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CENTURIE 17 Numéro : 39 décembre 2016 Dans ce numéro Mouvements 2 Tableau des effectifs 3 Activités Section 3 Comité La Rochelle-Ré 5 Comité Rochefort-Fouras 10 Comité Saintes-Jonzac 13 Comité Royan 17 Bullen de Liaison de la Secon de Charente-Marime de la SOCIETE DES MEMBRES DE LA LEGION DHONNEUR ISSN 1639-7878-Dépôt Légal : 1er semestre 2016 Directeur, Francis Lo 4 clos des Mûriers 17410 Saint Marn de Ré. Rédacteur en chef, François Jaunay - Site Internet : legiondhonneur17.fr Impression : Imprimerie BA721-EFSOAA Rochefort Légionnaires, chères amies, chers amis, Je vous avais dit, fin juin dernier, que le début de l année 2016 avait été très acf pour la secon et ses six comités, après le bon déroulement de notre Assemblée annuelle à Royan en janvier. Nous avons connué nos acvités tout au long du 2ème semestre, mais le drame ignoble du 14 juillet à Nice nous a, bien sûr, tous marqués. Jai pris part, comme beaucoup dentre nous, aux di- verses cérémonies qui ont eu lieu par la suite, aux côtés du Préfet et de toutes les autorités locales. Nous avons poursuivi notre acon de solidarité, en répondant chaque fois que nous le pouvions aux difficultés financières de certains dentre nous, et en faisant fonconner le réseau de mai- sons de retraite et dEHPAD que nous avons constué. En maère de rayonnement, jai signé le 23 juin, en présence du Préfet, une convenon avec Cap Emploi pour l aide à apporter aux handicapés dans leur recherche dun travail. Une nouvelle conven- on 2016-2017 a été signée par nous le 15 septembre avec la Chambre des Méers et de lArsanat. Elle vise à aider la forma- on des apprens, notamment dans les méers de la restauraon et de lhôtellerie et a lieu au CFA de St-Germain de Lusignan. La dernière conférence de lannée 2016 pour le cycle « Devenir Français » a eu lieu au Conseil Départemental le 8 novembre. Nous avons pu remere à la dizaine de parcipants demandeurs de la naonalité française, un pet diplôme, témoin de leur assi- duité et de leur intérêt. Cee acon vient dêtre retenue par le Siège, au tre d« Honneur en Acon », comme lune des princi- pales pour lannée 2016 dans toute la France, ce qui nous sera dit dans une cérémonie officielle aux Invalides, en Janvier 2017. Pendant ce semestre, les membres de la SMLH17 ont remis de nombreuses décoraons, mais je ens à souligner celle remise par notre camarade Jean Billaud, Grand Officier, lors de la cérémonie militaire du 14 juillet à La Rochelle. Il a décoré de la Légion dhon- neur un anglais, Mr George James, qui avait parcipé au Débar- quement en Normandie en juin 1944, et dont la famille réside dans notre Département. Nous avons enfin accepté daider lAssociaon qui veut recons- truire le Moulin de lArsenal de Rochefort en organisant un con- cert de chant grégorien. Il a eu lieu le 20 novembre à l Ecole de Gendarmerie de Rochefort. Le chœur grégorien a eu un grand succès auprès de nos invités. A vous tous, à toute votre famille et à tous vos proches, je sou- haite dexcellentes fêtes de fin dannée. Très amicalement, Ambassadeur Francis Lo Lundi 6 mars 2016 Assemblée Annuelle De la Secon À Saint-Jean dAngely * ** Si vous ne pouvez y parciper, pensez à établir un pouvoir.

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CENTURIE 17

Numéro : 39 décembre 2016

Dans ce numéro

Mouvements 2

Tableau des effectifs 3

Activités Section 3

Comité La Rochelle-Ré 5

Comité Rochefort-Fouras 10

Comité Saintes-Jonzac 13

Comité Royan 17

Bulletin de Liaison de la Section de Charente-Maritime de la SOCIETE DES MEMBRES DE LA LEGION D‘HONNEUR ISSN 1639-7878-Dépôt Légal : 1er semestre 2016 Directeur, Francis Lott 4 clos des Mûriers 17410 Saint Martin de Ré.

Rédacteur en chef, François Jaunay - Site Internet : legiondhonneur17.fr Impression : Imprimerie BA721-EFSOAA Rochefort

Légionnaires, chères amies, chers amis,

Je vous avais dit, fin juin dernier, que le début de l’année 2016 avait été très actif pour la section et ses six comités, après le bon déroulement de notre Assemblée annuelle à Royan en janvier. Nous avons continué nos activités tout au long du 2ème semestre, mais le drame ignoble du 14 juillet à Nice nous a, bien sûr, tous marqués. J’ai pris part, comme beaucoup d’entre nous, aux di-verses cérémonies qui ont eu lieu par la suite, aux côtés du Préfet et de toutes les autorités locales.

Nous avons poursuivi notre action de solidarité, en répondant chaque fois que nous le pouvions aux difficultés financières de certains d’entre nous, et en faisant fonctionner le réseau de mai-sons de retraite et d’EHPAD que nous avons constitué.

En matière de rayonnement, j’ai signé le 23 juin, en présence du Préfet, une convention avec Cap Emploi pour l’aide à apporter aux handicapés dans leur recherche d’un travail. Une nouvelle conven-tion 2016-2017 a été signée par nous le 15 septembre avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. Elle vise à aider la forma-tion des apprentis, notamment dans les métiers de la restauration et de l’hôtellerie et a lieu au CFA de St-Germain de Lusignan.

La dernière conférence de l’année 2016 pour le cycle « Devenir Français » a eu lieu au Conseil Départemental le 8 novembre. Nous avons pu remettre à la dizaine de participants demandeurs de la nationalité française, un petit diplôme, témoin de leur assi-duité et de leur intérêt. Cette action vient d’être retenue par le Siège, au titre d’ « Honneur en Action », comme l’une des princi-pales pour l’année 2016 dans toute la France, ce qui nous sera dit dans une cérémonie officielle aux Invalides, en Janvier 2017.

Pendant ce semestre, les membres de la SMLH17 ont remis de nombreuses décorations, mais je tiens à souligner celle remise par notre camarade Jean Billaud, Grand Officier, lors de la cérémonie militaire du 14 juillet à La Rochelle. Il a décoré de la Légion d’hon-neur un anglais, Mr George James, qui avait participé au Débar-quement en Normandie en juin 1944, et dont la famille réside dans notre Département.

Nous avons enfin accepté d’aider l’Association qui veut recons-truire le Moulin de l’Arsenal de Rochefort en organisant un con-cert de chant grégorien. Il a eu lieu le 20 novembre à l’Ecole de Gendarmerie de Rochefort. Le chœur grégorien a eu un grand succès auprès de nos invités.

A vous tous, à toute votre famille et à tous vos proches, je sou-haite d’excellentes fêtes de fin d’année. Très amicalement,

Ambassadeur Francis Lott

Lundi 6 mars 2016

Assemblée Annuelle

De la Section

À Saint-Jean d’Angely

* **

Si vous ne pouvez y

participer, pensez à

établir un pouvoir.

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Comité de La Rochelle-Ré

Cdt (er) Max FOUGERE M. Jean FLOURET M. Yvon TESSON

M. Jean MONTARDY M. Marcel BAYOD M. Alain BOBANT

Comité de Rochefort-Fouras

M. Jacques BOUCHEREAU M. Dominique DUVAL

Mme Maryvonne MARTIN

Gdi Simon-Pierre BARADEL Gal Christian LECARPENTIER

Comité de Royan

Mme Janine RIGOU

Comité de Saint-Jean-d’Angély

Mme Yolaine VILLAIN

Comité de Saintes-Jonzac

Mme Annette GENDRON Col Hervé LARDY

Mouvements des sociétaires depuis le dernier CENTURIE 17

ADHÉSIONS

Comité de La Rochelle-Ré

Mgr Georges COLOMB Mcs Michel REGARD M. Patrick FERRERE

Lcl Thierry LIANDRAT M. Thierry COURET

Comité de Rochefort-Fouras

Lcl Denis COURJAULT

Gda Gilbert SOUCHET Comité de Royan

Mme Paule DAMILLEVILLE

Comité de Saintes-Jonzac

Mme Yvette DELCROS

Comité de Saint-Jean d’Angely

Gbr Jean-Jacques TOUTOUS

ARRIVÉES

Comité de La Rochelle-Ré

M. René PRADEAU M. Jacques BOTTINE

Comité de Rochefort-Fouras

Mme Anne-Marie CLAPPIER Col (er) Michel TESSIER

Mme Lucienne CAILLAUD Mme Clara DAVOUST

M. Claude-Jean LESAGE Mme Maud KERTIGHIAN

Comité de Royan

Mme Yvonne MERAT

Mme Dolly BOURSIER Col (er) Bernard CLAUDE

M. Michel RIGOU

Comité de Saintes-Jonzac

Mme Gisèle ROSSIGNOL M. Lucien DELAUNAY

M. Jean GENDRON Mme Ginette GUILHOU

M. Georges ALLIN

Comité d’Oléron

Col (er) Jean CHAUVIN

DÉCÈS

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3

Comité de La Rochelle-Ré

Mme Marguerite ONFROY Lcl (er) Jean ABBADIE (démission)

Comité de Rochefort-Fouras

Gca (2s) Alain GIORGIS Lcl Jean-Philippe VERNE

Comité de Royan

M. Jean BENIER Mme Michèle BENIER

Comité de Oléron

Mme Denise VALLAT

DÉPARTS (dont hors département)

EFFECTIFS de la Section au 19 novembre 2016

La Ro-chelle

Oléron Roche-

fort Royan Saintes

St Jean Angely

Total

Grand’Croix 0 0 0 1 0 0 1

Grand Officier 1 0 0 0 0 0 1

Commandeur 7 1 4 4 3 1 20

Officier 50 1 28 10 10 2 101

Chevalier 154 13 106 64 51 20 408

Légionnaires 212 15 138 79 64 23 531

Membres associés 56 3 29 23 15 6 132

Membres non associés 0 0 2 0 1 0 3

S/Total 268 18 167 102 79 29 663

Ami 3 0 2 1 0 0 6

Total 271 18 169 103 79 29 669

Dernière conférence du Cycle 2015-2016 de l'action "Devenir Français"

Dans le cadre des actions « Honneur en action » la section SMLH de la Charente Maritime a organisé un cycle de confé-rences au profit des demandeurs de la nationalité française. En ce mardi 8 no-vembre dans la salle « Hermione » du conseil départemental le président de la section, monsieur l’ambassadeur Francis Lott a prononcé la dernière conférence du cycle, « La France dans le monde ».

Passionné par son sujet il a captivé l’attention des auditeurs et partagé son « vécu » accumulé au fil des postes tenus.

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Entourés des représentants des comités du département et des différents confé-renciers les demandeurs de nationalité se sont vu remettre une attestation de parti-cipation à ce cycle.

A l’issue un rafraîchissement offert par la section a été servi dans les salons, mis à disposition par le président du conseil départemental.

Concert du Chœur grégoriens de Rochefort au profit de « l’AMAR »

Ce n’est pas moins de 135 personnes qui ont assisté au concert organisé le di-manche 20 novembre à l’École de Gen-darmerie de Rochefort, après avoir ou-vert ses portes au Concert de chants gré-goriens donné au profit de l’Association du Moulin de l’Arsenal de Rochefort (AMAR). Jean-Baptiste HUBERT, ingénieur polytechnicien, a conçu le Moulin de l’Ar-senal. Ses mérites sont reconnus par Louis XVIII, Roi de France, qui le fît cheva-lier de l'ordre royal de la Légion d'Hon-neur en 1814 et chevalier de Saint-Louis 10 ans plus tard. Puis par Louis-Philippe Ier, roi des Français, qui le fît successive-ment officier de la Légion d'Honneur et commandeur. Si le lien est ainsi établi entre l’AMAR et la SMLH 17, c’est dans le programme du concert, « le vent, la terre et l’eau », qu’il faut chercher celui-ci avec le Chœur grégorien de Rochefort. Ce der-nier, constitué en 2001, se compose d’une dizaine d’hommes. Les choristes préparent chaque année un nouveau

programme qu’ils présentent pour la fête de la Musique à Rochefort. La préoccupa-tion première de ces choristes est de faire partager l’admiration qu’ils portent à ce patrimoine musical millénaire dont la richesse esthétique et spirituelle se trouve actuellement délaissée alors qu’elle est à la source de la musique occi-dentale. La conservation du Patrimoine est le dénominateur commun entre le moulin Hubert et le grégorien. A la fin du concert, l’ambassadeur Francis LOTT, président de la section SMLH 17 après avoir remercié chaleureusement les membres du chœur et remis à chacun d’entre eux une médaille de la SMLH a remis à Pierre GRAS, président de l’AMAR, le montant de la collecte réali-sée. Ce dernier, par ailleurs membre de la SMLH 17 et vice-président du comité de Rochefort, a prononcé quelques mots de remerciements. Cette manifestation de-vrait permettre de faire revivre le Moulin de l’Arsenal.

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Commémoration de Verdun à La Rochelle

On retient généralement de La bataille de Verdun, voulue par les responsables de l’armée allemande afin de détruire la position française, que les attaquants eurent autant de pertes que les atta-qués. Plus de 300 000 morts, blessés et disparus!... pour la France. Cette épou-vantable bataille durera du 24 février au 19 décembre 1916, alors que celle de la Somme, tout aussi sanglante mais beau-coup plus courte, du 4 juin au 20 sep-tembre, marquera moins les esprits. Ver-dun reste un mythe que la France et l’Al-lemagne continuent de célébrer, et plus particulièrement en ce centième anniver-saire, comme ce dimanche 29 mai. Au monument aux morts de La Rochelle, étaient présents Michel Tournaire, secré-taire général de la préfecture, qui a lu le message du Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des An-ciens combattants, Jean François Foun-taine, maire de La Rochelle, et son ad-joint Frédéric Chekroun, chargé des An-ciens combattants, le député Olivier Fa-lorni, le lieutenant-colonel Glory, délégué départemental adjoint, Patricia Frioux, du Conseil départemental.

La Légion d’Honneur était représentée par Francis Lott, Jocelyne Girardet-Chandouineau, Erik Rondeau, respective-

ment président, vice-présidente et secré-taire de la section départementale. On notait également la présence de Jean-Claude Cardinal et de Philippe Mounier, anciens présidents de la dite section ainsi que celle de Colette Chaigneau, prési-dente du comité de La Rochelle-Ré, Jean Guillard, en charge de la communication et de plusieurs délégués et adhérents. Pierre Raguru était, comme à l’accoutu-mée, en bonne place parmi les porte-drapeaux.

Cette cérémonie a pris fin après le tradi-tionnel dépôt de gerbes, la sonnerie aux morts, la minute de silence et la diffusion de l’hymne national.

Déjeuner annuel du comité de La Rochelle-Ré

Il a fallu se serrer un peu, dans cette salle du restaurant Le Belvédère, face au pont de l’ile de Ré, où quarante-sept per-

sonnes (la moitié plus que prévu !) étaient venues assister ce 11 juin à la conférence organisée par le Comité La Rochelle-Ré. Après les mots d’accueil chaleureux et pleins d’humour du vice-président, Gérard Marieau, et les remer-ciements de la présidente, Colette Chai-gneau, Marine Foucault-Musson prit par la parole pour présenter les missions du Conservatoire du Littoral dont elle est la responsable de la valorisation du patri-moine.

L’institution, créée en 1975 par quelques amoureux de la nature, est aujourd’hui une structure mobilisée sur nos 9000 km de littoral métropolitain et sur nos 2200 km de côtes ultramarines. La tâche est gigantesque : en appui sur une cartogra-

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phie littorale rigoureuse et impliquée dans la définition des politiques fon-cières, elle a pour mission de préserver les espaces naturels d’une urbanisation agressive (lourde de conséquences au-tant paysagères que sociales) et de leur rendre leur caractère originel, tout en favorisant la biodiversité. Elle protège à ce jour quelque 166 500 hectares, qu’elle a acquis ou qu’elle a reçus en gestion (3000 hectares viennent s’y ajouter en moyenne chaque année – le double en 2015) : grands espaces comme la pres-qu’île de Crozon ou le massif de l’Esterel, marais, lacs, étangs, falaises, dunes (comme Le Pilat, acquise 650 000€, et où il faut maintenant procéder aux expro-priations nécessaires…) ; mais aussi bâti-ments à caractère historique ou culturel, monuments, abbayes, phares, fermes et bergeries, vestiges… Le Conservatoire acquiert, restaure (1 M€ pour Ouessant par exemple) et met en valeur, entretient – tout cela en lien avec les acteurs locaux (agriculteurs, chas-seurs…) : il fait revivre tous ces lieux, en en favorisant l’accès au public – il ouvre des sentiers, aménage des gîtes d’étape ; puis il confie la gestion de ses sites aux collectivités territoriales – tout en conti-nuant à veiller à ce qui s’y passe. Ainsi s’applique-t-il à soutenir expérimenta-tions et innovations en faveur d’un déve-loppement durable. La multiplicité des compétences requises, à la fois scienti-fiques, historiques, architecturales, juri-diques, l’amène ainsi à travailler avec le renfort d’un conseil scientifique et des partenariats très divers. Enfin, le Conser-vatoire exerce un rôle de surveillance et

d’alerte : 900 gardes – agents des collecti-vités territoriales – veillent sur ces es-paces fragiles, guident les visiteurs, con-seillent le Conservatoire. Ces tâches nécessitent des moyens subs-tantiels : le budget de l’institution (58 millions) est doté aux 2/3 par une part de la taxe sur les navires de plaisance (le droit de francisation) et pour 1/3 par di-vers organismes publics et les collectivi-tés territoriales ainsi que par divers mé-cénats.

Après le brillant exposé de Marine Mus-son, les questions furent nombreuses et il fallut les arrêter, parce que le personnel du restaurant devait commencer son ser-vice. Ce fut un déjeuner très chaleureux qui s’ensuivit. Le président de la Section de Charente-Maritime, Francis Lott, con-clut la rencontre en rendant compte de l’assemblée générale de la SMLH qui s’était tenue à Paris au début de la se-maine : occasion de se réjouir de la grande qualité des relations entre la SMLH et les Sections ; de s’inquiéter de la dégradation de la situation financière de la Société (à cause du poids de ses deux centres de séjour) ; de débattre de la na-ture de l’hommage que la Nation tient à rendre aux victimes du terrorisme. Et, sur ces sujets graves aussi, les réactions de l’assistance furent unanimes. Parmi les invités, on notait la présence de Jocelyne Girardet-Chandouineau, vice –présidente de la section, du général Jean-Claude Cardinal, ancien président de la section, Jean-Michel Baer, président de la Fondation de l’Université de La Rochelle…

Les quatre sections des armées de terre, de l’air et de la marine et vingt et une motos de la Gendarmerie et de l’école des Douanes étaient déjà en place sous un superbe ciel bleu lorsqu’une petite foule s’assembla à chacune des extrémi-tés du quai de la Georgette, face au Bas-sin des chalutiers de La Rochelle. Une foule de tous âges, qui applaudit longue-ment le défilé qui clôtura la cérémonie. Après les honneurs au drapeau, les auto-rités militaires et civiles s’étaient posi-

Cérémonie du 14 juillet à La Rochelle

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tionnées devant la tribune officielle, près des fiers porte-drapeaux (dont Albert ETIEN, porte-drapeau du comité La Ro-chelle-Ré). Le représentant du Délégué militaire départemental, le colonel Ludo-vic GLORY, passa en revue les troupes rigoureusement alignées. Ainsi reconnais-sait-on le préfet de Charente-Maritime Eric JALON, le député de la circonscrip-tion Olivier FALORNI, le maire de La Ro-chelle Jean-François FOUNTAINE, Gérard BLANCHARD représentant le Conseil ré-gional, Evelyne FERRAND vice présidente du Conseil départemental, Monseigneur Georges COLOMB évêque de La Rochelle et Saintes, et Charles KAMMOUN prési-dent de la communauté israélite. La Lé-gion d’honneur était représentée par l’ambassadeur Francis LOTT, président de la section Charente-Maritime, et pour le comité de La Rochelle-Ré, Colette CHAI-GNEAU sa présidente, Jean GUILLARD, chargé de communication du comité, et le lieutenant-colonel Erik RONDEAU, par-mi les maîtres d’œuvre de la cérémonie. Furent alors appelées les trois personnali-tés qui devaient être distinguées en ce jour si particulier : George JAMES, qui avait participé au débarquement en Nor-mandie – dont le parrain était Jean BIL-LAUD, grand officier, membre du comité La Rochelle-Ré –, le lieutenant-colonel

Charles MERCIER qui connut le 519ème régiment du train à La Rochelle, tous deux faits chevaliers de la Légion d’hon-neur, et Jocelyne JUDAS, de la sous-direction des pensions, qui reçut l’ordre du Mérite. Puis retentit la Marseillaise. La cérémonie s’acheva avec le défilé : derrière les motards de la Gendarmerie et ceux des Douanes, se succédèrent les hommes de l’Ecole de formation des sous-officiers de l’armée de l’air de Rochefort, un détachement de la Marine nationale basé à Brest, les soldats de l’armée de terre. Le corps des pompiers de La Ro-chelle fermait la marche, avec quelques-uns de ses imposants véhicules.

C’était aussi une superbe journée, au soleil généreux, que ce 16 juillet 1942, quand débuta la Rafle du Vél d’Hiv où 13 152 juifs (dont 4115 enfants) arrêtés à Paris et dans sa banlieue passèrent plu-sieurs jours avant d’être déportés à Auschwitz. Moins de cent survivront.

Dans le message que lut à la tribune Eric JALON, préfet de Charente-Maritime, le Secrétaire d’Etat chargé des anciens com-battants avait écrit : « A l’heure où les rescapés de l’horreur sont de moins en moins nombreux à pouvoir témoigner, à l’heure où certains nationalismes ressur-gissent, la transmission de la mémoire est plus que jamais un impératif (…). Il s’agit d’une nécessité pour l’avenir, car la bar-barie ne meurt jamais ». Il parlait aussi de massacre d’innocents. Justement, la cérémonie avait débuté par une minute de silence, en hommage aux victimes de l’attentat de Nice, trois jours plus tôt, au soir du 14 juillet. Puis monsieur Franck JOURNO, Ministre officiant adjoint de la Communauté israé-lite, avait lu une « Bénédiction pour la France » ; Monsieur Yvan ADJEJ, Ministre officiant avait lu en hébreu le « Kaddish,

Commémoration de la rafle du Vél d’Hiv

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prière pour les morts », ensuite prononcé en français. Après la lecture du message du Secrétaire d’Etat eut lieu le dépôt des gerbes par les autorités locales et mili-taires, par ordre protocolaire : Charles KAMMOUN, président de la Communau-té israélite, le lieutenant-colonel Ludovic GLORY, délégué militaire départemental adjoint, Frédéric CHEKROUN, représen-tant le maire de La Rochelle, Olivier FA-LORNI, député, et Eric JALON.

Enfin retentirent la Sonnerie aux Morts, tous drapeaux inclinés, puis la Marseil-laise. L’ambassadeur Francis LOTT, prési-dent de la Section Charente-Maritime, Colette CHAIGNEAU, présidente du Comi-té La Rochelle-Ré, Jean BILLAUD, grand officier de la Légion d’honneur, Albert ETIEN, porte-drapeau du comité, avaient notamment assisté à cette grave cérémo-nie.

Les Rochelais ont, cette année encore, rendu un vibrant hommage à leur ancien et courageux maire, Léonce Vieljeux, abattu d’une balle dans la tête par les Allemands dans la nuit du 1er au 2 sep-tembre 1944, alors qu’il se trouvait inter-né au camp de Struthof, en Alsace. Son parcours militaire, puis politique en qualité de maire de la ville, son refus de voir remplacer le drapeau français par celui des Allemands à l’hôtel de ville le 23 juin 1940 et ses remarquables activités de résistant, furent évoqués cette année par Nicole Prioux, du Comité Léonce Vieljeux. Pour des raisons de réfection de l’hôtel de ville, la cérémonie avait lieu, non pas au pied de sa stèle, mais au Square Gayot, allée du Mail. De nombreuses per-sonnalités assistaient à cette rencontre parmi lesquelles : Yann Gérard, directeur de cabinet de la préfecture, Olivier Falor-

ni, député, Jean-François Fountaine, maire de la Rochelle, Katia Bourdin et Evelyne Ferrand, représentant les con-seils régional et départemental, le lieute-nant-colonel Ludovic Glory, délégué mili-taire départemental adjoint…ainsi que plusieurs associations locales concernées. La Légion d’honneur était représentée par Francis Lott et Jocelyne Girardet, res-pectivement président et vice-présidente de la section, Michel Nezblanc, vice-président du comité de la Rochelle-Ré, en l’absence de sa présidente Colette Chai-gneau, ainsi que plusieurs membres dudit comité et de Pierre Ragaru, son porte-drapeau. A la suite du traditionnel dépôt de gerbes et pour clore la cérémonie, retentirent le « chant des partisans » et le refrain de la Marseillaise.

Émouvant hommage à Léonce Vieljeux

Il y a 98 ans, le 11 novembre 1918, était signé l’armistice mettant fin à la première guerre mondiale. Pour commémorer cet évènement la cérémonie traditionnelle se déroulait, comme chaque année, au monument aux morts du Mail en pré-sence des personnalités officielles, des représentants de la Légion d’honneur et de diverses associations. Les sections des forces armées présentes étaient tout d’abord passées en revue par le colonel Didier Tisseyre avant que n’interviennent la remise de décorations et la lecture des différents messages. Ce fut d’abord les lettres des poilus par les élèves de l’école élémentaire des Va-rennes, suivies de l’intervention de Gas-

ton Béritault, président du Comité des associations patriotiques et anciens com-battants et enfin le message à la Nation de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat à la Défense, lu par le préfet Eric Jalon. C’était ensuite le dépôt des gerbes au pied du monument par Gaston Béritault, le colonel Tisseyre, les représentantes du Conseil départemental, Katia Bourdin et Evelyne Ferrand, Jean-François Foun-taine, maire de La Rochelle, le député Olivier Falorni, et le préfet Eric Jalon. Après la sonnerie aux morts et la minute de silence, retentit la Marseillaise suivie du traditionnel défilé des troupes. La Légion d’honneur était représentée

Cérémonie du 11 novembre à La Rochelle

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par Francis Lott et Colette Chaigneau, qui président la section départementale et le Comité la Rochelle-Ré, les anciens prési-dents Jean-Claude Cardinal, Philippe

Mounier et Jocelyne Girardet, ainsi que par de nombreux membres du bureau et fidèles adhérents.

C’est dans une lumineuse salle de l’Au-berge de jeunesse de La Rochelle que Colette CHAIGNEAU, présidente du Comi-té La Rochelle-Ré, accueillit la quaran-taine de compagnons venus écouter Gé-rard BLIER, historien, agrégé de l’Univer-sité, membre de l’Académie des Belles-Lettres, et auteur de nombreux ouvrages sur des thèmes historiques les plus variés. Dans son mot d’accueil, la présidente avait auparavant dit son plaisir de présen-ter deux nouvelles légionnaires, Annie BONNEAU et Martine UTURALD -GIRAUDEAU, qui avaient reçu leur déco-ration quelques semaines auparavant. Le thème de la conférence était : L’his-toire de France, ombres et lumières. Et, de fait, en à peine plus d’une heure, pas-sant soigneusement en revue chacune des grandes périodes de notre histoire – de l’empire gallo-romain jusqu’à notre époque –, l’orateur montra comment se succédèrent de façon quasi mécanique périodes glorieuses et épisodes drama-tiques, ceux-ci toujours suivis d’un re-bond. Gérard BLIER eut cette formule : « notre histoire, c’est une courbe d’encé-phalogramme, suite de pics considé-rables, suivis d’abîmes vertigineux ». Et il en détailla chacun des chapitres : les

grandes dynasties, conquérantes, inno-vantes, puis emportées par les dissen-sions ou les échecs ; les grandes décou-vertes, la Renaissance, la glorieuse vic-toire de Marignan, suivie du désastre de Pavie ; le Siècle d’or de Louis XIV, mais ses abus ; le siècle des Lumières, la Révo-lution puis la Terreur ; les formidables innovations de l’Empire, puis ses excès, Austerlitz puis Waterloo ; les révolutions sociales et les guerres civiles, l’abomi-nable guerre de 39/45 et la Résistance puis les Trente Glorieuses, les courants d’immigration successifs … On retint enfin du brillant exposé que Paris avait toujours occupé une place essentielle dans la diplomatie mondiale (40 traités y furent signés, qui ne concer-naient pas forcément la France) ; que « l’histoire chaotique de notre pays avait inscrit la construction de la nation fran-çaise dans la mémoire collective » ; et qu’au fil du temps, au travers des mo-ments glorieux et des secousses terribles que notre pays put connaître, partant de ses racines chrétiennes, mettant au jour les valeurs de la démocratie, définissant la république, instaurant la laïcité, s’était forgée la conscience nationale qui carac-térise la France.

L’histoire de France, ombres et lumières

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Un nouveau rond-point de la Légion d'honneur

Le 27 mai dernier, a eu lieu, dans la petite ville de Soubise, l'inauguration d'un rond-point de la Légion d'honneur. Présidée par le maire et conseiller départemental, M. Robert Chatelier, cette cérémonie, à laquelle ont participé les autorités mili-taires, le lieutenant-colonel François Jau-nay, vice-président de la section SMLH17, et les associations patriotiques locales représentées par vingt-cinq drapeaux, ainsi que de nombreux membres du co-mité, fut sobre mais néanmoins chaleu-reuse. Un rond-point est généralement ano-nyme, mais il peut également avoir du sens et la commune de Soubise en a déci-dé ainsi. Certaines dans sa proximité ter-ritoriale, ont choisi par cette entremise d'évoquer l'histoire littéraire, comme à Surgères, avec la main de Ronsard sur-prise entrain d'écrire à la Belle Hélène, provisoirement amputée par le défaut de maîtrise d'une malheureuse automobi-liste sans doute éblouie par le talent du poète. D'autres retiennent l'attention comme celui de Trizay qui, avec son im-pressionnant moine bénédictin portant un vitrail immortalise le passé religieux des lieux, voire celui de Marennes dont le bateau ostréicole rappelle les travailleurs de la mer, toute proche. Soubise a choisi

de baptiser du nom de Légion d'honneur, son élégant rond-point agrémenté d'une fontaine, qui introduit dans la ville. Ce faisant, et pour ne citer que l'assise terri-toriale du comité, elle suit l'exemple de Rochefort-sur-Mer, de Tonnay-Charente, de Surgères et de Fouras-les-Bains qui ont pareillement distingué un giratoire ou une esplanade. C'est un hommage rendu à notre premier Ordre national. Mais c'est aussi honorer tous les légionnaires de la commune et au-delà, passés et pré-sents, dont les services éminents se sont traduits le plus souvent par le sang versé, par ce rouge de la croix qu'ils ont portée ou qu'ils portent encore ou par leur con-tribution active à la vie de la cité.

Visite de l'ENILIA-ENSMIC et de Surgères

Le comité a pris l'habitude d'achever le cycle de conférences et visites de la sai-son par une escale dans l'un des chefs-

lieux de ses quartiers. En juin 2015, nous étions ainsi à Fouras-les-Bains. Le 29 juin de cette année, ce fut donc le tour de Surgères. Surgères est une ville historique, mais c'est aussi le siège de l'ENILIA-ENSMIC (ou pour les réfractaires des acronymes, l'école nationale d'industrie laitière et des industries agro-alimentaires et l'école nationale supérieure de meunerie et des industries céréalières) où nous avons été chaleureusement accueillis par Catherine Desprez, maire et vice-présidente du con-seil départemental, par le sénateur hono-raire Jean-Guy Branger, président du con-seil d'administration, ancien élève et pro-fesseur de l'école ainsi que par Monsieur

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M'hamed Faouri, son directeur. Au-delà des cinq grandes missions de l'école (formation, animation et dévelop-pement des territoires, insertion scolaire, professionnelle et sociale des jeunes et des adultes, expérimentation et re-cherche, coopération internationale), nous avons pu prendre conscience de la forte contribution de l'école à l'excellence de la filière laitière dont le beurre AOP Charentes-Poitou est sans doute la plus éminente expression. Autre originalité de ce lycée de l'alimentation, comme l'école aime dorénavant se présenter, un moulin industriel qui permet de découvrir le cycle de fabrication de la farine. Au pas-sage, on apprend que le chromosome du grain de blé est plus complexe que le chromosome humain. Et puisque "the proof of the pudding is in the eating", nous avons pu vérifier, au cours du déjeu-

ner composé des produits fabriqués sur place ou dans les lycées agricoles de la région, la réalité gustative du discours tenu. L'après-midi fut pleinement cultu-relle avec la visite du château et de l'église, commentée par un docte guide qui nous a tout expliqué des modillons, des métopes ou autres abourdes...Il nous a également rappelé l'histoire des lieux si riche en illustres personnages, dont la fille du baron René de Fonsèque, demoi-selle d'honneur de la reine Catherine de Medicis, dite la Belle Hélène. Ronsard, alors avancé en âge, en a fait sa muse, une muse à vrai dire peu sensible au charme du poète. Mais comme il vient récemment de retrouver sa main et sa plume, sur le rond-point qui nous intro-duits dans la ville, peut-être qu'un jour la Belle Hélène ne lui opposera plus son "fier dédain".

L'entreprise se mérite ! Il faut d'abord attendre patiemment que la mer se retire et puis franchir la Passe-aux-Bœufs. Le comité a donc fait le 6 septembre dernier sa rentrée sur l'île Madame, la plus petite du Pertuis charentais et tristement con-nue pour ses prêtres déportés. Le fort, une redoute, édifié en 1703, participait à la défense de Rochefort, mais il a connu, au fil des ans, d'autres destinations. Il a ainsi servi de prison aux communards dont le puits des insurgés rappelle la villé-giature, aux disciplinaires, notamment les pouces coupés, condamnés par les con-seils de guerre, avant d'achever sa car-rière active comme établissement de vacances de l'IGESA. Il est, depuis 1994, propriété du Conservatoire du Littoral. Les expositions sur la faune, la flore, la géologie et l'histoire de l'île dans les trois casemates complétaient de façon très instructive la visite guidée. La ferme aquacole fut l'autre point fort de l'expédition. Le maître des lieux avec un enthousiasme tout à fait communica-tif nous a présenté ses différentes pro-ductions, salicorne, crevettes impériales, palourdes, huîtres, bars. Si "produire un poisson, c'est magnifique", les bars ont succédé aux "bêtes à chagrin" que se-

raient les daurades royales. A cela s'ajou-tent les marais salants, l'élevage des moutons dans une île totalement bio, la deuxième de France. On y trouve des espèces botaniques rares, comme les concombres des ânes ou cornichons sau-teurs. Les lapins y prospèrent, à tel point que l'île était jadis appelée l'île de la Ga-renne. L'île Madame avec ses 78 hectares ne laisse pas d'étonner. Elle dispose éga-lement d'une Passe-aux-Filles, mais c'est une autre histoire !

Visite de l'Île Madame

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Visite des établissements Gillardeau à Bourcefranc-le-Chapus

Les amateurs d'huîtres, attentifs, ont peut-être un jour ou l'autre découvert avec étonnement la lettre G inscrite sur la co-quille. C'est la signature laser des spé-ciales Gillardeau, remède choisi pour lutter contre la contrefaçon. Du côté de Rochefort-sur-Mer, l'huître est un animal certes courant, mais qui, pour être estimable, doit être élevé avec soin, d'où les convoitises, le cas échéant. C'est cette aventure que Gérard Gillar-deau, membre récent de notre comité, a eu l'amabilité de nous conter, le 6 oc-tobre dernier, in situ avec le talent qui lui est propre. Car il s'agit vraiment d'une épopée. En 1976, Gérard, fils et petit-fils d'ostréi-culteur, constatant les limites de son ex-ploitation, est allé découvrir de nouveaux parcs en Normandie, notamment en un lieu célèbre pour d'autres raisons, Utah Beach ! Puis il a fallu diversifier la produc-tion : Le Portugal, mais surtout l'Irlande... Ceci étant l'étape essentielle passe par Bourcefranc-le-Chapus, sur la terre ances-

trale, où les postulantes sont purifiées, calibrées, assemblées, avant de pouvoir espérer leur label. En effet la qualité est ici impérative. Au lieu des 10 analyses en laboratoire que la réglementation impose par an, on y procède ici à 1 500. Pour répondre à la vive curiosité de l'au-ditoire, il fut aussi question de bien d'autres sujets d'importance dont le rôle méconnu des gambas ainsi que le nombre de chromosomes des huîtres triploïdes... ou plutôt des huîtres des quatre saisons. Quoiqu'il en soit, que de chemin parcou-ru depuis le grand-père Gillardeau qui amenait ses huîtres au marché en char-rette à cheval ! Maintenant les 2 500 tonnes de spéciales Gillardeau produites par an sont commercialisées à travers le monde entier. Elles participent au rayon-nement gastronomique de la France. L'ambassadeur Francis Lott, notre prési-dent de section, qui a pu nous rejoindre à cette occasion, n'en disconviendra sans doute pas !

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RELATIONS AVEC LES BASES AÉRIENNES

Ce jeudi 21 juillet 2016, le Général de corps aérien Claude TAFANI, DRH de l’Ar-mée de l’Air, était dans notre région : occasion, pour Alain PHILIPPE, président du comité de Saintes-Jonzac, de le ren-contrer à 2 reprises :

• d’abord, en début d’après-midi, à la BA 709 « commandant Ménard » de Cognac-Châteaubernard, pour la prise de com-mandement par le colonel Vincent COSTE;

• ensuite, en soirée, aux Arènes de Saintes, pour la traditionnelle remise des prix de l’Ecole d’enseignement technique de l’armée de l’air (EETAA) « capitaine Albert Raffin », dorénavant commandée par le colonel Hervé LARDY (nommé dans l’ordre de la Légion d’Honneur, lors de la promotion militaire du 1er juillet 2016).

Cette double invitation démontre, si be-soin en est, les excellentes relations nouées, par le comité, avec les bases aé-riennes de Saintes et de Cognac.

Pour la 2° année, le Comité de Saintes-Jonzac de la SMLH a participé, les 3 et 4 septembre, au « Village des Associa-tions », à l’Espace Pierre Mendès-France de Saintes. Ces 2 journées ont été l’occasion, pour les bénévoles qui se sont relayés sur le stand, de présenter la Légion d’Honneur, la SMLH et les multiples activités du Co-mité aux nombreux visiteurs de cette manifestation (plus de 10 000 per-

3 et 4 septembre 2016, Village des Associations à Saintes

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sonnes). Les personnalités politiques y ont toutes fait une halte pour échanger et ont tenu à féliciter le Comité pour cette initiative qui contribue au rayonne-ment de la SMLH et l’inscrit dans le tissu local. Les panneaux de présentation, conçus par le Siège, décoraient le stand et facili-taient le dialogue avec le public.

Septembre 2016, Reconduction

de la convention de partenariat avec le Campus des Métiers

En novembre 2015, le Comité de Saintes-Jonzac de la Société des Membres de la Légion d’Honneur et le Campus des Mé-tiers de Saint-Germain-de-Lusignan ont signé une convention de partenariat pour l’année scolaire 2015-2016, avec l’objec-tif de mettre en valeur la filière de l’ap-prentissage. Ce projet a été récompensé par le Siège de la SMLH, en tant que « lauréat 2015 », dans le cadre de l’Honneur en Action. Le Prix d’Excellence 2016 de la Légion d’Honneur a ainsi été remis, le 14 mars

2016, à Kelly PERNEL (Brevet de Maîtrise Traiteur – Organisateur de Réception). Après avoir établi le bilan de cette opéra-tion, les 2 parties ont décidé de la recon-duire pour l’année scolaire 2016-2017, en l’étendant à l’ensemble de la filière « métiers de bouche ». Dix candidats seront retenus par le corps enseignant du Campus et présentés à un jury (composé de professionnels et de représentants de la SMLH et du Campus) qui désignera, au mois de février 2017, le lauréat du Prix d’Excellence 2017. La remise des prix se fera au restaurant d’application du Campus des Métiers, début mars 2017. C’est dans les locaux du Campus des Mé-tiers de La Rochelle qu’a été signée, ce jeudi 15 septembre, la nouvelle conven-tion 2016-2017 par Francis LOTT (Président de la Section de la Charente-Maritime de la SMLH), Jean DOIGNON (Président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat 17), Alain PHILIPPE (Président du Comité de Saintes-Jonzac de la SMLH 17) et Dominique LABORDE (Directeur du Campus des Métiers de Saint-Germain-de-Lusignan).

Cérémonies du 11 novembre

Ce 11 novembre 2016, la commémora-tion de l’armistice de la guerre 1914-1918 a été l’occasion de rendre un hommage particulier à l’un des 41 poilus de la com-mune de Saint-Genis-de-Saintonge tom-bés au champ d’honneur : le sous-lieutenant Gaston Barthélémy POITEVIN, tué en 1916, il y a un siècle. Cette cérémonie était présidée par Jacky

QUESSON, conseiller départemental et maire de la commune, Bernadette OC-TEAU, maire de Saint-Sigismond-de-Clermont, Alain PHILIPPE, président de la Société des Membres de la Légion d’Hon-neur / comité de Saintes-Jonzac et Yves SALZAC, président des Anciens Com-battants et Veuves de guerre de Saint- Genis. Elle était orchestrée par

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Jean Claude MISSONNIER (membre du bureau du Comité de la SMLH). Les enfants de l’école primaire, accompa-gnés de leurs enseignantes, ont chanté une vibrante Marseillaise a capella, de-vant la population, fort nombreuse de-vant le Monument aux Morts.

Saint-Genis-de-Saintonge / Intervention d’Alain PHILIPPE, devant (De G à D) : le porte-drapeau de la SMLH, JC Missonnier, Y. Salzac, B. Octeau et J. Quesson

Au même moment, le Comité de Saintes-Jonzac participait également aux cérémo-nies de l’armistice au Monument aux Morts de Courcoury, situé dans le cime-tière, sous un soleil radieux. C’est Jean-François MIRINE, ancien prési-dent et membre du bureau, qui représen-tait la SMLH, accompagné de notre porte-drapeau. Les enfants de l’école ont présenté le travail de mémoire qu’ils avaient préparé avec leurs professeurs et ont chanté la Marseillaise. A l’initiative du Maire, Eric BIGOT, Jean-François MIRINE est intervenu devant les 150 personnes présentes. Le 13 novembre, à l’invitation du Consul Général d’Allemagne à Bordeaux, Wil-fried KRUG, la SMLH a participé à la céré-monie commémorative, à l’occasion de la « Journée allemande de Deuil National ». Celle-ci s’est déroulée au Cimetière Mili-taire Allemand de Berneuil, où reposent les corps de plus de 8300 soldats alle-mands tués dans le sud-ouest de la France, lors de la Deuxième Guerre Mon-diale, puis au Monument aux Morts de la

commune de Berneuil. Outre le Consul Général d’Allemagne, Mme la sous-préfète de Saintes (Catherine WALTERSKI), Mme la députée (Catherine QUÉRÉ), le commandant de la BA 722 (le Colonel Hervé LARDY), le Maire de Berneuil y assistaient égale-ment. Le président de la section de la Charente-Maritime, l’Ambassadeur Francis LOTT, accompagnait les membres du bureau du comité de Saintes-Jonzac : Alain PHILIPPE

Sous-lieutenant Gaston Barthélémy POITEVIN

Né en 1895, il a fait ses études à l’Ecole Normale de Bordeaux, avant d’être incorporé, en décembre 1914, comme soldat de 2° classe. Nommé aspirant en 1915, il a été bles-sé au Labyrinthe (Artois) et a passé plusieurs semaines à l’hôpital de Hon-fleur. Jeune officier d’une froide bravoure, toujours souriant au milieu des dan-gers, il s’est dépensé sans compter du 18 au 27 octobre 1916, dans un sec-teur soumis à un bombardement inces-sant. Le 31 octobre1916, il a été enseveli et tué à son poste de combat par un obus de gros calibre, à Sailly-Saillisel (Somme).Il a obtenu la croix de guerre, avec citation à l’ordre du régiment, pour fait d’armes au 138° régiment d’infanterie lors des combats en Artois, puis une deuxième citation à l’ordre de l’armée. Il a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur, à titre posthume, le 26 décembre 1919.

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(président), Roger LENGLET (trésorier), Thérèse MONTOIS (en charge de la soli-darité) et Jean-François MIRINE (en charge des affaires militaires). Le chœur et l’orchestre de la BA 722 de Saintes ont interprété les 2 hymnes natio-naux ainsi que des chants allemands et français, en présence d’une vingtaine de drapeaux d’associations (dont, bien sûr, celui de la SMLH / Comité de Saintes-Jonzac) et d’un public nombreux. Une cérémonie émouvante, dans un lieu de recueillement, symbole d’une amitié forte entre deux peuples trop longtemps ennemis : un bel exemple à suivre par tant de belligérants dans le monde !

Conférence-débat avec Philippe MARCHAND

Le Comité de Saintes-Jonzac a la volonté d’une part de proposer des activités nou-velles et diversifiées à ses adhérents et d’autre part de participer à la vie de son territoire. C’est ainsi que le Bureau a décidé de mettre en place des conférences-débats, ouvertes à tous, animées par des person-nalités de tous horizons. Philippe MARCHAND, ancien Ministre de l’Intérieur et Conseiller d’Etat honoraire, membre du Comité de Saintes-Jonzac, a bien voulu « sortir de sa réserve » et inaugurer le cycle en intervenant sur le thème « le Ministère de l’Intérieur vu de l’intérieur ».

Jeudi 17 novembre, plus d’une centaine de personnes (venues de toute la Cha-rente-Maritime et de Cognac) était pré-sente pour l’écouter à la salle Camélia,

aimablement prêtée par la Ville de Saintes. Excellent orateur (n’est-il pas avocat de formation), témoin privilégié des années Mitterrand, Philippe MARCHAND a capti-vé son auditoire en distillant moult anec-dotes et en livrant des informations iné-dites. Onzième Ministre de l’Intérieur de la V° République (13 autres l’ont suivi), il a tour à tour parlé de certains de ses prédéces-seurs (Raymond Marcellin, Charles Pas-qua et Maurice Faure) et salué ses col-lègues saintongeais (… dont François Mitterrand). Après avoir décrit l’organisation tentacu-laire de ce Ministère (16 à 18 directions), il a structuré son propos autour de plu-sieurs thèmes : Comment devient-on Ministre de l’Inté-rieur ? les relations Mitterrand - Rocard Les pouvoirs du Ministre : pouvoir de nomination (Préfets … dont Claude Guéant!), pouvoir réglementaire, pouvoir d’être le mieux placé pour résoudre les situations délicates, … La journée du Ministre Ses plus grandes satisfactions (pas d’utili-sation du 49-3 pour le vote de la loi ATR92 … à une seule voix de majorité, pas d’attentats pendant la Guerre du Golfe, ..) et ses pires souvenirs Les questions que chacun souhaite po-ser : la raison d’Etat, les fonds secrets, les privilèges du Ministre, les actions interna-

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« Prévention et Sécurité des Séniors : les bons réflexes »

tionales, …. Philippe MARCHAND a en-suite répondu à plusieurs questions des participants … une conférence de près de deux heures, brillante, sérieuse, amu-sante, intéressante, … qui aurait pu du-rer beaucoup plus longtemps, tant le sujet était vaste …

Merci à notre ami Légionnaire de s’être ainsi prêté à l’exercice ! En conclusion, pari réussi : cette confé-rence-débat en appelle d’autres … Toute suggestion (thème, orateur) sera la bien-venue …

Le mardi 28 juin à 15h30 au Palais des Congrès, le commissaire Eric LORTET et le capitaine Romuald SUT, du commissariat de police de Royan nous délivraient une intervention très intéressante sur un su-jet toujours sensible dans les périodes de vacances : « Prévention et Sécurité des Séniors : les bons réflexes ». Le commissaire et le capitaine SUT ont évoqué tout d’abord un bilan de la délin-quance locale – il est vrai en deçà de la moyenne nationale pour Royan mais en notant une forte recrudescence des cam-briolages ainsi qu’à Saint Georges de Di-donne - , et pour la Charente Maritime, des violences aux personnes.

Ces fonctionnaires de police présentaient notamment les seniors comme trop sou-vent les victimes privilégiées de la lâcheté et de la ruse de certains agresseurs. Et encourageait à demander systématique-ment les titres professionnels à tout agent de service demandant d’accéder au logement. Le capitaine énonçait tout un panel de précautions élémentaires qui peu-vent prévenir les cambriolages ( porte équipée d’un système de fermeture fiable, d’un judas optique, d’un entrebâil-leur) ou des vols à l’arrachée.

Ce dernier a insisté sur l’importance de faire preuve de vigilance et de méfiance dans les actes de la vie courante, au mo-ment d’utiliser leur carte bancaire dans un magasin ou un distributeur, par exemple ou les escroqueries aux rétrovi-seurs (certains automobilistes n’hésitent pas à arrêter les personnes âgées en leur faisant croire qu’elles viennent de casser leur rétroviseur afin de leur soutirer de l'argent). Les « faux agents » jouent de l’autorité naturelle que confère un uni-forme (de policier, d’agent EDF ou autre … ) surtout auprès des personnes vulné-rables dont font partie les séniors et sa-vent être convaincants. Il a été conseillé à chacun de ne pas ou-vrir systématiquement la porte. L’attitude à adopter en cas de cambrio-lage a aussi été développée. Le commis-saire a également donné des précieuses recommandations sur les bons gestes à avoir à la maison : vérifier ses fenêtres, les portes ou volets. Par ailleurs, la solida-rité et la nécessité de rester en contact avec des personnes qui pourraient les aider en cas de difficultés, ou d’avoir les coordonnées téléphoniques de ses proches et celles de la police a aussi été évoquée. 5 règles d’or correspondent à des mesures simples à prendre chez soi : Je n'ouvre pas ma porte à un(e) inconnu(e) Je ferme toujours ma porte à clé Je ne détiens pas et je ne transporte pas d'importantes sommes d'argent liquide et je privilégie les petites sommes lors des retraits et plutôt dans des distribu-teurs intérieurs et durant les heures de passage Je range mes clés de maison et de voiture ainsi que mes papiers impor-tants dans un lieu sûr et pas juste dans l’entrée, de préférence à l’abri des re-gards … et même si j’ai une alarme Au moindre doute, je compose le 17 pour alerter la police.

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Pour des absences de plusieurs jours : Un dispositif "Tranquillité senior" peut en outre permettre d'assurer une "vigilance accrue" grâce à l'organisation de rondes dès-lors que la police a con-naissance de votre absence. Avisez vos voisins ou le gardien de votre résidence. Il est important de donner l’illusion d’une présence continue, à l’aide d’un programmateur pour la lumière, la télé-vision. Il ne faut pas de boîte à lettres pleine donc faire suivre ou relever e courrier par une personne de confiance

et demandez que l’on ouvre régulière-ment les volets le matin. La solidarité donc joue un rôle majeur : se faire ac-compagner par un parent, un voisin ou un ami lorsque l’on va retirer de l’argent, dissimuler aussitôt les espèces, jamais d’importantes sommes d’argent et ne pas arborer de bijoux trop voyants. Une brochure récente du ministère de l’Inté-rieur apporte quelques conseils pra-tiques de prévention à l’intention des séniors, population cible de nombreux types d’escrocs ou d’agresseurs.

Relève entre porte-drapeau

Notre dévoué Louis HERBAS, est cheva-lier de la Légion d’Honneur à titre mili-taire en tant que sous-officier. Le 8 sep-tembre dernier, il nous faisait savoir que son âge et ses difficultés de santé le con-duisaient à se retirer de la fonction de porte drapeau du comité, pour laquelle il a œuvré durant près de 15 années. Son suppléant, Jean THIBAUD, se voit ainsi confié les prérogatives de titulaire de cette fonction. Membre Ami de la Légion d’Honneur au titre de son dé-vouement et de sa disponibilité depuis de nombreuses années au profit du co-mité de ROYAN et de ses ressortissants, Jean THIBAUD exerce l’intérim de la fonction avec une grande disponibilité depuis mars 2014. Merci à Louis HERBAS Notre camarade légionnaire Louis HER-BAS est né le 23 août 1935 à Langogne, dans le Haut-Allier. Sa famille va s’instal-ler en ALGERIE, ainsi c’est à Maison Car-rée à Alger qu’il s’engage comme sapeur le 13 avril 1955 au titre du 6° Régiment du Génie qu’il rejoint en 1956 après sa formation à ANGERS. Avec son unité, il participe à l’ensemble des travaux de son bataillon mais aussi aux opérations de combat (patrouilles, embuscades…) durant lesquelles il se distingue tout particulièrement, rece-vant 3 citations. 1957 : Suite à un accro-chage de sa patrouille avec une Naya (2 sections) au Douars DJARNOUNA il met hors de combat plusieurs fellagas. 1958 : Au cours d’une opération de nettoyage de grottes à TABOULA il met

hors état de nuire plusieurs rebelles dont un sergent déserteur de l’Armée Française. 1962 : Suite à un violent orage à NEGRINE sur la ligne Maurice il réussit parfaitement une délicate mission de

récupération et de remise en place de mines emportées par la boue. Il est nommé sergent le 1° juin 1958, puis sergent-chef le 1° novembre 1961 avant de rejoindre le Centre de Transit des Personnels et Matériels à Strasbourg le 1 mars 1962.

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Les Forces Armées Françaises face au terrorisme La "sentinelle" et le "guépard"

Tel a été le sujet d’une brillante confé-rence donnée le vendredi 23 septembre 2016 par le Général de corps d’armée (2S) Patrick MARENGO, Premier Adjoint au maire et Correspondant Défense de la ville de ROYAN. L’opération « SENTINELLE » - En janvier 2015, le renfort significatif des forces armées du plan interministériel VIGIPI-RATE par les militaires voit le lancement de l’opération « SENTINELLE ». Il s’agis-sait alors de réagir au plus vite face à la menace. Suite aux attentats du vendredi 13 no-

vembre 2015, il a été décidé de renforcer l'opération « Sentinelle » avec des effec-tifs supplémentaires des forces armées – soit environ 3.000 personnels - s'ajoutant aux quelque 7.000 actuellement mobili-sés dont environ 65% en région Ile-de-France, le reste étant déployé dans les grandes villes. Nous sommes confrontés, aujourd’hui en France, à une guerre irré-gulière dont le principe est qu’elle n’a pas de front. La menace terroriste est omni-directionnelle, plastique et très évolutive. Cependant, nous pouvons faire la distinc-tion, dans le cadre de nos engagements,

Pour se retrouver à la reprise de sep-tembre, le comité de Royan avait choisi un retour dans le passé avec une visite du site gallo-romain du Fâ et de son mu-sée, suivi d’un déjeuner au port de BAR-ZAN à l’Auberge des Monards. C’est en juin 1975 qu’une prospection aérienne intensive révèle à Jacques Das-sié, ingénieur passionné d’archéologie aérienne et amoureux du patrimoine saintongeais, l’unité d’une cité gallo-romaine s’étendant de la ferme à l’Es-tuaire, jusqu’à l’anse du Caillaud. Olivier Chanoit, directeur du site, nous a fait l’honneur de nous piloter tout au long de cette visite. Passionné et pas-sionnant cet érudit a une approche em-preinte tout à la fois d’une grande ri-gueur scientifique et d’empirisme. Il nous guide sur le site, stratégiquement placé au débouché des voies maritimes et terrestres, ouvert sur la façade atlan-tique. A travers les pièces du musée et le site extérieur il nous fait découvrir une ville prospère ayant certainement joué un rôle économique et commercial de premier plan à l’époque gallo-romaine, en lien avec les capitales de l’époque comme Mediolanum (Saintes), Burdigala (Bordeaux) ou Lemonum (Poitiers) mais également avec le reste de l’Empire ro-main. L’éclairage apporté par Olivier CHANOIT a permis aux participants d’ap-

préhender le fruit des fouilles et la mise en évidence des thermes et du quartier commercial environnant dont une ma-quette en dur donne une très belle re-présentation. C’est un cours vivant de technologie et d’histoire militaires ro-maines ponctué de références archéolo-

giques, d’artisanat militaire d’époque et d’analyse d’essais empiriques sur les équipements et la formation initiale su soldat romain qui clôturait cet imposant exposé du directeur du site. A l’issue de cette passionnante visite, nous étions une trentaine à échanger nos impressions sur l’apport gaulois à la technologie militaire en partageant un sympathique déjeuner à l’Auberge des Monards à BARZAN.

Visite du site Gallo-Romain du FA

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entre une défense de l’avant – au plus loin – en opération extérieure, et une défense de l’arrière – au plus près – sur le sol national. Sentinelle, est une opéra-tion de défense et de protection de l’ar-rière, de nos arrières, « au dedans » où se concentrent un très grand nombre de nos intérêts vitaux, au premier rang des-quels la vie de nos concitoyens. Il y a aujourd’hui, et c’est peut-être une rup-ture, une continuité des menaces. Les forces terrestres engagées sur le terri-toire national ont une triple mission : elles doivent rassurer, protéger et dis-suader. Aujourd’hui, nous rassurons, mais nous protégeons et dissuadons beaucoup moins que nous ne pourrions le faire si nous recourions à des modes d’action plus militaires. "C'est un simple travail de vigile. C'est cher payé par rap-port à la formation donnée pendant six mois aux soldats d'autant que certains soldats pourraient être mobilisés entre 24 et 30 semaines par l'opération Senti-nelle en 2016, au détriment de l’entraî-nement et de la préparation opération-nelle, notamment interarmes. Compte tenu des nouvelles décisions annoncées par le président de la République, nos armées ne devraient pas pouvoir retrou-ver une capacité satisfaisante – à défaut d’être optimale – avant août 2017. Le dispositif « d’alerte Guépard »—Déjà ancien il prévoit que 5.500 hommes te-nus en alerte, par période de six mois, puissent être mobilisés et déployés, par échelons successifs, dans un délai de 12 heures à neuf jours. La nouveauté du Guépard Nouvelle Gé-nération (NG), c'est qu'il constitue un réservoir homogène de troupes, minu-tieusement préparées et entraînées, du volume d'une brigade, dans lequel le commandement peut puiser en cas d'ur-gence. Si les opérations de gestion de crise, correspondant à nos engagements les plus fréquents, nécessitent, notam-ment à terre, des forces aptes à durer et à contrôler de vastes espaces physiques au milieu de populations, les conflits majeurs auxquels nous devons nous te-nir prêts imposent de disposer de forces du meilleur niveau technologiques, aptes à affronter d'autres forces étatiques. Le Livre blanc a donc différencié les con-trats opérationnels, en distinguant ce qui

doit pouvoir être déployé, si nécessaire de façon permanente, dans des opéra-tions de gestion de crise (jusqu'à 7 000 h des forces terrestres, une douzaine d'avions de combat, une frégate, un groupe BPC, un SNA selon le cas) et ce que les armées françaises doivent être capables d'engager dans un conflit ma-jeur (jusqu'à deux brigades interarmes, 45 avions de combat et un groupe aéro-naval avec leurs soutiens). Il y a ajouté une capacité permanente de réponse en urgence, à hauteur de 5 000 hommes avec les éléments aériens et navals asso-ciés. Ce nouveau contrat, proche du pré-cédent, ne modifie pas intrinsèquement l'organisation des forces armées : - il précise davantage le cadre espace-temps dans lequel ces capacités pour-raient être engagées : 2 300 hommes à 3 000 km (au lieu de 7 000-8 000 km) en moins de 7 jours. C'est l'aboutissement d'une réflexion à la fois stratégique (zones d'interventions potentielles) et capacitaire (perte de nos capacités de projection et de soutien stratégique). - il limite le volume du réservoir de capa-cités opérationnelles en alerte à 5 000 hommes pour l'ensemble des forces ar-mées alors que le contrat précédent ne concernait que les forces de l’Armée de Terre. Concernant l'adaptation des forces au nouveau contrat, il s'agit donc surtout : - de supprimer certaines capacités qui existaient au sein du dispositif Guépard afin de diminuer celui-ci en volume. - d'intégrer le dispositif d'alerte des forces spéciales à ce dispositif de projec-tion. - d'identifier plus précisément les capaci-tés de la marine qui contribuent. - d'adapter le dispositif Rapace de l'ar-mée de l'air. - de mutualiser les capacités de com-mandement et de soutien logistique in-terarmées. Cette conférence était rythmée par trois courtes pièces de musique, interprétées magistralement par un quatuor à cordes de l’Ecole de Musique de ROYAN sous la direction de monsieur Yann LE CALVE. Plus d’une centaine d’auditeurs ont pu apprécier cette soirée de grande qualité.