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1 Elaboration << Cartographie des acteurs/intervenants et Des interventions de lutte contre le VIH/SIDA Dans l’assistance/action humanitaire en Afrique de l’Ouest et du Centre >> Rapport final sur le Tchad Présenté par : DR TOYOUM DOUMNAN

"Cartographie des acteurs/intervenants et Des interventions de lutte contre le VIH/SIDA Dans l’assistance/action humanitaire en Afrique de l’Ouest et du Centre", Rapport final

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Table des matières I-Résumé analytiqueII-Historique de la cartographie+ Objectif+ Méthodologie+ Difficultés dans la collecte d’informationsIII-Profil du pays+ Situation humanitaire du pays+ Situation de l’épidémie de VIH/SIDA et de la réponse nationale + Agences et organisations humanitaires évoluant dans le pays+ Initiative inter-pays, sous régionale, régionaleIV-Analyse de l’information recueillie+ Les programmes développés, couverture géographique et population bénéficiaire+ L’intégration de la lutte contre le VIH dans l’assistance humanitaire+ Lacunes identifiées dans les programmes+ Défis et obstacles à une réponse adéquate dans la lutte contre le SIDA dans l’humanitaire + Avantages et perspectives à explorer.V-Conclusion VI-Appendices+ Formulaire d’enquête par institution rencontrée+ La carte du Tchad avec les interventions et leurs lieux de présence.--------------Présenté par : DR TOYOUM DOUMNAN

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Elaboration

<< Cartographie des acteurs/intervenants et

Des interventions de lutte contre le VIH/SIDA

Dans l’assistance/action humanitaire

en Afrique de l’Ouest et du Centre >>

Rapport final sur le Tchad

Présenté par : DR TOYOUM DOUMNAN

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A/ Table des matières I-Résumé analytique II-Historique de la cartographie

§ Objectif § Méthodologie § Difficultés dans la collecte d’informations

III-Profil du pays

§ Situation humanitaire du pays § Situation de l’épidémie de VIH/SIDA et de la réponse nationale § Agences et organisations humanitaires évoluant dans le pays § Initiative inter-pays, sous régionale, régionale

IV-Analyse de l’information recueillie

§ Les programmes développés, couverture géographique et population bénéficiaire § L’intégration de la lutte contre le VIH dans l’assistance humanitaire § Lacunes identifiées dans les programmes § Défis et obstacles à une réponse adéquate dans la lutte contre le SIDA dans l’humanitaire § Avantages et perspectives à explorer.

V-Conclusion VI-Appendices

§ Formulaire d’enquête par institution rencontrée § La carte du Tchad avec les interventions et leurs lieux de présence.

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B-Liste d’acronymes

VIH Virus de l’immunodéfience humaine SIDA Syndrome immunodéficience acquise PNLS Programme nationale de lutte contre le SIDA IST Infection sexuellement transmissible ONU Organisation des nations unies USAID United states aid for developpement SNU Système des nations unies ONG Organisation non gouvernementale UNICEF United nation infant care education and food U$ United dollar ( dollar américain) FOSAP Fond de soutien et d’aide à la population DBC Distributeur à base communautaire RCA République Centrafricaine CNLS Conseil national de lutte contre le SIDA CRLS Conseil régional de lutte contre le SIDA CTS Comité technique specialisé IASC Inter-agency standing committee BIRD FNUAP Fond des nations unies d’appui à la population HCR Haut commissariat pour les réfugiés SECADEV Secours catholique pour le développement BESP Bureau d’étude, statistique et population OIM Organisation internationale pour les migrations PAM Programme alimentaire mondial FAO Organisation pour l’alimentation et l’agriculture PNUD Programme des nations unies pour le développement CARE CRT Croix rouge du Tchad CICR Comité international de la croix rouge COOPI Cooperation italienne PPLS Programme population et lutte contre le SIDA CNAR Commission nationale d’accueil et de réinsertion IEC Information éducation et communication CPN Consultation prénatale FEAP Femme en age de procréer FEG Femme en grossesse GV Groupe vulnérable GVP Groupe vulnérable primaire IDA International developpement aid GTZ Deutsche gezellschaft für technische zusammenarbbeit MSF Médecins sans frontière

II-Historique de la cartographie Dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre en situation de conflit et post-conflit, le VIH/SIDA est en évolution inquiétante, mobilisant certains acteurs dans la lutte contre ce fléau

conformément aux directives des Nations-Unies. Suite à la recommandation faite lors de la réunion d’évaluation des interventions tenue à Acra

au Ghana en juin 2005 et en prévision de la réunion consultative d’Abuja au Nigeria en Décembre 2005, le bureau régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre à Dakar

a commandité un travail d’étude intitulé < Carto-graphie des acteurs/intervenants et des interventions de lutte contre le VIH/SIDA dans l’assistance/action humanitaire en Afrique de

l’Ouest et du Centre > dans onze pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre dont le Tchad. Les documents qui seront produits par pays serviront de guide de référence lors de la réunion

d’Abuja. A cette occasion là et pour définir leurs rôles et leurs responsabilités, ceci dans

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l’optique de consolider leurs efforts à travers une réponse concertée et coordonnée, tous les acteurs de lutte contre le VIH/SIDA dans le contexte humanitaire y sont conviés.

Mais quel est l’objectif et la méthodologie du travail? Quelles sont les difficultés de collecte d’informations ?

1-L’objectifs du travail étant de réaliser la cartographie des acteurs et des interventions relatives au VIH/SIDA développées dans les contextes humanitaires de conflit et post conflit et plus spécifiquement de:

§ Faire ressortir les questions délicates et les défis posés dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest

et du Centre; § Proposer des mesures et des stratégies pertinentes et appropriées qui pourraient être développées

avec les différents intervenants et parties prenantes; § Identifier les domaines critiques pour lesquels le soutien du secrétariat de l’ONUSIDA est

nécessaire pour assurer une réponse concertée et coordonnée à la crise du VIH/SIDA en situation de conflit et de post-conflit;

§ Définir les pistes de recherches opérationnelles complémentaires utiles sur les conflits et VIH/SIDA pouvant guider les aspects programmatiques.

2-La méthodologie du travail:La démarche méthodologique basée sur les directives du commanditaire et sur mon propre expérience de terrain sont les suivantes:

§ L’analyse documentaire: Je me suis servi tant des documents fournis par le bureau de l’ONUSIDA

à N’djaména que de ceux écrits par et sur les intervenants humanitaires de la place. § Les entrevues: J’ai visité certaines institutions de la place avec qui j’ai eu des entretiens en me

servant du questionnaire fourni pour l’occasion. Mais les contacts informels m’ont aussi aidé dans ce travail.

§ L’expérience du terrain: Ayant collaboré avec certaines institutions travaillant dans le cadre des réfugiés à l’Est du pays d’une part, étant natif du Sud du pays dans la zone ou résident les réfugiés centrafricains et ou j’ai en plus travaillé d’autre part, tout ceci m’a permis de connaître certains problèmes liés aux interventions humanitaires.

3-Les difficultés dans la collecte d’informations

§ § L’indisponibilité de certaines institutions: Il n’était pas possible d’entrer en contact avec certaines

institutions soit parce qu’elles ne sont pas représentées à N’djaména soit parce que les principaux interlocuteurs étaient absents.

1. Profil du pays (1 à 2 pages maximum). Le Tchad est un vaste territoire de 1 284 000 km2. Avec un taux de croissance annuel de 2,5% sur la base du recensement de 1993, sa population extrapolée estimée en 2004 à 8 328 760 habitants(source BESP) Les conflits politico-militaires récurrents rendent très difficiles son développement socio-économique. Selon le rapport du PNUD en 2005 ? la valeur de son indice de développement humain est de 0,4061,., tandis que son indice de pauvreté est de 58.8%2,. Il est de ce fait classé parmi les pays les plus pauvres au Monde, reflété par certains indicateurs nationaux comme suit:

• Un taux de natalité en 2003 de 44%3,° • Un taux de mortalité général en 2003 de 19%4, • Un taux de mortalité infantile en 2003 de 117/10005, naissances vivantes • Un de mortalité maternelle en 2003 de 1 100/100 0006, naissances vivantes • Une espérance de vie à la naissance en 2003 de 44,77, ans • Trois(3) 8, médecins pour 100 000 habitants en 2003

1 Chad is ranked at position 100 out of 103 countries, UNDP HDR 2005. 2 Chad is ranked at position 100 out of 103 countries, UNDP HDR 2005. 3 Chad is ranked at position 100 out of 103 countries, UNDP HDR 2005. 4 Chad is ranked at position 100 out of 103 countries, UNDP HDR 2005. 5 Chad is ranked at position 100 out of 103 countries, UNDP HDR 2005. 6 Chad is ranked at position 100 out of 103 countries, UNDP HDR 2005. 7 Chad is ranked at position 100 out of 103 countries, UNDP HDR 2005. 8 Chad is ranked at position 100 out of 103 countries, UNDP HDR 2005.

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• Un taux d’analphabétisme en 2003 de 74.5%9, • 66%10, de la population n’a pas accès à l’eau potable

Sur le plan régional, l’indice de développement humain est variable comme suit:

Tableau n° : IDH par région au Tchad en 2003

Source: National Human Development Report for Chad, 2000, in: Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté, Ministère du Plan, du Développement et de la Coopération, N’djamena, Juin 2003

L’impact des conflits politico-militaires en RCA et au Soudan viennent rendre encore plus difficile la situation dans les régions sud et est du pays. En effet, les trois dernières années(2003-2005)de conflits et guerres civiles qui sévissent au niveau des frontières Sud et Est du pays, le Tchad fait face à un afflux d’environ 60 000 réfugiés au Sud venant de la République Centrafricaine et de plus de plus de 200 000 réfugiés à l’Est. venant du Soudan. Cet afflux massif des personnes souvent cosmopolites et démunies au niveau des frontières hors de leurs foyers habituels est source de promiscuité, famine, viols, pauvreté…etc. rendant très vulnérables ces populations au risque d’attraper les Infections Sexuellement Transmissibles et particulièrement le VIH / SIDA. La plus part de ces réfugiés en dehors des camps se trouvent aussi mélanger à la population locale. Etant donné la faible campagne de sensibilisation contre le VIH/SIDA dans nos villes et villages et parfois quasi inexistante, des actions de lutte doivent nécessairement être entreprises pour sécuriser les populations locales autour des camps des réfugiés. Situation humanitaire du pays Sur le plan humanitaire, la présence massive et brutale de ces réfugiés au Sud et à l’Est n’est pas sans conséquences pour les populations hôtes déjà pauvres et aussi pour la stabilité politique. Il a été rapporté (selon ONUSIDA) que:

• L’écosystème est sérieusement affecté par une surconsommation des ressources(bois, eau, pâturage); • L’inflation galopante des prix des produits de première nécessité due à la surconsommation et à la

rareté sur le marché; • La désorganisation des activités économiques (agriculture, élevage, commerce); • La dépravation des mœurs, notamment la prostitution et les violences sexuelles; • L’apparition des maladies épidémiques telle que l’hépatite E survenue à l’Est du pays; • La malnutrition sévère survenue dans la région du grand Sido au Sud du pays; • La fragilité du régime menacé par des groupuscules armés dans les frontières.

Ces conséquences sont sources e conflits ouverts surtout à l’Est entre les populations hôtes, les laissés pour compte et les réfugiés, assistés par les agences humanitaires. Pour réduire ces tensions, communautaires, les agences humanitaires du SNU (UNHCR, PAM, UNICEF, CNAR) et les autres partenaires ont mis en place un plan d’urgence dans le domaine alimentaire et sanitaire en faveur des populations hôtes tant à l’Est qu’au Sud du pays. Parallèlement plusieurs scénarios ont été envisagés dans la perspective de solutions pour ces communautés à savoir:

9 Chad is ranked at position 100 out of 103 countries, UNDP HDR 2005. 10 Chad is ranked at position 100 out of 103 countries, UNDP HDR 2005.

Région IDH Région IDH Chari- Baguirmi Logone Occidental Moyen Chari Tandis Qu Ouaddai BET Mayo-Kebbi

0,430 0,422 0,413 0,396 0,395 0,388 0,383

Logone Oriental Biltine Bata Kanem Guaira Lac Salamat

0,379 3,378 0,368 0,356 0,350 0,319 0,259

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• Meilleur scénario: La paix conclue entre les belligérants(gouvernement et rebelles) et les réfugiés

retournent dans leurs zones d’origine. Les agences humanitaires affecteraient les fonds nécessaires pour le développement des populations hôtes

• Scénario probable: La situation du Darfour est instable et le nombre des réfugiés augmente. Les réfugiés restent dans les camps au Tchad. La tension entre les populations hôtes et les réfugiés s’accroît et débouche sur des incidents d’ordre sécuritaire. Une action destinée à la population hôte s’impose de manière urgente.

• Pire scénario : Instabilité politique. Début du conflit au Tchad avec déplacement des populations et des réfugiés et réduction de l’accès humanitaire.

Acquis

• Existence des programmes et projets dans les camps de réfugiés (Zone de l’Est) • Existence des projets de prévention du VIH/SIDA/IST géré par Care Tchad dans certains sites près des

camps :Goré, Maro et Danamadji au sud: Tiné, Adré et Abéché à l’Est et autres villages environnant les camps de réfugiés

Insuffisances

• Manque d’un programme cohérent d’interventions dans les zones des réfugiés (camps et hors camps) en matière de lutte contre le VIH/SIDA;

• Insuffisance des projets de prévention en cours en faveur des populations locales et des réfugiés (couverture insuffisante);

• Absence des données de base fiables sur les populations locales et réfugiés. Besoins

• Elaboration d’un programme cohérent d’intervention en faveur des réfugiés et des populations locales autour des camps;

• Elaboration des projets de prévention du VIH / SIDA / IST en direction des populations dans les camps de réfugiés dans les localités autour des camps;

• Identification des leaders et mise en place des associations dans et autour des camps de réfugiés; • Formation des leaders des associations dans les camps de réfugiés ; • Formation du personnel en charge des projets et programmes de prévention des IST / VIH / SIDA en

faveur des réfugiés et des populations autour des camps.

Situation de l’épidémie de VIH/SIDA et de la réponse nationale.

• Les données nationales •

La séroprévalence du SIDA au Tchad d’après les données du PNLS de 2003 est de 5% dont plus de 60% concernent les personnes âgées de 16 à 49 ans. Les établissements sanitaires des trois principales villes du pays (N’Djamena, Moundou, et Sarh) ont notifié plus de 80% des cas. La prévalence du VIH dans la population générale est inégalement répartie dans le pays : on distingue les zones de faibles prévalence dans le nord peu peuplé, des zones de prévalence moyenne dans le centre peuplé et des zones de fortes prévalence du VIH dans les groupes spécifiques :

• Femmes enceintes 5% en 2003 • Filles libres 26,4% • Militaires 8,40 à N’Djamena et Moundou • Populations mobiles 7,93% dans le Logone occidental • Donneurs de sang 2,84% à N’Djamena et 4,97 à Moundou • Porteurs d’IST 17,07% dans dix villes principales dont 20,75% à N’Djamena.

Les déterminants de la propagation du VIH/SIDA sont bien documentés à travers diverses études faites au Tchad avec l’appui de l’ONUSIDA, du PNUD, de l’UNICEF et de la Banque Mondiale.

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• Situation du VIH/SIDA et des IST et de la tuberculose dans le district Sanitaire de Goré et Danamadji

* Cas de VIH

L’infection à VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST) sont devenues une réalité dans les deux (2) Districts sanitaires de Goré et de Danamadji. Les autorités et les partenaires à tous les niveaux ont reconaissent l’ampleur de ces fléaux au sein des populations réfugiées et autochtones. La création des centres de dépistage volontaire à Goré et à Danamadji à permis de connaître la séro-prévalence dans ces localités. Elle se présente comme suit:

Tableau n° : Résultats de tests de dépistage volontaire du VIH dans les Hôpitaux de District.de Goré et Danamadji

Hôpitaux de District

Résultats de dépistage volontaire du VIH Nbre de Dépistés Nbre de résultats positifs % Homme Femme Total Homme Femme Total

Goré 20 16 36 5 9 14 38,89 Danamadji 12 11 23 4 7 11 47,83 (Source: Centres de Dépistage de Goré et de Danamadji 2005)

* Cas de SIDA

Cependant la notification des cas de SIDA n’est pas bien documentée dans ces zones .Toute fois, le tableau n°… ci-dessous résume les cas rapportés par les six formations sanitaires.

Tableau n° : Cas de SIDA notifiés de 2004 et de janvier à mai 2005

Formations sanitaires

Nombre de cas de SIDA notifiés par période

Jan–déc 2004 Jan–mai 2005 Total Homme Femme Total Homme Femme Total

1. Hôpital de District de Goré 0 0 0 10 12 22 22 2. C Santé de Goré ? ? ? ? ? ? ? 3. CM Amboko 0 0 0 2 4 6 6 4. Hôpital de District de

Danamadji 10 10 20 7 2 9 29

5. Centre de Santé de Maro ? ? ? ? 4 4 4 6. CM Yaroungou 0 0 0 ? ? ? 0 (Source : Hôpitaux de District de Goré et de Danamadji 2005) * Cas des IST

Tableau N° : Cas des IST notifiés dans les Districts Sanitaires de Goré et de Danamadji

Formations sanitaires

Nombre de cas d’IST notifiés

Jan–déc 2004 Jan–mai 2005 Total Homme Femme Total Homme Femme Total

1. Hôpital de District de Goré 225 1 289 1 514 56 70 126 1 640 2. Centre de Santé de Goré ? ? ? ? ? ? ? 3. Centre Médical d’Amboko ? ? ? 17 30 47 47 4. Hôpital de District de

Danamadji 96 323 419 0 0 9 419

5. Centre de Santé de Maro ? ? ? ? ? ? ? 6. CM Yaroungou 0 0 0 ? ? ? ? (Source : Hôpitaux de District de Goré et de Danamadji 2005)

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Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) constituent un motif important de consultation curative dans le district sanitaire de Goré (9,25%) et de Danamadji7(12%). Les cas notifiés sont consignés au tableau n° ci-dessous:

Tableau n° : Nombre de cas d’IST vus dans les consultations dans les Districts Sanitaires de Goré et de Danamadji

District Sanitaires Pour la période de janvier à décembre 2004 Nombre de cas d’IST notifiés Nombre de consultations % de positif

Goré 1 556 16 827 9,25 Danamadji 419 5 885 7,12 (Source: Hôpitaux de District de Goré et de Danamadji 2005) * Cas de Tuberculose Des cas de tuberculose pulmonaire sont également rapportés par les services de santé des zones. A Danamadji, 19 cas dont 8 femmes en 2005 à l’hôpital du District. A l’hôpital de Sarh, 35% des tuberculose sont séropositifs. Plusieurs facteurs sont à la base de la propagation du VIHet des IST dans les zones. Les principaux facteurs de vulnérabilité et de risque se résument comme suit: Facteurs de vulnérabilité:

• La Position géographique de Goré et de Maro au carrefour des axes de communication vers la RCA et la zone pétrolière de Komé;

• La grande mobilité sur ces axes de communication (marchés hebdomadaires dans les sous-préfectures et en RCA-Bétoko, marché de bétail);

• La multiplication des centres Azouma; • La floraison des débits de boisson et des auberges; • La location de maison par les réfugiés dans les quartiers de Maro; • Le déni du SIDA (malgré la séroprévalence élevée du VIH et les décès dus au SIDA, celui-ci n’est pas

Visible; • La stigmatisation et la discrimination comme stratégie d’éducation de la population (vagabondage

sexuel, conduite irresponsable des séropositifs, le SIDA est la conséquence logique d’une conduite amorale);

Facteurs de risques

• La sexualité précoce (plusieurs cas de grossesses à l’école et dans les camps, viol); • La grande tolérance du multipartenariat sexuel (Les filles mères sont nombreuses. Les femmes du camp

de réfugiés nous enlèvent nos maris. Elles louent des chambres en ville; • La prostitution; • Les pratiques à risques imputables aux Choukous.

* Situation des personnes vivant avec le VIH (PVVIH)

Le déni du SIDA est la caractéristique principale des réactions tant chez les représentants des réfugiés que chez ceux des populations hôtes. Cela fait qu’il y a une très faible visibilité des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH. Les cas de SIDA dans les différentes familles sont gérés avec discrétion en essayant d’occulter le plus possible la cause réelle liée au SIDA. D’autres malades sont plus commodes à évoquer. Il n’est pas étonnant dans ces conditions que la visibilité des Orphelins et Enfants vulnérables du SIDA (OEV) et des veuves du SIDA soit quasiment nulle.

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Agences et Organisations Humanitaires évoluant dans le pays

Tableau N : Agences et organisations humanitaires évoluant au Tchad°

Principaux intervenants

Domaines d’intervention Commentaires

Coordination nationale CNAR * Enregistrement des réfugiés

* Sécurité des sites

PNLS * Suivi/évaluation de la mise en œuvre du plan national Coordination Internationale OCHA Intervention humanitaire d’urgence dont le VIH/SIDA UNHCR Mise en œuvre du plan pour les réfugiés ONUSIDA Planification et supervision Coopération technique et financement UNCHR

* Prévention globale chez les réfugiés * Prise en charge globale chez les réfugiés * Réduction de la vulnérabilité chez les réfugiés * Coordination/suivi des activités pour les réfugiés

UNICEF

* Prévention globale chez les réfugiés et population ôte * Réduction de la vulnérabilité chez les réfugiés et popul ôte

UNFPA * Services SR OMS * PMA/PCA Banque Mondiale

* Etudes * Prévention

ONUSIDA

* Coordination * Prévention * Réduction de l’impact

Organisations Internationales de mise en œuvre et d’appui COOPI * Supervision de la mise en oeuvre des activités/camps African Concern

* Préventions dans les camps * Activités communautaires dans les camps

MSF Hollande

* Organisation communautaire de lutte dans les camps * Formation dans les camps

IRC * Supervision des activités dans les camps Organisations nationales de mise en œuvre et d’appui AMASOT

* Promotion des condoms * Formation des pairs éducateurs * Supervision dans les camps

FOSAP

* Promotion des condoms * Formation des pairs éducateurs * Supervision dans les camps * Appui financier aux organisations dynamisatrices

PPLS2 * Formations des ONGs dynamisatrices Croix Rouge * Prévention ASTBEF

* Services SR * IEC

BELACD * Sensibilisation Initiative Inter-pays, sous régionale, régionale

• Projet IFCOC Le projet IFCOC regroupe outre le Tchad, la RCA, le Congo Brazzaville et la RDC.L’objectif sectoriel du projet est de contribuer à la réduction de la propagation et de l’impact socio-économique des IST/VIH/SIDA par l’amélioration de l’état de santé de la population en général et dans les zones d’intervention du projet en particulier. L’objectif spécifique du projet est de réduire la vulnérabilité et les risques liés aux IST/VIH/SIDA des populations migrantes et celles vivant le long des fleuves Congo-Oubangui et Chari. Une attention

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particulière sera donnée aux personnes qui se déplacent le long des fleuves ainsi qu’aux populations avec qui elles entrent en interaction au niveau des ports, des villages et des marchés, ainsi qu’au niveau des bateaux commerciaux, privés et publics qui assurent le transport sur les axes fluviaux. Le projet sera financé par un don FAD, les Gouvernements des quatre Etats membres de l’Initiative et l’ONUSIDA. Le montant total de la contribution du FAD, qui est de 6,00 millions d’UC représentant 92% du coût total du projet, sera utilisé pour couvrir 97% des coûts en devises et 77% des coûts du projet en monnaie locale. Ces ressources serviront au financement de la totalité ou d’une partie de toutes les composantes du projet. La contribution de ONUSIDA, qui s’élève à 0,23 millions d’UC, consistera en un appui à la coordination multisectorielle et sous-régionale de l’Initiative et au financement d’une partie des consultations à la carte. Les contributions des Gouvernements, estimées à 0,32 millions d’UC, consisteront à assurer une partie des frais de fonctionnement du Secrétariat Exécutif (mise à disposition des locaux, les salaires du personnel cadre et du personnel de soutient local du Secrétariat Exécutif, etc.) Parmi les sites retenus, 11 sont des centres urbains relativement bien dotés en infrastructures sociales et en personnel. Il s’agit de Kinshasa, Mbandaka et Zongo en RDC , Brazzaville, Mossako et Impfondo au Congo, Bangui, Mobaye et Bangassou en RCA, et enfin, Danamadji et Moïssala au Tchad. Ces sites serviront de centre de référence pour les activités à mener en stratégie avancée en milieu rural et leur personnel sera formé par le projet pour assurer le suivi-évaluation. (source document final IFCOC=)

• Initiative des Pays Riverains du Lac Tchad

La CBLT et l’Initiative des pays du Bassin du Lac Tchad comprenant le Cameroun, le Niger, le Nigeria, la République centrafricaine ( R.C.A.) et le Tchad, auxquels s’ajouteront probablement la Libye et le Soudan. Elle couvre une superficie de 996 955 km2. Le Bassin du Lac Tchad est exposé à une explosion démographique (environ 36 millions d’habitants en 2025) et une urbanisation très rapide suite à l’exode rural provoqué par la sécheresse, la désertification et l’insécurité. Dans les pays du Bassin du lac Tchad, les taux de séroprévalence augmentent constamment mais sont variables d’un pays à l’autre. Au Niger, le taux de séroprévalence est au autour de 5% chez les adultes. Au Tchad, ce taux se situe entre 5 à 10% chez les adultes tandis que dans les 3 autres pays (Nigeria, Cameroun, RCA), l’épidémie est entre 5% à 14% de séroprévalence chez les adultes (source PNLS/TCHAD.et Contexte IBLT) Au regard des objectifs de la CBLT et de l’initiative des pays du Bassin du Lac Tchad sur les IST/VIH/SIDA, des points communs entre les deux existent, notamment le renforcement de la collaboration et de la coopération entre les pays concernés et tous les partenaires pour une action coordonnée, les échanges d’informations et d’expériences, le renforcement de la coordination régionale pour assurer une meilleure utilisation des ressources et pour la mobilisation d'autres ressources financières. La commission et l’initiative se rencontrent également au niveau des stratégies, à travers les mécanismes de collaboration et de coopération régionale, l’élaboration des plans d’action, l’harmonisation des méthodes et des instruments de suivi et d’évaluation des interventions, l’implication de toutes les ressources humaines de la région, l’établissement des mécanismes pour la mobilisation des ressources au niveau national, régional et international. Par ailleurs, la résolution des difficultés transfrontalières constitue un gage d’importance capitale pour les actions de lutte contre le SIDA.

2. Analyse (2 à 3 pages maximums). Les programmes développés (exemple : IEC, CDV, PTME, etc.) couverture géographique et population bénéficiaire. Les programmes développés à EST

Programme Population couverte Acquis Faiblesse Transfusion sanguine Prévention globale Prévention post exposition Prévention post viol

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Prise n charge des IST PTME PMA/PCA Formations IEC/CCC Accouchement sans risque Promotion des préservatifs CDV ARV

Les programmes développés au Sud

Programme Population couverte Acquis Faiblesse Transfusion sanguine Prévention globale Prévention post exposition Prévention post viol Prise n charge des IST PTME PMA/PCA Formations IEC/CCC Accouchement sans risque Promotion des préservatifs CDV ARV

La transfusion sanguine ne s’effectue actuellement que dans les hôpitaux de référence et rarement dans les camps. La sécurité transfusionnelle est estimée par le PNLS à moins de 50% dans les hôpitaux de District et de Région. Les dons de sang ne sont effectués que par les parents du malade à transfuser. Les pratiques traditionnelles utilisant les instruments tranchants dans des conditions d’asepsie douteuse ont largement cours dans la zone. Les règles universelles de prévention sont correctement appliquées au niveau des services médicaux des camps. Il n’en est pas de même dans les centres de santé et les dans la plupart des hôpitaux de la zone. Le Kits post expositions (Kits PEP) sont disponibles dans les camps, mais il n’en disposent pas. La recrudescence des IST dans la zone est un phénomène bien connue. Le taux de couverture de la prise en charge dans les formations sanitaires hors camps est de l’ordre de 25%. La prévalence des IST dans certains camps est assez élevée, la prise en charge actuelle des porteurs d’IST se fait convenablement dans les camps et surtout pour les femmes enceintes vues en consultations prénatales. Il est à noter aussi que chez femmes enceintes on a dépisté un très haute incidence de la syphilis (26 cas positifs sur un échantillon de 80 femmes enceintes en dépistage systématique suivi de confirmation dans les camps de Touloum et Iridimi) Le faible niveau de connaissance des réfugiés sur le VIH/SIDA est un déterminant qui va favoriser leur vulnérabilité aux VIH. Des rapports successifs font état de violences sexuelles au Soudan et dans les environs des camps. Les sévices sexuels et les violences dont les Femmes sont victimes ont fait l’objet de plusieurs formations de sensibilisation pour les agents communautaires dans tous les camps, aussi le personnel sanitaire a bénéficié de Kits pour la prise effective de ces cas. Différents kits ont été mis à la disposition du personnel sanitaire et en particulier les kits delivery pour les accoucheuses traditionnelles ainsi que des formations sur les précautions universelles. Les critères de référence et la contraception ont été dispensés à toutes les accoucheuses traditionnelles par le coordinateur de la santé reproductive du HCR en collaboration avec les différentes ONG médicales dans les camps. Tous les kits, contraceptifs et condoms sont fournis par l’UNFPA. Dans la même optique il y a eu formations de plusieurs groupes de pairs éducateurs qui activent actuellement dans les camps par l’UNICEF et Care.

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En outre, on note une certaine fréquence des grossesses non désirées dans les camps et la plupart des femmes mettent au monde leurs enfants dans leurs tentes et peu de femmes ont accès aux matériels d’accouchement salubres. L'afflux de réfugiés soudanais en provenance du Darfour au cours de l'année 2004 et l'assistance qui leur a été fournie à révélé les insuffisances et les faiblesses du système sanitaire dans la région. L'accès inégal aux soins entre les populations génère des tensions croissantes entre les communautés hôtes et les populations réfugiées

bénéficiant, elles, de services de santé d'urgence efficaces mis à disposition par les agences humanitaires. Les récentes évaluations dans les camps des réfugiés ont montré que la couverture des services de santé de base est faible (40 %), inéquitable et que les installations locales manquent de stérilisation de base, d’équipement chirurgical et obstétrique. Dans beaucoup de centres sanitaires, la transfusion sanguine n’est pas garantie et les précautions universelles ne sont pas suivies. Les préservatifs gratuits ne sont pas disponibles malgré les demandes du personnel local et de la population réfugiée. Il y a en outre un manque de connaissance sur la transmission du VIH/SIDA. La plupart des centres sanitaires ne disposent pas d’équipements, de fournitures adéquates et de personnel qualifié pour assurer les Soins Obstétriques d’Urgence (SOU) au niveau primaire et les solutions pour les urgences obstétriques ne sont pas toujours disponibles. Seulement 3 hôpitaux sur 5 sont appuyés par des ONGs internationales étant à même de fournir des SOU complets. Les activités en matière de SR à l’Est du Tchad ne sont pas coordonnées. La promotion vente des préservatifs n’est pas encore effective dans les camps et dans les sous-préfectures environnantes. Il faut noter une certaine hostilité à la promotion et à leur usage dans la zone. Dans l’approche communautaire, la communication pour le changement de comportement et les IEC sont le domaine qui pose plus de défis en milieu des réfugiés Soudanais. Il existe certaines réticences aux campagnes de sensibilisation contre les IST/VIH/SIDA surtout par les leaders. Une centaine de pairs éducateurs pour la communication interpersonnelle a été formée grâce à l’appui financier de l’UNICEF. Toutefois la performance de leurs actions sur le terrain reste à documenter. Deux centres de conseil et de dépistage volontaire sont opérationnels à Abéché et à Biltine. Les hôpitaux d’Adré et de Biltine ont été retenus par le PNLS pour la prescription et la dispensation des ARV aux malades du SIDA et le démarrage du programme PTME. Pour la population locale et réfugiés. Les régions touchées par l’arrivée massive des réfugiés en provenance du Soudan n’ont donc pas bénéficié d’une couverture suffisante en activités de lutte contre le IST/VIH/SIDA. Vu les interactions entre les populations locales et les réfugies, il serait impératif de mettre en œuvre un programme décentralisé de lutte contre le VIH/SIDA ainsi que la collaboration effective des différentes agences des Nations Unies. La prise en charge des cas de SIDA reste embryonnaire, bien que 47 cas de SIDA ont été confirmés par le laboratoire en 2004. Deux Associations de PVVIH sont également opérationnelles à Abéché. Une centaine d’OEV ont été identifiée et seront prochainement pris en charge grâce aux ressources du Fonds Mondial par les Associations et le Centre Social d’Abéché. Les veuves du SIDA n’ont pas de soutien spécifique dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA. Source Plan commun Réfugiés à l’EST SUD 6.1 – Leadership local

Les leaders d’opinion et les autorités rencontrés dans les deux (2) zones des réfugiés installées au Sud du Tchad, ont reconnu virtuellement que le VIH/SIDA et les IST constituent pour eux une réelle préoccupation. Ils ont émis des vœux que des actions concrètes et concertées soient entreprises avec des moyens conséquents pour stopper ce fléau. 6.2 – Prévention du VIH en milieu de soins

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Le niveau d’hygiène dans les centres médicaux des deux camps est acceptable ce qui n’est pas le cas au niveau de l’hôpital de Goré et de Danamadji. La sécurité transfusionnelle reste problématique dans la mesure ou les facilités d’accès au don bénévole de sang au dépistage systématique du VIH ne sont pas garanties. Cela fait que les malades et leurs familles sont référés vers les hôpitaux régionaux de Moundou et de Sahr en cas de besoin de transfusion sanguine. Des kits PEP ont été distribués au camp d’Amboko en 2004. Il n’en a pas été de même à Yaroungou. Par ailleurs la gestion des problèmes de violences sexuelles faites aux femmes n’est pas encore rationaliser à travers une formation adéquate du personnel et une éducation des différentes communautés de réfugiés. Dans les deux (2) Hôpitaux de District de Goré et de Danamadji, les préservatifs ne sont pas disponibles mais, par contre dans les Centres Médicaux d’Amboko et de Yaroungou, les préservatifs sont disponibles et distribués aux malades consultés et aux personnes qui en font la demande. A ce niveau, une question fondamentale se pose sur leur utilisation effective qui reste à vérifier chez les bénéficiaires. Il est également souhaitable d’envisager une distribution moins médicalisée des préservatifs. Le dépistage systématique et la prise en charge des IST chez la femme enceinte dans les camps se heurtent aux difficultés d’approvisionnement en tests de laboratoire et en médicaments. Il en est de même pour la prise en charge des IST chez les autres consultants. A Danamadji, on a enregistré 300 accouchements à l’hôpital du District et 39 accouchements à domicile. Le District sanitaire de Danamadji compte 200 accoucheuses traditionnelles et 10 sages femmes. L’accès aux conseils et soins IST dans les centres de santé et dans les hôpitaux de districts est très limité à cause de la pénurie de médicaments, mais surtout à cause de la politique de recouvrement de coût telle que pratiquée actuellement. Au moins 45 cas d’IST par mois ont été rapportés par le Centre de Santé de Maro en 2004, sans possibilité de prise en charge adéquate. 6.3 – Prévention du VIH en milieu communautaire Camp d’Amboko L’ONG responsable du camp, MSF a formé un certain nombre d’Agents de Santé Communautaire (ASC) et de pairs éducateurs qui ont mené des activités sporadiques d’éducation des communautés représentées dans le camp. Ces activités n’ont pas fait l’objet de suivi et il y a un besoin de clarifier les rôles des différents intervenants et d’avoir une approche mieux structurée dans le cadre d’un plan d’action. L’effectif scolaire quoique important n’a pas bénéficié d’un programme d’enseignement intégré au cursus scolaire. De même que le personnel humanitaire ne bénéficie pas d’un programme d’éducation sur le lieu de travail. Par ailleurs il ne semble pas exister de relation de partenariat entre l’ONG responsable des activités communautaire, African Concern et les différents mouvements associatifs de GORE. Communautés du District sanitaire de Goré L’équipe cadre du District n’a pas élaboré un plan d’action de prévention et de lutte contre le VIH/SIDA et les IST en collaboration avec les différentes associations de développement communautaire existant dans la zone. Au sein des communautés il existe un certain nombre des Associations qui mènent des activités dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA et les IST dans le Département de la Nya-Pendé à savoir : Association Tchadienne pour la Non Violence (ATNV), Association pour la Formation des Fille Mères et Enfants en Détresse de Goré (AFOFIMED), Association des Jeunes pour le Secours et le Développement de Goré , (AJSDEG), Comité Départemental de la Croix Rouge du Tchad de la Nya-Pendé (CDCRT), Association des Ressortissant de Doba à Goré (ARDG), Association « ACTIVE-CLUB Rond Point de Goré ». Ces Associations sont pour la plupart bénéficiaires de financement par le FOSAP

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A côté de ces Associations, les églises locales catholique et protestante organisent des activités de lutte contre le VIH/SIDA et les IST au sein leurs communautés respectives. L’Eglise catholique : Le Diocèse de Goré par le biais de son ONG – Bureau d’Etudes et de Liaison des Activités Caritatives pour le Développement (BELACD) sensibilise ses fidèles sur le risque virtuellement potentiel que représente l’infection à VIH dans la communauté. Les Eglises protestantes : Assemblée Chrétienne au Tchad (ACT) et Eglise Evangélique des Frères (EEF) ne restent pas les bras croisés face ce fléau du siècle. Depuis un certain temps, CARE Tchad a entrepris l’appui aux activités de prévention du VIH/SIDA et des IST auprès des routiers. Les activités de prévention menées à ce jour auprès des populations du District sanitaire de GORE (60 502 habitants) se caractérisent par un certain nombre d’insuffisances liées à : 1. La diversité des groupes vulnérables dits prioritaires ne permet pas de se focaliser sur les groupes

« diffuseurs du VIH » ; 2. Les activités mises en œuvre sont sporadiques et totalement insuffisantes pour impulser un changement de

comportement 3. La couverture numérique des groupes prioritaires est largement insuffisante (moins de 5% de l’effectif) 4. La répartition géographique des intervention ne permet pas de se focaliser sur les zones de grand mixage et

d’intenses interactions sexuelles tels que les marchés hebdomadaires (Kaba roangar, Bekan, Kimberi, Donian, Niandé, Kagpal, Niamodo) et les maquis, buvettes, auberges et autres lieux de plaisirs

5. Les capacités techniques des Associations pour la conception de message et la mise en œuvre de plans d’actions bien conçus sont notoirement insuffisantes.

Camp de Yaroungou Au camp de Yaroungou des pairs éducateurs et des agents de santé communautaires (ASC) ont été formés sur le VIH/SIDA et des activités éducatives ponctuelles ont été mises en œuvre dans le camp (15 857 habitants). Un projet budgétisé d’activités pour 2005 a été produit par le point focal VIH/SIDA du camp. Un projet de plan d’action a été élaboré par le HCR/COOPI avec l’appui technique du Coordonnateur VIH/SIDA du Bureau Sous-régional de Kinshasa en RDC. Ce projet contient les éléments essentiels d’un plan d’action tel que formulé par le HCR et partenaires du SNU et nationaux pour l’Est du Tchad. Communautés du District sanitaire de Danamadji Dans le District sanitaire de Danamadji, la situation diffère de celle de Goré. On note une insuffisance d’activités de prévention du VIH/SIDA et les IST au sein de toutes les couches sociales tant à Danamadji qu’à Maro. Cependant, des activités non moins intensives dans ce domaine ont été menées par le Responsable local de la cellule du bureau du «projet CARE» sur les axes routiers installée à Danamadji. A Maro (14 000 habitants) des activités éducatives sporadiques basées essentiellement sur la promotion des préservatifs ont été organisées par le COSAN/COGES du Centre de Santé grâce au soutien d’AMASOT. Il existe des opportunités d’implication de mouvements associatifs tels que le COSAN/COGES qui mène des activités de promotion de l’utilisation des préservatifs avec le soutien de AMASOT (pas de suivi). Il y a d’autres associations qui pourraient être des acteurs très actifs si elles sont formées et soutenues (Tédjiban ; Konbomou, Cadass, Rassoum,, Tchad Non Violence, LTDH) Les organisations basées sur la foi (Eglise Catholique, Eglise Protestante) pourront également être impliquées. Tableau n°8 : Groupes cibles prioritaires selon les zones

Groupes prioritaires Camps

(AMBOKO et YAROUNGOU) Hors camps

(GORE, DNAMADJI, MARO et SIDO)

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• Leaders des différentes communautés du camp

• Leaders des différentes communautaires • Les autorités politico-administratives, religieuses et

coutumières • Personnel humanitaire • Leaders des Associations et groupements • Elèves et enseignants du primaire et du

secondaire • Les différents groupes de populaires des

secteurs et lots du camp

• Elèves et enseignants du primaire et du secondaire • Les élèves des écoles secondaires • Les professionnelles du sexe • Les commerçants et autres groupes mobiles • Les tenanciers des maisons de loisirs • Les mossos

• Agents de santé (Services de santé, accoucheuses villageoises)

• Agents de santé (Services de santé, accoucheuses villageoises)

• Femmes enceintes • Malades IST • PVVIH, OEV et Veuves

• Femmes enceintes • Malades IST • PVVIH, OEV et Veuves

6.4 – Prise en charge globale des malades du SIDA Dans les Hôpitaux de District de Goré comme à Danamadji, les activités de prise en charge globale ne sont pas organisées. Il n’existe pas des données statistiques se rapportant au SIDA sur la liste des indicateurs principaux du Ministère de la santé Publique. Le dépistage volontaire est instauré dans les deux formations sanitaires, les Personnes Vivant avec le VIH sont enregistrées, les cas de maladie Sida sont notifiés dans les registres des hospitalisés ainsi que dans les Centres médicaux de deux camps d’Amboko et de Yaroungou mais il n’existe aucune stratégie de prise en charge globale des PVVIH. La couverture en services de santé des zones concernées est présentée dans le tableau n° 9. Tableau n° 9 : Formations sanitaires dans les districts sanitaires de GORE et de MARO.

Zones Hôpital régional Hôpital de District Zones de responsabilité/Centres de santé

Logone oriental/ La Nya-Pendé

Un à Doba (Référence habituelle au CHR Moundou)

1 à Goré

10 dont 2 fonctionnelles : Non fonctionnelles : Palem, Kagpa Catholiques : Bekoura, Bkaba, Kaba-Rouangar, Timberi Protestantes : Bekan, Belya Publiques : Yando, Dobiti, Goré Centre médical du Camp de réfugiés d’Amboko

Moyen Chari/Grande Sido

Un Sahr 1 à Danamadji

14 dont 10 fonctionnelles : Non fonctionnelles : ? Catholiques : ? Protestantes : ? Publiques : Danamadji, Maro, Sido Centre médical du Camp de réfugiés de Yaroungou

Les références des patients à partir du Centre Médical de Yaroungou se font vers l’hôpital régional de Sahr ( 108 km) aux détriments de l’hôpital de Danamadji (58 km) Les besoins exprimés par le personnel des différents services de santé sont : • La constitution d’un pool de donneurs bénévoles de sang dans les deux camps et à GORE et DANAMADJI. • La formation/recyclage du personnel de santé dans les structures sanitaires comme dans les camps à tous les

niveaux sur la prise en charge des personnes infectées par le VIH et les IST ; • L’approvisionnement en réactifs pour les Centres dépistage Volontaire (CDV) de Goré et de Danamadji ;

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• L’approvisionnement des centres médicaux en médicaments contre les IST, et les IO y compris la tuberculose. Assurer plus de souplesse dans la politique de recouvrement de coûts.

• L’approvisionnement et test de dépistage et en médicaments pour le traitement des IST chez les femmes vues en CPN.

• La nécessité de rendre possible le Dépistage Volontaire dans les Camps d’Amboko (District Sanitaire de Goré) et de Yaroungou. Dans un premier temps, les volontaires pourraient être référés à l’hôpital de GORE et de DANAMADJI.

• La création d’Associations de Personnes Vivant avec le VIH dans les deux (2) Districts sanitaires de Goré et de Danamadji ;

• Dans la perspective d’une prise en charge médicale des malades du SIDA, un soutien alimentaire et nutritionnel aux PVVIH et aux tuberculeux devra être envisagé.

6.5 – Partenariat local Dans les deux (2) camps d’Amboko et de Yaroungou, il existe déjà une bonne collaboration entre les partenaires opérationnels sur le terrain tels que : Ø AFRICAN CONCERN, ONG Béninoise en charge de la gestion es camps, de la mise place des services

communautaires, de l’éducation et de la distribution des vivres. Ø COOPI, ONG Italienne, en charge de la santé, de l’eau et de l’assainissement. Ø CNAR (Commission National d’Accueil et de Réinsertion), Partenaire gouvernemental, chargé de

l’enregistrement des réfugiés, en collaboration étroite avec le HCR, et de la sécurité des sites. Ce partenariat n’est pas encore étendu aux organisations de la société civile et aux services socio sanitaires des sous-préfectures abritant les camps. Cela fait que les populations locales n’ont pas accès au soutien des Agences du SNU pour la lutte contre le VIH/SIDA. Il est intéressant de noter que depuis le passage du Coordonnateur Régional VIH/SIDA HCR Afrique centrale au Tchad du 04 au 25 mars 2005, la Représentation du Haut Commissariat aux Réfugiés au Tchad s’est engagée résolument dans le processus de la prévention et de lutte contre l’infection à VIH et les IST dans tous les camps des réfugiés installés au Tchad. Source Rapport de mission GORE et DANAMADJI L’intégration de la lutte contre le SIDA dans l’assistance humanitaire 1 Cadre stratégique national 2006-2010 et le plan triennal 2006-2008 Ces documents en cours de validation reconnaît les Réfugiés comme groupe de populations prioritaires pour les interventions du futur plan triennal 2006-2008. L’analyse de la réponse passée et actuelle auprès de ces groupes donne les indications suivantes. Pour les a Acquis • Existence des programmes et projets dans les camps de réfugiés (Zone de l’Est) • Existence des projets de prévention du VIH/SIDA/IST géré par Care Tchad dans certains sites près des camps

:Goré, Maro et Danamadji au sud : Tiné, Adré et Abéché à l’Est et autres villages environnant les camps de réfugiés

Insuffisances • Manque d’un programme cohérent d’interventions dans les zones des réfugiés (camps et hors camps) en

matière de lutte contre le VIH/SIDA ; • Insuffisance des projets de prévention en cours en faveur des populations locales et des réfugiés (couverture

insuffisante) ; • Absence des données de base fiables sur les populations locales et réfugiés ; Besoins • Elaboration d’un programme cohérent d’intervention en faveur des réfugiés et des populations locales autour

des camps ; • Elaboration des projets de prévention du VIH / SIDA / IST en direction des populations dans les camps de

réfugiés dans les localités autour des camps ; • Identification des leaders et mise en place des associations dans et autour des camps de réfugiés ;

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• Formation des leaders des associations dans les camps de réfugiés ; Formation du personnel en charge des projets et programmes de prévention des IST / VIH / SIDA en faveur des réfugiés et des populations autour des camps. 2 La Procédure d’Appel Pays (CAP) pour 2005 et 2006 La Procédure d’Appel Pays (CAP) pour 2005 a retenu trois projets de lutte contre le VIH/SIDA en faveur des réfugiés et des populations locales intitulés comme suit :

• Sensibilisation et prévention du VIH/SIDA auprès des jeunes et des femmes réfugiées et des communautés hôtes des 5 districts sanitaires de l’est du Tchad (UNICEF)

• Approvisionnement en services de Santé de la Reproduction (SR) aux réfugiés soudanais et populations hôtes à l’Est du Tchad (UNFPA)

• Prévention de la propagation du VIH/SIDA et réduction de l’impact du VIH/SIDA dans les régions du Ouaddaï et Biltine (ONUSIDA).

D’autres projets en faveur du renforcement du système de santé ont été également présentés par l’OMS, l’UNFPA et l’UNICEF. Le projet ONUSIDA 2005 va cibler les populations des régions du Ouaddaï du Wadi Fira et du BET, personnel humanitaire national et international, les forces de sécurités et de défense, les réfugiés installés hors des camps, le personnel de santé et les consultants des services de santé et des services sociaux. La mise en œuvre sera effectuée par les services locaux publics et privés et les organisations à base communautaire et confessionnelle. Les interventions seront supervisées et coordonnées par l’antenne locale du Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA (PNLS) en collaboration étroite avec les projets déjà présents et soutenus par l’UNICEF et l’ UNFPA. Montant 480 000 Le projet ONUSIDA du CAP 2006 cible les réfugiés, et les populations des régions du Ouaddai, du Wadi Fira et du BET à l’Est et les populations des Régions du Logone Oriental et du Moyen Chari au Sud du pays. Les cibles et les acteurs de la mise en œuvre restent les même que dans le CAP 2005. 680 000 USD 3 Plan commun des Agences du SNU et du gouvernement Ce plan 2005-2006 est le fruit d’un processus qui a démarré sur l’initiative du HCR par la tenue d’une réunion à Abéché en décembre 2004. A cette occasion, les participants ont passé en revue les expériences des différents partenaires internationaux et nationaux y compris la Direction régionale de la santé en matière de lutte contre le VIH/SIDA. Elle a permis aussi d’abord un consensus sur les zones d’intervention, les bénéficiaires et les principales stratégies. La rencontre du mois de mars 2005 a été l’occasion d’élaborer le premier draft du plan. De nouveaux partenaires (ONG nationales, PBLS, Equipes cadre de District d’Abéché et de Biltine..) ont pris part aux travaux. L’atelier du 18 au 19 avril a donné lieu à la correction du plan et à la définition des sources de financement. Les membres du Groupe de travail technique ONUSIDA, le PNLS, les ONG nationales et internationales ainsi que certains responsables de camps ont participé à ce travail d’amélioration du plan. La zone du plan couvre les 12 camps, les 6 sous-préfectures environnantes et les 7 localités abritant des hôpitaux dans les régions du BET, du Ouaddaï et de Biltine. Les populations bénéficiaires sont : les réfugiés, le personnel humanitaire national et international, les groupes vulnérables prioritaires, le personnel de santé et les bénéficiaires des services de socio sanitaires. La mise en œuvre du plan d’action sera effectuée par les services locaux publics et privés et les organisations communautaires et confessionnelles. Les interventions seront supervisées et coordonnées par les comités SIDA des camps et l’antenne locale du Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA (PNLS) en collaboration étroite avec les ONG Internationales responsables des camps. Une action efficace sera déployée pour les groupes les plus vulnérables ; les adolescents et les femmes et plus particulièrement les femmes enceintes. Ces actions décrites dans ce plan d’action s’inscrivent dans les priorités définies par le CCA/UNDAF et le plan stratégique national du Tchad (2005-2009). Ces actions permettront le démarrage du processus de décentralisation de la lutte et d’accélérer l’intégration de l’accès au traitement par les ARV dans les centres de santé des camps..

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Les résultats attendus et les indicateurs Cinq indicateurs de l’organisation de la lutte, cinq indicateurs de prévention et trois indicateurs de soins et de soutien aux PVVIH, aux orphelins et enfants vulnérables du SIDA ont été retenus pour mesurer les résultats et les impacts des activités mises en œuvre.

Des stratégies novatrices seront appliquées pour la mise en œuvre des interventions prioritaires dans les camps et hors des camps, notamment : à mettre en œuvre sont : • Le plaidoyer pour un leadership local. • Le renforcement des capacités des organisations communautaires et religieuses. • Le renforcement de la communication pour le changement de comportement par l’éducation par les pairs.

La promotion et distribution de préservatifs. Le renforcement des services médicaux pour la prévention du VIH/SIDA en milieu des soins (Promotion du dépistage volontaire, sécurité transfusionnelle, prise en charge des IST ; hygiène et protection, PTME).

• La prise en charge et le soutien socio économique aux PVVIH, aux OEV et aux veuves du SIDA. • Le système notification et de surveillance épidémiologique et comportementale. • Le renforcement de la coordination locale pour le suivi et l’évaluation des interventions. Afin de mieux coordonner ces interventions de lutte contre le VIH/SIDA, il serait urgent de créer dans les camps des comités multisectoriels de lutte contre le VIH/SIDA. Ces comités seront formés par les représentants des associations à base communautaire, groupes sociaux, les ONG ainsi que les représentants des différentes communautés. La coordination des actions hors des camps sera assurée par les Equipes cadre de District, la coordination régionale de lutte contre le VIH/SIDA et la coordination régionale de la santé. Elle devra permettre la mise en place d’un système d’information et de suivi-évaluation prenant en compte les systèmes existants et Il a été jugé opportun d’établir un partenariat entre d’un part les Agences du SNU apportant un appui aux interventions dans les camps et d’autres part les agences de coopération technique et financière soutenant les interventions en faveur des populations locales. Ce plan s’est largement inspiré des directives de l’IASC (Inter Agency Standing Committe) et des différents documents produits par le SNU (CCA/UNDAF) et par le PNLS (Cadre Stratégique national de lutte contre le VIH/SIDA 2005-2009) Les zones d’intervention ont été proposées au cours de la réunion des partenaires au mois de décembre 2004 et adoptées au cours de la réunion du mois de mars 2005 à Abéché. Le tableau n° résume ce consensus:

• Les 12 camps ; • Les 6 sous-préfectures abritant les camps (zones dites hors des camps en gras dans le tableau) • Les 7 principales ville dotées d’un hôpital

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Tableau n° Zones d’intervention dans la lutte contre le VIH/SIDA en faveur des réfugiés et des populations locales – 2005-2006

Régions Départements Sous-préfectures Camps de réfugiés BET (Faya) Ennedi Est (Bahai) Bahai Oure-Cassoni

Ouaddaï (Abéché)

Assoungha (Adré)

Adré Breidjing, Farchana, Trejing Borota Hadjera Hadid Mabrone Molou

Djour Al Hamar (Am-Dam)

Am-Dam Haouich Magrane

Ouara (Abéché)

Abéché Abdi Abougoudam Amiéyouna Bourtail Chokoyan

Sila (Goz-Beida)

Adé Goz-Beida Goz-Amer, Djabal Koukou-Angarana Tissi

Wadi Fira (Biltine)

Biltine (Biltine)

Biltine Gaga Am-Zoer Arada Mata

Dar-Tama (Guéréda)

Guéréda Millé, Kounoungou Kolonga Sérim-Birké

Kobé (Iriba)

Iriba Iridimi, Touloum, Amnabak Matadjana Tiné-Djagaraba

Logone oriental (Doba)

La Nya Pendé (Goré)

Yanbodo Goré (Camp d’Amboko) Békan Donia

LA PENDE (Doba)

Bébédjia

Béboto

Bodo

Doba Kara

Komé

Madana

MONTS DE LAM (Baibokoum)

Baibokoum Bessao

Laramanaye

Mbaïkoro Mbitoye

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Tableau n° Zones d’intervention dans la lutte contre le VIH/SIDA en faveur des réfugiés et des populations locales – 2005-2006

Régions Départements Sous-préfectures Camps de réfugiés

MOYEN CHARI (Sarh)

BARH KÖH (Sarh)

Balimba

Korbol

Koumogo Moussa-foyo

Sarh

GRANDE SIDO (Maro)

Danamadji

Maro Camp de Yaroungou Djéké-Djéké

Sido LAC IRO (Kyabé) Alako

Baltoubaye

Bohobé

Boum-kebir

Dindjebo

Kyabé

Ngondeye

Roro

Singako Lacunes identifiées dans les programmes. A ce jour, la plupart de ces projets n’ont pas bénéficié de financement. Faiblesse de l’assistance technique au niveau local Faiblesse de l’implication du Réseau des Associations de PVVIH dans la mise en œuvre des projets Défis et obstacles à une réponse adéquate dans la lutte contre le SIDA dans l’humanitaire (contexte Pays). Besoins pour une prévention communautaire efficace.au SUD • La mise en place d’une stratégie de lutte contre le VIH et les IST dans les camps comme au sein des

populations locales avec l’identification d’une ONG dynamisatrice pour assurer le suivi/supervision des activités ;

• Développer un plan de contact permanent entre le niveau périphérique (District Sanitaire) et le niveau stratégique (MSP/PNLS).

• Le ciblage des groupes prioritaires pour lesquels des activités doivent être programmées et réalisées tout au long de l’année (tableau n° 8)

1. Surmonter le déni de la maladie et la non-réceptivité aux messages sur le VIH/SIDA. 2. Extirper des activités de prévention, les messages et comportements stigmatisants et discriminants. 3. Faire lien entre la situation du VIH/SIDA dans les zones couvertes et les messages de prévention

délivrés par les Associations (les données hospitalières sur la situation devront être mises à la disposition des pairs éducateurs et autres intervenants dans la lutte)

4. Elargir la couverture des interventions de prévention en ciblant plus largement les groupes « diffuseurs » de VIH.

5. Renforcer la capacité d’analyse, de planification et de suivi des interventions de tous les acteurs de la lutte contre le VIH/SIDA y compris le personnel des services de santé.

6. Renforcer le partenariat pour une prise en charge médicale effective des malades du SIDA (centres médicaux des camps, centres de santé et services hospitaliers).

7. Impliquer les personnes vivant avec les VIH dans toutes les activités de lutte contre le VIH/SIDA.

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Avantages et perspectives à explorer. Au Gouvernement 1. Accélérer le processus de restructuration et de décentralisation des organes de lutte contre le

VIH/SIDA et les IST afin de mieux coordonner les interventions sur le terrain ; 2. Favoriser l’élaboration d’un plan d’action opérationnel pour les zones des réfugiés ; 3. Rendre disponibles et accessibles les médicaments essentiels génériques et d’autres moyens

d’accompagnement aux Associations des Personnes Vivant avec le VIH. 4. Renforcer les capacités de suivi du bureau de coordination du Réseau National des Associations de

Personnes Vivant avec le VIH. 5. Rechercher un partenaire pour appuyer la Délégation de la Région Sanitaire du Logone Oriental en

général et du District Sanitaire de Goré en particulier. Aux autorités sanitaires locales (Délégués Régionaux Sanitaires du Logone Oriental, du Moyen Chari et leur Médecin- Chef de District Sanitaire de Goré et Danamadji) 1. Appuyer les Districts Sanitaires de Goré et de Danamadji à élaborer leur plan de prévention et de lutte

contre les IST/VIH/SIDA et la prise en charge des Personnes Vivant avec le VIH dans les deux Districts sanitaires respectifs ;

2. Organiser les Personnes Vivant avec le VIH dans les deux Districts Sanitaires de Goré et de Danamadji à créer leur Association des Personnes Vivant avec le VIH pour leur prise en charge ;

Aux partenaires pour le développement 1. Promouvoir l’utilisation effective des directives de l’IASC dans l’élaboration et la mise en œuvre des plans

d’action. 2. Etablir un partenariat avec la RCA pour l’acquisition de matériel et support didactiques adaptés aux réfugiés 3. Apporter un appui financier aux intervenants dans les sous-préfectures environnantes des camps. 4. Prendre en compte les facteurs de vulnérabilité des femmes dans les stratégies de lutte à long terme. Appendices.

• Formulaire d’enquête dûment rempli pour chaque institution rencontrée. • La carte du pays avec les intervenants et leurs lieux de présence.

• Bibliographie