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Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire Rapport final– Côte d’Ivoire Août 2013

Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

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Cette étude a pour objectif de fournir des informations sur l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus aux acteurs du secteur bancaire, des télécommunications, de la micro-finance, des régulateurs, des acteurs non bancaires (EME), des gouvernements, des assureurs et des bailleurs.

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Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Rapport final– Côte d’Ivoire

Août 2013

Page 2: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Glossaire

22

Glossaire

BCEAO Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest

EME Émetteur non bancaire de Monnaie Électronique

ENV2008 Enquête sur le Niveau de Vie des ménages 2008

FMI Fonds Monétaire International

IF Institution Financière

IMF Institution de micro-finance

MICS 2006 Enquête à Indicateurs Multiples de la Côte d’Ivoire

MNO Mobile Network Operator, (Opérateur de téléphonie mobile)

PFE Portefeuille Électronique

QCM Question à Choix Multiple

RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat

UEMOA Union Économique et Monétaire Ouest Africaine

Page 3: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Définitions

33

Définitions

Terme Définition dans le cadre de l’étude

Institution financière Ce terme fait référence aux banques, aux institutions de micro-finance, aux caisses d’épargne et à la poste.

Niveau de revenusLe revenu utilisé dans l’étude est le revenu par individu du ménage. Il sera calculé comme la somme des revenus du ménage divisé par le nombre de personnes vivant dans le ménage.

Portefeuille électroniqueSont considérés comme portefeuilles électroniques tous les supports électroniques permettant de stocker de la monnaie électronique (Orange Money, MTN Money, Flooz, CELPAID, cartes prépayée s, etc…)

Réseau d’agents de proximité avec ou sans PFE

Sont inclus ici:-les réseaux nationaux de proximité offrant des services de transferts et/ou de paiement, et fonctionnant sans support PFE: Wari, etc.-les services de transferts et paiement via le PFE, lorsqu’ils sont utilisés en se déplaçant chez un agent pour faire le dépôt à chaque transaction.

Seuil de pauvreté

Le seuil de pauvreté utilisé est celui fixé à 2$ par jour et par individu en 2005 (seuil établi par la Banque Mondiale). En 2011, ce seuil représente un montant de 783 FCFA par jour et par individu. Une distinction des prix à la consommation par région ou milieu urbain en Côte d’Ivoire n’est pas disponible à date.

En appliquant une pondération des niveaux de prix à la consommation similaire entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal (pays pour lesquels des données sont disponibles par région), on obtient les seuils de pauvreté par milieu de résidence suivants:

▬ 35 500 FCFA par mois et par individu à Abidjan.

▬ 26 900FCFA par mois et par individu dans les autres villes (zone urbaines).

▬ 20 200 FCFA par mois et par individu dans les zones rurales.

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Sommaire

Annexes 97

1. Introduction

5

2. Méthodologie

6

3. Tendances générales

15

4. Profils identifiés

66

5. Portraits d’utilisateurs de services financiers

89

Page 5: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

1. Introduction

Cette étude a pour objectif de fournir des informations sur l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus aux acteurs du secteur bancaire, des télécommunications, de la micro-finance, des régulateurs, des acteurs non bancaires (EME), des gouvernements, des assureurs et des bailleurs.

L’étude décrit:▬ Les besoins en services financiers des populations à bas revenus tels qu’ils se

manifestent à travers leurs aspirations, les risques auxquels ils sont exposés et les stratégies financières que ces populations adoptent.

▬ L’utilisation par les populations à faibles revenus des services financiers existants proposés par des intermédiaires du secteur formel et informel et destinés à :

▬ Mettre de l’argent en sécurité et à en préserver la valeur pour des usages futurs

▬ Financer des investissements ou des dépenses temporairement supérieures à leurs revenus

▬ Se prémunir contre des événements pouvant affecter des membres ou des biens du ménage

▬ Recevoir ou envoyer de l’argent▬ Réaliser des paiements

▬ Leur connaissance des services financiers formels existants.▬ Leurs opinions quand à l’utilité et à l’accessibilité de ces services.

55

Page 6: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

2. Méthodologie

Page 7: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

2. Méthodologie Périmètre de l’étude

Seuil de pauvreté

Indigents Extrêmem

ent

pauvres

Modéréme

nt pauvres

Non

pauvres

vulnérable

s

Non

pauvres

Nantis

Carte de la Côte d’Ivoire

7

Niveau de revenu de la population enquêtéeL’étude s’intéresse aux populations à bas revenus, faisant partie de ce qui est communément appelé «la base de la pyramide», et dont le niveau de revenus génère l’existence de besoins en services financiers permettant d’envisager une forme de bancarisation. Ainsi les individus se situant autour du seuil de pauvreté ont été sondés. D’après la littérature, cette population fait à la fois partie de la base de la pyramide sans être trop éloignée de la bancarisation.

Source : Cohen, « The impact of Microfinance »

Le seuil de pauvreté utilisé est celui fixé à 2$ par jour et par individu en 2005 (seuil établi par la Banque Mondiale). En 2011, ce seuil représente un montant de 783 FCFA par jour et par individu. En prenant en compte les différences de pouvoir d’achat existantes entre région ce seuil a été ajusté comme suit:▬ 35 500 FCFA par mois et par individu à Abidjan.▬ 26 900FCFA par mois et par individu dans les autres villes (zone urbaines).▬ 20 200 FCFA par mois et par individu dans les zones rurales.

Le calcul des seuils de pauvreté est décrit en Annexe 1.

La principale échelle d’étude est l’individu. Cependant, pour comprendre le contexte des stratégies souvent menées au niveau du ménage, les caractéristiques de revenus et d’utilisation de services ont également été traitées au niveau du ménage.Le revenu utilisé dans l’étude est le revenu par individu du ménage. Il correspond à la somme des revenus du ménage divisé par le nombre de personnes vivant dans le ménage.

Zones géographiques couvertes

Les populations vivant dans les zones urbaines et rurales peuvent présenter des comportements significativement distincts en termes de besoins en services financiers et d’usages de ces services. L’ensemble des régions de la Côte d’Ivoire ont été couvertes dans le cadre de cette étude.

Dans chacune d’elles, des villes et des zones rurales ont été sélectionnées. Les zones rurales et urbaines avoisinant les villes suivantes ont été enquêtées:

▬ Abengourou (zone est)

▬ Abidjan (zone sud-est)

▬ Bouake (zone centre)

▬ San Pedro (sone sud-ouest)

▬ Korhogo (zone nord)

Page 8: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

2. MéthodologieLogique de l’intervention

88

La figure ci-dessous présente la logique de l’intervention.

► Recherche bibliographique

► Entretiens avec les acteurs

► Rédaction du questionnaire

Conception du questionnaire

Projet de questionnaire

Périmètre de collecte de données

► Échantillonnage

► Formation des enquêteurs

► Pilote des questionnaires

► Déploiement de l’enquête

► Analyses statistiques

► Entretiens qualitatifs

► Présentation des résultats

Collecte des données

Analyse des données

Base de données incluant 1000répondants

Questionnaire finalisé

Rapports présentant les

résultats

▬ Définir les sujets de recherche de l’enquête en concertation avec les principaux acteurs

▬ Rédiger un premier questionnaire

▬ Cibler la population d’intérêt

▬ Valider la compréhension du questionnaire par les populations cibles

▬ Déployer l’enquête sur le territoire

▬ Décrire les comportements financiers des populations cibles

▬ Identifier des profils de comportement dans l’échantillon

▬ Réaliser des entretiens qualitatifs sur des représentants des profils de comportement identifiés

▬ Présenter les résultats à l’industrie pour obtenir et intégrer leurs commentaires dans l’analyse de données

▬ Rédiger les rapports finaux

Enquête en région

Entretiens qualitatifs sur des profils identifiés

Entretiens avec les acteurs

Cible: Population autour du seuil de

pauvreté et sur tout le territoire

Conception du questionnaire

Page 9: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

2. Méthodologie Conception du questionnaire

9

Conception du questionnaireLes questions de recherche ont été définies suite aux entretiens avec les acteurs du secteur.

20 acteurs ont été rencontrés à Abidjan.

Ces entretiens ont permis de collecter les informations utiles concernant les offres des différents acteurs destinées aux populations pauvres et les attentes de ces acteurs vis-à-vis de l’étude.

Entretiens avec les principaux acteurs

Besoin de l’industrie

Rédaction du questionnaire

▬ Advans Côte d'Ivoire (IMF),

▬ COOPEC (IMF), Microcred (IMF),

▬ Afrique Emergence et Investissement (AEI) (IMF),

▬ PAMF (entretien téléphonique) (IMF),

▬ Celpaid (EME),

▬ Banque Mondiale (Bailleur),

▬ Oikocredit (Investisseur),

▬ BCEAO (Banque Centrale), Direction de la microfinance (Ministère),

▬ Association Professionnelle des institutions de microfinance (Association Professionnelle),

▬ Orange (MNO),

▬ MTN (MNO),

▬ Moov (MNO),

▬ Société Générale de Banques en Côte d'Ivoire (SGBCI) (Banque),

▬ Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie de la Côte d'Ivoire (Banque),

▬ Banque internationale pour l'Afrique Occidentale (BIAO) (Banque),

▬ United Bank for Africa (UBA) (Banque),

▬ EcoBank (Banque),

▬ Bank of Africa (BOA) (Banque),

Acteurs rencontrés

Page 10: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

2. Méthodologie Conception du questionnaire

10

Conception du questionnaire

Pour répondre aux besoins d’information de l’industrie, le questionnaire (présenté en annexe) traite des sujets suivants:

▬ Les besoins et les stratégies financières de la population,

▬ L’utilisation d’un compte dans une IF ou d’un PFE,

▬ Les habitudes d’utilisation, la connaissance et la perception des services financiers formels ou informels en termes de retraits et versements, paiements de factures, transferts d’argent entrants et sortants, emprunts, épargne et assurance.

Entretiens avec les principaux acteurs

Besoin de l’industrie

Rédaction du questionnaire

Il ressort des entretiens avec les principaux acteurs les besoins en information suivants:

▬ disposer de données statistiques (quantitatives) sur la composition de la clientèle cible par niveaux de revenus, secteurs d'activités

▬ identifier les barrières psychologiques, contraintes générales perçues

▬ mieux segmenter et connaitre les pratiques du secteur informel

▬ comprendre les jeunes pour proposer des offres adaptées et attractives

▬ identifier d'où vient et où va l'argent des transferts nationaux

▬ définir quels sont les critères de satisfaction des clients sur les transferts

▬ connaître les comportements en zones rurales

▬ comprendre comment les agriculteurs gèrent leur argent du fait de l'irrégularité de leurs revenus

Page 11: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

2. Méthodologie Collecte des données

11

Collecte des données

Plan d’échantillonnage

Formation des enquêteurs

Pilote des questionnaires

Déploiement de l’enquête

Une recherche bibliographique sur les données sociodémographiques de distribution de la population a été réalisée afin de structurer le plan d’échantillonnage. Les données utilisées étaient issues de sources publiques (Cf. Annexe 1 – Données sociodémographiques).

Sur la base des données sociodémographiques et des besoins de l’industrie en terme de visibilité sur les populations d’intérêt, une répartition de quota a été retenue (Cf. Annexe 2 – Identification des répondants et quotas)

Le dispositif mis en place pour la collecte de données se composait de 39 enquêteurs, appuyés par 6 contrôleurs et 5 superviseurs. Les enquêteurs ont mené les entretiens et renseigné les questionnaires. Les contrôleurs ont ensuite recontacté les personnes interrogées pour vérifier que les enquêteurs avaient correctement retranscrit les réponses obtenues lors des entretiens. Les superviseurs ont apporté un appui aux enquêteurs et ont répondu à leurs interrogations sur le questionnaire.

Parmi les 39 enquêteurs, 11 ont participé à la collecte dans la région d’Abidjan et 4 équipes de 7 ont été envoyées dans les provinces.

Les superviseurs ont été formés en salle et sur le terrain par les consultants

▬ Sur le terrain, ils ont conduit eux-mêmes des interviews avec l’appui des consultants, ce qui leur a permis non seulement de bien connaître le questionnaire mais aussi de contribuer valablement à l’ajuster au langage local ainsi qu’à élaborer des modalités pratiques permettant d’identifier les personnes définies dans l’échantillon.

▬ En salle, les superviseurs ont été formés pour leur enseigner comment former et coacher les équipes d’enquêteurs.

Les enquêteurs ont ensuite été formés par les consultants et les superviseurs.

Page 12: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

2. Méthodologie Collecte des données

12

Collecte des données

Plan d’échantillonnage

Formation des enquêteurs

Pilote des questionnaires

Déploiement de l’enquête

La collecte des données s’est déroulée du 30 avril au 10 mai. Les 39 enquêteurs ont été déployés sur le pays.Un contrôle permanent a été réalisé par les contrôleurs et les superviseurs formés pour vérifier la cohérence et la qualité des questionnaires remplis.Un reporting quotidien a permis de suivre l’avancement de la collecte et de piloter la structure de l’échantillon.

Un pilote a été réalisé afin de tester le questionnaire en situation réelle. 25 entretiens ont été menés par des superviseurs sur une journée dans la capitale et sur une deuxième journée dans une zone rurale (un village aux alentours d’Abidjan).

A la fin de chaque journée, des propositions de reformulation des questions ou des réponses ont été collectées afin d’adapter au mieux les questionnaires au contexte local (expressions locales, services financiers spécifiques au pays). Un certain nombre de questions difficiles à comprendre pour les interviewés ont été supprimées quand la reformulation de ces questions n’a pas apporté d’améliorations.

A la fin du pilote, les stratégies de sélection des répondants ont été affinées et les questionnaires ont été imprimés dans leur forme finale.Les entretiens duraient en moyenne un peu plus de 40 min.

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2. Méthodologie Distribution de l’échantillon de la population par rapport aux quotas initialement définis

Zone géographique Répartition quota Répartition échantillon

Zone Sud-est urbain (Abidjan) 19,50% 19,20%

Zone Sud-est rural (Abidjan) 11,50% 10,80%

Zone Sud-ouest urbain (San Pedro) 11,40% 11,40%

Zone Sud-ouest rural (San Pedro) 6,10% 6,10%

Zone Centre urbain (Bouake) 11,40% 11,40%

Zone Centre rural (Bouake) 6,10% 6,10%

Zone Nord urbain (Korhogo) 11,40% 11,40%

Zone Nord rural (Korhogo) 6,10% 6,10%

Zone Est urbain (Abengourou) 11,40% 11,40%

Zone Est rural (Abengourou) 6,10% 6,10%

Total en nombre 1 000 1 000

Critères de répartition selon la zone d’habitat

Critères de répartition selon le type d’occupation

Critères de répartition selon les données démographiques

Variables Modalités Répartition quota Répartition échantillon

SexeHomme 50,00% 50,20%

Femme 50,00% 49,80%

NationalitéNationaux 85,00% 79,60%

Etrangers 15,00% 20,40%

Tranche d’âge

15- 19 ans 15,00% 14,80%

20 - 24 ans 20,00% 20,20%

25 – 34 ans 15,00% 15,30%

35 – 49 ans 13,00% 13,40%

50 – 59 ans 17,00% 16,30%

60 ans et plus 15,00% 14,90%

▬ Le poids des auto-emplois et employés informels dans l’agriculture a été réduit. Cela permet une base d’analyse pour les employés informels dans les autres secteurs et pour les employés du secteur formel catégorisés ici en « Autres ».

▬ En milieu rural, une proportion notable de répondants étaient actifs dans le secteur formel, retraités ou inactifs. Ils ont été comptabilisés dans la catégorie « autres ».

Zone urbaineAuto-emploi

informelEmployé informel Employé public

formelEmployé privé

formelAutres

quota échantillon quota échantillon quota échantillon quota échantillon quota échantillon

69.00% 67.75% 14.00% 15.28% 7.00% 6.79% 10.00% 9.57% 0.00% 0.62%                   

Péri- Urbain /RuraleAuto-emploi

informel (Agriculture)

Auto-emploi informel (Autres

secteurs)

Employé informel (Agriculture)

Employé informel (Autres secteurs)

Autres

quota échantillon quota échantillon quota échantillon quota échantillon quota échantillon

67.00% 55.11% 17.00% 17.33% 13.00% 4.55% 3.00% 10.23% 0.00% 12.78%

13

Changement de pondération entre l’échantillon et les quotas définis

Page 14: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

2. Méthodologie Analyse des données

14

Analyse des données

Analyses statistiques

Entretiens qualitatifs

Finalisation du rapport

Une base de données de 1 000 questionnaires a été produite. Une première analyse a porté sur les sujets de recherche généraux présentés en introduction. Ce travail a alimenté notre compréhension des motivations et usages des populations à bas revenus.Une seconde analyse s’est orientée sur l’identification de profils d’utilisateurs de services financiers.

Suite à l’analyse de données, des entretiens ont été réalisés afin d’illustrer et confirmer les résultats de l’analyse statistique par des situations vécues.Les personnes sélectionnées pour réaliser les entretiens approfondis ont préalablement été sélectionnées dans la base de données de façon à représenter les profils de comportements financiers identifiés, en zone urbaine et en zone rurale.17 entretiens ont été menés dans les différentes communes d’Abidjan et 6 dans le village de Anan.

Les résultats de l’analyse statistique mis en relief par les informations collectées lors des entretiens qualitatifs forment le corps du rapport de l’étude.Les profils émergents ont fait l’objet de portraits type et d’analyses approfondies pour faire apparaître des comportements singuliers en termes d’utilisation et de perception des services financiers.Une restitution des premiers résultats a eu lieu à Abidjan le 11 juillet auprès des divers acteurs impliqués.Le rapport a été finalisé après prise en compte des commentaires de l’industrie.

Page 15: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3. Tendances générales

Page 16: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3. Tendances générales Présentation de l’échantillon

Page 17: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Présentation de l’échantillonStatistiques descriptives

17

Niveau d’éducation des répondants

23%

4%

29%2%

19%

11%

3%10%

Non scolarisé Non scolarisé, mais sait lire

Primaire Ecole coranique

Collège Lycée

Diplôme technique Etudes supérieures

Niveau de revenus des ménages interrogés (mensuel par personne du ménage)

15%

24%

35%

18%

8%

Moins de 15 000FCFA

entre 15 000 et 20 000 FCFA

Entre 20 000 et 30 000 FCFA

Entre 30 000 et 40 000 FCFA

Entre 40 000 et 50 000 FCFA

Entre 50 000 et 60 000 FCFA

Plus de 60 000 FCFA

Taille du ménage des répondants (en nombre d’individus dans le ménage)

16%

41%21%

16%

6%Moins de 3

4-6

7-8

9-12

Plus de 12

▬ La taille des ménages des répondants est majoritairement comprise entre 4 et 8 personnes (Pour rappel, La taille moyenne des ménages est de 7,2 personnes en Côte d’Ivoire 1).

▬ 26% de la population sondée est non scolarisée. Parmi les répondants non scolarisés, ils sont 14% à avoir déclaré être non scolarisé mais sachant lire.

▬ 56% de la population sondée possède un niveau d’éducation inférieur ou égal au cycle du primaire.

▬ La population sondée a principalement des revenus mensuels par tête entre 15 000 et 40 000 FCFA, conformément au plan d’échantillonnage.

1: Enquête à Indicateurs Multiples de la Côte d’Ivoire (MICS 2006)

Page 18: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Tranche d’âge du répondant selon le genre

Présentation de l’échantillonStatistiques descriptives

18

Niveau d’éducation du répondant selon le milieu de résidence

Type d’occupation selon le milieu de résidence

15-19ans

20-24ans

25-29ans

30-34ans

35-44ans

45-59ans

60 ans et +

0% 20% 40% 60% 80%

20%

25%

14%

13%

12%

11%

5%

10%

15%

17%

14%

20%

19%

6%

HommeFemme

Non scolarisé

Non scolarisé, mais sait lire

Primaire

Ecole coranique

Collège

Lycée

Diplôme technique

Etudes supérieures

0% 20% 40% 60% 80%

32%

3%

33%

1%

14%

7%

1%

8%

17%

4%

27%

4%

21%

13%

3%

11%

Urbain

Péri- Urbain /Ru-ral

Auto emploi (à son compte) informel

Auto emploi (à son compte) formel

Employé informel (dans l'agriculture)

Employé informel (hors agriculture)

Employé privé formel

Employé public formel (fonctionnaire)

Retraité avec pension

0% 20% 40% 60% 80%

72%

1%

5%

10%

3%

9%

0%

68%

0%

0%

15%

10%

7%

0%

Urbain

Péri-Urbain / Rural

▬ 18% des non scolarisés sondés en zone urbaine savent lire, alors que ce taux est à 10% pour les non scolarisés en zone rurale.

▬ Près de 70% de la population rurale possède un niveau d’éducation inférieur ou égal au cycle du primaire.

▬ La population sondée en zone rurale a une faible part d’employés du secteur formel.

▬ Le taux d’accès à un téléphone mobile s'élève à 100% pour la population étudiée urbaine et à 97% pour la population étudiée rurale.

Péri-Urbain / Rural

Urbain

75% 100%

88%

98%

9%

2%

3%

0%Oui j'en ai un moi même

Je peux avoir accès à un téléphone portable

Non je n'ai pas accès

Accès à un téléphone mobile selon le milieu de résidence

Page 19: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3. Tendances générales 3.1 Besoins et stratégies financières

Page 20: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.1 Les aspirations des répondants: créer une activitéL’épargne en argent et les revenus courants sont utilisés pour financer les aspirations des répondants

Futurs projets les plus importants dans les deux ou trois ans à venir (QCM)La plupart des répondants ont comme première aspiration de créer une activité. En deuxième aspiration, si les répondants du secteur formel ont des projets immobiliers, ceux du secteur informel souhaitent développer leur activité.

70% des employés du secteur formel et 61% des employés du secteur informel ont pour projet de créer une activité .

▬ Les travailleurs du secteur formel sont plus nombreux que ceux du secteur informel à avoir comme projet un achat immobilier. 54% des employés formels désirent acheter une maison/ un terrain ou construire contre 28% des travailleurs informels.

▬ Les travailleurs du secteur informel ont également pour principale aspiration de développer leur activité (55%).

▬ L’éducation des enfants est une préoccupation plus importante pour les travailleurs du secteur formel (16% vs 5,5%).

Acheter des équipements pour l'activité

Cérémonie (mariage, funérailles)

Acheter un véhicule

Développer mon activité

Envoyer des enfants à l'école

Acheter une maison/terrain/construire

Créer une activité/nouveau business

0% 20% 40% 60% 80% 100%

11%

4%

4%

55%

6%

28%

61%

3%

9%

11%

13%

16%

54%

70%

Formel

Informel

20

Modes de financement envisagés pour financer les futurs projets des répondants (QCM)

Les modes de financement envisagés pour les projets sont en majorité l’épargne et les revenus courants▬ Les principaux modes de financement envisagés pour financer les projets des

répondants sont similaires pour les actifs du secteur formel et du secteur informel. Le mode de financement principal envisagé est de loin l’épargne et dans une moindre mesure, les revenus courants et les crédits.

▬ Les tontines sont peu envisagées par les répondants formels. Les actifs de l’informel sont plus nombreux à recourir aux dons et tontines pour financer leurs projets.

▬ Les travailleurs du secteur formel sont plus nombreux à envisager d’épargner et d’obtenir des crédits pour financer leurs projets que les travailleurs du secteur informel.

Note: L’acronyme QCM dans le titre d’un graphique indique que les réponses collectées et présentées dans le graphique sont des réponses à des questions à choix multiple.

Cela entraine que la somme des pourcentages de réponse pour ces questions sont égaux ou supérieurs à 100%. De plus, uniquement les choix les plus cités sont généralement présentés, ainsi certains graphiques peuvent présenter des sommes inférieures à 100%.

Exemple: 70% des actifs du secteur formel ont déclaré envisager de créer une activité dans les 2 ou 3 prochaines années, ils sont aussi 54% à déclarer prévoir d’acheter une maison/terrain ou de construire.

Tontines

Dons

Crédit

Revenus courants

Epargne

0% 20% 40% 60% 80% 100%

8%

12%

21%

34%

59%

1%

6%

30%

32%

68%

FormelInformel

Page 21: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.1 La maladie est la principale menace perçue pour les financesL’épargne en argent et l’aide de la famille sont utilisées pour y faire face

Principales menaces pouvant impacter la situation financière du ménageQuel que soit le type d’occupation, la principale menace perçue par les répondants comme pouvant impacter leur situation financière est la maladie. ▬ On remarque aussi que les travailleurs du secteur informel sont plus inquiets d’une

baisse de revenus que les travailleurs du secteur formel.

Perte de revenus (baisse d'activité/mauvaise récolte)

Accident

Décès

Maladie

0% 20% 40% 60% 80% 100%

5%

4%

9%

74%

1%

5%

11%

73%

FormelInformel

21

Précautions prises pour faire face aux menaces financières (QCM)Pour faire face aux menaces financières, l'épargne en argent est le premier moyen utilisé des répondants. ▬ Dans une moindre mesure, les répondants comptent sur l’aide de la famille et des

proches pour faire face aux dépenses imprévues. Le constat est d’autant plus vrai pour les employés informels que pour les employés formels.

▬ Dans l’ensemble, les répondants ne souscrivent pas d’assurances. 9% des répondants formels ont souscrit à des assurances pour se protéger en cas d’imprévus.

Aucune précaution

Assurances

Compte sur l'aide des parents/amis)

Epargne en argent (compte, tontine, à la maison)

0% 20% 40% 60% 80% 100%

5%

1%

25%

78%

4%

9%

17%

82%

FormelInformel

Page 22: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.1 Les répondants connaissent fréquemment des insuffisances de revenuLes stratégies financières pour y faire face sont variées

Période d’insuffisance de revenus pour couvrir les dépenses courantes durant les douze derniers mois selon le type d’occupation

77% des répondants déclarent connaître des périodes où leurs revenus sont insuffisants pour subvenir à leur dépenses courantes de base. ▬ 79% des répondants du secteur informel déclarent connaître des périodes où leurs

revenus sont insuffisants pour subvenir à leurs dépenses de base.

▬ 67% des répondants du secteur formel déclarent également connaître des périodes où leurs revenus sont insuffisants et ce malgré la régularité de leurs revenus.

Ces chiffres élevés illustrent les enjeux importants liés à l’équipement en services financiers des ménages à bas revenus pour les accompagner dans la gestion quotidienne de leurs revenus et limiter les périodes de risque.

Informel

Formel

0% 20% 40% 60% 80% 100%

21%

33%

N'a pas connu de période d'insuffisance de revenus pour couvrir les dépenses courantes dans les douze derniers moisA connu des périodes d'insuffisance de revenus pour couvrir les dépenses courantes dans les douze derniers mois

Solutions mises en place pendant les périodes d’insuffisance de revenus (QCM)

Pour couvrir les dépenses courantes dans les périodes d’insuffisance de revenus, les principales solutions des répondants sont l’aide des parents ou amis et l’épargne:▬ Aide des parents et des proches : cette stratégie est citée par 37% des personnes

ayant une activité informelle et par un tiers des personnes ayant une activité formelle, ce qui illustrent une dépendance forte et une incapacité à lisser les revenus de manière satisfaisante à travers les stratégies et services financiers existants.

▬ Epargne en argent : cette stratégie est plus utilisée par les personnes ayant une activité informelle.

▬ Crédit : cette stratégie est plus fréquente pour les personnes ayant une activité formelle, qui ont un accès un crédit facilité par le fait d’être salariées.

Autre à Préciser

Avance sur salaire

Epargne en nature (vente de biens)

En retardant certains paiements (loyers, prêts…)

Crédit

Réduction des dépenses du ménage

Aide des parents/amis

Epargne en argent (compte, tontine, à la maison)

0% 20% 40% 60% 80% 100%

8%

30%

30%

37%

30%

17%

22%

33%

38%

FormelInformel

22

Page 23: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3. Tendances générales 3.2 Détention de compte

Page 24: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.2 Détention de compte Taux de détention de compte

Proportion de ménages détenteurs de comptes auprès d’une IF ou d’un PFE par type de compte (ménage)

Proportion de détenteurs de comptes dans une IF en fonction de la détention d’un PFE (individu)

56% des ménages ont au moins un compte dans une institution financière (IF) ou un portefeuille électronique:

92% des ménages dans le secteur formel possèdent un compte dans une IF ou un PFE,

50% des ménages dans le secteur informel possèdent un compte dans une IF ou un PFE.

▬ Plus précisément, 35% des ménages possèdent un portefeuille électronique (PFE), 29% un compte dans une banque, 14% un compte dans une institution de microfinance ou une mutuelle et seuls 4% à la poste.

NB: ces statistiques concernent la détention de compte par ménage (et non par adulte) et prennent en compte la détention de PFE. En outre, il s’agit d’une cible de population spécifique (autour du seuil de pauvreté). Ces résultats ne sont donc pas comparables aux statistiques nationales de bancarisation.

43% des détenteurs de PFE ont également un compte dans une institution financière.

▬ 11% des répondants qui possèdent un PFE comme compte principal ont également un compte dans une institution financière.

▬ 26% des répondants qui ne possèdent pas de PFE possèdent un compte dans une institution financière.

PFE

La Poste/ Caisse d'épargne

Microfinance/mutuelle

Banque

Compte IF ou PFE

PFE

La Poste/ Caisse d'épargne

Microfinance/mutuelle

Banque

Compte IF ou PFE

Info

rmel

form

el

0% 25% 50% 75% 100%

30%

4%

14%

22%

50%

61%

5%

12%

71%

92%

Détient un compte

Ne détient pas de compte

Non détenteur de PFE

Détenteur de PFE comme compte...

Détenteur de PFE

Non détenteur de PFE

Détenteur de PFE comme compte...

Détenteur de PFE

info

rmel

form

el

0% 25% 50% 75% 100%

20%

13%

31%

74%

33%

74%

Détient un compte dans une IF

Ne détient pas un compte dans une IF

24

Page 25: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.2 Détention de compte Localisation des détenteurs de compte

Proportion de ménages détenteurs de comptes auprès d’une IF ou d’un PFE par zone géographique

Le taux des ménages possédant au moins un compte dans une institution financière (IF) ou un portefeuille électronique atteint plus de 60% dans toutes les zones urbaines.▬ Les ménages des zones rurales de San Pedro semblent particulièrement bien équipés

en compte auprès d’une IF ou en PFE.

▬ Les ménages des zones rurales de Korhogo et de Bouake détiennent rarement un compte.

25

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Aben

gour

ouAb

idja

nBo

uake

Korh

ogo

San

Pedr

o

0% 25% 50% 75% 100%

38%

72%

49%

64%

21%

62%

13%

60%

54%

78%

Ménage possédant un compte auprès d'une IF ou un PFEMénage ne possédant pas de compte auprès d'une IF ou un PFE

Page 26: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.2 Détention de compte Localisation des détenteurs de compte

Proportion de ménages détenteurs de comptes auprès d’une banque par zone géographique

26

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Abid

jan

Korh

ogo

0% 25% 50% 75% 100%

13%

34%

31%

34%

11%

31%

3%

30%

26%

46%

Ménage pos-sédant un compte auprès d'une banque

Ménage ne possédant pas de compte auprès d'une banque

Proportion de ménages détenteurs de comptes auprès d’une IMF par zone géographique

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Abid

jan

Korh

ogo

0% 25% 50% 75% 100%

15%

19%

7%

18%

0%

9%

2%

17%

13%

25%

Ménage possédant au moins un compte auprès d'une IMF

Ménage ne pos-sédant pas de compte auprès d'une IMF

Proportion de ménages détenteurs de PFE par zone géographique

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Abid

jan

Korh

ogo

0% 25% 50% 75% 100%

20%

54%

17%

34%

20%

50%

8%

33%

30%

52%

Ménage possédant un PFE

Ménage ne pos-sédant pas de PFE

▬ Les ménages sondés en zone urbaine sont en majorité détenteurs de PFE.

▬ Les ménages des zones rurales d’Abidjan et de San Pedro sont relativement nombreux à détenir des comptes bancaires, en comparaison aves les autres zones rurales.

▬ Les ménages des zones rurales de Korhogo et Bouake sont très peu nombreux à détenir des comptes auprès d’une institution de micro-finance.

Page 27: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.2 Détention de compte Le manque de moyen est la principale raison de non ouverture d’un compte

La raison principale pour laquelle les répondants déclarent ne pas avoir de compte dans une institution financière est qu’ils pensent ne pas en avoir les moyens (62%).▬ 14% des répondants déclarent que les coûts sont trop élevés.

▬ 13% des répondants disent être insuffisamment informés pour ouvrir un compte dans une institution financière.

▬ 11% déclarent qu’avoir un compte dans une institution financière est compliqué (documents et tracasseries administratives).

Ces réponses illustrent des barrières d’ordre plus psychologique que pratique. En particulier, les raisons de proximité sont peu citées spontanément, bien que l’intérêt pour la réalisation d’opérations dans des réseaux de proximité soit marqué.

« Il faut avoir suffisamment de moyens pour ouvrir un compte »

Michèle, village ANAN.

« Le montant demandé pour l’ouverture d’un compte dans une banque est trop élevé »

Mathurin ABDIJAN.

« Les banques c’est pas pour moi, je ne suis pas allée à l’école »,

Mawa, ABIDJAN.

27

Trop d'attente au guichet

Ne sait pas/pas de raison particulière

Je préfère le moyen que j'utilise actuellement

Ce n'est pas pour moi

C'est trop compliqué (paperasse)

Je sais pas comment ça marche

C'est trop cher (frais)

Je n'ai pas les moyens

0% 25% 50% 75% 100%

8%

8%

11%

26%

50%

11%

16%

58%

12%

15%

70%

Informel urbain Informel rural Formel

Ce n'est pas pour moi

Je préfère le moyen que j'utilise actuellement

Je sais pas comment ça marche

C'est trop compliqué (paperasse)

C'est trop cher (frais)

Je n'ai pas les moyens

0% 25% 50% 75% 100%

13%

7%

20%

10%

10%

62%

8%

8%

10%

11%

15%

62%

Population sachant lire Non scolarisé ne sachant pas lire

Les populations alphabétisées sont aussi nombreuses que les analphabètes à citer le manque de moyens comme raison de non ouverture de compte.

La population analphabète est deux fois plus nombreuse à déclarer ne pas ouvrir un compte dans une IF par manque d’informations. Cette population est aussi plus nombreuse à penser que les comptes ne sont pas faits pour elle.

Raisons de non-ouverture de compte dans une institution financière selon le niveau d’éducation (QCM)

Raisons de non-ouverture de compte dans une institution financière selon le type d’occupation et le milieu de résidence (QCM)

Raisons non déterminantes (les moins citées) de non-ouverture de compte dans une IF

▬ Trop loin de chez moi

▬ Je n’ai pas besoin de leurs services

▬ Je n’ai pas confiance/j’ai peur pour mon argent 27

Page 28: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.2 Détention de compteRaisons d’ouverture d’un compte

63% des non détenteurs de compte dans une IF seraient intéressés à ouvrir un compte s'ils pouvaient faire des dépôts et retraits dans une boutique à proximité: les travailleurs du secteur formel sont autant intéressés que les travailleurs du secteur informel.▬ 23% seraient peut-être intéressés à ouvrir un compte dans une institution financière:

les travailleurs du secteur informel sont plus nombreux à être dans ce cas de figure que les travailleurs du secteur formel.

« Les banques les plus proches sont à 1h de route, l'argent est plus difficile à retirer en cas de besoin. »

Michèle, village ANAN.

▬ Les répondants ouvrent un compte principalement pour épargner.

▬ Les employés formels ouvrent un compte dans une IF pour recevoir un salaire.

▬ L’épargne et la réception d’argent (hors salaire) sont les deux raisons les plus importantes d’ouverture d’un PFE.

62%23%

12%3%

76%

17%

7%

Oui

Peut-être

Non

Ne sais pas

Informel

For-mel

28

Intérêt pour ouvrir un compte dans une IF si possibilité d’accès en boutique

Raisons d’ouverture de compte dans une institution financière (QCM)

Pour recevoir de l'argent (hors salaire)

Pour un enfant/assurer son avenir

Pour avoir un prêt

Pour recevoir mon salaire

Pour mes dépenses quotidiennes (ménage/affaires)

Pour épargner

0% 25% 50% 75% 100%

13%

12%

13%

57%

32%

63%

8%

14%

8%

3%

32%

86%

8%

8%

21%

3%

41%

86%

Informel urbain Informel rural Formel

Pour un enfant/assurer son avenir

Pour faire/recevoir des paiements

Pour envoyer de l'argent (hors paiement)

Pour mes dépenses quotidiennes (ménage/affaires)

Pour recevoir de l'argent (hors salaire)

Pour épargner

0% 25% 50% 75% 100%

5%

0%

25%

40%

65%

55%

0%

15%

25%

15%

40%

70%

6%

9%

22%

35%

35%

65%

Informel urbain Informel rural Formel

Raisons d’ouverture d’un PFE (QCM)

Page 29: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.2 Détention de compteAvantages et inconvénients

Principaux lieux où les répondants effectuent des retraits et des versements (QCM)

▬ Les principaux avantages pour les utilisateurs de guichet en espèces sont les suivants:

Simple à utiliser,

Sécurité, sûr,

Confiance.

▬ Les principaux avantages pour les utilisateurs de distributeurs automatiques sont les suivants :

Pas de queue / rapide,

Simple à utiliser,

Horaires d’ouverture adaptées.

▬ 43% des utilisateurs des guichets en espèces jugent que ce mode de retrait ne présente pas d’inconvénients. Néanmoins les inconvénients les plus fréquemment cités sont le temps d’attente et les dysfonctionnements des guichets (c’est-à-dire l’impossibilité de retirer/verser de l’argent pour cause de pannes de connexion, de manque de liquidités,…).

▬ Pour les utilisateurs de distributeurs automatiques, ils ne sont que 22% à estimer qu’il n’y a pas d’inconvénient. L’inconvénient le plus souvent cité est son non fonctionnement. Les longues queues et le manque de points de retraits sont aussi souvent perçus comme des inconvénients.

Pour les détenteurs de compte, les modes de retraits et versements restent très traditionnels.▬ 88% des répondants réalisent leurs retraits et versements au guichet,

▬ 11% des répondants utilisent les distributeurs automatiques.

Néanmoins, il ressort des entretiens qualitatifs que, pour les détenteurs de PFE, les opérations de dépôts et de retraits avaient principalement lieu chez un agent de proximité plutôt que dans les agences des opérateurs eux-mêmes.

Horaires d'ouverture adaptées/accessible le week-end

Le service marche bien, rapide fiable

Rapide/pas de queue

J'ai confiance

Sécurité, sûr

Simple à utiliser/pas de difficultés

0% 20% 40% 60% 80% 100%

37%

8%

57%

14%

18%

41%

3%

15%

25%

29%

45%

48%

Au guichet en espèce

Au distribu-teur automa-tique

Je ne verse/retire pas d'argent sur ce compte

Avec le distributeur automatique

Au guichet en espèces (banque/Orange, …)

0% 20% 40% 60% 80% 100%

5%

11%

88%

Il y a peu de points de retrait

Horaires d'ouverture

Loin de chez moi

Ne fonctionne pas toujours (pannes de connexion, problèmes de liquidités)

Queue longue /on attend Beaucoup

Pas d'inconvénient

0% 20% 40% 60% 80% 100%

14%

0%

14%

29%

20%

22%

6%

9%

9%

14%

21%

43%

Au guichet en espèce

Au distribu-teur automa-tique

29

Inconvénients des retraits et versements selon les lieux de retraits/versements les plus utilisés (QCM)

Avantages des retraits et versements selon les lieux de retraits/versements les plus utilisés (QCM)

Page 30: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3. Tendances générales 3.3 Moyens de paiements utilisés (hors transferts)

Page 31: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.3 Modalité de paiement des biens et des services L’essentielle des paiements sont réalisés en espèces

Moyens utilisés par les répondants pour payer tous types de dépense La quasi-totalité des paiements de biens et services est réalisés en espèces au destinataire (directement ou via l’envoi d’une autre personne).▬ A noter qu’une part importante de répondants ne sont pas concernés par certains types

de paiements: le graphique ci-contre ne prend en compte que les répondants concernés par les paiements.

« Je n’ai pas les moyens pour m’offrir ce service »

Daboné, ABIDJAN.

Parmi les détenteurs de PFE, ils sont peu nombreux à payer leurs factures (eau, électricité) en se déplaçant pour verser en espèces chez un agent/point de service agréé:

▬ 4,5% pour payer l’électricité,

▬ 3% pour l’eau.

« Je n’ai plus besoin de me déplacer et de faire le rang, j’économise les frais de transport, je suis très satisfait »

Konan, ABIDJAN

NB: En Côte d’Ivoire, le paiement de factures tout comme les transferts en espèces chez un agent / point de service repose la plupart du temps sur un support PFE. Néanmoins, la démarche client est différente selon que la personne se déplace pour verser exactement le montant à payer/transférer et effectuer le paiement/transfert immédiatement après le versement ou selon qu’elle utilise l’argent déjà sur le PFE – sans se déplacer. C’est le premier cas qui est traité ici.

86%

11%1%

En espèce main à main au destinataire

En espèce main à main j'envoie quelqu'un

Virement/prélèvement depuis compte ban-caire

31

Types de dépenses effectuées via espèce chez un agent/point de service avec ou sans portefeuille électronique parmi les détenteurs de PFE/Carte prépayé (QCM)

Remboursement de prêt

Ecole

Eau

Electricité

0% 1% 2% 3% 4% 5%

Page 32: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.3 Notoriété des services de paiements Des services de paiements connus mais peu utilisés

57% des répondants connaissent l'existence du service de paiement de factures via un réseau d’agents de proximité mais ne l'utilisent pas.▬ Uniquement 3% des répondants ont effectué des paiements de factures via des

réseaux d’agents de proximité.

40%

57%

3% Répondants ne connaissant pas le service

Répondants n'utilisant pas le service mais connaissant l'ex-istence de ce service

Répondants ayant effectué au moins un paiement par es-pèce chez un agent/point de service avec ou sans PFE ou un paiement en espèce au bureau de poste

Connaissance de l’existence du service « paiement de factures en espèces chez un agent/point de service »

32

Le niveau de connaissance du service de paiement par PFE sans se déplacer est élevé▬ Au total, la notoriété globale du service « paiement de factures avec l’argent disponible

sur le PFE » est de 58%. Toutefois 56% ne l’utilisent pas et 2% ont effectué au moins un paiement par PFE sans se déplacer.

▬ Parmi les détenteurs de PFE, (28% de la population sondée), seuls 6% ont effectué au moins un paiement via leur PFE sans se déplacer.

Connaissance de l’existence du service de paiement de factures depuis le portefeuille électronique (sans se déplacer)

42%

56%

2%

Répondants ne con-naissant pas le service

Répondants n'utilisant pas le service mais connaissant l'existence de ce service

Répondants ayant ef-fectué au moins un paiement par PFE

Page 33: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.3 Raisons de non utilisation des services de paiements

Les raisons de non utilisation du PFE sans se déplacer pour les paiements sont similaires pour les détenteurs et les non détenteurs de PFE:▬ Dans la même proportion les détenteurs et non détenteurs de PFE n’utilisent pas un

PFE pour effectuer un paiement car ils préfèrent leurs moyen de paiement actuel (31 % les détenteurs de PFE et 32% les non détenteurs de PFE).

▬ Les détenteurs de PFE trouvent que l’utilisation d’un PFE est trop compliqué dans la même proportion que les non détenteurs ( 9% détenteurs de PFE, 10% non détenteurs de PFE).

▬ 7% des non détenteurs de PFE considèrent qu’ils n’ont pas les moyens pour utiliser le service .

Trop compliqué à utiliser (oubli code/mot de passe par ex)

Je ne laisse pas d'argent sur le compte

Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explication

J'envisage peut-être/prochainement d'utiliser le service

Je préfère le moyen utilisé actuellement/pas besoin

0% 25% 50% 75% 100%

10%

2%

17%

23%

32%

9%

20%

15%

23%

31%

Détenteurs d'au moins un PFE Non détenteurs de PFE

Les services de paiement via des réseaux d’agents de proximité ne sont pas utilisés par les répondants principalement car les répondants préfèrent leur moyen actuel:▬ 37% des personnes préfèrent leur moyen de paiement actuel.

▬ 24% des personnes connaissant le service ne l’utilisent pas car elles déclarent ne pas être suffisamment bien informées.

▬ 15 % envisagent prochainement de l'utiliser. Trop compliqué à utiliser (oubli code par ex)

Je n'ai pas les moyens pour ce service

J'envisage peut-être/prochainement d'utiliser le service

Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explication

Je préfère le moyen utilisé actuellement/pas besoin

10%

15%

15%

24%

37%

Les raisons pour lesquelles les répondants n'utilisent pas le service paiement via l’argent du portefeuille électronique (sans se déplacer)

Les raisons pour lesquelles les répondants n'utilisent pas le service paiement en espèce chez un agent/point de service (QCM)

Raisons non déterminantes (peu citées) de non-utilisation du PFE en tant que moyen de paiement

Les raisons suivantes ont été peu ou pas citées:

▬ Ce service ne donne pas de preuve du paiement ▬ J'ai eu une mauvaise expérience/un proche ▬ L'inscription au service est trop compliquée/demande pièce d'identité ▬ Les frais sont trop chers▬ Mon opérateur ne le propose pas

33

Page 34: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3. Tendances générales 3.4 Emission de transfert d’argent

Page 35: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.4 Les transferts sont généralement envoyés dans le pays

Les transferts d’argent émis par les répondants sont très majoritairement envoyés dans le pays (42% des répondants ont envoyé au moins une fois dans le pays au cours des 12 derniers mois).▬ 9% des répondants ont envoyé de l’argent à destination de l’Afrique hors Côte d’Ivoire.

▬ Seuls 0,5% de la population enquêtée avaient effectué des transferts hors de l’Afrique.

Hors d'Afrique

Hors du pays, en Afrique

Dans le pays

0% 25% 50% 75% 100%

1%

9%

42%

OuiNon

35

Proportion de répondants qui ont envoyé de l’argent ces 12 derniers mois en fonction du type d’occupation (formel / informel)

Près de la moitié de la population enquêtée (49%) a envoyé de l'argent au moins une fois dans les 12 derniers mois. ▬ La tendance est beaucoup plus marquée pour les répondants travaillant dans le secteur

formel (75%).

43% des répondants ont déclaré avoir envoyé de l’argent plusieurs fois ces 12 derniers mois.

55%

6%

39%

26%

9%

66%

Non

Oui, une fois

Oui, plusieurs fois

Formel

Informel

Proportion de répondants ayant envoyé de l’argent par destination

Page 36: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.4 Les émissions sont plus souvent réalisées depuis les villes de Abengourou et San Pedro

36

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Aben

gour

ouAb

idja

nBo

uake

Korh

ogo

San

Pedr

o

0% 25% 50% 75% 100%

54%

40%

65%

48%

77%

56%

77%

47%

33%

31%

n'a pas envoyé d'argent a envoyé une fois de l'argenta envoyé plusieurs fois de l'argent

▬ Les répondants habitant les villes de San Pedro et Abengourou envoient plus régulièrement de l’argent. A l’inverse, les habitants de Korhogo et de Bouake envoient moins fréquemment de l’argent (58% et 63% n’ont pas envoyé d’argent sur les douze derniers mois)

Proportion de répondants qui ont envoyé de l’argent ces 12 derniers mois en fonction de la zone géographique et du milieu de résidence

Page 37: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.4 Les transferts sont généralement envoyés à la famille Pour régler les dépenses courantes

Quelle utilisation est faite de l’argent par le destinataire des transferts sortants (QCM)

Destinataires des transferts (QCM)

Les transferts sont principalement justifiés par des dépenses courantes et dans une moindre mesure par des dépenses de santé et pour l’éducation:▬ Les dépenses courantes sont citées par 80% des émetteurs,

▬ Les frais médicaux par 24%,

▬ Les frais d'éducation par 22%,

▬ Pour 8% des cas seulement il s'agit de dépenses liées aux affaires.

Les destinataires des transferts émis par les répondants sont très majoritairement des membres de la famille.

A payer pour des cérémonies

A payer des dépenses liées aux affaires

A payer des frais d'éducation

A payer des frais médicaux

A payer des dépenses courantes (loyer, nourriture)

5%

8%

22%

24%

80%

Partenaire d'affaire/fournisseurs/pro-priétaire

Epoux/Epouse/Fiancé

Amis

Enfant

Parent (famille)

0%10%

20%30%

40%50%

60%70%

80%90%

100%

5%

9%

11%

13%

80%

37

Page 38: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.4 Les transferts formels et informels sont également utilisésLe transfert informel organisé est le service informel le plus utilisé, Western Union Money Gram est aussi utilisé pour les envois dans le pays

Mode d’émission de transfert d’argent des répondants

Les moyens informels les plus utilisés parmi les répondants effectuant des transferts informels (QCM)Le moyen informel le plus utilisé est le transfert informel

organisé (transporteur/courrier express/commerçants organisés).▬ Les proches gardent tout de même un rôle important avec des transferts via de l’argent

confié à des parents ou amis (42% des répondants effectuant des transferts informels).

38

Envoi crédit téléphonique (gérant de cabine)

Argent confié à d'autres personnes (chauffeur, commerçant,…)

Argent confié à des parents ou des amis qui voyagent

Transferts informels organisés (ex: transporteur/courrier express/commerçants organisés)

0% 20% 40% 60% 80% 100%

5%

20%

42%

50%

Les moyens formels les plus utilisés parmi les répondants effectuant des transferts formels selon la destination du transfert(QCM)

Les moyens formels les plus utilisés sont :

▬ Transfert via un réseau d’agent de proximité (71%),

▬ Argent transféré via WU/MG/etc…(43%).

Les émetteurs utilisent autant les transferts formels qu’informels: ▬ 42% utilisent uniquement des services de transfert formel,

▬ 39% utilisent uniquement des services de transfert informel,

▬ 20% utilisent les deux types de services.

«[depuis que j’utilise les transferts formels], je n’ai plus besoin de me déplacer à Adjamé chez les transporteurs, j’économise les frais de transport, je suis très satisfaite »

Mireille, ABIDJAN

Réseau d'agent

PFE sans se déplacer

Western Union/Money Gram/RIA…

Réseau d'agent

PFE sans se déplacer

Western Union/Money Gram/RIA…

Réseau d'agent

PFE sans se déplacer

Western Union/Money Gram/RIA…

Uni

quem

ent h

ors d

u pa

ys

84%

32%

32%

35%

5%

91%

71%

22%

43%

42%

20%

39% Transfert formel

Transfert formel et in-formel

Transfert informel

Page 39: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.4 Émission de transfert d’argent informelAvantages et inconvénients des moyens informels

Avantages des moyens informels d'envois d'argent les plus utilisés (QCM)

Inconvénients des moyens informels d'envois d'argent les plus utilisés (QCM)

Les services informels sont appréciés pour :

▬ Leur gratuité et la confiance qu’ils inspirent pour les envois via des proches,

▬ Leur simplicité et rapidité pour les services informels organisés.

Les utilisateurs sont conscients des risques de sécurité liés à l’envoi d’argent par des proches qui voyagent.

En revanche, les transferts informels organisés sont considérés comme sécurisés (11% seulement des utilisateurs citent le manque de sécurisation comme inconvénient).

Service gratuit

Pas besoin de me déplacer

Service peu cher

La confiance

Sûr/sécurisé

Ce service est rapide

Simple à utiliser

48%

27%

3%

45%

18%

9%

13%

2%

8%

22%

28%

29%

35%

38%

Transferts in-formels organ-isés

Argent confié à des parents ou des amis qui voyagent

Service pas assez discret

Je n'ai pas très confiance

Frais / trop cher

Pas assez rapide/long délai

Pas assez sécurisé

Pas d'inconvénient

0%10%

20%30%

40%50%

60%70%

80%90%

100%

9%

13%

1%

13%

35%

38%

0%

7%

7%

10%

11%

64%

Transferts in-formels organ-isés

Argent confié à des parents ou des amis qui voyagent

39

Avantages et inconvénients non déterminants (peu cités) sur l’envoi d’argent dans le pays par voie informelle

Avantages▬ Je suis bien informé quand l'argent est

arrivé ▬ Ce service est discret

Inconvénients▬ Ne convient pas pour les gros

montants ▬ Frais / trop cher ▬ Je ne sais pas bien si l'argent est

arrivé ▬ Ce service n'est pas assez discret ▬ Autre

Page 40: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.4 Émission de transfert d’argent informelMontant et prix des transferts informels

Montants envoyés via les moyens informels

Prix des transferts informels , lorsqu’ils sont payants, en % des montants transférés

▬ Plus de 60% des envois d’argent via des moyens informels sont des montants compris entre 8 000 et 25 000 FCFA.

Lors d’envois via des moyens informels, 51% de la population enquêtée déclare ne pas payer de frais.

Lorsque le service de transfert informel est payant, le prix le plus courant est de 10% du montant transféré.

23%

17%

15%

42%

3%

Moins de 5%

5%

Entre 5% et 10%

10%

Plus de 10%

Prix des transferts informels en % des montants transférés en fonction des villes

Abengourou

Abidjan

Bouake

Korhogo

San Pedro

0% 25% 50% 75% 100%

Moins de 5%

5%

Entre 5% et 10%

10%

Plus de 10%

▬ Les personnes habitant les villes de San Pedro et Abidjan paient le plus fréquemment un prix de transfert informel supérieur à 5% des montants transférés.

▬ Les personnes habitant les villes de Abengourou et Korhogo sont les personnes payant des prix de transferts informels les moins élevés.

11%

28%

23%

20%

16%2%

Moins de 8 000 Entre 8 000 et 15 000

Entre 15 000 et 25 000 Entre 25 000 et 40 000

Entre 40 000 et 100 000

Plus de 100 000

40

Page 41: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.4 Émission de transfert d’argent formel via un réseau d’agents de proximité Avantages et inconvénients (1/2)

Avantages de l’envoi d’argent avec dépôt en espèce chez un agent / point de service selon les utilisateurs (QCM)

Inconvénients de l’envoi d’argent avec dépôt en espèce chez un agent / point de service, selon les utilisateurs (QCM)

Raisons évoquées par les répondants connaissant le service mais ne l’utilisant pas (QCM)

Les réseaux de transferts via des agents de proximité (avec ou sans PFE) bénéficient d’une très forte notoriété: ils sont connus par 78% des répondants.

Les utilisateurs du service apprécient sa rapidité, sa sécurité et sa simplicité.

Ce service n’a que peu d’inconvénients selon les utilisateurs.

Parmi les répondants qui connaissent ce service, 39% l’utilisent.

Pour ceux qui ne l’utilisent pas, plus de sensibilisation et d’information est nécessaire : 29% des non utilisateurs citent le manque d’information comme raison de non utilisation.

17% envisagent d’utiliser le service prochainement.

Proximité/Pas loin

Ce service n'est pas cher

Simple à utiliser

Confiance/Sûr/Sécurisé

Ce service est rapide

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

22%

24%

39%

55%

64%

Loin/pas d'agence-point de vente proche

Trop de queue/d'attente pour faire l'opération

Trop compliqué à utiliser (oubli code par ex)

Pas confiance/pas fiable/pas sécurisé/problème connexion/problème liquidité

Aucun/ ne sait pas

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

6%

8%

8%

17%

58%

Ne convient pas au destinataire

Trop compliqué à utiliser (oubli code par ex)

J'envisage peut-être/prochainement d'utiliser le service

Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explication

Je préfère le moyen utilisé actuellement/pas besoin

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

10%

11%

17%

29%

33%

41

Page 42: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.4 Émission de transfert d’argent formel via un réseau d’agents de proximité Avantages et inconvénients (2/2)

Utilisation de l’envoi d’argent avec dépôt en espèces chez un agent / point de service selon la détention de PFE

Parmi les détenteurs de PFE, émetteurs de transferts et connaisseurs du service, ils sont 75% à envoyer de l’argent via en se déplaçant chez un agent de proximité.

Les non détenteurs sont 36% à l’utiliser.

42

Non détenteurs de PFE, emetteurs de trans-fers et connaisseurs du service

Détenteurs de PFE, émetteurs de transferts et connaisseurs du service

64%

25%

36%

75%

N'envoient pas d'argent par dépôt d'espèces chez un agent/point de serviceEnvoient de l'argent par dépôt d'espèces chez un agent/point de service

Page 43: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.4 Émission de transfert d’argent formel via un PFE sans se déplacer Avantages et inconvénients (1/2)

Avantages des transferts d’argent via PFE sans se déplacer selon les utilisateurs (QCM)

Inconvénients des transferts d’argent via PFE sans se déplacer selon les utilisateurs (QCM)

La notoriété globale des PFE comme moyen de transfert sans se déplacer (avec l’argent disponible sur le PFE) est bonne: 67% des répondants connaissent. Parmi les répondants qui connaissent ce service, seuls 20% l'utilisent.

Les utilisateurs du service apprécient la rapidité, le fait de ne pas avoir à se déplacer et la simplicité et la sureté du service.

Nombreux sont les utilisateurs qui considèrent qu’il n’y a pas d’inconvénients à ce service. Près de 30% des utilisateurs s’inquiètent de la fiabilité du service.

Ce service est discret

J'ai une preuve de l'opération

Ce service n'est pas cher

Confiance/Sûr/Sécurisé

Simple à utiliser

Pas besoin de me déplacer

Ce service est rapide

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

9%

9%

23%

40%

45%

51%

60%

Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explication

Ne convient pas au destinataire/à tous les destinataires

Les frais sont trop chers

Pas confiance/pas fiable/pas sécurisé/problème connexion/problème liquidité

Aucun/Ne sait pas

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

3%

5%

11%

29%

48%

43

Page 44: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.4 Émission de transfert d’argent formel via un PFE sans se déplacerAvantages et inconvénients (2/2)

44

Utilisation de l’envoi d’argent via PFE sans se déplacer selon la détention de PFE

Non détenteurs de PFE, emetteurs de trans-fers et connaisseurs du service

Détenteurs de PFE, émetteurs de transferts et connaisseurs du service

93%

67%

7%

33%

N'envoient pas d'argent via PFE sans se déplacerEnvoient de l'argent via PFE sans se déplacer

Parmi les détenteurs de PFE, émetteurs de transferts et connaisseurs du service, ils sont 33% à utiliser leur PFE pour envoyer de l’argent sans se déplacer.

Les non détenteurs de PFE réalisent tout de même ce type d’envoi d’argent dans quelques cas, par le biais de PFE d’autres personnes.

Raisons invoquées pour les non utilisateurs des transferts d’argent via PFE sans se déplacer (QCM)Le manque d’information est la principale raison de non

utilisation parmi les personnes qui connaissent.

21% envisagent d’utiliser le service prochainement.

Je n'ai pas les moyens pour ce service

Je ne laisse pas d'argent sur le compte

Trop compliqué à utiliser (oubli code/mot de passe par ex)

J'envisage peut-être/prochainement d'utiliser le service

Je préfère le moyen utilisé actuellement/pas besoin

Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explication

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

7%

16%

18%

21%

24%

30%

Raisons non déterminantes de non-utilisation du PFE en tant que moyen de transfert d’argent

Les raisons suivantes ont été peu ou pas citées:

▬ L'inscription au service est trop compliquée/demande pièce d'identité ▬ Les frais sont trop chers ▬ Mon opérateur ne le propose pas ▬ Ne convient pas au destinataire ▬ Ne convient pas pour les envois hors du pays ▬ Ne sait pas/pas de raison particulière ▬ Pas confiance/pas fiable/pas sécurisé/problème connexion/pm liquidité

Page 45: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.4 Émission de transfert d’argent formel via un PFE sans se déplacerFrais maximum envisagés pour l’utilisation de moyen formel d’envoi d’argent

45

Frais maximum moyen envisagé pour utiliser un moyen formel d’envoi d’argent dans le pays (pour une somme de 20 000 FCFA)

Les actifs du secteur formel iraient jusqu’à payer en moyenne 3,6% du montant transféré pour un moyen de transfert formel d’envoi d’argent dans le pays.

Les actifs du secteur informel dans les milieux ruraux n’iraient que jusqu’a 3%.

Frais maximum moyen pour l'envoi de 20 000 FCFA dans le pays avec un moyen formel

0 FCFA 500 FCFA 1,000 FCFA

717 FCFA

603 FCFA

674 FCFA

Informel urbain Informel rural Formel

Frais maximum moyen pour l'envoi de 20 000 FCFA dans un autre pays avec un moyen

formel

0 FCFA 500 FCFA 1,000 FCFA 1,500 FCFA

1,220 FCFA

1,165 FCFA

1,164 FCFA

Informel urbain Informel rural Formel

Frais maximum envisagé pour utiliser un moyen formel d’envoi d’argent en dehors du pays (pour une somme de 20 000 FCFA)

Le secteur d’activité ne semble pas influencer beaucoup les frais maximum envisagé lorsque l’envoi est à destination de l’étranger.

Le prix maximum que les répondants seraient prêts à payer pour un service formel d’envoi d’argent hors du pays serait de 6% du montant transféré.

Page 46: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3. Tendances générales 3.5 Réception de transfert d’argent

Page 47: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.5 Fréquence de réception des transferts d’argent

Émetteurs pour les transferts entrants (QCM)

42% des ménages ont reçu de l'argent au cours des 12 derniers mois.

Enfant

Partenaire d'affaire/clients/locataire

Epoux/Epouse/Fiancé/Fiancée

Amis

Parent (famille)

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

4%

10%

12%

17%

72%

47

Fréquence de réception de transfert d’argent selon le type d’occupation et le milieu de résidence

Les ménages sondés du secteur informel rural reçoivent moins fréquemment des transferts d’argent que les ménages sondés du secteur informel urbain et du secteur formel.

72% des transferts entrants proviennent de la famille.

Formel

Informel rural

Informel urbain

0% 25% 50% 75% 100%

53%

69%

54%

12%

10%

12%

26%

15%

23%

9%

5%

11% Ne reçoit pas d'argent

Reçoit de l'argent moins d'une fois par an

Reçoit de l'argent une fois par an

Reçoit de l'argent plus d'une fois par an

Page 48: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.5 Les transferts d’argent proviennent du pays Les transferts financent les dépenses courantes

48

Réceptions en provenance du pays et de l’étranger parmi les récepteurs (QCM)

Formel

Informel rural

Informel urbain

0% 25% 50% 75% 100%

79%

83%

73%

3%

3%

6%

10%

8%

14%

Reçoit de l'argent depuis un pays hors d'Afrique

Reçoit de l'argent depuis un autre pays d'Afrique

Reçoit de l'argent depuis le pays

Parmi tous les ménages récepteurs d’argent, ils sont 76% à recevoir des transferts d’argent provenant de Côte d’Ivoire.▬ Les ménages du secteur informel rural reçoivent très majoritairement de l’argent depuis

leurs proches du pays.

▬ Une part notable des transferts entrants est issue de la diaspora ivoirienne émigrée au delà de l’Afrique.

Destination des transferts entrants (QCM)Les réceptions d’argent sont destinées principalement à couvrir les dépenses quotidiennes du ménage.

▬ Dans une moindre mesure, ces transferts entrants sont liés à des dépenses d’affaires (hors dettes).

A payer pour des cérémonies

Argent reçu pour remettre à une autre personne

A payer des frais d'éducation

A payer des frais médicaux

A payer des dépenses liées aux affaires (hors dettes)

A payer les dépenses quotidiennes du ménage

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

7%

10%

10%

14%

20%

63%

Page 49: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.5 Localisation de la réception de transfert d’argent Les zones géographiques les plus réceptrices de transferts sont Abengourou et Bouake

49

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Aben

gour

ouAb

idja

nBo

uake

Korh

ogo

San

Pedr

o

0% 25% 50% 75% 100%

64%

41%

70%

59%

72%

46%

72%

61%

56%

56%

13%

14%

12%

14%

7%

16%

5%

13%

5%

7%

21%

30%

12%

16%

15%

26%

13%

20%

31%

27%

2%

15%

6%

11%

7%

12%

10%

5%

8%

10%

Ne reçoit pas d'argent Reçoit de l'argent moins d'une fois par anReçoit de l'argent une fois par an Reçoit de l'argent plus d'une fois par an

Fréquence de réception de transfert d’argent selon la zone géographique et le milieu de résidence

Les ménages des zones rurales de Korhogo, Bouake et Abidjan sont plus de 70% à ne pas avoir reçu d’argent dans les 12 derniers mois. ▬ Les populations qui reçoivent le plus fréquemment de l’argent sont les populations

urbaines de Bouake et d’Abengourou.

▬ Il est notable que les populations urbaines et rurales aux alentours de San Pedro sont peu différenciées par leur comportement de réception d’argent. Elles reçoivent fréquemment de l’argent.

Page 50: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.5 Les receveurs préfèrent recevoir l’argent sur un portefeuille électronique

Dans l’ensemble, la réception d’argent se fait principalement via des moyens formels. En particulier:▬ Parmi les ménages receveurs de transferts nationaux, 35% ont reçu via des

moyens informels.

▬ Parmi les ménages receveurs de transferts internationaux (hors d’Afrique),

seulement 2% ont reçu via des moyens informels.

7%

68%

24%

Reçoit par moyen formel et informel

Reçoit par moyen formel uniquement

Reçoit par moyen in-formel uniquement

Utilisation de moyens formels dans les transferts entrants nationaux ou internationaux

50

Mode de réception privilégié par les receveurs d’argent s’ils pouvaient choisir

Le moyen par lequel les receveurs préfèreraient recevoir de l’argent s’ils pouvaient choisir est le PFE (cité par 59% des receveurs).▬ Dans une moindre mesure, Money gram / Western Union est cité par 14% des

receveurs.14%

3%

5%

14%

5%

59%

Aucun, je suis satisfait avec le moyen utilisé

Chez un agent/point de service

Dans une agence

Money gram/Western Union

Pas de préférence

Sur un portefeuille électron-ique

Page 51: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.5 Avantages et inconvénients des modes de réception

Raisons pour lesquelles les receveurs préfèreraient recevoir de l’argent sur un PFE (QCM)

Raisons pour lesquelles les ménages préfèreraient recevoir de l’argent via les réseaux internationaux (Western Union, Moneygram, etc.) (QCM)

Les principales raisons pour lesquelles les ménages préfèrent recevoir de l’argent via un PFE sont:

▬ Rapidité d’obtention de l’argent,

▬ Fiabilité sécurité,

▬ Proximité des boutiques.

Moins cher

Plus proche de chez moi/lieu de travail

Plus simple à utiliser/moins de tracasseries

Je suis sûr de retirer l'argent facilement

Plus confiance, sécurisé, plus fiable, plus sûr que l'argent arrive

Rapide : l'argent arrive plus rapidement

0% 25% 50% 75%

10%

10%

18%

26%

44%

44%

Les principales raisons pour lesquelles les ménages préfèrent recevoir de l’argent via les réseaux de transferts internationaux (Western Union, Moneygram, etc.;) sont :

▬ Rapidité d’obtention de l’argent,

▬ Fiabilité sécurité,

▬ Simplicité de retrait.

Plus simple à utiliser/moins de tracasseries

Moins cher

Je suis sûr de retirer l'argent facilement

Plus proche de chez moi/lieu de travail

Plus confiance, sécurisé, plus fiable, plus sûr que l'argent arrive

Rapide : l'argent arrive plus rapidement

0% 25% 50% 75%

15%

17%

22%

33%

39%

66%

51

Page 52: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3. Tendances générales 3.6 Emprunts

Page 53: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.6 Les répondants empruntent peu

Fréquence d’emprunt des répondants sur les douze derniers mois selon la zone géographique et le milieu de résidence

La majorité des répondants n’ont pas emprunté au cours des douze derniers mois (72%).▬ Les populations urbaines empruntent plus que les populations rurales dans toutes les

régions à l’exception de San Pedro.

▬ Les populations des zones d’Abidjan et de San Pedro ont plus souvent pris au moins un emprunt dans les douze derniers mois (34%).

La population rurale du secteur informel n’a généralement pas emprunté au cours des 12 derniers mois (81%).

53

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Aben

gour

ouAb

idja

nBo

uake

Korh

ogo

San

Pedr

o

0% 25% 50% 75% 100%

89%

72%

75%

60%

79%

71%

92%

71%

64%

69%

7%

11%

17%

22%

16%

13%

2%

17%

3%

4%

5%

18%

8%

18%

5%

16%

7%

12%

33%

27%

N'a pas emprunté au cours des 12 derniers moisA emprunté une fois au cours des 12 derniers moisA emprunté plusieurs fois au cours des 12 derniers mois

Fréquence d’emprunt des répondants sur les douze derniers mois selon le type d’occupation et le milieu de résidence

Formel

Informel rural

Informel urbain

50% 75% 100%

66%

81%

68%

13%

9%

15%

21%

9%

18%N'a pas emprunté au cours des 12 derniers mois

A emprunté une fois au cours des 12 derniers mois

A emprunté plusieurs fois au cours des 12 derniers mois

Fréquence d’emprunt des répondants sur les douze derniers mois selon le secteur d’activité

Agriculture, élevage, pêche

Commerce

Fonction publique

Industrie

Services

50% 75% 100%

77%

76%

59%

61%

71%

11%

12%

19%

17%

11%

12%

12%

22%

21%

18% N'a pas emprunté au cours des 12 derniers mois

A emprunté une fois au cours des 12 derniers mois

A emprunté plusieurs fois au cours des 12 derniers mois

Page 54: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.6 La majorité des emprunteurs s’adressent à leurs proches

Les prêteurs les plus fréquents (QCM)

Difficultés rencontrées lorsque le prêteur est une IF (QCM)

La majorité des emprunteurs s’adressent à la famille ou à des proches (76%). ▬ Seuls 7% empruntent auprès des banques.

▬ Seuls 7% empruntent auprès de microfinance / mutuelle.

« Je n’aime pas emprunter de l’argent auprès de mes proches: avec un frère il peut vouloir récupérer son argent à tout moment. Avec une institution financière tu as plus le temps de rembourser, tu as des dates. »

Michèle, village ANAN.

« Les conditions dans les institutions financières sont trop compliquées, il faut d'abord épargner et avoir un aval qui a aussi son compte à GESCI »,

Konan, ABIDJAN.

Parmi les répondants ayant pu emprunter auprès d’une IF, la majorité n’a pas rencontré de difficultés.▬ Néanmoins, le processus administratif semble être un inconvénient pour 30% des

emprunteurs auprès d’une banque.

▬ Le temps de traitement est long pour 20% des emprunteurs auprès d’une banque.

« J’ai peur des banques, j’ai entendu dire qu’ils pouvaient saisir tes biens »,

Mathurin, ABIDJAN.

Les IMF présentent des taux de non difficulté plus important que les banques.

2%3% 4%

7%

7%

7%

76%

ONG/Fond/ Gouvernement

Client

Tontine

Fournisseur / employeur

micro finance / Mutuelle

Banque

Parents/amis

Montant trop petit

Trop long (durée du prêt)

Garanties demandées (aval/biens, terrain, etc.)

Montant à rembourser trop élevé

Prix élevé (taux, %/frais)

Temps de carence

Processus trop administratif/trop de paperasse

Pas de difficultés

0% 25% 50% 75%

5%

5%

10%

10%

15%

20%

30%

45%

0%

0%

11%

5%

16%

0%

16%

68%

Emprunts auprès d'une IMF

Emprunts auprès d'une banque

54

Page 55: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.6 Les emprunts servent souvent à financer les dépenses courantesSi la famille finance les dépenses courantes, les banques financent généralement le développement d’une activité

Objets des emprunts (QCM)

Objets des emprunts lorsque les prêteurs sont la famille (QCM)

Objets des emprunts lorsque les prêteurs sont une IF (QCM)

Plus de la moitié des emprunteurs (51%) s’endettent pour financer des dépenses courantes▬ 29% des répondants empruntent pour développer leur activité.

▬ 21% des répondants empruntent pour des dépenses de santé.

Lorsque les prêteurs sont la famille, ces emprunts servent:

▬ aux dépenses du ménage en grande majorité,

▬ au développement d’une activité,

▬ au paiement des dépenses de santé.

Envoyer des enfants à l'école

Créer une activité/nouveau business

Payer des dettes

Acheter des équipements pour l'activité

Pour payer des dépenses de santé

Développer mon activité (stocks/exploitation)

Dépenses du ménage/dépenses courantes

0% 25% 50% 75%

4%

5%

5%

11%

25%

26%

60%

Améliorer la maison (achat équipement)

Acheter une maison/terrain/construire

Envoyer des enfants à l'école/à d'autres formations

Créer une activité/nouveau business

Dépenses du ménage/dépenses courantes

Développer mon activité (stocks/exploitation)

0% 25% 50% 75%

11%

0%

5%

21%

21%

68%

0%

20%

20%

20%

20%

30%

Emprunts auprès d'une banque Emprunts auprès d'une IMF

Payer des dettes

Envoyer des enfants à l'école

Créer une activité/nouveau business

Acheter des équipements pour l'activité

Pour payer des dépenses de santé

Développer mon activité (stocks/exploitation)

Dépenses du ménage/dépenses courantes

0% 25% 50% 75%

5%

6%

7%

11%

21%

30%

51%

55

Lorsque les prêteurs sont des banques, ces emprunts servent:

▬ au développement d’une activité,

▬ à l’éducation des enfants,

▬ aux dépenses du ménage,

▬ à la création d’une activité,

▬ à l’achat d’une maison.

Page 56: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.6 Les emprunteurs de la zone de San Pedro empruntent des montants peu élevés

Les répondants des zones rurales empruntent des montants plus élevés que les répondants des zones urbaines.

56

Montant du dernier emprunt réalisé selon la zone géographique et le milieu de résidence (Pour les croisements où le nombre d’observation est inférieur à 20 répondants, les statistiques ne sont pas affichées)

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Aben

gour

ouAb

idja

nBo

uake

Korh

ogo

San

Pedr

o

0% 25% 50% 75% 100%

21%

11%

18%

21%

19%

14%

31%

28%

33%

29%

30%

38%

45%

34%

28%

37%

30%

24%

25%

27%

17%

24%

19%

22%

24%

19%

14%

17%

A emprunté moins de 10 000FCFA A emprunté de 10 à 30 000 FCFAA emprunté de 30 à 100 000 FCFAA emprunté plus de 100 000 FCFA

Page 57: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3. Tendances générales 3.7 Épargne

Page 58: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.7 Beaucoup de répondants épargnent

82% des répondants épargnent.

22% des épargnants réguliers mettent de l’argent de côté tous les jours.

Les répondants habitant San Pedro épargnent moins souvent que les autres.

58

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Aben

gour

ouAb

idja

nBo

uake

Korh

ogo

San

Pedr

o

0% 25% 50% 75% 100%

34%

25%

19%

7%

34%

20%

30%

10%

11%

13%

Met de l'argent de côté tous les jours Met de l'argent de côté toutes les semainesMet de l'argent de côté tous les mois Met de l'argent de côté moins souventNe met pas de l'argent de côté

Fréquence d’épargne selon la zone géographique et le milieu de résidence

Parmi les épargnants réguliers, fréquence d’épargne selon la zone géographique et le milieu de résidence

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Aben

gour

ouAb

idja

nBo

uake

Korh

ogo

San

Pedr

o

0% 25% 50% 75% 100%

Met de l'argent de côté tous les joursMet de l'argent de côté toutes les semainesMet de l'argent de côté tous les mois

Page 59: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.7 L’épargne sert à faire face aux imprévus

59

Fréquence d’épargne parmi les épargnants réguliers selon le type d’occupation

Formel

Informel rural

Informel urbain

0% 25% 50% 75% 100%

95%

53%

40%

Tous les jours

toutes les semaines

tous les mois

Les épargnants réguliers actifs du secteur formel épargnent une fois par mois. ▬ Les épargnants du secteur informel épargnent souvent tous les jours ou toutes les

semaines.

Objets de l’épargne parmi les épargnants (QCM)Les épargnants mettent de l’argent de côté principalement pour faire face aux imprévus (75%).▬ 30% pour faire face à d’éventuelles dépenses de santé,

▬ 29% pour créer/développer une activité.

Cérémonie (mariage, funérailles)

Envoyer des enfants à l'école

Acheter des équipements pour l'activité

Acheter une maison/terrain/construire

Développer mon activité

Créer une activité/nouveau business

Pour payer des dépenses de santé

Pour dépenses inattendues

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

6%

7%

10%

12%

29%

30%

30%

75%

Page 60: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.7 Les modes d’épargne utilisés par les répondants sont principalement informels

Moyens d’épargne les plus utilisés par les épargnants (QCM)

Avantages des moyens d’épargne les plus utilisés (QCM)

62% des épargnants gardent leur épargne à la maison ou la confient à un proche.▬ 28% des épargnants placent leur argent sur un compte (banque ou IMF).

▬ 14% des épargnants placent leur argent dans des tontines.

Les principaux avantages de conserver l’argent avec soi ou de le confier à des parents est la disponibilité de l’argent et le fait de ne pas avoir se déplacer.

Le compte permet principalement de sécuriser l’argent.

Le PFE apparaît comme intermédiaire, avec de l’argent plus disponible, mais un niveau de sécurisation perçu comme plus faible que pour les comptes dans une IF

La sensibilité au tarif est aussi intéressante à mettre en avant : la gratuité a été citée à 20% pour ceux qui gardent leur argent à la tontine ou chez eux, la rémunération à 20% également pour ceux qui ont un compte

Je le mets sur un portefeuille électronique/ cartes prépayées (Orange Money, …)

Je le mets dans la tontine

Je le mets sur un compte dans une IF

Je le garde avec moi/je le confie à des parents/amis

0% 25% 50% 75% 100%

13%

14%

28%

62%

Taux d'intérêt

Pas de choix ou connaissance d'autres moyens

L'argent ne peut pas être facilement dépensé

Sécurité / Confiance

Gratuit

Aucun déplacement

Argent disponible

0% 25% 50% 75% 100%

Compte Conserver l’argent avec soi ou chez des parents Tontine

Porte monnaie électronique 60

Page 61: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.7 Épargne via PFE Connue mais peu utilisé

Notoriété globale de l’épargne via PFE

Raisons invoquées par les répondants qui connaissent l’épargne via PFE mais ne l’utilisent pas (QCM)

55% des répondants ont déjà entendu parler du PFE comme moyen d'épargne.

Parmi ceux qui n’ont pas de PFE, 38% le connaissent comme moyen d’épargne.

Parmi ceux qui ont un PFE, 42% l'utilisent pour épargner.

Ceux qui connaissent mais n'utilisent pas le PFE pour épargner citent les raisons suivantes:

▬ Je préfère mon moyen d’épargne actuel,

▬ Le PFE ne rapporte pas de taux d’intérêt,

▬ J’envisage de l'utiliser (16%).

Pas confiance/pas fiable/pas sécurisé

Trop compliqué à utiliser

Connais pas

Ne sait pas/pas de raison particulière

Pas les moyens

J'envisage peut-êtred'utiliser le service

Ne rapporte rien

Je préfère le moyen utilisé actuellement

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

6%

7%

8%

10%

13%

16%

21%

29%

45%

55%

Ne connait pas ce service

Connait ce service

61

Page 62: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.7 Les répondants des milieux ruraux des zones d’Abidjan, d’Abengourou et de Korhogo connaissent et utilisent peu l’épargne via PFE

Notoriété globale de l’épargne via PFE selon la zone géographique et le milieu de résidence

La zone de San Pedro est particulièrement au courant de la possibilité d’épargner via PFE sans se déplacer.

Les populations sondées des milieux urbains connaissent généralement l’existence de ce service.

62

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Aben

gour

ouAb

idja

nBo

uake

Korh

ogo

San

Pedr

o

0% 25% 50% 75% 100%

7%

20%

2%

7%

11%

11%

11%

13%

18%

32%

57%

45%

54%

17%

55%

13%

49%

64%

77%

62%

23%

53%

39%

72%

33%

87%

40%

23%

6%

Utilise le PFE sans se déplacer pour épargnerConnait la possibilité d'épargner via PFE sans se déplacerN'épargne pas ou ne connait pas la possibilité d'épargner via PFE sans se déplacer

Page 63: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3. Tendances générales 3.8 Assurance

Page 64: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.8 Les services d’assurances sont bien connus Les services d’assurances sont très peu utilisés

Notoriété des différents types d’assurance selon les répondants (QCM)

Souscription du ménage à au moins une assurance dans les deux dernières années par type d’assurance (QCM)

83% des répondants connaissent au moins un type d’assurance.▬ Les répondants connaissent les assurances suivantes :

Assurance véhicule (voiture, moto),

Assurance maladie / santé,

Assurance d’assistance aux funérailles.

▬ 8% ménages ont souscrit à une assurance santé dans les deux dernières années,

▬ 7% ménages ont souscrit à une assurance véhicule dans les deux dernières années.

Aucune

Biens personnels ou équipements

Décès lié à un prêt

Scolaire

Assurance Vie avec capitalisation/épargne

Retraite

Assistance aux Funérailles

Maladie/ Santé

Véhicule

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

17%

19%

24%

29%

30%

35%

53%

63%

70%

Assurance Vie avec capitalisation/épargne

Je ne sais pas

Véhicule

Maladie/ Santé

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

3%

5%

7%

8%

64

Page 65: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

3.8 La principale cause de non souscription à une assurance est son prixBeaucoup de répondants souscrivent par obligation

Raisons de souscription à une assurance (QCM) 39% de ceux qui ont souscrit à une assurance l’ont fait par obligation.▬ Ils sont 28% à déclarer avoir souscrit à une assurance suite à une sensibilisation par un

agent.

Affiliation employeur

Evénement qui m'est arrivé/à un proche

Perspectives pour avoir moins de dépenses

Sensibilisation par un proche

Sensibilisation par un agent

Souscription associée à un autre service/obligatoire

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%

8%

10%

12%

15%

28%

40%

Raisons pour lesquelles les répondants n’ont pas d’assurance (QCM)

Pas confiance/cotisations à fond perdu

Ne sait pas/pas de raisons particulières

Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explication

Pas besoin

Trop cher / pas les moyens

0% 20% 40% 60% 80%

8%

8%

15%

15%

43%

La principale cause de non souscription à une assurance parmi les répondants est le prix/ le manque de moyens.

65

Page 66: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Profils d’utilisateurs de services financiers

Page 67: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Une méthodologie en deux étapes Première étape: regroupement des individus en fonction de la détention ou non d’un compte

Les différents types de comptes sélectionnés pour la segmentation sont:▬ Les comptes auprès d’une IF incluent les banques, les IMF, la poste, les caisses

d’épargne.

▬ Les PFE incluent les cartes bancaires prépayés ou portefeuilles électroniques mobiles

Ainsi l’échantillon de 1000 répondants de la Côte d’Ivoire inclut:▬ 55,2% des répondants ne possèdent pas de compte (ni de compte auprès d’une IF, ni

de PFE).

▬ 17,7% des répondants ont uniquement un compte auprès d’une IF. (profil 4: «Bancarisés traditionnels»).

▬ 15,6% des répondants possèdent uniquement un PFE. (profil 5 :  «Détenteurs de PFE»).

▬ 11,5% des répondants possèdent à la fois un compte auprès d’une IF et un PFE. (profil 6: «Bancarisés modernes» ).

Les trois groupes de population détenteurs de comptes forment trois profils singuliers (profils 4, 5 et 6).

Répartition de la population de l’échantillon selon la détention de comptePoints clés▬ Un premier découpage « orienté » de la population, selon la détention d’un compte

auprès d’une institution financière (IF) ou de la détention d’un portemonnaie électronique (carte ou PFE mobile) a été effectué pour séparer la population en 4 groupes.

Type de compte détenu par les répondants

55%

18%

16%

12%

Sans compte

S4: Bancarisés tradi-tionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

67

44,8% des répondants ont personnellement un compte auprès d’une institution financière ou un portefeuille électronique.

Pour rappel, 56,2% des ménages ont un compte auprès d’une institution financière ou un portefeuille électronique.

Page 68: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Une méthodologie en deux étapes Segmentation statistique des non détenteurs de compte

Les comportements d’emprunts et de réception d’argent sont les plus différenciant statistiquement.

Les sans compte (55,2%) ont ainsi été réparti en 3 profils de comportement :▬ Les sans compte emprunteurs (13,1% des répondants) empruntent tous au moins une

fois par an, effectuent et reçoivent occasionnellement des transferts d’argent et épargnent de façon modérée.

▬ Les sans compte peu actifs (28,4% des répondants) n’empruntent jamais de l’argent et ne reçoivent jamais de transfert d’argent. ils sont relativement peu à envoyer de l’argent et épargnent de façon modérée.

▬ Les sans compte receveurs (13,7% des répondants) reçoivent tous de l’argent de façon régulière ou irrégulière et n’empruntent jamais d’argent. ils sont relativement peu à envoyer de l’argent et épargnent de façon modérée.

Distribution des profils d’utilisateurs de services financiers identifiés Points clés▬ Les sans compte représentent 55,2% de la population restante. Il est intéressant de

comprendre de « qui » cette population est constituée. Pour cela, une segmentation « naturelle » a permis de rassembler des répondants selon les similarités de leurs réponses en termes de comportements financiers. Trois sous-profils de non-détenteurs de compte ont été identifiés.

Segmentation par des critères statistiques 13%

28%

14%

18%

16%

12%

S1: Sans compte emprun-teurs

S2: Sans compte peu act-ifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés tradi-tionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

68

Page 69: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Étude des profils émergents Identification des profils par des critères sociodémographiques

Page 70: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Revenus du ménage mensuels par personne

4. Étude des profils émergents Identification des profils en fonction de la situation économique

Type d’occupation

S1: Sans compte emprunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

Proportion attendue

0% 25% 50% 75% 100%

16%

23%

19%

6%

12%

5%

15%

29%

28%

20%

19%

27%

18%

24%

34%

33%

46%

39%

31%

28%

35%

15%

10%

13%

23%

21%

32%

18%

5%

6%

2%

13%

10%

17%

8%

Moins de 15 000FCFA entre 15 000 et 20 000 FCFAEntre 20 000 et 30 000 FCFA Entre 30 000 et 40 000 FCFAEntre 40 000 et 50 000 FCFA

S1: Sans compte emprunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

Proportion attendue

0% 25% 50% 75% 100%

25%

44%

33%

16%

11%

8%

26%

52%

35%

41%

46%

58%

38%

44%

18%

18%

22%

6%

18%

6%

15%

3%

3%

4%

10%

11%

17%

7%

1%

21%

2%

30%

8%

Auto emploi informel péri-urbain/rural Auto emploi informel urbainEmployé informel Employé privé formelEmployé public formel

Particularité du profil en terme de situation économique

Les bancarisés modernes

▬ Les bancarisés modernes sont le profil enregistrant les revenus les plus élevés dans le périmètre de l’étude (près de 50% à avoir des revenus supérieure à 30 000FCFA). Près de 50% des bancarisés modernes possèdent un emploi formel (contre 15% pour l’échantillon) et sont fortement (30%) issus du secteur public formel. Ils sont particulièrement peu nombreux à être employés informels.

Les bancarisés traditionnels

▬ Les bancarisés traditionnels ont un profil assez similaire aux bancarisés modernes. Ils sont légèrement moins aisés et issus du secteur formel (30%).

Les détenteurs de PFE

▬ Les détenteurs de PFE ont un profil équilibré en termes de revenus. Ils sont en très grande partie des entrepreneurs informels urbains.

Les receveurs sans compte

▬ Les receveurs sans compte possèdent très souvent (46%) des revenus mensuels moyens par tête de 20 à 30 000 FCFA. Ils sont à 96% issus du secteur informel.

Les non détenteurs peu actifs

▬ Les non détenteurs peu actifs représentent le profil enregistrant les revenus les plus bas dans le périmètre d’étude (plus de 50% à avoir des revenues inférieurs à 20 000FCFA). Il s’agit principalement des entrepreneurs informels ruraux et les employés informels y sont fortement représentés. Ils sont à 97% issus du secteur informel.

Les emprunteurs sans compte

▬ Les emprunteurs sans compte sont légèrement moins aisés que la moyenne. Ils sont en grande partie entrepreneurs informels urbains et sont à 97% issus du secteur informel.

Note: La proportion attendue est la distribution dans l’échantillon de la variable d’intérêt.

Exemple: 35% de la population de l’échantillon possède un revenu mensuel moyen entre 20 et 30 000FCFA.

70

Page 71: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Particularités du profil en termes de critères géographiques

Les bancarisés modernes

▬ Les bancarisés modernes, détenant à la fois un compte auprès d’une IF et un PFE, sont plus présents à San Pedro (32%) qu’à Abidjan (19%).

Les bancarisés traditionnels

▬ Les bancarisés traditionnels sont principalement localisés à Abidjan (47%) et sont majoritairement urbains (76%). Ils sont notablement très peu présents à Bouaké (5%) et peu présents à Abengourou (13%).

Les détenteurs de PFE

▬ Les détenteurs de PFE sont peu présents à Korhogo et sont très majoritairement urbains (83%). Il s’agit du segment comportemental le plus urbain.

Les receveurs sans compte

▬ Les receveurs sans compte sont équitablement répartis sur le territoire, mais on observe une tendance à la ruralité.

Les non détenteurs peu actifs

▬ Les non détenteurs peu actifs sont peu nombreux à San Pedro et se situent plus dans les régions de Bouake et Korhogo. Ils sont majoritairement ruraux (55%). Il s’agit du segment comportemental le plus rural.

Les emprunteurs sans compte

▬ Les emprunteurs sans compte sont équitablement répartis sur le territoire et par milieu de résidence. Ils sont légèrement moins présents à Abengourou.

Localisation géographique

4. Étude des profils émergents Identification des profils par des critères géographiques

Milieu de résidence

S1: Sans compte emprunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

Proportion attendue

0% 25% 50% 75% 100%

13%

17%

20%

13%

26%

17%

18%

34%

27%

24%

47%

25%

19%

30%

18%

22%

18%

5%

21%

20%

18%

19%

22%

18%

18%

11%

12%

18%

17%

12%

19%

16%

17%

32%

18%

Abengourou Abidjan Bouake Korhogo San Pedro

S1: Sans compte emprunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

Proportion attendue

0% 25% 50% 75% 100%

32%

55%

42%

24%

17%

23%

35%

68%

45%

58%

76%

83%

77%

65%

Péri-Urbain / Rural Urbain71

Page 72: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Tranche d’âge

4. Étude des profils émergents Identification des profils par des critères sociodémographiques

S1: Sans compte emprunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

Proportion attendue

0% 25% 50% 75% 100%

17%

24%

20%

4%

12%

3%

15%

21%

25%

28%

10%

20%

15%

20%

15%

14%

18%

13%

19%

14%

15%

15%

8%

5%

18%

16%

24%

13%

10%

12%

13%

25%

17%

23%

16%

15%

12%

12%

21%

13%

18%

15%

9%

4%

4%

10%

3%

2%

5%

15-19ans 20-24ans 25-29ans 30-34ans35-44ans 45-59ans 60 ans et +

Particularité du profil en termes de critères sociodémographiques

Les bancarisés modernes

▬ Les bancarisés modernes sont un peu plus jeunes que les bancarisés traditionnels. Ils ont majoritairement entre 30 et 44 ans.

Les bancarisés traditionnels

▬ Les bancarisés traditionnels ont le profil le plus âgé. Ils sont 30% à avoir plus de 45 ans.

Les détenteurs de PFE

▬ Les détenteurs de PFE sont représentatifs de la population étudiée.

Les receveurs sans compte

▬ Les receveurs sans compte sont à 48% des jeunes de moins de 24 ans. Il s’agit du profil le plus jeune avec les non détenteurs peu actifs. Le profil est composé très majoritairement de femmes (67%).

Les non détenteurs peu actifs

▬ Les non détenteurs peu actifs sont le profil le plus jeune avec les receveurs sans compte.

Les emprunteurs sans compte

▬ Les emprunteurs sans compte sont équilibrés en terme d’âge. Le profil est majoritairement masculin (63%).

S1: Sans compte emprunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

Proportion attendue

0% 25% 50% 75% 100%

37%

56%

67%

46%

44%

42%

50%

63%

44%

33%

54%

56%

58%

50%

Femme Homme

Genre

72

Page 73: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Étude des profils émergents Synthèse des caractéristiques des profils

73

Bancarisés modernes

Bancariséstraditionnels

Détenteurs de PFE

Sans compte receveurs

Sans compte peu actifs

Sans compte emprunteurs

Revenus

Occupation

Éducation

Milieu

Zone géographique

Âge

Genre

Abidj. Korh. S.P. Abidj. Boua. Aben. Aben. Korh. Abidj. Aben. Korh. S.P.

neutre

.

.

.

Tendance la plus haute parmi les segments (hauts revenus, haute éducation, âge avancé..)

Tendance dans la moyenne de la population sondée

Tendance la plus basse parmi les segments (bas revenus, faible éducation, jeune…)

Tendance basse parmi les segments (bas revenus, faible éducation, jeune…)

Tendance haute parmi les segments (hauts revenus, haute éducation, âge avancé..)

.

Homme / Femme Homme / Femme Homme / FemmeHomme / Femme Homme / FemmeHomme / Femme

Urbain / Rural Urbain / Rural Urbain / Rural Urbain / Rural Urbain / Rural Urbain / Rural

Formel / Informel Formel / Informel Formel / Informel Formel / InformelFormel / InformelFormel / Informel

Page 74: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Étude des profils émergents Besoins et stratégies financières

Page 75: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Étude des profils émergents Projets, menaces et insuffisances de revenus

75

Bancarisés modernes

Bancariséstraditionnels

Détenteurs de PFE

Projets

Financement

Menaces

Précautions

Insuffisances de revenus

Stratégies

Maladies

Créer activitéAcheter maison

ÉpargneCréditRevenus

Épargne ÉpargneFamille

Maladies

Créer activitéDevlp. activité

Créer activitéDevlp. ActivitéAcheter maison

Créer activitéDevlp. activité

ÉpargneRevenus

Épargne ArgentRéduct. dépenses

ÉpargneCréditRevenus

ÉpargneRevenus

ÉpargneRevenus

ÉpargneRevenus

Créer activitéDevlp. activité

Créer activitéDevlp. activité

Maladies MaladiesMaladies Maladies

Épargne Épargne ÉpargneFamille

ÉpargneFamille

Épargne ArgentRéduct. DépensesFamille

Épargne ArgentFamille

FamilleÉpargne Argent

FamilleÉpargne ArgentRéduct. Dépenses

FamilleÉpargne Argent

Sans compte receveurs

Sans compte peu actifs

Sans compte emprunteurs

12

122

122

122

12

12

12

12

11

11

12

11

1

1

1

1

1

1

1

12

1 1

12

12

12

11

112

11

11

78% 73% 78% 77% 84% 74%

Page 76: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Étude des profils émergents Niveau de connaissance des services financiers

Page 77: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Connaissance des moyens de paiements en guichet

4. Étude des profils émergents Niveau de connaissance des services financiers formels de paiements et d’épargne

S1: Sans compte em-prunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

0% 25% 50% 75% 100%

NonOui

Connaissance des moyens de paiements en stockant de l'argent sur le portefeuille électronique/sans vous déplacer

S1: Sans compte em-prunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

0% 25% 50% 75% 100%

NonOui

Connaissance des moyens d’épargner en gardant de l'argent sur un portemonnaie électronique

S1: Sans compte em-prunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

0% 25% 50% 75% 100%

NonOui

Niveau de connaissance relatif aux moyens de paiements et d’épargne

Points clés

La connaissance des moyens modernes de transferts, de paiement et d’épargne augmente clairement avec :

▬ l’activité en termes de transferts (émetteurs ou receveurs)

▬ la détention ou non d’un compte dans une IF,

Il faut cependant noter que la connaissance « de nom » est souvent très différente de la connaissance réelle du service. En général, les répondants ont entendu parler des PFE mais peu de répondants savent que l’on peut à la fois épargner, transférer, payer des factures avec un PFE.

Même si globalement les PFE connaissent une bonne notoriété auprès des profils sans compte (1, 2 et 3), les populations de ces segments ont généralement un manque d’information et d’explications sur l’ensemble des services possibles avec un PFE.

▬ Les bancarisés modernes sont les plus informés sur les moyens formels de paiements modernes.

▬ Au minimum, 75% des détenteurs de PFE ou de compte dans une IF connaissent les moyens de paiements en guichet ou via argent conservé sur PFE.

▬ Les non détenteurs peu actifs sont le segment le moins au courant des dispositifs formels de paiements et d’épargne via PFE.

77

Page 78: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Étude des profils émergents Niveau de connaissance des services financiers formels de transferts d’argent

Connaissance des moyens d’envoi d’argent en déposant des espèces chez un agent/point de service

S1: Sans compte em-prunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

0% 25% 50% 75% 100%

NonOui

S1: Sans compte em-prunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

0% 25% 50% 75% 100%

NonOui

Connaissance des moyens d’envoi d’argent en stockant de l'argent sur votre portefeuille électronique/sans vous déplacer

Niveau de connaissance relatif aux moyens modernes de transferts d’argent▬ Les moyens d’émissions d’argent via guichet ou PFE sont en général plus connus que

les moyens de paiements ou d’épargne via guichet ou PFE.

▬ Les détenteurs de PFE ou de compte dans une IF sont bien plus au courant des moyens d’envoyer de l’argent via voie formelles que les populations sans compte, et en particulier les bancarisés modernes (10% de non-connaisseurs).

▬ Les non détenteurs peu actifs sont le profil le moins connaisseur des services de transfert d’argent. Ils sont 63% à ne pas connaître la possibilité d’envoyer de l’argent directement via PFE.

78

Page 79: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Étude des profils émergents Préférences des profils

Page 80: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

▬ Les détenteurs de PFE ne souscrivent pas dans le but de recevoir leur salaire ou d’avoir un prêt. Ils sont très nombreux à avoir ouvert un PFE dans le but de recevoir et/ou d’envoyer de l’argent (hors salaire et paiement). Ils l’ont ouvert de temps en temps (10%) pour faire et recevoir des paiements.

▬ L’ouverture d’un compte par es bancarisés traditionnels est majoritairement motivée par le besoin d’épargner de l’argent. Ils ont également une plus forte tendance à ouvrir un compte dans une IF pour un enfant et assurer son avenir.

▬ Les bancarisés modernes présentent des motivations plus variées pour l’ouverture d’un compte, avec une importance plus grande des dépenses quotidiennes, de domiciliation de salaire, de l’accès à un prêt.

Points clés Raisons d’ouverture d’un compte dans une IF ou d’un PFE (selon profil)

4. Étude des profils émergents Motivations premières à l’ouverture d’un compte auprès d’une IF ou d’un PFE

S4: Bancarisés tradi-tionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

0% 25% 50% 75% 100%

2%

3%

1%

1%

9%

6%

9%

5%

11%

0%

23%

12%

4%

40%

18%

15%

2%

18%

22%

0%

26%

32%

33%

43%

79%

64%

75%

Pour épargnerPour mes dépenses quotidiennes (ménage/affaires)Pour recevoir mon salairePour avoir un prêtPour recevoir de l'argent (hors salaire)Pour envoyer de l'argent (hors paiement)Pour un enfant/assurer son avenirPour faire/recevoir des paiementsAutre à PréciserPour avoir une carte bancaire (Rubis, VISA, et.)

80

Page 81: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Points clés Raisons dominantes de non-ouverture de compte dans une IF

Les entretiens qualitatifs ont montré que, pour les segments sans compte, principalement dans le secteur informel, le PFE est un compte considéré comme plus accessible :

(i) pièces à fournir, (ii) montant minimum d’ouverture de

compte/pratique pour les petites sommes (iii) large réseau de boutiques agrées proches en

général de leur lieu d’activité.

Ils regrettent cependant que l’argent (i) ne soit pas rémunéré et (ii) qu’il ne donne pas accès aux prêts comme dans les IF.

Les épargnants sur PFE « s’ils avaient  plus de moyens » ouvriraient un compte dans une IF car ils estiment que l’argent est plus en sécurité et pour pouvoir accéder aux prêts. L’ouverture d’un compte dans une IF est vue comme plus « prestigieuse » que la détention de PFE.

Nous remarquons une claire segmentation dans la perception des services financiers entre les opérateurs de PFE plus connus pour les transferts et les paiements et les IF attractives pour leurs produits de crédit et d’épargne.

En termes de raisons de non ouverture de compte dans une IF:▬ « Ne pas avoir les moyens » est la principale raison citée par les répondants sans

compte ou détenteurs de PFE pour leur non-utilisation d’un compte dans une IF: soit parce qu’ils estiment que pour ouvrir un compte il faut avoir beaucoup de revenus réguliers, soit parce que le montant minimum d’ouverture est trop élevé.

▬ Les populations détentrices de PFE citent plus souvent le critère de coûts trop élevés pour la non-ouverture de compte dans une IF, venant remplacer le critère de non connaissance/incompréhension du fonctionnement.

▬ La distance, l’attente au guichet, la non-éligibilité, la méfiance, l’absence de besoin, le non-accès aux prêts (critères « pratiques ») ne sont pas au cœur des problématiques de non-ouvertures de compte pour les populations sans compte.

▬ Les répondants ont très fortement cité des critères de « perception », c’est à dire sur le fait que ce genre de compte n’est pas fait pour eux, « ils ne sont pas suffisamment éduqués » et qu’ils ne pensent pas en être la cible.

4. Étude des profils émergents

S1: Emprunteurs sans comptes

S2: Non détenteurs peu actifs

S3: Receveurs sans compte

S5: Détenteurs de PFE

0% 25% 50% 75%

Je n'ai pas les moyens (revenus insuffisants/ir-réguliers)C'est trop cher (frais ouverture/gestion/transactions)Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suff-isamment d'explica-tion

81

Page 82: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Points clés▬ « L’absence de besoin » exprimée par la plupart des répondants s’explique par le fait

qu’ils ne payent pas eux-mêmes les factures. Ils payent directement le propriétaire en espèces ou pour ceux qui partagent les compteurs au niveau de la concession une personne gère la collecte de l’argent.

▬ Pour les autres, bien expliqué, ce service est vu comme bien plus avantageux que le paiement « main à main » auprès des compagnies d’eau et d’électricité:

▬ Moins cher (il faut compter le coût du transport, particulièrement pour les personnes en zone rurale qui doivent parcourir de longues distances).

▬ Pas de déplacement/attente au guichet.

▬ Pour ceux qui possèdent un compte traditionnel, ils semblent préférer ce moyen de paiement car « ils peuvent payer lorsqu’ils le souhaitent, ne sont pas très favorables au prélèvement automatique ».

▬ Ce service mérite aujourd’hui d’être mieux expliqué y compris aux détenteurs de PFE qui ne l’utilisent pas forcément et pourrait être un des arguments de poids pour l’ouverture d’un PFE.

4. Étude des profils émergents Raisons de non-utilisation du PFE comme moyen de paiement ou de non-souscription

S1: Sans compte em-prunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

0.0% 25.0% 50.0%

Trop compliqué à utiliser (oubli code/mot de passe par ex)J'envisage peut-être/prochainement d'utiliser le serviceConnais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explicationJe préfère le moyen utilisé actuellement/pas besoin

Raisons dominantes de non-utilisation du PFE en tant que moyen de paiement

▬ Les détenteurs de PFE ou de compte auprès d’une IF ont un comportement très singulier par rapport aux sans compte vis-à-vis de l’utilisation ou de la souscription à un PFE pour les paiements.

▬ Les bancarisés traditionnels sont nombreux à préférer le moyen actuellement utilisé.

▬ « Envisager prochainement d’utiliser le service » est la 3ème raison citée et indique une appétence des populations bancarisées ou semi-bancarisées à adopter les moyens de paiements par PFE.

▬ Les emprunteurs sans compte sont notablement nombreux à « ne pas connaître/ne pas savoir comment ça marche ».

82

Page 83: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Points clés

4. Étude des profils émergents Raisons de non-utilisation du PFE comme moyen de transfert d’argent ou de non-souscription

S1: Emprunteurs sans comptes

S2: Non détenteurs peu actifs

S3: Receveurs sans compte

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

0% 25%

J'ai eu une mauvaise expérience/un procheConnais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explicationCe service ne donne pas de preuve de l'opérationTrop compliqué à utiliser (oubli code/mot de passe par ex)Autre

Raisons dominantes de non-utilisation du PFE en tant que moyen de transfert d’argent

Les utilisateurs du PFE en sont globalement très satisfaits car: ▬ Cela leur revient moins cher pour ceux qui fonctionnaient avec les transporteurs (en

plus des frais de transfert s’ajoutait le coût du transport pour se rendre chez le transporteur, particulièrement pour les personnes en zone rurale qui doivent parcourir de longues distances) ;

▬ Ils n’ont pas besoin de se déplacer il y a toujours une boutique à proximité,

▬ Le transfert peut se faire à tout moment sans attendre que quelqu’un voyage pour ceux qui confiaient l’argent à des proches.

▬ Techniquement, le service fonctionne bien et les utilisateurs estiment qu’il est sécurisé et facile à utiliser.

▬ Ils ont été principalement sensibilisés par le bouche à oreille sur le conseil d’amis/membres de la famille utilisateurs du service, également par les sms info de l’opérateur, ensuite ont réalisé d’eux-mêmes les démarches pour ouvrir leur compte.

▬ Les bancarisés modernes déclarent ne pas utiliser le PFE pour réaliser des transfert d’argent car ils connaissent des cas de mauvaises expériences d’un proche et ne savent pas comment ça marche.

▬ Le fait que les transferts d’argent ne donnent pas assez de preuve de l’opération est un souci pour les receveurs sans compte et les détenteurs de comptes (PFE ou dans une IF).

▬ Les bancarisés traditionnels sont notablement nombreux à estimer le service trop compliqué à utiliser, alors que les populations sans compte mettent moins ce point en avant.

Lors des entretiens qualitatifs, de nombreux non-utilisateurs ont mentionné qu’ils (i) n’avaient jamais été approchés/n’étaient pas

informés et par conséquent ne savaient pas comment ça marche et quels étaient les avantages du service,

(ii) le destinataire ou l’émetteur ne possédait pas de PFE.

83

Page 84: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Points clés Principaux avantages de l’envoi d’argent dans le pays par voie informelle▬ Le transfert par transporteur est bien développé en Côte d’Ivoire, les personnes

interrogées ont confiance: « si l’argent n’arrive pas ils te remboursent » et trouvent le coût raisonnable même comparé au prix des transferts avec PFE.

▬ Pour les transporteurs, lors des entretiens qualitatifs les principaux inconvénients cités concernaient principalement le déplacement chez le transporteur à l’envoi ou à la réception de l’argent et le coût que cela représentait en plus des frais (spécifiquement pour les personnes vivant en zone rurale).

▬ L’inconvénient majeur pour les personnes qui confient leur argent à quelqu’un est « qu’il faut attendre que la personne se déplace pour réaliser le transfert ».

4. Étude des profils émergents Pour les émetteurs d’argent dans le pays par voie informelle, quels sont les avantages et inconvénients?

S1: Emprunteurs sans comptes

S2: Non détenteurs peu actifs

S3: Receveurs sans compte

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

0% 25%Ce service n'est pas cherJe fais travailler une connaissanceJe n'ai pas d'autre choix/pas d'avantageAutre

S1: Emprunteurs sans comptes

S2: Non détenteurs peu actifs

S3: Receveurs sans compte

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

0% 25%

Je n'ai pas très confiance (détournements, …)Ce service n'est pas assez rapide/long délaiPas assez sécurisé (vol, accident, pannes, ...)Pas d'inconvénient

Principaux inconvénients de l’envoi d’argent dans le pays par voie informelle

▬ L’envoi d’argent dans le pays par voie informelle est souvent considéré comme avantageux pour son coût et le fait de faire travailler une connaissance. Les répondants sont souvent amener à déclarer ne pas avoir d’autre choix ou pas d’avantage.

▬ Les bancarisés modernes, les bancarisés traditionnels et les emprunteurs sans compte ne trouvent en général pas d’inconvénient aux envois d’argent dans le pays par voie informelle.

▬ Il est quelque fois estimé pas assez sécurisé, rapide ou digne de confiance.

84

Page 85: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Étude des profils émergents Montants médians envoyés et fréquence d’envoi

S1: Sans compte emprunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

- € 20,000 FCFA 40,000 FCFA

20,000 FCFA

15,000 FCFA

20,000 FCFA

30,000 FCFA

20,000 FCFA

20,000 FCFA

Montant médian de l'envoi d'argent par pays

Montants médians envoyés (pour ceux qui effectuent des envois d’argent)

85

S1: Sans compte emprunteurs

S2: Sans compte peu actifs

S3: Sans compte receveurs

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

0% 25% 50% 75% 100%

17%

14%

21%

8%

14%

16%

68%

73%

71%

85%

83%

71%

15%

12%

8%

7%

3%

13%

Moins d'une fois par an Entre 1 fois par an et 1 fois par moisPlus d'une fois par mois

Fréquence d’envoi (pour ceux qui effectuent des envois d’argent)

Points clés▬ Les bancarisés traditionnels émettent les montants les plus élevés par transfert.

▬ Les fréquences d’envoi ont une structure similaire entre les profils.

Page 86: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Étude des profils émergentsPoids économiques des profils

Page 87: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Étude des profils émergents Poids économique des profils en Côte d’Ivoire

L’échantillon étudié s’appuie sur une population à bas revenus de la Côte d’Ivoire selon une répartition par quota. Le poids des quotas sont légèrement différents de la distribution réelle de la population nationale.

Les profils comportementaux identifiés répondent à des parts de la population nationale qu’il faut quantifier. Afin de quantifier la masse de clients que représente un profil au niveau national, il convient de pondérer nos répondants de l’échantillon selon leur profil et le poids de ce profil dans le pays.

La pondération des répondants a été effectuée sur deux critères:▬ La distribution réelle de la population nationale par région croisée au milieu de

résidence.

▬ Les revenus réels moyens mensuels par tête par quantiles de population.

Par estimation sur le revenus moyen (voir graphique droite), le nombre de personne total au niveau national, par bornes de revenus, région et milieu de résidence a été reconstitué. Par une seconde estimation sur les bornes de revenus, le montant de revenu mensuel total généré par cette population a été également estimé.

Ensuite la distribution du profil dans l’échantillon étudié selon chacune des catégories croisées (borne de revenus, région, milieu de résidence) a permis d’estimer la part du profil au niveau national (hors population moins de 15 ans) en termes d’individu et de montant de revenu mensuel après application des pondérations.

Poids des profils Estimation exponentiel du revenu moyen par quantile de population

Source: Calculs s’appuyant sur les données de l’enquête INS-ENV2008

Estimation du revenu mensuel total et du nombre de personnes par profil après pondération

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%0 FCFA

20,000 FCFA

40,000 FCFA

60,000 FCFA

80,000 FCFA

100,000 FCFA

f(x) = 6130.57623749591 exp( 2.50818111844075 x )

Revenu moyen mensuel par tête des ménages

Reve

nu m

ensu

el m

oyen

par

te d

es m

énag

es

Les profils 1 à 6 couvrent 7,4 millions de personnes (71% de la population de plus de 15 ans) et un revenu total annuel de 1 959 milliards de FCFA (16% du PIB annuel).

Points clés

ProfilS1: Emprunteurs sans compte

S2: Non détenteurs peu actifs

S3: Receveurs sans compte

S4: Bancarisés traditionnels

S5: Détenteurs de PFE

S6: Bancarisés modernes

Revenu total mensuel 19 641 M FCFA 42 153 M FCFA 21 065 M FCFA 30 895 M FCFA 22 185 M FCFA 27 321 M FCFA

Nombre d'individus 1.03 M 2.09 M 1.10 M 1.19 M 1.07 M 0.95 M

Revenu mensuel moyen par tête

19 022 FCFA 20 134 FCFA 19 178 FCFA 26 044 FCFA 20 762 FCFA 28 691 FCFA

87

S1 S2 S3 S4 S5 S6

0 M FCFA

5,000 M FCFA

10,000 M FCFA

15,000 M FCFA

20,000 M FCFA

25,000 M FCFA

30,000 M FCFA

35,000 M FCFA

40,000 M FCFA

45,000 M FCFA

0.00 M

0.50 M

1.00 M

1.50 M

2.00 M

Poids revenu Poids personnes

Re

ve

nu

to

tal m

en

su

el

No

mb

re d

’ind

ivid

us

Page 88: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

4. Synthèse

88

► Emprunts► Épargne► Émission► Réception

► Emprunts► Épargne► Émission► Réception

► Emprunts► Épargne► Émission► Réception

Bancarisés modernes

Bancarisés traditionnels

Détenteurs de PFE

Sans compte emprunteurs

Sans compte receveurs

Sans compte peu actifs

0,95Millions d’individus (9,1% de la population >15 ans)

27,3 Mds FCFA de revenu mensuel(2,6% du PIB annuel)

1,19Millions d’individus (11,3% de la population >15 ans)

30,9 Mds FCFA de revenu mensuel(2,9% du PIB annuel)

1,07Millions d’individus (10,2% de la population >15 ans)

22,2 Mds FCFA de revenu mensuel(2,1% du PIB annuel)

1,10 Millions d’individus (10,5% de la population >15 ans)21,1 Mds FCFA de revenu mensuel(2,0% du PIB annuel)

► Emprunts► Épargne► Émission► Réception

1,03 Millions d’individus (9,9% de la population >15 ans)19,6 Mds FCFA de revenu mensuel(1,9% du PIB annuel)

2,09 Millions d’individus (20,0% de la population >15 ans)42,2 Mds FCFA de revenu mensuel(4,0% du PIB annuel)

► Emprunts► Épargne► Émission► Réception

► Emprunts► Épargne► Émission► Réception

Les populations à faibles revenus

étudiées représentent 71% de la population de plus de 15 ans de

la Côte d’Ivoire et 16% du PIB national

Possède un compte auprès d’une IF et un PFE

Possède un compte auprès d’une IF

Possède un PFE

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5. Portraits d’utilisateurs de services financiers

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5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Portraits des profils

Bancarisés modernes

Bancariséstraditionnels

Détenteurs de PFE

Sans compte emprunteurs

Sans compte receveurs

Sans compte peu actifs

Konan, 33 ans, couturier

Mireille, 30 ans, vend de la nourriture

Mathurin, 31 ans, employé dans une boulangerie

Mawa, 17 ans, vendeuse d'arachides

Daboné, 58 ans, vendeuse de produits frais

Michèle, 25 ans, pêche avec son mari et fabrique de l'attiéké

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5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Portrait des bancarisés modernes (S6)

▬ 83% des bancarisés modernes épargnent au moins une fois par mois.

▬ Généralement, ils ont ouvert un compte dans une banque ou IMF pour épargner, gérer leurs dépenses quotidiennes et accéder au crédit. 84% utilisent leur compte traditionnel comme « compte principal». Ils ont ouvert un PFE pour les transferts d’argent principalement (Ils sont 10% et 15% à payer respectivement l’électricité et l’eau avec leur PFE (lorsque la dépense les concernent) et seulement 25% épargnent sur un PFE contre 50% en banque/IMF). Pour eux l’argent est moins sécurisé sur un PFE que sur un compte traditionnel.

▬ Plus aisé, ce segment est le segment le plus « émetteur de transferts » (82% d’entre eux).

▬ Près de 40% d’entre eux ont déjà emprunté de l’argent au cours des 12 derniers mois et en majorité auprès des parents/amis (62%) contre 31% auprès des banques et des IMF.

Ménage et activité Services utilisés Stratégies et perception

Konan tient un atelier de couture avec un apprenti. Ils confectionnent des tenues et font des petites réparations.

Il vit avec sa petite-amie qui est encore étudiante et leur nouveau-né.

Services formels: - Transferts et paiements de facture PFE- Compte épargne IMF

Il possède un compte chez GESCI (IMF), un collecteur passe tous les jours récupérer l'argent, fait très peu de transactions lui-même, "l'agence est loin". Il l’a ouvert sur les conseils d'un ami, principalement pour accéder au crédit.

Il possède un porte-monnaie électronique pour ses transferts d'argent à sa famille et le paiement de la facture d'électricité de son atelier. Est très satisfait, il peut faire ses opérations à côté de son lieu de travail, par contre "parfois avec les problèmes de réseau, ses parents reçoivent avec du retard le sms pour aller retirer l'argent".

Il aimerait emprunter pour développer son activité notamment pour acheter de nouvelles machines à coudre, mais "les conditions sont trop compliquées, il faut d'abord épargner et avoir un aval qui a aussi son compte à GESCI".

Konan, 33 ans, couturier

"Les conditions pour avoir un crédit sont trop compliquées, il faut d'abord épargner et avoir un aval qui a aussi son compte à GESCI"

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5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Portrait des détenteurs de PFE (S5)

▬ 57% des détenteurs de PFE épargnent au moins une fois par mois. 42% utilisent leur PFE pour épargner alors qu’ils sont 64% à l’avoir ouvert entre autre pour cette raison, 39% ont ouvert leur PFE pour recevoir de l’argent.

▬ Les détenteurs de PFE n’ont pas de compte traditionnel car ils estiment en général ne pas avoir suffisamment les moyens et parce qu’ils trouvent cela trop cher.

▬ 62% d’entre eux réalisent des transferts, majoritairement (95%) au moins dans le pays et environ 50% d’entre eux reçoivent régulièrement de l’argent. Ils utilisent en général leur PFE pour recevoir l’argent.

▬ Très peu utilisent leur PFE sans se déplacer pour réaliser leur paiement de facture (1,5% pour l’eau, 2% pour l’électricité) parce qu’ils préfèrent le moyen qu'ils utilisent ou ne savent pas comment ça marche.

▬ Environ 30% des détenteurs de PFE ont déjà eu recours à l’emprunt au cours des 12 derniers mois (87% auprès des parents/amis).

▬ Ils aimeraient avoir accès plus facilement aux crédits.

Mireille, 30 ans, vend de la nourriture

"Avec mon porte-monnaie électronique, j'économise l'argent du transport pour mes transferts et le paiement de mes factures"

Mireille vend de la nourriture sur une table dans un quartier résidentiel.

Elle vit dans une maison en location avec sa mère et ses 3 petits frères. Elle prend en charge l'ensemble des charges du ménage.

Services informels: - Épargne dans tontine

Services formels: - Transferts et paiements de facture PFE- Transferts internationaux Western Union, Money Gram

Elle possède un porte-monnaie électronique mais ne l'utilise pas pour épargner, épargne plutôt dans sa tontine pour le moment. Elle l'a ouvert pour envoyer plus facilement de l'argent à son oncle et payer ses factures. Elle est très satisfaite du service, elle économise l'argent du transport car avant elle était obligée de se déplacer. Elle réalise ses opérations dans une boutique agréée à côté de son lieu d'activité.

Elle pensait que les comptes dans les institutions financières c'était plus compliqué et plus cher qu'un PFE. Récemment elle s'est rendue à la Banque Atlantique pour se renseigner, elle souhaite y ouvrir un compte. Elle souhaite y ouvrir un compte car elle pense que l'argent serait plus en sécurité que sur un PFE et parce qu'elle envisage de demander un prêt pour développer son activité. Elle a choisit la BA car "elle aime bien les pubs".

Elle souhaite bénéficier d'un prêt pour construire un petit hangar afin que ses clients puissent se restaurer sur place.

Ménage et activité Services utilisés Stratégies et perception

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5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Portrait des bancarisés traditionnels (S4)

▬ 70% des bancarisés traditionnels épargnent de l’argent au moins une fois par mois et 24% de façon plus irrégulière. Ils sont 75% à utiliser leur compte pour épargner leur argent, raison principale pour laquelle ils ont ouvert ce compte (en dehors des virements de salaire pour les employés formels). L’ouverture des comptes dans les IMF pour les populations informelles est également très liée à l’accès aux prêts

▬ Plus aisés que la moyenne, 54% d’entre eux réalisent des transferts dans le pays et seulement 25% d’entre eux reçoivent régulièrement (au moins une fois par an) de l’argent. Ils utilisent en général les moyens informels pour réaliser leur envois d’argent.

▬ Même s’ils ont entendu parler des PFE, ils ne savent pas vraiment comment cela fonctionne, n’ont pas été suffisamment sensibilisés. Ils auraient pourtant une préférence à l’utilisation des PFE pour leurs transferts et paiements (pas pour épargner car pour eux l’argent « est moins sécurisé que sur un compte traditionnel »).

▬ Environ 30% d’entre eux ont déjà emprunté de l’argent au cours des 12 derniers mois et en majorité auprès de parents/amis (55%) contre 37% auprès des banques et des IMF.

Mathurin fabrique des pains sucrés dans une boulangerie. Il vit avec son grand frère, sa femme et leurs 4 enfants. Son frère est fonctionnaire au ministère de la culture et prend en charge la majeure partie des dépenses du ménage.

Services informels: - Transferts internationaux

Services formels: - Épargne sur compte

A ouvert un compte à la COOPEC (IMF) pour épargner. Comme il contribue peu aux charges du ménage, il dépose une bonne partie de son salaire chaque mois sur son compte, dans l'agence proche de son lieu de travail. A terme, il souhaite ouvrir sa propre boulangerie.

Il voulait mettre son argent en sécurité, s'était renseigné auprès des banques commerciales mais le montant demandé pour l'ouverture du compte était trop élevé pour lui alors qu'à la COOPEC "avec 10 000 FCFA tu peux ouvrir un compte".

Il n'a pas souhaité avoir un porte-monnaie électronique, n'a pas confiance en ce moyen pour épargner "les opérateurs peuvent quitter le pays à tout moment".

Il a peur du crédit, de ne pas pouvoir rembourser correctement. Il se méfie, a entendu que des gens s'étaient fait saisir leurs biens par la banque. Il préfère compter plutôt sur son épargne pour réaliser ses projets.

Ménage et activité Services utilisés Stratégies et perception

Mathurin, 31 ans, employé dans une boulangerie.

"Avec mon compte épargne mon argent est en sécurité et me permet de préparer l'avenir"

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5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Portrait des receveurs sans compte (S3)

▬ Ils sont 56% à épargner chaque mois principalement pour les imprévus et pour les dépenses de santé. ils gardent l’argent avec eux parce que l’argent est disponible de cette façon et/ou dans les tontines « pour ne pas le dépenser » et parce que c’est gratuit. Ils n’ont pas emprunté d’argent dans les 12 derniers mois.

▬ Ils n’empruntent pas.

▬ 71% d’entre eux reçoivent régulièrement de l’argent, 33% en envoient. Parmi les émetteurs, ils sont 51% à n’envoyer de l’argent qu’uniquement via des transferts informels.

▬ Ils connaissent l’existence des comptes traditionnels mais ils perçoivent les banques commerciales comme « pas faites pour eux ». Les IMF leur semblent plus accessibles. En revanche, les sans compte receveurs se sentent plus prêts à ouvrir un PFE pour commencer, en entendent beaucoup parler notamment par leurs proches qui en possède un.

▬ 42% d’entre eux sont en zone rurale et l’accessibilité à l’argent est fondamentale, les boutiques agrées sont plus « nombreuses ». Ils manquent néanmoins « d’explications » pour être totalement rassurés et convaincus.

▬ Même s’ils ont exprimé des besoins de financement, ils ont généralement peur du crédit et préfèreraient travailler avec des institutions financières pour avoir « moins de pression ». N’ont aucune connaissance des conditions pour y avoir accès et pensent qu’il faut d’abord avoir un compte et épargner.

Michèle vit avec son mari et ses 2 enfants dans un village à proximité d'Abidjan.Leurs principaux revenus proviennent de la pêche, hors saison son mari cultive le manioc dans leur champ et elle fabrique de l'attiéké.

Services informels:- Transferts auprès des transporteurs

Épargne principalement pour les imprévus, quand elle a suffisamment d'argent de côté réinvestit dans son activité de manioc principalement car les revenus sont plus stables.Elle garde son argent à la maison car "pour ouvrir un compte il faut avoir suffisamment de moyens et déposer régulièrement". "Les banques les plus proches sont à 1h de route, l'argent est plus difficile à retirer en cas de besoin."

Sa sœur lui envoie régulièrement de l'argent en passant par les transporteurs. Elle lui conseille d'avoir un porte-monnaie électronique car elle-même en possède un et ce serait beaucoup moins contraignant pour toutes les deux. Aujourd'hui elle se déplace à Abidjan pour retirer son argent. Avec un porte-monnaie électronique elle sait qu'elle peut également payer ses factures ce qui lui permettrait de ne plus se déplacer. Elle compte aller se renseigner très bientôt.A un peu peur du crédit et préfèrerait emprunter auprès d'une institution financière car "tu as plus le temps de rembourser, tu as des dates. Avec un frère il peut vouloir récupérer son argent à tout moment« .

Ménage et activité Services utilisés Stratégies et perception

Michèle, 25 ans, pêche avec son mari et fabrique de l'attiéké

"Pour ouvrir un compte, il faut avoir suffisamment de moyens"

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5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Portrait des non détenteurs peu actifs (S2)

▬ Parmi les segments « sans compte » il s’agit du segment le moins actif financièrement.

▬ Ils épargnent modérément et ont très peu de moyens, le peu d’argent qu’ils mettent de côté leur sert à à couvrir les dépenses imprévues et à développer leur activité. ils le gardent avec eux car l’argent est disponible et qu’il ne faut pas se déplacer et/ou dans les tontines « pour ne pas le dépenser ».

▬ Les sans compte peu actifs ne reçoivent pas d’argent et sont seulement 30% à en envoyer, ils utilisent très majoritairement les moyens informels.

▬ Ils sont les moins informés, et considèrent que les institutions financières ou les PFE ne sont pas pour eux et/ou qu’ils n’ont pas les moyens et estiment qu’ils n’en ont pas besoin.

▬ Ils ont généralement peur du crédit, mais expriment des besoins de financement pour se développer leur activité/créer une nouvelle activité. Ils préfèreraient travailler avec des institutions financières pour avoir « moins de pression ». N’ont aucune connaissance des conditions pour y avoir accès et pensent qu’il faut d’abord avoir un compte et épargner.

Daboné est Burkinabé mais a grandi en Côte D'ivoire. Elle vend des produits frais et des arachides sur un étal au quartier.Veuve, elle vit seule avec 9 enfants et prend en charge la majeure partie des dépenses familiales. Son fils et sa fille lui donnent de l'argent pour contribuer à ses charges.

Services informels:- Tontine- (rarement):transferts internationaux

N'épargne pas vraiment, fait juste une tontine, dont elle réinvestit l'argent dans l'activité lorsqu'elle le reçoit.

N'a pas de compte car elle estime qu'elle n'a pas les moyens mais serait intéressée pour en ouvrir un pour mettre son argent en sécurité.

A entendu parler des porte-monnaie électroniques mais n'en a pas besoin. Pour payer sa facture d'eau elle y va à pied, c'est à côté et n'a pas "les moyens" d'utiliser un service pour cela.

Il lui arrive rarement d'envoyer de l'argent au Burkina. Elle le confie soit à un membre de sa famille qui voyage, soit le confie à son oncle qui envoie de l'argent avec Western Union. Elle n'y va pas elle-même car elle ne sait pas comment ça marche.

Ménage et activité Services utilisés Stratégies et perception

Daboné, 58 ans, vendeuse de produits frais.

"Pour envoyer de l'argent au Burkina, je le confie à mon oncle pour qu'il aille à Western Union car moi je ne sais pas comment ça marche"

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5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Portrait des emprunteurs sans compte (S1)

▬ Ils empruntent tous régulièrement: 50% empruntent entre autres pour des dépenses courantes, 28% pour des dépenses de santé et 26% pour développer leur activité (stocks). Ils empruntent principalement auprès de leurs parents/amis, 77% pour moins de 50 000 FCFA. Ils ne sont pas rassurés pour emprunter de plus grosses sommes d’argent, n’ont aucune connaissance des conditions pour avoir accès aux crédits formels et pensent qu’il faut d’abord avoir un compte et épargner.

▬ Ils épargnent modérément et ont très peu de moyens, le peu d’argent qu’ils mettent de côté est dédié aux dépenses inattendues, au développement ou à la création de leur activité. ils le gardent avec eux ou dans des tontines. D’après eux, l’argent conservé chez soi a l’avantage d’être disponible et de ne pas nécessité de déplacement pour l’épargne. L’avantage des tontines est que l’argent ne peut pas être dépenser facilement.

▬ Ils sont 22% à recevoir de l’argent et 45% à en envoyer régulièrement. Ils utilisent majoritairement les moyens informels pour l’envoi d’argent.

▬ Ils sont peu informés, et considèrent que les institutions financières ce n’est pas pour eux., qu’ils n’ont pas les moyens et estiment qu’ils n’en ont pas besoin.

▬ En revanche ils se sentent plus prêts à ouvrir un PFE pour leurs transferts notamment, en entendent beaucoup parler notamment par leurs proches qui en possède un.

Mawa, 17 ans, vendeuse d'arachides.

"Je n'ai pas de compte, ce n'est pas pour moi, je n'ai pas les moyens et je ne suis pas allée à l'école"

Mawa vend des arachides en bordure de route à l'entrée du quartier.Elle vit avec sa mère, ses frères et sœurs, ils sont 12 en tout à la maison. Son grand frère est chauffeur privé et sa mère vend des bananes, ils prennent tous les deux en charge la majeure partie des dépenses familiales, même si elle-même y contribue également.

Services informels: - Épargne dans tontine

Épargne un peu chaque jour dans la tontine pour les imprévus principalement, souhaite également mettre suffisamment d'argent de côté pour agrandir son activité.

Elle n'a pas vraiment entendu parler des porte-monnaie électroniques et ne connaît pas les institutions financières. Elle n'a pas de compte car elle ne sait pas "comment ça marche", n'a pas "les moyens" et pense que ce n'est pas pour elle car elle n'est pas allée à l'école.

A déjà pris des petits crédits auprès de ses proches pour résoudre des imprévus. A peur d'emprunter des plus grosses sommes car elle n'est pas sûre de pouvoir rembourser correctement.

Ménage et activité Services utilisés Stratégies et perception

Page 97: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Annexes

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Annexe 1 – Données sociodémographiquesDonnées de cadrage sur la population de Côte d’Ivoire pour le plan d’échantillonnage

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Le seuil de pauvretéLe seuil de pauvreté utilisé est celui fixé à 2$ par jour et par individu en 2005 établit par la Banque Mondiale1. En 2011, ce seuil, après conversion en parité de pouvoir d’achat et actualisation suivant l’indice des prix à la consommation, représente un montant de 23 800 FCFA par jour et par individu. Une distinction des prix à la consommation par région ou milieu urbain en Côte d’Ivoire n’est pas disponible à date.

Un échelonnage de seuils de pauvreté par milieu de résidence (Capital, autres milieux urbains, milieux ruraux) a été estimé au Sénégal par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie lors de l’Enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal (deuxième édition – 2011).

Les seuils de pauvreté au niveau national au Sénégal et en Côte d’Ivoire, actualisés à partir des seuils de pauvreté de la Banque Mondiale, fournissent un outil de comparaison des niveaux minimums de revenus liés à la pauvreté des deux pays. Les seuils de pauvreté en Côte d’Ivoire par milieu de résidence (Capital, autres milieux urbains, milieux ruraux) sont calculés à partir des résultats de l’étude de l’ANSD et du ratio des seuils de pauvreté des deux pays:▬ 35 500 FCFA par mois et par individu à Abidjan.

▬ 26 900FCFA par mois et par individu dans les autres villes (zone urbaines).

▬ 20 200 FCFA par mois et par individu dans les zones rurales.

Ces seuils sont cohérents avec les seuils de pauvreté généralement utilisés en Côte d’Ivoire.Le Fonds Monétaire International (FMI) estime le seuil de pauvreté de la Côte d’Ivoire à 20 100 FCFA par mois en 20082. Selon cette estimation, environ 50% de la population vivrait sous le seuil de pauvreté. En prenant en compte l’inflation, le FMI propose donc un seuil de pauvreté un peu plus bas que celui estimé.

1. A dollar a Day, Banque Mondiale, 2005

2. Côte d’Ivoire: Stratégie de Réduction de la Pauvreté - Rapport d’Étape au titre de l’année 2009

Le niveau de revenuLa BCEAO présente3 un revenu mensuel moyen pour la population de Côte d’Ivoire de 94 000FCFA et un revenu mensuel médian de 23 000FCFA dans le secteur informel.

50.5% de femme et 39,8% de jeune de moins de 26 ans travaillent dans le secteur informel. L’enquête sur la vie des ménage (2008) par l’institut national de Statistique estime le revenu annuel moyen par distribution en décile de la population comme suit :

Source: ENV2008

La zone d’habitatLe Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1998 (RGPH 1998) est la dernière source exhaustive de données de la Côte d’Ivoire à date. 43,6% des ménages vivent en zone urbaine et 56,4% en zone rurale. Le tableau suivant présente les répartitions par région :

Source: RGPH

3. Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) sur les capitales des Etats membres de l’UEMOA, 2002

Décile de la population Revenu mensuel moyen

(FCFA)

Cumul de la part du

revenu

1er décile 6 202 2,2%

2nd décile 10 127 5,8%

3ème décile 13 013 10,4%

4ème décile 15 765 15,9%

5ème décile 18 865 22,5%

6ème décile 22 529 30,4%

7ème décile 27 265 39,9%

8ème décile 33 458 51,6%

9ème décile 44 815 67,3%

10ème décile 93 637 100,0%

Région Part des ménages

Centre 7,0%

Centre Nord 7,2%

Nord Est 5,6%

Centre Est 2,7%

Sud (sans Abidjan) 18,8%

Sud Ouest 11,4%

Centre Ouest 8,9%

Ouest 10,1%

Nord Ouest 3,6%

Nord 6,7%

Ville Abidjan 18,2 %

Annexe 1 – Données sociodémographiquesDonnées de cadrage sur la population de Côte d’Ivoire pour le plan d’échantillonnage

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La taille des ménagesLa taille moyenne des ménages est de 7,2 personnes.

Source : Enquête à Indicateurs Multiples de la Côte d’Ivoire (MICS 2006)

Le taux d’équipementLa pénétration des services mobiles est forte en Côte d’Ivoire.

91,5% de la population est équipée d’un téléphone portable4.

4. Wireless intelligence, 2011

Le taux de bancarisationLes statistiques publiée par la Direction des Systèmes et Moyens de Paiement de la BCEAO en 2012 indique que le taux de bancarisation dans les banques de Côte d’Ivoire atteint 7,5% en 2011 alors que le taux d’accès global aux services financiers s’élève à 11,5%.

Nationalité26% de la population était étrangère en 1998. 56% d‘entre eux sont originaires du Burkina Faso et 20% du Mali. Les étrangers sont peu présents sur la frontière nord mais semblent plus regroupés le long des frontières ouest et est5.

Données sur les régions en Côte d’Ivoire d’où les migrants sont originaires Le Fond Monétaire International se base sur les résultats de l’Enquête sur le Niveau de Vie des ménages 2008 (ENV2008) et relève des migrations principalement du nord vers le sud forestier, en raison d’une économie des plantations plus propice. Les conflits en Côte d’Ivoire sont un facteur fort de migration.

Les destinations des émigrants sont principalement la France, les Etats-Unis, le Mali et l’Italie.

5. Le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1998 (RGPH 1998)

Taille des ménages Part des ménages

1 2,3%

2-3 13,4%

4-5 23,5%

6-7 22,4%

8-9 15,6%

10+ 22,9%

Total 100,0%

Annexe 1 – Données sociodémographiquesDonnées de cadrage sur la population de Côte d’Ivoire pour le plan d’échantillonnage

Les tranches d’âge

Source: RGPH

Tranche d’âge Part des ménages

0-4 15,8%

05-09 15,7%

10-14 13,3%

15-19 11,3%

20-24 9,1%

25-29 7,4%

30-34 5,8%

35-39 4,9%

40-44 4,3%

45-49 3,0%

50-54 2,9%

55-59 1,9%

60-64 1,5%

65-69 1,1%

70+ 1,8%

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Annexe 2 – Identification des répondants et quotas

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Le type d’occupation a été utilisé pour cibler les populations à interroger.

Pour la zone urbaine, l’enquête 1-2-3 (phase 2) réalisée en 2003 dans la région d’Abidjan permet d’avoir une vision précise du secteur informel (hors activité agricole).

Dans la région d’Abidjan, le secteur informel emploie 74,7% des actifs occupés. La statistique n’est pas concentrée sur la population à bas revenus.

Dans le milieu rural, selon les régions, les activités agricoles peuvent varier. Il est donc important de prendre en compte les spécificités des différentes régions dans la sélection des personnes interrogées.

L’échantillon rural est principalement composé d’agriculteurs (cultivateurs ou éleveurs), qu’ils soient propriétaires de leur terre ou non. Le commerce et l’artisanat sont également représentées dans l’échantillon mais ne semblent pas représenter une part significative de la population rurale.

Très peu d’information sur la distribution de la population selon type d’occupation dans le milieu rural n’est disponible. Nous avons pris l’hypothèse que la zone rurale était principalement composés d’actif du secteur informel.

En zone urbaine, la répartition observée à Dakar peut servir de base d’échantillonnage pour réaliser les quotas dans l’ensemble des zones urbaines au Sénégal et en Côte d’Ivoire.

Distribution observée à Abidjan (Enquête 1-2-3)

Sources: résultats de la phase 2 de l'enquête 1-2-3 de 2003, DPS Enquête 1-2-3 Phase 1,

Quotas définis pour les zones urbaines

En zone urbaine, la répartition du secteur privé a été diminuée à 10% selon expérience terrain. La population cible étant plus fortement informel.

Quotas définis pour les zones rurales

En zones rurales, à défaut de statistiques nationales, les pourcentages ont été adaptés aux spécificités de l’emploi de ces zones.

Informel Public Privé formel

74,70% 6,60% 18,70%

Auto-emploi informel Employé informel Employé public formel Employé privé formel69% 14% 7% 10%

Annexe 2 – Identification des répondants et quotasVariable privilégiée pour la sélection des répondants

Plan d’échantillonnage Critère de répartition par type d’occupation en Zone urbaine et en zone rurale

Auto-emploi informelAgriculture

Auto-emploi informel Autres secteurs

Employé informelAgriculture

Employé informelAutres secteurs

67% 17% 13% 3%

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Critère de répartition selon les principales variables retenues

Zone d’habitationSeuil de Pauvreté

en revenus mensuel par tête

Seuil inférieur Seuil supérieur

Urbain 35 Kfcfa > 20 000 < 50 000

Autres villes 27 Kfcfa > 15 000 < 40 000

Rural 20 Kfcfa > 10 000 < 30 000

Variables Modalités Côte d’Ivoire

Zone de résidenceUrbaine 65%

Rurale 35%

SexeHomme 50%

Femme 50%

NationalitéNationaux 85%

Etrangers 15%

Tranche d’âge

15- 19 ans 15%

20 - 24 ans 20%

25 – 34 ans 15%

35 – 49 ans 13%

50 – 59 ans 17%

60 ans et plus 15%

Taux de bancarisationTaux d'accès global aux services financiers* 11,54%

Taux de bancarisation pour les banques 7,49%

*. Ce taux intègre les données des autres structures teneurs de compte, notamment la Poste, le Trésor, les Caisses d'Epargne et les IMF

Critères de répartition selon le revenu

Zone géographique Répartition

Zone Sud-est urbain (Abidjan) 19,50%

Zone Sud-est rural (Abidjan) 11,50%

Zone Sud-ouest urbain (San Pedro) 11,40%

Zone Sud-ouest rural (San Pedro) 6,10%

Zone Centre urbain (Bouake) 11,40%

Zone Centre rural (Bouake) 6,10%

Zone Nord urbain (Korhogo) 11,40%

Zone Nord rural (Korhogo) 6,10%

Zone Est urbain (Abengourou) 11,40%

Zone Est rural (Abengourou) 6,10%

 Total 100,00%

Critères de répartition selon la zone d’habitat

Annexe 2 – Identification des répondants et quotasQuotas retenus

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Page 104: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

Annexe 3 – Pondération des répondants

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Annexe 3 – Pondération des répondantsPoids utilisés pour l’extrapolation des statistiques

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Les écarts de distribution entre l’échantillon et la population globale permet d’estimer les déformations, dans une approche par quota.

En estimant la distribution de la population au niveau global sur des variables caractéristiques clés, il est possible d’estimer quels types de populations sont surreprésentés et sous-représentés, et quel est le biais structurel de l’enquête.

▬ Les populations de revenus supérieurs à 50 000 FCFA sont fortement sous-représentées.

▬ Les populations entre 15 000 et 30 000 FCFA, sont surreprésentées.

▬ Les populations à très bas revenus mensuels par tête (moins de 15 000FCFA) sont dans l’ensemble légèrement sous-représentées, en particulier dans les zones d’Abidjan et de San Pedro.

La pondération a été utilisée pour estimer le poids économique des profils identifiés.

Source: la distribution de la population au niveau national a été estimée par les consultants sur la base de données publiques disponibles (revenus moyens par tête par quantile de population, distribution des population par milieu de résidence et zone géographique ).

VilleMilieu de résidence

Moins de 15 000FCFA

entre 15 000 et 20 000 FCFA

Entre 20 000 et 30 000 FCFA

Entre 30 000 et 40 000 FCFA

Entre 40 000 et 50 000 FCFA

Entre 50 000 et 60 000 FCFA

Plus de 60 000 FCFA

Total par région/milieu de résidence

Total par région

AbengourouRural 0.8 2.4 2.6 0.6 NR NR NR 1.1

2.1Urbain 0.8 13.8 10.5 6.8 0.9 NR NR 4.4

AbidjanRural 0.3 2.4 2.4 0.5 NR NR NR 0.8

0.8Urbain NR 0.4 1.8 2.1 2.2 0.3 0.0 0.8

BouakeRural 1.0 1.3 0.6 0.2 0.1 NR NR 0.6

1.2Urbain 0.8 5.6 4.4 6.2 2.6 0.3 NR 2.6

KorhogoRural 1.0 1.8 1.7 0.1 NR NR NR 0.9

1.7Urbain 0.8 10.3 8.5 4.9 1.8 NR NR 3.6

San PedroRural 0.2 0.7 0.8 0.3 NR NR NR 0.3

0.6Urbain 0.4 2.2 2.0 2.6 2.1 NR NR 1.2

Total Revenus mensuels par tête 

0.4 2.1 2.2 1.5 0.9 0.1 0.0 1

105

Sur-représentativité ou sous-représentativité des populations

Clé de lecture: Le ratio présenté est le ratio de répondant dans la catégorie sur le ratio attendu d’individu d’après les données collectées sur la population nationale

Page 107: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus en Côte d’Ivoire

This project was completed in partnership with EY and Horus Development Finance.

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Advancing financial inclusion to improve the lives of the poor

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