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Histoire 4e 1 Chapitre I L’Europe du XVIIIe A Le développement d’un commerce international et ses conséquences 1 Des échanges au profit de l’Europe a) Essor du commerce international b) La place de la bourgeoisie marchande 2 L’économie de plantations a) Un système esclavagiste b) La vie dans les plantations B L’Europe des Lumières 1 Naissance et développement a) Progression de la lecture b) L’œuvre des Lumières c) Les philosophes des Lumières 2 - Une œuvre des Lumières : l’Encyclopédie a) Un « Dictionnaire raisonné des sciences des arts et des métiers » b) Une critique de la société Mots importants : Commerce triangulaire : Système d’échange entre l’Afrique, l’Amérique et l’Europe. Armateurs : marchands qui financent une expédition commerciale maritime Marronnage : fuite des esclaves Traite négrière : Commerce d’esclaves Salons : Lieux de discussion et de débat où se retrouvent les philosophes des Lumières. Monarchie parlementaire : Système politique dans lequel le monarque partage le pouvoir avec un parlement Monarchie absolue : Système politique dans lequel le monarque dispose de tous les pouvoirs. Salon : Lieu de rencontre et de débat pour la haute société Censure : limitation des libertés d’expression et notamment de la publication, par une autorité politique ou religieuse Lettre de cachet : Document par lequel le roi de France peut faire emprisonner une personne « selon son bon plaisir ». Le cachet est la signature royale. Monarque éclairé : Roi qui s’entoure de conseillers issus du mouvement des Lumières.

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Histoire 4e 1

Chapitre I L’Europe du XVIIIe

A – Le développement d’un commerce international et ses conséquences

1 – Des échanges au profit de l’Europe

a) Essor du commerce international

b) La place de la bourgeoisie marchande

2 – L’économie de plantations

a) Un système esclavagiste

b) La vie dans les plantations

B – L’Europe des Lumières

1 – Naissance et développement

a) Progression de la lecture

b) L’œuvre des Lumières

c) Les philosophes des Lumières

2 - Une œuvre des Lumières : l’Encyclopédie

a) Un « Dictionnaire raisonné des sciences des arts et des métiers »

b) Une critique de la société

Mots importants :

Commerce triangulaire : Système d’échange entre l’Afrique, l’Amérique et

l’Europe.

Armateurs : marchands qui financent une expédition commerciale maritime

Marronnage : fuite des esclaves

Traite négrière : Commerce d’esclaves

Salons : Lieux de discussion et de débat où se retrouvent les philosophes des

Lumières.

Monarchie parlementaire : Système politique dans lequel le monarque partage

le pouvoir avec un parlement

Monarchie absolue : Système politique dans lequel le monarque dispose de tous

les pouvoirs.

Salon : Lieu de rencontre et de débat pour la haute société

Censure : limitation des libertés d’expression et notamment de la publication, par

une autorité politique ou religieuse

Lettre de cachet : Document par lequel le roi de France peut faire emprisonner

une personne « selon son bon plaisir ». Le cachet est la signature royale.

Monarque éclairé : Roi qui s’entoure de conseillers issus du mouvement des

Lumières.

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Histoire 4e 2

Chapitre I L’Europe du XVIIIe

A – Le développement d’un commerce international et ses conséquences

1 – Des échanges au profit de l’Europe

a) Essor du commerce international

Au XVIIe siècle, le commerce international est pratiqué par l’intermédiaire

de compagnies de commerce, qui ont le droit de faire la totalité du commerce dans

une région donnée. C’est le cas de l’east India Company (pour l’Angleterre), ou

de la Compagnie des Indes orientales (pour la France).

Les grandes routes maritimes relient l’Europe, qui exporte des produits

manufacturés, à l’Amérique, d’où sont rapportés des produits tropicaux.

Les Européens pratiquent aussi le commerce triangulaire entre l’Afrique

(où sont achetés des esclaves), l’Amérique (où ils sont vendus) et l’Europe

b) La place de la bourgeoisie marchande

Les marchands et des artisans s’enrichissent et forment la bourgeoisie (de

plus en plus riche et puissante) qui investit dans le commerce international. Dans

les ports, les armateurs financent les expéditions commerciales et bâtissent

d’énormes fortunes dont témoignent les palais qu’ils se font construire.

2 – L’économie de plantations

a) Un système esclavagiste

L’esclavage n’est pas au XVIII e une nouveauté. Dès le VIIIe existe un

commerce de part et d’autre de la Méditerranée. Mais au XVIIIe siècle la traite

transatlantique prend un essor sans comparaison.

Le Portugal (qui possède le Brésil), le Royaume-Uni et la France sont les

principaux utilisateurs d’esclaves. Ils sont achetés à des marchands africains sur

le littoral qui les échangent contre des produits qui leur donnent du pouvoir

(armes) et de la distinction (étoffes).

Les esclaves sont vendus souvent aux enchères aux colons qui vont les

utiliser comme main-d’œuvre.

Cette traite fera plus de 12 millions de déportés.

b) La vie dans les plantations

Les esclaves importés d’Afrique sont utilisés dans les plantations

américaines et contribuent ainsi à la production des diverses marchandises (sucre,

café, cacao, tabac...) vendues ensuite en Europe. Les conditions de vie sur ces

plantations dépendent des tâches attribuées mais étaient de façon générale très

difficiles ; les esclaves étant considérés comme des objets plus que comme des

êtres humains.

Ces conditions inhumaines et dégradantes ont poussé un certain nombre

d’entre eux au marronnage (c’est-à-dire à la fuite) ou à la révolte ; jusqu’à ce que

finalement les traites négrières et l’esclavage soient progressivement abolis au

cours du XIXe siècle.

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Histoire 4e 3

TEST

1 - Citez deux nouveaux outils commerciaux du XVIIe et XVIIIe siècles qui

ont facilité le commerce triangulaire.

2 - Parmi ces villes d'Europe, listez celles qui sont des ports puis celles qui

ont participé au commerce triangulaire en raison de leur localisation sur la

façade atlantique : Lisbonne - Paris - Moscou - Venise - Bordeaux - Nantes - Plymouth - Vienne -

Liverpool - Barcelone

3 - Choisissez l'affirmation qui vous semble la plus exacte : a. Le commerce triangulaire permet aux Africains de s'enrichir en vendant des

esclaves aux planteurs d'Amérique et en achetant du sucre à ces planteurs.

b. Le commerce triangulaire permet aux Européens de s'enrichir en achetant des

esclaves en Afrique, en les revendant en Amérique ou dans l'océan Indien où ils

achètent du sucre ou du café qu'ils revendent en Europe.

c. Le commerce triangulaire est organisé par les planteurs d'Amérique et de

l'océan Indien qui vont acheter des esclaves en Afrique et vendent du sucre ou

du café en Europe.

4 - Esclaves en fuite installés dans la montagne, sur l'île Bourbon « Ce qui sert à vos plaisirs est mouillé de nos larmes », illustration du Voyage à

l'isle de France de Bernardin de Saint-Pierre, gravure de François Denis Née

d'après Jean Michel Moreau le Jeune, 1773, BNP, Paris

.

a. Comment appelle-t-on ces esclaves qui tentent de s'enfuir ? b. De quelle

manière sont-ils punis s'ils sont rattrapés ?

5 - Mettez dans l'ordre les affirmations suivantes sur les causes et les

conséquences de la traite :

a. La traite négrière prend une grande importance au XVIIIe siècle.

b. Les Européens parviennent à s'installer dans les îles des Caraïbes et de l'océan

Indien et y cultivent du sucre et du café dans des plantations.

c. La production de sucre et de café augmente et est exportée vers l'Europe. d. Les

bourgeoisies marchandes de la façade atlantique s'enrichissent.

e. Dans les plantations, la main-d'œuvre esclave remplace rapidement les

Européens ou les Indiens.

6 - Compléter des mois croisés

1- Unité de production agricole dans laquelle travaillent des esclaves.

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Histoire 4e 4

2. Boisson issue du commerce triangulaire et très à la mode chez les bourgeois au

XVIIIe siècle.

3. Grand port français du sud-ouest de la France qui s'est enrichi grâce au négoce

international.

4. Fuite des esclaves.

5. Navire utilisé pour transporter les esclaves de l'Afrique à l'Amérique.

7 - J'observe ces images et je dis à quel type d'acteurs elles correspondent et

quel est leur rôle dans la croissance du commerce atlantique au XVIIIe siècle.

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Histoire 4e 5

B – L’Europe des Lumières

1 – Naissance et développement

a) Progression de la lecture

Au XVIIIe, la société est encore très majoritairement analphabète et le

clergé domine toujours une population souvent superstitieuse.

Mais la lecture progresse (vers 1780, 37% des gens savent signer contre

20% en 1700). En ville on lit les gazettes, on trouve des bibliothèques, des

librairies, des cafés… Les salons sont des lieux de rencontre et de débats, pour la

« haute société » …

Dans les campagnes, la littérature de colportage diffuse des idées nouvelles,

même si les ouvrages traitent en majorité des contes, légendes etc.

b) L’œuvre des Lumières

La philosophie est un mot d’origine grecque qui signifie « amour de la

sagesse ». Un philosophe est un penseur qui réfléchit sur le monde, l’homme et la

condition humaine. Les Lumières sont les philosophes du XVIIIe qui refusent les

préjugés et les superstitions.

Ils veulent tout examiner à la lumière de la Raison, de l’expérience et de la

réflexion.

Les Lumières luttent contre :

- l’obscurantisme : c'est-à-dire les superstitions, les interdits religieux, qui

empêchent d’avoir une connaissance plus approfondie et entraîne des excès

(condamnation pour sorcellerie…).

- l’absolutisme : les philosophes, à part Rousseau qui dans le Contrat Social

veut une société égalitaire et démocratique, ne s’opposent pas à la monarchie.

Ils veulent la séparation des pouvoirs et condamnent l’arbitraire royal (les

décisions du roi qui ne reposent que sur son bon plaisir (lettres de cachet). Ils

condamnent également la censure et la torture.

c) Les philosophes des Lumières

Au XVIIIe siècle, les philosophes les plus marquants sont :

Montesquieu (1689-1755) dans les « Lettres persanes » et « l’Esprit des

lois » (1748). Il prône une séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire)

pour éviter la tyrannie.

Rousseau (d’origine suisse, 1712-1778) défend l’égalité, la souveraineté

du peuple et le régime républicain dans son « Contrat social » (1762).

Au début de la Révolution, la plupart des philosophes sont morts. Mais ils

ont préparé les mentalités.

Voltaire (1694 – 1778) : lutte particulièrement contre le poids des

superstitions et du fanatisme religieux. Il s’engage ainsi pour dénoncer la

condamnation et l’exécution de Jean Calas, marchand de Toulouse et protestant,

accusé sans preuve, d’avoir tué son fils. Voltaire parcourt l’Europe et conseille

certains monarques « éclairés », comme Fréderic II de Prusse.

2 - Une œuvre des Lumières : l’Encyclopédie

a) Un « Dictionnaire raisonné des sciences des arts et des métiers »

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Histoire 4e 6

Diderot (1713-1784) et le mathématicien d’Alembert, sont les fondateurs

de l’Encyclopédie (1745-1772), ouvrage en 28 volumes qui regroupe toutes les

connaissances de l’époque dans tous les domaines.

Elle est rédigée par 150 savants, philosophes et spécialistes de toutes les

disciplines dont Voltaire, Montesquieu ou Rousseau. Si elle n’est pas le premier

ouvrage de ce type (l’Anglais Chambers en a déjà rédigé une), elle est la plus

complète jamais publiée.

b) Une critique de la société

L’Encyclopédie est reçue avec enthousiasme par le public et jusque dans

l'entourage même du roi Louis XV, qui en avait pourtant interdit la publication.

L’Encyclopédie dénonce les préjugés véhiculés par les habitudes, les

interdits, les autorités religieuses et politiques. Par exemple, d’Alembert

condamne le poids de l’Eglise sur les sciences (avec le procès de Galilée). De

nombreux articles sont aussi des critiques de l’absolutisme.

TEST

1 - Choisissez la ou les bonne(s) réponse(s) parmi celles proposées :

Les Lumières sont :

a. un mouvement philosophique et scientifique

b. un mouvement uniquement scientifique

c. un mouvement uniquement philosophique

d. un mouvement religieux

Les Lumières contestent :

a. le pouvoir de l'Église

b. la tolérance

c. l'esclavage

d. la fraternité

Les Lumières se déroulent :

a. au XVIe siècle

b.au XVIIe siècle

c. au XVIIIe siècle

d.au XIXe siècle

Les Lumières défendent :

a. la liberté

b. l'égalité

c. la séparation des pouvoirs

d. le pouvoir absolu

2 - Citez : • un philosophe des Lumières ;

• un savant des Lumières ;

• un moyen de diffusion des Lumières ;

• une œuvre écrite à l'époque des Lumières ;

• une idée nouvelle défendue par les Lumières ;

• un despote éclairé.

3 - Retrouvez les notions qui correspondent aux définitions suivantes :

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Histoire 4e 7

a. Droits que possède l'homme dès sa naissance et qui ne peuvent lui être retirés.

b. Faculté qui permet à l'homme de connaître, de juger, de distinguer le vrai du

faux.

c. Souverain séduit par les idées des Lumières et conseillé par les philosophes,

mais dont les réformes sont finalement limitées.

4 - Reliez les philosophes des Lumières ci-dessous aux idées majeures qu'ils

ont défendues

a. « Je critique la société d'ordres et défends l'idée d'égalité entre les hommes. »

b. « Je dirige la publication de l'Encyclopédie et y développe l'idée de liberté. »

c. « Je dénonce la confusion des pouvoirs, source de tyrannie, et propose qu'ils

soient strictement séparés.

d. « Mathématicien, je dénonce l'esclavage des Noirs au nom de l'égalité et de la

fraternité. »

e. « Je tente "d'éclairer" le roi de Prusse Frédéric II, je combats pour la tolérance

religieuse. »

5 - révise le vocabulaire en complétant des mots croisés.

1. Lieu de réunion souvent tenu par des femmes de la haute société où l'on vient

se cultiver et se distraire.

2. Courant de pensée qui regroupe des savants et des penseurs voulant guider

l'humanité.

3. Ouvrage qui doit rassembler l'ensemble des connaissances

4. Contrôle des textes par une autorité qui décide de leur publication.

5. Penseur du XVIII* siècle qui cherche à comprendre le monde selon la raison.

6 - J'Indique la ou les bonnes réponses,

Quelles sont les idées des Lumières a) Penser par soi- même.

b) Le droit de vote des femmes.

c) La liberté.

d) La tolérance.

2. Parmi les éléments suivants, lesquels ont permis la diffusion des idées des

Lumières ? a) Les écoles b) Les salons

3. Les Lavoisier sont des scientifiques du XVIIIe siècle» mais, dans quelle

discipline ? a) La géographie

b) La chimie

c) Les mathématiques

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Histoire 4e 8

7 – Je complète le résumé avec les mots suivants : Cafés, censurent, raison,

Europe, salons, despotes éclairés, expériences, l’Encyclopédie, monarchie

absolue, Lumières

Les savants et les penseurs du XVIIIe siècle font partie du mouvement

des_____________. Ils utilisent leur _____________ pour comprendre le monde

et font de nombreuses découvertes scientifiques grâce à leurs _________. Leurs

idées se diffusent grâce à des ouvrages comme ___________ ou lors de

discussions dans les _____________ ou les ___________. Par leurs idées, ils

critiquent les erreurs de la société et remettent en cause la ___________. Certains

souverains protègent ces savants. Ce sont les _____________. D’autres au

contraire n’acceptent pas ces idées nouvelles et les _____________ pour les

interdire.

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Histoire 4e 9

Chapitre II - La Révolution française et l’Empire

I – De l’Absolutisme à la République (1789 – 1792)

A – Un système de plus en plus contesté

1 - La société d’ordres

2 - Remise en cause de l’Absolutisme

3 - Un pays en crise

a) sociale

b) financière B – La chute de l’Ancien Régime

1 - La fondation de l’Assemblée constituante

a) Les Etats Généraux

b) Le serment du jeu de paume (20 juin 1789)

2 - Le mouvement populaire et ses conséquences

a) La prise de la Bastille (14 juillet 1789)

b) La Grande Peur (20 juillet – 6 août)

c) Le retour du roi à Paris (5 octobre)

3 - Les premières réformes

a) Naissance de la vie politique

b) La Déclaration des Droits de l’Homme (26 août 1789)

c) Une réorganisation administrative et judiciaire

C – La fin de la monarchie

1 – Tensions avec le roi

2 - La guerre et ses conséquences

Définitions :

Gazette : Journal, parfois d’une seule page

Constitution : Texte auquel doivent se soumettre tous les acteurs d’un Etat,

présentant la répartition de leur pouvoir.

Etat : Ensemble des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires, permettant de

diriger la population d’un territoire délimité par des frontières

Député : Représentant du peuple ou d’un groupe, siégeant au Parlement

Notable : Personne exerçant des responsabilités

Etats-Généraux : Réunion de représentants des trois ordres, qui a lieu

épisodiquement depuis le Moyen-âge, afin d’approuver la levée d’impôts

nouveaux.

Noble : Personne qui a hérité de son titre ou qui a été anoblie par le roi, faisant

partie d’un ordre privilégié

Clerc : Membre du clergé (contraire de laïc)

Tiers-Etat : Ensemble de ceux qui ne sont ni nobles ni clercs.

Bourgeois : Personne aux revenus aisés qui fait partie du Tiers Etat.

Révolution : Mouvement profond amenant un changement social et politique

Sans-culottes : Littéralement « ceux qui ne portent pas les culottes de soie des

riches », mais des pantalons de toile. Ce sont souvent des artisans, boutiquiers etc.

qui ne font pas partie des plus pauvres, et ont gagné une conscience politique.

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Histoire 4e 10

Club : Lieu où se regroupent par affinité les partisans d’un système politique. Le

club des Jacobins est le plus important.

Droite et gauche : A l’Assemblée, se regroupent à droite de l’orateur les

conservateurs, à droite, les révolutionnaires. Plus on est à droite plus on est

conservateur, plus on est à gauche, plus on est révolutionnaire.

Assemblée constituante : Chargée de rédiger une Constitution.

Assemblée législative : Chargée de faire les lois.

Cens : Impôt à payer pour voter ou être éligible (on parle de suffrage censitaire)

Chronologie :

1787 : Constitution américaine

Août 1788 : Louis XVI annonce la réunion des Etats généraux pour mai 1789

5 mai 1789 : Première réunion des Etats généraux

20 juin 1789 : Serment du jeu de Paume

14 juillet 1789 : Prise de la Bastille

20 juillet – 6 août : Grande peur

4 août 1789 : Dans la nuit, l’Assemblée vote l’abolition des privilèges

26 août 1789 : Publication de la Déclaration des Droits de l’Homme

5 – 6 octobre 1789 : Un cortège de femmes ramène le roi à Paris

20 juin 1791 : Fuite du roi à Varennes

20 avril 1792 : Déclaration de guerre à l’Autriche

10 août 1792 : Prise des Tuileries par les Sans culottes. Fin de la monarchie

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Histoire 4e 11

I – De l’Absolutisme à la République (1789 – 1792)

A – Un système de plus en plus contesté L’Ancien régime est une expression des historiens pour désigner la France

d’avant la Révolution de 1789. Il est à la fois social : la société est divisée en

ordres, et politique : le roi est un souverain absolu détenant tous les pouvoirs.

1 - La société d’ordres

La société est divisée en trois ordres tenant leur origine du moyen âge :

- le service de Dieu : ceux qui prient, le clergé (1%)

- la défense : ceux qui combattent, les nobles (2 %)

Ces deux ordres ont de nombreux privilèges : ils perçoivent des impôts, et

ont le monopole des responsabilités politiques.

- le travail : ceux qui travaillent, les paysans, artisans, marchands…qui

constituent le Tiers état (97 % de la population). Les plus riches et les plus

cultivés des citadins sont les bourgeois : commerçants, négociants, banquiers,

avocats. Ils acceptent de moins en moins d’être exclus des charges réservées à la

noblesse.

2 - Remise en cause de l’Absolutisme

En France, le roi dispose du pouvoir exécutif (appliquer les lois), législatif

(il peut faire les lois) et judiciaire (il peut faire emprisonner qui il veut). Ce

système est de plus en plus critiqué, notamment par les Lumières. Or, certains

Etats démontrent que le partage est possible : l’Angleterre dispose d’une

monarchie constitutionnelle : le pouvoir exécutif appartient au roi, le législatif au

Parlement.

Aux Etats-Unis, la Constitution de 1787 sépare totalement les pouvoirs

exécutif, législatif et judiciaire.

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Histoire 4e 12

3 - Un pays en crise

a) sociale À partir de 1785, les récoltes de blé chutent fortement : elles sont trois fois

moins importantes en 1789 qu’en 1785. Le prix du blé a plus que doublé pendant

la même période. La population n’a alors plus assez pour se nourrir. De plus, à

cause de cette hausse des prix des denrées alimentaires, elle ne peut plus acheter

d’autres produits. Cela entraîne un chômage important et une grande insécurité

(pillages…).

b) financière

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Histoire 4e 13

Le pays est très endetté. La seule solution pour obtenir de l’argent serait de

faire payer les privilégiés mais la noblesse et le clergé s’opposent à toute réforme.

Ils réclament la convocation des Etats Généraux, une assemblée avec des

représentants des trois ordres, seule apte à autoriser la création d’un impôt

nouveau. Le roi accepte. La réunion est annoncée pour mai 1789.

Comme il y aura une voix par ordre, pour les privilégiés, le calcul est

simple, ils auront deux voix (noblesse + clergé) contre une pour le Tiers Etats. Ils

sont certains de l’emporter et de conserver leurs avantages.

L’essentiel : Les causes de la Révolution sont nombreuses. La bourgeoisie,

cultivée et ambitieuse, souhaite mettre fin à une société d’ordres, bloquée par un

clergé et une noblesse qui refusent de perdre leurs privilèges. Les philosophes des

Lumières ont sévèrement critiqué la société, le contrôle de l’Eglise, et le régime

absolutiste. Or, un grand nombre de leurs idées ont vu leur application en

Angleterre et en Amérique, prouvant qu’une alternative est possible. La crise

financière sert de détonateur, obligeant le roi à convoquer les Etats Généraux, dont

la réunion, sur fond de disette et de chômage, va déclencher la Révolution.

B – La chute de l’Ancien Régime

1 - La fondation de l’Assemblée constituante

a) Les Etats Généraux Ils s'ouvrent à Versailles, le 5 mai 1789. Il y a 291 membres du Clergé

(avec- plus de 200 curés), 270 députés de la Noblesse (dont 90 libéraux, c'est-à-

dire favorables au changement), 578 députés du Tiers État.

Les débats entre les ordres sont impossibles car ils doivent se retrouver dans

des salles séparées.

b) Le serment du jeu de paume (20 juin 1789)

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Histoire 4e 14

Le 17 juin les députés du Tiers-Etat annoncent que, représentant la quasi-

totalité des Français, ils sont les seuls à pouvoir voter l’impôt. Sous la pression de

la noblesse, le roi fait fermer le 20 juin leur salle de réunion. Les députés se

retrouvent dans la Salle du Jeu de Paume et jurent de ne pas se séparer avant

d’avoir donné une constitution à la France. Ils prennent le nom d’Assemblé

nationale constituante.

C’est le premier grand acte révolutionnaire qui détruira l’Ancien régime

politique en mettant fin à l’absolutisme. Mais il s’agit alors d’organiser un partage

des pouvoirs du roi avec l’Assemblée…Non de l’en priver…

2 - Le mouvement populaire et ses conséquences

a) La prise de la Bastille (14 juillet 1789)

En juillet 1789, le prix du pain est à son plus haut niveau.

Le peuple de Paris a peur d’un complot du roi pour les affamer et la

population cherche des armes pour se défendre. Le 14 juillet, cherchant des

munitions, des émeutiers prennent la Bastille. La citadelle était le symbole du

pouvoir du souverain de faire emprisonner une personne sans avoir à se justifier.

b) La Grande Peur (20 juillet – 6 août)

La famine a poussé des milliers de mendiants sur les routes. A la suite de

rumeurs parlant de bandes armées prêtes à les attaquer, des groupes se constituent

et attaquent les châteaux.

La nuit du 4 août, face à ce mouvement, les députés de la noblesse, afin

d’apaiser les paysans, votent l’abolition des privilèges : après l’Ancien Régime

politique, c’est l’Ancien Régime social qui est aboli.

c) Le retour du roi à Paris (5 octobre)

Les députés ayant choisi de donner un droit de véto (« je m’oppose » en

latin) au roi, celui-ci montre son intention de ne pas signer le moindre

texte notamment celui de l’abolition des privilèges. Cela développe la colère des

parisiens, qui ont de plus toujours du mal à se ravitailler.

Le 5 octobre, les Parisiens prennent la route de Versailles. Le 6, les grilles

du château sont forcées. Le roi doit accepter de rentrer à Paris avec sa famille. Il

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Histoire 4e 15

s'installe aux Tuileries, l'Assemblée dans la salle du Manège voisine. Le

gouvernement du pays s'effectuera désormais sous la surveillance du peuple.

3 - Les premières réformes

a) Naissance de la vie politique

Les députés des Etats généraux se regroupent dorénavant non plus par

ordres, puisque ceux-ci ont été abolis, mais par opinion politique. Les plus à droite

sont les Aristocrates (ou Noirs), hostiles à tout changement. A gauche, au

contraire, on trouve les démocrates, très peu nombreux, qui veulent aller encore

plus loin dans la Révolution en abolissant la monarchie. Le centre

(Constitutionnels et monarchiens) regroupe la majorité des députés, qui sont

favorables à une monarchie à l’Anglaise, c’est-à-dire avec un partage du pouvoir

entre le roi et une assemblée.

Une partie du peuple, essentiellement les bourgeois et les classes populaires

les plus instruites, se retrouvent aussi dans des clubs, ancêtres de nos partis

politiques. Le plus important est le club des Jacobins. Dans le même temps,

profitant de la liberté de la presse, les journaux de toute tendance se multiplient.

b) La Déclaration des Droits de l’Homme (26 août 1789)

Ce texte, rapidement établi en attendant la mise au point d'une constitution,

précise les grands principes sur lesquels doit se fonder le nouveau régime. Ainsi,

l’égalité civile est affirmée, confirmant l’abolition des privilèges. On retrouve

dans ce texte des éléments de la philosophie des Lumières.

c) Une réorganisation administrative et judiciaire

Réformes administratives : création de 83 départements qui remplacent

provinces, baillages…Divisés en cantons et communes…

Judiciaires : la justice, organisée par département, est gratuite. Disparition

des « délits imaginaires » : hérésie, magie, sorcellerie… et de la torture.

C – La fin de la monarchie

1 – Tensions avec le roi

Le 14 juillet 1790, lors de la Fête de la Fédération, sur le Champ de Mars,

le roi jure fidélité à la Nation. En réalité, il prépare sa fuite à l’étranger afin de

récupérer son trône avec le soutien des souverains étrangers d’Autriche et de

Prusse.

Le 20 juin 1791, il est arrêté à Varennes et ramené à Paris

=> il a perdu la confiance de la majorité du peuple, alors même que les députés

rédigent une constitution lui donnant un fort pouvoir exécutif…

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Histoire 4e 16

2 - La guerre et ses conséquences

L’Autriche prend en Europe la tête des pays hostiles à la Révolution

française. La France lui déclare la guerre le 20 avril 1792.

Mais l’armée française est désorganisée : beaucoup d'officiers ont émigré,

les troupes sont indisciplinées. Les défaites se multiplient, d’autant plus que la

Prusse rejoint les Autrichiens.

Le 1er août est connu à Paris le manifeste du général prussien Brunswick,

qui somme les Parisiens de se soumettre au roi, sous peine d'une répression

exemplaire. Cela accentue la colère du peuple parisien.

Le 10 août, celui-ci attaque les Tuileries. Louis XVI et sa famille doivent

se réfugier à l'Assemblée.

Sous la pression de l'émeute, celle-ci suspend le roi, bientôt enfermé dans

la prison du Temple.

C'est la chute de la royauté.

Conclusion

L’Assemblée, composée de Bourgeois qui ont obtenu ce qu’ils désiraient

(fin de la société d’ordres et de l’absolutisme, une Constitution qui les favorise),

se heurte au roi qui refuse tout changement, ce que révèle sa tentative de fuite à

l’étranger. Dans un climat de guerre, cela aboutit à sa chute lorsqu’il devient

évident qu’il est en lien avec l’ennemi.

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Histoire 4e 17

II – La République (1792 – 1799)

A – La Convention au pouvoir.

1 - Girondins et Montagnards

2 - La Terreur

B – La fin de la Révolution

1 - Un pouvoir instable

2 - Le coup d’Etat du 18 brumaire 1799

L’essentiel

Définitions Girondins : Nom donné aux députés modérés car beaucoup viennent de Gironde

Montagnards : Députés plus proches du peuple, dont font partie Robespierre,

Danton etc.

Plaine : ou Marais : Députés du Centre, en général d’origine bourgeoise.

Convention : Nom de la nouvelle Assemblée, élue au suffrage universel,

première à être républicaine. Elle sera d’abord dominée par les Girondins, puis

par les Montagnards et enfin par la Plaine.

Terreur : Fait de la peur une politique du gouvernement, destinée à terrifier les

ennemis de l’intérieur.

Loi des suspects : Décret permettant d’arrêter quiconque pouvant, par ses actions,

son comportement, son origine ou ses relations, mettre en danger la Révolution

Comité de Salut public : Gouvernement de 14 membres, dont Robespierre,

Saint-Just…sous la Terreur

Comité de sureté générale : Chargé de la police sous la Terreur.

Directoire : Gouvernement mis en place après la Terreur, constitué de 5

Directeurs

Dates importantes :

20 septembre 1792 : Victoire de Dumouriez à Valmy

21 septembre 1792 : Proclamation de la naissance de la République

21 janvier 1793 : Exécution de Louis XVI

Juin 1793 – juillet 1794 : Période de la Terreur

27 juillet 1794 : Exécution de Robespierre et de ses proches

9 – 10 novembre 1799 (18 et 19 brumaire) : Coup d’Etat de Bonaparte

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Histoire 4e 18

II – La République (1792 – 1799)

A – La Convention au pouvoir.

1 - Girondins et Montagnards

Le 20 septembre, à Valmy, le général Dumouriez, à la tête d’une armée de

volontaires, va repousser l’invasion.

Le 21 septembre 1792, la Convention, nouvelle Assemblée élue au suffrage

universel masculin, abolit la royauté et proclame la naissance de la République.

Dans cette nouvelle assemblée, deux groupes s'opposent sur la politique à

mener.

À droite, les girondins, sont des modérés

À gauche, les montagnards, dirigés par Danton, Marat et Robespierre,

acceptent de prendre en compte les aspirations du mouvement populaire parisien,

mené par les sans-culottes.

De septembre 1792 à juin 1793, les girondins gouvernent avec le soutien

des députés centristes de la Plaine.

Louis XVI est condamné à mort et exécuté le 21 janvier 1793, suivi de Marie-

Antoinette le 16 octobre.

Mais les problèmes se multiplient : en Vendée, une guerre civile oppose les

royalistes, aux républicains. De plus l’armée française recule à nouveau aux

frontières.

À Paris, les sans-culottes exigent le renvoi des Girondins jugés incapables de

mener la guerre. Le 2 juin 1793 sous la pression d’une manifestation le Marais

rejoint les montagnards et les députés votent l'arrestation des Girondins.

2 - La Terreur

L’élimination des Girondins amène les montagnards au pouvoir.

La Convention met la terreur à l'ordre du jour : « pour vaincre, il faut terrifier

les ennemis de l’intérieur » et délègue la réalité du pouvoir au Comité de salut

public de 14 membres, dominé par Robespierre.

La loi des suspects permet d’arrêter quiconque peut mettre la révolution en

danger. Elle entraîne l'arrestation de milliers de personnes. Le tribunal

révolutionnaire juge sans appel.

La Convention

Girondins

Plaine (ou Marais)

Montagnards

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Histoire 4e 19

Cette politique permet de briser les révoltes intérieures, mais le bilan de la

Terreur est lourd (17 000 condamnés à mort, environ 200.000 victimes de la

guerre civile).

Les difficultés économiques persistent. Les dirigeants montagnards se

déchirent: ceux qui veulent renforcer la Terreur sont éliminés en mars 1794, suivis

en avril de ceux qui veulent l’assouplir comme Desmoulins et Danton.

Robespierre perd le soutien des militants populaires et de la majorité des

conventionnels. Le 27 juillet 1794, il est arrêté et guillotiné le lendemain.

Conclusion

La première République s’est mise en place dans un climat de guerre

renforçant les tensions. Les Girondins, modérés, sont rapidement en échec. La

Montagne au pouvoir, c’est aussi la tentative de parvenir à une société plus

égalitaire mais surtout la Terreur, dictée en grande partie par les nécessités de la

guerre.

B – La fin de la Révolution

1 - Un pouvoir instable

L’élimination de Robespierre donne le pouvoir aux modérés de la Plaine, qui

mettent fin à la Terreur. Mais il règne toujours un climat de guerre civile entre

royalistes et révolutionnaires.

En 1795, le Directoire, un nouveau régime dominé par cinq directeurs, est

fondé, mais l’instabilité du régime s'accentue.

Dans ces conditions, nombreux sont ceux qui recherchent un homme fort

capable de rétablir la stabilité. Bonaparte est le plus célèbre des généraux, le plus

populaire.

2 - Le coup d’Etat du 18 brumaire 1799

Les 18 et 19 brumaire (9 et 10 novembre 1799), les députés, sous la menace

de l’armée, acceptent de dissoudre le Directoire et de confier le pouvoir à trois

consuls : Bonaparte, Sieyès et Roger Ducos.

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Histoire 4e 20

Comme le 9 thermidor, le 18 brumaire est une date décisive. Elle met

concrètement fin à la décennie révolutionnaire, en même temps qu'elle ouvre l'ère

napoléonienne.

L’essentiel : La 1ère République nait en pleine guerre, amenant le gouvernement

(le comité de Salut public dominé par Robespierre) à prendre des mesures

extrêmes comme la Terreur, pour « éliminer les ennemis de l’Intérieur ». Alors

que la situation s’améliore, Robespierre refuse de mettre fin à cette politique, et

élimine tous les opposants. Cela aboutit à sa propre chute, et à l’instauration d’un

nouveau pouvoir, le Directoire. Mais la situation de crise crée une instabilité telle

que beaucoup souhaitent l’arrivée d’un homme fort au pouvoir, capable de mettre

fin aux troubles et de sauvegarder l’héritage de la Révolution : la fin de la société

d’ordres et de l’Absolutisme.

TEST

1 - Reliez les dates aux événements :

14 juillet 1789 •

10 août 1 792 •

18 brumaire an VIII (1799) •

1793 •

26 août 1789 •

5 mai 1 789 •

• Terreur

• Prise de la Bastille

• Ouverture des États généraux

• Prise des Tuileries

• Coup d'État de Bonaparte

• Déclaration des droits de l'Homme

et du citoyen

2 - Choisissez parmi les affirmations suivantes celles qui décrivent des

bouleversements révolutionnaires :

a. Il n'y a plus de roi en France.

b. L'Église est toute puissante.

c. Les femmes peuvent être électrices et éligibles.

d. L'école est obligatoire entre 6 et 16 ans.

e. Les départements sont créés.

f. Les hommes naissent libres et égaux en droit.

g. Tout citoyen est libre de son opinion, même religieuse.

3 - Les éléments suivants sont caractéristiques de la période révolutionnaire.

Repérez ceux qui sont devenus des symboles de la République française : a. La devise de 1 790 : « la Nation, la Loi, le Roi »

b. Le 14 juillet, fête nationale

c. Le drapeau tricolore

d. La Marseillaise

e. La guillotine

f. Le bonnet phrygien

g. Le sans-culotte

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Histoire 4e 21

4 - Parmi les propositions suivantes, choisissez celle qui correspond le mieux

à la définition de la Terreur : a. La Terreur est une organisation politique.

b. La Terreur est un régime politique dans lequel les citoyens choisissent

librement ceux qui les représentent et les gouvernent.

c. La Terreur est une période révolutionnaire durant laquelle les Montagnards

condamnent et éliminent leurs opposants.

5 - Citez trois réalisations concrètes de la Révolution pour la vie

quotidienne des Français. Proposez une définition de la République.

6 - La Révolution française est riche en événements, racontez celui de votre

choix, appuyez-vous sur le plan suivant : Causes - déroulement - bilan immédiat - conséquences

Que reste-t-il aujourd'hui de cet événement ?

7 – Qui suis-je ?

Je suis un texte fondamental de la Révolution qui définit des droits et des libertés.

J’ai été adopté le 26 aout 1789

Je rassemble des hommes et des femmes qui veulent discuter de politique et

s’informer. Chez moi la parole est libre à condition d’être membre.

Forteresse parisienne, je symbolise la monarchie absolue. Ma destruction est un

des premiers évènements majeurs de la Révolution.

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Histoire 4e 22

III – LE CONSULAT ET L’EMPIRE (1799 – 1815)

A – La France napoléonienne

1 – Un retour vers l’Absolutisme ?

a) Bonaparte (1769 – 1821)

b) La marche à l’Empire

c) Le despotisme impérial

2 – La réorganisation du pays

a) La paix intérieure

b) L’économie et les finances

c) Les masses de granit

B – Formation et effondrement de l’Empire

1 - L’Héritage de la Révolution

2 – L’Europe napoléonienne

a) La conquête

b) La multiplication des oppositions

c) La fin de l’empire

5 – Les conséquences de la Révolution et de l’Empire sur l’Europe

a) La France bouleverse l'Europe

b) Essor du sentiment national

c) L’Europe de 1815

Conclusion

Mots importants :

Paix d’Amiens : traité de paix signé en 1802 avec l’Angleterre, qui sera éphémère

Concordat : Accord signé avec le Pape en 1801

Masses de granit : ensemble des mesures destinées à fixer les apports de la

révolution.

Blocus : Opération consistant à empêcher tout ravitaillement d’un territoire

Sentiment national : sentiment d’appartenir à un même peuple, une même

nation.

Chronologie

15 juillet 1801 : signature du Concordat

25 mars 1802 : Paix d’Amiens avec l’Angleterre

1804 : Naissance du Code civil

18 mai 1804 : Bonaparte proclamé empereur sous le nom de Napoléon 1er

2 décembre 1804 : Sacre impérial

2 décembre 1805 : Victoire de Waterloo

1812 : Défaite en Russie

16 – 19 octobre 1813 : Défaite à la bataille de Leipzig

6 avril 1814 : Abdication et exil à l’île d’Elbe

1er mars 1815 : retour de l’île d’Elbe : début des « Cent jours »

18 juin 1815 : Défaite de Waterloo

22 juin 1815 : Abdication et exil à Sainte-Hélène

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Histoire 4e 23

III – Le Consulat et l’Empire (1799 – 1815)

A – La France napoléonienne

1 – Un retour vers l’Absolutisme ?

a) Bonaparte (1769 – 1821)

Né à Ajaccio le 15 août 1769, un an après le rattachement de la Corse à la

France. Il est le 2e enfant d’une famille de huit. Il fait, grâce à une bourse des

études militaires à Paris. Il devient général à 24 ans. Et se rend célèbre par ses

victoires en Italie.

b) La marche à l’Empire

Arrivé au pouvoir, Bonaparte tente de faire la paix avec l’ensemble de

l’Europe. En 1802, il signe la paix avec l’Angleterre. Cela lui assure une telle

popularité qu’il l’exploite en se faisant nommer consul à vie.

En 1804, un complot royaliste visant à l’assassiner échoue. Mais il profite de

l’émotion, pour se faire proclamer empereur le 18 mai 1804, sacré en présence du

pape le 2 décembre 1804 à Notre Dame. Il assure ainsi l’hérédité de sa charge.

c) Le despotisme impérial

La monarchie impériale se rapproche de celle de l’Ancien Régime : la famille

Bonaparte règne partout où Napoléon distribue les couronnes.

Il reconstitue une aristocratie, espérant y attirer des membres de l’ancienne

noblesse, qui reste méfiante.

La police surveille et renseigne grâce aux mouchards, ouvre le courrier…

La presse est censurée, comme le théâtre… De plus, le catéchisme impérial

est institué et la culture et les arts doivent glorifier le régime.

2 – La réorganisation du pays

a) La paix intérieure

La nécessité de pacifier le pays pour ancrer son pouvoir l’amène à offrir la

paix à tous : Girondins, Montagnards, réfractaires…Les émigrés peuvent rentrer

et des postes administratifs leurs sont confiés.

Pour résoudre la question religieuse : signature du Concordat le 15 juillet

1801 avec le Pape qui fonctionne jusqu’en 1905.

b) L’économie et les finances

La Banque de France créée en 1800 contrôle la monnaie. Le franc germinal

(1803 : 5gr d’argent) permet de redonner confiance dans la monnaie, car

convertible en or ou en argent.

De plus, le Consulat et l’Empire passent des commandes auprès des

fabriques et relancent ainsi l’économie (coton, chimie, sidérurgie, grands travaux

(adduction d’eau dans Paris)).

c) Les masses de granit

Objectif : fixer les apports de la révolution ou de Bonaparte de façon

solide :

- éducation : création des lycées en 1802 pour former notables et officiers

- légion d’honneur (1802) : doit permettre de rassembler une élite

distinguée par ses mérites

- Code Civil : c’est le plus important (1804) : 2281 articles rédigés de façon

claire et précise, proclamant la liberté individuelle, le droit à la propriété.

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Histoire 4e 24

=> Des acquis révolutionnaires sont ainsi consolidés : liberté individuelle,

religieuse, égalité devant l’impôt, accès à toutes les charges

B – Formation et effondrement de l’Empire

1 - L’Héritage de la Révolution

Après de graves revers, la victoire de Valmy (20 septembre 1792) ouvre les

frontières des Pays bas autrichiens (actuelle Belgique), de la Savoie et de Nice

confisquées à l’Autriche, puis de l’Italie

En 1802, la France compte 108 départements.

2 – L’Europe napoléonienne

a) La conquête

La Paix d’Amiens ne dure qu’un an. L’Angleterre s’inquiète en effet du

développement de la puissance française sur le continent, risquant de ruiner son

commerce. Elle organise et finance des coalitions.

Après des tentatives de débarquement en Angleterre et la défaite de

Trafalgar (21 octobre 1805 où Nelson, déjà vainqueur à Aboukir est tué),

Napoléon se concentre sur le continent. Il remporte plusieurs victoires contre la

Prusse et l’Autriche (dont Austerlitz le 2 décembre 1805).

En 1806, il organise un blocus contre l’Angleterre, l’obligeant à contrôler

toutes les ouvertures maritimes : conquête de l’Espagne (1808) et du Portugal.

b) La multiplication des oppositions

La fuite en avant liée au blocus oblige Napoléon à occuper de plus en

plus de territoires : en 1808, la prise de Rome entraîne son excommunication par

le pape. En Espagne, la résistance s’appuie sur le clergé et la population très

croyante. La répression est épouvantable.

En France, le blocus ruine une partie de la bourgeoisie portuaire (9 navires

quittent Marseille en 1811 contre 330 quatre ans auparavant.

La bourgeoisie reproche la confiscation des libertés politiques, qui n’est

plus compensée par l’expansion commerciale.

1812 : mauvaises récoltes. De plus, la conscription vide les campagnes de

leur main d’œuvre au profit de l’armée. Les ouvriers au chômage sont mécontents.

c) La fin de l’empire

La campagne de Russie est un échec cuisant. La retraite fait 400 000 morts.

C’est la première défaite personnelle de Napoléon.

En octobre 1813, il perd la bataille des Nations contre les Russes et les

Prussiens à Leipzig. Dès lors, les Français sont chassés de partout. Le 6 avril 1814,

Napoléon abdique et part pour l’île d’Elbe. Le même jour, Louis XVIII entre en

France. Mais en refusant les apports de la Révolution, il devient très vite

impopulaire. Napoléon en profite. Le 1er mars 1815, il est de retour de l’île d’Elbe.

Le 18 juin 1815 il est vaincu à Waterloo. Le 22 après sa nouvelle abdication, il

est déporté à Sainte Hélène où il meurt en 1821.

3 – Les conséquences de la Révolution et de l’Empire sur l’Europe

a) La France bouleverse l'Europe

Les idées des Lumières ont déjà influencé les classes moyennes et la

bourgeoisie du reste de l’Europe. Quant à la Révolution, elle est bien accueillie

partout, même en Angleterre qui apprécie les réformes vers une monarchie

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Histoire 4e 25

constitutionnelle. Les monarques européens s’inquiètent cependant rapidement

d’une propagation des principes mettant en danger leur propre pouvoir absolu.

Une crainte justifiée puisque Lorsque les armées révolutionnaires et

impériales pénètrent dans leurs territoires, elles y suppriment les droits

seigneuriaux, la dîme et les privilèges et, sous l'Empire, promulguent le Code civil

et des Constitutions.

b) Essor du sentiment national

Très vite, cependant, les « libérateurs » deviennent de nouveaux tyrants : les

pillages, les impôts astronomiques, la levée massive de soldat pour gonfler les

rangs de la grande armée, suscitent une opposition importante. Dans la plupart

des pays occupés, un sentiment national s'affirme contre les Français, qui se

traduit par des mouvements de révoltes ou de guérillas, sévèrement réprimés.

c) L’Europe de 1815

Réunis à Vienne, les grandes puissances réaménagent l’Europe libérée de

Napoléon. La Russie, l’Autriche, la Prusse et l’Angleterre en profitent pour

s’étendre, au détriment notamment de la Pologne, qui disparaît. La plupart des

régimes monarchiques se réinstallent. Les souverains constituent une Sainte-

Alliance qui prévoit de réprimer tout mouvement révolutionnaire pouvant éclater

en Europe.

Pourtant, ce retour à l'ordre monarchique ne fait pas disparaître les idées

nouvelles, qui se sont largement diffusées dans la bourgeoisie et les élites

intellectuelles. : l’Europe a changé : un retour à l’Ancien Régime paraît

impossible dans la plupart des territoires : les expérimentations du système

constitutionnel, et du Code civil, obligent les monarques à faire des concessions.

Conclusion

Bonaparte, ambitieux et grand stratège a su en 8 ans se façonner un Empire

regroupant la quasi-totalité de l’Europe.

Si, malgré le retour à une certaine forme d’absolutisme, le régime a

conservé longtemps l’approbation des masses et de la bourgeoisie, c’est qu’il n’a

jamais remis en question un certain nombre d’acquis de la Révolution, comme

l’abolition des privilèges. Le Code Civil en est l’illustration. De plus, personne

n’est insensible à la politique impériale prestigieuse.

Avec l’abdication de Napoléon commence la période de la Restauration.

Pourtant, il s’avère rapidement qu’un retour à l’Ancien Régime est maintenant

devenu impossible. La monarchie devra maintenant faire avec les acquis de la

Révolution : la noblesse a perdu le monopole politique que le Tiers Etat entend

bien partager.

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Histoire 4e 26

Chapitre III L’âge industriel

I – Naissance de l’âge industriel

A – La révolution industrielle

1 – Les causes de la révolution industrielle

a) Un fort accroissement démographique

b) Des progrès techniques

c) Les conquêtes coloniales

d) Une nouvelle élite sociale

2 – Deux révolutions successives

a) La première révolution (fin XVIIIe – 1850)

b) La seconde révolution industrielle (1850 – 1950)

c) De nouvelles techniques de production

3 – Un développement progressif de l’industrialisation

a) La Grande Bretagne amorce le mouvement

b) Un développement en Europe et en Amérique

L'essentiel

B – Une grande entreprise industrielle : Krupp

1 – Une entreprise typique de la première révolution industrielle

2 – Les conséquences sociales

a) Des conditions de vie et de travail difficiles

b) Une ségrégation sociale et géographique

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Histoire 4e 27

Chapitre III L’Europe au temps de l’industrialisation

I – Les révolution industrielles

A – Deux révolutions successives

Entre 1770 et 1914, on peut distinguer deux périodes qui correspondent aussi à

deux révolutions industrielles :

1 - La première révolution (fin XVIIIe – 1850)

Elle est fondée sur deux énergies : le charbon et la vapeur, et deux

productions majeures, le textile et la sidérurgie (fabrication d’acier). L’acier

produit en quantité de plus en plus importante permet d’aménager les territoires

en y développant les chemins de fer, après la mise au point par Stephenson à la

fin des années 1820 de la locomotive à vapeur.

Les industries s’installent dans les régions pouvant leur fournir les matières

premières indispensables : charbon, fer…. Des villes naissent ainsi dans les

régions minières (Manchester en Angleterre, Nord de la France…).

2 - La seconde révolution industrielle (1850 – 1950)

La seconde révolution, est celle de deux nouvelles énergies, l’électricité, et

le pétrole, et de productions plus variées. L'industrie chimique et l'automobile en

sont les symboles, mais se développent l’électroménager, la lampe à filament, le

téléphone, l’aviation qui vont transformer en profondeur les sociétés occidentales.

Dans la mesure où l’énergie électrique est plus facilement transportable, les

industries se localisent maintenant à proximité des villes, où elles trouvent la main

d’œuvre et les clients potentiels.

3 - De nouvelles techniques de production

Les produits de la seconde révolution industrielle étant destinés à un plus

large public, il faut trouver un moyen de produire rapidement et à moindre coût.

C’est le principe du travail à la chaine mis au point par l’ingénieur Taylor et

appliqué au début par l’entreprise automobile Ford aux Etats-Unis.

L'essentiel La révolution industrielle est un vaste mouvement qui commence à partir

de l'invention de la machine à vapeur, et qui va jusqu'à l'aviation. Durant cette

période, les méthodes de productions se transforment profondément : c'est la

naissance de la grande industrie.

On distingue en fait deux révolutions industrielles, suivant la source

d'énergie utilisée : la première (1770-1850) autour du charbon et marquée par le

chemin de fer, la seconde (1850-1914) autour du pétrole, de l'électricité et de

l'automobile.

Test :

1 - J’identifie les photographies et leur donne le bon titre : le travail à la chaîne,

un paysage de la première révolution industrielle, les premières usines

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Histoire 4e 28

2 – Je donne des arguments

a) Les campagnes sont également touchées par la révolution industrielle

b) Il y a une véritable révolution des transports au XIXe

c) Le travail des ouvriers change au XIXe

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Histoire 4e 29

II – Les conséquences sociales et politiques de la révolution industrielle

A – Des bouleversements sociaux

1 – La croissance de la population et ses conséquences

a) La transition démographique

b) Une forte émigration

2 – Recul du monde agricole

3 – Naissance du monde ouvrier

a) Des conditions de travail très dures

b) Des conditions de vie difficiles

4 – Essor de la bourgeoisie

5 – Naissance des classes moyennes

L'essentiel

B – Des conséquences politiques

1 - Le syndicalisme

a) Naissance des syndicats

b) La grève, le principal moyen d'action

c) De nombreuses avancées sociales

2 - Socialisme et marxisme

a) Un mouvement révolutionnaire

b) La fondation des partis socialistes

L'essentiel

Mots importants :

Syndicat : Organisation destinée à défendre les intérêts d’une catégorie

professionnelle pour améliorer ses conditions de travail et de vie. Un syndicat

n’est pas un parti politique, ce dernier cherchant à accéder au pouvoir pour agir

par appliquer un programme.

Prolétaire : Dans la doctrine marxiste, celui qui n’a que ses bras (donc sa force

de travail) comme richesse, en opposition avec le bourgeois qui dispose d’un

capital.

Classe moyenne : Regroupe ceux qui ne sont ni très riches, ni pauvres. Située

entre la classe ouvrière et le monde bourgeois, elle se développe lors de la

Révolution industrielle, alors que les métiers se multiplient.

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Histoire 4e 30

II – Les conséquences sociales et politiques de la révolution industrielle

A – Des bouleversements sociaux

1 – La croissance de la population et ses conséquences

a) La transition démographique

Les progrès de la médecine (vaccins…) permettent une baisse forte de la

mortalité. Dans un premier temps, la natalité reste stable. La population

européenne augmente. On parle de la « transition démographique ». En 1800,

l’Europe compte 190 millions d’habitants. Un siècle plus tard la population est

passée à 400 millions.

b) Une forte émigration

Le progrès dans les transports, associé à la recherche d’une vie meilleure

entraîne une forte émigration vers les « nouveaux continents », l’Amérique du

Nord en premier lieu. Des régions entières se vident de leurs habitants, en Irlande,

ou en Italie du Sud par exemple.

2 – Recul du monde agricole

Alors que dans une société traditionnelle l’activité est fondée

principalement sur le travail agricole, le développement de la mécanisation libère

des bras dans les campagnes qui gagnent la ville (exode rural). Peu à peu la

population rurale diminue tandis que ces populations nouvelles s’entassent dans

les périphéries des villes dans des conditions proches de celles des bidonvilles

actuels dans les pays du Sud.

3 – Naissance du monde ouvrier

a) Des conditions de travail très dures

Au cours du 19e siècle, les pays européens et les États-Unis comptent de

plus en plus d'ouvriers.

L’ouvrier gagne très pauvrement sa vie à l'usine où à la mine, dans des

métiers très dangereux et pénibles. Il est soumis au rythme des machines, à des

journées de travail très lourdes, sans concession pour les femmes et les enfants,

dont en outre, les salaires sont très inférieurs pour la même durée de travail (17h

par jour, six jours par semaine).

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Histoire 4e 31

b) Des conditions de vie difficiles

La vie des ouvriers est généralement misérable. L’essentiel du salaire va

dans la nourriture, et l’épargne impossible.

Dans de nombreuses villes anglaises ou françaises, il existe également des

cités ouvrières, construites par les patrons des usines et composées souvent de

longues suites de maisons identiques, alignées les unes aux autres.

4 – Essor de la bourgeoisie

La haute bourgeoisie : entrepreneurs, banquiers, négociants ainsi que les

hauts fonctionnaires habitent souvent les quartiers chics. Leurs conditions

d'existence sont très confortables. Femmes et enfants ne travaillent pas.

La petite bourgeoisie se distingue par un habitat et des loisirs plus

modestes, ainsi que l'importance accordée à l'épargne.

Dans les deux cas, un accent particulier est mis sur l’éducation des garçons

destinés à leur succéder et augmenter leur fortune.

5 – Naissance des classes moyennes

Entre la bourgeoisie et le monde ouvrier on trouve les classes moyennes.

Elles se composent de petits patrons (commerçants, artisans), de professions

libérales (médecins, avocats) et de fonctionnaires (instituteurs, professeurs). Par

leur mode de vie, elles tendent à reproduire celui de la bourgeoisie avec des

moyens plus modestes.

L'essentiel L'industrialisation a provoqué des changements dans la société. Les conditions de

vie des ouvriers sont très difficiles, et ils doivent travailler très jeunes. Au

contraire, la bourgeoisie vit confortablement, et a les moyens d'envoyer ses

enfants à l'école. Entre les deux, les classes moyennes forment un ensemble

hétérogène (revenus et fonctions très différents).

B – Des conséquences politiques

1 - Le syndicalisme

a) Naissance des syndicats

Dès 1824 au Royaume-Uni, les ouvriers et les artisans créent des

associations de secours mutuel pour faire face aux difficultés économiques

provoquées le plus souvent par le chômage, les accidents de travail ou la maladie.

Ces organisations rassemblent de plus en plus d’ouvriers qu’elles vont représenter

et organiser pour améliorer les conditions de travail.

Les syndicats sont autorisés à des dates différentes selon les pays : en 1840

aux Etats-Unis, mais seulement en 1884 en France.

b) La grève, le principal moyen d'action

La grève est le principal moyen d'action et de pression sur les patrons. Elles

sont de plus en plus nombreuses à partir de 1880. Souvent violentes, elles se

traduisent par des affrontements très durs entre forces de l'ordre et ouvriers.

La violence des grèves, et de leur répression, continue encore au 20e siècle.

c) De nombreuses avancées sociales

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Histoire 4e 32

Au cours du 19e siècle, les ouvriers ont obtenu, le plus souvent à l'aide des

syndicats, de nombreuses avancées sociales. Ainsi, en France en 1892 le travail

des femmes ne peut dépasser 11 heures par jour. En 1900 la journée de travail est

portée à 10 heures. Le travail des enfants est de plus en plus limité (en France âge

minimum de 8 ans en 1841, puis 12 ans en 1871).

2 - Socialisme et marxisme

a) Un mouvement révolutionnaire

Le socialisme est une doctrine qui dénonce l'organisation et le

fonctionnement de la société industrielle et qui souhaite réduire les inégalités

sociales, en imaginant des systèmes économiques et sociaux favorables à la classe

ouvrière. L’un des grands penseurs du socialisme est Karl Marx qui publie, avec

Engels Le Manifeste du Parti communiste en 1848. Il encourage les ouvriers du

monde entier à s'unir, faire la révolution et renverser la bourgeoisie, établir alors

une dictature, première étape vers le communisme, système dans lequel les biens

seront répartis équitablement entre tous.

b) La fondation des partis socialistes

Entre 1850 et 1875 naissent des partis socialistes. C'est le cas en Allemagne

en 1875 avec la naissance de la social-démocratie, puis en Angleterre avec le parti

travailliste. En France Jean Jaurès crée la SFIO (section française de

l'Internationale ouvrière) en 1905. Ces partis parviennent au pouvoir surtout après

1900 mais abandonnent leur doctrine révolutionnaire pour une politique de

réforme.

L'essentiel

Les conditions de travail très difficiles des ouvriers depuis l'accélération de

l'industrialisation entrainent la création de groupements destinés à les améliorer :

les syndicats. Même si les relations avec l'autorité sont difficiles, les grèves des

syndicalistes ont permis certaines avancées sociales, notamment la

règlementation du travail.

Dans un second temps, un mouvement politique se développe à la suite de

la parution en 1848 du Manifeste du Parti communiste par Karl Marx, qui prône

l'union des « prolétaires de tout pays » pour faire la révolution et en finir avec les

inégalités entre les ouvriers et les bourgeois (capitalistes). Des partis socialistes

qui abandonnent l’esprit révolutionnaire parviennent au pouvoir au début du XXe

siècle. La doctrine marxiste révolutionnaire animera cependant la révolution russe

de 1917.

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Histoire 4e 33

III– La conquête coloniale

A – L’expansion européenne

1 – Les causes de l’expansion

a) Démographiques

b) Techniques

c) Economiques et stratégiques

d) Spirituelles

2 – La compétition coloniale

3 – Différentes formes de domination

a) Les colonies

b) Les semi-colonies

4 – Les empires

5 – L’exploitation des colonies

Conclusion

B – Un exemple de colonie : l’Algérie

1 –La conquête

2 - Le système colonial

Mots importants

Métropole : Etat assurant sa domination sur un territoire outre-mer

Colonie : Territoire entièrement sous contrôle d’une métropole

Protectorat : Territoire conservant sa propre administration et ses chefs, soumis

cependant aux intérêts d’une métropole

Concession : Région d’un pays exploitée par une puissance étrangère

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Histoire 4e 34

III – La conquête coloniale

Bénéficiant d'une incontestable supériorité technique, militaire et financière,

l'Europe se lance dans la deuxième moitié du XIXe siècle dans un processus

d'expansion planétaire. Elle exporte ses hommes, ses marchandises et ses

capitaux et entreprend la conquête de l'Afrique et d'une grande partie de l'Asie et

de l'Océanie. En 1914, l'Europe avec au premier rang la France et l’Angleterre,

est au centre du monde.

Pourquoi l’Europe cherche-t-elle à s’étendre ? Quelles sont les

conséquences pour elle et pour les pays dominés ? En quoi cela va-t-il modifier

les relations internationales ? Qui sont ses concurrents ?

A – L’expansion européenne

1 – Les causes de l’expansion

a) Démographiques

De 1850 à 1914, près de 50 millions d'Européens, Italiens, Irlandais,

Slaves…, partent vers les pays neufs, attirés principalement par les Etats-Unis,

mais aussi par le Brésil, l'Argentine ou les colonies de peuplement britanniques

(Australie, Nouvelle-Zélande, Canada…).

b) Techniques

L'Europe tire aussi largement parti de sa maîtrise technique : les progrès

des moyens de transport et de communication, de la navigation à vapeur au

télégraphe, unifient l'espace mondial ; le percement des grands canaux

transocéaniques, Suez (1869) et Panama (1914), raccourcissent

spectaculairement les distances. La supériorité militaire et les progrès de

l'encadrement sanitaire des colons (quinine contre le paludisme), constituent

aussi des atouts décisifs.

c) Economiques et stratégiques

Il y a le but d’acheter les matières premières au prix le plus bas et de

s’octroyer un marché pour vendre les produits transformés. Il s’agit aussi de

s’assurer le contrôle des mers et des territoires…

d) Spirituelles

Il y a la conviction largement partagée que les nations d'Europe ont une

responsabilité vis-à-vis de peuples « en retard », voire « inférieurs », et ont un «

devoir civilisateur ».

2 – La compétition coloniale

Les puissances européennes se livrent à une compétition importante,

manquant à plusieurs reprises de dégénérer en guerre ouverte.

Au Maghreb, la France s’oppose à l’Allemagne pour le Maroc, et à l’Italie

au sujet de la Tunisie.

En Afrique Noire, l’Angleterre s’oppose à la France au Soudan et fait la

guerre en Afrique du Sud aux descendants des Hollandais, les Boers.

3 – Différentes formes de domination

a) Les colonies

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Histoire 4e 35

Des régions entières passent sous le contrôle direct des puissances et sont

administrées depuis Paris, Londres ou Berlin.

Les métropoles maintiennent parfois des administrations et des chefs

locaux. On parle alors de protectorats comme en Tunisie, au Cambodge ou en

Égypte.

Mais, dans tous les cas, elles conservent l'essentiel des pouvoirs.

b) Les semi-colonies

- l'Empire ottoman : la dette du pays est telle que les créanciers européens

ont pris le contrôle du budget et des finances.

- la Chine : elle est partagée en zones d'influence en 1899 («Break up of

China»). Les puissances étrangères (France, GB, Allemagne Japon, Russie), se

partagent des concessions : mines, lignes de chemin de fer…. Cela suscite en

1899-1900 la révolte des Boxers (55 jours de Pékin : 30 000 chrétiens sont

torturés atrocement et assassinés).

4 – Les empires

L'Empire britannique est de loin le plus important, tant par la taille (30

millions de km²) que par la population (500 millions d'habitants).

L'Empire français s'étend sur 10 millions de km² et ne compte que 70

millions d'habitants. Il n'y a pas de colonie de peuplement, même si l'Algérie

comporte une forte minorité européenne.

Les autres empires sont beaucoup plus petits, même si l'Italie a pu étendre son

domaine africain : Erythrée, Somalie (1882), Tripolitaine (1911).

Leur importance économique est très inégale, mais le Congo belge ou

l'Indonésie néerlandaise ont largement profité à leurs métropoles.

5 – L’exploitation des colonies

Il ne faut pas négliger les apports positifs : élimination de certaines maladies,

équipement ferroviaire ou portuaire…

Mais les conséquences négatives sont nombreuses : la mise en valeur se fait

avant tout dans l’intérêt des colons et des métropoles.

Les cultures vivrières sont sacrifiées au profit des denrées tropicales et des

cultures industrielles : l'Inde fournit coton et thé ; l'Indochine et l'Indonésie, le

caoutchouc ; le Congo belge et la Rhodésie, le cuivre ; le Maroc, les phosphates,

etc.

En retour, les colonies doivent absorber les produits fabriqués par la

métropole : cela entraine la disparition des industries ou de l’artisanat local.

Le travail forcé, les réquisitions de main-d’œuvre sont fréquentes sur les

plantations, les paysans chassés de leurs terres s'entassent dans les quartiers

indigènes des villes coloniales et doivent accepter des salaires de misère.

Les impôts sont élevés (la colonie ne doit pas être une charge pour la

métropole)

Les indigènes doivent faire leur service militaire et sont enrôlés de force

lors des conflits.

Conclusion

Commencée sans stratégie préconçue, la colonisation s’accélère pendant la

seconde phase de la révolution industrielle : la recherche de matières premières et

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Histoire 4e 36

de débouchés, l’avancée technique entre autres encouragent des Etats d’Europe à

assurer leur domination sur des parties du monde. Cette course aux colonies

suscite cependant des tensions entre les Etats européens qui ne sont pas étrangères

à la détérioration des relations et à la montée vers la guerre.

B – Un exemple de colonie : l’Algérie

1 –La conquête

Une expédition est lancée en 1830. La ville d'Alger tombe après une très

forte résistance Mais différents mouvements s'opposent aux troupes de l'armée

française.

La plus connue est celle de l'émir Abd el-Kader qui combat les Français

pendant plus de quinze ans en rassemblant les tribus algériennes pour faire la

guerre sainte contre les Européens infidèles. Face à cette résistance, l’armée

française emploie des moyens violents : récoltes incendiées, vergers saccagés,

villages bombardés…Vers 1870, la conquête est enfin achevée.

2 - Le système colonial

Une fois le territoire et les populations soumises, la mise en valeur et

l’exploitation de la colonie se fait au bénéfice de la métropole et les populations

indigènes en profitent très peu.

La venue importante de plusieurs centaines de milliers d’Européens a pour

conséquence la confiscation des terres des paysans musulmans, souvent les plus

fertiles, pour les distribuer aux colons venus s’installer.

L’agriculture mise en place est au service de la France qui importe du vin

tiré de la viticulture introduite et développée par les Français.

De même, la technologie européenne d’alors est mise en place en Algérie, comme

le chemin de fer. Il permet de contrôler le territoire et d’acheminer les produits

coloniaux vers les ports littoraux à destination de la métropole.

L’école est censée transformer les autochtones en petits Français, mais la part des

enfants musulmans scolarisés est très faible (4 %) et réservée aux garçons.

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Histoire 4e 37

TEST

1 – Je place comme il faut les flèches

2 - J’indique la ou les bonnes réponses

Au XIXe siècle, les Européens considèrent :

a) Que les peuples colonisés sont leurs égaux

b) Qu’ils ont la mission de civiliser les peuples colonisés.

Les conquêtes coloniales : a) Ont renforcé la solidarité entre les puissances européennes.

b) Ont provoqué une guerre mondiale

c) Ont provoqué des rivalités et des tensions entre puissances européennes,

3 - Quelles sont les caractéristiques des sociétés coloniales ?

a) Elles sont inégalitaires

b) Européens et colonisés vivent ensemble, dans les mêmes quartiers,

c) Les populations colonisées conservent entièrement leur culture et leurs

habitudes.

d) Une minorité européenne domine une majorité indigène.

4 - Je raconte à partir d'images.

J’explique ce que chaque document, m’apprends sur les conquêtes et les sociétés

coloniale du XIXe siècle.

5 - je complète un schéma pour réviser ma leçon.

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Histoire 4e 38

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Histoire 4e 39

Chapitre IV La France de 1815 à 1914

I – Une succession de régimes différents (1815 – 1870)

A- La monarchie constitutionnelle. (1815-1848)

1- La Restauration. (1815-1830)

2 - La monarchie de juillet. (1830-1848)

B - La II ème république. (1848-1851)

1- Une république sociale.

2 - Une république conservatrice.

C - Le Second Empire (1852-1870)

1 - L'Empire autoritaire. (1852-1859)

2- L'empire libéral. (1859-1870)

L'essentiel

Définitions :

Suffrage censitaire : Pour voter, ou se présenter à des élections, il faut payer un

impôt : le cens.

Charte : Forme de « contrat » passé entre un dirigeant et les représentants de la

Nation fixant une répartition des pouvoir, moins contraignant qu’une constitution.

Plébiscite : Vote permettant aux citoyens d'accepter ou de rejeter un texte de loi

proposé par le pouvoir, ou à légitimer un individu qui s’est emparé du pouvoir.

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Histoire 4e 40

Chapitre IV La France de 1815 à 1914

I – Une succession de régimes différents (1815 – 1848)

A- La monarchie constitutionnelle. (1815-1848)

1- La Restauration. (1815-1830)

En 1814, Louis XVIII, le frère de Louis XVI devient roi. Le retour

triomphal de Napoléon lors des Cents jours l’amène à réaliser qu’un retour à

l’Ancien Régime politique (Absolutisme) et social (société d’ordres), est

impossible. Il « octroie » en 1815 une Charte fixant ses pouvoirs, qu’il partage

avec une Assemblée élue au suffrage censitaire. La France est devenue une

monarchie constitutionnelle.

A sa mort en 1824, c'est son frère, Charles X qui lui succède. Celui-ci tente

de rétablir la société d’ordres et de renforcer ses pouvoirs au détriment de

l’Assemblée. Il suspend la liberté de la presse et limite encore plus le droit de

vote.

Cette attitude provoque une révolution à Paris, le 27, 28, 29 juillet 1830

appelé les "trois glorieuses", qui entraîne la chute du régime.

2 - La monarchie de juillet. (1830-1848)

C'est son neveu, Louis-Philippe, qui lui succède. Il adopte le drapeau

tricolore, et accorde une nouvelle constitution qui élargit le droit de vote.

Mais il devient vite conservateur. Il se heurte aux républicains et aux

ouvriers dont il fait réprimer par la force les manifestations.

Le pouvoir restreint les libertés (droit de réunion) et emprisonne les

opposants. La crise économique n'arrange rien : le chômage est en effet très

important. Une nouvelle révolution éclate en février 1848 qui provoque la chute

de Louis-Philippe.

B - La II ème république. (1848-1851)

1- Une république sociale.

Le 24 février 1848, un gouvernement provisoire proclame la République,

rétablit les libertés de presse et de réunion, ainsi que le suffrage universel

masculin. On y trouve le poète Lamartine, et Victor Schœlcher, père de l’abolition

de l’esclavage.

On crée des ateliers nationaux financé par l'état pour employer les chômeurs

et réduire la misère

2 - Une république conservatrice.

Les élections législatives d'avril donnent la majorité aux républicains

modérés plus préoccupés des intérêts de la bourgeoisie. Ils ferment les ateliers

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Histoire 4e 41

nationaux « foyers de désordres et d’insécurité » et répriment par la force les

manifestations ouvrières de juin.

Le 10 décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte, le neveu de Napoléon

1er est élu Président de la République.

Le 2 décembre 1851 au terme de son mandat, et ne pouvant être réélu, il

organise un coup d'état. L’Assemblée est dissoute, certains parlementaires

emprisonnés et il s’empare de l’ensemble des pouvoirs.

C - Le Second Empire (1852-1870)

1 - L'Empire autoritaire. (1852-1859)

Le coup d'état est approuvé par plébiscite, ce qui donne une légitimité

populaire au régime, puis le 2 décembre 1852 l'Empire est proclamé et approuvé

par un nouveau plébiscite.

En effet, les journées de juin 1848 ont dès l’origine, détourné les ouvriers

de la République, tandis que l'Empire reçoit l'approbation de la bourgeoisie et des

paysans, qui aiment l'ordre et la stabilité, et de l'armée qui se souvient de la gloire

napoléonienne.

Le suffrage universel est conservé, mais l'opposition est bâillonnée, ainsi que

la presse.

2- L'empire libéral. (1859-1870)

Le régime bénéficie d'une croissance économique forte grâce à la

révolution industrielle. De grands chantiers sont lancés :

L'aménagement de Paris par Haussmann.

La construction du réseau de chemin de fer, en étoile autour de Paris

Mais l'opposition au régime grandit. La défaite contre la Prusse en 1870,

entraîne l’abdication de Napoléon III et la fin du Second Empire.

Un gouvernement provisoire proclame la Troisième République le

4 septembre 1870.

L'essentiel

La politique française est très instable entre 1815 et 1870 : pas moins de

quatre régimes se succèdent en peu de temps. Malgré la libéralisation de la

monarchie de Juillet par rapport à la monarchie constitutionnelle, les Français

choisissent une république en 1848.

Mais suite à un coup d'Etat, Louis-Napoléon Bonaparte, alors Président de

la République, devient Napoléon III et instaure le Second Empire. Le régime,

d'abord autoritaire, se libéralise à partir de 1860. Cependant, la guerre franco-

prussienne porte un coup fatal à l'Empire, et la France redevient une République.

TEST

1 - J'indique la (ou les] bonne(s) réponse(s).

Qui défend Le suffrage universel ?

a) Guizot

b) Victor Hugo

c) Lecdru-Rollin

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Histoire 4e 42

2 - À quelle date la France compte-t-elle 110 000 électeurs ?

a) 1817

b) 1843

3. Qui vote à l'Élection présidentielle de 1848 ?

a) Tous les Français de plus de 21 ans

b) Tous les Français et les Françaises de plus de 21 ans

c) Les Français de plus de 2l ans qui possèdent une fortune importante

4. Parmi ces personnages, qui a été élu au suffrage universel ?

a) Victor Hugo

b) Louis- Philippe

c) Louis Napoléon Bonaparte

5 - Remplace les mots soulignés ceux du lexique historique

En 1814. Louis XVIII accorde aux Français une loi fondamentale qui règle les

rapports entre les pouvoirs.

Cela permet aux citoyens qui payent plus de 300 francs d'impôt par an sous la

Restauration de voter.

Les républicains défendent le droit de voter pour tous les Français.

Sous le Second Empire, les élections, sont faussées, car l'empereur désigne au

peuple les candidats qu’il souhaite voir gagner les élections.

Napoléon organise à plusieurs reprises des consultations électorales où les

Français doivent répondre par « oui» ou « non » à une question.

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Histoire 4e 43

II – Naissance et affirmation de la IIIe République

A - Des débuts difficiles. (1870-1879)

1 - La défaite

2 - La commune de Paris (mars – mai 1871)

3 - Une majorité royaliste

B - La république s'affirme. (1879-1914)

1 - Les lois fondamentales

2 - Des crises politiques

3 - Le cas de l’affaire Dreyfus (1894 – 1906)

4 - La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat

L'essentiel

Légitimistes : Partisans du comte de Chambord, petit fils de Charles X

Orléanistes : Partisans du comte de Paris, fils de Louis-Philippe.

Commune de Paris : Pour une ville, « faire commune » consiste à se créer son

propre gouvernement, indépendant de celui du pays

Lois fondamentales : ensemble des lois sur lesquelles doit reposer le régime du

pays. Dans le cadre de la République : liberté de la presse, de réunion, lois

scolaires, liberté syndicale….

Chronologie :

4 septembre 1870 : proclamation de la République

mars – mai 1871 : Commune de Paris

1875 : lois constitutionnelles

1880 : Le 14 juillet devient la fête nationale

1881 : loi sur la liberté de la Presse

1881 – 1882 : Lois Ferry sur l’éducation

1884 : liberté syndicale

1894 – 1906 : Affaire Dreyfus

1901 : liberté d’association

1905 : loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat

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Histoire 4e 44

II – Naissance et affirmation de la IIIe République

A - Des débuts difficiles. (1870-1879)

1 - La défaite

Le traité de paix franco-allemand, signé à Versailles le 26 février, est

confirmé par le traité de Francfort (10 mai 1871). La France doit rendre à

l'Allemagne l’Alsace et une large partie de la Lorraine. Elle doit également payer

une indemnité de guerre de 5 milliards de francs or. Cela crée en France un esprit

de revanche qui ne sera pas étranger à la montée des tensions à la veille de 1914.

Dès 1872, une loi instaure le service militaire obligatoire.

2 - La commune de Paris (mars – mai 1871)

Thiers le chef du gouvernement, conformément à la demande allemande,

veut désarmer Paris, qui vient de subir un siège très dur de l’armée prussienne.

La population se révolte contre cette idée et crée une commune (un

gouvernement révolutionnaire) qui va durer 9 mois et se lance dans des réformes

sociales importantes.

Thiers, lors de la "semaine sanglante" (du 21 au 28 mai) reprend le contrôle

de la capitale en menant une terrible répression.

3 - Une majorité royaliste

De 1871 à 1875, les royalistes sont majoritaires à l’Assemblée. Mais ils

sont divisés entre légitimistes (ceux qui veulent comme roi le petit fils de Charles

X, le comte de Chambord) et les Orléanistes (qui veulent comme roi le fils de

Louis-Philippe, le Comte de Paris).

Le Président provisoire Mac-Mahon lui-même est légitimiste. Mais les

prétentions du comte de Chambord sont inacceptables (retour au drapeau blanc,

rétablissement d’une monarchie de droit divin…), si bien que les Orléanistes, et

les plus modérés des légitimistes, rejoignent les Républicains menés par Ferry et

Gambetta.

Une constitution républicaine est finalement adoptée en 1875. Elle met en

place un régime parlementaire.

B - La république s'affirme. (1879-1914)

1 - Les lois fondamentales

A partir de 1881, tandis que la Marseillaise devient l’hymne national, que

le buste de Marianne rentre dans les mairies et que le 14juillet devient la fête

nationale, d'importantes lois sont votées :

- l'école devient gratuite, laïque et obligatoire

- la presse est libre

- on accorde le droit de réunion

2 - Des crises politiques

Des crises politiques secouent la République, mais elle tient bon :

Ainsi, en 1889, les partisans du général Boulanger, qui rassemble autour de

lui tous les mécontents du régime, tentent un coup d’Etat qui échoue. En 1894,

des révolutionnaires assassinent le président Sadi Carnot quelques mois après

avoir lancé une bombe dans l’Assemblée nationale. Mais la crise qui ébranle le

plus profondément la République est l’affaire Dreyfus.

3 - Le cas de l’affaire Dreyfus (1894 – 1906)

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Histoire 4e 45

1894 – 1906 : c’est l’affaire Dreyfus. Lorsqu’on découvre qu’il y a un traître

vendant des secrets militaires à l’Allemagne, on accuse le capitaine Dreyfus, parce

que Juif et que seul « un Juif peut trahir l’armée française ». La découverte du vrai

coupable n’y change rien. Il devra sa libération et sa réhabilitation à la lutte

acharnée menée par des intellectuels (Zola…) et certains hommes politiques. Mais

la France a été violemment déchirée entre les « antidreyfusards » (souvent

antisémites) qui estiment qu’à l’heure de la revanche contre l’Allemagne, rien ne

doit affaiblir l’armée française et la République, et les « dreyfusards » qui pensent

qu’en condamnant un innocent la République nie ses principes mêmes, fondés sur

les Droits de l’Homme.

4 - La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat

La République qui a su résister aux crises, est devenue assez forte pour

affronter un contre-pouvoir resté important, l’Eglise.

En 1901, la loi sur les associations permet à tous de créer une association

(et donc un parti politique), sauf aux groupes religieux qui doivent demander une

autorisation spéciale.

En 1901, Waldeck-Rousseau fait voter une loi qui autorisait toutes les

associations, mais la loi ne s’applique pas aux congrégations religieuses qui

doivent demander une autorisation pour continuer à exister.

Le ministre des cultes, Emile Combes, fait fermer les écoles catholiques et

expulse les religieux.

Enfin, en 1905, Aristide Briand fait voter la loi de séparation de l'Eglise et

de l’Etat, mettant ainsi fin au Concordat de 1801 qui organisait les rapports entre

l'Eglise et l'Etat. L'Eglise est alors indépendante et l'Etat ne subvient plus à ses

besoins financiers. Cette loi marque le triomphe de la laïcité.

L'essentiel

Les débuts de la IIIe République sont difficiles, compte tenu du contexte de

sa mise en place (la guerre).

La Commune de Paris montre la mésentente entre la population parisienne

qui craint un retour à la monarchie et le nouveau gouvernement, dirigé par le très

conservateur Adolphe Thiers.

Ce n'est qu'en 1875 que la nouvelle République se dote d'une Constitution,

et au début des années 1880 le gouvernement républicain met en place des lois

importantes, comme la loi de séparation de l'Église et de l'État.

Mais parallèlement, des crises politiques émaillent la fin du 19e siècle, et il

faut attendre la première décennie du 20e siècle pour que le régime soit tout à fait

stabilisé.

A la veille de la guerre, les opposants à la République sont très rares, et le

débat principal ne porte plus sur le régime, mais sur l’allongement de la durée du

service militaire, alors que les tensions se multiplient entre les Etats européens.

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Histoire 4e 46

TEST

1 - Vrai ou faux ?

a. La laïcité interdit l'exercice de toute religion.

b. Jules Ferry est à l'origine des lois sur l’école obligatoire, gratuite et laïque.

c. Sous la III' République, le suffrage universel est uniquement masculin.

d. Emile Zola s'est engagé contre le capitaine Dreyfus.

c. Les symboles et les valeurs de la République sont en grande partie de la

Révolution.

2 - Je relie une ou un groupe a une idée. 1. Antisémitisme

2. Laïcité de l'école

3. Défense de Dreyfus

a. Ligues antidreyfusardes

b. Emile Zola

c. Jules Ferry

3 - Je complète une frise : 1. Lois sur la séparation des Églises et de l'Etat

2. Loi sur la liberté de la presse

3. Publication de « J’accuse » par Emile Zola

4. Lois Ferry sur l'école primaire

5. Commune de Paris

6. Service militaire obligatoire

4 - Utiliser un lexique historique précis

A partir de la liste de vocabulaire ci-dessous, recopiez dans la colonne de

droite du tableau les mots ou expressions qui correspondent à chaque thème de

la colonne de gauche : Emile Zola - Marianne - Antiparlementarisme - Laïcité -

Liberté de la presse- Jules Ferry - Anticléricalisme - Drapeau tricolore -Service

militaire - École laïque, obligatoire et gratuite - La Marseillaise - Crise politique,

Les symboles de la III' République

L'affaire Dreyfus

Les grandes lois républicaines

La séparation clés Eglises et de l'Etat

5 - Je révise les notions Importantes du chapitra.

Dans le tableau, je complète les éléments manquants.

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Histoire 4e 47

Mot-clé Définition

Laïcité

Antisémitisme

Lois votées en 1881 et 1882 à l'initiative de Jules

Ferry.

Marianne

Article publié par Emile Zola en 1898 pour défendre

Alfred Dreyfus

.

III - La place des femmes dans la société française au XIXe siècle

A – Une absence de droits politiques

1 – Des femmes mineures

2 – Des épouses et des mères

3 - Un travail difficile et peu rémunéré

B – Une faible évolution

1 - Dans l’éducation et le travail

2 – Dans le monde politique

Définitions :

Féministe : personne qui milite pour l’égalité des droits entre hommes et

femmes.

Suffragette : militante qui réclame le droit de vote pour les femmes ;

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Histoire 4e 48

III - La place des femmes dans la société française au XIXe siècle

A – Une absence de droits politiques

1 – Des femmes mineures

Le Code civil de 1804 instaure la domination des hommes. Les femmes

sont considérées comme mineures. Elles n'ont aucun droit politique ni civil. Elles

sont placées sous le contrôle de leur mari, ou de leur père si elles ne sont pas

mariées.

Bien que le principe d'égalité entre hommes et femmes soit proclamé par la

Révolution française, les femmes ne participent pas à la vie politique. En 1848, le

suffrage universel reste masculin.

2 – Des épouses et des mères

Les femmes au XIXe siècle sont seulement considérées comme des épouses

et des mères. Faire des enfants doit être leur priorité.

Dans les milieux bourgeois, elle est la « maitresse de maison », chargée de

l’éducation des enfants, aidée par des domestiques.

3 - Un travail difficile et peu rémunéré

À la campagne, les femmes travaillent aux champs comme les hommes,

mais sans être rémunérées.

À la ville, le nombre d'ouvrières augmente dans les usines, notamment dans

le textile.

Elles sont également recrutées dans les métiers du tertiaire, comme

vendeuse dans les grands magasins par exemple.

Les conditions de travail sont difficiles et les salaires très bas.

B – Une faible évolution

1 - Dans l’éducation et le travail

À partir des années 1881-1882, l'instruction primaire devient obligatoire.

Garçons et filles doivent aller à l'école, dans des classes différentes.

L'enseignement secondaire s'ouvre aux femmes, mais ses contenus sont

moins exigeants que ceux prévus pour les hommes. Ils ne permettent pas de

poursuivre une scolarité à l'université.

Ce n'est qu'au début du XXe siècle que des étudiantes, comme Marie Curie,

parviennent à mener de brillantes études.

En 1900, la journée de travail est limitée à 10 heures et dans les Grands

magasins, elles obtiennent le droit de s’asseoir sur le lieu de travail.

3 – Dans le monde politique

Né en Angleterre, le mouvement des suffragettes s’étend en France à la fin

du XIXe siècle. Il revendique le droit de vote pour les femmes. Elles ne

l’obtiendront qu’en 1944. .