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Anne Vincent-Salomon Département de Biologie des Tumeurs et INSERM U830 Carcinomes infiltrants : Facteurs pronostiques et prédictifs pour la prise de décisions thérapeutiques en 2012

Carcinomes infiltrants : Facteurs pronostiques et ... pronostic.pdf · •9 à 13% des cancers N- ... • Bonne contre coloration pour ne pas sous-estimer le marquage Yerushalmi et

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Anne Vincent-SalomonDépartement de Biologie des Tumeurs et INSERM U830

Carcinomes infiltrants :

Facteurs pronostiques et prédictifs pour la prise

de décisions thérapeutiques

en 2012

Différents types de facteurs

• Facteurs pronostiques : utiles après chirurgie première pour

- définir le risque de rechute locale ou métastatique

- définir le risque de décès

• Facteurs prédictifs : capacité de réponse tumorale

- à un traitement médical d'induction NEOADJUVANT

- à un traitement médical ADJUVANT

sur la survie des patientes opérées d'emblée,

au moment des métastases

Pourquoi des facteurs pronostiques ?

• 50 % de récidives dans les 10 ans :

¼ locorégionales

¾ métastatiques

• 80 % des récidives dans les 5 ans

• Rechute possible à très long terme > 20 ans

• Facteurs pronostiques :

Classer le carcinome du sein

Proposer un traitement

Quels outils pour la définition du pronostic ?

Des outils complémentaires :

Cliniques

Anatomiques

Biologiques:

- Histologiques (type histologique, grade)

- Phénotypiques (KI67, RO, RP, ERBB2)

- Signatures moléculaires (ADN, ARN)

Traitement des carcinomes infiltrants de pronostic intermédiaire

• Eviter le surtraitement

• Reduire la taille de ce groupe

Octobre 2011

• Anatomie :• Taille de la tumeur

• Statut ganglionnaire

• Invasion lymphatique et vasculaire

• Age de la patiente

T

N

EV

Paramètres anatomo-cliniques

Facteurs pronostiques cliniques

Age :. Femme < 35 ans : risque récidive locale 4 x /> 55 ans

. Risque décès + important :

femmes < 35 ans, femmes > 70 ans

Ganglions axillaires (N)

Facteur pronostique +++

Survie globale à 10 ans

Survie à 10 ans : N- : 74 %

N1-3 : 58 %

N ³ 4 : 29 %

N- : ~ 75 %

N+ : ~ 50 %

Micrométastases ganglionnaires (pN1mic)

• Définition:

• > à 0.2mm et < 2mm

• en HES ou IHC (coupes macroscopiquement sériées)

• quelque soit le nombre de ganglions atteints.

• Fréquence:

• 9 à 13% des cancers N- (Coupes HES microscopiquement sériées)

• 15 à 20% des cancers N- (Détection IHC)

• 10% des CCI, 41% des CLI (Coupes macroscopiquement sériées + IHC)

•Signification pronostique controversée:

•Colleoni (1959 CI) et Ludwig group (600 CI): valeur pronostique

•Institut Bergonié (129 CCI, 89 CLI): pas de valeur pronostique

Détection de micrométastases par IHC pas d’indication de traitement

adjuvant (collège des Pathologistes Américains)

Atteinte ganglionnaire

• Signification des ruptures capsulaires :Signification pronostique controversée ?

Augmentation du nombre de récidive locale ?

Utilisé par certains radiothérapeutes pour la décisions d’irradiation complémentaire de l’aisselle

A préciser dans le compte rendu

• Influence de la taille des métastases et traitement adjuvant

• pN0i+ < 0.2 mm pN1mic < 2 mm ????

• pN1a > 2 mm

Taille tumorale : Taille et taux de N+

T < 10 mm 20 % N+

T < 20 mm 30 % N+

T > 50 mm 70 % N+

La taille est liée à la survie globale à 5 ans de façon

indépendante

T < 20 mm 91 %

20 T 50 mm 80 %

T > 50 mm 60 %

Pour le pTNM

• tumeur macroscopiquement identifiable :

taille macroscopique vérifiée sur coupes histologiques

• tumeur non identifiable macroscopiquement

mesure effectuée à partir des coupes histologiques

• pour le pT :

la taille histologique est celle qui prévaut

Taille : classification pT

la taille de la tumeur = composante infiltrante

UICC, 4eme édition,1997

Tumeurs multicentriques

• définition =

lésions situées dans des quadrants différents

• dans le compte-rendu :

préciser la taille de chaque nodule

le caractère multicentrique,

• pour le TNM : T= taille de la plus grande tumeur

Emboles vasculaires péritumoraux

• Définition : présence de structures carcinomateuses dans les lumières de

vaisseaux lymphatiques ou sanguins péritumoraux.

• Lumières vasculaires : cellules endothéliales

• Vaisseaux péritumoraux ou à distance :

faire le tour de la tumeur pour rechercher ces emboles

Ne tenir compte images évidentes

Emboles vasculaires tumoraux

Facteur pronostique +++

N- : prédiction : rechutes métastatiquessurvie globale

N+ : prédiction : rechutes locales

Certains auteurs proposent une quantification des emboles en fonction de

la présence ou non de mitose et

d’apoptose au sein de ces emboles

(Hasebe et al Human Path 2008)

Paramètres biologiques

Types histologiques associés à une survie > 80% à 10 ans

Tubuleux

Mucineux de type A

Cribriforme Adénoïde kystique

Papillaire Sécrétant juvénile

Li, Horm, Cancer 2010, Ellis et al WHO Breast carcinomas classification 2003, Duprez et al J Pathology 2011

RO- RP- ERBB2 -RO + RP+ ERBB2 -

Grade histopronostique selon Elston et Ellis :

Compte Mitotique

Réduire le délai entre exérèse et fixation

Fixation de la tumeur OUVERTE

Technique : qualité du fixateur, coupes fines,

coloration HES optimisées

Au microscope :

Choisir la zone la plus mitotique au grandissement

g x 25

puis compter au g x 400

Compter 10 champs consécutifs

Reconnaître les mitoses (critères de Van Diest)

Grade histopronostique selon Elston et Ellis (EE)

Formations glandulaires> 75% 1

10 - 75% 2

< 10% 3

Pléomorphisme nucléairenoyaux petits, réguliers 1

noyaux modérément irréguliers 2

noyaux volumineux, irréguliers 3 (sur ¼ de la surface tumorale)

Mitoses (sur 10 champs au gx400)

fonction du diamètre du champ

1

2

3

Chromosomes sur 1 plan ( métaphase)

Chromosomes sur 2 plans ( télophase)

Mitose anormale tripolaire

Chromosomes en boule

(début de métaphase)

Définition du pronostic des carcinomes infiltrants

le grade histopronostique (Elston et Ellis)

Différenciation (score 1 à 3)

+

Pléomorphisme nucléaire (score 1 à 3)

+

Compte des mitoses

sur 10 champs (score 1 à 3)

Somme des scores :

3 à 5 = grade I

6-7 = grade II

8-9 = grade III

grade I

29%

grade III

30%

grade II

41%

Blamey et al, Oncopool Eur J Cancer 2007

< 9 mitoses

Entre 9 et 16 mitoses

> 16

Valeur pronostique du grade selon Elston et Ellis

« Histological grade » Chapitre 19 page 231 par Ellis and Elston

dans le livre Breast Pathology de S Pinder et F O’Malley

Editions Elsevier

Courbes de survie globale

en fonction du grade pour 2500 patientes, suivies plus de 20 ans

Valeur pronostique du score de Nottingham

Anatomie + biologie tumorale

Score Nottingham = Grade + (Taille en cm x 0,2) + stade N (1 à 3)

Blamey et al, Eur J Can July 2007

EPG : Excellent Pronostic Group

GPG : Good Prognosis Group

MGP : Moderate Prognosis Group

PPG : Poor Prognosis Group

VPG : Very Poor Prognosis Group

Mesure de la prolifération par le KI67

Ki67:

Protéine nucléaire

Exprimée pendant toutes les phases du cycle cellulaire sauf G0

Antigénicité à préserver : importance de la phase pré-analytique

Responsabilité partagée de la fixation

Biopsie : radiologues pathologistes

Pièces opératoires :

chirurgiens, personnels de bloc opératoire pathologistes

Ki67 : pourquoi? Valeur pronostique

• Facteur pronostique de niveau d’évidence 1B

• Pour identifier les carcinomes de mauvais pronostic et poser les

indications de chimiothérapie en adjuvant

• Etudes rétrospectives avec suivis, traitements, sélections

hétérogènes des patientes et différents seuils

• > 15 000 patientes N+ et N-

• HR : 1,73 [95%CI: 1,37-2,17]

• Intérêt de l’intégration d’autres paramètres RO, RP, ERBB2 pour la

définition du pronostic

• comme dans le score IHC4 (Cuzick et al JCO 2011)

Urruticoechea et al, JCO, 2005, Goldhirsch et al, Annals of Oncology, 2011

Cuzick et al, JCO 2011, Luporsi et al Br Can Res TTT, 2011, Stuart-Harris Breast 2008

Ki67 : pourquoi? Valeur prédictive en néoadjuvant

• Pour la chimiothérapie néoadjuvante de première génération

• Pour l’hormonothérapie néoadjuvante

Mesure du Ki67 après deux semaines d’hormonothérapie :

même valeur pronostique que la mesure avant traitement

Confirmation en cours en Angleterre par l’essai « POETIC » (4000

patientes)

Valeur prédictive de la diminution sous traitement

Dowsett et al, JNCI 2011, Dowsett et al Br Can Res 2009, Macgrogan et al Br J cancer 1996,

Penault-Llorca et al Oncologist 2008, Vincent-salomon et al Eur J Can 2004,

Ki67: Valeur prédictive en adjuvant :

bénéfice des taxanes pour les carcinomes avec Ki67 fort (>20%)

Toutes les patientes du PACS01

Penault-Llorca et al JCO 2009

699 carcinomes RO+ du PACS01

Jacquemier et al Br Can Res 2011

Conclusions à confirmer

Yerushalmi et al Lancet 2010

Ki67 : Valeur prédictive en adjuvant à l’hormonothérapie

• Essai du BIG 1-98 comparant le letrozole et le tamoxifène

• Plus de 4900 patientes

• Seuil 11%

• Clone MIB1; 1/200; Autostainer Dako; évaluation sur 2000 noyaux en

périphérie de la tumeur évalués à fort grandissement sur des champs

choisis au hazard)

• Bénéfice en faveur du traitement par Létrozole pour les patientes RO+

et Ki67 fort

(HR [Let:Tam] 0.53; 95% CI, 0.39 à 0.72)

Viale et al JCO 2008

Grade histopronostique (Elston et Ellis)

Grade II

Différenciation (score 1 à 3)

+

Pléomorphisme nucléaire (score 1 à 3)

+

Compte des mitoses

sur 10 champs (score 1 à 3)

Somme des scores :

3 à 5 = grade I

6-7 = grade II

8-9 = grade III

grade I : 29% grade III : 30%grade II: 41%

76% des carcinomes

lobulaires

Blamey et al, Oncopool Eur J Cancer 2007

Ki67 pour diminuer le groupe des grades II

• 1550 carcinomes en majorité T2, RO+

• Seuil 10% Ki67 (MIB1) mesuré sur 1000 noyaux à fort grandissement

Aleskandaramy et al Br Can Res TTT 2011

Ki67 sépare en deux groupes de pronostic différent

les tumeurs de grade II

Aleskandarany et al Br Cancer Res and TTT 2011, 127: 591-599

Univariate analysis

Multivariate analysis

Transposition en pratique clinique de la classification

moléculaire des carcinomes mammaires

Luminal A Luminal B Triple-zéro/ basal-like

RO- RP- ERBB2-

Proliferation Ki67 haut

Haut grade

Alterations chromosomiques

Alterations BRCA1

Mutations TP53

RO+ Ki67 >14%

Haut grade

CCND1 , chr 8p, 17q, 20q

Mutations TP53

ERBB2 + possible

RO+

Bas grade

Ki67<14%

1q+, 16q-

BCL2 +

ERBB2-

ERBB2

RO-

ERBB2 3+

Haut

Grade

Amplicons

Chr 17q

Mutations

TP53

Cheang et al JNCI 2009

Cheang et al CCR 2008

Ki67: quand?

• Au diagnostic

• sur biopsie :

• indications de traitement néoadjuvant (chimio ou hormono)

• quand surface tumorale ne permet pas d’établir le grade

histopronostique avec le compte des mitoses sur 10 champs.

• Sur pièce opératoire :

• indications de traitement adjuvant

• classer la tumeur en fonction de son type moléculaire.

• diviser les grades 2 en deux groupes de bon et de mauvais

pronostic

• Après deux cycles de traitement néoadjuvant (chimio ou

hormono) Sur biopsie

Pour évaluer l’efficacité du traitement et l’adapter

• Après traitement néoadjuvant :

pour déterminer le pronostic

à évaluer sur le même type de prélèvement (micro-biopsies)

• Sur la métastase : pour évaluer la possibilité de réponse au

traitement

Ki67: quand?

Dowsett et al JNCI, 2011; Yerushalmi et al Lancet 2010

Ki67 : comment ? méthodes de détermination

• Sur matériel fixé:

• Par immunohistochimie sur coupes tissulaires : procédure diagnostique

à faible coût (Biopsie, pièce opératoire)

• Par RT PCR quantitative

• Immunohistochimie :

• Standardisation indispensable

• Maitrise de la fixation des biopsies et pièces opératoires : Formol

tamponné

• Automatisation de l’immunohistochimie

• Controle de qualité répandu en France (>1/3 des structures d’anapath,

AFAQAP)

• Utilisation de témoins positifs

• Sur coupes tissulaire faites moins de 15 jours avant l’IHC

Yerushalmi et al Lancet Oncol 2010

Luporsi et al Br Can Res TTT 2011

Ki67 : détermination par immunohistochimie

• Démasquage antigénique par la chaleur

• Nombreux clones d’anticorps : MKI67, SP6, MM1, KiS5, MIB1

• Le clone recommandé: MIB1

• Détecte l’épitope unique de Ki67 (spécificité++)

• Répété 16 fois dans la protéine (sensibilité ++)

• Témoin positif de réaction à inclure : tissu amygdalien positivité des

cellules des centres germinatifs , positivité des mitoses.

• Bonne contre coloration pour ne pas sous-estimer le marquage

Yerushalmi et al Lancet Oncol 2010, Luporsi et al Br Can Res TTT 2011

Dowsett et al, Br Can Res , 2009, Urruticoechea et al JCO, 2005

Dowsett et al JNCI 2011

Ki67 : Méthode de comptage des noyaux marqués

• Evaluation semi-quantitatifve au microscope

• Marquage nucléaire

• Score = % de noyaux positifs/ nombre total de noyaux de cellules

tumorales

• Trois champs dans les zones cellulaires de la tumeur, choisis au hasard

• marquage homogène (2 périphériques + 1 central)

• marquage hétérogène (hotspots ) : score moyen à considérer.

• Toutes les intensités (faible à forte) prises en compte, non précisées

• En recherche : comptage plus quantitatif : compter 500 à 1000 noyaux

Yerushalmi et al Lancet Oncol 2010

Luporsi et al Br Can Res TTT 2011

Comptage automatisé:

Par analyseur d’image

Risque de prise en compte des noyaux non tumoraux

marqués

Clone SP6 serait plus adapté

Ki67 : Méthode de comptage des noyaux marqués

Ki67 : seuil

• Variable continue de distribution normale

• Seuil peut être différent si utilisé pour sa valeur pronostique ou

prédictive

• Seuils les plus utilisés : entre 10 et 20%

Recommandation pragmatique : un seul seuil (20%)

(seuil en majorité retenu par les pathologistes

du groupe GEFPICS /UNICANCER)

Sahebjam et al, Br J Cancer 2011

Luporsi et al, Br Can Res TTT 2011

Dowsett et al, JNCI 2011

Grade Génomique (MapQuant®, Ipsogen) et le Ki67

Reyal et al in press

De plus, 30% des grades II

(70 cas dans cette série

de 163 T1T2N0)

ne sont pas classés par le

grade génomique

Grade G

Ki67

• Sur matériel fixé : par biologie moléculaire : RT PCR quantitative

• Test commercial Oncotype DX®

Ki67 : méthodes de détermination

Le RS Oncotype DX® comparé au score IHC4 : même pouvoir pronostique

Score IHC4:

• RO (intensité x% /30)

• RP

• ERBB2

• Ki67 (SP6 et analyse d’image)

Cuzick et al JCO, 2011

Oncotype DX®

• Manque de fiabilité de la détermination du statut de ERBB2

• Cout élevé (3180 euros/test)

• Externalisation et centralisation de la détermination du phénotype,

du pronostic des tumeurs de nos patientes

Dabbs et al JCO, 2011

Expression des récepteurs aux œstrogènes (RO)

60 à 80 % RO+20 à 40 % RO-

Récepteurs Hormonaux

Avantages de la méthode IHC

Recherche de RH sur matériel fixé même pour les

petites tumeurs

Localisation précise des RH :

. Carcinome infiltrant

. Carcinome in situ

. Bénin

Coût plus faible

Supériorité de l’IHC (Allred et al Modern Pathol 1998)

Récepteurs Hormonaux

Règles techniques

• Technique IHC RH : - qualité du laboratoire- méthodes de fixation- expérience du technicien

• Témoin externe : suivre qualité du marquage sur plusieurs semaines

• Témoin interne : validation de la technique si tumeur RH-

• Attention à l’apparition de faux positifs (SP2)

• Contrôle de qualité :- UKNEQAS- AFAQAP

Détection IHC négative des récepteurs

estrogéniques

Témoins internes positifs

Récepteurs hormonaux

Règles d'interprétation

• Analyse de la composante infiltrante

• Marquage des noyaux

• Pourcentage des cellules positives

• Appréciation intensité de marquage de 1 à 3

• Seuil de positivité : 10 %

• Si 0 % de cellules + rechercher témoin interne positif

75% des noyaux sont

marqués

50% des noyaux sont

marqués

25% des noyaux sont

marqués

25% des noyaux sont

marqués

(permet d’expliquer

les discordances

Biopsies/ Pièces op)

0% des noyaux sont

marqués

10% des noyaux sont

marqués

Problème des faux négatifs

Rhodes et al en 2000 rapportent que sur 200 laboratoires de 26 pays le taux de faux négatifs est toujours important.

Une tumeur RE faibles est trouvée :

négatif par 1/3 des labo

entre 1 et 10% par 1/3 des labo

> à 10% par 1/3 des labo.

NB : les RH faibles sont rares

Tout dépend du cut off utilisé !!!

Rôle du temps de fixation

Importance du

prétraitement suffisant

Exemple d’un cas RE

faibles

Importance du pH de

la solution de

prétraitement

Exemple d’un cas RE

avec tampon citrate

Rôle du temps de fixation et du temps de prétraitement

Fixation minimum

6-8 heures

Prétraitement

suffisant

Sur quel prélèvement faire l’analyse ?

Sur 13 publications de 1996-2005 :

discordance de 0 à 38% entre biopsie et pièce op

(Surtout Faux – sur PO)

Hodi et al J Clin Pathol 2007 (338 cas)

Concordance 98.8% (Surtout Faux – sur PO)

Préférer les biopsies que PO

Retester sur PO si – sur biopsie !!!

L’expression hétérogène de RH

Macgrogan et al,1996 ; Zafrani et al., 2000

Analyses rétrospectives tumeur primaires/ métas

• > 30 études entre 1988 et 2012

• N+, métastases viscérales ou rechutes loco-régionales

Number of cases Changement of marker status between primary and

secondary sites

ER PR HER2

Toutes patientes

(>3000)

17.5% 38.5% 7.7%

Patientes avec

metastases viscérales

(> 800)

14.6% 37.6% 7.1%

Quel anticorps choisir ?

Monoclonal de lapin Cheang et al sur 4150 cas (JCO 2006)

Meilleur prédiction des rechutes

Meilleur prédiction de la réponse au Tamoxifen

Meilleur concordance avec ELISA

SP1 + : 69%

1D5 + : 62%

Attention : apparition récente de faux positifs (avec le monoclonal de lapin sp2) Dr Arnould, Dijon, France

Problème de définition et de validation du cut off !

• Nombreuses valeurs utilisées par les différents laboratoires (enquêtes UK-NEQUAS)

• Nombreux valeurs publiées 1% ; 5%; 10%

• Il y aurait un gain de survie sans récidive de 10% en situation adjuvante pour les tumeurs entre 1 et 10% (Allred 1998)

• Cut off utilisé en France : 10%

Analyse des résultats du Centre G François Leclerc (Dijon,

Dr Arnould) sur les 5 dernières années (3386 tumeurs)

RE + 80.6 %

RE- 17.1 %

RE entre 1 et 10% 2.3 %

RP + 65.2 %

RP- 28.8 %

RP entre 1 et 10 % 6 %

Que sont nos tumeurs RE entre 1 et 10 % ?

23 % RP entre 1 et 10 %

0% RP +

77 % RP -

Essentiellement des tumeurs RP –

(peu ou pas d’induction des RP)Centre G François Leclerc (Dijon,

Dr Arnould)

Que sont nos tumeurs RP entre 1 et 10 % ?

79.5 % de RE +

9.5 % RE entre 1 et 10%

11 % RE -

Essentiellement des tumeurs RE + .

Les tumeurs RE et RP

entre 1 et 10 % représentent 6/1000 de l’ensemble.

Centre G François Leclerc (Dijon,

Dr Arnould)

Allred et al 1999

Allred et al 1999

Pour schématiser

% de chance de répondre à

l’hormonothérapie en

fonction du score

Le score 2 n’est pas

reconnu comme positif par

tous

2 - 3 20%

4 - 6 50%

7 - 8 75%

Récepteurs Hormonaux

• Faible valeur pronostique :+ bon pronostic (pas à long terme)

- moins bon pronostic (rechute plus précoce pas forcément plus fréquente )

• Pratiquement plus de série possible car si RH +,

il y a traitement par hormonothérapie

• Fortes valeurs prédictives

Tumeurs RH+ répondent mieux à l'hormonothérapie.

Tumeurs RH- répondent mieux à la chimiothérapie

Réel intérêt d’associer l’étude des RP ?

• Les RP sont induits par les RE donc seraient le reflet

de RE fonctionnels

• Pas toujours de prise en compte dans les décisions

thérapeutiques

• Intérêts du statut RP :

triple négatif

RE- RP+ HER2- , rare et mal connu

Valeur pronostique

Critère pour le groupe luminal B ?

Pas de valeur prédictive IA vs TA

(Rakha et al, JCO; 2007)

Si on prend un cut off de 1%

RE+ : 71 %

RP+ : 59%

RE+ et RP+ 55.3%

RE+ et RP- 15.6 %

RE- et RP- 25.7%

RE- et RP+ 3.4%

Cut-off de 10%

Débat sur l’existence réelle de tumeurs RP+ et RE-

Maeyer et al, lettre dans JCO

RE- / RP+ : 1.5%

Analyse rétrospective de 32 cas

Relecture : 20 cas sont en fait RE+ (cut off 1%)

Re-technique des 12 autres cas :7 cas sont des faux - pour RE

5 cas sont des faux + pour RP

Baehner et al 2006

En RT-PCR toutes les tumeurs RP+ sont aussi RE +

Dans cette étude la valeur des RE est continue alors qu’elle est maintenant quasi bimodale en IHC

Analyse des résultats du CGFL (Dr Arnould) sur les 5 dernières

années (3386 tumeurs)

Tumeurs RP + associé aux RE -

Utilisation du seuil à 10 %

RP + et RE - 9/1000 de nos tumeursIl y en a de moins en moins

(qualité des Ac anticorps)

S’en servir comme indicateur de

qualité +++

Statut de ERBB2/HER2

15% (9 à 30%)70 à 80%

Score 3+Score 0/1+

5 à 15%

Score 2+

Pas d’amplification Amplification

Faible niveau

d’amplificationPas d’amplification

15-30%

Cas 2+

70 -85 %

Cas 2+

Apport des signatures moléculaires ARN et ADN

à la définition du pronostic

et à la réduction du nombre des grades 2

Aide des signatures génomiques pour réduire le groupe de

grade 2, par ex avec Oncotype DX

• 191 patientes

• Canalaire infiltrant, N-

• grade II

• EV- (90%)

• Taille médiane 1,3cm

• RO +, HER2- (189/191 cas)

Oncotype DX :

- 56% bas risque

- 40% risque intermédiaire

- 3% haut risque

Kelly et al, Cancer Nov 2010

• 40 patientes

• Lobulaires, N-

grade I : 22,5%

grade II : 70%

grade III : 7,5%

• Taille médiane 1,6cm

• RO +, HER2-

• Oncotype DX :

- 67,5% bas risque

- 32,5% risque intermédiaire

- 0% haut risque

Insérer l’âge, la taille , le grade dans le Récurrent Score d’Oncotype DX

Tang et al JCO 2011

réduit la catégorie de pronostic intermédiaire

Analyse sur 1444 carcinomes infiltrants N0 et RO+

Le RS Oncotype DX comparé au score IHC4 même pouvoir

pronostique

RO (intensité x% /30)

RP

ERBB2

Ki67 (SP6), analyse d’image

Cuzick et al 2011 JCO

Intérêt de l’analyse des anomalies chromosomiques (ADN)

Signature CGH (ADN) des cancers du sein

Mesure du nombre de cassures chromosomiques

Profil simple

Profil complexe

Gravier E, Pierron G, Vincent-Salomon A et al Gene Chromosome and Cancer 2010

Signature ADN pronostique pour 168 cas de T1T2N0

RR=5.7

P<0.001

Odds ratio (95% CI) p Odds ratio (95% CI) p Odds ratio (95% CI) p

Age <=50 vs >50 years 1.16 (0.49-2.77) 0.7304

Size T2 vs T0/T1 2.77 (1.11-6.95) 0.0295

Grade II/III vs I (EE) 9.39 (2.89-30.53) 0.0002 4.17 (1.14-15.27) 0.0312 3.35 (0.88-12.8) 0.0771

ER status Negative vs Positive

(IHC) 9.92 (2.89-34.07) 0.0003 5.85 (1.5-22.83) 0.011 4.12 (0.99-17.24) 0.0524

PR status Negative vs Positive

(IHC) 4.61 (1.79-11.88) 0.0016

Vascular invasion Yes vs No 3.33 (1.03-10.83) 0.0453

HER2 Positive vs Negative 1.85 (0.49-6.97) 0.3621

CGH signature HR vs LR 10.39 (3.75-28.78) 6.36*10e-6 3.34 (1.01-11.02) 0.0478

Univariate analysis* Multivariate analysis Confrontation model**

Gravier E, Pierron G, Vincent-Salomon A et al Gene Chromosome and Cancer 2010

Validation sur une série indépendante (214 patientes)

T1T2 N0 RO+ RP+ HER2-

Valeur pronostique du nombre de breakpoints (bkpts) (cassures dans les chromosomes; seuil à 34 bkpts )

< 34 breakpoints

Vincent-Salomon et al SABCS 2011, poster session n°4

RR = 3,7

Variables

Relative Risk (95% CI) p Relative Risk (95% CI) p

Age <=50 vs >50 years 0.94 (0.45-1.98) 0,873 1.15 (0.52-2.58) 0.727

Pathological size >20mm vs <=20mm 1.11 (0.42-2.92) 0,827 1.16 (0.41-3.30) 0.774

Grade II/III vs I (EE) 2.12 (0.99-4.5) 0,052 1.35 (0.54-3.40) 0.518

PR status Negative vs Positive (IHC) 0.9 (0.38-2.1) 0,805 0.77 (0.32-1.90) 0.583

Vascular invasion Yes vs No 1.36 (0.55-3.36) 0,512 1.13 (0.45-2.87) 0.795

ki67 >20 vs >=20 (IHC) 1.59 (0.76-3.35) 0.218 0.81 (0.34-1.95) 0.637

Number of Breakpoints >34 vs <=34 3.7 (1.73-7.92) <0.001 3.80 (1.39-10.35) 0.009

Univariate analysis Multivariate analysis

T1T2N0 RO+ RP+HER2-:

Valeur pronostique du nombre de breakpoints (bkpts) (cassures dans les chromosomes; seuil à 34 bkpts )

Vincent-Salomon et al SABCS 2011, poster session n°4

Conclusions :

Ki67 et cancers du sein Standardisation : anticorps largement utilisé MIB1

Contrôle de qualité indispensable (tests nationaux AFAQAP, témoins)

Importance du pré-analytique : maitrise de la préparation des blocs de parrafine

Seuil reste à valider mais le plus utilisé est 20%

Mesure semi-quantitative

• En %

• moyenne sur toute la tumeur des noyaux marqués / noyaux comptés

• Sans prendre en compte l’intensité.

Paramétre pronostique et prédictif à intégrer en routine :

Diminuer le nombre de patientes de grade 2

Pour un traitement personnalisé des cancers du sein

Conclusions

Diminuer le nombre de patientes de grade 2 en intégrant le Ki67

Signatures moléculaires

ARN : Oncotype DX :

- Poids fort de la prolifération

- Diminue le nombre de grade 2

- Fiabilité remise en cause pour ERBB2 score 2+

- Valeur pronostique équivalente au score IHC4; à valider en multicentrique

- Résultats des essais cliniques en cours

- Coût élevé

(ADN) pan génomique :

- Mesure de l’instabilité génomique (cassures chromosomiques)

- Renseigne dans la même expérience sur toutes les amplifications /

cibles potentielles (ERBB2 , FGFR1, ….)

- Matériel tumoral congelé; matériel fixé en cours d’évaluation

- Validation multicentrique indispensable

Indication des traitements adjuvants

Chimiosensibilité des carcinomes mammaires

Bedard and Cardoso, Nat Rev Clin Oncol 2011

KI67 fort KI67 bas