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Ce fut une journée importante où se sont retrouvées 95 personnes venant de Picardie, de Vendée, d’Albi, de Nantes, de Normandie et de l’Anjou. Elle avait lieu à Ste Marie - Angers. Il s’agissait pour l’instant des Etablissements de France (scolaires, sanitaires, médico-sociaux…) liés désormais aux Sœurs Missionnaires de l’Evangile et dont les présidents, administrateurs, directeurs, cadres avaient répondu à l’invitation. Une vingtaine de sœurs administrateurs dans les Fondations ou Associations y participaient avec le Conseil. Le thème de la rencontre préparée par la commission était donc « Héritiers, témoins et acteurs d’une histoire vivante » A diverses époques, des œuvres ont été initiées par les sœurs. Aujourd’hui, l’histoire continue de s’écrire… Nous en avons été témoins à travers les échanges… Après un temps d’accueil, quatre sœurs ont donné un témoignage pour dire comment leur congrégation s’était adaptée aux appels et aux besoins. Sr Annick BOUINEAU nous a dit pourquoi la Congrégation de la Sainte Famille a commencé à former des sœurs « travailleuses familiales » et plus seulement pour la santé. Les situations des familles rencontrées les ont interpellées et elles ont osé prendre aussi cette nouvelle orientation. Sr Yvonne VITRE nous a retracé divers choix de la Congrégation de Saint Charles au long des années : adaptation aux formes d’enseignement, aux présences des communautés, aux réponses pour les besoins de santé en France comme en Afrique ou en Amérique Latine. Sr Yvonne BLAIZE a évoqué le choix fait à une époque par la Congrégation du Bon Sauveur pour collaborer étroitement avec des laïcs et créer des Fondations. C’était un choix courageux, risqué et qui a demandé que les sœurs acceptent une nouvelle manière d’être présentes dans les Institutions. Sr Maryvonne VERRON a expliqué comment la Congrégation Sainte Marie a été appelée par le Préfet de Maine et Loire à accueillir des enfants sourds, et donc apprendre à se former pour cela et vivre avec eux. Puis elle a développé les collaborations avec les Frères de St Gabriel de Nantes pour mieux adapter une formation professionnelle pour ces jeunes, avec les déplacements que cela entrainait à Nantes ou à Angers. L’assemblée a été invitée à réagir. Puis ce fut le temps des carrefours avec cette question : Comment aujourd’hui sommes-nous témoins et acteurs de cette histoire qui continue ? Quelles adaptations ? Les rapporteurs de groupes se sont alors exprimé, en partageant questions, convictions, projets selon leurs niveaux de responsabilité.

Ce fut une journée importante où se sont retrouvées 95 ... · d’Albi, de Nantes, de Normandie et de l’Anjou. Elle avait lieu à Ste Marie - Angers. Il s’agissait pour l’instant

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Page 1: Ce fut une journée importante où se sont retrouvées 95 ... · d’Albi, de Nantes, de Normandie et de l’Anjou. Elle avait lieu à Ste Marie - Angers. Il s’agissait pour l’instant

Ce fut une journée importante où se sont retrouvées 95 personnes venant de Picardie, de Vendée,

d’Albi, de Nantes, de Normandie et de l’Anjou. Elle avait lieu à Ste Marie - Angers. Il s’agissait

pour l’instant des Etablissements de France (scolaires, sanitaires, médico-sociaux…) liés

désormais aux Sœurs Missionnaires de l’Evangile et dont les présidents, administrateurs,

directeurs, cadres avaient répondu à l’invitation. Une vingtaine de sœurs administrateurs dans les

Fondations ou Associations y participaient avec le Conseil.

Le thème de la rencontre préparée par la

commission était donc « Héritiers, témoins et

acteurs d’une histoire vivante »

A diverses époques, des œuvres ont été

initiées par les sœurs. Aujourd’hui, l’histoire

continue de s’écrire… Nous en avons été

témoins à travers les échanges…

Après un temps d’accueil, quatre sœurs ont

donné un témoignage pour dire comment leur

congrégation s’était adaptée aux appels et aux

besoins.

Sr Annick BOUINEAU nous a dit

pourquoi la Congrégation de la Sainte

Famille a commencé à former des sœurs

« travailleuses familiales » et plus

seulement pour la santé. Les situations des

familles rencontrées les ont interpellées et

elles ont osé prendre aussi cette nouvelle

orientation.

Sr Yvonne VITRE nous a retracé divers

choix de la Congrégation de Saint Charles

au long des années : adaptation aux formes

d’enseignement, aux présences des

communautés, aux réponses pour les

besoins de santé en France comme en

Afrique ou en Amérique Latine.

Sr Yvonne BLAIZE a évoqué le choix fait

à une époque par la Congrégation du Bon

Sauveur pour collaborer étroitement avec

des laïcs et créer des Fondations. C’était un

choix courageux, risqué et qui a demandé

que les sœurs acceptent une nouvelle

manière d’être présentes dans les

Institutions.

Sr Maryvonne VERRON a expliqué

comment la Congrégation Sainte Marie a

été appelée par le Préfet de Maine et Loire

à accueillir des enfants sourds, et donc

apprendre à se former pour cela et vivre

avec eux. Puis elle a développé les

collaborations avec les Frères de St Gabriel

de Nantes pour mieux adapter une

formation professionnelle pour ces jeunes,

avec les déplacements que cela entrainait à

Nantes ou à Angers.

L’assemblée a été invitée à réagir. Puis ce fut le temps des carrefours avec cette question :

Comment aujourd’hui sommes-nous témoins et acteurs de cette histoire qui continue ?

Quelles adaptations ?

Les rapporteurs de groupes se sont alors exprimé, en partageant questions, convictions, projets

selon leurs niveaux de responsabilité.

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En voici quelques expressions :

­ Une conviction : être un maillon de l‘histoire en nous

appropriant l’intuition d’une œuvre.

­ Nous devons garder une souplesse d’imagination

pour s’adapter à de nouveaux besoins de la société.

­ Nous sommes conscients d’être dépositaires des

valeurs et de l’héritage de nos congrégations

d’origine. Nous sommes aujourd’hui acteurs et

garants de cet héritage à travers nos « postures »

professionnelles.

­ Comment préserver une gouvernance associative

respectueuse des valeurs d’origine partagées ?

­ Comment prendre en compte la dimension

internationale et une solidarité avec les établissements

hors Europe liés aux Sœurs Missionnaires de

l’Evangile ?

­ Comment articuler notre mission stratégique à travers

bien des contraintes (administratives, financières) et

notre mission évangélique ?

­ Comment continuer à innover dans la prise en charge

des personnes vulnérables dans un environnement

contraint ?

Les temps de pause et en particulier l’apéritif convivial

ont permis détente et connaissance. Chaque région avait

apporté une spécialité et nous avons pu goûter le

muscadet ou le jus de pomme, le cidre ou le crémant de

Loire ainsi que la brioche vendéenne, le gâteau picard ou

même les yaourts de la Ferme de Béthanie (ESAC de

Picauville).

L’ambiance au self du Lycée Joseph Wresinski était à

la fois sérieuse et gaie afin d’être bien en forme pour

accueillir l’intervention du Père Jean JONCHERAY qui

a partagé sa réflexion à partir du sujet que la commis­

sion avait proposé : « Comment rendre vivant le cha-

risme d’origine en l’adaptant au monde de notre

temps ? »

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Il a développé 3 points :

Autour des mots charisme et institution,

transmettre et traduire, fidélité et créativité,

A partir des mots partenariat, réseaux,

responsabiliser, mutualiser…

Et enfin « comment proposer la Foi dans un

monde pluraliste ? »

Après un temps de réactions et d’échanges entre les

participants et le Père Jean JONCHERAY, nous

arrivions presque à la fin de la journée.

Un « texte de référence » préparé par la

commission, remanié de nombreuses fois et validé

par le conseil, a été présenté aux laïcs responsables.

Ce texte n’est pas définitif. Il est nouveau et ne

représente pas un condensé de ce que les

congrégations d’origine avaient pu remettre déjà

avant l’Union. Il s’en inspire comme il fait écho à

ce que cherchent à vivre les établissements. Chaque

participant a été invité à l’exploiter à partir de la

responsabilité qui est la sienne et dans le contexte

où il vit.

Ce texte de référence nous rappelle que tous, sœurs et laïcs, chacun à notre place, nous en sommes

artisans aujourd’hui. Nous vous le transmettons afin

d’en prendre connaissance, de le porter dans la prière,

car l’événement nous concerne toutes dans la

congrégation, aussi bien les sœurs dans les CA que les

sœurs qui vivent et témoignent en EHPAD, les sœurs de

France et d’Europe proches d’établissements ou les

communautés qui à Madagascar et en Afrique essaient

aussi de trouver des réponses aux appels. Il s’agit d’une

histoire dont nous sommes toutes solidaires.

Avant de nous séparer Sr Colette Belleannée a conclu la

journée par des mots d’encouragement et de soutien à

tous ces laïcs responsables qui continuent d’écrire une belle histoire de service.

« Tous ces établissements gérés par des laïcs forment une véritable constellation. Ils s’inspirent

toujours de l’esprit des Sœurs Missionnaires de l'Evangile et continuent d’inventer des réponses

en France, en Europe, mais aussi à Madagascar et en Afrique, afin de répondre aux appels.

Le conseil encourage la commission à franchir un nouveau pas afin de favoriser progressivement

l’articulation entre toutes ces réalités qui concernent un service d’humanité et d’humanisation.

La commission, née de la volonté du chapitre et mise en œuvre par le conseil général, est appelée

à se structurer après cette première année pour devenir visible et référence. Qu’elle soit le lieu où

puissent être ressaisies les différentes richesses d’animation de chacune des congrégations

d’origine.

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A partir de l’accueil de ces expériences riches et

diverses et de la nouvelle réalité d’aujourd’hui, un

engendrement est à vivre, en sachant que la mission

confiée est de travailler à l’unité, à la solidarité entre

les groupes et à la transmission de l’intuition

fondamentale. »

Le chant repris de temps en temps au long de la journée et accompagné par la guitare du Directeur

de l’Ecole Ste Thérèse faisait écho à la responsabilité de chacun.

« Tous les arbres ne sont pas plantés

Tous les blés ne sont pas semés

Héritiers des sillons de l’histoire

Soyons pour aujourd’hui témoins et bâtisseurs. »

Sr Anne-Marie