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COMMISSION EUROPEENNEDIRECTORATE-GENERAL VIIIDEVELOPPEMENT
Collecte et analyse de données pour l’aménagement durable desforêts - joindre les efforts nationaux et internationaux
Programme de partenariat CE-FAO (1998-2001)Ligne budgétaire forêt tropicale B7-6201/97-15/VIII/FOR
PROJET GCP/INT/679/EC
DONNEES STATISTIQUES SUR LES PRODUITSFORESTIERS NON LIGNEUX EN REPUBLIQUE
CENTRAFRICAINE
Michel BONANNEEIngénieur des Eaux et Forêts
Chef de Volet Développement Rural Projet ECOFAC-RCAMinistère de l’Environnement, des Eaux, Forêts, Chasses et Pêches
Juillet 1999
Ce rapport constitue un des résultats du Programme de partenariat CE-FAO (1998-2001) -GCP/INT/679/EC Collecte et analyse de données pour l’aménagement durable des forêts -joindre les efforts nationaux et internationaux. Les points de vue exprimés sont ceux des
auteurs et ne peuvent être attribués ni à la CE, ni à la FAO.
Le document est présenté dans une édition simple, pour un unique souci de style et de clarté
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1 RESUME ..............................................................................................................................41.1 Sigles utilisés ....................................................................................................................41.2 Remerciements.................................................................................................................5
2 INTRODUCTION..................................................................................................................53 CADRE DE L'ETUDE ...........................................................................................................64 OBJECTIFS DE L’ETUDE....................................................................................................85 ETUDES STATISTIQUES CONCERNANT LES PRODUITS FORESTIERS NON-LIGNEUX EN CENTRAFRIQUE..................................................................................................8
1.3 Collecte des données........................................................................................................81.4 Situation actuelle au niveau du pays .................................................................................81.5 Destination des produits....................................................................................................9
6 PRINCIPAUX PRODUITS FORESTIERS NON-LIGNEUX ...................................................91.6 Méthodes utilisées pour les inventaires...........................................................................101.7 Aperçu et rapide inventaire des sous produits forestiers disponibles et utilisables..........101.8 Sélection des produits forestiers non-ligneux par espèces prioritaires ............................101.9 Usages............................................................................................................................12
7 SITUATION GENERALE DES PRODUITS FORESTIERS NON-LIGNEUX .......................131.10 Classification des produits forestiers non ligneux ........................................................131.11 Différents acteurs dans la filière de récolte et de commercialisation............................131.12 Accès à la ressource et droit de possession................................................................141.13 Système d’aménagement............................................................................................14
8 IMPORTANCE DES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX AU NIVEAUNATIONAL ................................................................................................................................15
1.14 Exemples des PFNL importants au niveau national.....................................................151.15 Tendances actuelles....................................................................................................161.16 Reconditionnement de la gomme arabique .................................................................161.17 Impact de l'utilisation sur la ressource .........................................................................171.18 Gestion et valorisation des espèces forestières...........................................................18
9 CONCLUSION....................................................................................................................1810 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...............................................................................1911 ANNEXE 1: STATISTIQUES DES PFNL DOTÉS D’UN CERTIFICAT D’ORIGINE/QUANTITÉ/POIDS/ PAYS DE DESTINATION. MEEFCP .........................................................2012 ANNEXE 2 : Tableau récapitulatif des chenilles comestibles de la forêt de Ngotto etleurs arbres hôtes......................................................................................................................27
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11 RREESSUUMMEE
Les produits forestiers non ligneux (PFNL) sont générateurs de revenus pour les populations localeset constituent un apport non négligeable à l’économie nationale. Il se pose un réel problème de valeuréconomique de ces produits face à leur mode d’exploitation et de commercialisation. Les villageoisconnaissent l'importance et la valeur marchande des PFNL au niveau des revenus familiaux.
Le présent rapport a été réalisé dans le cadre d’un contrat de partenariat établi entre la CommissionEuropéenne (CE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO)FAO confiant à ce dernier une série d’expertises sur un intérêt commun de l’aménagement durabledes Forêts (ADF). C’est en collaboration avec les Pays ACP signataires de la Convention de Loméque la CE et la FAO ont lancé un programme permettant d’améliorer la qualité des donnéesforestières ainsi que leur fiabilité.
La compilation des données sur les statistiques des produits forestiers non ligneux en RépubliqueCentrafricaine contribue à la connaissance de l’utilisation et de gestion de ces ressources. Les donnéesdisponibles ont été recherchées à tous les niveaux pour permettre d’obtenir plus de renseignementssur la collecte et envisager la sensibilisation des partenaires économiques.
Les informations contenues dans ce rapport peuvent être améliorées de par la diversité des sources decollecte des données. Il est clair que certaines informations peuvent paraître minces ou insuffisantesmais l’essentiel de ce travail est d’arriver à trouver le moyen de disposer d’un début de travail. Toutceci est conditionné par la mise en place d’une méthodologie cohérente de collecte des informationset de données de terrain et de la connaissance des quantités retirées de la forêt.
La non-déclaration des produits au niveau des services de l’administration rend difficile le contrôlecar ce sont des quantités déclarées insuffisantes. Ce travail peut ouvrir d’autres voies sur desquestions d’ordre économique et de gestion durable des ressources forestières au niveau national.
1.1 Sigles utilisés
BARC Bureau d’Affrètement Routier et de Commercialisation.BEAC Banque des Etats de l’Afrique Centrale.CEMAC Communauté Economique Monétaire en Afrique CentraleDSEE Division des Statistiques et des Etudes Economiques.ECOFAC Conservation et Utilisation Rationnelle des Ecosystèmes Forestiers en Afrique
CentraleICRA Institut Centrafricain de la Recherche AgronomiqueMEEFCP Ministère de l’Environnement, des Eaux, Forêts, Chasses et PêchesRCA République CentrafricaineORCCPA Office de Réglementation de la Commercialisation et du Contrôle du
Conditionnement des Produits Agricoles.
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1.2 Remerciements Ce rapport ne serait rédigé sans la participation d’honorables personnalités qui ont bien vouluaccorder une attention particulière à mes demandes. Je tiens à les remercier toutes pour leurcontribution, quelle soit modeste.
Ces remerciements s’adressent particulièrement à :
- Ngounio Gabia Etienne, Chargé de Programme de la FAO à Bangui- Nambaï Rubens, Directeur Général des Services centraux du MEEFCP- Dimanche Luc, Directeur des Forêts- Gamanandji Toussaint, Directeur des services techniques et à l’ORCCPA- Sendemo Etienne, Vérificateur à l’ORCCPA, chef de brigade de contrôle au PK12- Mamadou Paul, Documentaliste à la BEAC- Ngasse Georges, Directeur du Projet ECOFAC- ALI Skaïky, Directeur de la société CAFE STAR- Yalibanda Yves, Directeur du Programme Forêts à l’ICRA- Mandazou Etienne, chef de Service de la documentation à la DSEE
Mes remerciements s’adressent également à la FAO qui a bien voulu me contacter afin d’ébaucher cetravail qui, je l’espère, donnera les informations nécessaires à la mise en place d’une banque dedonnées sur les statistiques des produits forestiers de la République Centrafricaine. 22 IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN La forêt centrafricaine renferme des espèces d'utilité diverses : aliments, médicaments, pharmacopée,vertus aphrodisiaques. La zone peu peuplée (5 ht/km2) confère un statut de 'réservoir à plantes',d'accès facile car ces ressources sont récoltées sans souci de les renouveler. Il est important deréfléchir à un programme de valorisation des PFNL qui peuvent intéresser les populations. Les données statistiques sur les PFNL existent de manière éparse ou bien peu considérées par lesservices de l’administration. Ces produits sont recensés bien sûr mais la compilation dans une banquede données est moins organisée. Cela pose un véritable problème de suivi à l’échelle nationale. Bonnombre de produits forestiers non ligneux sont considérés comme de moindre importance. Mais ons’est rendu compte qu’ils contribuent efficacement au renforcement du budget national d’où une prisede conscience tardive. Le territoire de la République Centrafricaine regorge de produits forestiers non ligneux de part leurabondance et leur diversité. Partout, l’accès à la ressource ne pose pas de problème et le coûtd’exploitation est dérisoire. Les villageois trouve l’activité de la récolte des PFNL comme étantsecondaire aux autres activités. Ils exercent cette activité pour la consommation familiale ou vendrepour se procurer des produits de première nécessité. Au niveau de l’administration, la collecte des données sur les PFNL provient des exportateurs quidéclarent les quantités à l’exportation afin d’obtenir les certificats d’origine. Cependant la part desPFNL qui rentre dans la consommation locale n’est pas connu avec précision. A la lumière des informations disponibles, nous essayerons d’analyser toutes les tendances afin deprésenter la situation actuelle sur les statistiques des principaux produits forestiers non ligneux enRépublique Centrafricaine.
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33 CCAADDRREE DDEE LL''EETTUUDDEE La République Centrafricaine est un pays enclavé n’ayant aucun accès à la mer. Elle couvre 623.000km2 entre les parallèles 2° 3’ et 11°2’ latitude nord et les méridiens 13°25’ et 27°27’ longitude est.Elle fait frontière sur 1100 km avec le Tchad au nord, 1000 km avec le Soudan à l’est, 1200 km avecle Congo Démocratique et 400 km avec le Congo Brazzaville au sud enfin 700 km avec le Cameroun àl’ouest. Administrativement, elle est divisée en 16 préfectures, elles-mêmes sous divisées en sous préfectureset en communes. La capitale est Bangui située sur les bords du fleuve Oubangui à la hauteur de laville de Zongo (RDC). Carte 1 : Situation administrative. Le relief est formé d’une dorsale oubanguienne, une sorte de pénéplaine à une altitude variant de 500à 700 m. Il délimite distinctement deux bassins : celui de la cuvette tchadienne au nord et celui de lacuvette congolaise au sud. Les massifs du Fertit à l’est et du Yadé à l’ouest limitent cette pénéplaine. Les principales formations géologiques proviennent du précambrien et sont constituées des rochescomme : le granite, le gneiss et les quartzites Le climat détermine les deux saisons. Il est placé sous l’influence des deux anticyclones.L’anticyclone de Libye dirige l’harmattan, vent chaud et sec soufflant nord-est vers le sud-ouest :c’est la saison sèche. L’anticyclone de Sainte Hélène apporte la mousson et la pluie du sud-ouest versle nord-est : c’est la saison des pluies. La température moyenne se situe entre 25°C et 26°C avec unehumidité relative de 80% à Bangui et 57° à Birao. D’après la carte des stations référence, on distingue 5 (cinq) principales zones climatiques et 10 (dix)stations météorologiques. Carte 2 : Stations références par zones climatiques en RCA. Les données météorologiques enregistrées au niveau des différentes stations montrent l’importance dela variation climatique du sud vers le nord. Tableau n°1 : Données météorologiques
Zones Stations Températures Pluviométrie Humiditérelative
Maximale Minimale mm Nbre de joursGuinéenneForestière
BanguiBerbératiBangassouObo
31,630,332,031,4
20,418,919,818,8
15554,01571,01721,21412,8
130128125100
77%79%77%70%
SoudanoOubanguienne
BambariBria
32,331,9
20,018,4
1541,71558,8
128122
75%74%
SoudanoGuinéenne
BouarBossangoa
29,532,9
18,719,3
1571,81560,9
141122
68%69%
SaudanoSahélienne
NdéléBirao
33,134,8
20,418,3
1356,1876,6
11072
63%57%
Source : ASCENA. Plan directeur pour le développement touristique, OMT-PNUD 1998 La végétation se caractérise par une grande diversité allant de la forêt dense humide au sud auxsavanes arborées et herbeuses au nord. Cette diversité est confirmée par la richesse et l’abondance dela faune qui utilise cette végétation comme habitat et nourriture. On distingue plusieurs types devégétation : • forêt dense ombrophile
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• forêt dense tropophile• forêt dégradée ou savane préforestière• forêt sèche• savane boisée• savane arborée• savane arbustive
Les essences exploitées sont principalement les méliacées : sapelli, sipo, tiama, dibétou. A celas’ajoutent des espèces comme l’ayous, le limba, l’aniégré. La richesse des cours d’eau montre l’importance des deux bassins. Au niveau du bassin du Chari, leseaux sont drainées vers le Lac Tchad qui devient le réservoir de captage. Les eaux du bassinoubanguien sont drainées vers le sud en direction de la mer, ce qui explique la séparation du pays parla dorsale oubanguienne. Les principaux cours d’eau sont :
Bassin oubanguien au sud
• Oubangui : 630 km, fait la frontière avec le Congo Démocratique• Mbomou : 790 km, affluent de l’Oubangui, frontière avec le Congo Démocratique• Kotto : 820 km, affluent de l’Oubangui, prenant sa source dans les monts de l’est.• Ouaka : 550 km, affluent de l’Oubangui, arrosant Bambari• Lobaye : 500 km, affluent de l’Oubangui, dans la préfecture du même nom.• Mambéré/Sangha, qui prend sa source dans les monts de l’ouest.
Bassin du Chari au nord
• Ouham : 530 km, nom centrafricain du Chari• Pendé : 250 km, nom centrafricain du Logone• Bahr-Aouk : 540 km, frontière avec le Tchad La population centrafricaine est constituée de plusieurs ethnies présentant une réelle diversité. Ontrouve le groupe Gbaya à l’ouest, le groupe Banda à l’est, au centre et à l’ouest ; le groupe Bantu ausud, les Pygmées dans la forêt, le groupe oubanguien, le groupe Nzakara-Zandé, le groupe Mboum aunord ouest et le groupe Sara au nord. On note également la présence des éleveurs Peuhls et Mbororo. L’effectif de la population centrafricaine d’après le recensement de 1988 est de 2.688.406 hts. Laprojection de cette population pour l’année 1995 est évaluée à 3.135.382 hts soit une densité de 5hts/km2.
Tableau n°2 : Effectif de la population en 1998, 1994 et 1995
Préfectures Population nonajustée en déc. 88
Population ajustéeen déc.88
Population projetéeen déc.94
Population projetéeen déc.95
Ombella MpokoLobayeMambéré KadéiSangha MbaéréNan MambéréOuham PendéOuhamKémo
170.584156.329207.650
61.093173.754255.091243.097
74.844
180.856169.554230.36465.961
191.971287.653262.94982.884
234.201188.691251.92478.404
206.604325.322288.78791.620
251.647190.259252.23681.182
205.554330.152289.71792.128
8
Nana GribiziBaminguiBangoranOuakaBasse KottoMbomouHaute KottoHaut MbomouVakagaBangui
76.53127.446
192.811179.676
11.17947.86527.11332.118
427.436
95.49728.643
208.332194.749119.23358.83927.11332.118
451.690
105.55130.474
226.446213.611132.24665.77028.31241.264
559.978
106.13030.179
226.322218.694133.18166.59327.83244.067
589.509
2.463.436 2.688.406 3.069.205 3.135.382Source : Bureau Central de Recensement (BCR) 44 OOBBJJEECCTTIIFFSS DDEE LL’’EETTUUDDEE Comme défini dans les termes de référence, l’objet de l’étude est de fournir des données statistiquesdisponibles sur les produits forestiers non ligneux utilisables en République Centrafricaine. Une telleétude si riche en renseignements, devra définir la place qu’occupe les PFNL dans l’économiecentrafricaine ainsi que la valorisation de ces produits à différentes échelles. Ces données permettrontà court et moyen terme de mettre en place une politique d’aménagement durable des forêts et desressources. Les populations centrafricaines sont utilisatrices de PFLN et à ce titre, ces produits rentrent dans lesrevenus des ménages ainsi que dans l’alimentation quotidienne. L’importance accordée aux différentsproduits forestiers non ligneux est capitale. Cette étude permet de déboucher vers un réelétablissement de banques de données disponibles afin de mettre en place un réseau d’informations etde publications sur la valorisation des différentes ressources forestières. Elle pourra éveiller lesdécideurs sur l’importance des produits forestiers non ligneux. Si les objectifs de l’étude sont fondés, il n’en demeure pas moins les difficultés de collecte de donnéesau niveau national car les recherches sont épuisantes et fastidieuses. La mobilisation du tempsnécessaire pour parvenir à un tel résultat est extraordinaire. 55 EETTUUDDEESS SSTTAATTIISSTTIIQQUUEESS CCOONNCCEERRNNAANNTT LLEESS PPRROODDUUIITTSS FFOORREESSTTIIEERRSS NNOONN--
LLIIGGNNEEUUXX EENN CCEENNTTRRAAFFRRIIQQUUEE 1.3 Collecte des données Elle a été réalisée auprès des administrations, des sociétés d’exportation de divers produits, desoffices de réglementation des produits agricoles et de la Division des statistiques. D’ores et déjà, ilfaut remarquer que les diverses données exploitées ne couvrent pas de longues périodes. Il estimportant de signaler que la présentation des résultats et des données tiennent lieu de ce qui a étédéclaré. La partie non déclarée est soumise le plus souvent à des trafics non contrôlés ou àl’autoconsommation. D’autre part, la récolte des produits s’effectue sur toute l’étendue de laCentrafrique. Une étude plus approfondie pourrait permettre à différentes échelles de déterminer lesquantités réellement récoltées et consommées. Les résultats sont souvent contradictoires d’une sourceà une autre, mais ce qu’il faut retenir c’est que les administrations tiennent tout de même compte de lavaleur accordée aux différents produits faisant objet de trafic à l’exportation. 1.4 Situation actuelle au niveau du pays
9
Les produits forestiers non ligneux prennent de plus en plus une importance capitale dans l’économiede marché de la République Centrafricaine. Plusieurs administrations sont concernées parl’importance de ces produits, leur réglementation et leur apport dans l’économie nationale. Nousétudierons tous ces aspects dans le paragraphe 6. Au niveau national ; les PFNL sont devenus unattrait pour beaucoup d’exportateurs qui trouvent le prix de la ressource bon marché au niveau de lasource d’approvisionnement. Selon les relevées effectuées à partir des souches des carnets de certificat d’origine au niveau duMinistère des Eaux et Forêts, les statistiques des PFNL concernent surtout des produits à destinationdes pays de la sous région CEMAC et de l’Europe. Ces données sont vérifiées au niveau du fret aérienet de la barrière du PK12 à la sortie nord de Bangui. Toutefois, certains produits en transit ne sont pasdéclarés au niveau du Ministère des Eaux et Forêts mais au niveau des différents importateurs. Les données collectées au niveau du Ministère des Eaux et Forêts et la simulation avec les donnéesdes autres exportateurs pourront être pris en compte. Tableau n°3 : Quantité (kg) de produits exportés dotés d’un certificat d’origine au niveau duMinistère des Eaux et Forêts.
Produits 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 Rotin 62 237 127 319 355 365 116 300 178 547 60 Rauvolphia vomitora 18000 24000 24160 22200 9600 10200 7800 n.d n.d 5100 n.d Pipper guinesse 1240 1690 6030 3620 2590 2580 2900 140 1640 3260 2585 Xylopia aethiopica 310 57 82 170 470 960 290 n.d 270 n.d 560 Kilinga erecta 210 120 210 820 450 600 240 n.d 1875 180 200Source: Dépouillement souches certificat d'origine /Archives Direction des Forêts MEEFCP. Les statistiques des PFNL fournis à partir des certificats d’origine du Ministère des Eaux et Forêtsmontrent 3 genres de produits : les épices (Pipper guinesse, Xylopia aethiopica, Kilinga erecta), lesécorces (Rauvolphia vomitora) et les lianes (rotin). Ces produits sortent de la forêt du sud et celle del’est (Bangassou). Au niveau du Ministère des Eaux et Forêts, les événements de 1996 n’ont paspermis de recenser tous les produits à l’exportation dotés d’un certificat d’origine. 1.5 Destination des produits La fréquence des PFNL à l’exportation couvre essentiellement les pays limitrophes de la RépubliqueCentrafricaine : Tchad, Soudan, Cameroun et Nigeria. Ce sont des produits essentiellement à based’épices (Pipper guinesse, Xylopia aethiopica, Kilinga erecta). Le rotin travaillé (vannerie et meubles) est exporté vers la France, l’Allemagne, les USA et le Tchad. Le Rauvolphia vomitora est exporté principalement en Italie. Les quantités déclarées proviennentexclusivement de la société EL NASSR. La cire d'abeille est expédiée vers les pays de la CEE et le Japon. Les autres produits forestiers non ligneux de consommation courante, destiné à l'artisanat, à usagemultiple et médicinal sont utilisés à l'intérieur du pays. En cas d'exportation, ce sont de petitesquantités souvent destinées à des fins alimentaires familiales. 66 PPRRIINNCCIIPPAAUUXX PPRROODDUUIITTSS FFOORREESSTTIIEERRSS NNOONN--LLIIGGNNEEUUXX
10
1.6 Méthodes utilisées pour les inventaires Les contacts avec les produits forestiers non ligneux sont quotidiens. Tous les jours, on assiste à destrafics ou des échanges sur les marchés et les places. Les méthodes utilisées jusqu’à présent sontclassiques :• Relevés de plusieurs types de produits sur les lieux d’échange (marchés urbains, marchés
hebdomadaires, troc villageois, échange de gré à gré)• Identification du produit en posant des questions aux gens sur la ressource• Relevés botaniques des produits forestiers lors des inventaires• Valorisation des connaissances empiriques des utilisateurs de la ressource• Enquêtes auprès des populations pour déterminer les principales utilisations, les noms
vernaculaires et les destinations. Certains produits peuvent avoir plusieurs noms.• Observations concernant la valeur accordée à une ressource d’utilité ou faisant partie d’une filière
commerciale• Présentation de certaines photos pour recueillir la confirmation des villageois ; de ce fait
rechercher le nom vernaculaire pour son identification botanique. Il existe d’autres méthodes que nous n’avons pas pu tester lors de nos recherches. 1.7 Aperçu et rapide inventaire des sous produits forestiers disponibles et utilisables Cet inventaire a été longuement expliqué dans le rapport de mission de A. Hladick (1994). Lesobservations sur l’utilisation des produits forestiers non ligneux sont d’autant plus efficaces etapportent des renseignements supplémentaires. Ces inventaires sont aussi complétés par desinstitutions de recherche comme l’ICRA, les ONG’s et certains étudiants. Compte tenu de la relativedisponibilité de temps, nous n’avons pas pu tout rassembler. Les espèces identifiées se rangent par catégorie, usage, exploitation et disponibilité sur l’ensemble duterritoire centrafricain. On peut noter qu’en zone forestière, l’exploitation des PFNL tient surtout lieude l’abondance et de la disponibilité. On exploite une espèce tant qu’elle est présente en forêt etd’autant plus fréquemment que la demande est forte. Ce constat est confirmé par l’ensemble de lafilière de commercialisation de certains produits. En zone de savane, la rareté de certaines plantes obligent les villageois à trouver des substituts ou desespèces similaires pour leur usage. Tel est le cas de l’espèce vulgairement appelée ‘koko’ Gnetumbuchholzianum (poto) aux feuilles tendres utilisées beaucoup en zone guinéenne forestière etremplacée par Gnetum africanum (kali) avec des feuilles coriaces en zone soudano oubanguienne. L’étude quantitative montre la diversité et l'utilité accordée à chaque produit forestier non-ligneux.Ceci témoigne de l'intérêt des populations dans le mécanisme de récolte, au type de produit et à lafréquence. On distingue trois types d'espèces : les espèces végétales comestibles, les espèces animales et lesespèces à usages multiples.
Les noms vernaculaires banda, gbaya, boffi, mbati ou aka jouent un rôle très important dans lareconnaissance des sous produits forestiers. C’est le seul moyen d’intéressement des villageois à sereconnaître et à dialoguer. Parfois c’est à cette occasion que les ‘secrets d’utilisation’ sont livrés.
1.8 Sélection des produits forestiers non-ligneux par espèces prioritaires
Selon une étude récente sur l'ensemble de la zone d'intervention réalisée par PIRI Dejean Christian etBONANNEE Michel (1997), les PFNL de la forêt de Ngotto se répartissent en 7 catégories :
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Tableau n° 4 : Fréquence d’utilisation des PFNL de la forêt de Ngotto.
Type de sous produits Fréquence d'utilisation en %Feuilles- Gnetum buchholzianum- Hilleria latifolia- Hypsilo delphis- Raphia vinifera (feuilles de bambou)Sève élaborée- Vin de Raphia vinifera- Vin de Elaeis guinesse- Vin de Borassus aethiopiacaTubercules/Ignames- Dioscorea mangenotiana- Dioscorea praehensilis- Dioscorea semperflorensGraine/Oléagineux- Irvingia excelsa- Treculia africana- Canarium schweinfurthii- Huile de palmeChenillesRotinsAutres- Fruits sauvages- Ecorces/Epices/ Xylopia aegyptiaca- Champignons
68 %43 %3 %
6,6 %15,4 %11,2 %
8 %2,2 %
1 %8 %
3,5 %2 %
2,5 %5,6 %1,5 %1,7 %0,2 %2,2 %3,2 %2,4 %1,6 %1,1 %0,2 %0,3 %
Source : Michel BONANNEE, Christian Dejean PIRI (1997)
Sur l’ensemble du territoire centrafricain, les récoltes des PFNL tiennent compte de la sourced’approvisionnement. Le plus souvent, ces approvisionnements se font en zone guinéenne forestière.En zones soudano oubanguienne et soudano guinéenne, les récoltes sont orientées sur les espèces àracine exemple Rauvolphia vomitora et des plantes comme Kilinga erecta.
Tableau n° 5 : Récapitulatif des principaux produits forestiers non ligneux (PFNL) et leurpériode
PFNL/ MOIS Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc ObservationsGnetum buchholzianum x x x x x x x x x x x x DTP*
Vin de palme x x x x x x x x x x x x DTP
Vin de raphia x x x x x x x x x x x x DTP
Huile de palme x x x x x x x x x x x x DTP*
Feuille de raphia x x x x x x x x x x x x DTP
Maranthacée x x x x x x x x x x x x DTP
Rotins x x x x x x x x x x x x DTP
Miel x x x x x x x x x x x x DP
Cire d’abeille x x x x x DP
12
Huile de palme x x x x x x x x DP
Dioscorea sp. X x x x x x DP
Champignons x x x x x x x DP*
Irvingia excelsa x x x x x DP
Canarium schweinfurtii x x x x x DP
Treculia africana x x x DP
Pipper guinensse x x x x DP*
Hillaria latifolia x x x x x x x DP
Chenilles x x x x x DP*
Escargot x x x x x DP
Termites x x x x x x DP*
Xylopia aethiopica x x x x x DP
Kilinga erecta x x x x x x x DP
Rauvolphia vomitora x x x x x x x x DP
Butyrospernum parkii x x x x DP
Gomme arabique x x x x x x DP
Aframomum sp. x x x x x x DP
Source: Georges N'GASSE complétée par Michel BONANNEE* DTP : Disponible à Temps Plein DP : Disponible Partiel
1.9 Usages
La diversité des PFNL est un moyen d'échanges monétaires et de troc entre villageois- Pygmées d'unepart et villageois- intermédiaires et intermédiaires- exportateurs d'autre part.
Les tubercules d'ignames Dioscorea sp. constituent l'aliment et de base chez les Pygmées. Un genreDioscorea sp ; (ndombi en banda yanguéré) identifié en forêt du sud de la Centrafrique, donne desgros tubercules et peut pénétrer dans le sol à plus de 1,5 m.
Les feuilles de Gnetum buchholzianum, de Hilleria latifolia et de Dorstenia sp. sont comestibles etsouvent commercialisées au niveau national. Les feuilles de Raphia vinifera, de Maranthacées,l'Eremospatha sp. sont d'usages courants et rapportent des revenus non négligeables aux ménages.
Les fruits variés comme Gambeya africana, Treculia africana, Canarium schweinfurthii, Afrostyraxlepidophyllus, Irvingia excelsa, Butyrospermum parkii (huile et fruit de karité très consommés par leshabitants du nord de la Centrafrique), Parkia biglobosa (les graines fermentées sont consommées sousforme de boulettes noires et très parfumées aux arômes de ‘camembert’), sont recherchés pour leursusages divers ou pour leur apport dans l’alimentation et leur goût. Le genre poivre Pipper guinensse,Xylopia aethiopica, Aframomum sp. sont très recherchés pour l'exportation.
Les racines de Rauvolphia vomitora, Parinari excelsa, sont utilisées comme médicament et fontl’objet de trafic mondial surtout leur utilisation pour l’extraction des matières actives qu’ellescontiennent. Ces deux espèces sont exploitées dans toutes les zones agro-climatiques de laCentrafrique.
Les fibres végétales et lianes le Rotin, les branches de raphia, les feuilles de rônier sont utilisées dansl’artisanat traditionnel et font aussi objet d’un trafic important avec les autres pays de la sous région.
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Les écorces de Kaya senegalensis, Garcinia cola, sont utilisées comme ferment dans les boissons (vinde palme).
Parmi les PFNL, il y a une place non négligeable réservée aux chenilles comestibles et auxchampignons. Ces produits très consommés par les Centrafricains, sont récoltés en zone de savanecomme en zone forestière. D’après une estimation de biomasse de chenille faite en Basse Lobaye parSerge BAHUCHET, ‘il y aurait au moins 2 kg de chenilles récoltables par hectare de forêt soit 200kg/km2’. Le ramassage des chenilles en forêt n’affecte guère leur reconstitution annuelle car un seulpapillon sorti de sa chrysalide ira pondre des milliers d’œufs. On peut également constater que larichesse des ‘arbres hôtes’ dans la végétation centrafricaine constitue une richesse pour lerenouvellement des chenilles. D’après quelques études réalisées par Georges N’GASSE et AnatoleSEREDAMAZOUI sur les chenilles, on note actuellement 25 espèces qui produisent 12 typescomestibles. Annexe 2.
Toutes ces utilisations sont courantes en Centrafrique et font partie des pratiques et des habitudes despopulations autochtones. Il existe d’autres PFNL à usages multiples qui seront classifiées dans lerépertoire en annexe.
77 SSIITTUUAATTIIOONN GGEENNEERRAALLEE DDEESS PPRROODDUUIITTSS FFOORREESSTTIIEERRSS NNOONN--LLIIGGNNEEUUXX
1.10 Classification des produits forestiers non ligneux
Comme indiqué dans l’inventaire des produits au paragraphe 4, la diversité des produits forestiers nonligneux en Centrafrique tient lieu surtout de l’importance accordée à ces produits d’une part et d’autrepart à leur place dans les économies des ménages et à l’échelle nationale. Certains PFNL sontconsommés exclusivement à l’intérieur du pays et ne font pas objet d’une exportation à l’extérieur.D’autres par contre, sont exportés et connaissent une forte demande.
La classification des différents produits forestiers non ligneux en Centrafrique se présente de lamanière suivante :➨➨➨➨ Produits Forestiers Non-Ligneux à vocation commerciale et haute valeur ajoutée
- Gomme arabique, Rauvolphia vomitora, Xylopia aethiopica, Miel, Cire d’abeille, Pipperguinesse
➨➨➨➨ Produits Forestiers Non-Ligneux de consommation courante- Gnetum buchholzianum, Chenilles, Champignons, feuilles de Maranthacées, Huile de
palme➨➨➨➨ Produits Forestiers Non-Ligneux destinées à l’artisanat local
- Rotin,➨➨➨➨ Produits Forestiers Non-Ligneux à usages médicinaux
- Plantes médicinales➨➨➨➨ Produits Forestiers Non-Ligneux à vertus protecteurs
1.11 Différents acteurs dans la filière de récolte et de commercialisation
Le mécanisme de récolte va de la simple cueillette en forêt en passant par la coupe, l'arrachage, lepiochage pour retirer les tubercules et les racines. Les acteurs sont souvent les femmes, les enfants oules Pygmées. Les hommes s’intéressent souvent aux produits à forte valeur ajoutée et ils mettent touteleur énergie à cette recherche.
Au nord de la Centrafrique c’est la zone de production de miel, de cire et d’huile de karité. Pourrécolter le miel, deux méthodes sont utilisées : l’élevage des abeilles dans des ruches et l’abattage des
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arbres. La première méthode demeure une pratique plus répandue en zone de savane guinéenne ; parcontre en zone forestière c’est l’abattage des arbres pratiqué surtout par des Pygmées. L’huile dekarité rentre dans l’alimentation des populations autochtones ; elle est aussi vendue au niveau desgrands centres urbains.
Au sud, les rotins sont récoltés en forêt ou dans les galeries forestières. On coupe la tige grimpante eton la laisse quelques jours pour que les ‘griffes’ se détachent des branches. Le rotin est destiné pourles travaux de fabrication de sièges et d’objets d’art (vannerie). Les artisans professionnels utilisent ceproduit pour écouler leur production, mais ils importent la matière première qui vient souvent enbateau sur le fleuve Oubangui. Les produits finis sont destinés pour la plupart à des fins utilitaires etpersonnelles. Les Pygmées restent les spécialistes de la vannerie. Il faut ajouter à ce produit toute lagamme et la diversité d’autres plantes de consommation courante comme les branches de Raphiavinifera, les feuilles du ronier
A l’est, les récoltes sont concentrées sur la recherche du Rauvolphia vomitora, du Xylopia aethiopicaet de Kilinga erecta. Ces produits sont chèrement vendus en fonction de la pénibilité du travail.
A l’ouest, les produits forestiers non-ligneux récoltés sont surtout les fruits du Parkia bigbobosa(soumbara en malinké) très consommés sur l’ensemble du territoire centrafricain.
1.12 Accès à la ressource et droit de possession
L’accès reste toujours conditionné par la demande et l’importance accordée au produit. C'est ainsi queles produits forestiers destinés à l’exportation se vendent cher et font objet de trafic ou de monopolede certains exportateurs.
Les villageois accèdent librement à la ressource pour compenser le manque à gagner au niveau desménages. Ces ressources peuvent êtres prélevées par les villageois sur le terroir collectif. Lorsque laressource devient rare, il se met en place un système de possession et de droit d'accès. C'est le cas desproduits alimentaires ou d'usage courant situés sur les terroirs agricoles et les jachères. Leur récoltedoit recueillir l'aval du propriétaire.
Dans le nord de la République Centrafricaine, l'accès à la récolte des fruits du Butyrospermum parkiiest très réglementé. Les arbres sont identifiés et marqués par le clan ou la famille.
1.13 Système d’aménagement
Des travaux en cours témoignent déjà d'une prise de conscience au niveau national. Nous citeronspour exemple :
• Les travaux de Georges N’GASSE au village Bagbaya sur la culture des chenilles pour identifieret connaître les papillons produisant ces chenilles. Ce travail est un projet de thèse en coursd'élaboration sur 'Coévolution des chenilles comestibles Imbrasia oyemensis (Mboyo en boffi) etde leur arbre hôte Entandrophragma cylindricum’.
• Les travaux de Michel BONANNEE au village Kindo sur les essais d’agroforesterie etl’introduction des espèces à usage multiples dans les rotations culturales. Ce sont des essais surdes produits forestiers non ligneux comestibles en traitement de 4 blocs portant différentesespèces : Canarium schweinfurthii, Treculia africana, Xylopia aethiopica, Afrostyraxlepidophyllus, Ces 4 traitements sont associés aux plantes suivantes : Gnetum buchholzianum sousCanarium schweinfurthii, Pipper guinensse sous Treculia africana, Gnetum sous Xylopiaaethipica et Afrostyrax lepidophyllus.
• La mise en place et la récolte des végétaux utiles au niveau de la pépinière du projet ECOFAC àNgotto pour la connaissance de leur comportement et de leur utilité.
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• L’étude du comportement du Gnetum africanum par l'Institut Centrafricain de la RechercheAgronomique (ICRA) à Boukoko (Mbaïki) installé depuis 1996 avec un regarnis en 1998. L'essaiconçu en méthode bloc complet aléatoire avec 6 traitements et 4 répétitions dont 1 témoin Lesfacteurs étudiés sont le comportement du Gnetum sous deux densités de deux espèces ligneuses àcroissance rapide. Les résultats à l'analyse montrent un taux de survie de 78% et une hauteur duGnetum de 21,5 cm.
• D’autres travaux ont été réalisés par Michel BONANNEE de 1986 à 1989 sur la plantation et ladiffusion de la gomme arabique dans la région de Birao. Les essais ont bien marché et la diffusionau niveau des villages environnants a connu un succès. D'ores et déjà, des paysans ont commencéla récolte sur les gommiers.
88 IIMMPPOORRTTAANNCCEE DDEESS PPRROODDUUIITTSS FFOORREESSTTIIEERRSS NNOONN LLIIGGNNEEUUXX AAUU NNIIVVEEAAUUNNAATTIIOONNAALL
1.14 Exemples des PFNL importants au niveau national
La plupart des PFNL qui rentre dans l’exportation et la commercialisation, font état de taxation pararrêté interministériel fixé chaque année par les Ministères des Eaux et Forêts et celui de l’Industrie etdu Commerce. Les valeurs mercuriales servent comme base au calcul des taxes sur les différentsproduits côtés importants au niveau national. Annexe 3
Tableau n° 6 : Exportations par groupe de produits en valeur
1992 1993 1994 1995Produits Valeur x
1.000% Valeur x
1.000% Valeur x
1.000% Valeur x
1.000%
Diamant 16.658 58,5 20.824 67,0 41.266 51,8 41.904 43,2Or 297 1,0 376 1,2 628 0,8 338 0,3Café 1.255 4,4 1.152 3,7 5.600 7,1 15.773 16,3Bois 6.014 21,2 4.298 13,8 22.984 28,9 25 ;762 26,8Coton n.d n.d 3.120 10,0 5.383 6,8 9.952 10,3Tabacs 477 12,3 218 0,7 219 0;3 323 0,3Peaux brutes 30 0,1 21 0,1 20 0,0 30 0,0Gomme arabique 182 0,6 29 0,1 52 0,1 206 0,2Cire d'abeille 19 0,1 24 0,1 15 0,0 25 0,0Divers (poivre,etc.)
396 1,4 1.011 3,3 3.374 4,1 3.668 2,8
28.328 100 31.073 100 39.541 100 96.951 100Source: DSEE. Annuaires statistiques 1994-1995
Les informations recueillies auprès des opérateurs économiques et des administrations publiques, desoffices, montrent une prise de conscience. Les produits comme la gomme arabique, la cire d’abeille,le Rauvolphia vomitora, les poivres et épices participent activement au budget national. Les calculseffectués par la Division des Statistiques et des Etudes Economiques (DSEE) font ressortir unecontribution non négligeable des PFNL à l’exportation quand bien même leur déclaration estinsignifiante.
Tableau n° 7 : Exportations des produits pour l'année 1994. Valeurs en FCFA et Poids (kg)
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Désignation des produits Valeur en FCFA Poids net (kg)Café, ThéPlantes indigènes et graines oléagineusesGommes, résines et autres sucs et extraits végétauxCaoutchouc et matières en caoutchoucBois, Charbon de bois et ouvrages en boisRotinEcorces d'autres plantesPoivres non broyés, ni pulvérisésCire d'abeilleVannerie en matières végétales
5.600.048179.547.50052.441.3003.250.700
22.984.406.5951.090.0009.000.0002.898.000
15.808.00090.000
7.515.360809.969299.665
9.49724.963.211
27312.00041.40079.040
123Source: DSEE Le Commerce extérieur de la République Centrafricaine 1994.
1.15 Tendances actuelles
Les PFNL prennent de plus en plus une importance capitale dans les différents services del'administration centrafricaine. Selon les renseignements tirés du registre du service de laréglementation et de la commercialisation des produits à la barrière du PK12 sur la Nationale RN°2,les produits déclarés connaissent une tendance à l'évolution.
Le problème réel est que les textes législatifs qui sont pris ne sont réellement pas appliqués dans touteleur rigueur. Souvent les taxes fixées à l'exportation ne sont pas payées par les exportateurs desproduits, ce qui pose un problème de manque à gagner et de valeur économique des produits forestiersnon ligneux.
D'après la note d’information n° 074/MAE/DGORCCPA/DT/SRARE de l'Office de Réglementation,de la Commercialisation et du Contrôle et du Conditionnement des Produits Agricoles (ORCCPA), lestaux de redevances appliqués sur les produits fixés pour la campagne 1998/1999 permettentl'agrément à l'exportation des produits agricoles et forestiers non ligneux. Ces redevances sont fixéesau kilogramme de produit exporté permettant ainsi des rentrées d'argent au niveau de l’Office.Annexe n° 4
Tableau n° 8 : Contrôle des PFNL enregistrés à l'exportation au poste du PK12 sortie nord deBangui.
1996-1997 1997-1998 1998-1999Produits Nbre de
colis (sacs)Poids net
(kg)Nbre de
colis (sacs)Poids net
(kg)Nbre de
colis (sacs)Poids net
(kg)Gomme arabique 8.538 426.900 6.711 335.550 7.636 381.900Rauvolphia vomitora n.d 80 2.400 358 12.094Cire d'abeille 546 25.200Source: Rapports d'activités annuels Service du Contrôle de l'ORCCPA PK 12.
Il existe à Bangui, 3 exportateurs qui re-conditionnent la gomme arabique : Il s'agit de CAFE STAR(directeur ALI SKAÏKY), SIEGF (représentant GARBA et Frères), SYMPES AYAS (représentantABDELKADER YOUSSOUF).
1.16 Reconditionnement de la gomme arabique
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La gomme arabique est un produit transitant par la République Centrafricaine en provenance duSoudan. C’est un produit qui ne peut être utilisé ni consommé comme tel. Elle ne prend de valeurqu'après transformation en Europe.
En effet, à l'arrivée au Bureau d'Affrètement Routier et de Commercialisation (BARC), la gommearabique ne peut être enlevée que par une lettre de transfert au magasin de stockage de l'importateur.Elle est alors exclue de toutes taxes et droits sur importation. C'est un agrément accordé en faveur desexportateurs.
A cette occasion, la gomme subit un nettoyage, puis un tri pour le reconditionnement en sacs de 50 kgLa gomme arabique est alors déclarée en douane avec origine centrafricaine et exportée sous D6accompagnée d'un D15. Les déchets du reconditionnement sont détruits en présence des services dedouanes avec un procès verbal à l'appui.
La situation d’exportation de la gomme arabique enregistrée auprès de CAFE STAR se présentecomme suit :
Tableau n° 9 : Exportation de la gomme arabique par la société CAFE STAR
Années Nbre de Colis(sacs de 50 kg)
Nbre Demande detransfert
Provenance Destination
1997 5.046 28 Birao CEE via SAGA Douala1998 6.711 28 Birao CEE via SAGA Douala1999 1961 10 Birao CEE via SAGA DoualaTotal 13.718 66
Source: Archives de la société CAFE -STAR (ALI SKAÏKY) Bangui.
La gomme arabique est exportée à destination des pays de la CEE. Le trafic s’effectue seulement aucours des six premiers mois de l’année en raison de l’inondation dans le nord du pays.
Le mode de calcul de taxation sur la gomme arabique conformément à l'arrêté interministériel seprésente de la manière suivante.
Exemple1.600 sacs de gomme arabique à l’exportationConvoi : Routier -MerExpéditeur : CAFE –STAR BanguiDestinataire : CS P/C AS. Douala
E101Date : 24/10/97
NOTE DE DETAIL
O/P : R.CADest. : SAGA Douala
T.D : 13.01.2000Valeur mercuriale (1998) 261T660/Kg NetValeur à déclarer 261T660 x 80 TVI : 20.932.800 F
DS 5% : 1.046.650 FIMF 2% : 418.656 FRI 0,25% : 52.332 F
1.517.638 FSource: Archives de la société CAFE -STAR (ALI SKAÏKY) Bangui.
1.17 Impact de l'utilisation sur la ressource
Au niveau de la commercialisation, les groupes qui interviennent sont les récolteurs en forêt, lesgrossistes qui viennent acheter au village, les détaillants sur les places de marché locaux et les
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consommateurs qui achètent quotidiennement suivant la taille de leur ménage. Les prix des PFNLvarient suivant la zone de collecte, l'offre et la demande. A chaque niveau d'échange, les acteurs tirentun bénéfice sur le produit brut grâce à un degré de transformation et de valeur ajoutée.
Une étude récente sur la zone du projet ECOFAC à Ngotto, préfecture de la Lobaye, montre bien lerapport existant entre les prix au récolteur par rapport au prix au consommateur. Cette étude concerneexclusivement les PFNL de consommation courante.
Tableau n° 10 : Prix des différents PFNL de la forêt jusqu’au consommateur
Types de produits Récolteurs Grossistes Détaillants Consom. Réc/Cons.
Gnetum sp. 10F- 25F bottede 250 g
1.000 F lacuvette de 30 l
2.000 F lacuvette de 30 l
175 F botte de250 g
1:9
Dioscorea sp. 75 F-100 F tubede 2kg
500 F tube de2kg
600 F tube de2kg
1:8
Feuilles de Raphia 50 F unité 100 F unité 1:2Eremospatha sp. 10 F unité 25-50 F unité 500 F les 10 250 F unité 1:25FeuillesMaranthacées
10 F les 20feuilles
25 F les 20feuilles
75 F les 20feuilles
100 F les 20feuilles
1:10
Source: Michel BONANNEE, Christian Dejean PIRI (1997)
1.18 Gestion et valorisation des espèces forestières
La gestion des PFNL ne peut se réaliser que si les programmes mis en place sont étudiés ens’appuyant sur les connaissances locales. La demande de certaines plantes de la forêt comme alimentou autres usages devient de plus en plus préoccupant. Afin d'intéresser la population sur la nécessitéd'une bonne gestion, on peut mettre en place des essais de plantation de divers produits forestiers nonligneux que l’on pourrait suivre.
D'autres essais de plantation réalisés avec Treculia africana, Xylopia aethiopica ou des espèces hôtesde chenilles comme Entandrophragma cylindricum, E. utile, E. candolei sont à encourager.L'introduction de certains PFNL chez le paysan dans les rotations culturales est une action bénéfiquequi peut connaître un succès et le droit de possession.
Ces expériences phares montrent l'intérêt d'asseoir un programme pour intéresser les villageois àl'utilisation rationnelle des ressources forestières. Des essais en pépinière sur les plantes alimentairesou médicinales connues des villageois par essai végétatif, bouturage et graines : exemple sur leDioscorea sp., le Treculia africana, le Canarium schweinfurthii, l'Afrostyrax lepidophyllus et biend'autres sont à encourager.
99 CCOONNCCLLUUSSIIOONN
L’étude des statistiques sur les produits forestiers non ligneux prend toute sa dimension d’éclairagesur l’importance des différents produits dans l’économie des ménages comme à l’échelle nationale.Les données contenues dans le présent rapport peuvent être améliorées mais constituent un pas dedégrossissage de la situation présente en République Centrafricaine. Il existe des potentialitésénormes en forêt centrafricaine mais la mobilisation du temps et des moyens restent encore à faire.
L’utilisation rationnelle des écosystèmes forestiers et la gestion durable des ressources forestières neseront des atouts que si une connaissance plus approfondie des PFNL et de leur importance dans
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l’économie nationale est envisager. Des efforts de collecte des données sur les différents produitspeuvent déjà éclairer beaucoup de personnes.
Il est aussi nécessaire de mettre en place au niveau des différents services de l’administration, desinformations aux exportateurs et les obliger à déclarer leurs produits dotés de certificats d’origine.Une telle démarche doit renforcer par la capacité de l’administration à s’imposer et à faire respecterles textes pris sur les divers produits forestiers non ligneux.
Pour une meilleure gestion des potentialités de la production forestière et la valorisation desressources économiquement viables, il serait intéressant de mettre en place un programme de collectede données statistiques détaillées sur l’ensemble des produits forestiers non ligneux au niveau desservices préfectoraux et de les centraliser au niveau de la Direction des Forêts. Ceci passenécessairement par la bonne tenue des carnets de certificats d’origine et des laisser passer délivréesdans les divisions forestières.
Ceci peut éclairer davantage sur les quantités de PFNL retirés de la forêt et de réfléchir à la gestion etau programme de valorisation à court et moyen terme.
1100 RREEFFEERREENNCCEESS BBIIBBLLIIOOGGRRAAPPHHIIQQUUEESS
CAFE STAR : Sommier et rapports d’exportation de 1997 à 1999.DSEE (1995): Annuaire statistique 1995 : parution juillet 1997, 66p.DSEE (1994) : Le commerce extérieur de la République Centrafricaine (1994 : pays, produits,
produits/pays : parution janvier 1996, 108 p.DSEE( 1994) : Annuaire statistique 1994 parution octobre 1995, 88 p.ECOFAC-RCA (1994): Mission A. Hladik : ‘Valorisation des produits de la forêt dense autres que le
bois d’œuvre’. 51 p.ECOFAC-RCA (1998) , Plan provisoire d’aménagement de l’aire ECOFAC-RCA, 67 p.ICRA (1999) : Rapport annuel d’activités 1998, M. M’Bangui et K.F. Bondomenepat, 16 p.Malenguinza Gérard (1996) : Rapport de stage pré-professionnel : Inventaire des sous produits
forestiers dans les villages de Bakota et Bagbaya, 1996. 21 p.MEEFCP/DIRECTION FORÊTS : Carnets de certificats d’origine de 1989 à juin 1999.MEFCTE/PARN (1995) : ‘Annuaire statistique du secteur forestier centrafricain 1994’. 33 p.REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (1984): les Atlas ‘Jeune Afrique’. Editions jeune afrique, 1984.
64 p.Piri, C. D. (1997) : Analyse de la filière des sous produits forestiers de la zone d’intervention du
projet ECOFAC-RCA dans une perspective de valorisation et de promotion (cas du Gnetum sp.et autres). 50 p.
PNUD/OMT (1998) : Plan directeur pour le développement du tourisme. République Centrafricaine(CAF/97/017) 2 tomes, 1998.
Seredamazoui, A. (1994) : Mémoire de fin de cycle BTS : Valorisation des sous produits de la forêtde Ngotto : Etude de cas des chenilles comestibles, 1994. 25 p.+ Annexes
Sillans, R. (1958) : Les savanes de l’Afrique Centrale., Editions Paul LECHEVALIER, 1958, 408 p. +Annexes
ORCCPA : Rapport activités période du 1er octobre 1997 au 30 septembre 1998, 15 p. dact.ORCCPA : Rapport de la campagne période du 1er octobre 98 au 31 décembre 1998, 8 p. dact.ORCCPA : Rapport de la campagne période du 1er janv. 99 mai 1999, 13 p. dact.ORCCPA : Registre de contrôle des produits à l’exportation du poste du PK12.
20
1111 AANNNNEEXXEE 11:: SSTTAATTIISSTTIIQQUUEESS DDEESS PPFFNNLL DDOOTTÉÉSS DD’’UUNN CCEERRTTIIFFIICCAATTDD’’OORRIIGGIINNEE// QQUUAANNTTIITTÉÉ//PPOOIIDDSS// PPAAYYSS DDEE DDEESSTTIINNAATTIIOONN.. MMEEEEFFCCPP
1989Produits N° CO/DF Qté (sacs) Poids(kg) Destination
Rotin 73/89 5 5 France75/89 17 17 Tchad147/89 5 5 France148/89 23 23 Tchad149/89 12 12 Tchad
Rauvolphia vomitora 152/89 400 12000 Italie180/89 200 6000 Italie
Pipper guinesse 159/89 4 80 Tchad161/89 2 40 Tchad170/89 16 320 Tchad171/89 8 160 Tchad176/89 15 300 Tchad183/89 16 320 Tchad184/89 1 20 Tchad
Xylopia aethiopica 172/89 5 150 Tchad187/89 3 70 Soudan194/89 2 50 Soudan197/89 2 40 Tchad
Kilinga erecta 183/89 bis 4 80 Tchad186/89 2 30 Soudan190/89 5 100 Soudan
1990Rotin 005/90 15 50 Tchad
009/90 4 8 France020/90 27 112 Tchad086/90 6 5 France105/90 2 3 France129/90 14 27 Tchad141/90 20 23 Tchad162/90 7 9 France
Rauvolphia vomitora 030/90 400 12000 Italie038/90 400 12000 Italie
Pipper guinesse 010/90 20 540 Tchad012/90 12 320 Soudan013/90 17 360 Tchad017/90 8 240 Soudan025/90 10 210 Soudan108/90 1 20 Tchad
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Xylopia aethiopica 091/90 3 57 Soudan
Kilinga erecta 037/90 7 70 Soudan077/90 5 50 Soudan
1991Rotin 010/91 12 30 Tchad
016/91 4 12 Tchad022/91 2 5 France039/91 17 78 Tchad070/91 4 2 France
Rauvolphia vomitora 103/91 400 12000 Italie111/91 400 12000 Italie115/91 4 160 Italie
Pipper guinesse 008/91 1 20 Tchad36/91 7 280 Soudan67/91 15 400 Tchad42/91 5 300 Tchad43/91 10 500 Soudan46/91 13 390 Soudan48/91 2 100 Soudan49/91 7 245 Tchad50/91 2 120 Soudan51/91 4 120 Tchad53/91 4 120 Tchad54/91 4 120 Tchad55/91 4 135 Tchad56/91 7 210 Tchad57/91 15 450 Tchad58/91 4 120 Soudan59/91 7 210 Soudan60/91 7 210 Soudan61/91 20 600 Tchad62/91 15 450 Tchad63/91 3 190 Tchad69/91 10 400 Tchad83/91 8 240 Cameroun102/91 2 100 Cameroun
Xylopia aethiopica 004/91 1 20 Soudan68/91 2 50 Tchad104/91 6 12 Soudan
Kilinga erecta 224/91 2 40 Soudan227/91 2 30 Soudan331/91 1 20 Soudan228/91 5 120 Soudan
1992Rotin 013/92 28 177 Tchad
021/92 5 10 France
22
26/92 11 62 Tchad29/92 15 70 Tchad
Rauvolphia vomitora 59/92 200 6000 Italie61/92 400 12000 Italie81/92 80 2400 Italie136/92 60 1800 Italie
Pipper guinesse 005/92 7 210 Tchad007/92 10 300 Soudan012/92 8 240 Soudan017/92 4 160 Tchad018/92 5 150 Soudan022/92 10 310 Soudan024/92 4 120 Soudan040/92 2 50 Soudan048/92 2 50 Soudan081/92 4 120 Tchad052/92 3 80 Tchad056/92 7 210 Tchad063/92 12 320 Tchad064/92 8 240 Soudan070/92 4 120 Soudan077/92 15 360 Soudan091/92 1 20 Tchad096/92 2 50 Tchad099/92 4 120 Soudan119/92 4 120 Tchad125/92 6 180 Cameroun133/92 3 90 Cameroun
Xylopia aethiopica 041/92 2 40 Soudan042/92 1 20 Soudan046/92 3 60 Tchad123/92 2 50 Soudan
Kilinga erecta 124/92 10 210 Soudan141/92 3 70 Tchad156/92 7 150 Soudan178/92 13 390 Soudan
1993Rotin 025/93 17 170 Tchad
32/93 5 20 Allemenge39/93 21 135 Tchad72/93 2 5 France82/93 4 10 Allemagne87/93 7 15 Tchad
Rauvolphia vomitora 121/93 160 4800 Italie148/93 40 1200 Italie152/93 120 3600 Italie
Pipper guinesse 029/93 1 20 Tchad
23
036/93 2 50 Tchad042/93 10 220 Tchad043/93 4 120 Tchad056/93 4 120 Tchad061/93 4 120 Soudan065/93 3 100 Tchad066/93 8 160 Soudan092/93 13 240 Soudan101/93 11 210 Soudan102/93 4 120 Tchad103/93 4 120 Tchad105/93 6 90 Tchad112/93 10 240 Soudan113/93 10 240 Soudan115/93 4 80 Tchad120/93 4 80 Tchad129/93 3 60 Tchad131/93 8 160 Soudan132/93 2 40 Tchad
Xylopia aethiopica 057/93 5 150 Tchad109/93 2 60 Tchad117/93 3 90 Tchad138/93 6 170 Soudan
Kilinga erecta 030/93 2 60 Tchad031/93 1 30 Tchad077/93 3 90 Tchad079/93 2 60 Soudan100/93 2 60 Tchad158/93 5 150 Soudan
1994Rotin 194/036 17 155 Tchad
294/051 15 60 Tchad394/54 6 20 Tchad594/111 8 15 Allemagne794/221 12 110 Tchad994/246 2 5 Allemagne
Rauvolphia vomitora 394/59 220 6600 Italie594/106 120 3600 Italie
Pipper guinesse 194/042 5 60 Soudan194/043 50 1750 Soudan494/062 10 230 Tchad494/063 4 60 Tchad694/123 10 240 Soudan794/229 10 240 Soudan
Xylopia aethiopica 494/066 2 60 Soudan794/252 1 30 Soudan794/253 5 150 Soudan
24
894/312 14 420 Soudan894/321 10 300 Soudan
Kilinga erecta 194/022 20 600 Soudan
1995Rotin 195/012 21 200 Tchad
295/044 3 6 Allemagne295/045 3 5 France595/103 7 15 France795/219 13 30 Tchad795/220 17 40 Tchad795/227 12 20 Tchad
Rauvolphia vomitora 195/022 80 2400 Italie395/51 120 3600 Italie595/117 40 1200 Italie695/131 120 600 Italie
Piiper guinesse 195/007 7 180 Tchad195/010 4 120 Tchad195/011 50 1600 Soudan395/067 2 60 Soudan595/122 20 600 Soudan795/252 2 50 Soudan795/253 6 170 Tchad995/420 4 120 Tchad
Xylopia aethiopica 795/254 8 220 Soudan995/421 3 70 Soudan
Kilinga erecta 1095/517 6 180 Soudan1095/522 1 20 Tchad1195/711 2 40 Soudan
1996Rotin 196/017 2 5 France
296/023 31 155 Tchad596/79 13 110 Tchad596/082 7 30 Tchad
Rauvolphia vomitora n.d
Pipper guinesse 796/536 3 90 Cameroun1096/742 4 50 Cameroun
Xylopia aethiopica n.d
Kilinga erecta n.d
1997Rotin 297/77 16 10 Tchad
997/471 30 5 Tchad
25
1097/528 45 25 Tchad1097/555 4 4 Allemagne1097/558 20 5 Allemagne1097/604 13 20 RCA1097/616 60 16 RCA1197/628 36 5 Tchad1197/636 7 25 Tchad1297/649 16 8 Tchad1297/651 16 8 Tchad1297/654 13 10 Tchad1297/676 32 12 Tchad1297/680 12 25 RCA
Rauvolphia vomitora n.d
Pipper guinesse 1197/630 10 320 Tchad1197/621 8 60 Tchad1297/645 9 90 Tchad1297/672 20 600 Soudan1297/683 4 210 Cameroun1297/721 12 360 Cameroun
Xylopia aethiopica 997/483 2 60 Tchad997/501 1 20 Tchad1197/635 5 120 Tchad1297/648 3 70 Soudan
Kilinga erecta 1097/531 23 575 Tchad1197/640 12 150 Tchad1297/665 30 625 Tchad1297/725 25 525 Soudan
1998Rotin 198/001 2 50 Soudan
198/006 10 10 Tchad398/123 3 4 Allemagne398/125 5 45 Tchad498/130 13 10 Tchad298/046 6 8 Tchad298/065 87 30 Tchad798/273 17 30 Tchad798/289 40 15 Tchad898/9300 100 250 Tchad898/302 25 70 Tchad898/318 5 3 Tchad898/319 20 8 Tchad898/324 10 8 Tchad1198/376 4 5 France1298/439 3 1 France
Rauvolphia vomitora 398/127 50 1500 Italie598/160 80 2400 Italie598/189 40 1200 Italie
26
Pipper guinesse 198/017 14 490 Cameroun298/072 4 80 Tchad398/089 24 720 Nigeria398/110 10 300 Cameroun398/111 2 40 Soudan598/176 10 500 Tchad698/248 4 200 Cameroun698/247 4 80 Soudan898/299 8 540 Nigeria1198/371 3 180 Nigeria1198/371bis
6 130 Tchad
Xylopia aetiopica n.d
Kilinga erecta 198/006 7 140 Soudan398/112 2 40 Soudan
juin-99Rotin 299/061 10 15 USA
399/89 8 3 France499/120 35 12 France499/126 30 30 Tchad
Rauvolphia vomitora n.d
Pipper guinesse 599/149 1 20 Soudan599/144 59 1770 Nigeria599/151 1 20 Soudan599/210 1 15 Soudan699/223 10 400 Tchad699/236 18 360 Soudan
Xylopia aethiopica 299/034 13 260 Soudan599/160 10 300 Soudan
Kilinga erecta 699/178 20 200 Soudan
27
1122 AANNNNEEXXEE 22 :: TTAABBLLEEAAUU RRÉÉCCAAPPIITTUULLAATTIIFF DDEESS CCHHEENNIILLLLEESS CCOOMMEESSTTIIBBLLEESS DDEE LLAA FFOORRÊÊTT DDEENNGGOOTTTTOO EETT LLEEUURRSS AARRBBRREESS HHÔÔTTEESS..
N°Ordre
Noms scientif.chenilles
Familles Nomslocaux
(issongo)
Noms scientif ;arbres hôtes
Nomspilotes
arbres hôtes
Nomsvernac ;
arbres hôtes(iss.)
Remarques
1 Imbrasiaoyemensis
Attacidae Mboyo E. cylindricum Sapelli Mboyo Esp. trèsconsommée
2 Pseudanthereaediscrepans
Attacidae Kanga E.candolleiE angolensis
KossipoTiama
Kanga-bonKanga
Espèce grandetaille
3 Imbrasiatrunctata
Attacidae Mbanga Petersianth.macro
Essia Mossoba Espèce grandetaille
4 Imbrasiaepinethea
Attacidae Sounga Petersianth.macroRicin.heud.
Essia,
Essessang
MossobaMbokoko
Premièreschenilles
5 Imbrasiaobscurta
Attacidae Guèguèlè Piptaden.Africanum
Dabéma Mokoungu Deux chen. trèsappréc.
6 Anaphe veneta Ind. Ndossi Triplochyt.Scleroxylon
Ayous/Obs Cépa Moins nbs
7 Ind. Ind. Bouboula Cola lateritica Efok Mopoto Moins nbs8 Ind. Ind. Tukussou Gamb.lac.
Ent.cylindGarc.punctPerter.mac
LonghiSapelli-----------Essia
MobamboMboyoNgaléMossoba
Moins nbs
9 Cymothe caemis Nymphalidae Mokongodolo
Calocombaweilwitschii
-------------- Dolo Moins nbs
10 Cymothesangaris
Nymphalidae Mokongokombo
Musangacecropioides
Parassolier Kombo Moins nbs
11 Cymote aramis Nymphalidae Mokongokombo
Musangacecropioides
Parassolier Koùbo Moins nbs
12 Larve ind. Ind. Mposse Elaeis guinesse Palmier Mbourou Bois mort13 Larve ind. Ind. Kpokor Raphia sp. Raphia Péké Bois mortSource : Georges N’GASSE
Isso : Issongo patois du groupe ethnique de la forêt de la Lobaye utilisé pour la dénominationdes essences forestières et les chenilles.
E. Entandrophragma
Le tableau suivant a été complété par A. HLADIK en 1994.