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LE JOURNAL DU CONSEIL RÉGIONAL RENDEZ-VOUS Les bons plans loisirs P. 14 PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ Un marché de 320 milliards d’euros P. 18 PORTRAIT La diva des quartiers P. 3 FABRICE (PAGE 2) Octobre 2005 N°1 GWENDOLINE (PAGE 2) SLIMANE (PAGE 3) MARIANNE (PAGE 3) NICOLAS (PAGE 5) KARINE (PAGE 6) DANIEL (PAGE 6) IMANE (PAGE 17) ALAIN (PAGE 21) Ce qui va changer La Région et les transports Ce qui va changer La Région et les transports

changer - Région Île-de-France · S’il y avait des petites salles, ils traîneraient moins. GWENDOLINE DENISSE, CHANTELOUP-LES-VIGNES (78) LIBRES PAROLES DE ... L’Unedic évalue

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L E J O U R N A L D U C O N S E I L R É G I O N A L

RENDEZ-VOUS Les bons plans loisirs P. 14

PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ Un marché de 320 milliards d’euros P. 18

PORTRAIT La diva des quartiers P. 3

FABRICE (PAGE 2)

Octobre 2005 N°1

GWENDOLINE (PAGE 2) SLIMANE (PAGE 3) MARIANNE (PAGE 3) NICOLAS (PAGE 5) KARINE (PAGE 6) DANIEL (PAGE 6) IMANE (PAGE 17) ALAIN (PAGE 21)

Ce qui va changer

La Région et les transports

Ce qui va changer

La Région et les transports

PORTRAIT D’UN FRANCILIEN

02 | EN VUEMichaël Kuntz, le routier de l'extrême. Malika Bellaribi-Le Moal, la diva des quartiers. P. 3

04 | FAITS ET GESTESFace-à-face : Jean-Paul Huchon dialogue avec deux Franciliens.Baromètre : ce que pensent les Franciliens. Sondage LH2 (Louis Harris). P. 5

07 | À LA UNELES TRANSPORTSTransports publics : ce qui va changer. REPORTAGE Les voyageurs du RER D espèrent la fin de la galère. P. 9TROIS QUESTIONS À Serge Méry, vice-président du conseil régional. P. 10

11 | BIEN VIVREL’Essonne, patrie du cresson. Au coin de la rue : la BD de Gaudelette et Chauzy. P. 13

14 | RENDEZ-VOUSLes bons plans loisirs en Île-de-France.

16 | HISTOIREParis ne serait plus Lutèce !

17 | TENDANCELe hip-hop : danse de rue, danse de pros.Innovation : le pôle de compétitivité System@tic. P. 18

19 | PLANÈTEFonds européens : à la Courneuve, l'école de la seconde chance. Microcrédit : l'aide aux Congolaises. P. 20 Tribune des groupes politiques. P. 22-23

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SOMMAIRE |

Camion d’or en France, Michaël Kuntz, conducteur de camion-citerne, est arrivé 3e au championnat d’Europe cet été. En novembre, direction l’Afrique du Sud pour le championnat du monde.

VITRY-SUR-SEINE h Qui sera le meilleur conducteur de camion du monde ? Peut-être Michaël Kuntz, habitant de Seine-et-Marne. C’est ce chauf-feur routier de 32 ans qui représen-tera la France au championnat du monde en novembre au Cap (en Afrique du Sud). Il s’est déjà illustré au championnat d’Europe cet été

à Barcelone en arrivant 3e, après avoir remporté le titre français de Camion d’or. Son entreprise, Bri-tish Petroleum, organisatrice de ce challenge avec le ministère des Transports et la Sécurité routière, l’a présenté aux épreuves. Freinage, accélération, franchissement d’un mur d’eau… Objectif : conduire dans des conditions extrêmes pendant cinq jours. Pour les épreuves mon-diales, il a bon espoir : « L’Anglais est favori car il connaît bien le concours et a l’habitude de conduire à gauche comme ce sera le cas au Cap. Mais j’ai toutes mes chances ! » D’ailleurs

Michaël est allé s’entraîner sur un circuit anglais pour apprendre à manœuvrer son camion avec le volant à droite. « Je pars avec un léger handicap, mais rien n’est joué. » De l’eau a coulé sous le pont depuis que Michaël a passé son CAP en 1991, avant de se lancer sur les routes de Scandinavie au volant de son camion. Il ne roule plus à l’international, vie de famille oblige, et le Camion d’or est une façon de se faire plaisir, avec pourquoi pas, un titre mondial à la clé. « Je suis déjà très content d’être arrivé là : c’est la première fois que je participe ! » l GÉRALDINE SARTIN

TRANSPORT Michaël Kuntz participe au championnat du monde

Le routier de l'extrême

BALISES | À L’AFFICHE |

2

ÎLE-DE-FRANCE | O C TO B R E 2 0 0 5 | Nº 1

Octobre 2005

EN VUE“ C’est stressant de vivre ici : les gens sont pressés, parfois agressifs. Mais il y a aussi plein de sorties sympas à faire avec les enfants ! ’’ FABRICE DONETTI, CHAMPIGNY-SUR-MARNE (94)

“ Avec les rénovations on vit mieux. Il faut améliorer les loisirs pour les jeunes. S’il y avait des petites salles, ils traîneraient moins. ’’ GWENDOLINE DENISSE, CHANTELOUP-LES-VIGNES (78)

LIBRESPAROLES DE FRANCILIENS

La passion de l'ailleurs conduit ce routier sympa jusqu'en Afrique du Sud pour un titre mondial.

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3/4de l’Île-de-

France sont

constitués d’espaces

naturels et agricoles

(687 000 ha) et forestiers

(280 000 ha) sur un total

de 1,2 million hectares.

1281C’est le

nombre

de communes dans

les huit départements

de la région. Les deux

tiers comptent moins

de 2000 habitants.

500 km de voies

navigables,

170 km de canaux

et 70 ports ! La région

est la deuxième

plate-forme fluviale

d’Europe.

Malgré un taux de chômage (10,1 %) toujours

préoccupant en Île-de-France, l’activité économique

a connu avec l’été une relative amélioration dans

l’industrie et le tourisme. Les offres d'emploi ont

progressé. L’Unedic évalue à 24 800 les projets

d’embauche de cadres en 2005, le tiers de la demande

totale des 69 705 chefs d’entreprise franciliens.

Directeur de la publication : Jean-Paul Huchon. Directeur de la publication délégué : Hervé Marchal. Comité édi-torial : Jean-Michel Thornary, Sophie Mougard, Patricia Blanchard-Bouvelot, Hervé Marchal, Xavier Panon. Directeur de la rédaction : Xavier Panon. Secré-taires de rédaction : Isabelle Chouffet, Laurence Augereau. Ont collaboré à ce numéro : Yves Bongarçon, Alain Le Pors, Nathalie Mauret, Christine Rivoal, Géraldine Sartin, Claude-Marie Vadrot, Julie Védie, Frédéric Weil. Photo de cou-verture : David Sauveur/Agence VU. Conception : Rampazzo et Associés. Réalisation : Citizen Press. Impression : Île-de-France est édité à 4 745 000 exemplaires sur papier recyclé 57 g par Lenglet Imprimeurs. ISSN en cours. Dépôt légal à parution.

Île-de-France, le journal du conseil

régional, 35, boulevard des Invalides,

75007 Paris. Tél. : 01 53 85 53 85.

www.iledefrance.fr

SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES

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78

La diva des quartiers

ART LYRIQUE Au centre social de Nanterre

H(75) PARISSous le pont Simone-de-Beauvoir coulera aussi la Seine ! De fait, ce sera une passerelle piétonne reliant le parc de Bercy à la Bibliothèque François-Mitterrand.

(77) LA FERTÉ-SOUS-JOUARREEnfin un lycée pour la commune ! 800 élèves inaugureront bancs et tableaux noirs à la rentrée 2007.

(94) VILLEJUIFRendez-vous avec nos ancêtres en 2007 ! Au jardin d’aventures archéologiques du parc des Hautes-Bruyères.

(75) PARISLa vieille dame drague les moins de 25 ans ! Pour grimper par l'escalier au 2e étage de la tour Eiffel, ils ne paient plus que 3 euros.

TEMPS FORTS | |

Rémi, lauréat du concours lycéen Projet Passion grâce aux oiseaux

Rémi Huot, 18 ans, en

1re au lycée agricole et

horticole de Saint-Ger-

main-en-Laye, est l'un

des lauréats du con-

cours Projet Passion ,

financé par la Région. Il

a créé un club d’ornitho-

logie pour faire décou-

vrir les oiseaux dans la

réserve de Saint-Quen-

tin-en-Yvelines. L’aide

de la Région a permis

d’acheter des livres et

des jumelles. l

Les projets de vélodrome, de base nautique et de piscine confirmés

La Région ne laissera

pas tomber le sport

malgré l'élimination de

Paris dans la course aux

JO 2012. Elle maintient

la construction de trois

projets : le vélodrome de

Saint-Quentin-en-Yveli-

nes, les aménagements

de la base nautique de

Vaires-sur-Marne et

la piscine olympique

d’Aubervilliers. L’Institut

national du sport et de

l’éducation physique

(INSEP) de Paris sera

aussi modernisé. l

49% des

touristes

en visite en Île-de-

France au printemps

2005 étaient des

Français et 51 %

des étrangers.

60% de plus

qu’en

province, c'est le

coût supplémentaire

à l'achat du

mètre carré en

Île-de-France.

47% C'est

le

pourcentage de

Franciliens de plus

de 75 ans qui vivent

seuls dont 82 %

sont des femmes.

EN CHIFFRES | FOCUS |

EN VUE 3

ÎLE-DE-FRANCE | O C TO B R E 2 0 0 5 | Nº 1

“ Je suis né ici, j'y suis bien. Mais chacun tire un peu trop dans son coin. Pour les jeunes, il faut faire plus de choses sur le plan socio-culturel. ” SLIMANE LAZIRI, CORBEIL-ESSONNE (91)

“ J'adore mon quartier HLM qui est très bien desservi par les transports. On s'entend bien, toutes nationalités confondues. ” MARIANNE WEBER, DRANCY (93)

Mezzo-soprano professionnelle, Malika Bellaribi-Le Moal enseigne l’art lyri-que dans les banlieues. Le chant est accessible à tous et offre à chacun la possibilité de se construire.

NANTERRE h Des femmes immigrées qui entonnent les airs du Mignon de Gounod ou des petites filles de toutes origines qui passent leurs après-midi à chanter Bellini en italien : l’image est inhabituelle. Pourtant, grâce à l’implication du centre social Valérie-Méot de Nan-terre, c’est une réalité.C'est là que, durant toute l’année, la mezzo-soprano Malika Bellaribi-Le Moal fait chanter le quartier, enseigne le placement du corps, la respiration, en même temps qu'elle fait découvrir la beauté de la voix et les différentes émotions qu’elle peut dégager. « Ils sont touchés par la beauté, bluffés par le son qui sort du corps et tentés par l’aspect sportif du chant. J’insiste sur le fait qu’il faut un

esprit gagnant. » Et ça marche. Malika n’est pas une pédagogue comme les autres. Pour elle, il est important de se tromper : « Je travaille sur le droit à l’erreur. L’apprentissage, avec moi, n’est plus vu comme un échec. Je mets du sens dans ce que j’inculque à mes élèves. Du coup, certains retrouvent le goût des études. » Malika chante et rit. Dans ses cours, la bonne humeur se transmet de la même façon que l’air de Pamina dans la Flûte enchan-tée. « Le fait que je sois issue d’une famille immigrée aide à instaurer une confiance », reconnaît la mezzo-soprano, née dans un quartier de Nanterre. Son amour de l’autre compte aussi beaucoup. « J’aime les gens, leur courage. Le chant, c’est de l’amour », répète-t-elle à l’envi. De l’amour qui se partage : loin de se contenter d’enseigner, elle fait mon-ter les femmes des quartiers sur les scènes comme celle du Théâtre du Renard1, à Paris, ce mois-ci. Parce qu’elles le valent bien. l NATHALIE MAURET

1. Renseignements : 01 42 71 46 50.

Pour Malika Bellaribi-Le Moal, le chant c'est de l'amour qui se partage.

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La moitié des cantons

d’Île-de-France ont

une faible densité de

médecins. Et la situation

se dégrade. Ils pourraient

passer de 47 000 en 2005

à 36 000 en 2025.

NANTERRE

CHAMPIGNY-SUR-MARNE

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SKF : 196 emplois sauvés !

La lutte des 206 sala-

riés de l’usine SKF de

Thomery (77) a payé !

Le collectif de salariés

animé par Gérald Cocu

de la CGT, a obtenu la

reprise du site par la

communauté de com-

munes : une entreprise

de conditionnement de

journaux va s’y installer

et recruter 40 salariés

ex-SKF, grâce à une

convention signée entre

les partenaires dont la

Région. 156 autres sala-

riés ont retrouvé du tra-

vail en CDI sur d’autres

sites SKF ou ailleurs. l

THOMERY

Dans chaque numéro, vous retrouverez un entretien entre Jean-Paul Huchon, président du conseil régio-nal et deux Franciliens choisis par l’institut CSA dans un échantillon représentatif des Franciliens. Extraits de la première rencontre avec Claude Lesueur, âgé de 60 ans, électromécanicien de Saint-Brice-sous-Forêt (95) et Christelle Fumey, âgée de 28 ans, chargée d’études, à Paris (9e).

CLAUDE LESUEUR : J’ai bien du mal à savoir com-ment fonctionne concrètement la Région.JEAN -PAUL HUCHON : Il y a une assemblée de 209 élus, répartis en groupes politiques, avec une majorité de gauche de 131 conseillers. Les orientations politiques sont adoptées en séance plénière et les subventions sont votées par la commission per-manente de 47 conseillers. Je suis le président de l’exécutif, mais je suis aussi le président de cette assemblée. C’est toute la difficulté : je dois être à la fois à l’écoute de ceux qui ne sont pas de mon camp et représenter ma sensibilité politique.CHRISTELLE FUMEY : On voit ce que fait une ville, mais on ne voit pas ce que vous faites de votre budget.JEAN-PAUL HUCHON : Sur le budget de 2,9 milliards d’euros, un tiers va aux transports, bus, métros, carte Imagine’R etc… Un tiers va aux lycées pour construire, rénover, payer les livres, les ordina-teurs, tout le fonctionnement. On finance aussi de plus en plus d’universités. Le dernier tiers, c’est tout le reste, la formation professionnelle, l’action sociale, la culture, le logement.CLAUDE LESUEUR : Je prends souvent le train gare du Nord…JEAN -PAUL HUCHON : qu’on a bien transformée…CLAUDE LESUEUR : Mais c’est incroyable que l’on soit transporté dans des trains pareils !JEAN-PAUL HUCHON : Je suis d’accord. Nous avons demandé à l’État de bénéficier de la même dotation que les autres régions pour acheter du matériel nouveau. Quand nous prendrons la direction des Transports, ce sera pour acheter du matériel neuf. Il faudra quelques années entre la commande et la livraison. Cela dit, on a tout de même commencé à rénover certains trains, à éliminer les vieux « petits gris »…CHRISTELLE FUMEY : Le logement pose un vrai pro-blème ici plus que dans les autres régions. Vous pouvez faire quelque chose ?JEAN-PAUL HUCHON : Sans en avoir les compétences légales, nous avons voté cette année 200 mil-lions d’euros par an pour réhabiliter des cités, construire des logements sociaux, et de plus en plus de logements étudiants, près de 15 000 en 2007. Nous aimerions aussi créer une agence foncière régionale pour acheter des terrains et les revendre moins chers à des sociétés HLM, mais l’État ne nous le permet pas encore. l

Budget, transports, logements…

“ Nous voulons créer une agence foncière régionale ”

h Christelle Fumey

FACE-À-FACE | JEAN-PAUL HUCHON | |

h Claude Lesueur

En mémoire de Liliane Dayot

Le conseil régional d’Île-de-France et le groupe des Verts saluent la mémoire de Liliane Dayot, enseignante-chercheuse en sciences de l’édu-cation, auteure, photographe, conseillère régio-nale, décédée le 2 août, à Paris. l

EN DIRECT DU CONSEIL RÉGIONAL

4

ÎLE-DE-FRANCE | O C TO B R E 2 0 0 5 | Nº 1

FAITS ET GESTES

Personnes âgées

L’offre d’hébergement pour les

personnes âgées a progressé de

31 % sur 20 ans en Île-de-France.

Cependant, elle n’est pas suffisante,

compte tenu des perspectives

démographiques. En effet, la

population des plus de 75 ans

devrait doubler en 2030, en passant

de 571 000 à 1 142 000 personnes,

selon une étude de l’Observatoire

régional de la santé. Une partie des

27 millions d’euros consacrés par la

Région aux personnes âgées en 2005

permettra de créer cinq nouveaux

établissements d’hébergement.

La carte Imagine-R, comment ça marche ?

Elle s’adresse aux jeunes de moins de 26 ans, collégiens, lycéens ou apprentis. Financée par la Région, elle permet de voyager dans les zones choisies avec une réduction de 50 % pendant un an par rapport à une carte orange classique. Pendant les week-ends et les petites vacances scolaires, votre carte vous permet de voyager dans toute l’Île-de-France, quelles que soient les zones. Plus de renseignements sur www.imagine-r.com/

Comment proposer un « projet lycée » ?

Tout projet élaboré à l’initiative d’un ou de plusieurs

professeurs et impliquant des lycéens est susceptible de

recevoir une aide financière régionale. Ce projet doit être

innovant et favoriser l’apprentissage de la citoyenneté.

Il peut concerner des thèmes comme la lutte contre

la violence, le respect de l’environnement, la solidarité…

Les détails et le dossier d’inscription sont à télécharger

sur www.iledefrance.fr, rubrique « Éducation ».

Comment joindre une personne

en particulier au conseil régional ?

Si vous connaissez son nom, vous pouvez envoyer un courrier électronique en tapant : [email protected] (sans accent, en minuscule, avec un tiret pour les prénoms ou les noms composés). Vous pouvez aussi téléphoner au standard de la Région au 01 53 85 53 85 et consulter la liste des services de l’administration régionale.

Quels sont les autres sites

du conseil régional ?

En plus du site www.iledefrance.fr qui présente l’ensemble

des actions et l’actualité de la Région, d’autres

sites thématiques existent. Pour les jeunes, surfez

sur www.iledefrance.fr/jeunes/, pour trouver un emploi

sur www.iledefrance.fr/emploi/, pour les personnes

handicapées sur www.iledefrance.fr/handicap/,

pour les métiers sur www.lesmetiers.net. Pour chaque

métier, une fiche pratique, les types et lieux de

formation, le salaire moyen et surtout le témoignage

vidéo d’un professionnel. Le vrai plus du site :

un chat organisé tous les mois sur un secteur

d’activité. Les jeunes peuvent poser

leurs questions en direct à un professionnel.

H(92) LA DÉFENSESFR répond à l’appel du quartier d’affaires et s’installera en fin d’année dans un immeuble de 47 000 m2.

(78) LES MUREAUXContrat municipal pour six étudiants méritants et modestes. En échange d’une bourse, ils s’engagent à parrainer plus tard des jeunes de la ville.

(94) SUCY-EN-BRIELes travaux de la gare du RER A sont sur les rails : grand parking, passerelle, ascenseurs… Fin des travaux prévue pour l’été 2008.

(93) LES LILASVampires à domicile ? Le tout premier musée ouvert sur ce thème par un habitant est à découvrir…chez lui !

VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES| |

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AGENDA | |

Il voulait aider les jeunes. Nicolas Petit, 23 ans, est embauché en CDI comme animateur grâce au dispositif emplois-tremplin mis en place par la Région.

LIZY-SUR-OURCQ h Depuis deux mois, Nicolas, un jeune brun sérieux aux yeux clairs bénéficie d’un emploi-tremplin pour la Focel, la ligue de l’enseignement de Seine-et-Marne. Sa mission : mettre en place des ateliers et des actions afin de lutter contre l’illétrisme chez les jeunes. Une tâche passionnante qui correspond à ses attentes : « Cet emploi-tremplin est un peu une aubaine pour moi qui souhai-tais faire de l’animation et du social en même temps, le tout sur le long terme. » Grâce à ce dispositif mis en place par la Région, la Focel bénéficie d’aides financières pour embaucher Nicolas en CDI. Le jeune homme a passé l’été à sillonner le canton de Lizy-sur-Ourcq, pour « repérer » et prendre contact avec des jeunes en difficulté. Maintenant, il faut s’atta-quer au problème de l’illétrisme de façon ludique, pour redonner à ces jeunes âgés de 12 à 17 ans l’envie de

lire et d’écrire. « Pour eux, lire et écrire, cela représente l’école, et quand ils en sortent, ils ne veulent plus en entendre parler... On regarde les journaux, on discute : j’essaie de leur faire compren-dre que lire un article sur la moto ou sur la santé, peut leur apporter des choses, et pourtant ce n’est pas l’école ! Le chal-lenge, c’est que ce soit ludique et qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils prati-quent la lecture et l’écriture. » Créer un journal, tourner un court-métrage font partie des projets proposés aux jeunes qui en redemandent : « Ce ne sont pas les parents qui les poussent à venir, ils viennent spontanément car ils ont un endroit à s’approprier ! » l

ÎLE-DE-FRANCE | O C TO B R E 2 0 0 5 | Nº 1

FIN OCTOBRELa première rame du

tramway des maréchaux,

arrivée à Paris début

septembre, sera testée

à la fin du mois en

présence de Jean-Paul

Huchon et de Bertrand

Delanoë. Le tramway

entrera en service

en décembre 2006 dans

le sud de la capitale.

24-27 OCTOBRE« Rêve de neige » au

Stade de France : la

Région invite les enfants

des centres sociaux

du Secours populaire

et d’autres associations

caritatives à participer aux

activités de sports d’hiver.

NOVEMBREPrésentation au public du

tram-train de la ligne des

coquetiers Aulnay-Bondy

en Seine-Saint-Denis.

28 NOVEMBREDeuxième conférence

pour l’emploi à la Maison

de la chimie à Paris.

Jean-Paul Huchon et

Daniel Brunel, vice-

président chargé de la

formation professionnelle,

du développement

économique et de

l’emploi, lancent le

schéma régional

de développement

économique pour 2006.

EMPLOIS-TREMPLIN EN SEINE-ET-MARNE

Nicolas lutte contre l’illétrisme

FAITS ET GESTES 5

VOILE

Vent portant pour les marins franciliens

BAROMÈTRE | CE QUE PENSENT LES FRANCILIENS

Les équipages franciliens remportent une 1re place.

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Nicolas a des projets plein la tête.

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Exclusivité du journal Île-de-France, vous retrouverez le baro-mètre dans chaque numéro.

Les Franciliens sont-ils heureux dans leur région ? Alors que l’on dénonce parfois une « tentation de la province », qui inciterait une part des Franciliens à quitter leur région, le constat enregistré par notre enquête est très positif : 84 % des Franciliens, toutes catégories confondues, sont heureux de vivre en Île-de-France. Ce bonheur de vivre repose, de façon inatten-due, sur une appréciation posi-tive des relations entre les gens : 78 % des personnes interrogées estiment que, « là où ils vivent », les relations entre les gens sont satisfaisantes. Il est vrai que ce score masque une importante marge de progression : 62 % des Franciliens qualifient ces rela-tions de « plutôt » bonnes, contre

16 % seulement qui les considè-rent comme « très » bonnes. Sur ce registre des contacts humains, l’Île-de-France peut mieux faire, mais n’est pas perçue, au quoti-dien, comme le mouton noir que l’on stigmatise parfois.La question de l’emploi suscite des attentes majeures : 65 % des interviewés estiment qu’il est difficile de trouver du travail en Île-de-France. Ce pessimisme est toutefois tempéré par un jugement économique positif : 56 % des personnes interrogées estiment que l’activité en Île-de-France, en ce moment, est « dyna-mique ». Ce dynamisme perçu constitue un atout majeur pour la région, et il constitue la pierre de touche à privilégier au cours des mois qui viennent, pour accré-diter durablement l’idée d’un possible retour à l’emploi. lFRANÇOIS MIQUET-MARTY, DIRECTEUR DES ÉTUDES

POLITIQUES, INSTITUT LH2 (LOUIS-HARRIS)

Le bonheur de vivre en Île-de-France

Le climat économique

Les relations entre les gens

L'emploi

Les transports en commun

Heureux de vivre, inquiets pour l’emploi

Actuellement, êtes-vous heureux ou pas de vivre en Île-de-France ?

Diriez-vous qu’en ce moment, l’activité économique en Île-de-France est…

Là où vous vivez en Île-de-France, est-ce que les relations entre les gens sont…

À votre avis, est-il en ce moment facile ou difficile de trouver du travail en Île-de-France ?

Dans votre vie quotidienne, êtes-vous satisfait ou pas des transports en commun en Île-de-France ?

TOUR DE FRANCE h Les deux équipages franciliens emmenés par le navigateur Jimmy Pahun, se sont distingués cet été, lors du 28e tour de France à la voile. Ils ont remporté une 4e place au clas-sement général pour le bateau Région Île-de-France, et une première place au classement amateur pour Espoir Île-de-France, skippé par Jean-Pierre Nicol. De quoi conforter la Région dans son projet de filière pour former les jeu-nes marins franciliens, plus nombreux qu’on ne l’imagine : 40 % des participants aux régates nationales viennent d’Île-de-France. l

Très heureux

Assez heureux

Pas vraiment heureux

Pas du tout heureux

(Ne se prononcent pas)

Très dynamique

Assez dynamique

Pas vraiment dynamique

Pas du tout dynamique

(Ne se prononcent pas)

Très bonnes

Plutôt bonnes

Plutôt mauvaises

Très mauvaises

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Très facile

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Assez difficile

Très difficile

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Très satisfait

Assez satisfait

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Pas du tout satisfait

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SONDAGE RÉALISÉ PAR TÉLÉPHONE POUR LE JOURNAL ÎLE-DE-FRANCE DU 19 AOÛT AU 10 SEPTEMBRE 2005 PAR L’INSTITUT LH2 (LOUIS HARRIS) SUR UN ÉCHANTILLON DE 741 PERSONNES, REPRÉSENTATIF DE LA POPULATION FRANÇAISE ÂGÉE DE 18 ANS ET PLUS, SELON LA MÉTHODE DES QUOTAS.

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LA DÉFENSELIZY-SUR-OURCQ92

93

LES MUREAUX78

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LES LILAS

SUCY-EN-BRIE

C’EST LANCÉ | |

524 millions

d’euros

ont été investis par

la Région en 2005

pour la construction,

la rénovation

et l’équipement

des lycées. Dix

chantiers ouvrent

à Paris, 11 en petite

couronne et 10 en

grande couronne.

100 000 apprentis en 2010,

c’est l’objectif que

s’est fixé la Région.

Ce dispositif d’avenir

permet d’acquérir

un diplôme, tout en

travaillant. Plus de

800 métiers sont

accessibles dans

les 170 centres de

formation

de la région.

Se renseigner

au 0810 18 18 18

ou consultez le site

www.iledefrance.

fr, rubrique

apprentissage.

BALISES |

Handicapés, 100 % citoyens !

La Région vient de créer le Conseil consultatif des citoyens handicapés. Composé de 50 membres, il est chargé d’étudier leur situation et de proposer des amé-liorations dans les transports, le travail, le logement… www.ile-de-france.fr/handicap/ l

EN DIRECT DU CONSEIL RÉGIONAL

Le schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) est désormais placé sous la respon-sabilité directe du conseil régional. Il fixera les orientations et les projets d'aménagement de la région. Y sont également associés plus directement les citoyens. Explication.

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE h Moins de pol-lution, des espaces verts protégés, des ressources naturelles valorisées, mais aussi plus de logements et d’emplois, de meilleurs transports en commun, des iné-galités réduites, notamment entre l’Est et l’Ouest de la région… Bref, comment amé-liorer la vie des 11,2 millions de Franciliens d’ici à 20 ans ? C’est ce défi que doit relever le schéma directeur de la région Île-de-France, qui ne dépend plus aujourd’hui directement de l’État mais du conseil régio-nal, loi de décentralisation oblige.Pour que l’aménagement de la région jusqu’en 2020-2025 corresponde, cette fois-ci, aux aspirations de ses habitants, Mireille Ferri, vice-présidente chargée de l’aménagement du territoire, a mis en place depuis un an une procédure de concertation inédite. Institutionnels, élus, entreprises, associations, départements, communes et experts en tous genres ont échangé leurs idées dans plusieurs ateliers. La parole est désormais aux citoyens qui seront consultés pour qu’ils réinventent leur espace, qu’ils imaginent une qualité de vie en Île-de-France moins inégalitaire et plus ouverte aux innovations. Des états généraux seront ensuite organisés l’an prochain avant l’élaboration finale, à la fin de l’année 2007 de ce projet. Chacun espère qu’il permettra de dépasser les querelles de clocher pour faire enfin de l’Île-de-France une véritable écorégion, la première d’Europe. l Xavier Panon

Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF)

Améliorer la qualité de vie des Franciliens

6

ÎLE-DE-FRANCE | O C TO B R E 2 0 0 5 | Nº 1

FAITS ET GESTES

H(92) LA DÉFENSESur la fameuse dalle, que dalle ? Habitants et usagers veulent plus de cafés, de commerces, d’animations, de bancs. De la vie, quoi !

(93) MONTREUIL-SOUS-BOISDrames et comédies en perspective à Montreuil ! Le futur centre dramatique national ouvrira en 2007.

(94) VITRY-SUR-SEINE« Vitry Beach » à la place des Ardoines ? Des architectes y verraient bien une base de loisirs, des logements et des commerces.

(78) SAINT-QUENTIN-EN-YVELINESSaint-Quentin toujours plus verte grâce à sa nouvelle Maison de l’environnement, des sciences et du développement durable.

(75) PARISwww.belleville-village.com : l’association Le hameau de Belleville fait partager son amour du quartier…

Le conseil régional des jeunes donne la parole aux 15-21 ansTous les membres du conseil régional des

jeunes (photo) se sont réunis dans l’hémicycle

des conseillers régionaux, rue de Babylone,

à Paris pour adopter leur réglement intérieur.

Ils vont maintenant choisir leur programme

d’actions. Créé pour mieux répondre aux attentes

des jeunes Franciliens, le conseil rassemble

140 jeunes âgés de 15 à 21 ans. l

Logement social 100 % écoloTrente-huit panneaux solaires pour l’eau chaude

sanitaire, une isolation renforcée, une meilleure

protection phonique, une chasse d’eau à double

vitesse, des robinets à cran : les quarante-deux

appartements du nouvel immeuble de l’office

HLM de Montreuil sont bien écolos et les

charges moins élevées. Avec l’aide de la Région

et de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise

de l’énergie (Ademe), d’autres immeubles écolos

sont programmés à Montigny-le-Bretonneux

(78) et à Asnières (92). l

Huit millions d’euros pour l’hébergement d’urgenceFace au manque de lieux d’accueil pour les

personnes en difficulté et à la réapparition

des bidonvilles, la Région a augmenté son aide

financière. Quatre millions d’euros sont consacrés

à l’hébergement d’urgence des personnes

sans abri, 3 millions aux services d’accueil

pour les femmes en difficulté et 1 million

au nouveau dispositif visant à supprimer les

bidonvilles. Outre cette action d’urgence,

la Région Île-de-France consacre 200 millions

d’euros par an à sa politique du logement. l

Karine Bennar, membre d’une troupe de théâtre : « Grâce aux transports, on a cassé la barrière entre Paris et la banlieue qui a ses propres espaces culturels. Les Franciliens ont besoin que cette dynamique se poursuive. »

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Le Conseil économique et social (CESR) se préoccupe des enfants

Le CESR demande à la Région d’investir davantage dans la formation aux métiers de la petite enfance. Son rapport sur l’accueil des enfants de 0 à 6 ans sur : www.cesr-ile-de-france.fr, rubrique « Rapports ». l©

CON

SEIL

RÉG

IONA

L

Daniel Deswarte, président de la commission environnement du CESR : « L’équilibre entre les espaces naturels et urbains est essentiel à l’attractivité de la région. Chaque espace doit être préservé par une cartographie rigoureuse. »

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h Claude Pernès, président de l’association des maires d’Île-de-France : « Il faut répondre aux problèmes quotidiens que se posent les Franciliens et avoir aussi à l’esprit un enjeu fondamental : les conséquences des changements climatiques sur la région. »

7

ÎLE-DE-FRANCE | O C T O B R E 2 0 0 5 | Nº 1

NOUVELLE COMPÉTENCE h L’année 2005 fera date dans l’histoire des transports en Île-de-France. Bien sûr, on connaît d’autres grands moments, par exemple l’acte de naissance des trans-ports en commun quand, le 18 mars 1662, le célèbre philosophe et mathématicien Blaise Pascal ouvre, sur ses fonds personnels et pour

les « petites gens », la première ligne de carros-ses collectifs, du Luxembourg à la rue Saint-Antoine ! Aujourd’hui, un peu plus d’un siècle après le lancement du premier métro, en 1900, un nouveau changement majeur s’annonce dans l’organisation des transports à l’échelle de la région.

Le changement va toucher le cœur du système, c’est-à-dire le STIF, le Syndicat des transports d’Île-de-France. Un organisme peu connu du grand public. C’est pourtant cette autorité qui organise, coordonne et finance les transports publics de voyageurs assurés par la RATP, la SNCF et les compagnies de bus privées regrou-pées dans l’association Optile. Jusqu’à présent, l’État, représenté par le préfet de la région, pré-sidait ce STIF. Ce ne sera plus le cas. La décen-tralisation et la loi du 13 août 2004 sont passées par là. L’État se retire totalement du syndicat des transports et de son conseil d’adminis-tration. Les élus restent seuls maîtres à bord

RER, bus, métros, tramways

Une mini-révolution. Jusqu'à présent, l'État présidait le Syndicat des transports d'Île-de-Fance (STIF) qui organise et finance les trans-ports publics. La Région prend désormais le relais. Reste à en fixer les conditions. Enquête.

La Région veut

développer

les transports

en commun

et faciliter les

déplacements

des

Franciliens.

À LA UNE

Transports publics : ce qui va changer

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puisque le STIF sera dirigé par la Région, majo-ritaire avec quinze représentants, aux côtés de cinq représentants de la Ville de Paris, sept pour l'ensemble des autres départements, un pour la chambre régionale de commerce et d’industrie et un au nom des présidents des établissements publics de coopération intercommunale.Dès leur installation dans la cabine de pilotage, les élus auront donc seuls le pouvoir de déci-sion sur tout ce qui touche à la mobilité et aux déplacements en Île-de-France. Un sujet majeur qu’ils savent déterminant pour la qualité de vie de ses habitants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils souhaitaient exercer cette respon-sabilité nouvelle. Revers de la médaille, cette compétence nouvelle sera d’autant plus lourde que sont grandes les attentes des habitants de la première métropole de France. Mais s'ils ont pour ambition d’améliorer les transports en commun, les futurs patrons du STIF arrivent sans baguette magique. D’autant qu’en se reti-rant, l’État n’a pas fait de cadeau. D’abord sur le plan financier : sa proposition de fixer à 529 millions d’euros sa compensation au STIF pour 2006 a été jugée inacceptable par la Région et cinq départements. Elle exigeait au minimum une dotation supplémentaire de 200 millions d’euros par an pour renouveler le matériel rou-

lant. C’est cette somme qu’avaient reçue en leur temps les autres régions françaises. L’Île-de-France n’en attend pas moins, surtout quand elle considère que 60 % des trains français roulent sur son territoire ! D’où le bras de fer engagé en juin avec le gouvernement : refus de siéger au STIF, pétitions, manifestations, concertations, négociations en espérant un meilleur traitement pour les transports en commun d’Île-de-France. Surtout à l’heure où, crise du pétrole et priorité environnementale obligent, tous les efforts devraient se conjuguer pour rendre attractifs ces modes de déplacements économes et moins

BUDGET | Transports |

8 À LA UNE TRANSPORTS

pollueurs. Car, sur ce plan-là aussi, le cadeau de l’État laisse à désirer. Certes, tout ne va pas si mal. Métros, bus, tramways, RER roulent suf-fisamment pour que 61% des Franciliens inter-rogés dans notre baromètre LH2 (Louis Harris) (page 5) s’estiment, surtout à Paris et en première couronne, satisfaits d’un système de transports qui constituait l’un des atouts dans le dossier de candidature aux JO.

Améliorer le confort

Mais « peut mieux faire » quand même, comme le montre notre reportage sur la ligne D du RER (page 9), sans oublier ceux qui souffrent y com-pris dans le métro, ceux qui sont brinquebalés dans les antiques trains « petits gris », ceux qui finissent à pied leurs trajets… Longue litanie de plaintes qui révèlent l’ampleur des besoins et l’insuffisante implication financière de l’État depuis plusieurs années. Face à un tel chantier, la Région est déterminée à relever le défi, comme l’affirme Serge Méry, vice-président chargé des transports et de la circulation (page 10). Les déplacements, liés à l’emploi mais aussi aux évolutions des modes de vie, ont augmenté de 40 % en Île-de-France en vingt ans, mais cette augmentation concerne autant la voiture parti-culière, même si elle perd du terrain dans la capi-tale, que les transports en commun. Pour que ceux-ci prennent le pas sur l’automobile, encore faut-il que la desserte réponde aux besoins en petite couronne, dans les liaisons de banlieue à banlieue, ainsi qu’en grande couronne, livrée aux voitures. À la tête du STIF, la Région accor-dera donc la priorité absolue aux transports en commun, notamment sur les RER B, D et C. Il faudra combler les trous dans le maillage en prolongeant ou en construisant des lignes de métros, de tramways, de bus fiables et rapides en créant les liaisons de banlieue à banlieue pré-vues. Autre priorité : la qualité de service. Des investissements sont ainsi prévus pour renforcer la sécurité, étendre la vidéosurveillance, déve-lopper l'accessibilité des personnes à mobilité réduite, améliorer le confort, mieux informer en temps réel des passages de trains de métros et de bus, dont les fréquences et l'amplitude horaire doivent être accrues. Une réforme de la tarifica-tion sera aussi engagée pour la rendre plus socia-ble et équitable… Vaste chantier qui nécessitera beaucoup de temps et d'argent. l XAVIER PANON

60% des trains français roulent en Île-de-France.

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Les déplacements se sont accrus de 40 % en vingt ans.

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LES OBJECTIFS DE LA RÉGION • Priorité aux RER B, D et C • Prolongations ou constructions de lignes de métros, tramways et bus• Renforcement de la sécurité et de la vidéosurveillance• Développement de l'accessibilité des personnes à mobilité réduite• Amélioration du confort et de l'information en temps réel• Réforme de la tarification.

LA PART DES COLLECTIVITÉS PUBLIQUESÀ partir de cette

année, l’État se

retire du Syndicat

des transports

d’Île-de-France.

Au titre des

collectivités

publiques,

la Région et

les départements

restent seuls.

h L’équation pour la Région

est simple : l’opinion souhaite

le développement des transports

en commun. Les responsables

doivent y répondre de telle

sorte que l'argent public aille

à l'investissement et pas seulement

au fonctionnement dont les

coûts ne cessent d’augmenter

depuis plus de vingt ans. Il en va

de même des coûts occasionnés

par le trafic automobile qui

a d'ailleurs augmenté plus vite

que celui des transports publics.

Enfin, pour le Francilien moyen,

le nombre des emplois accessibles

en trente minutes diminue.

C'est le résultat du développement

peu contrôlé de la grande

couronne et de la déconcentration

des emplois. Voilà l’héritage.

h La priorité est d’offrir une

qualité de service en première

couronne. Parmi les améliorations

possibles, on peut, par exemple,

prolonger des lignes, créer des

liaisons tangentielles de banlieue

à banlieue. On peut aussi

développer un système peu coûteux

de bus rapides. À long terme,

une rocade en proche couronne

pourrait améliorer l’accessibilité

aux emplois décentralisés.

h Dans vingt ans, le projet de

développement est celui d’une

métropole qui accepte une forme

de densification de l'habitat

autour de ses lignes de transports.

Cela permettrait de mieux

structurer le territoire et donc

de faciliter le marché de l’emploi.

EXPERTISE | Économie sociale et solidaire | TÉMOIGNAGES| De Stains à Évry |

Chaque jour, en semaine, plus de 460 000 personnes1 empruntent le RER D. Les nom-breuses avaries qui surviennent sur cette ligne occasionnent retards et plaintes des usagers. La SNCF a pris une série de mesures pour y remédier mais les voyageurs demeu-rent sceptiques, voire mécontents.

REPORTAGE h « S’il y a des problèmes sur la ligne D ? Vous rigolez ? » Laurent, lui, rit jaune. Cet étudiant de Ris-Orangis emprunte tous les jours le RER D pour se rendre à Paris. En juin, il a raté un par-tiel à cause d’un retard d’une heure sur son trajet quotidien. « J’ai dû repasser cet examen à cause de cette ligne pourrie ! », peste-t-il. Il n’est pas le seul à se plaindre. La ligne D fait l’unanimité contre elle, au point que plusieurs associations d’usa-gers ont protesté contre les retards à répé-tition, les suppressions intempestives de trains, l’état dégradé des rames…Depuis le mois de juin, un plan d’ur-gence de près de 55 millions d'euros a été mis en place pour améliorer le trafic de cette ligne, la plus fréquentée d’Île-de-France2. Il prévoit notamment une information renforcée pour les voyageurs (SMS en cas de perturbation, écrans infogare sur les portables), centre opé-rationnel dédié, création de 90 emplois supplémentaires, etc. « Cela ne m’a pas empêché de mettre 2 h 30 hier soir pour faire le trajet Châtelet-Yerres, grogne Patrice, manutentionnaire de 35 ans, qui prend le RER D à des horaires décalés. J’en

ai assez de payer une carte orange 4 zones à 85 euros pour être toujours en retard ! » Ce qui dérange le plus les usagers, c’est le manque d’informations délivrées par la SNCF. « Quand le train Zuck de 17 h 02 à la gare de Lyon a été supprimé en juin, c’était annoncé sur le site web de la SNCF, mais pas sur les panneaux en gare ! », raconte Michel, enseignant à Paris, et qui songe à reprendre sa voiture pour être à l’heure au travail. Autre sujet de ras-le-bol, l’état très dégradé de certaines rames. « Regardez ça, insiste Caroline, 25 ans, sans emploi, désignant les sièges oranges cou-verts de graffitis, même moi qui suis jeune, ça me gêne… On ne se sent pas toujours à l’aise sur cette ligne ! Quant aux toilettes dans les trains qui partent de Malesherbes, je ne vous raconte pas ! » Certaines voies ou certaines gares sont mal entretenues. « À Juvisy, quand il pleut, on s’aperçoit que le toit de la gare fuit, raconte Medhi, qui essaie de relativiser : la D, c’est quand même la ligne qui relie la campagne à la ville, elle a le mérite d’exister. » Martine, secrétaire de 42 ans, qui fait chaque jour le trajet Goussainville-Gare de Lyon, veut croire en une amélioration : « Début juillet, quand les températures sont devenues caniculaires, j’ai eu la surprise de rentrer un soir avec un beau train à deux étages où il faisait presque frais par rapport au "p’tit gris" habituel ! Finalement, il y a aussi des jours où tout se passe bien. » l JULIE VÉDIE

1. Chiffre 2005 communiqué par la SNCF.

2. Tout sur la ligne D : www.lalignedchange.com

RER Plan d'urgence

Les voyageurs du RER D

espèrent la fin de la galère

TRANSPORTS À LA UNE 9

ÎLE-DE-FRANCE | O C T O B R E 2 0 0 5 | Nº 1

Le plan d’urgence de la SNCF s’élève à 55 millions d’euros.

PREMIÈRE COURONNE

Réduire les temps de trajet

REPÈRES | |

37 millions de

déplacements par

jour en Île-de-France :

12,5 millions pour les

piétons, 17 millions pour

l'automobile, 7,7millions

pour les transports en

commun et 800 000

pour les deux roues.

L'objectif de la Région

est de limiter la part de

la voiture et d'accroître

celle des transports

publics.

1 411 kilomètres

de RER et

de trains de banlieue,

2 700 km de lignes

de bus, 210 km de

métro, 350 km de pistes

cyclables traversent

Paris ; 800 km

d’autoroutes et de voies

rapides parcourent

l'Île-de-France.

5millions de voitures

circulent en

Île-de-France. La moitié

des ménages du

Val-de-Marne disposent

d’une voiture, 39 %

à Paris. Un tiers des

ménages de Seine-et-

Marne en possèdent

deux contre 6 % à Paris.

60 %des

déplace-

ments des Franciliens

sont liés à leur activité

professionnelle.

38 % des déplacements

en transports en

commun se font de

banlieue à banlieue,

34,1 % de Paris

à banlieue, et 30 %

dans Paris.

85 %des

déplace-

ments en voiture

se font de banlieue

à banlieue, 9 % de

Paris à banlieue,

et 5,5 % dans Paris.

30 % du temps passé

se fait… à l’arrêt !

36,2 millions

d’euros

sont consacrés par

la Région à la carte

Imagin’R. Elle finance

la rénovation de

1000 voitures sur les

4000 du parc SNCF

ainsi que 250 parcs à

vélos et 5 000 places

de stationnement

sécurisées pour

les deux-roues.

83,5 % C'est

le taux

de régularité de la ligne

D du RER tandis que

celui de la ligne A est

de 97,3 %.

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NOM | JE AN-PIERRE ORFEUIL |PROFESSION | P R O F E S S E U R , D I R E C T E U R

D U C R E T E I L ( C E N T R E D E R E C H E R C H E S

S U R L’ E S P A C E , L E S T R A N S P O R T S ,

L’ E N V I R O N N E M E N T E T L E S I N S T I T U T I O N S

L O C A L E S ) |

Jean-Pierre

Orfeuil.© S

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QUI FAIT QUOI ?- Le STIF : le syndicat des transports d’Île-de-France est l’autorité qui organise les transports publics dans la région.

- La Région : depuis le 1er juillet, c’est la Région qui a la majorité absolue au conseil d’administration du STIF. Sur les vingt-neuf membres du conseil d’administration, quinze représentent la Région, huit les départements dont Paris, un la chambre de commerce et d’industrie, un les établissements publics de coopération intercommunale.

- La RATP, la SNCF et l'association de bus Optile, prestataires du STIF, ont signé avec lui un contrat. Celui-ci précise la nature et la qualité de service attendu en matière de transports, en prenant en compte les attentes des usagers.

PRATIQUE- Vos déplacements en transports collectifs : www.iledefrance.fr/transports et www.transports-idf.com

- Les transports pour les personnes à mobilité réduite : www.infomobi.com ou 0810 64 64 64

- Les parcs à vélo sécurisés proposés dans les gares : www.veloidf.com

- Le trafic routier dans la région : www.sytadin.tm.fr

LES MÉTIERS - Ils sont accessibles à tous les niveaux d’études, du BEPC au niveau bac plus 4 ou 5. Les formations sont très nombreuses : BEP/CAP techniques, bacs professionnels et techniques, BTS ou DUT…

- Les principaux métiers des transports, depuis le conducteur-trice de métro jusqu'au logisticien, sont décrits sur le site régional www.lesmetiers.net. Des fiches précisent les qualités requises, le salaire, la formation…

- La SNCF et la RATP recrutent, forment et informent sur leurs métiers spécifiques sur www.recrutement-sncf.com ou sur www.ratp.fr, rubrique « Recrutement ».

SAVOIR + | |

INTERVIEW | |

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ÎLE-DE-FRANCE | O C T O B R E 2 0 0 5 | Nº 1

À LA UNE TRANSPORTS

IDF : Vous allez assumer maintenant la responsabilité du syndicat des trans-ports d'Île-de-France (STIF), l’autorité organisatrice des transports. Qu’est-ce que les Franciliens peuvent attendre de ce changement ?S. MÉRY : Nous nous lançons dans cette aventure passionnante en compagnie de nos partenaires, les départements. Nous allons définir avec eux nos priorités, en poursui-vant ce qui fonde depuis sept ans l’action du conseil régional : priorité absolue aux déplacements en trans-ports en commun pour des raisons économiques, sociales et de santé publique. Il faut donc des infras-tructures nouvelles pour répon-dre aux inégalités territoriales. Les chantiers prévus au contrat de plan doivent être réalisés et les promesses tenues : tramways, prolongements de lignes de métro, tangentielles ferrées reliant les voies banlieue à banlieue… On doit moderniser aussi

TROIS QUESTIONS À SERGE MÉRY

« Priorité aux transports

en commun »

Le Noctilien circule tous les jours entre 00 h 30 et 5 h 30.

Les bus régionaux Noctilien circulent la nuit dans toute la région, avec plus de lignes que l’ancien réseau Noctambus. Un dispositif qui correspond mieux aux nouvelles habitudes des Franciliens.

Depuis septembre, le syndicat des transports d'Île-de-France a mis en place un nouveau service régional de bus de nuit : le Noctilien. Trente-cinq lignes de bus desservant 175 villes avec 1 950 arrêts, circulent désormais entre 00 h 30 et 5 h 30.

DANS PARIS, le nouveau réseau s’articule autour de cinq pôles : Place du Châtelet,

Gare de Lyon, Gare de l’Est, Montparnasse et Saint-Lazare, reliés entre eux par deux lignes cir-culant dans les deux sens. Les bus desservent des lieux très fréquentés la nuit comme les Champs-Élysées, Saint-Germain-des-Prés, Pigalle ou Bastille, avec une fréquence de dix-sept minutes en semaine et dix minutes le week-end.

DE PARIS À BANLIEUE, en plus de Paris-Melun déjà existant, le Noctilien s’enrichit de

cinq lignes supplémentaires : Paris/Cergy, Paris/Mantes-la-Jolie, Paris/Brétigny, Paris/Aulnay-sous-Bois-aéroport Charles-de-Gaulle, Paris/Torcy.

DE BANLIEUE À BANLIEUE, huit lignes corres-pondantes aux anciennes lignes des bus

de nuit : aéroport CDG/Corbeil, aéroport CDG/La Verrière, mairie de Saint-Ouen/Bourg-la-Reine RER, Asnières-Gennevilliers/Villejuif-Louis-Aragon, Pont de Levallois/mairie de Montreuil, Pont de Neuilly/Château de Vin-cennes, mairie d’Issy/Bobigny-Pablo-Picasso, Romainville/Carnot-Marcel-Sembat.

Noctilien est accessible avec les forfaits (carte orange, Imagin’R, Intégrale…). Pour aller de banlieue à banlieue, il faut un ticket par zone traversée. lRenseignements sur www.noctilien.fr

NOCTILIEN

Plus de bus de nuit

le réseau existant pour une meilleure qualité de service : faire circuler les voyageurs dans des voitures de trente ans d’âge, qui tombent en panne et manquent de régularité, ce n’est pas conforme aux ambitions de l’Île-de-France. L’intermodalité, qui rend compatible les divers moyens de transports collectifs, est également essentielle. Il nous faut aussi offrir un nouveau matériel, le train révo-lutionnaire du XXIe siècle, agréable, confortable et fiable. Enfin, comme promis, nous devrons, en tenant compte de son coût élevé, commen-cer un effort tarifaire en faveur des populations déshéritées renvoyées loin du centre de la région.

IDF : Quel peut être le calendrier d’un pro-gramme budgétairement ambitieux ?S. MÉRY : Tout dépend de la compen-sation financière de la part de l’État. Sans compensation honnête, nous devrons faire des choix, dégager des priorités au cours de tables ron-des avec les conseils généraux. Le désengagement de l’État depuis trois ans aura des conséquences sur nos choix. Nous relèverons ce défi.

IDF : Tangentielles ferrées, rocade, bus : tout cela demande des années...S. MÉRY : Notre volonté de changer les transports s’est déjà traduite dans des politiques nouvelles : accessi-bilité en faveur des personnes han-dicapées, sécurité des voyageurs, propreté, suppression des passages à niveau dangereux, protections phoniques etc… Nous sommes aussi engagés dans le contrat de plan avec douze chantiers prêts à démarrer. Les premiers projets devraient sor-tir vers 2009. Pour les tangentielles, plutôt 2015. Les bus rapides ? Nous sommes favorables au renforcement et à l’amélioration de l’offre sur le réseau Mobilien en l’étudiant de près avec les entreprises. Nous ferons tout pour changer les transports en com-mun, pour les rendre moins coûteux pour les familles franciliennes, plus accessibles, plus pratiques. Pour qu'ils soient une véritable alterna-tive à la voiture particulière. l

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UNOM | SERGE MÉRY |PROFESSION | V I C E - P R É S I D E N T D U C O N S E I L

R É G I O N A L D ' Î L E - D E - F R A N C E , C H A R G É D E S

D E S T R A N S P O R T S E T D E L A C I R C U L A T I O N |

« Il nous faut concevoir un nouveau matériel, le train révolutionnaire du XXIe siècle, agréable, confortable et fiable. »

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BERN

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MÉRÉVILLE

SURESNES PARIS

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AGRICULTURE | Diététique |

L’Île-de-France est l’une des principa-les régions agricoles françaises. Elle regorge de produits du terroir souvent méconnus. Le cresson, principalement produit dans l’Essonne, est l’un d’eux.

MÉRÉVILLEh Il y a en Île-de-France les agriculteurs branchés GPS, bar-dés de logiciels et assaillis d’images satellites sur leurs tracteurs. Et puis, à côté, en Essonne, une trentaine de producteurs dont dix à Méréville sur une centaine pour toute la France, qui se battent les pieds dans le cresson depuis longtemps. Très appréciée des Romains pour ses vertus médicinales, cette étonnante plante semi-aquatique est cultivée

EN CHIFFRESLe cresson occupe 35 ha des terres cultivées en Île-de-France. 95 % de la production d'Île-de-france est réalisée par une cinquantaine de producteurs.

CONTACTFédération nationale des cressiculteurs, 2, avenue Jeanne-d’Arc, BP 111, 78153 Le Chesnay cedex. Tél. : 01 39 54 05 55.

Tous les matins, tous les jours de l’année, le cressiculteur récolte délicatement cette plante semi-aquatique déjà appréciée du temps des Romains.

Le vignoble francilien prend de la bouteille

L’association des

vignerons franciliens,

qui vient d’éditer

la première carte des

vignes de Paris et

de la région (Découvrir

la vigne et le vin en

région Île-de-France),

recense plus de

134 vignobles, contre

90 il y a cinq ans.

Encore modeste,

la production est de

40 000 bouteilles

par an. Le vignoble le

plus touristique est

à Montmartre et le

plus grand à Suresnes

avec ses 7 600 pieds

de chardonnay. Très

présentes en Île-de-

France pendant deux

millénaires, les vignes

avaient disparu dans

les années 1940. Leur

renaissance accélérée,

sur 11 ha pour l’instant,

traduit une volonté

de retour aux racines.

Vingt projets de

plantations de vignes

sont d’ailleurs en

cours. Les vignerons,

encouragés par

le conseil régional,

réféchissent à un

statut particulier et

travaillent sur la qualité.

À quand le vin de pays

francilien ? l

CONTACTAssociation des vignerons

franciliens réunis :

01 49 29 75 61.

dans le Gâtinais depuis… Napoléon Ier ! De retour de Russie, l’attention de l’Empereur avait en effet été attirée par Joseph Cardon, patron des hôpitaux de la Grande Armée, admirateur des cressonnières alle-mandes. Apparue dans l’Essonne pour la première fois en 1856, dans la source de Sainte-Anne, à Vayre-sur-Essonne, la culture du cresson s’est propagée notamment dans les vallées de la Juine et ses affluents, de l’Essonne et de l’École.

Fêtes et routes du cresson

Mais les années 1970 voient une importante baisse de la produc-tion pour des raisons économiques et par crainte d’un parasite dans

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BIEN VIVRE

PRIMEURS Un légume à redécouvrir pour ses multiples vertus

L'Essonne, patrie du cresson

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E les eaux stagnantes. Les cressicul-teurs prennent pourtant bien soin de ne cultiver leur or vert que dans des fosses alimentées par de l’eau de source dont la DDASS contrôle régulièrement la qualité. C’est à cette condition que la petite plante herbacée, de la famille des crucifè-res, récoltée délicatement chaque matin de l’année, peut dispenser ses vertus : outre sa qualité gustative légèrement amère et piquante, le cresson est pauvre en calories mais très riche en vitamines (A, B, C, E…) et minéraux (potassium, calcium, magnésium, fer…). Ce double inté-rêt devrait lui permettre aujourd’hui de mieux se frayer un chemin vers les assiettes. l YVES ALBERT

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La récolte à Suresnes.

SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES VINCENNES

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BIEN VIVRE

ENVIRONNEMENT | Observation |

ACTION | - |

Les 80 000 tickets-

loisirs offerts par

la Région aux jeunes

Franciliens sont

utilisables jusqu’au

15 novembre sur une

des douze bases de

plein air et de loisirs de

la région. D’une valeur

de 7 euros, chaque

ticket permet, soit

d’y passer une journée

entière en bénéficiant

d’activités encadrées

et d’un repas, soit de

financer en partie une

initiation sportive sur

deux ou trois jours.

Des bases de loisirs

dont la biodiversité

est de plus en plus

protégée : utilisation

plus réduite de produits

chimiques, respect de la

faune et de la flore… l

Un métro fluvial

sur la Seine pour

rallier Suresnes,

Paris, jusqu’au Port-

à-l’Anglais de Vitry ?

Le rêve pourrait

bien devenir réalité

d’ici à 2007 ou à

2008, moyennant un

investissement de

10 millions d’euros

dont une moitié est

financée par la Région.

Le parcours, long de

25 km et comprenant

35 stations nécessiterait

22 bateaux. Deux

variantes sont à l’étude.

Autre projet de bateau-

bus dans les cartons :

la RATP réfléchit à

une liaison entre La

Défense et Saint-Denis

avec escale à Asnières. l

Tickets-loisirs : jusqu’à mi-novembre

Bateau-métro et bateau-bus à l’étude

Jean de La Fontaine peut être content : le héros de l’une de ses fables les plus célèbres retrouve son territoire. Sauvé par la loi sur la protection de la nature.

RENAISSANCEh Un randonneur matinal et fréquentant les abords du lac de Gravelle, au bois de Vin-cennes, pourrait presque régler sa montre sur lui : tous les jours, même le dimanche, entre 8 heu-res et 8 heures et demie, un héron cendré venu de banlieue atterrit doucement sur le bord du lac. Il déjeune tranquillement, comme de coutume, de quelques escargots d’eau complétés par les épinoches qui abondent dans les lacs et les ruisseaux du bois, réfléchit en digé-rant, prend la pose puis s’en va d’un vol lourd facilement reconnaissa-ble. Ardea cinerea rejoint peut-être la douzaine de ses congénères qui accomplissent un va-et-vient inces-sant entre le bois de Vincennes et les gravières de la Marne.Cet oiseau d’un mètre d’envergure a failli disparaître du territoire fran-çais et a été sauvé des chasseurs et des braconniers grâce à la loi sur la protection de la nature de 1976. Ce qui lui a permis de recoloniser la région parisienne. Il est le héros

presque inconnu d’une Île-de-France qui retrouve peu à peu sa faune et lui fournit les colimaçons de la fable, des grenouilles, elles aussi récemment revenues, et des petits poissons. La Fontaine serait content, lui qui l’observait à Versailles sans le prendre pour un oiseau royal.

Le rendez-vous des limicoles

En dehors de la capitale, hormis les bords de Seine et de Marne, il est très facile à observer dans la réserve naturelle de l’étang de Saint-Quen-tin-en-Yvelines. Une réserve créée en 1986, où se donnent rendez-vous de nombreux hérons cendrés et tous les limicoles, ces oiseaux grands ou petits à plus ou moins longues pat-tes, qui se nourrissent sur les bords des plans d’eau et les vasières qui les bordent. Avec son long bec emman-ché d’un long cou, le héron apporte la preuve, avec ses compagnons de bord de l’eau, que la nature peut recoloniser les abords de la ville si on la laisse tranquille. Ardea cinerea fréquente aussi assidûment tous les plans d’eau de la Seine-Saint-Denis et, à la Courneuve, il croise très fré-quemment son « petit frère », le butor blongios (Ixobrychus minutus), dont deux ou trois couples nichent là en permanence. l CLAUDE-MARIE VADROT

FAUNE Vincennes, Saint-Quentin-en-Yvelines…

Le héron est de retour

Le parc de la vallée de chevreuse s'étend sur 24 000 ha.

Tous les jours, après avoir déjeuné, le héron du bois de Vincennes s’en repart.

Le parc naturel régional de la vallée de Chevreuse fête ses 20 ans et propose d’innombrables balades pour découvrir forêts, champs, châteaux et villages. Rendez-vous avec la nature, dès la sortie du RER B, à Saint-Rémy-les-Chevreuse.

POUR LES SPORTIFS h Une balade entre vallées et châteaux. Le parcours démarre dès la gare de RER et traverse les grandes prairies de la ferme de Coubertin. En continuant vers le bois de Vossery, on atteint le château de Méridon, puis le char-mant hameau d’Herbouvilliers pour parvenir au château de Breteuil que l’on peut visiter. Vers le village de Chevreuse, on peut découvrir la pro-menade des Petits ponts, puis le GR 11 ramène tranquillement à la gare de Saint-Rémy.Durée 3 h 10, 13 km. Une variante propose une boucle de 7,5 km en 2 heures.

POUR LES ENFANTS h Si Choisel m’était conté… La balade démarre du château de Breteuil, le château du Chat botté ! Elle propose de longer les murs du parc au milieu de vastes étendues de cultures, avant d’aborder le bois de la Grange-aux-Moines. Plus loin, les enfants pourront caresser des ânes, puis admirer des ruches, et peut-être les chèvres, les cabris, les oies et les canards de la ferme voi-sine. Le retour se fait le long de la route, au milieu des arbres jusqu’au parc du château de Breteuil. Durée 1 h 25, 4,5 km.

À VÉLO h Le circuit VTT des Granges de Port-Royal. Le parcours, qui ne présente aucune difficulté, part des bassins du Manet sur la D91, près de Dampierre. Il permet de découvrir des paysages de forêt et de champs, les granges du domaine de Port-Royal, ainsi que des villages comme Magny-les-Hameaux. Une carte précise est disponible à la Maison du parc. Durée : 2 heures, 16,25 km.

À CHEVAL h Plusieurs écuries et poney-clubs pro-posent des balades, d’une heure à une journée, dans le parc.

h Rens. sur www.parc-naturel-chevreuse.org ou au 01 30 52 09 09.

BALADES

En vallée de Chevreuse…

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LA COURNEUVE

VITRY-SUR-SEINESAINT-RÉMY-

LES-CHEVREUSES

Les trajets fluviaux

se développent.

CHRONIQUES

Naissance d'un rock francilienYVES BONGARÇON

Après le rap, le rock devient un moyen d’expression privilégié en Île-de France. Une affaire de génération. Après l’irruption sur la scène nationale ces dernières années de groupes du cru, tels que Pleymo, AqME, Enhancer, Daisybox, S.I.N. ou Dead Pop Club, dans des genres différents — et sans mentionner la réussite commerciale d’un Kyo —, on assiste au spectaculaire développement d’un rock né et fabriqué à Paris ou

en banlieue. Une preuve : lors du festival Rock en Seine au parc de Saint-Cloud, les 25 et 26 août, une scène découver-tes était destinée aux groupes de la région. Un signe. Doit-on voir là le réveil d’un engouement régional ou la manifestation d’une génération spontanée ?

Plutôt le fruit d’une évolution. Longtemps, le rock n’a pas eu la cote : pas de tradition française. Il n’attire l’attention des médias et les jeunes que lorsqu’il se mâtine de chansons à textes (Téléphone, Noir Désir, Mano Negra). C’est plutôt le rap qui tire son épingle du jeu en s’enrichissant des brassages de populations vivants en Île-de-France pendant les années 70 et 80. Il faudra attendre les années 90 et une nouvelle génération, élevée en banlieue au hip-hop (Sidney) mais aussi à Goldorak et Albator, pour aboutir à cette fusion francilienne. l

On assiste à un spectaculaire développement d'un rock né à Paris et en banlieue

BIEN VIVRE 13

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L'âge d'or du jeu vidéo FRÉDÉRIC WEIL, DIRECTEUR DE CAPITAL GAMES

Vous pensez que le jeu vidéo n’est qu’un défouloir ultra vio-lent à l’adresse d’une jeunesse en mal de repères ? Et bien, détrompez-vous ! Le secteur occupe une place non négli-geable de l’industrie culturelle mondiale : plus de 3 000 jeux vidéo sont publiés chaque année. En Île-de-France, la région européenne après Londres qui regroupe le plus d’équipes d’informaticiens et d’artistes créatrices de ces jeux, les pouvoirs publics et les professionnels

se sont regroupés pour soute-nir le développement du secteur, notamment dans la compétition mondiale. Celle-ci exige innova-tion, invention et qualité. Trois éléments que l’on retrouve dans le nouvel opus de Quantic Dream, l’un des plus importants studios franciliens de jeux vidéo : sa der-

nière création, Fahrenheit, transporte le joueur dans une enquête psychologique mystérieuse et horrifiante au cœur d’un New York crépusculaire. Un jeu à épisodes construit comme une série télé dont vous seriez le principal acteur. Frissons et émotions garantis ! l

Innovation et créativité dans Fahrenheit, une œuvre francilienne

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ÎLE-DE-FRANCE | O C TO B R E 2 0 0 5 | Nº 1

RENDEZ-VOUSÀ VOIR ET À FAIRE EN PLUS

Val d’Oise

Essonne

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Yvelines

Hauts-de-Seine

Seine-St-Denis

Val-de-Marne

Seine-et-Marne

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les 19 et 20 novembre.

h Du 19 novembre 2005

au 3 janvier 2006,

Fontainebleau.

Tél. : 01 60 74 99 99.

06 | EXPOSITION

À la belle époque des fauves

L’exposition présentée

au musée Fournaise,

dans l'un des berceaux

du fauvisme, commémore

le centenaire du scandale

provoqué par l’apparition

de la peinture éclatante

des fauves.

h Jusqu’au 30 octobre

Chatou, musée Fournaise,

de rencontres avec des

artistes comme Youssou

N’Dour, Salif Keita, Papa

Wemba et Peter Gabriel.

h Le 4 novembre

Nemours, salle des fêtes,

135, route de Moret.

Tél. : 01 64 78 40 12.

05 | FÊTES

Animations de Noël et patinoires

Concerts, expos, crèche

de Noël, animations et

théâtre de rues, contes.

À ne pas manquer : la

patinoire sur la place

Napoléon-Bonaparte

et la fête foraine,

Tél. : 01 64 14 41 90.

Renseignements

sur www.vaux-le-vicomte.com

03 | MUSIQUE

Les après-midi de Saint-Loup

Rêves d’une nuit d’été,

c’est le thème du festival

de musique baroque.

Hommage à Alfred

Deller, l'un des plus

grands contre-ténors

d'aujourd'hui.

h Jusqu’au 23 décembre

Saint-Loup-de-Naud, église

Tél. : 01 64 08 62 58.

04 | FESTIVAL

Manu Dibango en concert

Le parcours musical de

Manu Dibango est fait

08 | LOISIRS ENFANTS

Festi’Mômes

Du théâtre, du cinéma,

des clowns, pour

faire découvrir aux

enfants de 1 à 12 ans

le monde merveilleux

de la création.

h Du 22 octobre

au 2 novembre

Orsay, salle Jacques Tati,

maison des associations,

14, av. Saint-Laurent,

Parc East Cambridgeshire

Tél. : 01 69 28 70 33

Renseignements

sur www.mjctati.org

Plantes, fruits et légumes, d’hier et d’aujourd’hui

Depuis vingt ans,

ce château a largement

contribué à la découverte

et à la réhabilitation

des variétés anciennes

ou oubliées de plantes,

fruits et légumes.

Gratuit jusqu’à 10 ans.

h Du 4 au 6 novembre

Saint-Jean-de-Beauregard,

domaine de

Saint-Jean-de-Beauregard

Tél. : 01 60 12 00 01

Renseignements sur www.

domsaintjeanbeauregard.com

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La Cinémathèque à Bercy

La Cinémathèque française, dont la Région est partenaire, a déménagé rue de Bercy (XIIe). Projections, expositions des collections, médiathèque et bibliothèque sont enfin réunis dans un même lieu, avec un objectif : promouvoir le patrimoine cinématographique, à travers les vieux films, mais aussi les appareils, les affiches, les costumes… l

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01 | SPECTACLE

Les Aigles des remparts

Un formidable ballet de

rapaces, aigles, buses,

vautours et faucons,

dont le mystère captive…

Visite de la volerie et

de l’enclos des loups.

h Jusqu’au 2 novembre

Provins, cité médiévale,

théâtre des remparts.

Tél. : 01 60 50 80 32.

Renseignements

sur www.vollibre.fr

02 | EXPOSITION

André Le Nôtre, les jardins de l’intelligence

Le génie d’André

Le Nôtre rayonne à travers

le monde… et dans

les allées des jardins.

Exposition interactive,

décor végétal.

h Jusqu’au 13 novembre

Maincy, château de

Vaux-le-Vicomte.

Ouverture du musée de Vitry

Le musée d’Art contemporain de Vitry-sur-Seine(Mac/Val), ouvre ses portes le 18 novembre. Plus de 1000 œuvres retraçent l’histoire de l’art contemporain en France depuis 1950. Le bâtiment contient, entre autres, un cinéma, une librairie, un jardin de 10 000 m2. Plus d’informations sur www.cg94.fr l

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île des impressionnistes.

Tél. : 01 34 80 63 22.

Renseignements

sur www.chatou.fr

07 | EXPOSITION

Contes de Perrault

Les personnages des

contes de Perraut

se transforment en

automates.

h Jusqu’au 2 novembre

Choisel, château de Breteuil

(colombier médiéval).

Tél. : 01 30 52 05 11.

Renseignements

sur w ww.breteuil.fr

09 | FÊTES

JARDINS SECRETS

RENDEZ-VOUS 15

ÎLE-DE-FRANCE | O C TO B R E 2 0 0 5 | Nº 1

Festival international du film d'environnement

« La terre fait son cinéma ». L'avenir de la planète et son développement durable sont au coeur de la nouvelle édition du festival international du film d'environnement. Œuvres de tous pays, de tous genres et pour tous publics seront récompensées par un jury. Du 23 au 29 novembre. Paris, cinéma La Pagode, 57 bis, rue de Babylone. Tél. : 01 53 85 67 94. Renseignements sur www.festivalenvironnement.com l

10 | FESTIVAL

Imag’Essonne

Festival de courts-

métrages amateurs

pour les 13-25 ans.

Pour sa 4e édition, il

renouvelle l'expérience

de donner la parole

aux jeunes, par

l'intermédiaire de

leur création

audiovisuelle.

Ateliers d’éducation

à l’image, festival off.

h Le 3 décembre

Viry-Châtillon, gymnase

Edmond Delfour.

Tél. : 01 69 24 63 78.

Renseignements

sur www.imagessonne.org

11 | THÉÂTRE

Rue de Babylone

Dans le hall d’un

immeuble parisien

cossu, deux hommes se

rencontrent une nuit de

Noël. L’un est patron de

presse et a tout, l’autre

est SDF. Avec Robert

Plagnol et Samuel

Labarthe. De Jean-Marie

Besset. Mise en scène

de Jacques Lassalle.

h Le 25 novembre

Sèvres, Sèvres Espace Loisirs

(SEL), 47, Grande-Rue.

Tél. : 01 41 14 32 34.

Renseignements sur

www.sel-sevres.org et www.

boulognebillancourt.com

12 | FESTIVAL

Les globe-trotters

Cette 17e édition a pour

thème Terre de mystère,

mers de légende. Trois

jours sur le thème

du voyage et de

l'aventure humaine.

et de la presse jeunesse

dans le département.

Le thème décliné cette

année est le Brésil.

h Du 30 novembre

au 5 décembre

Montreuil, Palais des congrès

de l’Est parisien.

Tél. : 01 55 86 86 55.

Renseignements sur www.salon-

livre-presse-jeunesse.com

16 | SPECTACLE

Voyage au centre de la Terre

Célébrant le 100e

anniversaire de la mort

de Jules Verne, l’arène

magique du Stade de

France se métamorphose

en un immense cratère

pour entraîner les

spectateurs dans le plus

incroyable des voyages…

h Les 17 et 19 décembre

Saint-Denis, Stade de France,

ZAC du Cornillon-Nord.

Tél. : 0892 700 900

(0,34 € TTC/min).

Renseignements

sur www.stadefrance.com

17 | FESTIVAL

Les écrans documentaires

Festival de cinéma dédié

au documentaire de

création. Il propose

des séances spéciales

de films rares ou inédits,

des programmations

thématiques, des

séances Jeunes

publics, des rencontres

et des débats.

h Du 16 au 20 novembre

Arcueil, Espace Jean Vilar,

1, rue Paul-Signac.

Tél. : 01 46 64 65 93.

Renseignements sur www.

lesecransdocumentaires.org

18 | THÉÂTRE

Festival théâtral du Val-d’Oise

Lectures, expositions,

théâtre musical…

au programme de la

23e édition de ce festival

de théâtre contemporain

par des compagnies

indépendantes. 30 % de

Films, stands, concerts,

concours photos sur

3 500 m2 pour le plus

grand rassemblement

de voyageurs de France.

h Du 25 au 27 novembre

Issy-les-Moulineaux, Palais

des arts et des congrès (PACI),

25, av. Victor-Cresson.

Tél. : 01 46 42 70 91.

Renseignements

sur www.abm.fr

13 | MUSIQUE

Villes des musiques du monde

Sixième édition du

festival : spectacles,

expositions, concerts, bals,

banquets, soirées of…

h Du 22 octobre au 21 novembre

dans plusieurs villes

de Seine-Saint-Denis.

Tél. : 01 48 36 34 02.

Renseignements ville par ville

sur www.villesdesmusiques

dumonde.com

14 | MUSIQUE

Africolor

Ancré dans toute

la Seine-Saint-

Denis pendant un

mois, Africolor est

résolument tourné vers

la découverte et les

rencontres musicales

pour sa 17e édition.

h Du 25 novembre

au 17 décembre dans

plusieurs villes

de Seine-Saint-Denis

Tél. : 01 47 97 69 99.

Renseignements ville par ville

sur www.africolor.com

15 | LOISIRS ENFANTS

Salon du livre et de la presse jeunesse

Salon grand public,

avec des journées

professionnelles, du livre

réduction avec la carte

spectateur adhérent

à 8 euros.

h Du 14 octobre

au 20 novembre dans plusieurs

villes du Val-d’Oise.

Tél. : 01 34 17 99 00.

Renseignements ville par ville

sur www.thea-valdoise.org

19 | MUSIQUE

Jazz au fil de l’Oise

Une belle programmation

à l’occasion de ce

10e anniversaire, dans

différentes communes :

le sextet de Pierrick

Pedron en ouverture,

les quinze musiciens du

Paris Jazz Big Band de

Pierre Bertrand et Nicolas

Folmer le 20 novembre.

hDu 22 octobre

au 26 novembre.

Tél. : 01 34 48 45 03.

Renseignements

sur www.auversjazz.com

20| EXPOSITION

Peuples de Sao Paulo

Une sélection de photos

d’amateurs brésiliens

s’affiche sur les façades

extérieures du conseil

régional, pour célébrer

l’année du Brésil en

France et l’accord de

coopération entre Sao

Paulo et l’Île-de-France.

hJusqu’au 30 novembre

Paris, conseil régional,

35, bd des Invalides

et rue de Babylone.

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ASSIA EL-HANNOUNI | Athlète para-lympique. La triple championne du monde de course à Helsinki a remporté quatre médailles d’or aux jeux d’Athè-nes. Étudiante à l’Insep.

l LIEU PRÉFÉRÉ ? « Le bois de Vincennes

où je m’entraîne. J’aime son calme.

Je peux m’y concentrer. Je m’y retrouve. »

l COUP DE CŒUR ? « Le grand rassemblement de juin

sur les Champs-Élysées pour les JO. Les gens

découvraient des sports dans une ambiance de fête.

C’était la joie d’être ensemble. »

DANIEL PICOULY | Professeur puis romancier. Derniers livres : Le cœur à la craie, aux éditions Grasset, Lumiè-res d’enfance, aux éditions Michel Laffon. Il anime le Café Picouly sur France 5.

l LIEU PRÉFÉRÉ ? « Le jardin du Luxembourg : j’y

suis retourné récemment avec ma fille. Bateaux,

baguette d’osier… Comme il y a 40 ans, quand jeune

étudiant venu de ma cité, je le fréquentais. Rien n’a

changé. Quelle émotion ! »

l COUP DE CŒUR ? « L’énorme déception des JO, au

contraire de l’immense fête à Paris, en 1998, pour

la coupe du monde. La vie d’une région, c’est d’être

ensemble pour les grandes joies et les chagrins. »

SYLVIE JOLY | Actrice, humoriste. Son nouveau spectacle au théâtre des Mathurins, à Paris : La cerise sur le gâteau à 19 heures.

l LIEU PRÉFÉRÉ ? « J’aime Versailles et les balades en forêt

de Fontainebleau, mais j’adore aussi Paris, les jardins,

la tour Eiffel. Je m’émerveille à Montmartre et j’adore

les quartiers populaires qui grouillent de vie. »

l COUP DE CŒUR ? « Le rassemblement cet été

au Stade de France des 65 000 enfants déshérités.

J’apprécie ce qui va dans le sens du bonheur

partagé plutôt que des catastrophes. »

Rendez-vous, dans chaque numéro, avec trois person-nalités qui révèlent l’un de leurs lieux de prédilection en Île-de-France et l’évènement récent qui les a le plus marqué.

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Plus d’informations sur le site

www.pidf.com

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HISTOIRE16

ÎLE-DE-FRANCE | O C TO B R E 2 0 0 5 | Nº 1

RECHERCHE | Découvertes | Inrap |

Il en est des traditions historiques comme des légen-des les plus tenaces : elles résistent difficilement à la rigueur de la science. Révélation en perspective ?

NANTERRE h À l’automne 2003, à l’occasion de fouilles menées à Nanterre, préfecture des Hauts-de-Seine, Antide Viand et son équipe de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), ont mis à mal la mémoire collective qui veut qu’autrefois, Paris s’appelait Lutèce. Ils ont mis à jour un site très antérieur à la conquête romaine, plus étendu que celui de Lutèce, en un lieu plus favorable à l’établissement de défenses efficaces, riche de surcroît d’indi-ces irréfutables d’une activité urbaine intense. Cette découverte venait étayer l’hypothèse selon laquelle le Nanterre d’alors aurait bel et bien été, avant l'époque romaine, le siège de la capitale du peuple des Parisii. Lutèce n’aurait donc connu son essor et sa notoriété qu’après la conquête

romaine par César en 52 av. J.-C. Spécialistes de la céramique, anthropologues, scientifiques divers étudient actuellement des centaines de fragments et d’ossements. Ils datent les objets, en établissent la provenance, déterminent les pathologies dont souffraient les habitants du lieu et leur âge au moment de leur décès. Les os d’animaux indiquent comment se nourrissait la population, quelle viande elle consommait, à quelle occasion (régulière ou festive), etc. En juillet, nouvelle révélation : Antide Viand a mis à jour une extension de l'habitat gaulois dans le centre ville de Nanterre. Après synthèse de toutes ces informations et de sa dernière trouvaille, l'archéologue et ses collègues seront en mesure de certifier que Nanterre était bien la Lutèce de l'époque préromaine. Elle devrait donc supplan-ter l’île de la Cité dans la généalogie des ancêtres de Paris. « Aujourd’hui, cette hypothèse demeure et d'un point de vue archéologique reste recevable », confirme Antide Viand. l Alain Le Pors

ARCHÉOLOGIE Les fouilles de Nanterre livrent leur secret

Paris ne serait plus Lutèce !

Antide Viand et son équipe a découvert que Nanterre était bien la Lutèce de l'époque préromaine.

Les villes nouvelles ont déjà une

histoire. Elles ont pour nom Cergy-

Pontoise (photo ci-dessous),

Évry, Marne-la-Vallée, Sénart ou

encore Saint-Quentin-en-Yvelines.

Elles sont nées, en août 1961,

de la volonté du général de Gaulle

de mettre de l’ordre dans une

banlieue qui s’étendait en tache

d’huile. On les a longtemps connues

sous l’appellation générique

de villes nouvelles. Maîtriser

un urbanisme galopant, initier

une démarche innovante en créant

un cadre de vie moderne enserré

dans une structure administrative

originale : telle était la mission

confiée à Paul Delouvrier, premier

délégué au district de la région

parisienne. Ces villes devaient être

à la fois une alternative intelligente

à l’essor des cités-dortoirs – dont

on paie actuellement le prix fort –,

et au mitage pavillonnaire

d’une banlieue déstructurée.

Elles ont aujourd’hui atteint l’âge

adulte et, après leurs crises

de croissance inévitables, elles

ont acquis leur autonomie en

accédant au droit commun des

collectivités territoriales. Parfois

éloignées des objectifs ambitieux

qui leur avaient été assignés,

on mettra cependant à leur actif

d’avoir fait naître et vivre un concept

qui depuis a connu le succès

que l’on sait l’intercommunalité. l

VILLES NOUVELLES

Nées de la volonté du général

LE QUARTD’HEUREHISTORIQUE

13000 AV. J.-C.Les premiers Franciliens du Paléolithique ! À Chelles, Pincevent ou Étiolles, des outils de silex et des os de rennes attestent de la présence, près des cours d’eau, de nomades-chasseurs.

VERS – 9000 AV. J.-C.L’adoucissement du climat entraîne une transformation du paysage.

360Julien, chef d’armée romain, est porté sur un bouclier et

proclamé empereur à Lutèce où il se sent plus à l’aise qu’à Antioche la raffinée ! Le petit bourg militaire, enfermé dans l’ î le de la Cité et protégé par ses fortifications, commence à s’appeler Paris.

1387Froissart, père de l’« Île-de-France » ? Dans ses chroniques, il distingue la « France », c’est-à-dire la province Île-de-France, qui est traversée de nombreux fleuves et rivières,

du « royaume de France » opposé à l’Angleterre.

1427La Hire, lieutenant de Jeanne d’Arc, est « lieutenant pour le roi notre sire et capitaine général ès pays d’Isle de France ».

LE PARIS ANTIQUELutèce prend forme sur Internet. Les reconstitutions en 3D de la ville et des monuments, les manipulations d’objets et les superpositions des villes d’hier et d’aujourd’hui offrent une vision incomparable du Paris antique. À découvrir sur www.paris.culture.fr

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TERRITOIRES | Culture | Hip-Hop | Adiam |

En un peu plus de vingt ans, le hip-hop s’est développé, a sauté le périphérique et gagné les beaux quartiers de Paris pour s’imposer dans toutes les couches de la société.

SAINT-DENIS h D’abord considéré comme un loisir censé canaliser les (mauvaises) énergies, le hip-hop gagne aujourd’hui ses lettres de noblesse artistiques. « Effective-ment, le regard sur le hip-hop change », assure Gabin Nuyssier, directeur artistique d’Aktuel Force, l’une des compagnies phares en Île-de-France. Pionnière en danse hip-hop, ses créations tournent partout dans le monde. « Le mouvement a donné un nouvel essor à la danse-théâtre et a pu toucher une nouvelle jeunesse. »

Magique et positif

Zaza Disdier, chorégraphe de la compagnie Articulation, travaille depuis dix ans avec des danseurs hip-hop et constate, elle aussi, à quel point le mouvement fédère les jeunes, toutes origines sociales confondues. « C’est un peu comme le rock à une certaine époque : tous les adolescents se reconnaissent dans ce mouvement de révolte, assez magique car positif. Il défend la tolérance entre toutes les cultures et toutes les différences. » Le hip-hop séduit les jeunes qui sont souvent fascinés par les valeurs philoso-phiques utopiques. « Faire le choix de la danse hip-hop c’est se cons-truire dans la positivité », résume Géraldine Diarra du centre de res-sources d’Aulnay. « Il y a beaucoup d’a priori dans les esprits, affirme Zaza Disdier, surtout pour ceux qui ne vivent pas ce mouvement au quotidien. La vision change quand

aux danseurs professionnels, ceux de la danse contemporaine ou de la danse classique. Transmettre est important, y compris à l’étranger. Mais même si notre image évolue positivement, beaucoup reste à faire pour que l’on nous considère comme les autres artistes », estime Gabin Nuyssier. Les subventions allouées aux danseurs hip-hop restent en effet, en deçà de celles attribuées aux artistes de disciplines plus con-ventionnelles… l Nathalie Mauret

OÙ SE RENSEIGNER ?- Centre de danse du Galion à Aulnay-sous-Bois, reconnu centre de ressources pour la pratique amateur en Île-de-France. Téléphone : 01 48 68 80 65. e-mail : [email protected] Les Adiam (Associations départementales d’informations et d’actions musicales et chorégraphiques) recensent toutes les écoles et les cours.

SITE INTERNET Pour tout savoir sur Aktuel Force, compagnie historique de la danse hip-hop en France, surfez sur leur site : www.aktuelforce.com

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Cergy-Pontoise. Certaines compagnies de hip-hop tournent dans le monde entier.

on accepte de le côtoyer ou de pren-dre des cours. » Les jeunes, ou les moins jeunes, tentés par les danses urbaines ont l’embarras du choix : les structures, professionnelles ou non, qui proposent des cours sont innombrables, preuve de l’engoue-ment pour cette danse et la culture qu’elle véhicule. Les danseurs de la compagnie Aktuel Force donnent des cours à Saint-Denis, où la com-pagnie est implantée. « Je transmets ma pédagogie aux jeunes mais aussi

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ÎLE-DE-FRANCE | O C TO B R E 2 0 0 5 | Nº 1

TENDANCES

DANSE Le mouvement prend de l’ampleur et gagne ses lettres de noblesse

Le hip-hop, danse de rue, danse de pros

« Le mouvement hip-hop a donné un nouvel essor à la danse-théâtre. »

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LIBRES PAROLES

Être comprises et regardées autrement

“ Dans l’univers

hip-hop, le rap se

distingue par sa

manière de raconter

des histoires, avec

une différence entre

le rap masculin

et féminin. Nous,

nous écrivons pour

être comprises par

plusieurs générations,

pour faire comprendre

que le rap n’est pas

vulgaire et que, dans

les cités comme chez

nous à Bois-Sauvage,

tous les jeunes ne sont

pas des sauvages.

La délinquance nous

offense, dit l’une de

nos chansons… ”IMANE RAJEF, 17 ANS, CHANTEUSE

DU GROUPE FIDS 91, À ÉVRY.

TÉL. : 01 44 64 70 78.

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95AULNAY-SOUS-BOIS

IDÉES | |

VOITURE DU FUTURUn véhicule qui détecte les obstacles, qui prévient le conducteur quand il roule trop vite… Ce projet présenté par Vestapolis (Versailles sécurité routières technologies avancées) a été retenu parmi les pôles de compétitivité.

MALADIES DU CERVEAUCinq IRM parmi les plus puissantes du monde, pour observer le cerveau humain : c’est le but de NeuroSpin, un des projets phares du pôle de compétitivité MédiTech Santé d’Île-de-France.

SCIENCES CITOYENNESLes associations qui souhaitent financer des études et recherches dans les domaines qui leur tiennent à cœur peuvent désormais compter sur les PICRI, les nouveaux partenariats institutions-citoyens pour la recherche et l’innovation.

5 000 MILLIARDS D’OPÉRATIONS À LA SECONDETéra, l’ordinateur développé par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) dans l’Essonne sera l’ordinateur le plus puissant d’Europe d’ici à fin 2005. Il traitera 5 000 milliards d’opérations à la seconde.

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ÎLE-DE-FRANCE | O C TO B R E 2 0 0 5 | Nº 1

TENDANCES

INNOVATIONS | System@tic | Initiative de la Région

INTERNET

Cartes économiques

interactives

Un site de cartes économiques

fait apparaître en quelques clics

aéroports, grands axes routiers,

industries, pôles universitaires,

forêts de la région… C’est la

dernière création de la société

Navidis pour l’Agence régionale de

développement. Econovista permet

à toute entreprise d’obtenir les

informations économiques sur la

région pour savoir où s’implanter. Le

tout selon six parcours thématiques :

découvrir, se déplacer, se développer,

détecter les talents, innover et

vivre. Des outils permettent de

personnaliser la carte pour n’y faire

figurer que les infos qui intéressent

l’entreprise. www.econovista.com l

AVIATION

Les Ailes de la ville

Demander à quinze jeunes, âgés

de 18 à 25 ans, sans qualification,

de construire un avion,

c’est le projet ambitieux

de Gérald Feldzer, le directeur

du musée de l’Air et de l’Espace du

Bourget. Une façon pour le musée

d’assumer pleinement son rôle

social en Seine-Saint-Denis.

Sélectionnés grâce aux missions

locales pour l’emploi, ces jeunes,

issus des quartiers difficiles,

bénéficieraient d’une expérience

équivalant à un pré-CAP en

menuiserie, mécanique, électricité…

Ce projet, baptisé Les Ailes de la ville,

avait été mené à l’époque où Gérald

Feldzer était président de l’Aéro-Club

de France : « Sur 75 gamins,

on a eu 80 % de réinsertion réussie. »

Prise de responsabilité, travail

en équipe… Un projet d’autant

plus motivant que ces jeunes

devront faire voler leur avion ! l

Le pôle System@tic compte parmi les trois pôles de com-pétitivité d’envergure mondiale portés par la Région et retenus par le gouvernement1. L’enjeu ? Un marché estimé à 320 milliards d’euros pour les logiciels et systèmes com-plexes qui modifieront notre quotidien.

RECHERCHE h Invisibles quand tout fonctionne, capables de bloquer la vie économique d’un pays en cas de panne, les systèmes complexes sont partout. De la voiture aux transports terrestres et aériens en passant par l’ordinateur, le télé-phone, la carte à puce, etc. « Demain, explique Luc Renouil, directeur du développement au sein de la PME Bertin Technologies, vous utiliserez votre carte à puce comme carte bancaire et carte vitale. Comment faire en sorte que votre banquier n’accède pas à votre dossier médical confidentiel ? »

320 000 personnes

La sécurisation de l’information est l’un des sec-teurs d’activité que ce pôle System@tic entend développer. Les autres sont ceux de l’automobile et des transports, des télécommunications et de l’ingénierie de conception. Grandes entreprises, PME et chercheurs vont travailler de concert. « Nous vivons dans le même “écosystème”, nous avons besoin les uns des autres pour mettre en place des infrastructures plus fiables et plus performan-tes », rappelle Luc Renouil. Le pôle System@tic concentre ainsi 40 % du potentiel de recherche

et des effectifs français en technologies de l’in-formation. Côté industrie, avec Alcatel, Bull, Dassault, EADS, EDF, France Télécom, Renault, PSA Peugeot-Citroën, Safran, la SNCF, Thalès. Côté universitaire, avec le CEA, le CNRS, l’École centrale, Polytechnique, Supelec, l’Inria. Au total, 320 000 personnes sont concernées. « Nous tra-vaillions déjà avec les entreprises avant la création du pôle, mais ce dernier permet un travail en com-mun durable et inclut les PME », se félicite Marie-Claude Gaudel, professeur à l’Inria. Le groupe Thalès est l’un des contributeurs du pôle. « Les douze projets présentés par System@tic ont été prêts en un temps record. Ils correspondent parfaite-ment à la vocation des pôles, à l’équilibre entre les acteurs et à l’exigence de qualité requise », conclut Dominique Vernay, directeur de la recherche et de la technologie du groupe Thalès. Parmi ces projets, certains, liés aux télécoms et aux logiciels, sont en expérimentation. Dans le domaine de la sécurité-défense, des technologies et des métho-des de sécurisation de systèmes d’information sont à l’étude. Pour le secteur de l’automobile et des transports, une usine logicielle et une usine numérique pourraient voir le jour. De la science-fiction à la réalité… l Catherine Rivoal

1. Les deux autres pôles mondiaux retenus en Île-de-France

sont MédiTech Santé et Image Multimédia-Vie Numérique.

Île-de-France y reviendra dans ses prochains numéros.

PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ Un marché de 320 milliards d’euros

Des systèmes complexes pour

faciliter notre vie quotidienne

Les objets de notre quotidien font appel à des technologies capables de gérer de plus en plus d’informations.

VU ET APPROUVÉPAR VOUS

“ Au regard des enjeux, la démarche system@tic et ses projets de R&D sont essentiels. L’Île-de-France tiendra son rang de capitale technologique, en continuité avec la politique de filière du conseil régional : les sciences du vivant et l’optique/numérique ont bénéficié en 2005 d’une politique ambitieuse. ” MAURICE KLEIN, OPTICS VALLEY

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EUROPE | Seine-Saint-Denis |Social|

Ils sont une cinquantaine de jeunes sans diplôme à avoir intégré E2C, une école financée en partie par les fonds structurels européens. Des fonds au cœur des discussions budgétaires entre les vingt-cinq pays d’Europe. La Région se mobilise pour continuer à en bénéficier. Reportage.

LA COURNEUVE h Il est onze heures du matin. Au premier étage d’un bâti-ment en brique, six jeunes font une pause dans le couloir. Parmi eux, Jamila, Kumba et Youssef. Reprise des cours dans quinze minutes. Depuis un mois et demi, ce petit groupe est entré à l’école de la deuxième chance : E2C. Kumba, 20 ans, s’était arrêté en seconde pro. Comme ses amis, il avait entendu parler de ce lieu par la mission locale pour l’emploi. Tous ont passé un entretien avec le responsable de

EUROPELes fonds structurels européens mobilisent 300 millions d’euros pour l’Île-de-France. Objectifs : réhabilitation des zones urbaines, formations professionnelles, environnement, égalité des chances, etc.

ÉCOLE38 % des financements de l’E2C sont assurés par ces fonds. Contact E2C : 01 48 35 42 30.

la formation avant de redevenir élè-ves. Âgés de 18 à 26 ans, ils avaient lâché depuis deux ans le système scolaire. Pourtant, ils ont toujours une envie et un projet. L’E2C est venue à leur secours. Trois ans après son lancement, l’institution tourne à plein régime. Elle a inté-gré cinquante jeunes sans diplôme. Auprès d'eux, dix adultes pour les aider à trouver un emploi ou une formation adaptée à leur projet.

Un taux de réussite important

Au programme de ce mois et demi de formation, de nombreux modules : monde contemporain, géographie, maths, français, informatique. La psychologue de l’établissement les rencontre chaque semaine. Chacun développe son projet personnel. Youssef, par exemple, veut devenir reporter-photographe. En discutant avec lui, les formateurs ont insisté

Hsur l'importance des maths et la nécessité de se former au logiciel professionnel Photoshop. La suite ? Un stage de quelques semaines au service photo de la mairie de Vil-lepinte, où il vit. Youssef est fier de son parcours : « Trois ans après être sorti de l’école, je suis rentré en pre-mière année de BEP pour réaliser mon rêve de faire de la photo. J’ai beaucoup de chance. » Le taux de réussite des élèves à la fin chaque session est satisfaisant. « Il est de 64 à 68 % », indique Alain François, directeur administratif des trois sites de l’E2C (La Courneuve, Saint-Denis et Rosny). Devenu réseau français puis européen, l’E2C veut développer son aide aux jeunes en difficulté. De son observatoire de la Seine-Saint-Denis, elle suit donc avec vigilance l'issue du débat européen sur les fonds structurels indispensables à son existence. l GÉRALDINE SARTIN

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ÎLE-DE-FRANCE | O C TO B R E 2 0 0 5 | Nº 1

PLANÈTE

EUROPE Fonds structurels

À la Courneuve, l'école de la seconde chance CHANTIERS

COMMUNAUTAIRES

Aider les villes en crise

La Maison de

l’innovation

pédagogique et

de l’orientation

professionnelle,

à Viry-Châtillon,

a été financée grâce

au fonds européen

du programme

URBAN II. C'est aussi

le cas de la Maison

de la petite enfance,

à Grigny.

Ce Programme

d’initiative

communautaire (PIC),

mis en place jusqu’en

2006, vise à favoriser

le développement

durable des villes

et des quartiers

en crise en matière

d’environnement,

d’emploi, d’urbanisme,

de transports…

Quelque 96 millions

d’euros ont été

attribués aux neuf

projets français,

dont quatre dans la

région : Clichy-sous-

Bois/Montfermeil, Le

Mantois, Les Mureaux/

Val-de-Seine et Grigny/

Viry-Châtillon. l

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Des modules sur le monde contemporain, les maths, le français et l'informatique permettent à des jeunes déscolarisés de croire en l'avenir.

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La Maison de la petite

enfance, à Grigny.

Voilà longtemps que nous n’a-vions pas connu période aussi d é s e s p é r a nt e . Chômage persis-tant, extension de la précarité, recul é c o n o m i q u e , amputation du pouvoir d’achat, violences endé-

miques, abandon des services publics : les Français sont inquiets, et payent au prix fort le coût de l’idéologie libérale au pouvoir. Du puissant mouvement de colère d’avril 2002, le gouverne-ment a donc décidé de ne pas tenir compte. Pire : il a préféré s’obstiner dans ses choix de régression sociale. L’enjeu des services publics, et notamment celui des transports, est emblématique de cette politique. Ainsi, dans notre Région, le désenga-gement financier de l’État ne laisse pas d’inquiéter quant à la mise en œuvre des projets de rénovation des matériels (locomotives, wagons), de modernisation des infrastructures ou de création de lignes, pourtant indis-pensables. Un réseau de transports publics efficace participe, en effet, primordialement de la réduction des inégalités sociales et de la cohérence territoriale d’une région aussi dispa-rate que la nôtre. Or, malgré les efforts entrepris par les élus de la majorité de gauche au conseil régional depuis son arrivée aux responsabilités en 1998, et par ses représentants minoritaires au sein du Syndicat des transports d’Île-de-France (STIF)– instance d’organisation et de financement des transports franciliens jusqu’alors dirigé par l’État – pour arracher des décisions qui répondent aux atten-tes des usagers : carte Imagine’R pour les jeunes, création de lignes de bus et de tramways, moderni-sation de lignes de métro… On est très loin du compte sur le plan de la qualité et d’un maillage performant en banlieue des transports publics. Et c’est dans ces conditions, le STIF étant endetté, que le gouvernement

décide de transférer les transports à la Région, alors que depuis trois ans, la droite au pouvoir n’a respecté aucun de ses engagements, et refuse aujourd’hui de compenser financiè-rement ce transfert de compétences. Quelle différence avec la politique menée sous le gouvernement Jospin qui a permis, à partir de 2000, aux régions (hormis l’Île-de-France) de renouveler le matériel et de moder-niser les TER. Alors que la majorité de

gauche à la Région a vrai-ment à cœur de mettre fin à la détérioration de nos transports et de ren-dre le réseau plus attrac-tif, le gouvernement, en nous refusant les moyens pour y parvenir, prive les usagers d’un service qu’ils sont en droit d’at-tendre. Manifestement, il préfère asphyxier finan-

cièrement notre région et faire porter sur les usagers le coût de transports dégradés. Ce sont là, à droite et à gau-che, deux visions de l’action publi-que. Deux visions diamétralement opposées. l

Le schéma direc-teur de la Région Î l e - d e - F r a n c e (SDRIF) est en cours de révi-sion et pose la question : quelle Î l e - d e - F r a n c e v o u l o n s - n o u s pour demain ? Réponse : nous voulons qu’elle

s’engage dans le développement durable. Que son empreinte éco-logique soit la plus faible possible. Qu’elle participe le moins possible à l’effet de serre. Soyons exemplaires ! Protection de l’environnement, local comme global ; équité pour tous dans l’accès à l’emploi, au logement, aux transports en com-mun, à l’éducation, à la santé, à la culture, aux loisirs ; préservation de l’agriculture péri-urbaine… Nous défendrons dans le SDRIF des objectifs ambitieux. Il devra permettre aux Franciliennes et aux Franciliens d'avoir accès à un logement décent, situé à proxi-

mité des services, de l'emploi et des transports. Le SDRIF devra, notam-ment à l’intérieur de la petite et de la grande couronne, développer les transports en commun, les rendre attractifs pour réduire l’utilisation, parfois subie, de la voiture. Il devra enrayer l’étalement urbain au profit d’un habitat de qualité, plus dense.Nous devons rompre aujourd’hui avec certaines habitudes de déve-loppement et promouvoir celles que nous jugeons les plus équitables pour tous. C’est avec l’ensemble des acteurs et des Franciliennes et Fran-ciliens que nous devons réfléchir à

cet avenir. Les réunions publiques organisées par Mireille Ferri, vice-pré-sidente verte chargée de ce dossier, ont donné un véritable souffle à cette concertation. Commen-cées en octobre 2004, elles se poursuivront en 2006. Objectif : dessi-ner l'Île-de-France pour

2020. Retrouvez l’actualité des Verts sur : http://verts-regionidf.net ou en vous abonnant à l’Ecorégion, notre journal auprès de Jean-Marie Bou-guen au 01 53 85 69 71. l

ÎLE-DE-FRANCE | O C TO B R E 2 0 0 5 | Nº 1

22 TRIBUNE

PS | JEAN-PAUL PLANCHOU

Transports : l’occasion manquée ?

PRG | ÉLISABETH BOYER

Logements pour tous

VERTS | JEAN-VINCENT PLACÉ

L'Île-de-France en 2020

Après les incendies meurtriers de loge-ments d’urgence parisiens, l’État doit enfin agir en dotant la région de l’Éta-blissement public foncier régional. Garant du droit au logement, l’État ne doit plus empêcher sa création. Puisque la Région est désormais res-ponsable de l’aménagement de son territoire, elle doit aussi avoir la maîtrise du foncier.

Les femmes seules avec enfants devront être les premières logées. La classe moyenne doit aussi être aidée face à la flambée des loyers et du foncier. Les expulsions pratiquées en présence d’en-fants, sur ordre du ministre de l’Intérieur pour évacuer des immeubles insalubres sont inacceptables. Les radicaux attendent du gouvernement, avant toute nouvelle expul-sion, qu’il mobilise en amont les services sociaux pour éviter ces violences contraires aux droits de l’enfant. l

MRC | GUILLAUME VUILLETET

Priorité logement

Depuis l’été, la multiplication des dra-mes a mis en lumière la grave pénurie de logements sociaux dignes en Île-de-France. Face à cette situation intolérable, autour de Jean-Luc Laurent, vice-prési-dent (MRC) chargé du logement, le con-seil régional a pris ses responsabilités : 200 millions d’euros en 2005. Malheureu-sement des com-munes, dirigées par la droite, se refusent à cons-

truire des logements sociaux. C'est pourquoi le groupe MRC se pro-nonce pour que toutes les aides de la Région aux communes soient con-ditionnées à un minimum d’efforts en faveur des logements sociaux. Il n’est, en effet, plus acceptable que les communes qui refusent d’accueillir un minimum de ces logements, bénéficient des mêmes subventions que les communes qui respectent l’objectif de la loi et font ainsi acte de solidarité. l

Jean-Paul Planchou

PS | 65 MEMBRESJean-Vincent Placé

VERTS | 28 MEMBRES

Guillaume Vuilletet

MRC | 7 MEMBRES

Elisabeth Boyer

PRG | 6 MEMBRES

« La majorité

de gauche a

vraiment à cœur

de mettre fin

à la détérioration

des transports

et de rendre

le réseau

plus attractif. »

« Nous devons

rompre

aujourd’hui

avec certaines

habitudes de

développement. »

« Pour des aides

de la Région

conditionnées

à un minimum

d’efforts

en faveur

des logements

sociaux. »

« Les femmes

seules

avec enfants

devront être

les premières

logées. »

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La direction de gauche du conseil régional a décidé de la création d’un nouvel outil de propagande avec ce magazine très coûteux. Le groupe UMP a naturellement voté contre cette création. Les Fran-ciliens viennent de payer leurs impôts locaux dont l’aug-mentation de 24 % est un réel coup dur,

alors que les départements et les com-munes d’Île-de-France ont pratiqué une certaine modération fiscale ! Les propriétaires franciliens subissent une augmentation de 23,5 % de la taxe foncière sur le foncier bâti et non bâti. Ces augmentations d’impôts régionaux qui pèsent sur les ménages s’ajoutent à celles de la taxe sur les cartes grises (+15 %) et à celle de la taxe profes-sionnelle (+35 %)… Pourtant, aucun transfert lourd dans le cadre de la décentralisation ne pèse encore sur les finances régionales, contrairement à ce que l’exécutif essaie de faire croire ! Malheureusement, démagogie, incohérence et gâchis semblent la ligne de conduite de l’exécutif dans les secteurs pourtant clés du développement de notre région.En matière de transports, à cause d’une surenchère surréaliste, l’exécutif a réussi à bloquer toute négo-ciation avec l’État sur le transfert du Syndicat des transports d’Île-de-France… Aujourd’hui, nous ne connaissons pas encore l’issue de ce conflit. En revanche, on sait déjà que les mois passés sans conseil d’administration, à cause du refus des élus de gauche de siéger, risquent d’avoir un impact très négatif sur la vie quotidienne des usagers qui, loin des querelles politiciennes, souhaitent seulement pouvoir se rendre au travail dans des conditions acceptables. En matière d’emploi, à vouloir faire à

tout prix (15 millions d’euros par an !) de « l’emploi Huchon », la région a décidé de faire cavalier seul avec ses emplois-tremplins. Cette politique est un réel échec… Des groupes de la majorité rejoignent d’ailleurs ce constat ! Le groupe UMP avait souhaité

un vrai lien Région/Gouvernement pour créer de l’emploi. La gauche a multiplié les embauches, les frais de communi-cation ont triplé, les charges liées aux locaux ont été multipliées par dix en sept ans. Qui dit mieux ? Le bilan de sept ans de socialisme régional est triste pour la vie de chacun ! Le groupe UMP se demande toujours quel est LE projet

de cet exécutif ? Quelles sont ses priorités pour les habitants ? À moins que tout, là aussi, ne soit que dans l’image. L’Île-de-France mérite mieux. lGroupe UMP Île-de-France. Tél. : 01 53 85 68 05, Fax : 01 53 85 68 09, www.ump-idf.org

Les 24 élus du groupe CACR sont issus de la liste de la gauche populaire et citoyenne, fruit d’une construction conjointe élaborée entre le Parti com-muniste français, les collectifs d’Alternative citoyenne, et la gauche républicaine.Au sein de l’assemblée régionale ou dans l’exécutif, avec nos trois vice-présidents, chaque élu s’in-vestit au service des Franciliens.

Nous avons la volonté de combattre les inégali-tés, les discriminations, de mettre l’intervention citoyenne au cœur des choix régionaux et d’ins-crire notre collectivité dans la construction d’une alternative aux choix libéraux actuels : nous vous convions à relever ce défi avec nous. De la rue aux

institutions : la tarification sociale nous en avions parlé pendant la campagne. Elle est maintenant en marche. Renforcement des budgets consacrés à l’aide aux associations, en faveur des femmes en difficulté, nouvelle poli-tique culturelle, création du Fonds régional pour le développement de l’em-ploi et de la formation : un début de mandat pro-metteur. Ces nouveaux enjeux pour une région plus solidaire trouvent écho dans des instances régionales plus ouvertes aux citoyens, à tous les citoyens. Je me félicite de la création de ce nouveau journal régional. Je formule le vœu qu’il soit le reflet de la vie des Franciliennes et des Franciliens. l

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TRIBUNE 23

UMP | ROGER KAROUTCHI

Un magazine bien coûteux…

CACR | GABRIEL MASSOU

De la rue aux institutionsUDF | BERNARD LEHIDEUX

Très cher magazine

Le président du conseil régional, depuis 1998, a mis l’accent sur la communication institution-nelle transformée en communi-cation personnelle grâce à tous les supports d’expression de la Région Ile de France. En témoi-gne l’évolution des crédits con-sacrés à cette communication qui ont plus que doublé entre 1998 et 2004 (+ 118,9%) comme celle du nombre de personnes

travaillant à la direction de la communication. Ce mandat, 2004-2010, commence (de ce point de vue…) encore plus fort puisque le budget 2005 a prévu + 25,9% pour ces crédits !Le magazine que vous êtes en train de lire en est une illustration : il coûte 594 341 euros soit pour l’année plus de 3,6 millions d'euros ! C’est un budget supérieur à ce que le Con-seil régional consacre par exemple au programme en faveur de la petite enfance (2,24 millions d'euros) ou encore aux actions en matière de col-lecte et de revalorisation des déchets (1,14 millions d'euros). Le président du conseil régional montre ainsi que sa priorité est plus dans le « paraître » que dans le contenu réel des programmes engagés.L’UDF considère qu’au moment où de nombreux Franciliens éprouvent des difficultés croissan-tes dans leur vie quotidienne, cette boulimie de communication frise l’indécence politique. C’est pourquoi elle s’est opposée tout à la fois au vote des crédits communication au budget primitif comme au vote des crédits consacrés à ce journal régional. Il est significatif que ce premier numéro soit réalisé au moment où vous recevez vos impôts locaux qui pour la part de la Région ont augmenté de + 24 %. l

FN | MARINE LE PEN

Huchon II, le FN en première ligne !

Depuis avril 2004, le groupe FN à la Région Île-de-France, emmené par Marine Le Pen et fort de ses 15 élus, s’attache à défendre les idées nationales face à l’exécutif socialo-communiste-vert. La politique de cette majorité est la suivante : explosion des dépenses inutiles, dérapage de la fiscalité (+24 % en 2005), argent public offert à des officines politiques (SOS Racisme, fête de l’Humanité, etc.), surenchères clientélistes et démagogiques de l’extrême gauche, refus de toute proposition émanant de l’opposition, etc. C’est sans sectarisme, mais avec honnêteté et détermina-tion que nous combattons toutes les dérives de la gauche. Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre site www.fnidf.com ou auprès de vos élus FN. Cordialement à vous tous. l

« Les Franciliens

viennent de payer

leurs impôts

locaux dont

l’augmentation

de 24 % est

un réel coup dur. »

« Les crédits

de la com ont plus

que doublé entre

1998 et 2004

et ont à nouveau

augmenté de

25,9% en 2005 ! »

« Combattre

les inégalités, les

discriminations,

mettre

l’intervention

citoyenne au

cœur des choix

régionaux. »

« C’est sans

sectarisme,

mais avec

honnêteté

et détermination

que nous

combattons

toutes

les dérives

de la gauche. »

Gabriel Massou

CACR | 24 MEMBRES

Roger Karoutchi

UMP | 40 MEMBRES

Marine Le Pen

FN | 15 MEMBRES

Bernard Lehideux

UDF | 24 MEMBRES

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