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POSTER N ° 74 Candidose et haplotype HLA A1-B8 I tude de 51 dossiers dans un service de m6decine interne H. JUCHET*, Ph. ARLET*, J.C. POUTRAIN*, P. RECCO*, S. OLLIER*, Ph. MONTANE DE LA ROQUE*, Y. LE TALLEC* Ayant constat6 I'association de signes de dysimmunit6, d'une candidose avec s6rologie positive et la pr6sence d'un ph6notype HLA A1-B8 chez certains patients, nous avons voulu savoir si I'on pouvait 6tablir une relation entre le risque de survenue d'une candidose et I'haplotype A1-B8. Entre 1983 et 1988, 591 demandes de s6rologies de candidoses ont 6t6 effectu6es dans le service. Nous avons pu obtenir un groupage HLA chez 51 patients. L'analyse r6trospective de ces 51 dossiers fait apparai'tre la pr6sence de 29 candidoses confirm6es, dont 7 ont I'haplotype A1-B8 (24,1%). Deux groupes sont donc d6finis, I'un associant une candidose au ph6notype A1-B8 (7 cas), I'autre associant une candidose ~ un autre ph6notype (22 cas). Le sex-ratio et I'~ge sont comparables dans les deux groupes ainsi que la fr6quence de la pr6sence de signes de dysimmunit6 (30 % contre 40 %). La fr6quence de I'haplotype HLA A1-B8 dans cette population a 6t6 compar6e & celle de cet haplotype dans la population de la r6gion.., appr6ci~e sur les donneurs de sang (fr6quence = 3,4 %). Nous obtenons ainsi un risque relatif de 9,02. Ces r6sultats sont en faveur d'une corr61ation positive entre I'haplotype HLA A1-B8 et le risque de survenue d'une candidose, mais ils doivent ~tre confort6s par une 6tude propective portant sur un nombre plus important de cas. Le m6canisme le plus probable pouvant expliquer cette association reste la pr6sence d'une anomalie g6n6tique commune pouvant favoriser la dysimmunit6 et les candidoses, par exemple un d6ficit de la fonction T suppressive ou une anomalie de production de certaines lymphokines. * Service de M6decine Interne (Pr Y. Le Tallec), 1, avenue Jean Poulhes, CHU Toulouse, 31054 Rangueil. La Revue de M~decine Interne S 192 Suppl6ment au Num&ro 3

Candidose et haplotype HLA A1-B8

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Page 1: Candidose et haplotype HLA A1-B8

POSTER N ° 74

Candidose et haplotype HLA A1-B8 I tude de 51 dossiers dans un service de m6decine interne

H. JUCHET*, Ph. ARLET*, J.C. POUTRAIN*, P. RECCO*, S. OLLIER*, Ph. MONTANE DE LA ROQUE*, Y. LE TALLEC*

Ayant constat6 I'association de signes de dysimmunit6, d'une candidose avec s6rologie positive et la pr6sence d'un ph6notype HLA A1-B8 chez certains patients, nous avons voulu savoir si I'on pouvait 6tablir une relation entre le risque de survenue d'une candidose et I'haplotype A1-B8.

Entre 1983 et 1988, 591 demandes de s6rologies de candidoses ont 6t6 effectu6es dans le service. Nous avons pu obtenir un groupage HLA chez 51 patients. L'analyse r6trospective de ces 51 dossiers fait apparai'tre la pr6sence de 29 candidoses confirm6es, dont 7 ont I'haplotype A1-B8 (24,1%).

Deux groupes sont donc d6finis, I'un associant une candidose au ph6notype A1-B8 (7 cas), I'autre associant une candidose ~ un autre ph6notype (22 cas).

Le sex-ratio et I'~ge sont comparables dans les deux groupes ainsi que la fr6quence de la pr6sence de signes de dysimmunit6 (30 % contre 40 %). La fr6quence de I'haplotype HLA A1-B8 dans cette population a 6t6 compar6e & celle de cet haplotype dans la population de la r6gion.., appr6ci~e sur les donneurs de sang (fr6quence = 3,4 %). Nous obtenons ainsi un risque relatif de 9,02.

Ces r6sultats sont en faveur d'une corr61ation positive entre I'haplotype HLA A1-B8 et le risque de survenue d'une candidose, mais ils doivent ~tre confort6s par une 6tude propective portant sur un nombre plus important de cas.

Le m6canisme le plus probable pouvant expliquer cette association reste la pr6sence d'une anomalie g6n6tique commune pouvant favoriser la dysimmunit6 et les candidoses, par exemple un d6ficit de la fonction T suppressive ou une anomalie de production de certaines lymphokines.

* Service de M6decine Interne (Pr Y. Le Tallec), 1, avenue Jean Poulhes, CHU Toulouse, 31054 Rangueil.

La Revue de M~decine Interne S 192 Suppl6ment au Num&ro 3