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6 novembre 2010 Communiqué de l'Union communiste libertaire Le gouvernement français tra vaille actuellement à faire adop ter une loi repoussant l’âge de la retraite de 60 à 62 ans. Celleci a déjà été adoptée par le Sénat et devrait être promulguée par le parlement le 15 novembre, si le gouvernement de Nicolas Sarko zy continue de tourner le dos au mouvement social qui a maintenant atteint une très grande ampleur. La journée interprofessionnelle de mani festations du 19 octobre a rassemblé 3,5 millions de manifestants et mani festantes. Par un grand nombre d’ac tions directes, les Français et Françaises ont su démontrer leur dé termination afin de faire reculer le gou vernement. Piquets volants, sabotages, blocages, occupations de stations de radio, ralentissement du trafic par les routiers, grèves, saccages de permanences de l’UMP, du MEDEF et de mairies, actions de réquisitions et de redistributions, etc. Audelà de la question des retraites, n’oublions pas les politiques régres sives en matière d'immigration qui sont appliquées en France, les reculs sociaux des dernières années, les lois racistes et « sécuritaires » et la partici pation de la France à l’occupation de l’Afghanistan. Que cela soit clair, les prochaines élec tions (présentement prévues pour 2012) n’amèneront aucune alterna tive! Les travailleurs et travailleuses ont su montrer, partout en France, qu’ils et elles pouvaient bloquer la pro duction, causant ainsi des chocs à l’économie capitaliste. Les étudiants et étudiantes se sont inquiétées de la précarité des conditions qui leur seront offertes sur le « marché du tra vail » et ont fait la grève massivement avec des blocages de leurs écoles. Les travailleurs et travailleuses, avec leurs connaissances des milieux de tra vail, sont en mesure d’humaniser les rapports dans le travail en occupant les lieux. Après la crise économique de 2001 en Argentine, des centaines d’entreprises ont été « récupérées » par les travailleurs et travailleuses qui avaient perdu leurs emplois et leurs économies. À l’usine d’Alcan à Arvi da, au Saguenay (Québec) en 2004, les 560 travailleurs et travailleuses des cuves Sodërberg de l’alumine rie, que la compagnie désirait fermer, ont occupé l’usine et re commencé la production de l’alu minium contre la volonté de la compagnie. Plus récemment, au mois de février 2010, à Dreux, en France, une manufacture a été oc cupée par ses travailleurs et tra vailleuses en raison de menaces de fermeture. Ils et elles ont relancé les chaînes de montage sans cadres, ni patrons. Les travailleurs et les tra vailleuses, de tous les domaines, sont les seules à être en mesure de chan ger durablement les rapports écono miques en prenant collectivement le contrôle de leurs milieux de travail et en réorganisant l’ensemble des rap ports sociaux servant à l’exploitation. Sur cette note que l’on veut construc tive, recevez nos plus profonds senti ments de solidarité. De l’inspiration que nous apporte le mouvement social français dans son « opposition carrée au gouvernement », comme aurait dit Michel Chartrand, nous regardons de l’avant au Québec pour participer à l’organisation d’une forte riposte so ciale dans nos milieux contre les me sures d’austérité adoptées par le gouvernement. La lutte c’est classe contre classe! De l’argent, il y en a dans les poches du pat r onat!

Cause Commune Express no. 14

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Bulletin de l'UCL. Feuillet distribué à Montréal et au Saguenay, le 6 novembre 2010, en solidarité avec la journée d'action nationale en France.

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6 novembre 2010Communiqué de l'Unioncommuniste libertaireLe gouvernement français tra­vaille actuellement à faire adop­ter une loi repoussant l’âge de laretraite de 60 à 62 ans. Celle­ci adéjà été adoptée par le Sénat etdevrait être promulguée par leparlement le 15 novembre, si legouvernement de Nicolas Sarko­zy continue de tourner le dos aumouvement social qui a maintenantatteint une très grande ampleur. Lajournée interprofessionnelle de mani­festations du 19 octobre a rassemblé3,5 millions de manifestants et mani­festantes. Par un grand nombre d’ac­tions directes, les Français etFrançaises ont su démontrer leur dé­termination afin de faire reculer le gou­vernement. Piquets volants, sabotages,blocages, occupations de stations deradio, ralentissement du trafic par lesroutiers, grèves, saccages depermanences de l’UMP, du MEDEF etde mairies, actions de réquisitions etde redistributions, etc.Au­delà de la question des retraites,n’oublions pas les politiques régres­sives en matière d'immigration quisont appliquées en France, les reculssociaux des dernières années, les loisracistes et « sécuritaires » et la partici­pation de la France à l’occupation del’Afghanistan.Que cela soit clair, les prochaines élec­

tions (présentement prévues pour2012) n’amèneront aucune alterna­tive! Les travailleurs et travailleusesont su montrer, partout en France,qu’ils et elles pouvaient bloquer la pro­duction, causant ainsi des chocs àl’économie capitaliste. Les étudiantset étudiantes se sont inquiété­e­s de laprécarité des conditions qui leurseront offertes sur le « marché du tra­vail » et ont fait la grève massivementavec des blocages de leurs écoles.Les travailleurs et travailleuses, avecleurs connaissances des milieux de tra­vail, sont en mesure d’humaniser lesrapports dans le travail en occupantles lieux. Après la crise économiquede 2001 en Argentine, des centainesd’entreprises ont été « récupérées »par les travailleurs et travailleuses qui

avaient perdu leurs emplois et leurséconomies. À l’usine d’Alcan à Arvi­da, au Saguenay (Québec) en 2004,les 560 travailleurs et travailleusesdes cuves Sodërberg de l’alumine­rie, que la compagnie désiraitfermer, ont occupé l’usine et re­commencé la production de l’alu­minium contre la volonté de lacompagnie. Plus récemment, aumois de février 2010, à Dreux, enFrance, une manufacture a été oc­cupée par ses travailleurs et tra­vailleuses en raison de menaces defermeture. Ils et elles ont relancé leschaînes de montage sans cadres, nipatrons. Les travailleurs et les tra­vailleuses, de tous les domaines, sontles seul­e­s à être en mesure de chan­ger durablement les rapports écono­miques en prenant collectivement lecontrôle de leurs milieux de travail eten réorganisant l’ensemble des rap­ports sociaux servant à l’exploitation.Sur cette note que l’on veut construc­tive, recevez nos plus profonds senti­ments de solidarité. De l’inspirationque nous apporte le mouvement socialfrançais dans son « opposition carréeau gouvernement », comme aurait ditMichel Chartrand, nous regardons del’avant au Québec pour participer àl’organisation d’une forte riposte so­ciale dans nos milieux contre les me­sures d’austérité adoptées par legouvernement.La lutte c’est classe contre classe!

De l’argent, il y en a dansles poches du patronat!