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Conférences d'actualisation 2001, p. 18 5-202 . © 2 001 Édi tions scientifi ques et médicales Elsevi er SAS, et Sfar . Tous droits réservé s. Anesthésie locorégionale en ambulatoire E. Gaertner 1 , Ph. Macaire 2 1  Service d'anesthésie-réanimation chirurgicale, hôpital de Hautepierre, 1, Avenue Molière, 67098 Strasbourg cedex ; 2  Clinique du Parc, 69 boulevard des Belges, 69000 Lyon, France e-mail : [email protected] POINTS ESSENTIELS · L'anesthésie locorégionale permet de diminuer les nausées et vomissements et les douleurs postopératoires, causes les plus fréquentes de réhospitalisation. · Les techniques de blocs périphérique s sont de plus en plus pratiquées en ambulatoire. Ils ont l'avantage d'être peu onéreux, efficaces et présentent très peu d'effets secondaires. Ils ne retardent pas la sortie du patient. · La douleur postopératoire doit être évaluée et traitée en chirurgie ambulatoire comme en chirurgie réglée. L'analgésie postopératoire locorégionale est efficace si l'on utilise des anesthésiques locaux de longue durée d'action. Elle peut être prolongée par la mise en place de cathéters avec infusion d'anesthésiques locaux. · Les membres bloqués doivent impo ser le port d'une attelle jusqu'à la levée du bloc. · Les anesthésies périmédullaires ont des effets secondaires et retardent le délai de sortie. La rachianesthésie unilatérale, plus efficace, peut être utilisée avec moins d'effets délétères que la rachianesthésie bilatérale et ceci avec de faibles doses d'anesthésique local. · L'avenir de l'ALR en ambulatoire est la gestion des cathéters périphériques à domicile. Ceci impose une par fai te con nai ssance des tec hni que s de blocs ple xiq ues et tro nculaires, une org ani sat ion du ser vic e d'ambulatoire et une gestion du patient à domicile avec formation des personnels soignants libéraux, une parfaite compréhension du patient. Cette organisation de l'analgésie postopératoire à domicile permettra de faire des économies de santé car le patient sera soulagé et ceci avec un indice de satisfaction très élevé. Proposée depui s trè s longtemps en chirur gie ambulatoire, l'anes thé sie locorégionale (AL R) est une alternative intéressante à l'anesthésie générale (AG) devant la diminution des nausées, vomissements et douleurs postopératoires , causes les plus fréquentes de réhospitalisation [1]. Aux États-Unis, 70 % des actes de chirurgie réglée sont actuellement réalisés en ambulatoire. Les avancées chirurgicales ont ainsi permis à des patients à haut risque de bénéficier de techniques ambulatoires (ex : chirurgie de la cataracte). Dans la dernière grande étude française, l'ALR représente 22 % des anesthésies ambulatoires [2]. Les techniques d'ALR utilisées en chirurgie ambulatoire doivent répondre à des critères précis : efficacité, non-retard à la sortie et sécurité. Le choix d'une ALR pour la chirurgie ambulatoire reste toujours sujet à contr ove rse, part iculièrement depuis l'ap parit ion des nouv elle s mol écul es d' AG [3]. Cependant les contraintes économiques augmentent le besoin de chirurgie ambulatoire et l'ALR a fait la preuve de ses avantages. AVANTAGES DE L'ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALE PAR RAPPORT À L'ANESTHÉSIE GÉNÉRALE Outre certains avantages bien connus (atténuation de la réponse au stress chirurgical [4], préservation des fonctions immunologiques périopératoires [5], préservation des fonctions respiratoires [6], diminution de l'iléus postopératoire [7], réduction des problèmes thromboemboliques postopératoires [8]), l'ALR offre un bénéfice certain en ambulatoire : - réduction des nausées et vomissements , cause fr équente de réhospitalisat ion en chir ur gi e ambulatoire [9] [10] ; - analgésie postopératoire efficace [11]. Dans une enquête sur les douleurs postopératoires après chirurgie ambulatoire, une douleur modérée à sévère est trouvée dans 30 % des interventions (hernie inguinale et orthopédie) [12]. Les perturbations du sommeil et de l'activité journalière sont également fréquentes, liées à la douleur. Ceci encourage la recherche d'une amélioration des techniques d'analgésie [12]. La pose de http://www.sfar.or g/acta/dossier/archives/ca01/html/ca0 1_12/01_12.htm 1 sur 14 22/04/2015 17:54

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Conférences d'actualisation 2001, p. 185-202.© 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS, et Sfar. Tous droits réservés.

Anesthésie locorégionale en ambulatoire

E. Gaertner1, Ph. Macaire2

1 Service d'anesthésie-réanimation chirurgicale, hôpital de Hautepierre, 1, Avenue Molière, 67098Strasbourg cedex ; 2 Clinique du Parc, 69 boulevard des Belges, 69000 Lyon, Francee-mail : [email protected]

POINTS ESSENTIELS· L'anesthésie locorégionale permet de diminuer les nausées et vomissements et les douleurs postopératoires,causes les plus fréquentes de réhospitalisation.

· Les techniques de blocs périphériques sont de plus en plus pratiquées en ambulatoire. Ils ont l'avantage d'êtrepeu onéreux, efficaces et présentent très peu d'effets secondaires. Ils ne retardent pas la sortie du patient.

· La douleur postopératoire doit être évaluée et traitée en chirurgie ambulatoire comme en chirurgie réglée.

L'analgésie postopératoire locorégionale est efficace si l'on utilise des anesthésiques locaux de longue duréed'action. Elle peut être prolongée par la mise en place de cathéters avec infusion d'anesthésiques locaux.

· Les membres bloqués doivent imposer le port d'une attelle jusqu'à la levée du bloc.

· Les anesthésies périmédullaires ont des effets secondaires et retardent le délai de sortie. La rachianesthésieunilatérale, plus efficace, peut être utilisée avec moins d'effets délétères que la rachianesthésie bilatérale et ceciavec de faibles doses d'anesthésique local.

· L'avenir de l'ALR en ambulatoire est la gestion des cathéters périphériques à domicile. Ceci impose uneparfaite connaissance des techniques de blocs plexiques et tronculaires, une organisation du serviced'ambulatoire et une gestion du patient à domicile avec formation des personnels soignants libéraux, uneparfaite compréhension du patient. Cette organisation de l'analgésie postopératoire à domicile permettra defaire des économies de santé car le patient sera soulagé et ceci avec un indice de satisfaction très élevé.

Proposée depuis très longtemps en chirurgie ambulatoire, l'anesthésie locorégionale (ALR) est unealternative intéressante à l'anesthésie générale (AG) devant la diminution des nausées, vomissements etdouleurs postopératoires, causes les plus fréquentes de réhospitalisation [1].

Aux États-Unis, 70 % des actes de chirurgie réglée sont actuellement réalisés en ambulatoire. Les avancéeschirurgicales ont ainsi permis à des patients à haut risque de bénéficier de techniques ambulatoires (ex :chirurgie de la cataracte). Dans la dernière grande étude française, l'ALR représente 22 % des anesthésiesambulatoires [2]. Les techniques d'ALR utilisées en chirurgie ambulatoire doivent répondre à des critèresprécis : efficacité, non-retard à la sortie et sécurité. Le choix d'une ALR pour la chirurgie ambulatoire restetoujours sujet à controverse, particulièrement depuis l'apparition des nouvelles molécules d'AG [3].Cependant les contraintes économiques augmentent le besoin de chirurgie ambulatoire et l'ALR a fait la

preuve de ses avantages.

AVANTAGES DE L'ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALEPAR RAPPORT À L'ANESTHÉSIE GÉNÉRALEOutre certains avantages bien connus (atténuation de la réponse au stress chirurgical [4], préservation desfonctions immunologiques périopératoires [5], préservation des fonctions respiratoires [6], diminution del'iléus postopératoire [7], réduction des problèmes thromboemboliques postopératoires [8]), l'ALR offre unbénéfice certain en ambulatoire :

- réduction des nausées et vomissements, cause fréquente de réhospitalisation en chirurgie

ambulatoire [9] [10] ;

- analgésie postopératoire efficace [11]. Dans une enquête sur les douleurs postopératoires après chirurgieambulatoire, une douleur modérée à sévère est trouvée dans 30 % des interventions (hernie inguinale et

orthopédie) [12]. Les perturbations du sommeil et de l'activité journalière sont également fréquentes, liées à

la douleur. Ceci encourage la recherche d'une amélioration des techniques d'analgésie [12]. La pose de

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cathéters au niveau de la plaie opératoire, en sous-acromial ou au niveau du plexus brachial améliore cette

douleur postopératoire. Une étude prospective, réalisée chez des patients ambulatoires traités pour

ligamentoplastie du genou sous arthroscopie, a montré un indice de satisfaction maximal grâce à une

analgésie multimodale comprenant les techniques d'ALR. La douleur et la consommation d'antalgiques sont

diminuées, aucune réhospitalisation ou visite en urgence d'un médecin n'a été nécessaire [13]. En chirurgie

orthopédique (rachis exclu), l'analgésie régionale par cathéter périnerveux procure une analgésie efficace,

de qualité supérieure à la morphine, équivalente à l'analgésie péridurale pour le membre inférieur, sans les

effets délétères [14] ;- en cas d'impossibilité à réaliser des blocs, l'infiltration des berges de la plaie opératoire par la ropivacaïne

(en général à 0,2 %) améliore significativement l'analgésie postopératoire [15] [16] ;

- réduction du coût : une série prospective de 100 arthroscopies du genou réalisées sous ALR a confirmé

cette diminution par rapport à l'AG [17]. Une autre étude prospective de 1 088 patients ambulants sur une

période de 8 mois a démontré que, comparée à l'AG, l'utilisation de l'ALR pour chirurgies plastique et

orthopédique diminue le temps de réveil de 74 minutes, ce qui réduit forcément le coût de

l'hospitalisation [3].

De nombreuses techniques d'ALR peuvent être proposées pour la chirurgie ambulatoire. Elles sontparticulièrement recommandées pour les personnes âgées et les patients à haut risque.

ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALE DES MEMBRESBlocs du membre inférieur

Ils représentent près de 15 % des ALR réalisées en ambulatoire [2]. Les indications de ces blocs concernentsurtout la chirurgie des varices [18] [19] [20] et les arthroscopies du genou [21]  [22], mais toute lachirurgie orthopédique du genou, de la jambe et du pied est réalisable avec ce mode d'anesthésie [23]. Unbloc fémoral seul est insuffisant pour l'arthroscopie du genou, une infiltration de la capsule ou une injectionintra-articulaire n'améliore pas le confort peropératoire de façon significative. Un bloc sciatique associé estnécessaire [24].

Les blocs du membre inférieur sont cependant sous utilisés à l'heure actuelle en mode ambulatoire :

apprentissage difficile de ces techniques, appréhension et sentiment de perte de temps pour l'anesthésistequi doit réaliser un bloc combiné des nerfs sciatique et fémoral, échecs parfois [25]. Cependant la perte detemps préopératoire est récupérée grâce à la diminution du temps d'installation et de la durée de séjourpostopératoire. Le taux de réussites de ces blocs se situe autour de 90 % [26], 100 % avec une doubleneurostimulation [27]. Un bibloc à la mépivacaïne à 2 % 25 mL en multi-injections a été comparé à larachianesthésie (8 mg de bupivacaïne). Le bibloc évite les problèmes de rétention urinaire desrachianesthésies (12 %) retardant la sortie des patients [28]. Leur technique de multistimulation permet dediminuer les volumes d'AL (25 mL pour un bibloc), accélère le délai d'installation du bloc et offre un délai desortie du patient plus précoce que la rachianesthésie, le seul inconvénient étant un délai de réalisationlégèrement supérieur. Les blocs tronculaires distaux (poplité ou à la cheville) sont facilement utilisés pour lachirurgie de la cheville mais surtout du pied, avec une analgésie postopératoire satisfaisante et l'absence de

complications [29]. Le bloc poplité est associé à un bloc saphène si un garrot est nécessaire. Celui-ci seraposé à la jambe ou à la cheville.

Le risque principal de ces blocs du membre inférieur, dont il faudra avoir informé le patient, est la chute parperte du verrouillage du genou en extension (bloc fémoral moteur), ou par perte de la sensibilité dans leterritoire sciatique [30]. Ces risques peuvent êtres palliés en imposant le port d'une attelle amovible demaintien en extension, jusqu'à levée complète du bloc.

Blocs du membre supérieurLes blocs du plexus brachial sont utilisés dès que la chirurgie est longue ou douloureuse en périodepostopératoire. Ils représentent avec une incidence de plus de 23 %, la technique d'ALR ambulatoire la plusutilisée en France [2]. Le site chirurgical détermine l'approche utilisée.

L'utilisation d'un bloc interscalénique (BIS) a fait ses preuves en matière de chirurgie de l'épaule (délaid'installation rapide et fiable). Il doit souvent être complété par une infiltration des territoires cutanés de T2,particulièrement en chirurgie arthroscopique. L'utilisation du BIS en ambulatoire fait l'objet de publicationsrécentes [31] [32]. Une étude comparative BIS vs AG en chirurgie arthroscopique de l'épaule montrait une

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réhospitalisation imprévue de 8 % des patients pour NVPO dans le groupe AG, contre 0 dans le groupeBIS [31]. L'efficacité du bloc est bonne [33] [34] et l'acceptation par les patients excellente [35], le risquede pneumothorax retardé exceptionnel. Le seul frein à son utilisation pourrait être l'existence constanted'une parésie phrénique associée [36], mais ses manifestations cliniques sont rares, précoces et peuprolongées [37]. L'insuffisance respiratoire représente bien sur une contre-indication de ce bloc en chirurgieambulatoire. La récupération complète de la sensibilité, du fait du port d'une attelle de maintien, ne paraîtpas nécessaire [38].

Les voies d'abord sus-claviculaires (BSC), moins performantes sur les territoires ulnaire et cutané médial

que les voies plus distales, ne sont pas un choix de première intention pour la chirurgie périphérique [39].Les techniques modernes [40]   [41]   [42], l'utilisation d'aiguilles de 25 mm et d'un neurostimulateurdiminuent le risque de pneumothorax des techniques classiques [43]. Un tel abord doit être évité enambulatoire.

Le bloc infraclaviculaire aborde le plexus de façon plus distale et diminue ainsi le risque de pneumothorax àcondition d'utiliser les voies sous-coracoïdiennes, extrathoraciques [44] [45].

L'abord axillaire ou huméral  est la technique de choix pour la chirurgie ambulatoire des doigts, de la main,de l'avant-bras et même du coude [46]. Le bloc axillaire est le plus facile à réaliser mais comporte un forttaux d'échecs en monostimulation. L'utilisation des techniques de multistimulation que ce soit au niveauaxillaire [47]   ou huméral [48]   [49], a amélioré les blocs complets. Le patient sort avec un blocpersistant [50]. L'intérêt d'un bloc de longue durée est une analgésie prolongée, mais il expose au risque decomplication par perte de contrôle du membre. La levée de l'analgésie doit être expliquée au patient et desantalgiques de secours prescrits pour la sortie. Pour permettre une sortie avec un bloc peu gênant, il a étéproposé d'utiliser pour le bloc au canal huméral des anesthésiques locaux (AL) différents suivant les troncsnerveux [51]. Un AL de courte durée d'action sur les nerfs radial et musculo-cutané permet la récupérationrapide de l'extension et de la flexion du membre, alors qu'un AL d'action longue sur les nerfs médian etulnaire prolonge l'analgésie. Quelle que soit la technique, les blocs du plexus brachial par voie axillaire ontfréquemment (51 %) des effets secondaires désagréables, perçus par le patient à son retour à domicile(petites sensations douloureuses au point de ponction, petits hématomes) qui n'empêchent pas la plupartdes patients (93 %) d'opter pour la même technique si une nouvelle anesthésie s'avérait nécessaire [52].

Les blocs tronculaires distaux du membre supérieur (au coude ou au poignet) sont parfaitement adaptés à la

chirurgie ambulatoire : blocs de complément ou blocs d'actes de chirurgie de courte durée sans garrot.Comme pour tous les blocs à l'heure actuelle, il convient d'utiliser le plus possible un neurostimulateur.Certaines équipes posent des cathéters au poignet pour assurer l'analgésie postopératoire en ambulatoire.

Analgésie intra-articulaire

C'est une technique simple, particulièrement efficace au niveau du genou ou de l'épaule. Les AL de longuedurée d'action peuvent être utilisés. La clonidine ou la morphine procurent une prolongation de l'analgésieéquivalente, mais leur association ne présente pas d'intérêt [53]. Cette technique est bien adaptée à lachirurgie arthroscopique ambulatoire, y compris les ligamentoplasties [54]. Elle n'augmente pas l'effetanalgésique lié à un bloc fémoral. L'AL doit être injecté une fois la capsule suturée pour les interventions àciel ouvert. Pour la chirurgie du genou, le garrot doit être maintenu 10 minutes après l'injection pour assurer

une efficacité de l'injection. Si un morphinique est utilisé avec l'AL pour prolonger sa durée d'action, ilconvient de choisir la morphine plutôt que le sufentanil ou le fentanyl qui n'accroissent pas la durée d'actionde l'AL [55].

Autres anesthésies locorégionales

En ophtalmologie

La chirurgie ambulatoire de la cataracte se fait le plus souvent sous anesthésie péribulbaire. Le bénéfice dela technique, évitant une AG, n'est plus à démontrer. Les ALR péribulbaires représentent 18 % des ALRréalisées en France en ambulatoire [2].

Au niveau de la face

Si les blocs de la face sont très souvent utilisés à titre diagnostique ou les blocs neurolytiques dans le

traitement des douleurs chroniques, ils pourraient être plus souvent utilisés pour la chirurgie des joues, nez,menton, paupières et lèvres malgré l'anxiété des patients. La chirurgie nasale par exemple peut très bienêtre réalisée en ambulatoire, sous blocs nasociliaire et infraorbitaire, faciles à réaliser, avec de petitsvolumes d'AL. Les échecs de ces blocs peuvent être suppléés par de simples infiltrations. Une légère

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sédation est souhaitée (midazolam < 0,05 mg·kg-1). Les facteurs limitant de ces techniques sont la duréeopératoire (> 60 min) et le saignement dans le nasopharynx, désagréable pour le patient [56]. La chirurgiede la face peut aussi être réalisée sous infiltration d'AL [57].

La chirurgie ambulatoire d'exérèse de tumeurs cutanées de la face s'adresse souvent à des sujets âgés, avecdes blocs de la face. L'avantage principal de ces blocs est de ne pas occasionner d'infiltration des tissus surle site opératoire.

Au niveau du tronc

Pour les cures de hernies inguinale ou crurale, les blocs des nerfs ilio-hypogastriques et ilioinguinaux [58]sont une excellente technique d'analgésie chez l'adulte et chez l'enfant [59]. Ils nécessitent parfois uncomplément d'anesthésie par infiltration pour la chirurgie ou une sédation légère complémentaire. Ils évitentle risque de rétention urinaire liée à une anesthésie caudale. Le retard au lever par extension de l'anesthésieà tout le plexus lombaire est rare [60] [61]. Ces blocs pour cure de hernie inguinale unilatérale, comparés àl'AG et à la rachianesthésie, permettent une sortie plus précoce du patient (133 vs 171 et 280 min), unscore de douleur moindre à la sortie et occasionnent un moindre coût [62].

De nombreuses équipes réalisent des infiltrations d'AL pour les réparations herniaires. Ces techniquescomprennent une faible morbidité postopératoire, une satisfaction des patients intéressante et une réductiondu coût par rapport à l'AG ou aux blocs. La durée moyenne de séjour hospitalier postopératoire est de85 minutes. Le taux de conversion en AG ou de réadmission est de moins de 2 % [63].

Comparé à l'anesthésie caudale, le bloc pénien pour l'analgésie postopératoire des posthectomies(circoncision) a l'avantage d'éviter le risque de retard au lever et à la miction [64]. Le bloc pénien peut êtreaussi utilisé seul pour la circoncision de l'adulte [65] [66]. Dans ce cas, une injection double, de part etd'autre de la ligne médiane est conseillée, complétée par une infiltration à la base de la verge, pour bloquerles rameaux terminaux de la branche périnéale profonde du nerf honteux interne [67].

Le bloc du cordon permet de nombreux gestes en chirurgie testiculaire [68]. L'absence presque totale deretentissement systémique le rend particulièrement adapté à la chirurgie ambulatoire.

La pratique de la chirurgie mammaire sous bloc intercostal est peu répandue. Elle permet de réduire ladurée et le coût de l'hospitalisation. Le risque de pneumothorax existe (< 1/1 000) mais le vrai risque estplutôt celui de la réabsorption importante des AL, pour les blocs étagés bilatéraux. Les blocs paravertébrauxsont utilisés par certaines équipes pour la chirurgie ambulatoire mammaire, les cures de hernie inguinale ouombilicale [69] [70].

Anesthésiques locaux utilisés en ambulatoire

La lidocaïne et la mépivacaïne sont les AL de choix pour la chirurgie de courte durée, sans douleurpostopératoire (ex : kyste du poignet). La ropivacaïne à 0,5 % ou à 0,75 % est utilisée pour les actes delongue durée ou nécessitant une analgésie postopératoire. Les adjuvants utiles sont essentiellementl'adrénaline, la clonidine qui prolongent la durée d'action. Les morphiniques ont peu d'intérêt. Ils prolongentpeu la durée d'action et sont générateurs d'effets secondaires néfastes, allongeant la durée de séjour.

ANALGÉSIE POSTOPÉRATOIRE PAR CATHÉTERS À DOMICILE

Données de la littératurePour certains types de chirurgie, l'analgésie régionale par cathéter périnerveux est suffisante. Ainsi uncathéter interscalénique assure l'analgésie de la chirurgie de l'épaule (réparation de coiffe des rotateurs etBankart sous arthroscopie, acromioplastie) [71] [72] [73] [74], un cathéter infra-claviculaire ou axillairepour la chirurgie du coude, de l'avant-bras, du poignet et de la main [75] [76], un cathéter sciatique poplitépour la chirurgie de la cheville et du pied, un cathéter tibial à la cheville pour la chirurgie de l'hallux valgus.

Pour d'autres chirurgies l'analgésie régionale ne couvre pas totalement la plaie opératoire. En effet, uncathéter fémoral ne couvre pas la totalité de l'analgésie de la chirurgie ligamentaire du genou. Font défaut leterritoire obturateur et le territoire sciatique. Dans ces cas une analgésie complémentaire multimodale estnécessaire.

Grâce à ces techniques d'analgésie régionale, les patients peuvent bénéficier d'une mobilisation plus

précoce, d'une rééducation dynamique plus efficace et sortir plus tôt des unités d'hospitalisation [77]. Cestechniques d'analgésie régionale continue sont devenues possibles grâce à de nouveaux dispositifs deperfusion (Pompe électronique PCA périnerveuse ou diffuseurs élastomériques d'AL) permettant ladéambulation du patient. Pour ces patients n'ayant plus de douleur postopératoire peut se poser la question

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de leur maintien en unité d'hospitalisation chirurgicale, alors que dans certains pays ces patients retournentà domicile pour la même chirurgie sans cette qualité d'analgésie. Est-il donc possible de faire sortir cespatients en maintenant une analgésie régionale continue à domicile ?

Les données de la littérature sont peu abondantes, une étude a inclus 70 patients dont 50 % à domicile,ayant un dispositif diffuseur élastomérique d'AL (bupivacaïne à 0,125 ou à 0,250 %), relié au cathéterpréalablement tunnellisé et fixé par des stéristrips [78]. Le diffuseur est un réservoir élastomérique de 50 ou100 mL (Home pump, I-Flow Corporation Lake Forest, CA, États-Unis) délivrant des bolus de 2,5, 5 ou 10mL par ouverture minutée d'un clamp par le patient (figure 1). La situation du cathéter est variable :

périplexique, au niveau de la plaie opératoire ou intra-articulaire. Les résultats sont très satisfaisants, avec89 % d'analgésie satisfaisante, 6 % d'analgésie moyenne et seulement 5 % insuffisante. Deux perfusionsexcessives y sont retrouvées sans signe de surdosage. Aucune toxicité des AL n'est relevée. Le mêmegroupe a réalisé deux évaluations à domicile. Pour la première, l'AL utilisé était la bupivacaïne à 0,125 % ouà 0,25 %, la deuxième comparait la ropivacaïne 0,125 % à la bupivacaïne 0,125 %, donnait un indice desatisfaction des patients supérieur pour la ropivacaïne [79].

Une autre étude a porté sur 11 patients informés avec instructions écrites, pour une chirurgie majeure de lacheville ou du pied, avec un cathéter sciatique poplité postérieur, avec ou sans bloc du nerf saphène [80].L'analgésie postopératoire est entretenue par une pompe élastomérique de 50 mL de ropivacaïne 0,3 % (50mL·h-1). Les bolus se font par ouverture de clamp 10 à 15 min/2 h. Le nombre moyen de bolus est de 3,2 à j1, 5,3 à j2 et 3 à j3, les EVA sont de 60 à 100 mm avant les bolus et 0 à 45 après les bolus. Trois cathétersont été inutilisables et deux patients ont reçu toute la dose en 1 fois. Une étude ultérieure de la mêmeéquipe porte sur sept patients avec des cathéters périnerveux différents : l'analgésie était d'excellentequalité ; les pompes en élastomère facilitent l'administration des AL mais il y a une imprécision sur levolume réellement délivré, sans conséquence pour le bloc périnerveux. Ce dispositif a été inadéquat pourl'analgésie péridurale et un cathéter a été retiré accidentellement.

Figure 1. Diffuseur élastomérique utilisé dans l'étude de Rawalet al. [79].

1. Réservoir d'AL. 2. Clamp. 3. Filtre antibactérien.

 

Une autre équipe rapporte deux cas de patients ayant eu une arthrodèse de cheville sous anesthésiecombinée (ALR et AG), sur un mode ambulatoire [81]. Un cathéter sciatique poplité postérieur est posé enpréopératoire, entretenu pour la période postopératoire avec un diffuseur élastomérique de ropivacaïne à0,2 % à débit continu 10 mL·h-1. Les patients ont été très satisfaits et ont enlevé eux-mêmes leur cathéter.

Les informations de la littérature donnent des précisions sur le matériel, les AL, les consignes deprescriptions et de surveillance et les informations au patient.

· Pour le dispositif, dans les études citées, le choix se porte plutôt à des diffuseurs élastomériques qu'à des

pompes électroniques avec alarmes génératrices d'angoisse pour le patient. Le caractère jetable du dispositif 

semble intéressant. Le diffuseur élastomérique délivrant des bolus par ouverture du clamp par le patient

expose à la délivrance en une seule fois du contenu du diffuseur par absence de fermeture du clamp. C'est

ce qui est arrivé à quatre reprises dans deux études [79] [80].

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· L'analgésie procurée par ces dispositifs est efficace.

· Les incidents sont du même type que ceux rencontrés en hospitalisation : ablation malencontreuse du

cathéter. Aucun accident toxique n'est décrit malgré les perfusions excessives par oubli de fermeture du

clamp.

· L'information du patient est primordiale. Parfois sa collaboration est utile : retrait du cathéter par le patient

dans deux études provenant d'équipes ayant une grande expérience de la pratique et de la gestion des

cathéters périnerveux en chirurgie réglée [79] [81].

Organisation pour une analgésie régionale continue postopératoire àdomicile

Une condition est impérative : avoir une très bonne expérience de la réalisation et de la gestion descathéters périnerveux postopératoires. Pour les patients, il convient de définir des conditions conformes auxrègles de chirurgie ambulatoire (accompagnant obligatoire en permanence, organisation, mise en place dèsla consultation d'anesthésie...). Il convient de faire entrer en jeu des partenaires « extrahospitaliers »(infirmière à domicile, médecin traitant, physiothérapeute, qui seront au préalable informés de cestechniques). L'équipe qui met en place la pratique du cathétérisme à domicile prévoit des protocoles deprescriptions anesthésiques et chirurgicales de sortie : définition avec le chirurgien des types d'interventionpouvant sortir le jour même ou à j + 1, création d'un livret d'instructions et d'informations pour chaque

intervention et chaque type de cathéter périnerveux destiné au patient, mise en place d'un réseau de soins àdomicile. Toutes les infirmières à domicile qui prendront en charge les patients doivent au préalable recevoirune formation sur la gestion des cathéters périnerveux et des diffuseurs, de même qu'une information dessuites chirurgicales par chaque chirurgien participant. Un centre d'appel téléphonique ouvert 24 h/24 et7 j/7 est mis en place pour permettre au patient ou à l'infirmière de joindre le médecin référent douleur(anesthésiste de garde) et un chirurgien de garde. Cette équipe de garde a la possibilité de consulter ledossier patient (informatique). Un contact téléphonique journalier avec le patient est établi. Le médecintraitant a communication du dossier médical du patient.

Une présérie d'évaluation a été réalisée à la clinique du Parc de Lyon chez 76 patients hospitalisés pour lachirurgie de l'épaule avec cathéter interscalénique (KTIS), chirurgie du coude avec cathéter infraclaviculaire(KTIC), ligamentoplastie du genou avec cathéter fémoral (KTF), chirurgie de la cheville ou du pied avec

cathéter sciatique poplité (KTP), chirurgie de l'avant-pied avec cathéter tibial à la cheville (KTT) (tableau I).Les diffuseurs d'AL utilisés étaient soit des pompes électroniques, soit des diffuseurs élastomériques(Diffuseur de marque Baxter type LV5 - 5 mL·h-1  - ou LV10 - 10 mL·h-1) (figure 2). Cette évaluation apermis de conclure que les diffuseurs élastomériques à débit constant sont aussi efficaces que les pompesélectroniques, moins chers, sources de moins de problèmes techniques et surtout sans formation pour lepatient à domicile [82].

Réalisation actuelleSeuls bénéficient de sortie précoce les patients préselectionnés ayant un cathéter périnerveux procurant unetotale analgésie de la zone opératoire. Pour le membre supérieur, il s'agit de KTIS avec sortie à j + 1 pourles réparations de rupture de coiffe des rotateurs sous arthroscopie et les acromioplasties, pour le membre

inférieur de KTP pour la chirurgie de la cheville et KTP ou KTT pour la chirurgie de l'avant-pied (halluxvalgus) : les patients sortent de l'hôpital en ambulatoire ou à j + 1.

Figure 2. Diffuseurélastomérique continu.

 

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Tableau I. Présérie de patients étudiés : EVA et incidents durant l'infusion continue.

Type(*) (n)EVA

(mini-maxi)mini et max)Analgésie** Échecs Incidents

KTIS 15 1,2-2,7 PO 2 a 1c

KTIC 4 1,9-3,9 PO (d) 0 0

KTF 21 2,4-4,9 IV 1 b 0

KTS 7 1,1-2,9 PO 0 0

KTT 29 0,8-2,4 PO 2 a 0

*Voir abréviations dans le texte ; **analgésie de complément systématique ; acathéter malencontreusement retiré ; bcathéter ayant un trajet aberrant

(analgésie inefficace et contrôle radio) ; cpatient ayant une extension laryngée du bloc interscalénique à la septième heure (voix rauque). Débit 10

mL·h-1. Il suivra les instructions en fermant lui-même le robinet du diffuseur. Disparition des signes et reprise de l'analgésie ; dun patient a eu besoin

une fois d'une analgésie intraveineuse de secours.

Technique de réalisation

Le cathéter d'analgésie régionale est mis en place avant l'intervention et l'induction anesthésique se fait parle cathéter, validant ainsi sa bonne position par son efficacité anesthésique. Pour le cathéter interscaléniqueun contrôle radiologique de l'espace de diffusion est effectué. L'induction est réalisée avec un anesthésiquede moyenne durée d'action pour avoir une anesthésie régionale la plus brève possible après la chirurgie etcontrôler l'efficacité de l'analgésie régionale mise en place avec le diffuseur. L'anesthésique choisi est laropivacaïne à 0,2 % (moindre toxicité et très faible bloc moteur). Le débit choisi est de 7 mL·h-1  pour lecathéter interscalénique et 5 mL·h-1  pour les cathéters du membre inférieur. Le diffuseur est fixé sur lemembre opéré (figure 3). Une visite de sortie, effectuée en présence d'un infirmier coordonnateur du réseaude soins, permet de remettre au patient un dossier complet : prescriptions de surveillance, ordonnancespour l'infirmière, livret d'information, numéro de téléphone. Cette visite permet de contrôler l'efficacité del'analgésie depuis la sortie de salle de réveil. Un contact téléphonique quotidien avec le patient permet de

contrôler l'absence d'incidents. Le cathéter est retiré à 48 ou 72 h. Les cahiers de surveillance infirmier etpatient sont recueillis pour contrôle des EVA à domicile et vérification des antalgiques de « secours ».

La satisfaction des patients bénéficiant de cette analgésie à domicile est excellente. La motivation et ladisponibilité des infirmières participant à ce réseau postopératoire est aussi excellente.

ANESTHÉSIES PÉRIMÉDULLAIRESLa sortie du patient ne peut être autorisée qu'après absence de bloc moteur, d'hypothermie, de rétentionurinaire et de troubles hémodynamiques. L'absence d'hypotension artérielle orthostatique doit être vérifiée à30 minutes d'intervalle avant la sortie du patient.

Figure 3. Cathéter tibial pourchirurgie de l'orteil. Analgésiepostopératoire par diffuseur

élastomérique.

 

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RachianesthésieElle représente en France 6 % des ALR en chirurgie ambulatoire [2]. Cette technique est considérée commehabituellement facile et efficace, permettant un taux de réussite de 90 à 99 % selon les étudesen [83] [84]  [85]. Le taux d'échecs est plus important quand les aiguilles utilisées sont de très petitcalibre [86].

La durée des rachianesthésies, proportionnelle à la dose d'AL [87], entraîne pour certains un retardsignificatif à la sortie des patients, comparée à une AG [3]. L'utilisation de la lidocaïne est déconseillée dufait du risque de survenue d'un syndrome d'irritation radiculaire transitoire, quelles que soient laconcentration et la dose [88] [89] [90]. La diminution des doses de bupivacaïne à 0,5 % hyperbare permetde réduire de façon proportionnelle la durée d'anesthésie, mais rend la technique plus aléatoire [91]. La

rachianesthésie unilatérale à la bupivacaïne hyperbare (8 mg) offre un bloc plus puissant et prolongé dumembre opéré qu'une rachianesthésie bilatérale, avec une meilleure stabilité hémodynamique et des délaisde sortie équivalents. Le seul inconvénient est un léger délai d'installation (16 vs 13 min en moyenne) [92].Une dilution à 0,25 % s'accompagne d'une diminution de l'intensité de l'anesthésie [93]. Des auteurs ontproposé des solutions encore plus diluées (0,17 %) en ajoutant de petites doses de fentanyl (10 g)

permettant ainsi une anesthésie de meilleure qualité sans prolonger le délai de sortie [94]. L'utilisation seulede sufentanil a même été proposée, mais pour des gestes ne nécessitant qu'une analgésie sans anesthésievéritable [95]. La ropivacaïne a été proposée à des doses de 12 mg assurant une anesthésie équivalente à 8mg de bupivacaïne [96]. En chirurgie anorectale, l'analgésie postopératoire et la satisfaction des patients estmoins bonne que pour l'anesthésie locale par infiltration de bupivacaïne adrénalinée associée à une sédationau propofol mais bien meilleure qu'avec une AG [97]. La direction céphalique du biseau avec des solutions

sans adjonction de glucose, réduit la durée d'anesthésie, mais au prix d'une diffusion plus haute del'anesthésie [98].

La survenue tardive de céphalées (0 à 35 % selon les études) a toujours été mise en avant par lesdétracteurs de la rachianesthésie ambulatoire [86] [91]. La fréquence des céphalées est plus importanteaprès chirurgie ambulatoire, que ce soit sous AG ou rachianesthésie [99]. L'incidence des céphalées neparaît pas plus importante en ambulatoire après rachianesthésie, AG ou péridurale [100] [101]. Elle diminueen fonction du calibre des aiguilles et de la forme de leur biseau [102], mais les petits calibres et les pointescrayons favorisent le risque de survenue d'un syndrome d'irritation radiculaire transitoire [103]  [104],d'autant que la chirurgie ambulatoire est elle-même un facteur de risque significatif [105]. Les céphalées nedoivent pas empêcher le patient de rentrer chez lui le jour même, il peut revenir secondairement, se fairefaire un blood patch   si nécessaire [106]. Une information détaillée de ce risque et des modalités de

traitement est indispensable lors de la consultation d'anesthésie.Une rétention aiguë d'urines, fréquente après anesthésie périmédullaire aux AL ou aux morphiniques, peutretarder la sortie du patient. Son incidence est plus élevée chez l'homme que chez la femme. La durée dubloc sympathique est corrélée à la récupération du muscle detrusor urinae et au-délai de miction. Elle peutpersister au-delà des blocs moteurs et sensitifs [68] [107]. Le retour de la miction est moins long avec lesAL de courte durée d'action (lidocaïne) [107] [108], mais ne semble pas lié à la dose d'AL [109]. Ce risqueest majoré par le remplissage vasculaire [68] [109] [110]. Il n'y a pas de différence significative entre lesdélais de miction après rachianesthésie ou anesthésie générale [111] [112].

Autres anesthésies périmédullairesL'anesthésie péridurale « single shot »  est utilisée par certains. Le taux d'échecs, de céphalées sont

identiques à la rachianesthésie, le temps de réalisation, l'incidence des blocs incomplets et des lombalgiespostopératoires sont significativement plus élevées, l'indice de satisfaction des patients plus faible [85]. Elleretarde la sortie des opérés par rapport à l'AG [113]. La rachi-péri séquentielle a été proposée en chirurgieambulatoire [114], mais sa justification ne paraît pas évidente. Une étude récente, a comparé deux dosesde mépivacaïne en rachianesthésie [115]. Les auteurs posent systématiquement une péri-rachi combinée

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afin de compléter l'anesthésie en cas d'échec par une dose d'AL en péridurale. Ils n'ont constaté nicomplication ni effet secondaire [115].

L'analgésie caudale en chirurgie ambulatoire chez l'enfant est très utilisée. Cette technique a été comparéeau bloc des nerfs ilioinguinal et iliohypogastrique, après orchidopexie ou hernioraphie dans plusieurs étudessans montrer de différence significative [61] [116] [117]. Une seule de ces études montre un retard à lamiction significatif, 50 % des enfants du groupe caudal, contre 19 % du groupe ilioinguinal,iliohypogastrique ont un délai de miction supérieur à 6 heures [117]. Comparée au bloc pénien aprèscirconcision, l'analgésie caudale est aussi efficace mais entraîne un retard au lever par bloc moteur, y

compris avec la bupivacaïne à 0,25 % et un retard à la miction [64] [118]. L'analgésie caudale ne doit pasêtre privilégiée dans ces indications en chirurgie ambulatoire chez l'enfant.

ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALE INTRAVEINEUSEL'anesthésie locorégionale intraveineuse reste encore largement utilisée pour la chirurgie du membresupérieur, représentant 17 % des ALR ambulatoires en France [2]. Le taux de réussite est supérieur à 95 %et la morbidité très faible [119]. L'exsanguination correcte du membre est parfois difficile à obtenir, rendantdifficile la chirurgie. Elle coûte deux fois moins cher que l'anesthésie générale [120]. Les patients sontinsatisfaits dans 11 % des cas. La récupération a été plus rapide que le groupe AG. Moins pourvoyeuse denausées vomissements que l'AG, son intérêt réside dans sa facilité, sa rapidité de mise en œuvre, et la

possibilité d'une sortie très précoce [120]. Elle ne peut être utilisée que pour des actes courts et sonutilisation dépend de la durée prévisible du garrot. La douleur au garrot est constante et ne peut êtresoulagée que par des antalgiques intraveineux [121]   [122]. De nombreux critères de sécurité sontactuellement définis pour pratiquer au mieux cette technique. Son principal inconvénient, outre le risque detoxicité aux AL, est l'absence d'analgésie postopératoire [123]. La seule drogue autorisée est la lidocaïne à0,5 %. Des études récentes montrent que l'utilisation de ropivacaïne 1,8 mg·kg-1  procure un réveil rapidede l'anesthésie avec une analgésie résiduelle intéressante. Des études ultérieures sont nécessaires avec unnombre de patients plus important avant de pouvoir l'utiliser couramment dans cette indication [124].

CONCLUSIONLa pratique de l'ALR en chirurgie ambulatoire est en pleine expansion à l'heure actuelle, avec une

augmentation de la pratique des blocs et infiltrations, en défaveur des anesthésies périmédullaires et del'ALRIV. La douleur postopératoire, rarement prise en compte auparavant, doit être soulagée et l'évolutionactuelle se tourne vers l'utilisation de cathéters à domicile avec une prise en charge médicale et infirmière àdomicile. Ceci permet au patient de vivre sa chirurgie ambulatoire sans douleur, dans son cadre de viehabituel, en toute sécurité. L'organisation de la formation du personnel et l'information du patient sont unpréalable indispensable à cette pratique.

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