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CCT 2000 I. 1 CHAPITRE I : PETITS OUVRAGES D’ART I.1. CHAMBRES DE VISITE ET D’APPAREILS CONSTRUITES EN PLACE I.1.1. Description I.1.2. Clauses techniques I.1.3. Résultats et vérifications I.1.4. Paiement I.2. BETON ET BETON ARME DE CONSTRUCTION I.2.1. Description I.2.2. Clauses techniques I.2.3. Vérifications I.2.4. Paiement I.3. MACONNERIES EN BRIQUES DE TERRE CUITE ET EN MATERIAUX AGGLOMERES I.3.1. Description I.3.2. Clauses techniques I.3.3. Vérifications I.3.4. Paiement I.4. MACONNERIES EN PIERRE NATURELLE I.4.1. Description I.4.2. Clauses techniques I.4.3. Vérifications I.4.4. Paiement I.5. IMPERMEABILISATION DES MACONNERIES ET DU BETON I.5.1. Description I.5.2. Clauses techniques I.5.3. Vérifications I.5.4. Paiement I.6. COUVRE-MURS I.6.1. Description I.6.2. Clauses techniques I.6.3. Vérifications I.6.4. Paiement I.7. MORTIERS

CCT 2000 I. 1 CHAPITRE I : PETITS OUVRAGES … · - béton pour béton armé de structure coulé sur place ou préfabriqué : C 25/30, C 30/37 I.2.2.2. ... les écarts par rapport

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CCT 2000 I. 1

CHAPITRE I : PETITS OUVRAGES D’ART

I.1. CHAMBRES DE VISITE ET D’APPAREILS CONSTRUITES EN PLACE

I.1.1. Description I.1.2. Clauses techniques I.1.3. Résultats et vérifications I.1.4. Paiement

I.2. BETON ET BETON ARME DE CONSTRUCTION

I.2.1. Description I.2.2. Clauses techniques I.2.3. Vérifications I.2.4. Paiement

I.3. MACONNERIES EN BRIQUES DE TERRE CUITE ET EN MATERIAUX

AGGLOMERES I.3.1. Description I.3.2. Clauses techniques I.3.3. Vérifications I.3.4. Paiement

I.4. MACONNERIES EN PIERRE NATURELLE

I.4.1. Description I.4.2. Clauses techniques I.4.3. Vérifications I.4.4. Paiement

I.5. IMPERMEABILISATION DES MACONNERIES ET DU BETON

I.5.1. Description I.5.2. Clauses techniques I.5.3. Vérifications I.5.4. Paiement

I.6. COUVRE-MURS

I.6.1. Description I.6.2. Clauses techniques I.6.3. Vérifications I.6.4. Paiement

I.7. MORTIERS

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I.8. ETANCHEITE DE PONTS ET TUNNELS EN BETON.

I.8.1. Prescriptions générales I.8.2. Caractéristiques du support I.8.3 Chape d’étanchéité. I.8.4 Chape de protection. I.8.5 Contrôles.

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I.1. CHAMBRES DE VISITE ET D'APPAREILS CONSTRUITES EN PLACE I.1.1. Description Ouvrages réalisés en maçonnerie de briques, de blocs en béton, en béton ou en béton armé conformément aux prescriptions des documents d'adjudication. Si ceux-ci le prévoient, les chambres peuvent comporter des éléments préfabriqués (chambres mixtes). Les documents d'adjudication fixent : - les caractéristiques géométriques et mécaniques des chambres et de leur fondation, - les dispositions pour en assurer l'étanchéité (colmatage et lissage des joints de

maçonnerie, cimentage, imperméabilisation,...) - les éléments limitant la vitesse de l'eau ou ses effets (dispositifs brise-jets, revêtement

ou renforcement du radier,...) - les dispositifs d'accès (échelles ou échelons) et de fermeture (trappillons).

Si ces informations sont manquantes ou si les documents d’adjudication ne comportent pas d’indications suffisantes, l’Entrepreneur propose à l’approbation du Fonctionnaire Dirigeant les dispositions complètes des ouvrages qu’il compte réaliser. I.1.2. Clauses techniques I.1.2.1. MATERIAUX Ils répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant : - briques : § C.25.2. - blocs en béton : § C.25.3. - blocs de laitier : § C.25.4. - trappillons : § C.27.2. - échelles : § C.28.1. - échelons : § C.28.2. - éléments préfabriqués : § C.34. Le béton 16/20 est conforme au § I.2. Les maçonneries sont conformes au § I.3. Le béton est exécuté conformément au § I.2. Le béton armé est de classe de résistance C 40/50; le béton non armé est de classe de résistance C 30/37 ou C 40/50. I.1.2.2. EXECUTION Le radier est construit sur une couche de béton 16/20. Les joints de maçonnerie recevant un cimentage sont évidés sur une profondeur de 2 cm. Les maçonneries en contact avec les terres sont recouvertes d'un cimentage de 1,5 cm d'épaisseur. Les parements intérieurs non enduits sont jointoyés au fur et à mesure de l'élévation. Les échelons sont placés en alignement vertical et espacés de 30 cm. Le cadre du trappillon est contrebuté ou ancré et épouse le profil du revêtement.

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I.1.3. Résultats et vérifications Les prescriptions du § G.5.3. sont d'application. I.1.4. Paiement Le paiement des chambres s'effectue par postes séparés en fonction des divers matériaux mis en oeuvre : - le béton de propreté (au m³) - le béton de radier (au m³) - les enduits d'imperméabilisation (au m²) - le béton armé (au m³) - les maçonneries (au m³, déduction faite du volume des tuyaux de diamètre intérieur

≥ 70 cm) - les trappillons (à la pièce) - les échelons (à la pièce) - les échelles (au m ct) - les éléments préfabriqués éventuels (à la pièce). I.2. BETON ET BETON ARME DE CONSTRUCTION I.2.1. Description Réalisation de blocs monolithes de toutes dimensions et formes, avec ou sans l'aide de coffrages, avec ou sans armatures. Le béton est constitué de pierres, de sable, de ciment, d'eau et, le cas échéant, d'armatures et d'adjuvants. Chaque béton est désigné dans les documents d'adjudication par sa classe de résistance à la compression et la dimension nominale maximale des granulats. I.2.2. Clauses techniques I.2.2.1. MATERIAUX Ils répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant : - sable : § C.2.2. - pierres : § C.3.2. - ciment : § C.5. - armatures : § C.9.2. - adjuvants : § C.16. - prédalles en béton armé : § C.38. Le béton est conforme à la norme NBN B 15-001.

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Sa classe d'exposition est la classe 3. Le béton proviendra obligatoirement d’une centrale certifiée BENOR. Les classes de résistance minimales des bétons à mettre en oeuvre selon les catégories d’ouvrage sont les suivantes : - béton de propreté : C 12/15 - béton pour fondations (égouts, chambres, tuyaux, bordures, etc..) : C 16/20 - béton pour béton armé de structure coulé sur place ou préfabriqué : C 25/30, C 30/37 I.2.2.2. EXECUTION Les coffrages subissent sans déformation les efforts résultant du poids du béton et de son serrage. Les coffrages pour béton lisse sont constitués de plaques de bois lamellé, de plaques métalliques raidies, de prédalles en béton armé ou de tout autre matériau à soumettre à l'approbation du Fonctionnaire Dirigeant. L'exécution du ferraillage, les travaux préparatoires et les précautions à prendre lors du bétonnage sont décrits dans la norme NBN B 15-104. L'enrobage des armatures est d'au moins 3 cm. La composition du béton répond aux prescriptions de la norme NBN B 15-001. Le béton doit obligatoirement être mis en oeuvre endéans les 120 minutes à compter à partir du départ de la centrale. De plus le béton doit être mis en oeuvre au plus tard 30 minutes après son déversement. L'Entrepreneur peut ajouter des adjuvants. Ceux-ci ne peuvent diminuer la résistance exigée du béton, ni corroder les armatures. Si le béton se trouve en milieu humide, le ciment utilisé est à teneur limitée en alcalis. (LA Low alkali). Le serrage du béton se fait exclusivement par vibration dans la masse et par couche d'une épaisseur maximale de 30 cm. Les surfaces destinées à la reprise sont rugueuses, nettoyées et enduites d'un lait de ciment consistant d'épaisseur uniforme. Le bétonnage est interdit par pluie abondante ou lorsque la température est inférieure à 5°C. Les ouvrages terminés ou dont la construction est interrompue sont protégés contre la dessiccation, les intempéries et le gel.

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I.2.2.3. RESULTATS 1. RESISTANCE A LA COMPRESSION Les documents d'adjudication fixent la classe de résistance du béton. : C 12/15, C 16/20, C 25/30; ou C 30/37. 2. ASPECT DU BETON Les surfaces apparentes ne présentent ni cavité, ni bavure, ni excroissance de plus de 1 cm. Les bétons servant de support à une feuille d'étanchéité répondent aux prescriptions suivantes : - planéité : les dénivellations de la dalle vérifiées à la règle de 3 m ne dépassent pas

10 mm et 3 mm par rapport à une base de 10 cm - texture : les écarts par rapport au plan environnant sont limités à 2 mm pour les

aspérités et 3 mm pour les creux. I.2.3. Vérifications I.2.3.1. CONTROLES D'EXECUTION Ces contrôles portent sur : - la qualité des armatures et du ferraillage - le maintien de la propreté des constituants (béton, coffrage et acier) - la ségrégation du béton - le temps de malaxage - le délai de mise en oeuvre - le respect des prescriptions du § I.2.2. I.2.3.2. ESSAIS A POSTERIORI I.2.3.2.1. ASPECT DU BETON Toute cavité ou nid de gravier sera réparé ou obturé par un produit de réparation à faire agréer par le Fonctionnaire dirigeant. Si les nids de graviers sont trop nombreux, la partie de l’ouvrage sera démolie et recommencée. Pour les surfaces de béton apparentes, toute trace de bavure et toute excroissance de plus de un cm sont enlevées par ponçage, rabotage ou meulage. I.2.4. Paiement Le paiement du béton et du béton armé s'effectue sur base du volume réalisé, y compris armatures et coffrages, sauf si le cahier spécial des charges en dispose autrement. Les cavités dont le volume individuel ne dépasse pas 50 dm³ ne sont pas décomptées.

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I.3. MACONNERIES EN BRIQUES DE TERRE CUITE ET EN MATERIAUX AGGLOMERES

I.3.1. Description Ouvrages constitués de mortier et de blocs artificiels : briques de terre cuite, blocs pleins en béton et blocs de laitier. I.3.2. Clauses techniques I.3.2.1. MATERIAUX Ils répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant : - briques en terre cuite : § C.25.2. - blocs pleins en béton : § C.25.3. - blocs de laitier : § C.25.4. - blocs de coffrage : § C.25.5. Le mortier est de la catégorie M1 et conforme au § I.7. L'imperméabilisation des maçonneries est exécutée conformément au § I.5. I.3.2.2. EXECUTION Les briques et blocs en béton sont posés à bain fluant de mortier et sont appareillés à joints décalés. Sauf contre-indication formelle du fournisseur, les matériaux à absorption d'eau par capillarité élevée (supérieure à 20 g/dm² par minute suivant la norme NBN B 24-202) sont humidifiés, excepté dans le cas où on utilise un rétenteur d'eau. Les briques de terre cuite sont humidifiées légèrement sans que l'eau s'en écoule. Les parements restant nus sont jointoyés en une seule fois. Les joints de maçonnerie recevant un cimentage sont évidés sur une profondeur de 2 cm. I.3.2.3. RESULTATS Le hors plomb d'un mur est toléré dans la mesure où la projection de toute section transversale du mur sur la base de celui-ci trace son axe longitudinal dans une zone d'une largeur égale à 1/4 h3 pour les maçonneries en élévation et à 1/2 h3 pour les maçonneries enterrées, h étant la hauteur du mur exprimée en cm. L'écart ne peut être supérieur à 4 cm. Les assises horizontales de maçonnerie ne s'écartent pas de l'horizontalité de plus de 1/8 d3 , d étant la longueur de l'assise exprimée en cm. I.3.3. Vérifications I.3.3.1. ESSAIS A PRIORI Ces essais portent sur la vérification des caractéristiques des matériaux.

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I.3.3.2. CONTROLES D'EXECUTION Les contrôles opérés portent sur le respect des prescriptions du § I.3.2.2. I.3.3.3. VERIFICATIONS A POSTERIORI Le contrôle porte sur la planéité des parements, la rectitude et l'aplomb des arêtes. Toute maçonnerie ne répondant pas aux prescriptions est refusée. I.3.4. Paiement Le paiement s'effectue sur base du volume de maçonnerie. Il se fait toutefois sur base de la surface pour les murs de parement, y compris rejointoyage. L’enduisage et sa protection font l’objet d’un poste séparé. I.4. MACONNERIES EN PIERRE NATURELLE I.4.1. Description Maçonneries constitués de moellons bruts, de moellons bruts et de parement ou de moellons de parement reliés à un mur ou une fondation de béton. I.4.2. Clauses techniques I.4.2.1. MATERIAUX Les pierres naturelles répondent aux prescriptions du § C.18. Les documents d'adjudication prescrivent la nature et le type de pierres. Le mortier pour maçonnerie est de la catégorie M1 du § I.7. I.4.2.2. EXECUTION 1. MACONNERIE DE MOELLONS Les moellons sont posés à plein bain de mortier. La mise en oeuvre se fait en lit ou en délit. Les moellons doivent apparaître "bien gisants" et les joints verticaux sont en découpe. Les moellons de longue queue alternent avec ceux de queue plus courte afin d'assurer une bonne liaison avec le reste de la maçonnerie.

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Les documents d'adjudication précisent le mode de mise en oeuvre : 1) Moellons non montés par assises réglées (moellons non équarris et non épincés) La maçonnerie est montée par assises sensiblement horizontales mais non réglées, sans recherche d'appareillage ni souci d'une rectitude et d'une continuité parfaites des lits. Les joints verticaux sont décalés autant qu'il est possible et en tout cas ne se prolongent jamais au-delà de deux hauteurs de moellons. L'épaisseur des lits et des joints ne dépasse pas 3 cm. 2) Moellons montés par assises réglées (moellons équarris et épincés) Pour les moellons à assises irrégulières, la maçonnerie est conduite par assises horizontales réglées à joints verticaux décalés, la hauteur pouvant varier d'une assise à l'autre. Les joints sont aussi réguliers que possible. Leur épaisseur ne dépasse généralement pas 2 cm. Il peut être posé quelques moellons de la hauteur de deux assises, répartis irrégulièrement pour obtenir un effet décoratif. Pour les moellons à assises régulières, la maçonnerie est conduite par assises horizontales de même hauteur réglées à joints verticaux décalés. Les joints sont aussi réguliers que possible. Leur épaisseur ne dépasse pas 2 cm. La pose des moellons à appareiller est faite suivant un dessin d'appareil à préciser par les documents d'adjudication. 2. MACONNERIE DE PIERRES BLEUES APPAREILLEES La maçonnerie est montée suivant un plan d'appareil à préciser selon les cas par les documents d'adjudication. Toute pierre écornée ou dont les arêtes sont épaufrées est remplacée. En général, le lit d'assise des pierres est parallèle au lit de carrière. Lorsque cette règle ne peut pas être suivie, les documents d'adjudication précisent le lit de pose. A défaut, l'Entrepreneur consulte le Fonctionnaire Dirigeant avant la commande des pierres. La pose est faite sur cales réglées à l'épaisseur du joint, de manière à ce que l'assise supérieure présente une assiette plane. Les cales sont placées aux angles et au moins à 5 cm des arêtes. La pose est faite à bain de mortier. Après la pose, les joints verticaux sont bourrés de mortier. Les lits et les joints ont 8 mm d'épaisseur compte tenu d'un écart admissible de 2 mm sur les dimensions des pierres. Les pierres ciselées sont toutes posées dans un même sens de taille. 3. PAREMENTS EN PIERRES BLEUES La maçonnerie est montée suivant un plan d'appareil à préciser selon les cas par les documents d'adjudication. Les ancrages ou pattes de scellement éventuels sont en brome d'aluminium Br Al 9 suivant la norme NBN 267 ou en acier inoxydable avec 3 % de molybdène.

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Le jointoiement se fait à l'aide de mastic plastique ou de mortier de résine. Les joints ont 1 cm d'épaisseur. a) Parements de 4 à 5 cm d'épaisseur Les pierres sont posées soit avant l'exécution de la maçonnerie, soit en même temps que celle-ci. Elles sont accolées au support. Les pierres sont posées au mortier sur cales en bois en parfaite liaison avec la maçonnerie, les charges étant reprises verticalement par des parpaings ou par une adaptation de la structure. Lors de la pose, le mortier ne remplit pas entièrement le joint. b) Parements de 8 cm d'épaisseur Le parement peut être réalisé comme au a) ci-dessus mais plus généralement on prévoit un matelas d'air entre le parement et le support. Les éléments de parement sont disposés et ancrés pour permettre les dilatations, contractions et tassements des pierres, indépendamment des mouvements de l'ossature ou du contre-mur. Des joints sont laissés ouverts pour permettre l'écoulement des eaux de condensation et assurer la ventilation. c) Parements de 10 cm d'épaisseur Les pierres sont solidement ancrées à l'aide de pattes de scellement. Les pattes, agrafes, et attaches sont en acier inoxydable. Elles sont accrochées et scellées aux pierres. Elles sont scellées dans les maçonneries. Le travail comprend la formation de toutes les entailles nécessaires pour les ancrages, toutes les découpes, les calages provisoires en bois, les calages définitifs au plomb ainsi que les scellements. I.4.3. Vérifications Elles portent sur les prescriptions du § I.3.2.3 et du § I.4.2.2 ainsi que sur les caractéristiques géométriques des maçonneries. Toute maçonnerie ne répondant pas aux prescriptions est refusée. I.4.4. Paiement Le paiement s'effectue sur base du volume pour les maçonneries, sur base de la surface pour les murs de parement. Les vides sont déduits et les retours sont comptés sans supplément pour moellons d'angle.

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I.5. IMPERMEABILISATION DES MACONNERIES ET DU BETON I.5.1. Description Protection des faces des murs en contact avec les terres à l'aide d'un enduit précédé, le cas échéant, d'un cimentage. I.5.2. Clauses techniques I.5.2.1. MATERIAUX Ils répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant : - goudron : § C.8.6.1. - vernis à base de brai de houille : § C.8.6.2. - émulsion à base de goudron de houille : § C.8.6.3. Le mortier pour cimentage est de la catégorie M1 du § I.7. I.5.2.2. EXECUTION DE L'ENDUIT A BASE DE GOUDRON La surface à enduire est brossée, afin de la débarrasser de toute trace de sable, de terre, de poussière, ... Pour le goudron à chaud, l'application se fait sur des surfaces sèches, par temps sec et lorsque la température extérieure dépasse 5°C. Cet enduit consiste en : - une couche de vernis à base de brai de houille, à raison de 500 g/m² - trois couches de goudron, à raison de 500 g/m² chacune, appliquées à chaud après

séchage du vernis et à intervalles de 24 h. Pour l'émulsion à base de goudron, l'application se fait à froid à la brosse ou au pistolet, sur des surfaces mouillées et lorsque la température permet la rupture de l'émulsion. Cet enduit consiste en : - une première couche d'émulsion de couleur noire diluée d'un même volume d'eau - une deuxième couche d'émulsion pure de couleur rouge, à raison de 1 kg/m² - une troisième couche d'émulsion pure de couleur noire, à raison de 1 kg/m². I.5.2.3. RESULTATS L'épaisseur minimale du cimentage est de 1,5 cm. I.5.3. Vérifications Tout hors-profil du cimentage ne peut dépasser 5 mm.

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I.5.4. Paiement Le paiement s'effectue sur base des surfaces réalisées. I.6. COUVRE-MURS I.6.1. Description Eléments de protection du sommet des murs contre les intempéries. Ils sont à pente simple, à pente double ou avec plat pour fixation de garde-corps. Chaque débordement a une largeur minimale de 5 cm et est pourvu d’un larmier. I.6.2. Clauses techniques I.6.2.1. MATERIAUX Les matériaux de base des éléments répondent aux prescriptions suivantes : - pierre naturelle : § C.18. - fibres-ciment : normes NBN B 22-001 et B 22-101. - béton : § C.30. I.6.2.2. EXECUTION Les éléments préfabriqués sont collés au moyen de mortier-colle ou fixés par des attaches en acier inoxydable. Le jointoiement s’effectue au moyen d’un mastic souple ou d’un mortier hydrofuge. Le béton des éléments coulés en place est conforme au § I.2. I.6.3. Vérifications Elles portent sur les caractéristiques des matériaux et leur mise en oeuvre. I.6.4. Paiement Le paiement s'effectue sur base de la longueur réalisée, sauf si le Cahier Spécial des Charges en dispose autrement (payement au m³). I.7. MORTIERS Les mortiers sont conformes à la norme NBN B 14-001.

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Si la catégorie du mortier n'est pas imposée, l'Entrepreneur choisit parmi les catégories et les types de ciments recommandés (tableaux 1 et 2 de la norme) ceux qui correspondent à l'utilisation prévue. I.8. ETANCHEITE DE PONTS ET TUNNELS EN BETON. I.8.1. Prescriptions générales 1. Sauf indication contraire du Cahier Spécial des Charges, des plans d’adjudication ou des

instructions de l’Administration, la chape d’étanchéité doit viser à assurer une protection globale de l’ouvrage (en principe, un tablier de pont ou un tunnel); dans ce but, elle doit se raccorder aux joints de structure, aux avaloirs et à tout autre équipement solidaire du support de la zone protégée, elle doit également être continue jusqu’aux rives de l’ouvrage.

2. La chape doit être étudiée dans chacune de ses parties et faire l’objet d’un document

soumis à l’approbation de l’Administration précisant, à l’échelle, tous les détails d’exécution tant en section courante et sous les trottoirs et garde-corps, qu’au droit des joints de l’ouvrage, des avaloirs, des busettes et des gargouilles de drainage.

Une attention particulière doit être portée aux points suivants : - éviter toutes les accumulations d’eau au-dessus de l’étanchéité (notamment devant les

joints) en prévoyant le cas échéant la pose de gargouilles de drainage de la face supérieure de l’étanchéité,

- éviter le rejet des eaux vers les rives de l’ouvrage sauf si des dispositions particulières

sont prises pour éviter le ruissellement des eaux de percolation sur les faces verticales de celui-ci, tant vues que cachées (blocs d’abouts, etc...),

- prévoir des avaloirs à double entrée permettant de récolter les eaux au niveau de la

chape, - protéger les parties verticales d’étanchéité restant visibles après pose des revêtements. Dans le cas d’une chape de protection (contre-chape) en asphalte coulé cette série de plans est complétée par le plan mentionné au § I.8.4.1. 3. L’étude dont question au point 2 ci-avant doit se conformer aux recommandations

formulées dans le “code de bonne pratique pour la conception et la construction des revêtements de ponts à tablier en béton” publié par le Centre de Recherches Routières sous la référence R 60/87, et dans tout autre document approuvé au préalable par l’Administration.

4. Les produits bénéficiant d’agrément technique et certification sont dispensés d’essais de

réception à réaliser lot par lot pour autant que l’Entrepreneur en fasse la demande et que la conformité de ces agrément et certification soit vérifiée par l’Administration selon les modalités décrites ci-après.

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L’Administration peut éventuellement faire prélever des échantillons de produits à introduire dans le circuit de l’agrément technique et ce, en vue de la détection de fraudes ou erreurs éventuelles. L’exécution de ce prélèvement ne retarde pas l’autorisation de mise en oeuvre. Les produits ne bénéficiant pas de la dispense d’essais de réception technique préalable doivent obligatoirement être soumis à des essais de réception aux frais de l’Entrepreneur.

5. L’étanchéité est d’un des trois types suivants :

- asphalte coulé, - feuille-armée à base de bitume-polymère, - résine liquide. Le Cahier Spécial des Charges précise le type de chape d’étanchéité et de chape de protection (contre-chape) à utiliser. Les chapes d’étanchéité en asphalte coulé répondent aux prescriptions ci-après, en particulier à celles du § I.8.3.1. Les chapes d’étanchéité en feuilles et résines sont compatibles avec le type de ragréage éventuellement utilisé, et répondent aux prescriptions ci-après, en particulier à celles du § I.8.3.2. Les chapes de protection répondent aux prescriptions du § I.8.4. et sont compatibles avec le type d’étanchéité utilisé.

6. Au moins 30 jours avant le début des travaux, l’Entrepreneur soumet à l’approbation de l’Administration, les plans d’exécution dont question ci-avant.

Au moins 15 jours avant la pose de chacun des types de chape, l’Entrepreneur remet à l’Administration les documents et/ou renseignements suivants : - pour les asphaltes coulés et les enrobés type BB-3D :

. un certificat de contrôle délivré par un organisme impartial agréé garantissant le contrôle de ces produits selon le chapitre C ou, à défaut,

. la nature et les caractéristiques des composants telles qu’elles sont définie au chapitre C ,

. les certificats d’origine de ces composants,

. la composition du mélange,

. la consigne d’affichage au plant et notamment le dosage en liant incorporé au mélange, exprimé en rapport à la masse du granulat sec,

. la résistance à l’Indentation Wilson dans le cas d’un asphalte coulé et les valeurs Marshall dans le cas d’un enrobé type BB-3D, toutes certifiées par un laboratoire agréé;

- pour les feuilles et les résines :

. le certificat d’agrément technique suivi UBAtc (voir § I.8.3.2.1.)

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I.8.2. Caractéristiques du support Le support de l’étanchéité présente en tous points les caractéristiques suivantes : - Profondeur de stagnation d’eau : < 10 mm. - Planéité (par rapport à une base de 100 mm) :

. feuilles : < 3 mm, . asphalte coulé et résines : sans objet.

- Texture : . creux et escaliers : < 3 mm, . aspérités : < 2 mm.

- Résistance superficielle du béton (NBN B 14-210) pour pose de : . résines : > 1,5 Mpa, . feuilles : > 1 Mpa, . asphalte coulé : sans objet.

- Angles rentrants ou saillants : chanfreinés à 45° (côté du chanfrein > 5 cm) ou arrondis. En ce qui concerne les éventuelles fissures du support, leur ouverture maximale admissible est précisée dans l’agrément technique de la chape d’étanchéité. Le support, qu’il soit tablier ou trottoir, est qualifié de sensiblement horizontal si sa pente résultante est ≤ 6 %; un raccord vertical est dit de faible hauteur s’il n’excède pas 3 cm. Dans le cas d’une chape en asphalte coulé, des busettes de 20 à 30 mm de diamètre traversent verticalement toute l’épaisseur de la dalle-support, ces busettes sont implantées aux points bas des profils en long et en travers dans les zones de non-adhérence de l’asphalte coulé; leur entredistance maximale est de 8 m. Des gargouilles de drainage de la face supérieure de l’étanchéité - ou de la protection dans le cas de l’asphalte coulé - sont disposées aux points bas, en vue d’évacuer les eaux de cheminement. Les busettes ou gargouilles dépassent la face inférieure du tablier d’au moins 20 mm de manière à éviter le cheminement éventuel de l’eau à la face inférieure. Les produits d’accrochage et de réparation sont soumis à l’accord préalable de l’Administration. Tous les travaux nécessaires pour traiter les surfaces à nettoyer et à réparer, y compris le sablage ou grenaillage éventuel, constituent une charge d’entreprise. Pour l’injection des fissures et la réparation au mortier à l’époxy, des postes séparés sont prévus.

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Le type de ragréage doit en tous cas être compatible avec le type d’étanchéité utilisé. Il convient à ce sujet de se reporter au certificat d’agrément précité. I.8.3. Chape d’étanchéité Au moment de la pose de l’étanchéité, l’âge du support et/ou de ses ragréages éventuels doit au moins être égal au minimum prévu à l’agrément technique. Ce support doit être propre. Il doit être exempt de toute trace de boue, poussières ou autres matières étrangères. Les travaux d’étanchéité ne peuvent être entamés avant que le support ne soit exempt d’eau libre en surface; le béton doit être sec à l’aspect et au toucher. Les travaux sont interrompus pendant les chutes de pluie, sauf si des précautions spéciales sont prises et ce, moyennant l’accord de l’Administration. Les conditions hygrothermiques minimales de pose, ainsi que le taux d’humidité maximum du support sont précisées dans l’agrément technique de la chape d’étanchéité. I.8.3.1. ASPHALTE COULE Ce matériau ne peut être utilisé que dans le cas d’un support sensiblement horizontal, ainsi que pour les raccords verticaux de faible hauteur. Cette chape d’étanchéité est posée en “non adhérence”. La mise en oeuvre comprend : - la pose d’un vernis d’adhérence, - la pose d’un voile de verre, - la pose de l’asphalte coulé proprement dit. I.8.3.1.1. Vernis d’adhérence 1. Caractéristiques Le vernis d’adhérence est celui prévu dans l’agrément technique de la feuille utilisée pour les remontées et autres points singuliers (voir § I.8.3.1.3.3.), ou à défaut, répond aux caractéristiques suivantes : - composition à base de bitume, d’huiles légères de pétrole ou de goudron,

éventuellement d’un activant qui déplace l’humidité superficielle du support, - un film appliqué sur tôle à raison de 50 g/m², doit être sec au toucher en moins de

3 heures à la température de 20 °C.

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2. Mise en oeuvre Le vernis s’applique sur le tablier en bandes de 20 cm de largeur disposées le long des reliefs et des bords du tablier ainsi que du pourtour des lés du voile de verre dont question ci-après et en quantité suffisante pour obtenir après séchage un aspect brillant uniforme. I.8.3.1.2. Voile de verre 1. Caractéristiques (essai selon NBN B 46-201) - Masse nominale (minimum) : 50 g/m². - Charge à la rupture (minimum)

. sens longitudinal : 160 N . sens transversal : 80 N.

2. Mise en oeuvre - Recouvrement (longitudinal et transversal) : 25 cm. - Le voile de verre est arrêté à 20 cm des reliefs et des bords du tablier. (La bande de

support laissée à découvert est revêtue de vernis d’adhérence). - Le voile de verre ne peut avoir subi ni dégâts, ni déformations lors des opérations de

manutention et de pose. - Le voile de verre doit impérativement être sec au moment de la pose de l’asphalte coulé. I.8.3.1.3. Asphalte coulé L’asphalte coulé répond aux prescriptions reprises ci-après. Il est certifié conforme à ces prescriptions par un organisme impartial agréé. Dans le cas contraire, les essais de réception sont une charge d’entreprise (voir point I.8.1.). 1. Composition 1.1. Liant - Nature : bitume B35/50 conforme au § C.8.. - Teneur (en masse du granulat sec) : 16,5 à 19,0 %. 1.2. Matières minérales - Filler : de nature calcaire, conforme au § C.7. - Sables : conformes au § C.2. - Pierres : conformes au § C.3.

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- Granularité (passants en pour-cent) par le tamis de :

7,1 mm : 100 % 4,0 mm : 95 à 100 % 2,00 mm : 90 à 100 % 0,400 mm : 60 à 85 % 0,180 mm : 50 à 70 % 0,080 mm : 45 à 55 %

Lorsque la courbe granulométrique des constituants d’un échantillon ne s’inscrit pas intégralement dans les limites prescrites ci-dessus, on considère que celles-ci sont satisfaites pour autant que le passant par le tamis de 0,080 mm ne soit pas inférieur à 35 % pour l’échantillon considéré, ni inférieur à 45 % pour la moyenne des résultats. 2. Indentation Wilson Le pointeau de l’appareil classique est remplacé par une tige cylindrique de 30 mm de diamètre terminée par un hémisphère de 15 mm de rayon. L’enfoncement de l’hémisphère peut varier entre 30 et 70 (dixièmes de millimètre). 3. Mise en oeuvre L’asphalte coulé doit être transporté dans des malaxeurs fonctionnant mécaniquement et permettant le réglage du chauffage, de manière à obtenir un mélange homogène. Ce dernier est mis en oeuvre en deux couches d’épaisseurs sensiblement égales (l’épaisseur totale étant de 15 mm), par bandes de 1,50 m de largeur. La seconde couche est posée immédiatement après la première, les joints étant décalés de 50 cm par rapport à ceux de la première couche. La température lors de la pose est au maximum de 230 °C. Les joints de la couche supérieure sont colmatés par réchauffement sur une largeur de 10 cm et lissés à la truelle. La chape d’étanchéité en asphalte coulé est relevée sur les chanfreins, à pente maximum de 45°, dont la hauteur ne dépasse pas 3 cm. Lorsque les relevés dépassent cette hauteur, leur étanchéité est assurée par une membrane d’étanchéité préfabriquée conformément au § I.8.3.2. I.8.3.2. MEMBRANE D’ETANCHEITE OU RESINE Les étanchéités en feuilles et résines bénéficient d’un agrément technique suivi UBAtc ou, à défaut, satisfont à l’ensemble des prescriptions techniques y contenues, et possèdent un dossier technique conforme à son Titre 3. Dans ce dernier cas, les essais de réception sont une charge d’entreprise (voir point I.8.1.). I.8.3.2.1. Type de matériau Les caractéristiques de ces produits sont compatibles avec le type de protection choisi et avec l’éventuel ragréage de la dalle. Les différents cas possibles font l’objet d’une classification dans l’agrément technique.

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Dans le cas des supports sensiblement horizontaux étanchés par de l’asphalte coulé, seules les feuilles sont utilisées pour l’étanchéisation des parties verticales ou fortement inclinées. I.8.3.2.2. Mise en oeuvre La mise en oeuvre est conforme en tous points à ce qui est décrit dans le dossier technique du produit utilisé. Au cas où la feuille est utilisée en complément d’une étanchéité en asphalte coulé, la jonction entre les deux est réalisée de telle manière que la feuille recouvre la chape en asphalte coulé sur une largeur de 20 cm. I.8.4. Chape de protection (contre-chape) En tous points, l’étanchéité est protégée par un des matériaux décrits aux points I.8.4.1. à I.8.4.5. On veillera à ne pas utiliser d’engin de chantier susceptibles de blesser l’étanchéité. La chape de protection est posée dans les 10 jours ouvrables qui suivent l’achèvement ou l’exécution d’un lot de chape d’étanchéité mais après notification des résultats favorables des contrôles concernant celle-ci. I.8.4.1. ASPHALTE COULE Ce matériaux ne peut être utilisé que dans le cas d’un support sensiblement horizontal. L’asphalte coulé répond aux prescriptions reprises aux I.8.4.1.1. et I.8.4.1.2. ci-après. Il est certifié conforme à ces prescriptions par un organisme impartial agréé. Dans le cas contraire, il est soumis à des essais de réception qui constituent une charge d’entreprise. I.8.4.1.1. Composition 1. Liant - Nature : bitume B35/50 conforme au § C.8. - Teneur (en masse du granulat sec) : 8,5 à 11,0 %. 2. Matières minérales - Filler : de nature calcaire conforme au § C.7. - Sables : conformes au § C.2. - Pierres : conformes au § C.3. - Granularité (passants en pour-cent) par le tamis de :

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10, mm : 100 % 7,1 mm : 100 % 4,0 mm : 95 à 100 % 2,00 mm : 90 à 100 % 0,400 mm : 60 à 85 % 0,180 mm : 50 à 70 % 0,080 mm : 45 à 55 %

Lorsque la courbe granulométrique des constituants d’un échantillon ne s’inscrit pas intégralement dans les limites prescrites ci-dessus, on considère que celles-ci sont satisfaites pour autant que le passant par le tamis de 0,080 mm ne soit pas inférieur à 15 % pour l’échantillon considérés, ni inférieur à 20 % pour la moyenne des résultats. I.8.4.1.2. Indentation Wilson Au poinçon standard de 6,35 mm de diamètre : 10 à 40 (dixièmes de millimètre). I.8.4.1.3. Mise en oeuvre L’asphalte coulé doit être transporté dans des malaxeurs fonctionnant mécaniquement et permettant le réglage du chauffage, de manière à obtenir un mélange homogène. La chape de protection est réalisée en une couche de 30 mm d’épaisseur moyenne avec un minimum de 25 mm. La température à la pose est au maximum de 240 °C. I.8.4.1.4. Joints de reprise 1. Implantation Préalablement à l’exécution de la chape de protection, l’Entrepreneur fournira un plan d’implantation des joints de reprise longitudinaux prévus dans la chape de protection et dans toutes les couches supérieures du revêtement. Tous les joints de reprise doivent être inclus dans une zone de 300 mm de largeur conformément au schéma ci-après. Les joints d’exécution simultanée des couches supérieurs du revêtement (tels que définis au § F.2. ) échappent à cette obligation. 2. Exécution Les joints de reprise de la couche de protection sont exécutés de la manière suivante : la tranche et la face supérieure de l’asphalte coulé sont réchauffées de manière à assurer une fusion entre l’ancien et le nouvel asphalte coulé. Après réalisation du joint, la surface est réchauffée et talochée. 3. Dispositions spéciales au droit des joints de reprise En cas de pose sur une chape elle-même en asphalte coulé selon I.8.3.1., aux endroits où des joints de reprise longitudinaux sont exécutés ou prévus, on soude sur la chape de protection une membrane d’étanchéité préfabriquée de 500 mm de largeur conforme au § I.8.3.2. Sa localisation est telle que tout joint longitudinal dans la couche d’usure, dans la couche de

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liaison ou dans la chape de protection soit situé dans la zone de 300 mm conformément au schéma ci-après relatif au cas simultané des trois joints.

→ joint de la couche d’usure −→ joint de la couche de liaison −−→ joint de la chape de protection > 100 mm > 100 mm ←→ ←→ (à titre d’exemple) ← 500 mm→ −→ membrane préfabriquée d’étanchéité

Ces dispositions spéciales visent à éviter la réflexion des fissures du revêtement vers la chape d’étanchéité et à renforcer les points faibles potentiels du complexe étanchéité-protection. Les joints transversaux de la chape de protection sont traités de manière similaire. I.8.4.2. ENROBE TYPE BB-3D Ce matériaux ne peut être utilisé que dans le cas d’un support présentant une pente résultante inférieure ou égale à 15 %. Sa composition et sa mise en oeuvre sont en tous points conformes aux spécifications du § F.2. . Du point de vue composition, il est certifié conforme aux prescriptions par un organisme impartial agréé. Dans le cas contraire, les essais de réception sont une charge d’entreprise (voir point I.8.1.). La couche d’une épaisseur de 30 mm est répandue mécaniquement à l’aide d’un finisseur à pneu. I.8.4.3. MEMBRANE Au cas où l’étanchéité des parois verticales et fortement inclinées est réalisée au moyen d’une membrane préfabriquée, sa protection est assurée par la pose d’une deuxième membrane préfabriquée d’étanchéité conforme aux prescriptions du § I.8.3.2. La jonction entre la chape de protection en asphalte coulé ou en enrobé type BB-3D et la membrane, est réalisée conformément au code de bonne pratique (chap. 5 et 8) dont question au point I.8.1.3. I 8.4.4 MORTIER DE CIMENT Ce matériau peut être utilisé, si cette couche de mortier de 5 cm d’épaisseur armée d’un treillis est surmontée par une structure d’au moins 50 cm d’épaisseur.

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Le treillis répond aux prescriptions du § C.9.2.2.. Les fils en acier ont un diamètre minimal de 0,5 mm et l’ouverture des mailles ne dépasse pas 150 mm. Le ciment est du type M1 et est conforme au § I.7. Le mortier de ciment est exécuté en 2 couches d’égale épaisseur. Un treillis métallique est posé immédiatement sur la première couche, de façon à épouser la forme de la couche d’étanchéité. La deuxième couche est mise en oeuvre avant la prise de la première et est lissée à la truelle. Cette deuxième couche est protégée du vent et du soleil. I.8.4.5. AUTRES PRODUITS En cas d’utilisation de feuilles ou de résines pour la chape d’étanchéité, il peut être fait usage d’un matériau à préciser au Cahier Spécial des Charges pour autant qu’il fasse partie du complexe “étanchéité-protection” et qu’il bénéficie d’un agrément technique suivi UBAtc. I.8.4.6. PROTECTIONS COMPLEMENTAIRES PROVISOIRE ET DEFINITIVE. Par ailleurs, une protection provisoire doit être placée sur les parties verticales restant visibles pendant la pose, en vue d’éviter toute dégradation lors du cylindrage des couches d’usure, de liaison ou de protection. D’autre part, les parties verticales recouvertes d’étanchéité et restant visibles après pose des revêtements, font l’objet d’une protection complémentaire (coiffes ou profilés conformes au § 8c du C.B.P. dont question au point I.8.1.3.). I.8.5. Contrôles I.8.5.1. Sur le support Préalablement à la pose de l’étanchéité, les essais suivants sont réalisés sur le support. I.8.5.1.1. Résistance superficielle en traction Il est procédé à un essai de traction sur pastille de ∅ 50 mm par 100 m², avec un minimum de 6 essais (voir point I.8.2.). I.8.5.1.2. Planéité et texture Examen visuel avec mesures éventuelles (voir point I.8.2.). I.8.5.2. Sur les matériaux 1. Asphalte coulé et enrobé type BB-3D Les matériaux bénéficiant d’une certification sont dispensés des essais de réception.

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L’Entrepreneur est néanmoins tenu de fournir pour chacun des camions, un bordereau de livraison daté et signé par le fournisseur, et indiquant : - la quantité livrée, - la qualité du produit fourni, c’est-à-dire, soit :

. asphalte coulé pour chape d’étanchéité conforme au § I.8.3.1,

. asphalte coulé pour chape de protection conforme au § I.8.4.1,

. enrobé type BB-3D conforme au § F.2. ,

- le nom du certificateur ainsi que le numéro et la date de l’autorisation. Ces bordereaux sont vérifiés et conservés par l’Administration. Celle-ci peut cependant réaliser, à ses frais, tout essai de vérification qu’elle juge utile. Les matériaux ne bénéficiant pas d’une certification sont soumis, aux frais de l’Entrepreneur, aux essais de réception précisés ci-après. 1. Asphalte coulé 1.1. Echantillonnage Pour la chape d’étanchéité et la chape de protection, il est prévu pour chaque produit un minimum de 6 échantillons de 1,5 kg chacun par lot de 50 tonnes, prélevés deux à deux, un pour l’essai et l’autre pour le contre-essai éventuel. Les prélèvements sont réalisés à la sortie du malaxeur et répartis sur l’ensemble du lot. 1.2. Essais Les essais concernent la teneur en liant, la granulométrie et l’indentation Wilson. Ils sont réalisés en conformité avec le CCT et le fascicule “Méthodes d’essais” y correspondant. 2. Enrobé type BB-3D L’échantillonnage et les essais sont réalisés en conformité avec le § F.2. I.8.5.2.2. Feuilles préfabriquées ou résines coulées Les produits bénéficiant de l’agrément technique suivi sont dispensés des essais de réception technique préalable conformément au point I.8.1. Il doit cependant être vérifié sur chantier : - que chacun des constituants est bien le constituant prévu par l’agrément (voir dossier

technique), - que chaque lot est accompagné d’un bordereau précisant :

. la quantité livrée et le ou les numéros de fabrication,

. le nom et la qualité du produit,

. le numéro d’agrément suivi et sa date.

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Les produits qui ne sont pas dispensés des essais de réception sont soumis aux essais prévus dans le cadre de l’agrément technique. 1. Echantillonnage Dans tous les cas, aux fins d’identification, l’Administration se réserve le droit de prélever des échantillons témoins dans un ou tous les lots et/ou numéros de fabrication pour y réaliser, à ses frais, des essais figurant au Guide Technique de l’agrément. 2. Mise en oeuvre La mise en oeuvre doit être exécutée point par point en conformité avec les conditions d’agrément décrites au dossier technique. 3. Contrôle Un contrôle après mise en oeuvre doit être réalisé selon les modalités décrites ci-après. Pour ces contrôles, l’Administration définit le découpage en lots en fonction de l’importance de la surface concernée et/ou du programme de pose. Chaque lot est contrôlé. Ces essais sont réalisés aux frais de l’Administration. 3.1. Feuilles - L’ensemble de la surface traitée est examinée avec soin de façon à repérer les aires

dégradées (poinçonnement, arrachages, perforations) consécutives aux manoeuvres et stationnement de véhicules de chantier, et les défauts de collage éventuels (cloques).

- L’adhérence de la feuille au support est vérifiée et une attention particulière est accordée

aux jonctions des lés. Il est prévu de mesurer l’adhérence (avant la pose de la protection) par essais d’adhérence-traction sur 6 zones (3 échantillons au droit des jonctions et 3 en dehors). La valeur moyenne mesurée doit être supérieure à 0,4 N/mm² et aucune valeur individuelle ne peut être inférieure à 0,3 N/mm² pour une température comprise entre 15 °C et 25 °C mesurée à la surface de la feuille. La procédure d’essais fait l’objet du fascicule M “Méthodes d’essais §M.66”.

- Les cloques et les aires dégradées sont ensuite réparées comme suit : découper la partie

non adhérente ou dégradée de la feuille, ressouder convenablement et recouvrir la découpe par une feuille supplémentaire en respectant les largeurs minimales de recouvrement.

3.2. Résines - L’ensemble de la surface traitée est examinée avec soin de façon à repérer les aires

dégradées (poinçonnement, arrachages, perforations) consécutives aux manoeuvres et stationnement de véhicules de chantier, et les coulées ou bulles d’air éventuelles.

- L’adhérence de la résine au support est vérifiée et une attention particulière est accordée

aux joints de reprise éventuels.

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Il est prévu de prélever (avant la pose de la protection et au minium 48 heures après l’application de la chape) 6 éprouvettes ∅ 50 mm (dont au moins une au droit des jonctions éventuelles) qui permettront de mesurer l’adhérence en laboratoire. L’adhérence par traction perpendiculaire est mesurée selon la procédure décrite au chapitre M “Méthodes d’essais §M.66”. La valeur moyenne mesurée doit être supérieure à 1 N/mm² et aucune valeur individuelle ne peut être inférieure à 0,8 N/mm².

- L’épaisseur de la couche d’étanchéité est vérifiée sur les échantillons ayant servi aux essais d’adhérence. La valeur moyenne mesurée doit être supérieur à 2,5 mm et à la valeur nominale figurant à l’agrément et aucune valeur individuelle ne peut être inférieure à 2,0 mm ni à la valeur minimale indiquée par l’agrément.

- L’épaisseur peut également être mesurée de manière non destructive en tout autre point. - La dureté shore est mesurée 2 h et 48 h après l’application et les valeurs sont comparées

à celles relevées sur le certificat d’agrément, c’est-à-dire 0,8 fois la valeur nominale. - Pour la réparation des aires dégradées des étanchéités du type résineux on procède

généralement par recouvrement de l’étanchéité existante après avoir arraché les parties non adhérentes. On procède selon les indications du fabricant (nettoyage de la surface avec un produit spécifique, application éventuelle d’un primaire d’accrochage, etc.). Il y a lieu de s’assurer de la bonne adhérence de la réparation et de la conformité de l’épaisseur.