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Fouesnant Une importante Seigneurie d’autrefois Sous l'Ancien Régime, la noblesse du Pays Fouesnantais était dominée par la seigneurie de CHEFFONTAINES. Sa juridiction, (basse. moyenne et haute justice) avait absorbé celles de LANRYON au 17 siècle et celle du MUR HENVEZ et GUÉRIVEN à la veille de la Révolution. Elle tenait son siège au bourg de PLEUVEN. Une seule autre seigneurie conservait ses droits à. l'aube de la Révolution, mais son ressort se limitait à la paroisse de FOUESIAIT: c'était celle de KERGARADEC dont le manoir, situé au village du même nom à BEG MEIL, disparut assez tôt puisqu'il était déjà en ruines voilà trois siècles. Les droits de cette seigneurie, basse, doyenne et haute justices témoignaient d'une certaine importance. C'est à la "montre" de 1426 que KERGARADEC est mentionné pour la première fois dans les textes Maurice de LAIGUÉOUEZ s'était présenté au titre de la seigneurie, mais certains détails permettent de supposer que celle-ci était bien plus ancienne. Nous relevons en effet dans un aveu de 1682 qui reprend des documents plus anciens, que la famille de PLOEUC alors en possession de la seigneurie, se prévalait de certains droits dont l'énumération précise apporte des renseignements intéressants: ...Le dit seigneur déclare être dans la possession de tout temps immémorial, lui, ses hoirs, successeurs et prédécesseurs, comme fondateur de l'église paroissiale de FOUESNANT, de tenir et prendre la coutume sur toutes les denrées qui se vendent et débitent au bourg de Fouesnant le jour de la féte de Saint Pierre et Saint- Paul et avoir de tous temps ses enfeux et tombes en la dite église, armoiriées de ses armes avec ses alliances qui sont d'argent à une croix pattée d'azur, étant dans les quatre tombes et enfeux au dit Seigneur et placées à savoir: 1 'une derrière le grand autel, deux autres du côté de l'Évangile vis à vis du grand autel et la quatrième sous la tour de la dite église, toutes armoiriées de la dite croix pattée; et en outre leurs armes au-dessus des tombes du côté de l'Évangile et sur le vitrage du pignon occidental de la dite église, avec quatre piliers aux quatre coins du cimetière, armoiriés des armes des prédécesseurs du dit seigneur avouant, avec aussi les armes de ses dits prédécesseurs mises en bosse au grand portail de la dite église; comme aussi fondateurs de la chapelle Saint-Jean située au dit FOUESNANT, mentionnée au présent aveu, avec les mêmes armes ci- dessus décrites et les droits de coutume le jour de la Saint Jean en Juin". * : Voir lexique et notes en fin d'article, 1/13

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FouesnantUne importante Seigneurie d’autrefois

Sous l'Ancien Régime, la noblessedu Pays Fouesnantais était dominée par laseigneurie de CHEFFONTAINES. Sajuridiction, (basse. moyenne et hautejustice) avait absorbé celles de LANRYONau 17 siècle et celle du MUR HENVEZ etGUÉRIVEN à la veille de la Révolution.Elle tenait son siège au bourg dePLEUVEN.

Une seule autre seigneurieconservait ses droits à. l'aube de laRévolution, mais son ressort se limitait à laparoisse de FOUESIAIT: c'était celle deKERGARADEC dont le manoir, situé auvillage du même nom à BEG MEIL,disparut assez tôt puisqu'il était déjà enruines voilà trois siècles. Les droits decette seigneurie, basse, doyenne et hautejustices témoignaient d'une certaineimportance.

C'est à la "montre" de 1426 queKERGARADEC est mentionné pour lapremière fois dans les textes Maurice deLAIGUÉOUEZ s'était présenté au titre dela seigneurie, mais certains détailspermettent de supposer que celle-ci étaitbien plus ancienne. Nous relevons en effetdans un aveu de 1682 qui reprend desdocuments plus anciens, que la famille dePLOEUC alors en possession de laseigneurie, se prévalait de certains droitsdont l'énumération précise apporte desrenseignements intéressants:...Le dit seigneur déclare être dans lapossession de tout temps immémorial, lui,ses hoirs, successeurs et prédécesseurs,comme fondateur de l'église paroissiale deFOUESNANT, de tenir et prendre la

coutume sur toutes les denrées qui sevendent et débitent au bourg de Fouesnantle jour de la féte de Saint Pierre et Saint-Paul et avoir de tous temps ses enfeux et tombes en la dite église, armoiriées de sesarmes avec ses alliances qui sont d'argentà une croix pattée d'azur, étant dans lesquatre tombes et enfeux au dit Seigneur etplacées à savoir: 1 'une derrière le grandautel, deux autres du côté de l'Évangile visà vis du grand autel et la quatrième sous latour de la dite église, toutes armoiriées dela dite croix pattée; et en outre leurs armesau-dessus des tombes du côté de l'Évangileet sur le vitrage du pignon occidental de ladite église, avec quatre piliers aux quatre coins du cimetière, armoiriés des armesdes prédécesseurs du dit seigneur avouant,avec aussi les armes de ses ditsprédécesseurs mises en bosse au grandportail de la dite église; comme aussifondateurs de la chapelle Saint-Jean situéeau dit FOUESNANT, mentionnée auprésent aveu, avec les mêmes armes ci-dessus décrites et les droits de coutume lejour de la Saint Jean en Juin".

* : Voir lexique et notes en fin d'article,

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La seigneurie possédait donc quatreenfeux en l'église de FOUESNANT et tousaux places d'honneur, ce qui révèle déjàune prééminence certaine. D'autre part, lesquatre piliers du cimetière correspondentaux piliers des fourches patibulaires de lajuridiction, celles-ci dressées à COAT-QUINTOUX (près de Croas-Avalou) enbordure de la route de Quimper àConcarneau. La justice était rendue chaquejeudi de quinzaine au bourg deFOUESNANT, probablement à l'intérieurde l'enclos délimité par les quatre piliers.

Ce qui paraît aussi particulièrementintéressant, ce sont les armoiries. Laprésence d'un écusson "en bosse" (enrelief) au grand portail de l'église laissesupposer que la seigneurie était bienfondatrice et donc contemporaine de laconstruction de l'église, ce qui la feraitremonter au début du 12" siècle!

Ces armoiries. "D'argent à la croixpattée d'azur ", sont certainement trèsanciennes mais ne correspondent pas àcelles des LANGUÉOUEZ qui sont "Fascéondé d’or et d'azur au chef de gueules-.Elles appartiennent à la famille dePRATENROUX (en Penhars), familleéteinte dans la seconde moitié du 14"siècle, mais dont l'une des branches s'estfondue dans LANGUÉOUEZ par lemariage d'Azénor de PRATENROUX

(morte en 1348) avec JEAN DELANGUÉOUEZ, probablement cadet defamille. La seigneurie de PRATENROUXreviendra à Hervé du JUCH, marié vers1350 à Marguerite de PRATENROUX.

Le château ou manoir de Pratenrouxse dressait autrefois près du bourg dePenhars, en direction de Douarnenez. Le GUENNEC précise: "Aujourd'hui,il ne reste plus à l’entrée d’une cour deferme qu'une large arcade flanquée dedeux petites taure1les et décorée demoulures dans le style du 14 siècle.

De nombreuses personnalités dontCAMBRY, FLAUBERT, FRÉMINVILLEont visité ces lieux, sur lesquels planentd'anciennes légendes relatives auxTempliers.

Pour en revenir à notre propos, il estprobable qu'Azénor de PRATENROUXapporta en dot à Jean de LANGUÉOUEZla seigneurie de KERGARADEC.Quelques mots sur cette famille deLAIGUÉOUEZ, originaire de Locronan etqui demeurait en son château deLézarscoet : de ce manoir, déjà en ruinesen 1694, il ne reste rien. Beaucoup de sespierres ont servi à la construction duchâteau de Moellien.

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Halna du FRETAY fouilla lesruines en 1896; il déblaya deux bellessalles souterraines encore voûtées en partiehautes de 3, 70 mètres et auxquellesdescendaient cinq escaliers. D’après cesvestiges le château devait être trèsimportant.

Lézarscoet a appartenu à Mauricede LANGUÉOUEZ, chevalier tué à labataille d'Auray en 1364 ; puis à Jean deLAIGUÉOUEZ (mort en 1424), dont le filsGauvain trahit la Bretagne au profit du roide France Charles VII qui lui faisaitsecrètement tenir une pension de troiscents livres. Le château de Lézarscoet,pillé et incendié en manière de représaillespar les partisans du Duc François II estresté depuis en ruines.

Un Maurice de LANGUÉOUEZ,probablement descendant d'Azénor dePRATEIROUX et de Jean deLAIGUÉOUEZ était donc présent à lamontre de 1426 au titre de la seigneurie deKERGARADEC. En 1481, c'est Jeande LAIGUÉOUEZ qui se présente à lamontre de Cornouaille à Carhaix. Noustrouvons en 1356, toujours au titre de laseigneurie, Marie de LAIGUÉOUEZ,Dame de KERGARADEC, du GUILLY etdu MUR, ce qui laisse à penser que ladescendance mâle n'existait plus. Laprésence de Jean de KEROUAIT à la têtede la seigneurie en 1573 tendrait à leprouver. On relève déjà en 1426 un Jean deKEROUAIT au Plessix (Le Quinquis),probablement le même à "BRANGOLO "en 1453 et 1481. A cette dernière montre,il s'était fait représenter parce "qu'il étaitvieil ", par Guillaume Le GALL, "archer"en "brigandine". Il faut ensuite attendre1570 pour retrouver un Jean deKEROUAIT à "BRÉHOULOU"; plusquestion de Brangolo après 1481. Davies,dans son vieux dictionnaire, considérait"Bran" et "Bré" comme synonymes enbreton ancien. Ce Brangolo ne serait-il pasle Bréhoulou de 1570 ? Car, si après 1570il n’est plus question de Brangolo commelieu noble, jusqu’à cette date le nom deBréhoulou n'a jamais été indiqué. Dans un

aveu de 1573, on trouve d’ailleurs un"BRANGOU" où le "N. et le "G" ont étésurchargés d'un "H". Il est probable queJean de KEROUANT a fait construire unnouveau manoir à proximité de l'ancien eten a modifié le nom.

Cette famille de KEROUANT,originaire de Plobannalec, demeurait aumanoir de Kerouant proche du Kernuzactuel. Ce dernier devint d'ailleurs très tôtsa résidence principale. Elle était très liéeaux: seigneurs du PONT et, comme eux,épousa la religion protestante. Au coursdes guerres de la Ligue, Jean deKEROUANT s'était enfermé dans lechâteau de Pont-l'Abbé et y avait amenétout ce qu'il possédait de plus précieux.Lorsque le château fut pris parLÉZONNET, Jean de KEROUANT futemmené prisonnier à Concarneau avec sonfils. Tous ses meubles et objets de valeurfurent saisis. Lui même se libéra en payantune rançon de cinq cents écus.

Le château de Kerouant n'existeplus; édifices et mobilier ont été détruitslors d'un incendie en 1836. En réalité,depuis le 16 siècle le siège de la seigneurieétait Kernuz, dont le nom remplaça peu àpeu celui de Kerouant dans les diversécrits.

Il semble bien que ce fut Jean deKEROUANT qui rassembla les deuxseigneuries de Kergaradec et deBréhoulou: un aveu de 1570 le reconnaîtseigneur de Bréhoulou, et un autre de 1573Seigneur de Kergaradec. La seigneurie deBréhoulou était peu importante, mais peu àpeu son nom aura tendance à supplantercelui de Kergaradec. Le manoir deKergaradec bientôt abandonné, tomba enruines probablement après la constructionde celui de Bréhoulou. Ce qu'il en restait aété rasé au milieu du 20 siècle et remplacépar une construction dans laquelle on aréemployé les éléments d’une porte et unentourage de fenêtre ainsi qu'un écussonencastré sous la fenêtre dans le mur dupignon ouest. Cet écusson ayant étémartelé,

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certains détails sont difficiles à identifier.On reconnaît cependant en 2 et 3 la croixpattée; enen 1, la silhouette d'un animal qui pourraitêtre le lion du Juch (ou le léopard des LeJumeau de KERGARADEC ?) ; en 4, desamorces de chevrons surmontés d'unejumelle qui sont de Kerouant (ou Kernuz).L'ancien manoir pourrait donc dater de lafin du 16. Dans le jardin on a conservé lecouronnement d'un puits qui fait une jolievasque d'une forme originale.

Il semble que le manoir deBréhoulou ait servi de résidence secondaireà la famille de KERNUZ; nous n'y avonsrelevé ni naissances, ni décès, ni nom delocataire.

Jean de KEROUAIT n'a paslongtemps bénéficié du regroupement desdeux seigneuries, car dès La fin du 16siècle on les retrouve dans la famille dePLOEUC, très ancienne et puissantefamille du Poher.

Charles de PLOEUC, à l'origine dela branche qui nous intéresse, habitait enPoullaouen au château de Tymen entouréde fortes murailles. De son mariage avecMarie de SAINT-GOUESNOU, Dame duBREIGHOU, naquit Jean de PLOEUC quiépousa vers 1598 Anne de TYVARLEN.Elle lui apporta en dot Tyvarlen,Guilguiffin, Kernuz, Kergaradec et biend'autres lieux en Cornouaille. Leur filsPierre laissa La seigneurie à Marie dePLOEUC, puis à Françoise de PLOEUC,Dame du ROZ, qui épousa Pierre FrançoisRIOU. Françoise mourut en 1670. A Lasuite de son décès fut rédigé l'aveu qui aété notre principale source derenseignements.

Il ne semble pas que la famille dePLOEUC ait jamais résidé à Kergaradecou à Bréhoulou, ses châteaux deGuilguiffin en Landudec et de Kernuzétant plus en rapport avec sa notoriété.

KERNUZ˝D’or à deux chevronsDe gueules, surmontés

D’une jumelle de même˝

Le JUMEAU de KERGARADEC

˝ De gueules au léopard d’or ˝

LE JUCH

˝ D’azur au lion d’argent,lampassé de gueules˝

Jumeau (le)De

Kergaradec

Juch (du)

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CouronnementDe puits àBRÉHOULOU

Nous trouvons plus rançois RIOU qui règle ergaradec en 1712; son

oseph établit en 1727, depue Kernuz, un aveu concoble de Lanveur Mais eigneurie passe dans OHÉAC et d’ESCLABernière originaire d'Auverharlotte LOHÉAC du GUIessire Louis d'ESCLABIS

roits sur Kergaradec. Maisom de Marie Françoise d'Eveuve de Messire Jacquehevalier seigneur de SILLapitaine au régiment de Bre l'ordre militaire de Sain'on rencontre dans les actesotaires de Fouesnant. C'esue sont établis en 1779 aves domaines de FOUEarticulier le lieu noble d

tard un Pierredes droits surfils Guillaumeis son châteauernant le lieurapidement lales familles

ISSAC, cettegne. En 1741,LLY, veuve deSAC règle des c'est surtout leSCLABISSACs DOUDALL,ERIE, ancienévic, chevaliert Louis " que établis par lest en son nom

eux concernantSNANT, ene Kergaradec

affermé à titre de domaine congéable àCharles GOLHEN (à qui elle prête même300 livres!). Kerveltrec à Yves LeGOARDET, Kerdont à Yves LeBOURHIS, etc...

Il est probable que MarieFrançoise d ‘ESCLABISSAC ait résidéparfois à Bréhoulou. A la fin du siècle, lafamille tenait toujours la seigneurie;n'ayant pas émigré, ses biens ne furent pasconfisqués.

Au cours du 19 siècle, laseigneurie Kergaradec-Bréhoulou futdémantelée ; Bréhoulou et quelques autresfurent acquis par la famille BUZARÉ.C'est elle qui, en 1932, légua audépartement le manoir et le domaine deBréhoulou, à charge d'y installer une écoled'agriculture. Celle-ci est devenue le lycéeactuel.

Couronnement dePuits de factureClassique àKERISAC

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LE DOMAINE SEIGNEURIAL

Nous conservons dans l'énumérationl'ordre de l'aveu qui paraît parfois assezembrouillé: un aveu en reprenait unprécédent en y ajoutant les acquisitions, cequi permet de suivre le développement dela seigneurie.

Les termes du contrat se répétantpour chacun des lieux, nous ne citons in-extenso que les dispositions concernant lestrois premiers, nous bornant pour lessuivants à en indiquer le nom, celui desexploitants, les surfaces et éventuellementquelques particularités.

1. En la paroisse de Fouesnant, lemanoir et seigneurie de KERGARADECavec sa cour, aire, jardin, colombier, boisde futaie, rabine, bois taillis, prééminences,fief, juridiction exercée de tout tempsimmémorial au bourg de Fouesnant, étantde haute, basse et moyennejustices, droit de sceau et patibulairessituées au village de Coat-Quintoux,suivant procès-verbal fait à la requête dusieur de TRÉXAREC tuteur esté des ditsmineurs par le sieur Sénéchal et substitutde Monsieur le Procureur du Roi deQuimper-Corentin le 5 décembre 1649, lesdites patibulaires tombées par l'âge et letemps sur le dit lieu.

Le dit manoir de KERGARADECruiné et exploité noblement ainsi que lesterres et dépendances à titre dedomaine congéable à l'usement du Comtéde Cornouaille, avec aussi la métairienoble en dépendant, consistant en maison,crèche, écurie, aire, jardin, courtil,franchises et dépendances, contenant entout, compris les terres qui sont sous lesédifices 39 journaux de terre chaude, 5 j deterre froide et 1 j et ½ sous prairie, exploiténoblement au titre de domaine congéablepar Noël BOLLORÉ pour payer au ditseigneur la somme de 25 livres, 26 rases defroment mesure du Roi, 16 comblesd'avoine foulée même mesure, 4 chapons etles corvées, suite de moulin, droit dechampart à la quatre et cinquième gerbe,quite de change au Roi.

2. Le lieu et convenant deKERENGRIXEN situé dans la paroisse deFouesnant comprenant: maison, crèche,four, cour, aire, jardin, courtil, issues etfranchises, exploité roturièrement à titre dedomaine congéable par PierreLAOUÉNAN, Pierre GARIN et BarbeBRONNEC, contenant au total 11journaux de terre chaude, 3 j sous terrefroide, 1 j 1/2 sous prairie, à la charge depayer par an au titre de renteconvenancière : 9 rases de froment, 6combles d'avoine foulée mesure deConcarneau, 27 sols en argent, un chapon,champart et suite de moulin,donnant à l'estsur la grève de la mer, au sud sur terre ausieur de LEZONNET et des autres endroitssur les terres de l'avouant

3. Le lieu du PENQUER avecmaison, crèche, four, aire, jardin, cour,courtil, issues et franchises, exploitéroturièrement à titre de convenant parGuillaume Le BRAS; contenant sous terrechaude 8 journaux 1/2, sous terre froide 3j,avec droit de pâturage sur la montagne de.Boemeil, donnant à l'est sur terre del'avouant, au sud sur terre au sieur du Lety,à l'ouest sur terre de Lézonnet, et au nordsur terre de saint Guénolé. Le loyer seraréglé par 6 rases de froment, 6 comblesd'avoine mesure de Concarneau. Corvée,champart, et suite de moulin.

4. Le lieu de KERVELTREC BRASexploité, par Vincent RIEN et GuillaumeLe FAOU: 15 j 1/2 de terre chaude, 10 j ½de terre froide et 1 j ½ de prairie.

5. Un autre convenant appelé[ERVELTREC BIHAN exploité par Annele SÉHEDIC veuve de feu JacobBERTHOLOX: 1 j 1/2 de terre chaude, 1 j1/2 de terre froide.

6. Un autre village nomméLESGUERN KERINGART exploité parChristophe HÉLORET : 5 j 1/2 de terrechaude, 4 J de terre froide, et sous prairies4 journées de faucheur.

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