CENT ANS D’HISTOIRE De 1899 à 1999

PETITS & GRANDS ÉVÈNEMENTS à PLOUBAZLANEC

AUTOUR de PÊCHEUR D’ISLANDE

1899 – Décès de Guillaume FLOURY "Le Grand Yann" du roman de Pierre LOTI "Pêcheur d’Islande". Dans la fiction de "Pêcheur d’Islande" en 1886, Pierre LOTI fait périr son héros par une mer furieuse. "ll ne revint jamais… une nuit d’août… avaient été célébrées ses noces avec la mer". Dans la réalité, il va se noyer par vent fort du Nord-Ouest au large de Pors-Even lors de l’exercice du canot de sauvetage. rapport du 2 juillet 1899 (respect intégral du rapport de louis caous sous-patron)

Auparavant lorsqu’il était venu à Pors-Even, le 11 décembre 1884, Pierre LOTI espérait encore un "OUI" de la sœur du "Grand Yann". Mais ces extraits du "Journal intime" publiés dans la "Petite illustration" du 28 septembre 1928, par Samuel LOTI-VIAUD, nous prouvent qu’il n’en fut pas question. Et me voila, repris par le charme âpre du pays breton… et le souvenir de cette fille de pêcheur qui a dédaigné mon amour est ici partout… Jeudi 11 décembre … La journée terrible où tout s’est brisé. Oh ! non, je n’avais rien imaginé d’aussi affreux que de la quitter ainsi… Quand je suis venu, j’espérais encore tout… Et elle s’est dérobée, même à un baiser d’adieu, demandé par grâce… Et que je l’aime de cette manière désespérée qui est ma manière à moi, je l’aime plus que jamais… Vendredi 12 décembre …J’ai loué une voiture à Paimpol. De bonne heure encore, j’arrive à Pors-Even en Ploubazlanec, chez mon ami Yann, pour lui apprendre que son voyage à Paris est manqué.

Après déjeuner, j’emmène Yann avec moi, dans ma voiture qui va vite. Il m’arrête à la chapelle des naufragés de Pors-Even, perchée aussi sur la falaise toute rongée de lichen avec de vieux arbres qui lui font de loin comme des cheveux jetés de travers. Dans cette Chapelle, il y a les noms de tous les parents disparus dans les naufrages d’Islande… Samedi 13 décembre …Encore une journée de courses avec Yann et les Islandais, avant de quitter la Bretagne. De la vie libre et du grand air de mer. Et puis, tout à coup, le courage me manque ; c’était factice, cette activité. Je fais atteler la voiture d’hier et je pars seul vite, vite - coûte que coûte, je veux revoir la fille du pêcheur… …Près de chez elle, je m’arrête et me place dans un chemin où• je sais qu’elle passera. Elle passe en effet et,

timide, je demande encore mon baiser d’adieu. Alors, elle me tend ses bras avec un sourire triste de reproche et de pardon : "Tiens, je t’embrasse, oui, et je t’aime peut-être, mais à la condition que tu ne reviennes plus. Et je m’en vais, et c’est fini à jamais…"

De 1900 à 1906

1900 L’église du Bourg est devenue trop petite Décision est prise d’en construire "une neuve" 1901 La pêche à Islande Une année catastrophique pour "ceux de chez nous". 23 marins perdus en mer

1906 Bénédiction lors de la pose de la "première pierre" de la nouvelle église Nous sommes le 24 mai, sous le soleil… Fin de la bénédiction… sous la pluie…venue du ciel ! Archives

Pierre

FLOURY

De 1914 à 1931

1914 C’est "la guerre" - "la GRANDE". Ceux de chez nous racontent… Les hommes de la mer sont mobilisés (Yves DENES Capitaine d’Islande) Les hommes de la terre aussi. (Y.M ENTEM 48e régiment d’infanterie).

Elle va durer 4 ans. ILS VONT EN BAVER… jusqu’au… …11 novembre 1918, lorsque Jean Marie BERNARD de PORS EVEN (prisonnier) envoie le dernier courrier à sa femme. (Les prisonniers se faisaient photographier et mettaient en superposition une photo en médaillon)

1919 Première grande fête fleurie de l’après-guerre.

Un petit tour en charrette avec Baptiste Bervet… Les jeunes participants posent pour la photographie.

1931

Un événement…j’arrive le 2 octobre… le jour des Saints Anges !!! …en même temps que le premier "Bulletin paroissial"

IL Y A 80 ANS… Sortie du film à PARIS "Pêcheur d’Islande"

journal de Paimpol

25 mai 1924

Les "gars d’Islande" à Paris On a représenté jeudi à Paris, au théâtre Mogador, le film inspiré par Pierre Loti, Pêcheur d’Islande. Pour la première soirée on avait invité un certain nombre de pêcheurs islandais. La délégation est arrivée à Paris, mercredi matin. Elle était conduite par M. Dominique Delacroix, qui a 77 ans et 30 campagnes et qui vient à Paris recevoir la médaille d'honneur que lui accorde la Marine. La délégation comprenait plusieurs de nos compatriotes de Pors-Even, M. Floury, pilote breveté, dit "Billy", 61 ans, ayant la médaille de sauvetage et qui a piloté la Marie lors de son voyage en Islande, pour le film qui vient d'être projeté. Venaient ensuite : MM. Toussaint Triché, 52

ans et 30 campagnes en Islande ; Sylvestre Floury, 62 ans, 27 campagnes en Islande, médaille militaire; Caous, dit "Milord", 71 ans, pilote en retraite, 20 campagnes en Islande, deux médailles de sauvetage ; enfin, Sylvestre Rousseau, dit

"Ministre", 60 ans et 18 campagnes. Chacun de ces hommes est titulaire de la médaille d'ancienneté et chacun a plus de 600 mois de navigation. "Milord", lui, en a 700, ce qui

représente 10 mois de navigation par an depuis l'âge où il a pu être mousse.

Octobre 1924

LES GRANDS FILMS FRANÇAIS PÊCHEUR D’ISLANDE Le départ de la "Marie" Une fête peu banale M. de Baroncelli donne un dîner en rade de Paimpol, à bord de la "Marie", à 4 milles en mer

Dans notre dernier numéro nous disions que M. de Baroncelli, ce délicat artiste qui avait commencé la réalisation de « Pêcheur d'Islande », allait partir le 20 mai pour Islande, à bord d'une goélette paimpolaise, la Marie, dont la campagne, dont la vie entre ciel et eau retraceront, en les animant, les merveilleuses pages de Loti. C’est sous un ciel gris et menaçant que la « Marie » quittait le port de Paimpol mardi matin pour se rendre en rade. L'équipage était au complet. Yann,

la boutonnière fleurie, et son cousin Sylvestre aidaient à la manœuvre. Parmi la foule amassée sur les quais pour assister au départ, se distinguait la blonde et gracieuse Gaud, en toilette endimanchée, qui était venue accompagner son bien-aimé Yann et lui dire un dernier adieu. Le départ de la goélette fut contrarié par un orage des plus violent qui éclata soudain et où tous les éléments, pluie, grêle, tonnerre, étaient déchaînés à la fois. M. de Baroncelli qui s'était rendu à Paimpol, avec ses principaux interprètes et collaborateurs, Mme Sandra Milowanof, MM. Charles Vanel, San Juana, Wells, l'opérateur M. Louis Chaix, avait tenu, pour célébrer ce départ, a offrir un dîner aux journalistes des grands quotidiens et illustrés de Paris venus

pour assister au départ de la Marie , et à quelques notabilités paimpolaises. Ce dîner devait avoir lieu en rade à bord de la Marie même. Organiser un repas de quarante couverts, sans compter l'équipage et le personnel, sur un navire ancré à 4 milles du port, ne possédant à bord, tout compte fait, que quelques ustensiles des plus rudimentaires, n'est pas chose facile à réaliser, d'autant plus qu'il fallait encore compter avec la marée. Avant de partir de Paris, M. de Baroncelli, en homme habitué à vaincre les plus grandes difficultés avait téléphoné au propriétaire du Grand Hôtel : "Débrouillez-vous pour me préparer un dîner de 40 couverts à bord de la Marie, en rade de Paimpol." Et M. Menjou dût employer toute son activité et toute son ingéniosité pour accomplir ce tour de force ; il se débrouilla si bien qu'à l'heure où les invités, que la vedette Fleur de Genêt avait emmenés en rade, embarquèrent à bord de la Marie, tout était "fin prêt" ; sous l'impulsion de l'actif propriétaire du Grand Hôtel, l'arrière du bâtiment, couvert d'une tente-abri confectionnée avec les voiles du bord, avait été transformé en salle de banquet où rien ne manquait : fleurs, plantes vertes, électricité.

Tout protocole ayant été exclu, le repas présidé par M. Le Merdy, maire de Paimpol, fut, pour employer la formule usitée, rempli d'entrain. Il y eut des toasts et des chansons. Le service fut parfait, la table confortable, les vins excellents. Cette fête peu banale, ces quelques heures passées à bord de la Marie, doucement bercée par les flots, en présence de Gaud et de Yann, les deux sympathiques héros du célèbre roman de Loti, resteront pour les heureux convives qui eurent le plaisir d'y assister, un agréable et un vivace souvenir. Voici le menu qui fut servi à bord de la goélette :

Crème Islandaise

Saumon Froid au Chambertin Vol au Vent Gaud

Asperges Paimpolaises Sauce Mousseline Filet Yann Sauce Emeraude

Salade Boréale Aspic de Foie Gras Gauffrettes Vanille

Petit Fours et Fruits Glacés Corbeilles de Fraises, Raisins, Banane

Pierre LOTI Pierre Loti

De l’Académie Française

1935 C’est la fin de la pêche à ISLANDE

La "GLYCINE" rentre pour la dernière fois dans le bassin de Paimpol. Ce mois de septembre marque la fin d’une "Époque".

1939 Bénédiction et ouverture de l’église neuve de Loguivy-de-la –Mer par Monseigneur SERRAND, évêque de Saint-Brieuc et de Tréguier.

Une foule nombreuse assiste à cette cérémonie.

1939 La guerre est déclarée Ceux de "chez nous"… s’en vont encore. !

1940 "Ceux d’ ailleurs… arrivent !" Les Allemands nous envahissent et s’installent dans la propriété de M. de Gésincourt .

1er camping sauvage (photos prises en cachette

des combles du château) Départ pour Bréhat. L’île aux rochers roses va se teinter de «vert de gris»

à Pors Even, Fanch’ Labour doit piloter ces Messieurs après leur échouage sur les rochers !…

1941 La mairie doit s’incliner aux ordres de la Standort-Kommandantur A la mairie de Ploubazlanec L’artillerie d’occupation à Loguivy unité 29557 A, a besoin pour ses chevaux de pâturage. Demande adresser à M.THELUS. Je prie pour un accord et un éclaircissement dans une communication pour le fond et pour affermer le pâturage.” 1944 Enfin… La Libération La joie dans Ploubaz libéré Le 17 Aout Pors-Even libéré

1965 Nous avons déjà une nouvelle mairie. Le Préfet inaugure le deuxième bâtiment.

À cette occasion, cérémonie au Monument aux Morts.

1969 Un événement... nous accueillons à Loguivy-de-la-Mer Le Président de la République Française M. Georges POMPIDOU M. et Mme Georges POMPIDOU à la sortie de l’office religieux Bain de foule, jusqu’à la voiture qui les conduira Chez M. Mme Bettencourt pour quelques jours de vacances

1973 Inauguration d’une stèle en l’honneur d’Irène et Frédéric Joliot-Curie à la pointe de l’Arcouest La famille, les amis, les personnalités :

Marcel Le Guyader, Maire de Ploubazlanec Francis Perrin, André Pérou…

1983 Nous accueillons un 2

ème Président de la République Madame Vigdis FINNBOGADOTTIR,

Venant tout droit d’Islande. Bain de foule, après recueillement au "Mur des Disparus"

1984 Gros travaux à Perros-Hamon Le gros œuvre par l’entreprise Fédosoff père & fils (remarquez les traces d’une précédente maçonnerie en pointe et d’un vitrail derrière l’autel) Mise à nu des murs... Consolidation de la voûte et de la charpente Les 100 ans d’Eugénie CASTREC signature du livre d’or Notre doyenne avait bon œil... et bon appétit !!! 1989 Bicentenaire de la “RÉVOLUTION” Plantation de « L’ARBRE DE LA LIBERTÉ » dans les jardins de l’école publique 3 jours de fête sous la gouverne d’Eugène Quervarec

1992

Inauguration du « Mur des Disparus » en mer

En présence des 2 derniers pêcheurs d’Islande

Louis KERMAREC et Toussaint LE ROUSSEAU

Cérémonie religieuse lors du jumelage

Ploubazlanec-Bischoffsheim

1994

Réaménagement du Bourg

Les «bull’s» créent l’ébullition

Inauguration officielle du musée « Mémoire d’Islande »

Par le maire Joseph LEC’HVIEN et le Pdt Paul THÉPAULT

1996

Gros travaux à Pors Even

Consolidation de la falaise.

La chapelle de Perros Hamon entièrement restaurée

Première messe sous les dorures

1997

Ploubaz passe sur FR3

De la naissance d’Irène Joliot CURIE

Commémoration du 100ème

anniversaire

Ouverture des cérémonies par le Maire Yvon Richard

1998

Le coq a chuté

Le bout du clocher se retrouve à terre

«Tout étonné», depuis 80 ans… Il s’était bien tenu.

Août - Loguivy-de-la-Mer

Hommages et Honneurs aux 8 aviateurs alliés

Morts pour notre liberté.

1999

La nuit de Noël se termine en catastrophe.

La tempête souffle le sommet du clocher de l’église

du Bourg qui entraîne dans sa chute le clocheton,

défonçant la toiture…la voûte et la charpente.

Tout s’écrase sur le sol, pulvérisant les bancs et les

Chaises où se trouvaient quelques heures plus tôt

150 personnes pour la messe de minuit.

Seule subsiste dans un grand silence : L’Étoile du BERGER

Merci à Pierre FLOURY de nous avoir permis de publier

Quelques photos issues de ses archives.

Les quelques commentaires et bons mots sont du même

auteur.