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Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux
CHAPITRE V
ETUDE IN VITRO DES BIOVERRES POREUX
86
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux
V-1: Etude préliminaire
V-1-1: Bioactivité in vitro
L’objectif est d’utiliser ces verres comme implant, matériau de comblement osseux ou de
recouvrement. Avant de travailler sur leur mise en forme et sur leurs propriétés mécaniques, il
est indispensable de s’assurer de leur caractère bioactif.
Il existe deux manières classiques pour tester la bioactivité d’un matériau :
- Une étude « in vivo » nécessitant la préparation et la mise en forme de substitut osseux,
ainsi que son implantation en milieu vivant. La bioactivité est validée par une liaison
stable entre le matériau et les tissus hôtes.
- Une étude « in vitro » qui correspond à l’immersion d’un échantillon massif ou
pulvérulent ou même poreux dans une solution à 37°C et de pH voisin de 7 (pH et
température du plasma humain). La bioactivité est contrôlée par la présence d’une couche
d’apatite cristallisée à la surface de l’échantillon.
T. Kokubo et al.[KOKU90], ont montré que l’immersion du matériau dans du liquide
physiologique contenant les mêmes ions à la même concentration que le plasma humain,
reproduisait les changements structuraux de la surface du matériau implanté in vivo. La couche
d’apatite cristallisée formée par les réactions de surface permet l’accrochage de l’implant à l’os
vivant.
M.Ogino et al.[OGIN80], ont eux aussi cherché à montrer que la formation d’une couche
d’apatite cristallisée à la surface du verre dans une solution de fluide physiologique est indicative
de sa capacité de se lier à l’os. Leur étude réalisée sur 6 verres à base de SiO2- CaO-Na2-P2O5
étudiés in vitro et in vivo, a confirmé ces hypothèses.
Il y a donc correspondance entre la formation de la couche d’apatite cristallisée obtenue
par immersion in vitro et la liaison à l’os in vivo [EBIS90].
La bioactivité des verres que nous avons préparés a été étudiée par leur immersion in
vitro.
87
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux
V-1-2: Milieu d’immersion
V-1-2-1 : Choix du milieu d’immersion
Dans la bibliographie, un grand nombre de milieux d’immersion est évoqué.
Le plus simple est une solution tamponnée à pH 7,4 composée de
trishydroxyméthylaminométhane et d’acide chlorhydrique [ZHON97]. A cette même solution de
« tris» tamponné, il est possible d’ajouter quelques ions qui font partie du plasma humain: Ca2+,
PO43-, Na+, K+, Mg2+, Cl-, HCO3
-, HPO42- à des concentrations diverses, individuellement ou
ensemble, le pH variant généralement de 7.25 à 7.42 .
La solution d’immersion la plus utilisée est le SBF (Simulated Body Fluid) qui contient
les mêmes ions aux mêmes concentrations que le plasma humain, avec un pH variant de 7,2 à
7,4.
Certains milieux, plus complexes, sont formés de SBF et de sérum, source de protéines
qui reproduisent mieux ce qui se passe dans le corps humain puisque la solution contient alors la
partie minérale et organique du plasma réel.
Nous avons choisi de travailler tout d’abord dans une solution qui contient la partie
minérale du plasma humain, le SBF, puisqu’il s’approche de la composition chimique du fluide
physiologique réel. En effet, il contient les éléments nécessaires à la réactivité des échantillons et
à la formation des couches de liaison à l’os.
V-1-2-2: Préparation du SBF (Simulated Body Fluid)
Les produits de départ, qui sont sous forme de poudres fines, sont mélangées à un peu
moins d’un litre d’eau déminéralisée : [KOKU92a, KOKU92b]
NaCL, chlorure de sodium de pureté 99.5% minimum,
NaHCO3, hydrogénocarbonate de sodium de pureté 99.7% minimum
KCL, chlorure de potassium de pureté 99% minimum,
K2HPO4, 3H2O, hydrogénophosphate de potassium trihydraté de pureté 99.5% miminum
MgCl2,2H2O, chlorure de calcium dihydraté de pureté 99% minimum
Na2SO4, sulfate de sodium de pureté 99% minimum
Tris ( trishydroxyméthylaminométhane ) de pureté 99%
88
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux Le tableau V-1 résume les concentrations des ions présents dans le SBF
Concentration en mmol/l IONS
S.B.F Plasma humain
Na+
K+
Mg2+
Ca2+
Cl-
HCO-3
HPO42-
SO2-4
PH
142,0
5,0
1,5
2,5
147,8
4,2
1,0
0,5
7,25 - 7,42
142,0
5,0
1,5
2,5
103,0
4,2
1,0
0,5
7,24 - 7,40
Tableau V-1 : composition ionique en mmol par litre du Simulated Body Fluid (SBF) et du
plasma humain
Nous mettons 700 ml d’eau déminéralisée dans un flacon en plastique de 1000 ml. On
place un barreau magnétique, la température dans le flacon doit être autour de 36,5 °C.
Nous dissolvons les réactifs un par un suivant l’ordre indiqué dans le tableau V-2 :
Tableau V-2 : Ordre, réactifs, quantité pour la préparation d’un litre de SBF
Ordre Réactifs Quantité
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
NaCl
NaHCO3
KCl
K2HPO43H2O
MgCl26H2O
1M - HCl
CaCl2
Na2SO4
TRIS
1M – HCl
8,035 g
0,335 g
0,225 g
0,231 g
0,311 g
39 ml
0,292 g
0,072 g
6,118 g
1,5 ml
89
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux
Le mélange est ensuite tamponné au pH normal du plasma humain (pH=7,42) à l’aide de Tris et
de l’acide chlorhydrique et complété à un litre avec de l’eau déminéralisée. Il est refroidi jusqu’à
20°C puis conservée à une température entre 5 et 10°c dans un congélateur.
La préparation du SBF a été faite dans le laboratoire de génie des procédées de l’école de
physique chimique électronique de lyon « CPE ».
V.2. Manipulation
L’idée est de maintenir une surface de contact entre le verre et le fluide physiologique
toujours constante. En effet, pour que les mesures soient reproductibles, il faut maintenir un
rapport surface du verre (S) / volume de SBF (V) constant
V.2.1. Préparation des échantillons
Il faut donc préparer des échantillons strictement identiques entre eux. Pour cela, les
verres ont été pressés sous forme de cylindres de diamètre égal à 10 mm et de hauteur égale à
2 mm.
V.2.2. Volume de SBF (Simulated Body Fluid)
De nombreuses publications font référence à des volumes très différents de SBF. Les
rapports S/V peuvent aller de 0,005 à 0,5 cm-1.
Le but est d’apporter à l’échantillon les quantités d’ions qu’il recevrait dans le milieu
naturel, à savoir un flux constant en calcium et phosphore nécessaire aux réactions de surface.
Deux types de manipulations sont alors possibles, soit utiliser de faibles volumes de SBF,
renouvelé régulièrement par changement de la solution, soit utiliser des volumes de fluides plus
importants qui dans ce cas, ne subiront pas de modifications de concentration.
Pour des échantillons massifs le rapport S/V est de 0.1cm, pour des échantillons poreux
le rapport S/V doit être plus élevé. Nous avons porté notre choix sur un rapport S/V égal à 0.025
cm-1, ce qui correspond à un volume de 100 ml de SBF. Cette quantité relativement importante
permet d’éviter le renouvellement du SBF, ce qui simplifie la manipulation et la rend
parfaitement reproductible.
90
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux
V.2.3. Le bain thermostaté
Pour reproduire entièrement le milieu vivant, il faut non seulement un plasma de synthèse
mais aussi la température normale du corps humain. Pour cela, un bain thermostaté fixé à une
température de 37°C est utilisé. Il correspond à un thermostat à immersion dans lequel sont
placés, pendant différentes durées, des flacons en plastique qui eux-mêmes vont contenir le SBF
et notre verre.
V.3. Caractérisation Les échantillons sont immergés dans le SBF à 37°C pendant des durées allant de 1h à 10
jours. Après immersion, ils sont rincés à l’eau permutée puis séchés à l'air.
Nous avons ensuite mené une caractérisation par diffraction des rayons X, densité
absolue par pycnomètre à hélium et enfin des observations par microscopie électronique à
balayage (MEB) afin de contrôler et suivre l'évolution des phases présentes dans les matériaux
au cours du temps d’immersion.
V.3.1. Etude par diffraction des rayons X Après immersion et séchage à l'air, chaque échantillon a été analysé par diffraction des
rayons X. Les figures suivantes montrent l'évolution des phases au cours du temps d'immersion.
La figure (V-1) montre les spectres de diffraction de rayons X de la poudre de verre après
immersion à différents temps dans le SBF. Nous avons constaté l’apparition de pics
d’hydroxyapatite après 24 h d’immersion dans le liquide physiologique.
La présence de pics moins intenses et plus larges s’explique par le fait qu’une grande
partie de l’hydroxyapatite (HA) reste sous sa forme amorphe et qu’une petite quantité seulement
cristallise.
Le temps de la formation de la phase de HA pour la poudre du verre correspond au temps
de formation que L.Hench a déjà mentionné dans ces publications.
91
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux Poudre du verre =f (temps d'immersion)
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
0 10 20 30 40 50 60 70
2T
inte
nsité
4h6h8h10h12h24h72h
Figure V-1 : Spectre de diffraction de rayons X de poudre du verre après immersion dans le SBF.
Nous avons ensuite effectué des analyses similaires en utilisant des pastilles de verre
traités à 600°C afin de savoir si la porosité influe sur le temps d’apparition de la couche
d’hydroxyapatite. A noter qu’à cette température une phase cristalline se forme dans les pastilles.
Les figures (V-2 et V-3) présentent les spectres de diffraction de rayons X des pastilles
élaborés respectivement par voie sèche et voie liquide, en utilisant la paraffine comme porogène.
La phase cristalline Na2Ca2(SiO3)3 observé auparavant au niveau des pastilles, reste visible
sur les spectres de RX jusqu’à 12h d’immersion dans le SBF. Après 3 jours d’immersion nous
avons observé l’apparition de pics d’hydroxyapatite.
Nous avons mis en évidence que la voie d’élaboration du bioverre poreux (voie sèche ou
voie liquide) ne joue pas beaucoup sur la vitesse de formation de la phase cristalline de
l’hydroxyapatite.
92
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux V2P6L60 =(t SBF)
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
0 10 20 30 40 50 60 70
2T
Inte
nsité
1H6H8H10H12H72H
Figure V-2 : Spectre de diffraction de rayons X du bioverre poreux (voie liquide ; 60 % de
paraffine) après immersion dans le SBF.
V2P6S60=f(t SBF)
0
100
200
300
400
500
600
0 10 20 30 40 50 60 702T
Inte
nsité
0H1H2H4H6H8H10H12H24H72H
Figure V-3 : Spectre de diffraction de rayons X du bioverre poreux (voie sèche ; 60 % de
paraffine) après immersion dans le SBF.
93
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux
La figure (V-4) montre les spectres de diffraction de rayons X effectué sur des pastilles
élaboré par voie sèche avec le PEG comme porogène, ceci afin de déterminer l’influence des
deux porogènes sur la formation de la couche d’hydroxyapaptite.
Nous avons observé sur ces spectres les pics d’hydroxyapatite après 3 jours d’immersion
dans le SBF.
igure V-4 : Spectre de diffraction de rayons X du bioverre poreux (voie sèche ; 60 % de PEG) après immersion
Le temps de formation de l’hydroxyapatite « 3jours » observé sur les pastilles nous a paru
rs de
V2PEG6S60=f(t SBF)
0
100
200
300
400
500
600
0 10 20 30 40 50 60 702T
Inte
nsité
0H
1H
2H
4H
6H
8H
10H
12H
24H
288H
F
dans le SBF.
plus long par rapport au temps de formation, sur des blocs massifs de même verre, cité dans la
littérature. En effet, L.Hench a observé la phase d’hydroxyapatite après 12 h d’immersion.
Nous pouvons expliquer cette différence de temps de formation par le fait qu’au cou
l’élaboration de notre verre poreux une dissolution des ions dans l’eau se produit pendant les
différentes étapes d’élaboration : trempe dans l’eau, broyage dans l’eau et mise en barbotine.
Tout ceci va rendre notre verre plus pauvre en ions, plus particulièrement le PO4+ qui se
dissout rapidement dans l’eau.
94
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux
Nous avons analysé les spectres de diffraction de rayons X des pastilles élaborés avec des
atite (HA) apparaît clairement sur les trois
Des essais de mesure de densité absolue par pycnomètre à hélium ont été menés pour
V.3.2. Mesure de la densité absolue
Le suivi de l'évolution de la densité absolue par pycnomètre à hélium (figure V-6) va
permettre de déceler la présence de nouvelles phases qui se forment durant le temps d'immersion
des échantillons dans le SBF.
taux de porogènes variés (10 ,30 ,60 % vol) afin de déterminer l influence du taux de porosité
des pastilles sur la formation de la couche d’HA.
Sur la figure V-5, la phase d’hydroxyap
spectres correspondant aux différents taux de PEG avec des pics plus au moins intenses, sans
que l’on puisse détecter une différence significative. Ce résultat ne nous permet pas de montrer
une influence de la porosité des pastilles sur la formation de la couche d’hydroxyapatite.
V2PEG6S(%)-12Jrs
0
50
100
150
200
250
0 10 20 30 40 50 60 702T
Inte
nsité V2PEG6S60-0JRS
V2PEG6S10-12JRS
V2PEG6S30-12JRS
V2PEG6S60-12JRS
Figure V-5 : Spectre de diffraction de rayons X du bioverre poreux (voie sèche ; 10, 30, 60 % de
PEG) après immersion dans le SBF
confirmer la formation d’une phase d’HA et en même temps suivre l’évolution de cette phase.
95
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux
voie sèche
2
2,5
3
3,5
4
4,5
5
5,5
6
0 20 40 60 80
temps d'immersion en SBF (H)
dens
ité a
bosl
ue (g
/cm
3)
60% porogène10% porogène
Figure V-6 : Mesure de la densité absolue après les tests de bioactivité
Dans les deux cas, à savoir pastilles préparées avec 10%vol ou 60%vol de porogène, on
remarque que la densité absolue augmente rapidement au bout des premières 24 heures, pour
ensuite atteindre un palier et ce quelque soit le taux de porogène ( fig. V-6).
30% de porogène 6
7
0
1
2
3
4
5
0 10 20 30 40 50 60 70 80
tem ps d 'im m ersion ( H )
Den
sité
abs
olue
(g/c
m3)
liqu idesèche
Figure V-7 : Mesure de la densité absolue après les tests de bioactivité
96
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux Nous avons effectué des tests de densité absolue sur des pastilles élaborées par voie sèche
V.3.3. Observation microstructurale après immersion dans le SBF servé la formation de la
et voie liquide avec un même taux de porogène, La cinétique de formation de nouvelles phases
(HA) paraît plus rapide dans le cas des échantillons obtenus par voie liquide que par voie sèche.
A l’aide du microscope électronique à balayage, nous avons ob
couche d’HA in vitro en changeant à chaque fois une variable (voie de préparation des pastilles,
taux de porogène, température de traitement des pastilles) pour évaluer son influence.
97
aces du cod’immersion . Colonne de gauche : voie sèche , colonne de droite : voie liquide.
V2P6S10%-10jrs 500µm V2P6L10%-10jrs 500µm
V2P6S10%-10jrs 10µm
V2P6L10%-10jrs 1µm
V2P6L10%-10jrs 10µm
V2P6S10%-10jrs 1µm
ntacte verre/SBF après 10 jours Figure VI-8 : Observation MEB des surf
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux La micrographie (figure V- 8) montre la formation d'une couche d’HAC à la surface du verre
a t liquide.
près 10 jours d’immersion pour les deux échantillons, préparés par les voies sèche e
Figure VI-9 : Observation MEB des surfaces du contacte verre/SBF après 3 jours d’immersion. Colonne de gauche : traité à 700°C , colonne de droite : traité à 600°C
V2PEG7S10%-3jrs 500µm
V2PEG7S10%-3jrs 1µm
V2PEG7S10%-3jrs 10µm
V2PEG6S10%-3jrs 1µm
V2PEG6S10%-3jrs 10µm
V2PEG6S10%-3jrs 500µm
98
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux apatite
arbonaté (HAC) sur la surface du verre après 3 jours d’immersion pour les échantillons traités à
00 et à 700°C préparés par voie sèche.
s de taille 500µm qui se décollent. La couche
l’effet du séchage à l’air s’écaille et se décolle du verre. De plus, des particules arrondies
par le fluide physiologique et cette couche reste accrochée solidement au bioverre. Ces
sultats sont cohérents avec les résultats obtenus par diffraction des rayons X, c’est à dire qu’au
e couche d’HAC
orme des particules arrondies.
La micrographie ( figure V-9 ) montre également la formation de l’hydroxy
c
6
Sur les premières photographies des deux figures (V-8, V-9) la couche d’HAC est
observable. Elle correspond à un ensemble d’écaille
sous
sont parsemés sur les plaques de la couche de surface, ces particules ont un diamètre moyen de
10µm.
Dans le milieu naturel, le séchage de la couche n’a pas lieu puisqu’elle est en permanence
baignée
ré
bout de 3 jours il y a une formation de la couche de l’hydroxyapatite carbonaté.
La figure (V-10) présente l’état de surface du verre avant et après immersion dans le
liquide physiologique, les grains du verre laissent développer sur leur surface un
sous f
Figure VI-10 : Observation MEB des surfaces du verre . gauche : avant immersion ,
V2P6S10%-10jrs 10µmV2P6S10%-10jrs 10µm
droite : après 10 jours d’immersion.
99
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux
La figure (V-11) présente une coupe transversale du bloc du verre après immersion dans le
physiologique. Nous avons observe des particules d’hydroxyapatite sur la surface de
ontact et même au centre du bloc.
plus loin de l’interface verre / SBF.
liquide
c
Grâce à la structure poreuse de notre verre, le liquide physiologique peut pénétrer plus
profond dans le verre, quelques centaines de microns à partir de la surface de contact, ce qui
explique la présence de HAC un peu
Surface du contact
V2P6S10% -10jrs 10µm
V2P6S10% -10jrs 1µmV2P6S10% -10jrs 1µm
Figure VI-11 : Observation MEB d’une coupe transversale du verre après 10 jours d’immersion : interface verre/SBF.
100
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux
V.4. Test in vitro des blocs préparés par barbotine
rés par barbotine a été la même
merger ces blocs
le liquide physiologique pendant différents temps .
re le matériau et le SBF.
r ce spectre on observe qu’il y a une formation d’une nouvelle phase sur la surface après
La procédure de test in vitro ( SBF) pour les blocs prépa
ue pour ceux préparés par voie sèche et liquide ( pastilles), elle consiste à imq
dans
L’analyse de diffraction de rayons X réalisé sur ces blocs avant et après immersion a été
utilisé pour suivre l’évolution de la surface de contact ent
Su
12 jours d’immersion dans le SBF, cette phase correspond à une phase d’hydroxyapatite.
0
20
40
60
80
100
120
140
160
0 10 20 30 40 50 60 70
HAP Na2Ca2(SiO3)3
Après 12 jrs d’immersion
Avant immersion
Fig.VI-12 : Spectre de diffraction de rayons X du bloc poreux : avant et après immersion
dans le SBF.
101
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux
L’observation par MEB (fig.V.13) a confirmé la formation d’une couche
’hydroxyapatite, cette dernière a changé la surface du bloc à l’échelle macroscopique après 24h
’immersion dans le liquide physiologique.
Ce changement apparaît également à l’échelle microscopique, en effet, la microporosité
ugmente dans le matériau traité à haute température. Or nous avions vu dans le chapitre
o s é
ec le liquide physiologique.
d
d
a
précédent que la micr poro ité diminue avec la temp rature.
L’augmentation du nombre des micropores est due probablement à la dissolution de la
surface générée par les échanges ioniques av
Avant immersiondans le SBF
Après immersiondans le SBF
200µm 5µm
Fig.VI.13 : Observation MEB d’un bloc traité à 1050 °C après 24h d’immersion dans le SBF
102
Chapitre V Etude in vitro des bioverres poreux
onclusion
Pour les pastilles préparées par voie sèche et voie liquide et observé par diffraction aux
yons X, nous avons mis en évidence que le temps d’apparition de la couche d’hydroxyapatite
st long par rapport aux résultats de la littérature, 3 jours pour nos pastilles poreuses contre 12h
assifs de L.Hench. Nous avons supposé que cette différence de temps était du à
dissolution des ions a travers les étapes de préparation des pastilles.
Nous avons observé la formation d’hydroxyapatite à l’intérieur des pastilles en réalisant
C
ra
e
pour les blocs m
la
Les analyses que nous avons mené sur les pastilles ont montré que ni le taux de porogène,
ni de la température de traitement, ni la méthode de préparation des pastilles n’influent sur la
vitesse de formation de la couche d’hydroxyapatite.
des coupes transversales, ceci est du à la structure poreuse des pastilles qui permette une
pénétration du liquide physiologique lors de l’immersion.
Sur les blocs préparés par barbotine nous avons observé une couche d’hydroxyapatite au
bout de 24h d’immersion
103