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1 Cercle Généalogique de Villepreux octobre 2013 Le passé retrouvé Calendrier des Dames - 1827 (source : Gallica) Au sommaire de ce numéro : Au sommaire de ce numéro : Au sommaire de ce numéro : Au sommaire de ce numéro : Sommaire. p. 1 Editorial. J.-G. Castel p. 2 Nos activités. p. 2 Angélique Duchemin, veuve Brulon. J-P. Mir p. 5 Médailles Françaises ; Médaille commémorative de la Gde Guerre R. Blache p. 5 Archives Nationales ; visite guidée du nouveau site. P. Henry p. 6 Les Mots croisés, solution de la grille proposée dans le n°20. P. Henry p. 8 Corrigé du quiz du n°20. J-G Castel p. 9 Nécrologie. p. 9 Les "Petites Curies". B. Widmer p. 10 Les calendriers en généalogie. A. Reveret p. 11 La rue Widmer à Corbeil-Essonnes. B. Widmer p. 20 Lorsque l'état-civil est muet ; une recherche sur Paris. T. Garcia p. 22 Au fil des registres BMS (documents transmis par P. Maillochon et A. Reveret). p. 28

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Cercle Généalogique de Villepreux octobre 2013

Le passé retrouvé

Calendrier des Dames - 1827 (source : Gallica)

Au sommaire de ce numéro :Au sommaire de ce numéro :Au sommaire de ce numéro :Au sommaire de ce numéro : Sommaire. p. 1 Editorial. J.-G. Castel p. 2 Nos activités. p. 2 Angélique Duchemin, veuve Brulon. J-P. Mir p. 5 Médailles Françaises ; Médaille commémorative de la Gde Guerre R. Blache p. 5 Archives Nationales ; visite guidée du nouveau site. P. Henry p. 6 Les Mots croisés, solution de la grille proposée dans le n°20. P. Henry p. 8 Corrigé du quiz du n°20. J-G Castel p. 9 Nécrologie. p. 9 Les "Petites Curies". B. Widmer p. 10 Les calendriers en généalogie. A. Reveret p. 11 La rue Widmer à Corbeil-Essonnes. B. Widmer p. 20 Lorsque l'état-civil est muet ; une recherche sur Paris. T. Garcia p. 22 Au fil des registres BMS (documents transmis par P. Maillochon et A. Reveret).

p. 28

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Le passé retrouvé

EditorialEditorialEditorialEditorial C'est peu dire que le printemps 2013 n'a été ni beau ni chaud. Un record de fraîcheur

vieux d'un quart de siècle est tombé, quant à la température moyenne du mois de mai elle entrerait dans la catégorie "jamais vu de mémoire de météorologiste".

Si ce printemps a été des plus maussades sur le plan météorologique, il le fut aussi sur le plan généalogique où un vent de fronde a soufflé sur ce petit monde habituellement si paisible. En cause les décisions de la CNIL qui, remettant en cause les dispositions de la loi de juillet 2008, a sur certains points aggravé les disposition de la précédente loi de juillet 1978, en repoussant jusqu'à 150 ans au lieu de 100 le libre accès sur Internet, via des moteurs de recherche, des actes où apparaissent, notamment dans les mentions marginales, des données dites sensibles, ayant trait principalement à "l'état de santé des personnes, l'appartenance religieuse, les opinions politiques, l'appartenance syndicale ou l'orientation sexuelle . . . , sauf si ces données sont préalablement masquées". Comme on voit mal comment les services d'archives pourraient avoir le temps de se livrer à ce genre d'exercice ce sont des registres entiers qui pourraient être "congelés" jusqu'à l'expiration du délai fatidique. Maigre consolation, les actes en question demeureraient accessibles dans les conditions définies par la loi de 2008 en salle d'archives avec, évidemment, déplacement à la clé.

Mais le pire est peut-être à venir si le projet de directive européenne visant à instituer un "droit à l'oubli numérique" voyait le jour tel qu'il a été présenté suscitant une levée de boucliers sans précédent, non seulement chez les généalogistes mais également chez les archivistes. Ce projet ne propose rien de moins que la destruction des archives publiques une fois que celles-ci n'ont plus d'utilité pour la destination qui a justifié leur création, "sauf si leur conservation est nécessaire à des fins de recherches historiques, scientifiques ou statistiques. . . . En particulier les données à caractère personnel ne doivent pas être rendues accessibles à un nombre indéterminé de personnes physiques". Et le responsable du traitement (RT) demeurerait responsable des données qu'il a traitées et qui seraient réutilisées par des tiers.

Deux petites éclaircies dans cette ambiance maussade : le 1er numéro d'Archives et Culture avec ses articles concis sous forme de cahiers détachables facilement archivables par thèmes puis dans le n°206 de La Revue Française de Généalogie (p31 à 33) un remarquable article de réflexion de Pierre-Valéry Archassal sur la pérennité du numérique. La durée de vie du papier est limitée, surtout s'il est manipulé souvent, mais également celle des supports numériques, quant à celle des codes utilisés et des machines capables de les lire . . .

Comme on le voit l'instabilité risque de se prolonger et d'autres avis de grand frais voire de tempête ne sont pas à exclure.

JeanJeanJeanJean----Gérard. CASTELGérard. CASTELGérard. CASTELGérard. CASTEL

Nos activitésNos activitésNos activitésNos activités 23/3/2013 Sortie de Meaux organisée conjointement avec la

Société d’Histoire de Villepreux. Nos amis adhérents ont pu découvrir un lieu commémoratif de la première guerre mondiale aux multiples facettes.

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Le passé retrouvé

Les Fezti'ves des 25 et 26 mai 2013, 2 jours de fêtes organisés par la fédération Handivoix. CEGEVI s’est mobilisé avec un stand à l’entrée de la salle Petruccini en compagnie des autres associations. Un accueil chaleureux de nos hôtes nous a rapidement fait apprécier la bonne humeur des personnes un peu différentes.

La fête de la ville La fête de la ville La fête de la ville La fête de la ville le 22 juin 2013le 22 juin 2013le 22 juin 2013le 22 juin 2013 La fête de la ville sur le thème de l’Asie a donné

à CEGEVI l’opportunité de s’ouvrir à la culture asiatique. A commencer par le costume qui donne le ton. Ensuite par les activités que les membres de l’association ont animé : les magnifiques dessins à colorier par les enfants, préparés par Danielle et Guy, la

calligraphie chinoise en offrant par la main du président un signe du zodiaque chinois à partir d’une grille de correspondance avec l’année de naissance.

La foire aux questionsLa foire aux questionsLa foire aux questionsLa foire aux questions

Grand merci à Thibaut qui a la suite d’une remarque anodine lors de la dernière assemblée générale, a émis l’idée de créer une foire aux questions. Il est allé au bout de cette idée avec l’appui de quelques amis de l’association. On trouve maintenant à la disposition du grand public via le site http://ricaupa.free.fr/CEGEVI un lien sur l’écran de bienvenue « FAQ » Foire aux questions, permettant à tous de mieux comprendre la généalogie et l’apport de CEGEVI à ses futurs membres, ainsi qu’un dictionnaire détaillé des termes de la généalogie sur la page privative.

Un nouveau logoUn nouveau logoUn nouveau logoUn nouveau logo

Vous l’avez certainement remarqué. Avec le bulletin no 20, l’en-tête de page de notre bulletin a été modifié et s'orne maintenant du nouveau logo de l’association avec un arbre dont le feuillage de couleur laisse deviner deux silhouettes de personnes sur l’idée de l’arbre de nos ancêtres. Ce logo est une production collective. En effet, elle a commencé tout d’abord avec le vote des propositions préférées de logo lors de la soirée du 10ème anniversaire en novembre 2011. Puis les 12 membres du conseil d’administration ont planché à partir des 4 propositions de logo ayant reçu le plus grand nombre de votes. Aujourd’hui c’est un nouveau logo, en couleur, plutôt attrayant qui nous l’espérons devrait marquer un nouvelle page de notre association pour la décennie suivante. Merci encore à toutes les personnes ayant participé à ce magnifique chantier, symbole du dynamisme de notre association.

AAAAngélique ngélique ngélique ngélique Duchemin, veuve BrulonDuchemin, veuve BrulonDuchemin, veuve BrulonDuchemin, veuve Brulon Dans les bulletins 18 et 19 Patrick Ricaud avait évoqué pour nous la carrière d'une

femme-soldat, Louise Félicité Duquet. Aujourd'hui, c'est l'historien Jean Pierre Mir qui évoque la vie exceptionnellement longue d'une autre femme soldat, Angélique Duchemin :

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Le passé retrouvé

Marie-Angélique Josèphe Duchemin nait à Dinan le 20.01.1772, fille de soldat. Ses deux jeunes frères, Charles (4 ans) et Thomas (2 ans) sont déjà inscrits sous les contrôles du Limousin comme enfants du corps admis à la solde.

Archives des Côtes d'Armor. Acte de baptême d'Angélique DUCHEMIN, paroisse St Malo à Dinan.

Fille et sœur de soldats, Angélique épouse, le 9.07.1789, à Ajaccio, un soldat : le caporal André Brulon, une jeune recrue du régiment. Hélas, deux ans plus tard, le caporal Brulon est tué dans une escarmouche, en Corse, lors d'une lutte de clans. Il laisse une veuve de 20ans, une fillette de 2 ans et un nouveau-né qui ne survivra pas au malheur. Dans son désarroi, Angélique revêt l'uniforme et devient caporal-fourrier, fonction qu'elle parvient à concilier avec l'éducation de sa fille.

En août 1794 le hasard choisit Angélique pour assurer la défense de la citadelle de Calvi (Corse), menacée par les rebelles à la solde des Anglais. Son courage force l'admiration, mais n'empêche pas, hélas, la capitulation.

Rapatriée en France, elle retrouve sa famille, sous les ordres du général Bonaparte, à la conquête de l'Italie. Durant cette campagne, la mort lui ravit son père et ses deux frères. En novembre 1797, âgée de 25 ans, son corps blessé, usé, la faisant souffrir atrocement, elle dépose une demande d'entrée à l'Hôtel des Invalides. Après 7 années de démarches incessantes, elle parvient au but en 1802.

A l'Hôtel des Invalides, Angélique ne reste pas inactive; elle prend immédiatement en main le magasin d'habillement qu'elle gérera jusqu'en 1836. Et il ne se passe pas une visite royale ou princière sans que l'on fasse escale dans son petit deux pièces du corridor Bellegarde.

L'unique femme-soldat-invalide est de toutes les cérémonies. En décembre 1837, elle assiste, dans son uniforme, aux funérailles grandioses du général Damrémont où Berlioz joue son Requiem des Morts(1).

En revanche, Angélique, est invisible chaque fois que Napoléon vient aux Invalides car elle tient celui-ci pour responsable de la mort de son mari. Malgré ses griefs, elle rêve d'obtenir la légion d'honneur. Tous les gouverneurs s'efforceront de la lui obtenir. Louis XVIII lui conférera bien le grade honorifique de sous-lieutenant invalide et la décoration du Lys, mais il faut attendre le gouverneur Jérôme Bonaparte pour qu'on lui accorde enfin la croix si longtemps refusée.

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Le passé retrouvé

C'est ainsi qu'un jour de 1852, alors qu'il se rend sous le dôme pour se recueillir sur la tombe de son glorieux oncle, le prince-président Louis Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) épingle la fameuse croix sur la poitrine de la veuve Brulon, alors âgée de 80 ans. Angélique est la première femme décorée de la Légion d'Honneur.

Elle s'éteint le 13.07.1859 (âgée de 87 ans !) entourée de ses vieux compagnons.

Jean Pierre MIRJean Pierre MIRJean Pierre MIRJean Pierre MIR (1) NDLR : Passée à Hector Berlioz début 1837 par M. de Gasparin, ministre de l'intérieur, à la mémoire du

Maréchal Mortier victime de l'attentat de Fieschi contre Louis Philippe le 28 juillet 1835, la commande du Reqiem fut "gelée" suite à une cabale initiée par Cherubini rival de Berlioz à cette occasion. Usant de toutes ses relations Berlioz réussit à imposer son œuvre, toute prête, pour les funérailles du général Damrémont tué lors de la prise de Constantine le 14 octobre 1837. (d'après Henry Barraud, "Hector Berlioz", Editions Fayard, 1989).

Source : "L'Hôtel des Invalides” de Anne Muratori- Philip, collection "La mémoire des lieux", éditions Complexe.

MEDAILLES FRANCAISESMEDAILLES FRANCAISESMEDAILLES FRANCAISESMEDAILLES FRANCAISES

MMMMédaille commémorative de la Grande Guerrédaille commémorative de la Grande Guerrédaille commémorative de la Grande Guerrédaille commémorative de la Grande Guerreeee

Créée par la loi du 23 juin 1920, elle est accordée à tout militaire ou présent sous les drapeaux ou à bord des bâtiments entre le 2 août 1914 et 11 novembre 1918. Elle est également accordée aux civils ayant servi entre ces mêmes dates aux armées ou à l’intérieur.

Un concours monétaire avait été ouvert aux nombreux graveurs de l’époque, et 73 maquettes ont été présentées au jury. C’est le modèle de M. Alexandre Morlon qui sera finalement adopté. L’événement eut un certain retentissement puisque L’Illustration, revue de grand prestige, illustra son article du 29 janvier 1921 des photos des six maquettes retenues.

La médaille est ronde, d’un diamètre de 33 millimètres. Elle est en bronze. Sur l’avers, une effigie symbolique, un profil d’un relief jeune, énergique et grave représente

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la France casquée, une Minerve moderne, la main tenant un glaive antique au-dessous de la garde en croix. Appuyé à la ligne d’épaule, un faisceau de branches de laurier qui montent pour mettre comme une discrète broderie de gloire sur le métal du casque. Ce sont également des feuilles de laurier mêlées à des feuilles de chêne qui, au sommet, joignent la médaille à la bélière qui doit recevoir le ruban.

Au revers sont gravés les mots « République française » sur un champ circulaire, semé de feuilles de chêne et de laurier. Au centre figure l’inscription commémorative « Grande Guerre 1914-1918 ».

Le ruban est blanc avec cinq raies rouges verticales de 3 millimètres de large chacune.

Richard BLACHERichard BLACHERichard BLACHERichard BLACHE

AAAARCHIVES NATIONALES RCHIVES NATIONALES RCHIVES NATIONALES RCHIVES NATIONALES

VVVVisite guiisite guiisite guiisite guidée du nouveau sitedée du nouveau sitedée du nouveau sitedée du nouveau site

Le 21 janvier 2013, le nouveau site des Archives Nationales a ouvert ses portes à Pierrefitte (Seine Saint Denis). Impressionnante sur le plan architectural, la structure imaginée par Massimiliano Fuksas dispose d'une capacité totale linéaire d'archives de 360 km !. GeneaNet a visité pour vous le plus grand centre d'archives d'Europe.

Au cœur de la Plaine Saint-Denis, le dernier né des Archives Nationales en impose : 66 000 m² de surface utile, 285 employés ; chaque semaine il reçoit 500 m linéaires de versements d'archives. Composé d'un bloc unique et de 5 satellites abritant entre autre la direction des fonds et le service de restauration des archives, tout est prévu pour en faciliter l'organisation.

L'impressionnante salle de lecture du nouveau site de Pierrefitte.

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Le passé retrouvé

Quiconque souhaite y mener des recherches aura la tâche facilitée par les personnes de l'accueil, les fiches d'orientation, la salle des inventaires ou encore le personnel présent dans la salle de lecture.

Pour vos recherches, GeneaNet vous recommande les fiches d'orientation disponibles dans le hall :

"Vous commencez votre généalogie ?" et "Généalogistes avertis, vous poursuivez votre généalogie ? ". Elles vous fourniront quelques conseils pratiques pour mieux vous aiguiller. Mais avant de vous lancer dans des recherches, sachez que les Archives Nationales sont réparties sur trois sites :

- A Paris, les fonds de l'Ancien Régime et les archives notariales de Paris, - A Fontainebleau, les archives électroniques, les archives audiovisuelles, les archives publiques sérielles et les archives privées d'architectes.

- Enfin, à Pierrefitte-sur-Seine, sont été déposés tous les fonds publics postérieurs à 1790 ainsi que les archives privées ante et post révolutionnaires appartenant à des personnes ayant joué un rôle dans l'histoire de France.

Attention à bien réfléchir à qui a pu produire le document et quand il a été versé. Si, par exemple, vous êtes à la recherche d'un militaire, homme de rang, les documents le concernant sont aux archives départementales. Mais pour un officier, en revanche, on les trouvera aux archives de la Défense.

Depuis 1794, une loi autorise les citoyens français à consulter les archives de l’État. Depuis, celle-ci a été encadrée de telle manière que certains documents ne sont consultables qu'après dérogation (archives privées) ou autorisation (archives publiques). Le système de tri des archives, alphanumérique, date de l'époque napoléonienne et a été développé jusqu'à ce jour (les F pour l'administration, les AG pour la présidence de la république...).

Le personnel des archives recherche les documents après demande des lecteurs et ne donne qu'un carton à la fois, afin d'éviter tout mauvais rangement. Vous aurez droit à huit microfilms et cinq cartons par jour, dix maximum si vous les réservez au préalable sur la salle d'inventaire virtuelle des Archives. Ces cartons restent onze jours disponibles pour les lecteurs qui les ont consultés.

Dans la salle des inventaires, d'autres fiches sont disponibles pour aider aux recherches les plus récurrentes (recherches généalogiques DOM TOM, étudiants au XIXème siècle, dossiers de naturalisation...) ainsi que des guides. Sachez enfin qu'aucun des deux millions de cartons n'est autorisé à sortir du bâtiment mais que vous pouvez néanmoins en faire une copie.

Pascal HPascal HPascal HPascal HENRYENRYENRYENRY Renseignements pratiques :

- Archives Nationales, 59 rue Guynemer, 93380 - Pierrefitte-sur-Seine, Métro : ligne 13, Saint-Denis-Université

- Site internet : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/ - La salle d'inventaire virtuelle : http://sia.archivesnationales.culture.fr/siv/accueil/saisieDemande.action

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Le passé retrouvé

LLLLes es es es mmmmots croisésots croisésots croisésots croisés De P. HENRYDe P. HENRYDe P. HENRYDe P. HENRY

Solution de la grille proposée dans le n°Solution de la grille proposée dans le n°Solution de la grille proposée dans le n°Solution de la grille proposée dans le n°20202020

A B C D E F G H I J K L M N O

1 D E S C E N D A N T S F

2 A O R O R

3 A N G E N E R A T I O N A

4 R A T S U N U T

5 T A S C E N D A N T S R

6 I E R S I

7 C O N J O I N T S P U I N E

8 L D E P A M S

9 E G O U T E R I N S P I

10 S G N I A N L

11 P A L E O G R A P H I E S

12 N O M N E E U X O

13 I O N A I N E E S

14 D E C U J U S U S E S A

HORIZONTALEMENT VERTICALEMENT 1 Génération montante. A L'essentiel de notre revue. 2 Le silence en est. B Recueil de bons mots. Cours transalpin. 3 Durée. Degré généalogique. C Mariage au sein d'un même groupe social. 4 Avare. Note. D Pronom très personnel.

5 Nous leur devons la vie. E Telle la République française. Conjonction de coordination.

7 Les deux moitiés d'un tout. Cadet. F Fut l'une des causes de la guerre de Vendée. 8 Particule. H Donc chère. 9 Son hypertrophie est détestable. Nés de la

même mère. Entre trois et quatre. I On y trouve des bobines connues. G Longue période. Adam l'était.

10 Conjonction de coordination. On fête son arrivée.

J Éliminas. Se sauve en premier.

11 Art du spécialiste des textes anciens. K Petite avancée. Vieille porte. 12 Patronyme. Participe passé. L Forme d'avoir. Adverbe de négation.

13 Elles viennent avant. M Faire l'âne permet d'en avoir. Sources de

perplexité pour le généalogiste. 14 C'est le Sosa 1. Ont beaucoup servis. Forme d'avoir.

O Groupes de frères et sœurs. Ancêtre direct.

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Corrigé du Quiz du n° 20Corrigé du Quiz du n° 20Corrigé du Quiz du n° 20Corrigé du Quiz du n° 20

Rappel de la question : Quel doit être le rapport k entre la longueur L et la largeur l d'une feuille de papier pour que, pliée en deux moitiés égales, elle donne naissance à des feuilles ayant conservé ce même rapport k entre longueur et largeur et donc le même aspect visuel que la feuille initiale ?

- Soit L la longueur de la feuille initiale et l sa largeur et appelons

k le rapport entre ces deux dimensions, soit : kl

L= (1)

- Les deux feuilles issues de la feuille principale ont pour dimensions L' et l' qui ont pour valeurs respectives :

lL =' (2) et 2

'L

l = (3), voir figure ci-contre.

- Or, on souhaite que l

Lk

l

L==

'

' (4).

- Dans (4), remplaçons L' et l' par leurs valeurs respectives en fonction de L et l :

on obtient : l

L

L

l=

2

, donc l

L

L

l=

2 (5)

- Effectuons le produit en croix de l'égalité (5), il vient : ²²2 Ll = d'où l'on tire : ²2²

²k

l

L==

- D'où, 2=k

NécrologieNécrologieNécrologieNécrologie

Depuis la parution de notre dernier bulletin, nous avons eu la tristesse d'apprendre

les décès,

- d'Alain GEORGES dont l'épouse est adhérente de notre club,

- du père de notre adhérent Daniel DUQUENNE, (ancien vice-président),

- d'Olivier RORHBACHER dont la mère est une ancienne adhérente de notre

cercle.

- Le 6 mai dernier c'est Raymond POULAIN, Président des clubs Généalogie 45

et Généalogie 92, qui nous a quittés. Beaucoup d'entre nous se souviennent de

l'exposé très documenté qu'il avait présenté lors de l'une de nos permanences sur

la façon de retrouver un ancêtre postier.

Aux familles de ces disparus nous présentons nos très sincères condoléances.

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Le passé retrouvé

LLLLes "Petites Curies"es "Petites Curies"es "Petites Curies"es "Petites Curies"

Le 1er août 1914, vers 16h.15, les français apprennent la mobilisation générale.

Marie écrit à ses filles : "Les choses semblent tourner mal. Si la guerre n'éclate pas, j'irai vous retrouver, sinon, je resterai ici. Toi et moi, Irène, nous chercherons à nous rendre utiles." C'est le programme qu'elles appliqueront durant toute la Guerre. Irène vient d'obtenir son baccalauréat. Elle s'inscrit à la Sorbonne, dans le but d'entreprendre des études de physique, de chimie et de mathématiques. Du fait de la mobilisation tous les chercheurs ont rejoint leurs régiments. Marie décide d'être utile, d'agir.

Les rayons X sont encore peu utilisés, ils ont été découverts en 1895. Les services sanitaires de l'armée possèdent une seule voiture radiologique.

Les hôpitaux militaires qui s'improvisent ne disposent ni de matériel, ni de personnel compétent. Marie obtient un ordre de mission du Ministère de la Guerre. Son plan ? Construire une flotte de voitures munies des appareils et du personnel, pour que, sur les zones de combat, soient effectués immédiatement des examens radiologiques aux blessés.

Le 2 septembre 1914, le gouvernement français gagne Bordeaux. Marie fait de même ; en un aller et retour elle met à l'abri le seul gramme de radium que possède la France. Les vingt kilogrammes de plomb qui entourent ce trésor sont bien lourds pour elle, mais pour Marie il n'est pas question de laisser l'envahisseur s'emparer de son gramme de radium. De retour elle entreprend la tournée des femmes fortunées pour qu'elles lui prêtent leurs voitures, limousines, torpédos. Pour les transformer en voitures radiologiques. Elle contacte des fabricants de dynamos et d'appareils à rayons X. Elle parviendra à équiper vingt véhicules que l'on appellera Les Petites Curies.

Le 1er novembre 1914, la première voiture radiologique est prête. En plus des voitures mobiles, elle a installé des salles de radiologie. Au total deux cent vingt postes fixes ou mobiles vont secourir plus d'un million de blessés. Les problèmes techniques résolus, il faut former assistants, manipulateurs et médecins spécialisés. Cette question de la formation sera un grand souci pour Marie Curie. Au moment de la découverte de la radiologie, les médecins radiologues étaient méprisés ; il se disait qu'ils n'étaient pas médecins mais photographes.

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Le passé retrouvé

Marie Curie parviendra par son action et son dévouement à développer la radiologie et à la faire regarder sous l'angle de l'utilité et de l'efficacité, faisant reconnaître le médecin radiologue comme un véritable médecin. Les femmes seront nombreuses à se rendre disponibles pour les services nationaux phénomène d'une telle ampleur qu'un député, Jules Siegfried, saluant leur courage, demandera le droit de vote pour les femmes (1). En 1916, Marie obtient son certificat de capacité pour conduire des voitures à pétrole.

En 1917 l'un de ses amis constate "qu'elle est plutôt grise, usée, fatiguée" Elle l'était. Elle avait reçu depuis plus de 20 ans de telles quantités de radiations et continuait à s'y exposer qu'elle était épuisée. Par tous les temps elle courait les routes, faisant démarrer les voitures à la manivelle, couchant n'importe où, mangeant n'importe quoi. Cependant, en toutes circonstances, elle faisait preuve de bonne humeur, c'est que "mobiliser toutes ses ressources intérieures pour agir dans une période dramatique, rien de tel pour oublier de penser à soi."

Bernard WBernard WBernard WBernard WIDIDIDIDMERMERMERMER

(1) Le 20 mai 1919, la chambre des députés accordera le droit de vote aux françaises par 344 voix contre 97. Mais le Sénat corrigera vite ce moment d'égarement républicain en n'approuvant pas le texte.

LLLLes calendriers en généalogiees calendriers en généalogiees calendriers en généalogiees calendriers en généalogie (1(1(1(1èreèreèreère partie)partie)partie)partie)

En généalogie, la connaissance des calendriers anciens est indispensable. D’abord cela évite d’être bloqué comme je le fus moi même, par un ancêtre que l’on ne retrouve pas dans l’état civil. Et pourtant, la table décennale mentionnait sa date de décès le 10 Xbre 1875. Je recherchais dans l’état civil à la date du 10 octobre 1875 et ne le retrouvais pas bien évidemment ; je l’appris ensuite, Xbre signifie 10ème mois de l’ancien calendrier donc décembre !

Ensuite, la conversion d’une date d’un calendrier à l’autre est parfois absolument nécessaire. Ainsi si vous désirez connaître à quel âge est décédé votre ancêtre né le 13 juillet 1778 et décédé le 6 Pluviôse an VIII de la république, vous devez maîtriser le calendrier républicain.

Heureusement, il existe aujourd’hui des outils informatiques qui assurent une conversion instantanée d’un calendrier à l’autre. Mais attention, ces outils sont parfois faux comme nous le verrons.

Nous limiterons cet article aux trois principaux calendriers utiles au généalogiste :

grégorien (notre calendrier actuel), républicain et julien avec quelques notions sur le

calendrier romain.

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Le calendrier grégorienLe calendrier grégorienLe calendrier grégorienLe calendrier grégorien Il fut conçu à la fin du XVIème siècle pour corriger la dérive séculaire du calendrier

julien alors en usage. En effet un décalage d’environ 8 jours se produisait chaque millénaire par rapport au temps vrai. C’est peu direz vous mais suffisant pour être finalement gênant.

Ce décalage avait pour effet que l'équinoxe de printemps légal, glissait progressivement en s'éloignant de l'équinoxe de printemps réel, et que ce dernier «remontait» donc lentement dans le calendrier, pour se situer aux alentours du 10 mars (julien) au XVIème siècle. La date de Pâques, fixée par les règles du comput au dimanche suivant la première pleine lune de printemps en fonction de cet équinoxe théorique, dérivait lentement vers l'hiver, et avec elle tout le calendrier liturgique.

En 1582, le pape Grégoire XIII décida dans la bulle Inter gravissimas que le jeudi 4 octobre 1582 serait suivi par le vendredi 15 octobre pour compenser le décalage accumulé au fil des siècles.

Adopté à partir de 1582 dans les États catholiques, puis dans les pays protestants, son usage s'est progressivement étendu à l'ensemble du monde au début du XXème siècle comme le montre le tableau ci-dessus.

Même en France, le passage au calendrier grégorien fut différent d’un département à l’autre :

Et aujourd’hui encore, tous les pays n’utilisent pas le calendrier grégorien :

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Structure du calendrier grégorienStructure du calendrier grégorienStructure du calendrier grégorienStructure du calendrier grégorien Le calendrier grégorien reprend en grande partie la structure du calendrier Julien de

la Rome antique en vigueur jusqu'alors : les subdivisions en mois et en semaines sont identiques, et le décompte des années se fait également à partir de l'Anno Domini, point de départ de l'ère chrétienne.

Un nouveau mode de calcul des années bissextiles est établi dont. nous reparlerons plus loin.

Le calendrier grégorien reste un calendrier solaire se basant non sur la révolution de la Terre autour du Soleil, mais sur le retour au point vernal du soleil chaque printemps (équinoxe de printemps hémisphère Nord), permettant le calcul du début de l'année quelques jours après le solstice d'hiver, en 365,24221935 jours de 24 heures.

Une autre réforme du calendrier grégorien est de commencer les années en janvier et non au mois de mars comme auparavant dans le calendrier Julien où le début de l'année a lui-même varié.

Cependant, cela n'a pas été le cas des pays orthodoxes, dont l’année commençait en septembre. L’Église orthodoxe slave, continue à célébrer le début de la nouvelle année suivant le calendrier Julien. Aux XXème et XXIème siècles, le changement d'année julienne tombe entre le 13 et le 14 janvier.

Cette réforme permettait de faire coïncider les fêtes païennes du Nouvel an dans le temps de Noël, et non plus avant la période sainte de Pâques. Dans bien des pays, cette dernière réforme a été appliquée des années ou même plusieurs siècles après celle de l’ajustement et du décalage grégorien.

Les années bissextilesLes années bissextilesLes années bissextilesLes années bissextiles Le calendrier grégorien donne un temps moyen de l'année de 365,2425 jours. Pour assurer un nombre entier de jours à l'année, on y ajoute tous les 4 ans (années

dont le millésime est divisible par 4) un jour intercalaire, le 29 février, à l'exception des années séculaires qui ne sont bissextiles que si leur millésime est divisible par 400.

Ainsi 1600 et 2000 furent bissextiles car divisibles par 4 ET étant des années séculaires elles sont aussi divisibles par 400.

1700, 1800, 1900 sont des années communes car bien que divisibles par 4 elles ne sont par divisibles par 400.

quelle sera la prochaine année bissextile ?

2014 ? = non car non divisible par 4 (= 503,5) 2015 ? = non car non divisible par 4 (= 503,75)

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2016 ? = OUI car divisible par 4 (= 504)

Un calendrier approximatifUn calendrier approximatifUn calendrier approximatifUn calendrier approximatif

On arrive à une année de 365,2425 jours au lieu de 365,24219 jours soit un excès de 3 jours en 10.000 ans !

Il a été proposé d'amender la règle pour considérer les années multiples de 4.000 comme normales. Mais du fait du raccourcissement de l'année tropique évalué à 0,5 s par siècle et de l'allongement du jour de 1,64 milliseconde par siècle, il est illusoire d'arriver à ce niveau de précision, les incertitudes sur la durée de l'année sur 10.000 ans étant du même ordre de grandeur. Cet amendement n’a pas été retenu.

Conversion du calendrier julien au calendrier grégorienConversion du calendrier julien au calendrier grégorienConversion du calendrier julien au calendrier grégorienConversion du calendrier julien au calendrier grégorien La première chose à savoir est à quel siècle eut lieu le passage du calendrier julien au

calendrier grégorien, car nous l’avons vu, cela a varié d’un pays à l’autre et en France selon le département.

Si le calendrier a été changé au :

- 16ème

siècle, il faut retrancher 10 jours.

- 17ème

siècle, il faut retrancher 11 jours.

- 18ème

siècle, il faut retrancher 12 jours.

-19ème

siècle, il faut retrancher 13 jours.

Si vous utilisez un logiciel de généalogie il faut connaître les particularités propres à chacun :

HEREDIS (v 13.3) Ce n’est qu’à partir du 10 décembre 1582 qu’ Heredis considère les dates saisies comme étant des dates en calendrier grégorien! Effectivement si on saisit 9/12/1582, Heredis accepte cette date et l’année restituée est précédée de J (J 1582). Si on saisit 10/12/1582 l’année restituée est 1582 sans le J ce qui signifie qu'il s'agit du calendrier grégorien. Or en France, pour la majorité des départements les dates à partir du 15 octobre 1582 sont des dates grégoriennes et non juliennes comme l’indique Heredis jusqu’au 9 décembre 1582 inclus.

Faites attention lors de vos saisies à vérifier que les dates ont bien existé.

GENEATIQUE (v 2012) Pas de gestion du calendrier Julien !

AnecdotesAnecdotesAnecdotesAnecdotes Thérèse d'Avila meurt dans la nuit du 4 octobre au 15 octobre 1582.

La date de la fête des saints étant fixée de préférence au jour de leur mort, et le 4 octobre étant déjà occupé par la fête de saint François d'Assise, la fête de cette sainte tombe tout naturellement le 15 octobre. Les journées du 5 au 14 octobre 1582 n'existent pas dans les pays qui ont adopté le calendrier grégorien immédiatement (Vatican, Italie, Espagne, Brésil, Portugal). La Saint-Barnabé [11 juin] est le jour le plus long de l'année.

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Ce dicton témoigne aujourd'hui des 10 jours du décalage introduits lors de l'adoption du calendrier grégorien pour rattraper le retard du calendrier julien sur le Soleil.

Le calendrier républicainLe calendrier républicainLe calendrier républicainLe calendrier républicain Il fut utilisé de 1792 à 1806 ainsi que durant 15 jours en 1871 uniquement dans le

journal officiel de la Commune.

Le 22 septembre 1792 est fixé comme étant le premier jour de « l’ère des français »

Le calendrier entre en vigueur officiellement le 5 octobre 1793 et sa forme définitive intervient le 24 novembre 1793.

Napoléon abroge le calendrier républicain et instaure le retour au calendrier grégorien à partir du 1er janvier 1806 (an XIV).

StructureStructureStructureStructure L’année comporte 12 mois de 30 jours chacun, plus 5 jours complémentaires ajoutés à

la fin de l’année. Les années sextiles (an 3, 7, 11) comportent six jours complémentaires (au lieu de

cinq) que l’on nomme les sanculotides. Chaque mois comporte 3 décades de 10 jours chacune. Chaque journée comporte 10 heures, chacune découpée en 10 parties égales et ainsi de

suite jusqu’à «la plus petite portion commensurable de la durée». Abolie en 1795, cette division décimale de la journée ne fut jamais appliquée.

L’année républicaineL’année républicaineL’année républicaineL’année républicaine L’année commence le 22 ou le 23 septembre.

an I du 22/9/1792 au 21/9/1793 an II du 22/9/1793 au 21/9/1794 an III du 22/9/1794 au 22/9/1795 an IV du 23/9/1795 au 21/9/1796 an V du 22/9/1796 au 21/9/1797 ...etc.

Une année républicaine est «à cheval» sur 2 années grégoriennes. Il faut donc éviter de faire la conversion suivante qui est fausse :

an I = 1792 an II = 1793 an III = 1794 an IV = 1795 an V = 1796

Exemple : 15 fructidor an V = 1er septembre 1797

Les mois républicainsLes mois républicainsLes mois républicainsLes mois républicains Les noms des mois ont été définis par Fabre d’Eglantine avec l’aide d’André Thoin

jardinier au jardin des plantes. l’automne (terminaison en aire)

Vendémiaire (période des vendanges) 22 septembre – 21 octobre

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Brumaire (brumes) 22 octobre – 20 novembre Frimaire (frimas) 21 novembre – 20 décembre

hiver (terminaison en ôse) Nivôse (neige) 21 décembre – 19 janvier Pluviôse (pluies) 20 janvier – 18 février Ventôse (vents) 19 février – 20 mars

printemps (terminaison en al) Germinal (germination) 21 mars – 19 avril Floréal (floraison) 20 avril – 19 mai Prairial (récoltes dans les prairies) 20 mai – 18 juin

été (terminaison en idor) Messidor (moissons) 19 juin – 18 juillet Thermidor (chaleurs) 19 juillet – 17 août Fructidor (fruits) 18 août – 16 septembre Chaque mois est divisé en 3 décades chacune de 10 jours.

Les décades républicainesLes décades républicainesLes décades républicainesLes décades républicaines

MOIS DECADE

VENDEMIAIRE 1 2 3

BRUMAIRE 4 5 6

FRIMAIRE 7 8 9

NIVÔSE 10 11 12

PLUVIÔSE 13 14 15

VENTÔSE 16 17 18

GERMINAL 19 20 21

FLOREAL 22 23 24

PRAIRIAL 25 26 27

MESSIDOR 28 29 30

THERMIDOR 31 32 33

FRUCTIDOR 34 35 36

Chaque décade est découpée en 10 jours et Decadi est le jour chômé.

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Les sanculotidesLes sanculotidesLes sanculotidesLes sanculotides Ce sont les 5 ou 6 jours complémentaires que comporte l’année républicaine. 1 jour de la vertu 17 septembre 2 jour du génie 18 septembre 3 jour du travail 19 septembre 4 jour de l’opinion 20 septembre 5 jour des récompenses 21 septembre 6 jour de la révolution 22 septembre (années sextiles)

LLLLes jours républicainses jours républicainses jours républicainses jours républicains Les noms des saints du calendrier grégorien sont remplacés par des noms de fruits, de

légumes, d’animaux, d’instruments, etc. (voir tableau page 18 pour le mois de vendémiaire).

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Quelques eQuelques eQuelques eQuelques exemples que l’on peut rencontrer dans les actesxemples que l’on peut rencontrer dans les actesxemples que l’on peut rencontrer dans les actesxemples que l’on peut rencontrer dans les actes :::: fréquemment le 3ème jour de brumaire an IV = 25 octobre 1795

le 2ème jour complémentaire an V = 18 septembre 1797

plus rarement le 1er quartidi de pluviôse an III = 4 pluviôse An III = 23 janvier 1795 le septidi de la 15ème décade an II = 27 pluviôse an II = 15 Février 1794

le jour de l’âne de l’an V = 6 octobre 1796

(Suite de cet article dans le prochain numéro)

Alain Alain Alain Alain REVERETREVERETREVERETREVERET

NDLR : Alors que ce bulletin était en cours de composition, Alain Reveret nous a annoncé son déménagement à

La Rochelle. Il a néanmoins accepté que les articles qu'il nous avait fait parvenir soient publiés dans le "Passé Retrouvé", ce dont nous le remercions vivement.

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LLLLA PALEOGRAPHIEA PALEOGRAPHIEA PALEOGRAPHIEA PALEOGRAPHIE : UN ART DIFFICILE: UN ART DIFFICILE: UN ART DIFFICILE: UN ART DIFFICILE ????

A VOUS DE JUGERA VOUS DE JUGERA VOUS DE JUGERA VOUS DE JUGER

Au cours de recherches généalogiques qui m'ont conduite en Picardie, plus précisément dans la petite commune de SEBONCOURT (Aisne) proche de Saint-Quentin j'ai été séduite par l'écriture du curé qui officiait en 1672.

L'acte de naissance de Simon Pierre NICOLAS (mon sosa 3526 est son père), est un bon exercice pour découvrir quelques facettes de la paléographie. L'acte original est reproduit ci-dessous, suivi de sa transcription. Si vous êtes intéressés votre cercle CEGEVI peut vous aider pour résoudre les difficultés de lecture que vous pourriez rencontrer.

Une belle écriture, typique du XVII

ème siècle.

- Le sixiesme Jour du mois de Janvier 1672 fut nay - Simon pierre Nicolas fils de Louys et d'Anne Jussy - sa femme et baptisé le lendemain septième dudit - mois. Le parain at-esté Simon flameng et la maraine - Marie de Jussy, laquelle requise de signer at-dit-de - ne scavoir escrire, ayant seulement fait sa marque ? - Et ledit Simon flameng signe sur la fin du livre - baptistaire dernier de l'année 1671 a cause qu'ilz - estoient estrangers, et non de la paroisse de Seboncourt.

Voici un exemple qui j'espère vous aura intéressé.

Danielle AUVILLEDanielle AUVILLEDanielle AUVILLEDanielle AUVILLE

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LLLLa rue Widmer à Coa rue Widmer à Coa rue Widmer à Coa rue Widmer à Corbeilrbeilrbeilrbeil----EssonnesEssonnesEssonnesEssonnes Notre ami Bernard Widmer est un descendant du couple Sophie Dorothée

OBERKAMPF (1742-1792), sœur de Christophe Philippe, et de Johannes WIDMER (1734-1792). Gottlieb WIDMER, l'un des 15 enfants de Sophie Dorothée et Johannes, est le père de l'arrière-arrière-grand-père paternel de Bernard. Celui-ci nous a communiqué cet article à propos de la rue WIDMER à Corbeil-Essonnes, rue qui honore la mémoire de l'un de ses ancêtres, Philippe WIDMER.

Reliant l'avenue de Chantemerle à la rue d'Alsace-Lorraine, traversant la rue Féray et passant devant la Commanderie Saint-Jean, la rue Widmer évoque un nom de famille bien connu, tant à Corbeil qu'à Essonnes, pour le dévouement exemplaire de ses différentes générations.

La rue Widmer doit son nom à Philippe Widmer. En 1769 Christophe Philippe Oberkampf acquit la manufacture de toiles peintes d’Essonne appelée l’Indienne et y établit son frère Fréderic.

Des 1793 Philippe Widmer seconde son oncle Fréderic Oberkampf dans les travaux de la fabrique d’indiennes Puis Fréderic quitte l’exploitation et Christophe Philippe Oberkampf la lui rachète.

A la mort de son oncle fin 1798 la manufacture d’Essonnes devint succursale de Jouy et Philippe en devint le directeur.

C’est à cette époque que son frère Victor fut aussi envoyé à l’Indienne ou ils s’occupèrent ensemble des travaux. Victor en devint et resta directeur de 1797 à 1820.

En 1804, Oberkampf ayant fait l’acquisition du domaine de Chantemerle, Philippe et son épouse s’y installèrent pour 4 ans époque à laquelle ils durent céder la place à la famille Feray mais restèrent vivre à l’Indienne pendant 10 ans.

Après le partage de la succession Oberkampf entre les héritiers qui n’eut lieu qu’en 1824 Philippe entra dans la nouvelle administration de l’établissement de Chantemerle comme associé de la Maison Feray & Cie avec Louis Feray, gendre d’Oberkampf. A la mort de Louis Feray, son fils Ernest Féray, petit-fils de Christophe Philippe Oberkampf, lui succède ; il fut un important industriel du XIXème siècle, a été maire d'Essonnes, conseiller général du canton, député, sénateur de Seine-et-Oise.

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Durant cette dernière période Philippe Widmer a rendu beaucoup de services à la population ouvrière de Corbeil et d'Essonnes.

Une famille de pompiers énergiques En remontant dans le temps, pendant la restauration, un autre Widmer a fait parler de

lui. A cette époque, les communes de Corbeil et Essonnes ne disposaient que d'une compagnie commune de pompiers. Le capitaine de cette caserne était Victor Widmer, sus visé, et ancien gérant de l'Indienne, (A noter que Victor Widmer demeurait à Corbeil, quai Jacques Bourgoin). Le 17 octobre 1820, à 19 heures 30, une nouvelle explosion, la quatorzième, secouait la poudrerie d'Essonnes qui était implantée à proximité de l'actuelle rue Lavoisier. Le magasin rempli de poudre avait été épargné et pour cette raison les pompiers, redoutant une autre déflagration, hésitaient à se rendre sur les lieux du sinistre.

Le capitaine Victor Widmer s'est alors emparé de deux pistolets pour forcer ses sapeurs à intervenir, menaçant de brûler la cervelle à celui qui refuserait d'obtempérer. Cette attitude pour le moins énergique a été, on s'en doute, très remarquée. Elle valut au capitaine Victor Widmer la croix de la Légion d'Honneur, une distinction qui était autrefois distribuée au compte-gouttes par le gouvernement royal. Toujours est-il que cette quatorzième explosion touchant la poudrerie a fait réagir une population excédée par ces catastrophes à répétition.

Dix jours plus tard, le Comte d'Artois, le futur Charles X, visitait Essonnes et distribuait des secours aux sinistrés. Il obtenait également le transfert, en 1821, des activités de la poudrerie au Bouchet, près de Ballancourt. L'usine désaffectée a par la suite été vendue, le 12 août 1822, à un certain monsieur Place qui y créa une filature de bourre de soie, un laminoir de cuivre et une fabrique de draps. En 1885, les locaux étaient transformés en fabrique de magnésium. Dix ans plus tard, monsieur Hutteau y installait un moulin à farine. Au fil des années, le site abritera une chocolaterie et une fabrique de matières plastiques.

Plus tard, ce fut au tour d’Emile Widmer, fils de Gottlieb d’afficher un réel altruisme. Il prit le commandement des pompiers de Corbeil et d’Essonnes, et fut décoré de la Légion d’honneur, en 1867, pour ses actes de bravoure. Par ailleurs, Emile Widmer s’est aussi illustré en présidant, durant de nombreuses années, les opérations de la Caisse d’Epargne de l’arrondissement de Corbeil. Il vécut dès 1845 dans la maison de Chantemerle dont le rez-de-chaussée était occupé par les bureaux des établissements Feray et Cie puis au pré Mercier de 1863 à 1894, date de la dissolution de la Société. Son second fils, Henri Widmer, a lui aussi commandé le Corps des pompiers Essonnois.

Les communes de Corbeil et d'Essonnes ont été fusionnées par décret paru au Journal Officiel le 09 août 1951.

Bernard WIDMERBernard WIDMERBernard WIDMERBernard WIDMER Sources : Archives privées, sites internet de la ville de Corbeil-Essonnes et topic topos.com

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QQQQuand l'étatuand l'étatuand l'étatuand l'état----civil est muet . . .civil est muet . . .civil est muet . . .civil est muet . . . Il ne fait pas de doute que vous vous soyez heurté un jour à une lacune de l'état-civil :

registre perdu, page arrachée, tachée d'encre, rongée par les souris. . . Malgré tout, vous avez fini par retrouver l'information convoitée par une méthode "oblique". N'hésitez pas à nous faire part de vos expériences.

Une recherche sur ParisUne recherche sur ParisUne recherche sur ParisUne recherche sur Paris L'état-civil de Paris antérieur à 1860 a été détruit pendant la commune en 1871.

Retrouver un ancêtre y ayant vécu avant cette date n'est donc pas facile, mais des possibilités existent. Il s’agit ici d’une recherche sur Paris où plusieurs sources d’informations ont été utilisées. Elle a permis notamment de découvrir l’existence de tables particulières d’enregistrement établies à Paris qui répondent au joli nom de tables DQ7 et DQ8.

Le contexte : un cousin éloigné et moi-même sommes à la recherche d’un ancêtre qui aurait vécu à Paris avant d’immigrer au Danemark. Cet ancêtre s’appelait Joseph Thomas Burger (ou Bourgeois, l’un ou l’autre patronyme étant utilisé, mais pas forcément indifféremment) eut avec Agathe Pecheur une fille, née à Paris le 26 avril 1673 comme l’atteste l’acte de mariage de cette dernière.

GeneabankGeneabankGeneabankGeneabank Comme nous ne savons rien d’eux, ou pas grand-chose, l’idée est de trouver un

éventuel acte de mariage Bourgeois / Pecheur à Paris dans la période autour de la naissance. Les recherches stagnent, jusqu’à ce que Danielle et Pascal me proposent de faire une recherche via Geneabank. Et là bingo, de manière un peu inespérée, est trouvé le relevé suivant provenant des registres des notaires du minutier central de Paris :

Par mon cousin j’apprends que la cote RE/VIII/9 est la référence ETANOT du 9ème répertoire de l'étude notariale VIII, consultable sur la base ETAREP : il s'agit du notaire SAUVAIGE Alexandre-Philippe, demeurant rue de BUCI, paroisse Saint SULPICE et y ayant exercé de 1772 à 1790. Ses minutes sont au CARAN.

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Certes, l’année est tardive par rapport à la naissance, mais somme toute, ce sont les mêmes patronymes, la période correspond (à peu près), et puis à défaut d’autres choses, c’est la première piste sérieuse… (ou une parfaite illustration de la méthode Coué).

Il est aussi trouvé deux autres références à des Pecheur tirées, d’après Geneabank, des tables DQ8 (dont nous parlerons ensuite). D’une part l’acte de décès d’une sœur d’Agathe (à supposer qu’elle en ait eu plusieurs) :

Et d’autre part l’acte de décès d’un certain Jean Nicolas Pecheur. Peut-être est-il apparenté ? En effet mon cousin remarque que ce dernier habitait dans le 6ème ancien, 9ème bureau (Temple) qui était aussi celui d'Agathe Pecheur lors de son mariage avec Fr.Xa.BEGUIN.

Note : La sous-série DQ8 se trouve aux AD de Paris, bd Serrurier. Elle concerne les tables de l'enregistrement depuis 1789.

Archives NationalesArchives NationalesArchives NationalesArchives Nationales L’acte de mariage étant le plus prometteur, direction est prise pour les archives

nationales. Nous accédons au bon micro-film, mais malheureusement ; rien de ne peut être lu :

comme par un fait exprès un rajout masque l’entrée cherchée…

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Un ajout bien mal placé !

Qu’à cela ne tienne il suffit, étant sur place de demander l’original. Un peu d’attente et le document tant attendu arrive (voir page 25).

Il nous aura fallu trois lectures pour nous en convaincre, mais il faut se rendre à l'évidence et admettre que ce document se rapporte à un couple d’homonymes : Jean Pierre Bourgeois et Anne Pecheur et n'est donc point celui que nous cherchons … Tant pis. L’histoire semblait trop belle.

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Trop beau pour être vrai ; il s'agit d'un couple d'homonymes !

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Le passé retrouvé

Archives de Paris, tables DQ8Archives de Paris, tables DQ8Archives de Paris, tables DQ8Archives de Paris, tables DQ8 Direction alors vers les archives de Paris pour comprendre ce que l’on peut apprendre

de ces fameuses tables DQ8, et aussi tables DQ7 qui leur sont associées. En effet, lorsque l’état civil est muet, il est effectivement recommandé de se tourner vers les tables de décès des bureaux de successions (DQ8) comme je le lirai plus tard.

Les modalités de recherche avec ces tables sont expliquées sur le site des archives de Paris : http://www.paris.fr/politiques/archives-de-paris/sources-genealogiques/successions-declarations-et-tables-de-deces/rub_6027_stand_12898_port_13496.

Mais disons succinctement, que ces tables (ou sous-serie) DQ8 sont des listes alphabétiques des personnes décédées dans les arrondissements de Paris. Le lieu du dernier domicile connu, et donc son arrondissement, détermine en principe le bureau d’Enregistrement qui, chacun, maintient de telles tables. Ces tables indiquent les nom et prénoms (le décès d’une femme mariée est noté à son nom de jeune fille ; mais, si elle est veuve, elle peut être enregistrée au nom de l’époux), la profession, l’adresse, la date de décès, l’âge du défunt, son état (avec le nom du conjoint s’il y a lieu), éventuellement la nature et la date des actes relatifs à la succession et enfin la date et le numéro de déclaration de succession (mais seulement s’il y a des biens à déclarer). Si aucune date n’est indiquée, cela signifie l’absence de bien et donc de succession. Il est alors inutile de continuer la recherche.

Par contre, si une date et le numéro de la déclaration de succession figurent en face du nom du défunt, il convient alors de consulter, dans la sous-série DQ7, cette déclaration (déclarations de mutation de biens meubles ou immeubles qui sont établies par l’administration de l’Enregistrement).

Pour Jean Nicolas Pecheur, le numéro de bureau d’enregistrement étant indiqué sur le relevé obtenu via Geneabank, il est trouvé rapidement le bon volume et l’entrée, que voici :

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Sur la page de droite, en face de l’entrée Jean Nicolas Pecheur, il n’y a rien d’indiqué. Il n’y donc pas de succession enregistrée qui permettrait de voir une éventuelle parenté avec Agathe Pecheur…

Il reste alors à exploiter la troisième et dernière piste, celle relative à Marie-Joséphine, soeur d’Agathe. Il est recherché le numéro du bureau d’enregistrement pour la rue d’Amboise, dont dépendait son domicile. Renseignement pris auprès d’une bibliothécaire, nous sommes orientés vers l'ancien IIIème et le 1er bureau, mais ces informations se révèlent malheureusement erronées. Le temps de le comprendre, les archives ferment, il est donc trop tard pour corriger le tir.

Les archives de Paris vendent une petite carte projetant sur le contour actuel de Paris et ses arrondissements, le Paris d’avant 1860 et ses arrondissements. Grâce à elle (et un peu de surf sur le web via un Smartphone), nous comprenons, mais trop tard, que la rue d’Amboise, dans l’actuel 2ème arrondissement est (aussi) dans l’ancien IIème arrondissement, et non l’ancien IIIème. Il fallait donc chercher dans le 8ème bureau d’enregistrement (et non le 1er). Comment réalise-t-on cette correspondance me direz-vous ? Par des tables de concordance mises à disposition du public qui permettent d’identifier le bureau concerné. Ensuite, l’année du décès détermine le volume dans lequel rechercher.

Résumons-nous :

- Il faut commencer par repérer le numéro d’arrondissement ancien (via un bibliothécaire ou la carte par exemple),

- puis le numéro du bureau (cf. photo ci-dessous), - enfin le numéro de registre émis par ce dernier.

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Au final… Il ne reste plus qu’à retourner aux Archives de Paris pour trouver l’enregistrement de Marie Joséphine dans les tables DQ8, puis éventuellement dans les tables DQ7 s’il existe une succession. En fait ce devrait être le cas puisque mon cousin a déjà trouvé l’acte de succession de Marie-Joséphine dans les tables DQ7, et ce sans passer par l’étape DQ8… Très fort.

Thibaut GARCIAThibaut GARCIAThibaut GARCIAThibaut GARCIA

Au fil des registres BMSAu fil des registres BMSAu fil des registres BMSAu fil des registres BMS Transmis par P. Maillochon, les quatre premiers témoignent candidement

d'évènements peu communs, survenus à Villepreux et Crozon sur Vauvre (Indre). Le dernier, communiqué par A. Reveret, peut expliquer pourquoi il est parfois impossible de retrouver la trace d'un acte. D'origine non précisée ce dernier texte, bien écrit, se passe de transcription (et de commentaire) !

Au moins la pécheresse savait-elle avec qui elle avait fauté !

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En ce temps là, il était des choses qui n'attendaient pas, même en période de crue, alors que les déplacements n'étaient pas aussi faciles que maintenant.

Le vingt quatre février mil sept cent soixante neuf a été baptisé jean marie né du même jour aux mercherier, paroisse de Crozon et du légitime mariage de françois picaud laboureur et de gatinette pigeois, le parrain a été jean guilmain et la marraine marguerite picaud lesquels m'ont afirmé n'avoir pu aller à crozon à cause des grandes eaux et ont déclaré ne savoir signé de ce enquis.

Labaisse curé

Qui a dit qu'on ne vivait pas très vieux au XVIIIème siècle ?

Le sept mars mil sept cent soixante neuf le corps de germain dodon laboureur veuf de françoise dodon décédé d'hier en la paroisse de notre dame de pouligni a été du consentement de Monsieur le curé de pouligni apportéier et inhumé en l'eglise de cette paroisse en présence de jean et germain dodon leaboureurs ses fils et simon lapetite ; il était agé d'environ cent ans. Joaunard ciuré de n d de pouligny.

Labaisse curé

Ce n'est pas un poisson d'avril mais une veuve qui s'est consolée . . .

Le premier avril mil sept cet soixante neuf a été batisée anne née la veille de marguerite simon veuve de jean raveau et de père inconnu. Le parrain a été françois simon et la marraine anne raveau qui ont déclaré ne savoir signé de ce enquis.

Labaisse curé

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Un curé scrupuleux, mais qui laisse pointer son agacement.Un curé scrupuleux, mais qui laisse pointer son agacement.Un curé scrupuleux, mais qui laisse pointer son agacement.Un curé scrupuleux, mais qui laisse pointer son agacement.