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Rappel du programme officielDeux aspects sont privilégiés :– l’héritage de Rome;– le christianisme grec et sa diffusion.Carte : l’Empire byzantin au temps de Justinien.Repères chronologiques : l’évangélisation desSlaves par Cyrille et Méthode (IXe siècle), ruptureavec Rome (1054), fin de l’Empire byzantin(1453)Documents : Sainte-Sophie,

les mosaïques de Ravenne

Volume horaire : 2 à 3 heures

Démarche pédagogiqueL’identité de l’Empire byzantin se construit essen-tiellement autour de trois approches définies parl’historien M. Kaplan: «romain, chrétien et orientalde langue grecque».

Le volume horaire imparti à l’étude de l’Em-pire byzantin et le programme officiel nousconduisent à consacrer une leçon relative à l’hé-ritage de Rome puis une autre au christianismeorthodoxe. Pour appuyer ces deux leçons, deuxdossiers patrimoine permettent de mieux cernerl’identité plurielle de l‘Empire byzantin. Sainte-Sophie et les mosaïques de Ravenne offrent ainsil’occasion de préciser l’identité romaine, grecqueet orientale de l’Empire.

En fin de chapitre, nous avons ajouté un dos-sier sur la chute de Constantinople pour per-mettre aux élèves de découvrir la dimension his-torique et symbolique de la capitale byzantine.Avec sa chute en 1453, c’est en fait le Moyen Âgequi s’achève. L’évocation de cet événement per-met donc de mettre en valeur la longévité de cetEmpire et les conséquences profondes de sa dis-parition.

Deux doubles pages d’exercices offrent enfinau professeur la possibilité de mettre au pointune évaluation en fonction de la démarche adop-tée et des objectifs retenus.

Quelques références bibliographiques� Sur la civilisation byzantine:M. Kaplan, Tout l’or de Byzance, collection«Découvertes», Gallimard, 1991.M. Kaplan, Byzance, La Documentation photo-graphique n° 7015, 1993.� Sur Byzance, Constantinople et Istanbul :Ouvrage collectif, Istanbul, Éditions Citadelles etMazenod, 2002.� Sur Justinien:A. Grabar, L’Âge d’or de Justinien, Collection«L’Univers des formes», Gallimard, 1966.� Sur le christianisme orthodoxe:A. Ducellier, (dir.), Byzance et le monde orthodoxe,Paris, Armand Colin, 1995.� Sur les mosaïques :G. Galli, La Mosaïque selon la tradition de Ravenne,histoire, matériaux et techniques, Ulisséditions,1997.� Revue pour les élèves :« Justinien, empereur byzantin », Arkéo Juniorn° 89, septembre 2002, Dijon, éditions Faton.

� Sites à consulter :www.byzantina.comCe site présente l’histoire de l’Empire byzantin,de la fondation par Constantin à la prise deConstantinople par les Turcs ottomans, en 1453.Évocation synthétique d’un millénaire pour unempire héritier de l’universalisme romain, quis’épanouira au sein d’un empire grec orthodoxe,et qui sombrera sous les coups de butoir otto-mans. Chronologie, photographies d’icônes etd’œuvres d’art byzantin sont proposées. Ontrouve également une liste des empereurs et sou-verains, ainsi que la généalogie des grandesdynasties.

whc. unesco. org/Cette adresse donne un accès direct à la liste dessites classés au patrimoine mondial par l’Unesco.Il suffit de choisir le pays puis la ville pour obte-nir de nombreuses informations historiques etpratiques. À noter une iconographie de qualité.©

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L’Empire byzantin3 Manuel pages 12 à 27

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Ouverture du chapitre 13 Manuel pages 12-13

La double page d’ouverture a pour objectif prin-cipal de situer l’Empire byzantin dans le tempset dans l’espace.

La carte de l’Empire byzantin à la fin durègne de Justinien permet de situer l’Empireentre un Occident barbare et un Orient alorsdominé par les Perses. Elle permet également debien apprécier le rayonnement de l’Empire aprèsles conquêtes justiniennes. Le rappel du partagede l’Empire romain en 395 est une invitation àun rapide retour sur les acquis de la classe de 6e.

La frise chronologique reprend les dates etles événements importants abordés dans le cha-pitre. Elle met en relief également la durée del’Empire sur un millénaire, de 476 à 1453. Uneréflexion sur la durée du Moyen Âge est alorspossible avec les élèves.

L’image extraite du Liber Chronicarum, unouvrage paru à Nuremberg en 1493 qui relatel’histoire du monde depuis sa création. Onorientera l’observation sur trois points :– la localisation de la ville, bâtie sur sept collines,dans une position stratégique, au carrefour de lamer Méditerranée et de la mer Noire, entre l’Oc-cident et l’Orient ;– la puissance de Constantinople, symboliséepar les murailles qui la protégeaient ; derrière cesmurailles, au premier plan, la colonne qui indi-quait « le centre du monde»;– la représentation de la basilique Sainte-Sophie(à côté la colonne) et de plusieurs églises sur-montées de croix rappellent que la ville était lecentre de l’Église orthodoxe.

Leçon 1

L’Empire byzantin, successeur de l’Empire romain

3 Manuel pages 14-15

Démarche pédagogiqueCette première leçon est, par essence, la tran-

sition entre les programmes de 6e et de 5e. À ceteffet, en amont de son introduction, le profes-seur pourra rappeler utilement la chute de Romeà partir de la carte proposée en page 12.

Cette double page a pour objectif majeur decerner l’évolution et l’identité de l’Empirebyzantin tout au long de son histoire qui a duré

pratiquement un millénaire. Elle permet de pré-senter les grandes étapes de son histoire, l’espacegéographique concerné et l’organisation del’Empire.

À partir de Constantinople, la « nouvelleRome », et du basileus, le professeur inviteral’élève à découvrir les points communs (l’héri-tage) avec l’ancien Empire romain, mais aussi etsurtout l’originalité d’un empire et d’un empe-reur (Justinien) désireux d’affirmer sa propreidentité. À cet effet, le professeur pourra utile-ment solliciter les pages patrimoine sur lesmosaïques de Ravenne (p. 16-17) et sur l’égliseSainte-Sophie (p. 20-21).

Commentaire des documents

L’empereur Justinien.Mosaïque de la basilique Saint-Apollinaire de Ravenne, VIe siècle.Ce détail de mosaïque permet à l’élève de safamiliariser avec les attributs essentiels du basi-leus, empereur qui détient son pouvoir de Dieu.La couronne souligne le caractère impérial dupersonnage, l’auréole son caractère sacré. Cedocument peut également servir de support àl’explication du terme de mosaïque.

Le Code Justinien et le Digeste.

Durant son règne, Justinien est apparu commeun juriste passionné, un organisateur soucieuxde mieux administrer un empire en pleineexpansion. Son nom est pour toujours associé auCode qui rassemble, à partir des anciennes loisromaines, les nouveaux textes qui désormais ser-vent de référence juridique à tout l’Empire. Leprofesseur devra aider les élèves à développer etargumenter l’idée de l’héritage romain.

L’Empire byzantin du VIe au XVe siècle.

Cette carte permet tout d’abord d’apprécier l’ex-pansion de l’Empire du temps de Justinien. Avecles guerres de conquête vers l’Ouest, apparaîtalors clairement le souci de cet empereur dereconstituer l’unité de l’ancien Empire romain.La zone d’influence qui épouse le contour dubassin méditerranéen n’est pas sans rappeler lerayonnement du monde gréco-romain quelquessiècles auparavant. Il s’agit donc ici d’insister surles dimensions romaines et grecques de l’Empirebyzantin.

L’autre intérêt de cette carte est de monter lasituation géographique privilégiée de Constanti-nople, carrefour entre Europe et Asie, dans les

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échanges commerciaux de l’époque. La richesseet la grandeur de la ville expliquent qu’elle a étépillée à plusieurs reprises (doc. 5).

On évoquera enfin les principales menacesd’invasions qui se dessinent après la mort de Jus-tinien.

Le plan de Constantinople au Moyen Âge.

Ce document a été réalisé d’après des textes etdes témoignages du XIIe siècle. Son intérêt est depermettre de mieux comprendre commentConstantinople a pu devenir une grande placede commerce florissante et une ville très bienprotégée.

Sa position, au croisement des routes ter-restres entre Europe et Asie et des voies mari-times entre mer Noire et mer Méditerranée,explique en grande partie son rayonnement etsa puissance. Le renvoi à la carte de l’Empiresituée dessus (doc. 3) permet une démarchepédagogique intéressante.

Le professeur fera remarquer la forme de tri-angle qui caractérise la ville dont deux côtéssont bordés par la mer. Il insistera sur les fortifi-cations et les murailles de Théodose et rappelleraaussi que l’accès à la Corne d’Or était barré parune chaîne en cas de danger d’invasion. Lesciternes permettaient de soutenir un siège delongue durée. Ainsi, la ville fut longtemps répu-tée imprenable. L’aqueduc alimentant la ville eneau, le Sénat, le forum, sont autant d’élémentsqui rappellent la civilisation romaine.

Le témoignage d’un croisé.

En dépit du système ingénieux de défense de laville, Constantinople sera prise par les croisés en1204, au moment de la quatrième croisade. Leprofesseur expliquera les raisons pour lesquellesdes chrétiens attaquent et pillent d’autres chré-tiens.

Les croisés venus d’Occident, influencés parles Vénitiens, arrivèrent à Constantinople avecl’objectif inavoué de renverser l’empereur et dele remplacer par un homme plus favorable auxintérêts de Venise. Les habitants de Constanti-nople, comprenant le piège, se révoltèrent etfurent massacrés.

La richesse extraordinaire de la ville est biendécrite dans le court extrait proposé aux élèves.Le professeur pourra enfin utiliser ce documentà titre comparatif lorsqu’il évoquera la chute deConstantinople en 1453.

PatrimoineLes mosaïques de Ravenne

3 Manuel pages 16-17

Démarche pédagogiqueCette double page patrimoine est proposée aprèsla leçon 1 relative à l’Empire byzantin car il estsouhaitable de connaître l’œuvre de Justinien etson statut de basileus avant d’aborder l’étude desmosaïques. Ces mosaïques sont à la fois deschefs-d’œuvre artistiques mais aussi et surtoutune commande politique à la gloire de l’Empe-reur.

L’évocation de ces mosaïques permet égale-ment d’aborder le rôle et le statut de la femmede l’empereur, l’impératrice Théodora.

Enfin, l’étude des mosaïques de Ravennepermet, à travers l’évocation de cette technique,de mettre en valeur le raffinement artistique dela civilisation byzantine.

Commentaire des documentsCes mosaïques sont visibles dans l’église Saint-Vital de Ravenne, ville du nord de l’Italie.

Ravenne fait partie de l’Empire romain d’Oc-cident après le partage de 395 par Théodoseentre ses deux fils. Après ce partage, la ville s’af-firme grâce à sa position géographique et mili-taire : elle est proche des envahisseurs mena-çants, les Lombards, et ainsi bien placée pourcontribuer à la défense de l’Empire grâce à sonport quasi imprenable. C’est pour ces raisonsque l’empereur romain Honorius déplaça auVe siècle (en 402), la capitale de l’Empire romaind’Occident de Milan à Ravenne. La ville aban-donna alors son aspect de ville provinciale pourrevêtir l’aspect fastueux d’une capitale. Ainsinaquirent des édifices religieux prestigieux surl’initiative des derniers empereurs romains.Après la prise de l’Empire romain d’Occident parles barbares, Ravenne demeure la capitale del’Empire disparu. En 493, Théodoric (roi desOstrogoths) continue l’embellissement de laville et des édifices religieux chrétiens.

En 540, Bélisaire, général de Justinien, s’em-pare de Ravenne. Justinien incorpore alors laville à l’Empire byzantin. Ainsi, Ravenne vaconnaître l’influence des artistes orientauxbyzantins.

Les mosaïques que nous admirons aujour-d’hui dans les monuments de Ravenne consti-tuent le plus bel ensemble d’Europe. Commen-

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cées sous l’autorité des derniers empereursromains d’Occident, continuées sous le règnedes Barbares (Théodoric) et achevées sous ladomination byzantine, elles ont été réaliséesdans un contexte de cultures mélangées. Les réa-lisations s’étalent donc du Ve siècle au VIIe siècledans un même but : glorifier le christianisme.

Les mosaïques que nous avons sélectionnéessont visibles dans le chœur de l’église Saint-Vitalformé d’une abside et séparé du déambulatoirepar deux colonnes et deux piliers latéraux. Troisgrandes fenêtres dans l’abside et trois autresdans le mur au-dessus de l’arc assurent l’éclai-rage (infographie p. 17).

Le professeur rappellera utilement que latechnique des mosaïques est un héritage desRomains. À Ravenne les couleurs utilisées sontprincipalement le vert pour le sol, le blanc, lepourpre et l’or. Le zoom effectué sur le visage del’empereur (doc. 2) offre une invitation à expli-quer ou à approfondir les techniques de lamosaïque.

Le Christ et saint Vital.Cette mosaïque est visible sur la voûte de l’ab-side ; elle est également connue sous le nom de«Cour céleste». Sur un pré parsemé de fleurs, ondistingue cinq personnages. Au centre, assis surun globe bleu, le Christ rédempteur tient dans lamain droite un manuscrit à sept sceaux; il estencadré par deux archanges. À gauche, saintVital, martyr chrétien du IIe siècle, s’apprête àrecevoir du rédempteur la couronne dutriomphe qu’il tend de la main droite. À l’ex-trême droite, l’évêque Ecclésius porte dans sesmains, en hommage au rédempteur, l’église qu’ila entrepris de construire pour lui. Au-dessus descinq personnages, sur le fond d’or, l’artiste areprésenté les nuages colorés du ciel.

L’empereur Justinien apportant des offrandes à saint Vital.L’empereur est facilement reconnaissable. Saplace centrale symbolise la dimension impérialede Justinien. Il porte le diadème et est revêtu d’ungrand manteau pourpre, vêtement d’apparat desempereurs romains (la chlamyde), tenu par unfibule. Preuve du caractère sacré de l’empereur, satête est nimbée d’une auréole. Dans la corbeillequ’il soutient, se trouve du pain fermenté, néces-saire à la célébration du culte chrétien.

L’empereur est entouré de ses généraux, deses soldats, de quelques fonctionnaires du palaiset de dignitaires religieux. À sa gauche est repré-

senté l’évêque de Ravenne Maximianus quiporte la croix et le pallium, nom donné à sonécharpe blanche à croix noire. Un peu en retrait,Argentarius qui finança les travaux de la basi-lique. Deux autres religieux (un diacre et un sousdiacre) portent la Bible et l’encensoir nécessairesau déroulement du culte. Ainsi est affirmée ladimension religieuse de l’empereur.

L’empereur est aussi un chef militaire. Pourcette raison, la mosaïque le montre accompagnésur sa droite par des officiers et des soldats quiforment son escorte. Parmi eux figure le généralBélisaire, le conquérant de Ravenne, suivi desgardes du corps, armés de lances et d’un bouclier(le labarum) sur lequel est représenté le chrisme.Ce motif est formé par les deux premières lettresdu mot «Christ» en grec, «X» et «P». Le profes-seur soulignera ici le rôle et la place de la languegrecque dans l’Empire byzantin.

Entre les soldats et l’empereur, on distinguedeux fonctionnaires du palais, deux sénateursfacilement reconnaissables à leur toge brodée depourpre. Tous regardent gravement devant eux,sous la protection du Christ de la voûte.

Ainsi, cette mosaïque souligne la dimensionplurielle de l’empereur byzantin : chef religieux,chef militaire et chef politique.

L’impératrice Théodora et sa cour.Théodora, fille du gardien des ours dépendantde l’hippodrome de Constantinople, sut séduireJustinien par ses qualités de danseuse, c’est dumoins ce que raconte la légende. Après sonmariage, elle fut rapidement associée à toutes lesdécisions importantes de l’empereur.

La symbolique qui préside à la réalisation decette mosaïque est identique à celle utilisée pourla mosaïque de Justinien. L’impératrice est aucentre, elle porte une couronne sertie de joyauxet de perles précieuses. Ses vêtements drapéssont très raffinés et son manteau est égalementdécoré de pourpre. Il est brodé dans sa partieinférieure d’une scène représentant l’offrandedes trois rois mages. À l’exemple des rois magesqui apportent leurs présents à Jésus, Justinien etThéodora apportent leurs offrandes à l’Église.

Théodora a aussi sa tête entourée d’uneauréole, preuve supplémentaire de son caractèresacré. Elle est précédée de deux dignitaires civilset suivie d’un groupe de dames de cour.

Dans la présentation des offrandes à saintVital, les tâches entre l’empereur et l’impératricesemblent bien réparties. Si l’empereur apporteune corbeille de pain fermenté, l’impératrice

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offre un calice d’or constellé de joyaux, égale-ment nécessaire au déroulement du culte chré-tien. Ainsi le couple impérial s’affirme dans sacomplémentarité.

En plaçant ces mosaïques en vis-à-vis dans lechœur de l’église, l’endroit le plus sacré, Justinienmanifeste ainsi la dimension divine du person-nage de l’empereur. En se faisant représenter auxcôtés de ses dignitaires religieux, politiques etmilitaires, il affirme également les trois fonctionsessentielles du basileus. Enfin, en accordant unemosaïque à son épouse, il témoigne du rôle et dustatut importants dévolus à l’impératrice.

Leçon 2Le christianisme byzantin

3 Manuel pages 18-19

Démarche pédagogiqueL’objectif majeur de cette leçon est de définir lescaractéristiques principales du christianismegrec et d’en présenter la diffusion. C’est dans cetesprit que sont proposés les documents de cettedouble page. Ainsi, la place de l’icône (doc. 1), lestatut du patriarche de Constantinople (doc. 4),la diffusion de l’orthodoxie (doc. 3), le rôleessentiel de Cyrille et Méthode (doc. 5) et lesrelations entre les deux Églises d’Occident etd’Orient (doc. 4) permettent de préciser l’évolu-tion et l’identité du christianisme grec.

Commentaire des documents

Une icône byzantine du XIIe siècle :la Vierge de Vladimir. Galerie Tretiakov, Moscou.L’icône de la Mère de Dieu, appelée aussi « icônede Vladimir» est conservée aujourd’hui dans lagalerie Tretiakov à Moscou. C’est une icône ditemiraculeuse du type Éléousa (tendresse miséri-cordieuse). C’est une des plus anciennes icônesde ce type et, sans doute aussi, l’une des plusconnues en Occident.

L’icône de la Vierge de Vladimir fait partie del’histoire de la Russie et de son trésor national.Elle est connue en Russie depuis 1131, date àlaquelle elle fût apportée de Constantinople àKiev. En 1155, le prince André Bogolioubski par-tit vers le Nord pour fonder une nouvelle capitalesous le nom de Vladimir. Il emporta avec luil’icône de Kiev. C’est à cette époque que l’icônecommença à être associée à des miracles et à atti-

rer de nombreux fidèles. En 1395, l’icône futtransportée à Moscou: à trois reprises, menacéepar une invasion venant de l’Est, la capitale russefut sauvée et beaucoup voulurent y voir uneintervention miraculeuse impliquant l’icône.

Aujourd’hui, les pèlerins affluent toujours engrand nombre de toute la Russie, vers la Viergede Vladimir.

L’évangélisation des Slaves.Ce texte, composé d’après une chronique russemédiévale, permet de mettre en valeur l’impor-tance de l’œuvre de Cyrille et Méthode dansl’évangélisation des peuples slaves. Sans l’alpha-bet cyrillique mis au point par ces deux reli-gieux, la Bible restait inaccessible pour les Slaves.Ainsi, l’évangélisation est indissociable de l’al-phabet cyrillique.

Le christianisme orthodoxe vers l’an mille.Cette carte permet aux élèves de mieux appré-cier la diffusion du christianisme grec. Le profes-seur insistera sur l’identité des peuples slavesconvertis à la religion orthodoxe dans la dyna-mique de l’œuvre d’évangélisation initiée parCyrille et Méthode.

Le schisme de 1054.Ce texte permet de mettre en relief le refus dupatriarche de Constantinople de reconnaître lasuprématie du pape sur l’ensemble des chré-tiens. Le patriarche refuse de demander pardonau pape et de recevoir ses envoyés. Humiliationsuprême, il leur interdit également l’accès auxéglises pour y célébrer la messe. En conséquence,le pape excommunie le patriarche Michel pro-voquant en retour une décision similaire de lapart du patriarche.

Le schisme, la séparation des deux Églises,s’explique certes par l’opposition croissanteentre le pape et le patriarche de Constantinoplemais également par les divergences profondesdans des pratiques liturgiques et des statuts dif-férents accordés aux ecclésiastiques.

Cyrille et Méthode.Fresque du XIVe siècle, église Saint-Marc de Dracevo(Macédoine).Cette fresque nous montre ces deux frères, nés àThessalonique, d’un père grec et d’une mèreslave, revêtus de la chape épiscopale, la tête nim-bée d’une auréole d’or.

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Ayant quitté leur pays natal, ils allèrent s’ins-truire à Constantinople. Après de profondesétudes, Méthode se fit moine; Cyrille reçut del’impératrice Théodora la mission de christiani-ser certains peuples voisins de la Grèce ; de là, ilfut appelé avec son frère à l’évangélisation de laMoravie. Dans le but de traduire la Bible enlangue slave, ils auraient alors adapté l’alphabetgrec à la prononciation des sons particuliers àces peuples. L’alphabet cyrillique était né.

On remarquera quelques lettres grecquesfigurant sur les parchemins tenus par les deuxfrères.

PatrimoineSainte-Sophie de Constantinople

3 Manuel pages 20-21

Démarche pédagogiqueCette double page est l’occasion d’étudier l’undes héritages les plus célèbres et prestigieux quenous ait légué la civilisation byzantine.

Après avoir repéré Sainte-Sophie sur le plande Constantinople (doc. 4 p. 15), le professeurs’attardera sur les caractéristiques de l’église quien font le symbole de la puissance religieuse,artistique, économique et politique de Constan-tinople. Enfin il pourra sensibiliser les élèves àl’évolution d’un monument au sein de deux reli-gions différentes, le christianisme puis l’islam.

Commentaire des documentsLa basilique Sainte-Sophie fut érigée en 532,sous l’ordre de Justinien, à l’emplacement d’unepremière basilique fondée par l’empereurConstantin en 325 et qui fut détruite à deuxreprises par des incendies. Reconstruite sur lescendres de l’ancienne basilique, la nouvelleSainte-Sophie fut inaugurée par l’empereur Justi-nien le 26 décembre 537, après moins de sixannées de chantier. L’empereur la consacra à lasagesse divine (Hagia Sophia, en grec).

Pour décorer les murs et dresser les colonnes,Justinien fit venir des provinces de l’Empire unegrande variété de marbres : marbre blanc de Mar-mara, marbre vert de l’île d’Eubée, marbre rosedes carrières de Synnada et marbre jauned’Afrique. Certaines colonnes et ornements

furent même récupérés dans les temples deDiane à Ephèse, d’Athènes, de Delphes et deDélos.

Le chantier fut confié à deux architectesgrecs venus spécialement d’Anatolie : Anthé-mios de Tralles (architecte en chef) et Isidore deMilet (qui dirigea en son temps l’Académie pla-tonicienne d’Athènes). Ils s’inspirèrent du Pan-théon romain et de l’art chrétien primitif del’Occident.

La nef de 70 m de côté (doc. 2) est coiffée dela plus grande coupole du monde : la faceinterne de cette immense coupole centrale deplus de 30 m de diamètre, comporte quarantenervures maçonnées, elles-mêmes décorées demotifs géométriques. Sur la circonférence, unecouronne de quarante fenêtres renforce l’effetaérien de cette structure qui semble flotter au-dessus de la salle des prières. Une calligraphie orsur fond noir entoure un soleil figuré au centre.Ce sont deux demi coupoles qui soutiennent lacoupole principale. Le bâtiment est haut de55 m (doc. 3)

Par ses dimensions exceptionnelles, l’audacede sa construction et la richesse de sa décorationintérieure, Sainte-Sophie est le symbole de lapuissance de l’Empire byzantin et le monumentle plus imposant de toute la chrétienté. Désor-mais tous les empereurs y sont sacrés par lepatriarche de Constantinople.

En 1453, dès la prise de la ville par les Turcsottomans, Sainte-Sophie est transformée enmosquée. Les mosaïques sont alors recouvertesd’un badigeon. Les Turcs transforment définiti-vement l’édifice en lui ajoutant minarets, fon-taines et autres mausolées (doc. 1). Sainte-Sophie possède aussi un mihrâb (niche de prièreindiquant aux musulmans la direction deLa Mecque) couvert de magnifique faïences, etquatre immenses panneaux ronds en peau dechameau sur lesquels Mustafa Izzet Efendi calli-graphia au XVIIe siècle, en lettres d’or arabes, lesnoms sacrés des quatre premiers successeurs deMahomet : Abu Bakrr, Umar, Othman et Ali(doc. 2). Le sultan Ahmet III fit édifier un minbar(chaire en pierre, couronnée d’un cône en céra-mique et surmontée d’une demi-sphère encuivre doré), véritable chef-d’œuvre de la sculp-ture ottomane.

Sainte-Sophie a été restaurée au XIXe siècle et,en 1935, fut transformée en musée. Elle est deve-nue un lieu de mémoire pour les religions chré-tienne, orthodoxe et musulmane. ©

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DossierLa chute de Constantinople (1453)

3 Manuel pages 22-23

Démarche pédagogique

Cette double page aborde un événement essen-tiel dans l’histoire des relations entre les mondeschrétien et musulman. En effet, la chute deConstantinople marque la fin de l’Empirebyzantin, chrétien orthodoxe et la victoire écla-tante de l’Empire ottoman, musulman. Au-delàde deux empires aux intérêts divergents, il s’agitsurtout d’un affrontement entre deux civilisa-tions et deux cultures radicalement différentes.Un affrontement dont l’issue marque symboli-quement, pour nombre d’historiens, la fin duMoyen Âge.

Le professeur insistera tout particulièrementsur la manière dont est perçu un même événe-ment de part et d’autre de chaque civilisation, àtravers le temps.

Commentaire des documents

Avant 1453, la prestigieuse capitale de l’Empirebyzantin avait déjà subi deux sièges de la part deflottes musulmanes. C’était aux VIIe et VIIIe siècles.À chaque fois, les assiégeants avaient été repous-sés grâce à une arme secrète dont disposaient lesByzantins : le feu grégeois (ou grec). On pensequ’il s’agissait d’un mélange de salpêtre, debitume et de soufre qui avait la particularité debrûler même sur l’eau. Dirigé sur des naviresennemis, il permettait de les incendier à coup sûr.Mais les Byzantins perdirent au fil des siècles leursupériorité en matière d’armement. La chute dela «nouvelle Rome» devint inévitable lorsque denouveaux envahisseurs musulmans, les Turcsottomans, traversèrent le détroit du Bosphore quisépare l’Europe de l’Asie, et s’emparèrent de laplus grande partie de la péninsule des Balkans. Laville de Constantinople se trouva dès lors presquecomplètement isolée au milieu des territoiresconquis par les nouveaux venus.

Au milieu du XVe siècle, réduite à moins de100000 habitants et dépourvue d’arrière-pays,Constantinople n’était plus qu’un petit Étatentre l’Occident et l’Orient, étape pour les mar-chands de Venise et de Gênes. La ville ne dispo-sait pour sa défense que de 7000 soldats grecs etd’un détachement d’environ 700 Génois.Lorsque commence le siège final par l’armée dusultan, forte d’un demi million d’hommes et

d’une flotte puissante, Constantin XI envoya desémissaires en Occident pour demander du ren-fort. Mais l’absence de vent ne permit pas à cetteflotte d’arriver à temps pour sauver Constanti-nople.

Constantin XI se fia aux puissantes fortifica-tions héritées du passé pour résister aux Turcs enattendant d’hypothétiques secours (doc. 1).Devant ces murailles, le sultan Mehemet II fitappel à toutes les ressources de l’artillerie, y com-pris une puissante bombarde surnommée la«Royale» qui, montée sur un impressionnantchâteau de bois et manœuvrée par un millierd’hommes, tirait des pierres pesant jusqu’à1500 livres sur la cité… Mais les Byzantins par-vinrent à incendier le château grâce à des flèchesenflammées, rendant la machine inopérante.L’immense flotte du sultan fît le siège de la villepar le Bosphore et la mer de Marmara. Mais ellene put entrer dans le chenal de la Corne d’Or quiferme la ville par l’Est, car l’entrée de celui-ciétait protégée par une chaîne qui en interdisaitl’accès. Mehemet II fît aménager une glissière enbois sur la rive opposée ; des milliers d’hommeshissèrent des navires le long de cette glissière.Arrivés au point culminant, les navires glissèrentd’eux-mêmes jusqu’au bord de la Corne d’Or. Auprix de cet exploit, encore commémoré de nosjours par des fêtes et des reconstitutions, lesnavires turcs arrivèrent à contourner la chaîne età s’introduire dans la Corne d’Or avec marins etsoldats. Constantinople se trouva alors complè-tement assiégée.

Après sept semaines de siège, les Turcs entrè-rent dans la ville les armes à la main, le 29 mai1453. Dans la basilique Sainte-Sophie, l’empe-reur Constantin XI mourut courageusement, lesarmes à la main, au milieu de ses derniers soldats(doc. 5).

Selon la tradition de l’époque, les soldatsvainqueurs s’offrirent le droit de piller la ville, devioler et de tuer pendant les trois jours qui suivi-rent sa chute. Tous les survivants furent réduitsen esclavage (doc. 4). C’est cette image deconquérant assoiffé de sang que véhicule letableau de Benjamin Constant (doc. 3). Le sultanest représenté ici en train de fouler les corps desderniers défenseurs de la ville au premier rangdesquels figure, bien en vue, un religieux gisantsur le sol.

Le sultan Mehemet II, qui songe à faire deConstantinople sa propre capitale et veut luiconserver sa grandeur, veille à ce que les pillagesne s’éternisent pas. Il fait venir des immigrants©

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de tout l’Empire pour rendre à la cité sa splen-deur passée. Il peut enfin déplacer sa capitale dela ville voisine d’Andrinople à Constantinople,bientôt rebaptisée Istanbul. Cette imaged’homme éclairé et de sage est celle de la minia-ture du XVe siècle (doc. 2). Ainsi la vision deMehemet diffère selon l’artiste. Guerrier sangui-naire perçu et dessiné par un Européen duXIXe siècle, homme éclairé d’après la miniatureottomane du XVe siècle.

Avec la chute de Constantinople, c’en estfini du dernier vestige de l’Empire romain et del’Empire byzantin qui avait succédé à l’Empireromain d’Orient.

Les historiens datent de cet événement la finde la longue période historique appelée MoyenÂge. Les derniers savants et artistes byzantins seréfugièrent en Italie où ils furent à l’origine de laRenaissance. Comme les liaisons commercialesentre l’Occident et la Chine qui bénéficiaient dela protection des Byzantins étaient interrom-pues, des Portugais et des Espagnols scrutèrentl’océan en quête d’une voie maritime de rem-placement. L’heure des Grandes découvertesapprochait.

Exercices3 Manuel pages 24 à 27

Situer dans le temps

Analyser un texteQ1: Le témoignage de l’évêque de Crémone,Liutprand, décrit un trône de l’empereur pour lemoins extraordinaire. Immense, fait de bronzeet de bois, décoré de lions dorés, il est équipéd’un mécanisme qui permet de régler son éléva-tion. À cette époque, nul doute que ce trônedevait impressionner tout visiteur !

Q2: L’évêque, par sa fonction religieuse, estun personnage important pour un empereur pro-fondément chrétien. La phrase «Chargé sur lesépaules de deux serviteurs, je fus introduit par deuxserviteurs» témoigne du statut de ce visiteur demarque.

Q3 : Le caractère sacré de l’empereur estattesté par l’attitude de l’évêque au moment oùil se présente à lui : «Je me prosternai trois fois laface contre terre avant de lever la tête.»

Comprendre un symboleL’Empire byzantin reprend le symbole de l’aigle,utilisé avant lui par l’Empire romain. En ce sens,il perpétue l’héritage de Rome. Le choix de cesymbole révèle bien évidemment le sentimentde puissance et de domination de l’Empire. Onremarquera la finesse et la délicatesse de la soie-rie et de la broderie, preuves du raffinement dela civilisation byzantine.

Différencier deux religionsVoir tableau ci-dessous.

Exercice 4

Exercice 3

Exercice 2

Exercice 1

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Église catholique Église orthodoxe

Elle est dirigée par le patriarche de Constantinople X

Son chef religieux, le pape, vit à Rome X

Elle correspond à l’Église chrétienne d’Occident X

Elle correspond à l’Église chrétienne d’Orient

La messe est dite en latin X

La messe est dite en grec X

Les prêtres doivent rester célibataires X

Les prêtres portent la barbe et peuvent se marier X

Elle pratique le culte des icônes X

S fidèl d h é i X X

Exercice 4

300 1500

476 : fin del’Empire romaind’Occident

527-565 :règne deJustinien

1054 : rupture entreles Églises catholiqueet orthodoxe

1453 : chute deConstantinople, fin del’Empire byzantin

La durée de l’Empire byzantin couvre pratiquement un millénaire (476-1453)

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Comparer deux documentsLa mise en parallèle d’une représentation dupatriarche de Constantinople au XIe siècle etd’une photographie du patriarche actuel permetde constater la permanence de quelques élé-ments distinctifs :– le sceptre, ou bâton d’investiture ;– la couronne équivalent de la tiare du pape;– le port de la barbe propre aux religieux ortho-doxes et le pallium.

Un millénaire sépare ces deux documents.

Rechercher des informationspour rédiger un paragrapheIl s’agit ici, au moyen d’un tableau, d’aiderl’élève à rédiger un court paragraphe relatif auvoyage de Cyrille.

Le but de ce voyage n’est autre que l’évangé-lisation des peuples slaves. On invite l’élève àutiliser la carte de la page 19 afin d’identifierquelques éléments naturels rencontrés durant levoyage, comme le Danube. Il convient surtoutde souligner le rôle majeur de la mise au pointde l’alphabet cyrillique dans le but de traduire laBible dans une langue compréhensible auxSlaves, étape indispensable à la conversion deces peuples.

Étudier une icôneLe document proposé aux élèves est une icônedatant de 1862, conservée au musée de Ploudiven Bulgarie. Elle nous montre une représenta-tion de Cyrille et Méthode.

À gauche Cyrille (mort en 869) est représentésous les habits d’un moine. Il montre un par-chemin couvert d’un alphabet qu’il vient d’in-venter : l’alphabet cyrillique.

Son frère Méthode, à droite, ressemble à unpatriarche reconnaissable à sa barbe, au palliumet à sa couronne. Il tient dans sa main droite lacroix et présente une Bible dans sa main gauche.

Cyrille et Méthode ont évangélisé lesMoraves entre 863 et 869.

L’alphabet cyrillique est composé de 43lettres, dont 24 sont issues du grec et 3 de l’hé-breu. Mis au point entre 842 et 864, il sera dif-fusé en Russie au Xe siècle, une fois ce pays défi-nitivement converti par les missionnairesbyzantins.

Le professeur insistera sur l’intérêt d’un telalphabet qui permettait de lire la Bible et de dire

la messe. De nos jours, l’alphabet cyrillique necomporte plus que 33 lettres. Il est utilisé en Rus-sie, mais aussi dans des pays comme la Bulgarie,la Serbie, l’Ukraine et la Géorgie.

Réviser à l’aide d’une imageLes empereurs Constantin et Justinien apportentdes offrandes à la Vierge protectrice de Byzance.Cette mosaïque de Sainte-Sophie permet d’évo-quer les deux thèmes devant être abordés enclasse de 5e : l’héritage de Rome et le christia-nisme orthodoxe.

Sont représentés en pied les deux empereurs,Constantin et Justinien, qui ont écrit une pageessentielle dans l’histoire de Constantinople. Lepremier, empereur romain d’Occident, fonde laville en 330 ; le second, empereur romaind’Orient, l’embellit avec, notamment, l’égliseSainte-Sophie. Entre les deux, une Vierge à l’En-fant, symbolisant de par sa position centralel’importance de la religion chrétienne dansl’Empire byzantin.

Protectrice de la ville de Constantinople, laVierge est l’élément organisateur de lamosaïque. À sa droite, Justinien, tient SainteSophie, son œuvre emblématique d’empereurbâtisseur, dans ses mains. À gauche de la Vierge,Constantin, le fondateur de Constantinople,tient en main la cité reconnaissable ici à ses for-tifications. Chacun des deux apporte son œuvreen offrande à la Vierge, signe évident d’humilitédes empereurs devant le christianisme, maissymbole également de leur relation privilégiéeavec le divin.

L’objectif de la question 2 est de mettre envaleur l’œuvre de Justinien en demandant àl’élève de rappeler les dates de son règne, l’ex-tension de l’Empire sous son règne, et d’associerson nom à l’édification de Sainte-Sophie.

Exercice 8

Exercice 7

Exercice 6

Exercice 5

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S–

SEJE

R20

05Ph

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inte

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Une mosaïque 1 doc. 1 p. 14

Justinien 6 doc. 2 p. 16

La Vierge 3 doc. 1 p. 18

La couronne 5 doc. 1 p. 14

Sainte-Sophie 2 doc. 1 p. 20

Constantinople 4 doc. 1 p. 13