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Résumés/Abstracts 135 Introduction.— L’objectif de cette étude est d’évaluer l’effet du port de chaussures instables sur des personnes atteintes de lombal- gie chronique en testant l’hypothèse qu’elles induisent une posture statique et dynamique droite, diminuant ainsi la douleur lombaire. Méthodes.— Une étude randomisée contrôlée a été effectuée sur le personnel soignant travaillant aux Hôpitaux Universitaires de Genève atteints de lombalgie chronique (n = 40). Les participants répartis dans un groupe intervention (n = 20) et contrôle (n = 20) ont porté respectivement des chaussures instables et stables six semaines. Les paramètres biomécaniques posturaux et la percep- tion de la douleur ont été enregistrés avant et après le traitement, pieds nus et avec chaussures, en position orthostatique et pendant la marche. Les participants du groupe intervention ayant diminué de 2 points la douleur ont été définis comme répondeurs. Le test de Wilcoxon (p < 0,05) a été effectué pour comparer les enregistre- ments pieds nus et avec chaussures avant et après le traitement et le test de Mann-Whitney (p < 0,05) pour comparer les répondeurs avec les non-répondeurs. Résultats.— Le groupe intervention n’a pas présenté une posture plus droite. Néanmoins, les participants répondeurs présente- raient un tronc plus droit en position orthostatique que les non-répondeurs. Discussion/Conclusion.— Nos résultats soutiennent partiellement l’hypothèse de travail. Le port de chaussures instables induit une posture plus droite lors en statique et montre un effet sur la pos- ture lors de la marche uniquement chez les participants répondeurs au traitement. Des études complémentaires sont à effectuer pour définir le profil des répondeurs. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.079 46 Certains désordres oscillatoires posturaux récurrents caractéristiques du stress post traumatique sont-ils susceptibles d’interférer dans le processus de cancérisation de la cellule humaine ? A.-F. Poisneuf a , M. Bondon-Chevalier b , P. Bressan c , R. Rossetti d , G. Sallusti e , J.-L. Limongi a a Fondation AIRE.P-L, France b Clinique privée, Le Mans, France c Clinique privée, Vérone, Italie d Clinique privée, Ferrare, Italie e Clinique privée, Padoue, Italie Mots clés : Posturographie ; Scoliose ; Ostéopontine ; Cancer Introduction.— L’étude des patients porteurs d’une scoliose idio- pathique adolescente (SIA) révèle un dysfonctionnement dans la signalisation de la mélatonine relayé par l’ostéopontine (OPN) au niveau des tissus musculo-squelettiques. À coté de son rôle de mécanorécepteur intervenant dans la proprioception, le contrôle postural et la fonction vestibulaire, L’OPN semble également selon certains auteurs, générer des processus tumoraux malins. Nous avons alors recherché l’existence de marqueurs posturographiques symptomatiques de dysfonctionnements de l’OPN chez les sujets affectés. Patients et méthodes.— Nous avons constitué 2 échantillons de 19 sujets chacun avec répartition homogène et données anthro- pométriques (âge > 9 ans et < 15 ans, sexe, poids, taille, IMC). L’échantillon (A) témoin était constitué de sujets non porteurs d’une SIA, le (B) pathologique, constitué de sujets porteurs d’une SIA. Résultats.— L’étude des données posturographiques a fait appa- raître au niveau de l’analyse fréquentielle une augmentation significative de pics dans la zone de fréquence vestibulaire attei- gnant un pourcentage de 9 % soit 41 pics chez les sujets non affectés et 57 % soit 260 pics chez les sujets affecté par une SIA. Discussion/Conclusion.— En présence d’une SIA il semble oppor- tun de procéder à un examen posturographique pour rechercher l’existence de pics vestibulaires semblant être symptomatiques d’un dysfonctionnement de l’ostéopontine. Ce type d’examen semble également être susceptible de limiter les risques de déclen- chement de processus tumoraux malins qui sont amplifiés par un facteur 70 lors de l’exposition au cours d’examens radiographiques utilisant des rayons X. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.080 Session communications orales 47 Premier modèle de prédiction du risque de la première chute chez le sujet âgé T. Deschamps a , J.-B. Mignardot a , E. Barrey b , B. Auvinet c , C. Cornu a , G. Berrut d a Laboratoire motricité, interactions, performance (UPRES EA 4334), université de Nantes, Nantes, France b Unité de biologie intégrative des adaptations, Nantes, France c Service de rhumatologie, centre hospitalier de Laval, Laval, France d Pôle hospitalo-universitaire de gérontologie clinique du CHU de Nantes, Nantes, France Introduction.— Beaucoup de modèles permettant la prédiction du risque de chute chez le sujet âgé existent. En revanche, aucun n’est spécifiquement adapté pour le « jeune » sujet âgé, non pathologique et n’ayant jamais chuté. À partir d’un suivi prospectif de deux ans, cette étude visait l’élaboration d’un modèle prédictif de la pre- mière chute pour des sujets âgés non-chuteurs, basé sur un nombre restreint de variables cliniques et métrologiques, facilement quan- tifiables en routine clinique. Méthode.— Lors d’un examen clinique, 115 variables ont été récol- tées auprès de 259 personnes âgées de 65 à 75 ans, n’ayant jamais chuté préalablement. Ces variables se catégorisaient en différents domaines, tels que le domaine neurologique, cardiovasculaire, psychocognitif, socio-éducatives ou encore locométrique et pos- turographique. Un suivi prospectif visant à recueillir la date de survenue (ou non) de la première chute, a été réalisé sur 24 mois. Différentes étapes statistiques (régressions logistiques univariées, index de Youden) ont permis d’identifier sept variables (p < 0,05) comme des indicateurs précoces du risque de la première chute : la prise de médicaments, quatre variables liées à la marche et deux liées au comportement postural. Résultats.— Une régression logistique multivariée et l’aire sous la courbe ROC (AUC = 0,715 ; Z = 11,43 ; p = 0,001) permettent de dis- tinguer les futurs chuteurs des non chuteurs avec une justesse quantifiée à 74 % (sensibilité) et 62 % (spécificité). Discussion/Conclusion.— Ces résultats sont discutés au travers de l’intérêt clinique des variables locométriques et posturales pour la prédiction de la survenue de la première chute de la personne âgée. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.081

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Résumés/Abstracts 135

Introduction.— L’objectif de cette étude est d’évaluer l’effet duport de chaussures instables sur des personnes atteintes de lombal-gie chronique en testant l’hypothèse qu’elles induisent une posturestatique et dynamique droite, diminuant ainsi la douleur lombaire.Méthodes.— Une étude randomisée contrôlée a été effectuée surle personnel soignant travaillant aux Hôpitaux Universitaires deGenève atteints de lombalgie chronique (n = 40). Les participantsrépartis dans un groupe intervention (n = 20) et contrôle (n = 20)ont porté respectivement des chaussures instables et stables sixsemaines. Les paramètres biomécaniques posturaux et la percep-tion de la douleur ont été enregistrés avant et après le traitement,pieds nus et avec chaussures, en position orthostatique et pendantla marche. Les participants du groupe intervention ayant diminuéde 2 points la douleur ont été définis comme répondeurs. Le testde Wilcoxon (p < 0,05) a été effectué pour comparer les enregistre-ments pieds nus et avec chaussures avant et après le traitementet le test de Mann-Whitney (p < 0,05) pour comparer les répondeursavec les non-répondeurs.Résultats.— Le groupe intervention n’a pas présenté une postureplus droite. Néanmoins, les participants répondeurs présente-raient un tronc plus droit en position orthostatique que lesnon-répondeurs.Discussion/Conclusion.— Nos résultats soutiennent partiellementl’hypothèse de travail. Le port de chaussures instables induit uneposture plus droite lors en statique et montre un effet sur la pos-ture lors de la marche uniquement chez les participants répondeursau traitement. Des études complémentaires sont à effectuer pourdéfinir le profil des répondeurs.

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46Certains désordres oscillatoiresposturaux récurrents caractéristiquesdu stress post traumatique sont-ilssusceptibles d’interférer dans leprocessus de cancérisation de lacellule humaine ?A.-F. Poisneuf a, M. Bondon-Chevalier b,P. Bressan c, R. Rossetti d, G. Sallusti e,J.-L. Limongi a

a Fondation AIRE.P-L, Franceb Clinique privée, Le Mans, Francec Clinique privée, Vérone, Italied Clinique privée, Ferrare, Italiee Clinique privée, Padoue, Italie

Mots clés : Posturographie ; Scoliose ; Ostéopontine ; CancerIntroduction.— L’étude des patients porteurs d’une scoliose idio-pathique adolescente (SIA) révèle un dysfonctionnement dans lasignalisation de la mélatonine relayé par l’ostéopontine (OPN) auniveau des tissus musculo-squelettiques. À coté de son rôle demécanorécepteur intervenant dans la proprioception, le contrôlepostural et la fonction vestibulaire, L’OPN semble également seloncertains auteurs, générer des processus tumoraux malins. Nousavons alors recherché l’existence de marqueurs posturographiquessymptomatiques de dysfonctionnements de l’OPN chez les sujetsaffectés.Patients et méthodes.— Nous avons constitué 2 échantillons de19 sujets chacun avec répartition homogène et données anthro-pométriques (âge > 9 ans et < 15 ans, sexe, poids, taille, IMC).L’échantillon (A) témoin était constitué de sujets non porteurs d’uneSIA, le (B) pathologique, constitué de sujets porteurs d’une SIA.Résultats.— L’étude des données posturographiques a fait appa-raître au niveau de l’analyse fréquentielle une augmentationsignificative de pics dans la zone de fréquence vestibulaire attei-

gnant un pourcentage de 9 % soit 41 pics chez les sujets non affectéset 57 % soit 260 pics chez les sujets affecté par une SIA.Discussion/Conclusion.— En présence d’une SIA il semble oppor-tun de procéder à un examen posturographique pour rechercherl’existence de pics vestibulaires semblant être symptomatiquesd’un dysfonctionnement de l’ostéopontine. Ce type d’examensemble également être susceptible de limiter les risques de déclen-chement de processus tumoraux malins qui sont amplifiés par unfacteur 70 lors de l’exposition au cours d’examens radiographiquesutilisant des rayons X.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.080

Session communications orales

47Premier modèle de prédiction durisque de la première chute chez lesujet âgéT. Deschamps a, J.-B. Mignardot a, E. Barrey b,B. Auvinet c, C. Cornu a, G. Berrut d

a Laboratoire motricité, interactions, performance (UPRES EA4334), université de Nantes, Nantes, Franceb Unité de biologie intégrative des adaptations, Nantes, Francec Service de rhumatologie, centre hospitalier de Laval, Laval,Franced Pôle hospitalo-universitaire de gérontologie clinique du CHU deNantes, Nantes, France

Introduction.— Beaucoup de modèles permettant la prédiction durisque de chute chez le sujet âgé existent. En revanche, aucun n’estspécifiquement adapté pour le « jeune » sujet âgé, non pathologiqueet n’ayant jamais chuté. À partir d’un suivi prospectif de deux ans,cette étude visait l’élaboration d’un modèle prédictif de la pre-mière chute pour des sujets âgés non-chuteurs, basé sur un nombrerestreint de variables cliniques et métrologiques, facilement quan-tifiables en routine clinique.Méthode.— Lors d’un examen clinique, 115 variables ont été récol-tées auprès de 259 personnes âgées de 65 à 75 ans, n’ayant jamaischuté préalablement. Ces variables se catégorisaient en différentsdomaines, tels que le domaine neurologique, cardiovasculaire,psychocognitif, socio-éducatives ou encore locométrique et pos-turographique. Un suivi prospectif visant à recueillir la date desurvenue (ou non) de la première chute, a été réalisé sur 24 mois.Différentes étapes statistiques (régressions logistiques univariées,index de Youden) ont permis d’identifier sept variables (p < 0,05)comme des indicateurs précoces du risque de la première chute : laprise de médicaments, quatre variables liées à la marche et deuxliées au comportement postural.Résultats.— Une régression logistique multivariée et l’aire sous lacourbe ROC (AUC = 0,715 ; Z = 11,43 ; p = 0,001) permettent de dis-tinguer les futurs chuteurs des non chuteurs avec une justessequantifiée à 74 % (sensibilité) et 62 % (spécificité).Discussion/Conclusion.— Ces résultats sont discutés au travers del’intérêt clinique des variables locométriques et posturales pour laprédiction de la survenue de la première chute de la personne âgée.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.081