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Carrières souterraines abandonnées au droit des routes départementales de Charente Communes de : Garat Saint-Sulpice-de-Cognac Sireuil Visites de contrôle et complément d'étude Etude réalisée dans le cadre des actions de Sewice Public du BRGM - Fiche no 00PIR291 deptembre 2000

Carrières souterraines abandonnées au droit des routes …infoterre.brgm.fr › rapports › RP-50398-FR.pdf · 2006-06-22 · Sulpice-de-Cognac (rapport BRGM R 39948, septembre

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Carrières souterraines abandonnées au droit des routes départementales de Charente

Communes de : Garat

Saint-Sulpice-de-Cognac Sireuil

Visites de contrôle et complément d'étude

Etude réalisée dans le cadre des actions de Sewice Public du BRGM - Fiche no 00PIR291

deptembre 2000

Cam'ères souterraines abandonnées au dmit de mutes depariementales de Charenfe Visites de contrcite et complément d'étude

Au cours de l'année 1997, le Conseil Général de Charente a confié au Service Géologique Régional Poitou-Charentes du BRGM une étude en vue du confortement des carrières souterraines abandonnées au lieu-dit « Les Chaudrolles », commune de Saint- Sulpice-de-Cognac (rapport BRGM R 39948, septembre 1998).

En prévision de la réalisation des travaux durant l'année 2001, le Conseil Générai a demandé au BRGM d'effectuer une nouvelle visite du site afin de vérifier l'évolution de ces carrières en deux ans et l'adéquation du programne de confortement élaboré en 1998 avec leur état actuel de stabilité.

Suite à deux visites au cours du mois de juin 2000, l'état général de stabilité des carrières est apparu assez similaire à celui observé en 1998 et ne remet pas en cause la pertinence du programme de confortement établi il y a deux ans. Cependant la mise en place d'un système de télésurveillance dans la carrière Nord-ouest apparaît nécessaire pour le suivi de son évolution d'ici la phase travaux et l'évaluation de I'influence éventuelle de la récente augmentation du trafic de véhicules poids lourds sur la RD 731. L'installation d'un tel dispositif permettra par ailleurs, d'assurer la sécurité des ouvriers qui interviendront en carrière lors du boulonnage de la paroi sud au cours de la phase travaux.

D'autre pa& l'étude entreprise par le BRGM en vue de caractériser l'aléa associé à la présence de carrières souterraines sous les routes départementales de Charente (rapport BRGM R 40161, décembre 1998) avait mis en évidence la nécessité d'effectuer des visites périodiques de contrôle dans trois carrières situées sur les communes de Garat et Sireuil.

La fréquence de ces contrôles étant au moins bisannuelle, le Conseil Général de Charente a demandé au BRGM de réaliser les premières visites durant l'été 2000 pour repérer d'éventuelles évolutions depuis 1998. Ces visites se sont déroulées au cours des mois de juin et juillet 2000.

Les éléments d'instabilité repérés dans ces carrières, et plus précisément dans les secteurs situés sous le tracé des routes départementales, ne présentant pas de caractère majeur d'évolution susceptible de générer à court terme des désordres en surface, le programme des visites de surveillance préconisé en 1998 reste d'actualité pour ces trois carrières.

En tout état de cause une surveillance régulière par visites biennales est à mettre en place afin de vérifier la stabilité d'ensemble des carrières sur le long terme, avant et après confortement pour les carrières de Saint-Sulpice-de-Cognac.

Les prochaines visites devront être réalisées au cours de l'année 2002.

En cas d'évolution notable en carrière ou d'évolution particulière de leur environnement (augmentation sensible du taux de fréquentation des routes départementales par exemple ou événement naturel exceptionnel), des visites intermédiaires devront cependant être entreprises.

Rapport BRGM R 50398

Carriéres souterraines abandonnées au droit de routes départementales de Charente Visites de contrôle et complément d'étude

Sommaire Résumé ................................................................................................................................ 1

....................................................................................................................... Introduction 4

. 1 . COMMUNE DE SAINT SULPICE DE COGNAC .............................................. s

. . ............................................................................ 1.1. Carriere Sud-Ouest 5

............................................................................. 1.1.1. Stabilité 5 1.1.2. Hydrogéologie ..................................................................... 5

........................................................................... 1.1.3. Décharge 5 1.1.4. Conclusion - Recommandations ................................................ 8

. . ............................................................................ 1.2. Carrieres Nord-Est 8

1.2.1. Stabilité ............................................................................. 8 1.2.1 . 1. Entrées ................................................................................................ 8 1.2.1.2. Zone centrale : "zone C" .................................................................... 9 1 . 2.1 . 3. Secteur ouest de la carrière : zones D et E ....................................... 12

1.2.2. Hydrogéologie ................................................................... 12

1.2.3. Décharge ......................................................................... 12

1.2.4. Conclusion - Recommandations .............................................. 13

1.3. Inventaire des Propriétaires de parcelles concernées par les mesures de surveillance ou de confortement ........................................................................... 14

1.4. Conclusion ..................................................................................... 15

2 . COMMUNE DE SIREUIL .................................................................................... 16

2.1. Carrière "CHEZ DECOUX" ............................................................... 16

2.1.1. Les objets karstiques ........................................................... 16

2.1.2. Les fractures mécaniques ...................................................... 19

2.1.3. Hydrogéologie - Hydrologie .................................................. 19 Ces infiltrations et les fluctuations de la nappe ne semblent pas, à ce jour avoir un rôle déterminant sur l'évolution de stabilité globale de la carrière .................. 19

2.1.4. ConcIusion ................................................................... 20

2.2. Carrière de la TOURETTE ................................................................. 20

2.2.1. Les objets karstiques ........................................................... 21

2.2.2. Les fractures mécaniques ...................................................... 21

2.2.3. Hydrogéologie - Hydrologie .................................................. 23

2.2.4. Conclusion ....................................................................... 23

3 . COMMUNE DE GARAT ..................................................................................... 24

3.1. LES OBJETS KARSTIQUES .............................................................. 24

Rapport BRGM R 50398

Camères souterraines abandonnées au dmit de mutes départementales de Charente Visites de contnïle et complément d'étude

3.2. Les fontis27

................................................................... 3.3. Les fractures mécaniques 27

................................................................ . 1 3.4. Hydrogéologie Hydrologie 27 1 ..................................................................................... 3.5. Conclusion 27

........................................................................................................................ I Conclusion 28

Liste des figures ............................................................................................................. 29

1 .............................................................................................................. i Liste des annexes 29

........................................................................................................................... Annexe 1 31 I

Annexe 2 ........................................................................................................................... 33

Rapport BRGM R 50398

CamGres soutemines abandonnées au droit de routes départementales de Charente Visites de contrüle et complément d'étude

A la demande du Conseil Général de Charente, une étude avait été entreprise par le Service Géologique Régional Poitou-Charentes du BRGM en vue de la mise en sécurité des carrières souterraines abandonnées situées en bordure de la RD 731, au lieu-dit "Les Chaudrolles", commune de St-Sulpice-de-cognac (rapport BRGM R39948, juin 1998).

Ce rapport dressait un diagnostic de l'état de stabilité de ces carrières et proposait un programme de confortement.

En prévision de la réalisation des travaux de confortement courant 2001, le Conseil Général a demandé au BRGM d'effectuer une nouvelle visite du site pour vérifier que son état n'a pas évolué depuis 1998 et que les conclusions du précédent rapport sont toujours d'actualité.

Pour cela, il a été demandé au BRGM d'effectuer une visite des lieux pour :

- s'assurer que depuis 1998, date de remise de la précédente étude, une évolution éventuelle ne remet pas en cause la pertinence du progamme de confortement qui avait été élaboré ;

- vérifier que la mise en œuvre de ce programme peut attendre 2001 sans nuire à la sécurité des usagers de la RD 731 (dont le trafic a considérablement augmenté depuis la mise en service de la déviation à l'entrée du hameau des Chaudroiles).

Le Conseil Général attend donc du BRGM une confirmation du diagnostic initial. accompagnée d'une actualisation du devis prévisionnel de 1998, ainsi que des éléments d'information sur le nom des propriétaires des tenains où sont prévus des travaux de confortement (en vue de la préparation du futur chantier).

Par ailleurs, l'étude de trois autres carrières dans le département de la Charente sur les communes de Garat (Champ de la Vaur) et de Sireuil (Chez Decoux et La Tourette) avait mis en évidence la nécessité d'effectuer des visites périodiques de contrôle. En effet les visites au cours de l'année 1998 avaient permis d'identifier des éléments d'instabilité dans des secteurs situés sous les routes départementales. En cas d'évolution importante, ces éléments étaient susceptibles d'engendrer des désordres en surface.

La périodicité proposée pour ces visites de contrôle était de deux ans, sauf en cas d'évolution notable constatée justifiant des visites plus fréquentes etlou mise en place d'un système permanent d'auscultation.

Le Conseil Général a demandé au BRGM de réaliser une première visite de contrôle durant l'année 2000, pour repérer les éventuelles évolutions depuis deux ans.

Les visites de tenain ont été effectuées par Messieurs VINCENT et NORIE (ingénieurs BRGM) les 7 et 28 juin 2000 pour les carrières de Saint-Sulpice-de-Cognac. Les visites de contrôle des carrières de Sireuil et Garat ont eu lieu le 28 juin et le 26 juillet 2000.

Rapport BRGM R 50398

Caméras souterraines abandonnées au dmit de mutes dépariementales de Charente Visites de contrôle et complément d'étude

1 COMMUNE DE SA1 T SULPICE DE COGNAC

1.1. CARRIERE SUD-OUEST

Cette carrière est située coté sud-ouest de la route (coté restaurant et station service). Elle s'étend sur environ 170 m de longueur (entre les parcelles cadastrales $326 et 354) et 30 à 40 ln de largeur par rapport au bord de la chaussée (cf figure 1). Elle est accessible par une ancienne entrée en bouche de cavage presque totalement remblayée située sur la parcelle no 326 au Sud-ouest du restaurant.

1.1.1. Stabilité

Au cours de notre visite les témoins du caractère évolutif de cette carrière ont été observés par le biais de quelques blocs épars de toit récemment tombés, en particulier au niveau de la chambre située sous la station service. Une petite plaque de 20 centimètres d'épaisseur s'est détachée de l'extrémité du pilier situé à l'Ouest du puits de jour P5 traduisant un phénomène d'altération naturelle de la roche (cf. figure 2).

Le jour de la visite, l'état de stabilité générale est appani sensiblement le même que celui observé au cours de l'étude antérieure, les petites chutes de toit observées correspondant à une évolution naturelle lente et limitée de la carrière.

1.1.2. Hydrogéologie

Le niveau d'eau observé le 7 juin 2000 en partie basse de la carrière se situe approximativement à la côte 32 ml.

II faut souligner que des volumes d'eau non négligcables semblent se déverser dans la carrière depuis l'entrée principale. En effet, on observe à partir de l'entrée partiellement remblayée un ravinement du remblai recouvrant le sol de la carriére, ceci sur une profondeur de 20 à 30 cm. Cette morphologie traduit l'existence d'arrivées d'eau en volume important, infiltrée depuis les entrées de la carrière et s'écoulant vers la partie basse de la carrière, au Nord-est.

Cependant, ces venues d'eau ne remettent pas en cause la stabilité de la carrière, dans l'état actuel des choses.

1.1.3. Décharge

Les puits de jour non obturés servent toujours de décharge sauvage (essentiellement des débris végétaux) ce qui augmente bien évidemment les risques de pollution de la nappe.

t Les cotes nltimftriqiics sont repérées par rapport à une cote fixéc arbilnircment z i 50,00 1" correspondant B In grille du canivcaii, côIC sud-oi~cst de la route en direction dc Saint-Jean-d'Angély. Toutes les c o l a sont rcpértes par rapport à ce point el ne sont donc pas nitachées nu Ni\~cllcinent Général de la 1:nincc.

Rapport BRGM R 50398

Figure 1 : carrières "Les Chaudrolles" - Commune de Saint-Sulpice-de-Cognac

Plan de situation

D'après la carte IGN n01531 Est - "BURIE

Echelle 1/25 000

BRGM Rapport RP 50398

FIGURE 2 : Carrières souterraines 'Les Chaudrolles" - Commune de Saint-Sulpice-de-Cognac

Plan de situation - Echelle IR50

Lbende

298 Numéro de parcelle (section AS)

Bâtiment en surface

i* Accés aux carrières

Piliers

1 Puits d'extraction

Aplombs

,i

Secteur partiellement noyé

,&, , . Secteur partiellement %$$.y remblayé

Limites approximatives du front de taille

Rapport BRGM R 50398

Camères souterraines abandonnées au droit de mutes déparfementales de Charente Visites de contrôle et complément d'étude

1.1.4. Conclusion - Recommandations

Aucun élément observé lors de la visite de contrôle du 7 juin 2000 ne remet en cause la pertinence du programme de confortement prévu en 1998 pour cette carrière. L'évolution de son état de stabilité semble assez limitée et les observations faites le jour de la visite sont compatibles avec une programmation des travaux pour l'année 2001. Il apparaît cependant important d'augmenter la périodicité des visites de contrôles en cas d'évolution sensible de la circulation sur la RD 731 ou en cas de pluviométrie exceptionnelle qui se traduirait par une augmentation conséquente du ruissellement en carrière.

En tout état de cause il est nécessaire de prévoir d'ores et déjà une visite de contrôle annuelle, dans l'éventualité où les travaux seraient reportés au-delà de 200 1.

1.2. CARRIERES NORD-EST

Du coté nord-est de la route (face au restaurant), les carrières ont une emprise d'un peu plus de 200 m de longueur (entre les parcelles cadastrales no 284 et 304), sur une largeur comprise entre 20 et 40 m par rapport au bord de la chaussée. Une carrière principale occupe pratiquement l'ensemble de ce secteur. Une petite chambre en bon état de stabilité a par ailleurs été repérée en 1998, à l'extrémité Est de la zone.

Les accès à ces carrières sont d'anciennes bouches de cavage situées au Nord de la RD 73 1 à une dizaine de mètres sous le niveau de la chaussée. Elles sont situées sous les parcelles no 301 et 302 pour la grande carrière ouest, sous les parcelles no 283 et 288 pour la petite chambre à 1'Est.

1.2.1. Stabilité

L'évolution globale de la stabilité de ces carrières semble correspondre à l'évolution naturelle de ce type de cavités. Cependant quelques points sensibles (déjà relevés en 1998) sont de nouveau à signaler et sont localisés sur la figure 2.

1.2.1.1. Entrées

Sur le pourtour des entrées, la fissuration des premiers bancs de toit s'est aggravée. Ce phénomène s'observe tout particulièrement du coté ouest de l'entrée principale où les bancs de toit des deux niveaux de carrières sont affectés par de nombreuses fissures.

Une fissure mécanique Est-ouest se poursuit jusqu'au centre de la carrière, au droit du pilier effondré. De nouvelles chutes de blocs sont donc à prévoir à court ou moyen terme dans ce secteur. Toutefois, une chute partielle de cette zone périphérique n'affecterait pas, de façon immédiate, la stabilité de l'ensemble de la cavité et par conséquent de la RD 73 1.

Rapport BRGM R 50398

Caméres souterraines abandonnées au dmit de mutes départementales de Charente Visites de contrôle et complément d'étude

1.2.1.2. Zone centrale : "zone C"

Le petit pilier à l'Est de celui effondré est affecté d'une fissuration importante en tête et en pied. Cette fissuration était déjà visible en 1998 mais il semble qu'elle se soit aggravée. La chute de ce pilier est inexorable et provoquera un affaiblissement du ciel de carrière situé à l'aplomb de la route départementale. A terme, cette faiblesse pourrait conduire à un effondrement de ce secteur, de nature à affecter Ia stabilité de la chaussée. C'est pourquoi le programme de confortement proposé en 1998 reste d'actualité.

L'état avancé de fissuration du pilier nécessite donc la mise en place de capteurs afin d'ausculter les mouvements du pilier et du ciel de carrière jusqu'au démarrage des travaux de confortement, et pendant le déroulement de ces derniers. En effet, lors de la pliase préalable de boulonnage de la paroi, les vibrations induites par les travaux de foration risquent d'influer sur la stabilité précaire du pilier. Par conséquent la sécurité des personnes travaillant en carrière dépend de cette surveillance continue qui apparaît comme une nécessité absolue.

Dans un premier temps, l'objectif de l'instrumentation sera de surveiller le site avant le début des travaux de confortement. Dans un deuxième temps, la surveillance se poursuivra pendant la phase de travaux a fh de prévenir le personnel d'un danger immédiat au moyen d'un système d'alerte de chantier.

Prineiae d'instrumentation de la carrière :

L'instrumentation de base sera composée de trois capteurs résistifs couplés à un matériel d'enregistrement en continu des paramètres, consultable à distance via un modem et ligne téléphonique.

Un premier capteur sera placé au niveau de la fissure haute du pilier afin d'évaluer son ouverture en fonction du temps (cf figure 3).

Un deuxième capteur sera fixé en ciel de carrière, fixé dans le calcaire au moyen de chevilles chimiques à prise rapide. Relié au pied de la carrière au moyen d'un câble de type Invar, cc capteur pern1eta.a d'effectuer la mesure de convergence sol-voûte au point de plus longue portée entre piliers situés de part et d'autre du pilier fissuré (implantation figure 4).

Le point de fixation du câble en pied de carrière étant situé dans un secteur noyé et partiellement remblayé par des déchets, sa mise en œuvre nécessitera les travaux suivants :

- déblai des déchets à l'emplacement du capteur, - coniéction d'un coffrage et réalisation d'un bloc de béton ancré dans le plancher

de la carrière dont le sommet devra être situé au-dessus du niveau supérieur de remblai afin d'éviter toute perturbation des mesures,

- le capteur en ciel de carrière sera relié à la voûte par un fil Invar fixé directement en partie supérieure de ce plot.

Rapport BRGM R 50398

% Vi SSW 8 Ca

q - Y,, .

NNE

Bordure de la chaussée : RD731

Capteur n"2

Fil invar 1 AiliJ

FIGURE 3 : Carrières souterraines "Les Chaudrolles" - Commune de Saint-Sulpice-de-Cognac Schéma de ~rincipe d'auscultation de la carrière nord-est

ch elle approximative 11200

1: Rapport BRGM RP 50398

Bâtiment en surface

II Accés aux carrières

Piliers

1 Puits d'extraction p5 Numéro du puits

~. " Y +__LL

Aplombs

FIGURE 4 : Carrières souterraines "Les Chaudrolles" - Commune de Saint-Sulpice-de-Cognac Report des obse~ations effectuées -Juin 2000

Fissures mécaniques

Fissures karstiques

Secteur partiellement noyé

Secteur partiellement remblayé

Limites approximatives du eont de taille

Echelle 11500

Camëres souterraines abandonnées au dmit de mutes déparfementeles de Charente Visites de cont~üle et complément d'étude

I Un troisième capteur "de référence" sera fixé en carrière à proximité des deux 1 premiers de façon à mesurer les variations thermiques et corriger les valeurs enregistrées.

En effet, ce secteur de carrière étant très proche des entrées: les variations de température I extérieure vont affecter les deux premiers capteurs d'une dérive par un phénomène de i compensation thermique, dérive qui sera corrigée de façon très précise grâce à ce capteur

de référence.

Les informations seront recueillies et enregistrées par une centraie d'acquisition de type Osiris. Leur transmission se fera par le réseau téléphonique "France-Telecom" via un modem RTC. Ces données seront enfin traitées et analysées afin de déceler tout comportement anormal de ce secteur de la carrière.

Cette instrumentation devrait être programmée en période de basses eaux (septembre à novembre) afin de faciliter I'exécution des travaux de mise en place de ces capteurs.

Le coût total de cette instrumentation est estimé à 146 000 F HT (cf. annexe 1).

1.2.1.3. Secteur ouest de la carrière : zones D et E

Dans ce secteur, les risques d'instabilités pouvant à terme avoir des répercussions sur la route départementale 731 ont été essentiellement reconnus sous l'étage supérieur de la zone D, où de nouvelles fissures mécaniques se sont ouvertes dans la planche intermédiaire entre les 2 niveaux de carrière. Par ailleurs des chutes de toit très récentes se sont produites en bordure du puits de jour P16.

Le traitement préconisé par le rapport de 1998 (mise en place de deux piliers en partie inférieure de la zone D, puis remblaiement de l'étage supérieur depuis la surface après foudroyage de la zone C) est toujours adapté à la situation de juin 2000.

Il faut toutefois préciser que l'accès actuel à la zone E sera condamné après réalisation de ce programme de confortement. Seul un accès par le puits de jour situé sur la parcelle no 305 sera possible, il conviendra donc de "négocier" avec le propriétaire (M. BARON) un libre passage pour les visites d'inspection ultérieures.

1.2.2. Hydrogéologie

Le niveau d'eau observé le 7 juin 2000 se situe approximativement à la cote 32, cote supérieure d'environ 4 m à celle mesurée au cours du mois d'août 1998. Une grande partie du sol de la carrière est par conséquent noyée sous quelques dizaines de centimètres à quelques mètres de hauteur d'eau en fonction de l'épaisseur des remblais etlou gravats.

1.2.3. Décharge

Le déversement de gravats, d'ordures diverses et d'eaux usées, se poursuit apparemment de façon régulière par les aplombs des entrées et par les puits de jour.

L'accès au niveau supérieur en zone D est désormais impossible du fait d'un déversement récent de fumier à cet endroit. Par ailleurs, une évacuation directe d'eaux usées est toujours en activité par le puits de jour no 22 (parcelle 428).

Rapport BRGM R 50398

Carrières soutenaines abandonnées au droit de mutes départementales de Charente Visites de contrôle et complément d'étude

De telles actions sont assez préoccupantes et cela pour plusieurs raisons :

- en premier lieu, ces déchets sont une source de pollution directe de la nappe qui affleure dans la carrière et est donc très vulnérable. Une pollution d'ordre bactériologique est à redouter du fait de la nature des déchets récemment déversés,

- d'autre-part, l'effet mécanique du poids du remblai sur la stabilité des piliers n'est pas négligeable. En effet, au niveau du pilier fissuré, la hauteur de remblai périphérique étant dissymétrique, le poids du remblai amont crée une poussée latérale à la base du pilier dont la fissuration spécifique et le basculement vers le Nord traduisent bien un effet de sape.

La poursuite du déversement de déchets dans la carrière, et par conséquent l'augmentation du poids de remblai, ne peut donc qu'accélérer le processus de déstabilisation des piliers, qui à terme, peut aboutir à un effondrement de la carrière.

1.2.4. Conclusion - Recommandations

Lors des visites du 7 et 28 juin 2000, l'état de stabilité de la carrière nord-est est apparu globalement peu évolutif depuis l'étude réalisée en 1998. Le programme de confortement initialement proposé est donc toujours d'actualité.

Cependant certains points sensibles ont été à nouveau identifiés et nécessitent des mesures urgentes :

- mise en place de moyens d'auscultation continue permettant de suivre l'évolution de la fissuration du pilier en zone C et de déceler d'éventuels mouvements du ciel de carrière. Cette auscultation, indispensable pour assurer la sécurité des personnes travaillant en carrière au cours de la phase travaux, doit être mise en place au plus tôt afin de suivre l'évolution de stabilité jusqu'au démarrage des travaux de confortement (programmés pour l'exercice 2001),

- sensibilisation des administrés quant au problème du déversement de gravats, déchets et/ou d'eaux usées dans la carrière, pratiques qui doivent impérativement être stoppées au plus tôt.

Rapport BRGM R 50398

Camëres souterraines abandonnées au droit de mutes départementales de Charente Visites de contiüle et com~lémenf d'etude

1.3. INVENTAIRE DES PROPRIETAIRES DE PARCELLES CONCERNEES PAR LES MESURES DE SURVEILLANCE OU DE CONFORTEMENT

I Section cadastrale AS

Nom du propriétaire

M. René BARBREAU

Commentaire

M. Bemard FICHET

Mme COUVIDAT

Habitation sur la parcelle limitrophe à 1'Est Entrée de la petite carrière Nord-est

Mme COUVIDAT

Zone C : aucune habitation Secteur à foudroyer

Zone D et E : aucune habitation Puits de jour obhire en surface en limite nord de parcelle

Exécution d'un pilier de soutènement Remblaiement des deux niveaux de carrièreç

Zones E : garage et habitation principale Puits de jour obturés en surface

Accès éventuel à la carrière nord-est apres foudroyage Exécution d'un pilier de soutènement

Remblaiement des deux niveaux de carrières

M. BARON Puits de jour permettant l'accès aux zones D et E après

foudroyage et remblaiement de la zone C

Mme COUVIDAT Terrain en friche

Emprise de la rampe d'accès apres foudroyage

M. Pierre RATEAU Aucune habitation

Entrée de la carrière Sud-ouest (314 remblayée) Deux puits de jour remblayes par des ordures

M. Pierre RATEAU Zone A : 1 maison d'habitation, bar-restaurant

Puits de jour remblayé par des ordures Débournge de karst à injecter

M. Pierre RATEAU Zone B : station service

Exécution de deux piliers de soutènement Puits de jour remblayé par des ordures

M. René BARBREAU Maison d'habitation fortement sous-cavée

M. Paul DEXET I Maison d'habitation fortement sous-cavée

Rapport BRGM R 50398

Carrières souterraines abandonnées au droit de mutes départemenfales de Charente Visites de contr6le et complément d'élude

1.4. CONCLUSION

Les visites de contrôle des 7 et 28 juin 2000 ont permis d'évaluer l'évolution, depuis 1998, de l'état général de stabilité des carrières souterraines situées de part et d'autre de la RD 731 au lieu dit "Les Chaudrolles".

Les observations réalisées au cours de ces visites confirment le diagnostic établi au cours de l'étude menée par Ie BRGM en 1998 ainsi que les mesures de confortement préconisées.

Dans l'état actuel des choses et compte tenu des observations effectuées, la programmation de ces travaux peut a prion être reportée jusqu'à 200 1.

L'estimation du coût de ces travaux réalisée en 1998 a été actualisée et s'élève dorénavant à la somme approximative de 1 020 000 F HT (cf. annexe 2).

Par ailleurs, il est impératif d'instrumenter le plus rapidement possible la carrière nord-est par mise en place de trois capteurs de déplacements afin de surveiller I'évolution de la fissuration du pilier et de prévenir un éventuel affaissement du toit.

Cette auscultation permettra dans un premier temps d'appréhender l'ampleur de ces mouvements. Dans un second temps, la poursuite de cette surveillance lors des travaux permettra d'assurer la sécurité des personnes travaillant en carrière @articulièrement au cours de I'opération préalable de boulonnage de la paroi).

Le coût total de mise en place d'un tel dispositif a été évalué à 146 000 F HT (cf. détail en annexe 1).

Enfin, l'utilisation de la carrière Nord-Ouest en tant que décharge doit cesser au plus vite afin de limiter :

- la pollution de la nappe affleurante en carrière,

- les volumes de remblai déversés de façon aléatoire en carrière dont les hauteurs variables induisent des contraintes de poids dissymétriques qui, appliquées aux piliers, conduisent inévitablement à leur déstabilisation et à terme, à leur effondrement.

En tout état de cause une surveillance régulière par visites biennales est à mettre en place afin de vérifier la stabilité d'ensemble des carrières sur le long terme, avant et après confortement.

Rapport BRGM R 50398

Camëres soulemines abandonnées au droit de mutes départementales de Charenle Visiles de contrôle et complément d'étude

2. COMMU E DE SIREUIL

Les deux carrières concernées sont situées environ deux kilomètres au Nord-Est du village de Sireuil. La carrière de "La Tourette" est située sous une portion de la RD 53, la carrière "Chez Decoux" sous une portion de la RD 84 (cf figure 5).

2.1. CARRIERE "CHEZ DECOUX"

Les levers topographiques sommaires effectués par le BRGM en 1998 indiquent que les vides se situent sous la RD 84 sur un linéaire d'environ 220 m, et longent sa bordure nord sur 40 m supplémentaires à proximité du carrefour avec le chemin de Font Verrières (cf. fig. 2).

La zone sous cavée occupe au total une large bande de près de 650 m de longueur et de 300 m de largeur dans sa partie centrale.

La limite ouest de la carrière se situe à environ 45 m à l'ouest du chemin rural conduisant à Font Verrières, au nord de la RD 84.

A l'Est, les vides contournent le hameau de Chez Decoux et rejoignent la carrière de la société Rocamat, les deux carrières n'étant séparées que par des cloisons en parpaings.

La superficie totale de cette carrière est approximativement de 6,s hectares.

La hauteur moyenne de vide est de 4 m pour une épaisseur de recouvrement évaluée à 5 ou 6 m dans les parties les plus proches de la route. A titre indicatif, les dix valeurs disponibles sur l'ensemble de la carrière donnent une valeur moyenne de recouvrement de 4,30 m.

Au cours de la visite de contrôle du mois de juin 2000, un levé complémentaire de quelques piliers a été réalisé et intégré au plan de la carrière (cf. figure 6).

2.1 . l . Les objets karstiques

Lors des relevés de 1998, les principaux éléments de nature à influer sur la stabilité de la carrière étaient essentiellement représentés par des phénomènes karstiques avec notamment plusieurs fractures subverticales, d'orientation N 120 à N 150". visibles aussi bien en ciel de carrière qu'en paroi.

En juin 2000, ta présence de ces fractures karstiques provoque toujours localement des petites chutes de toit (blocs pincés entre deux fractures rapprochées) qui n'influent pas sur la stabilité globale de la carrière.

Cependant un débourrage de poche karstique assez important est situé à 5 m au Sud du tracé de la route départementale 53 (localisé sur la figure 6), dans le prolongement d'une fracture karstique mineure de direction générale N 170 identifiée en 1998 (largeur maximale 30 cm, débourrage de profondeur maximale de 30 cm au toit).

Rapport BRGM R 50398

1 Figure 5 : carrières souterraines "La Tourette" et "Chez Decoux"

Commune de Sireuil - Plan de situation r Daprès la carte IGN n01732 Ouest : "ANGOULEME"

Echelle 1/25 000

i appon mm RP S o m

Secteur tsmporainrnent IIW

Lépende

Bâtiment en surface

FIGURE 6 : Carrière souterraine Chez Decoux - Commune de Sireui Report des observations effectuées -Juin 2000

Accés aux carrières

Piliers

Puits d'extraction

Fissures karstiques

\ Fissures mécaniques

Niveau surcreusé

Débourrage de karst

... .

'I a Secteur partiellement noyé ,., ..... .

Limites approximative du fiont de taille

Echelle 111 000

1 Rapport BRGM RP 50398

Camëres souterraines abandonnées au dmit de mutes déparfementales de Charente Visites de contnjle et complément d'titude

La profondeur de ce débourrage atteint 2,60 m en ciel de carrière sur une largeur de 0,70 m. Des racines de végétaux sont visibles en partie supérieure.

Cependant, ce débourrage a une apparence assez saine, sans trace récente d'humidité, d'écoulement d'eau ou de fluage de matériau, et la fracture karstique lui étant associée n'affecte que très faiblement les piliers limitrophes et semble avoir très peu évolué depuis 1998.

Ce phénomène est donc à surveiller lors du contrôle biennal de la carrière mais ne nécessite pas, au jour de la visite, de mesures de consolidation immédiate.

En dehors de ce problème particulier, aucune évolution notable d'objet karstique n'a été observée sous le tracé de la route départementale au cours de cette visite de juin 2000.

2.1.2. Les fractures mécaniques

A proximité de la poche karstique décrite précédemment, les fissures mécaniques verticales affectant les deux piliers adjacents, et cartographiées en 1998, ont une ouverture, d'ordre centimétrique qui semble avoir peu ou pas évolué depuis deux ans. Elles sont ouvertes principalement à la base des piliers et se prolongent jusqu'en ciel de carrière de façon discontinue. Il s'agit de fractures mécaniques dont l'absence d'évolution apparente depuis 1998 semble traduire une bonne répartition des charges sur l'ensemble des piliers de la carrière. Par conséquent la sollicitation mécanique en compression semble adaptée à la structure et à l'état actuel de conservation de cette ancienne carrière.

En tout état de cause, la très faible proportion de fissures mécaniques sur l'ensemble du secteur visité tend à confirmer la bonne répartition des charges sur les piliers et par conséquent la relative bonne résistance à la compression de la structure.

2.1.3. Hydrogéologie - Hydrologie

Des traces d'infiltration d'eau et de secteurs partiellement noyés sont visibles particulièrement en partie Ouest de la carrière où des écoulements d'eau pluviale peuvent s'effectuer par les descenderies (localisation sur la figure 6). La carrière est dons soumise à - des variations d'humidité et à la présence temporaire d'un niveau d'eau en pied de carrière, fonctions de la pluviométrie mais aussi probablement de la fluctuation de la nappe.

Ainsi. dans deux secteurs surcreusés où la hauteur de vide dépasse 6,50 m (entre autres sous le carrefour avec le chemin m a l de Font Vemères), la nappe aftleure en pied de carrière formant deux zones partiellement inondées.

Ces infiltrations et les fluctuations de la nappe ne semblent pas, à ce jour, avoir un rôle déterminant sur l'évolution de stabilité globale de la carrière.

Rapport BRGM R 50398

Caméres soutemines abandonnées au droit de mutes dépariementales de Charente Visites de contmle et complément d'étude

2.1.4. Conclusion

Sous le tracé de la RD 84, les piliers de la Carrière "Chez Decoux" ne présentent pas de fissuration mécanique notable ce qui tend à indiquer qu'une rupture en compression n'est pas à redouter malgré un taux de déhitement relativement élevé. Ceci s'explique en partie par la faible épaisseur du recouvrement.

L'absence de fissures mécaniques au toit et d'amorces de décollement laisse penser que des ruptures locales du toit, sous l'effet d'efforts excessifs en flexion, ne sont pas non plus à craindre.

La seule particularité réside dans la densité de fracturation karstique qui peut se traduire, comme nous avons pu l'observer, par des débourrages importants.

Cependant le débourrage situé sous le tracé de la route ne semble plus évoluer au jour de la visite (absence de trace récente d'humidité ou de matériau de purge au sol). Même dans l'hypothèse d'une épaisseur de recouvrement résiduel de 3 à 4 m, la surface considérée restant très faible, de l'ordre de 1 m2, l'amorce d'un fontis et sa remontée au jour à court terme semblent assez improbables. En effet, il est généralement considéré qu'une épaisseur de recouvrement égal à l,5 fois la hauteur de vide de carrière est suffisante pour éviter la remontée au jour d'un fontis. Appliqué à cette carrière sous l'ensemble du tracé de la route départementale, pour une hauteur moyenne de camère de 3,50 m, la hauteur de recouvrement, si elle est effectivement de 5 à 6 mètres, serait suffisante pour éviter la remontée au jour d'un tel fontis. Cependant, si l'épaisseur de recouvrement résiduel au- dessus de débourrage ne dépasse pas localement 2 m, la possibilité à moyen terme d'être confronté à ce type de problème n'est pas à exclure, ce qui justifie la poursuite d'un programme biennal de visite de contrôle.

Cette carrière se situe au sud de la RD 84, de part et d'autre de la RD 53 (qui conduit du pont de Sireuil à Saint-Satumin), aux lieux-dits "Chante-Alouette", "Les Agriers" et "Grands Champs".

Les levés topographiques sommaires effectués par le BRGM confirment que les vides traversent la route départementale RD 53, sur une longueur d'environ 90 m. Ils passent également sous le chemin rural goudronné qui conduit au hameau de la Tourette, et ceci sur une longueur d'environ 75 m.

La carrière est actuellement louée par M. Zazi qui l'exploite comme champignonnière.

La superficie totale de la carrière est d'environ 2 hectares. La répartition des piliers est très variable selon les zones et assez anarchique dans la plupart des secteurs (surtout les plus anciennement exploités).

La hauteur moyenne de vide dans la carrière est de 3 à 4 m selon l'importance des déchets d'exploitation déposés au sol. L'épaisseur de recouvrement peut être évaluée à 4 m. Le premier banc de toit, d'une épaisseur moyenne de 1 m, est constitué de calcaire

Rapport BRGM R 50398

Cameres soutemines abandonnées au droit de mutes depariementales de Charente Visites de contrijle ef com~lément d'étude

massif. 11 est surmonté de bancs de calcaire plus minces, d'épaisseur pluridécimétrique, se terminant en surface par 50 cm de calcaire lité altéré.

Au cours de la visite de contrôle du mois de juin 2000, un levé complémentaire de quelques piliers a été réalisé et intégré au plan de la carrière (cf. figure 7).

2.2.1. Les objetç karstiques

II s'agit essentiellement de fractures karstiques subverticales, d'orientation moyenne N 120, visibles aussi bien au toit de la carrière qu'en paroi. Certains piliers (localisés sur la figure 7) sont affectés par cette fissuration mais leur stabilité ne semble pas a priori être mise en cause.

Sous le tracé de la route départementale 53, la longueur maximale de ces fractures est d'une dizaine de mètres. Leur ouverture est généralement inférieure à 20 cm. La profondeur - maximale de débourrage atteint un mètre en paroi, et une dizaine de centimètres au toit.

A ce jour, les fractures karstiques ne semblent pas pouvoir jouer, à elles seules, un rôle déstabilisateur au sein de la carrière. Cependant leur présence fragilise certains secteurs pouvant favoriser l'apparition de désordres localisés tel que décrits dans le paragraphe suivant.

2.2.2. Les fractures mécaniques

Par rapport aux visites réalisées en 1998, il n'a pas été observé de nouvelles fissures mécaniques des piliers sous le tracé de la route départementale 53. Cette absence relative de fissuration mécanique des piliers malgré un taux de déhitement assez élevé, tend à indiquer qu'une rupture en compression n'est pas à redouter a court ou moyen terne.

En revanche, les fissures mécaniques visibles au toit et les nombreuses chutes du premier banc, dont certaines sur des superficies importantes, traduisent des efforts excessifs en flexion. Ce problème particulier est évidemment accentué par la présence de karsts et les désordres qui lui sont liés ne peuvent que s'accentuer avec le temps.

Le long de la limite sud de la carrière, les chutes du premier banc de toit recensées en 1998 ont une évolution assez limitée depuis deux ans. En effet, la surface affectée est toujours de l'ordre de 200 m', avec une montée de voûte maximale de 90 cm qui englobe la totalité du premier banc de calcaire massif.

La partie ouest de ce secteur effondré étant probablement située sous la RD 53, un examen détaillé de la fissuration du banc de toit est donc nécessaire à chaque visite de contrôle pour s'assurer de la stabilité à terme de la route départementale,

Le jour de la visite, un léger décollement du premier banc, visible en périphérie de la chute de toit existante, indique qu'une évolution latérale de ce phénomène va se poursuivre à court terme. Si cette évolution ne se produit que de manière latérale, elle ne devrait pas pouvoir créer de désordres immédiats en surface.

Rapport BRGM R 50398

L..

Rapport BRGM RP 50398

FIGURE 7 : Carriére souterraine "La Tourette" - Commune de Sireuil Report des observations effectuées - Juin 2000

Echelle 111 000

75 Numéro de parcelle

Bâtiment en surface

Accés aux carrières

Piliers d

0 Puits d'aérage

\ Fissures mécaniques

Fissures karstiques

Chutes de toit

Débourrage de Karst

Limites approximatives du front de taille (mesurées)

Cam'èms soutemines abandonnées au dmit de mutes départementales de Charente Visites de contnjle et complément d'dtude

2.2.3. Hydrogéologie - Hydrologie

En période humide, de nombreuses infiltrations d'eau et suintements conduisent le charnpignonniste à protéger ses cultures à l'aide de bâches plastiques clouées en ciel de carrière.

Sur les blocs calcaires provenant des chutes de toit, on observe de petits encroûtements à la surface des bancs attestant d'une circulation d'eau "interbancs" qui peut affaiblir la structure du ciel de la carrière. Ce phénomène peut conduire à un développement essentiellement latéral de ces désordres, c'est à dire limités au premier banc de toit sans évolution notable vers la surface du sol.

2.2.4. Conclusion

Au jour de la visite, la stabilité générale de la carrière ne semble pas remise en cause sous le tracé de la RD 53.

Les éléments reconnus de nature à affecter cette stabilité sont principalement les chutes de toit situées en partie sud de la carrière. De part leur évolution essentiellement latérale, ces désordres ne semblent pas, à ce stade, pouvoir générer des désordres en surface.

Ce phénomène semble être déclenché ettou aggravé par l'action conjuguée de plusieurs éléments : fractures karstiques, fractures mécaniques et infiltrations d'eau.

Des travaux de confortement en ciel de carrière n'apparaissent pas nécessaires dans l'immédiat, les petits désordres observés ne pouvant pas, a priori affecter la route départementale en surface. Un suivi de cette carrière par visites périodiques de fréquence biennale est cependant indispensable pour observer ces évolutions à moyen et long terme.

Par ailleurs: l'attention du locataire de la carrière, Monsieur Zazi, a été attirée quant aux problèmes de sécurité du personnel travaillant dans la champignonnière. En effet, les zones fragilisées par ces chutes de toit ou secteurs à risques potentiels doivent être bien repérées et leur accès interdit à toute circulation en carrière.

Rapport BRGM R 50398

Canières souterraines abandonnees au dmit de mutes départementales de Charente Visites de contmle et complément d'étude

3. COMMUNE DE GA

La carrière "Les Champs de la Vaur" est située au sud-ouest du bourg de Garai, entre deux routes départementales, la RD 4 et la RD 939 (figure 8).

Les entrées de la carrière sont situées sous un hangar. 1

La superficie totale de la carrière est évaluée à 2 hectares, dont 1,8 hectares ont fait l'objet d'un levé sommaire en 1998.

3.1. LES OBJETS KARSTIQUES

Plusieurs fractures karstiques subverticales sont visibles au toit et en paroi. Leur orientation est comprise entre N 110' et N 120" (à l'exception d'une fracture orientée N 50").

Lorsque ces fractures ont été recoupées par l'exploitation, Ie carrier en a tenu compte en s'efforçant de réduire les portées entre appuis par des piliers ou stots (importantes masses calcaires laissées en place au cours de l'exploitation), si bien que la longueur visible de ces fractures ne dépasse jamais 10 m.

La plupart des fractures ont été affectées par des phénomènes de débourrage qui semble peu ou non évolutifs à ce jour. En effet, une seule trace récente de débourrage de fracture a été observée aux abords de la RD 939, à l'extrémité sud de la carrière. D'un volume total de l'ordre de quelques dmi, ce débourrage ne peut, à ce stade de son évolution, affecter la stabilité en surface (figure 9).

Les deux fractures karstiques importantes observées au sud-ouest de la carrière, sous la RD 939, ne semblent pas avoir évolué depuis deux ans. La profondeur maximale de débourrage est toujours de l'ordre de 80 cm, ce qui laisse une épaisseur de recouvrement résiduelle d'environ 8 m sous la chaussée.

Par ailleurs, aux abords de la RD 939 les poches karstiques recoupées par l'exploitation ont localement été affectées par des phénomènes de débourrages. Lors de la visite du mois de juin 2000, aucune activité de ces débourrages n'a été observée, ils sont apparus sains et sans influence à court terme sur la stabilité de surface.

Cependant, il faut souligner que le long de notre itinéraire pour accéder sous le tracé de la route départementale, nous avons remarqué, dans un secteur assez éloigné de la route, des traces de débourrages actifs à en juger par les cônes de déblais visible en galerie. Il est donc tout à fait probable que ces débourrages, localement assez importants, puissent être générateur de désordres en surface au niveau de la parcelle cadastrale no 17 (figure 9).

Rapport BRGM R 50398

Figure 8 : carrière souterraine "Champ de la Vaur" - Commune de Garat

Plan de situation

D'après la carte IGN n01732 Est : "ANGOULEME EST"

Rapport BRGM RP 50398 Echelle 1125 000

I Rapport BRGM RP 50398

FIGURE 9 : Carrière souterraine "Champ de la Vaur" - Commune de Garat Report des observations effectuées -Juillet 2000

Echelle 111 000

10 Numéro de parcelle

Piliers

0 Puits d'aérage

Numéro du puits

H = 4 m Hauteur de vide

Fissures karstiques

Débourrage de Karst

Limites approximative du front de taille

Caméres souferraines abandonnées au droit de mutes d6partementales de Charente Visites de contrôle et complément d'étude

3.2. LES FONTE

Le fontis le plus proche de la route départementale (niveau du puits d'aérage P9) dont la montée de voûte atteint localement 3 m semble assez stable, son inspection ne laisse apparaître qu'une récente chute d'un petit bloc calcaire décimétrique. Aucune trace de fluage de matériau ou d'infiltration d'eau n'est à noter au droit de ce fontis. Aucun signe ne

I laisse présager un éventuel mouvement de remontée rapide vers la surface du sol.

i 3.3. LES FRACTURES MECANIQUES

Aucune fissuration mécanique de piliers n'a été observée dans la carrière. Malgré un taux de défruitement élevé, une rupture en compression ne semble pas à redouter. Elle

I . s'explique entre autre par la faible épaisseur de recouvrement.

La dalle de toit ne présente pas de fissuration mécanique visible malgré des portées entre appuis localement importantes. Les chutes de toit observées correspondent plutôt à une évolution particulière et locale du phénomène de débourrage de poche karstique.

3.4. HYDROGEOLOGIE - HYDROLOGIE

Le jour de la visite aucune infiltration d'eau n'était visible à Sexception du secteur sud de la carrière qui apparaît localement assez humide. Des traces d'infiltration et'ou de suintement

I

par le toit sont visibles (localisation sur la figure 9). Ce secteur particulier semble donc soumis à des infiltrations d'eau en période humide dont l'évacuation se fait au travers des remblais d'exploitation accumulés au sol de la caxrière.

3.5. CONCLUSION

Les principales manifestations d'instabilité se traduisent par le débourrage de fractures et de poches karstiques.

On observe localement des phénomènes de débourrages actifs de poches karstiques dont l'évolution sous forme de fontis pourrait à court ou moyen terme atteindre la surface, mais ceci dans un secteur situé plus de 150 m à SEst de l'axe de la RD 931, au niveau de la parcelle no 17.

En ce qui concerne les parties sous cavées situées en bordure immédiate ou directement sous la chaussée de la RD 939, les observations réalisées en limite sud-ouest de la carrière montrent un caractère relativement peu évolutif de ces phénomènes (chute de toit de la cheminée d'aérage P9 localisée en 1998 située à 5 m seulement de l'aplomb du bord de la chaussée).

La stabilité de la route départementale ne semble donc pas à court ou moyen terme pouvoir être affectée, cependant la présence de phénomènes de débourrages karstiques faiblement actifs aux abords de son tracé justifie la poursuite des visites de contrôle biennales.

Rappori BRGM R 50398

Camëres soutenaines abandonnées au dmit de mutes départemenlales de Charente Visites de conf~ûle et complément d'étude

L'état général de stabilité des carrières situées au lieu dit "Les Chaudrolles" sur la commune de Saint-Suipice-de-Cognac est apparu assez similaire à celui observé en 1998.

Le programme de confortement établis il y a deux ans est donc toujours d'actualité et sa planification en 2001 apparaît compatible avec l'état actuel de stabilité des carrières. Le coût de ces travaux, estimés en 1998, a été actualisé et correspond à ce jour à la somme de 1 020 000 F HT (cf. détail en annexe 2)

Par ailleurs, la mise en place d'un système de télésurveillance dans la carrière Nord-est apparaît nécessaire pour le suivi de son évolution d'ici la phase travaux, cette auscultation est d'autant plus justifiée par la par la récente augmentation du trafic sur la RD 731. De plus, I'installation d'un tel dispositif permettra, au cours de la phase travaux, d'assurer la sécurité des ouvriers qui interviendront en carrière lors du boulonnage de la paroi sud. Son coût a été évalué à 146 000 F HT (cf. détail en annexe 1).

Les visites de contrôle biennales (ou plus rapprochées si de nouveaux éléments le justifient) devront se poursuivre afin d'observer l'évolution de ces carrières après les travaux de confortement.

Les deux carrières situées sur le terrain communal de Sireuil ainsi que la carrière située au Sud de la commune de Garat ne présentent pas, aux abords de routes départementales, de caractère d'instabilité nécessitant de mesure de confortement immédiat.

Cependant les petits désordres observés sous le tracé de ces routes ainsi que la surveillance de I'état de stabilité général de ces carrières nécessitent la poursuite des visites de contrôle biennales.

Rapport BRGM R 50398

Figure 1

Figure 2

Figure 3

Figure 4

Figure 5

Figure 6

Figure 7

Figure 8

Figure 9

Camères souterraines abandonnées au dmit de routes départementales de Charente Visites de contrôle et complement d'étude

LISTE DES FIGURES

Carte de localisation des carrières souterraines "Les Chaudrolles", Commune de Saint-Sulpice-de-Cognac Extrait de la carte IGN 1531-E " B W E " - Echelle 1125 000

Plan de situation des carrières souterraines - "Les Chaudrolles", Commune de Saint-Sulpice-de-Cognac

Schéma de principe d'auscultation de la carrière nord-est Carrières souterraines "Les Chaudroiles" Commune de Saint-Sulpice-de-Cognac

Report des obse~ations effectuées - Juin 2000 Carrières souterraines "Les Chaudrolles" Commune de Saint-Sulpice-de-Cognac

Carte de localisation des carrières souterraines "Chez Decoux" et "La Tourene", Commune de Sireuil Extrait de la carte IGN 1732-0 "ANGOULEME" - Echelle 1125 000

Report des observations géotechniques effectuées - Juin 2000 Carrière souterraine "Chez Decoux", Commune de Sireuil

Report des observations géotechniques effectuées - Juin 2000 Carrière souterraine "La Tourette", Commune de Sireuil

Carte de localisation de la carrière souterraine "Les Champs de la Vaur", Commune de Garat.. Extrait de la carte IGN 1732-E "ANGOULEME EST" - Echelle 1125 000

Report des observations géotechniques effectuées - Juillet 2000 Carrière souterraine "Les Champs de la Vaur", Commune de Garat

Annexe 1 Devis estimatif de mise en observation de la carrière nord-est Lieu dit "LesChaudrolles" - Saint-Sulpice-de-Cognac.

Annexe 2 Devis estimatif actualisé des travaux de confortement des carrières souterraines - Lieu dit "Les Cliaudrolles" - Saint-Sulpice-de-Cognac.

Rapport BRGM R 50398

Camëres souterraines abandonnées au dmit de mules départementales de Charente Visites de controle et complément d'étude

Devis estimatif de mise en observation de la carrière nord-est Lieu dit "Les Chaudrolles" - Saint-Sulpice-de-Cognac

Rapport BRGM R 50398

Caméres souterraines abandonnées au dmit de mutes départementales de Charente Visites de contmle et complémenf d'étude

DEVIS ESTIMATIF DE MISE EN OBSERVATION DE LA CARRIERE NORD-EST

LIEU DIT "LES CHAUDROLLES" - SAINT-SULPICE-DE-COGNAC

Cene estimation de prix ne prends pas en compte le coût mensuel des abonnements à France Telecom (75 francs pour une ligne analogique) et EDF (16 francs pour un ampèrage de 3 kilos).

Rapport BRGM R 50398

Camères souterraines abandonnées au droit de mutes départementales de Charente Visites de cont~üle et complément d'étude

Devis estimatif actualisé des travaux de confortement des carrières souterraines

Lieu dit "Les Chaudrolles" - Saint-Sulpice-de-Cognac

Rapport BRGM R 50398

Camères soutemines abandonnées au dmit de routes départementales de Charente Visites de contmle et complément d'étude

DEVIS ESTIMATIF ACTUALISE DES TRAVAUX DE CONFORTEMENT DES CARRIERES SOUTERRAINES -LIEU DIT "LES CHAUDROLLES" - SAINT-

SULPICE-DE-COGNAC

2.1- Amenée et repli du chantier

2.2- Mise en station

2.3- Forage en diam. 120 mm (piliers)

.4- Forage en diam. 120 mm (zone A)

5- Forage en diam. 60 mm (évent zone A)

.l- Décapage Iondations

.2- Maçonnerie de parpaings

.l- Essais de tir

. l - Amenée et repli du chantier

TOTAL T.T.C. 1 219 430

Rapport BRGM R 50398

BRGM DIRECTION DU SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL

Service Géologique Régional Poitou-Charentes 11 allée de la Providence - 86000 POITIERS - France

emaif : [email protected]