Centre d’Expertise Aérienne Militaire (CEAM)Base aérienne 1181061, avenue du Colonel Rozanoff40118 Mont-de-Marsan CedexTél. : 05 58 05 49 46 Fax : 05 58 46 77 46E-mail : ceam.communication@gmail.com

Directeur de la publication :GDA Richard Reboul, commandant du CEAM

Rédacteur en chef :Cdt Dominique Di Nardo (49 46)

Rédaction :Remerciements à tout le personnel du CEAM, au Lcl Fabrice Guihal, au Cne Frédérique Hinard, à Mme Chrystelle Roger qui ont contribué par leurs écrits, leurs recherches et leur patience à la réalisation de cet ouvrage.

Conception graphique :Clc Patrice Morel (70 92)

Photographies :CEAM / Service de Production Multimédia et Audiovisuelle / Section photographie (70 87)Service d’Informations et de Relations Publiques de l’Armée de l’Air 05.510A.Courtillat

TOUS DROITS DE PRODUCTION RÉSERVÉSLes manuscrits et les photos non insérés ne sont pas rendus.La reproduction des articles est soumise à l’autorisation préalable de la rédaction.

03

édito

Rien n’a été ordinaire pour le CEAM en 2015. Ce fut donc une année extraordinaire !

Toutes contraintes, tout tempo, toute incertitude égale par ailleurs, le Centre d’Expériences Aériennes Militaires a conduit une transformation sans précédent. Et de quelle manière ! Fier et reconnaissant d’un héritage d’une valeur rare, conscient de l’immense valeur des méthodes et savoir-faire construits dans la durée grâce au professionnalisme, à l’expertise et à l’exaltation de nos prédécesseurs, anciens et récents, il a su s’inscrire dans la modernité.

Désormais, le Centre d’Expertise Aérienne Militaire porte la responsabilité de conduire, pour le compte de l’armée de l’air, l’appui à la conduite des programmes d’armement, la construction raisonnée d’une doctrine contemporaine, et le développement de l’expertise tactique des combattants de première ligne pour les conflits d’aujourd’hui et de demain.

Quelle mission ! Quelle confiance accordée par nos pairs ! Quelle responsabilité !

Cette transformation fut bâtie sur la confiance ; c’est ainsi qu’elle vivra ! D’immenses défis nous attendent. Des difficultés, quelques échecs, et de nombreuses fiertés légitimes sont à venir. Tout cela repose sur les risques, pesés, que vous saurez, que nous saurons prendre pour préparer l’avenir de nos successeurs.

Je vous sais fiers, je vous sais compétents, je vous sais experts. J’ai une confiance infinie dans vos capacités, et je ne suis pas le seul !

« Seule la victoire est belle ! »

Général de Division Aérienne Richard REBOUL,Commandant du CEAM.

La transformation est un acte d’humiLité …

… aucun n’étant certain de L’avenir, iL faut apprendre à s’y préparer.

a vous …

04

«L’expérience ne trompe jamais.Seuls vos jugements errent,

qui se promettent des résultats étrangers à notre expérimentation personnelle»

Leonardo da Vinci

05

1 Avec les forces Au combAt p08

• CEAE

• EILDT

• EEST

• EMACCS

• EMHelico

• EMRADIOCOM

• EPIGE

• ESOPE

CENTRE D’EXPERTISE DE L’ARMEMENT EMBARQUE

L16 : SIMULER POUR MIEUX ENTRAINER LES FORCES

UN MOYEN ECONOME DE SIMULATION DE CARTOUCHES LEURRESREACTIVITE …OPERATION EXTERIEURE

DE LA DECISION A L’EXECUTION

TIR DE LEURRES SUR PUMA RENOVEFLIR U7000 MENTONNIERE SUR FENNEC

L’EXPERIMENTATION GONIO-NG

AMELIORATION DES CME DU M2000N

DES « TOUCHE A TOUT »

P.09

P.10

P.11P.11

P.12

P.13P.13

P.14

P.15

P.16

2 cAmpAgnes d’expérimentAtions p18

• CEILDT

• CESN-NRBC

• DMAO

• ECE

• EMATT

• EMDRONES

• EMSIMU

• EMSSI

SYNERGIE ENTRE MILITAIRES ET INDUSTRIELSASSURANCE QUALITE

CIEL / CIEL OPEXXP MEDEVAC / PEGASEENTRAINEMENT INTERMINISTERIEL NRBC-E

ANALYSE DE LA FATIGUE DES EQUIPAGES 400M

CAMPAGNE D’EXPERIMENTATION EMBOWNATO TIGER MEET 2015LE PREMIER RAFALE FULL DACAS

ATLAS AUTOUR DU MONDEPREMIERE PHASE D’EXPERIMENTATION DE JVN SUR A400MFFDJ : EXPERIMENTATION DE L’A400M A DJIBOUTIMISSION D’EXPERIMENTATION A400M / RAFALE

HARFANG FACE AU MISTRAL 3

LA SIMULATION MONTE EN PUISSANCE SUR LA BA118

LOCKED SHIELDS

#CYBERDEF 2015

P.19P.20

P.21P.22P.24

P.26

P.27P.27P.28

P.30P.32P.32P.32

P.33

P.34

P.35

P.35

sommaire

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4le ceAm en bref p46

• CHIFFRESCLES

• DUCEAMVERSUNCENTREDEGUERREAERIENNE

• DOCTRINE

• EXPERTISESTACTIQUESDUCOMBATTANT

• RETEX

• CEAM

• CDEVS

• CEILDT

• CESNNRBC

• DMAOFH

• DMAO

• ECE

• EEST

• EMATT

• EMDRONES

• EMDSA

• EMMASI

• EMRADIOCOM

• EMSDCA

• EMSSI

VISITE DU CEMA ET DU CEMAALE CEAM PASSE SON ORAL D’AUDIT AVEC SUCCESCREATION DU CENTRE D’EXPERTISE AERIENNE MILITAIRE

LE DOMAINE DU RETEX S’ENRICHIT

J-DLM-ICO

VISITE UKXP TLP ALBACETE

CONCEPTION DE L’INTERFACE HOMME-SYSTÈME

INNOVATION ET DOCTRINELA PROMOTION ADER 2015FIN D’ACTIVITE M2000 DA AU CEAMSTAGES JVN 2015

REACTIVITE SOUTIEN

DIVISION TECHNIQUEPILIER ATT

DEPUIS FEVRIER 2015

TECHNOLOGY PIONEER AWARD

SICRAL

SIMULATEUR DE MISSION MLU ET INTERROGATEUR IFF

P.65P.66P.67

P.68

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P.70P.70

P.70

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P.73P.74P.74P.75

P.76

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P.78

P.78

P.79

P.79 P.80

P.80

3cApAcités nouvelles p36

• CEILDT

• CTPECAPTIEUX

• DMAO

• DMAOFH

• ECE/M2000

• ECE/RAFALE

• ECE

• EESIO

• EMC2AIR

• EMATT

• EMDETECTION

• EMDRONES

• EMDSA

• EMHélico

• EMRADIOCOM

• EMROEM

• EMRVTS

• EMSDCA

VOUS AVEZ DIT CSI ?

UNE AUGMENTATION SIGNIFICATIVE DES ACTIVITES DU SITE

NOUVEAUX CASQUES POUR HELICOPTERESVERSION SANITAIRE DU FALCON 2000LXTROUSSES MEDICALES DE L’A400M

FUTUR RAFALE STANDARD F4 : NOUVELLE METHODOLOGIE

UNE ANNEE CHARNIERE

UN STANDARD EN EVOLUTIONDACAS ET OCADSATCOM

LE SUIVI DE TERRAIN SUR RAFALE MONOPLACE

LE CDEVS

CLA 2000PEA C2 DE DEFENSE ANTI-MISSILE BALISTIQUE DE THEATRE

PREMICES DES PREMIERES GRANDES CAPACITES TACTIQUESOUVERTURE DE LA RAMPE POUR LES PARACHUTISTES

GM403T, UNE MISE EN SERVICE OPERATIONNEL

ESSAIS D’ACCESSIBILITE AU RESEAU L16 POUR LE DRONE MALE

PEA C2 DAMB / AEROTRANSPORT DE MOYENS SOL-AIR

L’ŒIL DE LYNX DU CARACALLE CARACAL RAVITAILLE DE NUIT

LA MIGRATION IP DU SCCOA

LE C160G, UN TRANSALL TOUJOURS « UP TO DATE »

MSO DU KC-135RG « GATM »PROGRAMME MRTT “PHENIX”

RENOVATION PLANCHE DE BORD « RENO COCKPIT »RENOVATION A MIE-VIE DU SDCA

P.37

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• CEAE

• CEAM

• EMATT

• EMRVTS

• EMSPRM

• EMSSI

• EPIGE

• ESOPE

SGC AMANDINE

SGC LOIC

CDT ALEXANDREADJ CHRISTOPHECNE JEAN-BAPTISTE

CNE GERALD

CNE OLIVIER

SGC SEBASTIEN

SGC RiChARD

CnE EsTEllE

5les portrAits du ceAm p82

6glossAire p104

orgAnigrAmme p110

08

avec l

es f

orces

au

co

mbat

1

09

CEAE

le CEAE est un pôle d’excellence dans le domaine de l’ar-mement embarqué et des munitions en service, œuvrant au profit des Forces de 1ère ligne. Ce centre regroupe en son

sein quatre missions complémentaires qui permettent d’améliorer continuellement l’emploi de l’arme aérienne.

• l’EXPERTisE OPERATiOnnEllE : analyse de tous les tirs réalisés par les aéronefs de combat français en opération et en exercice, permettant l’amélioration permanente de l’en-semble de la chaîne opérationnelle dans l’emploi des arme-ments et munitions délivrées.

• l’EXPERTisE TEChniQUE : garantit le bon emploi et l’appli-cation des directives techniques concourant à la réussite des missions de tirs aériens ; fournit analyses et recommanda-tions pour les matériels et munitions en service dans l’armée de l’air participant à la réalisation des tirs.

• l’insTRUCTiOn : formation et instruction opérationnelle et technique de qualité délivrées à l’ensemble du personnel qui emploie et utilise des systèmes d’armes visant à délivrer des munitions lors de tirs réalisés par des aéronefs de l’armée de l’air et de la Marine nationale.

• lEs EXPERiMEnTATiOns : mettre en place les procédures d’utilisation et de maintenance des armements.

Centre d’expertisede l’Armement embArqué 00.331

Au Cœur de l’urgenCe opérAtionnelle

Les corps de bombe BLU 126

Dans le cadre de l’opération«Chammal», l’acquisition du corp de bombe américaine BlU 126 a été programmée en urgence opérationnelle par l’EMA.Armement de précision à dommage collatéral réduit, il permet aux forces de répondre à l’ensemble des missions nécessaires aux opérations de la coalition.Dans ses spécifications, l’armée de l’air a demandé un corps de bombe sous-chargé pouvant être utilisé sur tous les types de munitions aéroportées, et compatible sur les vecteurs Rafale et Mirage 2000D.les opérations d’expérimentation ont débuté en mars 2015, après acquisition de la munition directement auprès des américains en février de la même année. l’assemblage des munitions étant rapidement approuvé, les tirs de qualifica-tions par la DGA /EV commencent au mois d’avril. En juin les premiers tirs CEAM sont réalisés, permettant une MsO en septembre.Un mois plus tard, le premier tir en opération est réalisé, et le résultat est un véritable succès !

Trois à quatre GBU 12 sous M 2000 N

Dès le mois de mai 2015, à istres, le CEAM débute l’expé-rimentation pour valider l’emport de 3 à 4 GBU 12 sous Mirage 2000n.Cette capacité permet d’augmenter notre force de frappe au-dessus du territoire irakien, dans le cadre du déploie-ment des Mirage 2000n pour l’opération«Chammal».Cette expérimentation se conclut par le prononcé de MsO en septembre.la réactivité du CEAM démontre encore une fois, combien une expertise de terrain alliée à une volonté opérationnelle forte contribue à augmenter une capacité militaire globale.

10

CEILDT

l16 : simuler pour mieux entrAiner les forCes

Outre l’ajout de pistes simulées sur les scopes des chasseurs dans les missions de défense aérienne, la simulation a apporté une nouvelle dimension dans l’entraînement des équipages des aéronefs et des opérateurs de la défense sol-air.En effet, dans les missions quotidiennes, la simulation l16 s’avère un outil « éco-logique » pour enrichir une situation

tactique (ajout d’une défense sol-air ennemie et/ou amie) ou pour ajouter virtuellement des aéronefs, tels que des ravitailleurs, des hélicoptères ou des avions lents à protéger.

Outre l’ajout de pistes simulées sur les scopes des chasseurs dans les missions de défense aérienne, la simulation a apporté la simulation l16 inclut les forces de défense sol-Air qui animent virtuellement les trajectoires de plusieurs missiles et aéronefs afin de tester les capacités de priorisation des cibles du personnel ou du système MAMBA.

Rajout d’activités sol-air ennemies en simulant des batteries de missiles sol-air étrangers

Zone cerclée rouge : système sol-air hostile simulé et son rayon d’influence

Vue 3D de l’activité : altitude des effecteurs

Activité de simulation insérée dans l’activité réelle lors de la campagne de tir ASTER 15.

Pistes réelles

Missile hostile

Ligne d’engagement

Systèmes sol-air réel

Simulation de pistes aériennes et de missiles hostiles au profit de l’entraînement des opérateurs de défense sol-air du CMD3D et MAMBA

Missile hostile

Missile hostile

Systèmes sol-air réels à l’entraînement :CMD3D et MAMBA

11

EEST

réACtivité … opérAtion extérieure

UNECOMMUNICATIONADAPTéEEN«DATA»OUPHONIE

Afin de permettre l’échange de données, un ordinateur portable durci sera utilisé et relié à un poste radio UhF. Par ailleurs un boîtier d’interface iDM, un boîtier de chiffrement et un amplificateur audio seront installés en cabine, pour permettre les échanges phoniques en clair et en crypté.l’ensemble des câbles nécessaires pour ce kit est réalisé par l’EEsT.

INTéGRATIONINTéRIMAIREIDMSURC160HQII

Dans le cadre de leurs missions en opérations, les C160 Transall modifiés havequick ii des forces spéciales air peuvent être amenés à effectuer une

mission sAR ou à dialoguer avec des personnes au sol tels que des FAC.Pour ce faire, il convient d’acquérir une première capacité « phonie (audio en modes clair et chiffré) ettransmissiondedonnées (iDM1 en mode clair) ». l’EMAA a donc demandé au CEAM d’étudier une solution technique permettant de donner cette capacité sur C130 (réalisée en 2014) et sur C160 hQii.

un moyen éConome de simulAtion de CArtouChes leurres

Dans le but de valider les séquences de leurrage pro-grammées, et d’étudier les cas limites, le CEAM uti-lisait jusqu’à présent différents types d’inflammateurs

à usage unique, permettant de simuler les différents ordres de tir.Dès aout 2013, dans un souci d’économie des moyens, l’EMAA a mandaté le CEAM pour imaginer un moyen simulant le départ de cartouches. Ce matériel devait être réutilisable et compatible pour tous les types d’aéronefs. il devrait permettre de couvrir les expérimentations en cours (CAViAR), ou à venir pour les Rafale, Mirage 2000, Caracal et A400M. le prototype développé par l’EEsT, en partenariat avec l’EPiGE, est présenté en avril 2014. les premiers essais sol

réalisés en juin sur Mirage 2000D, permettent de valider les cartouches instrumentées, intégrées dans différents paniers CAViAR C870 (lance leurre de crête et lance leurre intégré), ainsi que le module central et les deux modules de simulation.la conception validée, d’autres types de cartouche ont été instrumentées, et six autres modules de simulation ont été fabriqués.Ce «banc», livré fin 2015 à l’EPiGE, permet de conduire les expérimentations sans consommable, à coût nul, en toute sécurité et en lieu et place d’ inflammateurs de très nombreux types (liR 410/411, lXT 698, lXT 659C, lXT 595B, lXT 760A, liR 190/191, lXT 750B,…).

12

EMACCS

L’ACCS, UN ENjEU iNTErALLié ET iNTErArMéES

l’ACCs, de lA deCision A l’exeCution

les enjeux liés à la mise en service des centres ACCs dépassent largement la simple migration sur un nouveau système opérationnel. Programme multinational particu-

lièrement structurant, brique du sCCOA, l’ACCs vise à doter la plupart des pays européens membres de l’OTAn d’un système intégré pour la programmation des opérations aériennes, leur

conduite et leur exécution, tout en accroissant leur interopé-rabilité dans un cadre interallié et interarmées.la réception du logiciel « cœur » du système (PswA) date de décembre 2014, tandis que 2015 marque l’entrée en service opérationnel du site de Poggio Renatico (iTA), ainsi que la réception des sites de Glons (BEl) et Uedem (All).

EN poSiTioN SoUVErAiNE

la France continuera d’asseoir sa position souveraine au sein d’un ensemble interallié, organisé autour de trois « air policing area » Européennes : nord, sud et Française.les contraintes de sécurité, les exigences opérationnelles et les calendriers serrés pour la mise en œuvre des procédures d’échanges de données, entre chacun des sites ACCs et moyens constitutifs du sCCOA, mobilisent déjà toute l’attention du CEAM. Le défi de l’armée de l’air sera de s’adapter à ce nouvel environnement OTAn, tout en conservant sa capacité à assurer ses missions régaliennes de conduite, de contrôle et de surveillance de l’espace aérien national. il lui faudra préserver la souveraineté nationale, malgré l’abandon progressif du sTRiDA, le système national historique qui devrait être maintenu en condition opérationnelle jusqu’à l’avènement du dernier centre ACCs – le Centre Multi-Missions de Mont-de-Marsan.

QUANT à LA FrANCE, …

…les opérateurs du CEAM ont initié la phase d’opérations de vérifica-tion du site de lyon Mont-Verdun, sous la responsabilité de la DGA. En parallèle, le début du cycle de transformation des équipages est amorcé et continuera en 2016. sur le site de l’ARs, de Tours-Cinq Mars la Pile, les tests d’intégration sont en cours et devraient s’achever vers 2017.A l’issue des phases de tests, se déroulera une démonstration de bon fonctionnement, étape essentielle avant la déclaration de mise en service opérationnel du CARs.

13

EMHélico

tir de leurres sur pumA rénové

l’armée de l’air exploite des sA 330 Puma rénovés au standard OACi depuis mi-2014. De

nombreuses missions ont été réalisées depuis la validation de la mise en service opérationnelle. Afin de faire face aux menaces sol/air en opéra-tions, l’EM hélico a été mandatée pour évaluer la compatibilité du tir de leurres infra-rouge sur PUMA rénové. les évaluations ont été réalisées sur le site de Cazaux, avec un appareil de l’Escadron d’hélicoptères 01.067. les résultats obtenus ont permis à l’EMAA d’autoriser l’emploi de leurres sur ces appareils. Dès la semaine suivante, deux appareils du « Pyrénées » embarquaient sur le porte-avions «Charles de Gaulle» pour effectuer le plot REsCO, au profit des avions de chasse fran-çais, pour l’opération « ChAMAl ».

flir u7000 mentonniere sur fenneC

C’est en juillet 2015 que le FEnnEC n°5532 a quitté la base aérienne 107 de Villacoublay pour rejoindre la Guyane, afin d’as-surer des missions MAsA et sAR. Cet appareil est le premier des

dix FEnnEC de l’armée de l’air équipé de la caméra thermique UlTRA 7000 en mentonnière. les FEnnEC en configuration MAsA sont histo-riquement équipés de caméra FliR en sabord gauche. l’adaptation du système optronique, dans le nez, permet un gain opérationnel impor-tant en s’affranchissant des masques de l’aéronef dans les phases de recherche et d’interception. Dans le cadre de cette modification, l’EM hélico a été sollicitée par l’EMAA pour effectuer le suivi de développe-ment de la modification. Ces travaux ont été réalisés en étroite collabo-ration avec la DGA et Airbus helicopters.

14

EMRADIOCOMM

l’expérimentAtion gonio-ng

l’EM radiocommunications est leader sur le projet GOniO nG, qui consiste en la rénovation de l’ensemble des chaînes de radiogoniométrie de l’armée de l’air et

de l’Aéronavale, sur le territoire métropolitain. A ce titre, il doit s’interfacer avec les systèmes sRsA et ClA 2000. De plus, les antennes et les capteurs sont remplacés par de nouveaux équipements plus performants qui prennent désormais en compte des fréquences supplémentaires.

Conjointement avec l’EM C2AiR, l’EEsiO et l’EiUOT, l’équipe de marque a conduit l’expérimentation au CDEVs et a accepté la démonstration d’aptitude au report sur site, en juillet 2014. Après les phases de démonstration de bon fonctionnement, réalisées en mars 2015, une MsO est envi-sagée au début de l’année 2016, pour les CDC et COsCA-F de Mont de Marsan.

Avec la rénovationde laGONIOsur lesitedeCazaux,prévuemilieu2016,

pourrontavoirlieulespremiersessaissurdeuxnouvellesfonctionnalités:

• l’utilisationdesantennesdistantes,grâceàlamiseenréseaudusystème

• etlatriangulation,quifourniralalocalisationd’uneémissionradiosurune

fréquencedonnée,àpartirdedeuxsourcesderelèvements.

«

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EPIGE

AméliorAtion des Cme du mirAge 2000n, de l’etude à lA projeCtion

Unité du CEAM, l’EPiGE est un pôle d’excellence œuvrant au profit des forces. ses fonctions princi-pales sont le soutien opérationnel (création, valida-

tion et optimisation des bibliothèques de guerre électro-nique), l’instruction des forces et la préparation de l’avenir dans le domaine des systèmes d’autoprotection.Dès 2010, l’EMAA a décidé améliorer le système de CME du Mirage 2000n. Après étude, il a été décidé de remplacer le détecteur d’alertes d’origine par un système à sensibilité

améliorée, afin d’augmenter le préavis face aux menaces modernes. De plus, une deuxième configuration avec un brouilleur plus récent, identique à celui des M2000D, a été implémentée.Après plusieurs séries de tests menés sur banc d’essai, puis en vol, l’expérimentation finale du nouveau standard CME a eu lieu fin 2012. l’intégralité des M2000n a ensuite été modifiée.

« la boucle est bouclée ! »

L’EPIGEaassurélesuividudossier,depuislaspécificationdu

besoinjusqu’àlapremièreprojectionsurlethéâtred’opérations.

«DES DiViSioNS AU SErViCE DES ForCES… opTiMiSATioN DE LA BiBLioThèQUE EN opérATioN

Depuis août 2015, trois M2000n sont projetés en Jor-danie, dans le cadre de l’opération Chammal. Dès le mois de mai, les divisions Renseignement (étude des menaces), Mirage/Transport/Hélico (programmation des bibliothèques Mirage), Efficacité électromagnétique (élaboration du brouillage) et Infrarouge (séquences de leurrage iR) ont travaillé conjointement pour la réalisation des bibliothèques de guerre de ces aéro-nefs. Celles-ci ont ensuite été testées et validées en collaboration avec la DGA-Mi à Bruz (35), avant d’être envoyées à istres.

Afin d’assurer l’efficacité un soutien au contact direct des utilisateurs, une équipe de l’EPiGE, constituée d’un officier rapporteur et d’un programmeur, a été projetée sur la base h5 en Jordanie, lors de la mise en place des aéronefs. A chaque retour de vol, le dialogue avec les équipages, ainsi que l’analyse des données CME collec-tées, ont permis l’optimisation de la bibliothèque. Aucun fait technique nouveau n’a été découvert durant les trois semaines de la mission.

16

ESOPE

des « touChe à tout »…

Travaillant de concert avec le CEsCOF, la DGA, la sTAT et le CEPA, cette unité navigante permet de répondre rapidement aux besoins des forces.

leurs travaux portent sur de nombreux domaines comme l’équipement de l’homme, l’armement individuel embarqué, ou non, les moyens d’identifications au combat (équipements optiques, désignateurs laser, moyens de communications individuels, ou collectifs, satellitaires et phoniques), les véhicules tactiques, ainsi que les matériels nécessaires à la mise à terre du personnel (aérolargage et aérocordage), et ceux liés à la survie, à la sécurité et au sauvetage.

Aussi, les travaux réactifs ont permis de doter les forces de protection, de la BAp en jordanie, d’un Toyota landCruiser armé d’une MAG 58 en tourelle, permettant de faire de la patrouille motorisée. la réactivité de l’EsOPE a également permis d’évaluer, d’expérimenter et de réaliser les primo formations sur un fusil anti drone, en quelques semaines, en vue de la COP21.

Par ailleurs, l’EsOPE participe activement aux essais d’aérolargage de personnels sur A400M, en mettant à disposition de la DGA des parachutistes d’essai et de réception.

Enfin, cette unité a la charge, pour l’armée de l’air, d’évaluer différents fusils d’assaut, devant remplacer le FAMAs. Ces évaluations se font sous couvert d’un PCEE, piloté par la DGA, et animé par la sTAT, dans le cadre du programme d’armement AIF.

L’ESOPEconcourtàl’ensembledestravauxrelatifsauxéquipementsducombattantde

l’arméedel’air,navigantounon,desforcesdeprotection,deprojectionetspécialesAIR.

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CEILDT

CAmpAgne bold quest 15-2 : synergie entre militAires et industriels

la campagne de démonstration, de développement et d’analyse « Bold Quest 15-2 » aura été, une fois de plus une opportunité incroyable de progresser considérablement dans le domaine de l’appui aérien

numérisé. Ce domaine touche à la transmission d’informations numé-riques entre les forces au sol et les aéronefs, via des liaisons de données tactiques. Dans un domaine en constante mutation, du fait de l’évolution rapide des technologies disponibles, le suivi des normes est une préoc-cupation constante pendant tous les travaux conduits en France. Mais rien ne vaut une confrontation in situ face à des systèmes étrangers, qui permettra de démontrer l’interopérabilité des matériels nationaux avec ceux de nos partenaires de l’OTAn.

Passée une courte période d’ajustements en début de campagne, la phase de valida-tion en conditions réelles a débuté : carto-graphier précisément la qualité des interac-tions entre systèmes et modifier rapidement ce qui doit l’être, pour atteindre le niveau requis. Tout au long de ce processus, le soutien des industriels impliqués dans les interfaces de dialogue a été essentiel. Cette synergie, le travail en équipe intégrée, est en effet une condition sine qua non pour obtenir la réactivité nécessaire à un déve-loppement en boucle courte. En effet, la coopération qui s’est opérée lors de Bold Quest 15-2 a permis à chacun, industriels comme opérationnels, d’améliorer ses propres connaissances et de fiabiliser un ensemble de systèmes pourtant complexes à développer et à mettre en œuvre.

Les tests d’interopérabilité in situ.

Une situation tactique reçue par le TOC (tactical operation center) via la suite logicielle Alliance_CAS lors de Bold Quest 15-2 :positions terrestres amies (BFT_Blue Force Tracking), avions…

Les messages des forces terrestres et aériennes reçus par le TOC via Alliance_CAS durant l’exercice : les informations numérisées constituent un gage de compréhension accrue de la situation tactique.

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LacampagneBoldQuest2015.2apermisdeconfirmer,encoreunefois,

laprimautéduj-dlm-iCo pourlafluiditéetlaperformancedesopérations.«

CEILDT

pour un réseAu opérAtionnel sûr et interConneCté : AssurAnCe quAlité.

Le J-dLm-ico est « l’adjoint liaisons de Données Tac-tiques» du commandant d’une opération. le J-dLm-ico comprend et connait l’opération dans sa globalité, voire

dans son intimité. il doit connaitre et prendre en compte les subsidiarités du commandement, l’objectif final recher-ché, les moyens engagés ou encore les différentes phases de l’opération. Grâce à toutes ces données, il traduit l’opération en cours sous forme de « plan lDT », dont il assure la mise en place et la conduite en temps réel.

Deux officiers français (AA et AT) étaient intégrés à la cellule JiC. ils n’avaient pas pu participer à la conception de l’ar-chitecture du réseau, débutée 18 mois avant la campagne BQ15.2. il leur a donc fallu quelques jours d’échauffement pour prendre toute leur place au sein de la coalition. Malgré ce départ très difficile, leur action a été déterminante, indis-pensable, pour apporter tous les services nécessaires aux opérationnels. Ces services, supportés par un réseau dont l’architecture était mal connue et qui n’avait pas pris en compte, lors de sa conception, les exigences particulières des équipements français, ont pu être mis au point malgré le tempo extrêmement exigeant de la campagne.

l’armée de l’air compte très peu de ces spécialistes de haut niveau. leur permanence pendant le déroulement d’une opération est la seule option viable. BQ15.2 vient encore d’en faire la démonstration. leur action doit suivre le rythme de plus en plus soutenu des opérations. leur présence assure le meilleur service possible aux opérationnels en s’assurant que toutes les informations émises par un acteur de la chaine opérationnelle arrivent effectivement au bon destinataire, dans les temps requis.

le CEilDT possède toutes les expertises requises pour concevoir maintenir et expérimenter tous les réseaux de lDT. le centre sait depuis 2014 dispenser cette expertise au travers de cours spécifiques.

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CESNNRBC

Ciel

Du 27 au 30 avril, un exercice CiEl s’est déroulé sur la base aérienne 120 de Cazaux. Organisé conjointement par le PiAM, le GRin de la base

aérienne 120 et le CE sn nRBC, le « CiEl » est la capacité nationale d’exploitation C-iED de niveau 2. Cette capacité, imaginée par le PiAM, fournit, au travers d’un laboratoire léger et projetable, des moyens d’exploitation prioritairement orientés vers la protection de la force. Elle est une composante essentielle dans la lutte contre les engins explosifs improvisés. l’armement du CiEl, assuré par des spécialistes des armées, est composé d’un personnel électronicien, d’un personnel FOREnsiC, d’un personnel EOD et d’un spécialiste chimiste.

l’objectif était d’évaluer la capacité pour l’armée de l’air à intégrer le CiEl dans le cadre d’une base aérienne projetée, mais également d’évaluer la capacité opérationnelle du laboratoire CiEl à analyser des éléments susceptibles d’être à caractère RBC.

le CE sn-nRBC a donc imaginé et expérimenté des procédures permettant la prise en charge d’échantillons à caractère RBC. Au cours de cet exercice, le poste de chimiste a également été armé par des personnels du CE sn-nRBC.

Ciel opex

Dans la continuité des exercices métropolitains, le laboratoire CiEl, capacité innovante dans le domaine de la lutte contre les engins explosifs

improvisés, s’est déployé sur le théâtre malien, début octobre. Ce déploiement, pour lequel un personnel du CE sn-nRBC a tenu le poste de chimiste, est la première projection du laboratoire d’expertise C-iED. il s’agit maintenant pour cette équipe d’analyser les éléments recueillis lors de la fouille opérationnelle afin d’apporter aux forces un ensemble d’éléments permet-tant d’agir dans le domaine de la protection de la force (mise à jour de brouilleur, identification de nouvelles substances pour les équipes cynotechniques, etc.).

Pour cela, le personnel chimiste du CE sn-nRBC dispose de différents équipements d’analyse de terrain tel qu’un spectromètre laser, un spectromètre infra-rouge ou encore des tests colorimétriques.

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l’épidémie, provoquée par le virus EBOlA, a conduit les armées françaises à développer une protection collective d’aéronefs tactiques et

stratégiques (C130/ C160/ A400M/ C135FR/ Cn235). Cette protection, associée à des procédures, permet le rapatriement de personnes infectées et contagieuses, par les avions militaires. Au cours de cette année, des vols d’expérimentation, sur Cn235 et A400M, ont permis de valider le concept et l’équipement développé par le CE sn-nRBC, en collaboration avec de nombreuses unités de l’armée de l’air et du ssA.

À l’heure actuelle, les moyens mis en œuvre ne sont efficaces que dans le cas strict du virus EBOlA. les forces ne disposent pas de systèmes de protection de soute efficaces contre le large spectre des agents biologiques permettant l’évacuation de malades

hautement contagieux. C’est pourquoi, le CE sn-nRBC a imaginé un tel système de protection. Et le travail de perfectionnement de continuer !

Conçu pour être aérotransportable et « décontaminable », ce système pourra se fixer aisément dans différents types d’avions militaires, à l’aide de palettes aéronautiques normalisées. Basé sur une structure souple et gonflable, sa mise en œuvre ne sera pas contraignante (installation rapide). De plus, son principe d’arrimage offrira une grande modularité en fonction du besoin opérationnel, des équipements médicaux existants ou à venir et de l’espace disponible.

Grâce à la Mission pour l’Innovation participative et en collaboration avec l’industriel isl, ce projet a pour ambition d’aboutir très vite à une solution viable, économe et durable pour la protection intérieure des aéronefs de l’armée de l’air.

CESNNRBC

xp medevAC / pegAse

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CESNNRBC

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CESNNRBC

EntrainEmEnt intErministériEl nrBC-E

SE prépArEr à LA CriSE…

Face aux risques (naturels, technologiques, sanitaires, troubles à l’ordre public) et menaces (terrorisme et malveillance) qui peuvent peser sur la population, l’État doit préparer des réponses opérationnelles. Au niveau zonal, cette planification est confiée à l’état-major interministériel de zone de défense et de sécurité sud-Ouest.

ENTrAiNEMENT iNTErMiNiSTériEL ZoNAL à CAZAUx

les 20 et 21 mai 2015, sur la base aérienne 120 de Cazaux (Centre d’Entrainement Zonal sud-Ouest) s’est déroulé un entrainement interministériel Zonal. «Une coordination interministérielle des acteurs de l’intervention nRBC-E est devenue une nécessité absolue dans la gestion d’une crise de type accident technologique ou bien de type attentat. » Pour ce faire, cet entraînement a été organisé conjointement par le Centre national Civil et Militaire de Formation et d’Entraînement nRBC-E (CnCMFE), l’État-major interministériel de la Zone de Défense sud-Ouest (EMiZD sO) et le Centre d’Expertise sécurité nucléaire – nucléaire Radiologique Biologique et Chimique (CE sn nRBC).

D’uneduréededeux journées,cette formationavaitpourprincipepédagogique,après

une phase théorique, d’assurer une phase demécanisation des gestes professionnels

spécifiquesaudomaineNRBC-Ebaséesurdesateliers.Puis,lesstagiairesontmisen

applicationlesmécanismesétudiéspendantlaphasededémonstration.

«

LE CE SN-NrBC, réFérENT Air NrBC

Grâce à ses activités, le CE sn-nRBC, unité du CEAM, garantit à l’armée de l’air la maîtrise de ses capacités d’intervention sn, du contrat capacitaire nRBC et le maintien d’une expertise rare et limitée au juste besoin. Référent Air nRBC aux niveaux interarmées, interministériels et interalliés, il agit par subsidiarité de l’EMAA. Unité responsable du CEZ sO, elle avait toute légitimité pour soutenir l’ensemble de la manœuvre, mettant à disposition de l’équipe pédagogique, ses installations, ses spécialistes et son expertise.

ExErCiCE AU pLUS prèS DES CoNDiTioNS réELLES

Cet exercice permet une mise en œuvre concrète des acquis. il se déroule sur le terrain dans un contexte se rapprochant au maximum de la réalité, avec des acteurs intervenant au milieu de la population. le prochain entraînement zonal est programmé du 22 au 25 mars 2016.

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CESNNRBC

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DMAO

AnAlyse de lA fAtigue des équipAges A400m

la cellule Fh (Facteurs humains) du DMAO, en coordination avec l’institut de Recherche Biomédicale des Armées, soutient l’EM ATT dans sa démarche

d’analyse de la fatigue des équipages A400M. Ce nouvel avion très performant, cumulant grand rayon d’action et missions tactiques, repousse potentiellement les limites humaines. Afin de rechercher le maximum de performance, dans le contexte de maîtrise du risque caractérisant le CEAM, les ergonomes de la cellule Fh ont effectué des mesures des micro-sommeils (de 3 à 20s, en vol et à poste), ainsi qu’une évaluation de la qualité du sommeil, lors de phases dédiées de récupération à bord et lors des escales.

En mars 2015, une mission vers l’Australie (Avalon Air show) prolongée par un tour du monde vers l’Est, via les bases françaises du Pacifique (fret pour nouméa et Tahiti), a permis d’effectuer lors de missions réelles, un volume de recueil de données physiologiques encore jamais réalisé dans le domaine civil.

Grace aux données recueillies, la cellule Fh a identifié les causes de la fatigue et les moments de sa survenue, pour en déduire des mesures à mettre en oeuvre pour y faire face. Pour une dette de sommeil de 4h à 6h, la probabilité de survenue de micro-sommeils à poste est multipliée par trois. De même l’occurrence des micro-sommeils est démultipliée par 3 à 5 lors des horaires de nuits françaises alors même que l’équipage est en apparence adapté au jet-lag depuis 9 jours de mission.

A la lumière de l’exploitation des données recueillies en mission, le risque fatigue sur A400M est dès lors objectivé et mieux maîtrisé.

exemple de micro-sommeil à poste, mesuré par électroencéphalographie

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ECE

CAmpAgne d’expérimentAtion emboW xv

Du 28 septembre au 02 octobre, l’ECE a déployé trois Mirage 2000D sur la base de leeuwarden aux Pays-Bas afin de participer à la campagne d’expérimentation

EMBOW XV. Organisées par l’OTAn, les campagnes EMBOW sont consacrées à l’étude et l’amélioration des capacités de leurrage iR des aéronefs.

l’objectif pour le CEAM était de valider des nouvelles séquences utilisant des cartouches bi-spectrales. Plusieurs centaines de cartouches ont été tirées sur le champ de tir selon les séquences programmées par l’EPiGE, ce qui a permis de constater une amélioration substantielle de l’efficacité du leurrage. Grâce au travail des équipes du CEAM, ces nouvelles séquences permettront de mieux protéger nos avions de combat sur les théâtres d’opération.

nAto tiger meet 2015 : lA CApACité seAd du Couple rAfAle-AAsm

A l’occasion de l’exercice interallié nato tiger meet 2015, qui s’est tenu du 2 au 17 mai, l’ECE 05.330 « Côte d’Argent » a déployé un pilote

expérimentateur au sein du détachement de l’EC 1/7 « Provence », sur la base aérienne de Konya en Turquie. l’objectif était de profiter des missions à haute inten-sité tactique sur le polygone de guerre électronique de

Ehtem afin de valider, dans les conditions les plus réa-listes possibles, les résultats obtenus en métropole dans le cadre de l’expérimentationde la capacitéSEADducoupleRafale–AASM.

lors d’une mission réalisée contre des systèmes sol-air de type sA6 et sA8, les passes de tir opération-nelles ont permis de détruire fictivement les systèmes engagés grâce à la précision de la localisation du radar de conduite de tir et à celle des munitions employées. Deux pilotes de l’EC 1/7 « Provence » ont également participé à cette mission afin d’enrichir les résultats obtenus par le CEAM.

Ainsi, la participation de l’ECE au nTM15 a permis de préciser quels seraient le potentiel et le contour d’une capacité sEAD offerte par le Rafale, démontrant une nouvelle fois la pertinence globale de son système d’arme.

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ECE

le premier rAfAle full dACAs (C102) prêt pour boldquest 2015.2.

Mercredi 12 août, le CEAM a concrétisé une démarche lancée par l’EMAA et, depuis, appuyée par Dassault Aviation, la DGA, le sEEAD, le siAé

et le GAiO, afin de développer l’OCAD2, l’Outil connecté d’aide à la décision et à la définition.

l’OCAD2 est un matériel imaginé, développé et mis au point par le CEAM, à partir du retour d’expérience des unités au combat en opérations extérieures. C’est tout d’abord un systèmed’information, connecté à des liaisons de données tactiques. Des informations issues de divers modems sont ainsi fusionnées dans une ihM développée à un coût dérisoire par l’armée de l’air et dédiée à la mission de close air support. l’OCAD2 permet ainsi l’acquisition et l’identification d’objectifs, la maîtrise du dialogue entre l’équipage – et le “guideur” avancé au sol, accélère et sécurise les décisions prises par les équipages en mission d’appui feu entrainant la réduction des risques de tirs fratricides et un gain de temps considérable dans l’appui des troupes engagées au sol. De plus, ce matériel, va offrir une nouvelle capacité polyvalente de guerre en réseau Line of sight et Beyond Los, préfigurant l’équipement qui lui permettra d’avoir toutes les capacités utiles au DAJF, participant pleinement à l’air Land integration.

l’OCAD2 est aussi un système d’information d’aideàladéfinition. En effet, les nouvelles fonctions développées ont vocation à être intégrées dans les futurs standards du Rafale en évitant toute surenchère technologique ou technique. De plus, cette nouvelle capacité permettra une meilleure prise en compte des spécificités du Rafale dans le futur programme d’armement concernant la numérisation de l’ensemble des appuis-feu.

Ainsi, le Rafale C102 a démontré sa capacité à échanger des données chiffrées via iDM et sATCOM, tout en exploitant la totalité des messages l16.

Fort de cette réussite technique, la prochaine étape de l’Escadron de Chasse et d’Expérimentation est d’expérimenter l’OCAD2 Rafale dans un environnement complexe, intégré et interalliés, aussi proche que possible des conditions réelles opérationnelles. Pour ce faire, l’ECE a déployé ses spécialistes et deux Rafale (C102 et B323) au Texas à partir du 15 septembre, pour la campagne annuelle d’expérimentation Bold Quest. Cette campagne était principalement dédiée aux domaines du Joint fire, du DAJF, du DACAs et du combat identification (CiD).

Pour tous les experts du CEAM et du GAiO, la campagne Bold Quest est un tremplin pour offrir rapidement à la communauté Rafale, et à coût maitrisé, une capacité nouvelle et polyvalente de guerre en réseau, conforme aux principes fondamentaux de la ssi, et fondée sur le triptyque équipement / doctrine / expertise tactique du combattant.

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ECE

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EMATT

AtlAs Autour du monde

Du 19 février au 6 mars, l’Atlas a bouclé son premier tour du monde en traversant des longitudes jusqu’alors inexplorées par l’appareil.

le Msn 014 s’est tout d’abord rendu vers sa destination prin-cipale, melbourne, en Australie, où il a été présenté au salon aéronautique international d’avalon, le plus grand rendez-vous du genre dans l’hémisphère sud. l’A400M a ensuite poursuivi sa route vers l’Est, à travers l’océan Pacifique. l’avion s’est posé successivement en nouvelle-Calédonie, puis en Polynésie fran-çaise, suscitant à chaque fois un véritable engouement populaire. Après une ultime escale à hawaï, l’Atlas a rejoint la métropole, ne stationnant à san Francisco et à Washington que le temps de ravitailler en carburant.

l’enchainement d’étapes longues, occasionnant de forts déca-lages horaires, a ainsi été une occasion formidable pour réali-ser une importante série d’examens et de relevés scientifiques. Trois spécialistes, du DMAO et de l’iRBA, étaient responsables des expérimentations en vol. les recherches ont principalement porté sur lafatigue ressentie par l’équipage et l’analyse de l’air ambiant à bord de l’A400M, aussi bien dans la soute que dans le cockpit. les données recueillies devraient permettre de déter-miner, d’une part, quels effets la répétition prolongée de vols de longue durée exerce sur l’organisme et, d’autre part, d’avoir une meilleure connaissance de la qualité de l’air respiré à bord de l’A400M. Après l’analyse de l’ensemble de ces précieuses données, des recommandations seront formulées en matière de sécurité aérienne, ainsi que dans la constitution des repos et des relèves entre équipages.

la mission d’expérimentation a également permis de délivrer plu-sieurs tonnes de fret aux forces françaises du Pacifique, ainsi qu’aux aviateurs engagés dans l’opération Chammal.

lA première phAse

d’expérimentAtion de jvn sur A400m

Du 27 au 30 avril 2015, l’équipe de marque ATT a effectué une première phase d’expérimentation de JVn sur A400M. Répondant au mandat de

l’EMAA, l’objectif est de proposer un cadre d’emploi afin que l’ensemble des équipages de l’Atlas puisse réaliser, sous JVn, les phases de décollage et d’arrivée.

l’équipage expérimentateur était constitué du lCl Olivier, comptant 300 heures de vol sous JVn, effec-tuées lors d’un échange sur C130J au sein de la royal air force ; le CDT Bertrand, ingénieur navigant d’es-sais diplômé de l’EPnER et le CnE Jean-Baptiste, qui fait profiter l’unité de sa grande expérience acquise au sein de l’escadron de forces spéciales ET 03.061 « Poitou ».

Après une séance de simulateurs, destinée à définir des procédures de secours adaptées à ce mode d’ac-tion, deux vols locaux ont été réalisés. ils ont permis de vérifier que les arrivées tactiques mises au point par l’EM ATT sont utilisables sous dispositif de vision nocturne, et que les atterrissages sont réalisables en toute sécurité sur des pistes revêtues, avec et sans balisage compatible.

L’avionique moderne de l’A400M

facilite l’utilisation de moyens de

visionnocturne.Ellepermetalorsde

développercettecapacitéauseindes

forces conventionnelles, leur offrant

ungaintactiquedepremierordre.

«

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EMATT

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EMATT

ffdj : expérimentAtion de l’A400m à djibouti

Du 8 au 12 juin 2015, l’EMATT du CEAM a mené une expérimentation de déploiement

de l’A400M à Djibouti .

l’objectif principal de la mission était d’expérimenter un déploiement en condition « temps chaud » sur une plateforme située à plus de 3 000 nm (environ 5 500 km) de la base opérationnelle principale. la base aérienne de Djibouti constituait le terrain idéal répondant à toutes les attentes, notamment en termes de distance et de climat. En outre, les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) garantissaient un soutien logistique et opérationnel essentiel.

l’expérimentation à Djibouti n’est pas une première. En février 2014, un test de vol en basse altitude s’était déroulé prenant en compte les brusques variations de terrain entre montagne et zone désertique plate, entre végétation et aridité. Cette fois, avec le début de la période estivale, l’aspect «temps chaud» était particulièrement prépondérant.

Parti de la base aérienne d’Orléans, l’aéronef a expérimenté deux domaines : le soutien et le vol. il s’agissait de réduire au maximum l’empreinte logistique, d’éprouver l’organisation des services techniques dans le cadre d’un déploiement très éloigné de la base opérationnelle

principale et d’utiliser le groupe de démarrage à air. Une étude sur le Combat offload a également été menée. Enfin, les conditions “aérologiques” extrêmes rencontrées au-dessus et à Djibouti (températures et taux d’hygrométrie très élevés) ont éprouvé l’appareil.

Cette mission d’expérimentation s’inscrit dans une période d’évaluations approfondies qui devrait se poursuivre jusqu’en 2018.

mission d’expérimentAtion A400m / rAfAle Au-dessus de mont-de-mArsAn

le jeudi 22 janvier 2015, le CEAM a réalisé avec succès une mission d’expérimentation A400M/Rafale

dans les zones aériennes situées au-dessus de Mont-de-Marsan (TsA 34 et R34 A2).

Planifiée depuis plusieurs mois, cette mission avait plusieurs objectifs. Tout d’abord, il s’agissait de confronter un équipage d’A400M à une menace de type « moderne », dans un contexte proche d’une opération aérienne d’envergure (situation tactique dense). Au cours de la manœuvre, un posé d’assaut sur le terrain de la BA 118 a en outre été opéré.

Cet échange chasseurs-transporteurs fut l’occasion de discuter des futures améliorations de l’Airbus, afin d’intégrer l’avion de transport tactique dans des COMAO alliées (l16, autoprotection).

Ensuite, les équipes du CEAM ont étudié et comparé les interfaces «homme-système» du Rafale et de l’A400M tout en évaluant, une nouvelle fois, les capacités de l’antenne active du Rafale. A cette fin, les équipes du CEAM (entres autres l’ECE, l’EM ATT et la cellule Fh du DMAO) avaient proposé un scénario impliquant un A400M, des Rafale, Mirage 2000-D et DA (2 sweep, 2 strike, 1 slowmover contre 3 Cap), pilotés par des équipages expérimentateurs.

les objectifs que les équipes du CEAM s’étaient fixés ont tous été atteints.

l’évaluation rapide de la charge de travail de l’équipage de l’Airbus permettra de dégager des axes d’étude pour le « dialogue équipage » en cabine, et d’utiliser de façon optimale son interface « homme-machine ».

les équipes du CEAM travaillent d’ores et déjà sur un scenario du même type, qui pourrait de nouveau être réalisé sur la BA 118 de Mont-de-Marsan. En effet, cette dernière bénéficie d’une grande zone aérienne ainsi que de moyens sols (l16, défense sol-air, CDC) et aériens de pointe.

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EMDRONES

2015 : dAns lA suite logique des Années préCédentes

le mardi 27 janvier, une expérimentation conjointe a été réalisée à Cognac, entre le CEAM et la sTAT. il s’agissait d’évaluer la vulnérabilité dans le domaine de l’infra-

rouge du drone harfang vis-à-vis du système sol air très courte portée Mistral 3, récemment acquis par l’armée de terre.

Deux officiers et un sous-officier de l’équipe de marque sATCP de la sTAT se sont ainsi déplacés sur la base aérienne de Cognac. ils ont mis en œuvre un missile instrumenté de façon à déterminer le domaine de tir infra-rouge du Mistral 3. Pour sa part, l’équipe de marque drones du CEAM a coordonné, planifié et conduit cette expérimentation sur le drone harfang avec le support de l’Escadron de drone 1/33 « Belfort », de façon à insérer ces travaux dans l’activité d’entrainement de l’unité.

En raison des contraintes locales, des conditions météorologiques et du besoin de couvrir tout le domaine potentiel d’accrochage du missile, deux créneaux

d’expérimentation ont été nécessaires. Dans un premier temps, le missile Mistral était déployé sur la plateforme de Cognac de façon à explorer le domaine basse altitude et très basse altitude. Dans un second temps, afin de mesurer les performances du missile en moyenne altitude, l’équipe de marque sATCP de la sTAT s’est déployée dans la région de saint Jean d’Angély (au nord de Cognac, à environ 30 km).

Ce travail conjoint a été très profitable pour tous. l’équipe de marque sATCP a pu évaluer les performances du système sol-air Mistral 3 face à des cibles ayant de faibles signatures infra-rouge. l’EPiGE a analysé et étudié les résultats de cette expérimentation pour enrichir ses connaissances dans le domaine de la vulnérabilité infra-rouge du drone harfang.

«il n’est de fertile que la grande collaboration de l’un à travers l’autre», Antoine de saint-Exupéry.

le drone hArfAng fACe Au système sol-Air mistrAl 3

Début2015 laqualificationde l’illumination laseretde l’emploide la fonction

d’extractiondecoordonnéesdusystèmeMQ-9Reaper.

«

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EMSIMU

lA simulAtion monte en puissAnCesur lA bA 118

En janvier 2015, la base aérienne de Mont de Marsan se voyait dotée d’un premier moyen de simulation Rafale élémentaire : l’OAB.

sa MsO concrétisait les travaux menés par les différents acteurs de ce programme, et notamment ceux de l’EM simulation, permettant ainsi de disposer d’un outil de formation et d’entrainement auplusprèsdesforces.

En décembre, la DGA et airbus defense and space ont procédé à la recette d’un poste de simulateur siMFAC, qui apporte une nouvelle capacité d’entrainement au profit des contrôleurs aériens avancés, sur la BA 118.

Cet outil, déjà déployé au CFAA sur la BA 133 de nancy, avait été utilisé par l’équipe de marque, Airbus et le CFAA lors de l’exercice Bold Quest afin de travailler en siMD2, avec un simulateur piloté d’AC-130 « spooky » gunship américain de hurlburt AFB.

Comme son grand frère de nancy, cet outil sera accrédité OTAn, et permettra à tous les FAC du grand sud-Ouest d’effectuer une partie des guidages (4 sur 10) prévus pour acquérir ou maintenir leur qualification.

Trois postes le composent. Tout d’abord, un poste FAC, où l’on retrouve tout l’équipement nécessaire (jumelles Vector, DhY, iZliD, tablette pour flux vidéo Rover). Ensuite, un poste Instructeur, d’où se conduit l’animation de la séance en temps réel, ainsi que la création de scénarii d’entrainement. Enfin, unpostePilote, doté de joysticks, pour le pilotage des aéronefs et le contrôle du POD.

En attendant la livraison d’un centre de simulation Rafale nouvelle génération, à l’horizon 2020 à Mont de Marsan, le CEAM et l’équipe de marque simulation continuentd’œuvrer en lien avec l’EMAA à l’élaboration du MCsR, outil qui sera lui aussi mis en œuvre sur la base aérienne 118, fin 2017 au profit du soutien export.

Enfin, la signature de la feuille de route 2015-2020 pour la simulation marque le besoin et l’importance de la simulation distribuée distante dans l’entrainement opérationnel de nos forces.

SIMFAC : Poste du FAC entrainé

TOC : Tactical Operation Center utilisé lors de l’exercice Bold Quest

L’OAB dont la MSO a été prononcée en janvier 2015

Ainsil’équipedemarquesimulationparticipe

àdestravauxexploratoiresafindedéterminer

lesorientationsfuturesdesoutilsetsolutions

àdévelopperdanslecadredel’entraînement

tactiqueenintégrantlevoletSIMD2.

«

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EMSSI

loCKed shields

le centre d’excellence de cyberdéfense de coopération de l’OTAn, de Tallin en Estonie, est un organisme proposant des formations et menant des recherches théoriques et

juridiques dans le champ du cyberespace. il effectue égale-ment des opérations techniques, comme la surveillance des réseaux, des études de logiciels malveillants et des analyses à posteriori d’attaques réelles. LaFranceestmembreduCCDCOEdepuisjuin2014.

Pour entrainer son personnel, ce centre organise un exercice international annuel de cyberdéfense de grande envergure. Cette année, 16 nations, dont la France, ont participé à cet exercice. les organisateurs ont créé un réseau mis à dispo-sition de chaque nation, composé d’environ 80 ordinateurs avec plusieurs composantes technologiques, dont la simula-tion d’un poste de contrôle drone et d’une centrale électrique.

l’exercice s’est déroulé en avril, pendant deux semaines. Chaque équipe devait défendre son réseau face à une équipe d’attaquants, composée de membres de différentes nationa-lités. l’Equipe de Marque ssi du CEAM a fait partie de « l’équipe de défense » française. la première semaine consistait à s’approprier le réseau, à préparer et mettre en place une stratégie de défense. la deuxième semaine a été consacrée à répondre à de multiples attaques provoquant, à titre d’exemple, la perte de contrôle du drone ou la modifica-tion de sites informatiques. L’équipefrançaiseaétéclasséecinquièmesurseize.Cette expérience a permis de renforcer la connaissance des principales attaques menées sur les réseaux informatiques et les parades associées, afin d’améliorer les recommandations de l’équipe pour sécuriser les systèmes.

#Cyberdef2015, pour Améliorer lA séCurisAtiondes nouveAux progrAmmes

le ministre de la Défense a demandé que soit instauré un grand événement spécifique annuel sur la cyberdéfensemilitaire. Cet exercice a vu le jour en 2015 sous le nom

de CyberDeF.

selon l’amiral Coustillère, officier général cyberdéfense, « cet événement militaire international offre l’occasion pour la france, les états-unis, et l’estonie de réunir leurs futurs officiers dans le cadre d’une compétition cyberdéfense amicale ».

l’exercice CyberDef 2015 s’est déroulé en septembre, sur la base aérienne de salon de Provence. il regroupait cinq écoles militaires : l’école de l’air française, l’école de saint-Cyr Cöetquidan, l’école navale française, la ligue de défense cyber Estonienne et l’united states naval academy. l’Équipe de Marque ssi a été sollicitée pour renforcer l’École de l’Air française.

l’objectif était de protéger un système d’information indus-triel de type sCADA alors qu’il était sujet à des attaques en provenance de l’étranger depuis le réseau internet. Celui-ci était représenté par une maquette présente physiquement à l’École militaire, Paris.

Chaque école protégeait son système depuis son pays. la sécurisation des systèmes d’informations de type sCADA est importante, car ces systèmes équipent des infrastructures stratégiques militaires et civiles (fermeture des réserves d’eau, ouverture ou fermeture de portes, etc.). Ces systèmes sCADA sont complexes à sécuriser, compte tenu de leur obsolescence et du fort taux de disponibilité demandé.

Cet exercice a permis d’avoir un retour d’expérience pour améliorer la

sécurisation des nouveaux programmes.

«

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caPa

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3

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CEILDT

vous Avez dit Csi ?

D e l’état-major des armées aux forces sur le terrain, beaucoup évoquent cet outil. Mais qu’en est-il vraiment ?

Csi est un ensemble de composants logiciels, conçu par la nCiA, destiné à faire l’interface entre les centres de détection et de contrôle de l’OTAn et les autres plateformes, au moyen de liaisons de données tactiques, telles que les liaison 1, liaison 11B, liaison 16…

A l’origine, Csi ne s’adressait qu’aux plateformes de défense sol-air (type patriot ou hawk), puis son usage a été étendu à d’autres systèmes, comme les aWacs ou les chasseurs.Passerelle primordiale entre systèmes d’ancienne génération, dits legacy, et moyens de communications contemporains, il peut fournir une extension de capacité en termes de lDT à un système à moindre coût.

le CEilDT a été chargé par l’EMAA/BEOP de réaliser l’évaluation de l’outil Csi, afin de définir les capacités opérationnelles, et leur doctrine associée, que cet outil pourrait fournir aux forces.

Une première capacité opérationnelle liée à Csi a été déclarée par l’armée de l’air en juillet 2014. Elle repose sur l’aptitude de cet outil de l’OTAn à « traduire » la liaison 11 en liaison 16. Ainsi, le système radar Giraffe, « discutant » nativement en liaison 11, s’est vu relié, via Csi, à des systèmes « liaison 16 ». De plus, les informations issues du Giraffe, une fois traduites en l16 par Csi, peuvent subir un nouveau traitement informatique, toujours par cet outil, en vue d’être diffusées à des centres de commandement hors de portée du rayonnement l16. Cette extension de portée (JRE) s’appuie alors sur des réseaux d’infrastructure siC.

En conséquence, la situation tactique des zones d’exercices ou d’opérations vers le CDAoA est accessible en temps réel.

En plus de sa capacité principale de passerelle lDT, ce « couteau suisse soft » offre de nombreuses fonctionnalités, comme la conception de réseau l16, la supervision et la gestion de bulles l16, la configuration, la gestion et l’émulation de terminaux MiDs, la poursuite multi-radars, etc.Toutefois, certaines des fonctions de Csi sont limitées, car, ne l’oublions pas, cet outil servait initialement à coordonner les systèmes de défense sol-air. Ainsi, les fonctions de conduite de mission d’un centre de commandement vers un chasseur sont limitées.l’ergonomie et la convivialité des ihs sont perfectibles.

Un gage du succès de CSi : son utilisation par 23 pays de l’oTAN. De surcroît, la nCiA fait évoluer cet outil constamment, en prenant en compte les demandes émises par les pays utilisateurs.

La France a ainsi demandé à

intégrerlesfonctionsquimanquent

actuellement pour que CSI puisse

êtrepleinementutilisé.

«

CSI

CRC System

SAMCCE SAMCCE

FIRE UNIT

FIRE UNIT FIRE UNIT FIRE UNIT

PATRIOT

PATRIOT

HAWK ou ROLAND

Radars

Radars

Autres CRCs(L1)

Autres CRCs(SIMPLE)

ATDL-1L11BL16

L16/L11

L16

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CTPECAPTIEUX

une AugmentAtion signifiCAtive des ACtivités du site de CAptieux

2015 fut marquée par une augmentation significative des activités des hélicoptères, de l’armée de l’air et de l’armée de terre, mais aussi par l’augmentation des

activités pyrotechniques de GRin5, depuis que celui-ci a pris la compétence de formation du CPA10, en termes de recherche EOD et de déminage.

le CTPE a été mis à contribution pour les expérimentations conduites par le CEAM concernant la menace drones, permettant de répondre rapidement à un besoin interministériel et confidentiel. De plus, il permet la réalisation de l’expérimentation de l’AiF, menée par l’EsOPE, notamment grâce à l’évolution de ses infrastructures de tirs sol/sol.

Partenaire de la formation…

Au-delà de son activité liée à la préparation des forces, le CTPE a accueilli les écoles de formations de l’armée de l’air de Rochefort et de saintes, en charge de former le personnel MTA et sous-Officier. Cette présence sur le CTPE est maintenant pérennisée par la création, depuis l’été, d’un camp de toile, géré par la GsBDD de la BA118, sous l’impulsion d’un besoin exprimé par l’EFsOAA de Rochefort. À terme, ce camp de toile devrait être complétement autonome, permettant une formation au plus près du terrain. il permettra aussi, dans un futur proche, l’entrainement d’unités opérationnelles dans des conditions proches de la réalité d’un déploiement sur un territoire extérieur.

le CTPE accueille aussi le CFss, qui propose des stages REsCO de trois jours (procédures de survie et de récupération en territoire hostile) aux équipages de l’armée de l’air, de l’armée de terre, de la marine nationale, mais aussi de l’armée de l’air belge.

Des exercices au profit des alliés

l’activité du CTPE s’est aussi diversifiée avec l’accueil de l’exercice iron hands au profit de l’UsMC et de l’UsAF. Cet exercice s’est déroulé, pour la première fois, avec la contribution directe du personnel du CTPE, et du GRin5. Des plastrons au sol étaient fournis afin d’animer un scénario d’attaque d’une ambassade Us par des terroristes, suivi d’une protection de celle-ci par une intervention de deux F16 guidés par un JTAC.

Enfin, cet exercice devait mettre en œuvre 3 MV22 «OsPREY» de l’UsMC pour simuler le débarquement de «marines», et procéder à l’évacuation de l’ambassade, tout en profitant du champ de tir air/sol pour effectuer du tir réel. En raison de mauvaises conditions météorologiques en Espagne, les MV22 furent dans l’incapacité de venir.

À l’issue de cet exercice, le CTPE s’est avéré être un outil de premier choix, grâce auquel des scénarii, très proches de la réalité, peuvent être joués. Toutes les conditions sont réunies pour que de tels exercices se réalisent de nouveau dans un avenir proche.

mises en conditions réelles

Depuis la fermeture du PGE en France, la capacité à l’entrainement de nos forces aériennes à la menace sol/air est amoindrie. Devant ce besoin impératif de préparation, le RC 2/30 « normandie-niemen » à organisé une semaine d’entrainement face à une menace réelle de type sA6. Ce système est largement répandu dans le monde où nos forces sont intervenues ces dernières années. Pour ce faire, un système réel de détection et de poursuite radar sA6 a été déployé sur le CTPE, permettant ainsi au RC 2/30, ainsi qu’à d’autres unités aériennes, de chasseurs ou d’hélicoptères, de remettre à niveau les compétences et former les jeunes pilotes opérationnels à cette menace.

De multiples facettes

les activités ne furent pas uniquement concentrées sur la zone opérationnelle mais aussi en zone vie. le CTPE a ainsi diversifié ses activités opérationnelles, sans omettre le volet armée-nation, en accueillant deux stagiaires. Cette diversification des activités a permis de démontrer l’importance de ses missions historiques, actuelles et à venir. De nombreux domaines sont envisageables, que ce soit l’entrainement au tir aérien, ainsi que les possibilités que le site peut offrir pour des missions d’expérimentations et d’essais, de formations basiques « école » et opérationnelles répondant ainsi aux besoins croissants et diversifiés des forces armées françaises et étrangères.

A ce titre, la création de plusieurs

pas de tir sol/sol et pyrotechnique a

été amorcée cette année, afin que le

CTPEpuisserépondredanslefuturaux

besoinsexpriméspartouteslesarmées.

En outre, une réflexion est menée

sur la modernisation des capacités

d’entrainementair/soldeséquipages.

«

39

DMAO

nouveAux CAsques pour héliCoptèreset Avions de trAnsport

l’EMAA/B.PROG a mandaté le CEAM afin de tester le casque de vol hisl, dans le cadre du remplacement des casques équipant les Pn des hélicoptères et avions de transport tactiques. le DMAO,

en collaboration avec l’EsOPE, a vérifié les possibilités d’adaptation à la physiologie de chaque personnel, de son confort et de son utilisation avec des JVn. le département poursuit son travail en participant à la mise en place opérationnelle du matériel dans les unités, et en évaluant le degré de satisfaction des utilisateurs et des personnels de maintenance. il apporte également son expertise sur les méthodes de réglage du casque.

version sAnitAire du fAlCon 2000lx

la nouvelle version sanitaire du Falcon 2000lX est opérationnelle ; elle fait désormais l’objet d’une autorisation d’emploi par l’armée de l’air.Elle bénéficie des équipements de réanimation médicale de pointe, dont

l’intégration dans l’aéronef, au plus près du patient, a été tout particulièrement étudiée.Elle permet ainsi la prise en charge d’un patient en situation d’extrême urgence durant toute la phase d’embarquement et de vol. Après une période de prise en main par les équipes soignantes, cette capacité sera étendue à une pleine capacité pour deux patients en début d’année 2016.

trousses médiCAles de l’A 400m

l’A400M est actuellement livré avec une trousse médicale d’urgence (TMU ou EMK) ainsi que 2 trousses de premiers secours mises en place par

l’industriel, et conformes à la réglementation civile. le DMAO a été chargé, par l’EMAA et le ssA, de renouveler les trousses de premier secours déjà existantes et de créer la trousse d’urgence médicale disponible sur tous les aéronefs de transport de l’armée de l’air conformément à la règlementation internationale. Des travaux sont actuellement en cours avec l’EEsT pour adapter les contenants à l’A400M.

40

«il semble que la perfection soit atteinte,

non quand il n’y a plus rien à ajouter mais

quand il n’y a plus rien à retrancher».

«

DMAOFH

futur rAfAle stAndArd f4:pour une nouvelle méthodologie de l’ergonomie…

Dans le cadre d’une étude portant sur les améliorations possibles de l’ihM du futur Rafale standard F4, la cellule Ergonomie et Facteurs humains du DMAO

du CEAM est chargée, par les états-majors de l’armée de l’air et de la marine nationale, de la mise en œuvre d’une méthodologie de conception ergonomique.

la réflexion d’Antoine de saint-Exupéry va résonner dans le cadre du Groupe de Travail (GT) portant sur la simplification

de l’interface homme/machine du Rafale. Piloté par les deux états-majors, ce GT a pour objectif de permettre aux pilotes de libérer des ressources cognitives, en proposant les évolutions utiles et nécessaires de l’ihM Rafale. les enjeux portent sur la performance réalisée au combat, l’optimisation de la formation, le coût de l’entraînement des pilotes, ainsi que l’amélioration de la sécurité des vols.

En collaboration avec la Direction Générale de l’Armement (DGA) et Dassault Aviation (DA), le CEAM déploie une méthodologie de l’ergonomie stimulant les réflexions sur les axes d’évolutions de l’ihM du futur standard. il s’agit d’une opportunité de plus en plus fréquente d’intégrer les ergonomes dès la phase de conception et avant le développement technique, la redéfinition ou l’amélioration ponctuelle d’un système. la cellule Ergonomie et Fh s’appuiera sur une méthode innovante de simulation de l’activité future qui fait appel à la créativité des concepteurs ainsi qu’à celle des opérateurs de première ligne, novices et expérimentés (pilotes de Rafale opérationnels Air et Marine).

En 2014, sous la direction du département Action Cognition en situation Opérationnelle (ACsO) de l’institut de Recherche Biomédicale des Armées (iRBA), les spécialistes Fh du CEAM ont conduit l’étude « analyse de l’activité des équipages Rafale ». Bénéficiant ainsi d’un retour d’expérience du terrain, le résultat des travaux devrait permettre aux États-majors d’exprimer le besoin des deux armées utilisatrices auprès de la DGA, pour finalement aboutir à un prototypage industriel du Rafale F4, dès la fin du premier semestre 2016.

Affaire à suivre…

41

ECE/M2000

une Année ChArnière…

2015 a été une année dense, enrichissante et gratifiante pour l’équipe de marque M2000.

Trois nouvelles capacités majeures ont été déployées au sein des forces permettant à la flotte des Mirage 2000 d’augmenter ses capacités dans le cadre des

opérations extérieures, et de mettre en œuvre un capteur ROEM, essentiel pour la prise de renseignements.

la mise en service, à l’été 2015, du M2000D « nouvelles capacités » permettra, à terme (dès la modification de l’ensemble de la flotte), l’homogénéisation des capacités essentielles telles que Rover, GBU 49, MiDs, VhF-FM, de consolider l’information GPs en ambiance navwar et d’emporter la nacelle AsTAC.

Ainsi, la première capacité AsTAC, délivrée en octobre 2015, permet aux forces de bénéficier d’un capteur ROEM mis en sommeil suite au retrait récent des Mirage F1.

Enfin, la mise en service de l’UO COMsEC sur Mirage 2000n permet de disposer de communications chiffrées pour satisfaire aux exigences d’interopérabilité avec le reste de la coalition.

Grâce à la connaissance des différents vecteurs, au lien particulier qui unit Pn et mécaniciens, et au travail collaboratif DGA/EMAA/CFAs/siAé/CEAM, la réalisation de l’UO COMsEC et la mise en service de cette capacité nouvelle, sur M2000n, ont été possibles. En moins de sept mois, cette capacité a vu le jour tout en respectant les exigences liées à la navigabilité et à la sécurité nucléaire.

Pour exemple, cette aptitude a permis de soulager les forces en opérations, sur les plans Rh et technique, par l’envoi de 3 M2000n en lieu et place de 3 M2000D.

42

ECE/RAFALE

un stAndArd en évolution

F3.4+…

En octobre 2014 une expérimentation a été initiée, dans un processus innovant « d’essai expérimentation », mettant en avant la

synergie des acteurs amont et aval du programme, et le standard a été mis en service au sein des forces. Dès lors, l’ihM a évolué, notamment dans la volonté permanente de sécurisation de l’avion (réticule ATTiTUDE, par exemple), mais aussi grâce à de nouvelles interfaces, avec l’amélioration de la visualisation d’autoprotection ou l’accès aux coordonnées MGRs. Décorrélé du standard avion, le système RECO nG a lui aussi évolué en 7ème version, amenant une grande flexibilité dans l’emploi du capteur d’opportunité, et ainsi une meilleure efficacité d’emploi aux équipages.

…VersF3R

sur la base du contrat signé en fin d’année 2013, le développement du standard F3R s’est poursuivi.

les innovations concerneront l’aspect capacitaire avec l’intégration du missile METEOR et du PDl nG « TAliOs », mais aussi l’objectif de sécurisation de l’avion avec le système d’évitement de collision avec le sol AGCAs, ainsi que l’intégration de nouvelles fonctionnalités (FREE TEXT l16) tout en privilégiant la simplification de l’ihM.

Déjà les différents groupes de travail de développement s’enchainent. Y participent les membres de l’équipe, et son antenne d’istres, partie prenante de l’équipe intégrée des essais en vol. Ainsi une revue d’aptitude à l’utilisation du système AGCAs a eu lieu en septembre 2015, pour laquelle il faut saluer lasynergieentrelesacteursCEAM,DGAetindustriels.

CAmpAgne de démonstrAtion bold quest 2015 :

innovAtion et interopérAbilité

DACASetOCAD…

Deux Rafale du CEAM ont participé à la campagne BQ 15-2 de septembre à octobre à el paso (Fort Bliss-UsA-Texas). Ce type de campagne était l’occasion de mettre pour la première fois en

situation le Rafale dans l’environnement de l’appui aérien numérisé (DACAs). les équipages ont opéré sur le système OCAD (sous la forme d’une planchette tactile renfermant le logiciel Alliance), dans un environnement interallié dense, réaliste et innovant, représentation de l’appui aérien de demain. Cet outil connecté au PC DECAlCO permet l’accès à des fonctions iDM VMF et l16, qui viennent compléter la capacité ROVER de l’avion.

OCAD…D

Mais l’OCAD s’est « augmenté » d’un deuxième « D » pour « aideàlaDéfinition ». Ainsi les choix mis en œuvre dans ce système sont éprouvés avant que leur intégration dans le snA de l’avion soit envisagée. l’OCAD2 présente ainsi un gain capacitaire dans un cycle plus court, que celui du programme, tout en affirmant les choix qui seront fait quant à l’intégration dans les futurs standards.

SATCOM

Dans le cadre de l’UO sATCOM, qui vise à donner une capacité DATA transhorizon, le convoyage des avions vers les UsA a été l’occasion d’une démonstration. Ainsi les appareils ont pu être suivis au cours de leur voyage alors que des messages étaient échangés entre les Rafale, le C135 ravitailleur et une station sol en métropole. le succès de cette démonstration est un exemple de développement en boucle courte avec l’aide de l’industriel et en coopération avec la DGA.

43

44

ECE

le suivi de terrAin sur rAfAle monoplACe…

LeCEAMainsiqueleDETCEPAnaviguentdeconservesurunprojetcommun:lesuivideterrainsurRafalemonoplace.

intégrée à l’avion de chasse, cette fonction permet de voler à grande vitesse et à proximité du sol ou de la mer (quelques dizaines de mètres seulement). En toute sécurité et par toutes conditions météorologiques, l’avion vole jour et nuit grâce à son pilote automatique élaboré. Celui-ci protège les aviateurs du relief naturel et des obstacles réalisés par l’homme (antennes, ponts, câbles, etc). Ainsi, soulagé et sans se soucier du sol qu’il ne voit pas, l’équipage peut engager ses ressources cognitives à sa survie en milieu hostile et à l’accomplissement de ses objectifs opérationnels.

Pourtant, cette fonction n’est autorisée pour le moment qu’en Rafale biplace, avec, à son bord, un pilote et un navigateur. Préparant l’avenir, le CEAM a, de longue date, élaboré le suivi de terrain en Rafale monoplace, dans des conditions de sécurité satisfaisantes. naturellement, cette capacité intéresse la marine nationale dotée uniquement de monoplaces. Quant à l’armée de l’air, elle y voit la possibilité de faire réaliser par les escadrons équipés de Rafale monoplaces (à saint-Dizier et Mont-de-Marsan) des missions d’appui feu ainsi que des interceptions aériennes par tous types de temps. l’ambition est alors double. D’une part effectuer des show of force (démonstrations de force), en exécutant un passage bas et rapide au-dessus de troupe(s) ennemie(s), ce qui a été plusieurs fois réalisé en opérations, par des Mirage 2000-D et des Rafale biplaces. D’autre part, cette capacité de suivi de terrain offre à un pilote de défense aérienne l’opportunité de réaliser l’interception d’un avion inconnu volant à très basse altitude, et ceci en toute sécurité, même dans les nuages.

Après avoir élaboré un programme d’expérimentation commun, la marine nationale et l’armée de l’air ont débuté la transformation de deux pilotes. Cette coopération, modèle du genre, a vu notre aviateur pratiquer ses premières missions au simulateur de la base de l’aéronautique navale de landivisiau. Ensuite, son premier vol en suivi de terrain monoplace a été réalisé sur un Rafale Marine ! Quant au pilote “embarqué”, il profitera des Rafale Air du CEAM.

Cette expérimentation se veut pragmatique. Elle vise à proposer aux états-majors de la marine nationale et de l’armée de l’air un référentiel d’entrainement à moindre coût, exploitant aussi bien le simulateur que les vols. néanmoins, les expérimentateurs cherchent avant tout à garantir la sécurité des escadrons de monoplaces et des flottilles qui utiliseront le suivi de terrain.

Quelle que soit la mission, le suivi de terrain demande au pilote de préparer rigoureusement son avion et son mental avant de plonger aveuglément au ras des arbres ou de l’eau.

“do not let yourself be forced into doing anything before you are ready” (ne laissez personne vous contraindre à faire quelque chose, avant que vous ne soyez prêt), Wilbur Wright (1867 -1912).

Cet esprit pionnier s’inscrit assurément

dans les prérogatives de nos centres

d’expérimentation qui soutiennent les

forces.

«

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EESIO

le Centre de définition d’expérimentAtion et de vAlidAtion du sCCoA.

Uneplateformedetestsunique

Fort de 18 ans d’expérience, le CDEVs a pour objectif de fournir à l’armée de l’air et à la DGA une plateforme de tests unique permettant d’expérimenter, valider

et mettre au point de nouveaux matériels et logiciels, en minimisant l’impact de ces interventions sur les centres opérationnels du sCCOA. les exemples les plus significatifs restent les opérations de vérification et de qualification des CDC V2, qui ont mobilisé les moyens du centre pendant plus de trois ans.

Ce centre, implanté à Mont de Marsan, permet également de traiter de façon cohérente l’ensemble des constituants du sCCOA et de disposer des moyens nécessaires pour aider l’armée de l’air dans les phases d’analyse et d’expression de besoins opérationnels. les plus récentes définitions sont sans conteste l’outil d’entrainement l16, utilisé au quotidien par les forces, ainsi que la virtualisation de la composante de la conduite des opérations du C3M (industrialisée aujourd’hui sous le nom de JFis), pour tenir la prochaine alerte nRF.

Pour accomplir ses missions, le CDEVs dispose des plateformes représentatives du sCCOA, complétées par des outils de simulation. le centre bénéficie également d’une centaine de connexions vers des capteurs et des centres extérieurs civils et militaires.

Ces capacités permettent de vérifier les performances spécifiées afin de proposer une MsO ou simplement une PCO.

Unpartenaireindispensablepourlaqualificationdel’ACCS

le CDEVs reste un partenaire indispensable pour la qualification de l’ACCs de lyon Mont Verdun. Pour preuve, le CDEVs a mis en place un ensemble de passerelles (iCCARs) en réponse aux contraintes imposées par niveau de classification secret (ns) du programme. Enfin, le centre propose également une interconnexion novatrice multi-niveaux entre une plateforme CDC type C2 et l’ACCs basée essentiellement sur la maitrise des flux échangés entre systèmes. À terme, il proposera une interconnexion avec tous les types de systèmes du sCCOA.

Unensembledespécialistes

Le CDEVS, c’est surtout une équipe

de spécialistes militaires et civils de

l’arméedel’air,delaDGAetdusecteur

industriel qui travaillent en parfaite

synergieàlapréparationdufuturdans

ledomainedesSIOC.

«

46

EMC2AIR

ClA 2000

l’opération ClA 2000 a pour objectif la rénovation des EsCA de l’armée de l’air ainsi que la modernisation de la

composante mobile correspondante. Ceci a pour effet l’augmentation de la productivité et de la sécurité du dispositif.

les nouveaux centres prennent alors la dénomination de COsCA.

les travaux, débutés en 2009, sont entrés dans une nouvelle phase, avec, en début d’année, la mise en service opérationnel de la toute nouvelle et dernière version sysCA V2.1. Cette version permet, entre autre, l’intégration de liaisons assurant la réception d’informations issues des centres de contrôle civils et de Météo France.

En cette fin d’année, les équipes de marque C2Air et RadioComs du CEAM ont pour tâche la mise à jour du COsCA-F de Cazaux, afin que ce dernier puisse débuter l’année 2016, en bénéficiant de l’ultime version du sysCA, dans sa toute nouvelle livrée.

peA C2 de défense Anti-missile

bAlistique de théâtre.

initié en septembre 2014, le PEA C2 de DAMBt a pour objectif de mener des études approfondies sur une capacité française de traitement de la

menace balistique de théâtre.

Ces travaux consistent à définir le contour et l’intégration d’un dispositif autonome, constitué d’un centre C2, couplé à un système de détection lointaine générant l’alerte, et à un système d’armes de défense sol-air chargé d’engager et de détruire la menace.

la mise au point d’un démonstrateur au CDEVs arrive à son terme. il se compose de systèmes réels opérationnels, type CMD3D, sAMP/T et C3MV1 associés à des simulateurs, tels que le générateur de menaces balistiques ou encore la modélisation du radar multifonctions, interconnectés par le biais d’un réseau l16.

47

EMATT

prémiCes des premières grAndesCApACités tACtiques

Depuis qu’une Capacité logistique initiale a été prononcée en septembre 2014 pour l’A400M, l’EMATT s’est attachée à participer au développement et aux

expérimentations des premières capacités tactiques.

Dans le cadre du projet A400M, dont le calendrier est souvent dicté par des impératifs industriels, l’expertise de l’EMATT s’est averée primordiale. son rôle, faire comprendre aux différents acteurs étatiques, européens et industriels, le besoin des forces, comment l’A400M doit y répondre et proposer des voies d’amélioration face aux éventuelles problématiques rencontrées.

2015,annéecharnière…

le 1er septembre 2014, l’EMATT a pris son essor suite à la transformation de la MEsT, unité chargée de l’entrée en service de l’Atlas. Tout d’abord, le cœur de métier de cette équipe de marque a alors basculédutransportlogistiqueverslamission tactique, qui restera le domaine de prédilection de l’unité pour de nombreuses années tant il est plus divers et complexe. Puis, 2015 marque la livraison aux forces des premières capacités tactiques, leur permettant d’effectuer les procédures de départs et d’arrivées tactiques de jour comme de nuit. Cette étape marque d’ailleurs le début d’une longue série de capacités à venir, dont certaines sont déjà en cours d’expérimentation, telles que le largage OR de parachutistes, ou le vol de nuit sous JVn.

l’activité de l’EMATT s’est également matérialisée sous d’autres formes plus diverses, comme la participation à des expérimentations eye tracker, conjointement avec le DMAO, visant à évaluer la charge de travail de l’équipage de conduite en phase tactique dense. l’unité a également participé aux salons aéronautiques internationaux du Bourget et d’Avalon en Australie.

Ainsi, l’année 2015 a été pour l’EMATT une année charnière qui a permis d’élargir le périmètre logistique de l’A400M vers de nouveaux horizons, dont les premières capacités tactiques n’en sont que les prémices.

AtlAs: ouverture de lA rAmpe pour

les pArAChutistes!

le premier A400M (Msn 19) capable d’effectuer des largages de parachutistes à moyenne et haute altitude par la rampe, est arrivé sur la base aérienne

123 Orléans Bricy, il y a moins d’un mois.

le 16 juillet 2015, dans le cadre du plan commun d’essai et d’expérimentation, l’équipage de l’EMATT du CEAM et l’équipe de largage de la sTAT/TAP de Toulouse ont travaillé ensemble afin de préciser et assimiler les procédures de largage proposées par airbus defense and space.

Au total, 91 parachutistes issus de la sTAT/TAP, du 1er RhP, de la DGA, du CPA10, du CAsV et de l’EsOPE ont réalisés les sauts, au niveau de vol 120 (environ 4000 mètres).

Ces 3 vols marquent le début des activités de largage de parachutistes. les prochains se poursuivront cet automne, par des largages « portes latérales », afin de livrer aux forces une capacité complète de mise à terre de combattants, conformément aux objectifs fixés par l’état-major de l’armée de l’air.

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EMDETECTION

La mission est accomplie

pour la nouvelle division

C2-ISR!

«

le gm403t, une mise en serviCe operAtionnel

Conçu et fabriqué en France, le GM403T est un radar de très haute technologie, entièrement

numérique, capable de détecter et localiser avec précision, les aéronefs et les brouilleurs, en fournissant des informations de la situation aérienne en 3D.

Développé par TRs, il a été acquis dans le cadre du programme sCCOA. il répond aux besoins de la mission de veille de l’espace aérien dans les domaines de la Posture Permanente de sûreté, des Dispositifs Particuliers de sûreté Aérienne, des OPEX, et de la mission de service de la Circulation Aérienne Militaire voire, dans certaines circonstance et

à titre exceptionnel, de la Circulation Aérienne Générale.

Dans l’attente de la MsO du GM406F, radar fixe d’infrastructure de la même famille, le radar GM403T remplace temporairement, sur le site de nice, le radar PAlMiER, démantelé en 2014. Relié aux systèmes sTRiDA, il permet d’améliorer la couverture radar hMA et BA du sud-Est de la France.

le 30 novembre 2015, la mise en service opérationnel de ce radar a marqué la fin d’une expérimentation nécessitant la coordination fine entre plusieurs équipes de marque du CEAM.

EMDRONES

essAis d’ACCessibilité Au réseAu l16 pour les drones mAle

Avec la montée en puissance du système Reaper, une démonstration de connexion d’une interface liaison 16 au travers du sAiM a été réalisée entre les bases de

Cognac et de Mont de Marsan. Ces tests, débutés fin 2014, ont été conduits avec succès lors de vols d’entrainement du drone harfang au travers d’une diffusion par lien JRE de message l16 entre les 2 sites.

Cette expérimentation, ouvre la perspective d’une intégration des drones MAlE dans les liaisons de données. Enjeu primordial, tant les lDT constituent aujourd’hui un outil essentiel d’aide à la décision pour optimiser la conduite tactique des opérations et un moyen complémentaire de construction de la situation aérienne.

49

EMDSA

peA C2 dAmb

Dans le cadre du programme BMD, une première capacité opérationnelle initiale devrait être déclarée en 2016. la capacité finale antimissile pour la

protection face à des menaces de portée maximale 3000 km est planifiée pour 2018.

la France a donc prévu de se doter de radars de type RMF, de désignation d’objectif et de conduite de tir, et d’un C2 de théâtre, interfaçant le RMF et le MAMBA, interopérable avec le C2 OTAn.

Un marché a été notifié par la DGA/UM EsiO, en décembre 2012, pour la réalisation d’un démonstrateur de C2 DAMB de théâtre.

Ainsi, dans le cadre de ce PEA C2 DAMB/T, le personnel de l’EMDsA a travaillé sur l’implémentation de fonctionnalités duales dans le CMD3D.

En collaboration avec l’industriel TRs et des représentants de la DGA, des essais de validation de ces nouvelles capacités iAMD du CMD3D ont été réalisés de fin décembre 2014 à septembre 2015.

Dans le cadre de ce PEA C2 DAMB, le CMD3D a pu assurer, entre autres, le pilotage du radar RMF (GM 403T), l’élaboration de la situation balistique, ou encore le contrôle de missions de destruction des missiles.

Tous ces travaux ayant donné satisfaction, le CMD3D, dans sa version duale, participe aux « excursion tests 4 », en liaison avec l’OTAn, en février / Mars 2016.

L’objectif final est la participation

conjointe duMAMBA et du CMD3D à

l’exerciceJPOW2017.

«

l’EMDsA a poursuivi ses expérimentations de chargement de modules et de véhicules MAMBA et CMD3D, dans un A400M, en étroite collaboration avec le personnel

de l’ET 1/61 « Touraine ». Ces expérimentations ont permis notamment de mettre à jour les fiches de chargement de ces équipements pour l’A400M.

Ces travaux se poursuivent en 2016 afin de finaliser les capacités de projection de nos systèmes sol-air.

AerotrAnsport de moyens sol-Air

 

50

EMHélico

l’oeil de lynx…du CArACAl…

Depuis l’acquisition, en 2011, de nouveaux EC 725 Caracal, la flotte actuelle se voit augmenter de plus de 30%. Ces jeunes appareils, d’un autre standard,

sont dotés, entre autre, d’une nouvelle caméra thermique. En effet, la ChliO sT, équipant les Caracal depuis 2006, a été remplacée par la nouvelle EUROFliR 350 (également appelée EOs 350), caméra qualifiée par la DGA en 2012 dans sa version intermédiaire (V07R07). les expérimentations, menées par les équipes du CEAM, ont révélé certaines anomalies, prises en compte, très rapidement, par la DGA et les industriels (sAGEM et Ah). la plupart des réserves signalées ont ainsi été levées, et la dernière version de cette caméra (V07R08) a vu le jour en fin d’année 2014.

En janvier 2015, le CEAM a donc conduit des expérimentations de l’EOs, dans sa version actuelle. Dans un souci constant de répondre au plus juste besoin des forces et dans un délai contraint, cette évaluation s’est appuyée sur des résultats fournis par le GAM sTAT. Pendant le premier semestre 2014, ce dernier a conduit des expérimentations sur Cougar, qui nous ont permis de réduire le programme initial.

Cette nouvelle caméra thermique apportera à l’opérateur une plus-value indéniable. ses fonctions d’amélioration de l’image permettent de meilleurs rendement et traitement de

l’information. son pointeur laser autorise une désignation plus rapide de l’objectif, et donc une amélioration des échanges de l’information au sein de l’équipage. Enfin, la fonction extraction de coordonnées permet d’obtenir la position exacte de la cible en temps réel, accompagnée d’un enregistrement de la vidéo au format numérique.

LeCEAM…toujourspourlesforces…«

L’Armée dispose dorénavant d’un

vecteur pouvant effectuer, dans

la profondeur, toutes les missions

tactiques(RESCO,PersonalRecovery,

etc…),dejourcommedenuit.

«

le CArACAl rAvitAille de nuit…

En novembre, un Caracal, de l’Eh 01.067 Pyrénées, décollait de Cazaux pour rallier Pratica di Mare, en italie. son objectif, ouvrir le domaine et expérimenter

le ravitaillement en vol de nuit. l’armée de l’air française ne disposant pas d’avion permettant le ravitaillement en

vol d’hélicoptères, c’est sur C130J italien que les vols ont été réalisés. Cette campagne a offert à l’armée de l’air une capacité unique au sein des hélicoptères de la défense, en France. Dès lors, le Caracal a la possibilité d’augmenter sensiblement son endurance et ses distances franchissables.

51

EMRADIOCOM

lA migrAtion ip du sCCoA

Enrichirlasituationaériennegénérale

l’aviation civile a entrepris, depuis 2012, un projet visant à enrichir la situation aérienne générale, en procédant à l’évolution de

données (messages aéronautiques, plots radar, plan de vol) et en migrant son système vers une technologie iP.

Pour réaliser ce défi, la Défense doit également adapter ses outils applicatifs et réseaux. les équipements applicatifs, notamment PATRUs, ClA2000 et ACCs sont pris en compte dans les programmes DGA, tandis que la partie réseau, l’étude et l’expertise ont été confiées au CEAM.

Cette migration de grande ampleur est décomposée en deux phases. la première s’est concrétisée par l’expérimentation, au CEAM, du routeur XOT (X25 Over TCP-iP), permettant de prendre en compte l’augmentation des débits induits par les nouveaux formats des messages. Avec le concours de l’EiUOT, un nouvel équipement gouvernemental est né avec l’iCCARs et a été expérimenté au CEAM.

PoursuivrelamissiondelaPPS…

Ce couple d’équipements répond aux problématiques d’obsolescence du commutateur iR2s et de gestion du multi-niveau du système ACCs, offrant ainsi à la Défense la capacité de poursuivre la mission de la PPs, en attendant l’arrivée des solutions industrielles prévues pour 2016.

la faculté de ces équipements à s’intégrer sur les réseaux iP, offre une nouvelle capacité pour les équipes de projection. Ainsi, le recours à cette ressource a permis d’assurer des exercices majeurs comme noBLe arroW (Prise d’alerte nRF) et POlYODOn (lancement du missile M51.2).

la deuxième phase d’évolution se poursuit actuellement avec l’intégration d’une passerelle sécurisée R2D2 entre l’aviation civile et la Défense, assurant le transfert des diverses communications vers les nouveaux systèmes applicatifs tel que PATRUs.

2015,annéemajeurepourleprogrammeSRSA

Une étape importante a été franchie avec la mise en service d’une version compatible avec les standards les plus évolués d’administration en iP. Même s’il ne s’agit que d’une première capacité opérationnelle, puisqu’elle ne porte que sur la moitié de la salle du CDC, le franchissement de cette étape est le fruit d’une longue collaboration entre le CEAM et les industriels au sein du CDEVs.

Unpeudetechnique…

sRsA constitue une révolution majeure au sein des communications siCAéro, puisqu’il fédère, au sein d’une seule et même offre de ressources, en qualité numérique, les besoins radio des CDC, des EsCA et des CMCC. l’allocation des fréquences disponibles est gérée de façon dynamique et transparente pour les utilisateurs. Grâce à ses 37 centres, il permettra, à l’issue de son déploiement national, de garantir, dans le cadre de la mission de PPs, une couverture nationale redondée, en UhF et VhF, à 5000’.

L’avenir

Toujours tournée vers l’avenir, la feuille de route peut sembler impressionnante tant les rendez-vous sont majeurs pour le sRsA, comme pour des programmes connexes que sont l’ACCs ou pour la montée en puissance des CMCC.

La prochaine étape verra l’installation

du système à LyonMont Verdun, puis

àCinqMarslaPileentrainantalors,le

retraitdeservicedusystèmeMETEOR.

«

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EMROEM

le C160 « gAbriel », un trAnsAll toujours “up to dAte” !

Après la rénovation des sous-systèmes COMinT, avionique et ElinT l’an passé, le C160 Gabriel s’est vu ajouter de nouvelles capacités, pour faciliter son

intégration dans une opération aérienne en disposant de nouveaux moyens de communication.

il s’agit cette fois de doter le « Gaby » de communications sécurisées, avec des postes radio équipés de moyens de chiffrement, et d’une capacité d’échange par liaison de données tactiques iDM.

Compte tenu de l’importance de ce vecteur pour la fonction Renseignement et du faible nombre d’aéronefs de ce type, la phase d’essai sera optimisée au maximum par la mise en place d’un PCEE destiné à réduire autant que faire se peut les délais de mise à disposition des forces.

Grâce au travail collaboratif des spécialistes de l’EM ROEM, de la DGA/EV et de l’équipe d’utilisation opérationnelle de l’EEA, les essais en vol débuteront en début d’année 2016. la pleine capacité opérationnelle de ce nouvel équipement est attendue pour le premier trimestre 2016.

Pour un néophyte, cela ne ressemble pas à des évolutionsmajeures,mais

compte-tenudesonâge,celamontrecombienlesétats-majorstiennentàce

vecteur,qu’ilestconvenabled’appelerunHVAA.

«

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EMRVTS

mso du KC-135 rg « gAtm »

la rénovation « GATM » des trois KC-135R permet la mise à niveau des capacités Cns-ATM des appareils, en réponse aux

évolutions réglementaires de l’OACi pour l’obtention d’un certificat de type et le traitement des obsolescences. Grace à ces évolutions, les KC-135RG détiendront réglementairement un accès sans restriction à tout type d’espace aérien, français ou étranger, ce qui permettra de pallier le décalage du programme MRTT.

De nouvelles capacités ont été acquises à cette occasion avec notamment l’installation d’une sATCOM et la mise en place de configurations permettant le transport de fret sur palette.

Après une PCO délivrée en juillet, l’EMAA a prononcé, aux termes des expérimentations du CEAM, la MsO du « GATM» en novembre.

progrAmme mrtt « phénix »

Avec le jalon de la CDR, prévue en février 2016, la définition du MRTT de l’armée de l’air sera arrêtée. la fabrication du premier A330-200 a débuté à Toulouse en novembre 2015, et sa conversion au standard militaire MRTT est planifiée en Espagne au deuxième semestre 2016.

la livraison du Centre de Maintenance est actuellement planifiée à l’été 2018, deux mois avant l’arrivée du premier avion, et les expérimentations débuteront dès la livraison de l’aéronef à la même période.

les principaux dossiers dont l’EM RVTs a la charge sur cette affaire sont l’intégration des systèmes militaires, la validation des différentes configurations, le développement des interfaces de préparation de mission et de suivi de situation tactique, et la mise en place des programmes de formation. les membres de l’équipe participent également aux travaux concernant l’expression des besoins pour la livraison des infrastructures et la mise en place du soutien. Des travaux préliminaires concernant le deuxième standard du MRTT ont même déjà débuté.

LeCEAMcontribueausuividedéveloppement

del’aéronef.

«

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EMSDCA

rénovAtion plAnChe de bord « réno CoCKpit »

rénovAtion à mi-vie du sdCA

la prochaine évolution majeure de la flotte E-3F concernera le cockpit. les anciens instruments laisseront place à une avionique moderne à cristaux liquide (glass cockpit).

l’EM sDCA est rentrée dans une phase concrète concernant le programme de rénovation cockpit de l’appareil. Après l’écriture de la fiche d’expression de besoins, l’EM sDCA a participé à la levée de risques qui s’est terminée en décembre 2015, avec l’industriel Boeing.

Ces travaux ont pour objectifs d’identifier les possibilités de se rapprocher d’un programme similaire déjà existant (usaf ou nato).

Plus connu, au sein de la communauté du sDCA, sous le nom de MlU, le programme majeur de rénovation du système de combat doit mettre à niveau le calculateur

et les consoles de l’AWACs, le système sol associé et l’interrogateur iFF.

2015 a été une année cruciale pour le programme MlU. suite à la qualification par la DGA du 1er avion modifié en aout 2014, l’avion a été livré au CEAM afin de réaliser sa campagne d’expérimentation. 22 vols, entre août 2014 et avril 2015 ont été réalisés lors de cette phase avec, en particulier, une campagne dédiée à l’expérimentation temps chaud, réalisée à Cayenne en coordination avec une expérimentation de l’A400M.

En parallèle, l’EM sDCA a réceptionné le deuxième avion modifié (mars 2015) et a réalisé la formation de deux équipages de l’EDCA 000.36. Une PCO permettant au MlU de tenir l’alerte PPs a été prononcée en décembre 2014 et la MsO complète du système (avion et ensemble des systèmes sol) a été déclarée cinq mois plus tard. Dès la MsO prononcée, le sDCA MlU était déployé dans le cadre de l’opération Chammal, et a réalisé son premier vol opérationnel le 22 avril 2015.

lors de ce déploiement, 16 missions opérationnelles ont été effectuées avec succès, démontrant ainsi la qualitédutravail réalisé lors des phases de qualification exécutées par les opérateurs du CEAM et d’expérimentation réalisées en équipe intégrée avec la DGA le CFA. le système de préparation et de restitution de missions déployable (DGs) a également été projeté, afin de fournir une capacité supplémentaire aux équipages. Ce déploiement a été renforcé par du personnel de l’EM sDCA, afin de soutenir le CFA sur ce nouveau système.

Ledernieravionnonmodifié de la flotte a quitté la BA702 d’Avord en octobre, pour rejoindre son chantier de rénovation à mi-vie dans les locaux d’Air France industrie. sa réception est planifiée en juin 2016, finalisant ainsi une partie importante du vaste chantier MlU qui a débuté en 2013.

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THéâTre

expér

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bref

4

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CHIFFRESCLéS

ETAT-M

AJOR:6

4 PERSONNES - CDT CEAM 00 .330

25UNITESIMPLANTEESSUR8SITES

10PERSONNES

319PERSONNES

118PERSONNES

742MILITAIRES

23CIVILSDELADEFENSE–9SSA–1DGA

775PERSONNESAUTOTAL

DMAO12.330

25PERSONNES

221PERSONNES

18PERSONNES

ESOPE 02.330 - - EEST 03.330

EESIO 04.330 - - ECE 05.330

- EPIGE 07.330

CEAE 00.331 – CAZAUX

CE SN NRBC 03.331 – CAZAUX

CEILDT 08.330

ANTENNE RAFALE 01.333 – ISTRES -

ANTENNE RADIOCOM 01.339 – VERSAILLES -

ANTENNE EQUIPE DE MARQUE ARMEMENT 65.330 -

EM DRONES 01.334 – COGNAC / EM ACCS 01.335 – LYON -

EM SDCA 01.336 – AVORD / EM ATT 01.338 – ORLEANS -

EM HELICO 02.331 – CAZAUX / EM RVTS 02.333 – ISTRES -

EM DSA 13.330 -

- EM SIMU 15.330 / EM SSI 17.330

- EM RADIOCOM 34.330 / EM ROEM 37.330

- EM MASI 43.330 / EM DETECTION 44.330

- EM C2AIR 74.330

CHAMP DE TIR AIR-SOL 09.332 – SUIPPES

CHAMP DE TIR CAPTIEUX 09.330

14EQUIPESDEMARQUE

5ESCADRONS

3ANTENNES

2CHAMPSDETIR

3CENTRES

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CEAM

du CeAm vers un Centre de guerre Aérienne (AWC)

1. Environnement

• Besoin de forte réactivité

les derniers engagements ont démontré la forte volonté politique de pouvoir agir militairement sous très faible préavis. l’instabilité actuelle, générée par de nombreux

foyers de tension, nous impose une posture de réaction rapide. Par nature, l’armée de l’air offre cette capacité et doit tout mettre en œuvre pour la préserver, dans l’avenir et sur l’ensemble du spectre. Cette exigence impose des processus et outils de prise de décision rapide, s’appuyant sur la connaissance de la situation la plus juste. Enfin ce besoin de réactivité est d’autant plus prégnant que les ambitions d’autonomie nationale définies dans le livre Blanc Défense et sécurité nationale sont fortes.

• Diversité des engagements

Durant les 15 dernières années l’armée de l’air a été engagée dans des opérations très diverses. D’actions de contre-insurrection en coalitions (Afghanistan, levant) ou opération nationale (Barkhane) à une entrée en premier en libye contre une force étatique, l’armée de l’air doit adapter sans cesse ses modes d’action pour emporter la bataille. il est notoire que la prochaine opération pourrait nous conduire à être confrontés à un théâtre bien moins permissif avec un ennemi doté de capacités militaires opérationnelles. la conduite des prochaines batailles sera plus dynamique avec la faculté de passer d’une option tactique à une autre sur de très courts préavis. En outre, le spectre de compétences de l’armée de l’air doit impérativement comprendre le cyberespace en sus de l’espace, de la 3éme dimension et de l’espace électromagnétique. Faire face à cette situation nécessite de développer une vision prospective et de disposer d’une forte aptitude à l’agilité tant intellectuelle que matérielle, afin d’être prêt le premier jour du prochain conflit.

• Contraintes nationales

la situation économique française a conduit à de fortes réductions du budget de la défense amenant à une diminution des acquisitions d’équipements et à une réduction du format des ressources humaines de l’armée de l’air sans précédent.

Ces évolutions de l’environnement de l’AA imposent de repenser les organisations et, dans cette dynamique, la décision a été prise de créer un centre de guerre aérienne (armée de l’air warfare center).

2. Principe

le centre de guerre aérienne est un contributeur essentiel et de premier rang pour la construction de la conscience du fait aérien. il interagit avec les changements incessants de l’environnement présentant autant de nouvelles menaces que d’opportunités à saisir. le CEAM doit prendre en compte celles-ci pour assurer la mise en œuvre intégrée, avec les armées et les services, d’un outil militaire à la hauteur de la volonté des décideurs politiques.

l’évolution du CEAM vers un centre de guerre aérienne est pleinement orientée vers ce qui constitue un effet militaire de 1ère ligne, permettant de livrer le choc partout où il est requis. A cette fin, au-delà d’un équipement performant et bien entretenu, il faut disposer d’une doctrine d’emploi pour le commandant des forces et de combattants entraînés connaissant les tactiques les plus efficaces compte tenu des aptitudes de l’ennemi, de l’ordre de bataille et de l’environnement géopolitique du théâtre du conflit. Une capacité militaire s’appuie donc sur ces trois piliers.

Bien évidemment, la capacité à durer impose, au-delà de ces trois piliers, une organisation robuste et flexible, des ressources humaines en nombre suffisant et formées à la bataille ainsi qu’un soutien réactif, projetable et mobile.

Cette nouvelle organisation s’apparente à ce qui est nommé « air warfare center » parmi nos alliés. Toutefois, dans l’état actuel du CEAM, il ne s’agit que d’un « armée de l’air warfare center ». Cette structure peut, si un besoin se manifeste, s’ouvrir aux acteurs de la 3ème dimension des autres composantes dans la perspective d’une meilleure intégration des modes d’actions.

3. Avantagesdecetteapprochedécloisonnée

• Une approche capacitaire renouvelée

Confier au chef de cette entité unique, la responsabilité de ces trois piliers constitutifs d’une capacité militaire, assure à l’armée de l’air une cohérence globale et une forte réactivité. Aussi, la mise en service opérationnel d’un nouvel équipement doit être accompagnée d’une doctrine adaptée et l’assurance que les combattants les mettent en œuvre avec la plus grande efficacité tactique.

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le pilier équipement s’inscrit sur un cycle long. le sAMP, le Rafale ou encore l’ACCs sont des systèmes avec lesquels l’armée de l’air va opérer pendant plusieurs dizaines d’années. Pour autant, la nature changeante des menaces nous imposant d’adapter sans cesse nos capacités militaires, le pilier équipement doit pouvoir bénéficier de certaines évolutions techniques mais surtout de l’apport de l’inter-connectivité. Celle-ci offre, a coût contraint, le bras de levier le plus efficace pour valoriser les équipements acquis par l’armée de l’air.

En revanche, une réflexion doctrinale riche et leste constitue une source importante d’adaptation des effets militaires mis à disposition des décideurs par l’armée de l’air. Maîtriser parfaitement les potentialités offertes par les matériels, tout en menant des analyses innovantes sur l’emploi de ces derniers, conduit à satisfaire cet inexorable besoin d’adaptation. A titre d’exemple, l’arrivée de l’A400M dans l’armée de l’air ne doit pas se faire par une simple réplique de ce qui prévalait pour l’emploi des C160/C130. les nouvelles capacités apportées par ce nouvel ATT exigent de repenser les opérations aéroportées en général tant au niveau tactique qu’opératif.

Une tendance à la surenchère technologique existe et pousse à acquérir de nouveaux équipements sans analyse solide de la finalité opérationnelle. Ce mouvement est entretenu naturellement par les industriels, mais aussi par la DGA pour satisfaire leurs objectifs de développement de la BiTD. Etant donné la contrainte qui pèse sur les ressources budgétaires de la défense pour l’acquisition de nouveaux matériels, il est indispensable qu’une approche opérationnelle globale soit conduite en considérant les aspects doctrinaux et les implications sur la formation et les tactiques à mettre en œuvre par le combattant.

Enfin, la prolifération des armements, notamment des systèmes sol-air, ainsi que l’apport des nouvelles technologies de l’information et de la communication, réduit les effets de l’avance technologique des pays occidentaux dont la France. En conséquence, notre supériorité opérationnelle doit désormais s’appuyer davantage sur l’agilité de la réflexion doctrinale, sur la mise au point de tactiques lestes et, in fine, un entraînement flexible des forces.

• Une organisation économe

la création du centre de guerre aérienne de l’AA est la fusion du CEAM historique, du centre tactique du CFA et de la division doctrine du CEsA. Cette nouvelle organisation présente des qualités bien singulières.

Tout d’abord, le nouveau CEAM rassemble l’ensemble des métiers de l’armée de l’air et détient des expertises de référence dans les domaines de la guerre électronique, des

liaisons de données tactiques, de l’armement embarqué ou encore de la sécurité nucléaire et du nRBC.

Cet ensemble, animé par un croisement des compétences permanent, poussé à la réflexion sans tabou, constitue un véritable creuset d’innovation pour l’armée de l’air. De taille modeste (environ 720 experts), le CEAM est organisé de façon compacte et réactive permettant son adaptation permanente en fonction des nouvelles menaces. À titre d’exemple, le CEAM a récemment créé une division en charge des travaux sur les mini-drones et les moyens de neutralisation de ces derniers.

Enfin, le CEAM a toujours fait des expérimentations et détient en ce domaine une méthode éprouvée et robuste. si celles-ci, par le passé, étaient utilisées principalement pour les équipements, elles seront désormais mises en œuvre pour évaluer de nouvelles doctrines ou tactiques.

CEAM Du CEAM vErs un CEntrE DE guErrE AériEnnE (AWC) . . .

SUITE . . .

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• Rôle du CEAM

Cette nouvelle organisation conduit le CEAM à jouer le rôle, sous la coupe du MGAA, de « courroie de transmission » entre les différents commandements. Ainsi, le CEAM prolonge l’action de l’EMAA qui a vu ses effectifs diminuer de 350 à 170 personnes. A ce titre, le BEOP va, quant à lui, confier un périmètre d’activités plus large dans le domaine des équipements avec notamment le transfert dès 2016 de 2 officiers-programmes.

sous sa nouvelle forme, le CEAM contribue fortement à la cohérence globale et offre une structure type laboratoire apte à valoriser toute opportunité ou idée innovante. l’effet du travail permanent de cette courroie de transmission conduira à l’élaboration collégiale de la conscience du fait aérien, indispensable à son intégration intelligente avec les autres armées et services.

4. Lesmissions

Cette transformation du CEAM vers un centre de guerre aérienne a conduit à définir un périmètre de missions qui couvre les domaines suivants :

» Doctrine et Retex » Etudes exploratoires » Valorisation ou acquisition de nouveaux équipements » Capitalisation de l’expertise tactique du combattant » Conseil opérationnel du commandeur

• Doctrine

l’efficacité et la liberté d’action militaire doivent être conservées à la hauteur des ambitions nationales fixées par le pouvoir politique dans le lBDsn. A cette fin, les armées doivent conduire des réflexions doctrinales pour d’une part assurer l’efficacité opérationnelle de l’emploi des capacités militaires détenues et, d’autre part, développer une vision prospective opérationnelle indispensable à l’adaptation et à l’orientation des évolutions de l’outil militaire.

Afin de disposer d’un corpus doctrinal contemporain et pertinent, un travail permanent doit être mené pour définir les principes des modalités d’actions et de mise en œuvre aussi bien dans le champ opératif (conception d’une opération) que dans le champ tactique (mise en œuvre). Une réflexion doctrinale proprement française est indispensable pour s’assurer de notre capacité à l’emporter dans les engagements demandés par le politique, selon les termes du lBDsn, et à influencer nos alliés dans le cadre des travaux menés par l’OTAn. le CEAM assure également le suivi de la participation de l’armée de l’air à bon niveau dans les différents COEX interarmées et la coordination nécessaire à l’établissement d’une position armée de l’air la plus lisible possible.

Par ailleurs, il est crucial de conduire des études prospectives opérationnelles afin d’identifier ce qui pourrait nous être opposé sur les champs de bataille futurs et selon le cadre d’engagement fixé par le lBDsn (zone d’intérêt national, niveau d’autonomie, etc…). Détenir une vision prospective partagée entre les armées, la DGA et les industriels est indispensable à l’orientation des efforts de chacun afin d’obtenir, de manière économe, les capacités militaires adaptées aux besoins opérationnels futurs. Cette perspective doit alimenter la réflexion et les choix de chaque décideur.

• Etudes exploratoires

Placées sous la responsabilité du bureau plans de l’EMAA, les études prospectives opérationnelles mentionnées ci-dessus déboucheront sur des scénarii, des possibles ou encore de nouveaux effets militaires souhaités avec des exigences de commandement et de conduite des opérations. Afin de conforter certaines hypothèses, d’évaluer l’intégration de différents moyens, de jauger la pertinence d’une organisation de la chaîne C2… il sera nécessaire de mener des études exploratoires pratiques s’appuyant sur les méthodes éprouvées d’expérimentation.

En somme, le CEAM est le battle lab de l’armée de l’air. Des briques complémentaires sont disponibles telles que la campagne d’expérimentations d’inter-connectivité Bold Quest organisée par le MoD des UsA. A cela devront s’ajouter des outils de simulation permettant de valider ou non des scénarii de possibles issus de la réflexion prospective.

• Equipement

le travail quotidien des experts du CEAM est tendu vers la satisfaction du besoin opérationnel des forces de première ligne.

Pour éviter de se voir livrer par les industriels des systèmes immatures, il est primordial d’apporter une vigilance toute particulière sur l’expression du besoin. Pour cela, l’analyse fonctionnelle et de la valeur (évaluation des coûts) doit être pratiquée systématiquement afin d’éviter l’inflation capacitaire qui rapidement se déconnecte du besoin du terrain et de nos capacités financières. Afin de définir au mieux le besoin et de lever les risques au plus tôt, une démarche entre l’EMAA, le CEAM, la DGA et les industriels est indispensable à l’évaluation de l’état de l’art, prérequis indispensable à la réalisation d’une expression du besoin consolidée et sans ambigüité.

Enfin, le CEAM s’engage dans un travail de préparation de l’application de l’article 10 de l’arrêté sur la navigabilité. Ces études permettront au CEMAA, lorsqu’il sera nécessaire, de sortir de manière maîtrisée du cadre fixé par les principes de la navigabilité face à des situations d’urgence ou des impératifs opérationnels.

Du CEAM vErs un CEntrE DE guErrE AériEnnE (AWC) . . .

SUITE . . . CEAM

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• Expertise tactique du combattant

le CEAM a mis en place un processus permettant la capitalisation de la connaissance tactique de l’armée de l’air. Cette fonction valorise le Retex tactique mais aussi toute bonne idée émergeant dans les escadrons de 1ère ligne pour que l’ensemble des aviateurs puisse en bénéficier, du planificateur jusqu’à l’opérateur sur le terrain.

l’expertise tactique est générée par les escadrons qui forment les combattants de l’armée de l’air. Ces unités et les experts tactiques qui en sont issus, sont très comptés du fait de la forte déflation des effectifs subie par l’armée de l’air. Face à cette situation et pour satisfaire le besoin d’ancrage au terrain du CEAM, un réseau de référents tactiques est en cours de création. Ce dernier vise à apporter l’expertise tactique indispensable au CEAM pour la réalisation de ses missions. Ces référents tactiques du CEAM sont les capteurs et relais auprès des unités opérationnelles et reçoivent dans ce but une formation transverse, très exigeante et de très haut niveau dispensée par le centre. la division Expertise Tactique du Combattant conduit des études du domaine de l’emploi tactique, assure la cohérence globale de la rédaction des GUO avec l’objectif de constituer un corpus documentaire de référence, élément indispensable à la standardisation des pratiques des forces.

• Retex

le CEAM est en charge de coordonner, sous la responsabilité de l’EMAA/B.EMP, les travaux de Retex qui sont réalisés en réseau avec des intervenants identifiés dans chaque commandement. s’appuyant sur une base de données partagée, le CEAM assure l’instruction des fiches dédiées et propose des plans d’actions à l’EMAA qui a la responsabilité de valider le Retex et d’ordonner la mise en œuvre des mesures qui en découlent.

Cette boucle Retex conduit à l’identification de besoins d’équipements (valorisation ou nouveau matériel), d’adaptation de doctrines ou de tactiques, d’évolutions de l’entraînement ou encore de modifications d’organisation. Au-delà de ces aspects, la boucle Retex alimente également les décideurs de l’armée de l’air avec des éléments stratégiques liés à l’emploi de la puissance aérienne.

• Conseil opérationnel au commandeur

A la demande du CDAOA ou du CFAs, dans le cadre de planification ou de conduite d’opération, le CEAM est régulièrement sollicité pour apporter un avis opérationnel sur l’emploi des capacités militaires de l’armée de l’air. Ces études demandées au CEAM doivent permettre au décideur de disposer d’une approche transverse de la problématique précisant la probabilité de réussite à l’aune du niveau de risque encouru.

5. Opportunités

Cette profonde évolution du CEAM présente les différents avantages mentionnés ci-dessous.

C’est tout d’abord l’occasion de mieux valoriser l’ensemble des expertises détenues par le CEAM qui, jusqu’à présent, étaient essentiellement orientées vers les équipements et la technique. Dorénavant, le personnel du CEAM devra recommander les évolutions doctrinales opportunes, les évolutions nécessaires pour l’emploi tactique des matériels, en étant éclairé par les réflexions prospectives opérationnelles.

Ce centre de guerre aérienne, véritable air warfare center de l’AA offre une visibilité auprès de nos alliés mais aussi de partenaires de l’industrie, de l’enseignement ou encore des centres de recherche. la formation de haut niveau mise en place au profit des référents tactiques du CEAM va être déclinée pour offrir aux industriels un enseignement sur la nature des opérations aériennes, ses contingences ou encore les menaces et les opportunités à venir.

Dans le cadre du soutien de l’export, le CEAM peut créer un « Rafale users group » ou apporter toute prestation intellectuelle propre au domaine des opérations aériennes.

Bien qu’étant l’armée de l’air warfare center, le CEAM peut s’ouvrir aux autres armées dans la perspective d’une meilleure intégration des moyens et tout particulièrement dans le milieu aérien.

CEAM Du CEAM vErs un CEntrE DE guErrE AériEnnE (AWC) . . .

SUITE . . . ET fIn

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DOCTRINE

lA doCtrine Au sein de l’Armée de l’Air.

La nouvelle organisation

s’inscrivant dans la dynamique de transformation de l’armée de l’air, la création du CEAM de nouvelle génération, qui prend la dénomination d’air Warfare center, s’appuie sur une architecture articulée autour des trois piliers que sont la doctrine, les équipements et l’expertise tactique. si les domaines relatifs aux équipements et à l’expertise tactique sont plus connus et mieux appréhendés au sein de l’armée de l’air, car historiquement au cœur des missions du CEAM, le pilier doctrine mérite d’être connu sur ses attributions et missions au profit de l’ensemble de la communauté aérienne, tant en interne air, que dans un cadre interarmées et interalliés (OTAn).

Lamissionpremièredelasectiondoctrine, intégrée au sein de la division doctrine/RETEX de l’aWc, est bien l’élaboration de la doctrine d’emploi de l’arme aérienne, conformément aux termes du mandat confié par l’EMAA.Pour ce faire, la section doctrine ne part pas d’une feuille vierge, mais s’appuie d’une part sur les compétences détenues par le CEnTAC, en termes de RETEX et d’expertise tactique, et d’autre part sur le corpus doctrinal air, piloté au préalable par le CEsA.

Qu’est-ce que la doctrine ?

Rappeler l’organisation au sein de l’aWc est une chose. Mais la notion de doctrine est souvent assimilée à des concepts ou principes théoriques éloignés de la réalité du terrain, et par là même rarement applicables en situation réelle sur le terrain. C’est pourquoi, il est nécessaire de rappeler ce qu’est la doctrine et son utilité pour l’arme aérienne. l’extrait du corpus doctrinal (DC 001 : « la doctrine : pourquoi ? comment ?) donne une définition qui permet d’appréhender ce domaine et d’en comprendre la finalité :

« La doctrine énonce des principes pour une action concrète, celle de la guerre, « un art tout d’exécution ». La doctrine militaire doit permettre au stratège et au tacticien de concevoir son action autour de ces principes établis par l’expérience et par l’analyse rigoureuse des conditions d’engagement opérationnel […]»

Quel référentiel ?

Une fois assimilée cette notion de doctrine, reste à la rendre accessible et exploitable pour l’ensemble de la communauté militaire. Pour cela, il faut expliciter l’organisation du corpus doctrinal et son architecture vis à vis des divers niveaux pour en faciliter la compréhension. Ce qui permet aussi la recherche d’un document en fonction de sa portée, des attentes et du niveau de responsabilité du lecteur. Ceci étant dit, on ne fait pas de la doctrine pour se faire plaisir ! Et la finalité est bien que ce corpus documentaire soit connu et accessible pour l’ensemble des utilisateurs, en fonction des besoins propres, pour une miseenapplicationdansuncontextedonné.Pour ce faire, un nouveau site « doctrine air » est en cours de construction au sein de l’AWC, et dans l’attente de sa finalisation pour une meilleur visibilité en cohérence avec le site du CiCDE, l’ensemble du corpus doctrinal air est disponible et accessible via le site du CEsA à l’adresse suivante : http://www.emaa.air.defense.gouv.fr/doctrine/index.php.

Quel mode opératoire ?

Enfin, si l’objectif de ce corpus doctrinal est de décliner en plan d’actions les grands principes et modes opératoires de mise en œuvre de l’arme aérienne, il est évident que pour atteindre l’objectif fixé, la rédaction de tels documents ne peut se faire sans la collaboration d’experts des domaines concernés. Dans ce cadre, et conformément au plan de charge validé par l’EMAA, les grands commandements, directions et services de l’armée de l’air devraient devenir des membres actifs du réseau doctrinal, et participer pleinement à l’effort de réflexion et de rédaction des documents.

Dorénavant,vis-à-visducorpusdoctrinal

air, la section doctrine de l’AWC est le

point d’entrée et de sortie pour l’armée

del’air.Cetravails’effectuesousmandat

del’EMAA,enliaisonavecleCICDEqui

restelechefd’orchestrepourlesdomaines

interarméesetinteralliés.

«

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ExpertiseTactiqueduCombattant

lA formAtion des référents tACtiques A CommenCé…

lundi 18 mai 2015, 10 heures précises, début de la formation des référents tactiques du CEAM. Douze aviateurs issus des forces (Rafale, M2000D, M2000-5,

ATT, Gabriel, Reaper, AWACs, CFAA, Fs, EDsA, FEnnEC) sont rassemblés dans la salle de cours dédiée.

Au total, pendant 4 semaines, les stagiaires seront immergés dans une « ruche multiculturelle », dans laquelle chacun expliquera les capacités et expertises de son unité, ses besoins et ses contraintes. À l’issue de cette formation, tous les diplômés auront intégré les spécificités des autres unités de première ligne. les stagiaires seront évalués à travers leur participation aux cours et les travaux qu’ils mèneront à titre individuel ou collectif. Cette évaluation donnera lieu à un classement, et seuls seront diplômés les stagiaires qui auront satisfait à toutes les exigences du centre.

« vous êtes ici parce que vous voulez apprendre, travailler et partager le fruit de vos connaissances avec vos camarades… ce qui n’a rien à voir avec la bataille, ne nous intéresse pas. vous devez appliquer la doctrine sans être ni rigide, ni doctrinaire et tirer le meilleur de La tactique ! à vous de jouer ! ».

l’équipe pédagogique, constituée de personnels du CEAM, du CEnTAC, du GAiO 02.617 et d’intervenants externes à l’armée de l’air, dispose d’une solide expérience des opérations de tous types. le lieutenant-colonel Julien D., responsable de la formation, affichait devant la promotion, sa fierté de présenter ce premier stage.

« nous valoriserons les compétences individuelles et collectives. vous avez le devoir d’être excellent!», et de conclure « au service des forces, cette formation est en expérimentation. elle évoluera avec votre engagement… ».

Pendant près de 5 heures, les stagiaires ont alors suivi le premier module, «Opérationsaériennesetstratégiepolitique», donné par le GCA (2s) laurent.

A tous…« fight is on ! ».

« seule la victoire est belle » lançait en

introductionlegénéraldedivisionaérienne

RichardReboul,commandantduCEAM.

«

64

RETEX

le domAine du retex de l’Armée de l’Air s’enriChitde l’expertise de l’Air WArfAre Center !

la mission historique, jusque-là assurée par le CEnTAC AiR du CFA, est reprise par la section RETEX du CEAM. l’enjeu est • d’assurer la fonction historique RETEX à temps (ou

boucle longue),• de proposer de nouveaux outils de RETEX boucle courte, • d’initier le processus RETEX, dès la phase

d’expérimentation.

Ainsi, dans le cadre du RETEX à temps, la section RETEX du CEAM transmet un « pack RETEX » sous forme de mail intranet aux chefs de détachement et directeurs d’exercice, avant leur départ en mission. Ce pack RETEX fournit les orientations retenues par l’armée de l’air, les enseignements en cours présentant un caractère d’intérêt particulier, ainsi que les contextures des comptes rendus de fin de mission et d’after action review.

Les enseignements et les orientations du CRFM sont présentés selon une contexture normalisée qui facilite leur prise en compte: la doctrine, l’organisation, les ressources humaines, les équipements, le soutien et l’entraînement (DOREsE).

L’AAR est un outil qui permet de faire rapidement état d’une problématique pendant un détachement et ce, avant l’envoi

du CRFM (tir non-conforme par exemple). il permet le recueil rapide des faits et peut être le point de départ d’un processus « RETEX », classique et plus long.

LeRETEX« tactique»est un périmètre propre au CEAM qui a pour ambition de fonctionner en boucle courte et d’étudier des techniques et procédures associées au combat de primière ligne (bonnes et mauvaises pratiques de niveau tactique). le but est d’avoir un retour d’information fondé sur des cas concrets qui pourront être étudiés et partagés sur le Portail d’Utilisation Opérationnel.

A ce titre, une mission présentant des points d’intérêts tactiques particuliers doit faire l’objet d’un compte-rendu même informel (simple mail par exemple) vers la section RETEX du CEAM ou vers la division ETC.

Enfin, la dimension RETEX est à intégrer dès le début d’un programme ou d’une expérimentation. la section RETEX est à la disposition des équipes du CEAM pour définir avec elles le processus le plus adapté de captation et de capitalisation des expertises métiers du CEAM et proposer les outils adéquats.

Ainsi,quecesoitdanslecadredesOPEX,desexercicesmajeursoudesexpérimentations,

vousêtesforcémentconcernéparleprocessusRETEX.

«

65

CEAM

visite du CemA et du CemAA sur lA bAse Aérienne 118 Colonel rozAnoff.

Mardi 31 mars 2015, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées s’est posé pour la première fois, sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, accompagné du général

d’armée aérienne Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air.

Accueillis par le général de division aérienne Richard Reboul, commandant du CEAM, et le colonel Franck Mollard, commandant la BA118, ils ont pu apprécier une plate-forme aéronautique unique en son genre. Réunissant aujourd’hui tous les éléments favorables à l’expérimentation et à l’entrainement des forces aériennes, le site landais est témoin et acteur de latransformationduCentred’ExpériencesAériennesMilitairesetducentretactiqueair(CENTAC)versLECentred’ExpertiseAérienneMilitaire(CEAM-nG).

le général d’armée Pierre de Villiers a alors découvert les spécificités de la formation adressée aux forces de première ligne délivrée pour la première fois en mai 2015. la première promotion était composée de 12 “référents tactiques Air” issus de différentes spécialités (Commandos des Fs, contrôleurs de défense aérienne, pilotes d’hélicoptères, d’ATT et de chasse). leur enrichissement mutuel, interculturel, ainsi que les compétences qu’ils acquièrent les mettent en position d’améliorer la performance collective de l’armée de l’air.

“c’est intéressant comme concept, car tout va très vite… il faut être au service des opérations et économiser les énergies avec de petites structures réactives…”, observait le CEMA.

l’innovation, credo du CEAM, a été démontrée par la présentation que le lieutenant-colonel Damien Gadiou, commandant l’ECE “Côte d’Argent”, a faite de la salle de formation JVn. Elle l’a également été par le commandant Emmanuel Canu, commandant le CEilDT (Centre d’expertise et d’instruction des liaisons de données tactiques), avec OCAD 2 (Outils Connectés d’Aide à la Décision et à la Définition).

”La révolution technologique…ce sont les Ldt, c’est pour cela que le ceiLdt est une pépite pour l’armée de l’air….” soulignait le général d’armée aérienne Denis Mercier.

Ensuite, le CEMA et le CEMAA, se sont portés à la rencontre des aviateurs et civils de la défense de la base aérienne, visitant l’EsTA 2E118 “Chalosse”, le RC 2/30 “normandie niemen”, le CiCDA 00.910 et l’EDsA 12.950 “Tursan”.

Et le général d’armée de Villiers de conclure

«Je suis heureux de me rendre sur le terrain, d’observer comment cela se passe et

d’en connaitre les difficultés. Comme je le dis à chaque fois, on ne fera pas mieux

avec moins, mais je sais que la vraie richesse de nos armées c’est vous».

«

66

CEAM

le CeAm pAsse son orAl d’Audit AveC suCCès…

Du14au17Avril2015,lebureauVeritascertification(BVCert.)amené,auprèsduCEAM,l’auditdesuivin°2.Lesuccèsaétéaurendez-vous! En effet, aucune

non-conformité n’a été relevée lors de cet «examen» conduit par 2 auditeurs indépendants et mandatés par le BV Cert.

AinsilescertificationsISO9001(version2008)etEN9100(version 2009) sont prolongées jusqu’au mois de juillet2016. Cet audit clôture le contrat Qualité étalé de 2013 à 2015.

Pendant ces 3 années, l’ensemble des sites géographiques, où sont implantées nos unités, a été audité, tandis que tous les processus de direction (D2, D4, D6), financier (s1) et ressources humaines (s2) ont été passés en revue de façon annuelle.

Pour cette année, l’audit s’est déployé sur les bases de Mont-de-Marsan, Orléans, lyon et Cazaux. En quatre jours, les auditeurs auront vu et entendu l’ensemble de la direction du CEAM, l’EEsT, l’EPiGE, le CE sn-nRBC, et les équipes de marque Détection, ssi, ATT et ACCs.

les auditeurs ont donc pu juger de l’efficacité et de la maturité du sMQ du CEAM , tout en mettant en évidence le fort engagement de chacun.

l’audit qualité est un exercice délicat durant lequel l’auditeur, en un temps contraint, vérifie la cohérence du système de management de la qualité (sMQ) avec les exigences de la norme et les constats faits sur le terrain.

Pour cela, il s’appuie sur des « preuves » apportées lors des audits, c’est-à-dire, les éléments formalisés au travers de nos multiples activités.

• LesoutilsduSMQ, comme la politique du centre, la cartographie des processus et indicateurs associés et le suivi des affaires…

• Les productions, comme les conceptions mécaniques et leurs documentations, les comptes rendus finaux et partiels, les modes opératoires techniques, les guides d’utilisation opérationnelle, les bibliothèques de guerre électronique ou encore la création et la dispense de formations spécifiques…

• Etlesretoursclients, comme les lettres de félicitation, les formulaires de satisfaction clients ou stagiaires…

En ces temps de fortes évolutions, la direction du CEAM compte sur la robustesse du système de management de la qualité. Cette dernière a comme objectif d’assurer la maîtrise de la montée en puissance des nouvelles activités qui lui sont confiées dans le cadre du projet Air Warfare Center.

Enfin,cesystèmedemanagementde

laqualitéconstituelabriqueprincipale

ducontrôleinterneduCEAM.

«

67

CEAM

CréAtion du Centre d’expertise Aérienne militAire

l’armée de l’air a décidé de développer un centre de guerre aérienne (air Warfare center) afin de concentrer les experts moins nombreux du fait de la déflation Rh et d’assurer une plus forte cohérence

autour des trois piliers constitutifs d’une capacité opérationnelle de première ligne : la doctrine, les équipements et l’expertise tactique du combattant.

Le1erseptembre2015, sous la présidence du général d’armée aérienne Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air, le CEAM s’est transformé pour devenir officiellement le Centre d’expertise aérienne militaire.

Formation rassemblant tous les métiers de l’armée de l’air et disposant d’expertises technico-opérationnelles très élevées, le CEAM est composé de 25 unités comptant environ 700 experts.

le CEAM constitue un creuset multiculturel sans précédent, extrêmement propice à l’émergence d’idées nouvelles ou au lancement de projets innovants afin de construire les capacités opérationnelles futures de l’armée de l’air.

Par cette dernière évolution, le

CEAMdevientlecentred’innovation

del’arméedel’air.

«

68

le domAine du retex de l’Armée de l’Air s’enriChitde l’expertise de l’Air WArfAre Center !

Avant les années 1990, la démarche programmatique du domaine concernant le contrôle aérien est ségréguée entre le contrôle local et le contrôle de défense aérienne. il existe alors, au sein du CEAM, deux équipes de marque dédiées aux systèmes correspondants. De plus, le domaine de l’informatique opérationnelle de commandement n’existant pas, il n’y a aucune unité au CEAM dédiée aux siOC.

l’année 1993 est marquée par la naissance du sCCOA (système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales). Ce dernier fédère dans le même programme l’ensemble des moyens de surveillance militaire aérienne et spatiale, de contrôle des vols militaires ou de commandement et de conduite des opérations aériennes, permettant à l’armée de l’air d’obtenir une capacité de « Commandement et Conduite », pour planifier et conduire toutes les opérations aériennes, sur, à partir ou hors du territoire national.

les deux équipes de marque sTRiDA (système de Traitement et de Représentation des informations de Défense Aérienne) et BA (Basse Altitude) sont ainsi fusionnées en une seule entité, l’équipe de marque « surveillance-Contrôle » (sC), tandis que l’équipe de marque « Aide au Commandement et à la Conduite des Opérations Aériennes » (ACCO) voit le jour.

Aujourd’hui, l’Air Command and Control system (ACCs) agrège dans le même système les deux mondes du contrôle et du commandement. À l’aube de sa mise en service opérationnel, le CEAM, toujours avec le même esprit de rationalisation et d’efficience se réorganise et réunit dans une même équipe, depuis le 1er janvier 2015, le personnel de sC et de ACCO, formant ainsi l’équipe de marque « Commandement et Contrôle Air » (EM C2 Air).

Gageonsquelespersonnels«(ré)unispourfaireface»danscettetoutenouvelleunité

sauront«Ensemble,Autrement,AuMieux»releverlesdéfisdedemainpourfournirà

l’Arméedel’airlacapacitéC2dontelleabesoin.

«

CDEVS

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le j-dlm-iCo : une nouvelle formAtion Au Ceildt

le J-DlM-iCO est «l’adjoint lDT» du général commandant une opération. le J-DlM-iCO comprend et connaît l’opération dans sa globalité, intimement,

c’est à dire les subsidiarités du commandement, l’objectif final recherché, les moyens engagés et leurs capacités de transmission de données tactiques ou encore les différentes phases de l’opération,… Grâce à toutes ces données, il traduit l’opération en cours sous forme de « plan lDT », dont il assure, par la suite, la mise en place et la conduite en temps réel, en s’appuyant sur sa Joint information control cell.

l’apprentissage de ce métier se faisait juqsqu’à présent par l’expérience. Pour augmenter substantiellement l’expertise de notre personnel dans cette nouvelle fonction technico-opérationnelle et le vivier des J-DlM-iCO (qui n’étaient que 5 dans l’armée de l’air, jusqu’en mai 2015 !), le CEilDT

a reçu pour mission de développer les volets technique et capacitaire de cette formation.

les premiers stages, effectués en juillet 2014 et en mai 2015 ont permis de former 10 J-DlM-iCO ou Data link Managers. À l’issue, plusieurs d’entre eux ont, très rapidement assuré des postes de J-DlM-iCO pour Chammal, nawas, VOlFA, Bold Quest, sERPEnTEX, COP21, etc. Ces cours s’adressent à des militaires de tous grades et de toutes spécialités, possédant une bonne connaissance des opérations et des lDT.

Deux stages sont prévus en 2016, et seront suivis du stage C2 DlM/iCO dispensé par le CAsPOA.

« a partir de 2016, les stages J-dLm-ico du ceiLdt et du caspoa devraient offrir une dizaine de places par an, aux trois armées françaises et à toutes celles œuvrant au sein de l’otan. »

A court terme, le CEilDT devrait acquérir un outil de simulation lDT dédié à la formation et à l’entraînement des J-DlM-iCO, qui permettrait également de valider les plans lDT des opérations.

CEILDT

«LeJ-DLM-ICOestle«marionnettiste»qui

maîtrisel’ensembledesliaisonsdedonnées

tactiquesduthéâtred’opération».

«

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CESNNRBC VisitE UK XP tlP alBaCEtE

les travaux bilatéraux du groupe de travail d’amélioration de la capacité des forces franco-britannique (FEWG) se poursuivent et

une délégation britannique a été accueillie au CE sn-nRBC, en septembre.

Cette coopération vise à optimiser l’efficacité des capacités nationales existantes dans le domaine nRBC. les principaux travaux portaient sur les échanges entre les centres de formations nRBC ; les possibilités de partage d’exercices ; les échanges de doctrines d’emploi et de bonne pratique en procédure ; et la possibilité de créer des postes d’officiers d’échange dans le domaine nRBC.

Cette première rencontre avec le centre de défense nRBC de Winterbourne Guner, fut l’occasion d’échanges avec nos camarades d’Outre-Manche. Différentes présentations et démonstrations ont ainsi montré le savoir-faire de ces unités d’excellence comme les procédures et équipements de décontamination des personnels, la protection collective, ou encore la décontamination d’aéronefs.

suite au crash d’un avion F-16, survenu le lundi 26 janvier 2015, lors de l’exercice TlP (sur la base aérienne de los llanos à Albacete en Espagne), le CE

sn-nRBC, a participé à la mission « expertise accident » , du 30 janvier au 06 février.

les 2 personnels en charge du dossier devaient définiruneprocédure d’analyse et d’expertise nRBC des aéronefs français engagés sur l’exercice TlP ; piloterl’expertise des aéronefs ; et estimerlebesoin de mise en place d’équipes spécialisées d’intervention nRBC.

En effet, plusieurs risques ont été identifiés comme celui de la contamination chimique, due à la présence d’un réservoir d’hydrazine dans le F-16 ; ou de la contamination due aux matériaux composites constituants les aéronefs (fibres de carbone, fibres de verre, etc.) ; ou bien encore de la présence d’éléments radioactifs (« petit nucléaire diffus ») dans les aéronefs.

Pour diriger la manœuvre, l’équipe CE sn-nRBC, était assistée d’un personnel de la si nRBC de l’Esis de Cazaux. Merci à cette unité !

DMAOFH

ConCEPtion DE l’intErfaCE hommE - sytèmEDEs ConDUitEs DE tir DU rafalE aU stanDarD f4

En collaboration avec la DGA et Dassault aviation, la cellule Ergonomie et Facteurs humains du Département de Médecine Aéronautique Opérationnelle applique

une méthodologie complémentaire et innovante pour élaborer les règles de conception de l’ihs des conduites de tir du standard F4 du Rafale. la simulation de l’activité sur support tangible permet de fournir l’expression du besoin des utilisateurs. Cette méthode, initiée depuis septembre 2015, est en rupture avec l’approche classique qui consistait à développer des images écrans après avoir imaginé l’activité des opérateurs qui les utiliseront. sa particularité : permettre de visualiser l’activité future probable, sur un support représentatif

de l’environnement de travail et rendu accessible, via la manipulation sur support, à tous les acteurs du GT (Opérationnels / CEAM / Dassault / DGA / EMAA). l’utilisation d’un avatar (Rafale miniature) favorise le « jeu » de la simulation, en permettant aux pilotes opérationnels de montrer leurs actions simulées et rendues compréhensibles et manipulables par tous, en temps réel. la nature des informations nécessaires à la conduite de tir, c’est-à-dire leur modalité de présentation (visuelle ou auditive), leur implémentation dans l’interface (CTh, CTM, VTl, VVC) ainsi que leur chronologie d’apparition, constitueront les résultats qui seront livrés à la fin du premier semestre 2016.

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l’équipe de mesure de nuisance du DMAO est chargée d’évaluer les risques liés au bruit pour une situation de travail ou un matériel des armées. Pour ce faire, elle possède des

sonomètres de dernières générations homologuées au laboratoire national d’essai.

son domaine d’action s’étend des matériels nouveaux, aux nouvelles situations et environnement de travail, aux problématiques de bruit de voisinage, de nuisance sonore générée par l’activité aéroportuaire mais aussi aux notions de furtivité sonore des matériels ou des personnels.

les années 2014-2015 ont permis de travailler sur plusieurs domaines.

• la furtivité à travers le système sMTCOPs en équipant un parachutiste lors de sa chute et en instrumentant la zone de poser afin de quantifier la valeur de bruit généré par l’atterrissage d’un chuteur opérationnel entièrement équipé.

• le monitoring du bruit généré par une base aérienne avec la mise en place d’un système automatique de mesure, d’enregistrement et de diffusion de l’impact sonore de la base aérienne en limite de propriété. Ce système sera entièrement déployé en 2016 sur la base aérienne 118 et servira de démonstrateur pour toute base aérienne ayant besoin de maitriser et de communiquer sur son empreinte sonore.

• le bruit au poste de travail dans un environnement très spécifique qu’est l’A400 M en vol. Cette étude permet d’évaluer, en vol, l’impact du bruit sur l’homme et d’optimiser la version d’évacuation sanitaire en recherchant les zones de confort auditif pour les malades et une efficacité optimale de l’équipe médicale.

l’EMn, spécialiste des mesures de bruit dans le domaine aéronautique, sait répondre par des solutions pratiques et adaptées aux contraintes de bruit des nouveaux programmes au sol et en vol, de gêne environnementale et adapte ses moyens pour répondre aux besoins tactiques de détection ou de furtivité « à bas bruit » de toute pénétration aérienne.

DMAO

Le sonomètre est intégré àl’équipement du chuteur

Prise de la mesure en vol

Le mat de mesure s’insère dans l’environnementdisponible et est en place 365 jours par an

Représentation graphique des niveaux de bruits, les zones dites de « conforts » sont en vert.

72

DMAO

seCtion Contrôle quAlité Contrôle oxygène AéronAutique

mise en œuvre de lA ChAine d’AnAlyse oxygène du pACdg

tirs Aster 30

ChAndelles Chimiques

le laboratoire de chimie du DMAO est spécialisé dans l’analyse et le contrôle de l’oxygène aéronautique et de l’air inhalé.

la qualité de l’air en aéronef est actuellement un sujet d’actualité pour toute l’aéronautique civile et militaire, et le DMAO a démontré ses capacités d’analyses innovantes à bord de l’A400M.

le DMAO a participé à la dernière campagne de vol longue durée de l’Atlas (campagne Avalon et tour du monde) afin d’évaluer la qualité de l’air en cabine et en soute tout au long du vol de l’avion de transport.

Près de 80 heures de vol sont analysées et certaines sont déjà en cours d’exploitation.

Chaque année (Cf. Résultats CEAM 2014), le laboratoire participe au maintien en condition opérationnelle de la chaine d’analyse oxygène embarquée à bord du Porte avion Charles de Gaulle.

Une équipe du laboratoire s’est déplacée durant la phase de préparation à la mer pour la remise à niveau du personnel et des matériels, ainsi que pour le contrôle qualité des installations d’analyse.

Au mois de novembre, une campagne de tir missiles sol / air Aster 30 s’est déroulée en collaboration avec le lAsEM et DGA EM. Ce sont des moyens de mesure multiples et performants que le DMAO a déployé sur site, analysant la toxicité de l’air après le tir missile. Quatre canistairs, permettant le piégeage des gaz, et 23 appareils d’analyse ont été déployés sur six points de mesure, situés dans la cabine du lanceur et à proximité de celui-ci (à des distances de 40, 70 et 100 mètres, distances estimées

d’un opérateur prêt à intervenir sur le tir réel). Ces mesures évaluent la toxicité du nuage post combustion en fonction du temps et de la distance du pas de tir, afin d’assurer la meilleure protection du ou des opérateur(s).

Parallèlement à ces prélèvements de gaz, des mesures de bruit ont été réalisées en cabine, par l’équipe de mesure de nuisance du DMAO, afin d’évaluer le niveau de bruit en cabine lors d’un tir.

l’apport d’oxygène sur le terrain en situation d’urgence est une priorité qui se heurte aux difficultés de stockage et d’emport de bouteilles pour les équipes des opérations spéciales.

A cette fin, le COs a demandé au DMAO d’évaluer la qualité de l’oxygène fourni par des chandelles chimiques.

l’analyse du gaz fourni par les chandelles chimiques a été réalisée au sein du laboratoire.

les résultats sont probants (Cf. Résultats CEAM 2014) mais il reste encore des améliorations à apporter au système pyrotechnique pour que la production d’oxygène atteigne la qualité nécessaire.

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DMAO

Parachutiste appareillé dans l’avion

Mise en place des derniers capteurs avant la montée dans l’avion Miction lors des vols de longue durée

sECtion méDiCo-PhysiologiqUE

lE smtCoPs

le DMAO a participé à la rédaction du cahier des charges des équipements de mise à terre du parachutiste, afin d’assurer la protection des sautants. En collaboration avec l’iRBA, le DMAO

a mis à profit des campagnes de largage très grande hauteur, à partir d’un A400M, organisées conjointement par le COs, l’EsOPE et la sTAT. Ainsi, dans le cadre de la définition des moyens de largage à très haute altitude, le DMAO a réalisé divers enregistrements de mesures physiologiques en conditions réelles : température cutanée, pour évaluer la contrainte thermique, accélération et vitesse de rotation de la tête et du cou, pour évaluer avec précision le choc à l’ouverture, mesures de bruit en vol sous voile et mesures de bruit des voiles au sol.

les résultats obtenus, ont permis de définir les seuils minima de contraintes thermiques à respecter pour les sautants. ils ont également permis de répondre aux spécifications de furtivité au sol et en vol, dont dépendent la mission ainsi que les moyens de radio-communication. Toujours en cours d’analyse, ces résultats serviront à évaluer, et donc à limiter, les risques de choc à l’ouverture pour le rachis cervical.

ECE

innovAtion et doCtrine

En parallèle de ces nombreuses affaires, l’équipe de marque poursuit les travaux d’innovation relatifs aux problématiques liées à la nAVWAR. la guerre de navigation nécessite un travail d’évaluation des capacités actuelles

afin d’adapter les procédures tactiques et les doctrines d’emploi qui permettront aux forces de se prémunir au mieux des contraintes imposées.

les capacités nouvelles du M2000D liées à l’évolution du GPs nG apportent, dès à présent, une capacité de résistance supérieure aux autres aéronefs, ainsi qu’une capacité de clonage bidirectionnelle de l’information GPs (avions<->sol).

Enfin, les expérimentateurs travaillent sur un projetinnovationBRIGAN qui a pour objectif de sanctuariser cette information en tout lieu, de tout temps et d’alerter en cas de brouillage GPs. il s’agit par conséquent d’un élément essentiel et nécessaire pour préserver le service GPs.

74

ECE

lA promotion 2015 “Côte d’Argent” visite mont-de-mArsAn : Ce que vous Avez mAnqué le 11 déCembre 2014…

Un chargement inter promo

ils ont la tête au-dessus des nuages et les pieds bien sur terre. Ce sont les 3 pilotes et les 2 mécaniciens du vol en CAsA 235 qui ont chargé le 11 décembre dernier une car-

gaison un peu particulière : 22 membres du réseau ADER. Membres de toutes les promotions encore embrumés d’un lever aux aurores, mais rapidement réveillés par la singularité d’un vol à 15 000 pieds. Certains ont eu le privilège comme moi de pouvoir apprécier quelques instants de soleil, au-des-sus d’un édredon ouaté et partager un moment d’intimité avec les pilotes dans leur cabine « mouchoir de poche » sur les aspects techniques de notre vol, et plus généralement les missions et ambitions de l’équipage. la confrontation entre modernité (tablettes tactiles) et dispositifs de pilotage tra-ditionnel (« l’essaim » des boutons et autres manettes) fut saisissante.

Vie et tourments de base

Pour les petits « jeunes » du dernier millésime ADER nés sous le signe du Tigre et du scarabée, cette visite fut marquée par deux temps forts.

le premier temps fut pédagogique grâce à l’accueil et à la transparence du Général Reboul, du colonel Vialle et et du lieutenant- colonel Gadiou, notre parrain « AGA ». Exposant l’histoire, les enjeux stratégiques et les défis de la BA 118, ils nous ont permis d’appréhender le rôle essentiel joué par la base pour les missions de protection et de dissuasion. Et ce dans un contexte d’emprise territoriale et géographique, qui font du commandant de base le « voltigeur » d’un espace de plus en plus contraint. Couvert de multiples casquettes, le COMBdD doit s’initier au jonglage avec les pouvoirs publics locaux, les plans d’exposition au bruit, les directives du livre blanc et l’empilement des réformes. Et ce, tout en préservant les capacités du CEAM pour faire face à la diversité des adversaires d’aujourd’hui et des incertitudes de demain. On

a conscience de la nécessité de maintenir un fragile équilibre entre mobilisation des hommes, excellence pour préserver « l’intimité » de l’action et réalités économiques. En particulier, l’Escadron de chasse et d’expérimentation est au cœur du dispositif de la base. Agrégateur de tous les besoins de chasse, il relève les défis technologiques de toute nature et permet d’atteindre les objectifs de réactivité h24 de Mont-de-Marsan.

le second temps, orienté « terrain », nous a permis d’appréhender et de toucher « les bêtes » de près : Un Mirage 2000 DA et un Rafale côte à côte, saisissants par la rupture technologique de leurs tableaux de bord respectifs.

Pour finir, l’ESOPE présenté par

les paras d’essai, témoigne de la

dangerositédesmissionsréaliséespar

les parachutistes aussi lourdement

lestésetdel’importancedesdispositifs

d’essaietd’expérimentations.

«

75

ECE

stAges jvn 2015

Dans la continuité de l’année 2014, l’ECE a organisé quatre stages de formation théorique JVn au profit des forces. En raison de l’engagement très important des unités opérationnelles, le nombre de stagiaires a été augmenté pour répondre aux besoins de formation supplémentaires transmis par les unités de combat.

De plus, l’ECE a accueilli pour la première fois des stagiaires venus du Mirage 2000 RDi, afin d’amener à l’acquisition de cette nouvelle capacité sur cet avion.

Untotalde37stagiairespourlaseuleannée2015.

Enfin, l’ECE a assuré la primo-formation de deux pilotes et d’un équipage Rafale au tir canon de nuit sous JVn. Expérimentée au CEAM en 2013, l’EMAA a décidé de déployer cette capacité, répondant ainsi à un besoin opérationnel, dans le cadre de l’opération Barkhane. la capacité de tir canon de nuit sous JVn en Rafale a été déployée et utilisée pour la première fois durant l’automne 2015.

ECE/M2000fin d’ACtivité mirAge 2000 défense Aérienne Au CeAm

Vendredi 28 aout, l’ECE 05.330 « Côte d’argent » a vu le Mirage 2000-5 n°51 et le Mirage 2000C n°106 se poser pour la dernière fois sous les couleurs de

l’escadron.

Après de nombreuses années riches en expérimentations techniques et tactiques, le nombre de travaux à mener sur ces flottes ne justifiait plus la présence de ces appareils sur la BA 118 de Mont-de-Marsan.

Avec son premier vol effectué en 1983, au sein du CEAM, le Mirage 2000 C s’est vu devenir, au fil de ses évolutions et de ses expérimentations, une référence européenne en matière de défense aérienne, dans les années 90. le Mirage 2000-5 le détrônera par la suite dans ce domaine. En particulier, avec l’avènement du missile MiCA « tire et oublie » et grâce, notamment, aux intégrations successives des MiCA EM, iR (redoutables à courte et longue portée) et de la liaison 16.

C’est donc, à la fois, avec la fierté du travail accompli pendant toutes ces années d’expérimentation, et également avec une

émotion certaine pour le personnel de l’ECE, que ces avions nous quittent.

néanmoins, les expérimentations restantes ne manqueront pas de leur donner l’opportunité de faire rugir ponctuellement le moteur M53 P2 « bleu » dans les cieux landais.

 

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division teChnique

En 2015, l’activité de la division technique de l’EM ATT s’est répartie en deux domaines.

17 tâches de maintenance ont été expérimentées, dont la préparation de l’arrivée d’une nouvelle capacité telle que l’autoprotection. l’unité a également réalisé un déploiement à Djibouti en juin 2015, permettant d’expérimenter une première capacité de déploiement, avec l’utilisation du lot de déploiement dit «DK15», qui plus est en environnement humide, sablonneux et poussiéreux. l’organisation des services techniques nécessaires au soutien d’un aéronef déployé sur une base située à plus de 3000 nm de la métropole a été évaluée. Cette division a également su répondre aux sollicitations de l’EsTA concernant les opérations nouvelles (chantier carburant, préservation des moteurs, nettoyage des avions, échange des hélices à l’aide d’une grue de hangar, dégivrage avion,…).

Quant au suivi de développement, la division technique a concentré ses forces sur l’amélioration de la maintenabilité du moteur TP 400, dans le cadre de l’A400M Availibility Task Force. les avancées les plus significatives sont l’amélioration des échanges moteurs et hélices par obtention des cartes de travail, l’optimisation des points fixes moteurs, l’uniformisation des supports de fixation moteur. Tout ceci concourt à ungaindetemps. les enjeux de l’année prochaine concernent l’expérimentation du système de données de maintenance (MDs) entièrement électronique et qui constitue l’une des innovations de l’A400M.

EMATT

réaCtiVité … soUtiEn

les équipages d’A400M sont amenés à naviguer sous JVn avec le casque hisl. En cas de déclenchement de la procédure Feu/Fumée cabine, l’équipage doit

impérativement changer de casque pour enfiler le headset. Cette opération est fastidieuse (déconnexions et reconnexions des différents câbles électriques et radios) et peut ralentir le traitement de la panne dans un environnement déjà stressant.

À l’heure actuelle, l’ergonomie de l’A400M ne permet pas, à chacun des membres d’équipage, de connecter plusieurs casques en même temps. l’EMAA a donc mandaté le CEAM afin de trouver une solution technique, facilitant le passage d’un casque à l’autre.

Ungainderéactivité…Pour permettre le changement rapide des casques, un boitier électromécanique a été conçu par l’EEsT. l’objectif étant d’avoir en permanence les 2 types de casques reliés aux radios de bord. le choix du casque (Emettant et Recevant) est réalisé par le membre d’équipage, via un basculeur placé sur le boitier. les déconnexions et reconnexions des différents câbles deviennent alors inutiles.

En quelques mois et pour le montant dérisoire d’environ 550€, un kit a été réalisé et expérimenté avec succès pour l’ensemble des membres d’équipage « cabine » (pilote, copilote et third crew member). il améliore considérablement la sécurité pour les vols tactiques au prix de la disparition d’un porte gobelet !

EEST

   

 

Boitier Pilote et Copiloteisolé ou dans le porte gobelet

Boitier Third Crew Member

 

 

77

L’innovationcommefilconducteur

si nous admirons tant nos ATT «d’ancienne génération», c’est pour leur efficacité acquise au fil du temps.

En première ligne toutes les forces spéciales air ont besoin d’être à la pointe de la technologie, pour affronter des ennemis toujours plus aguerris et imprévisibles. sur C130 et C160, en collaboration avec l’EEsT, l’unité a développé des capacités de communication tactique chiffrées, a travaillé sur l’utilisation de caméras WEsCAM, et a intégré une caméra travaillant dans le spectre iR, afin d’augmenter la perception qu’a l’équipage de son environnement de nuit, ou par mauvais temps. le largage de colis autoguidés et le déchargement rapide de matériels en zone de menace «combat off-load», est maintenant possible sur les deux types d’aéronefs.

Alors que le programme destiné à offrir une première évolution de l’avionique du C-130 se termine, une nouvelle rénovation de ces appareils devrait prochainement être contractualisée, offrant ainsi à cette flotte de nouvelles perspectives tactiques. En 2015, le travail de l’EM ATT a permis d’équiper tous les avions de transport tactiques, en service dans l’armée de l’air, de tablettes de vol électroniques, et de valider le largage personnel en ouverture automatique par la tranche arrière sur C-130.

Enfin, les expérimentations de l’unité sur CAsA-300 ont permis d’ouvrir une première capacité de largage matériel par gravité, d’établir une méthode de largage haute altitude de parachutistes sans référence visuelle, ainsi que de valider des procédures sAR-sAMAR-sATER.

L’innovation est nécessaire pour

s’adapteràunenvironnementtoujours

pluscomplexeetréglementé.Acetitre,

l’année écoulée fut une nouvelle fois

riche et intense sur C130 Hercules,

TransalletCasa.

«

EMATT

pilier Att

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EMDRONES

depuis février 2015

le marché relatif au prolongementdel’emploiopérationneldu systèmededronesMALEHarfang a été notifié aux industriels iAi et Airbus Defense & space, fin avril 2014.

l’objectif recherché est de traiter les obsolescences les plus critiques pour permettre la disponibilité opérationnelle du système harfang jusqu’à fin 2017.

la totalité des travaux (intégration, essais au sol et en vol) sont réalisés sur la base aérienne 709 de Cognac avec les moyens de l’armée de l’air. Quant aux industriels, ils assureront l’intégration des nouveaux équipements sur un vecteur et dans un cockpit. la mise à niveau des trois autres vecteurs, ainsi que du deuxième cockpit, sera ensuite assurée par l’armée de l’air.

C’est dans ce cadre que l’EMAA a demandé au CEAM d’assurer la coordination des travaux.

l’EM Drones a coordonné les activités entre les entités locales de la base aérienne 709 (commandement, escadron de drones 1/33 « Belfort ») et les entités extérieures impliquées dans le projet (DGA, industriels, sEEAD, EMAA, EETC Drone, etc.).

l’unité a par ailleurs participé activement aux essais. Elle a fourni notamment le pilote à distance chargé de réaliser les essais, a rédigé des comptes rendus réguliers à l’attention de l’EMAA, ou encore a apporté sa contribution pour la rédaction du corpus documentaire nécessaire à la réalisation des essais en vol (note d’organisation de la campagne, note de sécurité, plan d’essais, fiches de vol, etc.).

teChnology pioneer AWArd

Dans le cadre de sa conférence multinationale annuelle sur la défense antimissile balistique, l’Agence

américaine pour la défense antimissile (Missile Defense Agency), sur proposition du comité de programme international, a décerné le 6 octobre 2015 le « Technology Pioneer Award » aux équipes françaises et italiennes du système de défense aérienne élargie sAMP/T.

Ce prix récompense le succès du tir effectué le 6 mars 2013 par un missile Aster 30 Block 1 contre une cible représentative d’un missile balistique tactique de type sCUD, en interconnexion avec la chaîne de commandement de l’OTAn.

Ce tir avait pour objectif de montrer que la capacité de défense antimissile balistique du MAMBA et son interopérabilité avec l’OTAn via l’utilisation de la liaison 16 lui permettent de s’intégrer dans une opération interarmées et interalliés.

Ce prix valorise l’excellence du travail réalisé par le personnel du CEAM qui a œuvré pour que ce tir soit une réussite. il assure également la reconnaissance au niveau international de l’expertise de tous nos spécialistes et plus particulièrement celle du personnel de l’EMDsA 13.330 qui a démontré qu’il était prêt à relever tous les défis à venir, technologiques comme opérationnels.

L’expérimentation se poursuivra en

2016, avec la fin des essais au sol,

les essais en vol finaux, et surtout le

réaménagement complet de la flotte

Harfang, qui s’effectuera sous la

supervisiondel’EMDrones.

«

 

EMDSA

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siCrAl

le satellite de télécommunications militaire sicral 2 a été lancé avec succès le 26 avril à 22 heures, depuis le centre spatial guyanais à Kourou.

sicral 2, est un programme en coopération entre le ministère de la défense italien et la DGA, au bénéfice des forces armées italiennes et françaises. il va conduire à la mise à disposition de la France d’un canal UhF sATCOM de 25 Khz, et d’un service Controller, depuis l’italie.

l’EM Radiocommunication participe à des essais de MCO afin de tester les capacités de ce canal UhF sATCOM en modes VOiCE et Data, afin de répondre au besoin des forces et du commandement des opérations.

Différents modes d’accès vers ce satellite sont évalués lors de ces tests, comme le mode dédié (DEDiCATED), partagé (DAMA), ou encore partagé et contrôlé (DAMA sTC).

EMRADIOCOM

EMMASI

Depuis 2003, l’EM-MAsi est désignée par l’EMAA comme organisme de validation, au profit de l’armée de l’air, pour le choix technico-opérationnel et le contrôle des émulseurs (ou produits émulsifiants, qui mélangés avec de l’eau et de l’air génèrent de la mousse, particulièrement efficace pour l’extinction des feux d’hydrocarbures).

A ce titre, elle effectue des essais conformes aux spécifications du sTAC, en réalisant le test au feu OACi au moyen des matériels prescrits par la norme nF 1568-3.

lors des renouvellements de marchés, elle effectue des évaluations comparatives afin de sélectionner et de proposer les produits correspondant aux besoins spécifiques des services de sécurité incendie aéronautique de la Défense.

En complément, elle effectue annuellement des tests de qualité ayant pour but de vérifier la conformité d’échantillons de produits déjà en service, quelles que soient les conditions de stockage.

il s’agit de contrôler qu’ils atteignent toujours le niveau de performance exigé par l’arrêté du 23 avril 2004, relatif aux

spécifications techniques des émulseurs affectés à la lutte contre l’incendie des aéronefs sur les aérodromes.

Courant octobre 2015, il a ainsi été réalisé un contrôle de vieillissement sur l’aire à feux spécifique pour hydrocarbures. Ce contrôle a permis de vérifier que les échantillons d’émulseur prélevés répondaient toujours aux exigences de la norme.

Dans un second temps, un test à l’emploi opérationnel, par un véhicule de la gamme aéronautique, (ViRP appartenant à l’Esis1h118) a été concluant sur la fosse en feu de 91 m2.

l’installation, classée pour la protection de l’environnement, est soumise à déclaration préfectorale et est équipée d’une station de retraitement des effluents.

 

80

le cyberespace constitue un enjeu national et représente « un champ de confrontation à part entière » (Cf. livre Blanc de la Défense et de la sécurité nationale).

Dans le cadre de la montée en puissance de la cybersécurité, l’EM ssi assure depuis 2015, la fonction de Centre Air d’expertise ssi (CADEs). l’EM ssi mène depuis peu une profonde évolution de la composante cyberprotection de l’armée de l’air dans les domaines de la documentation, des audits, de l’analyse de risques et de la doctrine cybersécurité.

le centre a également participé activement à la cartographie des emplois cyberdéfense, au sein de l’armée de l’air, pour identifier les compétences détenues et permettre, par la suite, de mettre en place des parcours professionnels adaptés aux besoins de l’institution.

Afin de mieux prendre en compte les besoins des forces et accroitre son efficacité, l’EM ssi participe aux différents exercices de lutte informatique Défensive, mais également à des exercices opérationnels. Elle a participé au challenge CYBERDEF 2015, lOCKED shiElDs, et apporté son soutien au profit des forces lors de l’exercice EAMDEX 15 dans le cadre de la défense anti missile balistique. Ces exercices permettent de connaître les menaces actuelles pesant sur les systèmes et de mettre en place les mesures de protection adaptées pour les protéger et garantir ainsi leur disponibilité.

l’EM ssi constitue un acteur incontournable de la cybersécurité, dans sa composante protection, grâce à ses missions de formation et d’accompagnement des responsables ssi dans les différentes démarches d’homologation des systèmes, et d’expertise technique, pour la sécurisation des systèmes d’informations et des audits.

EMSSI

Afin d’être cohérent avec les échéances fixées par la nsA sur la modernisation de la cryptographie l16, l’EM sDCA a en charge

l’évolution des terminaux JTiDs.

l’achat de « Kits JPi », permettant de prendre en compte cette nouvelle cryptographie plus résistante, a été décidé par la DGA et devra être réalisé en 2016.

évolution du terminAl jtids (l16)

EMSDCA

simulAteur de mission mlu et interrogAteur iff mode 5 / mode s.

Avec le départ en modification du dernier avion non rénové, l’EM sDCA, en coordination avec la DGA et l’industriel Boeing, a commencé l’installationdu

nouveausimulateurdemissionMLU.

Ce simulateur, à l’exception des capacités « sensor » (Radar et EsM), disposera desmêmescapacitésqu’unavion. Ce chantier d’installation majeur sera suivi par une phase de qualification sous responsabilité DGA et d’une phase d’expérimentation gérée par l’EM SDCA. Une PCO, permettant à l’EDCA de réaliser la formation opérationnelle des nouveaux arrivants est prévue en septembre 2016, la MsO est, quant à elle, planifiée en décembre 2016.

l’EM sDCA a également finalisé la définition de la prochaine version logicielle, incluant 24 modifications et l’intégration de la capacité iFF MODE 5 / MODE s. Cette nouvelle version sera qualifiée et expérimentée à l’été 2016, pour une MsO actuellement planifiée en septembre 2016.

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Portrait

s

5

ceam

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CnE JEan-BaPtistE

sgC amanDinE

CDt alEXanDrE

aDJ ChristoPhE

CnE géralD

CnE oliViEr

sgC séBastiEn

sgC riCharD

sgC loïC

CnE EstEllE

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SGCAMANDINE

ARMURIEROPéRATIONNEL

Attirée par une carrière militaire dans le milieu médical le sGC Amandine T. intègre l’École du Personnel Paramédical des Armées à Toulon en septembre 2002. Au cours des deux années de formation qui suivent elle se découvre une passion pour l’aéronautique et choisit de se réorienter vers le métier d’armurier opérationnel, davantage en rapport avec ses

attentes. son expérience et sa soif de découvrir le métier des armes se renforce à mesure de ses rencontres dans l’Armée de l’Air. Elle perçoit avec une conviction intime que son intégration dans la famille des armuriers répond à son besoin de s’impli-quer personnellement dans la réalisation quotidienne des missions opérationnelles de l’armée de l’air.

sortie en juillet 2005 de l’EFsOAA de Rochefort, elle confirme son attirance pour les aéronefs de combat et choisit de rejoindre la Base Aérienne 133 de nancy pour être affectée en Escadron de Chasse. Trois intenses années de découverte et d’apprivoise-ment du Mirage 2000D au travers de nombreuses OPEX et autres missions lui donnent l’occasion de travailler dans différents milieux, depuis la neige d’Alaska jusqu’au désert Afghan. A chaque fois, le même attrait pour le départ, le même frisson, la concrétisation au quotidien de son engagement dans le travail en équipe.

En septembre 2008, malgré les réorganisations et les évolutions dans le fonctionnement des ateliers, la motivation ne faiblit pas, l’activité opérationnelle est toujours son moteur d’action. la sGC Amandine T. participe aux opérations en Afghanistan, en Crête pour la libye, et au Mali.

En 2013, en mission à Bamako, elle apprend sa mutation pour la Base Aérienne 120 de Cazaux. Elle sait alors qu’elle vit sa dernière mission opérationnelle sur Mirage 2000D avant le départ pour une vie professionnelle d’un nouveau genre.

intégrant la section Emports du CEAE, bureau qu’elle sollicitait en unité, elle reste au contact des Forces. Du fait de son expertise rare, elle répond, entre autre, à ses anciens collègues, leur apportant un maximum de soutien. Toujours inscrite dans l’action elle saisit en avril 2015 l’opportunité de partir en renfort d’un détachement de Mirage 2000D dans le cadre de l’opé-ration Barkhane.

ceae

«J’aiquittécetuniversilyapeu,j’ailachancedeleconnaître,

d’encomprendrelesimpératifs»avoue-t-elle.

«

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SGCLOïC

PHOTOGRAPHE

Ce spécialiste intègre l’EFsOAA de Rochefort, en tant que photo-communication, après avoir obtenu son Bac scientifique en 2001. À la fin de sa formation de sept mois, il obtient un diplôme équivalent au CAP Photo.

Dès le mois d’avril 2003, il œuvre en métropole et deux ans en Outre-mer, en tant que vidéo, infographiste web et reporter photo.

C’est en 2012, après être passé sous-officier de carrière, qu’il obtient son Brevet supérieur, soit l’équivalent d’un BTs Photo !

Désormais, le sGC loïc travaille au sein de la cellule photographie du service de production audiovisuelle et multimédia, mettant au service de la BA 118 et des expérimentations, ses nombreuses compétences. À l’instar de ses collègues du service, les expérimentations font partie intégrante de son quotidien. Tous les matériels acquis par l’armée de l’air sont au préalable testés par le CEAM, les expérimentations photographiées et filmées par nos spécialistes image. Mais ce n’est pas tout… les spécialistes photo sont amenés à partir régulièrement en opérations extérieures. Et le sergent-chef loïc ne déroge pas à la règle…

En 2010, il accompagne et communique sur les légionnaires de la 13ème DBle, en Ouganda, pour la formation des troupes Ougandaises qui se battront en somalie. En 2012, il participe à l’opération EPERViER au Tchad. En 2014, il travaille au profit de l’EMA/COM lors de l’opération AiR BAlTiC POliCYinG à Malbork, en Pologne. Et en 2015, il part pour l’opération Barkhane au Tchad. l’équipe image « air », dont il fait partie, est totalement intégrée aux troupes du Régiment d’infanterie chars de marine. le RiCM, en partenariat avec les troupes nigériennes, a pour objectif de couper les flux de ravitaillement de groupes terroristes. Toujours sous la responsabilité de l’EMA/COM, l’équipe couvre toute les opérations interarmées de la Bande sahélo- saharienne fuseau Est (Tchad, niger).

Pour la première fois une équipe 100 % air couvre des opérations de guerre au sol. Et le CEAM est présent !

CEAM

Souriant,curieux,ettoujoursuneidéepouraméliorerlacommunication…

Lesergent-chefLoïcestunphotographeimaginatifet«toucheàtout».

«

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CDTALEXANDRE

PILOTEEXPéRIMENTATEURSURAVIONSDETRANSPORTTACTIQUES

le commandant Alexandre débute sa carrière opérationnelle en 2006 à l’ET 1/61 «Touraine », en qualité de pilote de Tran-sall. En 2011, il rejoint l’ET 2/61 « Franche-Comté » pour être transformé sur C130 hercules, puis est affecté en 2014 à l’EMATT, à la division « avions de transport tactiques ». Responsable dans un premier temps de la rénovation des C130

de l’armée de l’air, il étend ses prérogatives aux projets des opérations spéciales sur C130 et C-160, puis à l’extension des capacités tactiques du CAsA Cn235-300.

À l’image du CEAM et de l’EMAA, il œuvre au profit de l’ensemble des forces. il a ainsi travaillé en soutien aux forces spéciales, en étroite collaboration avec l’ET 3/61 « Poitou », concernant en particulier l’acquisition de capacités de caméras WEsCAM. l’intégration des EFB sur les différents Avions de transport tactiques, en service dans l’armée de l’air, ou encore l’élargissement des capacités tactiques du CAsA Cn235-300 en validant, en autre, le largage de plateaux par gravité, font aussi partie de ses divers travaux.

EMATT

Pilote expérimentateur,mais aussi « officier rapporteur»duCEAM, son travail est

passionnantetvarié.Dèslaphasedeconception,ilassurelesuividedéveloppement

desprojetsaveclesindustriels,oulesautresunitésduCEAM,puisvalidelesnouvelles

capacitéspardesexpérimentationsenvol.Ilestainsiimpliquédanstouteslesphases

desprogrammes,etpeutapportertoutel’expertisetechniquenécessaireàsaréussite.

«

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ADJCHRISTOPHE

MéCANICIENàLACELLULE«SySTèMEDEDONNéESDEMAINTENANCE»DEL’EMATT

spécialiste vecteur, l’adjudant Christophe a initialement œuvré sur Awacs pendant 15 ans. En 2007, il rejoint le CsiO au sein de la division d’administration des vols Rafale, sur la base aérienne 118 de Mont de Marsan. immergé parmi de nombreux informaticiens et en compagnie de trois autres mécaniciens, il assure le traitement des différents vols, l’admi-

nistration de la base de données du serveur harpagon, des astreintes h24 pour le soutien des différents sites Rafale (st Dizier, Mont de Marsan, Emirats Arabe Unis, PO) et de tous les sites où le serveur harpagon était déployé.

Cet outil est primordial, puisqu’il permettra un suivi en temps réel des actions de maintenance à réaliser pour remettre l’avion en ligne de vol, et pourrait être le premier outil de l’armée de l’air à utiliser la signature électronique.

En équipe avec un informaticien, son travail d’expérimentateur au sein de l’EM ATT consiste dorénavant à préparer l’arrivée prochaine dans les forces de cet outil, dans des domaines très variés tels que la préparation du réseau, les tests de réception ainsi que la rédaction de son concept d’emploi. Dans le cadre du suivi de développement, il participe également aux différents groupes de travail de l’OCCAr, en partenariat avec la DGA, afin de faire délivrer aux forces un outil correspondant au mieux à leurs besoins.

EMATT

Richedecetteexpérience, il réponden2011àuneprospectionpourrejoindre le

programmepharedel’arméedel’airauseindelaMESTA400M,puisEMATTpour

suivreledéveloppementdel’outildemaintenance,desuividesvolsetd’analysedes

pannesA400M:leMDS.

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CNEJEAN-BAPTISTE

A400M:UNPILOTEEXPéRIMENTATEURISSUDESFORCESSPéCIALES

Pilote instructeur sur C130 et C160 à l’ET 3/61 Poitou depuis 2001, le capitaine Jean-Baptiste intègre la MEsT A400M (future EM ATT) en 2013, en tant qu’officier chargé de la rénovation des C130.

l’A400M est alors en cours d’expérimentation, et la MEsT exprime le besoin d’un pilote qualifié au vol sous JVn pour dévelop-per les procédures et participer aux vols d’essais de la DGA.

le capitaine Jean-Baptiste passe l’ensemble des qualifications civiles fin 2013, afin de participer à une Qualification de Type A400M début 2014. Une fois sa qualification obtenue, il commence dans un premier temps à développer les procédures de départs et d’arrivées tactiques (basse altitude de nuit, grandes pentes), tout en menant des expérimentations C130 dédiées aux opérations spéciales (pour exemple l’affaire WEsCAM).

il participe ensuite aux vols d’essais sous JVn, conduits par la DGA, permettant de qualifier cette technique particulière sur A400M. les expérimentations sont alors menées, afin de délivrer prochainement aux forces une première capacité JVn sur Atlas.

EMATT

Mais le travail est loin d’être terminé. Les expérimentations permettront à terme

d’utiliserl’A400Mdansuncadretactiquedenseetsurtoustypesdeterrains,enpar-

ticulierlesterrainssommaires,unautresujetd’expérimentationsurlequeltravaille

lecapitaineJean-Baptiste.

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CNEGéRALD

DEL’INSTRUCTIONDESPILOTESOPéRATIONNELSàLAPRéPARATIONDEL’AVENIR

issu de la promotion EOPn96, le CnE Gérald a débuté sa carrière opérationnelle au Poitou, en septembre 1998.

Qualifié pilote opérationnel en 2001, Commandant de bord en 2002 puis leader de section en 2003, il a réalisé plus de 1500 heures de vol sur C160, en étant engagé sur de nombreux théâtres d’opération tels que l’Afghanistan, le Tchad ou la côte d’ivoire.

Muté en 2004, au GRV « Bretagne », il a eu l’occasion de s’investir dans de nouvelles fonctions telles que le ravitaillement en vol et la dissuasion stratégique.

Dès 2012, il dirige la cellule Manex du centre de formation afin de mener les travaux de mise à jour et de refonte des procédures normales et d’urgences des équipages.

C’est pour mettre à profit l’ensemble de ces expertises qu’il a été affecté en septembre 2015 à l’EM RVTs 02.333, où il travaille notamment sur le suivi de développement du MRTT « Phénix ». les principaux dossiers dont il a la charge sont la définition du futur cockpit, l’intégration des systèmes militaires et l’élaboration des programmes de formation du personnel navigant.

EMRVTS

CommandantdebordsurC-135en2006,sesqualitéspédagogiquesl’ont

amenéàintégrerleCentredeformationdeséquipagesderavitaillement,

deuxansplustard,afindemettreàprofitsonexpérienceopérationnelle.

Saprogressionl’amèneàdevenirunréférententermesd’instructionen

obtenantlaqualificationdeTRE,en2011.

«

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CNEOLIVIER

NAVIGATEUR,OFFICIERRAPPORTEURàL’EMSPRMETEXPéRIMENTATEURàL’ECE

l’EM sPRM joue un rôle essentiel dans les différentes phases de développement et d’expérimentation des matériels et des logiciels futurs dans ce domaine. Elle intervient à tous les niveaux des programmes concernés, de la définition des systèmes à la primo-formation des forces, avant mise en service d’une nouvelle version.

ses compétences s’étendent de l’administration de systèmes et réseaux à la maîtrise des aspects opérationnels des missions préparées pour les avions de chasse. son personnel doit donc nécessairement provenir d’horizons divers, permettant de couvrir ce panel d’expertises. schématiquement, deux catégories de personnel collaborent au sein de l’EM sPRM : le personnel technique et le personnel opérationnel.

le CnE Olivier h. appartient à cette dernière catégorie. C’est avec une grande satisfaction que l’EM sPRM a accueilli ce nOsA expérimenté en 2014. Fraîchement issu du monde opérationnel, le CnE Olivier h. répond ainsi directement à l’exigence première du CEAM : « Au service des forces ». sa connaissance récente des escadrons opérationnels de l’Armée de l’Air, tant en métropole que lors des dernières opérations extérieures, lui permet de savoir et de comprendre quelles sont les attentes précises des forces dans le domaine de la préparation de mission.

le CnE Olivier h. dispose de nombreux atouts pour l’EM sPRM. Débutant sa carrière de navigateur à nancy en mai 1999 au sein de l’Escadron de chasse 1/3 «navarre », il gravit les échelons et accumule près de 2500 heures de vol sur Mirage 2000D, dont de nombreuses en Afghanistan et au Tchad. En 2010, il rejoint saint-Dizier afin d’effectuer sa transformation sur Rafale, puis est affecté à l’Escadron de chasse 1/91 « Gascogne », où il ajoute à son compteur 750 heures de vol sur Rafale, et plusieurs OPEX en libye et au Mali.

Cette expérience précieuse lui permet de connaître tous les domaines d’emploi d’un avion de chasse : du bombardement conventionnel à la dissuasion nucléaire, en passant par le tir de missiles de croisière et la reconnaissance.

l’EM sPRM tire un grand avantage de ses connaissances. Grâce à son implication dans les affaires de l’équipe, à ses facultés d’adaptation et à son esprit critique, le CnE Olivier h. permet de mettre en exergue les problèmes rencontrés sur les systèmes et de faire des propositions d’évolution. En outre, ses excellentes qualités relationnelles font de lui un point de contact privilégié pour les forces.

Mais le CnE Olivier h. n’est pas seulement officier rapporteur à l’EM sPRM. Pleinement intégré à l’Escadron de Chasse et d’Expérimentation 05.330, il consacre une bonne part de son temps à l’activité aérienne de l’ECE, en tant que Pn expérimentateur. C’est la particularité des pilotes et navigateurs des équipes de marque de l’ECE, parfois méconnue ou mal comprise : ils sont à la fois experts dans le domaine qui leur est assigné, et participent également aux expérimentations en vol de l’ECE en général, dans les limites de leurs compétences propres.

le CnE Olivier h. nous donne le mot de la fin :

EMSPRM

«Aprèsplusde15anspasséesenescadronopérationnel, jedoisavouerqu’ilm’a

falluunpeudetempspourappréhenderetcomprendre lemondedesprogrammes.

Auseindel’équipedemarqueSPRMetdel’ECE,j’aidécouvertdespersonnesvenant

d’horizonsdifférentsetauxcompétencesdiverses.Chaquejourcesmilitairesœuvrent

afindeservirlemondeopérationnel.C’estcequifaitlarichesseduCEAM!»

«

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SGCSéBASTIEN

PORTRAITD’UNINFORMATICIEN«OPéRATIONNEL»

le sergent-chef sébastien D., informaticien de spécialité, a commencé sa carrière en 2001, en tant qu’administrateur du réseau de la siMMAD à Brétigny. il a participé à l’opération serpentaire en 2006 au Kirghizstan. il assume ensuite la fonction d’administrateur des systèmes d’information et de communications, en intégrant le CiRisi de Mont de Marsan

en 2008. ses expériences lui ont permis d’acquérir les compétences nécessaires à la sécurisation des réseaux et de prendre conscience des problématiques des utilisateurs. il intègre tout naturellement l’EM ssi, un an plus tard, dont la mission est de vérifier l’implémentation des mesures de protection ssi par l’industriel et de proposer des recommandations de sécurisation. Cette démarche permet ainsi de sécuriser les systèmes avant leur emploi opérationnel et de réduire les coûts financiers.

le sergent-chef sébastien possède l’ensemble des compétences nécessaires lui permettant d’assumer toute les missions dévolues à l’EM ssi. Ainsi, il a réalisé de multiples audits techniques sur les systèmes de complexité importante (A400M, CDC, sDsA, JRis…) et a participé au déploiement siCAir au Qatar et au Tadjikistan en 2013. ses compétences techniques reconnues ont été mises à profit lors de sa participation au challenge CyberDef 2015. il a ainsi renforcé l’équipe de l’École de l’Air française, lors d’un challenge dont l’objectif était de protéger un système d’information alors qu’il était sujet à des attaques depuis le réseau internet.

Par ailleurs, il a participé à plusieurs exercices GiR liD destinés à vérifier si des systèmes opérationnels avaient été la cible d’attaques informatiques. C’est ainsi qu’il a contribué à une opération préventive aux Émirats Arabes Unis en janvier 2015, et à une intervention réelle lors de l’opération ChAMMAl, en avril à Djibouti.

EMSSI

Ilmèneégalementuneveilletechnologiqueactivesurlavirtualisation,quiluia

permisdeparticiperàlasécurisationdel’architecturevirtualiséedusystèmeCOCCA

lorsdel’exerciceCWIXenPologneen2011.Fortdecesqualitésprofessionnelles

et de son engagement, il est un conseiller privilégié dans la sécurisation des

systèmesdesarmées.

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SGCRICHARD

PARTICIPATIONAUSUIVIDEDéVELOPPEMENTDELANOUVELLEVERSIONSPBS

C’est suite au retrait de service du Mirage F1 que le sergent-chef Richard a rejoint, sur volontariat, la division Rafale de l’EPiGE 07.330. Dans cet atelier, ce technicien avionique est en charge de la programmation de l’ensemble des bibliothèques de guerre électronique du système d’Autoprotection du Rafale : sPECTRA.

Après une période de parrainage qui lui a permis de découvrir le domaine complexe de la Guerre Électronique, ce sous-officier dynamique a participé au suivi de développement de la toute dernière version du système de Programmation des Bibliothèques sPECTRA : sPBs-V4.

Pour cette version, le processus de développement mis en place a permis de capitaliser les demandes d’évolutions et d’améliorer ainsi les différentes interventions grâce à un travail effectué en parfaite synergie entre la DGA, les industriels ThAlEs et MBDA, et le CEAM/EPiGE.

« C’est en garantissant la cohérence des données, le suivi des faits techniques et de leurs impacts que la fiabilité et l’efficacité d’un tel système seront assurés » nous explique ce jeune sergent-chef, très impliqué dans son nouveau métier.

la période d’évaluation intensive arrivant à son terme, cette toute dernière version doit permettre d’optimiser l’ensemble des programmations par une automatisation accrue de certaines fonctionnalités. Dès que l’ensemble des documents officiels seront rédigés (acte technique et autorisation d’emploi), le déploiement de cette dernière version dans les forces pourra alors être organisé. Cette dernière étape, également à la charge de l’EPiGE, sera complétée par la formation des utilisateurs que sont les sous-Officiers de Guerre Electronique.

Et le sergent-chef de conclure :

EPIGE

«Nousattendonsdoncavecimpatiencelefeuvertdel’état-major

pour terminer ce travail de l’ombre, qui permet d’améliorer les

capacitésopérationnellesdenotrebelaviondecombat».

«

101

102

CNEESTELLE

LESMéDAILLESBRONzENTSOUSLESOLEILCORéEN…

Un titre de plus est venu s’ajouter à ceux déjà obtenus durant cette riche année, lors des 6ème Jeux mondiaux militaires, qui se sont déroulés en Corée du sud, du 2 au 11 octobre derniers. Une grande fierté pour le lieutenant-colonel Fabrice, commandant du Centre air de saut en vol 51.566 de la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy, et dirigeant l’équipe

parachutiste de présentation et de compétition de l’armée de l’air (EPPCAA).

C’est en ambassadrice de choix, engagée au sein de l’équipe de France féminine militaire de parachutisme, que le capitaine Estelle de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan (CEAM) a été décorée d’une belle médaille de bronze en combiné des nations par équipe Concourant en précision d’atterrissage, ses quatre marques à zéro centimètres, appelées « carreaux » dans le jargon parachutiste, ont largement contribué à la réussite de son équipe qui n’a malheureusement pu concurrencer les Chinoises et les Russes.

Félicitons là encore pour cette belle performance qui vient compléter ses titres et ceux de l’EPPCAA, qui ne cesse de gravir les podiums depuis le début de cette année 2015.

103

104

After Action Review

Armement Air sol Modulaire

Air command and control system

Active Electronically scanned Array

Arme individuelle Future

Air land integration

Advanced Mission Extender Device

Air Policing Area

Agile Release Capability (nouvelle capacité AAsM)

Analyseur de signaux Tactiques

Avion de transport tactique

Réticule informant l’équipage d’une attitude particulière de

l’avion (en descente et/ou en virage, et selon la hauteur de

l’avion) nécessitant de contrôler la trajectoire en vision tête

haute et de ne pas focaliser en cabine sur d’autre visualisation.

Airborne Warning and Control system

Air Warfare Center

Basse Altitude

Base aérienne projetée

Blue force tracking

Bomb live Unit 126 (ensemble bombe active 250 Kg à charge

réduite)

Ballistic Missile defence

Boitier de Réception et d’information GPs et d’Alerte navwar

Bande sahélo-saharienne

Commandement et Conduite

Command and Control, intelligence, surveillance and

Reconnaissance.

Centre de Commandement et de Conduite Mobile

Centre Air d’expertise ssi

Circulation Aérienne Générale

Circulation Aérienne Militaire

Cooperative Cyber Defence Centre Of Excellence

Commandement de la Défense Aérienne et des Opérations

Aériennes

Centre de Détection et de Contrôle

Centre de Définition, d’Expérimentation et de Validation du

système de Commandement et de Conduite des Opérations

Aérospatiales

Critical Design Review

Commandement CEAM (Mont-de-Marsan)

Centre d’expertise sécurité nucléaire et nRBC (Cazaux)

Centre d’Expertise de l’Armement Embarqué (Cazaux)

Centre d’expertise et d’instruction des liaisons de données

tactiques

Centre tactique Air

Centre d’Expérimentations Pratiques de l’Aéronautique navale

Centre d’études stratégiques aérospatiales

Centre D’Expertise de soutien du Combattant et des Forces

Commandement des Forces Aériennes

Commandement des Forces Aériennes stratégiques

Centre de Formation à la survie et au sauvetage

Glossaire

Glo

ssair

e

6

A

AAR

AAsM

ACCs

AEsA (RBE2)

AiF

Ali

AMXD

ARA

ARC (AAsM)

AsTAC

ATT

ATTiTUDE

AWACs

AWC

B

BA

BAP

BFT

BlU 126

BMD

BRiGAn

Bss

C

C2

C2-isR

C3M

CADEs

CAG

CAM

CCDCOE

CDAOA

CDC

CDEVs

CDR

CDT CEAM 00.330

CE sn nRBC 03.331

CEAE 00.331

CEilDT 08.330

CEnTAC Air

CEPA

CEsA

CEsCOF

CFA

CFAs

CFss

105

CiCDE

CiD

C-iED

CiEl

CiRisi

ClA 2000

Cli

CMCC

CMD3D

CME

CMM

Cns-ATM

COCCA

COMinT

COMsEC

COs

COsCA

CRFM

CsiO

CsR nG

CTh

CTM

CTPE

CWiX

D

DACAs

DAJF

DAMB

DétAir

DGA

DGA EM

DGA EV

DGA Mi

DMAO 12.330

DPsA

DsU 33

E

ECE 05.330

EEA

EEsiO 04.330

EEsT 03.330

EETC Drone

EFB

EFsOAA

EiUOT

ElinT

EM ACCs 01.335

EM ATT 01.338

EM C2 Air

EM Détection 44.330

EM Drones 01.334

EM DsA 13.330

EM hélico 02.331

EM MAsi 43.330

EM Radiocom 34.330

EM ROEM 37.330

Centre interarmées de concepts, de doctrines et d’expérimentations

Combat identification

Contre iED (improvised Explosive Device)

Counter iED Exploitation laboratory

Centre interarmées des Réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information

Contrôle local d’Aérodrome 2000

Capacité logistique initiale

Centre militaire de coordination et de contrôle

Centre de Management et de Défense dans la 3ème Dimension

Contre-Mesures Électroniques

Centre Multi-Missions

Communication navigation surveillance – Air Traffic Management

Centre Opérationnel pour le Commandement d’une Composante Aérienne

Communication intelligence

COMmunications sECurisées

Commandement des Opérations spéciales

Centres d’opération des services de la circulation aérienne

Compte rendu de fin de mission

Centre des systèmes informatiques opérationnels

Centre de simulation Rafale nouvelle Génération

Collimateur tête haute

Collimateur tête moyenne

Champ de tir et polygone d’essais de Captieux

Coalition Warrior interoperability eXercise

Digitally Aided Close Air support (appui aérien numérisé)

Digitally Aided Joint Fire

Défense Anti Missiles Balistiques

Détachement Air

Direction Générale de l’Armement

Direction Générale de l’Armement Essais de Missiles

Direction Générale de l’Armement Essai en Vol

Direction Générale de l’Armement Maîtrise de l’information

Département de Médecine Aéronautique Opérationnelle

Dispositifs Particuliers de sûreté Aérienne

Detector sensor Unit 33 (Proximètre pour bombe 250 Kg pour capacité Airburst)

Escadron de chasse et d’expérimentation

Escadron Électronique Aéroporté

Escadron d’expérimentation des systèmes d’information opérationnels

Escadron d’Expérimentation et de soutien technique

Échelon d’Expertise Technique Centralisée

Electronic Flight Bags

École de formation des sous-officiers de l’armée de l’air

Équipe d’instruction et d’utilisation opérationnelle et technique

Electronic inTelligence

Équipe de Marque Air command and control system (lyon)

Équipe de Marque Avions de Transport Tactique (Orléans)

Équipe de Marque Commandement et Conduite Air

Équipe de marque détection

Équipe de marque Drones (Cognac)

Équipe de marque Défense sol-Air

Équipe de marque hélicoptères (Cazaux)

Équipe de marque Matériels Aéronautiques de sécurité incendie

Équipe de marque Radiocommunications

Équipe de marque Renseignement d’Origine Eléctro-Magnétique

GLOSSAIRE

106

EM RVTs 02.333

EM sDCA 01.336

EM siMU 15.330

EM ssi 17.330

EMAA

EMBOW

EMK

EMn

EOD

EOPn

EPiGE 07.330

EsCA

EsM

EsOPE 02.330

ET

ETC

EWMPRs

F

FAC

FAK

FEWG

FM

G

GATM

GBU 12

GBU 16

GE

GiR liD

GM403T

GM406F

GPs

GRin

GRV

GsBDD

GUO

H

hisl

hMA

hVAA

I

iAMD

iCCARs

iDM

iED

iFF nG

iFF/siF

ihM

ihs

iOC

iP

iQUEM

iR2s

Équipe de marque Ravitaillement en Vol et Transport stratégique (istres)

Équipe de marque système de Détection et de Commandement Aéroporté (Avord)

Équipe de marque simulation

Équipe de marque sécurité des systèmes d’information

État-Major de l’Armée de l’Air

Campagne OTAn d’essais et d’XP GE domaine iR

Emergency Medical Kit

Équipe mesure des nuisances

Explosive Ordnance Disposal

Élèves officiers du personnel navigant

Escadron de Programmation et d’instruction de Guerre Électronique

Escadron des services de la Circulation Aérienne

Electronic warfare support Measures

Escadron de survie opérationnelle et des parachutistes d’essai

Escadron de Transport

Expertise Tactique du Combattant

Electronic Warfare Mission Programming and Restitution system (système de préparation de bib GE export)

Forward Air controler

First Aid Kit

Force Enhancement Working Group

Frequency modulation

Global Air Traffic Management

Guided Bomb Unit 12 (armement guidé laser 250 Kg)

Guided Bomb Unit 16 (armement guidé laser 500 Kg)

Guerre électronique

Groupe d’intervention Rapide lutte informatique Défensive

Ground Master 403 Transportable.

Ground Master 406 Fixe.

Global Positioning system

Groupe Régional d’intervention nEDEX

Groupe de ravitaillement en vol

Global air traffic management

Guide d’Utilisation Opérationnelle

helmet integrated system limited

haute et Moyenne Altitude

high value air asset

integrated Air Missile Defense

interface des Centres de Contrôle Aériens et des Radars du sCCOA

improved Data Modem

improvised Explosive Device

identification Friend or Foe nouvelle Génération (modes s et 5)

identification Friend or Foe/selective identification Feature

interface homme-machine

interface homme-système

initial operationnal capability

internet Protocol

indice de QUalité des MnT (Modèle numérique de Terrain)

interface REnAR-sOCRATE spécifique

GLOSSAIRE

107

iRBA

J

J-DlM-iCO

JEZ

JF

JFis

JiCC

JiCO

JPOW

JRE

JRis

JTAC

JTiDs

JVn

L

l 16

lAsEM

lBDsn

lDT

lOs

M

Magic ii

MAsA

MCO

MCsR

MDs

MEsT A400M

METEOR

METEOR

MGAA

MGRs

MiCA

MiDs

MiP

MlU

MRTT

MsO

MTA

MUnEX

N

nAVWAR

nEDEX

nRF

ns

O

OACi

OCAD

OCAD2

OCCAr

institut de Recherche Biomédicale des Armées

Joint-Data link manager- interface control officer (nommé JiCO aux UsA)

Joint Engagement Zone

Joint fire

JFACC Forward information system

Joint information Control Cell

Joint interface Control Officer

Joint Project Optic Windmill

Joint Range Extension

Joint force air component command Rear information system

Joint Terminal Attack Controller

Joint Tactical information Distribution system

Jumelles de Vision nocturne

liaison 16

laboratoire d’analyses de surveillance et d’expertise de la marine

livre Blanc Défense et sécurité nationale

liaison de Données Tactiques

line of sight

Missile air/air courte portée

Mesures Actives de sureté Aérienne

Maintien en Condition Opérationnelle

Moyen Complémentaire de simulation Rafale

Maintenance Data system / système de données de maintenance

Multinational Entry into service Team

Modulaire Évolutif de Transmission, d’Exploitation et d’Organisation des Radiocommunications

Missile Air/ air longue portée

Major général de l’armée de l’air

Military Grid Reference system

missile d’interception, de combat et d’autodéfense

Multifunctional information Distribution system

Mission pour l’innovation participative

Mid life Upgrade

Multi Role Transport Tanker

Mise en service Opérationnel

Militaire Technicien de l’Air

Domaine comprenant l’étude de l’ensemble des dangers liés aux munitions, quel que soit leur état, et aux

explosifs, quel que soit leur mode de fabrication. il inclut également tout objet comprenant de la matière explosive

navigation War

neutralisation, enlèvement et destruction d’explosif; « destruction » par explosif

nATO Response Force

nato secret

Organisation de l’Aviation Civile internationale

Outil Connecté d’Aide à la décision

Outil Connecté d’Aide à la Décision et à la Définition

Organisation Conjointe de Coopération en matière d’ARmement

GLOSSAIRE

108

OPEX

OR

OTAn

P

PAlMiER

PATRUs

PCEE

PCO

PDl

PDl-nG

PEA

PEsA (RBE2)

PGE

PiAM

Pn

PswA

PUO

R

R2D2

RBE2

REsCO

RETEX

RMF

RMV

ROEM

ROVER

S

sAFiR

sAiM

sAMAR

sAMP-T

sAR

sATCOM

sATCP

sATER

sCADA

sCCOA

sDsA

sEAD

sEEAD

si

siAé

siC

siMD2

siMFAC

siMMAD

siOC

slPRM

sMTCOPs

snA

sOGE

sPBs

Opération Extérieure.

Ouverture retardée

Organisation du traité de l’Atlantique nord (nATO)

Radar de veille haute et moyenne altitude.

Passerelle Applicative Temps Réel mUltiniveaux du sCCOA

Plan commun d’essai et d’expérimentation

Première Capacité Opérationnelle

Pod de désignation laser

Pod de Désignation laser - nouvelle Génération

Programme d’Étude Amont

Passive Electronically scanned Array

Polygone de guerre électronique

Pôle interarmées MUnEX

Personnel navigant

Provisional software Acceptance

Portail d’Utilisation opérationnel

Rénovation des réseaux DsnA-DFEnsE

Radar à Balayage Électronique 2 plans

REcherche et sauvetage au COmbat

Retour d’Expérience

Radar multifonctions

Rénovation mi-vie

Renseignement d’Origine Électro Magnétique

Remotely Operated Video Enhanced Receiver

système d’Appui Feu interaRmées

systèmes d’Aide à l’interprétation Multi capteur

sauvetage aéro-maritime

système sol-air moyenne portée - terrestre

search And Rescue

sATellite COMmunication

système sol-air très courte portée

sauvetage aéro-terrestre

supervisory Control And Data Acquisition

système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales

système de défense sol-Air

suppression of Enemy Air Defence

service des Essais et Expérimentations Aéronautiques de la Défense

système d’information

service industriel de l’Aéronautique

système d’information et de Communication

simulation Distribuée Distante

simulator for Forward Air Controller

structure intégrée du Maintien en condition opérationnelle des Matériels Aéronautiques du ministère de la Défense.

systèmes d’information Opérationnels et de Communication

système local de préparation et de restitution de missions

système de mise à terre des chuteurs opérationnels intervenant dans le cadre d’opération de largage très grande

hauteur de parachutistes

système de navigation et d’Armement/Attaque

sous-Officier de Guerre Électronique

système de Programmation des Bibliothèques sPECTRA

GLOSSAIRE

109

sPECTRA PAGE 2

sRsA

ssA

sTAT

sTRiDA

sysCA

T

TAliOs

TMU

TOC

TRE

TRs

U

UhF

UO COMsEC

UsAF

UsMC

V

VMF

VTl

VVC

X

XOT

système de Protection et d’Évitement des Conduites de Tir pour RAFAlE Plan d’Actions GE 2ème phase

système de Radiocommunications sol-Air

service de santé des Armées

section Technique de l’Armée de Terre

système de Traitement et de Représentation des informations de Défense Aérienne.

système des services de la Circulation Aérienne

Targeting long Range identification Optronic system

Trousse médicale d’urgence

Tactical operation center

Type Rating Examinator

Thales Raytheon systems.

Ultra high Frequency (ondes décimétriques)

Urgent Opération

United states Air Force

United states Marine Corps

Variable Message Format

Visualisation tête latérale

Viseur visuel de casque

Routeur X25 Over TCP-iP

GLOSSAIRE

110

Centre d’expertise Aérienne MilitAire

111

etAt-MAjor / Unités