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Chapitre I : Fondements épistémologiques de la recherche Ce chapitre invite chaque chercheur qui souhaite asseoir la légitimité de ses énoncés à interroger sa démarche de recherche à travers trois questions : - Quelle est la nature de la connaissance produite ? (il s’agit alors de s’interroger sur la vision du monde social qu’a le chercheur sur la nature du lien objet/sujet et sur la nature de la réalité que le chercheure pense pouvoir appréhender ) - Comment la connaissance scientifique est-elle engendrée ? (il s’agit de s’interroger sur le chemin de la connaissance emprunté) - Quels sont la valeur et le statut de cette connaissance ?(il s’agit de s’interroger sur les critères qui permettront de valider la connaissance produite) Processus de recherche ACADEMIQUES commence par : 1) trouver et préciser un sujet_ identification du sujet - 2) définition du plan de recherche et du research design -3) mise en œuvre – 4) la rédaction. Un croyance au déterminisme et au principe de relativisme Les méthodes : Epistémologie (1) – méthodologie et approches (2-3) – méthode et techniques (2-3) Les techniques de travail : Lecture recherche2 et compréhension (2-3-1) – gestion plans et apprentissage (2-3) – présentation verbale et orale (1-2-4) ; La recherche scientifique_ les méthodes de recherche_ le reseaech design_ technique de travail_ la mémoire (peut être descriptif qu’on peut confronter à la réalité comme il peut être normatif on ne peut pas vérifier les idées par la suite). Les recherches hors paradigmes risquent d’être incompréhensive et isolés et ne sont pas comparables ; Analyser un article de recherche ou de méthodes 1- Définition d’in sujet 2- problématique de recherche 3- Liste des objectifs théorique et pratiques de la recherche 4- description de l’approche retenus et précisions des angles d’attaque. EPISTEMOLOGIE : branche de la philosophie des sciences qui étudie la méthode scientifique et les principes et concepts fondamentaux et les théories et résultats a fin de déterminer leur origine logique. Notion de recherche scientifique : Doit avoir un équilibre subtil entre (la méthode qui doit être appropriée avec le sujet et légitime)_on doit déterminer exactement l’objet de recherche_ et le but de recherche son apport et son utilité en vue économique_ et utiliser les moyens à savoir l’argent le temps les données) Une problématique est une question de nature conceptuelle et théorique qui met en relation des concepts. Cette question est construite à l’aide des enquêtes exploratoires et des recherches documentaires). Un concept : un élément de base qui permet d’élaborer une théorie, il est abstrait et représente des phénomènes ou des caractéristiques individuelles. Une théorie : E de formulation connectées, non observables et testables empiriquement, à pour but d’accroitre la connaissance par des structures systématisées capable de décrire d’expliquer le PK d’un comportement et de prédire un phénomène. Trouve des réponses constantes et d’ordre logique aux influences les plus significatives ; en expliquant la manière dont ils agissent entre elle (les phénomènes observées et expliquées par les variables proposés) et déterminer quelles sont les conséquences qui sont indispensable à la compréhension exacte et utile du Monde d’affaire ;

Chapitre I et 2

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Chapitre I: Fondements pistmologiques de la rechercheCe chapitre invite chaque chercheur qui souhaite asseoir la lgitimit de ses noncs interroger sa dmarche de recherche travers trois questions: Quelle est la nature de la connaissance produite?(il sagit alors de sinterroger sur la vision du monde social qua le chercheur sur la nature du lien objet/sujet et sur la nature de la ralit que le chercheure pense pouvoir apprhender ) Comment la connaissance scientifique est-elle engendre? (il sagit de sinterroger sur le chemin de la connaissance emprunt) Quels sont la valeur et le statut de cette connaissance?(il sagit de sinterroger sur les critres qui permettront de valider la connaissance produite)

Processus de recherche ACADEMIQUES commence par: 1) trouver et prciser un sujet_ identification du sujet - 2) dfinition du plan de recherche et du research design -3) mise en uvre 4) la rdaction. Un croyance au dterminisme et au principe de relativisme

Les mthodes: Epistmologie (1) mthodologie et approches (2-3) mthode et techniques (2-3)Les techniques de travail: Lecture recherche2 et comprhension (2-3-1) gestion plans et apprentissage (2-3) prsentation verbale et orale (1-2-4);

La recherche scientifique_ les mthodes de recherche_ le reseaech design_ technique de travail_ la mmoire (peut tre descriptif quon peut confronter la ralit comme il peut tre normatif on ne peut pas vrifier les ides par la suite).Les recherches hors paradigmes risquent dtre incomprhensive et isols et ne sont pas comparables;

Analyser un article de recherche ou de mthodes 1- Dfinition din sujet 2- problmatique de recherche 3- Liste des objectifs thorique et pratiques de la recherche 4- description de lapproche retenus et prcisions des angles dattaque.EPISTEMOLOGIE: branche de la philosophie des sciences qui tudie la mthode scientifique et les principes et concepts fondamentaux et les thories et rsultats a fin de dterminer leur origine logique.Notion de recherche scientifique:Doit avoir un quilibre subtil entre (la mthode qui doit tre approprie avec le sujet et lgitime)_on doit dterminer exactement lobjet de recherche_ et le but de recherche son apport et son utilit en vue conomique_ et utiliser les moyens savoir largent le temps les donnes)Une problmatique est une question de nature conceptuelle et thorique qui met en relation des concepts. Cette question est construite laide des enqutes exploratoires et des recherches documentaires).Un concept: un lment de base qui permet dlaborer une thorie, il est abstrait et reprsente des phnomnes ou des caractristiques individuelles.Une thorie: E de formulation connectes, non observables et testables empiriquement, pour but daccroitre la connaissance par des structures systmatises capable de dcrire dexpliquer le PK dun comportement et de prdire un phnomne. Trouve des rponses constantes et dordre logique aux influences les plus significatives; en expliquant la manire dont ils agissent entre elle (les phnomnes observes et expliques par les variables proposs) et dterminer quelles sont les consquences qui sont indispensable la comprhension exacte et utile du Monde daffaire;

Pour rpondre ces questions le chercheur sinspire de trois paradigmes pistmologiques qui constituent les repres pistmologiques en science de lorganisation (KUHN: 1983)Le paradigme positivisteLinterprtativismeLe paradigme constructiviste

Considre que seules l'analyse et la connaissance des faits vrifis par l'exprience peuvent expliquer les phnomnes du monde. La certitude en est fournie exclusivement par l'exprience scientifique . Ce paradigme domine les sciences de lorganisation et revendique un positionnement raliste._objectivit: aucune influence de lobservateur_neutralit de la logique: ce qui est dcouvert par la logique naturelle est vrai._ action: pendre la thorie la plus simple Pour les chercheurs interprtativistes, la ralit est apprise travers des interprtations que les acteurs en donnent, en fonction notamment des intentions, des motivations, des attentes et des croyances des acteurs. il soppose au positivismeRepose sur l'ide que notre image de la ralit est le produit de l'esprit humain en interaction avec cette ralit, et non le reflet exact de la ralit elle-mme. il partage avec le courant interprtatif des hypothses relativistes_ vrit doit tre issus des expriences modlisables_recherche permanente de possibilit _interaction Suj-obj: base de la construction de la connaissance_production des thories raisonnes par induction et abduction _laboration dun plan daction prouvant la relation entre la situation observe et le projet conu.

Enbref, le positivisme explique la ralit, linterprtativisme comprend la ralit et le constructivisme construit la ralit. Repres: exemple de la fiabilit des centrales nuclaires:Dans lapproche positivisteDans lapproche rivale

la fiabilit cest la capacit de la technologie sauto rguler en labsence de lhomme. Une fois laccident arriv, le chercheur pour connaitre ce qui sest rellement pass il va se baser sur des comptes rendus dexperts et des entretiens avec les acteurs de laccident ce qui va lui permettre de comparer les actions effectives des oprateurs avec des actions idales qui auraient pu empcher laccident.la fiabilit rside dans les variables organisationnelles et humaines. Pour Weick la fiabilit est un non-vnement car lorsque la situation est sous contrle rien ne se passe cest la capacit des quipes maitriser les situations les plus complexes. Pour cette approche, maitriser une situation consiste dabord la comprendre.

Section 1: la nature de la connaissance produite:Pour les positivistesPour les rivaux

La ralit existe en soi. Le chercheur va naturellement chercher une ralit extrieure a lui ce qui va crer une indpendance entre lobjet et le sujet qui lexprimente. Cette indpendance permet de ne pas modifier la nature de cet objet do le principe dobjectivit.La connaissance produite par les positivistes est objective dans la mesure o elle correspond une ralit immuable, extrieur lindividu et indpendante du contexte dinteractions des acteurs.

la ralit est inconnaissable parce quon ne latteint pas directement. daprs ce paradigme le monde est fait dinterprtation et ce sont les interactions entre acteurs qui permettent une signification qui constituent la source de la construction sociale. Donc les interprtativistes crent leurs environnements par leurs penses La connaissance produite par les rivaux est subjective.

La nature de la ralit connaissable et du monde social vont indiquer le chemin que le chercheur va devoir emprunter pour connatre: Le positivisme: il faut dcouvrir les lois qui simposent au acteurs . Linterprtativisme: comprendre comment les acteurs construisent le sens quils donnent la ralit. Le constructivisme: construire avec les acteurs la ralit sociale.Section 2: chemin de la connaissanceLes positivistesLinterprtativisme

Afin de trouver le chemin de la connaissance lidal serait datteindre la loi universelle expliquant la ralit objective. Dans lexemple des centrales nuclaires, les positivistes, reconstitueront a postriori les causes de laccident pour dterminer les lois qui ont rgi la ralit organisationnelle et technique par exemple on va sinterroger sur les raisons conomiques, politiques et techniques.il sagit de comprendre la ralit en dveloppant une dmarche qui prend en compte les intentions, les motivations, les attentes, les raisons, les croyances des acteurs. Dans lexemple prcdent, les interprtativistes seront amen privilgier une dmarche de recherche contextualise pour analyser le fonctionnement quotidien de lorganisation cela veut dire mettre en place des tudes terrains qui privilgient lobservation directe des entretiens en situation.

Les rponses donnes par les paradigmes, positivistes, interprtativistes et constructivistes vont avoir des implications fortes sur la valeur de la connaissance que le chercheur va engendrer.Section 3: Les critres de validit de la connaissance:1. La dmarcation science/ non science:Un chercheur va valuer la connaissance quil produit grce un certain nombre de critres de validit. Cette question sera traite dans chacune des pistmologiesles positivistesles interpretativistes

distinguent clairement entre les connaissances scientifiques et non scientifiques par lapplication des critres de validit universels qui permettent de qualifier de scientifique les connaissances produites. Ltablissement de tels critres correspond une volont duniformisation visant lunicit de la science.

Ce sont les caractres immuables et universels des critres de dmarcation qui sont contests selon FEYERABEND le fait que la science doit rpondre un nombre de rgles utopiques car elle nglige la crativit de lhomme et elle est pernicieuse car elle ne dveloppe pas notre humanit.Le contexte historique fournit des arguments en faveur dune conception non unitaire des sciences.

Repres: particularit des contextes historiques: Les contextes historiques conditionnent la mthode exprimentale puisque leurs rsultats sont indexs sur une priode et un lieu.Pour les interpretativistes et les constructivistes il nya pas de critres explicites de distinction entre science et non science. Le constructivisme admet la possibilit dune pluralit des critres de validit de connaissances et suggre une discussion entre diffrentes communauts scientifiques, culturelles La connaissance est alors le produit dune communaut dinterprtation.

2. Les critres de validit de la connaissance

Les critres permettant de distinguer les connaissances scientifiques de celles qui ne le sont pas ont volu avec le positivisme. On peut distinguer trois: la vrifiabilit, la confirmabilit et la rfutabilit. Selon le principe de vrifiabilit, une proposition est soit analytique, soit synthtique, soit vraie en vertu de la dfinition de ses propres termes, soit vraie en vertu d'une exprience pratique. Ce principe conclut qu'une proposition synthtique n'a de sens que si et seulement si elle est susceptible d'tre vrifie empiriquement. " Blaug " La confirmabilit remet en cause le caractre certain de la vrit, selon ce principe, on ne peut pas dire qu'une proposition est vraie universellement mais seulement qu'elle est probable. On ne peut jamais s'assurer cas par cas que, dans toutes les circonstances ou elle s'applique, elle est vraie. Ds lors, on ne pourra que la confirmer par des expriences ou en invoquant les rsultats d'autres thories mais on n'tablira pas sa vrit certaine. " Carnap " Selon le principe de rfutabilit, on ne peut jamais affirmer qu'une thorie est vraie, mais on peut en revanche affirmer qu'une thorie n'est pas vraie, c'est--dire qu'elle est rfute.Repres: Raisonnement inductif/raisonnement dductif Inductif: construire des connaissances nouvelles partir des situations empiriques. Adductive: procde par allers et retour entre lempirique et la thorie.nest pas tjrs valide incluant linduction et la dduction; Dductif: tester par le biais dhypothse une thorie ou la mettre lpreuve dans des situations particuliers un certain nombre de connaissances dveloppes pralablement, (de gnral au particulier) (1) Tous les livres traitant de la philosophie sont ennuyeux;(2) ce livre traite de philosophie;(3) ce livre est ennuyeux;Dans ce raisonnement, (1) et (2) sont les prmisses et (3) la conclusion. Je considre comme une vidence que puisque (1) et (2) sont vrais (3) doit tre vrai. Si (1) et (2) taient vrais alors que (3) est faux, il y aura une contradiction.Une dduction logiquement valide se caractrise par le fait que si les prmisses sont vraies, alors la conclusion doit ncessairement tre vraie.Section 4 : Pluralit des paradigmes et positionnement du chercheurL'objet de cette section est de discuter du positionnement du chercheur par rapport au problme de l'incommensurabilit des paradigmes qui peut se dfinir comme l'incompatibilit logique ou normative entre diffrentes coles de pense et pour lequel aucun systme d'accord consensuel n'existe pour trancher entre ces diffrentes coles " Mckinley et Mone 1998 "La coexistence des paradigmes positiviste, interprtativiste et constructiviste dans les travaux en sciences de l'organisation peut tre soit le signe d'une immaturit de cette science, soit le signe d'une science en crise ou encore une opportunit pour les chercheurs se revendiquant de cette science.L'immaturit est une conception qui souligne la jeunesse des sciences sociales et leur statut de science prparadigmatique. Comme l'voque Strengers "la notion de paradigme peut aboutir une position de dnonciation. Toutes les sciences qui ne procdent pas d'un paradigme ne sont que prtention idologique. Soutenir cette hypothse pourrait laisser penser que l'volution des sciences de l'organisation conduira les chercheurs faire un choix entre les diffrents paradigmes aujourd'hui en prsence, considrant les diffrentes voies qu'ils proposent comme incommensurables.Selon Kuhn, la coexistence de diffrents paradigmes pourrait tre galement un signe d'une crise pistmologique. Quoi qu'il en soit, dans le domaine des sciences de l'organisation, deux positionnements peuvent se distinguer concernant la question de l'incommensurabilit des paradigmes. Pour les partisans de l'isolationnisme, il est ncessaire de choisir un des paradigmes et de s'y tenir. Selon ce point de vue, les diffrents paradigmes prsents en thorie des organisations sont incommensurables et ne peuvent pas tre rconcilis. Une conversation entre ces paradigmes n'est pas possible et ne devrait pas pouvoir tre tente. L'adoption d'un seul paradigme est un vritable acte de foi. Pour les dfenseurs de l'intgration par contre, les efforts devront porter sur la recherche d'un standard commun. Dans cet esprit, le consensus autour d'un paradigme est une prcondition au dveloppement des sciences de l'organisation.Quelque soit la position choisie par le chercheur, qu'elle consiste adopter un paradigme comme un vritable acte de foi ou tirer profit de la diversit, elle suppose de sa part deux conditions : D'une part, il est ncessaire que celui-ci mne une rflexion pistmologique qui lui permette d'expliciter clairement les prsupposs de sa recherche. D'autre part, celui-ci ne doit pas carter les contraintes pragmatiques auxquelles la recherche empirique le soumet.Ce chapitre devrait convaincre le chercheur de s'interroger sur la nature de la ralit qu'il pense apprhender, sur le lien qu'il entretient avec son objet de recherche, sur la dmarche de production de connaissance qu'il souhaite et qu'il peut emprunter, et sur les critres qui lui permettront d'valuer la connaissance qu'il produit. Chapitre II: Construction de lobjet de la recherche Lobjet dune Rechercheest la question gnrale que la recherche sefforce de satisfaire, cest--dire lobjet que lon cherche atteindre. La rponse la question : Qu'est-ce que je cherche ? Lobjet est un lment cl du processus de recherchecar il traduit le projet de connaissance du chercheur, et cest au travers de lobjet que le chercheur interroge les aspects de la ralit quil souhaite dcouvrir et cest finalement en regard de lobjet que sera value la contribution de sa recherche. Savoir ce que lon cherche apparait comme une condition ncessaire tout travail de recherche.Il ne faut donc pas commencer avec des faits et des hypothses, mais avec un problme spcifique. Construire son objet est donc une tape part entire du processus de recherche qui est apparait donc comme un processus fait dallers-retours. Section 1: quest-ce que lobjet de la recherche?1. Lobjet de recherche: Construire un objet de Rechercheconsiste en llaboration dune question ou problmatique, en liant ou interrogeant des objets thoriques, empiriques ou mthodologiques, questions qui permettra de crer ou dcouvrir dautres objets thoriques, empiriques ou mthodologiques, pour expliquer, prdire, comprendre ou changer la ralit. Les objets thoriques : Des concepts : la notion de reprsentation collective, le changement, l'apprentissage, la connaissance collective, les schmes cognitifs. Des modles explicatifs ou descriptifs de phnomnes : des processus d'innovation dans un environnement instable, des processus d'apprentissage dans les groupes. Des thories : la thorie de la dissonance cognitive de Festinger Les objets empiriques : Par exemple, une dcision prise lors d'un conseil d'administration, un rsultat comme la performance d'une entreprise, des faits ou des vnements Les objets mthodologiques : Par exemple, la mthode de cartographie cognitive, une chelle de mesure d'un concept ou un outil d'aide la dcision. En tant que tel, un objet thorique, empirique ou mthodologique ne constitue pas un objet de recherche. Mais, l'interrogation de ces objets ou de liens entre ceux-ci permet la cration ou la dcouverte de la ralit, et constitue ainsi un objet de recherche1- Des objets diffrents pour des projets de connaissance diffrents: Selon que le chercheur a une vision plutt positiviste, interprtative ou constructiviste de la ralit, la nature de la connaissance quil vise, et donc son objet de recherche seront diffrents. un chercheur positiviste:Lobjet de la recherche consiste principalement interroger des faits afin den dcouvrir la structure sous-jacente* de la ralit (*abstraite, cache, implicite). Un chercheur interprtatif: Il sagit de comprendre un phnomne de lintrieur pour apprhender les significations que les gens attachent la ralit, leurs motivations et intentions. Un chercheur constructiviste:Construire un objet de recherche consiste laborer un projet de connaissance que la recherche sefforcera de satisfaire.

2.1- Lobjet dans une perspective positiviste: Dans cette perspective, lobjet de recherche consiste essentiellement en une interrogation objective des faits, qui se traduit par la mise en uvre dhypothses thoriques. le chercheur laborera son objet de recherche partir de lidentification dinsuffisances ou dincohrences dans les thories rendant compte de la ralit, ou entre les thories et les faits. les rsultats de sa recherche viseront rsoudre ou combler ces insuffisances ou incohrences afin damliorer notre connaissance sur la structure sous- jacente de la ralit. Qui cherche connaitre la ralit tentera donc de dcouvrir les raisons simples par lesquelles les faits observs sont relis aux causes qui les expliquent. Selon cette conception: la position de lobjet dans le processus de recherche est indpendante du processus ayant conduit le chercheur son laboration. Et cest lobjet qui (une fois labor) sert de guide llaboration de la mthodologie de recherche.2.2- Lobjet dans une perspective interprtative: Pour le chercheur interprtatif, la ralit est essentiellement mentale et perue, et le sujet et lobjet tudi sont fondamentalement interdpendants (hypothse dinteractivit). Lobjectif du chercheur nest plus de dcouvrir la ralit et des lois la rgissant, mais de dvelopper une comprhension de cette ralit sociale notamment par la comprhension des intentions et des motivations des individus participant la cration de leur ralit socialeet du contexte de cette construction qui, seule, permet dassigner un sens leurs comportements. La dfinition de lobjet de recherche suppose une immersion (plongement) dans le phnomne tudi, et son observation plus ou moins participante. cette immersion et cette observation permettront de dvelopper une comprhension de lintrieur de la ralit sociale, et en particulier dapprhender les problmatiques, les motivations et les significations que les diffrents acteurs y attachent. La construction de lobjet ne peut se limiter ici llaboration dune problmatique gnrale dirigeant le processus de recherche et visant expliquer ou prdire la ralit. Lobjet mane de lintrt du chercheur pour un phnomne et se prcise mesure que sa comprhension, par lempathie et une adaptation constante au terrain, se dveloppe. ce nest finalement que lorsque le chercheur aura dvelopp une interprtation du phnomne tudi quil pourra vritablement dfinir les termes de son objet qui revt sa forme dfinitive de faon quasi-concomitante avec laboutissement de la recherche.2.3- Lobjet dans une perspective constructiviste: Pour le chercheur constructiviste, toute ralit est construite. elle est cre par le chercheur partir de sa propre exprience, dans le contexte daction et dinteractions qui est le sien. La connaissance construite est une connaissance la fois contextuelle et relative mais surtout finalis: elle doit servir le ou les objectifs contingents que le chercheur sest fix. c'est--dire suivant les critres dadquation ou de convenance. Construire son objet, dans cette perspective, cest laborer un projet finalis. Ce projet est issu dune volont de transformation des modes de rponses traditionnelles dans un contexte donn, cette volont de transformation se traduit souvent par un projet dlaboration de modles. Dans ce cadre, lobjet doit cristalliser les proccupations thoriques du chercheur et rpondre aux problmes pratiques des membres de lorganisation tudie, et son laboration procde dun vritable processus de construction avec les acteurs de terrain, on parle alors de co-construction. Lobjet dune recherche constructiviste ne trouve sa forme dfinitive qu la fin de la recherche. Toutefois, le processus dlaboration de lobjet constructiviste est guid par le projet que le chercheur sest initialement donn ou quil a initialement construit avec les acteurs de terrain.

Section 2: Les voies de construction de lobjet: La nature de lobjet et son processus dlaboration dpendent ainsi fondamentalement de la nature de la connaissance vise par le chercheur, et de la vision de la ralit quil porte; indpendamment de ses postulats pistmologiques. Le chercheur peut concrtement partir de diffrents points de dpart (des thories, des mthodologies, un problme concret, une opportunit de terrain), ou encore un thme gnral dintrt ou croiser des diffrents points de dpart pour laborer son objet de recherche.1.1: Des concepts, des thories, des modles thoriques:- Un grand nombre dauteurs sont partis dinsuffisance des thories existantes sur un phnomne, ou encore de la confortation de deux cadres thoriques explicatifs contradictoires dun mme phnomne pour construire leur objet de recherche. Tester certains principes thoriques dj labors, mais pas encore mis l'preuve empiriquement de faon convaincante. En prenant lexemple de lauteur Steers (1975) qui a lu un article concernant les 17 modles de lefficacit organisationnelle quil dfinit comme lefficacit avec laquelle une organisation acquiert et utilise ses ressources au sein dun environnement organisationnel .Il a propos une synthse des insuffisances de ces modles. Donc le point de dpart de cette rflexion est une constatation des lacunes de la littrature propos de la dfinition de lefficacit organisationnelle. (Le concept est rarement dfini) Alors lauteur a choisi une perspective nouvelle Pour ltude de ce phnomne en envisageant dlargir le concept defficacit organisationnelle pour y introduire une dimension sociale.Sa recherche visera alors rpondre la question suivante : Quelle est la dimension sociale de lefficacit organisationnelle ?1.2: Une mthodologie:- Les outils ou approches mthodologiques utiliss par la recherche peuvent galement constitues des points de dpart intressants pour llaboration dun objet de recherche.2 possibilits soffrent ici au chercheur: 1: Elaborer une mthodologie: - Lobjet peut consister interroger des outils ou approches mthodologiques existantes; en identifier les limites et tentes den proposer de nouveau. (Un nouvel outil de mesure de la performance, une nouvelle mthodologie d'analyse des discours, un nouvel outil d'aide la dcision).2: Aborder une problmatique classique avec une mthodologie nouvelle: - Envisager une problmatique thorique dj aborde dans dautres recherches par le biais doutils nouveaux; ou dune nouvelle approche mthodologie. (Ltude de cas: alors que les recherches antrieures ont surtout eu recours des mthodes denqute par questionnaire). Dans ce cas; le chercheur devra mener une rflexion mthodologique et thorique afin de justifier le choix de lobjet et dmonter son intrt.1.3: Un problme concret: Partir dun problme concret: - En particulier le choix dune dmarche de recherche-action* implique ncessairement dancrer lobjet de recherche dans un problme concret.*La recherche-action : une mthode de recherche dans laquelle il y a action dlibre de transformation de la ralit avec un double objectif : transformer la ralit et produire des connaissances concernant ces transformations.- Tout projet de recherche-action est en effet issu dune volont de rsoudre un problme concret, de transformer une situation vcue comme tant problmatique par les acteurs en une situation plus favorable, la transformation de ce problme initial en objet de recherche emprunte cependant des chemins viss dans lapproche de recherche-action choisie par le chercheur.- Le problme initial est alors traduit en problmatique thorique dtermine sexpliquant sous forme dhypothses que lintervention permettra de soumettre lpreuve du test. Construire collectivement lobjet de la recherche: - Une dmarche de construction collective dun problme rsoudre est susceptible daffronter 3 grandes types de difficults: 1: Lambivalence du dirigent.2: La diversit des reprsentations du problme.3: Lvolution des reprsentations du problme au cours du temps. 1.4: Un terrain:- Le chercheur et l'entreprise se sont entendus sur un sujet de recherche assez gnral pour lequel il faut dfinir des modalits plus prcises. Certains chercheurs commencent leurs investigations avec un terrain dtude en proche.- Dans le cas de recherches trs inductives relevant dune approche interprtative; le chercheur peut souvent avec une question trs large et un terrain de recherche.- Son objet de recherche va merger mesure que sa sensibilit et sa comprhension du contexte se prcisent.1.5: Un domaine dintrt:- De nombreux chercheurs sont naturellement ports vers ltude dun thme particulier, cependant, sintresse un domaine ne constitue pas unobjet en tant que tel. - Le thme qui intresse le chercheur devra tre raffin, prcis et soumis lpreuve de thories, mthodologies, intrts managriaux ou opportunits de terrain qui soffrent lui, pour constitues une interrogation qui portera sa recherche. De la difficult de construire son objet:- Il nexiste pas de recettes pour dfinir un bon problme de recherche; ni de voies pour y parvenir. Vu que des chercheurs appartenant des paradigmes pistmologiques diffrents ne dfiniront pas de la mme faon ce quest un bon problme de recherche. 2.1- Savoir dlimiter son objet de recherche: En premier lieu:1. Le chercheur doit sefforcer de se donner un objet precis et conscis (qualit de clart): autrement dit, la formulation de la problmatique de recherche ne doit pas prter des intrpretations multiples. (Quivy et Campenhoudt, 1988)Par Exemple: La question Quel est limpact des changements organisationnels sur la vie des salaris? est trop vague. . (Exemple: Page 51).1. Une question prcise ne veut pas dire que le champs danalyse quelle implique soit restreint, mais que sa formulation soit on vitera donc aussi les questions trop longues qui empchent de percevoir clairement lobjectif et lintention du chercheur.1. En somme, puisque lobjet de la recherche porte le projet du chercheur et lui sert de fil conducteur, sa formulation doit tre suffisamment claire pour remplir cette fonction. En second lieu:1. Le chercheur dbutant ou disposant de ressources en temps et de moyens limits devrait sefforcer de se donner un objet relativement restreint (limit).1. Lobjet de la recherche doit tre raliste et faisable, cest--dire en rapport avec les ressources personnelles, matrielles et techniques dont on dispose et sur lesquelles on peut raisonnablement compter.1. Se donner un objet relativement restreint et clair permet in fine dviter ce que Silverman appelle une approche trop touristique, cest--dire les dfauts des recherches qui partent sur le terrain sans objectif, thories ou hypothses prcisment dfinis, et qui vont porter trop dattention aux vnements sociaux, aux phnomnes ou activits qui paraissent nouveaux et diffrents.1. Pour clarifier et restreindre son objet de recherche, le chercheur peut prciser au fur et mesure de son travail dinvestigation thorique ou empirique les termes de son objet, (Exemple page 52, Lapprentissage organisationnel). - Sil est initialement intress par un domaine, il formulera une question initiale large, puis il restreindra cette question un cadre ou un domaine et/ou encore prcisera le domaine conceptuel qui lintresse.1. Il faut aussi viter de senfermer trop tt dans un objet trop restreint, lobjet imposant un cadre ou des conditions trop difficiles runir, les possibilits dinvestigation empirique peuvent en effet se trouver fortement rduites.- Si le chercheur se focalise trop tt sur un objet prcis, il peut se fermer de nombreuses opportunits de recherche susceptible de donner de lampleur son objet.1. Le chercheur peut restreindre trop fortement son objet alors que celui-ci a encore fait lobjet de peu dtudes empiriques et thoriques. Dans ce cas, le chercheur se trouvera relativement dmuni pour entamer son travail de terrain, nayant que peu dlments sur lesquels sappuyer.1. Lquilibre trouver entre un objet trop large, impossible tudier, et un objet trop restreint fermant des opportunits dtude apparait difficile trouver, cest sans doute une des difficults majeures laquelle sera confront le chercheur lorsquil entamera une recherche.2.2- connaitre les prsupposs que peut cacher son projet:- Lobjet doit possder des qualits depertinence.Les processus de construction des connaissances sinscrivent dans des contextes et pratiques socio-discursifs (qui possdent par une srie de raisonnement successif) et participent sans que le chercheur en ait toujours conscience, par les connaissances cres, de leur lgitimation et reproduction.- Il sagit dexercer des formes de rflexion et de rflexibilit, c'est--dire dinterroger la relation complexe existant entre les processus de construction de connaissance, les contextes (discursifs, thoriques, pistmologiques, sociaux, politiques) au sein desquels ils prennent place, et le rle du ou des acteurs impliqus.- Cette rflexivit prendra des formes varies, en fonction de lapproche critique quemprunte le chercheur, ou encore apprcier linfluence de la subjectivit ou de lintentionnalit du chercheur dans la construction de lobjet de recherche. (Suivant une dmarche constructiviste).Chap. 3: Explorer et tester: les 2 voies de la recherche

Ce chapitre explicite les 2 grands processus de construction des connaissances: lexploration et le test.Nous appelons lexploration, la dmarche par laquelle le chercheur a pour objectif la proposition de rsultats thoriques novateurs.Le terme tester se rapporte la mise lpreuve de la ralit dun objet thorique.La 1ere section, prsente les caractristiques des modes de raisonnement propres chacun des processus (dduction et induction). La seconde section traite spcifiquement les 3 voies dexploration possibles (thorique, empirique et hybride). La 3eme section propose la dmarche de test classique: lhypothtico-dduction. En conclusion, nous allons voir comment explorer et tester peuvent tre rconcilis dans le cadre gnral dune recherche. La rflexion se situe donc une phase charnire du processus de recherche: en aval de la dfinition de lobjet de recherche et en amont des donnes (recueil et traitement) ainsi que les choix finaux concernant le dispositif mthodologique.Lexploration et le test coexistent dans les recherches en management et renvoient des dbats pistmologiques concernant la fois le mode de production de la connaissance scientifique et le statut de la connaissance ainsi produite.Si le processus de test situe rsolument la recherche dans le paradigme positiviste, le constructivisme, le pragmatisme ou limprativit.* explorer se rfre une dmarche de type inductive alors que tester fait appel une dmarche de type dductive. Section 1: les raisonnements types du test de lexplorationExplorer et tester sont 2 processus qui soutiennent llaboration des connaissances.Explorer en management consiste dcouvrir ou approfondir une structure ou un fonctionnement pour servir 2 grands objectifs: la recherche et lexplication, (la prdiction) et la recherche dune comprhension.Lobjectif du test est de produire une explication par lvaluation de la pertinence dune hypothse, dun modle ou dune thorie dans un but dexplication.La dichotomie (exploration/test) trouve ses justifications aux modes de raisonnement.Pour explorer, le chercheur adopte une dmarche de type inductive et/ou abductive alors que pour le test, celui-ci fait appel une dmarche de type dductive.1. Des modes de raisonnement distincts:1-1. la dduction:La dduction est avant tout un moyen de dmonstration. Si les hypothses formules initialement (prmisses) sont vraies, alors la conclusion doit ncessairement tre vraie. Exemple: le syllogisme de Socrate (1) tout homme est mortel (2) Socrate est un homme (1) + (2) prmisses(3) Socrate est mortel conclusionLes logiciens tablissent une distinction entre la dduction formelle et la dduction constructive.La dduction formelle est un raisonnement ou une infrence qui consiste raliser le passage de limplicite lexplicite; la forme la plus usuelle en est le syllogisme. On appelle infrence une opration logique par laquelle on tire dune ou de plusieurs propositions la consquence qui en rsulte. Bien que le syllogisme relve dun raisonnement rigoureux, il est toutefois strile dans la mesure o la conclusion ne permet pas dapprendre un fait nouveau. La conclusion est dj prsuppose, par consquent le raisonnement est tautologique.Par contre, selon la dduction constructive formelle, la conclusion constitue un apport pour la connaissance. La dduction est donc le raisonnement qui fonde la dmarche hypothtico-dductive. Cette dmarche consiste laborer une ou plusieurs hypothses et les confronter ensuite une ralit. Le but est alors de porter un jugement sur la pertinence de lhypothse initialement formule.

1-2. linduction et labduction:

Linduction est une gnralisation prenant appui sur un raisonnement par lequel on passe du particulier au gnral, des faits aux lois, des effets la cause et des consquences aux principes. Il ny a induction que si en vrifiant une relation sur un certain nombre dexemples concrets, le chercheur pose que la relation est vraie pour toutes les observations venir.Labduction est un processus infrenciel (hypothse) qui soppose la dduction, car la dduction part dune rgle, considre le cas de cette rgle et infre automatiquement un rsultat ncessaire.Mon hypothse devra tre mise lpreuve pour pouvoir tre transforme en une loi, mais il y a de nombreux cas o je ne cherche pas des lois universelles, juste une explication capable de dsambiguser un vnement communicatif isol Labduction est un procd typique par lintermdiaire duquel on est en mesure de prendre des dcisions difficiles lorsque lon suit des instructions ambigus.Ainsi linduction est une infrence logique qui confre la dcouverte une constance a priori (loi) alors que labduction lui confre un statut explicatif ou comprhensif qui, pour tendre vers la rgle ou la loi, ncessite dtre test ensuite. 1-3. une complmentarit scientifique:Pour llaboration des connaissances scientifiques, la dduction et linduction sont deux logiques complmentaires.Selon Blaug, un raisonnement non dmonstratif peut, dans le meilleur des cas, persuader une personne raisonnable, alors quun raisonnement dmonstratif doit convaincre une personne, mme entte.2- pour des objets thoriques identiques:2.1- Hypothse:Lhypothse est lobjet thorique le plus simple, il est dfinit comme conjecture sur lapparition ou lexplication dun vnement. Elle est fonde sur une rflexion thorique en sappuyant sur une connaissance antrieure du phnomne tudi, cest une prsomption de comportement ou de relations entre des objets tudis.Par hypothse on peut dire quun phnomne est lantcdent, le consquent ou le concomitant invariable dautres phnomnes donns.Lhypothse: est un objet de mise en relation de concepts thoriques. On peut la considrer comme une rponse provisoire la question de dpart.Reprsentation schmatique dune hypothse Sens de lhypothse (+ ou -)Concept 1 Concept 2Quand:-Le sens de lhypothse est +, Plus le concept 1 est prsent, plus le concept2 est fort.-Le sens de lhypothse est -, Plus le concept 1 est prsent, moins le concept2 est fortUne hypothse doit possder un certain nombre de proprits:1) Elle doit tre exprime sous une forme observable, lhypothse doit indiquer le type dobservations rassembler ainsi que les relations constater entre ces observations afin de vrifier dans quelle mesure elle est infirme ou non par les faits.2) Il ne faut pas que les hypothses soient des relations fondes sur des prjuges ou des strotypes de la socit (aucune expression idologique ne peut tre considre comme une hypothse).2.2- Modle:Selon Kaplan (1964) on dit quun systme A est un modle du systme B si ltude A est utile la comprhension de B sans quil y ait de lien causal direct entre A et BDonc le modleest considr comme une reprsentation simplifie dun processus ou dun systme, destine expliquer et/ou simuler la situation relle tudie.La relation objet/modle est de nature surjective c d le modle nambitionne pas de rendre compte de la totalit de lobjet ni mme de la totalit dune de ses approches possibles.2.3- Thorie:Selon Morfaux(1980) une thorie est un ensemble de connaissances formant un systme sur un sujet ou un domaine dtermin mais cette dfinition a t juge amener quune faible porte opratoire. La dfinition la plus retenue est celle propose par Bunge(1967):une thorie dsigne un systme dhypothses. Un ensemble dhypothses scientifiques constitue une thorie scientifique si et seulement si il se rfre des faits donns et si chacun des lments de lensemble est soit une hypothse premire (axiome) soit une consquence logique dune ou de plusieurs hypothses premires.Selon Lakatos, la thorie est constitue dun noyau dur et dune ceinture protectrice: -Le noyau dur comprend des hypothses de base qui sous-tendent la thorie et ne doivent pas tre, par postulat, ni rejetes ni modifies.-La ceinture protectrice contient les hypothses auxiliaires explicites compltant le noyau dur.Selon Glaser et Strauss (1967) distinguent entre deux types de thorie:-La thorie substantive est un dveloppement thorique en relation directe avec un domaine empirique.-La thorie formelle concerne un domaine conceptuel, elle offre gnralement lintgration de plusieurs thories substantives dveloppes sur des domaines empiriques diffrents et/ou comparables. Elle a plus un caractre universel que la substantive.Section 2: les voies de lexploration Lexploration est bien la dmarche par laquelle le chercheur a comme objectif la proposition de rsultats thoriques novateurs. Et les mthodes empiriques (les diffrentes formes dobservation, les interviews, les enqutes, les simulations ou la quasi-exprimentation, la combinaison de diffrentes techniques ou multi -mthodes) sont plus frquemment utilises dans ce cadre dlaboration de nouveaux objets thoriques que dans la dmarche du test (Snow et Thomas, 1994).Malgr le fait que lexploration ne prsuppose pas le choix dun dispositif mthodologique bien dtermin, mais les mthodologies qualitatives sont plus courantes pour lexploration car elles sont plus efficaces si on tient compte de la finalit.(le matriau empirique peut tre qualitatif(mot) ou quantitatif (chiffres, statistiques) ou les deux).Lobjectif principal de lexploration est de proposer de nouveaux objets thoriques (hypothse, modle ou thorie).1. lexploration thorique:

Lexploration thorique consiste oprer un lien entre deux champs thoriques (au minimum) jusqu alors non lis dans des travaux antrieurs ou entre deux disciplines. Concernant les champs thoriques, le chercheur peut en retenir quune partie, celle qui lui sera pertinente selon lobjet de sa recherche. Donc lexploration se situe entre le lien nouveau opr. Des rsultats sont attendus sur ce point, soit pour parfaire une explication incomplte, soit pour avancer une autre comprhension des choses.Cette exploration ncessite de procder par une dmarche inductive. Ainsi quelle doit rester pertinente pour le domaine dans lequel travaille le chercheur. Lexploration thorique ncessite de procder de manire inductive.2. Lexploration empirique:Lexploration empirique consiste explorer un phnomne en faisant table rase des connaissances antrieures sur le sujet .Cette voie dexploration permet thoriquement dlaborer du nouveau indpendamment des connaissances antrieures. La dmarche logique propre cette voie dexploration est linduction pure car cest elle qui favorise les infrences de nature nouvelle. Il est trs difficile voir utopique de faire table rase de nos connaissances et oprer, dans le processus de recherche. Cette voie dexploration est adapte la situation o le chercheur sintresse des phnomnes moins connus, et mme totalement inconnus et lorsquil ne dispose daucune base de connaissances potentiellement utilisable, Il a recours aux infrences de type inductif(ils permettent de donner du sens des observations dont il ne sait rien).En management les mthodes ethnographiques (Van Maanen 1998) permettent dexplorer des phnomnes mal connus .Le principe est limmersion du chercheur dans un contexte.

3. lexploration hybride:Lexploration hybride consiste procder par allers-retours entre des observations (les matriaux empiriques recueillis) et des connaissances thoriques tout au long de la recherche.La dmarche suivie dans cette voie dexploration est la dmarche abductive.Cette voie dexploration permet denrichir ou dapprofondir des connaissances antrieures. Dune manire gnrale, pour lexploration se pose le problme de la contextualisation.-La conceptualisation nouvelle produite est certes propre au terrain, mais elle merge grce une systmatique et rigoureuse que le chercheur doit tre en mesure dexpliquer et de justifier.Section 3: la voie du testLes outils quantitatifs sont les plus frquemment mis en uvre pour servir cette voie de recherche.A aucun moment du test le chercheur ninvente, il ne fait que montrer.1. le test dune hypothse:Il est indispensable, au pralable, de prsenter comment le chercheur dtermine lacceptabilit ou non dune hypothse par rapport cette ralit. 1.1- Acceptabilit dune hypothse:Le rsultat du test ne doit pas tre compris comme vrai ou faux dans labsolu, mais relativement au cadre conceptuel mobilis et aux conditions spcifiques dexprimentation. Un rsultat favorable lissue de la confrontation avec la ralit, qui sapparente la confirmation dune hypothse, ne constitue pas une preuve dcisive en faveur dune hypothse, mais seulement une hypothse plus ou moins probante temporairement. Les critres de corroboration dune hypothse (Hempel 1996)-quantit: en labsence de faits dfavorables une hypothse et de la runion de plusieurs faits favorables-diversit: la diversit au niveau des types de tests peut aider accroitre la confirmation de lhypothse. La grande diversit au niveau des faits favorables aide accroitre la corroboration de lhypothse.-prcision des faits: prcision des procdures dobservation et les mesures auxquelles elles donnent lieu.-Simplicit: lacceptabilit de lhypothse tient compte aussi de sa simplicit par rapport celle dautres hypothses qui permettraient de rendre compte des mmes phnomnes. Les proprits dune hypothse falsifiable (Quivy et Campenhoudt 1995)1- Elle doit revtir un caractre de gnralitUne hypothse qui ne possde pas un caractre de gnralit, ne peut faire lobjet de tests rpts et ntant pas falsifiables.Donc elle ne peut tre tenue pour hypothse scientifique en sens strict.2- Elle doit accepter des noncs des cas contraires qui sont thoriquement susceptibles dtre vrifis. Une hypothse peut tre tenue pour vraie (provisoirement) tant que tous ses contraires sont faux. Carnap(1960) a conu une mthode gnrale qui permet de dfinir ce quil appelle le degr de confirmation dune hypothse par rapport un ensemble dinformations quelconque (cette tentative de quantification de la corroboration ou non dune hypothse se rfre lacceptabilit probabiliste)

1.2- La dmarche hypothtico-dductive

Concrtement cest la dmarche de test entreprise par le chercheur. Selon Lerbet 1993 on peut dcomposer cette dmarche en 4 tapes:1-Dtermination des concepts qui permettent de rpondre la question de recherche (on revient la littrature pour dmarrer de lun des objets thoriques)2-Pendant la premire phase: on remarque que lobjet thorique ne rend pas compte de la ralit.3-Dtermination de nouveau modles, hypothses ou thories.4-Mise en uvre dune phase de test qui permet de rfuter ou pas un objet. Gnralement les recherches portent sur plusieurs hypothses, il faut savoir comment tester un ensemble dhypothses.2. Le test dun modle Premire approche du test: dcomposition des relations au sein du modle en hypothses simples et tester lensemble de ces hypothses les unes aprs les autres.1-aucune des hypothses nest infirme (acceptation du modle, tout au moins temporairement).2-plusieurs hypothses sont infirmes (acceptation en partie du modle, tout au moins temporairement).3-toute les hypothses sont infirmes =rejet du modle. Mme si cette dmarche peut tre utile pour aborder dune manire gnrale un modle complexe, elle est insuffisante. Deuxime approche: le test dun modle revient juger de la qualit de la simulation de la ralit, cest--dire de sa reprsentativit .Si celle-ci est faible, le modle est rejet .Dans le cas o le modle nest pas rejet, il constitue un outil de simulation exploitable pour prdire le phnomne tudi.3. Le test dobjets thoriques concurrentsDes fois le chercheur est confront plusieurs modles ou thories concurrentes o il lui faut tester chacun des modles ou thories pour retenir un ou pour voir la contribution de chacun la connaissance du phnomne.Quant lvaluation des thories (modles), le chercheur se situe au cur dun dbat entre le courant rationaliste et celui relativiste. Ces deux dernies sopposent, le rationalisme pose lexistence dun critre simple se caractrise par son universalit, et le relativisme nie lexistence de toute norme de rationalit qui permettrait de juger quune thorie est meilleure que lautre.Popper(1973) propose aux chercheurs confronts des modles concurrents de retenir celui qui se dfend le mieux c'est--dire celui qui semble tre le plus reprsentatif de la ralit.Le chercheur mme est amen proposer des modles pour rpondre sa problmatique de recherche, Dodd (19968) propose aux chercheurs de tracer une liste de critres (critres de forme, smantiques, mthodologiques et pistmologiques) pour valuer la qualit de leurs recherches et pour comparer les rsultats obtenus.Conclusion

Ce chapitre introduit les deux grandes voies de construction de connaissances: lexploration et le test, qui sont prsentes de manire antonine, cohabitent plus delles ne sy opposent. Mais elles ne sont pas complmentaires, le chercheur peut ou explorer ou tester seulement.Le chercheur peut dans une mme recherche adopter diffrentes voies dexplorations, ainsi que les diffrents modes de raisonnements.Mais lide de ce chapitre est que le chercheur doit adapter la problmatique sa justification, et de dvelopper un dispositif qui doit rester son service.

Chapitre 4: Quelles approches pour quelles donnes?

Le chercheur poursuit ladquation entre finalit, donne et approche; cet engagement est coteux car il engage le chercheur long terme ainsi que toutes les dimensions implicites impliques sont irrversibles. Section 1: Le choix des donnes1. Quest ce quune donne?Traditionnellement, les donnes sont perues comme la base des thories. Les chercheurs recherchent et rassemblent ces donnes pour obtenir des rsultats ou amliorer/ renouveler les thories dj existantes. Il existe plusieurs suppositions propos des donnes:-Les donnes prcdent les thories (les donnes sont ses sources de thorisation).-Les donnes existent en dehors des chercheurs, puisquils les trouvent et les rassemblent afin de les traiter.-Les donnes ne prcdent pas les thories, mais en sont la fois la finalit permanente.La donne est: -Est un postulat (une dclaration au sens mathmatique).-Est une supposition accepte (explicitement par voie dclarative ou implicitement en prsentant une information).-A un statut dassertion (cest dire cest une proposition donne et soutenue comme vraie, cest donc une affirmation).

1.1. La donne comme reprsentation:Les donnes sont des reprsentations acceptes dune ralit que lon ne peut ni empiriquement ni thoriquement embrasser, car: La ralit nest pas rductible une partie moindre qui peut toute entire lexprimer, on va claircir ceci par lexemple de laccident de voiture: Celui qui a vcu un vnement produira des donnes diffrentes quun autre qui a juste aperu lvnement; il y a toujours une dimension supplmentaire qui ne peut pas tre exprime que par la premire personne (celle qui a vcu)Surtout lorsque ces donnes sont qualitatives (rcits, descriptions, retranscriptions de sensations ) la diffrence entre ces dernires deviennent beaucoup plus vidente, sauf que le caractre quantitatif ou qualitatif ne change pas fondamentalement le problme.

le chercheur fait face des phnomnes non directement observables comme les attitudes et ceux qui sont observables, comme les attitudes.De faon traditionnelle, la recherche scientifique considre le mode empirique -qui sappuie sur lexprience et non pas sur la thorie- existe en dehors du chercheur, ce dernier a pour objet de le dcouvrir. Lakatos 1965Les donnes utilises par les chercheurs dans le cadre de dfense sont autant des conceptions cest dire des reprsentations nes de lintersubjectivit des chercheurs partageant les mmes croyances. (Subjectivit: chacun sexprime selon son propre point de vue / Intersubjectivit: cest lide que les hommes sont des sujets pensants, capables de prendre en considration la pense dautrui dans leurs propres jugements)1.2. Le positionnement pistmologique du chercheur lgard de la donne:

On ne peut pas trancher de manire dfinitive ce qui appartient au positionnement pistmologique du chercheur.On ne peut pas tablir une dichotomie entre invention et dcouverte car ceci pourra introduire un biais dans la construction de la thorie. Si le chercher veut sen tenir dune manire absolue lobjectivit, dcide de se concentrer uniquement sur les dcouvertes, ceci pourra donc entraver la partie crative de sa recherche Contrairement, une absence catgorique des donnes objectives, c se concentrer uniquement sur les inventions risquera de bloquer la progression de la recherche. La constitution des donnes est un travail dvaluation, de slection, ainsi que les dcisions en matire de choix prises ne sont pas prises une seule fois ou acquises pour lensemble de la recherche, cest tout un travail de recherche qui sinscrit dans un aller-retour entre ce qui est empirique et ce qui est thorique.1.3. La subjectivit de la donne due la ractivit de sa source:Le terme donne est trompeur, il sous-entend lexistence de linformation, de la connaissance en dehors du chercheur.

Les donnes sont le rsultat de la relation entre lobserv et lobservateur, de plus lorsque le sujet ou lobjet est conscient dobservation et dvaluation devient donc une source ractive de donnes.Le fait que la donne soit de source primaire ou secondaire ne constitue pas un critre discriminant en termes de ractivit de la source; il y a deux suppositions: Le chercheur collecte directement des donnes comportementales par lobservation non participante sans que les sujets observs soient conscients de cette observation et puissent donc affecter la donne par leur ractivit Les acteurs donnant au chercheur accs aux donnes secondaires peuvent intervenir dans la construction de la base de donnes.Les sujets observs peuvent affecter les donnes collectes au travers denqutes, soit par leur rtention de linformation ou son orientation dans un sens voulu par ces derniers.En terme de recherche, il est utile de distinguer entre les donnes trouves dune manire ouverte et celles trouves dune manire indiscrte, ces dernires dites galement donnes dissimules permettent donc de complter celles collectes de manire ouverte.2. Lutilisation des donnes primaires et secondaires:2.1. Quand les privilgier?Nombreux sont les chercheurs critiquant ceux qui thorisent partir des donnes des autres, ces dernires ne peuvent pas tre utilises en dehors du projet de leurs propres chercheurs qui ont effectu la collecte des donnes.On conseille les jeunes chercheurs dacqurir dabord sur le terrain une maturit importante vis--vis des donnes et de leur constitution avant de sengager directement dans des projets tous prts. Cependant, le recueil des donnes primaires offre lopportunit aux jeunes chercheurs de se confronter directement la ralit quil a choisi tudier.Le choix entre donnes primaires ou secondaires dpend: de leur statut ontologique, leur impact sur la validit interne et externe de la recherche, leur accessibilit et leur flexibilit.Certes, les donnes primaires sont gnralement considres comme une source de validit suprieure car le chercheur aura tabli un dispositif adapt au projet et la ralit empirique tudie, mais le chercher ne doit pas se contenter de donnes primaires qui peuvent ne lui avancer que des analyses robustes et donc dignorer des variables plus explicatives; galement un travail de recherche bas uniquement sur des donnes primaires pourra susciter des doutes de laudience.Les donnes secondaires sont facilement accessibles et sont beaucoup plus disponibles que celles primaires, chose qui mne les chercheurs de privilgier les donnes secondaires, sauf que celles-ci ne sont pas toujours adquates avec les projets poursuivis qui ncessitent pour autant des donnes spcifiques.Donc le chercheur doit faire des quilibres et des compensations entre les deux types de donnes pour ne pas biaiser sa recherche. (Le tableau page 92) Paralllement, la croyance positive dans la faible flexibilit des donnes secondaires peut amener le chercheur croire que les donnes secondaires sont plus fiables. Il sagit donc dune croyance nave car le fait que les donnes secondaires soient stabilises et formalises ne signifie aucunement que les phnomnes quelles dcrivent se soient figs ou stabiliss linstar des donnes disponibles qui les dcrivent.Conclusion, il est donc fallacieux de btir un projet de recherche sur uniquement des donnes primaires et secondaires car ceci va entraner un certain nombre de contraintes dans le processus de recherche. (Le tableau 2 page 942.2. Les contraintes inhrentes leur utilisation: Les contraintes de recueil des donnes:LES DONNES PRIMAIRESLES DONNES SECONDAIRES

* Difficult pour accder au terrain, puis de le maintenir cest dire protger laccs* Gestion dinteractions avec les rpondants* Matrise de systme dinteractions avec le terrain=> Toute dfaillance pourra nuire lensemble de la recherche* Limiter linteraction avec le terrain * Limiter la latitude au chercheur pour constituer une BDD adapte la finalit de sa recherche.* Un travail long et laborieux* Ncessite de collaboration avec les acteurs: pour autoriser laccs certaines BDD externes et pour faciliter lorientation du cherr

Les contraintes danalyse des donnes: LES DONNEES PRIMAIRESLES DONNEES SECONDAIRES

*Le fait que le chercheur soit juge et partie peut introduire des distorsions dans lanalyse des donnes produites, il peut arriver quil poursuive implicitement son modle et quil se focalise sur le contenu dsir.* Le chercheur ne peut que rarement complter ou clarifier des donnes ambiges ou contradictoires.

2.3. Leur complmentarit: Les donnes primaires et secondaires sont complmentaires tout au long du processus de la recherche.Lincompltude des donnes primaires peut tre corrige par celles secondaires.NonOuiNonOuiRetourRetourSuffisantes?Suffisantes?AnalyseDonnes secondairesDonnes primaires

Une recherche pourra se baser au dbut sur des donnes primaires ou secondaires, la difficult rside dans le moment dvaluation des donnes recueillies, le chercheur pourra constater que sa base de donne est insuffisante ce qui va lui impliquer un retour la phase de recueil de donnes soit primaires soit secondaires. Section 2: Le choix dune approche quantitative et /ou qualitative1. Distinction entre approche qualitative et approche quantitative: Il est quivoque de faire une distinction entre approche quantitative et qualitative, car cette distinction repose sur une multiplicit de critres. Cest donc difficile de sy faire, car aucun critre ne permet une distinction absolue entre le quantitatif et le qualitatif.1.1. Distinction selon la nature de la donne:De nombreux auteurs distinguent les donnes qualitatives et les donnes quantitatives:Miles et Huberman (1991)les donnes qualitatives se prsentent sous forme de mots plutt que des chiffres

Yin (1989)les donnes numriques apportent des preuves de nature quantitative, tandis que les donnes non numriques fournissent des preuves de nature qualitative

Evrard et al (2000)les donnes qualitatives correspondent des variables mesures sur des chelles nominales et ordinales (cd non mtriques), tandis que les donnes quantitatives sont collectes avec des chelles dintervalles (ou cardinales faibles) de proportion ou encore des ratios.+la nature de la donne ne dicte pas une approche de recherche quantitative ou qualitative: il ne faut pas confondre les donnes quantitatives avec celles qualitatives ()

(Le tableau 4.4 page 99)Pour distinguer lapproche qualitative de celle quantitative, il nous faut valuer dautres critres.1.2. Distinction selon lorientation de la rechercheOrientation vers la vrificationOrientation vers lexploration

Le chercheur a une ide claire et tablie ce quil cherche.Le chercher ignore en grande partie la teneur de ce quil va mettre jour ??

Approche quantitativeSelon BrabetApproche qualitativeSelon Brabet

Le chercheur peut adopter tout aussi bien une approche quantitative quune approche qualitative;Selon Glaser et Strauss, il ny a pas de conflit fondamental entre les buts et les potentialits des mthodes ou des donnes qualitatives et quantitatives [] Chacune des formes de donnes est utile pour la vrification et la gnration de thorie.Les chercheurs choisissent rarement une approche qualitative avec la seule perspective de tester une thorie;Lapproche qualitative pourra enferme le chercheur dans une dmarche de falsification, de mme la limite de lapproche qualitative rside dans le fait quelle sinscrit dans une dmarche dtude dun contexte particulier (Drucker, Ehlinger et Grenier)Daprs Marshall et Rossman, lapproche qualitative accrot laptitude du chercheur dcrire un systme social complexe.Lidal serait videmment de garantir au mieux la validit des rsultats en menant conjointement les deux approches.1.3. Distinction selon le caractre objectif ou subjectif des rsultatsIl est gnralement reconnu que lapproche quantitative offre une plus grande garantie dobjectivit, et que la subjectivit qualit dautant plus lapproche qualitativeGrawitz a pos une interrogation fondamentale: Vaut-il mieux trouver des lments intressants dont on nest pas certain, ou tre sr que ce que lon trouve est vrai, mme si ce nest pas trs intressant? Cette question suggre que le caractre objectif ou subjectif des rsultats constitue une ligne de sparation entre lapproche qualitative et quantitative.Repres: Objectivisme versus subjectivisme

Lobjectivisme introduit une sparation entre observateurs et observs, il relgue le chercheur dans une position dextriorit, loppos, le subjectivisme ne considre pas lobjet comme une entit isole, par contre il est toujours en interrelation avec celui qui ltudie (le chercheur)La caractristique la plus distinctive de lenqute qualitative rside dans la mise en exergue de linterprtation, cette dernire est exerce par le chercheur; et au-del cette approche admet non seulement la subjectivit du chercheur mais galement celle des sujets1.4. Distinction selon la flexibilit de la recherche La question de la flexibilit dont dispose le chercheur pour mener bien son projet de recherche est elle aussi un lment crucial dans le choix dune approche quantitative ou qualitative.Avec lapproche qualitative, le chercheur bnficie en gnral dune grande flexibilit, il peut galement intgrer des explications alternatives et modifier son recueil des donnes,Lapproche quantitative noffre pas cette souplesse, car elle implique gnralement un calendrier plus rigide.

2. Les stratgies de complmentarit: squentialit et triangulationLe chercheur peut tout dabord avoir intrt utiliser la complmentarit des approches qualitatives et quantitatives dans la perspective dun processus squentiel.Lapproche qualitative constitue une tape ncessaire la conduite dune approche quantitative dans les meilleures conditions, surtout que cette dernire se caractrise par son important degr dirrversibilit ncessitant des prcautions pour le succs du projet de recherche.Le chercher peut associer le qualitatif et le quantitatif par le biais de la triangulation, il sagit dutiliser simultanment les deux approches pour leurs qualits respectives, cette mthode permettra au chercheur dattaquer tout problme selon deux angles complmentaires.La triangulation permet au chercheur de bnficier des atouts des deux approches en contrebalanant les dfauts dune approche par les qualits de lautre. (Jick, 1979) ConclusionPour conclure, larticulation entre donnes, approches et finalits de la recherche demeure une tape essentielle du processus de recherche, cest alors au chercheur de choisir les chantillons les plus reprsentatifs et les populations les plus exemplaires lessentiel de son travail cest dapporter de nouveaux rsultats (apporter des innovations en matire de recherche), et finalement, il nous semble plus constructif de prendre en compte la complmentarit, plutt que lopposition entre les diffrents donnes et approches.Chapitre 5: Recherche sur le contenu et recherche sur le processusDans le cadre de la recherche, il y a deux possibilits dtudier un objet soit: Se baser sur son contenu: consiste mettre en relief les lments qui composent lobjet tudi, cest dire rpondre la question de quoi il est composSur son processus: consiste analyser lobjet en termes de flux, cd mettre en vidence le comportement de lobjet dans le temps pour comprendre son volution.Section1: Recherche sur le contenu1- Pourquoi mener une recherche sur le contenu?En vue dune description:La description a pour objectif damliorer la comprhension de lobjet tudi .Lorsque le chercheur est confront a une tude complexe qui pas t entame par des recherches thoriques ou empiriques, il serait intressant de faire une description de lobjet tudi. Exemples de recherche de contenu descriptive: lagenda dual , de Baily,Fletcher et Kolb(1997): Ces chercheurs ont dcrit une technique dintervention qui vise un alignement des besoins individuels et des objectifs de lorganisation .Cette nouvelle pratique a permis de contribuer une meilleures comprhension de larticulation entre agenda professionnel et agenda personnel . la ngociation chinoise ,Pluchart (1996): A travers la confrontation des analyses faites sur la littrature Franaise , Amricaine et Chinoises ,et les donnes empiriques collectes ,le chercheur a pu comprendre lart chinois de ngociation et donc de remettre en cause les pratiques occidentales ,il a conclu quen particulier ,la ngociation chinoise vite les affrontements personnels et relativise , et en fait la notion daccord nest quun compromis transitoire contrairement la ngociation occidentale .En vue dune explication: Ce type de recherche de contenu a pour vocation de mettre les liens de causalit entre les variables qui composent lobjet tudi.Exemple de recherche explicative sur le contenu sur les joint-ventures : Olk et Young (1997), ont men une tude concernant les raisons pour lesquelles les dcisions de joint-ventures demeurent ou connaissent leur fin .Les deux chercheurs ont formul des hypothses relatives aux causes qui influencent ces dcisions .En effet l influence de ces causes a t teste auprs de 184 participants des consortiums de recherche et dveloppement , comme rsultat de cette tude , ce sont la performance, limplication en vue dun apprentissage et les relations avec dautres membres qui ont un effet positif sur la dcision de rester dans le consortium, alors que lexistence dalternatives a un effet ngatif sur cette mme dcision .2- Les principales questions relatives une recherche sur le contenu:Dans le cadre dune recherche, les questions, les mthodes, ainsi que les outils diffrent selon le fait que le chercheur souhaite mener une recherche descriptive ou explicative.2-1- Problmes auxquels le chercheur est confront: le chercheur doit bien dfinir lobjet quil veut tudier et bien poser sa question de recherche ou sa problmatique Dans le cadre dune recherche exploratoire, le chercheur est contraint a formuler des questions de recherche et utiliser des mthodes diffrentes selon quil envisage faire une analyse dun objet peu tudi partir de la thorie ou de donnes empiriques collectes. Le chercheur doit choisir le niveau de dcomposition de lobjet tudi pour viter de se dtourner de lobjectif principal de la recherche.2-2- Principales questions pour dcrire un contenu: Comment mener une recherche descriptive en dcomposant ?Dans ce type de recherche le chercheur procde par dcomposition de lobjet pour mieux le comprendre et donc pose la question de quoi se compose lobjet tudier? Quels en sont les lments ? Exemple: Recherche de Mintzberg (1973) sur lactivit des dirigeants En procdant par dcomposition Mintzberg a pu identifier 10 rles relatifs lactivit des dirigeants. Par exemple le rle de ngociateur et le rle de porte-parole de lorganisation. De ce fait la vision habituelle prconise par Fayol a t remise en cause. Comment mener une recherche descriptive en identifiant des formes? Ce type de recherche a pour vocation de monter les relations dinterdpendance qui existent entre les lments qui composent dobjet tudi .Le point focal de ces thories est de montrer que les proprits densemble dune forme peuvent avoir plus dimportance que les proprits de chacun des lments la composant.Section 2: Recherche sur le processusDans la recherche sur le processus, les aspects dynamique et temporel sont essentiels puisque lobjet que le chercheur entend dcrire et comprendre et pos sous forme dune variable dont lvolution et transformation sont tudis sur une dure.1- Pourquoi faire une recherche sur le processus?1-1- ObjectifsLa recherche sur le processus dcrit et analyse comment une variable volue dans le temps, cd mesure sa dure sa priodicit et sa tendance dvolution.Ltude du processus doit dboucher sur lidentification dintervalles de temps tels que la squences le cycle ou la phase.1-2- Les recherches pour dcrire ou pour expliquer:Pour dcrire: La description du processus conduit porter une attention particulire aux lments qui composent le processus qui est le centre de lanalyse processuelle vise descriptive, On trouve 3 objectifs principaux pourquoi un chercheur mne une recherche descriptive sur le processus: Description en profondeur de lobjet dtude dans le temps: Repose essentiellement sur la richesse des donnes rcoltes et lidentification de dimensions et sous-variables pertinentes pour rendre compte du processus ce qui mne nommer et identifier les squences et les phases du processus. Description du processus: Rcits historiques sur lvolution de la structure de la stratgie des firmes Comparer deux ou plusieurs processus observs: Permet aux chercheurs de comparer deux ou plusieurs processus et sortir avec des similitudes ou diffrences exemple de Mintzberg et Al en 1976 qui ont tudi 25 processus de prise de dcision do ils sont sortis avec un modle Gnrale combinons 3 phases, identification, dveloppement et slection Pour expliquer: Lanalyse du processus peut avoir pour objectif dexpliquer les phnomnes observs cd expliquer la rpercussion de lvolution de la variable X sur lvolution de la variable Y. 2- Comment conduire une recherche sur le processus?1-1- Quelques exemples:

Travaux de Van de Ven et al.: Ce travail repose sur la description dun processus qui a pour variable tudi comment les innovations apparaissent et se dveloppent dans lorganisation? Ils cherchent dcrire lordre temporel des tapes squentielles qui surviennent quand les ides innovantes sont transformes et mises en uvre dans la ralit.

Travail de Burgelman 1994: Une recherche qui pour objectif dexpliquer le processus de dcision qui a men Intel abandonner le secteur de la mmoire informatique et se concentrer sur le secteur des microprocesseurs.

1-2- les principales tapes et problmes: Dcomposer la variable processuelle tudi en concepts, ce qui permet de se familiariser avec le processus tudi. Le problme rencontr dans cette tape peut tre la manire de dcomposer la variables processuelle tudier Dcrire et comprendre lobjet tudi dans le temps et suivre son volution, la difficult que le chercheur peut trouver cest le fait de dlimiter le processus tudi qui peut tre soit temporelle dbut-fin ou la dlimitation de lobjet tudi. Le chercheur doit identifier les incidents critiques, les grouper et les analyser pour ressortir les intervalles temporels, le problme avec lequel il peut se heurter est darticuler les intervalles identifis dans le temps, donc le processus peut prendre la forme dune volution anarchique, linaire ou complexe.

3-Les principales questions relatives une recherche sur le processus: 3-1- comment dcomposer les variables processuelles?De manire gnrale, le chercheur articule son plan de codage du processus tudi autours de trois concepts: les acteurs qui interviennent, les activits menes et les lments du contexte. 3-2- Comment dlimiter le processus tudi? Dlimitation par rapport au temps.La recherche sur le processus a pour objectif de dcrire et danalyser lvolution dune variable dans le temps, de mettre le point entre une situation n et n+1. Lorganisation change, dcide, bouge, se dveloppe tout moment, ainsi se pose le problme de dlimitation temporelle, qui peut savrer important pour 2 raisons: dune part, il oblige les chercheurs savoir quand commencer la collecte des donne sur le terrain et dautre part, la manire de fixer le dbut dun processus peut influencer linterprtation mme du processus.Le chercheur peut galement construire son opinion en se basant sur les propos des acteurs quil rencontre au sein de lorganisation. Cest en connaissant parfaitement le pass de lentreprise que le chercheur sera apte prendre les bonnes dcisions.La dlimitation de ltude dun processus par rapport au temps pose un autre problme, celui de la relativit de ce dernier, il est noter que lchelle du temps dun individu nest pas celle dune organisation. Dlimitation par rapport lobjet et au contexte.Lobjet de management dont le chercher tente de dceler lvolution est en perptuel changement. Ainsi, un processus dinnovation est souvent une succession de projets dinnovations qui apparaissent et meurent, et ce, pour aboutir quelques innovations. Tandis que dautres projets alimentent des rflexions ou sont en consquence abandonnes.Dans certains cas, il savre crucial pour le chercheur de ne pas isoler ltude dun processus de son contexte, en particulier, lorsque lobjet et le contexte voluent simultanment dans le temps.

3.3 Comment ordonner les intervalles temporels dvnements dans le temps? REPERES: 5 modles pour dcrire le droulement dun processus dans le temps.1. Modle squentiel: repose sur lenchainement des phases dans le temps, chacune tant bien prcise et spare de la prcdente et de celle venir. Il ny a pas de chevauchement de squences.2. Modle anarchique: sans structure de dveloppement apparente, les intervalles se chevauchent, sopposent pour aboutir un processus de type Carbage can.3. Modle itratif: mlange le premier et 2me modle; lvolution est rgulire jusqu lapparition dlments imprvus dans le temps.Au-del de ces 3 modles qui dcrivent lvolution dun seul objet, 2 autres ont t identifis qui rendent comptent de plusieurs objets pris globalement.4. Modle par convergence: dmontre comment plusieurs objets (par ex plusieurs dcisions) sarticulent dans le temps pour converger au fur et mesure vers un seul objet. Ce modle dcoule vers lunicit au fur et mesure que le temps passe.5. Modle par inspiration: la convergence apparait par tape et non de manire graduelle (progressive), le droulement nest pas rgulier mais au contraire cass certains moments cls dans lhistoire, quand certaines solutions sont cartes et dautres clairement identifies et retenues.

Afin de nous aider, Van et Ven proposent 4 thories sur le processus qui exposent comment et pourquoi un processus volue et se droule dans le temps.

GroupesLogiques de changementProgression des vnements

Cycle de vieChangement, phnomne continu. Le changement et lvolution perus comme des tats habituels. Les vnements suivent des squences dtapes, lenchainement des phases est linaire et logique.

TlologieLe changement, fonction de lobjectif final atteindre, processus volontariste.Les vnements suivent des squences cumulatives, ou des moyens alternatifs sont dploys pour atteindre un tat final recherch.

DialectiqueLe changement se droule selon un dialectique entre thse et antithse, ordre/dsordreCe sont de telles forces contraires qui expliquent le droulement dans le temps dun processus.Nombreux vnements contradictoires se confrontent. Rsistent et disparaissent lissue de cette confrontation et convergent finalement vers un nouvel tat du systme tudi.

EvolutionLe changement est un processus de slection et de rtention dune solution par lenvironnement.Le systme varie, nombreux vnements sont slectionns puis retenus dans une nouvelle configuration.

Ces thories essayent de montrer pourquoi les choses changent dans le temps, et que ces recherches dpendent non seulement des explications cites prcdemment mais aussi des prsupposs thoriques sur la conception du changement.Section3: Positionnement de la recherche Mesurer les consquences du choix du chercheur et positionner clairement sa recherche. De comprendre que lapproche sur le contenu et sur le processus senrichissent mutuellement pour aboutir vers un seul objet.1- Enrichissement mutuel entre les deux types de recherches:

1-1- Le processus enrichit la recherche sur le contenuLintgration du processus dans lanalyse du contenu peut prendre deux formes. Dune part, les configurations reposent sur un certain nombre de dimensions qui comprennent des processus, et dautre part, les approches qui procdent pas dcomposition peuvent mettre en vidence les processus sans entrer dans les dtails des tapes qui le constituent.Exemple: Bartlett et Goshal prsentent une nouvelle configuration organisationnelle pour les entreprises prsentes sur plusieurs territoires: le modle de lorganisation transnationale nexiste pas dans la ralit mais il sinspire du travail empirique ralis par les auteurs. Ce modle repose sur un certain nombre dinnovations managriales dont les nouvelles faons de grer les processus de coordination ou dinnovation.En effet, le processus enrichit les recherches sur le contenu. Des processus peuvent tre utiliss et oprationnaliss et mesurer comme des entits fixes ou variables allant dune chelle numrique de faible a lev. 1-2- le contenu enrichit les recherches sur le processus:Le contenu enrichit la connaissance du processus dune autre manire. Lanalyse processuelle peut consister tudier le dveloppement dans le temps dun objet entre un tat 1 et un tat 2.Il est donc important de connaitre prcisment les tats 1 et 2 pour que le chercheur puisse tablir le cheminement entre lun et lautre. Une recherche sur le contenu permet de connaitre prcisment ces tats. Lexemple suivant illustre cet enrichissement du processus par le contenu.2- La stratgie de recherche: Processus continu ou approche mixte?2-1- Choisir: Processus ou contenu?Au-del de ces aspirations personnelles, le chercheur doit prendre en compte ltat davancement de la connaissance de lobjet quil entend tudier. Si un objet a dj t largement tudi sous longle, il peut tre ncessaire de complter sa connaissance par une recherche de processus (et vice versa). Le chercheur doit donc tre capable de choisir son positionnement entre processus et contenu pour apporter un clairage dans sa recherche.Laccumulation des connaissances dpend des lapparition des nouvelles pratiques dans lorganisation, en suscitant de nouvelles interrogations, ces pratiques modifient les besoins de recherche tant sur le contenu que sur le processus. 2-2- Vers des approches mixtes Le succs dune firme dpend dun quilibre entre choix stratgique et environnement, mais cet quilibre doit tre apprci dans le temps par ce quil est construit dans le temps. A linverse, les courants dtude sur le processus accordent une importance la comprhension du contenu des phnomnes tudis. Ainsi, une analyse de contenu ne doit pas tre considre comme incompatible avec une analyse d

Chapitre 6 : LE DESIGN DE RECHERCHE Le design de recherche ou appel architecture de la recherche dsigne les lments qui entourent une recherche dont : la problmatique, littrature, donns, analyse et rsultats. Cependant selon DRAFT (1995) et GRUNOW (1995), le design de recherche peut tre dficient, car il existe un seul bon design pour rpondre une problmatique et les autres se qualifient de mauvais Alors le rle du chapitre est de fournir une dmarche pour viter certaines erreurs lors de llaboration dune architecture de recherche

Section 1 : pistmologie et design de la recherche

1. Evolution des dmarches de la recherche

Au dbut du sicle les dmarches taient bases sur les mthodes scientifiques fondes sur un postulat dobjectivit et de la ralit cette mthode se procde comme suit (BLAUG 1994) : Observation libre et sans prjugs des faits Infrence inductive la formulation des lois universelles relatives ces faits Induction supplmentaire des propositions intitules : thories

Selon (ACKROYD, 1996) ces thories sont confronts la ralit lissue de laquelle seront soit accepts ou rejets, cela dpend de leur correspondance, cette phase de test fait recours lenqute par questionnaire suivi dun traitement statistique.

A partir des annes cinquante, de nouvelles perspectives se dveloppent en philosophie des sciences do des nouvelles conceptions apparus au sein du paradigme positiviste qui repose dsormais sur le modle hypothtico- dductif. Selon Popper 1973 une thorie ne peut pas tre confirm mais seulement corrobore ( peine accepte) Cette conception implique que les hypothses soient formuls de manire tre falsifiables et interdit llaboration des hypothses ad-hoc sauf sils augmentent le degr de falsifiabilit du systme, Paralllement deux paradigmes mergent : Le constructivisme et linterprtatif.Cette priode a connu leffervescence de la philosophie des sciences dont des dmarches de recherches apparaissent 1. Exprimentation : analyse quantitative qui se fait sur un chantillon homogne souvent en laboratoire et qui a pour objectif de tester les relations causales. 2. Ethnographie : analyse qualitative dun cas en profondeur et qui a pour objectif de dcrire, comprendre, expliquer un phnomne social particulier dans un environnement naturel 3. Thorie enracine (grounded theory ) : analyse qualitative qui tude des cas multiples ( itration ) afin dlaborer une thorie explicative dun phnomne social

2. Positionnement pistmologique et design de la recherche On trouve deux positions extrmes concernant le design de la recherche Position 1 : base sur lapproche positiviste affirme que seule la mthode scientifique (testes hypothses) qui peut produire des connaissances vritablement scientifiques Position 2 : base sur lapproche constructive affirme que ltude des individus et leurs institutions demandent des mthodes spcifiques qui ne sont pas hrits des sciences de la nature.En effet Ces 2 positions sont complmentaires car les faiblesses de lune renforcent lautre donc leur confrontation conduit une dfinition plus claire des variables dans les tudes de cas.

Section 2 : ltape dlaboration du design de la recherche Ltape dlaboration du design de la recherche se dfinie par la manire formelle par la rdaction dun document prsentant la dmarche de recherche retenue et les choix mthodologiques effectus, ces choix doivent tre justifis par rapport la problmatique, cette tape permet de guider le droulement de la recherche afin dviter certains obstacles susceptibles de se prsenter dans les phases ultrieurs. 1. Quand laborer le design Cette tape se situe entre la dfinition de la problmatique et le recueil de donnes, elle consiste dfinir les moyens ncessaires pour rpondre la problmatique : Mthode danalyse Types, sources et techniques de recueil des donns Composition et taille de lchantillon Gnralement, dans le cadre dune thse llaboration de design de recherche constitue un processus itratif qui ne commence quaprs quelques mois de lectures et/ou diverses dmarches exploratoires pour permettre de dfinir une problmatique ensuite on procde au recueil des donns, analyse des donnes pour enfin arriver aux rsultats. De plus comme le mentionne GRUNOW ( 1995), llaboration du design de recherche constitue galement un moyen damliorer la prcision ou la formulation de la problmatique dune part, et les rfrences thoriques, dautre part.

2. Comment laborer le design

Morse(1994) propose dutiliser la tactique qui consiste procder lenvers de la dmarche c'est--dire projeter le type de rsultat attendu, voire le rsultat souhait lui mme, permet souvent daffiner la problmatique et de trouver plus facilement les diffrentes mthodes envisageables pour parvenir la rponse.

2-1 mthodes danalyse Il existe une grande varit de mthodes danalyse de donns tant quantitatives que qualitatives o chacune possde une finalit qui lui est propre (comparer, structurer, classer, dcrire) et qui conduit mettre en lumire certains aspects du problme tudi, le choix dune mthode danalyse dpend de la question et le type de rsultat souhait Cependant, Chaque mthode a ses limites et les connaitre au pralable permet denvisager ds le dpart lutilisation dune mthode complmentaire pour combler les carences de la premire et la renforcer davantage. 2-2 recueils des donnes Le mode de recueil des donnes permet de capter les informations pertinentes pour rpondre la problmatique il se dcompose en quatre lments principaux : a. la nature des donnes collectes rpond la question suivante : quelles sont les informations dont jai besoin pour rpondre la problmatique ?

b. le mode de la collecte de donnes : Il existe un grand nombre de mode de recueil dont certains sont mieux adapts aux autres pour collecter un type donn dinformation :

questionnaire ferm observation protocoles verbaux entretien ouvert c. la nature du terrain dobservation et de lchantillon rpond aux questions suivantes : le terrain choisi permet- il de rpondre la problmatique ? La taille de lchantillon est- elle suffisante pour lanalyse que je souhaite mettre en uvre ? d. sources dinformation poser la question suivante : les interlocuteurs choisis sont-ils aptes me donner toute linformation dont jai besoin ? Et finalement, il est ncessaire de sassurer que la dure de la collecte doit tre raisonnable et que lon dispose de moyens financiers suffisants pour raliser cette collecte.

2-3 rsultats attendus Dans cette tape il est ncessaire de vrifier la cohrence du type de rsultat que lon va obtenir avec la problmatique originale pour pouvoir rajuster en cas de divergence.

Section 3 : Evolution du design au cours de la recherche

Lors de llaboration du design initial il se peut que des problmes apparaissent et le fait de surmonter ces obstacles donne un caractre volutif la recherche.

1- Mode de droulement et degr de flexibilit La recherche ne se prsente pas comme des tapes squentielles mais plutt un ensemble dactivits menes simultanment, pour le chercher les relectures de travails antrieurs lui permettent de gnrer de nouvelles interprtations En effet, le recours des itrations successives est incontournable, au fur et mesure de la recherche jusquau moment de la rdaction des conclusions de recherche, ainsi quune flexibilit de la dmarche est essentielle car le retour au terrain chaque tape de la recherche permet davoir des donnes complmentaires qui affinent le travail danalyse. Mais il peut y avoir des dmarches qui nacceptent pas la flexibilit comme lexprimentation qui est une dmarche squentielle peu flexible, car il nest pas question de modifier lexprimentation durant son droulement au cas o des difficults surviennent on ne peut que stopper lexprience pour en recommencer une autre.

2- Problmes rencontrs et volution du design Des problmes peuvent surgir lors de la recherche qui impactent le design de recherche :

2-1- Problmes rvls loccasion des pr-tests et cas pilotes Limpact des pr-tests ou des cas pilotes 1 sur lvolution de la recherche varie en fonction de ce que lon cherchait tester et des problmes qui auront t mis au jour, cet impact se traduit dans le cas extrme quun pr-test peut conduire le chercheur modifier toute la dmarche de recherche dj mis en uvre. 2-2- Evolutions du design lors du recueil des donnesLe recueil des donnes peut se rvler difficile car laccs au terrain est incertain pour le cas de ralisations dentretiens ainsi que des vnements imprvus peuvent apparaitre lors de cette phase de recueil qui remet en cause et affectent les conditions de ltude dj ralise. Une mutation de personnel, un changement de direction, une fusion, ces vnements peuvent tre lorigine de perturbations rendant plus difficile laccs au terrain du fait dune moins grande disponibilit des acteurs ou du dpart de certains dentre eux qui occupaient des positions clefs au cours de la priode tudie. Ainsi quil peuvent apparaitre des problmes de confidentialit de lorganisation tudi (interne ou externe) Les solutions ces problmes sannoncent couteuses car le chercheur est oblig dabandonner une partie de son travail dj ralis. 2.3. Evolutions de design conscutives au travail danalyse Les obstacles apparus durant la phase danalyse des donnes souvent enrichissent le design initial par de nouveaux lments destines augmenter la fiabilit des rsultats ou en amliorer linterprtation Donc quelque soit la dmarche de recherche, des problmes peuvent surgir au niveau des pr-tests, de recueil de donnes ou des analyses on peut mme abandonner la dmarche pour faire une autre comme le cas de remplacement de la dmarche ethnographique par la dmarche exprimentale.3- Processus gnral de formation du design La construction du design final de la recherche est un processus complexe et volutif ainsi que pour russir le chercheur doit disposer des comptences et du savoir-faire et bien dautres qualits lis la patience, la sagesse et la mticulosit lors de la collecte des donnes.

Falsifier ce qui est prudent (commun) et valider ce qui est audacieux (qui nest pas partage) cela il apporte des info nouvelles sur la thories.Le falsificationnisme suppose que lobservation empirique est infaillible et lui confre un pouvoir falsificateur, donc lobservation faillible (exemple du poids dours)

Chapitre 7: comment lier concepts et donnesLe lien entre concepts et donnes sopre selon 2 dmarches de traduction: La mesure: la traduction de concepts en donnes: le chercheur aborde la littrature et en extrait les concepts qui lintressent.Labstraction: le chercheur explore la ralit au travers dun ou de plusieurs sites dobservation: traduction de donnes en concepts.Section 1: fondement de la dmarche de traduction1- Des concepts et des donnes: 1.1 monde thorique: lensemble des connaissances concepts disponibles ou en voie de construction dans la littrature. Lattention du chercheur en matire de traduction est porte sur le concept.1.2 Monde empirique: lensemble des donnes que lon peut recueillir ou utiliser sur le terrain: des faits des opinions , des observationsdans le domaine de la recherche en management , a peut tre un secteur dactivit, un population dorganisations(). Les donnes obtenues ( lments empiriques) sont censs approximer les concepts; pourtant , ils ne sont jamais capables ni de prsenter compltement, ni de dupliquer la signification des concepts thoriques sous jacents.2- Passer dun monde lautre: Monde thorique monde empirique: traduction de la dfinition conceptuelle adopte ( pour reprer les lments du monde empirique qui illustrent le plus finement possible cette dfinition) Monde empirique monde thorique: traduire les donnes disponibles sur le terrain en concepts qui leur sont sous jacents.Une dfinition conceptuelle ne possde pas de correspondance bijective dans le monde empirique: pour une dfinition conceptuelle , il nexiste pas de donnes empiriques correspondant exclusivement ce concept.On peut par ailleurs: relier un concept un ou plusieurs lments empiriques ( monde thorique) , relier un ou plusieurs lments empiriques un concept ( monde empirique) = correspondance non exclusive.2.1 La mesure: passage du monde thorique au monde empirique: les procdures par lesquelles les observations empiriques sont ordonnes ( la mesure en sciences sociales doit tre envisage dans un sens plus large que dans les domaines comme la physique ou la biologie.) La mesure peut ne pas tre exprime par un nombre, dans