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Chapitre 1 lavie vient de fêter ses quatorze ans. Il n’y a pas de fille plus belle et plus attirante dans tout le pays ; et si je le dis ce n’est pas parce que je suis sa grand- mère, non. Quand nous nous promenons dans la rue, je me rends bien compte de l’effet que ses petites fesses rondes et fermes produisent sur les garçons. Je crois que Flavie ne s’aperçoit de rien mais moi, à mon âge, je n’ai plus beaucoup de naïveté. Je sais voir le désir dans les yeux des hommes. F Comme les parents, et encore moins les grands-parents, ne s’aperçoivent jamais que les enfants grandissent, ma petite- fille reste une gamine pour moi. J’ai toujours tendance à lui offrir des poupées pour Noël ou pour son anniversaire. Ce que je viens de faire cette fois encore. Flavie a souri. Elle fait celle à qui aucun autre cadeau ne pourrait donner autant de plaisir. Flavie a déjà toutes les rondeurs d’une femme. Comme elle ne se gêne pas pour se promener nue devant moi, j’ai pu constater la fermeté de ses seins qui pointent orgueilleusement vers le haut, la finesse de sa taille et la plénitude de ses hanches. Elle entretient soigneusement sa longue chevelure châtain qui une fois déroulée lui arrive au ras des fesses. Ses yeux noirs pétillent de malice et sa bouche ressemble à une petite cerise. 7

Chapitre 1 F - Atramenta

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Chapitre 1

lavie vient de fêter ses quatorze ans. Il n’y a pas defille plus belle et plus attirante dans tout le pays ; etsi je le dis ce n’est pas parce que je suis sa grand-

mère, non. Quand nous nous promenons dans la rue, je me rendsbien compte de l’effet que ses petites fesses rondes et fermesproduisent sur les garçons. Je crois que Flavie ne s’aperçoit derien mais moi, à mon âge, je n’ai plus beaucoup de naïveté. Jesais voir le désir dans les yeux des hommes.

FComme les parents, et encore moins les grands-parents,

ne s’aperçoivent jamais que les enfants grandissent, ma petite-fille reste une gamine pour moi. J’ai toujours tendance à lui offrirdes poupées pour Noël ou pour son anniversaire. Ce que je viensde faire cette fois encore.

Flavie a souri. Elle fait celle à qui aucun autre cadeau nepourrait donner autant de plaisir.

Flavie a déjà toutes les rondeurs d’une femme. Commeelle ne se gêne pas pour se promener nue devant moi, j’ai puconstater la fermeté de ses seins qui pointent orgueilleusementvers le haut, la finesse de sa taille et la plénitude de ses hanches.Elle entretient soigneusement sa longue chevelure châtain qui unefois déroulée lui arrive au ras des fesses. Ses yeux noirs pétillentde malice et sa bouche ressemble à une petite cerise.

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— Je ne trouve plus mon rouge à lèvre, se plaint mapetite-fille.

Son sac est un fouillis incroyable. Elle le vide sur la tablepour mieux chercher le rouge à lèvres en question. Il n’y est pas.

— J’ai dû le laisser chez Françoise, me dit-elle. Tu meprêtes le tien ?

J’ai l’habitude. Voilà longtemps que Flavie a commencé àemprunter mon maquillage, mes chaussures et même mes vieillesrobes. Avec la mode qui revient constamment en arrière il setrouve que certaines de mes jupes des années 50 sont tout à faitd’actualité.

Flavie range ses affaires. C’est-à-dire qu’elle remet touten vrac dans le sac.

Un petit sachet carré attire mon attention.— Qu’est-ce que c’est ?Flavie me fait son regard candide.— Ça ? C’est un préservatif. Tu n’en as jamais vu, grand-

mère ?Non, je n’en ai jamais vu. Mais je sais à quoi ça sert.Contrairement à Flavie qui m’annonce la chose sans

aucune honte, je me sens gênée. Il y a un abîme entre elle et lajeune fille que j’étais quand j’avais son âge.

— Il faut se protéger, dit Flavie avec un naturel qui melaisse sans voix.

Je pense à ce qui se serait passé si mes parents avaienttrouvé un préservatif dans mon sac. Quel drame ! Ils m’auraienttraitée de fille des rues et privée de sortie jusqu’à ma majorité.

— Tu as besoin de… cette chose ?Je n’arrive même pas à prononcer le mot.— Bien sûr. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Il vaut

mieux prévoir. Surtout que les garçons n’en ont jamais.— Mais… tu t’en es déjà servi ?— Voyons grand-mère ! Tu ne penses tout de même pas

qu’à quatorze ans je suis encore pucelle ?

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Quatorze ans ! Je ne savais pratiquement rien du sexequand j’avais cet âge-là. Bien sûr il m’arrivait de me toucher lamounine, et même assez souvent, mais sans connaître la finalitéde la chose.

Pendant que je regarde Flavie qui s’en va, insouciante,fraîche, vive, sa minijupe au ras des fesses, je repense à majeunesse, si différente.

J’ai acheté un petit cahier d’écolier. Je vais tâcher d’ynoter mes souvenirs pour que Flavie puisse les lire un jourprochain.

Mes parents avaient sur l’éducation à donner auxfilles des idées bien de leur temps, et même du temps deleurs propres parents. Pas de mots grossiers prononcés àla maison, pas d’attitudes équivoques, pas de gestesambigus et surtout jamais aucune allusion aux choses dusexe. Les filles devaient arriver vierges au mariage souspeine de déshonneur et avec le moins de connaissancepossible. Pour eux la tendresse était une faiblesse.Personnellement, je ne les ai jamais vus s’embrasser et, lesoir, ils fermaient la porte de leur chambre à clé pouréviter toute intrusion intempestive de ma part. Je suispresque certaine qu’ils faisaient l’amour en ayant toujoursl’angoisse de faire grincer le sommier ou de laisseréchapper un gémissement intempestif.

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Ils pensaient ainsi préserver mon enfance et fairede moi une petite fille modèle. Et jusqu’à mes presquequatorze ans ils y étaient parvenus assez bien.

C’était sans compter sur l’apparition imprévue d’unoncle perdu de vue depuis des années et de retour d’Afriqueoù il dirigeait une plantation de café.

Ce vieux colonial avait meublé sa solitude africaineen entretenant une passion pour le cinéma d’amateur. Ilavait accumulé ainsi des kilomètres de pellicule quiretraçaient quarante ans de brousse, de chasse àl’éléphant, de danses nègres, de voyages en pirogues.

J’adorais me rendre chez lui. Il racontait deshistoires tellement extraordinaires. Surtout il ne rataitjamais une occasion de me projeter quelques films super8en noir et blanc, émouvants par la nostalgie qui émanaientde leurs images sautillantes et muettes.

J’avais appris à me servir du vieux projecteur et,souvent, même en l’absence de mon oncle, j’allais piocher,dans le placard réservé à leur conservation, un de ces filmsdont je ne me lassais pas et qui me faisaient rêver.

Un jour, tout à fait par hasard, j’étais tombée surune bobine surprenante Avec étonnement j’avais découvertsur l’écran une énorme verge en gros plan. Cettemonstruosité appartenait à mon oncle. C’était la premièrebite que je voyais, n’ayant jamais eu de frères ou decousins, et encore moins de copains, étant donné lebarrage qu’entretenaient mes parents pour m’éviter toutcontact avec les garçons. Je ne connaissais le sexemasculin que par certaines reproductions de tableaux oude sculptures trouvées dans le dictionnaire. Jamais biensûr mon père ne s’était montré nu à mes yeux. Quant ausexe féminin, je connaissais le mien, une fente à peineperceptible qui ressemblait à un abricot et ne servait à riend’autre qu’à faire pipi.

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Imaginez ma surprise en voyant ce saucissontendue au bas-ventre de mon oncle, encore jeune. Un grossac fripé brimbalait sous le saucisson. J’étais fascinée. Puisla caméra glissa sur le corps dénudé d’une jeune négresseaux gros seins qui, en souriant de toutes ses dents, écartaitses lèvres vaginales pour exhiber l’intérieur de sa vulve. Làencore je me sentis quelque peu désorientée. Cette mouninene ressemblait en rien à la mienne. Alors que ma fenteétait fermée, pratiquement sans lèvres, celle que je voyaissur l’écran s’ouvrait largement sur un trou béant, obscène,a la muqueuse boursouflée, luisante de mouille. Les lèvresétaient comme deux tranches de viande rouge quipendouillaient.

La négresse, sans jamais perdre son sourire, quidévoilait une rangée de dents blanches dans sa face noire,s’était agenouillée au-dessus de mon oncle dont le longmorceau de chair se dressait comme le mat d’un navire.Elle avait guidé la tige vers son trou et s’était empalée. Lachose avait complètement disparu dans son ventre. Jem’attendais à voir la fille grimacer de douleur. Mais pasdu tout. Au contraire elle semblait très satisfaite de cetteintroduction. Je la vis se soulever, puis se baisser encadence. Quand la colonne de chair ressortait, elle étaitluisante d’un liquide qui me parut assez gras.

Mon oncle avait planté ses doigts dans les fessesnoires et leur donnait l’impulsion qu’il désirait. Dans lefilm en noir et blanc, ce corps noir qui se mouvait encadence sur celui de l’homme blanc avait un aspectesthétique qui m’émut au plus haut point.

La séance avait continué. Le couple changeaitquelquefois de position. Mais la fille noire ne perdaitjamais la caméra de l’œil. Visiblement ça l’amusaitbeaucoup d’être ainsi filmée. Beaucoup plus même que dese faire fourrer par cette saucisse qui, à moi, me paraissaiténorme – Je n’avais alors jamais entendu parler de

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l’excision dont toutes ces femmes étaient victimes dès leurplus jeune âge et qui leur ôtait toute possibilité de plaisir.

Je me demandais surtout comment le sexe del’homme pouvait ainsi s’enfoncer sans déchirer les chairs sitendres et si étroites du vagin

J’écartai l’échancrure de ma petite culotte. Ma fenteme parut minuscule en comparaison de la bouche molle etdistendue qui aspirait si facilement le membre de mononcle. J’en entrouvris les lèvres, découvrant la muqueuserosée, lisse, à peine humide, et la minuscule ouverture duvagin obstruée par l’excroissance des glandes.

Je touchai ma fente. C’était la première fois que je lefaisais intentionnellement. Jusqu’alors les seuls contactsque j’avais eus avec mon sexe avaient été ceux quenécessitait ma toilette intime. Encore ne m’y attardais-jepas trop, tellement mon éducation stricte et l’enseignementreligieux des bonnes sœurs avaient diabolisé cette partiede mon corps. J’avais bien ressenti quelques frissons àpasser le savon entre mes lèvres mais sans que celan’éveille ma curiosité outre mesure. Il ne me serait jamaisvenu à l’idée par exemple de m’introduire la moindre chosedans ce trou dont je n’ignorais pas complètement l’usage,mais d’une façon très rudimentaire. Si j’avais eu àm’introduire un objet je l’aurais plutôt enfoncé dans montrou du cul. On m’y avait déjà souvent planté lethermomètre, ce qui me produisait d’ordinaire deschatouillis pas désagréables du tout. Mais dans la fente…

J’avançai mon doigt, hésitante, le cœur battant. Jetâtai les glandes. C’était humide et chaud. Je glissai unephalange. Un fort sentiment de honte m’envahit. Jepratiquais sur moi un acte ignoble. Je transgressais untabou. Le rouge me monta au front.

Mon fourreau était très étroit. Je poussai encore unpeu le doigt mais un début de douleur m’empêcha decontinuer.

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Sur l’écran la grosse colonne de chair de mon oncleallait et venait avec une facilité étonnante entre les cuissesun peu maigrichonnes et largement ouvertes de la fille. Jeprovoquais un peu la douleur en faisant pression avec mondoigt, jouais avec elle comme à cache-cache, mais plus jepoussais et moins c’était supportable. Comme la jeunenoire, certainement beaucoup moins âgée que moi, devaitsouffrir ! Peut-être même allait-elle mourir, pensai-je encomparant la taille de mon doigt avec celle del’impressionnante verge.

Enfin, mon oncle sortit complètement son engin,palpitant, luisant, mouillé d’un liquide qui semblait gluant.Je croyais qu’il en avait fini. Mais non. Voilà qu’il ditquelques mots à la fille. Le film étant muet je ne pus quesupposer qu’il lui demandait quelque chose qui nel’enchantait guère à en juger par la grimace qu’elle fit. Unpeu à contre cœur, mais sans perdre son sourire face à lacaméra, elle s’agenouilla, présentant ses fesses, lesécartant à deux mains pour montrer son trou du cul.Incrédule, je vis mon oncle diriger son redoutable objetvers le petit trou et forcer pour l’y enfoncer. Visiblementc’était douloureux. La fille avait perdu son sourire. Ellegrimaçait. Je distinguais très nettement la colonne quis’enfonçait peu à peu entre ses fesses noires.

La jeune noire pleurait maintenant et semblaitdemander à mon oncle de se retirer. Mais celui-ci ne tenaitpas compte de la souffrance que provoquait sa tige qu’ilfaisait aller et venir avec brutalité, jouissant à la fois ducanal étroit qui emprisonnait son sexe, et des cris quepoussait sa victime. Cris muets pour moi mais d’autantplus émouvants qu’ils laissaient libre cours à monimagination.

À mon tour je poussai un doigt vers mon trou ducul. La chair était souple. Le doigt s’enfonça facilement,sans provoquer la douleur redoutée. Au contraire je

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trouvai ça assez agréable. Non pas que je ressentisse lemoindre plaisir, mais l’absence de douleur à elle seule étaitune invite à continuer. Je fis seulement une légère grimaceau moment d’expulser mon doigt.

Un changement de plan présenta soudain le visagede la fille, en gros plan, avec ses lèvres épaisses, ses yeuxblancs et son sourire qui était revenu. Mon oncle luimaintenait la tête à deux mains et dirigeait son sexe raide,à l’extrémité duquel pendait un épais filament gluant, versla bouche déjà ouverte.

J’étais comme tétanisée. J’ouvrais des yeuximmenses. La noire tétait l’engin de l’homme comme unbébé téterait la tétine de son biberon, goulûment, avec unemine gourmande. Les lèvres épaisses enserraient lacolonne et donnaient à la scène un côté sordide, presquerépugnant et pourtant extrêmement excitant. Comme çaavait l’air bon de sucer cette grosse chose palpitante !

La fille s’en remplissait la bouche. De la bavecoulait aux commissures de ses lèvres. La tête du sexedéformait ses joues. Elle levait le blanc de ses yeux versmon oncle avec un air de profonde imbécillité. Puis, ellesortait la saucisse luisante de salive, la léchait, par-dessous, par-dessus, tout le long de la tige, passait salangue sur le gros sac, revenait.

Tout à coup un jet puissant jaillit à l’extrémité dusaucisson (Je ne connaissais alors aucun mot pourdésigner cette chose). C’était comme du lait en tube expulséavec violence. Vite la femme recueillit le liquide dans sabouche. Mais il y en avait tant qu’elle ne pouvait toutavaler. Elle en avait plein la figure. Des gouttelettespendaient comme des stalactites accrochées à son menton.Elle continuait à rire de toutes ses dents, comme uneenfant espiègle, heureuse d’exhiber sa figure noireruisselante du liquide blanchâtre que mon oncle venait delâcher.

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Voilà quelque chose que j’aurais aimé faire ! J’avaistoujours adoré sucer. Le fait d’avoir presque quatorze ansne m’empêchait pas de continuer à sucer mon pouce parexemple comme quand j’étais encore au berceau.

Les images visionnées ainsi m’obsédèrent pendantplusieurs jours. Je ne pensais plus qu’aux scènesincroyables qui venaient d’éveiller en moi des pulsions queje ne soupçonnais même pas quelque temps auparavant.J’en vins à imaginer mon père avec entre les jambes unengin identique à celui de mon oncle. Je tentai plusieursfois de m’introduire à l’improviste dans la salle de bainquand il faisait sa toilette. En vain. Fidèle à ses principes,mon père ne manquait jamais de fermer la porte à cléquand il prenait sa douche.

Poussée par ce désir brûlant et incontrôlable qui metenaillait, non pas de passer à l’acte mais seulement de mefrotter à la sexualité d’une façon perverse, j’avais tenté unereconnaissance manuelle. J’en ai encore honte aujourd’hui.Comme par inadvertance, ma main avait frôlé la bosse quim’intriguait tant au bas-ventre paternel, par-dessus latoile rêche du pantalon, mais mon père avait tout de suitepris ses distances.

Je surpris des bribes de conversation.— Je te dis qu’elle a essayé de me la toucher.— Mais non. Tu te fais des idées.Alors je décidai d’entreprendre mon voisin, Jean-

Marc, qui avait deux ans de moins que moi et partageaittous mes jeux depuis l’enfance, le seul garçon que mesparents toléraient, justement à cause de son âge. Sansdoute, pour l’avoir toujours connu, ne le considéraient-ilspas comme un mâle pouvant mettre en péril ma virginité.Jean-Marc était timide comme une fille, de la mêmemanière que j’étais, moi, hardie comme un garçon. Sous lesceau du secret, je lui racontai le film que j’avais vu. Lepauvre garçon était devenu cramoisi.

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Émoustillé par le thème que je venais d’aborder,encore un peu honteux, avec la soudaine audace dupuceau, il me révéla à voix basse, le regard quelque peuinquiet, qu’il avait déjà vu ses parents « faire l’amour »,même assez souvent, car ils n’étaient pas de ceux quiverrouillent les portes.

— Mon père a une grosse bite et il la rentre toutentière dans la chatte de ma mère.

Du coup je venais d’apprendre deux mots. Je savaisdésormais que l’appendice qui pend entre les jambes deshommes était une bite et que l’abricot chez les femmess’appelait une chatte.

Petit à petit, le timide Jean-Marc quittait sonmasque de bon garçon. Ce petit ange à qui l’on auraitdonné le Bon Dieu sans confession, selon l’une desexpressions favorites de mon père, était en réalité undémon à l’affût de tout ce qui concernait le sordide etl’inavouable.

Il m’avoua qu’il avait percé un trou dans la cloisondes WC, chez lui, et que par-là il pouvait espionner tout àson aise.

— Plusieurs fois j’ai vu mon père se toucher la bite,jusqu’à ce qu’elle crache du sperme tellement fort queparfois il y a des gouttes qui giclent jusqu’à la porte en facede la cuvette. Tu sais ce que c’est le sperme ?

Un peu honteuse, je fus bien obligée de dire que jen’en avais aucune idée.

— C’est du jus qui coule de la bite quand on latouche et qui ressemble à du lait concentré ou à du blancd’œuf.

Je me rappelai comment, dans le film super8, la« bite » de mon oncle avait coulé dans la bouche de lajeune noire.

— Même ma mère se touche quand elle va sur lacuvette, avait poursuivi Jean-Marc. Elle se rentre deux

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doigts dans le trou et elle les fait aller et venir très vite. Enmême temps elle pousse des soupirs très forts, tellement çalui fait plaisir.

Rentrer deux doigts dans le trou ! J’avais du mal àle croire. Je n’étais même pas arrivée à faire pénétrer unepremière phalange dans le mien.

— Une fois, ils étaient tous les deux dans les WC.Ma mère s’est penchée en avant, en s’appuyant sur lacuvette. Mon père avait un énorme manche à balai au basdu ventre. Il l’a rentré d’un coup. Ma mère a dit « c’estbon ! Fourre-moi fort ! »

— Il lui à mis dans la chatte ou dans le cul ?— Dans la chatte, bien sûr. Dans le cul ce n’est pas

possible. Sa queue est trop grosse.Je n’avais aucune idée de la taille que pouvait avoir

cette « queue » mais elle ne pouvait pas être beaucoup plusgrosse que celle de mon oncle, aperçue sur l’écran. Je fispart de mes réflexions à Jean-Marc.

— Je t’assure que mon oncle enfonçait son engindans le petit trou de la noire. Et c’était vraiment unegrosse… bite.

Mais Jean-Marc ne fut convaincu qu’à moitié.J’hésitai un peu avant de continuer et d’en venir à

ce qui m’intéressait, non pas par pudeur mais surtout pourne pas heurter mon copain trop brusquement. En ce quime concernait, bizarrement je me sentais tout à fait àl’aise. Je me surprenais à constater la transformation quis’était produite en moi depuis à peine quelques jours. Alorsqu’avant la découverte du film chez mon oncle je n’avaisjamais entendu prononcer les mots bite ou chatte ouencore sperme, voilà que je pouvais les utiliser en touteinnocence.

— Fais-moi voir ta… bite, demandai-je tout à coupà Jean-Marc.

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En même temps j’avais envoyé la main vers labosse qui déformait son pantalon et qui ne cessait decroître au fur et à mesure que notre conversation se faisaitplus chaude.

Jean-Marc était devenu tout rouge. Il tenta de riregrassement sans vraiment y parvenir. Il cherchait uneéchappatoire. Il ne s’attendait visiblement pas à unedemande aussi abrupte de ma part.

— Si tu me la fais voir, moi je te montrerai machatte, insistai-je.

Je lui aurais envoyé un coup de poing à l’estomacqu’il n’aurait pas été plus choqué. Son visage avait viré auviolet. Mon copain n’arrivait pas à se décider. Il avait dumal à rompre dix ans d’amitié pour satisfaire sa sexualiténaissante. Je n’avais pas le même complexe et prenaisplaisir à toucher sa bite à travers le tissu du pantalon. Jela sentais gonflée comme une grosse saucisse, à la foistendre et ferme.

Au fond du jardin il y avait une vieille cabane enbois que mon père m’avait construite lorsque j’étais petitefille. J’aimais m’isoler dans ce coin secret que j’avais plusou moins transformé en résidence d’été. Rien n’ymanquait. J’y avais installé un petit divan, une table, unecoiffeuse surmontée d’un miroir, et bien sûr l’indispensableélectrophone Tepaz. C’est dans cette cabane que Jean-Marc et moi passions des heures à écouter nos disquespréférés et à faire nos devoirs. Nous n’étions pas dans lamême classe, bien sûr, vu la différence d’âge, ni mêmedans le même établissement puisque mes parentsm’avaient inscrite chez les sœurs tandis que Jean-Marcallait au lycée. Et de toute façon, en ce temps-là la mixitén’existait pas.

Ce jour-là, je découvris une autre utilité à notrevieille cabane.

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— Personne ne peut nous surprendre, ici, dis-je àJean-Marc pour l’encourager. Tu sais bien que mesparents n’y mettent jamais les pieds.

Jean-Marc faiblissait. Je le sentais venir, comme unpêcheur qui ferre une truite. Il avait très envie de ce que jelui proposais, mais il avait encore à lutter contre sa fiertéde jeune mâle. Car je crois que ce qui le gênait le plusc’était de me voir prendre l’initiative.

Sitôt assis sur le divan, et voyant qu’il ne se décidaitpas, j’entrepris d’ouvrir moi-même son pantalon.

— Laisse-moi la voir !Jean-Marc riait bêtement.— T’es vraiment folle.— Je suis sûre qu’elle est toute petite. Et c’est pour

ça que tu veux pas la montrer.Je savais pertinemment qu’il n’en était rien. L’engin

que j’avais tâté à même le pantalon avait une belle taille.Jean-Marc résista encore un peu, pour la forme,

puis s’abandonna. Fébrilement, je dégrafai son Jeans et lefis glisser jusqu’à ses chevilles. Comme le garçon ne sedécidait toujours pas et restait figé ainsi qu’une statue,assis sur le divan, les fesses à ras du coussin, j’abaissai sonslip.

La bite de Jean-Marc tenait bien ses promesses.Elle n’était pas très longue mais bien grasse, noueuse,palpitante, et surtout d’une fermeté qui m’étonna. Quandje l’avais touchée tout à l’heure à travers le pantalon, ellem’avait semblé beaucoup plus souple.

J’avais saisi l’engin entre le pouce et l’index et je ledétaillais avec attention. Il ne ressemblait en rien à celuide mon oncle qui avait, lui, un gros chapeau, semblable àun champignon. Chez Jean-Marc le bout de la queue étaitentièrement recouvert d’une peau épaisse, qui s’ouvraitainsi qu’un petit bouton de rose et révélait à l’intérieur

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comme une pierre précieuse, encore protégée dans sagangue.

Soudain il se passa une chose étrange. Je sentisqu’entre mes doigts la bite prenait vie, se gonflait,s’allongeait, devenait encore plus dure. La pierre précieusequi jusque-là se cachait, timide, en doublant de volumeavait écarté la peau fripée qui la protégeait et tentait unesortie.

— Qu’est-ce qui se passe ? Questionnai-je un peuinquiète.

— C’est normal, me rassura Jean-Marc. Dès qu’onla touche, elle bande.

Décidément mon vocabulaire sexuel s’enrichissaitrapidement.

— Et quand tu bandes, ça te fait mal ?— Non, au contraire.Le sexe de Jean-Marc était tendu à l’horizontale, si

dur maintenant que je frémis en pensant que sadestination était peut-être de se fourrer dans ma chatoune,si petite, si tendre.

— Tu te le touches souvent ?— Tous les jours, et plusieurs fois par jour. J’adore.Le garçon se libérait tout à fait. Il avait envie de me

choquer, de devenir trivial.— Qu’est-ce que ça te fait ?— C’est bon. Je sens des picotements, là, au bout, et

puis aussi dans les reins.— Fais-moi voir comment tu fais.Jean-Marc, soumis désormais à toutes mes

volontés, enserra sa bite dans sa main et tira en arrière.La peau du prépuce s’écarta et mit le gland à vif.

De cette manière la bite de Jean-Marc, ressemblaitmaintenant à celle de mon oncle. Un peu moins longuebien sûr, et moins épaisse.

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Je n’étais pas rassurée, mais, en même temps, devoir mon copain se masturber m’excitait beaucoup. Ilfaisait coulisser sa main serrée autour de la tige raide. Iltirait très fort, sortait tout le gland puis ramenait la peaupar-dessus, recommençait. J’étais fascinée. La vue de cegros champignon rouge qui apparaissait et disparaissaiten cadence, et les halètements du garçon déculotté dans lesecret de ma cabane avaient provoqué chez moi une fortechaleur qui me brûlait le front et m’enlevait toute forcedans les jambes. Il ne s’agissait pas encore d’une vraiepulsion sexuelle, mais bien de cette sensation à la foistrouble et délicieuse qui vous envahit quand vous faitesquelque chose de défendu.

— Je peux te le faire ? proposai-je.Jean-Marc hésita à répondre. Il avait déjà surpris

sa mère en train de branler la bite paternelle mais iln’avait encore jamais imaginé que je puisse lui faire lamême chose, à lui. Cependant son hésitation fut de courtedurée. Il m’abandonna sa tige raide et ouvrit grand sesjambes.

— Quand j’étais petit, avoua-t-il, j’avais unenourrice qui me le faisait chaque fois que je pleurais. Çame calmait tout de suite. Même qu’à la fin je faisais exprèsde pleurer pour qu’elle me touche le petit oiseau.

— Avec moi c’est pas la peine de pleurer.D’autorité j’avais saisi dans ma main la bite de

Jean-Marc. Elle était douce, chaude et vivante comme unpetit animal.

J’étais tout de même un peu empruntée.— C’est bien ?Je tirai la peau du prépuce en arrière, ainsi que je

venais de le voir faire à Jean-Marc.— Tu peux tirer plus fort, me dit-il.— J’ai peur de te faire mal.— Mais non. C’est tout le contraire.

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Je fis ce que Jean-Marc me demandait. Il poussa unsoupir.

— Je fais pas comme il faut, demandai-je inquiète ?— Tais-toi, idiote, s’écria mon copain. Et branle-

moi ! Va très vite.Je commençai à le branler, selon le mot qu’il

employait, très fort et très rapidement. J’étais aussi rougeque lui.

Des images de mon oncle et de sa négresse merevenaient en mémoire.

— Tu veux que je te la suce ?— Oui, souffla Jean-Marc. Suce-moi. Ma nourrice

aussi me suçait.Je m’agenouillai devant lui et approchai ma bouche

de sa bite qui exhalait une subtile odeur légèrementpoivrée. Ce qui m’enchanta. J’avais très envie de ce quej’allais faire. J’y avais pensé souvent depuis quelques jours.C’était vraiment la chose qui m’attirait le plus, beaucoupplus que de me faire fourrer.

Je pris le membre raide dans ma bouche et je memis à le téter goulûment. Après en avoir tellement rêvé,j’aurais été bien déçue si cette première entrée en bouchem’avait incommodée. Il n’en fut rien. D’emblée je tiraiplaisir de ce gland sur ma langue, du goût salé du spermeque je diluais de salive chaude, des palpitations de la vergeprête à cracher son jus.

Jean-Marc avait trouvé le geste qu’il fallait, lemême que mon oncle dans le film. Il maintenait ma têteentre ses deux mains et la pressait contre son bas-ventre.

— Putain que c’est bon ! grommelait-il.Je crois que j’aurais pu sucer cette bite pendant des

heures. C’était une véritable révélation. Mon bonheur étaitcomplet.

Soudain les doigts de Jean-Marc se crispèrent dansmes cheveux.

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— Voilà ! Ça vient !J’étais un peu décontenancée. Qu’est-ce qui venait ?

J’eus un moment d’hésitation. Devais-je continuer ?Mais Jean-Marc fit onduler ses reins, comme pour

me rappeler à l’ordre.— Suce fort !Il rentrait et sortait sa bite très vite, en haletant.

Tout à coup il se plia en deux, sa bite battait par saccades.Il m’attira vers lui à m’étouffer.

— C’est bon ! Je coule !Un liquide chaud et visqueux se répandit dans ma

bouche.Puis les secousses s’espacèrent. Ma bouche était

pleine de sperme que je laissais échapper par lescommissures des lèvres, à gros bouillon. J’aurais voulucontinuer à sucer, provoquer une deuxième giclée, maisJean-Marc me repoussa.

— Non, maintenant ça me fait une sensationdésagréable.

Je m’étais mise à jouer avec le paquet qui pendaitsous la bite molle. Avec ravissement je faisais tournerentre mes doigts les petites boules qui étaient à l’intérieur.

— À quoi ça sert ?— Je ne sais pas vraiment, reconnut Jean-Marc.J’allai m’asseoir sur le divan, les fesses bien au

bord. Je soulevai ma jupe et écartai les cuisses.— Tu veux voir ma mounine ?En même temps j’avais écarté l’échancrure de ma

petite culotte.Jean-Marc, sans prendre le temps de remonter son

pantalon, s’était agenouillé entre mes jambes ouvertes.— Tu n’as pas de poils ? s’étonna-t-il.— Je crois que c’est comme la barbe chez les

hommes. Il y en a qui ont beaucoup de poils et d’autres

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Perverses

presque pas. Chez moi c’est juste un petit duvet. Touchecomme c’est doux !

Jean-Marc avança la main pour effleurer mamotte. Ce contact me fit frissonner.

— Ma mère a une grosse touffe noire et frisée, dit-il.Mais cette semaine elle s’est rasée.

— Elle se rase la chatte ?— Oui. Même que maintenant on voit mieux la

fente.J’imaginai la mère de Jean-Marc en train de se

raser, comme mon père chaque matin devant son miroir.— Ma chatte te plaît ?— Je la vois pas bien, dit Jean-Marc. Enlève ta

culotte.Je ne me fis pas prier. J’étais certainement une

exhibitionniste née. Mais jusqu’alors je n’en avais pas prisconscience. Me montrer, dévoiler mes parties intimes, meprocurait un plaisir trouble, pervers, délicieux en somme.

Je fis glisser ma culotte et écartai grand les cuisses.En même temps, à deux mains, j’ouvris ma fente.

— Ta chatte sent le poisson, dit Jean-Marc.Je regardais mon petit abricot ouvert, rose tendre à

l’intérieur, les lèvres de la blessure légèrement irritées parl’urine et le frottement de la culotte.

— On dirait une fleur, dit encore Jean-Marc.— Tu vois le petit trou par où sort le pipi ?— Oui, il est là.Jean-Marc avait posé un doigt sur la minuscule

fente bordée de rouge vif. Le contact de ce doigt me fitfrissonner. Le garçon chercha l’entrée de ma chatte, maisje l’arrêtai tout de suite en saisissant son poignet.

— Non, ne rentre pas ton doigt. Tu vas me fairemal.

— Tu as essayé ?— Oui. C’est trop étroit.

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Perverses

Jean-Marc paraissait sceptique.— Pourtant ma mère n’a pas l’air d’avoir mal

quand mon père lui fourre sa bite.— Chez les adultes c’est sans doute différent.Jean-Marc avisa soudain un crayon qui traînait

sur la table basse devant le divan. Il le saisit et le dirigeavers mon trou béant. Je n’étais qu’à moitié rassurée.

— Qu’est-ce que tu fais ?Il avait déjà enfoncé le crayon dans ma chatte.

Étonnée, je regardais ce morceau de bois qui dépassait dema fente au bas de mon ventre.

— Tu as mal ?— Non.— Qu’est-ce que ça te fait ?— Rien. C’est rigolo.— Si le crayon rentre, mon doigt peut rentrer aussi.— Non, je veux pas.Jean-Marc semblait déçu.— Moi, je t’ai laissé sucer ma bite.— Si tu veux, proposai-je, tu peux me mettre un

doigt dans le cul.En même temps j’avais relevé très haut mes jambes

pour présenter mon petit trou.— Vrai ? Je peux ?— Mais oui, tu peux ! Je l’ai déjà fait.Jean-Marc était tout rouge. Il hésitait.— Mets ton doigt ! insistai-je.Il posa un doigt timide sur la rondelle souple qui

tout de suite absorba la première phalange.— Enfonce-le !Jean-Marc poussa doucement et son doigt disparut

complètement dans mon trou du cul. Je sentais ce doigts’agiter en moi. Ça me chatouillait. Je n’irais pas jusqu’àdire que j’y prenais un plaisir extrême mais ce n’était pas

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désagréable. En fait l’excitation était plus intellectuelle quephysique.

— Arrête ! Tu me donnes envie.— Je te donne envie de quoi ?— D’aller au petit coin.Jean-Marc retira son doigt. L’extraction fut un peu

douloureuse, comme toujours, mais je poussai sur monventre comme pour me soulager et le doigt fut expulsé.

— C’est dégoûtant, dit Jean-Marc en regardant sondoigt plein de merde.

Je riais comme une petite folle à voir sa minedéconfite. Je lui tendis un mouchoir en papier.

— Essuie-toi, cochon !Jean-Marc avait remonté son pantalon qu’il

reboutonnait, sans cesser de regarder l’intérieur de mescuisses que je gardais obstinément ouverte.

— C’était super ! dit-il.— Pour moi aussi. J’aime bien sucer.

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