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N° 34

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e d i t o r i a le d i t o r i a l

La Réunion agricole octobre 2013 - 3

éditoédito

Dumile et Felleng, en début d’année, les prairies

gelées avec un hiver austral particulièrement rigou-

reux, la sécheresse qui se répète maintenant d’année

en année… les aléas climatiques n’épargnent pas les

producteurs et l’agriculture réunionnaise est prise à la

gorge.

Si l’on ajoute à cela les problèmes causés par le retour

du ver blanc sur les parcelles de cannes mais aussi sur

des cultures maraîchères et fruitières semi-pérennes.

Si l’on ajoute les retenues collinaires des agriculteurs

vidées pour éteindre les incendies, comme dernière-

ment celui de la Roche Ecrite, alors que la sécheresse

est déjà bien présente… le panorama s’assombrit de

façon alarmante…

Avec ces handicaps cumulés, les agriculteurs se

retrouvent dans une spirale infernale : des récoltes

«faméliques», des revenus en baisse, pas assez de tré-

sorerie pour relancer les cultures de façon satisfaisan-

te ou nourrir le bétail avec du fourrage acheté ici ou

importé…

Privée d’eau, la canne à sucre végète ; assoiffés, les

fruits et les légumes ne poussent pas comme il le fau-

drait. Ils sont petits, rabougris… Leur prix de vente

doit être revu à la baisse. Et même à 60 centimes le

kilo, des producteurs de tangors n’ont pas réussi à

écouler totalement leurs fruits !

Depuis 2010 au moins, notre île n’a plus connu de

saisons des pluies classiques, marquées par des préci-

pitations conséquentes et régulières. Aucun secteur

géographique n’est aujourd’hui épargné. Les produc-

teurs de Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-André,

Saint-Benoit, Salazie… supportent les effets calami-

teux de la sécheresse tout comme leurs collègues de

l’Ouest et du Sud. Aucune filière de production n’est

épargnée ! Le métier d’agriculteur en devient encore

plus difficile avec des conditions de travail qui se

dégradent. L’agriculture réunionnaise est en danger !

La nécessité de financer de nouveaux investissements

sur le territoire, pour une meilleure gestion et une plus

grande répartition de l’eau, est urgente ! La mise en

place de mesures compensatoires est aussi nécessai-

re tout comme le versement plus rapide des indemni-

sations car, en octobre, les agriculteurs attendaient

toujours celles de la sécheresse 2012 alors qu’ils doi-

vent rembourser leurs prêts, faire tourner l’exploita-

tion…

Faut-il rappeler que l’agriculture fait vivre près de

20 000 familles à la Réunion ?

Jean-Bernard GONTHIER

Président de la Chambre d’Agriculture

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SS o m m a i r eo m m a i r e

4 - La Réunion agricole octobre 2013

aCtuaLIteSVer Blanc : alerte générale !

pages 6 - 7

L’enveloppe POSEI maintenue pages 8 - 9

Formation pour les « Points-Verts » page 10

Des contrôles trop pointilleux page 11

De la qualité à Flore et Halle page 12

Le Bureau de l’AMPR page 12

Une charte à Saint-André page 13

Collectes d’EVPP et de PPNU page 13

Canne a SuCreUne campagne très sèche

pages 14 - 15

CuLtureSL’hydroponie gagne du terrain

pages 16-17

agrItourISMeDes Maisons pour les fruits

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page 20

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Sur votre agenda…

• Fête du Curcuma, à la Plaine des Grègues,du 8 au 11 novembre 2013

• Salon eloïse (prévention des risques professionnels) au parc des expositions de Saint-Denis, du 13 au 15 novembre 2013

• Fête de l’ananas, au Grand Tampon, le 17 novembre 2013

• Salon International de l’agriculture, du 22 février au 2 mars 2014, à Paris

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6 - La Réunion agricole octobre 2013

arrache le plant de terre, dans lamajeure partie des cas, 2 ou troisvers blancs grouillent dans les racinesrongées ».Au final, Jean-Claude Robert a quasi-ment perdu 1,5 ha de fraisiers plantésen janvier.« Ce qui est inquiétant, c’est qu’onconstate qu’il y a des petites larvesqui viennent d’éclore et des larvesqui se transforment en nymphe. Cequi veut dire que le phénomènen’est pas marginal et qu’il y aura desvols de hannetons qui vont se propa-ger », s’inquiétait alors Jean-BernardGonthier, le président de la Chambred’Agriculture, venu constater lesdégâts sur place, en compagnie deJean-Yves Minatchy. Et plusieurs autres cultures semi-pérennes sont également concernées

: les patates douces, les songes, lethym… « Et aujourd’hui, nous sommesimpuissants face à cela car il n’y a pasde traitement à notre disposition »,se désole Jean-Claude Robert.Face à cette recrudescence de versblancs, la Chambre d’Agriculture n’apas tardé à tirer la sonnette d’alarme.La préfecture a été alertée. Les diri-geants de l’Institution consulaire ontnotamment émis des doutes sur ladurabilité de la lutte biologique (avecle biopesticide Bétel), mise en place ily a une vingtaine d’années, et ontdemandé la relance de la lutte contrele coléoptère nuisible avec un nou-veau plan d’éradication.Dans sa réponse, le préfet soulignetoutefois que « selon le Cirad, la luttebiologique est toujours considérée

n retour du ver blanc aété constaté depuis 2 – 3ans dans les parcelles de

cannes à sucre ; notamment dans larégion Sud-Ouest… Aussi dans l’Estet l’Ouest. Mais cette année, le phé-nomène a pris une ampleur vérita-blement inquiétante en s’attaquant àd’autres cultures.« C’est un désastre », constate Jean-Claude Robert. Le producteur defraises, installé au Domaine du Relais,sur les hauteurs de Petite-Ile mesurel’ampleur des dégâts causés par leslarves blanches : « Sur 30 000 pieds,il me reste 4 à 5 000 encore sains.J’essaie de les préserver mais en faitc’est une véritable invasion », consta-tait-il quelque peu désespéré, aumois d’août. « Que ce soit les fraisiersplein champ ou en pot, lorsqu’on

DEGATS SUR CULTURES

Ver blanc : alerte générale !Au-delà des plantations de cannes à sucre, ce sont des cultures maraîchères et fruitières

qui, aujourd’hui, sont ravagées par le ver blanc. D’où la demande de la Chambred’Agriculture, à la préfecture, de relancer un plan d’éradication sur tout le territoire.

ULes racines des fraisiers ont été rongées par le ver blanc (photo HC)

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La Réunion agricole octobre 2013 - 7

comme efficace sur 80 % de la solecannière », tout en annonçant « uneréactivation de la souche deBeauvéria par passage larvaire sur lesite de production du Bétel et la miseen place de tests d’efficacité biolo-gique ».Une réponse qui ne satisfait guère lesdirigeants de la Chambred’Agriculture, car pendant ce tempsdes agriculteurs perdent leursrécoltes. « En mesure d’urgence,nous avons demandé que duBeauvéria sur riz sporisé soit distri-bué gratuitement aux producteurssinistrés », indique Jean-BernardGonthier. « Et qu’ensuite, les maraî-chers puissent s’approvisionner enBétel et qu’ils soient subventionnéspour les cultures maraîchèrescomme pour la canne ».En mesure d’urgence, la Chambred’Agriculture avait demandé unetonne et demi de riz sporisé pourqu’il soit accessible à tout le monde,y compris aux particuliers, « car cephénomène, c’est l’affaire de tous, carle ver blanc va aller dans les cours,dans les friches », souligne Jean-YvesMinatchy. « Il y a donc urgence àreprendre la lutte collective, commecela se fait contre les rats ».

nuisibles, givre, sécheresse… les handicaps s’accumulent…

En réponse, ce sont seulement 20tonnes de riz sporisé qui ont étémises à disposition. Nettement insuf-fisant pour contrecarrer les dégâtspréjudiciables aux producteurs agri-coles, également pénalisés par lessécheresses successives.Les deux comités « ver blanc » qui sesont réunis en septembre n’ont pasvraiment permis de dégager unesolution concrète et rapide. Dans un premier temps, la mise envente dans les jardineries de dosettesde beauvéria a été évoquée, pourque les particuliers puissent égale-ment participer à la lutte. Mais cettesolution demande un certain tempsalors que le temps presse et l’actiondoit être mise en œuvre avant lespremières grosses pluies et les volsde reproduction des hannetons. Quant à la solution du trempage, ilfaut une autorisation administrativecar un arrêté interdit l’utilisation dubeauvéria sous cette forme.

Hervé Cailleaux

Le président de la Chambre d’Agriculture constate l’ampleur des dégâts (photo HC)

En plus des fléaux, comme le verblanc, les agriculteurs réunionnaisdoivent faire face aux aléas clima-tiques : fortes pluies, cyclones… maispour ce qui concerne l’actualité : legivre et la sécheresse. «L’hiver a étérigoureux et le givre s’est installé dansles Hauts», souligne Jean-YvesMinatchy.«Notamment à la Plaine des Cafresoù 75 % de la production de légumesest cultivée. Et les maraîchers qui nebénéficient d’aucun soutien sont trèsinquiets pour la pérennité de leurexploitation». Joseph Payet n’a récolté que 800têtes de chou au lieu de 2 500 habi-tuellement. Noël Bègue déplore des pertes derécolte d’environ 80 % sur sespommes de terre, durant cet hiveraustral. «Pas de quoi payer de la maind’oeuvre pour les ramasser», dit leproducteur de la Plaine des Cafres.

Les prairies ont aussi été gelées et leséleveurs se sont retrouvés enmanque de fourrage pour nourrirleur bétail.

Si l’on ajoute à cela la sécheresse, lesagriculteurs sont véritablement pris àla gorge. Une sécheresse de plus enplus terrible qui se répète depuistrois années. Et la calamité, cetteannée, sévit encore, alors que lesagriculteurs sinistrés attendent de(trop) longs mois le versement deleurs indemnisations pour le précé-dent épisode. Selon Météo France, nous connais-sons la saison la plus sèche de ces 50dernières années. Et des restrictionsd’usage de l’eau ont été instaurées, le8 octobre, par le préfet. En matièred’irrigation, des recommandationsaux agriculteurs ont été diffusées parla Chambre d’Agriculture et la DAAF,pour un usage raisonné de l’eau. Lesactivités sensibles (élevage, horticul-ture, serres…) devant faire l’objetd’un suivi particulier.

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8 - La Réunion agricole octobre 2013

VISITE DU COMMISSAIRE EUROPEEN

Dacian Ciolos rassure le monde agricoleréunionnais

ans les fonds euro-péens, il serait très dif-ficile d’exister. Nos

prix de vente flamberaient et il y auraitdonc plus d’importations», estimeJean-Paul Fontaine qui perçoit, pour sapart, 20 000 à 30 000 euros d’aides àla production, chaque année, pour sonexploitation de 10 ha (1,5 ha deserres) en fruits et légumes.Les aides européennes vont en grandepartie (51 M€) à la filière canne à sucremais la diversification végétale toucheaussi une part du gâteau (7 M€) toutcomme l’élevage (26 M€).La visite à la Réunion de Dacian Ciolos,le Commissaire européen chargé del’agriculture, revêtait donc une impor-tance capitale, à la veille de la repro-grammation européenne 2014 – 2020.Entre visites d’exploitations etéchanges institutionnels, Dacian Ciolosa montré une belle capacité d’écouteet un bel intérêt pour la diversité del’agriculture réunionnaise.Face aux inquiétudes qui s’étaientmanifestées sur le maintien des créditseuropéens, le Commissaire européen arassuré le monde agricole réunionnaisen annonçant, sur l’exploitation dePhilippe Allouette à Sainte Suzanne,que l’enveloppe du POSEI sera mainte-nue pour la période 2014 – 2020 : « Jecrois beaucoup en l’efficacité de ceprogramme et non seulement lePOSEI n’a jamais été remis en causemais j’ai souhaité isoler son budgetdans toutes les discussions budgétaireset notamment dans celles qui pour-raient impacter la PAC ».Au fil de ses visites sur des exploita-tions cannières, un élevage laitier d’unjeune qui vient de s’installer, une exploi-tation de fruits et légumes et en agri-culture biologique, Dacian Ciolos a puse rendre compte que l’argent euro-péen était bien utilisé, sur notre île.

Lors de sa visite à la Réunion, le Commissaire européen a levé l’inquiétude du monde agricole réunionnais en annonçant le maintien des aides POSEI,

sur la période 2014 – 2020.

“S

Il a reprécisé que les aides publiquesavaient vocation à améliorer les pro-ductions, et non pas seulement à lesmaintenir. « Le point fort de l’agricultu-re réunionnaise est la bonne organisa-tion de ses filières. Une chose que jevoudrais voir renforcée sur le continent», a ajouté le Commissaire européen. «J’ai aussi remarqué un grand intérêtpour l’innovation. Je vous conseille d’uti-liser les nouveaux instruments de finan-cement au-delà du POSEI. Nous avonsune enveloppe spécialement dédiée à larecherche et développement dansl’agriculture. Quant au programme dedéveloppement rural, il contient desmesures spécifiques pour aider les agri-culteurs à travailler avec les organismesde recherche afin de résoudre leursproblèmes ».Le Commissaire européen incite parailleurs la Réunion à favoriser l’installa-tion des jeunes agriculteurs, « l’un desobjectifs prioritaires du POSEI pour lesRUP ».

L’Europe peut continuer à croire enl’agriculture réunionnaise, quelles quesoient les filières, et Jean BernardGonthier, le président de la Chambred’Agriculture, a insisté, auprès de DacianCiolos, sur les spécificités réunionnaiseset le besoin d’aides adaptées : « Nouscomptons sur vous pour que le modè-le réunionnais soit bien compris par lesinstances européennes. Pour cela nousavons préparé une contribution quipermettra de bien cerner les pro-blèmes réunionnais ».Jean-Yves Minatchy a, pour sa part,insisté sur la difficulté pour les produc-teurs réunionnais d’être compétitifsavec les pays voisins qui ont des coûtsde production bien moins élevés. Il aégalement souligné la nécessité deremettre en culture 7 500 hectaresactuellement en friches dont 70 % peu-vent être irrigués...

Hervé Cailleaux

Dacian Ciolos a apprécié la diversité et le dynamisme de l’agriculture réunionnaise (photo JS)

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nue de jouer son rôle structurant dansl’agriculture et l’économie de laRéunion. Avec une organisation et unsuivi attentif, je ne pense pas que l’éli-mination de quota ait un impact sur lecourts terme».Mais sur une échéance plus longue, cene sera pas forcément la même chose.« Tout dépendra de la stratégie d’en-treprise qu’aura le propriétaire desusines… », prévient Dacian Ciolos.

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Les responsables agricoles de l’île ont rencontré un Commissaire européen très à l’écoute de leurs préoccupations (photo JS)

REFORME SUCRIERE ET FIN DES QUOTAS

« Trouver de nouveaux agencements »Lors de sa visite, Dacian Ciolos a égale-ment évoqué la prochaine réformesucrière programmée. Le règlementsucrier actuel prévoit des quotas et unprix garanti pour le sucre produit dansl’Union européenne. Ainsi, la Réunionbénéficie d’un quota de 300 000tonnes, alors qu’elle produit 200 à 210000 t, selon les années.Sous la pression de l’Organisation mon-diale du commerce (OMC), l’Unioneuropéenne va devoir arrêter (en2017) de garantir des quotas et desprix à ses producteurs de sucre.

Pour Dacian Ciolos, « la filière canneréunionnaise a les moyens d’être com-pétitive et elle a souvent été pionnièreen matière de recherche. De nouveauxagencements devront néanmoins êtretrouvés pour maintenir une filière forte». Il encourage aussi les acteurs de lafilière « à donner encore plus de valeurajoutée à la production cannière en tra-vaillant davantage sur la mise en imagede la qualité de ses sucres spéciaux eten continuant à investir dans larecherche et développement. Il faut semobiliser pour que cette filière conti-

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10 - La Réunion agricole octobre 2013

e plus en plus de contrôlessont réalisés sur l’activitésalariée dans les exploita-

tions. Aussi, la Chambre d’Agriculture adécidé d’apporter son aide et sonsoutien aux agriculteurs dans l’en-semble des démarches administrativesliées à l’emploi de salariés, saisonniersou permanents, dans les exploitationsagricoles.Dans ce cadre, les conseillers points-verts de la Chambre ont récemmentsuivi une formation leur permettantd’actualiser leurs connaissances sur leséléments de paie afin d’aider les agri-culteurs qui emploient de la maind’œuvre à bien remplir les bulletins desalaire et les différentes déclarationsobligatoires.

CONSEILLERS POINTS-VERTS

Une formation pour la bonne paye

D

Alizé Mansuy a succédé, le 7 octobre, àChristophe Gossard au sein de laChambre d’Agriculture. Chargée demission Canne, elle assure égalementl’animation du réseau d’épidémiosur-veillance et du réseau DEPHY Fermes,dans le cadre du projet Ecophyto2018. Ingénieur en systèmes agricoles,diplômée de Montpellier SupAgro(Institut des Régions Chaudes), elleétait précédemment technicienne agri-cole dans la filière fruitière et a aussitravaillé pour le CIRAD, à Mayotte.Dans ses nouvelles fonctions, elle anotamment en charge la rédaction duBulletin de Santé du Végétal, diffusé surle site Internet www.reunion.chamba-gri.fr et dans les différentes antennesde la Chambre. Elle poursuit, en paral-lèle, le suivi des 9 planteurs engagésvolontairement dans le réseau DEPHY

Fermes, visant à la réduction de l’utilisa-tion des produits phytosanitaires et àl’analyse des systèmes de culture éco-nomes en produits phytosanitaires. «Ces planteurs sont appelés à servird’exemple pour faire baisser les Indicesde Fréquence de Traitement. Les pre-miers résultats sont très encourageantsavec globalement des baisses significa-tives d'herbicides sur chaque exploita-tion », explique-t-elle. « Même s’il estdifficile d’extrapoler les résultats en rai-son de la diversité des exploitations, ilsnous réconfortent dans l'idée qu'uneréduction d'utilisation d'herbicides estpossible à travers des systèmes inno-vants. De plus, cette hétérogénéité ausein du groupe est un atout pour favo-riser les échanges entre les agricul-teurs».

CHAMBRE D’AGRICULTURE

Alizé Mansuy, chargée de mission Canne à Sucre

Deux enquêtes, l’une généraliste surles structures d’exploitation, l’autre,plus technique sur les pratiques cultu-rales en maraîchage, vont êtreconduites par le service statistiquesde la DAAF. Elles se dérouleront jus-qu’à mars 2014. L’objectif est desuivre l’évolution de l’agriculture entredeux recensements agricoles.22 enquêteurs ont été recrutés pourconduire les entretiens avec lesexploitants.Après une première prise de contacttéléphonique, un rendez-vous serapris afin de remplir les questionnaires.Les questions concernent les surfacesmises en valeur, les cheptels, la com-position des intervenants sur l’exploi-tation, les modes de commercialisa-tion et la gestion de l’exploitation. La première enquête concernera 1 200 chefs d’exploitation. La secon-de, 800 maraîchers pour mieux com-prendre la diversité des pratiques sur5 espèces retenues : carotte, salade,chou, tomate sous abri et tomateplein champ.

DAAF

Lancement de deuxenquêtes statistiques

Les conseillers points-verts de la Chambre ont actualisé leurs connaissances sur les éléments de paiepour mieux aider les agriculteurs (photo JS)

Vous pouvez aussi consulter votre revue La Réunion Agricole sur le site :

www.reunion.chambagri.fr

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La Réunion agricole octobre 2013 - 11

PETITS RUMINANTS

a Réunion, en tant que RUP,bénéficie de soutiens publicsqui visent à financer des pro-

jets agricoles structurants. Les agricul-teurs réunionnais en ont bienconscience et acceptent légitimementla réglementation en vigueur et lescontrôles en contrepartie de l’utilisa-tion des fonds publics.Mais où le bât blesse c’est sur ledéroulement de ces contrôles….Depuis le début de ces contrôles, denombreux agriculteurs ont eu à seplaindre du caractère très sourcilleuxde ces contrôles menés par des agentsde l’Etat et de l’ASP, avec une « absen-ce totale de dialogue » dans de nom-breux cas, témoignent des éleveurs.Certains parlent même d’une « chas-se aux sorcières »… avec à la clé despénalités financières suite à une vérifi-cation pour une attestation égarée,

une boucle d’identification perdue ouencore un retard dans des documentsadministratifs.La sanction peut être lourde et déme-surée… « En fin d’année dernière, unéleveur de Bras-Panon qui a hérité de15 bovins, suite au décès de son père,a été contraint de faire abattre 2bovins pour une erreur de notificationet de traçabilité ; soit une perte sèchede 5 000 euros », témoigne un pro-ducteur.Les agriculteurs réunionnais sont pour-tant des bons élèves, comparés àd’autres DOM, en matière d’IPG et derespect des bonnes pratiques agricoleset environnementales. Mais selon desinformations recueillies, les contrôleseffectués à la Réunion seraient particu-lièrement pointilleux par rapport àd’autres départements d’outre mer…Face à ce constat et aux enjeux de

L

Les agriculteurs ont rencontré la DAAF pour se plaindre des conditions des contrôles menés à la Réunion (photo HC)

Pointilleux et crispantsLes agriculteurs ne sont pas contre les contrôles de diverses natures

(politique agricole commune, phytosantaire…) mais ne supportent plus les méthodes – qualifiées d’inquisitrices par certains – de certains contrôleurs.

Ils demandent un peu plus de respect et de souplesse.

développement de la production agri-cole sur notre île, la Chambred’Agriculture et les associations d’éle-veurs ont alerté la DAAF sur ce pro-blème et ont demandé une révisiondes critères de contrôle sur des enjeuxessentiels liés au risque sanitaire et aubien être des animaux et non sur descritères jugés « futiles » tels que la pré-sence ou non d’une boucle.La Chambre d’Agriculture a aussidemandé un délai de 15 jours, après lecontrôle pour permettre aux éleveursde se mettre aux normes avant toutesanction financière ou de prévenir àl’avance du passage d’un contrôleur quipermettrait ainsi à un technicien de laChambre d’aider le producteur à fairele tour des 150 points de contrôlesavant la visite de l’agent de l’Etat.

Hervé Cailleaux

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12 - La Réunion agricole octobre 2013

SALON FLORE ET HALLE

La qualité récompensée

Une dizaine d’horticulteurs profes-sionnels ont mis à profit le derniersalon Flore et Halle pour montrer toutleur savoir-faire avec des fleurs etplantes exposées, de grande qualité.

Cette année, le public a pu découvriraussi de nombreux végétaux inédits,ce qui montre que les producteursréunionnais savent aussi se renouvelerdans leur offre, au-delà de l’imbattableorchidée.

Lors du salon, des prix, décernés par le Conseil général, ont permis

de distinguer plusieurs professionnels.

Prix de l’innovation : Melville Deguigne (Orchidée de Sainte-Rose)

Prix du meilleur espoir horticole :Yannick et Stéphane Lauret (Orchidée du Cap)

Prix du développement durable :Alexandre Perussot (Bambouseraie du Guillaume)

Les horticulteurs récompensés par les prix du Conseil général (photo JS)

L’AMPR a un nouveau Bureau

MARCHES DE PRODUCTEURS

Patrice Dijoux est le nouveau prési-dent de l’Association des marchés deproducteurs de la Réunion. Avec lui,c’est aussi un nouveau Bureau qui vapiloter les activités de l’association quiest affiliée au réseau national des mar-chés des producteurs de pays.Président : Patrice Dijoux. Vice-président : Harry Sadeyen.

Trésorier : Gérard Payet. Secrétaire : Thierry Leborgne. Secrétaire adjoint : François Técher(Chambre d’Agriculture). Membres : Jasmine Ramassamy,Jennifer Grandjean, Alix Cuvelier,Henrico Bègue, Pierre Giglio, Ila Moussa.

Ce magnifique Pachypodiumrosulatum « cactipes »,

choyé depuis plus de 17 ans par les époux Boisvilliers, désignée plus belle plante

du salon (photo JS)

Prix Produire Pays : Rodolphe Castillon (CB Succulent)

Prix de la diversité : Joseph Avril (SCEA Multiplantes)

Prix du syndicat horticole : Daisy Boisvilliers

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a c t u a l i t éa c t u a l i t é

La Réunion agricole octobre 2013 - 13

Saint-André a signéSaint-André est la 10e commune àavoir signé une charte de développe-ment agricole avec la Chambred’Agriculture et l’Etat et le Conseilgénéral, partenaires de cettedémarche de développement durable.A Saint-André, 45 % des terres sontclassées en zone agricole et pour Jean-Bernard Gonthier, le président de laChambre d’Agriculture, cette chartedoit permettre de préserver le foncieragricole sur le territoire communal,mais aussi d’intensifier la reconquêtedes terres en friches, de faciliter lestransmissions d’exploitation, de renfor-cer le périmètre irrigué de Champ-Borne et de valoriser des pratiquesculturales respectueuses de l’environ-nement : fertilisation organique, recy-clage des déchets non organiques…

Se débarrasser proprement des déchetsLa Chambre d’Agriculture a organisé,lors du premier semestre, deux opé-rations de collectes gratuites dedéchets agricoles.La première, organisée en avril, a per-mis de collecter 2 tonnes de produitsphytosanitaires non utilisés (PPNU). Lerésultat est nettement en dessous desprévisions mais cela veut peut êtredire que les agriculteurs gèrent mieuxleurs produits et qu’il y a donc mois destockage de « vieux » produits.La prochaine opération de ce type estprévue en 2015. Le système de pré-inscription des apporteurs est tou-jours opérationnel auprès de laChambre d’Agriculture. Les agricul-teurs qui possèdent ce genre de pro-duits doivent effectivement se préins-crire pour la prochaine collecte.Au mois de juin, ce sont les emballagesvides de produits phytosanitaires quiont été collectés. 880 agriculteurs sesont débarrassés « proprement » deleur EVPP pour un volume total de 7,5tonnes. La dernière opération, en2012, avait permis de collecter 5,8 tpour 667 apporteurs.Le taux de collecte est estimé à 41 %,

Une charte actée par Patrick Erudel, Eric Fruteau et Jean-Bernard Gonthier (photo HC)

Saint-André est aussi une terre d’éle-vage (porcs et volailles notamment) etcompte le demeurer … La municipali-

sur environ 18 tonnes d’EVPP généréschaque année ; il y a donc encore unemarge d’amélioration à ce niveau. Tousles bidons récupérés ont pu être recy-clés et cette année, les sacs et boitesayant contenus des produits phyto enpoudre ont également été collectés.

H.C.

Contact. gilbert rossolin Chargé de mission Environnement à la Chambre d’Agriculture. Tél. 02 62 96 20 50 Mail : [email protected]

té s’engage également à favoriser l’utili-sation de produits locaux dans la res-tauration collective.

Les EVPP et PPNU collectés par la Chambre d’Agriculture sont destinés à être recyclés (photo JS)

CHARTE AGRICOLE

COLLECTES EVPP ET PPNU

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c a n n ec a n n e aa S u c r eS u c r e

14 - La Réunion agricole octobre 2013

eux prêtres, un tamoul etun catholique, pour bénirdans un même geste du

matériel agricole, avant l’ouverture dela campagne. L’image est en passe dedevenir une belle tradition. BernardMoutan-Virin et ses amis planteurstiennent à perpétuer cette traditionséculaire héritée des engagés indiensqui avaient l’habitude de pratiquer desbénédictions dans les usines. « Aveccette double cérémonie, on illustrel’exemple du vivre-ensemble réunion-nais », souligne-t-il. « Nous sommesvenus prier pour éviter les accidents,avoir la santé et la force de réaliser lacampagne… »,Pour le prêtre Alexis Poïnin-Coulin, «ladouble religion, cela n’a jamais posé deproblème ; Pourquoi nous diviser ?C’est la foi qui compte ! »Le père Stéphane Nicaise souhaiteque «pour l’avenir la cérémonie puisses’appuyer sur un rituel interreligieuxcommun, sans discrimination niambigüité ». Tracteurs, camions, pick-up, sabres,

grappins… ont été bénis par les deuxprêtres. « Je me souviens, mon grand-père fai-sait ce genre de cérémonie dans unpetit temple à Vue-Belle. C’est bien derassembler ainsi tous les planteurs»,explique Ingrid, agricultrice dansl’Ouest. « C’est une campagne difficile

BENEDICTION

DTradition et solidarité

avec la sécheresse ; ma crainte est quele matériel casse, en plus ».« Il faut remonter à plusieurs dizainesd’années pour voir un tel niveau desécheresse », relève Bernard Moutan-Virin. « Du coup, il faut rentabiliser larécolte au mieux car les prévisions sontrevues à la baisse».

H.C.

Pour la 3e année consécutive sur la plate-forme des Tamarins, la cérémonie interreligieuse a permisde bénir de matériel de campagne (photo JS)

ha à Sainte-Marie,fin juillet, 15 ha àBras-Panon, début

août, et une multitude de feux decannes – de moindre importance – àQuartier Français, Duparc, Saint-André, Rivière des Pluies, LaPossession, Bois de Nèfles Saint-Paul… Et ailleurs dans l’Ouest et leSud… Avant que ne démarre la cam-pagne, la Chambre d’Agriculture avaitestimé à 120 le nombre d’hectarespartis en fumée, depuis le mois de jan-vier. A l’usine de Bois-Rouge, ce sont 15000 tonnes de cannes brûlées qui ontété traités en début de la saison, dont5 000 provenant des terres de Sainte-Marie.

Et cela a continué durant la campagneà Rivière des Roches, à Saint-André, àSaint-Benoit, à Saint-Pierre, Ravine desCabris et dans de nombreux endroitsde l’île…Les chiffres de récoltes brûlées ne dimi-nuent pas d’année en année pour desfeux accidentels et souvent criminelscar les planteurs n’on aucun intérêt àbrûler leur champ : interdiction de toutemploi du feu, prime bagasse, utilisationde la paille de cannes comme matièreorganique…Des pyromanes ont étéarrêtés et condamnés à de la prisonferme. Mais le mal est fait, le planteurperd en revenu… perte en richesse, enfibre… et pour les planteurs qui sontcouverts, l’assurance remboursera unepartie des pertes. De plus sur un sol

INCENDIES

20Des récoltes anéanties

brûlé, la canne repousse moins bien.Rappelons qu’une exploitation canniè-re moyenne fait 7 ha à la Réunion ; etc’est l’équivalent d’une bonne vingtained’exploitations qui sont parties enfumée avec tous ces incendies.

H.C.

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La Réunion agricole octobre 2013 - 15

c a n n ec a n n e aa S u c r eS u c r e

onne richesse dans l’est.Que ce soit sur le bassin deBeaufonds ou celui de Bois

Rouge, la richesse 2013 est nettement enhausse par rapport à l’an passé. Au niveaudu tonnage, Bois Rouge n’arrive pas auniveau de l’an dernier (- 5 000 au 21octobre) tandis que Beaufonds accuse unnet retrait de 16 000 tonnes par rapportà la même époque de 2012 ; année quirappelons-le n’était déjà pas fameuse !

L’ouest à la peine. Annoncée catas-trophique dans l’Ouest, la campagne 2013affiche moins 11 000 tonnes sur la balan-ce des Tamarins, par rapport à la mêmeépoque, en 2012, et moins 6 000 t auGrand Pourpier.

Quant à la richesse, elle est légèrementsupérieure à l’an dernier même si du côtédes Tamarins elle traîne par rapport à2012.

L’engrais répandu dans les champs, endébut d’année, n’a pas été dilué, tellementtout était sec et les pertes les plus fortesconcernent les zones non irriguées. Maistoutes les parcelles de cannes ont souffertdans l’ensemble.

Clarel Coindin-Virama a récolté 600tonnes, contre 900 tonnes en 2012, sur10 ha à Saint-Paul. Sa collègue de la Saline

CAMPAGNE SUCRIERE

B

Un tonnage à la peineLes chiffres, à la fin du mois d’octobre, confirment que la sécheresse impacte lourdement cettecampagne 2013. Des planteurs ont terminé la coupe un mois plus tôt que d’habitude.

les Hauts, Carole Leveneur, a perdu, elleaussi, 30% de sa production ; donc 30% deson revenu. «J’ai fini ma campagne au moisd’octobre, alors, qu’habituellement, je ter-mine en décembre», témoigne-t-elle.

Le Sud fait du tonnage. Petit para-doxe dans le Sud. Là, que ce soit sur lebassin du Gol ou de Grands Bois, les ton-nages livrés fin octobre sont supérieurs àl’an dernier (+ 30 000 t). En revanche, larichesse sur les deux bassins cannierssudistes est en retrait par rapport à 2012.

A Bois-Rouge, la réception des cannes accuse un net retard par rapport à l’an dernier qui n’était déjàpas terrible (photo JS)

Jean-Bernad Maratchia, vice-président dela Chambre d’Agriculture, tient cependantà relativiser le bon avancement en tonna-ge : « Certains planteurs ont déjà toutcoupé et nous ne sommes pas sûrs d’ar-river aux tonnages prévus par les diffé-rents organismes. Le dirigeant de laChambre verte souligne que le ver blancet la sécheresse ont réellement causé desdommages dans les parcelles et craint unefin de campagne vraiment délicate.

réCePtIon Par baSSInS CannIerS (à la date du 21 octobre 2013)

2012 2013

TONNAGE RICHESSE TONNAGE RICHESSE

Beaufonds 344 281 t 13,97 328 380 t 14,62Bois Rouge 257 148 t 12,88 251 859 t 13,66Savanna 144 873 t 13,85 122 412 t 14,10Le Gol 258 064 t 14,40 285 594 t 14,25Grands Bois 220 201 t 14,09 232 715 t 13,71

total île 1 224 567 t 13,84 1 220 960 t 14,11

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la Réunion, la culturehydroponique est pré-sente en horticulture et

dans la culture de certains légumes(tomate, brèdes, salade…) et desessais sont en cours avec la fraise, leconcombre, le raisin...

Cette technique se développe sur l’îlesous l’impulsion de l’ADAI qui comp-te aujourd’hui 76 adhérents. Depuis2007, l’Association pour le Dévelop -pement de l’Agriculture Innovantetravaille, avec le soutien de laChambre d’Agriculture, à la mise enplace de méthodes de cultures nou-velles, comme l’hydroponie. Un travailde longue haleine très sérieusemententrepris en 2007, avec des voyagesd’études en Australie, en Espagne, en

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c u l t u r e Sc u l t u r e S

MARAICHAGE

L’hydroponie fait des heureuxLa Chambre d’Agriculture accompagne les producteurs qui souhaitent s’orienter versl’hydroponie. Cette technique de culture innovante permet aux agriculteurs, limités ensurface agricole, de développer une exploitation économiquement viable.

AComment ça marche ?

Le principe est de mettre à dispositionde la plante une solution nutritiveconstituée d’eau et de minéraux danslaquelle trempe directement lesracines. Ces racines sont déposéesdans un support, qui lui-même reposesur un tube où coule la solution nutri-tive qui terminera sa course dans unbac récupérateur. Une pompe se char-ge alors de récupérer la solution dansce bac et de la ramener à son point dedépart pour être réutilisée. C’est ceque l’on appelle un circuit fermé.

avec ou sans substrat

La culture hydroponique peut se faireavec ou sans substrat.Le substrat peut être minéral ou orga-nique. Il doit être neutre et inertecomme du sable ou de l’argile, parexemple. Le substrat peut être égale-ment d’origine industrielle. Il est irriguépar de l’eau qui contient les engraissélectionnés selon le type de plantes àcultiver.

Le substrat doit retenir les élémentsnutritifs de l’eau tout en laissant circu-ler assez d’oxygène. La porosité dusubstrat doit ainsi être contrôlée pourque l’air et l’eau puissent passer dansles quantités nécessaires à la plante.

Quelques exemples de substrats utili-sés en hydroponie : • La laine de roche horticole• La bille d'argile expansée• La fibre de coco

En hydroponie, en plus de la chaleur etde la lumière, deux facteurs impor-tants doivent être pris en compte. LePh (Potentiel hydrogène) et l’EC (Élec-tro conductivité de l’eau : sa concen-tration en engrais).

Thaïlande, en Chine ou encore àMaurice et des essais, afin que lesadhérents de l’association maîtrisenttotalement les aspects techniques del’hydroponie.

Les producteurs qui ont franchi le pasne le regrettent pas. Ils sont mêmeenthousiastes ! Comme MoniqueRugel qui a donné, cette année, unnouveau tournant à son exploitation,située à Mare-à-Poule-d’Eau, en met-tant en place 510 m2 de culturehydroponique sous serre. « Avant,nous travaillions pendant une journéeentière pour planter 1 000 pieds desalades ; aujourd’hui nous plantons lamême quantité en 2 heures detemps, sans s’abîmer le dos », indiquel’agricultrice salazienne qui est bien

Monique Rugel ne regrette pas son investissement,fonctionnel depuis le mois de mai (photo JS)

De belles salades, en 6 semaines, et faciles à récolter ! (photo HC)

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c u l t u r e Sc u l t u r e S

La Réunion agricole octobre 2013 - 17

aidée dans sa tâche par ses filsYannick et Yohan.

Le cycle de production a aussi étéréduit, passant de 8 semaines à 6,tout en gardant la même surface cul-tivée !

« On a aussi baissé la consommationd’eau d’au moins 70 %, voire 90 %,par rapport à la culture classique enplein sol », précise l’un des fils. « Et iln’y a pas de risque d’épuisement oude pollution du sol ».

Le coût de l’installation : 26 000euros. « C’est abordable grâce auxaides du Conseil général et du finan-cement Leader », indique AndréTécher, le président de l’ADAI. «Nous avons traité directement avecle fournisseur en Espagne pour béné-ficier d’un prix sans intermédiaire ».Les plants sont disposés dans dessupports en polyéthylène recyclableset utilisables pendant au moins 5 ans.Le tout repose sur des tubes danslesquels circule la solution nutritivequi alimente directement les racines.

L’eau est récupérée en bout de cour-se pour être réutilisée avant unevidange du circuit qui est effectuéetous les 2 mois.Le circuit de l’eau ainsi que le dosagedes solutions fer tilisantes sontcontrôlés par un ordinateur installédans la station de pompage reliée auréseau d’eau. La maintenance de l’au-tomate peut être réalisée via internetpar les fournisseurs du matériel.

« C’est une culture propre », confir-me Jean-Bernard Gonthier, le prési-dent de la Chambre d’Agriculture quia visité l’exploitation de la familleRugel lors de l’un de ses déplace-ments dans le cirque de Salazie. «L’hydroponie est aussi une bonnesolution pour développer une exploi-tation viable sur des terrains difficile-ment valorisables ou sur des petitessurfaces ».

Hervé Cailleaux

La solution nutritiveAppelé aussi « le bouillon », elle doitêtre correctement dosée et régulée parl’agriculteur. C’est la clé d’une culturehydroponique réussie. Le substrat necontenant aucun nutriment, la solutionnutritive doit être la plus complète pos-sible. Les engrais de type NPK sontnécessaires mais pas suffisants, il faut quetous les oligo-éléments soient présents.

de nombreux avantagesLa culture hydroponique présente denombreux avantages au niveau de laproductivité et de la préservation del’environnement :- Economie d’eau (circuit fermé)- Limitation des rejets de fertilisants

dans le milieu naturel- Réduction des traitements chimiques

en raison de la faible présence demaladie et de parasites

- Bons rendements sur des cycles pluscourts

- Réduction de la pénibilité du travail

Contacts : Denis Nallacarpapoulléet Eric Poulbassia. Conseillers de la Chambred’Agriculture en charge de l’hydroponie. Tél. : 02 62 50 11 49

La Chambre d’Agriculture apporte son expertise auprès des membres de l’ADAI porteurs d’un projet d’hydroponie (photo JS)

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ananas, la mangue, le letchi, produits phares denotre production fruitière, va lent bien une«Maison » qui leur est spécialement dédiée.

C’est chose faite avec la mise en place d’un nouveauconcept agritouristique, sur l’île : la Maison des fruits. Surles hauteurs du Grand Tampon, avec l’ananas, à GrandFond (Saint-Gilles) avec la mangue, et à Sainte-Anne avecle letchi.

La Chambre d’Agriculture et la SCA Fruits de la Réunionsont à l’origine de cette démarche innovante.

« C’est une activité supplémentaire sur l’exploitation »,souligne Bertrand Bègue sur les terres duquel la Maisonde l’ananas a été récemment inaugurée.

Les visiteurs accueillis par l’exploitant lui-même peuventvisionner un film sur l’histoire et la culture de l’ananasVictoria, puis visiter l’exploitation, participer à des petitsateliers de plantation, déguster un jus frais d’ananas et

MAISON DES FRUITS

A la découverte des richesses agricolesInnovant et pédagogique, le concept de la Maison des fruits, porté par la Chambred’Agriculture et la SCA Fruits de la Réunion, vise à valoriser nos cultures et les richessesagricoles de l’île, dans les différentes régions de l’île.

L’La Maison de l’ananas

Elle est implantée au Grand Tampon, sur l’exploita-tion que gère Bertrand Bègue, avec son frère, sousl’appellation GAEC Calistémon. Les deux frèresexploitent 10 ha d’ananas et produisent, chaqueannée, près de 150 tonnes de fruits principalementdestinés à l’export et estampillés du fameux LabelRouge. Leur production est donc de grande quali-té et certifiée en Agriculture Raisonnée.

A travers la Maison de l’ananas, Bertrand Bèguecompte mieux faire connaître son activité etvendre un peu de sa production labellisée et desproduits à base d’ananas (confiture, samoussas,pâté créole…)

Contact : 06 92 71 78 20

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a g r i t o u r i S m ea g r i t o u r i S m e

La Réunion agricole octobre 2013 - 19

acheter divers produits à base d’ananas (confitures,samoussas, pâté créole…)Les deux autres Maisons des fruits – letchi chez RaphaëlAvice et mangue chez Dominique Boyer - sont conçuessur le même modèle.

Ces trois projets ont vu le jour grâce au dynamisme desproducteurs qui ont accepté de s’impliquer dans cettedémarche agritouristique nouvelle, avec un soutien finan-cier de l’Etat et des collectivités et l’indispensable aideadministrative et technique de la Chambre d’Agricultureet de la SCA Fruits de la Réunion.

« Ces Maisons ont pour but de promouvoir les fruits dela Réunion et leurs produits dérivés en montrant la cultu-re mais aussi la transformation et les conditions de travailde l’agriculteur et elles encouragent ainsi le développe-ment de la filière. Dans ce cadre, il est important que lescollectivités jouent le jeu avec les partenaires techniques»,souligne Guibert Boulanger, producteur de fruits et élu dela Chambre d’Agriculture.

« C’est un outil touristique supplémentaire pour la com-mune », reconnaît Paulet Payet, le maire du Tampon qui aparticipé à l’inauguration de la Maison de l’ananas.

Une démarche a été entreprise pour inclure la visite desMaisons des fruits dans le circuit d’agences de voyage etde tours opérators.

Hervé Cailleaux

La Maison du letchi

Installée à Sainte-Anne, au lieu dit Les Orangers,sur l’exploitation de Raphaël Avice qui produit desletchis sur 7 ha.La production annuelle du verger s’élève à 70tonnes et elle est essentiellement destinée à l’ex-portation. Une production certifiée AgricultureRaisonnée et en cours de reconversion AgricultureBiologique.Raphaël Avice possède une station de condition-nement sur son exploitation et il est déjà actif dansle domaine de l’agritourisme depuis de nom-breuses années. Il aime faire découvrir, avec péda-gogie, son métier d’agriculteur aux visiteurs et auxenfants. Contact : 06 92 60 63 88

La Maison de la mangue

C’est sous le chaud soleil de Grand Fond, à Saint-Gilles, que la Maison de la mangue a « poussé », àproximité d’un verger de 5 ha. L’exploitation deDominique Boyer présente une belle diversité devariétés… et une production, elle aussi enAgriculture Raisonnée, qui s’élève à 50 tonnesannuelles.Comme ses collègues, Dominique Boyer est trèsmotivé à l’idée de partager sa passion et de mieuxfaire connaître la mangue de la Réunion et sessavoureux dérivés.Contact : 06 92 57 48 39

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a g r i c u l t u r ea g r i c u l t u r e & & S a n t éS a n t é

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ail, qui appartient à la familledes alliacées, tout comme lepoireau, l’oignon ou encore

la ciboulette, est très prisé pour assai-sonner nos plats. Certains le considè-rent aussi comme un véritable alica-ment… Dans l’Antiquité, les arméesgrecques et romaines l’utilisaient pourdécupler leurs forces. Pendant laSeconde guerre mondiale, l’ail permitaux Soviétiques de parer à la pénuried’antibiotiques. Les médecins le sur-nommaient alors la «pénicillinerusse».

Consommer. L’utilisation de l’ail encuisine est connue de tous. Dans lescaris, les salades, pour relever desmorceaux de viande… mais aussipour agrémenter des pâtes (fairerevenir des gousses d’ail entières dansde l’huile puis napper les pâtes aveccette huile).Il y a aussi les apprêts culinaires à based’ail que l’on peut réaliser soi même :l’ailloli, le beurre d’ail, le pain à l’ail…

Conservation. Selon les variétés,l’ail frais se conserve de trois à neufmois. Le garder à températureambiante, car le froid et l’humidité ontpour effet de déclencher le processusde germination.

bienfaits. L’ail contient de nom-breux composés actifs, lesquelsapportent différents bénéfices pour lasanté. Il contient de nombreuses sub-stances minérales et oligo-éléments :calcium, cuivre, brome, magnésium,phosphore, potassium, sélénium,soufre, zinc, fer… et quasiment l’en-semble des vitamines existantes.La consommation quotidienne estdonc conseillée pour un effet protec-teur, anti-viral, anti-bactérien et anti-parasitaire intestinaux. On lui prête aussi des vertus pourcombattre l’hypertension, protéger lecœur et favoriser une bonne circula-tion sanguine.Des études montrent également uneaction anti-tumeurs de l’ail, donc de

DU CHAMP A L’ASSIETTE…

L’ailL’ail est originaire de Chine mais du fait de ses multiples vertus, il est cultivé dans le monde entier. C’est un aliment des plus complets également utilisé,

depuis plusieurs centaines, voire milliers d’années, pour traiter divers problèmes de santé.

L’ prévention contre certains cancers(côlon)… La plante permet aussi decombattre efficacement le diabète, lecholestérol et de « purifier » le sang.

(photo Jean-Marc Grenier/[email protected])

L’ail « pays »

Au creux de la vague dans lesannées 80, la filière ail concerneaujourd’hui une soixantaine deproducteurs pour une récolted’environ 240 tonnes, par an, etqui concerne trois variétés : l’ailVacoa, le Ti Rouge et le GrosBleu. L’inscription au cataloguede variétés locales et la certifi-cation des semences viennentaujourd’hui couronner la relan-ce de la filière ail réunionnaise,et laisse espérer, d’ici quelquesannées, une reconquête desparts de marché sur l’ail d’im-portation.

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p e t i t e Sp e t i t e S a n n o n c e Sa n n o n c e S

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La Réunion Agricoleest éditée par

la Chambre d’Agriculture

de la Réunion

24 rue de la Source BP 134

97463 Saint-Denis Cedex.

Tél : 0262 94.25.94

Fax 0262 21.06.17

Web : www.reunion.chambagri.fr

Directeur de publication :

Jean-Bernard Gonthier.

Rédacteur : Hervé Cailleaux

[email protected]

Impressions & Publicités :

FORMA420, rue Pierre Brosolette, 97420 Le Port

Tèl. 0262 94 11 76

Dépôt légal : à parution

Commission paritaire : 1106 B 05019

ISSN : 1959-4992

La Réunion Agricole N° 34

Octobre 2013

Tirage 6 000 exemplaires

Nom et Prénoms.......................................................................................................................................................................................................................

Adresse.....................................................................................................................................................................................................................................

.................................................................................................................................................................................................................................................

Code postal .........................................................Ville..............................................................................................................................................................

Téléphone.............................................................Fax ...............................................................E Mail : ................................................................................

Petites annonces des particuliers - Grille à retourner à : Chambre d’agriculture La Réunion Agricole - 24 rue de la Source - BP 134 - 97463 Saint-Denis Cedex

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Loue ensileuse automotriceJohn deere (310 cv), pour canneà sucre, herbe, fourrage. Tél. : 02 6254 72 42 ou 06 92 90 55 58

vends chauffe-eau solaire, 300litres, en inox + support en très bonétat. Valeur : 1 500 euros ; ou échan-ge contre motoculteur ou petit trac-teur ou autre. Etudie toute proposi-tion. Région Sud. Tél. 06 92 08 06 63

DIVERS

vends fumier de bovin, à partirde 50 euros le camion. Disponibleaux Avirons. Tél. : 02 62 38 06 54

vends bois d’acacia pour chauffa-ge (cuisine, cheminée) sur mesure.Tél. 06 92 08 06 63

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