence de termites

    dans le btiment, sont dfinies par lannexe 2 de larrt du 30 octobre 2006

    (cet arrt a t modifi en dernier lieu par un arrt du 14 dcembre 2009).

    NB : Pour tlcharger le formulaire tat parasitaire relatif la prsence des termites dans un immeuble (formulaire Cerfa N 12011*01)

    http://www2.equipement.gouv.fr/formulaires/formlist.asp?NumSousDo

    maine=34&LibSousDomaine=Lutte%20contre%20les%20termites

    n L'tat de l'installation intrieure de gaz (article L. 134-6 du CCH)Cet tat, obligatoire en cas de vente de tout ou partie dun immeuble

    usage dhabitation comportant une installation intrieure de gaz naturel

    ralise depuis plus de quinze ans, permet dvaluer les risques pouvant

    compromettre la scurit des personnes.

    L'tat de l'installation intrieure de gaz est ralis dans les parties

    privatives des locaux usage d'habitation et leurs dpendances. Il dcrit,

    au regard des exigences de scurit :

    P L'tat des appareils fixes de chauffage et de production d'eau chaude

    sanitaire ou mettant en uvre un moteur thermique, aliments par le gaz,

    P L'tat des tuyauteries fixes d'alimentation en gaz et leurs accessoires,

    P L'amnagement des locaux o fonctionnent les appareils gaz, permettant

    l'aration de ces locaux et l'vacuation des produits de combustion.

    L'tat est ralis sans dmontage d'lments des installations (articles R.134-

    6 R.134-9 du CCH)

    Ltat est tabli selon un modle et une mthode dfinis par larrt du 6

    avril 2007 modifi par larrt du 24 aot 2010.

    L'tat de l'installation intrieure de gaz a une dure de validit de 3 ans.

    Les comptences exiges des personnes physiques, candidates la

    certification et l'aptitude tablir les tats des installations intrieures

    de gaz, sont dfinies par lannexe 2 de larrt du 6 avril 2007 (modifi en

    par larrt du 15 dcembre 2009)

    n Le diagnostic de performance nergtique (article L. 134-1 et suivants du CCH)

    Le DPE est obligatoire loccasion de la vente de logements ou de btiments

    depuis le 1er novembre 2006, et lors de la signature de contrats de location

    depuis du 1er juillet 2007. Il permet didentifier les consommations

    prvisionnelles dnergie des logements et des btiments.

    NB : Le DPE nest pas fournir en cas de vente d'un immeuble construire (vente terme ou VEFA).

    Le DPE comprend la quantit d'nergie effectivement consomme ou

    estime pour une utilisation standardise du btiment ou de la partie de

    btiment et une classification en fonction de valeurs de rfrence afin

    que les consommateurs puissent comparer et valuer sa performance

    nergtique. Il est accompagn de recommandations destines amliorer

    cette performance (articles R.134-1 et suivants du CCH)

    Le contenu du DPE, par catgorie de btiments, les lments des mthodes de

    calcul conventionnel, les chelles de rfrence, le prix moyen de l'nergie servant

    l'valuation des dpenses annuelles mentionne l'article R. 134-2, les facteurs

    de conversion des quantits d'nergie finale en quantits d'missions de gaz

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    effet de serre et les modalits selon lesquelles est prise en compte dans les

    calculs l'incidence positive de l'utilisation de sources d'nergie renouvelable

    ou d'lments quivalents sont dfinies par arrts.

    Les comptences exiges des personnes physiques, candidates la certification et l'aptitude tablir tablir des diagnostics de performance

    nergtique, sont dfinies par lannexe 2 de larrt du 16 octobre 2006

    (modifi par larrt du 8 dcembre 2009)

    NB : Plus dinformations : http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Performance-energetique-.html

    n L'tat de l'installation intrieure d'lectricit (article L. 134-7 du CCH)Cet tat est obligatoire depuis le 1er janvier 2009, en cas de vente

    de tout ou partie d'un immeuble usage d'habitation, lorsque

    linstallation intrieure d'lectricit a t ralise depuis plus de

    quinze ans. Il permet d'valuer les risques pouvant porter atteinte la

    scurit des personnes.

    L'tat de l'installation intrieure d'lectricit est ralis dans les parties

    privatives des locaux usage d'habitation et leurs dpendances, en aval de

    l'appareil gnral de commande et de protection de l'installation lectrique

    propre chaque logement, jusqu'aux bornes d'alimentation ou jusqu'aux

    socles des prises de courant.

    Il porte galement sur l'adquation des quipements fixes aux caractristiques

    du rseau et sur les conditions de leur installation au regard des exigences de

    scurit (articles R.134-10 et suivants du CCH).

    L'tat de l'installation intrieure d'lectricit a une dure de validit de

    3 ans.

    Les comptences exiges des personnes physiques, candidates la certification et l'aptitude tablir les tats des installations intrieures

    d'lectricit, sont dfinies par lannexe 2 de larrt du 8 juillet 2008

    (modifi par arrt du 10 dcembre 2009).

    n L'tat des risques naturels et technologiques dans les zones couvertes par un plan de prvention des risques technologiques ou par un plan de prvention des risques naturels prvisibles (article L.125-5 du code de lenvironnement)

    Cet tat obligatoire depuis le 1er juin 2006, mentionne les risques dont font

    tat les documents et le dossier mentionns l'article R. 125-24 du code

    de lenvironnement et auxquels l'immeuble faisant l'objet de la vente ou de

    la location est expos. Il est accompagn des extraits des permettant de

    localiser cet immeuble au regard des risques encourus.

    Il doit tre tabli, moins de six mois avant la date de conclusion du

    contrat de location crit, de la promesse de vente ou de l'acte ralisant ou

    constatant la vente d'un bien immobilier auquel il est annex

    NB : Cet tat est tabli, sur un formulaire type (disponible en prfecture ou en mairie), par le vendeur ou le bailleur, partir des infor-

    mations mises gratuitement disposition par le prfet. L'tat des

    risques est tabli conformment un modle dfini larrt du

    13 octobre 2005

    Pour connaitre la situation dune commune ou dun dpartement face aux

    risques majeurs et tlcharger le formulaire Etat des risques naturels

    et technologiques http://www.prim.net/ (le portail de la prvention des

    risques majeurs, rubrique ma commune face aux risques )

    n Le document de contrle des installations d'assainissement non collectif (article L. 1331-11-1 du code de la sant publique)Ce document est tabli l'issue du contrle effectu par la commune, par

    les agents des services dassainissement.

    Les communes doivent avoir effectu ce contrle au plus tard le 31

    dcembre 2012, puis selon une priodicit qui ne peut pas excder dix ans.

    La mission de contrle est effectue soit par une vrification de la

    conception et de l'excution des installations ralises ou rhabilites

    depuis moins de huit ans, soit par un diagnostic de bon fonctionnement et

    d'entretien pour les autres installations, tablissant, si ncessaire, une liste

    des travaux effectuer.

    Larrt du 7 septembre 2009 dfinit les modalits de l'excution de la

    mission de contrle des installations d'assainissement non collectif. n

    En savoir plus P Les diffrents textes rglementaires cits dans cet article sont

    consultables sur www.legifrance.gouv.fr.

    P Ils sont directement accessibles via les liens prsents dans la version PDF de cet article sur www.architectes.org/cahiers-de-la-profession.

    P Pour complter ces informations, consultez aussi larticle les

    certifications relatives aux diagnostics techniques immobiliers publi

    dans les Cahiers de la profession n 36, 2009, pages 14-17.

    Btiments existants Btiments neufs

    l Arrt du 15 septembre 2006

    relatif au diagnostic de performance

    nergtique pour les btiments

    existants proposs la vente (modifi par arrts du 18 dcembre 2007, du

    4 mai 2009 et du 11 mai 2010)

    l Arrt du 15 septembre 2006

    relatif aux mthodes et procdures

    applicables au diagnostic de

    performance nergtique pour les

    btiments existants proposs la

    vente en France mtropolitaine

    (ne sapplique pas aux dpartements

    d'outre-mer)

    l Arrt du 3 mai 2007 relatif

    au diagnostic de performance

    nergtique pour les btiments

    existants usage principal

    d'habitation proposs la location en France mtropolitaine

    l Arrt du 21 septembre

    2007 relatif au diagnostic de

    performance nergtique pour

    les btiments neufs en France

    mtropolitaine

    (Cet arrt concerne les

    maisons individuelles, les

    btiments collectifs usage

    principal d'habitation et

    les btiments ou parties de

    btiments usage principal

    autre que d'habitation).

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    2011

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    CIPAV: optez pour une meilleure couverture invalidit-dcsLa CIPAV, Caisse Interprofessionnelle de Prvoyance et dAssurance Vieillesse, qui compte aujourdhui 210 000 cotisants et 62 000 bnficiaires dune pension de retraite ou de rversion gre trois rgimes : le rgime de retraite de base, le rgime de retraite complmentaire et le rgime invalidit-dcs.

    Laffili la CIPAV cotise obligatoirement

    jusqu 65 ans au rgime invalidit-dcs de la

    caisse et peut continuer cotiser titre volontaire

    jusqu 80 ans sil continue son activit, a un

    conjoint g de moins de 65 ans ou des enfants

    charge de moins de 21 ans ou handicaps.

    Les assurs de la CIPAV et la prvoyance

    Ladhsion au rgime invalidit-dcs de la

    CIPAV est obligatoire mais lassur a le choix

    de cotiser en classes A, B ou C. On constate

    que 94% des cotisants de la CIPAV choisissent

    de cotiser dans la classe la plus basse (qui

    correspond une cotisation annuelle de 76 ).

    Il en ressort une couverture bien infrieure

    celle qui est propose en classe maximale (qui

    correspond une cotisation annuelle de 380 )

    et qui ne correspond pas aux besoins de ceux

    qui font valoir leurs droits chaque anne en

    moyenne 1700 prestations par an depuis 2005.

    La couverture du rgime invalidit-dcs de la CIPAVLe rgime invalidit-dcs de la CIPAV couvre

    les risques invalidit et dcs. Il permet, en cas

    dinvalidit au moins gale 66%, de bnficier

    dune pension dinvalidit jusqu lge de la

    retraite et permet, en cas de dcs, doffrir ses

    ayants droit, un capital dcs et une rente aux

    enfants de moins de 21 ans et au conjoint.

    La cotisation ouvre droit des prestations dont

    le montant augmente dans les mmes proportions

    que les cotisations : les prestations de la classe B

    sont 3 fois suprieures celles de la classe A et

    les prestations de la classe C, 5 fois suprieures

    celles de la classe A.

    Compare un contrat classique dassurance-

    vie, la cotisation reste faible (elle na pas

    volu depuis 1992), fiscalement dductible et

    ne ncessite pas de questionnaire mdical. Les

    montants des prestations des classes B et C

    mritent dtre considres la lumire de la

    couverture risque que lassur estime approprie

    en cas daccident de la vie.

    Pour information, Tout changement doption

    de classe doit tre notifi la CIPAV par lettre

    recommande avant le 1er juillet de lanne en

    cours, pour prendre effet au 1er janvier de lanne

    suivante. Il nest pas admis de changement

    doption pour une classe suprieure au-del du 1er

    juillet de lanne qui prcde le 60me anniversaire.

    Cotisations et prestations du rgime invalidit-dcs en 2011

    Classe minimale Classe maximaleCotisation 76 Cotisation 380

    Montant du capital-

    dcs 15 042

    Montant du capital-

    dcs 75 210

    Rente annuelle par

    enfant (21 ou 25 ans en

    cas dtudes) 1 504

    Rente annuelle par

    enfant (21 ou 25 ans en

    cas dtudes) 7 521

    Rente annuelle au

    conjoint (jusqu 60 ans)

    1 504

    Rente annuelle au

    conjoint (jusqu 60 ans)

    7 521

    Renouvellement du conseil dadministration de la CIPAV en 2011

    Les lections du conseil dadministration de la

    CIPAV ont lieu par moiti, tous les trois ans

    depuis 2008.

    Le conseil dadministration de la CIPAV est

    compos de 26 membres titulaires, assists

    dun nombre gal de supplants rpartis au

    sein des groupes suivants :

    Groupe de lamnagement de lespace, du bti et

    du cadre de vie : 12 titulaires et 12 supplants.

    Les architectes font partie de ce groupe et devront

    lire, en 2011, 6 titulaires et 6 supplants.

    Groupe des professions de conseil : 7

    titulaires et 7 supplants. En 2011, 4 postes

    dadministrateurs titulaires et 4 postes

    dadministrateurs supplants sont pourvoir.

    Groupe interprofessionnel : 5 titulaires et 5

    supplants. En 2011, 2 titulaires et 2 supplants

    seront lus.

    Groupe des prestataires (retraits et bnficiaires

    dune pension dinvalidit) : 1 titulaire et 1

    supplant.

    Le mode dlection des administrateurs

    titulaires et de leurs supplants est un scrutin

    majoritaire un tour.

    Comment devenir candidat ?Pour tre ligibles, les candidats doivent

    remplir les conditions prvues par les statuts

    de la CIPAV.

    P Les candidats cotisants doivent tre au 31

    mars 2011 jour des cotisations appeles

    avant le 31 dcembre 2010 et avoir t

    affilis la CIPAV pendant dix annes civiles,

    conscutives ou non.

    P Les candidats prestataires doivent tre

    bnficiaires, au 1er janvier 2011, dune pension

    liquide par la CIPAV au titre des rgime de

    base, complmentaire ou dinvalidit-dcs et

    avoir t affilis pendant vingt annes civiles,

    conscutives ou non.

    Toute candidature au poste dadministrateur

    titulaire doit tre accompagne de la

    candidature de son supplant qui doit remplir

    les mmes conditions dligibilit et appartenir

    au mme groupe.

    Les candidatures conjointes doivent tre

    adresses au Prsident de la CIPAV, au sige

    de la C.I.P.A.V. - Service Elections 9, rue de Vienne 75403 PARIS CEDEX 08, par lettre

    recommande avec accus de rception, poste

    avant le 27 avril 2011 minuit, le cachet des services postaux faisant foi.

    Les candidatures conjointes doivent tre

    accompagnes :

    De la dclaration de candidature , dment

    complte. Cette dclaration est disponible

    sur le site Internet de la CIPAV (www.cipav-

    retraite.fr) ou elle peut tre demande par

    courrier la C.I.P.A.V.- Service Elections.

    Dun extrait rcent du casier judiciaire dat

    de moins de 6 mois, dlivr par le Service Des

    Casiers Judiciaires : 107, rue du Landreau

    44317 Nantes cedex 3

    Comment voter ?Les architectes cotisants votent pour le groupe

    de lamnagement, de lespace, du bti et du

    cadre de vie. Pour voter, il ny a pas de condition

    danciennet mais les votants doivent, au 31

    mars 2011, tre jour des cotisations appeles

    avant le 31 dcembre 2010.

    Les architectes qui sont titulaires dune

    pension dinvalidit, de retraite de base ou

    dune pension de retraite complmentaire au

    1er janvier 2011 votent pour le groupe des

    prestataires.

    Tous les lecteurs recevront le matriel de vote

    par voie postale partir du 30 mai 2011 et

    devront renvoyer leur bulletin avant le 4 juillet

    2011. Le dpouillement aura lieu le 12 juillet

    2011.

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    Formation professionnelle continue des salaris, un label pour promouvoir la qualit

    La formation continue des salaris constitue un des principaux leviers dont disposent les entreprises pour dvelopper les comptences, et rpondre aux exigences croissantes du march.Pour accompagner salaris et entreprises travers la jungle que constitue l'offre de formation, la Branche Architecture a dcid de dbroussailler le terrain. Les partenaires sociaux crent la labellisation.

    Pour la CPNEFP de la Branche des Entreprises dArchitecturePierre POUILLEy,

    Secrtaire gnral de l'APGP

    Inscrire un s