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    Le secteur bancaire marocain entre le paradoxe de gestion des

    risques et danticipation dun risque systmique

    Achibane. Mustapha, Facult poly- disciplinaire de Safi

    Cherkaoui. Kenza, FSJES, Moulay Ismal, Meknes

    Abstract La crise systmique qui a touch les pays dvelopps partir de lanne 2007, a alimentlattention des financiers, juristes et professionnels. Un consensus semble stablir sur le rlejou par les intermdiaires financiers et par la sophistication des produits financiers lchelleplantaire dans lavnement de cette crise. clate sur le march de limmobilier, la crise sestpropage au secteur financier pour atteindre lconomie relle. Faillites des grandes institutions,

    dgradation des marchs financiers, chmage sont les principaux faits marquants de cesdernires annes.

    La propagation de cette crise au niveau mondial est devenue invitable. Cependant, lecomportement relativement averse des intermdiaires financiers marocains peut liminer unetransposition de la crise au Maroc par le biais financier et ncarte pas les possibilits detransmission via lconomie relle.

    Mots cls : Crise systmique, risque bancaire, mtier traditionnel, banque de dtails, margedintrt, fonds propres, gestion prudentielle, effet-prix, effet-volume, rentabilit financire.

    IntroductionLa dynamique historique des risques systmiques et les crises y affrentes soulvent les

    questions de la succession et de la singularit des mcanismes de contagion quelles suscitent. A

    cet gard, linexistence de rfrences historiques, les difficults danticipation de ces risques, la

    non reproduction lidentique et la dynamique rapide de contagion rendent les mesures

    danticipation, dvaluation et de gestion des risques obsoltes1.

    Malgr ces difficults dapprhension et dvaluation des crises systmiques, un

    consensus semble stablir quant leur caractre multidimensionnel, aussi bien par rapport aux

    diffrents risques quelles font intervenir, que par rapport au transfert des risques quelles

    suscitent.

    En effet, une crise systmique clate suite la conjonction de plusieurs types de risques ;

    risque de contrepartie, de solvabilit, de liquidit, de march, de change et risque interbancaire.

    De mme, une crise systmique engendre un phnomne de transfert de risques, entre

    acteurs, entre compartiments et entre systmes. Ce transfert de risque est devenu invitable dans

    1Dans cette perspective, les crises systmiques qua connu le monde au cours des deux dernires dcennies sont rvlatrices. Il

    est possible de citer cet gard, la crise du Mexique de 1994, la crise asiatique de 1997, de lArgentine de lanne 2000 et enfin lacrise qui a clat aux Etats Unis dAmrique en 2007.

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    un environnement caractris par la sophistication des produits financiers et par lintgration des

    systmes financiers lchelle plantaire.

    Nanmoins, il serait illusoire de ngliger le rle que peuvent jouer les banques et autresintermdiaires dans lclatement dune crise systmique. Le cas de la crise actuelle sinscrit dans

    cette double logique. La prise excessive de risque de la part des banques et intermdiaires

    financiers amricains, le dveloppement de produits sophistiqus et lopacit informationnelle sur

    la qualit des titres et des emprunteurs semblent tre les raisons probantes de la crise systmiqueactuelle

    2. Dclenche sur le march immobilier suite lclatement de la bulle spculative, la

    crise sest propage dabord au march de la titrisation3, pour toucher ensuite lensemble du

    systme financier amricain et altrer enfin lconomie relle.

    La propagation de la crise financire lchelle plantaire et le repli des conomies

    trouvent comme origine une intgration dmesure des systmes financiers des pays dvelopps

    et un dveloppement sans prcdent de produits sophistiqus inhrents la globalisationfinancire.

    Considre comme nouvelle, aussi bien au niveau de sa dimension, de son valuation,

    quau niveau de sa dynamique de propagation, la crise systmique actuelle a favoris une remise

    en cause de lefficacit des diffrentes mesures rglementaires de prvention et de gestion durisque. A cet gard, les ratios prudentiels (imposs par les comits de BALE I et II), les mesures

    de surveillance internes, les mcanismes de notation et les rcentes valuations comptables, sesont avrs incapable anticiper, valuer et grer la crise.

    Au Maroc, la libralisation financire demeure contourne. En effet, la sophistication des

    produits financiers demeure limite, le dirham reste relativement convertible, le systme financierest peu intgre au march international des capitaux autant dindicateurs rendant la

    contamination moins directe. Les rsultats financiers relativement solides des banques sont cet

    gard rvlateurs.

    Il est important de signaler dans ce cadre que lvolution du systme financier marocaindemeure spcifique. Averses au risque, les intermdiaires financiers marocains continuent

    afficher des taux de rentabilits satisfaisants. De mme, le respect des normes prudentielles par

    les banques marocaines les met labri de toute ventuelle crise bancaire. Lanalyse partir des

    bilans permet de soulever ce constat. De mme, le march de la titrisation demeure trs peu

    dvelopp, voire inexistant et la principale activit des banque reste centre sur lactivit

    traditionnelle dintermdiation. Le taux de commissionnement dans le total du PNB reste trsminime.

    Nanmoins, la solidit relative du secteur bancaire ne permet pas elle seule dviter une

    contamination par lconomie relle. Quatre mcanismes de transmission sont identifis. Il sagitdes changes commerciaux de biens (repli de la demande trangre adresse au Maroc), la baisse

    des recettes touristiques, le ralentissement des transferts des MRE, affects dans leur pays de

    rsidence par le repli de lactivit et par le chmage, la contraction des IDE sous leffet de la

    2 Krugmann, www.rationalitelimitee.wordpress.com/un-modele-de-krugman-sur-la-crisefinanciere3 Commission bancaire franaise Rapport annuel, 2007

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    monte des incertitudes, des difficults de financement lchelle mondiale et des ventuels

    reports de projets dinvestissements4.

    La question qui se pose ce niveau est la suivante :

    La solidit du secteur bancaire marocain et laversion relative des intermdiaires financiersau risque sont-elle mme dviter tout risque de contamination par le biais financier?

    Le prsent travail entend rpondre cette question. Lobjet tant de montrer que si

    lconomie marocaine peut tre relativement concerne par la situation critique dans le monde, lemcanisme de transmission ne peut tre dorigine bancaire ou financier. Plus encore, la

    probabilit dun repli de lconomie marocaine serait un risque de contamination par lconomie

    relle, dautant plus aggrav par la vigilance excessive des intermdiaires financiers.

    Bien que la survenance dune crise systmique au Maroc reste un phnomne peu probable et parfaitement imprvisible, une analyse des signes avant-coureurs, des indicateurs ex-antessavre ncessaire.

    Pour ce faire, le travail serait scind en trois axes. Il sagit dabord de cerner la notion de lacrise systmique tout en mettant en relief ses diffrents canaux de transmission. Ensuite, il est

    lieu de revenir sur les principaux mcanismes de rgulation prudentiels et de prvention de risqueadopts par le Maroc linstar des pays dvelopps. Enfin, une tude partir des variables de

    bilan, de hors bilans, des rsultats consolids permettrait de mettre en perspective la relative

    solidit et stabilit du secteur bancaire marocain pour la priode tudie (2000-2008) et carterait

    par-l tout risque de contamination par le biais financier.

    I- Essai dapproche de la crise systmique

    La crise systmique manifeste un intrt particulier des acadmiciens5. Il sagit dans la

    majorit des cas des crits lucidant les mcanismes de transmission, o le risque systmique est

    considr comme le produit de la drglementation, de la sophistication des produits financiers

    et du dveloppement des liens entre banques et marchs financiers.

    Il est important de noter cet gard que le risque systmique nappartient pas la thorie

    financire du risque. Il nest pas apprhend au niveau microconomique ni partir de

    lagrgation des risques individuels indpendants. Il se ralise au niveau macroconomique

    partir dconomies constitues de marchs incomplets ou imparfaits.6

    Pour M. Aglietta, la crise systmique est dfinie comme lventualit pour une

    conomie quapparaissent des tats dans lesquels les rponses des agents aux risques quils

    peroivent, loin de conduire une meilleure rpartition des risques individuels, amnent lever

    4www.leconomiste.com/.../RAPPORT%20CRISE%20INTERNATIONALE872009_1.pdf5 N.Roubini, M.Krugman, Aglietta, Coussergues.6 A.M.Percie du Sert, Le risque et contrle de risque, collection rapports et synthses, 1990, pp 26-27.

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    linscurit gnrale 7. L'ide sous-jacente est que des dfaillances prives internes peuvent

    avoir des consquences trs importantes au niveau national puis international.

    A plusieurs titres, les banques sont concernes par le dclenchement dune crisesystmique dabord en tant quinitiatrices ensuite en tant quagents de propagation et enfin en

    tant que victimes8.

    Cest dans l'exercice de la fonction d'intermdiation que les banques peuvent initier unecrise systmique, suite des risques de crdit et de liquidit auxquels les tablissements de crdit

    sont exposs.

    En effet, le risque de non remboursement est prsent dans toute relation de crdit. Malgr

    le dveloppement sans prcdent des techniques de surveillance interne en terme de notation, des

    techniques de surveillance externe, la possibilit dinsolvabilit des dbiteurs ne peut tre exclue.

    La relation banque-client est caractrise par une opacit informationnelle9 qui fait que le risquede crdit est inhrent au mtier dintermdiation. De mme, les liquidits bancaires quidpendent principalement des dpts de clientle, cre un tout moment un risque de conversion

    des dpts, prcipitant par-l une crise de liquidit. Le cas de la crise auto-ralisatrice est cet

    gard rvlateur. Caractriss par lirationnalit financire, les dposants peuvent dclencher

    tout moment une panique bancaire. Cest le cas dune anticipation donnant naissance un

    vnement qui, en son absence, na aucune raison objective de se produire, Ainsi des dposants ;ayant anticip une crise bancaire ; peuvent la provoquer.

    Ce scnario nest pas unique. Mme en l'absence de panique bancaire, une crise

    systmique peut se dclencher partir du systme bancaire10

    . Cette crise peut se drouler en trois

    phases :Dans la premire phase, la conjoncture est soutenue, le secteur bancaire est trs

    concurrentiel et il y a absence de perception de risque systmique par les banques. La distributionde crdit se dveloppe rapidement, au prix d'une prise de risque de plus en plus leve et du

    surendettement des emprunteurs.

    Dans la deuxime phase, un vnement exogne survient tel que, un relvement des

    taux d'intrt, une crise boursire ou immobilire ou encore la faillite d'une grande entreprise.Simultanment, les banques prennent conscience du risque de systme, agissent de faons

    diffrentes, soit elles contractent brutalement leur offre de crdit, soit elles augmentent les primes

    de risque. Toujours est-il que le crdit est rationn credit crunch selon la terminologie anglo-

    saxonne.

    Dans la troisime phase : les entreprises rvisent la baisse leurs programmesd'investissement. Le renchrissement du cot de financement peut prcipiter la rcession

    conomique.

    7 M. Aglietta, le risque de systme , Revue dconomie Financire, n17, automne 1991, p. 41.8 S.De.Coussergues, La banque, structure marchs de gestion, Editions Dalloz, 1992, pp 29-31.9 E.Paulet ATER, Structure bancaire et risque systmique : Une analyse empirique dans le cadre Europen 10 S.De.Coussergues, op.cit, p 32.

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    Par ailleurs, les tablissements de crdit doivent instaurer le dispositif de gestion du risque

    de liquidit afin didentifier les sources potentielles de tels risques et den assurer la mesure, la

    gestion, le suivi et le contrle.

    Dans ce sens, les tablissements de crdit sont senss suivre leurs positions nettes deliquidit en monnaie locale et en devises, dans une optique la fois statique et dynamique, tout en

    veillant assurer une diversification satisfaisante de leurs sources de financement.

    Le Coefficient minimum de liquidit se prsente sous forme dun rapport entre le total desliquidits et actifs ralisables court terme et celui des exigibilits vue et court terme, affects

    de pondrations en fonction, respectivement, de leur degr de liquidit et dexigibilit. Cerapport, fix actuellement un minimum de 100%, traduit la capacit dun tablissement bancaire

    rembourser ses engagements court terme grce des actifs liquides. Il doit, bien entendu, tre

    respect de manire permanente.

    Les rgles de provisionnement des crances en souffrance :

    La couverture, par les provisions des crances en souffrance est prvue par linstruction

    de BAM du 6 Dcembre 199519.

    Les montants prvus sont progressifs et sont rpartis selon la nature des crances en

    souffrance. Ainsi, le minimum est situ :

    20 % sur les crances pr-douteuses;

    50 % sur les crances douteuses;

    100 % sur les crances compromises.

    En plus de ce dispositif et en absence dune approche prventive se basant sur une

    approche oprationnelle, les autorits marocaines ont essay de combler cette lacune en

    instaurant un certain nombre de mesures prventives. Ces mesures sont en relation avec la

    ncessit de prendre en considration dautres risques. Il sagit du risque de concentration et du

    risque pays. Sagissant du premier risque, il concerne le risque inhrent une exposition denature engendrer des pertes importantes pouvant menacer la solidit financire dun

    tablissement ou sa capacit poursuivre ses activits essentielles.

    Dans le cadre de la mise en uvre du deuxime pilier de Ble II, BAM a dict, en 2007,

    un directive, inspire des saines pratiques internationales, exigeant des banques de se doter dedispositif de gestion du risque de concentration, du risque de crdit lgard dune mme

    contrepartie ou dun mme groupe dintrt, ou sur un secteur dactivit ou zone gographique.

    Par ailleurs, compte tenu de la tendance croissante de lintervention des banques

    marocaines ltranger, BAM a dict, en juillet 2008, les exigences minimales respecter par

    les banques en matire de gestion du risque pays. Ce dispositif doit permettre didentifier les

    engagements bilans et hors-bilans comportant un tel risque et den suivre lvolution sur une base

    19BAM, Circulaire n2/G/93 du 14 Mai 1993.

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    individuelle et consolide. Les risques doivent donner lieu couverture par des provisions

    gnrales.

    Les organes de surveillance des tablissements doivent veiller la mise en place et ausuivi de ces dispositifs. Ils fixent notamment des limites aux engagements par pays au regard delapprciation du risque encouru, dans la rpartition des risques et de la diversification des

    portefeuilles de leurs tablissements.

    Outre ces deux types de risque, BAM a mis en place un dispositif de gestion du risqueoprationnel, le risque de taux dintrt, sur les produits drivs et les risques lis

    lexternalisation dactivits et aux nouveaux produits.

    Pour le risque oprationnel, et afin de mettre en uvre le deuxime pilier de Ble II, les

    banques sont senses se doter de dispositifs capable de leur permettre didentifier, mesurer et

    matriser les risques de pertes susceptibles de rsulter de carences ou de dfaillances inhrentesaux procdures, au personnel et aux systmes internes ou des vnements externes. On impose

    principalement aux tablissements de crdit de mettre en place un plan de continuit dactivitleur permettant dassurer le fonctionnement continu des activits et de limiter les pertes en cas de

    survenance de perturbations dues aux vnements majeurs lis des risques oprationnels.

    Afin de grer dune manire rationnelle les risques de taux et sur produits drivs, on doit

    mettre en place un systme permettant dapprhender les positions et les flux, certains ou

    prvisibles, rsultant de lensemble des oprations de bilan et de hors-bilan ainsi que les

    diffrents facteurs de risques et dvaluer priodiquement limpact de ces diffrents facteurs surles rsultats et les fonds propres. Ce systme doit permettre aux entits oprationnelles de

    contrler lexposition aux diffrentes sources du risque de taux et de mesurer la position effectivede risque par rapport aux seuils tolrs fixs par les responsables. Sagissant des produits drivs,

    les tablissements de crdit doivent disposer de politiques et de procdures clairement dfinies et

    compatibles avec la nature et la complexit de leur activit.

    Pour complter cette approche prudentielle et afin de respecter les prescriptions du comit

    Ble II, les autorits ont procd par la mise en place dun systme de contrle interne.

    Le contrle interne

    Le systme de contrle interne contribue la dtection prcoce des difficults et leur

    prvention. Dans ce sens les tablissements de crdit sont tenus de se doter de dispositifs mme

    de leur permettre didentifier, de mesurer et de matriser lensemble des risques auxquels ilssexposent dans le cadre de lexercice de leurs activits. Lobjectif tant de sassurer que tous les

    risques sont correctement analyss et font lobjet dune surveillance approprie.

    Le systme de contrle interne doit tre adapt la taille de ltablissement et la nature

    et complexit des activits quil exerce. Ce systme repose sur deux pilier complmentaires : un

    dispositif permanent et un dispositif de contrle posteriori.

    Toutefois, cette rglementation prsente des limites par rapport la gestion actif-passif.La principale limite est relative limposition des mmes rgles et des mmes ratios tous les

    acteurs. En plus, la rglementation repose sur les comptes et nglige les lments qui naffectent

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    pas ces derniers. Sa conception reste surtout macro-conomique : limiter le risque systmique. Ce

    constat confirme le fait que linstauration de lapproche prudentielle entre principalement dans le

    cadre de lanticipation des crises bancaires et la possibilit dy faire face.

    A ce niveau, la question de solidit et de la stabilit du systme bancaire mrite dtrepose.

    III- Stabilit et solidit du systme bancaire marocain : gage de non transmission de la crise

    systmique

    Gnralement, on considre que lconomie marocaine, linstar de la plupart desconomies mergentes, a t pargn par la crise financire mais concerne par la crise

    conomique. On a tendance expliquer cette situation par la synchronisation du cycle

    conomique marocain avec celui de ses principaux partenaires conomiques (France, Espagne)20

    .

    En effet, dans le cadre de lanalyse du risque systmique, ayant ou pouvant toucher

    lconomie marocaine, on carte une contagion travers le systme financier. Les participationsdes capitaux trangers dans les capitalisations marocaines demeurent timides. A titre

    dillustration, la part des actifs trangers dans le total des actifs des banques marocaines ne

    dpasse pas les 4%. En plus, les entits bancaires ne dtiennent pas dans leur portefeuille ounont pas procd par des placements dans des actifs haut risque. Aussi, la part des non

    rsidents dans la capitalisation boursire, hors participations stratgiques, stablissait la fin

    2007 moins 1,8%21

    .

    Lobjet de cet axe est de montrer que si lconomie marocaine est concerne par la crise

    conomique, le mcanisme de transmission nest pas en relation avec le systme bancaire maisavec des mcanismes conomiques. Do, lutilit de vrifier la thse de la stabilit et de la

    solidit du systme bancaire marocain.

    3-1 Analyse de la structure du bilan bancaire comme indicateur de stabilit et de solidit

    Si au niveau du systme bancaire, on identifie un phnomne dinternationalisation,matrialis par la recherche des tablissements de crdit de plus de rentabilit, suite au

    resserrement des marges au niveau des marchs nationaux. Ce phnomne reprsente un des

    principaux mcanismes de contagion et de transmission du risque systmique. En effet, pour les

    pays dvelopps, la trs large couverture des marchs bancaires nationaux de la banque de

    dtails, conjugu un contexte de faiblesse des marges, a conduit les entits bancaires rechercher des dbouchs dans des pays fort potentiel de croissance, pouvant gnrer desrevenus levs.

    Certes, les grandes banques marocaines ont procd par des implantations ltranger,

    essentiellement au niveau du continent africain mais elles nont pas t concernes par ce

    20Fonds Montaire International. Maroc Rapport des services du FMI pour les consultations de 2008 au titre de larticle IV, n

    08/304, Septembre 2008.

    BAM, Rapport annuel sur le contrle de lactivit et les rsultats des tablissements de crdit, Exercice 2008.21

    FMI et BAM, op. cit.

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    mcanisme de contagion. Cette affirmation sexplique principalement par le fait que lactivit de

    base reste la banque de dtails.

    Par ailleurs, le systme bancaire marocain est relativement non expos au risque li lexposition des bilans aux fluctuations des marchs financiers. Lanalyse du bilan des banquesmarocaines confirme ce constat. En effet, la structure de lactif et du passif bancaire indique une

    prdominance du mtier traditionnel. Au niveau des emplois bancaires, les crdits distribus

    reprsentent la part la plus importante et ont enregistr un renforcement ces dernires annes,

    avec une moyenne de 63% entre 2000 et 2008. En plus, les activits de crdit ont enregistr untaux de croissance lev. Le taux moyen de progression des encours de crdit la clientle a

    atteint plus de 25%. Ce constat indique que lactivit bancaire marocaine dpend toujours duneffet-volume favorable, matrialis par la hausse des crdits distribus la clientle.

    La part des crances en souffrance a enregistr, pour sa part, une baisse importante au

    cours de cette priode. Cette catgorie demplois bancaires est passe de 18% et 13% au niveaudes crdits distribus et du total de bilan en 2000 4% et 3% en 2008 respectivement. Cette

    baisse sexplique principalement par leffort fourni par les banques marocaines pour matriserleurs crances en souffrances, travers des stratgies de restructuration de leurs crances.

    Autrement dit, la baisse de cette catgorie demplois ne dcoule pas de la variation des crdits

    avec un taux de croissance suprieure aux crances en souffrance. Cette situation justifie la faible

    corrlation entre ces crances et les rsultats des banques.

    Evolution de la part des CSF/Total du bilan et des crdits distribus

    73 74

    62 6259

    55 5661

    69

    18 17 17 1920

    107 5 4

    13 13 11 12 12

    5 43 30

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

    Annes

    Enporcenta

    Crdits/TB crances en souffrance/total des crdits Crances en souffrances/TB

    La part du portefeuille titre dans les emplois bancaires a enregistr un recul

    considrable entre 2005 et 2008, en passant de 23% presque 14% de lactif bancaire. En plus,

    au niveau de ce portefeuille-titre, les titres de placement et dinvestissement, principalement des

    bons de Trsor, saccaparent la majorit des parts avec une moyenne de plus de 90%.

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    Evolution des principaux indicateurs du bilan du secteur

    bancaire marocain

    272 282356 371

    407455,7

    538,2

    654,6722

    198 210 221 231242 250

    304402

    500

    35,8 35,7 38 43,2 48,1 24,6 21,7 19,7 18,2

    223 255270 296

    318371

    436515

    572

    16 19 24 28 32 36 40 46 55

    2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

    Annes

    Enmilliardsdedirh

    Total bilan Crdits Crances en souffrance Dpts fonds propres

    Pour les ressources bancaires, les dpts de la clientle reprsentent la part la plus

    importante. En effet, la part de ces ressources dans le passif bancaire dpasse les 78% pour la

    priode analyse. La structure des ressources, tout en restant stable, a t marque lors de cette

    priode par un intrt considrable accord au renforcement des fonds propres (FP). La part decette catgorie des ressources sest inscrite en moyenne hauteur de 7%. Le renforcement de

    cette part a un impact positif sur les performances ralises et sur le respect des ratios prudentiels

    de gestion des risques, travers leffort fourni en matire de provisionnement des crances

    douteuses. Les FP sont fortement corrls au TB et au PNB, avec respectivement un taux de(98%) et (99%).

    Sagissant des oprations hors-bilan, on a enregistr une volution positive desengagements de financements donns ou reues aux (des) tablissements de crdit et la clientle

    tout au long de la priode analyse. Certes, ces engagements ont pris une place importante au sein

    de lactivit des tablissements de crdit mais ceci reste ngligeable par rapport aux actifs

    bilantiels.

    Gnralement, les tablissements de crdit ont recours ces engagements pour la

    couverture des risques excdent le coefficient maximum de division des risques. Aussi, afin de

    respecter le coefficient minimum de liquidit, certaines banques ont procd par des accords de

    refinancement avec dautres tablissements de crdit (mme des banques trangres).

    Lors des deux dernires annes, le total des engagements en devises lachat et lavente a accus une baisse de 3%. Aussi, les engagements sur produits drivs se sont rduits de plus de 50% pour stablir 6 milliards de dirhams, en relation avec le repli des options de

    change de 63% effectues par les banques au profit des oprateurs conomiques pour couvrir le

    risque de change li leurs oprations commerciales ou de financement extrieur.

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    A partir de cette analyse du bilan et du hors-bilan bancaire, on remarque une

    prdominance du mtier traditionnel et une absence relative de prise de risque, matrialise

    principalement par la baisse des crances en souffrances. Ceci indique une stabilit du secteur

    bancaire marocain. Cette stabilit se matrialise par cet effet-volume important, renforc par cettedisponibilit des ressources bancaires, principalement les dpts de la clientle. Cette position place les banques dans une situation relativement favorable. Ceci indique une absence de

    dpendance des banques vis--vis des ressources empruntes sur les marchs. Ce constat se

    confirme avec lexistence dune corrlation forte entre les crdits distribus et les dpts collects

    (96%) et ces deux indicateurs du bilan avec le total bilan (95%) et (99%) respectivement. Cettesituation explique la forte corrlation entre le total bilan et le PNB (99%). Ceci se justifie dautant

    plus que le PNB dpend largement de la marge dintrt.

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    14

    La corrlation entre les variables du bilan et les indicateurs de rentabilit, stabilit et solidit

    bancaire

    PNB

    DP

    CR

    CSF

    CSFdivCr

    FP

    TB

    ROA

    ROE

    RaTSol

    Les entits bancaires des pays dvelopps connaissent un schma contraire. Parexemple, au niveau du secteur bancaire franais, la croissance des crdits la clientle est

    nettement plus rapide que celle des dpts. Les tensions sur le march interbancaire, consquence

    de la crise, ont rendu onreux le cot de financement22

    .

    Par ailleurs, malgr quen moyenne le ratio de liquidit indique une situationfavorable, on doit relativiser lanalyse du fait de la baisse de ce taux lors des deux dernires

    annes de la priode tudie. Cette baisse est en relation avec la variation des dpts avec un tauxde croissance infrieur celui des crdits.

    Evolution du ratio de liquidit du secteur bancaire marocain

    (Dpts/Crdits)

    1,141,281,48

    1,311,281,221,211,131,43

    -

    0,50

    1,00

    1,50

    2,00

    2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

    Annes

    Pourenta

    22Commission Bancaire, Rapport annuel 2007, p 33.

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    15

    Certes, leffet-volume a permis aux activits de la banque de dtail de connatre un

    essor favorable mais il cache un effet-prix dfavorable, matrialis par la baisse de la marge

    dintermdiation clientle, mesur par lcart entre le rendement moyen des crdits et le cot

    moyen des ressources de mme nature. Cette marge na cess de dcrotre puisquelle est passede 4,5% 3,8% en 2008.

    Evolution de la marge d'intermdiaition des banques marocaines (en

    pourcentage)

    0

    2

    4

    6

    8

    2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

    Annes

    Rendement des crdits Cots des dpts marge d'intermdiaition

    Cette baisse de la marge dintermdiation de plus de 10% est proccupante dautant plus

    que le mtier traditionnel reprsente lessentiel de lactivit de presque lensemble des

    tablissements de crdit.

    Malgr cet effet-prix dfavorable, la structure de la rentabilit bancaire reste stable et napas enregistr de changement notable : la marge dintrt demeure la principale composante du

    PNB.

    3-2 Le comportement des tablissements de crdit marocain en matire de rentabilit : vecteur

    de solidit financire

    Leffet-volume, engendr par la hausse de la demande des crdits distribus, a engendr un

    impact positif sur la rentabilit des tablissements de crdit. Cet effet est fortement corrls aux

    indicateurs de rentabilit, principalement le PNB (presque 93%). Lanalyse des soldesintermdiaires de gestion du secteur bancaire marocain confirme cette dduction. Le PNB indique

    une prpondrance de la marge dintrt avec presque 83% pour la priode considre. Ceci

    justifie pleinement la thse selon laquelle les banques marocaines se base principalement dans

    leurs rsultats sur le mtier traditionnel. En plus le PNB est corrl fortement aux dpts et aux

    crdits plus de 90%.

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    16

    90

    6 4

    87

    8,34,7

    86

    9,4

    3,6

    87

    94

    85

    10,9

    4,1

    80,4

    127,6

    76,1

    12,211,7

    75,9

    13,310,8

    78,1

    13,38,6

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    8090

    urcentage

    2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

    Annes

    Ventilation du PNB du secteur bancaire marocain entre 2000-2008

    Marge d'intrt Marge sur commissions Rsultat des oprations de march

    La marge sur commissions et le rsultat des oprations de march ne reprsentent enmoyenne que 17%. Ce chiffre indique que les banques marocaines ne se basent pas sur les

    activits de march et nont pas tendance prendre beaucoup de risque. Il sagit au contraire

    dune aversion vis--vis du risque. Cette analyse se confirme travers la ventilation de la marge

    sur commissions. Cette ventilation montre une relation importante entre ces commissions et le

    mtier traditionnel. En effet, les commissions ralises par les tablissements de crditconcernent principalement la prestation de service. Au niveau de cette source de revenu, les

    commissions sur moyens de paiement reprsentent la part la plus importante avec 30%. Lescommissions sur fonctionnement de comptes et les commissions sur titres de gestion ou de dpts

    dtiennent une part non ngligeable, soit 25%. Il ressort, ainsi, une majorit pour les commissions

    issues des services en relation avec le mtier traditionnel (plus de 60%).

    Cette situation explique pleinement pourquoi le secteur bancaire marocain a t pargn des

    effets de la crise financire. Lvolution positive et stable du PNB a permis aux banquesmarocaines de couvrir pleinement leurs frais gnraux et les risques quils encourent.

    Par ailleurs, laccroissement notable du PNB a impact positif sur les autres indicateurs de

    rentabilit, principalement le Rsultat brut dexploitation et le rsultat net.

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    Evolution des soldes intermdiaires de gestion du secteur

    bancaire marocain

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

    Annes

    Enmilliardsdedirh

    PNB RBE RN

    Lamlioration notable du RBE des banques marocaines, reprsentant la performance

    conomique, est du principalement une rationalisation des frais gnraux qui ne dpasse pas les

    50% en moyenne du PNB. Lamlioration de cet indicateur a exerc un effet positif sur le rsultat

    dexploitation. Ce comportement positif est un indice de performance des banques marocaines

    en matire de matrise de leurs dotations. Cette performance a eu un effet significatif sur larentabilit nette. Ce solde a enregistr une progression positive lors de la priode analyse.

    Toutefois, malgr lvolution positive du RN, ce solde se trouve handicap par limportance des

    charges supportes par les tablissements de crdit. Cette importance des frais gnraux est due

    surtout la stratgie de croissance interne adopte par ces banques et au renforcement de leur

    politique de provisionnement pour tre conformes aux diffrents ratios de gestion des risques.

    Malgr le contexte macro-conomique dfavorable, lanalyse des SIG indique une

    amlioration notable des indicateurs de la rentabilit. Cette progression positive de la rentabilit

    apparat clairement au niveau de la marge nette (RN/PNB), qui volue en fonction des dotations

    aux provisions. La marge nette a volu positivement cause de la croissance du RN avec un

    taux de croissance suprieur celui du PNB.

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    18

    Evolution de la marge nette entre 2000- 2008

    0,22 0,23

    0,11 0,10

    0,19

    0,11

    0,300,35

    0,32

    -

    0,10

    0,20

    0,30

    0,40

    2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

    Annes

    Pourcenta

    Marge nette

    Les marges ralises par les banques marocaines dpendent de linteraction de trois

    variables, en loccurrence leffet-volume et leffet-prix, les frais gnraux et la gestion desrisques bancaires. Les deux dernires variables relvent de la gestion interne et reprsentent les

    deux axes majeurs dune politique de rentabilit. Autrement dit, les lments fondamentaux pour

    expliquer la solidit du secteur bancaire marocain sont la matrise des cots et des risques et le

    contrle des conditions dexploitation.

    Evolution des indicateurs de solidit financire du secteur

    bancaire marocain

    11,112,6 12,2

    9,6 10,211,5 12,3

    10,6 11,2

    27

    30

    37

    41

    36

    40,9

    25,8

    18,2

    13,9

    17,1 17,618,3

    19,4

    15,7

    10,9

    7,96

    1211

    9

    1311

    6

    17,4

    20,6

    15,5

    0,7 0,5 1 0,9 0,8 0,5 1,31,5 1,2

    0,13 0,13 0,11 0,12 0,12 0,05 0,04 0,03

    17,5

    0,030

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    45

    50

    2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

    Annes

    Pourcent

    Ratio de solvabilit crances en souffrance nettes de provisions/total des FP

    crances en souffrance/total des crdits ROE

    ROA Crances en souffrances/TB

    Par ailleurs, lanalyse de la rentabilit financire des banques marocaines confirme cette

    analyse. Apprhende travers le return on assets (ROA= RN/TB) et le return on equity (ROE=

    RN/FP), la rentabilit financire du secteur bancaire marocain a gnralement enregistr une

    amlioration notable. La progression de la rentabilit des actifs bancaires (ROA) sexplique

    principalement par leffort fourni en matire de matrise des cots dexploitation, en dpit des

    stratgies de croissance interne adoptes par certains tablissements de crdit.

  • 8/3/2019 CHERKAOUI Kenza

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    19

    De mme, le rendement des FP a enregistr une augmentation considrable. Cette

    amlioration de la rentabilit financire est due essentiellement laccroissement du RN un

    taux suprieur celui des FP. En effet, le RN progresse avec un taux suprieur 10% alors quecelui des FP natteint pas les 5%. Cette situation nimplique nullement un sacrifice de la part des

    tablissements de crdit des normes prudentielles au profit de la recherche de la rentabilit. la

    recherche de lamlioration de la couverture globale des actifs bilantiels et le respect desengagements vis--vis des instances internationales en matire de gestion des risques constituent

    la base des stratgies bancaires et justifient par-l la consolidation de leurs fonds propres. Le ratiode solvabilit des banques marocaines reflte cette affirmation. En effet, ce ratio a t toujours

    au dessus de la moyenne exige par la Banque Centrale.

    Apprcie sur une base strictement comptable, lassise financire des entits bancairesmarocaines sest renforce. Ce renforcement, malgr la baisse de la marge dintermdiation, sest

    accompagn dun effort considrable en matire de la matrise des frais dexploitation,lamlioration de la productivit et la gestion des risques.

    Cette analyse, illustrant la stabilit et la solidit du systme bancaire marocain, permet de

    comprendre pourquoi les banques marocaines nont pas t relativement concernes par la crisefinancire. Les mcanismes de contagion de lconomie marocaine sont gnralement dordre

    conomique.

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    20

    Conclusion

    Force est de constater que la survenance dune ventuelle crise systmique via le systme

    bancaire ou financier demeure peu probable. Lanalyse partir du bilan et du hors-bilan sur unebase consolide permet de confirmer ce constat.

    De mme, les indicateurs de rentabilit font apparatre une amlioration significative de la

    rentabilit du secteur bancaire marocain. Leffet-volume favorable, engendr par la hausse de lademande de crdit, malgr leffet-prix dfavorable, li la baisse des taux dintrt, contribue

    lgitimer ces rsultats. Ceux-ci sont dautant plus notables quils ont t obtenus en dpit dune

    conjoncture dfavorable, marque par les prmisses de la crise conomique. Le rle jou par la

    banque de dtail est cet gard rvlateur.

    En effet, la forte prsence des banques marocaines sur le march de la banque de dtail leur

    assure une rentabilit, sinon leve du moins prenne, sur une part substantielle de leurs activits.Cette caractristique leur permet de compenser une volution plus ou moins stagnante enregistre

    sur les oprations de march et lactivit de gestion dactifs.

    Cependant, la stabilit du secteur bancaire marocain ne permet pas elle seule de prserver

    lconomie marocaine de la survenance dune crise systmique. La transmission de la crise par

    lconomie relle est dautant plus probable que lconomie marocaine reste dpendante des alas

    du march international. Le repli relatif de la sphre relle actuel est rvlateur.

    Dans le mme ordre dides, la situation actuelle peut pousser les tablissements de crdit rviser leurs plans de financement, raction qui entranerait une ventuelle crise systmique.

    Do, la question suivante :

    - La dgradation de la sphre relle peut elle tre lorigine dune crise bancaire

    travers le mcanisme de rationnement de crdit ?

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    21

    Bibliographie

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    Rapports

    Bank Al Maghrib. Fvrier 2009. Statistiques montaires Bank Al Maghrib. Mars 2009. Enqute mensuelle de conjoncture dans lindustrie Bank Al Maghrib. 24 mars 2009. Rapport sur la politique montaire, n 10/2009 Bank Al Maghrib. 1er trimestre 2009. Rsultats trimestriels de lenqute mensuelle de conjoncture Bank Al Maghrib. Avril 2009. Revue mensuelle de la conjoncture conomique, montaire etfinancire Banque de France. Fvrier 2009. La crise financire. Documents et dbats n 2 Banque Mondiale. Mars 2009. Perspectives conomiques mondiales Bessis. J., Risque de crdit et gestion de portefeuille de prts bancaires, lart de la finance, FinancialTimes Limited et Ed. Village Mondial, Paris, 1998. Crdit Agricole. 8 dcembre 2008. France: Quels effets attendre du plan de relance ?, Eco News,

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    Articles

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