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Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 25. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 25. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org
CARACTERISATION DE LA LATERITE DE KAMBOINSE
(BURKINA FASO) STABILISEE PAR DES LIANTS
GEOPOLYMERES EN VUE D’UNE APPLICATION DURABLE
DANS LES STRUCTURES DE CHAUSSEES
MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU
MASTER D’INGENIERIE DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT
OPTION : GENIE CIVIL
Routes et Ouvrages d’Art (ROA)
Présenté et soutenu publiquement le 12 janvier 2019 par
AZOUMAH Komi Délagno Eric
Matricule : 20130651
Directeur de mémoire : Dr Seick Omar SORE (enseignant à 2iE)
Encadrant 2iE : Abdourazackou SANOUSSI (enseignant à 2iE)
Structure (s) d’accueil du stage : Laboratoire Eco-Matériaux et Habitat Durable
Jury d’évaluation du stage :
:
Président : Dr Malicki ZOROM (enseignant à 2iE)
Membres et correcteurs : Césaire HEMA (Doctorant à 2iE)
Boureima KOUANDA (Doctorant à 2iE)
Promotion [2017/2018]
i
DEDICACES
Ce travail est dédié :
À Mes parents qui sont des modèles de rigueur, de travail, d’amour et de foi. Pour le
soutien, la confiance et les sacrifices énormes consentis pour ma formation. Que le seigneur
vous bénisse.
À Mes sœurs qui n’ont cessé de m’encourager. Pour le soutien moral, et la joie qu’elles
m’apportent au quotidien. Que le seigneur nous montre à tous le chemin de la réussite.
À Toute la grande famille AZOUMAH.
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Mémoire de Master d’ingénierie Option
Génie Civil ROA –sept 2018
Promotion
[2017-2018]
REMERCIEMENTS
C’est le lieu de manifester ma gratitude à :
Pr Adamah MESSAN, mon tuteur académique, qui a rendu possible ce stage,pour ses
remarques, suggestions et orientations dans la réalisation des essais et sa disponibilité.
Ce travail est le fruit de vos directives et de vos soutiens.
Monsieurr Abdourazackou SANOUSSI, mon encadreur au stage, pour ses remarques et
sa disponibilité.
Dr Seick Omar SORE (, mon Maître de stage qui n’a cessé de croire en moi du début
jusqu’à la fin et pour sa disponibilité ; pour ses conseils et réponses à mes
préoccupations ; pour ses remarques pertinentes dans la rédaction de ce document.
Dr Abdou LAWANE GANA (chef de département GCH-2iE) pour son assistance et son
soutien dans l’exécution des travaux au Laboratoire
Madame Marie Thérèse GOMIS, Monsieur Arnaud OUEDRAOGOet monsieur Salifou
KABORE pour leurs conseils.
Mr Philbert NSHIMIYIMANA pour sa collaboration et sa contribution à la réalisation de
ce projet de recherche.
Mes collèges amis, frères et sœurs stagiaires du LEMHaD (AZIABLE Mi-el Moriah Andy
Comlan, SEINI Moussa Hassane, YAO Franck Aimé, TOE Enoch, Salif KONE,
SEMPORE Kevin; GBEDEMA Kodjo ; Alimata ZIDA; MANTORO M. Rosella Axiane ;
AMOUGOU Désirée Sandrine ; ILBOUDOU Wendkouni Nina ; NKENGUE NGOUARI
Mérite ; DIME Tarmangue ;KEITA ONDO Ibrahim).
Tous mes frères et sœurs de la Communauté Togolaise (AESTB-2iE) pour la bonne
ambiance.
Tous mes camarades de la promotion Master 2016-2018 pour l’ambiance fraternelle qui
a régné pendant ces années passées ensemble.
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Mémoire de Master d’ingénierie Option
Génie Civil ROA –sept 2018
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[2017-2018]
RESUME
Au Burkina Faso, les routes existantes (revêtues ou non) connaissent des dégradations très
rapides et accélérées. L’une des principales causes de ces dégradations est la mauvaise qualité
des matériaux utilisés dans la mise en place de ces chaussées.
Plusieurs solutions existent de nos jours pour remédier à ces différentes dégradations
notamment : le traitement des matériaux avec le ciment, la chaux et les granulats etc…
Cependant ces traitements ont montré des insuffisances à savoir la pollution de l’environnement
du ciment, la réaction tardive de la chaux comme liant stabilisateur et leurs techniques de mise
en place restent toujours non maîtrisées par les différents acteurs du domaine du génie civil au
Burkina Faso.
L’objectif de notre étude est de proposer une stabilisation de la carrière latéritique de
Kamboinsé (Burkina Faso) avec un liant géopolymère afin d’améliorer les paramètres
physiques, mécaniques et géotechniques de cette latérite. Ce liant géopolymère est plus
respectueux de l’environnement que le ciment [1], il réagit plus vite que la chaux et les matières
premières utilisées pour sa synthèse sont disponibles au Burkina Faso. Le liant géopolymère
étudié est le mélange du métakaolin (MK), obtenu par calcination du kaolin, et de la solution
d’hydroxyde de sodium(NaOH).
Notre étude nous a permis de conclure que la stabilisation au liant géopolymère améliore les
performances de la latérite étudiée. En effet l’ajout du liant a favorisé l’augmentation de la
densité de la latérite de 1,69g/cm3 à 1,83g/ cm3 à des taux de 20% et 5% de géopolymère pour
des concentrations respectives de 10 mol/l et 12 mol/l en NaOH. l’ajout du liant a aussi favorisé
l’augmentation de sa portance de 17 à 134 à 95% de la teneur optimale et l’augmentation de sa
résistance en compression de 0,44 MPa à 1,73MPa à un taux de 20% de géopolymère pour une
concentration de 10 mol/l en NaOH. Les stabilisations avec une concentration de 10mol/l de
NaOH sont celles qui présentent les résultats les plus favorables et sont utilisables en couches
de fondation des chaussées.
Cependant il ressort de notre étude qu’aucune stabilisation ne pourrait être utilisée en couches
de base de nos chaussées pour les routes à fort trafic.
Mots clés : Latérite, routes, stabilisation, géopolymère, métakaolin.
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Mémoire de Master d’ingénierie Option
Génie Civil ROA –sept 2018
Promotion
[2017-2018]
ABSTRACT
In Burkina Faso, existing roads (paved or unpaved) are experiencing very rapid and accelerated
deterioration. One of the main causes of this deterioration is the poor quality of the materials
used in the installation of these pavements.
Several solutions exist today to remedy these various degradations such as the treatment of
materials with cement, lime and aggregates etc... However, these treatments have shown
shortcomings namely pollution of the cement environment, the late reaction lime as stabilizing
binder and their implementation techniques are still not mastered by the various actors in the
field of civil engineering in Burkina Faso.
The objective of our study is to propose a stabilization of the lateritic quarry of Kamboinsé
(Burkina Faso) with a geopolymer binder in order to improve the physical, mechanical and
geotechnical parameters of this laterite. This geopolymer binder is more environmentally
friendly than cement [1], it reacts faster than lime and the raw materials used for its synthesis
are available in Burkina Faso. The geopolymer binder studied is the mixture of metakaolin
(MK), obtained by calcining kaolin, and sodium hydroxide solution (NaOH).
Our study concluded that geopolymer binder stabilization improves the performance of the
laterite studied. In fact, the addition of the binder facilitated the increase in the density of laterite
from 1,69g/cm3 to 1,83g/cm3 at 20% and 5% geopolymer levels for respective concentrations
of 10 mol/l and 12 mol/l in NaOH. The addition of the binder also permitted the increase of its
lift from 17 to 134 to 95% of the optimal content and the increase of its compressive strength
from 0,44 MPa to 1,73 MPa at a rate of 20% of geopolymer at a concentration of 10 mol/l in
NaOH. Stabilizations with a concentration of 10mol/l of NaOH are those with the most
favorable results and can be used as pavement subfloor.
Key words: Laterite, roads, stabilization, geopolymer, metakaolin.
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Mémoire de Master d’ingénierie Option
Génie Civil ROA –sept 2018
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[2017-2018]
LISTE DES ABREVIATIONS
2iE Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement
CBR California Bearing Ratio
CEBTP Centre expérimental de Recherches et d’Etudes du Bâtiment et des Travaux Publics.
GTR Guide de terrassement Routier
HRB Highway Research Board
L Latérite
LCPC Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
LEMHaD Laboratoire Eco-Matériaux et Habitat Durable
LNBTP Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics
MK Métakaolin
NaOH Hydroxyde de sodium
NF Norme Française
OPM Optimum Proctor Modifié
SETRA Service d’Etudes Technique des routes et Autoroutes
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Mémoire de Master d’ingénierie Option
Génie Civil ROA –sept 2018
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SOMMAIRE
DEDICACES ............................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ ii
RESUME .................................................................................................................................. iii
ABSTRACT ............................................................................................................................. iv
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................... v
SOMMAIRE ............................................................................................................................. 2
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. 4
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ 5
INTRODUCTION GENERAL ............................................................................................... 1
1.Contexte et Problématique ............................................................................................... 1
2. Objectifs de l’étude ........................................................................................................... 2
CHAPITRE I SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .............................................................. 3
1.1 Généralité sur la structure routière ......................................................................... 3
1.1.1 Les différents types de routes ............................................................................... 3
1.1.2 La chaussée .......................................................................................................... 3
1.1.3 Annexes de la route .............................................................................................. 5
1.2 Principales causes et dégradation des chaussées .................................................... 6
1.2.1 Les déformations .................................................................................................. 6
1.2.2 Les fissurations ..................................................................................................... 8
1.2.3 Les arrachements .................................................................................................. 8
1.2.4 Les mouvements de matériaux ........................................................................... 10
1.3 Les différents types de stabilisations ...................................................................... 11
1.3.1 Les stabilisations chimiques ............................................................................... 11
1.3.2 Les stabilisations physiques et mécaniques ....................................................... 15
1.4 Utilisation de la latérite dans la réalisation des différentes couches de chaussée
16
1.4.1 Couche de fondation ........................................................................................... 17
1.4.2 Couche de base ................................................................................................... 17
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES ............................................................... 19
2.1. Les matériaux utilisés .............................................................................................. 19
2.1.1 Localisation des sites ............................................................................................... 19
2.1.2 Prélèvement et échantillonnage des matériaux sur le site ........................................ 19
2.1.3 Préparation des matériaux pour les essais ................................................................ 20
2.1.4 Description du liant géopolymère utilisé ................................................................. 20
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2.2. Essais réalisés ........................................................................................................... 21
2.2.1 Essais pour la détermination des paramètres physiques .......................................... 21
2.2.1.1 Analyse granulométrique ...................................................................................... 21
2.2.1.2 Limites d’Atterberg (Norme NF P 94 051) ........................................................... 22
2.2.1.3 Poids spécifiques au pycnomètre à air (Norme EN 1097-7) ................................. 22
2.2.1.4 Essai de Bleu de méthylène : VBS (Norme NF P11-300-GTR) ........................... 23
2.2.2 Essais pour détermination des paramètres mécaniques ........................................... 23
2.2.4 Essais de détermination des paramètres géotechniques ........................................... 23
CHAPITRE III : RESULTATS ET ANALYSES ............................................................... 25
3.1 Paramètres physiques des échantillons .......................................................................... 25
3.1.1 Analyse granulométrique de la latérite de base (latérite non stabilisée) ................ 25
3.1.2 Résultats des limites d’Atterberg de la latérite de base (latérite non stabilisée) .... 26
3.1.3 Poids spécifique et bleu de méthylène de la latérite de base (latérite non stabilisée)
26
3.1.4 Proctor modifié de la latérite de base (latérite non stabilisée) ............................... 26
3.1.5 Proctor modifié de la latérite stabilisée .................................................................. 27
3.2 Etudes des paramètres mécaniques des échantillons .................................................... 31
3.2.1 Présentation des résultats à la compression sans stabilisation ............................... 31
3.2.2 Présentation des résultats à la compression avec stabilisation ............................... 31
3.2.3 Présentation des résultats de la détermination des modules de YOUNG .............. 34
3.3 Etudes des paramètres géotechniques des échantillons ................................................ 36
3.3.1 Présentation des résultats des CBR sans stabilisation ............................................ 36
3.3.2 Présentation des résultats des CBR avec stabilisation ........................................... 36
3.3.3 Présentations des résultats des cisaillements ......................................................... 40
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES ............................................................................... 41
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 43
ANNEXES ............................................................................................................................... 45
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LISTE DES FIGURES
Figure 1. Courbe granulométrie de la couche mélange .......................................................... 25
Figure 2. Courbe Proctor modifié de la couche mélange ....................................................... 26
Figure 3. Evolution de la densité sèche optimale en fonction du taux de métakaolin pour une
concentration de 8 mol/l ........................................................................................................... 27
Figure 4. Evolution de la densité sèche optimale en fonction du taux de métakaolin pour une
concentration de 10 mol/l ......................................................................................................... 28
Figure 5. Evolution de la densité sèche optimale en fonction du taux de métakaolin pour une
concentration de 12 mol/l ......................................................................................................... 29
Figure 6. Evolution de la densité sèche en fonction de la quantité d'eau ............................... 30
Figure 7. Evolution de la résistance à la compression en fonction du taux de métakaolin pour
une concentration en NaOH de 8 mol/l .................................................................................... 32
Figure 8. Evolution de la résistance à la compression en fonction du taux de métakaolin pour
une concentration en NaOH de 10 mol/l .................................................................................. 32
Figure 9. Evolution de la résistance à la compression en fonction du taux de métakaolin pour
une concentration en NaOH de 12 mol/l .................................................................................. 32
Figure 10. Compressions à 07 jours de durcissement aux différents taux de géopolymère .... 33
Figure 11. Compressions maximales à 28 jours de durcissement en fonction de la
concentration. ........................................................................................................................... 34
Figure 12. Compressions à 28 jours de durcissement en fonction de la teneur en eau .......... 34
Figure 13. Evolution du CBR en fonction du taux de métakaolin pour une concentration de 8
mol/l en NaOH ......................................................................................................................... 37
Figure 14. Evolution du CBR en fonction du taux de métakaolin pour une concentration de 10
mol/l en NaOH ......................................................................................................................... 38
Figure 15. Evolution du CBR en fonction du taux de métakaolin pour une concentration de 12
mol/l en NaOH ......................................................................................................................... 38
Figure 16. Evolution du CBR en fonction de la concentration ............................................... 39
Figure 17. Ensemble des courbes Proctor obtenues pour une concentration de 8 mol/l en
NaOH ....................................................................................................................................... 47
Figure 18. Ensemble des courbes Proctor obtenues pour une concentration de 10 mol/l en
NaOH ....................................................................................................................................... 48
Figure 19. Ensemble des courbes Proctor obtenues pour une concentration de 12 mol/l en
NaOH ....................................................................................................................................... 48
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 Valeurs des résistances en compression 31
Tableau 2 Valeurs des modules de YOUNG 35
Tableau 3 Valeurs CBR sans stabilisation 36
Tableau 4 Utilisation des stabilisations pour les différentes couches de chaussées 39
Tableau 5 Valeurs des angles de frottement et des coefficients de cohésion 40
Tableau 6 Récapitulatif des dosages adoptés 45
Tableau 7 Valeurs des limites du mélange des quatre(04) couches 46
Tableau 8 Valeur du poids spécifique du mélange des quatre(04) couches 46
Tableau 9 Valeur du bleue du mélange des quatre(04) couches 47
Tableau 10 Valeurs des densités maximales en fonction des teneur en eau optimale 49
Tableau 11 Récapitulatif des résultats des essais mécaniques 50
Tableau 12 Valeurs des CBR 51
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INTRODUCTION GENERAL
1.Contexte et Problématique
Les pays enclavés, comme le Burkina Faso, centrent l’avenir de leur développement
économique sur le développement des secteurs de commerce, d’agriculture-élevage et
d’infrastructures. Parmi ces secteurs, le gouvernement burkinabé a toujours accordé une grande
importance au domaine des infrastructures routières en témoignent les objectifs du Programme
National de Développement Economique et Social (PNDES) initié par le gouvernement actuel.
En effet, les échanges commerciaux avec les pays voisins sont capitaux pour le développement
économique du Burkina Faso. Il est donc nécessaire d’avoir des infrastructures routières de
qualité afin d’assurer efficacement ces échanges.
Cependant ces différentes infrastructures présentent des dégradations après une mise en service
de cinq ans en moyenne [2]. Les dégradations les plus régulièrement observées sont entre
autres : des ruptures ou effondrements des chaussées, des déformations, des apparitions de
fissures assez importantes et des affaissements des chaussées.
Le manque d’un contrôle rigoureux dans la construction ou dans la réhabilitation des routes
nationales, l’excès de charge, le manque d’entretiens, la mauvaise qualité des matériaux utilisés
et surtout l'insuffisance des études géotechniques sont les principales causes de ces dégradations
[3].
De nombreuses études antérieures ont donc été réalisées afin de pouvoir pallier à l’un des
problèmes qui sont l’inadéquation des matériaux utilisés dans la construction des chaussées.
Plusieurs méthodes d’amélioration de la qualité des matériaux ont été proposées par ces
différentes études. Parmi ces méthodes, nous pouvons citer entre autres : la stabilisation des
sols avec des additifs chimiques (ciment, chaux, etc.), la lithostabilisation, etc.
Cependant, ces différentes méthodes ont aussi leurs insuffisances. Elles ont, dans le temps,
montré des limites comme les difficultés d’approvisionnement, la cherté des additifs
chimiques, la production du ciment qui contribue à 5% de production de CO2 dans le monde[4].
Il devient donc nécessaire d’étudier comment l’on pourrait, à défaut d’utiliser des matériaux
naturels de remplacement adéquat, étendre les techniques d’amélioration des propriétés de ces
matériaux. De récentes études ont montré que le géopolymère, liant alcalin découvert dans les
années 1970 par le scientifique et ingénieur français, Prof. Joseph Davidovits [5], pourrait être
utilisé pour la stabilisation des couches routières [4], [6], [1]. Le liant géopolymère utilisé dans
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notre étude, est un mélange d’une poudre aluminosilicate (métakaolin) avec une solution
alcaline (solution d’hydroxyde de sodium NaOH) à différentes concentrations. Ce liant est plus
respectueux de l’environnement que le ciment Portland [1]et permettra de valoriser les
ressources argileuses du Burkina Faso à travers sa synthèse. Il présente également des
performances mécaniques très intéressantes[1], [7] et même comparables à celle du ciment
Portland.
2. Objectifs de l’étude
Des études récentes menées par Salomon ZOUNGRANA [8] et Maliki Otiéboame
DJANDJIEME [9] sur les différentes couches de la carrière latéritique de Kamboinsé (Burkina
Faso) ont montré que celle-ci présente des performances insuffisantes pour son utilisation dans
la mise en place des couches de chaussées. Cependant, certaines entreprises du domaine des
bâtiments et des travaux publics (SOGEA SATOM, COGEB etc..) utilisent cette carrière dans
la mise en place des chaussées après une lithostabilisation ou une stabilisation chimique
(ciment). Notre étude a donc pour objectif principal l’amélioration des performances
mécaniques et géotechniques du mélange des couches de la carrière latéritique de Kamboinsé
avec un liant géopolymère. Cette étude permettra de rendre cette carrière utilisable pour les
couches routières avec moins de pollutions que l’utilisation du ciment Portland.
Pour atteindre cet objectif principal, nous allons nous pencher sur les études spécifiques
suivantes :
Déterminer les paramètres physiques, mécaniques et géotechniques du mélange
des couches latéritiques,
Etudier l’influence de l’ajout du géopolymère (à plusieurs concentrations) sur
les différents paramètres physiques, mécaniques et géotechniques,
Identifier la stabilisation optimale à adopter pour les couches de chaussée
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CHAPITRE I SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
La compréhension des termes de références (TDR) de notre étude, la maîtrise des différents
essais à réaliser, ainsi que la capacité à pouvoir analyser et interpréter les résultats de notre
étude ont nécessité une recherche bibliographique. Cela nous a amenés à consulter plusieurs
documents à savoir, les articles scientifiques, les thèses, les mémoires, et les rapports d’essais,
etc…
Ces recherches nous ont permis d’établir un recueil de données et informations existantes,
d’éviter des répétitions, mais de contribuer plutôt à l’avancement des recherches sur notre
thématique.
1.1 Généralité sur la structure routière
Le mot route vient du latin « viarupta » qui signifie voie frayée. La route est une voie de
communication terrestre qui facilite les échanges commerciaux d’un point à un autre en les
reliant. Selon leur rôle administratif, leur importance en termes de vitesse de référence, on
distingue plusieurs types de routes [10], [11]. La route est composée de plusieurs éléments, dont
les chaussées qui sont la partie importante, et les annexes qui assurent la protection des usagers
et de l’ouvrage. Cependant ces annexes ne suffisent pas pour assurer la pérennité de l’ouvrage,
un entretien continu de cet ouvrage est primordiale.
1.1.1 Les différents types de routes
On distingue plusieurs types de routes, nous pouvons notamment en citer :
Les routes communales : elles ne desservent que les communes.
Les routes départementales : elles s’étendent que dans l’espace d’un département et ne
prennent qu’en charge celui-ci.
Les routes nationales : ce sont des grandes voies qui assurent les échanges
départementaux et inter-états.
Les autoroutes : ce sont des routes nationales importantes avec des caractéristiques
spécifiques. Elles sont réservées pour des circulations rapides sans interruption.
1.1.2 La chaussée
Elément sans lequel la route n’existe pas, la chaussée est un ensemble de couches de matériaux
superposées qui reprennent les différentes sollicitations exercées par les différents engins sur la
route. Selon la structure de la chaussée on distingue plusieurs types de chaussées.
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a- Les différentes couches de matériaux d’une chaussée
Pour qu’une route soit solide, les différentes couches qui constituent sa chaussée doivent être
stables et avoir certaines caractéristiques. Les autres étant facultatives (suivant la nature des
sols), seules certaines apparaissent sur toutes les routes et donc doivent être de très bonnes
qualités [12], [13]. On distingue notamment :
Sol support : Il peut être obtenu par déblais du sol en place. Il supporte toute la chaussée,
Couche de forme : Elle assure la transition entre les couches d’assise et le sol support.
Elle doit répondre à des objectifs spécifiques. Elle protège le sol support, permet d’établir un
nivellement de qualité, dans le cas d’un sol rocheux, afin d’aplanir la surface du terrain naturel.
Pour un sol peu portant, elle assure une portance seuil à court terme, permettant aux engins qui
approvisionnent le chantier en matériaux de construction pour les nouvelles couches de
chaussées (couches d’assise) de pouvoir circuler confortablement.
Couches d’assise ou Corps de chaussée : elles sont composées de deux (02) couches à
savoir : couche de fondation et la couche de base. Ces couches sont faites de matériaux de
qualités de résistance mécanique d’autant meilleures que les trafics à supporter sont plus
intenses et plus lourds. Plusieurs matériaux comme les graves non traités, les graves et les sables
traités aux liants hydrauliques, les graves et les sables traités aux liants hydrocarbonés et les
bétons de ciment sont utilisés dans la mise en place de ces couches.
Couche de fondation : Couche inférieure du corps de chaussée, elle est conçue
suffisamment épaisse et résistante pour transmettre et répartir les contraintes issues des
charges verticales sur le terrain naturel.
Couche de base : Couche supérieure du corps de chaussée, elle reprend les
charges verticales induites par le trafic et repartis les contraintes normales qui en
résultent sur les couches sous-jacentes.
Couche de surface : Elles sont constituées de deux (02) couches notamment : la couche
de liaison et celle du roulement. On y retrouve aussi les dispositifs qui permettent de ralentir la
remontée des fissures des couches d’assise traitées aux liants hydrauliques. En outre les couches
de surface contribuent à la pérennité de la chaussée par leur rôle d’étanchéité vis-à-vis des
couches d’assise.
Couche de liaison : Couche inférieure des couches de surface, elle relie le corps
de chaussée à la couche de roulement.
Couche de roulement : Couche supérieure des couches de surface, c'est sur elle
que les engins circulent, et le confort de conduite dépend donc de son bon état.
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b- Les différents types de chaussée
En fonction des différents matériaux utilisés dans la mise en place des chaussées, nous
distinguons trois (03) grandes familles de chaussée :
Chaussée souple : Elle est très souvent constituée de matériaux structuraux comme les
sols et matériaux graveleux à granulométrie étalée ou rapprochée non traitée.
Chaussée semi-rigide et épaisse : Elle est composée de couches d’assise traitées aux
liants hydrauliques (ciment, chaux, laitier, cendre volante, etc.) ou en sable gypseux. On
retrouve dans cette famille des chaussées bitumineuses épaisses, des chaussées à structure
inverse, des chaussées à structure mixte.
Chaussée bitumineuse et épaisse : Elle se compose de couches d’assise dont les
matériaux sont traités avec un liant hydrocarboné (bitume).
Chaussée à structure inverse : Elle associe une couche traitée aux liants
hydrauliques et une couche traitée aux liants hydrocarbonés.
Chaussée à structure mixte : Elle associe une couche traitée aux liants
hydrauliques, une couche traitée aux liants hydrocarbonés et une couche non traitée.
Chaussée rigide : composée d’une dalle en béton de ciment pouvant fléchir dans le
domaine élastique sous l’effet des charges appliquées et qui se repose sur un sol
compacté ou sur une mince fondation en grave latéritique traitée, ce type de chaussée a
pour avantage de répartir les charges sur une grande surface de la fondation du fait de
la rigidité de son revêtement.
1.1.3 Annexes de la route
Pour assurer la sécurité des usagers et la pérennité de la route, plusieurs ouvrages annexes à la
route sont mis en place : les ouvrages d’assainissement, les ouvrages de sécurité, les éclairages.
Les ouvrages d’assainissement permettent d’assurer le drainage des eaux de
ruissellement à travers des caniveaux ou des dalots. Un bon système est primordial afin d’éviter
les infiltrations qui pourraient engendrer des dégradations importantes de la chaussée. Ces
dégradations peuvent être partielles dans le cas où elles ne concernent que la couche de
roulement ou profondes dans le cas où elles atteignent les couches d’assise.
Les ouvrages de sécurité, eux, permettent de réguler le trafic, de contrôler le respect des
charges que supportent les structures routières. Parmi les éléments de sécurité, on retrouve les
ralentisseurs, les panneaux de signalisation, les feux tricolores, les postes de pesées, etc.
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Les éclairages favorisent la circulation des usagers la nuit permettant une visibilité claire
et nette de la route, mais favorise la poursuite des activités économiques qui se sont développées
au fil du temps aux bords des routes pendant la nuit. On peut citer principalement les
lampadaires qui connaissent de nos jours une évolution technologique avec l’arrivée des
énergies renouvelables notamment le solaire photovoltaïque.
1.2 Principales causes et dégradation des chaussées
Les dégradations des chaussées sont essentiellement dues aux effets du trafic lourd et des
conditions climatiques. L’évolution rapide de ces dégradations et les désordres qui en suivent
sont également liés à la mauvaise qualité des matériaux, à l’inadéquation des épaisseurs des
matériaux utilisés ainsi que leurs conditions de fabrication et de mise en œuvre. Ces différentes
déformations peuvent être regroupées en quatre (04) : les déformations, les fissurations, les
arrachements et les mouvements de matériaux[11], [14]–[17].
1.2.1 Les déformations
Dans cette famille on distingue six (06) grandes dégradations : les affaissements de rives, les
flaches, les ornières, les tôles ondulées, les bourrelets, les bourbiers. Elles regroupent les
différentes dégradations rencontrées sur les routes non revêtues (en terre) comme sur les routes
revêtues (bitumées).
1.2.1.1 Affaissements de rives
Ils se manifestent par un tassement de la chaussée en rive accompagné parfois d’une cuvette.
Ils sont très souvent causés par la fatigue de la chaussée, la mauvaise qualité des matériaux
utilisés dans le corps de chaussée et l’insuffisance du calage en rive. Le trafic et les retenues
d’eau pigées dans la cuvette conduisent à l’apparition de bourrelets de matériaux au droit de
l’affaissement et des faïençages.
1.2.1.2 Flaches
Les flaches sont des tassements en pleine chaussée, le plus souvent de forme arrondie. Ils sont
dus, dans le cas des chaussées souples, à la fatigue de la chaussée provoquée par une portance
insuffisante (localisée) du sol support (poche d’argile humide). Dans le cas des chaussées semi-
rigide, ils sont causés par la mauvaise qualité localisée des matériaux des couches d’assise. Des
faïençages apparaissent par la suite accompagnés de nids de poule causés par l’eau et le départ
des matériaux.
1.2.1.3 Ornières
Elles se manifestent par affaissements localisés apparaissant sous le passage des véhicules, et
pouvant affecter entièrement la couche de roulement. Elles sont causées par un sous
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dimensionnement de la chaussée, un compactage insuffisant, une humidité importante des
couches inférieures de la chaussée et une absence ou insuffisance de drainage. Souvent à petit
rayon, ils sont dus à une mauvaise stabilité d'un enrobé mou dans les fortes pentes ou rampes
ou dans les zones de freinage. Cependant, les grands rayons sont souvent dus à la fatigue de la
chaussée par tassement des couches inférieures due à un défaut de portance du sol. Les ornières
peuvent évoluer dans le temps et devenir des nids de poule après faïençage et apparition des
bourrelets dans le cas des ornières à grand rayon. En ce qui concerne ceux à petit rayon, leurs
profondeurs augmentent.
1.2.1.4 Bourrelets
Ce sont des déplacements horizontaux du revêtement de la chaussée, créant un renflement
allongé dans la direction du trafic. Ils sont généralement accompagnés d'ornières. Ils sont
essentiellement causés par la fatigue de la chaussée due au passage de véhicules trop lourds
pour la structure de la chaussée, le tassement des couches inférieures, le défaut de compactage
à la construction, l’entrée d'eau entraînant une diminution de la portance du corps de chaussée,
les matériaux de mauvaise qualité, la qualité inadéquate du revêtement bitumineux et le manque
de liaison entre le revêtement bitumineux et la couche sous-jacente. Accompagnés très souvent
d'extrusion de matériaux mous sous l'effet de la déformation, ils détruisent progressivement la
chaussée.
1.2.1.5 Tôles ondulées
Fréquemment rencontrées sur les routes non revêtues, les tôles ondulées se présentent sur la
route comme une suite d’ondulations de faibles longueurs perpendiculaires à l’axe de la route
couvrant toute la largeur de la plateforme. La non-stabilité de la couche de roulement,
l’insuffisance de la cohésion des matériaux et les surcharges sont les principales causes de cette
dégradation. Le trafic et la vitesse influent sur la rapidité de la formation de la tôle ondulée. La
tôle ondulée évolue à long terme vers un arrachement de matériaux qui deviennent des nids de
poules à la suite des premières pluies.
1.2.1.6 Bourbiers
Les bourbiers sont comme des boues sous forme de plastification du matériau du corps de
chaussée. Ils sont dus à la présence d’eau sur la chaussée justifiée par l’absence d’assainisseurs
de la route, l’utilisation de matériaux à prédominance argileuse et du trafic.
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1.2.2 Les fissurations
Elles sont typiques aux chaussées revêtues. On distingue principalement trois (03) types de
fissuration à savoir :la fissuration transversale, la fissuration longitudinale et le faïençage.
1.2.2.1 Fissurations transversales
Les fissurations transversales sont des cassures de la couche de roulement perpendiculaires à
l’axe de la route. Isolées ou périodiques, d’espacement variable, elles peuvent couvrir une partie
ou toute la largeur d’une route. En fonction de la cause et du mode d’apparition, on distingue
des fissures de retrait, des fissures de joints et des fissures de fatigue de la chaussée. Les
principales causes des fissures sont le retrait de la liaison couche d’assise – couche de roulement
dû aux différentes variations de température ou au vieillissement de la couche de roulement, la
fatigue avancée de la chaussée due à la répétition des efforts ou un sous dimensionnement d'une
ou de plusieurs couches, la diminution de portance du sol support (drainage déficient, défaut
d'étanchéité de la surface). A petites ouvertures au début, les fissures peuvent s’épaufrer et
évoluent vers des faïençages, flaches et départ de matériaux.
1.2.2.2 Fissurations longitudinales
Les fissurations longitudinales sont des cassures de la couche de roulement parallèles à l’axe
de la route. Elles ont pour causes possibles la mauvaise mise en place des joints entre deux (02)
enrobés, l’élargissement et la fatigue de la chaussée et le retrait de la couche argileuse dû à une
suite de période d’assèchement de la couche. Ces fissurations sans traitement peuvent évoluer
vers le faïençage et le départ de matériaux.
1.2.2.3 Faïençage
C’est un ensemble de fissures sous de mailles sur la chaussée. Les mailles peuvent être sous
forme circulaire ou polygonale appelée communément « peau de crocodile ». Les faïençages
sont souvent causés par une mauvaise mise en œuvre de la chaussée, la fatigue de la chaussée
due aux trafics ou une portance insuffisante du sol, une insuffisance des épaisseurs des couches
d’assise. Les ouvertures des faïençages prennent de l’ampleur sous l’effet de l’infiltration de
l’eau et provoquent un départ de matériaux qui conduit à de nouvelles dégradations comme les
déformations ou les arrachements.
1.2.3 Les arrachements
On distingue sept (07) principales dégradations dans cette famille notamment : le désenrobage,
le plumage et le peignage, la pelade, l’indentation et le glaçage, les dentelles de rives, les
réparations, les nids-de-poule et les ravinements.
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1.2.3.1 Le désenrobage, le plumage et le peignage
Les trois (03) phénomènes directement liés ne peuvent se traiter séparément. Le désenrobage
est un processus consistant en la disparition du liant enveloppant les granulats qui constitue la
couche de revêtement en enrobé. Le plumage est donc l’arrachement de ces granulats sous
l’effet du trafic. Le peignage est un aussi un arrachement qui se fait parallèlement à l’axe de la
chaussée. Ces différents phénomènes sont dus au sous-dosage en liant d’enduit superficiel, La
mise en œuvre de la structure routière dans des conditions climatiques défavorables,
compactage insuffisant, et une mise en service trop rapide de la route.
Dans le cas où aucun traitement n’est effectué sur ces chaussées, les phénomènes évoluent et
deviennent des nids de poules.
1.2.3.2 La pelade
Elle se manifeste par l’enlèvement de l’enduit par plaques plus ou moins grandes sur la couche
de revêtement de la chaussée. La pelade évolue vers un arrachement progressif de la couche de
surface. Elle est souvent due à une épaisseur insuffisante de la couche de surface, une absence
ou insuffisance de la couche d’accrochage et lorsque la chaussée est fortement sollicitée par le
trafic.
La pelade s'accompagne aussi d'une altération de l'étanchéité et de l'uni. Elle aboutit enfin vers
des nids de poule si elle n'est pas traitée à temps.
1.2.3.3 L’indentation et le glaçage
Ils se présentent sur la route par une usure (glaçage) ou un enfoncement (indentation) des
gravillons de la couche de roulement donnant un aspect plutôt lisse et brillant à la chaussée en
surface. La dureté insuffisante des granulats du revêtement; les pertes superficielles de
granulats; un surdosage en liant de l'enrobé; l’inadaptation de la qualité du liant au trafic ou au
climat; un compactage réalisé à une température très élevée et les actions mécaniques de la
route sont les principales sources de ces phénomènes.
Ces phénomènes, sans traitement, rendent la chaussée glissante et peuvent évoluer vers des
déformations (ornières et bourrelets).
1.2.3.4 Les dentelles de rives
Aussi appelées épaufrures, les dentelles de rives se manifestent sur la chaussée par des cassures
de la couche de roulement au niveau des bords de la chaussée provoquant ainsi une nette
réduction de la largeur de chaussée jusqu'à sa disparition même. Elle est causée par l’érosion
de la couche de roulement commençant par les bords, une absence d’un système de drainage
ou un mauvais drainage des eaux, des arrêts fréquents des véhicules sur le bord de la chaussée.
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Le phénomène des épaufrures peut évoluer et conduire à des ravinements ou au départ complet
de la couche de roulement.
1.2.3.5 Les réparations
Il s’agit ici des réparations ponctuelles effectuées sur les chaussées, mais qui présentent à la
longue des dégradations. Les défauts de mise en œuvre surtout dans le compactage sont les
causes fréquentes qui expliquent ces dégradations. Elles ont les mêmes évolutions que celles
rencontrées en surface de chaussée.
1.2.3.6 Les nids de poules
Ils se manifestent par la présence de trous, de tailles et de profondeurs variable à la surface de
la chaussée de forme arrondie à bords plus ou moins francs. C’est le stade final d’un faïençage,
d’une flache, d’un désenrobage ou d’une pelade.
1.2.3.7 Les ravinements
C'est l'érosion longitudinale (ravine longitudinale) ou transversale (ravine transversale)
dimension plus ou moins grande de la chaussée. Elle est causée soit par absence de réseau
d’assainissement, soit par la mise en place d’un mauvais système d’assainissement où un
écoulement se fait sur la chaussée elle-même à défaut de se faire dans le réseau d'assainissement
et l’utilisation de matériaux peu cohérents qui sont plutôt sensible à l’érosion. L'intensité de
l'érosion est fonction des quantités d'eau mises en jeu et de la vitesse d'écoulement de l'eau
provoquée par des pentes longues et /ou trop fortes.
Les ravinements s’approfondissent, prennent de l’ampleur et deviennent des tranchées
infranchissables par les automobilistes constituant un danger pour les usagers de la route.
1.2.4 Les mouvements de matériaux
On retrouve dans cette famille deux principales dégradations : le ressuage et les remontées de
fines. Ces dégradations sont typiques aux chaussées rigides et semi-rigides.
1.2.4.1 Les ressuages
C'est une remontée du liant à la surface de la couche de roulement, recouvrant particulièrement
ou totalement les granulats et donnant un aspect noir brillant. Lorsqu'il est très prononcé, il peut
se former des plaques glissantes très dangereuses pour la circulation. Elles sont dues au
surdosage (mauvaise formulation) du liant de la couche de roulement; à un bitume trop mou
(liant mal adapté) ; une remontée du liant présent en dessous de la couche d'usure (ancien enduit
par exemple) ; une section soumise à un fort ensoleillement pour la viscosité du liant; un choix
inapproprié des granulats; et un excès de compactage. Ces remontées sans traitement
deviennent des sources de pelade et sur de long terme des nids de poules.
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1.2.4.2 Les remontées de fines
Ils se manifestent sur les chaussées par la présence de matériaux (eau sale, boue) remontant à
travers les points faibles de la couche de roulement (fissures, enrobé poreux). Ces remontées
ont pour sources le mauvais drainage de la structure routière, le non-traitement des fissurations
de la chaussée qui favorise la pénétration et cheminement de l’eau entre les couches de chaussée
et le manque de cohésion des matériaux utilisés pour les couches d’assise. A long terme ces
remontées peuvent être source de nids de poules à cause de la baisse de portance de l’assise.
1.3 Les différents types de stabilisations
La stabilisation est un processus de modification des propriétés du matériau de base afin d’en
augmenter les performances. Elle peut être mécanique, chimique ou physique suivant l’usage
que l’on fait. L’objectif étant surtout d’améliorer la tenue mécanique et la tenue à l’eau, elle
vise à augmenter la cohésion des particules et à réduire le volume des vides entre les particules
solides. Une bonne stabilisation du matériau, notamment vis-à-vis de l’eau, est primordiale, car
elle permet de faire face aux manques de dispositifs constructifs associés à sa protection.
1.3.1 Les stabilisations chimiques
La stabilisation chimique est la modification des propriétés du matériau de base en y ajoutant
un liant minéral ou organique. L’ajout de ces liants provoque une réaction physico-chimique
entre les additifs et le matériau de base. En Afrique subsaharienne, la stabilisation chimique
tourne autour de l’utilisation de deux (02) principaux additifs à savoir le ciment [9], [18] et la
chaux [9], [18], [19]. Cependant, de nos jours, d’autres types d’additif de différentes sources
(animales, végétales ou sous-produits industriels) peuvent être utilisés dans la stabilisation à
savoir la bouse de vache [20], les fibres de palme [21], le bitume [22]et le liant géopolymère
[4], [6], [1].
1.3.1.1 Stabilisation au ciment
Stabiliser la terre avec le ciment provoque trois (03) phénomènes [23], [24] tels que :
La réaction pouzzolanique est le phénomène le plus important, car il est responsable des
modifications des propriétés intrinsèques par un mécanisme de liaison des particules du sol par
les silicates de calcium hydratés (C-S-H). Les silicates de calcium sont produits pendant la
phase d’hydratation du ciment, mais aussi lors de la réaction pouzzolanique entre l’hydroxyde
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de calcium produit par le ciment (Portland) et les particules argileuses du sol. Avec l’ajout du
ciment, des liens physiques se créent entre les particules augmentant la résistance des terres tout
en diminuant leur porosité. Le processus de cimentation et de liaisons entre les particules par le
ciment nécessite une bonne homogénéisation terre-ciment et une bonne quantité d’eau
suffisante pour l’hydratation du ciment et l’humidification de la terre. En général, l’hydratation
du ciment est plus rapide que les autres liants hydrauliques. A partir de 21-28jours, le ciment
atteint sa dureté et sa résistance maximale. Pour cela, il faudrait conserver les échantillons
stabilisés dans un milieu humide soit en les couvrant d’une bâche ou par une cure par arrosage.
1.3.1.2 Stabilisation à la chaux
En plus des trois (03) phénomènes présents dans la stabilisation au ciment, la stabilisation à la
chaux nécessite un phénomène de plus [23], [24] :
Lors des réactions chimiques entre les particules argileuses et celles de la chaux, les silicates de
calcium hydratés (C-S-H) se forment ainsi que deux (02) nouveaux minéraux à savoir les
aluminates de calcium hydratés (C-A-H) et les silico-aluminates de calcium hydratés (C-A-S-
H). Ces minéraux sont responsables des modifications des propriétés physico-mécaniques des
matériaux stabilisés. Cependant, la réaction pouzzolanique induite par ce type de stabilisant est
plus ou moins lente et dépend de divers facteurs tels que la minéralogie et la taille des particules
du sol à stabiliser. En outre, on retiendra que la chaux reste tout de même le stabilisant
convenable pour les sols dont la teneur en argile est élevée. Il existe en général deux types de
chaux :
a- La chaux aérienne, vive ou éteinte, dont l’utilisation pour la stabilisation des terres varie
en fonction des applications de la terre à stabiliser :
La chaux aérienne vive CaO qui est utilisée en géotechnique routière pour absorber l’eau
des sols trop humides afin de les rendre plus aptes au compactage ;
La chaux aérienne éteinte Ca(OH)2, obtenue par hydratation de la chaux vive CaO ;
b- La chaux hydraulique naturelle (chaux renfermant naturellement des silicates de
calcium anhydres) ou artificielle (mélange de chaux aérienne et de ciment), dont les
conditions d’utilisation sont identiques au ciment.
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1.3.1.3 Stabilisation au géopolymère
Les géopolymères sont des matériaux à activation alcaline faisant l’objet d’études de plus en
plus nombreuses de la communauté internationale, car ils représentent une alternative aux
ciments Portland traditionnels.
Les premières découvertes de l’activation alcaline des matériaux silico-alumineux ont été
l’œuvre de Purdon à travers un mélange d’hydroxyde de sodium et des minéraux
aluminosilicates dont le laitier de haut-fourneau. Il a constaté une prise de la pâte et une
résistance mécanique de 27 MPa après 24 heures. Ensuite, dans les années 50, Glukhovsky [25]
a également étudié le développement d’un nouveau liant qu’il nomma « sol-ciment » par
activation alcaline d’une roche broyée.
Le terme "Géopolymère", inventé dans les années 1970 par le scientifique et ingénieur français,
Prof. Joseph Davidovits [5], représente une sous-partie de cette classe de matériau, limitée à
l’utilisation d’une source aluminosilicate ayant une faible teneur en calcium, comme les cendres
volantes de classe F ou le métakaolin.
a. Matériaux aluminosilicates pour géopolymères
Le Métakaolin
Le métakaolin est obtenu par calcination du kaolin (argile kaolinitique). De nombreux
avantages sont mis en avant dans la littérature scientifique sur les géopolymères à base de
métakaolin (notamment en terme de performance mécanique, de résistance à l’acide, ou à la
température), l’utilisation du métakaolin reste essentiellement utilisé dans les études sur les
géopolymères pour la formulation de mortier[7], [26], de béton[7], [27], et dans la stabilisation
des briques en terres[23]. Cependant il ne l’est pas encore dans la stabilisation des matériaux
utilisés en couches de chaussée.
Les cendres volantes
Les cendres volantes sont des sous-produits qui proviennent des centrales thermiques au
charbon. Les centrales au charbon sont connues pour générer d’importantes quantités de CO2,
un des principaux gaz à effet de serre [27]. Selon le type de charbon (anthracite, bitumineux,
lignite), le type de brûleur et les conditions d’opération, la combustion se produira également.
Elles sont généralement utilisées pour la finesse de leurs particules qui sont inférieures à 45 μm,
ce qui leur procure une bonne réactivité en présence d’une solution alcaline. Il existe trois
classes de cendres volantes [23] :
Les cendres volantes de classe C, qui proviennent du lignite et sont riches en CaO) ;
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Les cendres volantes de classe F, qui sont pauvres en CaO et proviennent de la
combustion de la houille. Elles sont les plus utilisées pour l’élaboration des
géopolymères compte tenu de leur faible teneur en calcium ;
Les cendres volantes de classe N, qui sont des aluminosilicates naturels ou synthétiques
dont la somme des oxydes de silicium, aluminium et de fer est supérieur à 70 % et le
taux de SO3 est inférieur à 4 %.
Les cendres de balle de riz
Elles proviennent de la calcination de la balle de riz émanant du décorticage des rizeries. Au
cours de la calcination, la plupart des composants disparaissent lentement et il ne restera
majoritairement que les silicates amorphes. Les caractéristiques des cendres sont dépendantes
de la composition de la balle de riz, de la température et du temps de calcination. La température
de calcination pour obtenir une cendre pouzzolanique réactive ne devrait pas excéder 600 °C
au risque de provoquer la formation de silice cristallisée moins réactive. Un échantillon de
cendre contient en moyenne 90 % de silice et d’autres composés en plus faibles quantités tels
que le K2O et le CaO. En raison de son déficit en alumine, il est quasiment impossible que la
cendre de balle de riz soit à elle seule un précurseur de géopolymère. Elle est généralement
complétée par une source d’aluminosilicates ayant une teneur importante en alumine, avant
d’être activée par la solution alcaline.
b. Solutions activatrices
Pour qu’il ait géopolymétration, la présence d’activateurs fortement alcalins est indispensable.
Ces activateurs alcalins permettent d’accélérer la dissolution de la source d’aluminosilicate
favorisant la formation d’hydrates stables à faible solubilité et la formation d’une structure
compacte avec ces hydrates. Les propriétés physiques et chimiques des activateurs jouent un
rôle important dans le comportement du matériau activé.
Les activateurs couramment utilisés sont des hydroxydes ou des sels alcalins, dont les plus
utilisés, et économiquement avantageux sont le NaOH, le Na2CO3, Na2OnSiO2 et le Na2SO4.
Certains composants du potassium (KOH, K2OnSiO2, …) ont été utilisés dans certaines études
de laboratoire [27].
c. Quelques travaux de stabilisation des sols par le liant géopolymère
De nos jours, plusieurs études se sont intéressées à l’amélioration des matériaux de construction
avec les géopolymères. Des études, en allant à des formulations de mortier et de béton avec ces
géopolymères, jusqu’aux stabilisations des sols.
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Des études sur la formulation de mortiers à base de géopolymères ont été menées par HUYNH
Hieu Thao[26], Plusieurs aluminosiliates ont été utilisés pour la synthèse des liants
géopolymères notamment, les cendres volantes, le métakaolin, le kaolin, le laitier de haut
fourneau et la bentonite. Ces études ont montré que le géopolymère à base de métakaolin seul
avait des résistances maximales à la flexion de 6,5 MPa et une résistane à la compression allant
de 40,6 MPa et 42,6 MPa respectivement à 7 et 28 jours.
Par ailleurs, Ana Balaguer Pascual [27] et Raphaëlle POUHET [7] ont aussi mené des études
sur la formulation de béton géopolymères. Ana Balaguer Pascual a utilisé des granulats et le
sable d’Ottawa (Canada) comme matériaux de base, le métakaolin et la poudre de verre comme
liant géopolymère. Ces études ont montré qu’on pouvait atteindre une résistance 35MPa en 7
jours de durcissement pour un béton fgéopolymère à base de la poudre de verre et d’hydroxyde
de sodium (NaOH) à une concentration de 5mol/l. Les formulations de béton géopolymère de
Raphaëlle POUHET ont été faites avec du sable limoneux, du métakaolin et une solution de
silicate de sodium (Na2SiO3) ces études ont aussi montré que les résistances des bétons sont
comprises entre 19MPa et 65MPa dont 80% sont atteintes en trois (03) jours de durcissement.
Par ailleurs KAJAL SWAIN [6], Sara Rios et al [4], Seick Omar SORE [23] ont également
mené des études sur la stabilisation des sols pour une utilisation en route et en construction
d’habitats. D’après les recherches menées par KAJAL SWAIN, une stabilisation de la bentonite
avec de la cendre volante activée avec l‘hydroxyde de sodium (NaOH) et le silicate de sodium
(Na2SiO3) présente une densité sèche optimale de 1.3g/cm3 pour 40% de cendre volante et
15% de solution activatrice. Par contre la résistance maximale obtenue après sept jours (07) de
durcissement est de 1,38MPa pour 40% de cendre volante et 10% de solutions activatrices. Les
études de Sara Rios et al ont porté sur la stabilisation d’un sable limoneux avec de la cendre
volante activée par l‘hydroxyde de sodium (NaOH) et le silicate de sodium (Na2SiO3) où la
résistance maximale obtenue en 7 jours de durcissement est de 1,22MPa et de 1MPa à partir de
5 jours de durcissement avec 20% de cendre volante. Celles de Seick Omar SORE se sont
portées sur la confection des briques en terre comprimée en utilisant comme matériaux de base
la latérite et le métakoalin activé à l’hydroxyde de sodium (NaOH) comme liant géopolymère.
Ces études ont permis de conclure qu’une résistance maximale de compression de 8,95MPa est
atteinte pour une stabilisation à 20% de géopolymère à12mol/l.
1.3.2 Les stabilisations physiques et mécaniques
La stabilisation mécanique consiste en l’amélioration du squelette granulaire d’un sol par l’ajout
d’un matériau afin d’augmenter les possibilités de compactage et la résistance d’un sol. Les
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techniques de stabilisation mécaniques les plus connues sont : ajout d’un sol fin à un sol grenu
(ou une fraction) à un sol fin, élimination des fines ou éléments grossiers d’un sol, la
lithostabilisation[28] et l’utilisation des géosynthétiques[29].
1.3.2.1 Ajout d’un sol fin à un sol grenu
C’est une méthode utilisée en technique routière pour stabiliser les granulats concassés non
plastiques. Les propriétés cohésives des sols fins servent à unifier le mélange ce qui augmente
la plasticité et la résistance du sol. Le principe en est que les éléments fins en faible proportion
vont remplir les vides entre les éléments grossiers, et en présence d’eau, ils vont jouer le rôle
de liant.
1.3.2.2 Ajout d’un sol grenu (ou une fraction granulaire) à un sol fin
L’ajout du sable et/ou caillou à un sol fin sert à donner du squelette à ce dernier, ce qui augmente
les performances mécaniques. La technique est utilisée surtout pour les plateformes argileuses
et pour améliorer les propriétés mécaniques d’un sol latéritique.
1.3.2.3 Élimination des fines et/ou éléments grossiers d’un sol
L’élimination des fines et/ou éléments grossiers d’un sol est une méthode utilisée pour
améliorer la granulométrie et la portance d’un sol. L’opération est coûteuse ce qui limite son
emploi.
1.3.2.4 La Lithostabilisation
La lithostabilisation est une forme de stabilisation mécanique d’une latérite de qualité médiocre
par adjonction de concassés (pourcentage souvent supérieur à 10%). Son objectif principal est
d’obtenir du mélange un matériau présentant de meilleures performances géotechniques
(essentiellement la portance). Les concassés souvent utilisés sont les concassés de granite, de
basalte, de grès et de silexite.
1.4 Utilisation de la latérite dans la réalisation des différentes couches de chaussée
Lorsque les sols latéritiques sont abondants, ils sont mis en remblai. Ils sont réservés pour la
partie supérieure des terrassements (PST), pour la couche de forme. Les sols latéritiques aux
meilleures qualités portantes sont utilisés pour la réalisation des assises de chaussée (couche de
fondation et couche de base). On a tendance à admettre que les déformations par tassement des
remblais de hauteur moyenne (de l’ordre de 10 m) sont admissibles. En déblais, les terrains
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latéritiques ont le plus souvent une tenue satisfaisante, pour peu qu’on adopte les pentes
convenables en fonction de la hauteur. Le compactage des matériaux, dont la fraction fine est
souvent importante, est contrôlé par la teneur en eau, mais à condition que le degré de saturation
des sols n’excède pas 90 à 95%. Aussi, la prise en compte de l’indice de consistance permet de
définir dans la plupart des cas les conditions de compactage des terrains. Il faut préciser que les
valeurs d’indice de consistance ne doivent pas dépasser 1,6, car au-delà de cette valeur le sol
devient sec et donc difficilement compactable.
Les graveleux latéritiques satisfont généralement les critères d’aptitude en couches de forme. Il
est demandé le plus souvent un degré de compactage d’au moins 95% de l’OPM et une portance
minimale (CBR à 4 jours d’imbibition à 95% de l’OPM) dépendant des ressources locales en
matériaux et des pratiques usuelles. En tout état de cause, le Guide du CEBTP (1984)
recommande d’éliminer en tête de plateforme les sols ayant, selon les conditions climatiques,
un pourcentage de fines supérieur à 35% et un IP supérieur à 30 et le gonflement linéaire dans
le moule CBR devra rester inférieur à 2%.
1.4.1 Couche de fondation
La couche de fondation des chaussées est le domaine d’utilisation privilégié des graveleux
latéritiques naturels. L’épaisseur de couche de fondation en graveleux latéritiques après
compactage varie de 15 à 50 cm selon la nature des sols de plateforme et de l’importance du
trafic. Un CBR minimum de 30 pour la couche de fondation (25 est toléré pour un trafic t < 300
véhicules/jour). Les valeurs de l’IP et de teneur en fines étant respectivement plafonnées à 25
et 35%.
1.4.2 Couche de base
Le critère fondamental de convenance d’un matériau pour la couche de base est le CBR qui
doit être au minimum de 80 pour une compacité de 95% à l’OPM pour des trafics élevés (>T3);
cette portance est rarement atteinte quand les matériaux subissent une imbibition de 4 jours
comme c’est le cas dans les pays à forte pluviométrie. En zone sèche, de type sahélien comme
le Burkina Faso, le CBR obtenu après le poinçonnement immédiat des échantillons est parfois,
sinon souvent satisfaisant.
Les critères d’acceptabilité des graveleux latéritiques naturels en couche de base, compatibles
avec un CBR minimal de 80 (CBR de 60 admis pour les faibles trafics) sont entre autres : un IP
inférieur à 15, une teneur en fines n’excédant pas 20 et la granulométrie doit parfaitement
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s’inscrire dans le fuseau type recommandé par le CEBTP (1984) dans le Guide de
dimensionnement des chaussées en Afrique tropicale.
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CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
La caractérisation d’une stabilisation passe par un certain nombre d’essais au laboratoire :
l’identification et la détermination des propriétés physiques des matériaux de base, la
détermination des propriétés mécaniques et géotechniques des différentes stabilisations.
2.1. Les matériaux utilisés
2.1.1 Localisation des sites
2.1.1.1 Site de la latérite
Dans l’optique d’obtenir des matériaux répondant aux spécifications techniques du CEBTP
(1972), il paraît nécessaire de réaliser une caractérisation physique et mécanique en vue de
connaître le comportement des graveleux latéritiques et de déterminer des modèles appropriés
pour le module réversible.
Pour ce faire, nous avons consacré nos études sur l’emprunt latéritique de Kamboinsé situé dans
la province de Kadiogo au Nord-Ouest de Ouagadougou (Burkina Faso). Cet emprunt a été
choisie en raison de sa proximité ainsi que de leurs différences par couches latéritiques.
Du point de vue stratigraphique, la carrière latéritique de Saamtanga est composée de quatre
couches latéritiques. Notre étude sera basée sur la caractérisation du mélange de ces couches et
les possibilités d’amélioration afin de ressortir leurs propriétés mécaniques.
2.1.1.2 Site de kaolin
Pour améliorer nos différents mélanges, notre étude s’est penchée sur l’utilisation d’un
géopolymère notamment le métakoalin (MK) activé par une solution d’hydroxyde de sodium
(NaOH). Le métakaolin est obtenue par la calcination de kaolin à une température suffisante de
700°C. Le kaolin utilisé dans notre étude est celui de la carrière de Pabré, car les études du Dr
Sore et al.[23] ont montré que les liants géopolymères à base de cette carrière présentaient de
meilleures performances physiques et mécaniques [23].
2.1.2 Prélèvement et échantillonnage des matériaux sur le site
Le prélèvement des matériaux réalisé dans la carrière de Saamtanga a été fait de façon à prélever
les quatre (04) couches séparément. Celui réalisé sur la carrière de Pabré a été fait en plusieurs
points de la carrière afin d’avoir une représentation assez proche de la réalité de la carrière.
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Tous les prélèvements ont été réalisés à l’aide des pelles et de pioches. Le modèle
d’échantillonnage réalisé sur le terrain diffère de celui du laboratoire, en raison du relief.
2.1.3 Préparation des matériaux pour les essais
Pour la préparation des échantillons utilisés lors de nos essais, nous avons dû effectuer un
quartage qui consistait à mélanger les différentes couches latéritiques prélevées sur notre site
puis un échantillonnage est réalisé à l’aide d’un échantillonneur sur l’ensemble afin
d’homogénéiser notre mélange. Le quartage a pour principe de faire quatre (04) tas
représentant nos quatre (04) couches en formant un rectangle et ensuite les mélanger tous
ensemble deux à deux afin d’obtenir à la fin un seul tas qui sera représentatif du mélange des
quatre (04) couches prélevées. Ce tas subit ensuite un échantillonnage qui consiste à
homogénéiser sa granulométrie. L’échantillonneur utilisé est composé d’une chambre de
tamisage et de deux compartiments qui répartissent des fractions du tas en deux. L’ensemble
obtenu après échantillonnage est tamisé au tamis de 20mm (plus grande dimension des
granulats de la latérite acceptée pour les différents essais réalisés pendant l’étude) et reparti
dans des sacs de 100kg.
Le kaolin prélevé sur notre site est d’abord broyé au moulin afin de le rendre le plus fin
possible, ensuite il est soumis à une température de 700°C à l’aide d’un four, et enfin tamisé
au tamis de 125µm. Le choix de ce tamis s’explique par l’indisponibilité du tamis de 80µm
(tamis de préférence pour les ciments). L’ensemble obtenu est retenu dans un bac.
La solution d’hydroxyde de sodium utilisée est obtenue en diluant des cristaux de sodium
dans de l’eau afin d’obtenir les différentes concentrations souhaitées. Les différentes solutions
obtenues sont conservées dans des bidons d’huile de 50l
2.1.4 Description du liant géopolymère utilisé
Les lignes développées plus haut, nous ont fait état des différents stabilisants utilisés pour
l’amélioration des matériaux de base (la latérite dans notre cas) dans la mise en œuvre des
différentes couches de chaussées. Cependant les géopolymères, nouveaux ciments, ont
démontré à travers plusieurs études leur aptitude à être utiliser comme substituants aux liants
chimiques déjà existants en tant que stabilisants. Plusieurs géopolymères ont fait leur
apparition, notre étude s’intéressera au liant géopolymère obtenu grâce au mélange du
métakaolin et de l’hydroxyde de sodium (Annexe 1 Tableau 6).
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2.2. Essais réalisés
2.2.1 Essais pour la détermination des paramètres physiques
Les essais d’identification ont pour but de déterminer les paramètres de base des sols et de les
classer en fonction des critères de classification proposée par (GTR et HRB) dans le cas de
notre étude. Les différents essais de classification réalisés sur les couches de sols latéritiques
sont :
Analyse granulométrique (par tamisage et par sédimentation)
Essais de consistance (Limites Atterberg)
Essais de Poids spécifique
Essai de Bleu de méthylène
Essai Proctor modifié (cas de la route)
2.2.1.1 Analyse granulométrique
Cet essai permet de savoir si la courbe granulométrique générale de notre matériau de base (le
mélange des couches latéritiques) s’inscrit dans le fuseau pour la stabilisation.
a- Analyse granulométrique par tamisage (Norme NFP 18-560)
L’analyse granulométrique par tamisage permet une répartition pondérale des grains du sol
suivant leur dimension, de calculer la proportion cumulée passant à chaque tamis et établir la
courbe granulométrique.
L’essai consiste à classer les différents grains constituants l’échantillon en utilisant une série de
tamis (40mm à 0.08mm) emboîtés les uns sur les autres dont les dimensions des ouvertures sont
décroissantes du haut vers le bas. Le matériau utilisé est placé en partie supérieure des tamis et
le classement des grains s’obtient par vibration des colonnes. On note le poids du refus de
chaque tamis sur une fiche granulométrique enfin de pouvoir calculer les pourcentages des
tamisâts et tracer la courbe granulométrique.
b- Analyse granulométrique par sédimentométrie (Norme NFP-94-093)
La sédimentométrie intervient dans le cadre de l’analyse granulométrique des fines (inférieure
à 0.08mm) d’un sol. Elle permet de calculer la proportion des grains de chaque diamètre.
Elle consiste à prélever 40g dans les passants au tamis de 0.08mm de l’échantillon utilisé,
auquel on ajoute 60 ml de solution défloculante (hexamétaphosphate de sodium) et 440 cm3
d’eau distillée. Ce mélange est laissé au repos environ 14 heures, on l’agite pendant 5mn avec
l’agitateur électrique avant de le mettre dans une éprouvette et compléter avec l’eau distillée
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jusqu’à obtenir 2000 ml au niveau de la graduation sur l’éprouvette. Les mesures sont faites à
l’aide d’un densimètre après agitation manuelle pendant 24 heures.
2.2.1.2 Limites d’Atterberg (Norme NF P 94 051)
a- Limites de liquidité
Il consiste à déterminer la teneur en eau d’un échantillon argileux lors de son passage de l’état
liquide à l’état de plasticité par la méthode de la coupelle de CASAGRANDE.
Il consiste à déterminer la teneur en eau de l’échantillon. L’échantillon est lavé au tamis de
0.4mm afin de récupérer le tamisâts. Ce tamisât, une fois transformé en pâte homogène, est
repartie dans la coupelle. A l’aide de l’outil de rainure, elle est divisée en deux (02) parties
égales. Ensuite, on porte des coups à la coupelle grâce à la manivelle jusqu’à obtenir une
fermeture d’un centimètre de la pâte. Une tranche de cette pâte sera pesée à l’état liquide puis
séchée à l’étuve afin de déterminer sa teneur en eau. L’opération est effectuée cinq (05) fois et
on s’assure que la plage de coups (15-35) est respectée.
b- Limites de plasticité
Cet essai a pour but de déterminer la teneur en eau de l’échantillon à son passage de l’état
plastique à l’état solide.
Il consiste à rouler à la main l’échantillon de la pâte utilisée pour la limite de liquidité, puis avec
la paume de la main on forme un bâtonnet fin de diamètre 3mm. En le roulant, on devra observer
des cassures du bâtonnet pour conclure que la limite de plasticité est atteinte. La manipulation
se fait trois (03) à quatre (04) fois. Enfin, les morceaux de chaque bâtonnet sont pesés à l’état
humide et aussi après séchage à l’étuve afin de pouvoir déterminer la teneur en eau.
2.2.1.3 Poids spécifiques au pycnomètre à air (Norme EN 1097-7)
Cet essai nous permet de déterminer le poids volumique des grains solides des matériaux. Des
échantillons du matériau de base sont pris à l’état initial, de manière brute sans aucun traitement
préalable et pesés entre 600g et 900g directement dans le pycnomètre taré sur la balance. On
ajoute à l’ensemble de l’eau distillée en quantité supérieure à 300 cm3. L’appareil est refermé
puis on injecte de l’air à l’aide d’une petite pompe qui se trouve sur l’appareil. Des basculements
d’aiguille nous permet de faire la lecture de la pression.
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2.2.1.4 Essai de Bleu de méthylène : VBS (Norme NF P11-300-GTR)
Cet essai constitue un paramètre d’identification qui mesure la quantité et l’activité de la
fraction argileuse contenue dans un sol argileux.
L’essai consiste à mesurer, par dosage, la quantité de bleu de méthylène pouvant s’absorber sur
la prise d’essai. Cette valeur est rapportée par proportionnalité directe à la fraction 0/5mm du
sol. La valeur de bleu est directement liée à la surface spécifique des particules constituant le
sol, laquelle est avant tout régie par l’importance et l’activité des matériaux argileux présents
dans la fraction fine du sol. On mélange 40g de latérite avec de l’eau distillée dans un malaxeur
réglé en 700 tours/min pendant 5mn. Le dosage s’effectue en ajoutant successivement
différentes quantités de bleu de méthylène tout en réglant le malaxeur à 400 tours/min durant
l’essai et en contrôlant l’absorption après chaque ajout. Pour cela, on prélève une goutte de la
suspension que l’on dépose sur le papier-filtre, ce qui provoque la création d’une tache.
L’absorption maximale est atteinte lorsqu’une auréole bleu clair persistante se produit à la
périphérie de la tâche.
2.2.2 Essais pour détermination des paramètres mécaniques
2.2.2.1 Essai de compression simple
La presses Multi-essais Electromécaniques pour les essais par compression/ Traction et Flexion
du LEMHaD-2iE est le type de machine conçu par la société PROETI sous le de modèle 300
KN pour couvrir une multitude d’essais. La machine Multi essais du LEMHaD-2iE est
composée des éléments suivants :
Cadre d’essais
Système de mesure et de contrôle
Des outils adaptés à chaque essai à réalise
Dans le but de recenser plusieurs données sur les éprouvettes, les essais ont été réalisés sur
une vitesse de compression de 1 mm/min (choisie expérimentalement après plusieurs essais).
2.2.4 Essais de détermination des paramètres géotechniques
2.2.4.1 Essai de portance California Bearing Ratio (CBR)
L’indice immédiat et l’indice CBR après immersion sont utilisés pour évaluer l’aptitude d’un
sol ou d’un matériau élaboré à supporter la circulation des engins de chantiers. L’essai CBR est
décrit par la norme Française NF P 94-074 (1997).
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Le principe général de l’essai consiste à mesurer les forces à appliquer sur un poinçon
cylindrique pour le faire pénétrer à vitesse constante dans un moule CBR. Les valeurs
particulières des deux forces ayant provoqué deux enfoncements conventionnels (2,5 mm et 5
mm) sont respectivement rapportées aux valeurs des forces observées sur un matériau de
référence pour les mêmes enfoncements (13,35 kN et 19,93 kN). L’indice recherché est défini
conventionnellement comme étant la plus grande valeur, exprimée en pourcentage, des deux
rapports ainsi calculés.
Le compactage est effectué à la teneur en eau correspondant à 95 % de l’OPM déterminée lors
de l’essai Proctor. Lorsque la dimension maximale des éléments du sol à étudier est inférieure
à 20 mm, l’intégralité du sol est soumise à l’essai. Si le sol contient des éléments supérieurs à
20 mm dans une proportion inférieure à 30 %, ils sont éliminés par tamisage. L’essai est alors
réalisé sur la fraction restante. L’ensemble des CBRs, réalisés dans le cadre de notre étude, est
effectué après imbibition (ou immersion), l’éprouvette compactée dans le moule CBR est
immergée dans l’eau pendant quatre jours, au-delà desquels le poinçonnement est exécuté. Le
but de cette opération étant de placer le sol dans les plus mauvaises conditions hydrométriques
qu’il est susceptible de rencontrer dans la pratique.
2.2.4.2 Essai de cisaillement
Il est question dans cette partie d’étudier les grandes déformations pouvant être observées sur
les couches de chaussées, c’est-à-dire le comportement des sols à l’état d’écoulement plastique
ou à l’état de rupture. La modélisation de ce comportement nous permettra de déterminer la
réponse des chaussées après plusieurs cycles de chargement.
Au moment de la rupture d’un sol, il y a un glissement entre les particules solides, d’où le terme
de résistance au cisaillement provoqué par tout type de sol soumis à cette résistance. Elle est
provoquée par un frottement inter-granulaire (contact entre les grains) et aux forces d’attraction
entre les particules dans le cas des sols fins. En fonction de la dureté des grains et à l’état de
surface de contact on définit la rupture dans les sols à partir des courbes contraintes-déformation
dans des essais à déformation contrôlée.
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CHAPITRE III : RESULTATS ET ANALYSES
3.1 Paramètres physiques des échantillons
3.1.1 Analyse granulométrique de la latérite de base (latérite non stabilisée)
Figure 1. Courbe granulométrie de la couche mélange
Le CEBTP (1972) recommande, pour une meilleure réalisation des couches de chaussées, des
courbes enveloppe que la granulométrie des différents matériaux qui seront utilisés pour la mise
en œuvre des couches doivent respecter. Notre objectif est donc la vérification du respect de
cette recommandation de la granulométrie de notre latérite (Couche mélange). Après insertion
de notre courbe granulométrie (Figure 1) obtenue après essais nous constatons que notre courbe
est en dehors du fuseau granulaire recommandé. En conséquence elle ne pourrait être utilisée
pour aucune couche d’assise.
Par ailleurs, le CEBTP (1972) recommande un pourcentage maximal de 35% pour les passants
au tamis de de 80µm pour la couche de fondation des routes à faible trafic et de 30% pour celles
qui ont un fort trafic. Cependant, la courbe granulométrique de notre échantillon nous montre
plus de 60% au tamis de 80µm. Notre sol n’est donc pas apte à être utilisé pour une couche de
fondation et de base. D’après la classification GTR92, ce sol est de type A (sol fin, limon et
argile).
En conclusion du point de vue de la granulométrique notre couche mélange ne pourra être
utilisée qu’en plateforme de la route. Elle nécessite une amélioration soit par un traitement
0
20
40
60
80
100
0,001 0,01 0,1 1 10 100
Pourc
enta
ge
des
pas
sants
(%
)
Dimensions des tamis (mm)
C1 min C1max C2 Min
C2 max Cmélange Sédimentométie
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granulaire soit par un traitement chimique afin d’être utilisée en couche de fondation ou de
base.
3.1.2 Résultats des limites d’Atterberg de la latérite de base (latérite non stabilisée)
Après analyse des états de limites de notre matériau de base (Couche mélange), son indice de
plasticité est de 23,3. La recommandation du CEBTP (1972) pour la plasticité est que l’indice
de plasticité (IP) maximale des matériaux utilisés en couche de chaussée soit de 30 pour les
chaussées à faible trafic et de 20 pour celles à fort trafic. Ce qui nous permet de conclure que
notre sol qui est du type A2 (moyennement argileux) d’après la classification GTR (1992), peut
être utilisé en couche de chaussée à faible trafic du point de vu plasticité.
3.1.3 Poids spécifique et bleu de méthylène de la latérite de base (latérite non
stabilisée)
Le poids spécifique de l’échantillon étudié non stabilisé, déterminé à l’aide d’un pycnomètre à
air, est de 2,54 kN/m3. Sa valeur au bleu de méthylène est de 0,75.
3.1.4 Proctor modifié de la latérite de base (latérite non stabilisée)
L’essai Proctor modifié effectué sur l’échantillon nous a permis d’estimer la une densité sèche
maximale de cet échantillon à 1,69 g/cm3 avec une teneur en eau maximale de 16.2%.
Cependant, la recommandation du CEBTP stipule qu’il faut une densité minimale de 1,8 g/cm3
pour qu’un sol soit utilisé en couche de chaussée. La densité de notre sol étant inférieure à la
valeur recommandée, cela signifie que notre latérite ne peut être utilisée pour la couche d’assise
de la chaussée.
Figure 2. Courbe Proctor modifié de la couche mélange
Sur la base des résultats de la granulométrie, des limites d’Atterberg et des Proctors modifiés,
nous pouvons déduire que l’échantillon étudié nécessite une amélioration soit par un traitement
1,671,69
1,68
1,61
1,57
1,56
1,58
1,60
1,62
1,64
1,66
1,68
1,70
14,0 16,0 18,0 20,0 22,0 24,0
Den
sité
sèc
he
(g/c
m3)
Teneur en eau (%)
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granulaire ou par une stabilisation chimique afin d’être utilisé en couche de fondation ou de
base. Nous avons donc opté pour la stabilisation chimique de l’échantillon étudié en utilisant
les liants géopolymères.
3.1.5 Proctor modifié de la latérite stabilisée
Influence du taux de stabilisation en géopolymère sur la densité
La figure 3 ci-dessous présente les résultats de caractérisation géotechnique (Proctor modifié)
de l’échantillon stabilisé au géopolymère (à base de NaOH à une concentration de 8 mol/l) en
fonction de plusieurs taux de stabilisation.
On remarque une augmentation de la densité en fonction de l’augmentation du taux de
stabilisant. Cependant, la stabilisation à 15% de géopolymère présente une faible densité de
1,73 g/cm3 comparée aux autres qui sont comprises entre 1,77 g/cm3 et 1,79 g/cm3. Cela peut
se justifier par sa teneur en eau plus élevée par rapport aux autres stabilisations.
Le guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux (réalisé par le
CEBTP) recommande que le matériau utilisé en couche de chaussée ait une densité comprise
entre 1,8 à 2 g/cm3 suivant le type de trafic. Les résultats obtenus lors des essais montrent
qu’aucune de ces stabilisations ne pourraient être utilisées en couche de chaussée. Cependant
on pourrait envisager de faire une exception pour la stabilisation avec un taux de 10% en
géopolymère, pour les structures de chaussée à faible trafic (T3 et T4), du fait de sa densité
optimale assez proche de la valeur minimale recommandée.
Figure 3. Evolution de la densité sèche optimale en fonction du taux de métakaolin pour une
concentration de 8 mol/l
1,69
1,77
1,79
1,73
1,78
16,2
17,917,5 18,0 17,2
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
1,64
1,66
1,68
1,70
1,72
1,74
1,76
1,78
1,80
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
Ten
eur
en e
au
(%
)
Den
sité
sèc
he
(g/c
m3)
8 mol/l W(%) Expon. (8 mol/l)
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Après analyse des résultats obtenus de la figure 4 ci-dessous, la tendance connue de, plus la
quantité de géopolymère augmente plus la densité augmente, est observée mettant en réserve
les stabilisations à 10% et 15% de métakaolin.
Pour leur utilisation dans la mise en place des couches de chaussée, seule la stabilisation avec
un taux de 10% est inutilisable
Figure 4. Evolution de la densité sèche optimale en fonction du taux de métakaolin pour une
concentration de 10 mol/l
Pour les stabilisations effectuées avec une concentration de 12 mol/l, nous observons également
une augmentation de la densité en fonction de la teneur en géopolymère (Figure 5). Les valeurs
obtenues (pour 5, 10 et 20% de stabilisation au géopolymère) sont toutes supérieures à la valeur
minimale (1,8g/cm3) recommandée par la norme (CEBTP 1972). Cependant on observe une
chute de la densité pour la stabilisation à 15% de géo polymère qui serait même en deçà de la
valeur normative. Cela pourrait s’expliquer par sa teneur en eau optimale assez élevée comparée
aux autres stabilisations. Cependant son utilisation sera limitée qu’aux chaussées à faible trafic.
Avec cette concentration de 12 mol/l de NaOH, les échantillons latéritiques de Kamboinsé
stabilisés avec des taux de 5, 10 et 20% de géopolymères pourraient donc être utilisés en couche
de chaussée
1,69
1,81
1,77
1,80
1,83
16,216,3
13,7 15,1
16,3
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
1,60
1,65
1,70
1,75
1,80
1,85
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
Ten
eur
en e
au
(%
)
Den
sité
sèc
he
(g/c
m3)
10 mol/l W(%) Expon. (10 mol/l)
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Figure 5. Evolution de la densité sèche optimale en fonction du taux de métakaolin pour une
concentration de 12 mol/l
Une observation générale avec les essais Proctor modifié effectués est que les densités obtenues
en ajoutant le liant géopolymère sont supérieures à celle obtenue avec la latérite crue. La petite
valeur obtenue étant de 1,73 avec un rapport de 1,02 (Densité sèche optimale la plus faible
obtenue avec les différentes stabilisations / Densité sèche optimale obtenue avec la latérite
crue), nous pouvons conclure que l’ajout de liant géopolymère a un effet positif sur la densité
des matériaux latéritiques.
Influence de l’eau sur la densité sèche optimale
L’analyse faite en générale de tous les essais Proctor modifié des stabilisations effectuées
quelleque soit la concentration (8mol/l, 10mol/l ou 12mol/l) choisie pour la solution activatrice
(Figure 6) nous montre que le pourcentage de teneur en eau privilégiée doit être compris entre
16% et 17% afin d’avoir une densité sèche optimale élevée.
1,69
1,831,82
1,78
1,82
16,2 16,4 16,0
18,5
15,7
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
20,0
1,60
1,65
1,70
1,75
1,80
1,85
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
Ten
eur
en e
au
(%
)
Den
sité
sèc
he
(g/c
m3)
12 mol/l W(%) Expon. (12 mol/l)
30
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Figure 6. Evolution de la densité sèche en fonction de la quantité d'eau
Une analyse générale faite sur les Proctor modifié est que les densités obtenues avec les
différents taux de stabilisations sont supérieures à celle obtenue avec la latérite non stabilisée.
La plus faible densité pour la stabilisation (toute confondue) était de de 1,73 avec comparée à
une densité de 1,69 pour la latérite non stabilisée. On estime un taux d’amélioration de la densité
de l’échantillon étudié (latérite de Kamboinsé) d’au moins 5%. Nous pouvons donc conclure
sur la base des résultats présentés ci-dessus (Figure 3, Figure 4, Figure 5) que l’ajout de liant
géopolymère améliore les propriétés physiques, notamment la densité des matériaux latéritiques
de Kamboinsé.
On remarque également à travers la figure ci-dessus (Figure 6) une amélioration de ces
paramètres physiques(densité) quel que soit la concentration de la solution de NaOH (8, 10 et
12 mol/l) utilisé pour la synthèse du liant géopolymère. Cette amélioration peut s’expliquer par
la réaction de géopolymérisation entre les aluminosilicates (latérite et du métakaolin) et la
solution de NaOH, qui est à la base de la formation de gel géopolymère qui renforce la liaison
des particules solides de la latérite et du métakaolin entre elles. Cette liaison de particule serait
donc la base de l’augmentation des densités à travers la réduction de la porosité entre particule
du matériau étudié.
1,69
1,771,79
1,73
1,78
1,69
1,81
1,77
1,80
1,83
1,69
1,831,82
1,78
1,82
16,216,2 16,217,9
16,3
16,4 17,5
13,7
16,0
18,0
15,1
18,5
17,216,3
15,7
0 2 4 6 8 10 12 14 16
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
20,0
1,60
1,65
1,70
1,75
1,80
1,85
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
Ten
eur
en e
au
(%
)
Den
sité
sèc
he
(g/c
m3)
8 mol/l 10 mol/l 12 mol/l W(%) Linéaire (W(%))
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3.2 Etudes des paramètres mécaniques des échantillons
3.2.1 Présentation des résultats à la compression sans stabilisation
Les différentes compressions faites sur nos différents échantillons sans ajout de géoplymère,
nous montre que la contrainte reste autour de 0,45 MPa en sept (07) jours de durcissement.
Cependant le CEBTP recommande une contrainte minimum de 1 MPa en sept (07) jours de
durcissement, pour qu’un sol soit utilisé en structure routière. La valeur de notre sol crue étant
inférieure à la valeur recommandée. Il est donc nécessaire de l’améliorer afin de l’utiliser pour
les différentes couches de la chaussée.
Tableau 1 Valeurs des résistances en compression
Echantillons Masse
initiale (g)
Masse finale
(g)
Résistance max en
compression (N)
Contrainte
(MPa) Ecart type
Moyenne
contrainte (MPa)
03 jours de durcissement
1 3271 3271 3479,73 0,443278854
0,006 0,44 2 3267 3270 3380,55 0,430644076
3 3280 3280 3433,53 0,437392611
07 jours de durcissement
1 3286 3285 3591,23 0,457481529
0,008 0,45 2 3248 3243 3476,55 0,442872357
3 3261 3256 3500,51 0,445925096
28 jours de durcissement
1 3280 3270 3504,42 0,446422548
0,012 0,46 2 3268 3253 3686,98 0,469678599
3 3274 3266 3609,95 0,459866624
3.2.2 Présentation des résultats à la compression avec stabilisation
Influence du taux de stabilisation en géopolymère sur la compression
Les résultats obtenus après les essais de compression à l’état humide ont montré, après analyse
de façon générale, que l’augmentation du taux de géopolymère dans les différentes
stabilisations augmente la résistance à la compression pour les concentrations de 8mol/l et
10mol/l et une tendance contraire est remarquée pour celle de 12mol/l. Les plus grandes
résistances sont obtenues pour un taux de géopolymère de 20% quel que soit la concentration.
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Figure 7. Evolution de la résistance à la compression en fonction du taux de métakaolin pour
une concentration en NaOH de 8 mol/l
Figure 8. Evolution de la résistance à la compression en fonction du taux de métakaolin pour
une concentration en NaOH de 10 mol/l
Figure 9. Evolution de la résistance à la compression en fonction du taux de métakaolin pour
une concentration en NaOH de 12 mol/l
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
03 jours 0,44 0,1 0,11 0,2 0,66
07 jours 0,45 0,16 0,21 0,39 0,98
28 jours 0,46 0,28 0,33 0,63 1,17
00,20,40,60,8
11,21,4
Rés
ista
nce
à l
a c
om
pre
ssio
n
(MP
a)
03 jours 07 jours 28 jours Expon. (28 jours)
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
03 jours 0,44 0,54 0,68 0,73 0,97
07 jours 0,45 0,64 0,96 1,02 1,23
28 jours 0,46 0,93 1,28 1,57 1,73
0
0,5
1
1,5
2
2,5
Rés
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à l
a c
om
pre
ssio
n
(MP
a)
03 jours 07 jours 28 jours Expon. (28 jours)
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
03 jours 0,44 0,1 0,08 0,08 0,12
07 jours 0,45 0,14 0,1 0,11 0,24
28 jours 0,46 0,32 0,12 0,15 0,36
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
Rés
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à l
a c
om
pre
ssio
n
(MP
a)
03 jours 07 jours 28 jours Expon. (28 jours)
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Influence du temps de durcissement sur la compression
D’après les analyses des résultats des essais, il ressort que plus le temps de durcissement est
long plus la valeur obtenue à la compression est grande. Aussi un constat est que 50% de la
résistance à 28 jours est quasiment atteint après trois à quatre jours de durcissement.
Le CEBTP recommande une résistance d’au moins 1MPa à 7 jours de durcissement. Dans notre
étude, il ressort une stabilisation de notre latérite est primordiale afin de pouvoir l’utiliser en
couches de chaussée car les compressions sans stabilisant donnent des valeurs inférieures à
1MPa (Figure10). Les stabilisations avec un taux de 20% de géopolymère pour une
concentration de 8 mol/l et de 10% à 20% de géopolymèrepour une concentration de 10 mol/l
sont ceux qui présentent les meilleures performances et qui pourraient être utilisé en
stabilisation des chaussées car elles respectent ou sont proches des recommandations du
CEBTP. Aucune stabilisation faite avec une concentration de 12 mol/l ne pourrait être utilisé.
Figure 10. Compressions à 07 jours de durcissement aux différents taux de géopolymère
Influence de la concentration en NaOH sur la compression
Les résultats obtenus montrent que plus on augmente la concentration en NaOH de 8mol/l à
10mol/l, plus la résistance en compression à l’état humide augmente mais elle devient faible
pour une concentration de 12mol/l. Un optimum en NaOH serait la concentration de 10mol/l.
0,45
0,16 0,21
0,39
0,98
0,45
0,64
0,961,02
1,23
0,45
0,14 0,1 0,11
0,24
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
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(MP
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8 mol/l 10 mol/l 12 mol/l
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Figure 11. Compressions maximales à 28 jours de durcissement en fonction de la
concentration.
Influence de la teneur en eau sur la compression
D’après l’analyse faite de nos résultats, les faibles résistances se traduisent aussi par une grande
teneur en eau. Tout comme pour la densité, une teneur en eau comprise entre 16% et 17% donne
des résistances plus grandes.
Figure 12. Compressions à 28 jours de durcissement en fonction de la teneur en eau
3.2.3 Présentation des résultats de la détermination des modules de YOUNG
Dans le dimensionnement des structures de chaussée une partie importante est le calcul des
différentes contraintes et déformation admissibles des sols ainsi que leur vérification sur le
0,46
1,17
1,73
0,36
16,217,2
16,3 15,7
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
0
0,5
1
1,5
2
Ten
eur
en e
au
(%
)
Rés
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à l
a c
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pre
ssio
n
(MP
a)
L + MK0 L+MK20_8mol/l L+MK20_10mol/l L+MK20_12mol/l W(%)
0,46
0,28 0,33
0,63
1,17
0,46
0,93
1,28
1,57
1,73
0,46
0,32
0,12 0,15
0,36
16,216,2
16,2
17,9
14,9
16,4 17,5
13,7
16,0
18,0
15,1
18,5
17,2
16,315,7
0 2 4 6 8 10 12 14 16
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
20,0
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
1,6
1,8
2
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
Ten
eur
en e
au
(%
)
Rés
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MP
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8mol/l 10mol/l 12mol/l W(%)
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logiciel alizé du LCPC. Un des éléments d’entrée indispensable à connaitre est le module de
YOUNG qui est un paramètre que l’on obtient après essai au laboratoire pour plus de précision
ou dans un tableau déjà établi par le guide technique du SETRA-LCPC. Les modules n’étant
pas défini par le SETRA-LCPC pour un traitement au géopolymère (MK+NaOH pour notre cas
précis), nous avons eu à les déterminer (Tableau 2).
L’analyse des valeurs des modules d’élasticité nous montre de façon générale que l’ajout du
liant géopolymère favorise l’augmentation du module.
De façon générale, l’analyse de nos résultats nous montrent augmentation de la valeur de
module de YOUNG avec l’ajout du liant géopolymère.
Cependant comparer aux valeurs du guide technique de conception et dimensionnement des
structures de chaussées ; les valeurs obtenues, étant assez faibles, peuvent être expliquées par
les conditions de conservation de nos différents échantillons et ainsi que leurs états. En effet
nos échantillons ont été conservés dans un état humide où la température ambiante tournait
autour de 30°C. Cet état humide de nos échantillons a provoqué une faible résistance en
favorisant d’importantes déformations de nos échantillons lors des essais de compression.
Tableau 2 Valeurs des modules de YOUNG
Echantillons Module de Young E (MPa)
8mol/l
L + MK0 19,73
L + MK5 12,99
L + MK10 17,61
L + MK15 55,16
L + MK20 86,9
10mol/l
L + MK0 19.73
L + MK5 121,151
L + MK10 191,318
L + MK15 486,589
L + MK20 312,700
12mol/l
L + MK0 19.73
L + MK5 6,054
L + MK10 3,520
L + MK15 11,465
L + MK20 68,183
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3.3 Etudes des paramètres géotechniques des échantillons
3.3.1 Présentation des résultats des CBR sans stabilisation
Les résultats de CBR de la latérite non stabilisée à 90, 95 et 98% de l’optimum Proctor sont
respectivement de 13, 17 et 19. Ces valeurs sont toutes inférieures aux valeurs normatives du
CEBTP pour :
Une couche de base (CBR >80 à 95% de l’optimum Proctor),
Une couche de fondation (CBR >30 à 95% de l’optimum Proctor),
Par conséquent, l’échantillon de Kamboinsé ne pourrait pas être utilisé pour la réalisation de
ces différentes couches structurales de chaussée. Il est de tout de même utilisable pour une
couche de forme parce que le CBR à 95% de l’optimum est supérieure à la valeur normative du
CEBTP (CBR >10 à 95% de l’optimum Proctor). Une stabilisation de de la latérite de base est
donc nécessaire pour une utilisation en couche de fondation et de base.
Tableau 3 Valeurs CBR sans stabilisation
Echantillon
L + MK0
Valeurs CBR de la latérite de Kamboinsé
90% WOPM 95% WOPM 98% WOPM
13 17 19
Valeur normative du CBR à 95% WOPM CEBTP
Couche de base 80
Couche de fondation 30
Couche de forme 10
3.3.2 Présentation des résultats des CBR avec stabilisation
Influence du taux de stabilisation en géopolymère sur la portance
Les figures 13, 14, et 15 représentent les CBR de la latérite stabilisée à plusieurs taux de
géopolymère et en fonction de la concentration de la solution de NaOH. On constate une
variation des valeurs CBR en fonction des deux paramètres, notamment le taux du liant
géopolymère et la concentration de la solution de NaOH. Cette variation se présente de deux
manières.
Premièrement ; si nous comparons la valeur du CBR de la latérite non stabilisé (17) à celles de
la latérite stabilisée, nous remarquons une augmentation du CBR en fonction du taux de
stabilisation. On peut dire que les liants ont permis une amélioration de ce paramètre
géotechnique. Cela s’explique par la réaction de polymérisation entre les aluminosilicates
(latérite et métakaolin) et la solution alcaline de NaOH. Ce résultat corrobore les résultats
présentés sur les Proctor modifiés de ces différentes stabilisations.
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Dans un second plan, si on se focalise sur une concentration donnée (prenons l’exemple de celle
à 8mol/l) on remarque également une augmentation des CBR mais avec une variation non
linéaire. Le CBR de la stabilisation à 15% est inférieur (83) à celle de 10% (113) qui ne semble
pas logique. Par ailleurs, la stabilisation à 15%, regorge plus de solution alcaline et
d’aluminosilicates réactifs provenant du métakaolin que la stabilisation à 10% de liant
géopolymère, donc, on s’attendait à ce que le CBR de 15% soit supérieure à celui de 10%. Cette
dégression du CBR à 15% (8mol/l) peut s’expliquer par la teneur en eau qui est de 18%,
supérieure à la teneur en eau des autres cas de stabilisations. Une variation similaire est observée
avec les résultats CBR pour la concentration à 12mol/l et qui sont les plus faibles par rapport
aux CBR des deux autres concentrations.
Par ailleurs, à 10mol/l, l’augmentation du CBR est linéaire de 0 à 15% de géopolymère et
constante entre 15 et 20%. On attribue cette bonne variation des CBR à une bonne
polymérisation des aluminosilicates en présence de la solution alcaline. La concentration de
10mol/l et le taux de 15% semblent les paramètres optimaux pour une bonne stabilisation des
sols latéritiques pour les couches structurales des chaussées. Le tableau ci-dessous montre une
comparaison des CBR obtenues par rapport aux CBR normatifs du CEBTP.
Figure 13. Evolution du CBR en fonction du taux de métakaolin pour une concentration de 8
mol/l en NaOH
17
80
11383
118
16,217,9 17,5 18,0 17,2
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
0
50
100
150
200
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
Ten
eur
en e
au
(%
)
Vale
urs
CB
R
8 mol/l W(%) Expon. (8 mol/l)
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Figure 14. Evolution du CBR en fonction du taux de métakaolin pour une concentration de 10
mol/l en NaOH
Figure 15. Evolution du CBR en fonction du taux de métakaolin pour une concentration de 12
mol/l en NaOH
1740
100
134 134
16,214,9
13,715,1
16,3
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
0
50
100
150
200
250
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
Ten
eur
en e
au
(%
)
Vale
urs
CB
R
10 mol/l W(%) Expon. (10 mol/l)
1727
61
23
9916,2 16,4 16,0
18,5
15,7
0,0
2,04,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
20,0
0
20
40
60
80
100
120
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
Ten
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en e
au
(%
)
Vale
urs
CB
R
12 mol/l W(%) Expon. (12 mol/l)
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Tableau 4 Utilisation des stabilisations pour les différentes couches de chaussées
Concentration 8mol/l 10mol/l 12mol/l
CBR Couche de : CBR Couche CBR couche
Latérite non
stabilisée 17 Forme 17 Forme 17 Forme
Latérite + 05%
géopolymère 80
Base,
fondation et
forme
40 fondation,
et forme 27 Forme
Latérite + 10%
géopolymère 113
Base,
fondation et
forme
100
Base,
fondation
et forme
61 Fondation,
Forme
Latérite + 15%
géopolymère 83
Base,
fondation et
forme
134
Base,
fondation
et forme
23 Forme
Latérite + 20%
géopolymère 118
Base,
fondation et
forme
134
Base,
fondation
et forme
99
Base,
fondation
et forme
Un constat général est que l’ajout de géopolymère a favorisé l’augmentation de la portance du
sol initial. Cependant les faibles valeurs de CBR obtenues sont dues à la réalisation de nos essais
effectués après 4 jours d’imbibition de nos échantillons. Cette imbibition de 4 jours a été optée
afin d’évaluer nos échantillons dans le cas le plus défavorable possible.
Influence de la concentration en NaOH sur la portance
L’analyse faite sur les valeurs maximales de portance obtenues nous permet de conclure que la
concentration optimale en NaOH serait celle de 10 mol/l.
Figure 16. Evolution du CBR en fonction de la concentration
17
118
134
99
16,217,2
16,3 15,7
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
18,0
20,0
0
20
40
60
80
100
120
140
160T
eneu
r en
eau
(%
)
Vale
urs
CB
R
L + MK0 L + MK20-8mol/l L + MK20-10mol/l L + MK20-12mol/l W(%)
40
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3.3.3 Présentations des résultats des cisaillements
Afin de pouvoir évaluer les différents tassements de nos différentes couches, nous avons eu à
déterminer les paramètres primordiaux comme les angles de frottement et les coefficients de
cohésions de nos différentes stabilisations.
D’après l’analyse faite de nos valeurs, l’ajout du liant géopolymère n’influence pas la cohésion
du sol cela peut s’expliquer par le faite que nos échantillons ont été à l’immédiat après
confection de nos échantillons, sans temps de cuir. L’absence du temps de cuir n’a pas favorisé
la réaction de polymérisation entre les aluminosilicates (latérite et métakaolin) et la solution
alcaline de NaOH. Cette réaction allait favoriser une meilleure cohésion entre les différentes
particules.
Les valeurs obtenues (Tableau 5), plutôt faibles, peuvent être expliquées par le fait que nos
essais ont été effectués en condition non drainé même si nos échantillons ont été consolidés. La
condition non drainée a été choisie afin de mettre nos échantillons dans le cas le plus
défavorable.
Tableau 5 Valeurs des angles de frottement et des coefficients de cohésion
Echantillons Angle de frottement ϕ’ Coefficient de cohésion (C’)
8mol/l
L + MK0 26,47 2,04
L + MK5 25,95 3,8
L + MK10 34,25 3,26
L + MK15 27,05 1,33
L + MK20 29,56 2,5
10mol/l
L + MK0 26,47 2,04
L + MK5 33,52 3,02
L + MK10 28,23 2,85
L + MK15 37,63 4,65
L + MK20 23,41 2,12
12mol/l
L + MK0 26,47 2,04
L + MK5 42,05 1,5
L + MK10 50,5 6,5
L + MK15 30,02 3,73
L + MK20 25,07 2,32
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CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
L’objectif de notre travail était d’améliorer les performances géotechniques de la latérite de
Kamboinsé (Burkina Faso). La latérite de Kamboinsé est un mélange de quatre 04 couches
latéritiques d’après la stratigraphie de la carrière. Cette amélioration devait permettre
l’utilisation de cette latérite pour la construction des infrastructures routières.
Pour améliorer les performances de cette latérite, nous avons opter pour un traitement de sol au
liant géopolymère. Ce liant géopolymère est un mélange du métakaolin(MK) et d’une solution
d’hydroxyde de sodium (NaOH). Le métakaolin est une poudre aluminosilicate obtenue par
calcination de l’argile kaolinite à 700°C tandis que la solution d’hydroxyde de sodium est une
solution activatrice. Des taux en géoolymère ont été fixés sur la base d’études précédentes soit :
Taux en métakaolin : 5%, 10%, 15% et 20%
Variations en concentration de solution d’hydroxyde de sodium : 8mol/l, 10mol/l et
12mol/l
Un rapport de NaOH/MK=0,5
L’analyse des différents essais effectués au LEMHaD de 2iE (Burkina Faso) nous a permis de
tirer plusieurs conclusions à savoir :
1. La latérite de Kamboinsé est un sol limon-argileux avec une densité sèche optimale de
1,69g/cm3 à une teneur en eau de 16,2%, une résistance en compression de 0,44MPa
après 07 jours de cuir, une portance (valeur CBR) de 17 à 95% de teneur optimale et un
angle de frottement de 26,47°C avec une cohésion de 2,04.
2. La latérite de Kamboinsé sans stabilisation ne pourrait être utilisé qu’en couche de
plateforme d’une infrastructure routière.
3. Le traitement de la latérite de Kamboinsé au liant géopolymère augmente de façon
générale les propriétés physiques, les performances mécaniques et géotechniques.
4. Une teneur en eau comprise entre 16% et 17% favorise l’obtention de meilleures
performances.
5. Les traitements de la latérite de Kamboinsé aux taux géopolymères pour une
concentration de 8 mol/l et 10 mol/l sont utilisables en couche de fondation et en couche
de base pour la construction de la chaussée d’une infrastructure routière.
6. Les traitements de la latérite de Kamboinsé aux taux géopolymères pour une
concentration de 12 mol/l sont utilisables en couche de fondation mais aucune en couche
de base pour la construction de la chaussée d’une infrastructure routière.
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7. Les traitements de la latérite de Kamboinsé aux taux géopolymères pour une
concentration de 10mol/l sont les stabilisations optimales.
Malgré les résultats obtenus lors de notre étude des perspectives d’étude sont envisageables à
savoir :
1. L’étude de la résistance en traction des traitements de la latérite de Kamboinsé aux taux
géopolymères pour une concentration de 10 mol/l.
2. L’étude de la durabilité des traitements de la latérite de Kamboinsé aux taux
géopolymères pour une concentration de 10 mol/l.
3. L’étude des traitements de la latérite de Kamboinsé aux taux géopolymères pour une
concentration de 9mol/l et 11mol/l.
4. L’étude des taux géopolymères utilisables en couches de chaussées pour les couches 3
et 4 de notre carrière latéritique.
5. L’étude comparative des coûts de réalisation de la route avec la stabilisation aux
géopolymères et celles déjà pratiquées.
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BIBLIOGRAPHIE
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Routes et Autoroutes, TRAITEMENT DES SOLS À LA CHAUX ET/OU AUX LIANTS
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argileuse et latéritique du Burkina Faso améliorées aux liants hydrauliques: application
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HYDRAULIQUES : Contribution à l’identification et à l’analyse des éléments
perturbateurs de la stabilisation ». Décembre-2004.
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ANNEXES
ANNEXE 1. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Tableau 6 Récapitulatif des dosages adoptés
Désignations Concentrations en NaOH-NaOH/MK=0.5
L+0%MK 0% NaOH
L+5%MK
2.5% NaOH de 8mol/l
2.5% NaOH de 10mol/l
2.5% NaOH de 12mol/l
L+10%MK
5% NaOH de 8mol/l
5% NaOH de 10mol/l
5% NaOH de 12mol/l
L+15%MK
7.5% NaOH de 8mol/l
7.5% NaOH de 10mol/l
7.5% NaOH de 12mol/l
L+20%MK
10% NaOH de 8mol/l
10% NaOH de 10mol/l
10% NaOH de 12mol/l
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ANNEXE 2. ETUDES DES PROPRIETES PHYSIQUES DE LA LATERITE
NON STABILISEE ET STABILISEE
Tableau 7 Valeurs des limites du mélange des quatre(04) couches
LIMITES COUCHE MELANGE
LIMITE DE LIQUIDITE LIMITE DE
PLASTICITE
Nbre de coups 17 20 26 31 35 1 2 3
Numéro tare 5 1 02' 3 5' 4 3' 4'
Poids tot. hum. 112,05 122,20 60,19 107,01 118,32 42,98 47,78 45,75
Poids total sec 99,73 112,40 52,53 94,37 107,22 42,26 46,77 45,06
Poids tare 78,83 94,99 38,55 69,33 84,47 39,92 43,26 43,00
Poids de l'eau 12,32 9,80 7,66 12,64 11,10 0,72 1,01 0,69
Poids du sol sec 20,90 17,41 13,98 25,04 22,75 2,34 3,51 2,06
Teneur en eau 58,95 56,29 54,79 50,48 48,79 30,77 28,70 33,50
RESULTATS LL = 54,3 IP = 23,3
LP = 30,99
Tableau 8 Valeur du poids spécifique du mélange des quatre(04) couches
N°
échantillon
(le cas
échéant)
Poids sec
matériaux
mis dans
la cuve (g)
Volume
d'eau
distillée
ajouté
(cm3)
Pression finale ( P') cuve échantillon +
chambres (mWs)
Valeur
Vlu
(cm3)
ys
(kN/m3) 1ère
essai
2ième
essai
3ième
essai
, moyenne
(mWs)
Couche
mélange
838,00 324,00 8,50 8,30 8,40 8,40 653,76 2,54
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Tableau 9 Valeur du bleue du mélange des quatre(04) couches
Identification de la couche couche mélange
Dmax 20 mm
Masse sèche prélevée 2500
Masse sèche passant le tamis de 5mm 2226
Coefficient pondérale C fraction 0/5 89,04%
Poids humide prise n° 2 (en g) 118,17
Poids sec prise n°2 (en g) 115,97
Teneur en eau ω du matériau 1,90%
Masse sèche 0/5 introduite en solution (en g) 40
Volume de bleu introduit (cm3) 30
La valeur bleue VBS 0,750
Activité argileuse 0,84
Figure 17. Ensemble des courbes Proctor obtenues pour une concentration de 8 mol/l en
NaOH
1,45
1,50
1,55
1,60
1,65
1,70
1,75
1,80
12,0% 14,0% 16,0% 18,0% 20,0% 22,0%
Den
sité
sèc
he
(g/c
m3)
Teneur en eau (%)
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
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Figure 18. Ensemble des courbes Proctor obtenues pour une concentration de 10 mol/l en
NaOH
Figure 19. Ensemble des courbes Proctor obtenues pour une concentration de 12 mol/l en
NaOH
1,55
1,60
1,65
1,70
1,75
1,80
1,85
11,0% 13,0% 15,0% 17,0% 19,0% 21,0% 23,0%
Den
sité
sèc
he
(g/c
m3)
Teneur en eau(%)
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
1,55
1,60
1,65
1,70
1,75
1,80
1,85
12,0% 14,0% 16,0% 18,0% 20,0% 22,0%
Den
sité
sèc
he
(g/c
m3)
Teneur en eau (%)
L + MK0 L + MK5 L + MK10 L + MK15 L + MK20
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Tableau 10 Valeurs des densités maximales en fonction des teneur en eau optimale
Echantillons caractéristiques physiques
Densité maximale(g/cm3) Teneur en eau Optimale (%)
8mol/l
L + MK0 1,69 16,2
L + MK5 1,77 17,9
L + MK10 1,79 17,5
L + MK15 1,73 18,0
L + MK20 1,78 17,2
10mol/l
L + MK0 1,69 16,2
L + MK5 1,82 14,9
L + MK10 1,77 13,7
L + MK15 1,80 15,1
L + MK20 1,83 16,3
12mol/l
L + MK0 1,69 16,2
L + MK5 1,83 16,4
L + MK10 1,82 16,0
L + MK15 1,78 18,5
L + MK20 1,82 15,7
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ANNEXE 3. ETUDE DES PERFORMACES MECANIQUES DE LA
LATERITE NON STABILISEE ET STABILISEE
Tableau 11 Récapitulatif des résultats des essais mécaniques
Echantillons
Caractéristiques mécaniques
Résistance à la compression (Mpa)
E(Mpa) 03 jours de
durcissement
07 jours de
durcissement
28 jours de
durcissement
8mol/l
L + MK0 0,44 0,45 0,46 19,73
L + MK5 0,1 0,16 0,28 12,99
L + MK10 0,11 0,21 0,33 17,61
L + MK15 0,2 0,39 0,63 55,16
L + MK20 0,66 0,98 1,17 86,9
10mol/l
L + MK0 0,44 0,45 0,46 19,73
L + MK5 0,54 0,64 0,93 121,15122
L + MK10 0,68 0,96 1,28 191,31832
L + MK15 0,73 1,02 1,57 486,58933
L + MK20 0,97 1,23 1,73 312,69995
12mol/l
L + MK0 0,44 0,45 0,46 19,73
L + MK5 0,1 0,14 0,32 6,0541723
L + MK10 0,08 0,1 0,12 3,5199992
L + MK15 0,08 0,11 0,15 11,4647
L + MK20 0,12 0,24 0,36 68,183309
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ANNEXE 4. ETUDE DES PERFORMANCES GEOTECHIQUES DE LA
LATERITE STABILISEE ET NON STABILISEE
Tableau 12 Valeurs des CBR
Echantillons Valeurs CBR
90% 95% 98%
8mol/l
L + MK0 13 17 19
L + MK5 64 80 90
L + MK10 97 113 122
L + MK15 70 83 90
L + MK20 101 118 129
10mol/l
L + MK0 13 17 19
L + MK5 33 40 44
L + MK10 80 100 112
L + MK15 113 134 146
L + MK20 107 134 150
12mol/l
L + MK0 13 17 19
L + MK5 23 27 30
L + MK10 51 61 68
L + MK15 19 23 25
L + MK20 85 99 106