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Communiqué de presse, août 2020 Chana Orloff et la villa Seurat Les Ateliers-musée Chana Orloff, avec les soutiens du ministère de la Culture et de la mairie du 14 ème arrondissement de Paris, organisent une exposition de sculptures de Chana Orloff, femme-artiste majeure du 20 ème siècle, dans la ruelle de la Villa Seurat, là où elle a vécu et a travaillé. Des guides-conférenciers présenteront non seulement son œuvre mais aussi l’architecture moderne de cette impasse (Auguste Perret, André Lurçat…), et ses habitants, artistes et écrivains célèbres comme Jean Lurçat, Marcel Gromaire, Chaïm Soutine, Henry Miller et beaucoup d’autres. Cette manifestation qui se déroulera les 11, 12, 13 et 18, 19, 20 septembre 2020, s’inscrit dans le cadre des évènements « l’Eté Culturel »,« Levez les Yeux », et les « Journées Européennes du Patrimoine ». Le 18 septembre en fin de journée, est prévue la pose de la plaque « Maisons des Illustres » des Ateliers-musée Chana Orloff, label décerné par le ministère de la culture en présence du Directeur Régional des Affaires Culturelles et de la Maire du 14 ème arrondissement de Paris. Simulation de l’agence d’architecture Rotunno/Justman pour une nouvelle scénographie des Ateliers-musée Chana Orloff.

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Communiqué de presse, août 2020

Chana Orloff et la villa Seurat Les Ateliers-musée Chana Orloff, avec les soutiens du ministère de la Culture et de la mairie du 14ème arrondissement de Paris, organisent une exposition de sculptures de Chana Orloff, femme-artiste majeure du 20ème siècle, dans la ruelle de la Villa Seurat, là où elle a vécu et a travaillé. Des guides-conférenciers présenteront non seulement son œuvre mais aussi l’architecture moderne de cette impasse (Auguste Perret, André Lurçat…), et ses habitants, artistes et écrivains célèbres comme Jean Lurçat, Marcel Gromaire, Chaïm Soutine, Henry Miller et beaucoup d’autres. Cette manifestation qui se déroulera les 11, 12, 13 et 18, 19, 20 septembre 2020, s’inscrit dans le cadre des évènements « l’Eté Culturel »,« Levez les Yeux », et les « Journées Européennes du Patrimoine ». Le 18 septembre en fin de journée, est prévue la pose de la plaque « Maisons des Illustres » des Ateliers-musée Chana Orloff, label décerné par le ministère de la culture en présence du Directeur Régional des Affaires Culturelles et de la Maire du 14 ème arrondissement de Paris.

Simulation de l’agence d’architecture Rotunno/Justman pour une nouvelle scénographie des Ateliers-musée Chana Orloff.

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Chana Orloff Dans l’impasse de la villa Seurat, nous présenterons une quinzaine de bronzes Le public pourra découvrir notamment le portrait du fils de Jean Lurçat, le portrait d’Auguste Perret et plusieurs œuvres importantes de Chana Orloff. Les Ateliers-musée Chana Orloff seront également ouverts au public (réservation obligatoire sur www.chana-orloff.org).

Les Ateliers-musée Chana Orloff Construit par Auguste Perret en 1926, cette maison-atelier en béton armé, privilégiant volumes et

lumière, est un écrin moderniste qui permet de saisir la place très particulière qu’a tenue la

sculptrice dans l’histoire des avant-gardes parisiennes. Ce lieu abrite une importante collection

d’œuvres de l’artiste (terre cuite, bois, ciment, bronze et plâtre), qui y vécut et y travailla de 1926 à

1968.

Bibliographie : Née en 1888 en Ukraine, dans une petite ville à proximité d’Odessa, sa famille fuit les pogroms en 1905 et s’établit en Palestine. Chana Orloff s’installe à Paris en 1910 pour devenir couturière. Très vite, sa vocation artistique se dessine. Elle suit les cours de l’École des arts décoratifs et choisit comme discipline la sculpture. Elle se lie avec Amedeo Modigliani et ne tarde pas à faire partie du cercle de Montparnasse et de l’Ecole de Paris. En 1913, Chana Orloff expose au Salon d’automne et devient, dès les années 1920, la portraitiste de l’élite parisienne. En 1925, elle obtient la nationalité française et la légion d’honneur pour son œuvre. Son succès grandit entre les deux guerres : de nombreuses expositions ont lieu en Europe, aux Etats Unis et en Palestine. Le musée de Tel-Aviv l’expose en 1935. En 1937, le Petit Palais lui réserve une salle entière dans le cadre de l’exposition « Les maîtres de l’art indépendant ». Jusqu’à la Seconde guerre mondiale, ses sculptures sont figuratives avec des formes lisses et séduisantes. En 1942, prévenue par des amis de l’imminence de son arrestation, elle passe en zone libre et franchit la frontière suisse avec son fils et le peintre Georges Kars quelques mois plus tard. En 1945, au retour de Genève, elle revient à Paris. Ses ateliers sont dévastés et de nombreuses sculptures ont disparu ou ont été fracassées. Le choc de la guerre l’incite à remettre son travail en question. Le style évolue en profondeur, l’empreinte de ses doigts est désormais présente dans la plupart de ses sculptures. Dans les années 1950, elle réalise plusieurs monuments en Israël. Elle meurt en 1968 lors d’une visite à Tel-Aviv pour une rétrospective à l’occasion de son 80e anniversaire.

Présente dans les grands musées du monde, cette artiste majeure a réalisé près de 500 sculptures et plus de 3 000 dessins. Les Ateliers-musée Chana Orloff détiennent collection majeure d’œuvres de cette sculptrice.

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VILLA SEURAT, îlot d’architecture moderne. Créée à l’initiative de Jean et d’André Lurçat, la villa Seurat est un univers d’architecture des années 1920. Une grande partie des maisons de la rue sont inscrites à l’Inventaire des Monuments Historiques. C’est en 1924 que commence l’histoire de la Villa Seurat. Jean Lurçat, peintre renommé et connu pour avoir renouvelé l’art de la tapisserie, et son frère André, jeune architecte, ont le projet de créer une cité d’artistes. Ils choisissent ensemble un terrain au sud de Paris où se trouve un entrepôt de pommes et vont convaincre les artistes et amis de Jean de venir s’installer dans cette « zone ». Jean est persuasif puisque notamment Robert Couturier, Marcel Gromaire, Édouard Goerg, et Chana Orloff décident de construire leurs maisons et ateliers. La ruelle prendra le nom de Villa Seurat, en hommage au peintre pointilliste. André Lurçat construira dans cette impasse huit maisons, avec en premier celle de Jean en 1924. Quand Lurçat l’invite à se joindre au projet, Chana Orloff est locataire d’un atelier rue d’Assas. Elle travaille et habite là avec son fils Élie. Bien que ses amis essayent de l’en dissuader, Chana Orloff se laisse séduire par le projet et achète deux terrains : « Vous vous ferez égorger ! », lui prédisent-ils. Elle demande à Auguste Perret qu’elle connaissait pour avoir fait son portrait en 1923, de concevoir sa maison-atelier au 7 bis de la Villa Seurat. Celle-ci doit être fonctionnelle, adaptée à sa vie privée et professionnelle. Avant tout consacré à son activité, ce « travailloir » privilégie les volumes et la lumière. Il sera réalisé en béton armé. Les travaux commenceront en 1926.

Alors que les architectes du Mouvement moderne – auquel appartient André Lurçat – réalisent des façades enduites lisses, dépouillées et sans modénature, celle des ateliers Chana Orloff conçue par August Perret développe une expression stylistique nouvelle, avec l’affirmation d’un système constructif constitué par un portique en béton. (Extrait Chana Orloff, A vivre Editions 2012 ; Eric Justman).

HABITANTS REMARQUABLES La villa Seurat fut un lieu d’effervescence artistique comme en témoignent les nombreux artistes et Hommes de lettres qui y ont habité : • Au n°1 : la maison de l'écrivain Frank Townshend construite par André Lurçat en 1926 ; le peintre

et ami des surréalistes, Eugène MacCown et Salvador Dali y vécurent également • Au n 1 bis : la maison du sculpteur Robert Couturier par Jean-Charles Moreux.

• Aux nos3 et 3 bis : les ateliers des peintres Marcel Gromaire et Édouard Goerg, construits en 1925 par André Lurçat.

• Au n°4 : la maison de Jean Lurçat, construite en 1924 par son frère André Lurçat.

• Au no 5 : la maison du peintre Pierre Bertrand par André Lurçat.

• Au no 6 : la maison du sculpteur et céramiste Émile Just Bachelet par André Lurçat (plans initiaux de Lurçat modifiés par Bachelet).

• Au no 7 bis : la maison-atelier de la sculptrice Chana Orloff (1888-1968), construite pour elle par l'architecte Auguste Perret en 1926. Chana Orloff l'occupe de 1926 à sa mort en 1968 avec un intermède durant la guerre.

• Au no 8 : la maison de Melle Quillé par André Lurçat.

• Aux nos 9 et 11 : les ateliers de Mme Bertrand et du sculpteur Arnold Huggler, construits par André Lurçat en 1926.

• Au no 15 : maison construite par les architectes Maillard et Ducamp en 1963.

• Au no 16 : de 1934 à 1937, domicile du compositeur Maurice Thiriet (1906-1972) connu pour ses musiques de films, dont celle des Visiteurs du soir, de Marcel Carné (1942).

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• Au no 18 : en 1934, domicile d'Henry Miller (1891-1980) qui y écrivit Tropique du Cancer3. Anaïs Nin y demeura ainsi que Chaïm Soutine, puis le peintre Mario Prassinos.

• Au no 20 : résidence du peintre italien Alberto Magnelli.

(Extrait Wikipédia)

EN PRATIQUE Dates : Cet évènement se déroulera du vendredi au dimanche les 11, 12, 13 et 18, 19, 20 septembre de 10h à 18h. Modalités de réservation Pour les conférences et visites des Ateliers-musée Chana Orloff, il est nécessaire de s’inscrire sur le site chana-oloff.org. Tel : 06 60 92 22 17 Nombre de visiteurs admis : En extérieur, sans limite. Dans les Ateliers-musée : 12 personnes maximum Prix : Gratuité Groupe : merci de contacter Eric Justman par mail [email protected] ou par téléphone 06 6092 2217 Adresse 7 bis villa Seurat 75014 Paris Relations presse : Eric Justman : Mail [email protected] ou téléphone 06 6092 2217

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Annexes

De la Villa Seurat aux Ateliers Chana Orloff (Architectures à vivre) Par Eric justman C’est en 1924 que commence l’histoire de la Villa Seurat. Jean Lurçat, peintre renommé et connu pour avoir renouvelé l’art de la tapisserie en France, et son frère André, jeune architecte, ont le projet de créer une cité d’artistes. Ils choisissent ensemble un terrain au sud de Paris où se trouve un entrepôt de pommes et vont convaincre les artistes et amis de Jean de venir s’installer dans cette « zone ». Jean est persuasif puisque notamment Robert Couturier, Marcel Gromaire, Edouard Goerg, et Chana Orloff décident de construire leurs maisons et ateliers. Plus tard l’impasse accueillera aussi d’autres artistes importants dont Dali, Mario Prassinos, Chaïm Soutine, Anaïs Nin et Henri Miller. C’est là qu’en 1936 ce dernier écrivit « Tropique du Cancer ». La ruelle prendra le nom de Villa Seurat, en hommage au peintre pointilliste. André Lurçat construira dans cette impasse huit maisons, avec en premier celle de Jean en 1924. Quand Lurçat l’invite à se joindre au projet, Chana Orloff est locataire d’un atelier rue d’Assas. Elle travaille et habite là avec son fils Elie. Le logement est assez vétuste. Depuis son arrivée, elle a fait son chemin et est devenue une artiste reconnue comme la portraitiste de l’élite parisienne et internationale. Ses œuvres sont régulièrement exposées dans les salons avant-gardistes et dans les meilleures galeries. Elle commence aussi à entrer dans les collections de musées d’art moderne. Bien que ses amis essayent de l’en dissuader, Chana Orloff se laisse séduire par le projet et achète deux terrains : « Vous vous ferez égorger ! », lui prédisent-ils. Elle demande à Auguste Perret qu’elle connaissait pour avoir fait son portrait en 1923, de concevoir sa maison-atelier au 7 bis de la Villa Seurat. Celle-ci doit être fonctionnelle, adaptée à sa vie privée et professionnelle. Avant tout consacré à son activité, ce « travailloir » privilégie les volumes et la lumière. Il sera réalisé en béton armé. Les travaux commenceront en 1926. Alors que les architectes du Mouvement moderne – auquel appartient André Lurçat – réalisent des façades enduites lisses, dépouillées et sans modénature, celle des ateliers Chana Orloff conçue par August Perret développe une expression stylistique nouvelle, avec l’affirmation d’un système constructif constitué par un portique en béton. En 1930, lors d’un voyage en Palestine où elle se rend régulièrement pour voir sa famille, Chana Orloff remarque une maison. L’architecte est un jeune inconnu, Zeev Rechter. Elle le fait venir à Paris et lui confie la construction de la maison mitoyenne, le n° 7. Après deux projets refusés, il réalise un petit immeuble de trois étages, comprenant trois appartements indépendants et un grand atelier au rez-de-chaussée. À ce niveau, les deux maisons communiquent et Chana Orloff habite l’atelier du n° 7, alors que son fils et sa famille s’installent dans l’appartement du n° 7 bis à partir de 1950. En 1945, de retour de Genève où elle s’était réfugiée, elle retrouve sa maison pillée et profanée, les portes cassées, les meubles, plâtres et bronzes volés, pierres et bois cassés. Elle ne remplacera les meubles volés signés Francis Jourdain et Pierre Chareau que par du fonctionnel ; ne restaurera pas ses sculptures mutilées, mais se contentera de monter ici sur

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socle une tête privée de son corps, là de recouper un buste fracassé. D’une certaine façon, seule l’œuvre en devenir l’intéressait. Celles de l’après-guerre témoignent de ses recherches et de son humanisme indestructible. C’est sa réponse à la barbarie. Dès l’entrée dans l’atelier, il est impossible de demeurer sans réaction : l’artiste est présent dans chacune des sculptures. Celles-ci troublent, étonnent et donnent l’impression de pénétrer dans un monde plus riche, plus dense. C’est la seule maison-atelier – avec celle de Robert Couturier – à ne pas avoir changé de vocation. La famille a pu la garder dans son intégralité pour la présentation et la conservation des œuvres. Façade : Le bois, le verre la brique et le ciment se partagent les lieux. Commencez par regarder la façade. Deux grands poteaux verticaux et deux poutres horizontales en ciment armé la structurent en la divisant en trois tranches horizontales. Une première partie basse, avec ses portes en bois plein assez larges pour laisser entrer et sortir de grandes sculptures. Ces portes sont séparées par un pan de mur animé par un damier. Une partie médiane, vitrée, contraste fortement avec la partie supérieure qui est constituée de briques en quinconce. Ce mur est percé des deux ouvertures du séjour. Une large corniche surplombe l’ensemble. Aménagements intérieurs : Au rez-de-chaussée, deux grandes salles sont dédiées à la sculpture : sur la rue, côté nord, un atelier d’exposition disposant d’une façade vitrée ; à l’arrière, éclairé par une verrière zénithale, l’atelier de travail avec ses stocks de terre glaise, ses bois, pierres, sacs de ciment et de plâtre, ses formes (sculptures en gestation) cachées sous des draps et ses outils accrochés au mur. Au premier étage, une galerie ouverte permet de surplomber les œuvres. Il faut donc monter deux étages pour trouver la cellule familiale. Le séjour, pièce rectangulaire, d’environ 25 mètres carrés est très clair. Il dispose de deux fenêtres sur rue et d’une verrière zénithale. La salle de bains et la cuisine indépendante sont, comme le séjour, éclairées par une verrière zénithale. L’aménagement intérieur a été conçu par deux amis : Francis Jourdain a dessiné les meubles de la salle à manger et Pierre Chareau ceux des chambres. Tissus et teintures ont aussi été signés par ce dernier et furent exécutées par Hélène Henri et Madeleine Lantier. Peu de meubles : « Je n’aime pas les meubles : je voudrais que le mur soit meublé », déclare Chana Orloff à Charles Imbert dans L’Architecture (1927). Les deux chambres sont situées côté sud et s’ouvrent sur une terrasse.

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Télérama janvier 2019

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Conférencia 20 septembre 1930

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