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www.lessentiel.com - Mensuel, n° 114Mai 2010 / 5,50 euros / ISSN 1295-9502
d e l a C H A U S S U R E / 1 1 4
Les boots revisitées
La chaussure à Saint-Brieucet dans les Côtes d'Armor
Snipe
Constance Le Ferrand,Sarenza.com
La Campagne Nationalede Mensuration Enfant
MODE HIVER 2010/11
ENQUÊTE
PROFIL
LES REGARDS DE…
DOCUMENT
La crainte des marques sur le choix des dates est oubliée. Les visiteurs ont confirmé par leur présence, la nécessité de venir vivre la semaine de la mode dans son ensemble.
MESS AROUND a renforcé l’ambiance de business et de convivialité valeurs essentielles depuis sa création en septembre 2008.
MESS AROUND a contribué à la découverte de jeunes talents avec les lauréats du concoursSTEP BY STEP et le travail des élèves de Chardon Savard sur le thème des Pieds dans le plat.
Att er r i ssag e R Eu ss id a n s l e H a l l 2 . 1A Pa r i s-Po rt e d e V ersa i lles
MESS AROUND du 24 au 26 janvier 2010, principalement salon de chaussures, prouve au travers de cette réussite, que la chaussure doit coller à la semaine de la mode.
MESS AROUND c’est 5 799 visiteurs dont 19,47% d’étrangers Déjà presque 3 fois plus de visiteurs par rapport à la session de janvier 2009 (pour rappel : 2 263 visiteurs dont 10% d’étrangers).
M ESS AROU N Ddes com man des ven u es d’ai lleu rs !L’augmentation du visitorat étranger renforce la position deMESS AROUND comme véritable salon international!
Les co u ra nts M ESS A RO U N D
PROCHAINE SESSIONdimanche 5 au mardi 7 septembre 2010 Paris-Pt de Versailles.
M ISSION ACCOM PLI E POU R M ESS AROU N D !!
Retrouvez toutes les informations sur : www.mess-around.com
4 Editorial> Gare à la prolifération du commerce !
6 La Lettre de l’Essentiel6 Actualité 8 Salons
12 Mode12 C’est dans l’R / Été 2010 : Le style marin fait des vagues !14 Produits16 Thème Hiver 2010/11 :
Les boots jouent la carte de l’originalité
18 Internet18 Les regards de… Constance Le Ferrand, Sarenza.com20 Actualité
21 Distribution21 Centres commerciaux22 Nouveaux magasins26 Des chausseurs dans la ville : Les Côtes-d’Armor38 Actualité : Les centres de marque en Europe
40 La Chaussure Autrement> Chaussures d’hier et de demain : Ötzi
42 Pratique42 Le calendrier des salons43 Conjoncture : Le panel Banque de France45 Management : Le Gestionnaire de Relation Client47 Point de vente : Étalage48 Informatique + Actualité
49 Le Dictionnaire des Marques> Biomecanics + Felmini + Mosquitos + Patrick
53 Marques53 Profil : Snipe54 Actualité
55 Technique55 Document : La campagne nationale de mensuration enfant56 Calendrier des salons de l’amont
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Sommaire 114Après la Côte-d’Or le mois dernier,les Côtes-d’Armor ! Nous visitons quatrevilles dont Saint-Brieuc, chef-lieu dudépartement, qui possède un parc demagasins de chaussures assezexceptionnel. Pages 26 à 37.
n°
Notre couverture :
Flex 7Tél : 04 74 82 34 35
Fax : 04 74 95 39 02
www.semelflex.com
Service publicité : +33 (0)1 46 05 40 24
Le prochain numéro de l’Essentiel paraîtra
le 26 Mai 2010
12C’est dans l’R
53Snipe
26Les
chausseursdans les
Côtes-d’Armor
[ Edito [ La Lettre [ Distribution [ VRP [ Pratique [ Mode [ Marques [ Débat [ Technique [ Série[ Edito [ La Lettre [ Distribution [ VRP [ Pratique [ Mode [ Marques [ Débat [ Technique [ Série
4 Mai 2010 / www.lessentiel .com
Nous évoquions dans notre précédentnuméro (n° 113 daté Avril 2010)l’une des aberrations récentes ducommerce : des prix-n’importe-quoi
qui ont la double conséquence négative dedérouter le chaland en alimentant sadéfiance naturelle envers le commerce etd’affaiblir un grand nombre de commerçants,surtout des indépendants mais passeulement. Il est un autre égarement, plusancien, qui nuit gravement à la santé de cecommerce : la multiplication sans frein despoints de vente dans le vaste secteur del’équipement de la personne. Cette proliféra-tion quasi exponentielle n’est pas exclusiveau monde de la mode mais c’est dans cetunivers-là qu’elle donne toute sa démesure.Il suffit de parcourir les rues phares compo-sant un centre-ville commerçant et seremémorer ce que celui-ci était encore dansles années 70 ou même 80 pour réaliser larévolution qui s’est opérée en deux ou troisdécennies. Les enseignes de prêt-à-porter,de chaussures, de maroquinerie,d’accessoires, disputent le terrain auxmagasins d’optique, aux salons de coiffureet aux boutiques de lingerie, tous secteursressortissant à l’équipement de la personne !Exit le boucher, le bazar, le mercier, ledisquaire…Pour sa part, la périphérie des villes a étégangrenée de longue date par les ZAC (zoned’activité commerciale). Elles ont défigurénos entrées de ville et contribué à anémier le
cœur de nombreusescités. Triste bilan.Depuis des annéesles pouvoirs publicsrépètent leur volontéd’inverser lemouvement, maisd’une curieuse façon :1/ ils introduisent àintervalle régulier denouvelles réglementa-tions plutôt favorablesà la grande distribution– comme le relèvementdu seuil d’autorisationde surfaces de 300 à1000 m2 –, installée enpériphérie pour l’essen-tiel, qui peut continuersans gêne à siphonnerle commerce urbain.La seule limite à cetransfert de la consommation est la difficultédes grandes surfaces, pointée par une foulti-tude d’enquêtes d’opinion, à continuer deséduire avec des « modèles » obsolètes desconsommateurs plus exigeants - 2/ lespouvoirs publics introduisent aussi de nou-velles réglementations – soldes flottants,travail le dimanche – plutôt favorables aux« enseignes » dites nationales ou internatio-nales, nouveaux seigneurs du centre desvilles de taille moyenne et grande, au risqued’y effacer les dernières traces de diversité,de singularité et donc d’attractivité que
garantit la présence d’un commerce indépen-dant. Ces « enseignes » sont peut-être deslocomotives pour le centre-ville, mais ellestirent des clones et rien d’autre. Peut-être lecentre reprend-il du poil de la bête au détri-ment de la périphérie, mais au prix del’appauvrissement du choix.
Les facilités données au grand commerce(grandes surfaces spécialisées en
périphérie, grands noms, nationaux ou inter-nationaux, en ville) de se reproduire à l’infiniest très dangereux, y compris pour le grand
Gare à la prolifération du
Le projet Confluence dans la Presqu’île à Lyon. Confluence se présentera comme la nouvelle rue commerçante de la ville.
Banal : une rue dans une ville moyenne colonisée par des enseignes de l’équipement de la personne.
Philippe Gilles([email protected])
Toujours plus ! Oui, toujours plus d’enseignes et de points de vente dans l’équipement de
la personne. Cette prolifération sans freins inquiète jusqu’aux représentants des grandes
enseignes du commerce spécialisé.
www.lessentiel .com / Mai 2010 5
commerce lui-même qui perd en rentabilitédans un contexte commercial dépressif, oupour le moins peu favorable à des ouverturesde points de vente à répétition – la consom-mation des ménages a chuté à + 0,9 % en2008 et + 0,7 % en 2009, alors qu’elle étaitd’environ + 2 à 2,5 % par an en moyennejusqu’en 2007. Que les flagships desmarques et enseignes ouverts à Parisgagnent ou perdent de l’argent importe peupuisque ces vastes magasins ont d’abordvocation à asseoir notoriété et image, maisles bataillons de points de vente plusmodestes – l’infanterie de ces grands noms–, qui constituent leur substance réelle,doivent impérativement gagner de l’argent.Or, si certains continuent d’être rentables,beaucoup d’autres sont sur la mauvaisepente. Il n’y aura pas place, en centre-ville,pour tous les rejetons des enseignes préda-trices que l’on connaît aujourd’hui,lesquelles ont aiguisé leur appétit en repre-nant beaucoup de magasins indépendants,ou en les liquidant par le jeu de laconcurrence, mais qui doivent désormaiscompter sur la voracité de leurs semblables !Aujourd’hui, pour augmenter leur chiffred’affaires, de nombreuses enseignes doiventouvrir des magasins dans une course sansfin. Ce qui signifie qu’à périmètre égal,il n’y a pas de croissance.La prolifération des enseignes et de leurspoints de vente est inscrite dans la logiquede segmentation de l’offre du commercemoderne. Qu’on songe à toutes lesenseignes de Vivarte et d’Eram ! Et quedire de l’espagnol Inditex (avec Zara notam-ment) et de ses neuf enseignes ! Les groupesmultiplient les enseignes qui multiplient lesmagasins… Certaines ferment c’est vrai,mais le solde reste largement positif et gan-grenant.Fait remarquable, cette folie des ouverturesest régulièrement dénoncée par Procos, laFédération pour l’urbanisme et le dévelop-pement du commerce spécialisé. Dans unenote du 21 janvier 2010, à l’occasion d’unpremier état de la libéralisation des implan-tations commerciales permise par la loi de
modernisation de l’économie (LME), elleobservait qu’« en 2009, période de crise et debaisse de la consommation, dans un marchéfrançais déjà saturé, un nouveau record devolume de surfaces commerciales a été battu.On observe une tendance semblable auxannées précédentes. Même si les promoteurscommencent à ralentir leur production desurfaces commerciales, le nombre de projetsautorisés par les collectivités locales est consi-dérable. Dès aujourd’hui, affirme Procos,il est urgent de redéfinir une approche straté-gique des implantations commerciales car laquestion des équilibres territoriaux ne s’estjamais posée avec autant d’acuité ». Cet alar-misme n’est pas le fait d’une fédération decommerçants indépendants que d’aucunsjugeraient frileuse et sur la défensive, maiscelui du représentant respecté – et trèsreprésentatif – d’un grand commerce aussispécialisé que proliférant. Le « problème » est que la liberté d’établis-sement ressortit au droit le plus intangible,qu’ouvrir un magasin relève de la décisionpersonnelle et non d’une autorisationpublique. Ce qui fait que les promoteursde centres commerciaux ou de galeries marchandes dont le métier est de créer desmètres carrés commerciaux, mais aussi lespatrons des grandes enseignes de l’équipe-ment de la personne sommés par lesactionnaires de faire de la croissance, demême que les demandeurs d'emploi quiont pu obtenir un pécule pour créer leurentreprise, tous continueront d’ouvrir desmagasins sans désemparer. Sans comptertous ces entrepreneurs dans l’âme quirêvent d’avoir « leur » commerce ! Bref, lepaysage encombré de la distribution lerestera. Au prix d’une rentabilité écornéepour la majorité de ses acteurs et d’unecroissance… des défaillances. A moins queles « enseignes » suivent l’exhortation deProcos : « Il est urgent [pour les enseignes]de redéfinir une approche stratégique desimplantations commerciales » – formule quisuggère qu’il n’y en a pas à ce jour.Une stratégie empreinte de raison,où la modération serait le maître-mot.
commerce !
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