cascadeur04-09 FR - Cascades - Recovery · Quand on ne fait que se chicaner, rien ne fonctionne. ... tout le monde, car il est impossible de devenir une grande ... c’est sans doute

45e anniversaireCASCADES 1

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Entrevue avec Bernard Lemaire

vez-vous l’impression que les 45 dernières années sont passées rapidement?

Les dernières années plus que les 45, peut-être! Quand on est jeune,

on est toujours anxieux de savoir comment les choses vont aller. On se

dit, l’année prochaine, je pourrais faire ceci ou cela… On cherche, on

cherche… mais quand on vieillit, on trouve plutôt que ça passe vite. Et

cela va de plus en plus vite. Dans les premières années, je me disais

dans cinq ans, ça ira mieux, tout ira bien. On avait le temps de regarder

devant soi, tandis que maintenant, les années arrivent les unes après

les autres, et il me semble qu’elles sont vraiment très courtes!

Avec l’expérience que vous avez, recommenceriez-vous?

Oui, car si Cascades a grandi, c’est parce que j’aimais ce que je faisais.

On ne se lance pas dans une telle entreprise pour ensuite s’arrêter. J’ai

73 ans, et j’ai du mal à m’arrêter parce que je voudrais en faire encore

et encore. Toutes ces années passées ont été de bonnes années… il y a

une certaine réussite derrière elles. Aujourd’hui, Cascades s’en sort très

bien. J’en suis très content. En 45 ans, il y a des hauts et des bas, mais

c’est de s’en sortir qui est le défi, et ces défis-là, bien, j’aime ça!

Quelle est votre plus belle réalisation professionnelle?Je suis fier en tant que Québécois francophone d’avoir construit une

compagnie qui représente peut-être la plus grande compagnie papetière

au Canada maintenant. Domtar est beaucoup plus américaine, et Abitibi

Consolidated, on ne sait pas ce qui va en rester dans quelques mois ou

dans quelques années… Cascades est en progression, elle est née il y

a 45 ans, à partir de rien, et elle est devenue une grande entreprise, de

13 000 employés. Ça, c’est vraiment la plus grande des réalisations. Des

fois, je n’arrive même pas à y croire! Treize mille employés et plus d’une

centaine d’unités… Comment y sommes-nous parvenus? C’est ce succès

qui me touche le plus aujourd’hui. Nous avons eu de très bons projets, de

très bonnes transactions, mais c’est de l’ensemble dont je suis le plus fier.

Avez-vous des regrets?J’ai des regrets, mais je les oublie vite! Oui, des regrets… J’ai fait

parfois des erreurs, et je me dis que sans elles, c’aurait été mieux. En

revanche, je sais qu’on ne peut être parfait, on ne peut toujours réussir.

Ces regrets-là sont pour moi vite oubliés, parce que je suis un optimiste

de nature, et j’oublie alors les défaites. Si c’était à recommencer, je ne

referais pas certaines choses. Mais ce qui compte, c’est d’être passé à

travers les erreurs, et la fierté aussi d’avoir pu les traverser.

Qu’auriez aimé connaître avant de vous lancer dans cette aventure?Je ne connaissais pas beaucoup la finance, c’est pour cela que j’ai

fait des erreurs, ça fait partie de l’expérience… j’aurais voulu en

avoir davantage, mais on met des années à prendre de l’expérience.

On a beau dire j’aurais voulu connaître, j’aurais voulu savoir, c’est

impossible tant qu’on n’a pas fait ceci ou cela, tant qu’on n’a pas fait

des erreurs. Bien sûr, si j’avais su ce que je sais aujourd’hui, j’aurais

fait les choses autrement, j’aurai été plus vite, les transactions faites

A

Par MARIE-JOSÉE CARRIER


différemment. J’aurais aimé voir venir certaines situations. Avoir eu à 35

ans l’expérience que j’ai actuellement aurait permis à Cascades une

croissance plus rapide, et il y aurait eu moins de petits pas à reculons.

À votre avis, quelle est votre plus grande qualité comme dirigeant?Je crois être quelqu’un qui sait convaincre les gens… c’est mon côté

leader. Je suis un homme qui sait s’entourer de bonnes personnes

et qui sait faire confiance aux gens. Quand on leur fait confiance,

ils se sentent responsables, ils ont le sentiment d’agir comme il le

faut. Quand on ne fait que se chicaner, rien ne fonctionne. Il s’agit

de prendre garde la prochaine fois, et non pas de passer le temps à

critiquer les autres. Je suis un rassembleur, un optimiste.

Êtes-vous prêt à nous dévoiler votre plus grand défaut?Oui, je ne suis pas très ordonné. Je démarre une entreprise, après je

cherche autre chose. Je ne vais pas jusqu’au bout des projets, mais

m’entoure d’hommes qui le font pour moi. Ce qui m’intéresse, c’est

l’ensemble, pas les détails. Parfois, ça me joue des tours; c’est un défaut,

mais aussi une qualité. C’est ça l’équipe des trois frères, c’est ce qui fait

notre force. Laurent nous arrête toujours pour prendre du recul et réfléchir

deux fois avant d’agir. Nous sommes trois frères, tous trois différents.

Quelles sont vos attentes envers vos employés?Je m’attends à ce qu’ils aiment leur travail, et qu’ils en soient fiers

une fois qu’ils l’ont réussi. Aimer ce qu’ils font, bien le faire, et donner

de soi un peu plus. C’est avec cela que l’on réussit, être heureux de

l’accomplir, comme moi je le suis. Chez Cascades, on donne le crédit à

tout le monde, car il est impossible de devenir une grande compagnie

sans les employés. Et je suis reconnaissant à ceux qui nous ont

conduits au succès, à l’équipe qui est là aujourd’hui. La confiance de

nos employés est capitale, et nous essayons de ne pas les décevoir. Ce

sont les employés qui ont fait Cascades.

Quelle est la plus belle preuve de confiance que vous ayez reçue? Après avoir bien réfléchi… La plus belle preuve de confiance est de

voir que les employés sont contents. Même au début, lorsque ce

n’était pas facile, ils m’ont fait confiance, et je me devais de réussir.

La reconnaissance de mes employés, c’est aussi une des plus belles

preuves de confiance, et ça vaut beaucoup plus que l’argent.

Qu’aimeriez que l’on se souvienne de vous?J’aimerais qu’ils se souviennent que j’étais un entrepreneur, qui avait le

goût du risque. Je risquais des choses, et j’en risque encore. Quelqu’un qui

était un avant-gardiste… un homme qui était un donneur, qui a toujours

aimé et respecté ses employés, et qui leur était reconnaissant. Que tous se

souviennent de cela. J’avais des talents, mais j’ai toujours senti que mes

talents devaient être accompagnés pour les mettre à profit; j’avais pour cela

besoin du soutien de mes employés. Qu’ils se souviennent que j’étais un

homme heureux, que j’aimais la vie. Un bon vivant! J’allais dans les fêtes, et

j’avais du plaisir, tout comme j’en avais au travail, et j’en ai encore.

En terminant, que vous souhaitez à Cascades pour son anniversaire?Qu’elle poursuive sa croissance, qu’elle devienne encore plus importante,

et qu’elle continue de créer des emplois dans le monde... une compagnie

québécoise… Je suis un nationaliste, un Québécois fier que nous

puissions aller loin. Avant, devant l’entrepreneuriat des autres, on se

disait comme Québécois que nous en étions incapables. Que tous voient

désormais que nous sommes capables d’aller loin. Que Cascades peut

progresser, qu’il y a beaucoup de talents au sein de Cascades aujourd’hui,

des gens très bien formés, qui sont bien dirigés pour aller bien plus loin

encore. Je souhaite à Cascades qu’elle soit visionnaire afin de s’engager

dans des domaines rentables, et qu’elle grandisse davantage. J’ai toujours

eu ce rêve, et je voudrais que sa réalisation se poursuive.


Entrevue avec LAURENT Lemaire


Trop rapidement! Je pense que l’on se fi xe des objectifs, des buts à

atteindre. Une vie remplie de la sorte, de nombreuses acquisitions,

quelques loisirs, et voilà, on ne voit pas le temps passer. Au bout du

compte, c’est une belle vie!


Je recommencerais facilement, je n’ai pas grand regret… j’essaierais

cependant d’être plus près de ma famille, car à travers toutes ces

activités, c’était diffi cile, et c’est peut-être le seul nuage…

Quelle est votre plus belle réalisation professionnelle?Il y a eu beaucoup de belles réalisations chez Cascades, mais pour

moi, l’Europe a été un dépassement important… Bernard était très

occupé au Québec, alors je me suis investi dans le développement

là-bas. Il y avait fait la première acquisition d’usine, et je me suis

occupé de celles qui ont suivi. Mon engagement et mon attachement

à ces usines en sont plus forts et plus grands.

Un aspect capital a été le fi l conducteur de la récupération qui a

toujours été présent et qui est aujourd’hui encore plus présent que

jamais dans nos réalisations. Nous avons toujours mis l’accent sur

des produits recyclés, récupérés, et chez Cascades, c’est une force

importante aujourd’hui.

Avez-vous des regrets?Des regrets, des remords, comme je l’ai déjà dit, pas vraiment… C’est

sûr qu’il y a eu des erreurs et des échecs. C’est normal que sur 125

usines il y en ait qui ne marchent pas autant que les autres. Parfois,

on croit que le succès engendre le succès et que ça va toujours

continuer. Cependant, dans les temps diffi ciles, on doit prendre des

mesures draconiennes concernant certaines usines. Il y en a eu

quelques-unes, comme Port-Cartier, Thunder Bay, qui étaient des

usines plus éloignées sur lesquelles nous avions moins d’emprise.

Fermer des usines, c’est une décision dure à prendre. Malgré tout, je

pense qu’il était sage de le faire, de placer la sagesse avant l’orgueil

pour ne pas mettre les autres en péril.

Qu’auriez aimé connaître avant de vous lancer dans cette aventure?J’ai fait des études en administration, et j’ai toujours été un bricoleur,

quelqu’un capable de se débrouiller en mécanique et en construction,

mais j’aurais aimé avoir un bagage technique plus fort. Des

connaissances plus approfondies à cet égard m’auraient servi à mieux

évaluer les nouvelles techniques, à régler des problèmes… Toutefois,

après 20 ans de pratique, ça va mieux!

A



À votre avis, quelle est votre plus grande qualité comme dirigeant?Je ne veux pas me vanter, mais je suis de tempérament calme, et

mon jugement me trompe rarement, tant au niveau des individus que

des investissements à faire. J’essaie d’analyser tous les critères.

Êtes-vous prêt à nous dévoiler votre plus grand défaut?Ah, comme dirigeant… quand un projet m’est soumis, je suis peut-

être un peu rabat-joie au début. Je le remets beaucoup en question,

et des fois les gens ne me trouvent pas assez enthousiaste. D’un

autre côté, c’est sans doute cet esprit analytique qui a permis de

parvenir à un équilibre.

Quelles sont vos attentes envers vos employés?D’abord, qu’ils apprennent rapidement leurs responsabilités et

améliorent leurs connaissances pour bien faire leur travail. Qu’ils

travaillent en équipe, qu’ils se consacrent à leur tâche… qu’ils

donnent le petit plus qui fait la différence.

Quelle est la plus belle preuve de confiance que vous ayez reçue? (Sans hésitation)

Quand mon frère m’a donné la présidence. Ça n’a pas été décevant,

car c’est moi qui ai fait les meilleurs résultats… peut-être que j’ai été

chanceux!

Qu’aimeriez que l’on se souvienne de vous?Un homme de rigueur, de devoir qui avait un bon équilibre de vie.

En terminant, que vous souhaitez à Cascades pour son anniversaire?Je souhaite qu’elle ait une vision porteuse avec des gens capables de

la mener à bien pour les 25 prochaines années.


Entrevue avec Alain Lemaire


Très rapidement, c’est sûr! Et elles passent de plus en plus

rapidement… ça devient un inconvénient d’être à un âge où l’on pense

à la retraite.


Je recommencerais sûrement, je ferais sans doute des choses un petit

peu différemment, mais dans l’ensemble, je suis très fi er de ce que

nous avons réalisé grâce aux employés, grâce aux gens qui dans nos

débuts nous ont donné notre chance et qui ont fait qu’aujourd’hui

Cascades est une entreprise non seulement de grande envergure,

mais qui a aussi un cachet spécial comme entreprise plus verte que

la concurrence.

Quelle est votre plus belle réalisation professionnelle?La réalisation de fusion des actifs de Cascades et de Domtar qui ont

donné naissance à Norampac, et par la suite, l’acquisition à 100 %

de ce joyau dans Cascades.

Avez-vous des regrets?C’est sûr, on a toujours des regrets, mais tant qu’on n’a pas de

remords, c’est déjà pas mal. Des regrets… de ne pas avoir toujours

pris les bonnes décisions. Il faut passer par-dessus ces aspects, il

faut regarder globalement ce que nous avons accompli. Nos employés

peuvent être fi ers de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. Cascades

a une belle notoriété, beaucoup de crédibilité. C’est cet aspect positif

qu’il faut retenir.

Qu’auriez aimé connaître avant de vous lancer dans cette aventure?J’aurais aimé avoir beaucoup plus de connaissances techniques que

ce soit sur le plan administratif ou encore opérationnel, avoir des

diplômes, être parfaitement bilingue. À l’époque où l’on a commencé,

ces atouts n’étaient peut-être pas requis, mais lorsqu’on gravit des

échelons, et au fur et à mesure que l’entreprise grandit, ils deviennent

essentiels. Voilà pourquoi il est important aujourd’hui que les jeunes

soient davantage scolarisés; il leur faut beaucoup de connaissances

pour faire face au développement que nous connaissons maintenant.

À votre avis, quelle est votre plus grande qualité comme dirigeant?La consultation et l’écoute des autres afi n de pouvoir prendre de

meilleures décisions. Ça fait partie de mon caractère. J’aime écouter,

avoir de l’empathie envers les gens.

Êtes-vous prêt à nous dévoiler votre plus grand défaut?Ce n’est pas diffi cile, je suis trop souvent en retard!

A



Quelles sont vos attentes envers vos employés?Des employés consciencieux, qui ont le respect de ce qu’ils font, qui

donnent le temps nécessaire à leurs tâches. Et qu’ils aient un sens

de l’innovation, c’est une qualité indispensable aujourd’hui. Il faut

des gens qui réfléchissent à leur travail et tiennent compte de la

responsabilisation, car elle contribue au sentiment d’appartenance.

C’est de ce genre de personnes dont nous avons besoin pour réussir.

Quelle est la plus belle preuve de confiance que vous ayez reçue? La confiance de mes frères, quand ils m’ont confié l’association

Domtar-Cascades afin de créer Norampac. C’est certainement la

plus belle preuve de confiance qu’ils m’aient accordée. Ils m’ont

également permis de choisir les membres de mon équipe en vue de

réaliser cette association. Cela m’a donné confiance en moi lorsque

plus tard j’ai accédé au poste de président.

Qu’aimeriez que l’on se souvienne de vous?Après quelques minutes de réflexion…

Nous avons toujours travaillé pour l’entreprise, et je pense que les

gens se souviendront de nous comme des personnes très accessibles

et humaines, qui ont voulu la réussite globale de l’entreprise et non

leur succès personnel.

En terminant, que vous souhaitez à Cascades pour son anniversaire?Qu’elle retrouve le chemin d’une longue série de réussites. Après

plusieurs années de tempête, qu’elle ait du beau temps devant elle et

que les futurs dirigeants aient du succès afin que Cascades demeure

une entreprise respectée.


Les 10 étapes marquantes de l’histoire de Cascades

En 1964, Antonio Lemaire et ses fi ls se lancent

offi ciellement dans la fabrication de papier à

base de fi bre recyclée lorsqu’ils achètent, à

Kingsey Falls (Québec), un moulin désaffecté

de la Dominion Paper Cie. Cette transaction

donne naissance à Papier Cascades inc.

En 1985, la compagnie prend racine sur le

continent européen avec l’acquisition de

l’usine de carton plat de La Rochette,

en France. Cette nouvelle expansion se

concrétisera en 1986 avec la création de

Cascades S.A. et l’acquisition d’une autre

usine française de fabrication de carton

plat à Blendecques.

En 1971, l’expansion s’amorce pour Cascades avec

la création à Kingsey Falls de Cascades

Forma-Pak, sa première usine de pâte

moulée faite à 100 % de fi bres recyclées.

Cet événement donne le coup d’envoi du

développement d’un véritable complexe

papetier au cœur du petit village estrien :

de 1972 à 1977 y naîtront successivement Papier Kingsey Falls,

Industries Cascades, Plastiques Cascades et Cascades Conversion.

1983 marque un jalon important de l’histoire

de Cascades, alors que l’entreprise fait

son entrée à la Bourse de Montréal. Cette

même année, les portes des États-Unis

s’ouvrent avec l’implantation de Cascades

Industries Inc. à Rockingham, en

Caroline du Nord.

En 1976, les frères Lemaire « exportent » pour la

première fois leur savoir-faire à l’extérieur

de Kingsey Falls avec l’implantation

de l’usine de cartons-caisses Papier

Cascades à Cabano (Québec).


La décennie 80 se vit également sous le signe de

l’innovation avec la création à Kingsey

Falls, en 1985, d’un centre de recherche

et développement. Cette unité deviendra

le plus important centre canadien privé

de recherche et développement dans le

secteur des pâtes et papiers.

1997 est l’année de la création de Norampac

en partenariat avec Domtar qui mènera

à la restructuration de Cascades en cinq

groupes distincts œuvrant tant dans le

domaine de l’emballage spécialisé que

dans ceux des cartons-caisses, des papiers

tissu, des papiers fi ns et du carton plat.

En 2008, les activités nord-américaines de carton

plat sont intégrées à celles des

cartons-caisses de Norampac.

À l’aube de la décennie 90, Cascades ose avec la création

de Cascades Énergie. Cette fi liale

chapeaute alors une toute nouvelle

centrale de cogénération au gaz naturel,

la première au Canada, dont le mandat

est de fournir l’énergie nécessaire

au bon fonctionnement du complexe

papetier de Kingsey Falls. La réussite de ce projet poussera

Cascades à s’investir davantage dans le secteur prometteur de

l’énergie avec l’acquisition, en 1995, de Boralex. Aujourd’hui, les

actions de Boralex se négocient à la Bourse de Toronto et sont

détenues à 34 % par Cascades.

en 2006, l’entreprise rachète la participation de

Domtar dans Norampac et fusionne ses

activités européennes de fabrication de

carton plat avec Reno de Medici en 2007,

deux gestes qui consolident sa position

de chef de fi le dans le domaine des

cartons-caisses et du carton plat.


ascades est composée de trois groupes distincts :

Cascades Groupe Produits Spécialisés, Norampac et

Cascades Groupe Tissu. Chacun des groupes fabrique

des produits composés principalement de fi bres recyclées.

Il est diffi cile de dénombrer la quantité exacte de produits,

mais ils se comptent sans aucun doute par milliers!

Cascades Groupe Produits Spécialisés

est un chef de fi le dans les quatre secteurs d’activité suivants :

emballage industriel, emballage de produits de consommation,

papiers spécialisés, et récupération et recyclage. Le Groupe compte

40 unités réparties à travers l’Amérique du Nord et l’Europe et emploie

plus de 2 500 personnes.

Fort de ses 45 années d’expérience dans la récupération et le

recyclage, Cascades Groupe Produits Spécialisés possède 19 centres

de récupération au Canada et aux États-Unis, en partenariat avec

METRO Waste Paper Recovery Inc., faisant de Cascades le premier

récupérateur de papiers et cartons au Canada.

C

Trois Groupes et de nombreux

produits

VENTES PAR SECTEUR D’ACTIVITÉ (%) DDM T2 2009 (avant éliminations inter-secteurs)

21 %

19 %

32 %4 MILLIARDS $CANEmballage (79 %)

Carton plat Cartons-caisses

Produits spécialisés

Papiers Tissu (21 %)

28 %


NorampacSpécialisée dans les solutions d’emballage de carton ondulé,

Norampac est la première productrice de cartons-caisses au Canada

et la septième en Amérique du Nord. Norampac est également l’une

des plus importantes transformatrices de cartonnage ondulé au

Canada. Aujourd’hui, elle possède 43 établissements au Canada,

aux États-Unis et en France, incluant 7 usines de fabrication de

cartons-caisses, 26 usines de transformation de cartonnage ondulé

et un centre de recherche. L’entreprise propose une gamme complète

d’emballages de carton ondulé fabriqués sur mesure et destinés aux

usages les plus variés.

Depuis 2008, Groupe Carton Plat relève de Norampac. Il exploite sept

usines de fabrication de carton plat couché destinées à la confection

de boîtes pliantes et d’emballages microcannelures. Premier

producteur de cartons recyclés et couchés au Canada et en France,

le Groupe est également le troisième producteur de cartons recyclés

et couchés en Amérique du Nord. Avec des usines situées au Canada,

en France, aux États-Unis, en Allemagne et en Suède, Groupe Carton

Plat est désormais bien établi à l’échelle internationale.

Cascades Groupe TissuCascades Groupe Tissu est une entreprise nord-américaine réputée

dans la fabrication et la transformation de papier tissu de toutes

sortes : papier essuie-mains, essuie-tout, papier hygiénique et papier

mouchoir, serviettes de table et chiffons.

Pourvu de ses connaissances et compétences en matière de produits

respectueux de l’environnement, Groupe Tissu est heureux d’offrir à

ses clients une gamme variée de produits 100 % recyclés. Certifi és

PSC (procédé sans chlore) et fabriqués avec 80 % moins d’eau que

la moyenne de l’industrie canadienne, ces derniers sont également

compostables et biodégradables.

Aujourd’hui, Groupe Tissu est le quatrième plus important producteur

de papier tissu en Amérique du Nord. Le Groupe emploie près de

1800 personnes réparties dans 14 unités de fabrication et de

transformation situées au Canada et aux États-Unis.


Cascades Groupe TissuEntrevue avec Suzanne Blanchet

e quel endroit êtes-vous originaire?Je suis originaire de Tingwick, une petite municipalité du

Centre-du-Québec située tout près de Kingsey Falls.

Parlez-moi de votre famille en quelques mots.Mes parents étaient cultivateurs et propriétaires d’une ferme laitière.

Je suis l’aînée, avec quatre frères à ma suite! Le travail de la ferme

était au cœur de nos préoccupations, et grandir sur la terre familiale

m’a certainement aidée à avoir le sens des affaires.

Ma petite famille est composée de mes deux enfants, Arianne et

Grégoire, et de mon conjoint, Luc Lapointe, qui nous a apporté à tous

un soutien inconditionnel afi n que je puisse travailler sans soucis.

Qu’est-ce qui vous a menée jusqu’à Cascades?Réal Boisvert, de Cascades Papier Kingsey Falls, m’avait suggéré

d’effectuer un stage chez Cascades. Comme l’entreprise n’était pas

loin de la résidence familiale, cela me convenait bien. Laurent Lemaire

m’a ensuite offert un poste comme commis aux comptes payables,

puis comme contrôleur de l’usine de Groupe Tissu à Kingsey Falls et

l’histoire se poursuit depuis plus de 30 ans!

Quel est ou a été votre plus grand défi? De préparer une relève au sein de nos gestionnaires afi n que

Cascades Groupe Tissu continue sa croissance.

Il nous faut aussi être plus compétitifs, car nous fabriquons des

produits de commodité, et plusieurs pays (Inde, Brésil, Chine)

investissent beaucoup dans ces produits que nous retrouvons ici.

Aujourd’hui, les distances sont de moins en moins importantes, et

nous devons en tenir compte.

Ce dont vous êtes la plus fière?C’est d’avoir à mes côtés une équipe de Cascadeurs spécialisés dans

le papier tissu, qui nous aident à être meilleurs chaque jour dans un

monde des plus concurrentiels. Grâce à eux, nous sommes après 30

ans le numéro quatre en Amérique du Nord.

Qu’appréciez-vous le plus au sein de Cascades?C’est le souci de s’améliorer, de se mesurer, de se fi xer des objectifs,

de se surpasser afi n de réussir. Les frères Lemaire nous amènent

à être différents pour que Cascades dure longtemps, très très

longtemps!

Quelle est la valeur la plus fondamentale selon vous?La transparence et l’engagement de nos gens dans la prise de

décisions. Le respect aussi, c’est-à-dire écouter ce que nos employés

ont à dire, essayer de les comprendre. Nous nous faisons un devoir de

leur transmettre l’information pour qu’ils sachent ce qui se passe dans

l’entreprise et dans le marché.

D

Par BARBARA HOGG


Comment Cascades peut-elle s’améliorer?En concevant de nouveaux produits et en améliorant ceux qui

existent déjà. Il ne faut pas non plus oublier la productivité; c’est

grâce à elle que nous serons plus concurrentiels. Les produits

viennent de partout, et il faut toujours être meilleur pour gagner

et pour garder nos emplois. Le statu quo n’est pas une

option viable.

Quelle est votre définition d’un bon leader?C’est une personne positive, qui a de

la vision, qui est créative et qui sait

s’entourer d’une bonne équipe, de gens

qui ont du plaisir à travailler ensemble.

Une personne qui a du courage, le courage

de ses idées, de prendre des décisions,

d’être différente et d’être là pour ses

employés, peu importe les situations.

En conclusion, que souhaitez-vous à Cascades pour son 45e anniversaire?Je souhaite la santé à Cascades et à ses Cascadeurs!

Santé aux frères Lemaire! Santé à la philosophie Cascades,

et qu’elle se rende jusqu’à 100 ans!

Suzanne est l’unique femme présidente d’une papetière au pays.Les employés de Cascades groupe tissu peuvent compter sur une dirigeante déterminée.


CASCADES GROUPE PRODUITS SPÉCIALISÉSENTREVUE AVEC MARIO PLOURDE

e quel endroit êtes-vous originaire?De Danville, mais j’habite à Kingsey Falls. J’ai toujours habité

dans ce coin, sauf pendant mes études et pendant un séjour d’un an

aux États-Unis.

Parlez-moi de votre famille en quelques mots.J’ai deux sœurs pas mal plus vieilles que moi! Quand j’étais jeune,

nous avions pour voisins une famille de 11 garçons, et c’est auprès

d’eux que je me tenais. Aujourd’hui, j’ai deux grandes fi lles de 16 et

de 18 ans. Je suis avec ma conjointe Marie depuis 21 ans. Le plus

gros défi familial qui nous attend est le départ des fi lles de la maison.

Qu’est-ce qui vous a mené jusqu’à Cascades?Je viens de la région, Cascades était un choix naturel, mais c’était

plutôt le fait d’être sorti avec Sylvie Lemaire, la fi lle de Bernard, qui

m’a conduit à Cascades. J’ai d’abord travaillé dans des centres de

tri et lavé des moteurs et des camions. Depuis tout ce temps, j’ai

progressé chez Cascades. J’ai été contrôleur volant, directeur d’usine,

et depuis 2000, soit l’année de la création de Groupe Produits

Spécialisés, j’en suis le président. Le prochain défi que j’aimerais

relever est de gérer un marché en croissance, en expansion.

Quel est ou a été votre plus grand défi? Grandir à l’intérieur de Cascades, avoir encore plus de responsabilités.

De quoi êtes-vous le plus fier?Le projet dont je suis le plus fi er est le redressement de l’usine

Rolland. J’ai particulièrement apprécié l’immense travail de masse qui

a été réalisé et la participation générale des employés.

Qu’appréciez-vous le plus au sein de Cascades?L’ouverture d’esprit, la communication et la dimension humaine.

Quelle est la valeur la plus fondamentale selon vous?Il n’y a aucun doute, le respect.

Comment Cascades peut-elle s’améliorer?En se faisant connaître davantage au Canada anglais et aux

États-Unis. Aussi, en créant plus de synergie entre les groupes afi n

d’offrir un service plus complet qui permettrait aux clients de fermer

la boucle.

Quelle est votre définition d’un bon leader?Un rassembleur et bon communicateur.

Un moment mémorable…Lors de mon initiation, je suis devenu l’adjointe d’un jour des frères

Lemaire… J’étais déguisé en femme!

D

Par JULIE LOYER


Un projet en vue?J’aimerais beaucoup voyager dans des pays en voie de

développement pour mieux les comprendre, car je crois qu’ils

vont changer la face du monde dans quelques années.

En conclusion, que souhaitez-vous à Cascades pour son 45e anniversaire?500 millions de profi ts!

Mario est à la tête du groupe produits spécialisés depuis 2000.Il est un dirigeant très apprécié. Ce groupe compte plus de 2 500 employés et autant de produits!


NORAMPACENTREVUE AVEC MARC-ANDRÉ DÉPIN

e quel endroit êtes-vous originaire?Je suis né à Montréal, mais j’ai passé la majeure partie de mon

enfance et toute mon adolescence à Drummondville.

Parlez-moi de votre famille en quelques mots.Je partage ma vie depuis 20 ans avec mon épouse Nathalie, et nous

avons deux enfants, Marc-Édouard et Juliette.

Qu’est-ce qui vous a mené jusqu’à Cascades?Après mes études en administration, et quelques expériences en

vente, j’ai commencé en 1990 ma carrière de Cascadeur, chez Etcan,

un agent de vente exclusif de Cascades. Plus tard, j’y ai occupé le

poste de directeur des ventes, jusqu’en 1997, quand je suis entré

chez Cascades, à la création de Norampac.

Quel est ou a été votre plus grand défi? Sans aucun doute été la création de Norampac, d’occuper à 32 ans

le poste de vice-président et chef d’exploitation pour les 16 usines

de transformation de cartonnage ondulé dont nous avions hérité à la

fusion des actifs d’emballage de Cascades et de Domtar, en plus de

mes fonctions de vice-président des ventes et de marketing pour les

moulins de cartons-caisses. À cette époque, je connaissais bien le

carton-caisse, mais le cartonnage ondulé était tout nouveau pour moi.

C’est grâce à une équipe formidable que j’ai été capable de relever

tous les défi s qui ont découlé de la création de Norampac.

De quoi êtes-vous le plus fier?Au risque de me répéter… de Norampac! Nous avons tellement travaillé

pour faire de cette entreprise un succès, pour faire croître un sentiment

d’appartenance unique à partir de deux cultures différentes. Douze ans

plus tard, je crois que nous avons réussi! La croissance de notre groupe a

aussi de quoi nous rendre fi ers, puisque nous sommes partis de 25 unités

d’affaires en 1997, à 43 aujourd’hui, avec l’ajout de Groupe Carton Plat.

Qu’appréciez-vous le plus au sein de Cascades?Les valeurs! J’ai rapidement été séduit par le fait qu’elles occupent

une grande place au sein de Cascades. Et comme elles rejoignent

beaucoup les miennes, je m’y suis reconnu et j’y ai adhéré

naturellement dès le début de ma carrière.

À votre avis, quelle est la valeur la plus fondamentale chez Cascades et comment se manifeste-t-elle?Par le respect. Chaque jour, nous tentons de faire preuve de respect

notamment en étant le plus transparents possible dans nos décisions

et en informant les employés. Cette transparence prend encore plus

d’importance lorsqu’il s’agit de situations diffi ciles, même quand ce

que l’on doit leur communiquer ne fait pas leur bonheur, par exemple

des fermetures d’usines.

Comment Cascades pourrait-elle s’améliorer?Je crois que Cascades doit continuer à mettre l’accent sur le

D

Par GENEVIÈVE BOYER


perfectionnement des employés, car ils représentent notre meilleure

ressource, ils résident au cœur du succès de Cascades, par leur

dévouement et leurs efforts. Nous devons, pour progresser,

continuer à miser sur eux pour faire en sorte que notre

entreprise reste le chef de fi le de son industrie.

Quelle est votre définition d’un bon leader?C’est celui qui communique effi cacement

les bons messages aux bonnes

personnes, au bon moment. Celui

qui a la capacité de s’entourer de

gens aux talents et aux compétences

complémentaires, en nommant les bonnes

personnes à la bonne place. Le bon leader

n’hésite pas à fi xer des objectifs à son

équipe, et il fait des suivis pour l’aider à

les atteindre.

En conclusion, que souhaitez-vous à Cascades pour son 45e anniversaire?Que Cascades se rende à 100 ans en gardant toujours

les mêmes valeurs et en conservant son style de gestion.

Je souhaite que Cascades continue à faire confi ance

aux jeunes et aux gens qui veulent se dépasser.

À l’âge de 38 ans, Marc-andré est devenu président et chef de la direction de norampac. il est un dirigeant fort doué!


Au cœur des priorités

our réussir à bâtir une entreprise de la taille de Cascades, les

frères Lemaire ont su s’entourer d’employés dévoués. Bernard,

Laurent et Alain reconnaissent le travail des Cascadeurs. Ils leur

sont très attachés et leurs gestes le démontrent. Leur offrir de bonnes

conditions de travail, élaborer un programme de formation adéquat

et miser sur la santé et la sécurité, voilà des engagements solides au

sein de l’entreprise.

Depuis les débuts de Cascades, les frères Lemaire se montrent

également généreux envers les collectivités qui

accueillent les différentes unités de l’entreprise. Cela

demeure toujours vrai aujourd’hui, et la grande région

des Bois-Francs n’y fait pas exception. Au fi l du temps,

une pratique de gestion a été instaurée afi n d’aider les

membres du comité des dons et commandites à faire

des choix associés aux valeurs de l’entreprise. Car des

demandes, Cascades en reçoit énormément.

Saviez-vous que plus de 1 200 propositions par année

sont traitées par le comité?

L’environnement est l’un des secteurs privilégiés de l’entreprise.

Cascades agit comme référence en développement durable et cherche

à nouer des partenariats qui seront enrichissants à la fois pour les

organismes et pour elle. C’est pourquoi, elle s’investit activement dans

le Jour de la Terre, dans la Maison sur le développement durable,

et plus près de nous, dans le Centre de formation en entreprise et

récupération (CFER) et la Journée Normand-Maurice.

L’éducation et le sport sont aussi des secteurs prisés, car l’entreprise

de Kingsey Falls tient au bien-être de ses employés. L’adage

« Un esprit sain dans un corps sain » prend alors tout son sens

lorsque vient le temps de s’engager dans différentes causes

sportives, tels le Grand défi de Victoriaville, ou encore le Triathlon

Cascades de Drummondville. De nombreuses équipes sportives

de la région bénéfi cient de montants importants,

plus particulièrement les équipes d’enfants de nos

employés.

Du côté des écoles, ces dernières sont aussi

privilégiées, parce que l’éducation de nos jeunes est

l’une de nos priorités. L’École Cascatelle de Kingsey

Falls en est un bon exemple, et ce sont les enfants qui

en profi tent directement.

La qualité de vie des employés de Cascades repose sur de bonnes

conditions de travail, mais également sur un environnement où il fait

bon vivre. L’engagement de Cascades au sein de sa communauté

demeurera toujours une priorité.

P

Saviez-vous que plus de

1 200 propositions par année

sont traitées par le comité?



En 2009, Alain Lemaire et de nombreux Cascadeurs se sont fait raser le « coco » au profi t de Leucan. Près de 50 000$ ont été ainsi amassés.

Le Relais pour la vie/

Relay for life est l’une des activités

favorites des Cascadeurs. Cette marche est organisée par la Société canadienne

du cancer/Canadian Cancer Society.

Alex Harvey, Alexandre Bilodeau, deux athlètes soutenus par Cascades,

ainsi que Laurent Lemaire ont relevé avec succès le

Grand Défi 2009! Ils sont en compagnie du président de l’événement,

René Lemieux.

Chaque année, plusieurs Cascadeurs pédalent au

profi t de la Fondation Charles-Bruneau.

En 2009, 135 189$ ont été remis à la Fondation.


Coup de cœur pour des leaders de taille

uand on parle des frères Lemaire à Louis Garneau,

président fondateur de Louis Garneau Sports inc., l’homme

d’affaires et ex-coureur cycliste international s’emballe.

Il n’a que de bons mots pour ces trois hommes qu’il qualifi e de

caméléons, puisqu’ils « savent s’adapter à toutes les situations. »

Après 13 ans comme coureur cycliste international, porteur du titre

de champion canadien en poursuite individuelle, en 1983, Louis

Garneau décide, en collaboration avec son épouse Monique Arsenault,

d’entreprendre la confection de ses premiers vêtements cyclistes.

Ainsi, en 1984, après avoir participé aux Jeux olympiques de Los

Angeles, il choisit de quitter la compétition active et de s’orienter

vers le monde des affaires, et depuis 2009, Louis Garneau Sports

inc. ne cesse de croître, et aujourd’hui présent sur six continents.

Une surprise de tailleAvant même de faire la connaissance des trois frères Lemaire, Louis

Garneau leur vouait toute son admiration pour leur style de gestion.

« Quand Bernard Lemaire m’a téléphoné pour m’offrir un poste dans

le conseil d’administration de Cascades, je n’en suis pas revenu…

Celui qui était pour moi un modèle demandait ma collaboration!

Mon engagement au sein du conseil ainsi que le fait de mieux

connaître les frères Lemaire a sans contredit été très important dans

ma vie », affi rme-t-il.

Louis Garneau lève son chapeau aux visionnaires que sont Laurent,

Bernard et Alain Lemaire. « Comme plusieurs entrepreneurs

québécois, ils auraient pu choisir, lors de moments diffi ciles, de

vendre leur entreprise à l’étranger ou encore d’installer leur siège

social dans une plus grande ville. Mais non, ils avaient et ont encore

à cœur l’expansion de l’économie de leur région et le souci du

maintien du patrimoine industriel. Leur position à cet égard m’a

encouragé à faire certains choix pour mon entreprise. »

Quand Louis Garneau regarde leurs actions et leurs procédés, il

avoue en être très motivé. « Concrétiser des projets, travailler en

équipe avec les employés tout en maintenant le cap sur une vision

entrepreneuriale, ça m’inspire, et j’espère que ça en inspirera

d’autres. Ce sont des gens courageux et de grande honnêteté qui

n’ont jamais abandonné. Cascades reste pour moi le meilleur

modèle d’affaires au monde. »

Les Québécois ressentent une grande fi erté qui découle de

Cascades et de la famille Lemaire. « Grâce à leur vision et à leur

philosophie, les frères Lemaire réussissent toujours à passer au

travers d’une crise. La société québécoise a besoin de gens comme

eux », conclut Louis Garneau, visiblement admiratif devant le travail

de Laurent, de Bernard et d’Alain Lemaire.

Q

Louis Garneau est membre du conseil d’administration de Cascades depuis 1996. L’homme d’affaires est fasciné par la capacité d’adaptation des frères Lemaire devant toutes les situations.

Par Nathalie Hurdle - COLLABORATION SPÉCIALE


D

Entrevue avec M. Julien-Bertrand Couture, retraité de Cascades

iscuter de Cascades avec M. Couture, c’est comme prendre

des nouvelles d’un membre de la famille à qui l’on est

très attaché. M. Couture, que tout le monde appelle

affectueusement « Dédé », raconte avec beaucoup de fi erté

et d’admiration l’histoire de Cascades. Cet homme, qui a vu la

naissance de cette grande entreprise et les débuts modestes de

celle-ci, pose un regard éclairé, teinté d’humour, mais également

songeur quant à l’avenir de la Compagnie.

combien d’années avez-vous travaillé pour l’entreprise?J’ai travaillé offi ciellement 20 ans chez Cascades, de 1968 à 1988, mais

offi cieusement je dirais environ 25 ans, car j’adorais venir jeter un coup

d’œil sur ce qui se faisait au moulin et donner un coup de main aux gars.

Quel est votre plus beau souvenir comme employé?De voir Cascades devenir aussi grande, et même plus grande, que la

Johns Manville, une entreprise minière importante de notre région.

C’est un de mes plus beaux souvenirs! Car avant, je me faisais dire

que je venais d’un village fantôme. Le village est maintenant connu, et

pour les bonnes raisons, grâce à Cascades!

Quelle est la force des frères Lemaire selon vous?D’après moi, c’est de comprendre l’être humain et de ne pas avoir peur

de faire confi ance à leurs employés. Lorsque j’allais voir Bernard, par

exemple, pour lui faire part d’un problème et lui proposer une solution,

il me disait : « Si tu penses que tu en es capable… fais-le ». Il lançait le

défi . Une lignée de « patenteux » est ainsi née, et cela a porté ses fruits.

Les frères se complètent bien. Bernard et Alain se ressemblent

beaucoup, avec le même sens des affaires, et Laurent est, d’après

moi, celui qui fait le juge entre les deux!

Quel est le plus grand défi de Cascades à venir?J’espère que les gens qui prendront la relève auront la même

philosophie que les frères… Cela permettrait à l’entreprise de

poursuivre sa croissance telle que nous la connaissons aujourd’hui.

J’ai peur que la relève manque de repères par rapport aux débuts de

l’entreprise, qu’elle ne se souvienne pas de ses débuts plus diffi ciles.

J’aimerais que les enfants prennent le fl ambeau, que ça reste dans

la famille. Cela prend également des gens de la première heure, des

employés qui ont côtoyé de près les frères.

Il faut aussi savoir faire confi ance aux gens! C’est ce que Bernard,

Laurent et Alain nous ont enseigné.

En terminant, que souhaitez-vous à Cascades pour son 45e anniversaire?Je souhaite la santé aux frères pour qu’ils puissent continuer cette aventure

autant qu’ils le veulent, qu’ils soient encore disponibles pour nous.

La « shop » à Dédé, c’est comme cela que l’on surnommait l’usine de Norampac de Kingsey Falls. « Même si j’étais le

patron, j’étais sur le même pied d’égalité que mes employés. J’aimais mieux avoir 40 gars avec moi que contre moi!

C’est la philosophie des frères, et c’est ce qu’ils m’ont appris ».



VOX POP EMPLOYÉS

« Je souhaite à Cascades que son 45e anniversaire ne soit que l’aube de son existence. Que sa remarquable performance, avec son cortège d’innovations, de créativité et de persévérance marque notre quotidien et celui de milliers de gens pour le prochain siècle... au moins!Bonne fête Cascades! »

Marie CloutierBoralex

« Ce que je souhaite à Cascades pour ses 45 ans, c’est de demeurer, pour chaque nouvel employé qui la choisira, la compagnie qui m’a émerveillée dès mon premier jour au travail et qui continue de me surprendre, même après 12 ans. »

Mireille GuilbaultCascades Groupe Produits Spécialisés – Kingsey Falls

« Je souhaite à Cascades de continuer à intégrer sa particularité dans un monde de plus en plus conformiste. Qu’elle reste encore des années durant une formidable inéquation, un bouillonnant anachronisme. Que sa volonté de créer le monde reste l’essence même du moteur de sa réussite. »

Patrice ClercCascades Récupération – Lachine

« Je souhaite que les 44 prochaines années de Cascades soient marquées

par une croissance soutenue, une prospérité fi nancière, un engagement

à l’égard de la responsabilité sociale et une adhésion aux valeurs fondamentales qui ont contribué au

succès de l’entreprise. »

Terry HenfreyCascades Tissue Group –

British Columbia

« Je tiens à remercier Bernard, Laurent, Alain et tous mes collègues pour le

45e anniversaire de Cascades. Tandis que nous nous cheminons vers

son 50e anniversaire, je souhaite à tous santé et succès dans

les années à venir. »

Henry M. SchnerchCascades Boxboard Group – Winnipeg

« Félicitations à Cascades pour ses 45 ans! Au fi l des ans, Cascades a

toujours su se garder jeune et en bonne forme. Je souhaite donc que

les années à venir soient toujours une source de motivation pour qu’elle

demeure jeune et solide. »

Yves LamotheCascades Tissue Group –

Pennsylvanie


« Grâce à leur vision, nos fondateurs nous permettent aujourd’hui de

nous distinguer dans un marché en décroissance. En ce 45e anniversaire,

je souhaite que cette philosophie visionnaire gagnante nous pousse

toujours vers un renouvellement et une créativité qui seront au cœur des progrès

de Cascades pour les années futures. »

Normand ChampagneCascades Groupe Papiers Fins –

Saint-Jérôme

« 45 ans à se préoccuper de ses clients, de ses employés et de ses actionnaires

est une réussite remarquable en soi. C’est donc avec fierté en tant que

Cascadeur, depuis les dix dernières années, que j’ai le plaisir d’offrir à

Cascades toutes mes félicitations pour cet exploit et encore plus de succès

pour les années à venir! »

Guy RoyNorampac – Saint-Bruno

« Je sais qu’il a des nostalgiques entre nous qui disent que le meilleur est derrière nous. C’est vrai que nous ne revivrons plus jamais l’époque économique folle du début de la Compagnie, mais je crois que nous sommes en bonne position pour faire face à ce nouveau virage et aux demandes incessantes de nos clients. Je vois des efforts de marketing et d’innovation qui nous transporteront vers des marchés méconnus à ce jour. C’est ensemble que nous avons fait de Cascades ce qu’elle est maintenant, c’est-à-dire une entreprise forte et diversifiée.

Continuons à promouvoir les différents produits de tous nos groupes; cela nous aidera à nous démarquer et à nous différencier de la concurrence.

Bonne continuité à tous. »

Stéphane J. GeorgeGroupe Produits Spécialisés – Saint-Bruno


Imprimé sur du Rolland Enviro100, un papier 100 % postconsommation, certifi é FSC Recyclé,ÉcoLogo et Procédé sans chlore et fabriqué au Québec par Cascades à partir d’énergie biogaz.

100 %

CE CAHIER SPÉCIAL 45E ANNIVERSAIRE EST UNE RÉALISATION DU SERVICE DES COMMUNICATIONS DE CASCADES.

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cascadeur04-09 FR - Cascades - Recovery · Quand on ne fait que se chicaner, rien ne fonctionne. ... tout le monde, car il est impossible de devenir une grande ... c’est sans doute