Upload
moulay-amine-el-hadoumi
View
578
Download
1
Embed Size (px)
Citation preview
Valorisation du figuier de barbarie
pour une utilisation comme
biocarburants et/ou biosurfactants.
INTRODUCTION GENERALE
Le figuier de barbarie est une plante qui appartient à la famille des cactacées regroupant 1600
espèces dont 180 du genre Opuntia. La plante peut atteindre 2 à 3 mètres de hauteur. Elle est
largement présenté dans le paysage rural en plantations plus au moins régulière autour des villages,
hais limitant les parcelles de la culture ou de verger.
La culture du figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica) constitue une excellente alternative
pour la lutte contre les effets de la sécheresse, d'ou son extension dans les régions arides où la
population lui porte un intérêt particulier grâce à ses diverses utilisations. En effet, cette culture
contribue aussi bien à la mise en valeur des sols pauvres et leur protection contre l'érosion, qu'à
l'alimentation du cheptel et la production de fruits. Elle est considérée comme une réserve vivante
d'eau, puisqu’il a été démontré qu’un troupeau alimenté à base de cactus peut s'abstenir de boire
pendant plus d’une année. Ce qui justifie l’affinité particulière du dromadaire vis-à-vis de cette
plante. Ce qui est en même temps un record et un miracle. C’est pour cela que le cactus mérite le
nom de «plante miracle».
De plus, les fruits ont une valeur nutritive comparable à celle des fruits juteux de type poire,
pommes, abricots, oranges, etc. Ils sont considérés comme une bonne source de vitamine C avec un
apport énergétique important.
L’apport du cactus est encore plus édifiant en tant que source de produits pharmaceutiques et
comme science de l’hygiène alimentaire (diététiques). Les recettes à ce titre foisonnent. Utilisé à
l’état pur, jeune raquette ou fleurs de cactus en infusion, le figuier de Barbarie guérirait d’un tas de
maladies. Il réduirait le taux de cholestérol, diminuerait la sensibilité à l’insuline, guérirait un ulcère
ou accroîtrait les acides biliaires. Les fruits sont connus partout au Maroc pour arrêter les coliques et
les diarrhées et provoquer une constipation opiniâtre chez les personnes qui en consomment
beaucoup. Au moyen orient, les capsules des corolles des fleurs séchées sont utilisées comme remède
du dysfonctionnement de prostate et aussi comme régulant diurétique. En Sicile, le thé préparé par
les fleurs d’Opuntia ficus-indica est utilisé comme traitement contre les maux des reins.
L’huile de cactus reste l’un des produits les plus demandés sur le marché de la cosmétique.
Elle rentre dans la fabrication de shampooings, des assouplissants de cheveux, des crèmes et des laits
hydratants pour le visage.
On lit souvent dans les livres que l'alcool mexicain "El Tequila" produit dans l'Etat de Jalisco
et mondialement réputé serait préparé avec le figuier de Barbarie.
C’est cette importance économique et tous ce qui précède nous ont amené à s’intéresser et à
se rapprocher davantage de cette miraculeuse plante malgré épineuse afin de dévoiler certains de ses
secrets dans l’espoir de rassembler le maximum de données sur cette plante et d’en faire des
biosurfactants ou des biocarburants. Ainsi, le Cactus serait considéré comme vecteur important dans
le domaine des énergies alternatives et du développement durable d’une part et d’autre part, dans le
monde des surfactifs.
Il est à mentionner le manque et la rareté ou plutôt l’inexistence de références
bibliographiques de haute valeur scientifique sur cette plante.
Le Maroc, comme beaucoup de pays, porte un grand intérêt au cactus. D’où l’idée de réaliser
ce modeste travail pour sensibiliser les gens et attirer leur attention sur cette plante qui est liée, pour
certains, à la pauvreté et à l’ignorance. Par ailleurs, ce mémoire vise à valoriser d’avantage le figuier
de barbarie d’une part, en rassemblant le peu de renseignements existant sur cette plante miracle et
d’autre part, en ouvrant d’autres horizons tel qu’une éventuelle utilisation des extraits huileux comme
biocarburant et aussi la possibilité de produire, à partir des raquettes, des biosurfactants.
Nous allons en premier lieu (chapitre I), aborder quelques généralités sur le cactus en
exposant ses vertus médicinales, ses qualités alimentaires découvertes lors des recherches et études
exhaustives dans plusieurs domaines comme les industries agro-alimentaires, pharmaceutiques,
cosmétique ainsi que dans le domaine de la production de l’énergie.
Le chapitre II sera consacré à un zoom sur les diverses composantes du figuier de barbarie, les
méthodes d’extractions et la composition chimiques des différentes parties de cette plante.
Le dernier chapitre (chapitre III) comportera deux parties A et B :
- La partie A portera sur une confrontation des valeurs bibliographiques des propriétés physico-
chimiques à caractère énergétique de l’huile de figues de barbarie avec celles des plantes déjà étudiés
au laboratoire et qualifiée de biocarburants ;
- Dans la partie B, nous allons présenter toutes les données bibliographiques et informations
obtenus sur la fabrication du savon (saponification) à partir du cactus, la détergence et
l’émulsifcation en vue de produire des surfactants naturels à partir des composantes du figuier de
barbarie.
Nous terminerons par une conclusion générale qui va résumer brièvement les vertus de cette
plante légendaire et rappeler les constatations et remarques concernant les éventuelles applications de
cette plante en tant que biocarburant et/ou biosurfactant.
Chapitre I : Généralités sur le figuier de barbarie et
techniques d’extraction.
I. Origine du figuier de barbarie
Le figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica ou cactus) est un arbre d'origine
mexicaine, introduit en Espagne par les conquistadores et plus tard au 16ème siècle au
Nord et au Sud de l'Afrique et au delà à tout le bassin méditerranéen.
La première description conséquente de la plante est attribuée au fougueux capitaine espagnol
Gonzalo Fernandez de Oviedo y Valdès (1478-1557), premier historiographe officiel de l'empereur
Charles-Quint (1500-1558) (= Carlos Ier, roi d'Espagne) au Nouveau-Monde. On la trouve dans la
célèbre chronique "Historia General y Natural des Las Indias" dont une première édition partielle
date de 1535.
Photo 1 : Le figuier de Barbarie
Il occupe actuellement une superficie de 200.000 ha des régions arides et semi-aride du
Mexique. Ces régions semi-arides présentent une grande diversité génétique des variétés cultivées et
des variétés sauvages du figuier de barbarie. Toutefois, la grande adaptation du figuier de barbarie et
d'autres espèces du même genre dans le bassin méditerranéen amène beaucoup de gens à les
considérer comme des plantes autochtones. Il est également adapté dans d'autres pays comme
l'Afrique du sud, l'Amérique du Sud, le Sud-ouest des Etats Unis, le Nord du Mexique et dans
d'autres aires géographiques.
Jusqu’aux années soixante dix, peu d’intérêts a été accordé à cette espèce. Avec le
développement du marché des fruits exotiques en Europe et aux Etats Unis, les efforts se sont
multipliés pour le domestiquer et en faire une culture industrielle.
Actuellement, le figuier de Barbarie est cultivé dans les régions arides et semi-arides de
plusieurs pays. Au Mexique, sa culture s’étend sur une superficie de plus de 50.000 ha. En Italie, il
est cultivé sur une superficie de 1000 ha avec des programmes de fertilisation et d’irrigation annuels.
Dans d’autres pays, on a recours aux techniques de productions les plus modernes telles que la
fustigation et l’irrigation au goutte à goutte. C’est le cas par exemple d’Israël qui exporte la majorité
de sa production sur les marchés européens.
Les figues de Barbarie sont des fruits arrondis ou
pyriformes, de couleur pourpre plus ou moins foncée,
ou parfois jaunâtre avec des nuances de rouge. Elles
ont des formes et couleurs divers en fonction des
cultivars du figuier. La "figue" de Barbarie - et qu'il
faut bien distinguer de la véritable figue (Ficus carica)
- est en fait le fruit d'un cactus originaire du Mexique.
La peau de la véritable figue est lisse, tandis que celle de la figue de Barbarie - couverte de
piquants appelés glochides - est a priori assez peu engageante. Cet inconvénient n'est pas bien grave,
puisque ces petits aiguillons groupés en touffe sont facilement éliminés par brossage avant que le
fruit ne soit proposé à la vente.
L'intérêt nutritif de la figue de Barbarie est important
dans les régions désertiques où elle pousse, surtout en
raison de sa richesse en vitamine C. La pulpe du fruit
contient près de 15 % de glucides et sa valeur calorique est
de 60 kcal/100 gr. Elle est riche en antioxydants
susceptibles de nous prémunir très naturellement contre de
nombreux cancers. Au Mexique, où l'alimentation peut être
grasse, lourde et propice à la "tourista", elle est connue
depuis toujours comme une antidiarrhéique fort efficace.
On extrait des fruits une huile remarquablement riche en acides gras polyinsaturés (65%). Par
comparaison, la précieuse huile d'argan marocaine, considérée par beaucoup comme la championne
de toute catégorie sur ce plan, n'en contient que 33 % et peut donc allez se rhabiller.
L’actuel drapeau national du Mexique, tricolore (vert-blanc-rouge), comporte des armes
parmi lesquelles on reconnaît plusieurs "raquettes" et des fruits du figuier de Barbarie. Le choix de ce
symbole laisse supposer toute l'importance économique et culturelle du figuier de Barbarie dans son
pays d'origine.
En 1989, lors du premier congrès international sur la plante du cactus qui s’est tenu au
Mexique, les participants à cette rencontre scientifique furent convaincus que cette plante pourra
faire l’objet d’un choix, au niveau mondial, afin de mettre fin à la famine et à la malnutrition. Ainsi
le cactus est considéré comme ‘’aliment du futur’’ pour un grand nombre d’habitants et comme une
denrée de bon marché pour les personnes dont le revenu est limité.
La culture d'opuntia est utilisée contre la dégradation des sols dans les zones arides, comme
fourrage de soudure et pour ses fruits. C'est une plante xérophyte, succulente dont les raquettes ont
une grande capacité de rétention d'eau, qui lui confère une faculté d'adaptation aux régions arides et
semi-arides et aux conditions aussi bien favorables que rigoureuses.
Au Maroc, Le cactus opuntia est depuis longtemps cultivé, il est utilisé pour ses fruits comestibles et
le fourrage de ses raquettes.
La Superficie totale de la Province de Tiznit
est de 820.000 ha dont 34.110 ha de figuier de
barbarie, soit un taux d’occupation de 4,2%. Les
Communes rurales de « Mesti » et « Sbouya »
présentent à elles seules 22.000 ha soit 64% de la
superficie totale du Figuier de barbarie dans la
province.
Les principales variétés existantes dans la zone d’Ait Bâamrane se présentent avec leurs
caractéristiques comme suit :
Variétés Présence épines Période floraison Période maturité Poids fruit(g)
Achefri Epineuse Avril - Mai Juin - Août 88 g avec 4,6 graines/g de pulpe
Aissa Inerme Avril - Mai Juin - Août 95 g avec 3,5 graines/g de pulpe
Moussa Inerme Juin - Juillet Septembre - Décembre 120 g avec 3 graines/g de pulpe
Tableau 1 : caractéristique des différents types de figuier de barbarie
Il est utilisé comme plante ornementale, pour la production de fourrage et surtout pour la
production de fruits exotiques qui sont commercialisés à travers le monde.
Les figues de Barbarie sont des fruits arrondis
ou pyriformes, de couleur pourpre plus ou moins
foncée, ou parfois jaunâtre avec des nuances de rouge.
Elles ont des formes et couleurs divers en fonction des
cultivars du figuier.
Au Maroc, Le cactus opuntia est depuis longtemps
cultivé, il est utilisé pour ses fruits comestibles et le
fourrage de ses raquettes.Photo 2 : figues de Barbarie
L'intérêt nutritif de la figue de Barbarie est important dans les régions désertiques
où elle pousse, surtout en raison de sa richesse en vitamine C. La pulpe du fruit contient
près de 15 % de glucides et sa valeur calorique est de 60 kcal/100 gr. Elle est riche en
antioxydants susceptibles de nous prémunir très naturellement contre de nombreux
cancers.
Au Mexique, où l'alimentation peut être grasse, lourde et propice à la "tourista", elle est
connue depuis toujours comme une anti diarrhéique fort efficace.
On extrait des fruits une huile remarquablement riche en acides gras
polyinsaturés (65%). (Par comparaison, la précieuse huile d'argan marocaine,
considérée par beaucoup comme la championne de toute catégorie sur ce plan, n'en
contient que 33 %).
Emmené en Espagne pour y être cultivé, le figuier de Barbarie s'est rapidement
répandu dans tout le bassin méditerranéen. Sa culture a gagné le royaume de Naples et
de la Sicile. De là, les expéditions des pirates barbaresques l'ont fait passer en Afrique
du Nord (Lybie, Tunisie, Algérie, Maroc) où elle représente encore aujourd'hui un enjeu
économique considérable.
Au Maroc, à l’exception des zones sahariennes et des montagnes, la culture du
cactus est largement représentée dans le paysage rural en plantations plus ou moins
régulières, autour des villages, en haies limitant les parcelles de culture ou de vergers.
La culture de cactus se trouve parfaitement intégrée dans le système d’exploitation
traditionnel. Les plantations de cactus existent dans les régions côtières depuis Sidi-Ifni
jusqu’à Tanger, mais aussi dans plusieurs zones continentales.
L’actuel drapeau national, tricolore (vert-blanc-rouge), comporte des armes parmi
lesquelles on reconnaît plusieurs "raquettes" et des fruits du figuier de Barbarie. Le
choix de ce symbole laisse supposer toute l'importance économique et culturelle du
figuier de Barbarie dans son pays d'origine le Mexique. En 1989, lors du premier
congrès international sur la plante du cactus qui s’est tenu au Mexique, les participants à
cette rencontre scientifique furent convaincus que cette plante pourra faire l’objet d’un
choix, au niveau mondial, afin de mettre fin à la famine et à la malnutrition. Ainsi le
cactus est considéré comme ‘’aliment du futur’’ pour un grand nombre d’habitants et
comme une denrée de bon marché pour les personnes dont le revenu est limité.
II. Importance et utilisation du figuier de barbarie
1. Composantes de la plante et leurs utilisations
Le figuier de barbarie est Constitué d’un ensemble de tiges sur lesquelles se trouvent des
raquettes. Chaque raquette porte des fruits ainsi que chaque fruit présente une fleur propre à lui.
1.1. Utilisation de la fleur
Avec un calendrier apicole qui dure 7
mois (mars au septembre), l’activité des
abeilles a lieu sur les fleurs de l’Opuntia
ficus-indica pendant 3 mois (avril au juin), ce
qui permet de développer l’apiculture en
parallèle. Les rendements des ruches sont de 1 à
4 litres de miel.
Photo 1 : la fleur de la figue de barbarie .
Les fleurs sont aussi utilisées à des fins médicinales. En effet, les capsules des
prostates (hypertrophie bénigne de la prostate), et aussi comme régulant diurétique. En
Sicile, le thé préparé avec les fleurs de l’Opuntia ficus indica est utilisé comme
traitement contre les douleurs rénales.
1.2. Utilisation du fruit
L'importance économique du cactus
réside dans ses fruits dont la valeur nutritive est
comparable à celle des fruits juteux type poire,
pommes, abricots et oranges. Ils sont considérés
comme une bonne source de vitamine C avec un
apport énergétique important. La teneur en sucre
de la plupart des variétés est relativement élevée. Photo 4 : fruit du figuier de barbarie
Les fruits sont consommés à l'état frais, séchés, congelés, confits ou transformés
en jus concentré, en boisson alcoolisée, en confiture ou en huile alimentaire de la
graine.
Au Maroc, les figues de barbarie sont généralement consommées à l'état frais et
font l'objet de cueillette et de vente au niveau des régions de production et des centres
urbains avoisinants et dans une moindre mesure à l'état séché, notamment au sud du
pays.
Les rendements varient d’une localité à une autre. En Italie, le rendement moyen
d’un verger en production âgé de plus de 8 ans est de 12 à 30 t/ha avec un revenu de
2000 à 6000$USA/ha/an. En Israël, un verger âgé de 9 ans produit 25 t/ha avec un
revenu de 2000 $USA/ha/an. Au Maroc, les rendements varient de 8 à 25t/ha d’une
année à l’autre selon les précipitations, avec un revenu annuel de 10000 à 30000 Dh/ha.
Alors qu’au Mexique, les rendements sont relativement faibles dans la majorité des
plantations commerciales, soit 2 à 8 t/ha, ceci est dû partiellement au fait que la plupart
des producteurs ne pratiquent pas certaines techniques culturales telles que la
fertilisation.
Les fruits du figuier de barbarie sont plus au moins gros (30 à 150g), bacciformes
ou piriformes (4 à 9 cm), verdâtres et deviennent jaune à rouge à maturité, à pulpe molle
juteuse, sucrée, contenant dans un mucilage de nombreuses petites graines.
Ils sont en général consommés frais, très rafraîchissants et nutritifs. Ils se
caractérisent, par rapport aux autres fruits, par un pH relativement élevé (pH≅5.6). La
totalité des sucres présents dans le fruit est constituée de glucose et de fructose dans un
rapport de 18:1. Ce rapport est considéré comme une spécificité de la figue de barbarie
si on le compare à celui des autres fruits (rapport de 1 :1 dans les oranges par exemple).
La teneur totale en acides aminés libres (257 mg/100 g) est largement supérieure à la
teneur moyenne des autres fruits l’exception des raisins de table et des agrumes qui
contiennent une teneur identique.
Récemment, dans certains pays (Italie, Mexique, Chili...), le fruit est conditionné
Industriellement et stabilisé par différentes méthodes (froid, séchage, chaleur) ou
transformé en jus, miel (miel de tuna), boissons alcoolisés, confiture, colorant
alimentaire (pourpre de barbarie).
1.3. Utilisation des raquettes
Le cactus constitue une source
fourragère sur pied pour l'alimentation du
bétail. Il est utilisé pour cette fin sous forme de
fruit non accepté par l'homme, des pelures, des
raquettes débarrassées d'épines coupées en
petits morceaux, et mélangés avec d'autres
aliments de bétail. photo 5 : raquette de la figue de barbarie.
La production de matière sèche varie de 10 à 30 t/ha selon le mode de conduite de
la culture et de l'espèce cultivée (inerme ou avec épines).
Cependant ce fourrage est pauvre en protéines et en lipides. Il présente un rapport
calcium/phosphore élevé et il est riche en glucides, en eau et en vitamines. Il a ainsi une
Valeur fourragère moyenne de 0.06 à 0.08 UF*1/kg de raquettes.
Les cultivars inermes (espèces végétales sans épines) de cactus sont utilisés pour
la production de jeunes raquettes (appelées Nopals ou Nopalitos au Mexique) qui. Ces
jeunes raquettes sont consommées en tant que légumes. Celles-ci sont préparées sous
1* UF (Unité Fourragère)=1820Kcal
différentes formes ; comme composantes de salades, cuites avec de la viande et des
œufs, ou sous forme de délicieuses tartes, avec une saveur de pomme, reflétant le
niveau élevé d’acide malique contenu dans les pommes et les Nopalitos.
La valeur nutritive des Nopals est similaire à de nombreux légumes à feuilles
telles la laitue ou les épinards. Ils sont considérés comme une source importante en
vitamines et en minéraux, principalement le calcium et le fer.
Le Mexique en produit annuellement plus de 230 000 tonnes dont 2000 à 3000
tonnes font l’objet d’exportation sur le marché américain. Les Nopalitos sont
traditionnellement emballés dans des ballots ronds avant d’être expédiés aux marchés.
Les plantations destinées à la production de Nopalitos sont intensives, 40000 plants/ha,
soit 0.3 m entre plants et 0.8 m entre lignes. La première récolte peut être effectuée 3 à
4 mois après plantation avec un rendement de 80 à 90 t/ha.
1.4. Autres domaines d’utilisation de la plante :
1.4.1. L’apiculture
Les fleurs de cactus constituent une source nutritive très appréciée par les
abeilles, d'où la possibilité de développer l'apiculture en parallèle. Dans la région de
Tiznit, l’apiculture dépend essentiellement de la culture du figuier de barbarie.
Avec un calendrier apicole qui dure sept mois (mars-septembre), l’activité des
abeilles a lieu sur les fleurs de l’Opuntia ficus-indica pendant trois mois (avril-juin). Les
rendements des ruches dans la région sont de 1 à 4 litres ce qui constitue une source
financière importante pour les paysans.
1.4.2. La médecine
L’usage médicinal des opuntias se traduit par l'utilisation de différentes parties de
la plante. Les fruits sont connus partout au Maroc par le fait qu'ils arrêtent les coliques
et les diarrhées. En Australie et en Afrique du Sud, l'effet hypoglycémique des
Nopalitos est utilisé pour le traitement des diabètes non dépendants de l'insuline. En
Sicile, le thé préparé avec des fleurs d'Opuntia ficus-indica est utilisé comme traitement
contre les maux des reins. Le mucilage isolé des raquettes permet de réduire aussi le
cholestérol total dans le sang. Les cladodes sont utilisés pour traiter les inflammations,
de même des préparations de fleurs sont utilisées comme substances antidiurétiques.
En Israël, les capsules des corolles des fleurs séchées sont utilisées comme
remède au dysfonctionnement de prostate.
1.4.3. Fabrication des produits cosmétique
Les Nopalitos sont utilisés aussi au Mexique pour la fabrication de shampooings,
d'assouplissants de cheveux, de crèmes et de laits hydratants pour le visage. En Israël,
les graines sont écrasées pour extraire une crème de peau.
1.4.4. Production industrielle
En Afrique du Sud et au Mexique, on a intensifié l’élevage des cochenilles
Dactylopius coccus costa ou Dactylopius opuntiae cockerell sur l’opuntia sous tunnels
pour la production d’une teinte rouge (le carmin) produite par les femelles qui
prolifèrent sur des raquettes saines, en prélevant des substances nutritives du phloème.
Cette teinte est très demandée en industrie alimentaire, médicinale et cosmétique
comme colorant naturel.
D’autre part, au Mexique et dans beaucoup de pays latino-américains, plusieurs sous-
produits peuvent être extraits à partir des fruits, tels que les jus, les concentrés, les
confitures, du miel « miel de tuna » et une boisson alcoolique nommée « colonche »
produite au Mexique. Dans les déserts du Negev en Israël, les fruits sont utilisés aussi
pour produire des glaces.
1.5. Valorisation alimentaire du cactus
Le fourrage du cactus est un aliment incomplet, pauvre en protéines et en lipides
avec un rapport Ca/P trop élevé, mais riche en glucides, en eau et en vitamines. Il n'en
demeure pas moins fort intéressant si on prend soin de l'utiliser pour constituer des
rations équilibrées. Une raquette fraîche contient à peu prés 90% d'humidité et la
composition des 10% de matière sèche qui restent est la suivante: Protéines brutes (4%),
TDN (total digestible nutriments) (65%), Calcium (1,4%), Phosphore (0,2%) et Sodium
(0,1%).Un ovin de 35 kg demande environ 350 g de TDN pour assurer ses besoins
d’entretien. Il doit donc ingérer 538 g de raquettes sèches de cactus. Ceci veut dire que
5 à 6 kg de matière verte doivent être ingérés. Cependant, un ovin ne mange que 4 kg
environ de feuilles fraîches de cactus par jour. Une raison pour laquelle l’ovin ne peut
pas ingérer assez de raquettes pour couvrir ses besoins est la teneur élevée de ces
raquettes en eau.
Toutefois, le cactus est d'une valeur inestimable durant les périodes sèches où
l'abreuvement devient rare. Les raquettes succulentes, peuvent ainsi servir de réservoir
d'eau. Des expériences ont montré que les ovins gardés en enclos peuvent survivre plus
de 500 jours sans eau, s'ils ont quotidiennement accès à des quantités suffisantes de
cactus. Il est important aussi de prendre en considération le fait que le cactus est
exceptionnellement pauvre en protéines brutes (4 %). Il est accepté qu’une ration
d’ovins non productifs doive contenir un minimum de 7 à 8 % de protéines brutes. Les
rations à faible teneur en protéines brutes ne plaisent généralement pas aux animaux. Un
ovin de 35 kg demande approximativement 50 g de protéines brutes par jour, alors que
les 500 g de cactus sec, dont se nourrit l’ovin, n’en contiennent que 20 g. Il est donc
clair que le cactus doit être complémenté par une autre source de protéines. Il est
également à noter que cette plante présente de faibles pourcentages de Na et de P.
Il est clair que le cactus ne doit pas être considéré comme une culture fourragère
équilibrée, il doit surtout être considéré et utilisé comme une bonne source d'énergie,
qui est peu onéreuse.
En cuisine la figue de barbarie peut se
consommer fraîche, cuite ou séchée. D'une manière
générale, on peut considérer qu'elle peut remplacer
avantageusement la figue véritable dans vos
préparations.
Sans modifier l'équilibre de structure et de
goût atteint dans vos recettes, elle apportera une petite
note agréable supplémentaire à cause du jus
incomparablement exquis qu'elle contient. Photo 6 : Salade de nopalitos
II. Techniques d’extraction des huiles
Depuis l'antiquité, l'homme ne cesse de tenter d'extraire d'avantage d'huiles végétales.
Différentes méthodes on été employées. Certaines d'entre elles sont restées inchangées jusqu'à nos
jours, mais aujourd’hui deux méthodes importantes sont utilisées (modifiées ou combinées) pour
obtenir des produits devant remplir des exigences particulières à savoir :
Le pressage mécanique (par pression)
L’extraction par solvant, etc.….
Après extraction de l'huile une étude de la composition chimique et des propriétés physique
est nécessaire pour savoir dans quel domaine cette huile pourra être utilisée.
Le processus d’écrasement des graines oléagineuses pour en extraire l’huile qu’elles
contiennent est divisé en deux types de pressage mécanique (continu et discontinu) et le pressage par
solvant.
Le pressage continu utilise des appareils à immersion, à percolation, etc. Par contre le
pressage discontinu utilise des presses hydrauliques (extracteurs fixes, appareil FILTREX). Le
second type de pressage fait appel à des solvant et à des propriétés thermodynamiques tel que la
miscibilité, la solubilisation, la saturation, les changements d’état…
1. Pressage continue
Un cône, dont on peut régler la position, délimite à l'extrémité de la cage un espace annulaire
plus ou moins rétréci et par lequel sort le tourteau. Le réglage du cône, le choix de l'arrangement, la
vitesse de rotation sont des facteurs déterminants du degré d'épuisement du tourteau.
Une cage de presse moderne est divisée en sections. Les barreaux sont séparés les uns des
autres par des petites cales calibrées en acier. L'espacement entre les barreaux n'est pas le même pour
les diverses sections de la cage. Il varie en outre suivant la nature de la graine triturée et la façon dont
on fait travailler la presse.
De la disposition de ces divers éléments entre eux, et aussi du choix du pas de vis et de la
vitesse de rotation de l'arbre, dépendent du rendement de la presse et son utilisation.
Les procédés continus (photo 1)
sont maintenant à peu près les seuls
utilisés en huileries industrielles. A cet
effet, on emploie des presses à cages
métalliques filtrantes. La graine broyée
y est introduite et y est comprimée par
une combinaison de vis sans fin à pas
dégressif nommé «arrangement»
tournant à vitesse généralement lente. Photo 1 : procédé continu d’extraction de l’huile
Parmi les appareils à immersion, on peut
signaler tout d'abord l'appareil «Hildebrandt»
qui fut pratiquement l’un des tous premiers
extracteurs continus (photo 2). Cette machine se
compose de deux tours verticales cylindriques
équipées intérieurement, chacune, d'une vis
transporteuse. Les deux tours sont reliées par la
base grâce à une autre vis. Ces vis sont perforées
et tournent à une vitesse régulière. Photo 2 : extracteur hildebrandr
1.1. Appareils à immersion
Les graines sont introduites par un distributeur dans la tour la plus basse et sont entraînées
lentement vers le bas par l’intermédiaire de la vis. La vis inférieure reprend la matière et la dirige
vers le bas. Le solvant est introduit à la base de la colonne et parcourt cette dernière de bas en haut en
s’enrichissant en huile tandis que la matière traitée, amenée au sommet, descend par gravité en
s'appauvrissant progressivement. La base de la colonne est en communication avec un élévateur
étanche qui remonte la matière jusqu'à une hauteur située au-dessus du niveau de la tête de la
colonne, ce qui lui permet de s'égoutter avant d'être introduite dans les tubes sécheurs. Le solvant
frais est amené, à l'aide d'une pompe, un peu au dessous de la sortie de l'élévateur du solvant. Il
achève l'extraction en descendant par gravité à contre courant de la matière avant d'entrer au bas de la
colonne.
Ces extracteurs étaient alors construits d'une enveloppe
métallique de 15 à 20 m de hauteur à l'intérieur de laquelle se
déplacent lentement des paniers perforés de grande
dimension. Dans ces extracteurs, la matière à extraire est
amenée successivement dans chaque panier et soumise, sans
sortir de son récipient, à l'action du solvant jusqu'à son
déchargement après égouttage.
Photo 3 : Appareils à percolation
1.2. Appareils à percolation
Les miscellas de concentrations diverses sont recueillis au fond de l'extracteur, divisé en sept
compartiments de section horizontale variable.
Leur circulation s'effectue à l'aide de pompes et de rampes d'arrosage, de façon que le
miscella d'un compartiment quelconque soit amené à la rampe d'arrosage située au-dessus du
compartiment voisin dans le sens opposé à celui du déplacement des cellules. On réalise ainsi une
circulation à contre-courant.
2. pressage discontinu
Les procédés discontinus par presses hydrauliques ne sont plus guère utilisées que dans
certains cas particuliers et pour des productions pratiquement artisanales. Parmi ces presses, on site 2
types : les extracteurs fixes et l’appareil filtrex.
2.1. Extracteurs fixes
Ces extracteurs fixes se composent d'une cuve
cylindrique verticale étanche comportant un
plancher filtrant à la partie inférieure, un orifice de
chargement à la partie supérieure et un tampon de
décharge situé latéralement juste au niveau du
plancher filtrant.
Une injection de vapeur sous le plancher
filtrant au travers de la masse de produit épuisé
permet la récupération du solvant et le séchage de
la farine. Photo 5 : Extracteurs fixes
Certains de ces appareils sont encore en fonctionnement mais ne sont plus utilisés que pour
des petites productions. Ils présentent l'inconvénient de donner des taux d'épuisement irréguliers par
suite de la création de passages préférentiels du solvant dans la masse en traitement, et nécessitent en
outre, une manutention pénible pour leur déchargement.
2.2. Appareil FILTREX
Ce procédé procède par filtration et extraction.
L'opération est effectuée en deux temps, tout d'abord
dans un mélangeur, puis à contre-courant dans un filtre
rotatif horizontal fonctionnant sous vide.
Dans le 1er temps, l'extracteur cylindrique qui
comporte intérieurement un dispositif assurant une
agitation modérée et un avancement de la matière à
traiter, est mis en contact avec un miscella partiel venant
du filtre rotatif. Photo 6 : Appareil filtrex
Le mélange boueux sortant de cet appareil est déversé en continu sur la surface horizontale
du filtre rotatif. Cette surface est constituée par une toile métallique fixée sur un plateau tournant
régulièrement à l'intérieur d'une enveloppe étanche et dont la partie inférieure est divisée en plusieurs
secteurs.
L'évacuation de la matière épuisée se fait à l'aide d'une vis raclante disposée suivant le rayon
de l'appareil. Le drainage de la matière entre chaque lavage et à la fin de l'opération est facilité par
l'utilisation d'un vide léger (pression allant de 75 à 460 mm de mercure). Le miscella final, contient
en général environ 30% d'huile
3. Extraction par solvant :
L’échantillon à extraire est placé dans une cartouche
en cellulose. L’extracteur est placé sur un ballon contenant
le solvant d’extraction. le ballon est chauffé, provoquant
l’évaporation du solvant qui passe dans le tube adducteur,
puis se condense grâce au réfrigérant, et retombe dans le
corps de l’extracteur.
Le solvant condensé s’accumule dans l’extracteur
jusqu'à atteindre le sommet du tube siphon et retourne dans
le ballon, accompagné des substances extraites. Ainsi, le
solvant contenu dans le ballon s’enrichit progressivement de
composés solubles, principalement l’huile. Le cycle peut se
répéter indéfiniment jusqu'à épuisement complet de
l’échantillon.
Photo 2 : extracteur soxhlet
La méthode d’extraction par solvant est plus complète que la méthode
mécanique par presse et elle est réalisée à température modérée, alors
que le pressage mécanique dégage de la chaleur susceptible d’altérer la
qualité de l’huile. Elle est cependant plus coûteuse et dangereuse.
L’extraction industrielle au solvant fonctionne sur le même principe que
l’extraction de laboratoire au soxhelt (photo 2).
L'extraction industrielle par solvant fonctionne selon le principe de l'extracteur Soxhlet. Parmi
les solvants utilisables, nous pouvons citer plusieurs types : les alcools, les solvants chlorés et les
dérivés du pétrole.
3.1. Les solvants
Les alcools
L'alcool éthylique a été utilisé industriellement surtout pour l'extraction de l'huile de soja
mais malgré les avantages considérables présentés par ce solvant, il demeure peu employé à cause
des contraintes administratives et fiscales. L'isopropanol peut également être utilisé mais son prix
relativement élevé par rapport aux autres solvants comme l’hexane limite leur demande.
Les solvants chlorés
Les hydrocarbures présentent malheureusement l'inconvénient d'être inflammables et de
donner, avec l'air, des mélanges explosifs. On a donc recherché pour le traitement, de certaines
graines ou tourteaux, divers solvants chlorés ininflammables. Parmi ces derniers, le trichloréthylène
bouillant à 87°C sous la pression normale, a été employé. L'efficacité de ce solvant s'est révélée
supérieure à celle de l'hexane pour des températures de l'ordre de 55 °C. En contrepartie de cet
avantage, il convient de signaler que le trichloréthylène dissout non seulement les matières grasses
mais encore de très grosses quantités de gommes, mucilages, phosphatides et pigments colorés,
contenus dans les graines oléagineuses. Son point d'ébullition est, en outre, nettement plus élevé que
celui de l'hexane, ce qui oblige à chauffer davantage au cours de la distillation des miscellas.
Il en résulte que les huiles extraites à l'aide de ce solvant sont généralement plus foncées que
celles obtenues par l'hexane. Elles se révèlent très souvent difficiles à les décolorer et les pertes au
raffinage sont, par conséquent, plus élevées.
D'autre part, la plupart des solvants chlorés, comme le trichloréthylène, doivent être stabilisés
avant l'emploi car les vapeurs présentent des dangers de corrosion auxquels n'échappe pas le matériel
même construit en acier inoxydable.
Les dérivés du pétrole
Le solvant le plus utilisé est l'hexane, molécule apolaire. Cette extraction repose sur le
principe suivant : les composés apolaires comme les corps gras sont insolubles dans les composés
polaires comme l'eau, mais solubles dans les solvants apolaires tels que l'hexane. Le point
d'évaporation de l'hexane étant inférieur à celui des matières grasses à extraire, il est donc très facile
de séparer ces deux composés en chauffant leur mélange.
VI. Conclusion
La figue de barbarie est l’exemple typique d’espèce parfaitement convenable
pour la mise en valeur des zones arides et semi-arides. Sa culture est peu exigeante en
investissement, mais elle peut contribuer à améliorer le revenu des agriculteurs par sa
production fruitière ou fourrager. En plus, sur le plan environnemental, la figue de
barbarie à une grande utilité pour la lutte contre l’érosion, la restauration et la
valorisation des terres.
La figue de barbarie peut être aussi valorisée en produits agroalimentaires,
cosmétiques et pharmaceutiques qui sont des produits à haute valeur ajouté pour les
agriculteurs et la population locale.
L’étude morphologique des deux composantes de la graine de la figue de
barbarie, a montré que l’endosperme est composé de polysaccarides riche en arabinane,
quant au péricarpe a montré qu’il est composé uniquement de xylanes et des fibres de
cellulose.
Chapitre II : Etude du figuier de barbarie
I. Définition :
Les graines utilisées ont été récupérées à
partir des fruits du figuier de barbarie issus d’un
cultivar pilote à proximité de Marrakech. Ces
fruits ont été récoltés en fin de maturité et ils ont
été soigneusement sélectionnés.
Ces fruits, oscille entre 80~120g, ont été épluchés
afin de récupérer la pulpe du fruit. Photo 7 : graines isolées du figuier de barbarie
Cette pulpe est parsemée de plusieurs petites graines (pépins) qui sont empilées de
façon assez composée. La cohésion entre les graines est assurée par le mucilage et les
fibres contenus dans la pulpe. Afin d’isoler ces graines, la pulpe a été mixée pendant
cinq minutes dans un mixeur et les graines, suffisamment dures pour résister à ce
mixage, sont facilement séparées du jus après un passage à travers un tamis. Elles ont,
par la suite, été lavées abondamment à l’eau puis séchées dans une étuve ventilée et
chauffée à 35°C.
Les graines ainsi récupérées sont très dures, de forme plate, plus au moins
réniformes ou lenticulaires.
Il a été démontré que le pourcentage et le nombre de graines par fruit varie en
fonction de plusieurs facteurs dont la variété, la physiologie et l’environnement de
culture. Donc, ce pourcentage des graines par rapport au poids total des fruits peut
varier d’un cultivar à l’autre. Pour notre cas, le nombre de graines varie entre 50~75
graines par fruit, donc il oscille entre 6 et 8% par rapport au poids frais des fruits, ce qui
correspond à 30~ 40% par rapport au poids sec des fruits.
II. Etude morphologique de la graine :
L’étude a été réalisée sur des coupes semi fines
et ultra fines réalisées à l’aide d’un ultra
microtome.
L’observation au microscope optique d’une
coupe transversale de la graine montre qu’elle est
constituée de deux parties distinctes (photo 8):une
enveloppe (péricarpe) et un noyau (endosperme).
Photo 8 : Coupe transversale de la graine
L’analyse morphologique a été réalisée par microscopie électronique à balayage et à transmission.
1. Etude de L’endosperme :
L’endosperme est constitué de cellules de
parenchyme de réserve à paroi très fine renfermant de
nombreux leucoplastes qui forment de petits grains
d’amidon (photo 9.a).
Entre les tissus riches en amidon s’intercale une
couche de gluten (couche à aleurone) qui donne au
noyau son aspect visqueux. L’ensemble de ces cellules
est enrobé dans une paroi cellulaire épaisse en forme
de tuile inversée (photo 9.b).
Photo 9 : Endosperme de la graine
L’endosperme est constitué principalement de granules d’amidon enrobés dans
une paroi cellulaire parenchymateuse en forme de tuile. L’analyse morphologique a
montré que cet endosperme renferme plusieurs grains d’amidon. Par curiosité
scientifique, nous avons tenté d’extraire et d’étudier qualitativement les différents
polysaccharides contenus dans l’endosperme de la graine de la figue de barbarie.
L’endosperme est composé majoritairement d’arabinose et de glucose. Il
renferme en moindres proportions de la xylose, du galactose et des acides uroniques.
Cette composition diffère de celle de la graine entière de par la présence d’arabinose en
quantité importante 36% alors que dans la graine entière on le trouvait en faibles
quantités 3.1 %.
Nous pouvons dire que l’endosperme est riche en polysaccharides composés en
majorité d’arabinose et de glucose (amidon et cellulose) et qu’il est dénué de tous
polysaccharides contenant du mannose.
2. Etude du péricarpe
On peut distinguer deux types de cellules en
majorité des cellules Longues très compactes en
forme de fibres fusiformes et quelques vaisseaux
spiralés. Les fibres sont communément appelées
fibres de sclérenchyme (photo a). Ce Tissu de
soutien est largement répandu dans les téguments
des graines, noyaux des fruits, cellules pierreuses,
épines et aiguillons des tiges et des feuilles.Photo 8(a) : Fibres de sclérenchyme
Les couches régulières de cellulose, qui
garnissent leur paroi épaisse, présentent un
arrangement hélicoïdal (photo b, c).
Cela donne une grande rigidité ou une
grande souplesse aux organes végétaux. En effet ils
sont très rigides quand ils sont lignifiés (dans la
plupart des cas). On parle alors de fibres dures. Ils
sont très élastiques quand ils ne sont pas lignifiés.
C’est le cas de fibres molles qui sont assimilées à
des cellules de collenchyme. On rencontre
également, à des emplacements bien précis au
niveau du péricarpe de la graine.
Photo 8(b) : organisées en strates
Photo 8(c) faces externes des hélices(MET).
Le péricarpe est constitué de fibres de sclérenchyme dont les micros fibrilles de
cellulose sont disposées en couches successives concentriques. Il représente jusqu’à
90% du poids total de la graine. Il est formé principalement comme il a été montré lors
de l’étude morphologique, de fibres de sclérenchyme. Cette étude morphologique nous
a conduites à analyser la graine.
Au regard de ces résultats, il apparaît que le péricarpe est constitué
majoritairement de xylose et de glucose, les autres sucres n’étant présent qu’à l’état de
traces. Le péricarpe est donc constitué essentiellement de cellulose et d’hémicelluloses.
Remarque :
L’étude morphologique nous a permis de préciser l’organisme des deux parties de
la graine.
3. Etude de la pelure :
La pelure du fruit constitue le deuxième
sous produit généré par les diverses
transformations industrielles de la figue de
barbarie auquel il faudra s’intéresser. Notre
travail a été réalisé sur la pelure des fruits de la
figue de barbarie. Ces fruits ont été récoltés en
fin de maturité et sélectionnés de façon à ne
retenir que les fruits sains dont la peau n’était
pas endommagée. Photo 9 : Fruit du figuier de barba épluché
Les fruits choisis sont verdâtres, de forme ovale et leur poids oscille entre 75g et
85g. Ces fruits ont été épluchés et la pelure, qui constitue entre 35 et 40 % du poids total
du fruit frais, a été par la suite séchée dans une étuve ventilée à 50°C. La teneur en eau
varie entre 85 et 88% par rapport au poids total de la pelure fraîche pour les échantillons
étudiés Nous constatons que la pelure du fruit du figuier de barbarie est constituée
majoritairement de polysaccharides surtout pectiques et cellulosiques. Elle contient
aussi mais en moindre proportion des cires, des minéraux, des protéines et de la lignine.
4. Etude du mucilage :
Les mucilages sont des polysaccharides, de structure chimique parfois très
complexe, que l’on rencontre dans plusieurs plantes supérieures. On les trouve dans
plusieurs applications dans les domaines alimentaire et pharmaceutique pour leurs
propriétés émulsifiantes. Ils ont été isolés et étudiés dans le cas de plusieurs espèces
végétales. Le mucilage extrait de la pelure du figuier de barbarie renferme
essentiellement du galactose et de l’arabinose. Il contient mais en moindre proportions
du rhamnose, des xyloses, du glucose et des acides uroniques. Ces derniers oses peuvent
être des constituants d’une seule macromolécule comme ils peuvent provenir d’un
mélange de polysaccharides Co-extraits.
III. Composition et propriétés chimique du figuier :Les composantes du figuier constituent une base d’un régime alimentaire. La consommation
du figuier contribue à l’amélioration du contrôle du taux du sucre dans le sang et l’augmentation de
la sécrétion de l’insuline chez les personnes diabétiques.
D’autres parts, l’alimentation à base du figuier diminue le niveau des graisses (lipides) dans le
sang grâce aux matières pectiques considérées parmi les fibres nutritionnelles utiles pour la santé.
Pour les animaux, le figuier est très digestible avec un taux élevé en vitamines, fer et beta-chrotines
Les fruits présentent un intérêt nutritionnel intéressant. Sa consommation à l’état frais apporte
des quantités non négligeables en nutriments de base et en minéraux. Ainsi la consommation de 100
g de fruits apporte à peu prés 2,1g de protéines, 1,2g de lipides, 0, 2g de fibres, 1,9g de pectines, 4,4g
de minéraux et 12,8g de glucides.
1. Composition chimique des raquettes du figuier :
Eau 92 %
Glucides 4,3 %
Cellulose 1,2 %
Protéines 0,6 %
Matière grasse 0,15 %
Cendres 1,5 %
Des chercheurs ont signalé dans la composition du Nopal la présence d’un tannin, des traces
de berbérine* et d’un autre alcaloïde indéterminé.
La substance mucilagineuse qui fait la richesse de l’Opuntia c’est la pectine (1 kg de tiges
fraîches fournit 7,5 grammes de pectate calcomagnésien). Ses cendres sont riches en fer.
2. Composition chimique de la fleur du figuier :
Le suc de la fleur de l’Opuntia est plus visqueux que celui des raquettes. Il contient à peu près
les mêmes principes que la tige auxquels on peut ajouter des dérivés flavoniques*. Sa teneur en
cendres avoisine 9 %. Elles comportent 30% de silice et 14% de chaux.
3. Composition chimique du suc du fruit mûr :
Eau 86-92%
Sucre 11,2%
Cellulose 1,3%
Protéines 6,7%
Matière grasse 0,3%
Acides 0,1%
Cendres 0,7%
Sa richesse en sucre en fait une excellente source potentielle d’alcool. En effet, 150 kg de
figues fournissent 100 litres de suc qui produisent 7 litres d’alcool à 85°.
La pulpe de la tuna renferme un pigment rouge mal connu qui colore l’urine en rouge.
4. Composition chimique de la graine du figuier :
Eau 33 à 36%
Protéines 8 à 10%
Huile 6 à 9%
Cendres 1,3 à 1,5%
5. Composition chimique du figuier :
5.1. Fibres contenues par le figuier :
Solubles mucilages
Pectine gommes
Non-solubles cellulose
Lignane hémicellulose
5.2. Analyse de la composition du figuier pour 100 grammes :
Minéraux :
Calcium 93 mg
Fer 1,6 mg
Phosphore 17,0 mg
Hydrates de carbone 5,6 mg
Protéines 1,7 mg
Vitamines :
(A) Rétinol 41,00 mg
(B1) Thiamine 0,03 mg
(B2) Riboflavine 0,06 mg
(B3) Niacine 0,30 mg
(C) Acide ascorbique 8,00 mg
Le Nopal ne contient pas d’acide phytique (phytinique) présent dans les céréales et reconnu
nuisible dans l’alimentation humaine car il entrave l’absorption du calcium et de la vitamine D.
3. Propriétés physico-chimiques des huiles végétales :
L’analyse de l’ensemble des documents bibliographique que nous avons pu avoir a montré
que le figuier de barbarie a été amplement étudiée et valorisée dans les domaines suivants :
alimentaire, pharmaceutique, médicinal, cosmétique, esthétique ….
Par contre, nous avions du mal à obtenir une documentation de valeur ajoutée, donnant les propriétés
physico-chimique lui conférant tout les atouts pour une éventuelle utilisation comme un biocarburant.
Cependant nous avons jugé intéressant de présenter dans ce chapitre de nouvelles données sur des
plantes analogues à la figue e barbarie et qui sont déjà considéré comme biocarburant.
Le tableau suivant représente les différentes propriétés physico-chimiques mise en jeux lors
de carburation des huiles végétales comparé avec celle du diesel.
Tableau 3 : Propriétés physico-chimiques des différentes huiles végétales comparé à celle du diésel
Les diverses caractéristique physico-chimiques représentés dans le tableau joue un rôle très
important pour les huiles végétales lors de l’utilisation comme carburant, ces propriétés porte sur :
La viscosité : elle est déterminée à l’aide d’un viscosimètre.
Point de trouble : Le point de trouble est la température à la quelle la paraffine, qui est une
composante naturelle du carburant diesel, commence à se transformer en cristaux peut conduire à la
formation d’un réseau cristallin tridimensionnel qui emprisonne la matrice organique et empêche
l’écoulement, ce qui provoque la sous-alimentation du moteur
Point éclaire : Le point éclaire d’un liquide se définit comme la température la plus basse à
laquelle la concentration des vapeurs émise est suffisante pour produire une déflagration au contact
d’une flamme, d’une étincelle, d’un point chaud mais insuffisante pour produire la propagation de la
combustion en l’absence de la ‘flamme pilote’. Le point peut être classé en fonction de leur point
éclaire.
Indice de cétane : L'indice de cétane d’une huile représente la quantité de cétane dans un
mélange cétane-alphamethylnaphtalène qui donne des propriétés d'auto inflammation identiques à
celles du gazole.
Pouvoir calorifique : C’est la quantité de chaleur dégagée par la combustion complète d’une
unité de combustible. Cette valeur permet de comparer différents produits de nature différentes et
permet de convertir l’ensemble des carburants sous forme TEP (tonne équivalent pétrole). Le pouvoir
calorifique des huiles végétales sa rapproche de celui du diesel. C'est-à-dire qu’en termes
énergétique, un litre d’HVP permettra le même travail qu’un litre de fioul agricole.
IV. Conclusion : Dans ce chapitre on a expliqué les différentes méthodes et procédés d’extraction des huiles
végétales notamment le pressage mécanique (extraction continu et discontinu) et l’extraction par solvant.
Aussi on a essayés de rassembler un grand nombre d’information sur la composition chimique
de l’huile de la figue de barbarie et de ses propriétés physico-chimique pour une meilleure
valorisation comme biocarburant, mais a cause de manque bibliographique, on confrontera ce
problème vers une autre valorisation, c’est la fabrication du savon (saponification) à partir du cactus,
et aussi la détergence et l’émulsification en vue de produire des surfactants naturels.