ÉNERGIEGrandsprojets >Les carnets decommande, véritablesmatières premières entermes d'emploi p. 6

SANTÉPrivé-public > Le secteur,qui souffre d'une pénuriede vocations, se tournevers les jeunes p. 10

SERVICESÀLAPERSONNEClassement > Avec130 000 emplois prévusen 2009 ce domainese place en têtede peloton p. 16

INFORMATIQUESSII>Elles sont au cœurdusystèmeavecdesplansde recrutementmassifs p. 18

TRANSPORTMarchandisesoupersonnes >Il resteun important vivierd'emplois dopé parle e-commerce p. 28

MARDI 21 OCTOBRE 2008

EMPLOICesentreprisesqui nepiquent pas leur crise

LE MAGAZINE DE

IBO,T

SCHAEN,F

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IPA/D

R

minutes

SUPP’

> Certains secteurs devraient traverser les turbulences financières sans secousses

’était trop beaupour durer.Depuis troisans, le marchéde l’emploi

reprenait de bellescouleurs. Pour preuve :au deuxième trimestre2008, la France comptaitun taux de chômage de7,2 % au sens du Bureauinternational du travail(BIT), niveau le plus basdepuis vingt-cinq ans.Avec un taux de chômageà 3,8 %, la populationcadre frôlait quant à ellele plein emploi. C’étaitsans compter sur leseffets de la crise dessubprimes, qui a entraînédans son sillon unbouleversement majeurde la planète finance.A l’heure où nousbouclons ce supplément,de fortes incertitudesdemeurent quantaux conséquencesde ce séisme mondialsur l’emploi.Deux thèses s’affontent :d’un côté, les optimistesqui estiment que le chocdémographique,la diversificationdes activités des grandsgroupes et la croissancede nombreux marchésmaintiendront lesvolumes de recrutementà un niveau tout à faitacceptable. De l’autre,les oiseaux de mauvaisaugure, qui pronostiquentdéjà la frilosité desentreprises françaises,dont le premier réflexeen cas de retournementconjoncturel consisteà geler les embauches.La vérité se trouvecertainement entre cesdeux positions. Une choseest sûre : les perdantsrisquent d’être, une foisencore, les personnesà faible qualification,les seniors et les jeunesdiplômés de certainesfilières universitaires.

Delphine Bancaud

ÉDITOCLES EFFETS DE LA CRISE

et son impactSUR LES ENTREPRISES

ÉNERGIEGrandsprojets>Les carnets decommande, véritablesmatières premières entermes d'emploi p. 6

SANTÉPrivé-public > Le secteur,qui souffre d'une pénuriede vocations, se tournevers les jeunes p. 10

SERVICESÀLAPERSONNEClassement > Avec130 000 emplois prévusen 2009 ce domainese place en têtede peloton p. 16

INFORMATIQUESSII>Elles sont au cœurdusystèmeavecdesplansde recrutementmassifs p. 18

TRANSPORTMarchandisesoupersonnes >Il resteun important vivierd'emplois dopé parle e-commerce p. 28

MARDI 21 OCTOBRE 2008

EMPLOICesentreprisesqui nepiquent pas leur crise

LE MAGAZINE DE

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SUPP’

> Certains secteurs devraient traverser les turbulences financières sans secousses

TSCHAEN/S

IPA

Les candidats retiennent leur souffle p. 4Energie Des emplois à plein régime p. 6BTP La pierre, fragilisée, se fissure p. 8-9Santé Tapis rouge pour blouses blanches p. 10Distribution Encore de nombreux postes en rayon p. 12

Le e-commerce a le vent en poupe p. 13Audit-conseil Le secteur fait la cour aux jeunes diplômés p. 14Services à la personne L’aide à domicile au service de l’emploi p. 16Services aux entreprises L’intérim aussi doit passer l’éponge p. 17InformatiqueUn vrai programme d’embauches p. 18TélécomsDe la friture sur la ligne de l’emploi p. 20

C’est le détail qui va sauver la mise p. 22Assurances LeWeb garantit les embauches p. 23Collectivités territoriales Quand le privé rejoint le public p. 24-25Hôtellerie Pas de faux pli dans la profession p. 26TransportsDes offres par palettes p. 27Aéronautique Personnel qualifié au poste d’embarquement p. 28

R.D

AMORET/R

EA

Supplément au

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2008

3ils recrutentMARDI 21 OCTOBRE 2008

qui recrutent

B.C

LASSEN

/SIPA

Directeur général de l’Apec(association pour l’emploides cadres)

Quelles sont vos prévisions 2009enmatière d’emploipour les cadres ?L’Apec interrogera les entreprisesen décembre sur leurs intentionsd’embauche, il estdoncdifficiledeseprononcerdéfinitivement. Quelquesindicateurs sont cependant instruc-tifs : les trois fonctions qui ont portélemarchécadreen2008 (rechercheet développement, services techni-ques et informatique) continuent àêtre bien orientées en 2009. Et celaprouve que les entreprises main-tiennent leurs investissements. Parailleurs, lamoitié des recrutementscadre résulte du besoin de rempla-cer les salariés partant en retraiteou chez un concurrent. Les embau-ches ne peuvent donc pas se tarirmassivement.La crise financièreaux Etats-Unis aura-t-elledes répercussions en France ?Elle peut se faire ressentir sur lesemplois bancaires relatifs aux opé-rations de marché. Mais les ban-ques continueront à recruter pourleurs activités auprès des particu-liers : leurdemandedecadres rested’ailleurs très soutenue, comme le

montrent leurs plans de recrute-ments 2009. Et, contrairement à cequi se dit, les groupes de construc-tion restent aussi optimistes carleurs carnets de commandes sontpleins pour les deux ans à venir.Doit-on en conclurequ’en ces temps d’incertitudes

économiques, le fait d’être cadregarantit d’être épargné ?Pas totalement, même s’il est vraiqu’avoir des compétences à fortevaleur ajoutée permet demieux ré-sister aux aléas conjoncturels.Mais plusieurs grands groupesont annoncé des plans de

suppressions d’emplois en 2009,les cadres seront-ils touchés ?Cesplanssociauxaurontdesconsé-quencesnéfastesdanscertainesré-gions où les emplois cadre ne sontpas légion et où les personnes ontparfois effectué toute leur carrièreprofessionnelle dans la même en-treprise. Il ne sera pas forcémentaisé pour elles de changer de ré-gion ou de se reconvertir à d’autresmétiers.Et qu’en est-il pour les jeunesdiplômés ? Se placeront-ils aussirapidement sur lemarchéde l’emploi qu’en 2008 ?Lemarché restera globalement fa-vorable pour eux. En 2001, les jeu-nes diplômés ont payé tout de suitele retournementconjoncturel.Là, cen’est pas la cas. Le choc démogra-phique est tel que, malgré le ralen-tissement économique, les besoinsde recrutement des entreprisesresteront importants. Bien sûr, lesdiplômésdesgrandesécolesseronttoujours très recherchés, mais ilsne seront pas les seuls. En effet,l’étudede l’Apecsur l’insertionpro-fessionnelle des jeunes diplômés2007montrent que les entreprises,sujettes à des difficultés de recru-tement, s’ouvrent de plus en plusaux diplômés des universités. Cettetendance devrait perdurer en 2009.

Recueilli par D.B.

Les candidats retiennent leur souffleCROISSANCE EN BERNE, TURBULENCES FINANCIÈRES, L’ANNÉE 2009 S’ANNONCEMOROSECONJONCTURE

Jacky Chatelain souligne que le marché restera favorable pour les cadres.

JACKY CHATELAIN

Le tonnerre gronde et les para-pluies s’ouvrent. Depuis la faillitemi-septembre de la banque d’af-fairesLehmanBrothers, la planètefinancière est totalement ébranlée…Reste à savoir quelles seront les ré-percussions de cette crise économi-que sur le marché de l’emploi fran-çais. Difficile pour les économistesde se prononcer avec fermeté, carl’heure est à l’expectative.Après une année 2008 au beau fixepour lemarché de l’emploi, demau-vais présages planent pour 2009.Les prévisions de croissance de laFrance ont été revues à la baissepour 2009 : le 10 octobre dernier, leFondsmonétaire international (FMI)a indiquéque leproduit intérieurbrut(PIB) de la France ne progresseraitque de 0,2 % en 2009. Autre signe

d’inquiétude : la chute de l’emploiintérimaire (-4,7 % entre août 2007et août 2008). L’intérim étant unindicateur avancé du marché del’emploi, ces chiffres indiquent quele chômage pourrait remonter en-core et s’établir autour de 8.3 % en2009, toujours selon leFMI. Au rayondes mauvaises nouvelles toujours,plusieurs plans de suppressionsd’emplois ont été annoncés (PSA,Natixis, Renault, Kaufman&Broad,Hewlett Packard…) et certains sec-teurs, à l’instar de l’immobilier, ontdéjàprévudegeler leursembauchescette année.Premières sources d’emploi enFrance, les PME risquent fort destopper leurs recrutementsen2009.Mais du côté des grands groupes, onrefuse l’alarmisme : « Les volumes

des recrutementsannoncésparplu-sieurs grands groupes pour 2009sont identiques à ceux de 2008 »,explique Annie Gauvin, chargée desétudes, des statistiques et de l’in-ternational, à la direction généralede l’ANPE. Acculées à un importantflux de départs en retraite, nombred’entreprisescontinuerontàembau-cher,même si tous les postes ne se-ront pas remplacés. « Certains sec-teurs indiquent qu’ils vont recrutermassivement l’an prochain à l’instarde l’hôtellerie restauration, des artsdu spectacle, de la grande distribu-tion, de l’énergie, de l’environne-ment, des services à la personneet des transports », précise AnnieGauvin. En revanche, le gouver-nement ne prévoirait que 50 000créations d’emplois en 2009 car les

entreprises joueront la carte de laprudence. Enfin, il est à craindre queles employés lesmoins qualifiés se-ront plus touchés par le retourne-ment de conjoncture que les cadres,qui tirerontune foisencore leurépin-gledu jeu,ainsiquecertainescatégo-ries de techniciens spécialisés.

Delphine Bancaud

« Les embauches de cadres ne peuvent pas se tarir »

salaires en berneSelon une étude du cabinet deconseil en management HewittAssociates, les entreprisesenvisagent d’augmenter le salairede base de 3,7 % en 2009 alorsque l’inflation serait de 3,6 %,ce qui impliquerait une stagnationdu pouvoir d’achat des salariés.

4 ils recrutent MARDI 21 OCTOBRE 2008

DR

pour allerplus loinSites des entrepriseswww.edfrecrute.comwww.carrieres.areva.comwww.careers.total.comwww.assystemrecrute.comwww.poweo.comwww.direct-energie.com

Sites spécialiséswww.emploi-petrole.comwww.emploi-energie.comwww.agrojob.comwww.enviro2b.comwww.emploi-environnement.comCabinet de recrutementwww.nuclerys.com

Salons• Energy Day,22 octobre, Stade de Francewww.edfrecrute.com• Salon européende l’ingénieur, Apec,25 et 26 novembre,Cnit-Paris-la-Défense• Pollutec,2 au 5 décembre, Lyonwww.pollutec.com• Salon des énergiesrenouvelables,25-28 février 2009, Lyonwww.energie-ren.com• Salon sur l’énergieéolienne, EWEC, 16 mars,Parc Chanot, Marseillewww.ewec2009.info

Sites des associationswww.enr.fr/www.ufe-electricite.frwww.ufip.fr/

DE GROS PROJETS AIGUISENT LES APPÉTITS DES ENTREPRISES

Des emplois à plein régimeLe secteur de l’énergie a des allu-res de grands chantiers. « Nousavons la chance d’afficher un car-net de commandes égal à plus detrois fois notre chiffre d’affaires »,se félicite Jérôme Eymery, respon-sable du département recrutementchez Areva. Du coup, rien d’éton-nant si les entreprises recrutentà tout-va : en 2009, 5 000 recrute-ments sont annoncés chez Areva,3 000 chez EDF, 2 200 chez Total,1 000 pour le département éner-gie d’Assystem (bureau d’études etd’ingénierie), 140 chez Poweo, dont50 % dans le cadre des projets deconstruction de centrales électri-ques, nouvel axe de développementde l’opérateur… Des techniciens etingénieurs sont attendus en pro-duction, distribution, recherche-développement, sans oublier lesbataillons d’informaticiens, de ju-ristes ou d’économistes chargés desuivre lesnombreuxdossiers qui sebousculent au portillon.« Lamoitiédenosoffress’adresseàdes jeunesdiplômés »,souligneDel-phineGeorget, adjointe audirecteurrecrutement, carrière et diversitéde Total. Une proportion identiquede recrues fraîchement sorties desécoles devrait également rejoindreAssystem. Avec, dans les deux cas,un accent mis sur les profils tech-niques. Les entreprises, friandesde bac + 5 –sur les 5 000 proposi-tions d’Areva, 2 000 concernent lesingénieurs –, entendent attirer dansleurs filets desCAP,BEP, bacproou

BTS.Touslesmoyenssontbonspourmettre la main sur les futurs colla-borateurs : offresdestage, contratsenapprentissage, relationsavec lesécoles et universités (elles fournis-sent 28 %desnouveauxembauchéschez Total), participations à desforums recrutement. Sans parlerd’Internet avecFacebookouSecondLive utilisés par Areva. « La seuledifficulté est que nous recherchonstous les mêmes profils », observeFrançoiseFusellier, DRHdePoweo.Trouver lescompétencessouhaitées

est encore plus compliqué pour lesprofils confirmés. D’autant que lenombre de candidats potentielsdans le domaine nucléaire, long-temps négligé, ou dans le secteurdesénergies renouvelables, encoresous-développé, est sanscommunemesure avec les besoins. A tel pointque chez Assystem, on n’hésite pasà faire appel aux compétences desseniors retraités d’EDF.Danscecontexte tendu, lesentrepri-ses indiquent refuser la surenchèresalariale préférant mettre en avantlespossibilitésdecarrièresoffertesà l’international. Reste que celles-ci sont rarement accessibles auxjeunes diplômés sauf dans le cadred’unVIE (volontariat international enentreprise). Avis aux intéressés…

Laurence Estival

Le nombre de candidatspotentiels dans

le domaine nucléaire oudans celui des énergies

renouvelables, estsans communemesure

avec les besoins.( )

Le secteur de l’énergie a le vent en poupemais s’essouffle à trouver des collaborateurs.

TSCHAEN/S

IPA

« Nous recrutons pour plus de 240métiers différents »

Directrice de lamarqueemployeur d’EDF.Comment évoluentles recrutements chez EDF ?Nous allons effectuer 15 000 recru-

tements en cinq ans pour accompa-gner notre politique de développe-ment en France et à l’international.Le nucléaire est en forte expansionpartout dans le monde. Plus de 700ingénieurs travailleront sur nosprojets à l’étranger. L’hydrauliquecomme le thermique sont aussi encroissance. Sans parler des éner-gies renouvelables.Les profils techniquessont-ils les seuls recherchés ?Non. Nous souhaitons développerles équipes de chercheurs. Le lan-cement de tous ces projets supposeégalement que nous renforcionsles fonctions administratives. Pour

autant, lessecteurscommel’exploi-tation ou l’entretien des réseaux nesont pas oubliés. Nous recrutonspour plus de 240 métiers différentsque nous allons présenter lors denotre « Energy Day », le 22 octobre.Compte tenu de vos besoins,trouvez-vous facilementles profils recherchés ?La situation est plus oumoins facileselonlessecteurs.Danslenucléaire,par exemple, il n’y a pas eu assez depersonnes formées ces dernièresannées. Nous avons décidé, en col-laborationavec l’universitéParis-XIet des écoles d’ingénieurs, de créerune deuxième année demaster dé-

diée pour répondre à nos besoins.Unevingtained’étudiantsontétésé-lectionnés pour la première année,maisnoussouhaitonsenaugmenterle nombre. Par ailleurs, nous avonscrééune fondationeuropéennepourlesénergiesdedemain, placéesousl’égide de la Fondation de France,qui va aider les établissementsd’enseignement à développer desnouveaux cursus autour de l’éner-gie sans CO2. Nous proposons, parailleurs, 1 000 stages et accueillons3 000 apprentis par an, dont 30 %d’ingénieurs, qui sont souvent untremplin vers l’emploi.

Recueilli par L. E.

EVE MATHIEU

DR

6 ils recrutentÉNERGIE

MARDI 21 OCTOBRE 2008

Fragilisée, la pierre se fissureIl fallait bien que ça arrive : aprèsonze ans d’euphorie et la créationnette de 200 000 emplois, la bâti-ment subit un retour de flamme.Faceauralentissementéconomiqueet à la chute du marché immobilier,le secteur revoit ses carnets decommandes à la baisse : « En 2006et 2008, 500000 logements neufsétaient prévus par an, pour 2009 ontableplutôtsur350000 »,noteJean-Pierre Roche, vice-président de laFédération française du bâtiment.Cependant, lesmolossesdusecteurdevraientcontinueràembauchercar« les entreprises font face à un tur-nover importantetà100000départsen retraite par an », indique Jean-Pierre Roche. De plus, les grands

groupesdusecteurontsudiversifierleursactivités, cequi les rendmoinsfragiles face aux aléas conjonctu-rels. Conséquence : techniciens demaintenance, ouvriers qualifiés etingénieurs travaux, chefs de chan-tiersserontencore très recherchés.Vinci viseainsi1200embauches (900enprovinceet300en Ile-de-France),Colas4500(3000compagnons,1000techniciens, 500 cadres), Bouyguesconstruction3500 (1500 ingénieurs,

1000 ouvriers et 1000 techniciens),Spie Batignolles 1000 (75 % d’expé-rimentés et 25 % de jeunes diplô-més) et Cari 500 (300 ouvriers, 130cadres et 70 responsables étudesde prix). Des objectifs qui seront en-coredifficilesàatteindreen2009car,comme le confirme Vincent Nicot,DRHdeBouyguesConstruction, « lenombredepersonnes forméesàcesmétiers est toujours insuffisant ».Pour attirer les candidats, certainsont remisà l’honneur lacooptationàl’instar de Vinci, Spie Batignolles oude Cari. D’autres, commeBouyguesConstruction commencent même àinvestir les réseaux sociaux. Et cen’est qu’un début.

Delphine Bancaud

Les grands groupesdu secteur duBTPont su diversifierleurs activités,

ce qui les rendmoinsfragiles face aux aléas

conjoncturels.( )

Le bâtiment ouvregrand ses portes

prestataires Les carnets de commandes des prestatairesde services techniques aux entreprises de BTP sont pleins pour 2009.Exemple : Spie, spécialisé dans l’installation de systèmes techniquesdans le bâtiment, qui compte recruter 2 000 personnes en 2009 (400en Ile-de-France et 1 600 en région). « Nous embaucherons 45 % detechniciens, 30 % d’ouvriers et 25 % d’ingénieurs (de bureaux d’études,commerciaux…) », annonce Thierry Smagghe le DRH. Certains profilscomme les techniciens de maintenance et les spécialistesdu génie climatique sont d’ailleurs particulièrement recherchés.

Susciter des vocations et luttercontre les a priori du grand publicqui perçoit souvent les métiers dubâtimentcommepéniblesphysique-ment,malrémunéréset interditsauxfemmes : tels sont les objectifs descoulissesdubâtiment. Lorsdecettemanifestation annuelle, qui existedepuis six ans, plusde300chantierssont ouverts aux visiteurs partouten France. L’occasion de découvrirune trentaine de métiers (tailleur

de pierre, conducteur de travaux,métreur…), et de discuter avec desprofessionnels et des chefsd’entre-prises. Des rencontres de terrainqui portent leurs fruits à en croireJean-Pierre Roche, vice-présidentde la Fédération française du bâti-ment : « En 2007, 122 000 visiteurssont venus, dont 85 000 jeunes. Etles centres de formation pour ap-prentis sont pleins alorsqu’en2002,on était loin du compte ». D. B.

Un travail de longue haleine pour trouver de la main d’œuvre qualifiée.

MAISONNEUVE/S

IPA

pratiqueSites d’entrepriseswww.cari.frwww.spie.comwww.vinci.comwww.bouygues-construction.frwww.spiebatignolles.frwww.colasrh.comwww.recrutement-spiebatignolles.frFédération françaisedu bâtimentwww.ffbatiment.frOffres d’emploiwww.lemoniteuremploi.comwww.btpcadres.comwww.pmebtp.comwww.emploi-btp.steptone.frwww.metier-tp.comwww.batijob.comwww.batiweb.comSalon BatimatDu 2 au 7 novembrePorte de Versailleswww.batimat.comOuvragesLes Métiers de bâtimentViolaine Miossec,L’Etudiant, 2006, 11,50 €.Les Savoir-faire dedifférents métiers dubâtiment et leur évolutionP. Kalck et C. Marquette,Cereq, 2008, 10 €.”

“

MARIE DUBECH

« L’échange descompétencesest enrichissant »

Lorsque je suis entréeà l’ESTP (école supérieuredes travaux publics),j’ambitionnais de devenirarchitecte, se souvientMarie. Mais après troisstages dans le bâtiment, j’aichangé mon fusil d’épaule :en découvrant la conduitede travaux, être au cœurd’un chantier m’a semblépassionnant. Ce métierpermet une variété derelations extraordinairescar l’on est aussi bien encontact avec un architectequ’un compagnon. Cetéchange de compétencesest très enrichissant.Et lorsqu’à l’issue de monstage de fin de cursus,j’ai reçu une propositiond’embauche de la part deBouygues bâtiment, je n’aipas hésité une seconde.Cela fait deux ans que jetravaille sur des chantiersde logements sociaux.Ma mission consisteà préparer le chantieret contrôler l’exécutiondes travaux de gros œuvre,de second œuvre, d’assurerla gestion financièredes opérations ainsi que lesrelations extérieures avecles bureaux d’études etles clients. Je suis d’autantplus satisfaite que je gagnebien ma vie et que lespossibilités d’évolution dansle groupe sont multiples.

S.O

RTOLA

/20MINUTES

8 ils recrutent MARDI 21 OCTOBRE 2008

LES GRANDSGROUPES DEVRAIENT QUANDMÊME ENCORE EMBAUCHERBTP

25 ans, ingénieur travauxchez Bouygues bâtimentIle-de-France.

Des personnes sans expérience reçoivent une formation de constructeur béton armé.DR

On est jamais aussi bien servi quepar soi-même. Fort de cette certi-tude,legroupeCariadécidédefor-mer lui-même des candidats afinde résoudreenpartie sonproblèmede pénurie de compétences. Mis enœuvre en 2004, l’initiative « Carijeunes dans le métier », consisteainsi à proposer à des personnessans expérience une formation deconstructeur bétonarméencontratde professionnalisation en CDI.« Les candidats nous sont adres-sés par l’ANPE, les missions loca-les, les associations de quartier… »,explique Robin Sappe, directeur dudéveloppement des ressources hu-maines et de la diversité. « Ils sontensuite sélectionnés en fonction deleur motivation et de leur aptitudeà s’adapter à l’entreprise ». Depuis2004, 180 personnes ont ainsi inté-gré le dispositif. Destiné au départaux jeunes, il est désormais ouvertaux candidats de tous âges. Chaquepromotion compte désormais aussi50 % de femmes (lire encadré).Une fois sélectionnés, les bénéfi-ciairesdudispositif sont rémunéréssur labaseduSMICetdisposentdesmêmes avantages sociaux que lesautres salariés du groupe (panierrepas, mutuelle…) Ils sont ensuitedispatchés dans l’un des cinq cen-tresde formation (Reims,Nice,Mar-seille, Toulouse ou Lyon) et suiventdixmois de formation alternant unesemaine de cours et trois semainessur le chantier. Tout au long de la

formation, un tuteur (chef de chan-tieroucompagnon) veilleà l’acquisi-tion de compétences et d’un certainsavoir-être par « l’élève ». « Dans70 % des cas, les bénéficiaires dusystèmerestentdans l’entrepriseetdeviennentaide-coffreur »,expliqueRobinSappe.L’acquisitionde laqua-lification aboutit à un changementde grade dans l’entreprise et à uneaugmentation de salaire. Ceux quiéchouentnesontpaspourautant re-merciés,mais demeurent aumêmegrade et ne sont pas augmentés.« Au final, toutes les parties sontsatisfaites », indique Robin Sappe.Seul risque pour l’entreprise : voirles nouveaux salariés qu’elle a for-més quitter le nid pour aller se ven-dre ailleurs.

Delphine Bancaud

LEGROUPECARI FORMEDESNON-DIPLÔMÉS

Une école en bétonBTP

9

les femmes aussiPlus question d’assimilerles métiers du BTP à des fonctionsmasculines. Depuis 2005,Cari a ouvert ses chantiers auxfemmes. Plus d’une centaine ytravaillent désormais, à différentspostes : coffreuses, menuisières,conductrices d’engins, grutières,chefs d’équipe ou de chantier,géomètres… De nombreusesréunions de sensibilisationaux métiers de la construction,destinées aux femmes,sont régulièrement organisées .

MARDI 21 OCTOBRE 2008

Tapis rouge pour blouses blanchesDesdépensesdesantéenconstanteprogression,plusdesixcentmilledéparts à la retraite, une popula-tionquivieillit, lesprofessionnelsde santé ont encore de beaux joursdevant eux. « Pour les infirmiers, onest en situation de plein emploi »,atteste Franck Boissin, consultantsenior en santé au sein du cabinetde recrutement Hudson.Même schéma pour les aides-soi-gnants à la fois courtisés par lesecteur public et par le secteurprivé. Ainsi, en 2009, Orpéa, groupeprivédemaisonsde retraite, prévoit1500recrutementsdont lamoitiédesoignants. Son concurrent Médicavise pour sa part 300 embauches.

« Nous allons ouvrir six résidencesl’an prochain. Pour chacune, nousrecrutons une cinquantaine de per-sonnes dont des agents de vie, desaides-soignants, des infirmiers, uncadre infirmier, un médecin coor-donnateur, un responsabled’héber-gement,desanimateurs… »,détailleSandrineMargueres, chargéedere-crutement du groupe. Du côté descliniques privées, la Fédération

de l’hospitalisation privée (FHP),qui regroupe 130 000 salariés, es-time à 2 600 le nombre de postescréés chaque année par le secteur.« Nous recherchons évidemmentmajoritairement des soignantsmais aussi des profils administra-tifs. Par exemple des responsablesassurance qualité, des contrôleursde gestion mais aussi des gestion-naires de flux (chargés d’optimiserle taux d’occupation des lits). Lesétablissements sont restés trèscentrés sur eux-mêmes, ils auronttout à construire », insisteBertrandMignot, responsabledesaffairesso-ciales de la FHP.

Sidonie Beaujeu

2600est le nombre de postescréés tous les ans parle secteur de la santé,selon la Fédérationde l’hospitalisation

privée.

( )Une campagne de pubpour réanimer l’hôpital

les soins à domicileEncouragé par le plan Hopital 2012, le secteur du « home care »,autrement dit l’assistance médicale à domicile, est égalementtrès porteur en termes d’emplois. Les grands noms du secteur, telsBastide-Le Confort Médical, LVL Medical, Orkyn’ et Vitalaire recrutentpar exemple des infirmiers conseils, des responsables d’agence,des commerciaux pour démarcher les collectivités mais aussides techniciens installateurs de matériel médical. Beaucoup deces offres d’emploi se situent en province.

Des spots télévisés au ton décalé,un site Internet ludique (www.lhopitalabesoindevous.com). Telest l’esprit de la campagne d’in-formation lancée en février dernierpar le gouvernement afin d’attirerles 15-20 ans vers les métiers dusecteur hospitalier à l’image ter-nie. En jeu : deux cent mille postesà pourvoir dans les cinq ans à venir.Essentiellement pour remplacerles nombreux départs en retraite.Le métier d’infirmier fait partie de

ceux dont les besoins sont les plusimportants : 94 000 départs à la re-traite sont prévus d’ici à 2015. Pourconvaincre les jeunes que des étu-des longuesnesontpas indispensa-blespour fairecarrièreà l’hôpital, laministre de la Santé a rappelé quele Pacte (parcours d’accès aux car-rières territoriales, hospitalières etde l’Etat) permettait aux jeunes de16 à 25 ans de suivre une formationen alternance d’un ou deux ans enmilieu hospitalier. S. B.

Pour faire carrière à l’hôpital, le gouvernement s’adresse en priorité aux jeunes.

JOBARD/S

IPA

en savoir plusIls recrutentwww.medica-france.frwww.generale-de-sante.frwww.orpea.comwww.aphp.fr/site/recrutement/vivre.htmSites emplois spécialiséswww.staffsante.frwww.emploisocial.frwww.jobvitae.frwww.infirmiers.comA lireLe Guide des métiers de lasanté, K. Darmon, P. Fitzner,S. Fosseux et M.-L. Giniès,Studyrama, 2008.Les Métiers de la santé,David Marquié et ChloéLeprince, L’Etudiant, 2008.Valider le diplôme d’aide-soignant par la VAE, Anne-Laure Moignau et PatriciaMortier, Ed. Foucher, 2008.Salons23 octobre 2008 :Paramédical, salon pourl’emploi des infirmierset soignants, Lyon,Palais des Congrès.22 mars 2009 :Salon des formations dela santé et du social, Paris,POPB, renseignements :www.studyrama.com”

“

FATOU MATA

« Je suis reconnuedans ma fonction »

A la suite d’un stage,j’ai débuté comme auxiliairede vie dans une maisonde retraite Médica.Mon quotidien consistaità aider les résidentsà prendre leur repas,à s’habiller, à se rendreaux animations, à gérerles relations avec lesfamilles, avec les médecinstraitants… Mais parfois,les mots me manquaient.Alors quand l’entreprisem’a proposé de passerun diplôme d’État d’aidemédico-psychologique(AMP), j’ai sauté surl’occasion. C’était aussiune façon d’être reconnuedans mon métier. Diplôméedepuis juin dernier, je suisaujourd’hui responsabled’une douzaine de résidentsdont beaucoup souffrentde la maladie d’Alzheimer.Grâce à cette formation,je trouve les bons motset les bonnes attitudes.Je peux également mieuxinformer les familles.J’ai choisi ce métierpour être en contact avecdes personnes ayantde nombreuses expériencesà raconter. Je suis combléemême si parfois c’estdur, notamment lors d’undécès. Dans ces momentsdouloureux, j’ai aussiappris à mieux gérer mesémotions grâce àla formation d’AMP.

S.P

OUZET/2

0MINUTES

10 ils recrutent MARDI 21 OCTOBRE 2008

SANTÉ PRIVÉ ET PUBLIC SOUFFRENT TOUJOURS D’UNE PÉNURIE DE VOCATIONS

28 ans, aidemédico-psychologique dans unemaison de retraite Médica.

Cette année, c’est la loi demodernisation de l’écono-mie (LME) qui devrait tirervers lehaut les embauchesdu secteur de la grande dis-tribution. Entrée en vigueurle 6 août dernier, cette loifacilite l’implantation demagasins en supprimantl’autorisationadministrativepour l’ouverture des surfa-ces de moins de 1000 m2,contre 300 m2 auparavant.La LME permet aussi auxfournisseursde varier leurstarifs en fonction des distri-buteurs.Lesmargesarrière(la contribution que le four-nisseur versait au distribu-teur pour que ses produitssoientbienplacés) sontabo-lieset lesdélaisdepaiementaux fournisseurs raccourcis(soixante jours). Nul douteque les enseignes vont s’ar-racher les meilleurs acheteurs dumarché mais aussi les logisticienset autres« supply chainmanagers »car, plus que jamais, la gestion desstocks s’avère stratégique.Toutefois, la grande majorité desrecrutements à venir concerne

des postes en magasin : vendeurs,hôtes de caisse, réassortisseurs,managers de rayons, chefs de sec-teur, directeurs de magasins maisaussi des postes d’expert dans lesdomaines des finances, de l’assu-rance ou des voyages… voire des

pharmaciens, des fleuristes. Ainsi,pour répondre à l’exploration denouvelles pistes (Les Halles d’Au-chan, Auchan Direct, Auchan Drive)etàdesactivitésnouvelles (GrosBill,AuchanTelecom...) ainsi qu’au turn-over naturel, AuchanFranceprévoit

l’embauche de 6500 CDI,dont 800 cadres (650mana-gers de rayons), pour 2009.Monoprix annonce2500CDIà pourvoir en 2009. Dans legroupe Carrefour, les cho-ses sont un peu moins lim-pides.Selon l’hebdomadaireChallenges, pour faire deséconomies, les hypermar-chés du groupe devraient« supprimer les caissesdesrayons électro, photo, cinéet son ». Mais « il n’y aurapasde licenciementssecs »,avertit Carrefour qui prévoittoutdemême7000recrute-ments dans ses hypermar-chés. Champion, devenuCarrefour-Market, attend3800collaborateursen2009dont 84 % de commerciauxet de personnel de caisse.ED, le discounterdugroupe,vise 500 nouveaux CDI. La

distributionspécialiséeenbricolagen’est pas en reste. En 2009, LeroyMerlin offrira 2350 postes, soit 100de plus qu’en 2008. Son concurrentCastorama table, lui, sur 2600 CDIdont 350 créations de postes.

Sidonie Beaujeu

Encore de nombreux postes en rayon

« Un temps complet choisicontre un temps partiel subi »

La grande distribution ouvre des milliers de postes (6 500 pour Auchan, 7 000 pour Carrefour).

S.P

OUZET/2

0MINUTES

Chargée de la gestiondes employésà la DRH d’Auchan France.

Qu’est-ce que le tempscomplet choisi ?C’est un dispositif visant àmettre un terme au tempspartielsubi.D’icià la fin2009,les 8000 salariés ayant uncontrat inférieur à35heuresavecunminimumde30 heu-res pourront opter pour uncontrat de 35 heures. Maisil faut être volontaire.Comment vont-ilsoccuper ces heures« supplémentaires » ?Notre système est basé surla polyactivité. En dehorsde leur fonction principale,

ces salariés effectuent unemission régulière en maga-sin.Parexemple, des tâchesd’emballage, de mise enrayon, de conseil en vente…Peuvent-ils choisir leursrayons d’affectation ?Ils émettent des vœux mais

nous considérons aussi lesbesoins des magasins.Comment seront-ilsrémunérés ?Si, parexemple,unehôtessedecaissepayée9€del’heureoccupedurant20 heuresparmoisunposteà laventepayé10 € de l’heure, elle perçoitson salaire habituel plus dixfois 20 €, soit 200 €.Combien gagnent-ilsen plus ?Enmoyenne, l’augmentationmensuelleest de205 €brut.Auxquels il faut ajouter unepartie variable indexée surles résultats individuels, laparticipation… Au total, celareprésente en moyenne3050 €supplémentairesparan. Recueilli par S. B.

ANNE BONJOUR

Pour postuler chez Ed,un simple clic suffitPasbesoindedéposersonCV. Poursatisfairesesem-bauches en Ile-de-Franceen 2009, Ed, enseigne dis-count du groupe Carrefour,misesursonClicRecruting.Après s’être inscrit sur in-ternet (www.clicrecruting.com), les candidats choi-sissent en ligne l’horairedu rendez-vous et reçoi-vent un mail de confirma-tion leur indiquant l’adressede l’un des trois magasinsformateurs/recruteurs.Sur

place, les candidats assis-tent à une présentation del’entreprise et des postes àpourvoir, puis passent unephase de tests et d’entre-tiens individuels. Le jourmême, ils savent s’ils sontembauchés. En un an, plusde deux cents personnesont été recrutées et for-mées grâce à ce disposi-tif. L’enseigne envisage del’étendreàd’autresrégions,d’autres villes.SansdouteàMarseille et à Lyon. S. B.

en caisse Pour découvrir l’univers de lagrande distribution de l’intérieur, offrez-vous l’ouvraged’Anna Sam, Les Tribulations d’une caissière*.Egalement à parcourir et à enrichir de vos commentai-res, son blog (http://caissierenofutur.over-blog.com)*Stock, 2008.

DR

12 ils recrutent MARDI 21 OCTOBRE 2008

DISTRIBUTION LA LOI DEMODERNISATION DE L’ÉCONOMIE DONNE UN COUP DE POUCE À CE SECTEUR

GRÂCE À DES CLIENTS TOUJOURS PLUS NOMBREUX, LE SECTEUR ÉTOFFE SES ÉQUIPES

Obsédés par le maintiende leur pouvoir d’achat,les Français sont à l’affûtde la moindre promotion.Du coup, ils sont de plus enplus nombreux à faire leurscourses sur Internet : oncompterait plus de 21 mil-lions de cyberacheteurs.Selon la Fédération desentreprises de vente à dis-tance, en2007, les ventes enligne ont bondi de 34 % etles 37 000 sites marchandsaffichent un chiffre d’affai-res de plus de 16 milliardsd’euros. En 2007, les effec-tifsdecesecteur, qui occupeaujourd’hui plus de 80 000emplois, ont progressé de21 %. Fin 2008, on s’attend àunenouvellehaussede12%et de 10 % en 2009. Les re-crutements se font chez les« pure players » autrement

dit les sites internet spécia-lisés dans la vente en ligne(Fotovista, Lastminute, Pri-ceMinister….),mais aussi, etc’est plus nouveau, dans lesgrandesenseignesde ladis-tribution (le groupeGaleriesLafayette par exemple). Ces

entreprisesrecherchentdescandidatspourdespostesdelogistique-production, maisaussi et surtout, des profilstrès spécialisés dans le do-maine informatique : datamining, développeurs Web,et des responsables de pro-

jets informatique avec uneexpertisemarketingete-bu-siness. Le groupe Fotovista(Pixmania…), qui table sur500 embauches en 2009, amême créé son école Pixs-chool. En s’associant avecune école d’ingéniérie in-

formatique,cespécialistedue-commerce propose à dix-huit étudiants de suivre uncursus en alternance pourdevenir développeurs PHP(développeurs de site Web).Après trois mois de courset neuf mois de stage chezPixmania,neufétudiantssurquatorze présents dans lapremière promotion ont ac-cepté unCDI chezPixmania.« Noussommestrèsouvertsà des candidats férus d’in-formatiquesetpassionnés »,insiste Loïc Guenée, le DRH.Pour attirer ces profils quilorgnent sur les salaires al-léchants de certaines SSII,les entreprises de vente enligne doivent s’adapter. Uninformaticien débutant per-çoit entre 28 000 et 35 000€annuels.

Sidonie Beaujeu

Des développeurs Web pris dans la ToileB.C

LASSEN

/SIPA

13ils recrutentMARDI 21 OCTOBRE 2008

Pour satisfaire les 21 millions de cyberacheteurs, les effectifs du e-commerce ont progressé de 21 %.

E-COMMERCE

Au regard des volumesde recrutement annoncés,les cabinets arrivent-ils àpourvoir les postes proposés ?Il y a toujours une pénurie decandidats. Cette situation bénéfi-cie aux universitaires. Le marchéest d’ailleurs très favorable auxpostulants qui se voient proposer

plusieurs offres et n’hésitent pas à partir s’ils ont l’im-pression de ne pas progresser.Le turnover serait-il donc plus important ?Il l’a toujours été. Mais pour attirer les candidats, lescabinets n’hésitent pas à proposer des CDI quand, il ya encore quelques années, les CDD étaient la règle. Etcertains ont mis en place des politiques de fidélisation.Les recruteurs ont-ils baissé leur niveaud’exigence ?Non. Mais objectivement certains postes mettent plu-sieurs mois à être pourvus. Recueilli par L. E.

S’ils restent prudents surles perspectives 2009,la majorité des cabinetsd’auditetdeconseiln’envisa-gentpourtantpasderéduirela voilure… Quelque 1100postes chez AccentureFrance, 1200 chez Deloitteet chez Pricewaterhouse-Coopers (PWC),1300 chezErnst&Young et 1400 pos-tes chez KPMG seront ainsiproposés, dontplusde500àdes jeunesdiplômés.« Nousne souhaitonspaspratiquerle “ stopandgo ” », souligneIsabelle Grevez, directricedu recrutement dePWCqui,comme ses concurrents, adécidé de faire le dos rondface auxmenaces de réces-sion. Non sans raison : « Lesecteur de l’audit est moinsvulnérable, en période decrise lesentreprisesontbe-soin de faire certifier leurscomptes. Nous les accom-pagnons dans des opéra-tions de restructuration,de réduction des coûts… »,énumère Antoine de Ried-matten, responsable du re-

crutementdeDeloitte. Si lesdiplômés d’écoles de com-merce restent le vivierprivi-légié des cabinets, quelque20 % des postes sont aussi

réservés aux ingénieurs et20%auxuniversitairespos-sédant un diplôme à bac + 5en audit, contrôle de ges-tion, fiscalité…

Les recruteurs du secteuroffrent entre 200 et 300postes aux candidats expé-rimentés. Un marché tendupour les actuaires ou pour

les activités de conseil. Cesegment risque toutefoisd’être plus sensible à l’évo-lution de la conjoncture…

Laurence Estival

Le secteur fait la cour aux jeunes diplômés

Le cabinet de conseils Accenture France prévoit de proposer 1100 postes en 2009.

I.HANNING

/REA

plus d’infosRecruteurswww.deloitte-recrutement.frwww.ey.com/global/content.nsf/France/recrutement-ernst-youngwww.kpmg.fr/fr/recrutement/default.aspwww.pwcrecrute.comwww.mazars.fr/recrutementwww.recrute.accenture.frwww.almacg.comSyndicat professionnelwww.syntec-management.comA lireLes Cabinets d’audit etd’expertise comptable,Ed. du Management, 49 €Les Cabinets de conseilen management,Ed. du Management, 49 €

Dans la cour des grandsNe jouissant pas d’unenotoriété équivalente àcelle des Big 4 (les quatrecabinets anglo-saxons lesplus connus sur lemarché),une multitude de cabinetsde plus petite taille offrentégalement de nombreusesopportunités. « L’avantaged’une petite structure estde permettre aux nouveauxembauchés de travailler

sur des sujets différentset pour des clients de toussecteurs », met ainsi enévidence Yves Canac, as-socié dirigeant de ConseilAudit & Synthèse, une so-ciété de 140 personnes quiproposera25postesen2009quand Alma Consulting enoffrira près de 400. De quoiconvaincre les candidats ?

L. E.

Du stage à l’embauchePrès de cinq cents stagessontofferts,chaqueannée,aux étudiants par les plusgrands cabinets d’audit. Unmoyen pour beaucoup d’en-tre eux de mettre le pied àl’étrier car les employeursn’hésitent pas à puiser dans

ce vivier. « Près de lamoitiéde ces stages débouchentsur des recrutements »,rappelle Pascal Collardeydirecteur des ressourceshumaines de KPMH SA etKPMG Entreprises.

L. E.

3 questions à …

DR

des salairesen hausseFace aux difficultésde recrutement,les cabinets ont ajustéles salaires à la hausse,même s’ils sedéfendent de fairede la surenchère. Pourles jeunes diplômés,les rémunérationsvarient entre 31000 € et45000 € brut, selon leurécole d’origine. Pourles profils confirmés,les hausses peuventêtre substantielles,jusqu’à 10 %. Surce marché très tendu,les employeurs ontnotamment recours à lacooptation qui peut allerjusqu’à couvrir un tiersdes postes proposés.

XAVIER CLOUZET

14 ils recrutent MARDI 21 OCTOBRE 2008

AUDIT-CONSEIL LES CABINETS SE LIVRENT UNE GUERRE SANSMERCI POUR ATTIRER LES CANDIDATS

Directeur de la division audit, conseil & expertisechez Page Personnel.

C’est l’un des secteurs lesplus prometteurs pour2009. « Les services à lapersonne (SAP)ont créé unemploi sur trois en 2008 etenregistrentunecroissancede 50 % par an », confirmePatrick Boccard, de la Fé-dération des entreprisesdes services à la personne(Fesp).LeplanBorloo,visantà relancer le secteur, conti-nue à produire des effetsbénéfiques : « 130000 em-ploisdevraientêtrecréésen2009 », explique Bruno Ar-bouet, directeur général del’Agence nationale des ser-vices à la personne (ANSP).Parmi les domaines en têtede peloton : le soutien sco-laire, qui progresse de 15 %paran.Conséquence : Com-plétude recrutera 14500professeurs en 2008-2009,« carnousprévoyonsunecroissancede notre activité de l’ordre de 20 %parrapportà l’andernier »,expliqueHervé Lecat, son président.Autre service en plein boom : le dé-pannage informatique, qui surfe surla généralisation du haut débit dans

les foyers français. Du coup, PC 30souhaite enrôler 200 experts dunu-mérique en 2009. Sans oublier l’as-sistance aux personnes âgées quine cesse de croître avec le vieillis-sement de la population.Même euphorie chez les ensei-

gnes multiservices qui recrutentmassivement. Ainsi, le groupe 02prévoit de créer 3 500 CDI : 80 %d’assistantes ménagères, 20 % degardes d’enfants, 2 % de cadres.De son côté, l’UNA, qui rassemble1 283 structures associatives, en-

visage entre 5000 et 10000embauchesen2009 : aidesàdomicile, responsables sec-teurs, aides-soignants, infir-mières… Autres enseignesenquêtederecrues :Viadomqui embauchera 1000 per-sonnes en 2009 (aides-mé-nagères, coiffeuses à domi-cile…) et Maison & servicesqui offrira 1300 postes d’en-cadrement, d’administratifs,d’animatrices et surtout defemmes de ménage, de jar-diniers...« En2009, lesecteurdesSAPdevrait aussi bénéficier de lamise en œuvre du statut del’auto-entrepreneur », pré-dit Alain Bosetti, présidentdu Salon des SAP. Destinéaux personnes désireusesde créer une micro-entre-prise, ce statut prévoit desformalités d’installation

allégées et un paiement simplifiédeschargessocialeset fiscales. « Ildevrait faire augmenter le nombred’acteurs du secteur en légalisantcertains emplois au noir », indiqueAlain Bosetti. Réponse l’année pro-chaine. Delphine Bancaud

L’aide à domicile au service de l’emploi

« En se qualifiant, les salariésréalisent qu’ils font un vrai métier »

Dans le secteur des services à la personne, 130 000 emplois supplémentaires devraient être créés en 2009.

F.D

URAND/S

IPA

Directeur général del’Agence nationale desservices à la personne.

Selon le rapport Debon-neuil, le plan Borlooa créé 235 000 emplois.L’objectif des 500 000emplois est-il réalisable ?Oui, car 235 000 emplois ontvu le jour en deux ans. Rap-pelons que le plan Borlooporte sur cinq ans.Il s’agit souvent d’emploisde complément, commentles transformer enmétiers à temps plein ?Les associations et lesentreprises ont comprisqu’elles devaient fortementinvestir dans la formation

pour inciter les salariés àse qualifier davantage. Engagnant en compétences,ils ontdavantageconscienced’exercer un vrai métier etplusenviedepasserà tempscomplet. En revanche, lesparticuliers, qui représen-tent 70 %desemployeursdu

secteur, informentrarementleurs salariés de leur droità la formation. C’est l’enjeudes prochaines années.Les salaires vont-ils êtrerevus à la hausse ?Les rémunérations sont eneffet assez disparates dansle secteur et la concurrenceest réelle.Lesstructuresquiproposeront les rémunéra-tions lesplusélevéesattire-ront les meilleurs talents.Dans le cadre de la suite duplan de développement desservices à la personne, ditplan2,uneréflexiondoit êtreconduitepour inciter lespar-tenairessociauxàs’entendresurdesmesures visant à re-valoriser ces salaires.

Recueilli par D. B.

BRUNO ARBOUET

Opération séductionpour fidéliser les troupesPas facile de fidéliser lesmeilleursprofessionnels.Ducoup,lesentreprisesdeSAPetlesassociationscom-mencentàmettreenœuvreune véritable politique desressources humaines pourleurs salariés. « Les auto-didactes peuvent suivreune formation qualifiante(le diplôme d’Etat d’aide-soignant ou d’auxiliaire devie sociale) par exemple »,expliqueHélèneGodin,DRH

de l’UNA. Outre la forma-tion, certains employeursutilisent aussi les avanta-ges sociaux pour fidéliserleurs troupes, à l’instar dugroupe O2 : « Nous four-nissons des portables àtous nos salariés et réflé-chissons à lamise en placed’unemutuelle et d’un sys-tèmepour faciliter lesprêtsbancaires », expliqueJean-François Auclair, le DRH.

D. B.

en savoir plusPour toutes les informations sur le secteur,rendez-vous sur www.servicealapersonne.gouv.fr etpour vous rendre au Salon des SAP qui se tiendradu 20 au 22 novembre à la Porte de Versailles :www.salon-services-personne.com

DR

16 ils recrutent MARDI 21 OCTOBRE 2008

SERVICES À LA PERSONNE CE SECTEUR PEUT S’OFFRIR UNE VRAIE POLITIQUE DE RESSOURCESHUMAINES

Pour relancer son activité, l’intérim doit se rapprocher des entreprises de nettoyage.

B.B

EBERT/S

IPA

Aujourd’hui, plus de 3,2 millions depersonnesenéquivalenttempspleintravaillent dans le secteur des ser-vices aux entreprises. Selon l’Insee,les entreprises de travail temporaire,les sociétés de nettoyage, mais aussiles activités d’administration d’entre-prises sont les plus gros employeursdusecteur…Maispasnécessairementlesplusgrosrecruteurs.ApartAdeccoFrance et Adia, qui vise chacun unecentainede recrutements (attachésetingénieurs commerciaux, consultantsen recrutement), les autres acteurstels Vediorbis ou Manpower ne com-muniquent pas pour l’instant de chif-fres. Signe que les temps sont durs ?Pour faire carrière dans ce vaste sec-teur, mieux vaut donc se rapprocherdes professionnels des centres decontactsqui vont créer5 000postesdetéléconseillers, de superviseurs… oudes entreprises de nettoyage. A la clé,quelque 20 000 emplois l’an prochainpour la seule Fédération des entre-prises de propreté (FEP). Essentielle-

mentdesCDImaisà tempspartiel.Parailleurs, chezXeroxFrance,onembau-cheenCDIetà tempscomplet.En2009,le groupemise sur 280 recrutements.Passage obligé pour les candidats re-tenus :unpostedecommercial.Regus,spécialisédans la locationdebureaux,

vise quant à lui 60 à 70 recrutementsd’assistantsréceptionnisteset respon-sables des opérations. Pour ses cen-tres d’affaires, l’entreprise rechercheaussi des commerciaux capables degérer une équipe de 3 à 10 personnes.

Sidonie Beaujeu

L’intérim aussi doit passer l’épongepratiqueIls recrutentwww. jobs.xerox.frwww.adecco.frwww.teleperformance.frwww.acticall.comwww.webhelp.frwww.arvatoservices.frwww.sitel.comwww.regus.fr

• Syndicat desprofessionnelsdes centres de contacts,www.sp2c.org• Association françaisede la relation client,www.afrc.org• Fonds d’action socialdu travail temporaire,www.fastt.org• Fédération desentreprises de propretéet des services associés,www.proprete-services-associes.com

17ils recrutentMARDI 21 OCTOBRE 2008

SERVICES AUX ENTREPRISES CENTRESDECONTACTS ETNETTOYAGESONT PORTEURS

pour optimisersa rechercheLes entreprisesqui vont recruter en 2009www.fr.sogeti.com :2 200 personneswww.atosoriginrecrute.fr :2 000 personneswww.sopragroup.fr :1 700 personneswww.fr.capgemini.com :1 500 personneswww.steria.fr : entre 1 500et 1 900 personneswww.logica.com : entre1 700 et 2 000 personneswww.neurones.net :900 personneswww.teamlog.com :900 personnes

Sites spécialiséswww.lesjeudis.comwww.webcible.comwww.javarecrut.comwww.ingenieur-emploi.com

Salons- « Les Jeudis » :les 20 novembre 2008 à Lyonet 27 novembre à Toulouse.www.lesjeudis.com- Emploi des informaticienset ingénieurs IT :13 novembre 2008 àMarseille. www.kavesta.fr

Organisationsprofessionnelleswww.syntec.informatique.fr

LivreLes Métiers de l’informatique,Ed. L’Etudiant 2008

CHAQUE ANNÉE, LES SSII CRÉENT 50 000 POSTES

Un vrai programme d’embauchesLa crise. Quelle crise ? Avec 30%d’offres d’emploi en plus sur lesdouze derniers mois, le secteurinformatique fait figure de premierde la classe dans le paysage actuel.« Les SSII (sociétés de services eningénierie informatique), tirées parun tauxdecroissanced’environ6 %,embauchentà tourdebras.C’est l’undes rares secteurs dans lequel onassiste à des plans de recrutementmassifs », expliqueEricMénard, di-recteur de la division informatiquede Page Personnel. Les perspec-tives sont alléchantes. Atos Originva embaucher 2000 personnes en2009, dont lamoitié de jeunes diplô-més. Ses concurrents affichent peuou prou les mêmes prévisions : 900recrutements pour Teamlog, 1700pour Sopra, 2200 pour Sogeti, envi-ron1700pourSteriaetentre1700et2000 pour Logica. Même des struc-tures plus petites profitent de cettecroissance.Neurones,spécialiséeenintégration, en infogérance et en e-services, vaétofferseseffectifsavecla création de 900 postes en 2009.Au-delàd’uneactivité soutenue, cesrecrutements massifs s’expliquentégalement par de nombreux dé-parts. En effet, le turnover est élevédans le secteur (de l’ordre de 20 %)et il oblige les SSII à recruter desbataillons de collaborateurs.Ces sociétés informatiques recher-chent principalement des jeunesdi-plômés issus d’école de commerceetd’écoled’ingénieursmais,pénuriede candidats oblige, elles recrutent

aussidans les rangs desuniversitéset font les yeux doux aux détenteursde master 2. « Nous travaillonsbeaucoup avec le monde étudiant.En septembre, nous avons mis enplace un partenariat avec les for-mationsMiage (méthodes informati-quesappliquéesà lagestiondesen-treprises) d’Orléans. C’est un vivierde candidats pour nous », déclareConsuelo Bénicourt, directrice durecrutement de Sopra.Les experts en langage Java/J2EE/.net, les ingénieurs en systèmes

et réseaux et les chefs de projetsont très demandés. Mais la crisefinancière qui ébranle le mondeéconomique va probablement faireapparaître de nouveaux métiers etde nouveaux besoins. « Avec les ra-chats en cascade, les entreprisesvont mettre en place des systèmesinformatiques plus complexes et denouvelles réglementations vont voirle jour. L’informatique sera au cœurdusystème »,poursuit EricMénard.Les architectes réseaux et les ana-lystesontdoncdebeaux joursdevanteux. D’autant que les salaires sontet restent élevés. Actuellement, unjeune ingénieur bac + 5 gagne entre33 000 € et 38 000 € par an en ré-gion parisienne contre 28 000 € à33 000 € en 2004.

Valérie Froger

La crise financièrequi ébranle lemonde

économiqueva probablementmettre le secteur

informatique au cœurdu système

( )

Les ingénieurs en systèmes et les chefs de projets ont de beaux jours devant eux.

P.B

ESSARD/R

EA

« Les sociétés informatiques sont de bonnes écoles »

Vice-présidentde Syntec Informatique.Les SSII sont très convoitéespar les jeunes professionnels etles futurs diplômés. Pourquoi ?

Depuis quatre ans, les sociétés deservices informatiques et d’éditionde logiciels recrutent en perma-nence de 40 000 à 55 000 person-nes par an. Les SSII sont de grospourvoyeursd’emplois et les jeunesont parfaitement intégré cette don-née. Par ailleurs, l’apprentissage yest rapide : les nouveaux arrivantspeuvent être envoyés en missiondans le secteur bancaire et rejoin-dre ensuite la grande distribution.Cette approche est très formatriceet pour beaucoup, c’est une trèsbonne école.La dimension sociale n’est pour-tant pas la panacée dans les SSII.

Elles ont longtemps véhiculéune image d’exploiteur.Qu’en est-il aujourd’hui ?Lesentreprisesdeservicesontpar-foisuneimagesocialequi leurestdé-favorablemais dans le cas des SSII,les choses ont évolué de façon trèspositive. Elles ont désormais desdi-recteurs des ressourceshumaines,qui ont mis en place des politiquesdedéveloppementdescompétencescomprenant notamment des plansde formation conséquents. Autreexemple : 86 % des entreprises dusecteur font aujourd’hui desévalua-tionsannuelles.Cen’était pas le casil y a encore cinq ans.

Les SSII offshore qui proposentdes prestations à bas prix arri-vent en France. Vont-elles appor-ter des opportunités d’embauchepour les jeunes informaticiens ?Il existe effectivement une concur-renceoffshore indienneavecdesen-treprises comme Infosys, Wipro ouTCS (Tata Consulting System). Ellessont présentes sur le marché fran-çais mais sont encore petites et nerecrutent pas vraiment en France.Pour l’heure, elles cherchent sur-tout à trouver des clients françaispour faire travailler leurs équipesen Inde.

Recueilli par V. F.

ALAIN DONZEAUD

DR

18 ils recrutentINFORMATIQUE

MARDI 21 OCTOBRE 2008

Rentrée sociale morosepour les opérateurs detélécommunications. Le22 septembre, moins dedeux semaines après avoirracheté Alice, Free annon-çait la suppression de 320postesdans l’ex-filiale fran-çaise de Telecom Italia. Unplan de départs volontairessera ouvert à compter du1er janvier 2009. Même topochez SFR-Neuf Cegetel quivient de finaliser sa fusion.La nouvelle entité prévoit lasuppression de 450 postes,soit 5 % des effectifs. Lesservices informatiques,RH,secrétariat seront particu-lièrement touchés.« Rachats, fusions, absorp-tions... le marché est trèsagitéencemomentet forcé-ment, l’emploienpâtit.Onnepeut pas avoir deux person-nes pour le même poste »,déclare Julien Weyrich, di-recteur de la division ingénieurs ettechniciens chez Page Personnel.Même si la tendance est plutôt audégraissage dans ces nouveauxgroupes, quelques postes techni-

ques dédiés aux ingénieurs serontproposés ponctuellement. « Nosrecrutements seront rares, maistrès ciblés sur les fonctionsmarke-ting et informatique par exemple »,

confirmeStéphaneRoussel,DRHdeSFR-Neuf Cegetel.France Télécom-Orange et Bouy-gues Telecom font presque figured’exception dans ce paysage boule-

versé. Les deux opérateursprévoient des recrutementsen nombre : 1900 embau-ches pour l’opérateur his-torique et 1000 pour Bouy-gues Telecom. Les jeunesdiplômésysont trèsdeman-dés pour des postes d’ingé-nieurs, d’informaticiens oude cadres commerciaux.Avec l’arrivée de la 3G et dela convergence, les métiersde la vente et de conseillersclientèle en boutique ont unavenir assuré. France Té-lécom-Orange réserve unebonne partie de ses recru-tements à la relation clientet à la vente. Avenir Telecomprévoit 300 recrutementsenFrance,dont la majoritéseraconsacrée à son réseau demagasins Internity. « Nousrecherchons des vendeurs,des vendeurs-techniciensmais aussi des managers.Nous ciblons en priorité les

jeunes diplômés et les personnesavec une première expérience enventeeten téléphonie»,détailleEm-manuelle Germani, responsable durecrutement. Valérie Froger

De la friture sur la ligne des recruteurs

Bouygues ouvre grandses portes aux étudiants

Le secteur des télécommunications est agité et les recrutements vont être particulièrement ciblés.

V.C

APMAN/S

IPA

Directeur dudéveloppement aux RHde Bouygues Telecom.

En quoi consiste« Générations BouyguesTelecom» ?Pendant quarante-huit heu-res, quarante-huit étudiantsissusd’écolesdecommerce,d’écoles d’ingénieurs oud’universités sont accueillisdansnoslocaux.Répartisparéquipes de huit, ils doiventrésoudre un cas stratégiqueréel avec l’aide de campusmanagers.A l’issuedesdeuxjours, chaque équipe défendson projet devant un jurycomposé des membres ducomitédedirectiongénérale

etunecentainedemanagers.Nous offrons des stages etde nombreux cadeaux.Quel est l’objectifde cette opération ?L’idée est de faire partagernotre culture à des jeunesétudiants. A travers cetteopération, ils peuvent vivre

l’entreprise de l’intérieuret voir comment nous fonc-tionnons. C’est aussi un ex-cellent moyen pour nous derécupérer des bonnes idéescar ces jeunes sont des for-ces de propositions. Leurstravaux peuvent confirmerou corroborer des projetsstratégiques en cours deréalisation.Cette opération vouspermet-elle de recruter ?Ce n’est pas l’objectif, maisnouspouvons effectivementrepérer des talents. Depuisle lancement de l’opérationen 2005, près de 30 % desparticipants ont été intégrésen tantquestagiairesoucol-laborateurs.

Recueilli par V. F.

JÉRÔME BARBIER

SFR, à l’écoutede ses collaborateursMarchétendu,offresd’em-ploi en berne, plan de dé-part... Pour offrir une nou-velledynamiqued’échangesà ses collaborateurs, SFR alancé enmars dernier « MyBlog ». A mi-chemin entreun blog d’information et unréseau social d’entreprise(comme Viadeo ou Linke-din), cet intranet permetaux 6000 collaborateursdu groupe de faire connaî-tre leurs envies en termes

d’évolution de carrière.« Chaque salarié peut rem-plir une ficheen lignedécri-vant sesmotivations. Il peutainsi exprimer ses souhaitsd’évolution, tout au long del’année, sans attendre lesentretiens annuels », ex-plique Stéphane Roussel,directeur des ressourceshumaines. Plus de 1000collaborateursontdéjàma-nifesté leurs desiderata.

V. F.

stabilisation des salairesPeu d’évolution sur le plan des rémunérations parrapport à 2007. Le salaire moyen d’un jeuneingénieur bac + 5 est compris (en fonction de son école)entre 30 000 € et 35 000 € brut annuels.Un bac + 2/3, embauché comme vendeur ou technicien,oscille entre 24 000 € et 27 000 €.

DR

20 ils recrutentTÉLÉCOMS A LA SUITE DES DIFFÉRENTES FUSIONS-ABSORPTIONS, LES EMBAUCHES RALENTISSENT

MARDI 21 OCTOBRE 2008

Métiers multiples pour service unique

Photo:C

hristophe

Chatton

Pour accompagner son développement, Bouygues Telecom recrute 1000 nouveaux collaborateurs, notamment dans les activités suivantes :Réseau, SI, Commercial, BtoB, Relation Client, Supports...

Ingénieur commercial B to B Paris et Province H/F - Ingénieur technico-commercial H/FIngénieur support FAI H/F - Ingénieur projet et support cœur de réseau H/F - Informaticien H/FResponsable de secteur H/F - Chef régional des ventes Rhône-Alpes H/F

Si nous sommes vraiment uniques, c’est que nous faisons de la liberté de chacun le cœur de notre marque, nous croyons à l’intelligence collectiveet nous rejetons les modèles standards : 92 % de nos collaborateurs sont fiers de travailler chez Bouygues Telecom, 97 % de nos clientsapprécient nos services. Etre N°1 de la Relation Client en téléphonie mobile*, c’est offrir à chacun de ses clients un service unique, lui garantirles offres les plus adaptées à sa vie, privée comme professionnelle. Pour nous, le futur est toujours le meilleur à imaginer, c’est une affairede cœur, d’envie, de compétences bien sûr. Une affaire d’équipe.

Si vous rêvez d’être reconnu(e) pour ce que vous êtes dans une entreprise Human Centric, ajoutez votre nom à celui de nos 8000 collaborateurs sur :

www.recrute.bouyguestelecom.fr* Podium de la Relation Client en téléphonie mobile, étude réalisée par BearingPoint, cabinet de conseil, et TNS Sofres en avril 2008 auprès d’un échantillon de 4 000 clients et usagersde plus de 100 entreprises et organisations dans 11 secteurs

En dépit des mauvaisesnouvelles qui pleuventsur le secteur financier,les grandes banqueshexagonales comme BNPParibas, laSociétégénéraleou la Banque postalemain-tiennent, pour le moment,leurs prévisions de recru-tement pour 2009 : quelque4 000 emplois pourraientainsi être proposés dansla première, 5 000 dans ladeuxième et 1 000 dans latroisième.Les autres préfèrent res-ter discrètes, à l’image deHSBC :silabanqueconfirmeles 200 recrutements res-tant encore à effectuer d’icià la fin de l’année (sur les800 proposés en 2008),elle ne se prononcent passur l’avenir. « Les recru-teurs sont dans une phased’attentisme. Pour autant,les embauches devraientcontinuer l’année prochaine pourdeux raisons : les activités de ban-que de détail sont peu perméablesaux effets de la crise et les banquesdoivent faire face aux départs en

retraite, souligneCarolineLeCanu,consultante chez Robert Half. Enrevanche, la situation est très dif-férente pour les activités de ban-quesd’investissement où la plupart

des recrutements sont aujourd’huigelés. » Les embauches, dans cesecteur, représentent toutefoisquelque 20 % des postes offerts.Concernant la banque de détail, où

se concentrent près de 60 %des recrutements depuisplusieursannées,entre40 %et 50 % des offres s’adres-sentaux jeunesdiplômés (untiers pour des bac + 2, deuxtierspourdesbac+4oubac+5). « Nous recherchonsprin-cipalement des conseillersde clientèle particuliers oudes conseillers de clientèleentreprises », mentionneFrédéric Vaquier, directeurdu recrutement à la Sociétégénérale.Les cadres expérimentéssont également très courti-sés pour ces postes à forteconnotation commerciale.Certains sont effectivementappelés à devenir directeurd’agence.« Nousavonsaussibesoindecompétencespournos fonctions administra-tives », ajoute BénédicteMonneron, responsabledu recrutement chez BNP

Paribas qui rappelle les difficultésrencontrées par l’établissementpour attirer, par exemple, des in-formaticiens. Avis aux intéressés…

Laurence Estival

C’est le détail qui va sauver la mise

« Des recrutements importantspendant quatre ou cinq ans »

La banque de détail, qui exerce son activité auprès de clientèles individuelles, tire son épingle du jeu.

R.D

AMORET/R

EA

Directeur des affairessociales de l’AFB.

Malgré la crise financière,les banques continuent-elles à recruter ?Une grande partie des re-crutements est destinéeà la banque de détail. Lesrelations avec les clientsont changé. Il ne s’agit plusseulementde les recevoir auguichet. Il faut les conseiller,être disponible pour répon-dre à leurs attentes par té-léphone, sur Internet… Deplus, 35 % des salariés ontaujourd’hui plus de 50 ans.Les départs à la retraitedevraient s’accélérer d’ici à2012.Levolumedesrecrute-

ments devrait encore resterimportantpendantquatreoucinq ans.C’est-à-dire ?Enmoyenne, quelque30 000postes par an devraient êtreproposés. Ce qui offre denombreuses opportunités,

notammentauxjeunesdiplô-més, mais aussi aux cadresayanteuunepremièreexpé-rience, y compris, pour cer-tainsmétiers, dans d’autressecteurs d’activité.Quelles recommandationspeut-on faire aux jeunesdiplômés ?Effectuer des stages –tou-tes les banques en propo-sent– ou suivre une desnombreuses formationspar alternance initiées parles établissements pour sa-tisfaire leurs besoins, sontde bons moyens de mesu-rer son intérêt pour ce typede postes. C’est, de plus, unexcellent tremplin pour êtreensuite embauché.

Recueilli par L. E.

JEAN-CLAUDE GUÉRY

Cap sur la gestionde patrimoineS’ils ne concernent pasautant de candidats queles postes de commer-ciaux, certainsmétiers ontaussi le vent en poupe. Al’image des gestionnairesde patrimoine, accessiblesà des bac + 5. « LesCaissesd’épargne, par exemple,créent des cellules spéci-fiques », note Caroline LeCanu consultante chez Ro-bert Half. Les banques pri-véessontégalementà lare-

cherchede ces profils dansle cadre de leurs offres degestion de fortune. Autresmétiers à la hausse : lesfonctions liées au contrôleinterne et à la maîtrise desrisques. A noter enfin quelesdiplômésenfinancesontparticulièrement courtiséspar lesentreprisesqui, toussecteurs confondus, cher-chent à renforcer leurs di-rections financières.

L. E.

pour prendre des contactsDes sites spécialisés permettent de trouver un emploidans le secteur : www.efinancialcareers.fr, www.jobanque.com, www.jobfinance.com, www.roberthalf.fr. Autre événement à ne pas manquer, le Job Salonbanque-finance-assurance, qui se tiendra le 24 marsà l’Espace Champerret, à Paris.

DR

22 ils recrutentBANQUES MALGRÉ LA CRISE FINANCIÈRE, LES ÉTABLISSEMENTS POURSUIVENT LEURS RECRUTEMENTS

MARDI 21 OCTOBRE 2008

23ils recrutentMARDI 21 OCTOBRE 2008

tour d’horizondu secteurLes entreprisesqui recrutentwww.recrute.axa.frwww.groupama-gan-recrute.comwww.emploi.lamondiale.comwww.ag2r.comwww.aviva.fr

Sites emplois spécialiséswww.jobfinance.comwww.efinancialcareers.frwww.riskassur.com

InstitutionnelsFédération française dessociétés d’assurances :www.ffsa.frGroupement desentreprises mutuellesd’assurances : www.gema.fr

SalonsJob Salon Banque-Finance-Assurance, le 24 mars 2009,Espace Champeret, Paris,de 10 h à 18 h,www.jobrencontres.fr

A lireLes Métiers de la banque,finance et assurance,Marie-Lorène Ginieset Arthur Paulin,Studyrama, 2008, 11,95 €L’Argus de l’assurance,magazine professionnelmensuel,www.largusdelassurance.com

Le Web assure les embauchesDans l’assurance comme ailleurs,leWeb est en passe de devenir uncircuit de distribution de produitsà part entière. Une évolution quin’est passansconséquencessur lesressources humaines du secteur.Danssonbaromètreprospectif pour2013, l’Observatoire de l’évolutiondes métiers de l’assurance, estimepar exemple que les gestionnaireseffectueront moins d’opérationsjuridico-administratives au profitde davantage de conseils clientèle.Les commerciaux s’orienteraientvers plus d’opérations de fidélisa-tion clients et se spécialiseraient auchoix en assurance-vie, en gestionde patrimoine… Du coup, les recru-teursdevraientprivilégier lesprofilsplus spécialisés et probablementdes niveaux de diplômes plus éle-vés.Pouranticiper cette tendanceetpal-lierlesnombreuxdépartsenretraite,les grands noms du secteur renfor-cent leurs effectifs. En 2009, Grou-pama (marques Gan et Groupama)vise 2 000 nouvelles embauchesdont 65 % de managers commer-ciaux ou commerciaux. Parmi eux,des chargés de clientèle ayant pourbut de renforcer le développementurbaindugroupeetce jusqu’en2010.A pourvoir également, des postesde conseillers et de gestionnairesen assurance et banque pour lesplates-formes de relation clientèle,mais aussi des postes de chargésd’études ou d’ « expert » en mar-keting, finance, actuariat et audit.

Le salaire fixe d’embauche d’unnon-cadre se situe entre 25000 €et35000 € brut annuels et entre40000 € à 60 000 € pour un cadre.A cela, s’ajoute parfois une part va-riable (entre 15 % et 30 %). Afin desatisfaire ses besoins en commer-ciaux, informaticiens, juristes, prosde la communication, actuaires,souscripteurs. Axa France recher-che 2500 nouveaux collaborateurs(salariés + indépendants) dont 250à300 cadres. Son concurrent, AG2R-LaMondiale, vise 430 recrutements

enCDI, dont 220postesdecommer-ciaux. Pour le marché des particu-liers, les candidats justifiant d’unepremière expérience débuteront à21 000 € par an en salaire fixe. Lesprofilsplusexpérimentésseronteuxorientés vers les marchés des TPE(très petites entreprises) et profes-sions libérales.Legrouperechercheaussi 50 conseillers clientèle poursesplates-formes téléphoniquesdeLille,Lyon,BordeauxetChartres.« Ils’agit de traiter surtout des appelsentrants donc pas de vente de pro-duits », précisePatriciaDavideau, laresponsable dudéveloppementRH.Enfin, AG2R-La Mondiale recrute130 personnes pour ses directionsadministratives. A la clé, des postesd’actuaires, desouscripteurs, de ta-rificateurs et d’informaticiens.

Dans les prochainesannées, les recruteursdevraient privilégier desprofils plus spécialisés

et probablementdes niveaux de diplôme

plus élevés.( )

Face à l’évolution dumétier, les grands noms du secteur renforcent leurs effectifs.

V.N

EGROTTO

/SIPA

« Un conseiller clientèle débute à 18 600 € brut par an »

Directrice du développementhumain chez Aviva France.Vous prévoyez 600 embauchesdont lamoitié de commerciaux.Quels profils recherchez-vous ?

Pour nos postes de commerciauxitinérants, nous visons des bac + 2à bac + 5 ayant un fort désir d’auto-nomie et une première expériencecommerciale. Pour les postes deconseillers clientèle dits « assis »,chargés de vendre à distance, lesprofils peuvent être juniors. En sixmois d’alternance, ils pourront pas-seruncertificat dequalificationpro-fessionnelle en assurance.Et pour des candidatsplus expérimentés ?Nous recrutons des inspecteurscommerciauxchargésd’embaucheretd’animerdeséquipesd’agentsgé-néraux, de conseillers engestionde

patrimoine, de courtiers. Titulairesd’unbac+5, ils doivent avoir de soli-desexpériencesdans lecommercialou dans l’animation d’équipes, parexemple, en grande distribution.Quelle est votre politiquesalariale ?Un conseiller clientèle « assis »débute à 18 600 € brut par an aux-quels s’ajoutent des primes de per-formancepouvant atteindre4500 €,ainsi que l’intéressement et la par-ticipation. Les itinérants touchent lesmicplusunecommissionsur leursventes. Aubout dedeuxou trois ans,ils peuvent émarger à 60-70 000 €brut par an.

Vous avez reçu le prix « Diversitéet innovation », où en êtes-vouspar exemple sur l’emploi des tra-vailleurs handicapés ?Je ne suis pas très sensible aux prixqui récompensent les moyens misenœuvre et non les résultats. Nousn’employons que 3 % de personneshandicapées. Et je le regrette. Mal-gré nos participations à des forumsemploi, nos communications inter-nes, l’accessibilité de nos locaux,notre centre de formation intégré,nous manquons de candidats. Afind’identifier les blocages, nous me-nons des études internes.

Recueilli par Sidonie Beaujeu

MYRIAM SAUNIER

DR

ASSURANCES MALGRÉ QUELQUES FUSIONS, LES EMPLOIS SONTMAINTENUS

SI LE CONCOURS RESTE LA PRINCIPALE PORTE D’ENTRÉE, 20 À 30 %DES POSTES S

Avec près de 25 000 re-crutements pour 2008 etcertainement autant en2009, les collectivités lo-cales sont des employeursdynamiques. « Nous som-mes confrontés à un doublephénomène : d’une part, lescompétences transféréesaux régions, départementset communes ne cessentde croître, d’autre part, denombreux collaborateursvont partir à la retraite d’icià 2015 », souligne AgnèsLucas-Reiner, directricegénérale adjointeduCNFPT(Centre national de la fonc-tion publique territoriale).Si le concours reste la prin-cipale voied’accès, ellen’estpas la seule : « Entre 20 %et 30 % des recrutementss’adressent à des contrac-tuels : ce sont des postes

techniques (équipement,construction…) ou faisantappel à des compétencesdifficilesà trouveren interne(achats, contrôle de ges-

tion…) », souligneAlexandraTissot-Pagès, directrice dupôleconsultantsenrecrute-ment de Light Consultants.La plupart de ces offres

s’adressent à des candidatsbénéficiant d’une premièreexpérienceprofessionnelle.Les postulants seront, danslamajoritédescas, recrutés

Le secteur public attire de plus en

G.R

OLL

E/R

EA

24 ils recrutent MARDI 21 OCTOBRE 2008

pour postulerSites spécialiséswww.contact-empoi-collectivités.frwww.cap-territorial.fr/www.territorial.fr/emploi.htmlwww.emploi.lagazettedescommunes.com/

Cabinet derecrutement spécialiséwww.lightconsultants.fr/

Salon spécialiséSalon de l’emploi publicdu 19 au 21 mars, Portede Versailles, Parishttp://salons.groupemoniteur.fr/salon_de_l_emploi_public

Pour aller plus loinDécouvrir la vie publiquelocale, MarineDerkenne,deux éditions,CNFPT, 2008

Les collectivités locales demeurent des employeurs dynamiques.

COLLECTIVITÉS LOCALES

SONTOUVERTS À DESCONTRACTUELS RECRUTÉS POURUNEDURÉE DE TROIS ANS RENOUVELABLES

n plus de compétences issues du privé

25ils recrutentMARDI 21 OCTOBRE 2008

pour une durée de trois ansrenouvelable. Les collecti-vités ont aussi la possibilitéde proposer des CDI. « Maisà terme, si les salariés sou-haitent évoluer, tôt ou tardils seront obligés de passerles concours. C’est d’ailleursun moyen de bénéficier desnombreuses opportunités demobilités professionnellesproposéesauxagentsdescol-lectivités territoriales », rap-pelle Agnès Lucas-Reiner.Côté salaires, « ils sont enmoyenne de 5 % à 10 % in-férieurs à ceux du privé »,observe Michel Doric, res-ponsable de contact-emploi-collectivités.fr. Toutefois, pourles profils particulièrementrecherchés, la rémunérationpeut se négocier à l’embau-che, comme dans le privé.

Laurence Estival

Place aux candidatshybridesDe plus en plus de collec-tivités locales concluentdes accords de partena-riat avec des sociétés pri-vées qui gèrent, par exem-ple, les transports publics,la collecte des déchets,le traitement des eaux…« Pour suivre ces projets,elles ont besoin de colla-borateurs possédant unebonne connaissance à lafois du secteur privé et dusecteurpublic »,mentionneAlexandra Tissot-Pagès,directrice du pôle consul-tants en recrutement deLightConsultants.Cescan-didatshybridessontdiffici-les à trouver. Une aubaine

pour les jeunes diplômésqui ont appris à parler cedouble langageaucoursdeleursétudesou lorsdesta-ges. Car dans ce domaine,les cadres confirmés sontencorerares.« Laconnais-sance des deux universmepermetdemieuxcompren-dre les attentes des deuxpartenaires », expliqueainsi JulienPolat, directeurdecabinetdumairedeMoi-rans, dans l’Isère. En effet,après avoir obtenu son di-plôme de Sciences-Po, il asuivi unmastèrespécialiséen marketing des servicesà l’école de managementde Grenoble. L. E.

LAURENTCERINO

DAVID NIWCZYNSKI30 ans, responsable du pôleachats à la ville de Lyon.

”

“«Des responsabilités etune bonne qualité de vie »

En 2004, la ville de Lyon mettaiten place un service achats etrecherchait un stagiaire.

Au bout de deux mois, je me suis vu proposer unCDD de trois ans. On m’a rapidement confié la gestiond’un budget de 240 millions d’euros, une sommeéquivalente à ce que peut dépenser annuellementune grande entreprise. Je n’aurais jamais eu detelles responsabilités dans le privé. J’ai appréciéaussi de pouvoir travailler avec des gens différents :des énarques, des diplômés de Sciences-Po, despersonnes du privé. Je viens de signer un secondcontrat. Entre-temps, je suis devenu responsable dupôle achats qui comprend une vingtaine de personnes.Certes, je gagne peut-être moins que certainsde mes camarades de promotion, mais j’ai une qualitéde vie qu’ils n’ont pas : je peux planifier mes rendez-vous sans être toujours en déplacement.

Les cadresmanquent-ilstoujours à l’appeldans le secteur ?Ces métiers souffrent encored’une mauvaise réputation :rémunérationsquinesontpasà la hauteur des responsabili-

tés, temps de travail pénalisant pour la vie de famille…Lescommerciaux, directeursd’hôtel et responsablesderestaurant sont donc très recherchés et les périodes derecrutement ont tendance à se rallonger.Du coup, les entreprises sont-elles prêtes à élargirleurs profils de recrutement ?Oui, elles courtisent notamment les cadres issus de ladistribution ou des services aux entreprises.Semontrent-elles aussi plus généreuses ?Oui, comme le révèle notre enquête sur les rémunéra-tionsdans lesecteur, lessalairesdescadresaugmententaussi bien dans les établissements haut de gamme quedans les autres. Cequimontreque les candidats sont enposition de force. Recueilli par D. B.

Lespatronsdecafés, d’hô-tels et de restaurants laredoutaient : l’interdictionde fumer dans leurs éta-blissements a finalementété appliquée en 2008. Unemini-révolution qui leur acoûtédesclients.Parallèle-ment, la hausse des prix del’énergie et de certains pro-duits alimentaires a alourdileurs charges. Sans oublierla baisse du pouvoir d’achatdes ménages, qui ont ducoupmoinsconsommé.Tousces éléments se sont réper-cutéssur lechiffred’affairesde certains établissementspoussant les plus fragiles àtirer le rideau : selon l’Inseeles faillitesd’hôtels, cafésetrestaurants auraient ainsiprogressé de 11 % entreavril 2007 et mai 2008.Pour autant, l’emploi de-meure encore porteur dansle secteur, surtout dans lesgrands groupes, qui subis-sent un turnover récurrent.Ainsi, Accor prévoit 5 000embauchesen2009,dansles

métiers du service en salle,de la cuisine, des étages etde l’accueil. Son concurrentLouvre Hôtels enrôlera, lui,1 500 personnes en 2009(cuisiniers, adjoints de di-rection, réceptionnistes,

serveurs, femmes de mé-nage, commerciaux…).Affichantunesantédefer, lesenseignes de restaurationcollective prévoient égale-mentd’injecterdusangneufdans leurseffectifs : Sodexo

embauchera ainsi 2 000personnes et Elior 6 000(cuisiniers, techniciens demaintenance, responsablesde site…). Quant aux ensei-gnesderestauration rapide,les ouvertures de nouvelles

adresses et le renouvelle-ment des équipes génére-ront des recrutements ennombre : McDonald’s pro-posera 32 000 CDI en 2009et la Brioche Dorée 120.

Delphine Bancaud

Pas de faux pli dans la profession

Dans les grands groupes hôteliers, où le turnover est récurrent, le rythme d’embauche ne faiblit pas.

M.P

ETERSON/R

EDUX-R

EA

pratiqueSites des entrepriseswww.sodexo.comwww.accor.comwww.mcdonalds.frwww.groupeleduff.comwww.groupeflo.comwww.louvrehotels.comwww.elior.com

Sites emploiwww.lhotellerie-restauration.frwww.restauration-hotellerie.comwww.job-hrt.comwww.jobresto.com

A lireLes Métiers del’hôtellerie et de larestaurationde Laurent Thévenin,L’Etudiant, 2008, 11,50 €

Susciter des vocationsTisser des liens très tôtavec les étudiants pour secréerunvivierdecandidatsprêts à l’embauche : c’estla stratégie que suivent denombreuses entreprises dusecteur. « Nous accueillons1 000 stagiaires et 600 al-ternants par an et nousavons noué 70 partenariatsavec des lycées hôteliers »,

explique Catarina Viana-Garcia, responsable emploiet recrutement chez Elior.« Nos salariés vont dansleursanciennesécolespourprésenter legroupeet orga-niser des visitesdenossitesafin d’aider les jeunes à sedéfaire des a priori négatifsqu’ils ont sur la restaurationcollective. » D. B.

Embauches immédiatesPrivilégier les recrute-ments en direct. La solu-tion idéale pour jauger lescompétences d’un candidatet déterminer s’il aura unbon contact avec le client.Dans cet esprit, le GroupeFlo qui prévoit en 2009 unesoixantaine d’embauches(managers de restaurant,

adjoints, chefs de cuisine,des seconds…), organisedes sessions de recrute-ments dans plusieurs deses enseignes. C’est le casauBistroRomain, boulevarddes ItaliensàParis, lesmer-credis après-midi ou dansplusieurs Hippopotamus dela capitale. D. B.

3 questions à…

DR

passerellesPour inciter les salariésà la mobilité, certainsgroupes, à l’instarde Louvre Hôtels,proposent à leurssalariés des passerellesentre les métierset les enseignes.« Les professionnelsde la restaurationpeuvent ainsi basculervers les métiersde l’hébergement »,explique VincentCoubard, directeurdes ressourceshumaines du groupe.Des formations sontproposées avant chaqueprise de poste.

26 ils recrutentHÔTELLERIE LES GRANDSGROUPES ONTMIEUX SUPPORTÉ LA BAISSE DE FRÉQUENTATION QUE LES PME

Directeur de Michael Pagehôtellerie, restaurationet tourisme.

THIBAULT CLÉRY

MARDI 21 OCTOBRE 2008

pour allerplus loinSites des entrepriseswww.bombardier.com/fr/bombardier/carriereswww.ups.site-recrutement.comwww.ratp.fr/recrutementwww.recrutement-sncf.comwww.tnt.comhttp://fedex.com/fr/www.dhl.comwww.keolis.comSites des emplois spécialiséswww.jobtransport.comwww.fraggo.comwww.tilmag.comwww.aft-iftim.comInstitutionnels• Fédération nationaledu transport routier,www.fntr.fr.• Fédération des entreprisesde transport et logistiquede France, www.e-tlf.com• Fédération nationale destransports de voyageurspar autocar, www.fntv.fr• Association pourle développementde la formation dansle domaine du transportet de la logistiquewww.aft-iftim.comSalonSITL (Salon des solutionslogistiques), du 24 au26 mars, Paris, Porte deVersailles, Pavillon 7.2.www.sitl.eu

Des offres par palettesLaflambéeduprixdubarilen2008n’aura pas freiné son dynamisme.Le secteur transport-logistiqueaffiche toujours une santé flo-rissante, dopée par la croissancedes échanges internationaux etdu e-commerce ces dernières an-nées. En 2009, les activités de fret,messagerie, transport express etde logistique auront encore besoinde nombreux bras, comme le prou-vent les plans de recrutement desentreprises s’illustrant dans cesdomaines. D‘ici à la fin 2009, DHLembauchera ainsi 1 300 person-nes en France sur une kyrielle depostes : commerciaux, chauffeurs,manutentionnaires, caristes,prépa-rateurs de commandes, affréteurs,employés de transits, cadres admi-nistratifs…UPSFrance vise quant àlui 350 embauches (dont 200 créa-tions de postes), à pourvoir majo-ritairement en région parisienne.« Les trois quarts concernent despostes opérationnels (conducteurs,manutentionnaires, employés ad-ministratifs, agents de quai…) et unquart les forces de vente », détailleJacky Moise, le DRH. Son concur-rent FedEx table sur 200 recrute-ments, dont 80 % à des postes demanutentionnaires et le reste pourdes emplois de douane, coursiers,responsables opérations…Du côté des entreprises de trans-port de personnes, la situation estplus contrastée : si les compagniesaériennes ont été touchées parla hausse du prix du pétrole (Air

France reste muette sur ses pré-visions de recrutement pour 2009),d’autres, à l’instar de la SNCF, enont tiré avantage. Cette dernièreprévoit d’ailleurs d’embaucher10 000 personnes en 2009, à 65 %sur des postes de maintenance dematériel, d’ingénierie, d’exploitationconduite…mais aussi sur des fonc-tions administratives. En Ile-de-France, la RATP demeura encoreen2009undesplusgros recruteursde la région, avec 3 450 embauchesd’opérateurs prévus et 300 cadres

et agents de maîtrise. Enfin, effetboule de neige oblige, les entrepri-ses spécialisées en fabrication dematériel ferroviaire, tel que Bom-bardier France, bénéficieront de lacroissance du fret et du transportde voyageurs. Du coup, le groupeprévoit de recruter 100 cadres et 50ouvriers d’ici à la fin 2009.Reste à savoir comment attirer lescandidats, car les poids lourds dusecteur sont toujours confrontésà une pénurie de compétences.Chacun a sa méthode pour aller àla cueillette de candidats : FedExparticipe à une vingtaine de forumsemploi par an, quand UPS proposeune prime de cooptation de 250 €aux salariés qui recommandent uncandidat prometteur.

Delphine Bancaud

3 450embauches

d’opérateurs prévusen 2009 par la RATPqui reste l’un des plus

gros recruteursd’Ile-de-France.( )

Les poids lourds de la logistique sont toujours confrontés à une pénurie de compétences.

W.M

AISY/R

EA

« Nous devons créer un lien fort avec les candidats »

Responsable du recrutementchez TNT Express France.

Combien de personnescomptez-vous recruter en 2009 ?Environ 400, ce qui correspond aumême volume d’embauches qu’en

2008.Prèsde35%desrecrutementsconcerneront les forcesdevente, lesopérations (chefs d’équipe, de traf-fic, responsables import ou export,superviseurs, transporteurs…),20 %, le service client (conseillerssuivi client, responsables de centred’appels, superviseurs) et 20 % despostesausiège (DRH, responsablesfinanciers, marketing, assistantesde direction…)Eprouvez-vous des difficultésà séduire les candidats ?Notre secteur d’activité paraît peuattirant aux yeux du grand public,donc nous devons créer un lien fortavec les candidats.

Comment y parvenez-vous ?Nous leur dévoilons les atouts entant qu’employeur : des avantagessociaux intéressants (part variablede la rémunération, comité d’entre-prise dynamique, participation auxbénéfices de l’entreprise, véhiculede fonctionpour lescommerciaux…)et une politique de mobilité interneintéressante (sur 100 collabora-teurs, 47 ont obtenu leur poste à lasuite d’unepromotion). Par ailleurs,nous ne focalisons pas sur le par-cours du candidat et privilégionstoujours les compétences : parconséquent, il nous arrive souventde recruter des personnes issues

d’autres secteurs, notamment pourdes postes de commerciaux et deconseillers suivi client.Cette volonté d’ouvertures’est-elle concrétiséepar une politique de diversité ?Oui : TNT Express a signé la chartede la diversité en 2006 ainsi qu’unaccordhandicapen2005qui sebasesur le maintien dans l’emploi et lerecrutement de personnes han-dicapées. Nous participons aussiau salon Jobs et cités, au Stade deFranceennovembreprochain, pourrecruter les jeunes issus des zonesurbaines sensibles.

Recueilli par D. B.

ALEXIA BOCQUET

L.CERINO

/20MINUTES

28 ils recrutentTRANSPORT LE SECTEUR EST TOUJOURS UN IMPORTANT VIVIER D’EMPLOIS

OLtlRASe

MARDI 21 OCTOBRE 2008

Quelles sont les perspectivesde recrutement du secteuren 2009 ?Lescarnetsdecommandessontpleins aussi bien chez les fabri-cants d’avions civils, d’avionsd’affaires, d’hélicoptères quedemoteurs. En 2009, le secteurdevrait créer près de 9 000 em-

plois. Sans compter les postes chez les sous-traitants.Avez-vous des difficultés à recruter ?Le marché reste tendu sur des profils d’ingénieurs ré-seauxoud’ingénieurssystème.Al’autreboutdelachaîne,nous manquons d’ajusteurs et de chaudronniers.L’euro fort ne risque-t-il pas d’influer l’emploi ?C’est notre talon d’Achille, nous vendons en dollars etnous produisons surtout dans la zone euro. Si on avaitdurablementuneuro supérieur à 1,50dollars, pour res-ter compétitif, nousserions contraints d’aller davantagefabriquer en dehors de la zone euro. Recueilli par S. B.

L’aéronautique,centenaire.Du4au12octobredernier,tous les grands noms dusecteur étaient invités àfêter l’événement sur lesChamps-Elysées. Au pro-gramme : des démonstra-tionsmaisaussiun« espacemétiers ». En effet, malgrédes plans drastiques deréduction des coûts, le sec-teur recruteencore.Ainsi en2009, EADS table sur 3 000à 4 000 embauches dans lemonde. A 80 %, il s’agit depostes d’ingénieurs et depostesde financeetcontrôlede gestion.En France, sa filiale Airbus,crée700embauchesdans laproduction et le développe-mentdenouveauxprogram-mes,maisc’estaudétrimentdes fonctions administrati-ves (plan Power 8). L’avion-neur européen recherchedes ingénieurs et agents defabrication et assemblagedes matériaux, des res-ponsables en organisation« Lean » (amélioration de laperformance tout au longdelachaîned’unproduit ),mais

aussi des ajusteurs-mon-teurs et des électriciens.Safran, groupe issu de lafusion de la Sagem et de laSnecma, table pour sa partsur 1 400 recrutements en

R&D,managementdeprojet,production, maintenance etfonctions support. Sur troisans, le groupe, signatairedu plan « Espoir Banlieue »,devrait aussi intégrer en

stage,enalternanceousouscontrat 600 jeunes issusdesquartiers sensibles. De soncôté, Thales (Aéronautique,Espace, Défense et Sécu-rité) annonce 2 500 embau-

ches en France en 2009. Legroupe espère ainsi doperses services R&D, produc-tion, qualitémaisaussimar-keting et ventes.

Sidonie Beaujeu

Personnel qualifié au poste d’embarquement

Les carnets de commandes de l’aéronautique s’envolent et l’emploi décolle, 9 000 postes prévus en 2009.

IBO

/SIPA

intérimJeu égal entre l’intérimet l’emploi salarié.Selon le Gifas,9 000 personnes ontété recrutées en 2007sous chaque statut.Conscientsdu gisement d’emplois,les professionnelsdu travail temporaires’organisent. Ainsi,Vediorbis vient de créerune cellule nationalede recrutement pourl’aéronautique. Parmises clients, on trouveAssistance Aéronautiqueet Aérospatiale, Airbus,Aircelle, ATR, Daher,Dassault, EADS Astrium,Labinal, Latècoére,Messier, Segula,Snecma, Thales Avionicset Turbomeca.

Décollage forcéTroisièmerégionaéronau-tiquedeFrance,laNorman-diemanquede bras dans cesecteur. Pour inciter les jeu-nes à rejoindre cette filièrequi va recruter 1 000 sala-riés dans la région dans lescinq ans à venir, l’associa-tionNormandieAeroEspace(www.normandieaerospace.fr) multiplie les campagnesd’informationsurlesmétiersde l’aéronautique. Des mé-

tiers pour lesquels la régionproposeune filièrecomplètede formation, allant du bacpro aéronautique jusqu’aumastère de mécatronique,en passant par technicienen usinage et productiqueindustrielle ou licence pro-fessionnelle métrologie etinstrumentation. La régiondisposeégalementd’uncen-tre de formation continue àl’université de Rouen. S. B.

Une Valley compétitiveL’association AerospaceValley a été créée en 2005pour développer, aux plansnational, européen et in-ternational, la compétitivitédu pôle aéronautique, es-pace systèmes embarquésMidi-Pyrénées et Aquitaine.

Constitué par les entrepri-ses, les centres de recher-che, lescentresdeformationet les institutions régionalesdu secteur, ce pôle de com-pétitivitéambitionnedecréer40 000à45 000emploisd’icià vingt ans. S. B.

3 questions à …

DR

aller plus haut• Groupement desindustries françaisesaéronautiques etspatiales, www.gifas.fr• Actualité et offresd’emploi et de stages :www.aerocontact.comwww.aeroemploifor-mation.comwww.aerospace-valley.comElles recrutentwww.jobs.thalesgroup.comwww.safran-careers.comwww.eads.com,www.airbus.comA lireLes Métiers del’aéronautique et del’espace, S. Chesnel,L’Etudiant Pratique.Air & Cosmos,hebdomadaire.

CLAUDE BRESSON

30 ils recrutentAÉRONAUTIQUE MÊME EN PHASE D’ÉCONOMIES, INGÉNIEURS ETOUVRIERS SONT TOUJOURS RECHERCHÉS

Directeur des affaires sociales du Gifas (groupementdes industries françaises aéronautiques et spatiales).

MARDI 21 OCTOBRE 2008