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le magazine de la chambre d’agriculture du Finistère numéro 14 Septembre 2005 d’expression champs Kerlavic : Centre de ressources Agriculture et Environnement • Traitement du lisier : le GIE Ar Zéas • Votre Chambre d’agriculture adapte ses services • Coût de mécanisation : miser sur la CUMA tracteur

champs d’expression numéro 14 Septembre 2005 · ensemble de lignes verticales limitant l’impact visuel. L’aménagement des abords L’aménagement des abords doit permettre

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Kerlavic : Centre de ressourcesAgriculture et Environnement• Traitement du lisier :le GIE Ar Zéas

• Votre Chambre d’agriculture adapte ses services

• Coût de mécanisation :miser sur la CUMA tracteur

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Jacques JaouenPrésident

de la Chambre d’agriculturedu Finistère

éditoFilière lait : construire l’avenirLa fin de l’année 2005 sera marquée par la mise en œuvre de laPAC et les négociations de l’OMC à Hong-Kong. La libéralisationde l’accès aux marchés et la suppression des aides à l’exporta-tion en seront le point central. Nous craignons que l’Europe nefasse des concessions sur la préférence communautaire quidéstabiliseraient nos filières de production.C’est particulièrement vrai pour la filière laitière, proche d’unesituation de rupture. Au niveau des industries, les marges demanœuvre sont étroites, mais elles existent. Les restructurationsindustrielles, le regroupement de l’offre commerciale, sont desleviers qu’il faut utiliser en veillant à ce que les producteurs yconservent un pouvoir.La production devra aussi savoir évoluer. Chaque exploitation vase retrouver face à des choix stratégiques que nous avons présentés lors du SPACE : optimiser, s’agrandir, se regrouper, sediversifier. Ces évolutions permettront aux exploitations laitièresde renouer avec l’efficacité économique, source de modernisa-tion, de maîtrise du travail et de motivation pour l’avenir. Avecles filières d’énergies renouvelables, des perspectives encoura-geantes s’ouvrent au monde agricole. Il ne faut pas les négliger.De nouvelles pistes sont également à explorer. Au niveau desexploitations, le lien quota - foncier fige la France par rapport à ses concurrents. Un dispositif de type “bourse du lait”, marchand, administré et transparent, qui délierait le quota dusol, est à expertiser.Dans ce contexte de mutation nous restons vigilants sur lescontraintes environnementales. Le PMPOA est un enjeu essentielpour l’avenir de nos exploitations et la Chambre d’agricultures’est mobilisée pour que ce cap soit franchi par la majorité des producteurs. En revanche, les propositions du troisième programme s’apparentent à une inflation réglementaire injusti-fiée. Alors n’en rajoutons plus et faisons d’abord le bilan desefforts et des résultats obtenus par la profession.

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Publication éditée par la Chambre d’agriculture du Finistère5, allée Sully - 29322 Quimper cedextél. 02 98 52 49 49 - Fax 02 98 52 49 90e-mail : [email protected] de la publication : Jacques JaouenResponsable de la rédaction : Lydie Le BourgRédacteur en chef : Jean-Paul Le MétayerRéalisation, coordination : Alain DequinConception : Image de Marque Mise en page : Annick FortierPhotos : Chambre d’agriculture, Bruno ServelImpression : Cloître, Saint-ThonanN° ISSN : 1283-1700 - Dépôt légal : septembre 2005Publicité : tél. 02 98 52 49 34

ABONNEMENT : 4 numéros par an, 30 euros.GRATUIT pour les agriculteurs

Contact : service communicationChambre d’agriculture du Finistère29322 Quimper cedex - tél. 02 98 52 49 34www.synagri.com

> page 4ENVIRONNEMENTLe GIE Ar Zéas :Sept éleveurs traitent collectivement les excédents d’azote.

> page 5AMENAGEMENTInsertion paysagère des bâtiments d’élevage :De l’implantation au choix des matériaux.

> page 6ECONOMIEBio-énergies :Les agriculteurs s’informent.

> page 7FORMATIONFormation continue des agriculteurs :La Fédération des comités de développement et l’ADPS sont certifiées.

> pages 8-9Votre Chambre d’agricultureEDE : une évolution logique :Interview de Alain Hindré.Optimisation des services en élevage :Interview de Bernard Le Viol.

> pages 10-11TECHNIQUEMaîtrise des charges de mécanisation :Miser sur la CUMA tracteur.Filière lait :Porte ouverte à l’EARL Hirrien.Deux groupes lait avec la laiterie Even.

> pages 12-13COMMUNICATIONKerlavic :A la rencontre des acteurs du territoire.

> page 14ANIMATIONViande bovine :Fédérer les initiatives pour le bénéficedes éleveurs.

AGENDA

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4 Champs d’expression n°14 - septembre 2005

> ENVIRONNEMENT

Le GIE Ar Zéas regroupe sept éleveurs dePlounéventer, Plougar et Saint-Derrien,associés pour le recyclage des effluentsde leurs élevages. Une solution à étudierpour tous ceux qui ne sont pas encoreengagés.

De nombreuses exploitations ont l’obliga-tion de traiter les excédents d’azote. Cellesqui ne se sont pas encore engagées indivi-duellement doivent se poser la questiond’une installation collective. C’est une solu-tion moins coûteuse et adaptée à tous lesvolumes d’excédents.“En 2002 explique Jean-Jacques Héré, jeréfléchissais au traitement de l’azote pourmon élevage. Michel Simon, mon voisin,faisait de même. L’idée d’une installationcommune a pris forme. Nous voulions pro-poser l’idée à d’autres, alors nous avonscontacté tous les éleveurs à moins de 500mètres du site”. Sept furent intéressés, leprojet était en marche.

Un an de travailLe GIE Ar Zéas s’est bâti en deux ans.“Nous avons fait appel aux compétences

extérieures dont nous avions besoin”. Il nefallait pas perdre d’énergie à vouloir toutfaire seuls. Le réglement intérieur qui aideau bon fonctionnement du groupe a été éla-boré avec l’équipe stratégies d’entreprisede la Chambre d’agriculture. “Nous avons

aussi pris des conseils en com-munication. Le contexte est par-fois tendu autour de ce sujet”.Le temps investi ne fut pas une contrainte. “L’assiduité auxréunions de travail en est la meilleure preuve”, ajouteChristian Ollivier. La transparen-ce fut la règle d’or pour que lesobjectifs individuels soient prisen compte dans la démarche col-lective. “Aujourd’hui nous parta-geons toutes les informations parfax”, précise Joël Le Bras. La force dugroupe réside dans la complémenta-rité des situations qui permet unéquilibre entre volume à traiter etfoncier.

Une économie d’échelle“L’investissement hors subventions s’estélevé à 26€/m3 pour une capacité de 23 000 m3”, explique Michel Simon. Pour certains la facture est divisée par 2,5 par rap-port à une solution individuelle. En plus legain de temps est important et “la dyna-mique locale créée entre voisins est un effetsecondaire très positif”, ajoute Jean-Jacques Héré. De nombreux groupes vien-nent aujourd’hui en visite. “Nous leur expli-quons notre démarche en leur prodiguantquelques conseils”. Ansi le choix du lieud’implantation doit tenir compte descontraintes d’urbanisme. Les associés sontunanimes, “il faut que les éleveurs prennentle problème à bras le corps et regardentautour d’eux. Le traitement collectif offredes perspectives aux jeunes qui démarrentavec des outils de tailles modestes, et à tousceux qui doivent encore trouver une solutionpour leur élevage”. C’est une garantie pourla pérennité des outils.

Sept éleveurs traitent collectivement lesexcédents d’azote

Le GIE Ar Zéas

Les associés : de gauche à droite, Christian Simon,Emmanuelle Simon, Michel Simon, Jean-Luc Roudaut,Jean-Jacques Héré, Christian Ollivier et son fils, MichelTanguy et Joël Le Bras.

Le Gie a choisi le traitement biologique par boues activées GTIE Synertech.

en brefPMPOA, l’heure des choixLa mise aux normes est une obligation.Ne pas faire la mise aux normes deson exploitation c’est :• ne plus avoir l’intégralité desprimes PAC et demain des DPU,• ne pas avoir accès à une redistri-bution de quotas supplémentaires,• ne plus avoir d’aides publiques àla modernisation des bâtimentsd’élevage,• ne plus avoir accès aux dispositifscontractuels environnementaux,• augmenter le risque de contrôle etde sanctions financières au titre dela directive nitrates. Cela conduit àl’impasse. Le dispositif du PMPOA,loin d’être entièrement satisfaisant,fixe les travaux à réaliser, et apportedes aides financières non négli-geables et offre aujourd’hui desfacilités pour aborder cette mise aux normes. Profitez-en, il existejusqu’au 31 décembre 2005 !

Contact : Hervé Gorius, tél. 02 98 52 48 61

Hervé Gorius, tél. 02 98 52 48 61

Contact technique

Contact professionnelAndré Sergent

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L’insertion d’un bâtiment dans le paysa-ge dépend de l’aménagement des abordsmais aussi de sa conception. la réflexion comporte trois étapes.

La première étape est le choix du sited’implantation. “Il peut être influencépar des contraintes techniques ou régle-mentaires, mais il est préférable d’éviterles lignes de crêtes et d’utiliser lescourbes de niveaux existantes pour évi-ter de créer de grandes plates-formesentraînant des coûts de terrassementélevés” explique Yvon Séité, ingénieurconseil bâtiments à la Chambre d’agricul-ture. Une implantation parallèle auxcourbes du terrain est à privilégier.

Jouer sur les ruptures de lignesLa conception du bâtiment est la secondeétape. “Les décalages de toiture permet-tent une bonne intégration des formes,d’autant plus que le bâtiment est long”.En bâtiments bovins, tous les locaux, bloctraite, stockages ou des logements desanimaux, ne nécessitent pas une mêmehauteur. “Les bâtiments semi-ouvertss’intègrent toujours tout en assurant unebonne ambiance pour les animaux”.Les travaux de l’équipe bâtiments de laChambre d’agriculture montrent qu’unetelle conception des locaux n’amène pasde dégradation des conditions de travailou un surcoût si le projet est bien conçu.

Le bois s’intègre toujours bienLa dernière étape consiste à choisir lesmatériaux extérieurs, bardages ou por-

tails. “Il faut rechercher une harmonie decouleurs et privilégier les tons neutres,plutôt sombres : gris clair, marron. Lesconstructions existantes ont aussi leurimportance pour garder une bonne homo-généité alentours. Le bardage bois s’in-tègre bien quel que soit le bâtiment”.Mais il n’y a pas de mauvais matériaux,c’est le choix des couleurs et de leur unitéqui joue. Pour mener à bien cette réflexionil faut associer l’agriculteur, le concepteuret le constructeur afin de figer des choixtechniques au démarrage. C’est l’objet de la rencontre avant chantier proposée dansle cadre des Chartes qualité Bâtimentspilotées par le GIE lait-viande de

Bretagne, et pour lesquelles les Chambresd’agriculture sont partenaires.

Champs d’expression n°14 - septembre 2005

Yvon Séité,tél. 02 98 41 33 10

Contact technique

Contact professionnelAndré Sergent

> AMÉNAGEMENT

Insertion paysagère des bâtiments élevage

De l’implantation au choix des matériaux

Volet paysager du permis de construireConcevoir l’aménagement paysager des abords d’un bâtiment est une affaire despécialiste. La Chambre d’agriculture propose ce service à tous les producteurs quiont des projets. Le volet paysager fait partie du permis de construire. Il prévoit lesaménagements qui vont aider la construction à se fondre dans l’environnementexistant. Talus, haies, bosquets, enherbement, sont envisageables. Cela permetaussi d’intégrer des équipements annexes, comme les silos d’aliments parfois trèshauts. La plantation d’un bosquet d’arbres de haut jet permet à terme de créer unensemble de lignes verticales limitant l’impact visuel. L’aménagement des abordsdoit permettre un entretien facile, mécanisable et peu gourmand en temps.

Contact : Alain Coïc, tél. 02 98 52 49 46 - Christine Hubert, tél. 02 98 41 27 63

Le bardage bois s’intégre bien dans le paysage quel que soit le bâtiment.

Yvon Séité, ingénieur d’études bâtiments bovins dupôle régional herbivores.

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Les bio-énergies offrent des perspec-tives nouvelles aux agriculteurs. Jean-Hervé Caugant, président du comité dedéveloppement des agriculteurs du Paysde Châteaulin, est à l’initiative d’uneréflexion collective.

Les agriculteurs du centre Finistère s’inter-rogeaient sur leur autonomie en énergie etprotéines. “Nous avons donc proposé uneformation, ouverte à tous les agriculteurspour fédérer les initiatives et n’exclureaucune bonne idée”.

Il n’y a pas qu’une énergie renouvelable“Nous avons rencontré des agriculteursdes Pays de la Loire engagés dans la pro-duction de bio-énergies : huile de colza,géothermie, valorisation du bois, solaire”.Il existe une multitude de solutions selon lastructure et les motivations de chaque agri-culteur. “Par exemple pour l’huile de colzail faut de la surface, pour le bois un mailla-ge bocager, etc”. L’huile de colza apparaît à la portée de tous.“La valorisation du bois est simple maisnécessite de gros investissements, toutcomme le solaire, qui est rentable après 5 à

10 ans”. Ensuite viennent la géothermie, leséoliennes individuelles et la valorisation collective de la biomasse. Un panel qui neconcerne pas que les agriculteurs.

Economiser l’énergie avant de la produire“Nous voulons promouvoir les économiesd’énergies classiques avant de produire desénergies nouvelles”. Pour cela des bilansénergétiques d’exploitations vont être réali-sés. Ils mettront en évidence les gains pos-sibles. “Ensuite, pour chaque exploitation,le potentiel de production et le type de bio-énergie envisageable seront approchés”.Les agriculteurs sont motivés et très lucidessur l’importance de la réflexion préalable.“C’est très encourageant et cela ouvre des

pistes pour une valorisation du potentieldes sols en dehors des filières alimentaireset avec une pespective de rentabilité”.Aujourd’hui l’intérêt économique de cestechniques est aléatoire à court terme.“Les freins sont multiples et les incita-tions inexistantes. Mais il faut rester enveille pour se lancer dès que le contextefavorisera de réelles économies”.

Champs d’expression n°14 - septembre 2005

Ronan Kervarec,tél. 02 98 86 59 81

Contact technique

Contacts professionnelsFrançoise Louarn

La presse à ColzaUn hectare de colza permet de produire 500 à 800 litres d’huile et des tourteaux. “L’huile est mélangée au gasoil. Plus le temps est chaud, plus le mélange peut être riche en huile : 70-80 % en été contre 20-30 % en hiver,à cause de la viscosité du carburant”. Jusqu’à 30 %, aucune modification moteur n’est utile. Avec une bi-carburation, la substitution atteint 100 %.Les tourteaux contiennent 10 à 12 % d’huile. “Les travaux de la ferme expérimentale des Trinottières montrent que 2 kg de tourteaux rempla-cent 1 kg de soja, mais la ration totale ne doit pas contenir plus de 5 % de matières grasses”. Cela limite l’utilisation des tourteaux plus gras.L’effet est légèrement positif sur le lait, nul sur le taux protéique et fortement négatif sur le taux butyreux.“Innov 29, qui regroupe la FDCUMA et les comités de développement, a un projet d’équipement en presse à colza. Elles seront à dispositiondes agriculteurs désireux de les tester avant un investissement individuel ou collectif”.

Contact : Régis Quaren, Innov 29, tél. 02 98 52 49 84

> ECONOMIE

Bio-énergies

Les agriculteurs restent en veille

Jean-Hervé Caugant et Ronan Kervarec, Président etanimateur du comité de développement des agricul-teurs du Pays de Châteaulin.

Cette presse à colza, en démonstration lors du comice agricole de Plounévézel, permet de broyer 50 Kg de graines de colza à l’heure.

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La certification de la formation apporteune garantie de qualité dans la réponseaux besoins des agriculteurs, en termede contenu comme de méthode. Elleporte aussi sur l’accueil, l’organisationet la bonne gestion des dossiers.

Engagé fin 2002, ce chantier a débouché enjuin 2005 sur l’agrément de la Fédérationdes comités de développement et de l’ADPSpour leur activité de formation continue desagriculteurs. “Ces deux structures du grou-pe Chambre d’agriculture respectent uncahier des charges qui garantit l’expertisedes responsables de stage, l’organisationmatérielle et administrative, et unemeilleure écoute de la demande des agri-culteurs” explique Catherine Auffret-Laurent, ingénieur formation à la Chambred’agriculture, et cheville ouvrière de cettedémarche. La réussite de la démarcherepose sur la mobilisation de tous lesacteurs de la formation, responsables destage et assistantes.

Faire reconnaître l’action du groupeL’enjeu était de faire reconnaître l’activité deformation du groupe Chambre d’agriculturedans un cadre concurrentiel et réglementairequi se durcissait. “L’APCA proposait une certification qualité, reconnue par l’Etat, parles financeurs et validée par un organismeindépendant : SGS Qualicert”.Après un diagnostic initial, des groupes detravail ont élaboré et testé de nouvellesméthodes qui se sont mises en place progressivement.Le chantier était vaste. “La formation de tousles responsables de stage à l’élaboration età l’animation de sessions, celle des assis-tantes à l’accueil et à la gestion des dos-siers, la création d’outils de communication,comme le catalogue distribué deux fois paran à la totalité des agriculteurs en consti-

tuent les principales étapes”. L’enquêteannuelle de satisfaction permet un ajuste-ment rapide de l’offre et des méthodes.

Des résultats encourageantsLes résultats sont très positifs : le taux deréalisation est passé de 60 % en 2003 à plusde 80 % sur le premier semestre 2005, avecplus de 300 stagiaires supplémentaires. “Ceci traduit la plus grande pertinence del’offre de formation, la meilleure publicitéqui en est faite et aussi une plus grandeefficacité. Les enquêtes de satisfaction,réalisées a posteriori, montrent une satis-faction proche de 80 %”.

La formation continue est un investissement pour exerser son métier avec plus de technicité et d’autonomie.

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en brefSignes de vache

Signes de vaches est un ouvrage écritet édité par Jan Ulsen, vétérinaire néer-landais, qui permet d’optimiser laconduite et la santé du troupeau en sebasant sur l’observation fine des ani-maux. C’est aussi une nouvelle forma-tion proposée par le centre de forma-tion de Saint-Ségal dans le cadre de laformation continue des éleveurs. Lecontenu a été mis au point en partena-riat avec Jan Ulsen et l’ouvrage en serale support pédagogique principal s’ap-puyant sur des observations sur letroupeau du centre.“A tout moment de la journée lesvaches émettent des signes. Soyezattentif et sachez les interpréterpour adapter la conduite de votretroupeau”.

Contact : Marie-Anne Duteil,tél. 02 98 73 44 30

> FORMATION

Formation continue des agriculteurs

La Fédération des comitésde développement etl’ADPS sont certifiées

Catherine Auffret-Laurent, tél. 02 98 73 19 38

Contact technique

Contact professionnelJean-Alain Divanac’h

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Alain Hindré, Vice-Président de laChambre d’agriculture.

Pourquoi avoir engagé cette évolution ?La réflexion sur le devenir de l’EDE asso-ciation s’est articulée autour de l’évolu-tion des cinq missions qu’il assurait. L’IPGet la recherche appliquée sont désormaisorganisées au niveau régional, le dévelop-pement est pris en charge par la Chambred’agriculture au travers des territoires.Dans le même temps, les Bovins croissan-ce du Finistère, des Côtes d’Armor et duMorbihan travaillent à la mise en communde leurs moyens. Enfin, l’existence de laMaison de l’élevage offre une garantie depoursuite de la concertation départemen-tale entre les organisations d’élevage.

Quelle sont les décisions issues de ce travail ?Pour rester cohérent face à la demandedes agriculteurs désireux de faire évoluerles structures professionnelles qui lesentourent, et aussi face aux perspectivesbudgétaires, le conseil d’administration

de l’EDE a considéré qu’il fallait dissoudrel’association. Cette décision est mûre-ment réfléchie. Elle est complémentairede la réorganisation engagée par laChambre d’agriculture et la région.L’objectif commun est de proposer auxagriculteurs une proximité d’écoutegarantissant la pertinence de nos actions.

Pour cela il est nécessaire de conserverle dynamisme des commissions profes-sionnelles des filières tant au niveaulocal que départemental, par unemeilleure diffusion des résultats des tra-vaux de recherche et par une écoute detous les instants des attentes des pro-ducteurs.

Bernard Le Viol, directeur Territoires à laChambre d’agriculture, directeur de l’EDE.

Les services rendus par l’EDE sont-ils maintenus ?La totalité des missions portées par l’EDEsera reconduite. Les travaux de rechercheappliquée sont organisés au sein de troispôles régionaux. L’IPG met en commun desmoyens structurels pour réaliser des écono-mies d’échelle, même si la responsabilitésur ce dossier reste pour le moment auniveau du département. La Chambre d’agriculture a adapté ses ser-vices pour mieux assurer sa mission dedéveloppement au travers des territoires quiassurent un lien étroit avec les comités dedéveloppement.Les Bovins croissance cheminent vers lamise en place d’une seule structure profes-sionnelle pour le 1er janvier 2006, au lieu de

trois aujourd’hui, avec la mise en commundes moyens et des services. Seul l’Ille etVilaine souhaite conserver une organisationdépartementale.Les services rendus sont donc maintenus,mais organisés différemment dans un butévident de simplification et d’économie.

Que deviennent les moyens dont disposait l’EDE ?Les moyens et le personnel de l’associationsont transférés à la Chambre d’agriculture.Ceci représente 32 salariés (personnel tech-nique et administratif) déjà comptabilisésdans les effectifs du groupe Chambre d’agri-culture.

Votre conclusionGrâce à cette simplification du fonctionne-ment départemental, les responsables professionnels vont libérer du temps pour

siéger dans les instances régionales où leFinistère doit être présent. Les agriculteursseront gagnants, car cette évolution permet-tra aussi de mieux les écouter localement.

EDE : une évolution logique

> Votre Chambre d’agriculture

Optimisation des services en élevage

Bernard Le Viol, tél. 02 98 52 48 68

Contact technique

Contact professionnelAlain Hindré

Alain Hindré et Bernard Le Viol, qui assuraient la Présidence et la Direction de l’EDE, ont mené à bien cette réorgani-sation conduisant à la dissolution de l’EDE association.

Champs d’expression n°14 - septembre 2005

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Champs d’expression n°14 - septembre 2005

ure adapte ses servicesen brefUn nouveau bureaupour la Fédération des comités de développement

La Fédération des comités de déve-loppement des agriculteurs duFinistère s’est dotée d’un nouveauPrésident : Gilbert Milin, agriculteurà Milizac et président du comité dedéveloppement du pays de Brest,succède à Françoise Louarn. Jean-Pierre Cariou, agriculteur àPlounéventer et président du comitéde développement du pays deMorlaix, devient trésorier. OdileKérandel, agricultrice à Plounévézelet présidente du comité de dévelop-pement du Poher, devient secrétaire.Dans le même temps, RéginePinvidic, agricultrice à Pencran,devient présidente de la sectionactions féminines en remplacementde Marie-Thérèse Quéméré.Contact : Bernard Le Viol, tél. 02 98 52 48 68

Guide des services2005-2006Le guide des services de la Chambred’agriculture vient d’être actualisé. Ils’appuie sur la nou-velle organisation enterritoires, présentéedans le numéro précé-dent de Champs d’ex-pression (N°13).Ce guide est diffusé àl’ensemble des agricul-teurs du département.Il doit permettre à chacun de trouverune réponse à ses questions.

Contact : Alain Dequin, tél. 02 98 52 49 36

La Maison de l’élevage

La Maison de l’élevage est une association antérieure à la création de l’EDE.Jusqu’à présent elle gérait la revue technique bovin “A la Pointe de l’Elevage” et laferme de Kerlavic.

Au cours de la réflexion sur l’évolution de l’EDE, les représentants des organisa-tions d’élevage siégeant au conseil d’administration ont souhaité conserver une instance de rencontre, d’échanges, voire d’élaboration d’actions communes. Ce sera la nouvelle mission de la Maison de l’élevage.

Les statuts ont été modifiés en ce sens lors de l’assemblée générale extraordinai-re du 07 juillet dernier.

Il s’agit d’une structure légère, sans personnel, qui va passer de 30 à 22 adhérents.Alain Hindré en est le Président. La coordination globale est assurée par BernardLe Viol. Ils s’appuient sur un bureau composé de représentants des organisationspour mener à bien deux missions :

• Fédérer les organisations d’élevage du département au travers d’une section laitet viande bovine, ovine et d’une section porcine. Des animateurs de la Chambred’agriculture se chargeront de les faire fonctionner.

• Gérer la ferme de Kerlavic pour assurer son équilibre financier comme doit lefaire n’importe quelle exploitation, et gérer le centre de ressources Agriculture etEnvironnement avec l’appui d’un comité de pilotage professionnel rassemblant lesdifférents partenaires techniques et financiers.

Contact technique : Bernard Le Viol, tél. 02 98 52 48 68Contact professionnel : Alain Hindré

La totalité des missions portée par l’EDE est reconduite. Le conseil aux agriculteurs est assuré par les équipesterritoires de la Chambre d’agriculture, la recherche appliquée et l’IPG sont organisées au niveau régional.

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Gilbert Milin

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La CUMA tracteur : gain de temps et d’argent

Pour Hervé Prima, représentant des CUMA à la Chambre d’agriculture, l’avenir est à la CUMA avec salarié.“Elle permet aux agriculteurs de dégager du temps”. L’efficacité du travail est meilleure, le taux d’utilisation du

matériel aussi, car il y a une professionnalisation des tâches. “La compétence dessalariés doit être forte. Cela implique une formation adaptée et de bon niveau, tanten machinisme qu’en agronomie”.L’appréhension principale reste que le travail ne soit pas fait en temps et en heure.“Tous les exemples prouvent le contraire. Le planning est prioritaire, il oblige àprendre de l’avance et à respecter les échéances”.“Je suis optimiste. Les arguments économie et travail sont tels que les agricul-teurs vont y venir. Des outils se mettent en place pour simplifier la gestion”. C’estle cas du logiciel CHANTIER, développé par la fédéraion régionale des CUMA quipermet une saisie directe sur un ordinateur de poche, dans la parcelle. Des don-nées sont basculées automatiquement vers la base. “Cela allège la charge desresponsables”.

Hervé Prima, agriculteur à Rédéné,membre de la Chambre d’agriculturepour le collège des CUMA.

10 Champs d’expression n°14 - septembre 2005

> TECHNIQUE

Maîtrise des charges de mécanisation

Miser sur la CUMA tracteurLes charges de mécanisation pèsentlourdement sur les résultats desexploitations. La CUMA tracteur estune solution.

Pour RégisQ u a r e n ,directeur dela fédération

départemen-tale des CUMA,

“La maîtrise descharges de mécani-

sation est le chevalde bataille desCUMA. La tractionconstitue 40 % dece poste”. Les gainssur les coûts directs,acquis par plus de

technicité de la part des agriculteurs, sontannulés par l’augmentation des chargesde structures.

“Notre axe principal de communicationconcerne la CUMA tracteur, si possibleavec chauffeur, pour cumuler gain finan-cier et gain de temps”.

Seul le valet de ferme reste nécessaireLes tracteurs sont toujours plus chers etplus puissants pour une utilisation moyen-ne de 280 heures par an. “En CUMA ilsferont 700 à 800 heures”. Seul le petit trac-teur, le valet de ferme, reste nécessairepour les tâches quotidiennes. “Cela per-met la revente du gros tracteur achetépour les travaux des champs. Mais leFinistère a une forte tradition d’équipe-ment individuel. C’est un écueil pourréduire le coût de mécanisation”.L’action principale se porte vers les CUMAexistantes pour les amener à étendre leuractivité vers la traction. Nous participonsaux réflexions de la recherche appliquéerégionale et du bureau d’études CER-Chambre d’agriculture. L’objectif est d’ap-porter des références aux agriculteurs.

Desserrer les freinsPour créer une CUMA tracteur il faut ungroupe avec des ambitions personnelles etdes besoins compatibles. “Les freins sontnombreux : niveau d’activité, planning,intérêt économique, peur de devoir gérer

un salarié. Aucun n’est insurmontable etd’autres l’ont fait avant”. D’autant que lesavantages sont multiples : rapidité d’exé-cution, efficacité, technicité, recentrage del’agriculteur sur l’activité d’élevage, facilitéde remplacement, optimisation du matérielgage d’efficacité économique. “Il y a aussila présence, le groupe, le fait de ne plusêtre seul. Cet aspect collectif assure unedynamique locale qui parfois va plus loinque la CUMA”.Pour créer une structure il ne faut pas seprécipiter. La réflexion est gage de réussite.“Nous sommes là pour aider les groupesdans leur démarche. Il ne faut pas hésiterà nous faire appel”.

Contact professionnelHervé Prima

Régis Quaren, tél. 02 98 52 49 84Contact technique

Pour Régis Quaren, directeur de laFDCUMA, “la CUMA tracteur avecchauffeur permet un gain financier,un gain de temps et une souplessed’organisation inestimables”.

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Fin 2004, la laiterie Even organisait desréunions techniques intitulées “Monexploitation face à la Pac”. Quelques600 adhérents y ont participé. Dansla foulée, la Chambre d’agricultu-re a co-animé avec la laiterie desformations destinées à complé-ter ces réunions.Deux groupes d’éleveurs ontabordé l’alimentation desvaches laitières, un troisièmel’amélioration du coût durenouvellement, et un dernierl’organisation du travail.Deux groupes sont proposés àl’automne 2005 par la Chambred’agriculture et la laiterie Even surl’alimentation et le renouvellementdu troupeau laitier.

Champs d’expression n°14 - septembre 2005

> TECHNIQUE

Portes ouvertes à l’Earl Hirrien

en brefGuide de reconnaissance desmauvaises herbesBien connaître les mauvaises herbespermet de choisirune stratégie dedésherbage adap-tée. Ce guide pra-tique rassemble lesphotos, aux stadesplantule et adulte, de60 adventices cou-ramment observéesen Bretagne. Son for-mat de poche faciliteune utilisation au champ. Edité parle pôle régional recherche appliquéeAgronomie - productions végétales,il est gratuit pour les agriculteurs etdisponible dans toutes les antennesde la Chambre d’agriculture.

Contact : Louis Le Roux, tél. 02 98 88 97 71

Analyser ses terresFaire régulière-ment des ana-lyses de terre, etbien comprendreles clés de leurinterprétation estindispensablepour gérer soncapital sol. Ce nouveau guidepratique aborded’une manière sim-plifiée les différents types d’analysesde terre (granulométrie, chimique,azote et biologique), les méthodesutilisées et la façon d’interpréter lesrésultats. Il est édité par le pôle régionalrecherche appliquée Agronomie -productions végétales.

Prix : 20 € TTC franco de portContact : tél. 02 98 52 49 11

La Chambre d’agriculture, en collaborationavec la laiterie Even, le CER et le Contrôlelaitier, a organisé des portes ouvertes à

l’Earl Hirrien, à Garlan. Objectif : découvrirune voie de diversification.“Depuis trois ans tous les animaux néssont élevés sur l’exploitation”, expliqueJean-Claude Hirrien. “La viande de racenormande est excellente. Un jury de res-taurateurs l’a d’ailleurs désignée dans letrio de tête pour sa saveur lors du derniersalon de l’agriculture à Paris”. La viandeest conditionnée en caissettes et le same-di, Edith Hirrien accueille les clients. “Lelien se fait entre le consommateur et leproducteur. Les discussions sont riches,les enfants découvrent la ferme”.

11

Contact professionnelGilbert Milin

Nadine Abgrall, tél. 02 98 41 33 16Contact technique

Contact professionnelAlain Hindré

Céline Favé, tél. 02 98 88 97 68Contact technique

Jean-Claude Hirrien (à gauche sur la photo), éleveur à Garlan, s’est lancé dans la vente directe de viandebovine pour valoriser au mieux son troupeau de race normande.

L’alimentation des vaches laitières et un des thèmesmené en partenariat entre la Chambre d’agriculture etla laiterie Even.

Deux groupes lait avec la laiterie Even

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12 Champs d’expression n°14 - septembre 2005

> COMMUNICATION

Après sa sortie du réseau régional desstations expérimentales, une nouvelleère commence pour Kerlavic. Au boutd’une année de travail la ferme devientcentre de ressources Agriculture etEnvironnement.

Kerlavic reste tournée vers la professionagricole en mettant en pratique de nom-breuses innovations, avec la participationdes Instituts techniques et de recherche.Elle devient en même temps un lieu derencontre avec les autres acteurs du terri-toire, visant une meilleure compréhensionde l’agriculture. Ce dialogue trouve saforce dans des actions concrètes com-munes. Celles-ci visent en priorité lepublic agricole et le public scolaire.

Des études scientifiquesDeux études sont maintenues : le devenirdu couvert végétal dans la rotation maïs-blé et le suivi du transfert vertical des pes-ticides. Elles crédibilisent les messagesen relation avec nos partenaires scienti-fiques. Les dispositifs expérimentaux

offrent un support pédagogique illustrantla démarche scientifique et les méca-nismes d’interaction entre le sol, l’eau, laplante et l’animal.

Des démonstrations techniquesLa ferme en est le support : conduitedes cultures, conduites d’élevage,

approche de la biodiversité, valorisationdu bocage…

Ce contenu illustrera la capacité d’adapta-tion et d’innovation des agriculteurs enmatière d’environnement, de gestion del’espace et de développement économique.

KERLAVIC

L’équipe de Kerlavic : Aurélie Rio, responsable du site, Yves Briand, animateur technique, Ludovic Lagadec etGilbert Le Stanc, techniciens d’élevage.

A la rencontre des acteursdu territoire

Kerlavic : lieu de dialogue avec les acteurs du territoireLe centre de ressources Agriculture et Environnement est opérationnel. Alain Hindré, président de la Maison de l’élevage, en rappelle la vocation.“Après l’arrêt des expérimentations, notre volonté de conserver Kerlavic s’est appuyéesur la reconnaissance politique et scientifique de son savoir-faire, et sa proximité avec unpublic urbain”. Le centre a alors vu le jour. “C’est un lieu d’échange entre les agriculteurset les autres acteurs du territoire, deux mondes qui ont parfois du mal à dialoguer”. Lesétudes, validées par la région, illustrent la relation sol-plante-animal. Les démonstrationsen grandes parcelles sont destinées aux agriculteurs (entretien du bocage, itinéraires techniques innovants, etc…).“Nos partenaires sont très impliqués, qu’il s’agisse des associations ou des structures techniques, scientifiques et pédagogiques”. Les financeurs apportent une aide précieuse pourmener les actions dans le respect de l’équilibre financier. “Je suis très optimiste pourl’avenir, même si nous devons nous faire connaître, prouver notre utilité, et être trèsinnovant afin de garder notre attrait pour les agriculteurs. Kerlavic est un projet pas-sionnant“.

La réunion de lancement du centre de res-sources Agriculture et Environnement, le 24juin dernier à la ferme de Kerlavic, a rassembléles partenaires techniques et financiers duprojet.

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La découverte pédagogiqueL’accueil des écolessensibilise les élèvesaux enjeux et auxliens entre agricultureet environnement. Cesthématiques sont pré-sentes dans les program-mes scolaires. Les activitésproposées mettent l’accent surla qualité de l’eau et de l’environne-ment au travers des productions qui doi-vent permettre aux agriculteurs de vivre deleur métier. Des parcours pédagogiques,sur le site de Kerlavic et au fil de l’Odet,vont se mettre en place. Les actions béné-ficieront à l’ensemble de la région sousforme d’outils itinérants.

Des échanges entre les acteurs du territoireVéritable enjeu pour la reconnaissancedes agriculteurs et de leurs efforts réali-sés pour l’environnement, la rencontreentre les différents acteurs de la sociétéest au cœur du projet de Kerlavic. Ce dia-logue se concrétisera par des rencontresentre responsables agricoles et associa-tifs, des conférences-débats, ou lorsd’occasions plus festives. L’inaugurationdu centre est programmée en 2006.

> COMMUNICATION

Champs d’expression n°14 - septembre 2005

en brefKerlavic, une ferme dedémonstration

Avec près de 90 hectares, l’exploi-tation agricole est le support desactivités techniques et pédago-giques. Elle doit être crédible sur leplan technique et assurer son équi-libre financier, comme n’importequelle exploitation. Elle est géréepar la Maison de l’élevage.La production de viande s’appuiedésormais sur un troupeau devaches allaitantes limousines. Unatelier d’engraissement de brou-tards, en partie issus du troupeau,complète l’activité.

Contact : Yves Briand,tél. 02 98 94 50 59

ALICERA : projet européen d’ échange d’expériencespédagogiquesLes 3 et 4 novembre prochains,Kerlavic accueillera les partenaireseuropéens du projet ALICERA, uneopportunité d’échange sur l’élabo-ration de modules pédagogiques.Ce séminaire est organisé avec l’ap-pui de la technopole QuimperCornouaille et des partenaireslocaux.

Contact : Aurélie Rio,tél. 02 98 94 50 59

Des saules à Kerlavic Cinq hectares de saules ont étéplantés début avril dans le cadred’un programme européen menépar l’agence locale des initiativespour l’énergie et l’environnement.Il s’agit d’évaluer l’intérêt écono-mique et environnemental destaillis à très courte rotation pourl’épandage de matière organique etla valorisation énergétique du bois.

Contact : Alain Coïc,tél. 02 98 52 49 46

L’accueil des écoles sensibilise les élèves aux enjeux etaux liens entre agriculture et environnement. Ici, lorsdes rencontres pédagogiques organisées par Eau etRivières de Bretagne et les syndicats d’eau du bassinversant de l’Odet, début juin.

13

Alain Hindré

Contact professionnel

Aurélie Rio,tél. 02 98 94 50 59

Contact technique

Les partenaires financiers déjà engagés

Le comité de pilotage du 24 juin dernier a marqué le lancement du nouveau

centre de ressources Agriculture et Environnement avec le soutien :

• des Chambres d’agriculture de Bretagne,

• du Conseil régional de Bretagne,

• du Conseil général du Finistère,

• de l’agence de l’eau Loire-Bretagne,

• du SIVALODET,

• de l’Europe dans le cadre d’un projet communautaire nommé ALICERA.

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> ANIMATION

Bovin viande

> Le 22 novembre

Journée Inter-régionale veaux à Rennes

> Le 25 novembreSession de la Chambre d’agriculture

> les 25, 26 et 27 novembreFestival des métiers du littoral à Quimper

> le 30 novembreJournée régionale porc à Loudéac

> Le 5 décembreInauguration de la nouvelle station régionale porc

à Crécom

> Le 8 décembreJournée régionale agronomie à

Saint-Allouestre (56)

> Le 12 janvier 06Journée régionale Agrofutur à Rennes

> Le 4, 5 et 6 novembreFestival de l’élevage du Finistère à Morlaix

> Le 17 novembrePortes ouvertes régionales nouvelles filières

Les syndicats de races à viande ont sufédérer leurs actions au plus fort descrises passées. Raymond Barré coordon-ne ces initiatives qui servent aujourd’huil’ensemble des éleveurs.

“Le déclic fut la crise de l’année 2000.Devant la gravité de la situation, un travail concerté s’est mis en place pourpromouvoir la viande bovine et communi-quer sur les pratiques d’élevage”.Plusieurs actions sont lancées : CTE collec-tif, engagement dans les signes de qualité,adhésion à l’état civil bovin, création de200 panneaux de ferme pour identifier lesélevages labels. “Un stand commun a étécréé avec l’appui du Conseil général pourpromouvoir la viande bovine. Il sert à detrès nombreuses occasions”. Ce stand est

mis a disposition des bouchers pour leurspropres actions.

Du travail techniqueEn parallèle, une action fut conduite sur lagénétique et l’alimentation du troupeau.“Les résultats sont très encourageants. Encinq ans, le poids moyen de viande desfemelles mis aux labels a augmenté de25 kg ”.Des formations sont proposées aux éle-veurs. “L’une d’entre elles, très appré-ciée, se déroule en abattoir. Les éleveursestiment les bovins en vif puis visuali-sent, après abattage, les carcasses desanimaux vus en bouverie”. En 2006 uneformation sur la contention et la manipu-lation des bovins sera proposée. “Nousavons aussi un projet sur le pointage envif (type viande ou élevage) avec le CIA dePlounévézel et Bovins croissance”. Cettedistinction permet de raisonner les accou-plements pour fournir des carcasses plusadaptées à la filière.

Confiance et bonne volonté“Tout est basé sur la confiance et la bonnevolonté des gens. Les concours sont desmoments d’échanges privilégiés entre éle-veurs. De plus, je participe à tous lesconseils d’administration. Je note lesactions qui pourraient être communes etles propose aux responsables. Lesgroupements et les labels sont régulière-ment informés, car il est indispensablede conserver des relations étroites avecla filière”.

La synergie fonctionne bien. Ainsi laChambre d’agriculture vient de rencontrerl’ensemble des syndicats de races pourcréer une dynamique départementale.

Didier Goubil

Contact professionnel

Raymond Barré,tél. 02 98 99 34 21

Contact technique

Raymond Barré est chargé par la Chambre d’agricultu-re de l’animation et de la coordination des actions dessyndicats de races à viande.

Fédérer les initiatives pour le bénéfice des éleveurs

Siège des associations :

Chambre d’agriculture :Carhaix, tél. 02 98 99 34 20

Contacts par race :

Race charolaise : Marc Le Verge, Bodilis, tél. 02 98 68 40 83

Race limousine :Maurice Even, Pont-Aven, tél. 02 98 06 03 26

Race salers : Jean Blouët, Lothey, tél. 02 98 73 32 75 ou Anne-Marie Bernard, Taulé, tél. 02 98 67 14 09

Race blonde d’Aquitaine : Michel Riou, Taulé, tél. 02 98 67 19 91

> agenda

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L’AREA au service

des agriculteurs et des collectivités

AREA - Bureau d’études en environnement

Siège social : 5, allée Sully 29332 QUIMPER CEDEXTél. 02 98 52 49 71 - 02 98 52 48 70

Agence Finistère Nord : 220, rue de la Petite Palud 29800 LANDERNEAUTél. 02 98 85 35 17

E-mail : [email protected]

DEXEL

Plans de fumure

Études protection de captages

Cartographie

Plans d’épandage

Suivi agronomique

Études d’assainissementindividuel

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Le portail de services des Chambres d’agriculture

de Bretagne

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Pourquoi alors devoir s’inscrire et utiliser un code abonné ? Parce que le site est régional et que votre code abonné (correspondant à votre n° d’élevage) permet de savoir de quel

département vous êtes et ainsi d’afficher seulement les pages Internet qui vous concernent directement. Dès que vous avez rempli le formulaire d’inscription, un mail vous est envoyé dans

les 24 h après vérification pour vous dire que vous êtes autorisé à parcourir tout le site et trouver les réponses à vos questions.

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