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RENCONTRE Bienvenue chez les Bardy CLERMONT CLERMONT CLERMONT CLERMONT CLERMONT N°11 CUDMORE “JE VAIS PROLONGER” EXCLUSIF rugby infos DAVID SKRELA EST PRET ! MAG LE VRAI BILAN DES JEUNES POLEMIQUE MOSCATO S’EXPLIQUE rugby infos clermont rugby infos clermont O c t o b r e 2 0 1 1 - N ° 1 1 - 2 , 9 0 e u r o s L 15512 - 11 - F: 2,90 INTERVIEW

chez les Bardy RENCONTRE Bienvenue CLERMONT · La position au classement Après six matchs disputés, l’ASM pointe à la 3e place du championnat avec 21 points au compteur. C’est

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RENCONTREBienvenue

chez les Bardy

CLERMONTCLERMONTCLERMONTCLERMONTCLERMONTN°11

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DAVID SKRELA EST PRET !

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Octobre 2011 - N°11 - 2,90 eurosL 15512 - 11 - F: 2,90 € INTERVIEW

LE BILLET DU CHEF

PREMIER BILANDE LA SAISON

MAGLE BILAN DES JEUNES

L’AVIS DEVERN COTTER

L’EXPERT : “LA GUILLE”

sommaire

“Rugby Infos Clermont”est édité par AFXL Editions,SARL au capital de 1.000 €.Siège social :64 rue Anatole France, 92300Levallois-Perret. Gérant etDirecteur dela Publication :Franco VERRECCHIA.Directeur de la Rédaction :François-Xavier LEBERTISSN : 2112-7980RCS Nanterre 522609114Dépôt légal à parution.Imprimé par IPS.Photos : DPPI Press

Rédaction - forum deslecteurs - abonnements :Tél : 06.71.39.00.76

RENCONTRECHEZ LES BARDY

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ON EN PARLE

MAG PARRA

INTERVIEWJAMIE CUDMORE

Avec un peu plus d’expérience, l’ASM version rajeunie aurait ramené un très bonrésultat de chez le champion toulousain plutôt que ce zéro pointé et ce point debonus offensif laissé à l’adversaire. Nous ne leur jetons pas la pierre, loin s’enfaut, et nous ne ferons surtout pas la fine bouche après ce départ aussi tonitruantqu’inattendu en Top14. Perdre un seul match, en un mois et demi, à Toulouse,n’est pas honteux non plus…On ne va pas reprocher aux petits jeunes leur inexpérience quand cela a été leurforce à Toulon, par exemple, où l’insouciance de leurs vingt ans avait fait taireMayol.Cela remettra simplement les choses en places. Non, l’équipe bis de l’ASM nepeut remporter le championnat à elle seule, que les Mondialistes soient rassuréset assurés qu’ils auront du boulot une fois rentrés. Pour certains d’ailleurs, il esttemps que la paren-thèse du bout dumonde se termine, afinde revenir dans lecocon auvergnat et deretrouver sérénité etplaisir.Au moment du premierbilan, dressé par VernCotter, force est deconstater que l’ASM a faitle plein de super, quand onredoutait un départ diesel.Le coach, très fier – il peutl’être – doit maintenant pas-ser la seconde après la mini-trêve, car la route qui conduitau SDF est encore longue.Aux Jaunards de conservercette vitesse de croisière.

N°11

INTERVIEWDAVID SKRELA

Contactez Servane MISSONS2M - STRATEGIECHAMALIERESMail : [email protected]él : 06.20.55.88.48

INTERVIEW DECALEELIONEL FAURE

PORTRAITTI’I PAULO

edito

INTERVIEW PEOPLEVINCENT MOSCATO

Régie PUB

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Prochainnuméro :Samedi

12 novembre

LES CLUBS DU COINMONTLUÇONSUPPORTERS

ÇA ROULE POURCLERMONT !

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Par François-XavierLEBERT

Dark, notre mascotte,donne rendez-vous page 4

Le trois-quarts centre Gavin Williams a dûpatienter un peu pour faire son retour à la com-pétition. Le Samoan, qui devait être sur le bancau Racing-Métro (4e journée du Top 14) pourrejouer en match officiel après 7 mois d’ab-sence, n’était finalement pas sur la feuille dematch. Il a quitté ses partenaires la veille de larencontre, à minuit, pour rejoindre sa femmeaprès un heureux événement. Elle venait demettre au monde une petite fille prénomméeLeni. C’est la deuxième fois que Gavin Williamsest papa, après avoir eu un garçon. Il a doncretrouvé le terrain au Stadiumde Toulouse, en tant que titu-laire, lors de la 6ejournée duchampionnat. Une éruption volcanique avec comme maître

Mathéo, la relève est assurée !Manu et Rania

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LES CLERMONTOIS SUR LE TERRAIN AVEC… UN GPS !C’était une première en match officiel pour certains joueurs de l’ASM. Lorsde la réception de Bayonne (5e journée, victoire 19 à 13), quatre d’entre eux(Wesley Fofana, Loïc Jacquet, Kévin Sénio, Elvis Vermeulen) étaient équipés,avec l’accord de la Ligue Nationale de Rugby, d’un émetteur GPS permet-tant de recueillir un grand nombre de données. Et notamment de mesurer etcalculer la distance parcourue, mais aussi d’enregistrer les vitesses de dépla-cement des joueurs. Cela permettra, par exemple, d’adapter à l’entraînementla durée et la vitesse moyenne de course des piliers et des autres joueurs.

FLOCH OPÉRÉ DANS LA MÊME CLINIQUE QUEBONNAIRE ET JOUBERTL’arrière Anthony Floch s’est fait opérer d’une pubalgie à Bor-deaux, à la mi-septembre. Il est éloigné des terrains pour deux àtrois mois. L’intervention s’est déroulée dans la même clinique oùavaient été opérés, l’an dernier, Julien Bonnaire et Marius Joubert.Ils souffraient, eux aussi, d’une pubalgie récurrente.

Les photosdu moisavec DARKGAVIN WILLIAMS PAPA

on en parle

La sélection d’octobrepar Dark, notre mascotteEnvoyez vos photos à :[email protected]’EST GRATUIT !

Les joueurs de rugby donnent souventleur sang sur un terrain. Souvent pourrien. Quelques points de suture pourquelques points au classement. Dugaspillage, alors que l’on a tellementbesoin de vrais donneurs. Supportersde l’ASM, Marion (25 ans) et Julien(30 ans) ont réalisé un pari fou : tra-verser le globe à vélo pour promouvoirle don du sang et, dans un deuxièmetemps, soutenir l’équipe de France enNouvelle-Zélande. Partis quelquesjours après le premier titre de cham-pion de France des Clermontois, le29 mai 2010, les “Voyageurs au grandcœur” (c’est le nom de leur associa-tion) sont arrivés le 6 septembre àAuckland après avoir traversé 21 payset passé 14 mois la tête dans le gui-don. Avec eux, sur leur porte-bagages,un ballon dédicacé par tous les joueursde Clermont, sorte de talisman porte-bonheur qu’ils n’ont jamais quitté pen-dant leurs 18.000 kilomètres à vélo.“On a suivi la conquête du Bouclierchez des amis avant d’assister à l’ar-rivée des joueurs, place de Jaude. Cevoyage avait d’abord pour but de sefaire plaisir et ensuite de promouvoirle don du sang. J’ai toujours rêvé defaire un tour du monde. Julien voulaitrepartir en Nouvelle-Zélande et moi jevoulais découvrir l’Inde. On s’est dit :“Autant arriver pendant la Coupe dumonde de rugby !”.”

Le cadeau de Jo Maso

Au Spencer On Byron de Takapuna,l’hôtel des Bleus, Marion et Julien nepensaient pas étonner l’équipe deFrance comme cela a été le cas. Lesjoueurs ont posé plein de questionssur leur tour du monde, la logistiqueet leurs aventures. Aurélien Rougerie

a même essayé leur vélo. Reconnais-sants envers leurs supporters qui ontfait plus de 18.000 kilomètres pourvenir les encourager, les Bleus l’ontété encore plus avec Marion et Julien.Les deux cyclistes ont, eux aussi, eule droit de porter un maillot, non pasjaune, à pois ou vert, mais bleu etblanc. Jo Maso, en seigneur, leur aoffert à chacun un maillot de l’équipede France. Ils méritaient bien cela,après avoir traversé le globe pour venirsupporter le XV de France et promou-voir le don du sang ! “Jo nous a offertdeux maillots de l’équipe de France,un bleu et un blanc, explique Marion.Ceux de Morgan Parra et de DimitriYachivili. Ce sont les seuls qui nousallaient bien. Et encore, on nage unpeu dedans !”Originaire de Saint-Genès-Champa-nelle et de Nadaillat, les deux aven-turiers ont goûté à toutes les sensa-tions que peut procurer une odysséecomme celle-ci. De l’accueil des gensde l’ex-Yougoslavie ou de Turquie auxinterdits de l’Iran en passant par lacuriosité des populations indiennes,Marion et Julien ont vécu desmoments uniques. “Nous avons tou-jours voyagé en vélo, on l’utilise à Cler-mont comme moyen de transport. Oncircule très bien avec dans cette ville,contrairement à ce que certains pen-sent. L’Iran est le plus beau pays quel’on ait vu, se rappelle Julien.Mais celaa aussi été le début des problèmespour Marion, qui ne devait pas montrerune seule partie de son corps. L’Indenous a aussi beaucoup marqué maisla pression humaine est énorme. Lanotion de ville commence à 50.000habitants… Aurillac, ce serait un villageen Inde !”Au Cambodge, Julien, trans-

fusé à l’âge de 16 ans après un graveaccident, a pu enfin donner son sanget faire la promotion de cette actionqui ne coûte rien. “C’est plus facile dedonner son sang que de faire 20.000kilomètres à vélo !, précise Julien.Quand les gens nous demandent s’ilspeuvent faire un don d’argent, on leurdit de donner leur sang, c’est la meil-leure preuve de soutien.” Le couple restera jusqu’au mois demars en Nouvelle-Zélande afin d’écrireun livre sur leur épopée et réaliser unfilm. Mais aussi pour visiter l’île duSud, toujours à vélo. Le retour enFrance est prévu le 3 mars 2012, placede Jaude, à 9 heures du matin aprèsun retour à Paris par avion. “Mais onne sait pas si on fera la route en vélo”,précise Julien. Avant cela, les deuxAuvergnats vont pouvoir profiterencore un peu de la Coupe du monde.“Nous avions acheté nos billets pourNouvelle-Zélande-France et Fidji-Samoa en Iran. Nous avons aussi desplaces pour la petite finale. On espèreque l’on ne verra pas l’équipe deFrance.”

Julien Leblay et MarionDumas-Cheilletz,un couple de Clermontoisont parcouru prèsde 20.000 kilomètresà vélo pour promouvoirle don du sang et soutenirl’équipe de France derugby. Une grande aven-ture sportive et humaine.

Guillaume Bonnaureà Auckland.

5supportersDe Clermont à Auckland, la tête dans le guidon

Quelques chiffres- 21 pays traversés.- 14 mois de voyage.- Budget moyen : 10 euros/jouret par personne (5 euros en Indeet 14 euros en Australie).- Coût du voyage :20.000 euros par personne.

Avec eux pour promouvoir le dondu sang à travers le monde :Gabriel Perrony et Colette Paquet,Pierre Delannoy et David Tréca.

Livres de Julien : “Le Tao du vélo”(petites méditations cyclopé-diques), aux éditions Transboréal,et “Voyage du bout du monde”(sur la Nouvelle-Zélande).Site internet http://www.voyage-grand-coeur.org/https://www.facebook.com/Voyageurs.au.grand.coeur

La positionau classementAprès six matchs disputés, l’ASMpointe à la 3e place du championnatavec 21 points au compteur. C’est unpoint de moins que Castres, 2e, etdeux unités de moins que Toulouse,1er, à l’issue de ce mini championnatsans les mondialistes. Avec un bilande cinq victoires consécutives, dontune avec bonus (contre Bordeaux, 3ejournée du championnat), et unedéfaite, la copie des Clermontois estpropre. Toulouse et Castres présen-tent d’ailleurs les mêmes statistiquesmais ces deux équipes ont gratté plusde bonus que l’ASM. Jean-Marc Lher-met, le manager de l’ASM, se montreréaliste. “Globalement, c’est un bonbilan. C’est sûr qu’arriver à ce stade

de la compétition avec autant de vic-toires, ce n’était pas forcément prévuau départ. Donc oui, au niveau comp-table, c’est bien.”Mais cette 3e place au classement,aussi significative soit-elle, ne semblepas forcément retenir l’attention del’encadrement clermontois. FranckAzéma, l’entraîneur-adjoint : “C’estbien pour la confiance, c’est bien pourla presse, mais nous, on ne se focalisepas là-dessus, car on sait que l’issuedu championnat est loin.” Un vrai dis-cours d’entraîneur, toujours empruntd’une exigence forte et d’une modes-tie extrême. Faut-il rappeler, quandmême, que quatorze joueurs clermon-tois étaient retenus pour le Mondial ?Sans le clamer haut et fort, chacunest conscient que l’ASM est en avancesur son tableau de marche, surtout sil’on se fie aux noms des équipes ren-contrées : victoires à l’extérieur à Tou-

lon et au Racing-Métro, victoire àdomicile contre Bayonne, défaite àToulouse. En six matchs, l’ASM a déjàaffronté (les) quatre grosses équipesdu Top 14.

Le jeu pratiquéC’est une constante sous l’ère VernCotter, la défense clermontoise estencore impressionnante. Tout sim-plement, le meilleure du Top 14 jus -que-là. 65 points, seulement, encais-sés en six matchs, soit moins de 11,en moyenne, par rencontre. Et sixessais concédés, dont trois à Tou-louse, soit un par rencontre. Elvis Ver-meulen apprécie : “Oui, on défendbien. Par exemple au Racing, on sebat comme des chiens pour les empê-cher de récupérer le bonus défensifet on y arrive. Mais derrière tout ça, ily a l’état d’esprit.” Gerhard Voslooexplique que “l’équipe veut toujours,toujours gagner. A chaque fois, on faitcomme si c’était le dernier matchqu’on jouait.”Cela donne donc une défense trèsagressive, emmenée par les gros pla-queurs Bardy et Vosloo. Côté attaque,la mêlée clermontoise s’est montréedominatrice sur ces six premières ren-contres. Mais les Jaune et Bleu n’ontfranchi la ligne d’en-but que huit fois.Loin des quinze essais inscris par Tou-louse et les quatorze marqués par leRacing-Métro sur la même période.Au-delà des oppositions contre quatregrosses cylindrées et les deux promusLyon et Bordeaux qui n’ont pas lâchéau Michelin, il manque encore desrepères offensifs dans la ligne de trois-quarts. Et les blessures des ailiers titu-laires Julien Malzieu (tendon d’Achille)et de Brent Russell (cheville) ne faci-litent rien. Le jeune Noa Nakaïtaci n’apas encore l’envergure de Malzieu.De l’autre côté, Wesley Fofana, qui adébuté la saison au centre, n’évoluepas à son poste de prédilection.

Regan King, titulaire au centre depuisle début, doit désormais trouver sesmarques avec Gavin Williams, deretour après sept mois d’absence, etRiaan Swanepoel. Les prestationsoffensives des Clermontois sont plusqu’honnêtes depuis le début mais per-sonne ne nie qu’il manque d’affinités.Voilà qui explique, en partie, pourquoil’ASM est la 5e attaque du champion-nat, avec 123 points marqués.

6 7 premier bilan

L’ASMdéjà sur lesbons rails !Après un cycle de six matchs dans ce Top 14, et avantle retour au club des premiers internationaux élimi-nés de la Coupe du monde, que faut-il retenir de cemois et demi de compétition sans les Mondialistes ?

SébastienLernould

L’alchimieentre recrues,jeunes et anciens De l’aveu de tous les Clermontois,l’état d’esprit affiché et l’intégrationréussie des jeunes et des recrues sontles satisfactions depuis la reprise,début juillet. Le capitaine Elvis Ver-meulen confirme : “Tout le monde

s’est mis au diapason. Et dans le jeu,chacun a cherché des solutions indi-viduellement et collectivement.” Le 3eligne Julien Bardy avance une expli-cation : “Au début de la préparation,tout le monde s’est dit : “Bon, il va fal-loir bien bosser parce qu’il y a beau-coup de changements et beaucoupde jeunes. Et si on ne fait pas ça, onva prendre des volées d’entrée, ça vanous faire bizarre.” Alors, chacun asué deux fois plus pour rattraper cemanque-là. La fougue des jeunes et

l’expérience des anciens, tout ça mé -langé, ça a fait une bonne sauce !”.Les recrues sont aussi conquises del’accueil. Le talonneur Benjamin Kay-ser est “hyper satisfait de cet état d’es-prit. Ca fait vraiment du bien, ça arendu mon intégration très facile. Lesjeunes et les nouveaux dont je fais par-tie, nous sommes arrivés dans ungroupe qui nous attendait les brasouverts. Et ça, ça fait une énorme dif-férence. Je pense que tout le club aréellement senti qu’une page avait été

tournée, et qu’une belle aventure com-mençait. Et donc ils ont tâché de faireen sorte que ça se passe le plus rapi-dement et le mieux possible. Ça a étémerveilleux d’arriver dans un club portésur l’avenir à ce point, optimiste etexcité à l’idée de cette nouvelle sai-son.”Gerhard Vosloo résume : “C’est unrêve !”. En tout cas, les sourires et labonne humeur permanente en disentlong sur la cohésion actuelle à l’ASM.

8 9 interview

Vern COTTER : “Sur le plancomptable, je suis content”

En mettant de côté l’amertume d’unedéfaite à Toulouse pour clore ce cycle desix rencontres, Vern Cotter, l’entraîneurclermontois, est satisfait de ce début desaison. D’autant plus qu’il avait initiale-ment fixé le milieu de tableau commeobjectif à ses troupes, en l’absence

des internationaux.

Recueilli parSébastien Lernould

Equipe Pts Dont bonus J. G. N. P. p. c. Diff.

1. Toulouse 23 3 6 5 0 1 143 95 482. Castres 22 2 6 5 0 1 142 104 383. Clermont 21 1 6 5 0 1 123 65 584. Perpignan 17 1 6 4 0 2 120 117 35. Toulon 15 1 6 3 1 2 109 77 326. Racing Metro 92 15 3 6 3 0 3 172 147 257. Stade Français 15 1 6 3 1 2 139 143 -48. Agen 15 1 6 3 1 2 106 112 -69. Bayonne 11 1 6 2 1 3 94 118 -2410. Bordeaux-Bègles 9 1 6 2 0 4 91 137 -4611. Brive 8 4 6 1 0 5 109 117 -812. Montpellier 8 2 6 1 1 4 100 122 -2213. Biarritz 8 2 6 1 1 4 69 126 -5714. Lyon OU 6 2 6 1 0 5 83 120 -37

CLASSEMENTCLASSEMENT

VERN, CINQ VICTOIRES CONSÉCUTIVESEN SIX MATCHS, UNE 3E PLACE AU CLAS-SEMENT. C’EST UN BON DÉPART…Oui, sur le plan comptable, je suiscontent. Ce qui est positif, c’est qu’onva accueillir les premiers internationauxéliminés de la Coupe du monde dansune bonne situation. On voulait démarrerfort cette année pour ne pas avoir tropde retard avant que les mondialistesreviennent. La raison, c’est qu’on veutbien figurer en Coupe d’Europe. Alors,si on avait été largué en championnat,ça aurait été difficile pour nous dans lesmatchs à venir. Tout simplement parceque nous aurions dû faire des choix entreH Cup et Top 14. Là, ce sera moins com-pliqué.

MALHEUREUSEMENT VOUS FINISSEZ CEMINI-CHAMPIONNAT PAR UNE DÉFAITE,À TOULOUSE…On a eu des opportunités mais les Tou-lousains nous ont bien contrés. Les mala-dresses et les mauvais choix de notrepart ont fait qu’au lieu que nous mar-quions, ce sont nous qui étions souspression. Ils ont été réalistes. Mais cettedéfaite va nous servir pour la suite. C’estune bonne chose d’avoir vécu ça, maissi ça fait mal et qu’on n’aime pas. Le jouroù l’on se retrouve dans la même situa-tion qu’à Toulouse et qu’on fait différem-ment, je serai content. Ça va nous aiderà progresser dans notre jeu.

QUE PENSEZ-VOUS DE LAPRESTATION DES JEUNESET DES NOUVEAUX DEPUISLE DÉBUT DU CHAMPIONNAT ?On a toujours parlé de l’état d’esprit. Il ya de la générosité, l’envie d’avancer etde travailler. Et ça, c’est le cas. Jusqu’àprésent, ça a été un plaisir de travailleravec le groupe. Les vieux veulent garderle temple. Les jeunes veulent porter lemaillot. Voir ce groupe comme ça, s’épa-nouir sur le terrain, ça fait plaisir. Ces sixmatchs appartenaient à ce groupe et àces jeunes. Maintenant, on va essayerde garder cette dynamique, mais on bas-cule sur quelque chose d’autre. Il fautcontinuer sur cette voie, tout en intégrantles internationaux.

CALENDRIERD’OCTOBRENOVEMBRE

7 e journée : 14-15-16 Octobre 2011

Bayonne – Montpellier..................Bordeaux – Racing Métro............Brive – Biarritz....................................Castres - Toulouse............................CLERMONT– Agen (le 14 à 20h)Lyon – Paris ........................................Toulon – Perpignan..........................

Bonus : ..........................................Essais pour Clermont : ..............

8 e journée : 21-22 Octobre 2011

Agen – Paris........................................Biarritz – Lyon....................................Brive – Bayonne................................Montpellier – Castres......................USAP – CLERMONT (21 à 20h45)Racing Métro – Toulon ................Toulouse – Bordeaux......................

Bonus : ..........................................Essais pour Clermont : ..............

9 e journée : 28-29 Octobre 2011

Agen – Montpellier ........................Bayonne – Perpignan......................Bordeaux – Lyon..............................Castres – Racing Métro ................CLERMONT– Biarritz ....................Toulon – Brive....................................Toulouse – Paris ................................

Bonus : ..........................................Essais pour Clermont : ..............

10 e journée : 4-5 Novembre 2011

Biarritz – Bayonne............................Bordeaux – Castres..........................Brive – Racing Métro......................Lyon – Montpellier..........................Paris – CLERMONT ........................Toulon – Agen ..................................Toulouse – Perpignan..................

Bonus : ..........................................Essais pour Clermont : ..............

11 e journée : 25-26 Novembre 2011

Agen – Bordeaux..............................Bayonne – Lyon................................Brive – Toulouse ..............................Castres – Toulon ..............................Montpellier – CLERMONT ..........Perpignan – Paris..............................Racing Métro – Biarritz..................

Bonus : ..........................................Essais pour Clermont : ..............

Tout heureux, Bertrand Rioux, le direc-teur du centre de formation de l’ASM: “Ça valide le travail que l’on mènedepuis une bonne dizaine d’années.Les résultats que l’on obtient au niveaudu centre depuis les trois dernièressaisons (1 titre Crabos, 2 titres Espoirs,ndlr), plus les joueurs qui montent enéquipe première, ce ne sont pas descoups que l’on a essayé de faire. Letravail de formation porte vraiment sesfruits et on le voit.” Focus sur Jean-Marcellin Buttin, Raphaël Chaume,Loann Goujon, Baptiste Hézard, NoaNakaïtaci et Clément Ric.

Jean-MarcellinButtinarrière, né le 16 décembre 1991.

“Il a fait deux gros coups d’éclat avecl’essai à Toulon et une action génialequi amène un essai contre Bordeaux.Après, il y a des choses moins bien,

nous lui avons dit. Notamment, le pla-cement, le jeu au pied, la concentrationet la stabilité avec des hauts niveauxde performance. Il est capable des’améliorer parce qu’il est très intelli-gent, à l’écoute et il apprend très vite.Il a encore une marge de progression,c’est évident. Il fait partie, c’est sûr,des joueurs sur qui nous pourronscompter à l’avenir. Et pourquoi pas leXV de France, puisqu’il joue avec leséquipes de jeunes, mais il en estencore très loin.”

Raphaël Chaumepilier gauche, né le 24 avril 1989

“Il a une bonne tenue en mêlée, il sedéplace bien et il est capable de porterle ballon. En plus de ça, il a le mental.Il trouvera sa place dans l’effectif parceque des piliers, on en “pète”. ThomasDomingo rejouera dès qu’il sera rétablide sa blessure, mais il ira aussi joueravec le XV de France. Donc Raphaël

Ils font la fierté de l’ASM en palliant plus que brillamment l’absence des mondialistes. “Ils”, ce sont les jeunesjoueurs du club lancés dans le bain par Vern Cotter. Bertrand Rioux, le directeur du centre de formation de l’ASM,ne s’en étonne pas et présente six d’entre eux.

mag JEUNESSébastienLernould

BertrandRIOUX : “Tousont un avenir dans lerugby professionnel”

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reviendra dans le courant de la saisonquoiqu’il arrive. Maintenant, il fait vrai-ment partie de l’effectif.”

Loann Goujon3e ligne, né le 23 avril 1989

“Il est très puissant, fort physiquement,plus que la moyenne à son âge et ilavance. Il a aussi des bonnes mains.Après, il n’a pas toujours consciencede ses forces et il n’en abuse pas.C’est plus un homme de match qu’unhomme d’entraînement. Mais chez lespros, surtout quand on est à l’ASMoù presque tous les joueurs sont inter-nationaux, il faut aussi être un hommed’entraînement. Ça va de mieux enmieux mais il faut qu’il se mette entête qu’un pro est aussi pro à l’entraî-nement, et que sa force et sa puis-sance, il les montre en dehors desmatchs. Ca a toujours été comme çaavec lui. Il a toujours été plus fort dansles catégories d’âge où il a joué, sanstoujours donné le maximum. Je l’ai vuen Crabos, en Reichel, il ne pensaitpas être titulaire et il jouait tout de suite.Même chose chez les Espoirs. Il n’apas toujours conscience de sesmoyens mais quand il est sur un terrainpour jouer un match, et qu’il a le bon

état d’esprit, ça déménage vraiment.”

Baptiste Hézard2e ligne, né le 2 novembre 1989

“C’est avant tout un joueur qu’on aimeavoir avec soi. Un vrai combattant,

solide, puissant et adroit en mêlée.Mais comme les autres, il doit avancer.Il faut dire qu’il a été blessé deux ans(deux fois les ligaments croisés desgenoux, ndlr) mais il a quand mêmeété champion avec les Espoirs. Pourdire, il a plus joué depuis le début dela saison, que sur les deux dernièresannées ! Alors là, la reprise a été trèsdure physiquement avec les pros,même s’il a fait un énorme boulot.C’est aussi un vrai joueur intelligentqui progresse vite. Et puis, il a déjàson avenir d’assuré, avec son bac prode charpentier. Donc il est serein pourbosser rugbystiquement malgré sonjeune âge.”

Noa Nakaïtaciailier, né le 11 juillet 1990

“C’est un peu un mix de Kini Murimu-rivali et Napolioni Nalaga. Un peu pluspuissant que Kini et un peu plus rugbyque Nap’s. Il est dans la filière fidjienne.Il vient de Nadroga, avec qui on a uneconvention même s’il est arrivé avantqu’on la signe. Il possède des bonsappuis, solides, costauds, des bonnesmains, adroites, et puis il n’a peur de

rien. Il va vite, avec des courses cha-loupées. »

Clément Ricpilier droit, né le 18 juillet 1988

“C’est la même chose que RaphaëlChaume : très bon an mêlée, grosmental aussi, il porte le ballon, il a del’activité en défense. Et Clément a unvécu supérieur avec l’équipe premièrequi date de l’an dernier. Donc il a déjàun an de plus de boulot. Il tient plusque sa place.

“L’ASM a un tel effectif que ça vadevenir compliqué pour eux quandtout le monde sera là. Mais il y atoujours des absents, des blessés,donc ils auront encore leur chance.Toujours est-il que ces six-là ontun avenir dans le rugby profes-sionnel.”

L’AVIS DE RIOUX

JULIEN, ON PARLE BEAUCOUP DESJEUNES EN CE DÉBUT DE SAISON.MAIS TOI AUSSI, TU RÉALISES DESACRÉES PERFORMANCES…Oui, je suis content. J’ai pas mal jouéavec l’absence des Mondialistes.Comme tous les joueurs, mon objectifest de jouer le plus possible, et il fautrépéter les bonnes performances. Tudois toujours être à fond, parce qu’ily a du monde qui veut la place. L’unede mes satisfactions personnelles,c’est le match contre Bayonne. Ca fai-sait un an et demi que je n’avais pasété titulaire au Michelin. C’était trèsfort, ça me manquait beaucoup. D’ail-leurs, j’ai eu les frissons. (Il marqueune pause)L’an dernier, j’avais beau-coup joué à l’extérieur, mais très peuà domicile. Et puis, jouer un matchtout court, en tant que professionnel,ça représente quelque chose.

TU DIS ÇA PARCE QUE TU AS EU UNPARCOURS PAS TRÈS COMMUN ?Oui, je n’ai pas une carrière rectiligneet un chemin tracé. Je suis venu surle tard au rugby, j’avais 15 ans. Mesnotes à l’école n’étaient pas bonneset à cette époque, je faisais de la boxethaïlandaise, avec des entraînementsle soir en semaine. Alors, mes parentsm’ont dit d’arrêter et de choisir unsport que je pouvais faire le mercrediaprès-midi, comme tout le monde. Ilsdisaient que, grâce à ça, je pourraistravailler mes cours le soir (rires) ! Maismême avec ça, à l’école, ça ne le faisaitpas. Alors, après le collège, j’ai fait unBEP productique-mécanique puis unbac pro en alternance, en deux ans.Et en même temps, je jouais au rugby.Seulement, après mon alternance, jeme suis retrouvé au chômage parce

Plaqueur infatigable etvraie révélation de cedébut de saison, le 3e ligneinternational portugais,26 ans, nous a accueillichez lui. En attendant quesa maison soit finie deconstruire, il est retournévivre chez ses parents, àGerzat. C’est ici qu’il aparlé de lui et du rugby.Son parcours, chaotique etatypique, s’est bien fini àforce d’envie.

Par SébastienLernould12 13 RENCONTRE

Bienvenue chez les BARDY

Julien avec, de gauche à droite, sa mère Palmira,sa sœur Mylène et sa copine Cynthie.

Les Bardy père et fils,Serge et Julien.

Julien Bardy avecson amie, Cynthie

que l’entreprise où j’étais ne pouvaitpas embaucher. J’en profite pour direque le chômage, c’est vraiment dur.J’avais vraiment la volonté de bosser,je faisais du porte-à-porte chez lesentreprises, et c’était hyper dur detrouver du boulot. Quand j’avais desmissions d’intérim, c’était pour un jour,deux jours, et c’était nul parfois. Il m’estarrivé de compter des pièces de mon-naie dans une caisse. Et puis uncopain de mon père m’a embauchéen CDI comme manœuvre pour fairede la maçonnerie. Je jouais toujoursau rugby à l’ASM, en parallèle. Et huitmois après le début de mon contrat,l’ASM me propose d’intégrer le centrede formation. Comme j’avais connule chômage et le monde du travail, j’aidécidé de tenter ma chance, à 21 ans.Si ça marche, tant mieux. Sinon, tantpis, mais j’aurai essayé. Alors, je mesuis réveillé et je me suis accrochécomme un fou. Et je pense que monparcours sinueux m’a servi.

C’EST PEUT-ÊTRE GRÂCE À TES PLA-QUAGES QUI RETIENNENT VRAIMENTL’ATTENTION. C’EST TON DADA DEPLAQUER ?C’est vrai que depuis que je joue, j’aitoujours aimé plaquer. Je ne suis pasle plus mauvais ballon en mains, maisle plaquage, c’est mon secteur ! Ladéfense, le combat, c’est mon plaisir.Le plaquage de rêve, c’est le mec quiarrive lancé plein fer sur toi ; toi aussitu arrives plein fer sur lui ; tu le renvoieschez lui et tu lui fais dégueuler le ballon

en avant (sic), comme ça, il y a mêléepour toi, c’est nickel (rires) !

VERN COTTER DIT QUE VOUS VOUSÊTES LANCÉ UN PARI AVEC GERHARDVOSLOO. C’EST À CELUI QUI FERA LEPLUS DE PLAQUAGES DESTRUC-TEURS. C’EST VRAI ?(Il rit) Non, on ne s’est pas lancé undéfi ! Gerhard, c’est aussi un mec quis’engage beaucoup au plaquage, enattaque comme en défense. Et moiaussi, je le fais, donc je conçois queça puisse impressionner et être prispour un jeu entre nous. Mais ce n’estpas fait exprès. Je m’entends bienavec tout le monde, et vraiment bien,notamment, avec Gerhard. Quand ilest arrivé, il y a eu un bon feeling d’en-trée, sur le terrain et en dehors. Et puis,on se félicite. Quand il fait un truc debien, je lui dis. Et inversement. Doncnon, ce n’est pas un jeu avec Gerhard,et c’est vrai qu’on se comprend et ons’apprécie.

TES QUALITÉS, TU LES METSAUSSI AU SERVICE DE L’ÉQUIPEDU PORTUGAL…

Oui, je suis international portugais, etj’ai le cul entre deux chaises ! (Il rit) Jevis en France, j’ai toujours vécu là, jesuis né à Clermont, mais j’ai du sangportugais par ma mère que je ne reniepas. D’ailleurs, je retourne tous les ansen vacances à Vila-Pouca-de-Aguiar(dans le Nord du Portugal, ndlr), d’oùelle vient. En fait, je n’ai pas eu l’op-portunité de jouer avec les équipesde France de jeunes, donc j’ai fait desdemandes pour jouer avec les équipesportugaises, et un jour, j’ai été appelépour un stage à Lisbonne. Ca s’estbien passé, j’ai fait quelques matchs,donc ils m’ont gardé ! Quand j’ai euma première sélection, j’étais encoreEspoir. Je ne pensais pas signer pro-fessionnel parce que je ne figurais pasforcément dans les petits papiers àl’ASM. Alors, j’ai foncé et je me suisdit que ça serait un autre niveau, etc’était le cas. Et ça m’a regonflé. J’aijoué contre le Canada, les mecsétaient des bœufs, il y avait des joueurspros. Je me suis dit : “Pourquoi pasmoi ?”Cette expérience m’a apportébeaucoup, elle m’a permis de repren-dre confiance en moi. Du coup,

aujourd’hui, je fais pareil. Je ne regardepas derrière, mon parcours est faitcomme ça, et je ne regarde pas troploin en avant. Je sais d’où je viens. Jeme suis déjà levé pour aller travailler.J’ai été chômeur. Alors là, me leverpour aller jouer au rugby, c’est un plai-sir. Donc je joue le coup à fond toutle temps…

“Je sais d’où jeviens. Je me suisdéjà levé pouraller travailler.J’ai été chômeur.Alors là, me leverpour aller jouer aurugby, c’est unplaisir.”

Julien et sonchien, Nala.

“Le plaquage,c’est mon secteur !La défense, lecombat, c’estmon plaisir. ”

Au premier abord, c’est surprenant. Mais quand on conn

aît le club et quand

on sait que les Espoirs ont été champions de France, qu

’il y a des résultats

chez les jeunes, qu’il y a un centre de formation productif

, on se dit que c’est

possible. Il y a peut-être une cohésion qui s’est faite natu

rellement, grâce à

ces jeunes qui ont l’habitude de jouer ensemble. Je pe

nse que le déclic,

c’est la victoire à Toulon. Le RCT a été mauvais et l’A

SM a été bonne. Et

d’un coup, ça donne une énergie supplémentaire à ce g

roupe de jeunes, et

une confiance énorme. C’est tout le contraire de ce qui

se passe en équi-

pe de France : il y a des stars qui n’ont pas de confiance

et aucun esprit de

combat. Alors qu’à Clermont, l’équipe montre qu’elle

peut être profes-

sionnelle et enthousiaste. La victoire à Toulon a engendré

un appétit qui ne

s’est pas démenti sur ces six premiers matchs.

Est-ce que quelque chose pouvaitlaisser présager un tel début desaison de l’ASM ?

Recueilli par Sébastien Lernould

Comme tous les ans, l’ASM possèdeune très bonne défense. Elle estjusqu’ici la meilleure du Top14.Vous y voyez une explication ?Encore une fois, il y a de la cohé-sion. Les jeunes, les nouveaux, etceux qui jouaient moins, ont lavolonté de se montrer au momentoù les internationaux ne sont paslà. La défense, c’est aussi unequestion d’homme à homme,avant d’être une question collec-tive. Et chaque homme clermon-tois sur le terrain a décidé de jouersa chance à fond. Et puis, quandon est jeune et qu’on a peur derien, on sait très bien que c’estd’abord sur la défense qu’on estjugé, avant l’attaque. On veutmontrer qu’on est courageux,qu’on n’a pas peur et qu’on nes’échappera pas. L’acte de pla-quage n’est pas un problèmetechnique, c’est un problèmemental. Et avant d’avoir unedéfense collective, il faut avoirune défense individuelle. Là, ily a la défense individuelle et col-lective. Voilà, pourquoi l’ASM aencaissé si peu de points.

14

Non, je ne crois pas. D’abord, les joueurs qui vont reve-

nir vont avoir besoin de prouver qu’ils sont encore

vivants. Ils vont revenir sans grande prétention, juste

celle de se refondre dans un groupe qui est déjà en

marche et qui fonctionne. Et je pense que dans un

deuxième temps, ils apporteront le souffle nécessaire.

Parce que, clairement, les jeunes ne vont pas pouvoir

tenir quinze matchs de suite à ce rythme-là. Et quelque

part, c’est rassurant. Il va y avoir une passation de pou-

voir, l’expérience va revenir. Mais ce que l’on sait main-

tenant, c’est que les jeunes ont une vraie valeur. Et

qu’à souhait, on peut les intégrer en équipe première,

faire un mix des deux, et bâtir une équipe très compé-

titive.

Le retour progressif desMondialistes ne risque-t-ilpas d’enrayer la machine ?

Philippe GUILLARDancien Trois-quarts aile du Racing, aujourd'huijournaliste sur les antennes du groupe CanalPlus, nous donne son avis sur l’ASM.

les questions a l’ expert

DAVID, C’EST BON, PLUS RIENNE TE TRACASSE ?Non, tout va bien ! Je suis installé àMirefleurs, à côté de chez Julien Bon-naire donc il me donne les petits coinspour la vie de tous les jours. Il m’ademandé d’arroser les tomates et detondre la pelouse en attendant qu’ilrevienne de la Coupe du monde (rires)! La boulangerie, la boucherie, lesendroits pour faire les courses, l’écoledes enfants, j’y arrive. Je roule d’ail-leurs sans GPS pour venir au stade(rires) ! Pour aller dans Clermont aussi,même si je ne suis pas encore tropallé dans le cœur du centre-ville. Auxalentours de chez moi, pas de pro-blème, j’arrive à bien me situer. Enplus, il y a du beau temps, donc toutva bien !

L’AUVERGNE TE PLAÎT ?Oui ! Je suis allé à Gergovie il y aquelques jours. En tant que fan d’his-toire, j’étais obligé d’y aller ! Et puis jene vais pas tarder à monter dans lachaîne des Puys pour en profiter. Çachange complètement de Toulouse,le paysage est totalement différent.Pour moi qui suis assez campagne,je m’y sens bien.

ET LES AUVERGNATS ?Vous avez bonne réputation quandmême ! Quand j’en parlais avant devenir, tout le monde me disait que j’al-lais être bien accueilli et c’est le cas.La réputation est vraie donc je suisagréablement surpris ! Maintenant, iln’y a plus qu’à jouer !

JUSTEMENT, TU ES BIEN INTÉGRÉ ?TU CONNAIS TES COÉQUIPIERS ?

16 17 interviewL’ancien ouvreur toulou-sain, rentré prématuré-ment de la Coupe duMonde pour cause de bles-sure, fait le point sur sonarrivée à Clermont. Ungros mois après avoir poséses valises, il parle inté-gration, système de jeu etconcurrence avec BrockJames.

Recueilli parSébastien Lernould

SKRELA : “Je n’ai plus besoindu GPS pour venir au stade !”

“Julien Bonnairem’a demandéd’arroser lestomates et detondre la pelouseen attendantqu’il reviennede la Coupe dumonde (rires)”

Oui, je les connais tous ! J’ai encoreun peu de mal avec les prénoms desjeunes mais ça va venir. Je connaisbien Benjamin Kayser parce que j’aijoué avec lui au Stade-Français doncje parle beaucoup avec lui. Il y a aussiThomas Domingo avec qui j’ai fait lesdeux mois de préparation de la Coupedu monde. Et puis je m’entends bienavec les « Néo-Zélandais » mais ils nesont pas encore rentrés du Mondial.Dans le vestiaire, je suis entre Ver-meulen et Sivivatu. Il n’est, lui non plus,pas encore là donc je n’ai qu’Elvis d’uncôté, mais ça suffit, tellement il piaille! (rires)

AU NIVEAU DU JEU,TU AS TOUT À APPRENDRE…Effectivement ! Je commence àconnaître les lancements de jeu, l’as-pect tactique, le jeu des avants, la cir-culation des joueurs, etc. Comme c’estnouveau pour moi, ça va mettre unpeu plus de temps mais je suis assiduet j’espère assimiler vite. Ça va aussiêtre à moi de savoir si je peux adapterici ce que j’aime bien faire, d’en parlerà mes coéquipiers, à mes entraîneurs.Un système de jeu, ça se construitaussi en fonction de l’adversaire etdes joueurs avec qui on joue autour.Mais d’abord, j’essaye d’apprendrecelui-là.

DEMI D’OUVERTURE EST UN RÔLECLÉ DANS LE SYSTÈME DE JEU. EST-IL SI COMPLIQUÉ ?Disons qu’il y a beaucoup de codeset qu’il faut les intégrer. J’en connais

quelques-uns mais je suis loin d’ensavoir la moitié donc il va falloir queje bosse chez moi pour les apprendre,tout simplement. L’intérêt est de lesassimiler rapidement pour les pratiquersur le terrain le plus vite possible.

ICI, TU VAS ÊTRE EN CONCURRENCEAVEC BROCK JAMES, ÇA T’INSPIREQUOI ?Je crois déjà que nous sommes trèsdifférents l’un de l’autre au poste d’ou-vreur. Dans une équipe, il faut doublerles postes donc on sera tous les deuxamenés à jouer. Mais je sais qu’à unmoment, c’est le meilleur d’entre nousqui jouera. C’est bien pour nous deuxparce que ça va nous permettre detravailler pour être meilleurs à chaquematch, donc c’est bien pour l’équipeaussi. On va, certes, être en concur-rence, mais je ne pense pas que cesoit un duel. C’est fait pour qu’on pro-gresse tous les deux et pour qu’onapporte à l’équipe. Moi, partout où jesuis passé, j’ai été en concurrenceavec quelqu’un. Et ça m’a toujourspermis de franchir des paliers, dem’inspirer un peu de ce que faisaientles autres, pour m’améliorer. On n’estjamais trop installé, on a toujours enviede jouer. On est un peu sous pressionparce qu’on sait que si on fait unmatch moyen, ça sera peut-être l’autrequi commencera le prochain match.Ca permet surtout à l’équipe d’avoir

plusieurs flèches à son arc, d’amenerde la variation à ce poste et donc dansle jeu.

D’AUTANT QUE VOUS N’AVEZ PAS LEMÊME PROFIL. TU PRENDRAIS QUOICHEZ BROCK ?Son pied droit (rires) ! Il a une qualitéde jeu au pied qui est peut-être la meil-leure de France. Coups de pieds dedéplacement, coups d’envoi, trans-versales, etc. Si je pouvais lui prendre,je le ferais !

QU’EST-CE QUE TU ESTIMES ÊTRETON POINT FORT ?Moi, j’aime bien défendre. D’ailleurs,ça m’a coûté quelques aléas (il s’est

fait opérer des deux épaules, ndlr),mais c’est comme ça ! Avant tout,j’aime bien faire joueur mon équipe.J’aime bien créer des intervales pourles autres, pour que l’équipe avance.

T’ES-TU FIXÉ DES OBJECTIFSÀ CLERMONT ?Gagner des titres ! Partout où je suispassé, sauf à Colomiers où j’ai jouédeux finales, j’ai eu la chance degagner des titres. J’espère que ça vacontinuer, même si c’est de plus enplus dur, même si c’est compliqué,on s’entraîne tous les matins pourjouer des grands matchs d’abord. Etpuis pour essayer d’aller soulever soitle Bouclier, soit la Coupe d’Europe.

UN MOT SUR LES SUPPORTERS ET LESTADE MICHELIN ?J’ai assisté aux matchs contre Lyon(1ère journée, avant la Coupe duMonde, ndlr) et Bayonne (5e journée,ndlr) et c’est toujours plein ! C’est unpublic qui est vraiment supporter, quipousse, qui reste derrière son équipedans les moments faibles. Donc jepense que c’est vraiment sympa dejouer dans ce stade. L’an dernier, pourla demi-finale à Marseille, il y avait plusde supporters clermontois que de tou-lousains. Et pourtant, le public toulou-sain voyage ! Mais on voit que le publicclermontois est passionné et habituéà voir des gros matchs.

“Brock a une qua-lité de jeu au piedqui est peut-êtrela meilleure deFrance. Coups depieds de déplace-ment, coups d’en-voi, transversales,etc. Si je pouvaislui prendre sonpied droit, je leferais !”

“Partout où jesuis passé, saufà Colomiers oùj’ai joué deuxfinales, j’ai eula chance degagner des titres.J’espère que çava continuer.”

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Morgan ne s’attendait pas àça. Le demi de mêlée de l’ASMétait promis au banc detouche, doublure de luxe deDimitri Yachvili. Il rentrerait enfin de match pour soulager leBiarrot et passerait une coupedu monde bien tranquille.Avant le match contre le Japonau North Harbour, Marc Liè-vremont avait déjà sa charnièreen tête. Ce serait Yachvili-Trinh-Duc et point barre. Maisla prestation du numéro neufbiarrot contre les hommes deJohn Kirwan et la très bonnerentrée du Clermontois, auposte de 10, déjà, ont changéla donne. La fin de match duJaunard a été pleine d’envie.Il a mis le feu à la défense nip-ponne et est à l’origine de l’es-sai de Pascal Papé avant demarquer le dernier essai fran-çais du match. Morgan rece-vait même les félicitations deson capitaine clermontois,Aurélien Rougerie. “Il a très bienjoué ! Il ne s'est pas posé dequestions, il a tout de suite atta-qué la ligne et on a suivi derrièrelui. C'est un garçon talentueux.”Titulaire contre le Canada enneuf, Morgan Parra a remis lescompteurs à zéro. Son taux deréussite au pied y est aussipour quelque chose (5 péna-lités, 4 transformations. 23points contre le Canada). Ons’attendait à ce que cetteconcurrence perdure à lamêlée pendant toute la duréedu tournoi : un coup l’un, uncoup l’autre. Mais il était écritque dans cette équipe deFrance, rien ne se passerait

comme prévu. David Skrelablessé à l’épaule était contraintde rentrer au pays et FrançoisTrinh-Duc, qui a la tête ailleurs,a déçu le sélectionneur. Alors,en attendant Jean-Marc Dous -sain, appelé en renfort, MarcLièvremont a une nouvelle foisfait dans l’originalité. Sa char-nière contre les All Blacks seraitYachvili-Parra. Une évidencepour Marc Lièvremont qui avaitpourtant installé l’ouvreur deMontpellier dès le début de sa

prise de fonction en 2008. Maisla logique n’existe plus dansce groupe France. Les centresjouent ailiers, les demis demêlée à l’ouverture et les demisd’ouverture au centre. Il étaitmême question que ThomasDomingo joue talonneur pourdépanner la maison bleue, quin’est plus désormais trop bienaccrochée à sa colline. Abracadabra, un coup depalette magique et voilà com-ment le Clermontois s’est

retrouvé propulsé en demid’ouverture contre la Nouvelle-Zélande, à l’Eden Park, rienque ça. Un sacré challengepour Morgan Parra, qui n’at-tendait pas un tel piège. Poursa première titularisation à ceposte, il n’a pas déméritéeséduisant même le sélection-neur. “J'ai beaucoup aimé saconviction, dans sa préparationet dans le contenu de sonmatch, a avoué Lièvremont.C'est un gros compétiteur,c'est indéniable, il aime leschallenges, c'est indéniableaussi. Il l'a dit lui-même, c'estle challenge de sa vie. Il est trèsexcité.”Il aime les challenges, Morgan.Allez lui dire qu’il ne fera pasl’affaire en 10, et il vous sort unmatch correct dans uncontexte hallucinant. Maisentre excité et obligé, il y a unegrosse différence. Même siParra a aussi été formé à l’ou-verture et qu’il a dépanné à ceposte lors du grand Chelem2010, cela avait tout l’air d’unpiège. Il n’avait pas été titulaireà ce poste depuis le 18 avril2009 avec Bourgoin. Une éter-nité. D’ailleurs, on peut douterde ce replacement à ce postequi demande de l’expérience.Sur la longueur, Parra risqued’être un peu court et ses qua-lités de franchiseur ne sont pascelle d’un Trinh-Duc ou d’unSkrela. A voir… D’ailleurs, leClermontois a plutôt mal vécud’être en concurrence avecson pote de la charnière. AvecYachvili, il s’était fait une raison,était prêt pour conquérir sa

place de numéro 1 mais il nepensait pas déloger François-Trinh Duc. Les deux joueursfaisaient partie dès le début del’ère Lièvremont du projet dejeu du sélectionneur. Personne,et encore moins Parra ne s’at-tendait à cela.Pourtant, Parra ne tergiversepas et fonce. Comme à sonhabitude, ce qui l’intéresse,c’est le jeu et rien d’autre. “Jene me pose pas 10 000 ques-tions, j'essaie de prendre çaavec plaisir et enthousiasme.Mais je n'ai pas la prétentionde dire que je suis le n°10 del'équipe de France. J'essaieavant tout d'être présent.”Cette présence ne suffira sansdoute pas à élever le niveaude jeu du XV de France maispeut-être à lui donner un nou-veau leader.Reconduit contre le Tonga àce poste, Parra a pris beau-coup de coups et à l’image detout le groupe n’a pas suredresser la barre. “On a étéfragiles mentalement, on s’estjeté les ballons à la figure. Desgars sont remplaçants, et j’aiquand même la chance dejouer 10. Si c’est numéro neuf,cela me va aussi. De toutefaçon, ce n’est pas moi quidécide. Il n’y a plus le choixdésormais. Si on ne réagit pasrapidement, on rentre à la mai-son.” Pour le quart contre lesAnglais, Lièvremont avait d’ail-leurs décidé de reconduireParra. Une coupe du mondetranquille, qu’ils disaient…

En concurrence au poste de demi de mêlée au débutdu Mondial, Morgan a été propulsé demi d’ouverture àqui on a voulu injustement faire porter le chapeau.

19FRANCEPARRA, le cadeauempoisonné

G.B., à Aucklandet Wellington

TI’I PAULO,le babyblues

TI’I PAULO,le babyblues

20 21 portrait

Victime d’un KO contre les Fidji, Ti’in’a pas pu participer au superbematch contre l’Afrique du Sud. Unecoupe du monde à oublier, donc. Maispour l’ancien capitaine des “BabyBlacks”, le bonheur est venu d’ailleurs.Ti’i est devenu papa pour la deuxièmefois, fin septembre, d’une petite Flo-rence. De quoi prendre du recul parrapport au rugby.Il y a des moments où le rugby estaccessoire. Où les plaisirs simples dela vie vous font oublier que vous n’êtespas le numéro un. Ti’i Paulo jouait sur“son sol” la première coupe du mondede sa carrière. Mais comme à Cler-mont, il a dû se résoudre à jouer lesremplaçants de luxe.Barré par Mahonri Schwalger, le capi-taine de la sélection est joueur du NPC

avec Taranaki. Comme avec MarioLedesma à l’ASM, il n’est jamais évi-dent de détrôner le boss. Le talonsamoan de l’ASM s’est contenté debouts de match comme contre lesFidji. Cinq petites minutes et un KOplus tard, Ti’i Paulo achevait sa coupedu monde sur une civière. On a eulongtemps peur pour sa santé. Troissemaines de repos obligatoire l’ontprivé du match contre les Springboks,rencontre de la dernière chance pourles Bleus du Pacifique. Paulo est unpeu frustré mais ne l’avoue qu’à demi-mot. Comme Census Johnston ouJoe Tekori, les joueurs de Toulouseet de Castres, Ti’i n’a pas eu lesfaveurs du coach samoan DickieTafua. “Nous n’avons pas de contrôlelà-dessus, le coach a une autre

conception de son équipe, expliqueTi’i. C’est le rugby.”Mais en fin de compte, Ti’i s’en fiche-rait presque. “C’est la vie”, aime-t-il àdire en français. Car Ti’i est un hommeheureux, quand même. Sa femmeFrankie lui a offert le plus beau destrophées.

En pleine préparation,il fait l’aller-retourpour l’accouchementde sa femme

Papa poule, le Samoan a un peuoublié le domaine sportif. CommeFrançois Trinh-Duc en équipe deFrance, papa pour la première foisjuste avant de quitter la France, Ti’iPaulo a l’esprit ailleurs. En pleine

Comme beaucoup dejoueurs samoans du Top14, Ti’i Paulo n’a pas eu lesfaveurs du sélectionneurpendant ce Mondial. Letalonneur clermontois n’aguère pu se mettre en évi-dence. Mais l’essentielétait ailleurs.

Guillaume Bonnaure,à Auckland

semaine de préparation avant le matchcontre les Fidji, il a fait l’aller-retourpour se porter au chevet de sa femmequi a accouché à Christchurch dansl’île du sud. Alors le rugby, pensez-vous… “Je n’ai pas forcément la têteau rugby. Le téléphone sonne enpleine nuit, et on vous annonce quevous êtes papa. C’est fou !”

“Le club veut que je reste”

Heureux de nous parler, Ti’i n’a pasété trop sollicité par les médias durantcette coupe du monde. Il fallait le voir,heureux comme un gosse, porter cedrapeau de l’ASM sur ses épaules,signe de son attachement au club.“Kevin Senio m’avait parlé de ce clubet je connaissais bien sûr Vern Cotterde mes années passées aux Crusa-ders. J’aime ce championnat, cettevision française du rugby. En Nouvelle-Zélande, les joueurs devant sont plusjeunes. En France, les joueurs ont plusd’expérience, c’est ce que j’expliqueà mes amis ici. Parfois on a desmatches du niveau du Super 15comme contre Toulouse. Parfois, c’est

plus rugueux comme contre Toulonet le Racing mais j’aime ça. Je sensque j’ai progressé en mêlée. J’ai beau-coup appris de Mario, Martin, de Datoou du “Belge”. Grâce à eux, je n’ai pasune seule et unique vision de la mêléecomme on peut l’avoir en Nouvelle-Zélande.”A Clermont, il se plaît et s’il arrive enfin de contrat à la fin de la saison,quelque chose nous dit qu’il aimeraitrester en Auvergne. Et ce malgré laconcurrence de Benjamin Kayser etde Benoît Cabello qui se partagent leposte en ce début de saison. Lesabsents ont toujours tort, dit-on…Freiné par Mario Ledesma l’an passé,il ne faudrait pas que cette coupe dumonde l’empêche à nouveau de deve-nir numéro un. “Joe Tekori, se moquaitde moi l’autre jour, précise Ti’i. Il m’adit : “Quand tu vas revenir à Clermont,tu n’auras plus de boulot”. Il dit ça caril a bien connu Benjamin Kayser à Cas-tres. Mais j’aime la compétition, celame transcende et les autres talonneursaussi. C’est bon pour l’équipe. Je veuxjouer, c’est mon boulot.”Ceux qui pensent que la concurrence

pourrait faire peur à Ti’i se trompent.“Cette première saison a été trèsbonne pour moi, avec ma femme etmes enfants, nous sommes bien àBeaumont, avoue Ti’i. Il y a quelquesfamilles qui parlent un peu anglais etqui nous ont aidés. J’aime la ville. Jepense que le club veut que je reste.Moi aussi, j’aime l’ASM et je penseque l’on peut faire quelque chose debien cette saison.”A 18 000 kilomètres de Michelin, Ti’isuit les résultats de l’ASM. Kevin Senioou Elvis Vermeulen, lui envoient destextos et il n’hésite pas à surfer sur lesite du club pour suivre les aventuresde Noa, “JM” et de Rado, qu’il consi-dère comme l’avenir de l’ASM.Avec les Samoans, Clermont n’estjamais bien loin avec Georges Pisi,Tasesa Lavea ou Seremaia Baï dansla sélection. “C’était sympa de retrou-ver George et Tasesa, je suis un peutriste qu’ils soient partis de l’ASM.Gavin William était déçu de ne paspouvoir faire la coupe du monde avecnous mais il revient bien avec l’ASMaprès sa blessure au genou. Et lui aussia eu un petit bébé il y a quelquessemaines.” La famille de l’ASMs’agrandit chaque jour un peu plus.Pour Ti’i Paulo, comme pour Gavin, ily a certaines coupes du monde quel’on n’oublie pas. Même quand on nejoue pas beaucoup.

Le match du 25 septembre àl’Eden Park entre Fidji et Samoaétait une véritable fête pour lesîles du Pacifique même si l’affichen’a pas tenu toutes ses pro-messes.Ce match était l’occasion derevoir Napolioni Nalaga, très dis-cret, mais aussi Kini Murimurivalucôté fidjien. Et côté Samoan :George Pisi, Tasesa Lavea, Sere-maia Baï et Ti’i Paulo bien sûr.Naps n’a pas voulu parler auxmédias. Mais Ti’i Paulo a eu plusde chance que nous. “J’ai parléavec Naps pendant la coupe duPacifique. Je pense qu’il est heu-reux maintenant, il sait ce qu’ilveut faire, je suis heureux pour lui.Il pense avoir pris la bonne déci-sion. Dans sa tête, il est serein. Jelui souhaite le meilleur pour lasuite. C’est un bon joueur et unbon gars. Comme Kini, il est drôle.J’étais content de le voir jouercontre l’Afrique du Sud.”

On a vu Napsrejouer !

JAMIE, FINIR UNE COUPE DU MONDEPAR UNE RENCONTRE FACE AUX ALLBLACKS, CHEZ ELLE, C’EST LE SCÉ-NARIO RÊVÉ ?Oh que oui ! On était très excités, onjouait contre la meilleure équipe dumonde et c’était un gros challenge.Personnellement, se tester contre lesmeilleurs du monde, c’est super.C’était un peu une finale pour nouscar nous avons bien progressé. On

voulait marquer quelques essais. Ona pris beaucoup de plaisir depuis juindans ce groupe où se mélangent lesjeunes et les vieux. On s’est régalés.Pour moi, cela a été un vrai plaisir.Même sans McCaw ou Carter, celareste une grosse équipe. Je leur sou-haite bonne chance pour la suite dela compétition. Ils ont vraiment unechance de faire quelque chose dansleur pays. Il suffit de regarder le score.C’est un peu comme si nous on lesjouait au hockey sur glace. Ce seraità peu près le même score (ndlr : 79-15)…

EST-CE QUE VOS AMIS FRANÇAISVOUS ON REMERCIE ? CAR EN BAT-TANT LES TONGA, VOUS AVEZ PERMISÀ LA FRANCE DE SE QUALIFIER POURLES QUARTS DE FINALE…Mais en fait, c’est eux qui nous “bai-sent”, car s’ils avaient battus le Tongaon aurait fini troisième. C’est beaucoupplus important pour notre Fédérationcar si on prend cette 3e place, on estautomatiquement qualifiés pour lacoupe du monde 2015 et on gagneplus de sous pour notre Fédération.Mais si la FFR veut nous verser unpeu de sous, on ne va pas dire non(sourire). Mais je n’en veux pas auxFrançais.

AVEZ-VOUS ÉTÉ SURPRISPAR CETTE DÉFAITE ?Oui, et moi je suis déçu pour tous lesgars que je connais, ceux de Clermontet les autres.

COMMENT ANALYSES-TUCETTE COUPE DU MONDEPOUR LE CANADA ?On a fait un Mondial pas trop mal. Onétait un peu déçus par rapport à notrematch nul contre le Japon (23-23) maisen même temps on a augmenté notreclassement mondial à l’IRB. En voulaitfinir troisièmes afin de nous qualifierpour la prochaine coupe du mondeen Angleterre en 2015. Notre classe-ment est important pour nous per-mettre de jouer des matches de haut-niveau dans le futur. Déjà, ce n’est pastrop mal pour une équipe commenous avec 6 ou 7 professionnels etles autres qui jouent au Canada.

LA PROGRESSION DU RUGBYCANADIEN CONTINUE ?Oui, c’est un fait, beaucoup de joueurscommencent plus tôt le rugby et pro-gressent plus vite. Moi, j’ai commencétard et je n’ai joué au haut niveau quevers mes 20 ans. Le niveau de notrejeu a augmenté, on a un peu plus desoutien et les chaînes de télévisionretransmettent de plus en plus nosmatches. Ça va exploser.

ON A VU DE BONS JEUNESDERRIÈRE…Oui, avec DTH van der Merwe ou PhilMackenzie qui ont 23 ou 24 ans, onest pas mal dans notre ligne de trois-quarts. Ils jouent déjà très bien en club.Pour nous aussi c’est une bonnechose. DTH joue à Glasgow et lesautres cherchent des clubs en France

et en Angleterre. C’est sûr, si lesagents sont intéressés, je peux donnerleurs contacts (sourires).

En quelques semaines,Jamie Cudmore, le deuxiè -me-ligne canadien del’ASM a affronté les Bleuset les All Blacks, deuxmatches hauts en cou-leurs. “Arbitre” privilégiéde ce groupe A, le Canada aplutôt fait une bonnecoupe du monde. A Wel -lington, Jamie, 33 ans de -puis septembre, a prisquel ques minutes pournous parler de ce Mondialqui n’est peut-être pas sondernier avec les Canucks.

Par Guillaume Bonnaure,à Aucklandinterview

Jamie CUDMORE“J’ai encore envie dejouer pour mon pays”

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LE MATCH CONTRE LE JAPON A ÉTÉL’UN DES PLUS BEAUX DE CE MON-DIAL. VOUS ÊTES FIER DE ÇA ?Il y avait du suspense pour les spec-tateurs, beaucoup de changementsde score, des essais partout, les unsaprès les autres. C’était un beau matchà voir mais on était frustrés de pasavoir gagné. C’est dommage. On avaitlargement les chances de passer.

LE MATCH CONTRE LA FRANCEAVAIT-IL UN GOÛT PARTICULIER ?Nous, on n’était pas très loin maiscomme contre le Japon, on fait depetites erreurs dans les moments clés.Nous n’avons eu aussi que quatrejours de repos et cela n’a pas été facileà gérer. C’était drôle de jouer contreles gars du club ou du Top 14. Maison a bien rigolé. J’ai croisé Julien Pierreet Morgan Parra dans les rucks et ons’est dit des petits trucs de Clermon-tois, des petites phrases que l’onconnaît tous à l’ASM. On s’est vuaprès le match à Napier pour discuter.C’était convivial. C’est la meilleurechose du rugby.

VOUS AVEZ RÉUSSI AUSSI À FAIREDOUTER L’ÉQUIPE DE FRANCE…Jusqu’au début de la deuxième mi-temps, nous les avons fait douter.C’est là que le match bascule mais ilne faut pas oublier que c’est unegrande équipe, il y a de la qualité par-tout. Même s’ils jouent en demi-teinte,contre nous, cela suffit. Toutes les cri-tiques envers cette équipe de Francene sont pas justifiées. Morgan peuttrès bien jouer numéro 10 commeTrinh-Duc ou David Skrela.

COMMENT JUGES-TU TA COUPE DUMONDE SUR UN PLAN PERSONNEL ?J’ai joué tous les matches mais mal-heureusement, j’ai eu des problèmesau dos qui m’ont gêné un peu. S’estdescendu dans les jambes et dansles mollets. En même temps, c’estvraiment un plaisir de jouer avec cegroupe très jeune. Je savais, mêmesi je n’avais pas joué depuis quelquestemps avec le Canada, que je m’écla-terais. Car on est tous une bande decopains, on rigole, on mange ensem-ble, on a un très bon groupe. Les deuxmois avec cette équipe ont été excep-tionnels.

TA CARRIÈRE INTERNATIONALE

S’ACHÈVE-T-ELLE PAR CE MATCHCONTRE LES ALL BLACKS ?Non, ce n’est pas fini du tout. J’aiencore mes années clermontoisespour jouer au haut niveau et je peuxtoujours aider mon équipe nationale.Je ne pense pas que cela soit fini avecle Canada, je suis encore prêt à jouerpour mon pays et pourquoi pas fairela prochaine coupe du monde. Quandje rentrerai à Clermont le 10 octobreau plus tard, je vais prolonger je pense,j’étais en contrat jusqu’en 2012.

TOI QUI A JOUÉ EN NELLE-ZÉLANDEDANS UN CLUB DU NORTH SHORE,CETTE COUPE DU MONDE AVAIT-ELLEUNE SAVEUR PARTICULIÈRE ?Oui, un peu. Tous les gars avec quij’ai joué étaient à Whangarei pour lematch contre le Tonga avec le maillotde notre équipe. Il y avait aussi desamis de mon club de Vancouver etles deux clubs sont très proches. Celaétait très agréable de revoir les vieillesconnaissances. Ici, le rugby est uneculture et même dans les petits clubs,les joueurs ont une technique incroya-ble, savent faire des passes des deuxcôtés, faire le geste juste. Venir enNouvelle-Zélande en 1999 dans leclub d’East Coast Bays était la meil-leure chose qui soit pour faire pro-gresser mon jeu. Plusieurs fois, avecl’équipe du Canada, nous sommesallés dans le nord de Napier. On atrouvé plusieurs coins sympa pourchasser, et on a fait plusieurs dégus-tations dans les vignobles. On a faitune bonne partie de pêche aussi, ona attrapé 60 poissons dans l’après-midi. Oui, je dis toujours ça : “Ne refusejamais quand on te propose d’allerquelque part car on ne sait jamais ou

cela peut te mener.”

TU AS RÉUSSI À SUIVRELES RÉSULTATS DE L’ASM ?Oui, j’ai la petite application du clubsur l’Iphone pour suivre les résultats.On a très bien commencé la saison,je suis content pour tout le monde. Ilsont fait un très gros travail cet été, unetrès bonne préparation, plus que lesdernières saisons. Voilà, ça paye, ona de très bonnes recrues et j’espèreque cela va continuer. A Clermont, ily a un très bon esprit de groupecomme avec le Canada. On travaillepour les autres et cela se voit quandon joue ensemble.

AVANT QUE JULIEN PIERRE, NATHANHINES ET TOI NE PARTIEZ EN NELLE-ZÉLANDE, ON POUVAIT REDOUTERQUE QUE L’ASM AIT DU MAL ENDEUXIÈME LIGNE…Ça, c’est un signe de qualité de Loïcet de Jason. Jason a plus de 70 sélec-tions avec l’Ecosse, c’est un joueurhors normes. Et Loïc est encore jeune,il a beaucoup de qualités, il travailletrès dur pour franchir les paliers. Auclassement, cela paye, on n’est pastrop mal classés ! Je suis content pourBaptiste Hézard car l’an dernier avecsa blessure au genou, cela n’a pasété facile. Je me rappelle de son pre-mier match en Suisse la saison der-nière, il me demandait s’il pouvait jouer,il n’était pas trop sûr de lui. Il revenaitde blessure déjà et “boom”, un pla-quage et sa saison était terminée. Onl’a toujours vu à l’entraînement avecles pros et il a les qualités. J’espèrequ’il pourra augmenter son temps dejeu car avec Nathan, Jason et moi,nous avons besoin de sang fraiscomme lui et Loïc. Nous ne sommesplus très jeunes. Moi, je ne sais passi je vais jouer en troisième-ligne caril y a un bon paquet de joueurs. Je nesais pas encore, je suis content dejouer à n’importe quel poste.

CELA VA-T-IL ÊTREUNE ANNÉE EXCEPTIONNELLE ?C’est encore beaucoup trop tôt pourle dire, tout le monde sait que ce sontles derniers mois qui comptent. Cedébut de championnat va nous per-mettre de peser sur la H Cup. On vapouvoir tourner, mieux gérer la saison.On a un très bon groupe. On peut allerloin. On a une poule un peu plus facilemais il faut se méfier. Biarritz avaitperdu à Aironi. Et l’Irlande du nord,cela n’est jamais facile.

“En rentrantà Clermont, jepense que je vaisprolonger moncontrat.”

QUE FAIS-TU QUAND TU NE JOUESPAS AU RUGBY ?Je m’occupe de ma famille, de mafemme et de mes deux filles. J’écoutede la musique et je fais de la moto,notamment avec Jamie Cudmore. J’aifait remonter une Harley de 1997 etquand il est là, on fait quelques

balades dans les monts du Puy-de-Dôme ou du Sancy.

BALADE OU VOUS VOUS LÂCHEZ ?(Il rit) Non, non, balade tranquille ! Nousn’avons pas les motos qu’il faut pourrouler vite !

TES ENDROITS FAVORISQUAND TU SORS À CLERMONT ?Jaude et tout le centre-ville essentiel-lement, avec tous les petits restos quivont avec : “Le Sisisi”, “Le Chardon-nay” et “Le Caveau”. Et après, pourboire un coup ou un café, “Le CoqArgenté” et “Le Bikini”.

UN ENDROIT POURTE RESSOURCER ?Ici ? Ben chez moi, dans ma maisonà Pont-du-Château, dans mon élé-ment, parce que je suis assez casanier.Si vraiment je dois me ressourcer, je

retourne chez moi dans le Sud-Ouest,à Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne).

TON LIVRE DE CHEVET ?“Les écureuils de Central Park sonttristes le lundi”. C’est le troisième voletde Katherine Pancol après “Les yeuxjaunes des crocodiles” et “La valselente des tortues”.

TU AIMES LIRE ?Pas vraiment mais j’essaye un peu.Je suis plus mensuels de décoration.

QUEL EST TON FILM PRÉFÉRÉ ?“Vanilla Sky”, avec Tom Cruise etCameron Diaz.

TON STYLE DE MUSIQUE FAVORI ?C’est du très large. Ça va de la mu -sique classique au heavy metal ! D’ail-leurs, pour faire le grand écart, j’espère

aller au Zénith voir “Motörhead” finoctobre, et “Le lac des cygnes” ennovembre. Du tout au tout !

TU ES VRAIMENT ECLECTIQUE…Ouais ! Les jeunes gueulent un peuparce que je mets tout le temps Nos-talgie à la muscu ! Mais comme je suisun peu plus vieux en âge, ils ne disentpas trop grand-chose !

TON DERNIER CONCERT ?Les “Elderberries”, le groupe de TomPope, un pote à moi, à la Coopérativede Mai. C’était cool !

TU FAIS DU SPORTEN DEHORS DU RUGBY ?J’ai fait du golf, mais je n’en fais plus.J’ai fait du ski, mais j’en fais moins. Etd’ailleurs, on n’a pas trop le droit d’enfaire… donc j’ai mis ça un peu enstand-by. Autrement, je vais au Soccer

Le pilier de l’ASM, ouvertet disponible, révèle unmorceau non sportif de sapersonnalité. Un bonclient pour cette interviewdécalée !

24 25 interview decalee Par Sébastien Lernould

“J’écoute de la musiqueclassique et du heavy metal !”

Lionel FAURE

(football en salle en petit nombre, ndlr)de temps en temps avec mes potes.Surtout pendant la pré-saison.

TON PLAT FAVORI ?Les lasagnes de mon épouse !

- ELLE LES FAIT COMMENT ?(Il rit) Je n’en sais rien puisque c’estelle qui les fait ! En tout cas, elle lesréussit bien. Tomates, viande hachée,chair à saucisse, et puis je ne sais pasquoi. Assez classique, mais elles sontvraiment bonnes !

TA BOISSON FAVORITE ?Le vin rouge. Le Bordeaux plus pré-cisément.

TON LIEU DE VACANCES FAVORI ?Quand j’ai les sous et le temps, j’aimebien aller là où la mer est à 30 degrés,parce que je n’aime pas l’eau froide !Dans les îles, la Réunion, la Guade-loupe, l’île Sainte-Lucie. Sinon, le Sud-Ouest.

CHASSE OU PÊCHE ?Ni l’un, ni l’autre. Ni pour, ni contre.

TON IDOLE ?Personne, je n’ai pas vraiment d’idole.

TU ROULES EN QUOI ?(Sur un ton publicitaire) En Renault lavoiture du club ! Et à moto, bien sûr !

BLACKBERRY OU IPHONE ?Blackberry parce qu’il n’y a surtoutpas l’application “boussole” et c’estce qui m’a plu chez Blackberry. Legenre d’application qui ne sert à riensur un Iphone.

TON GESTE PRÉFÉRÉ EN RUGBY ?Pousser une mêlée qui tient deboutet qui avance !

LE JOUEUR QUI TE SURPREND LEPLUS À L’ASM ?Il y en a plusieurs mais je dirai JasonWhite. Pour les efforts qu’il a fait pourretrouver le niveau qu’il avait quandnous avons joué ensemble 4 ans àSale, en Angleterre. Et puis JulienPierre, pour avoir autant de charisme.Je le connais depuis très longtempset à la base c’est quand même un mecqui est assez renfermé.

CELUI QUI T’“ÉNERVE” ?Vermeulen ! On l’entend toujours, il nefait que parler, il est infernal ! Il parletoujours pour ne rien dire et en plus ilzozotte, c’est une catastrophe !

LES PROPOS LES PLUS DRÔLESENTENDUS DANS LES VESTIAIRES ?C’est dur, ça !

SUR UN TERRAIN DE RUGBY,ALORS ?

Ce n’est pas moi que ça a fait rire maisElvis, justement. C’était à l’échauffe-ment avant le match contre Bordeaux.Il faut savoir que je m’emballe un peupour un rien. A un moment donné, ilme donne un ballon alors qu’il n’estpas pour moi et je lui fous une soufflée.“File moi pas le ballon, il n’est pas pourmoi.” Alors comme il trouve que jegrinche tout le temps, ça l’a fait riresur le coup !

QUALITÉ ET DÉFAUTDE VERN COTTER ?Qualité : perfectionniste. Défaut : per-fectionniste. Mais bon, je vais dire qu’iln’en a pas beaucoup de défauts,parce que c’est mon coach !

LE MATCH QUE TU AURAIS VOULUJOUER AVEC L’ASM ?SBUC – ASM (16-17), le 16 avril 1995.Gaëtan Héry enquille tout au pied (3pénalités, 1 drop, ndlr) et grâce à ça,l’ASM reste en 1ère division.

TA PLACE DANS LE VESTIAIRE ?Je suis entre les deux opposés : Tho-mas Domingo et Anthony Floch. Il ya un très solide et un tout maigre ! Onchambre Anthony, mais ça va !

COMMENT PRÉPARES-TUUN MATCH ?La veille au soir, les lasagnes de mafemme, on y revient ! Et sinon, j’essayede ne plus me mettre de pression etde rester tranquille. Il y a encore unedizaine d’années, je me mettais unepression et je pouvais dégoupiller àtout moment. Là, j’essaye vraimentde rester calme et de ne pas me met-tre trop de pression.AS-TU DES PETITES MANIES AVANTUNE RENCONTRE ?Je reste dehors. Je ne rentre dans levestiaire que 45 minutes avant le coupd’envoi, parce que ça ne sert à riende tourner en rond. Avant, je suis assissur le banc de touche, tout le temps.Ce qui me fait rire, c’est quand lesportes s’ouvrent, de voir arriver lesgens en courant en face, pour être pileau milieu ! En général, je les vois tou-jours arriver donc ça veut dire que jerentre vraiment tard parce qu’ils sontdans le stade et moi pas encore dans

les vestiaires !

TON SURNOM ?(Elvis Vermeulen passe par là et répondà sa place : Jean-Pierre Bacri ! et l’imite)“Ça m’éééééééénerve ça !” Lionel, ilest tout le temps en train de râler !(Lionel Faure valide !)

TON PLUS BEAU SOUVENIRAVEC L’ASM ?L’année 2010 ! D’abord, la finalegagnée contre Perpignan. Ensuite, lavictoire à Toulouse parce que je viensd’à côté. On gagne au Stadium enplein mois de décembre.

TES AMIS DANS LE RUGBY ?Benoît Cabello et Julien Pierre, ce sontvraiment mes potes. Après, on esttous potes, on est une grande famille.Avec Jamie Cudmore, j’aime biendéconner parce qu’on a les mêmesgoûts en musique et en bécanne. AvecSéb Chabal, on prend plaisir à se voirquand on se rencontre sur le terrainet en dehors. Et puis j’échangequelques messages avec Dean Scho-fiel, le 2e ligne de Toulon.

TA PLUS BELLE RENCONTRE DANS CEMILIEU ?Ca ne va pas être une déclarationd’amour mais c’est Julien Pierre. Onse connaît depuis 2001, quand onjouait à La Rochelle. Ça fait dix ans eton a toujours été très potes. Lui abougé à Bourgoin et après à Clermont.Moi à Pau et en Angleterre. Et on esttoujours resté en contact. Il était aussil’un des témoins de mon mariage.

TON PLUS BEAU VOYAGE EN TANTQUE RUGBYMAN ?Le match aux Saracens en H Cup, l’andernier. Pour la victoire (24-14, ndlr).Parce qu’une fois de plus, on ne nousattendait pas. On y est parti commeune bande de potes qui allaient jouerun match sans pression. Et puis levoyage avec l’équipe de France enAustralie, en 2008. C’était vraimentcool !

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ALORS, COMME ÇA, TU N’AIMES PASL’ASM ?Mais non, mais pas du tout ! C’est unamusement, ça ! Je m’explique pourrétablir la vérité : Je commentais lafinale de 2007 entre le Stade-Françaiset l’ASM (la 8e finale perdue par Cler-mont, 23-18, ndlr).Clermont gagne 9à 0 à la mi-temps puis 12 à 0. Le StadeFrançais est archi dominé par cetteéquipe de l’ASM, qui était pour moi lameilleure de ces dernières années. Età la fin, grâce à un essai de RadikeSamo, le Stade-Français l’emporte.Et je dis : “On a gagné, on est cham-pions !”J’étais chauvin ! C’est un auto-matisme qui m’est venu parce que j’aifini ma carrière au Stade-Français. J’yai joué quatre ans et j’ai été championavec eux. Voilà, c’est tout (rires) ! Maisdepuis, on m’en a souvent parlé !

TU N’AS VRAIMENT RIENCONTRE LE CLUB ?Rien ! Si Jean-Marc Lhermet com-mentait, il dirait “On est champions !”,c’est logique ! Alors depuis, commeje suis devenu un mec de radio, lesgens m’appellent, me chauffent surClermont. Mais c’est un jeu ! Ce sontdes conneries ! Et au contraire, j’aimebeaucoup l’ASM, je n’ai aucun pro-

blème. Moi, c’est du chauvinisme etpuis j’entretiens ça ! Je suis provoca-teur. Comment veux-tu ne pas aimerClermont quand tu aimes le rugby ?Ce n’est pas possible !

JUSTEMENT, L’ASM T’INSPIRE QUOI ?C’est un club qui fanatise ses suppor-ters. A Clermont, il y a vraiment uneculture rugby qui est extraordinaire.Et c’est toujours un bon souvenirquand tu joues dans un stade derugby où la ferveur est très très forte.C’est bon pour ton sport ! C’est pourton club avant tout, mais c’est bonpour l’ensemble. C’est un club qui, àtravers les générations, a eu une cul-ture incroyable, qui ne s’est jamaisperdue, et qui n’a fait qu’amplifier avecle temps. Tant mieux !

ET POURTANT, CE CLUB A PERDU DIXFINALES DU CHAMPIONNAT DEFRANCE AVANT D’EN GAGNER UNEPRESQUE 100 ANS APRÈS LA CRÉA-TION DE L’ASM…C’est paradoxal, mais ça prouve laferveur des gens, la passion qu’ils ontpour soutenir un club qui leur a offertun Brennus tardivement. Mais voilà,la passion ne se contrôle pas, c’est

un enthousiasme débordant. Et c’estpour ça que ce club est admirable.L’ASM s’inscrit vraiment dans les trois,quatre plus gros clubs français. Depuistoujours, d’ailleurs.

EST-CE QUE TU AS ÉTÉ CONTENT DEVOIR CLERMONT GAGNER LE BREN-NUS EN 2010 ?Oui, ça m’a fait plaisir ! Je pense quec’est général. Tout le monde a crié“Ouf, enfin !”Même Jacques Brunel,l’entraîneur de Perpignan, a dit : “Quitteà perdre une finale, je préfère la perdrecontre Clermont.” Parce qu’à unmoment donné, ça devenait insup-portable qu’ils arrivent en finale et qu’ilsla perdent. Et puis, ça tombait bienpuisque c’était la revanche de la finaleperdue l’année précédente contrel’USAP. Quelle belle justice ! Parfoisle sport est injuste. Là, il a été juste.L’ensemble du rugby a été soulagé !Du Stade Toulousain à Toulon, je neconnais pas quelqu’un qui n’a pas étésoulagé de voir Clermont championparce qu’on souffrait chaque annéeavec eux ! C’était une malédiction !Maintenant, l’ASM est dépucelée. Lesgars ont vaincu le signe indien et ilspeuvent le refaire. J’imagine la joieque ça a dû procurer à tous les sup-

L’ancien talonneur et désormais homme de radio, de cinéma et dethéâtre, était de passage à la Grande Halle d’Auvergne, fin sep-tembre, pour deux représentations de son one-man-show. Nousl’avons rencontré pour vous, au calme, à la terrasse de son hôtel.Il se justifie sur sa relation particulière avec l’ASM et… déclaremême sa flamme au club clermontois !

MOSCATOpas si méchantMOSCATOpas si méchant

Par SébastienLernould

“J’aime beaucoupl’ASM, je n’aiaucun problème.Moi, c’est duchauvinismeet puis j’entre-tiens ça ! Je suisprovocateur.”

porters clermontois…

C’EST UNE FIDÉLITÉ, UN SOUTIENPERMANENT AU STADE MICHELIN, QUIONT ÉTÉ RÉCOMPENSÉS…C’est sûr. Et puis ce stade Michelin,c’est fantastique. Je l’ai vu il y aquelques temps, il était déjà magni-fique. Là, je ne l’ai pas vu fini, alors, jeprésume que ça doit être quelquechose de terrible ! C’est plein tous lesweek-ends. Il y aurait 5.000 places deplus, tu les mettrais. L’ASM est vrai-ment un exemple de structure d’en-treprise professionnelle qui marche àplein régime.

TU ME SERS LA SOUPE, LÀ…Non, pas du tout ! Moi, je suis un pas-sionné de rugby et je le pense vrai-ment. Clermont, c’est un club qui n’apas d’accident de parcours. Il a deshauts et des bas sportifs, mais il n’ajamais eu d’accident sportif. Il est pro-pre, il est net, il est bien géré. Alors

sûrement avec des hauts et des bas,je ne suis pas à l’intérieur des finances.Mais depuis des années, ça a toujoursété une grosse cylindrée, avec plusoù moins de réussite parce qu’il n’y aqu’un champion chaque année. Doncautomatiquement, ça laisse du mondeau bord de la route. Mais c’est uneréférence. A mon époque, dans lesannées 90, Clermont était déjà uncador parmi les clubs semi-profes-sionnels. Depuis la fin des années 80,ce club s’entraînait trois, quatre foispar semaine, avec des salaires impor-tants, des joueurs qui étaient recrutéschaque année. C’était l’avant-garded’un professionnalisme qui se profilaità très court terme. Je n’ai jamais vuun mec, quand il était contacté parClermont, à qui ça ne posait pas undilemme de choisir. Parce que t’esforcément tenté de venir jouer ici.

POURQUOI AS-TU REFUSÉ DE VENIRQUAND TU AS EU LA POSSIBILITÉ ?

J’ai eu l’offre en 1993 ou 1994 ! J’étaisà Bordeaux, j’étais bien, mais j’ai réflé-chi ! Vraiment, ça ne te laisse jamaisindifférent, un contact avec Clermont.C’est toujours quelques chose de trèsintéressant, c’est quand même lesigne d’appartenir à un club, à unerégion, à un maillot, à Michelin ! L’en-treprise, elle est comme le club. Ellea plus de 100 ans et elle est importantedans la culture française. Donc c’estrare. Prends Toulon par exemple :Toulon, c’est magnifique, mais il n’ya pas cette entité. Entité rugbystiqueoui, mais elle n’est pas liée au mondeindustriel. A Clermont, il y a un parallèleentre le club, le stade et l’entrepriseMichelin. Tu sens les ouvriers, tu senscette culture qui a perduré. Le mariageentre cette entreprise et le club, c’estquelque chose qui dure depuis unecentaine d’années et c’est très rare etbeau. Il y a bien les laboratoires Fabreà Castres, mais c’est beaucoup plusrécent.

TU AS DES CONTACTS AVEC D’AN-CIENS JOUEURS DE CLERMONT QUETU AS AFFRONTÉS ?Non, peu. Mais j’ai un souvenir encommun avec Olivier Mallaret (talon-neur lui aussi, ndlr) ! On s’était un peucrêpé le chignon lors d’un 1/8e definale, en 1990. Tout le monde connaîtcette histoire. C’était le match aller (22avril 1990, victoire de l’ASM contreBordeaux-Bègles au stade Michelin,31-18, ndlr). A la 20e minute, on s’étaitbattus et on avait été expulsés tousles deux ! C’était un rugby un peu pré-historique (rires) !

POUR FINIR, QUE MANQUE-T-IL ÀL’ASM POUR QUE LE CLUB SOITRECONNU À SA JUSTE VALEUR ?Il faut gagner, tout simplement, pours’inscrire parmi les grands d’Espagne! Il manque un titre de champion d’Eu-rope. Il faut regagner le Brennus. Et ilfaut cultiver la championnite !

“Pour l’ASM, ilmanque un titrede championd’Europe. Il fautregagner leBrennus. Et ilfaut cultiver lachampionnite !”

Des nouveauxdirigeantsAu mois de mai dernier, l’assembléegénérale a élu le trio Yves Barrat (pré-sident), Alain Godignon (vice-prési-dent) et Jean-Pierre Andrivon (direc-teur financier). Ils sont les troisnouveaux hommes forts du clubmontluçonnais, après le retrait du pré-sident Luc Roussillon (désormaismanager) et le départ du secrétaire

Marc Thomas. Ce trio de chefs d’en-treprises locales arrive aux manettespour faire du MR une vraie start-up.Yves Barrat, responsable des conces-sions automobiles Ford sur le bassinde Montluçon, a le vécu de projetsambitieux et d’ampleur. Raphaël Cha-nal apprécie. “Au niveau administratif,au niveau financier, au niveau statut,c’est vrai qu’on prend une nouvelleampleur. Comme l’a souligné le pré-sident, lui n’a pas grand-chose àgagner, mis à part passer des bonsmoments. Alors, ce sera à nous, auniveau du sportif, de prendre les

choses en main. Lui s’occupera dureste pour le rayonnement du club.”

Un entraîneurd’expérienceIl y a aussi un nouveau visage, sur lebanc de touche montluçonnais. L’en-traîneur s’appelle désormais Chris-tophe Hamacek. Un entraîneur d’ex-périence qui a mené deux ans de suitel’équipe de Tyrosse (Landes, ndlr) en

demi-finale d’accession à la Pro D2.Il a voulu avoir les coudées franchesdans un nouveau club et se remettreen cause loin du Sud-Ouest. Unevaleur sûre, donc, pour le MontluçonRugby, estime Raphaël Chanal. “C’estun entraîneur qui est là à 100%, quiest professionnel et qui travaille doncà temps complet. Il amène beaucoupde discipline, au niveau du jeu, auniveau du comportement de chacundes joueurs. Il essaye de mettre enplace une stratégie commune, aussibien en équipe une, qu’en équiperéserve. Donc on essaye de s’attacher

Le club de l’Allier, qui joue pour la 4e année consécutive en Fédérale 1, voit grand et haut. Un nouveau président,une nouvelle équipe dirigeante et un nouvel entraîneur sont arrivés. Un nouveau stade doit être livré à l’été 2012.Le MR s’est fixé comme objectif de monter en Pro D2 à court terme. On fait le tour de la maison avec l’ancien centrede l’ASM Raphaël Chanal, qui attaque sa 4e saison à Montluçon.

28 29 les clubs du coin

MONTLUÇON :objectif Pro D2

DR

SébastienLernould

à ce plan de jeu. Lui est persuadé queça va marcher et on le suit. En toutcas, on sait où on va. Il est très motivépour réussir ici et il a senti qu’il y avaitdes choses à faire.” Il faut dire que l’ar-rivée de Christophe Hamacek en asurpris plus d’un. Son nom avait cir-culé du côté de Toulon (Top 14), pourentraîner les avants, en fin de saisondernière. Il avait aussi été cité pourentraîner La Rochelle (Pro D2). C’estdire si le MR a réussi un joli coup surle marché des transferts.

Une équipe dequalité et Chanaltoujours làSur le terrain, pour jouer cette fois, leclub de l’Allier n’a pas chamboulé soneffectif mais a enrôlé des joueurs degrande qualité, qui évoluaient soit àl’échelon supérieur, en Pro D2, soit enFédérale 1. C’est ainsi que viennentde poser leurs valises, entre autres, letalonneur Mirko Lo Zupone, passé parClermont, qui arrive de Grenoble (ProD2) ; le deuxième ligne irlandais ShaneO’Connor, venu de Bordeaux-Bègles(promu de Pro D2 en Top 14) ; le pilierGuillaume Bergos, qui a quitté Colo-miers (Fédérale 1), ou encore le pilierBastien Sipielski, passé par Clermont,venu de Saint-Médard-en-Jalles(Fédérale 1). L’avis de Raphaël Chanal: “On en a joli recrutement, ça tient laroute. Notamment mentalement, carce sont des joueurs d’expérience.”Etpuis, aussi, Raphaël Chanal lui-même,est reparti cette saison, alors qu’il avaitannoncé la fin de sa carrière. “C’estvrai qu’à la fin de l’année dernière,j’étais un peu fatigué. Je sentais unpeu de laxisme, du laisser-aller au seindu club et j’étais, je ne vous le cachepas, relativement déçu. Malgré lescompétences de chacun des joueurs,ça manquait d’ossature. Et là, c’estcomplètement différent. On a un grosplan de jeu. Les entraînements sontstructurés, il y en a cinq par semainedonc on se dirige vers le profession-nalisme à Montluçon. Et puis, je nepouvais pas rester sur une saisoncomme celle de l’an dernier. On estpremiers les trois-quarts de l’année eton s’écroule à la fin. Donc quand onm’a rappelé, j’avais encore envie defaire quelque chose parce qu’il y a dela qualité et je veux finir d’une autrefaçon que l’an dernier.”

Un stadebientôt livréIl sera normalement inauguré en juin2012. Le stadium de la Loue, avec sesloges et sa tribune de 2.000 places,accueillera le MR à partir de la saisonprochaine. Un stade tout neuf, avec

également des salles de musculation,une salle de bain froid, une salle depresse, un club house, etc. Montantde l’investissement : près de 5 millionsd’euros. Raphaël Chanal en salivedéjà. “On va faire une dernière saisonau stade du Diénat et l’an prochain,on aura la chance d’avoir ce futur stadede la Loue. Les partenaires et les sup-porters auront ce nouveau stade poureux.”

De l’ambitionSans surprise, l’idée à Montluçon estde franchir un cap et d’hisser le clubdans des délais les plus brefs à l’éche-lon supérieur, celui du professionna-lisme en Pro D2. Raphaël Chanalrevient sur les objectifs. “Déjà, on veutse qualifier pour les phases finales. Cequ’il faut bien comprendre, c’est quenous ne sommes pas un club commeNevers qui amène beaucoup de chan-gements avec de l’argent. Les diri-

geants poursuivent la politique sportiveengagée il y a trois ou quatre ans. Doncon garde cet état d’esprit et on amènedu sang frais avec un nouvel entraîneuret quelques joueurs pour réussir àpérenniser le club. On est dans uncycle pour faire grimper le club en ProD2. On espère que si ça n’est pas cetteannée, ça sera la suivante. L’entraîneurestime qu’on a la capacité de jouer lehaut de tableau ou de monter. Doncnous aussi, joueurs, endossons la res-ponsabilité de vouloir jouer au-des-sus.”

C’était quelques jours avantune nouvelle soirée doulou-reuse pour l’ASM, en 2001.Les joueurs clermontoisallaient perdre, ils ne lesavaient pas encore, une 7efois en finale du championnat,au stade de France, contreToulouse. Thierry Fraisse sesouvient. “C’était au coursd’une soirée pour organiserun bus pour assister à la finale.Il y avait de l’engouement, il yen a toujours pour une finale,mais dans notre secteur desCombrailles, à Saint-Eloy-les-Mines, ça bougeait vraiment.Alors, on s’est demandé :“Pourquoi pas un club de sup-porters dans les Combrailles?” Et on l’a fait !”Mais l’engouement pour lequotidien du championnat estbien moindre que celui pourune finale. Et la premièreannée du XV au Charbon, enterme d’adhérents, est toutedouce. “On était le petitgroupe qui avait monté le clubà s’en occuper. Nous devionsêtre huit ! Et puis, on s’est faitconnaître, les gens sont venus.100, 200 et aujourd’hui 300.On a bloqué à 300 depuis troisou quatre ans parce qu’on neveut pas aller au-delà. On acréé un groupe convivial, onveut que ça le reste donc ona décidé de limiter.” Et pour-tant, les demandes sont nom-

breuses pour rejoindre le XVau Charbon. Tiens, pourquoi,au fait ? “Ah, il y a trois signi-fications ! On connaît le XV duChardon, l’équipe d’Ecosse.Nous, on vient des Com-brailles : Combronde, Saint-Eloy-les-Mines, terre de char-bon, donc on a faitl’amalgame. Et puis, aller aucharbon, au rugby, tout lemonde sait ce que cela signi-fie !” Les adhérents du groupeont tous un lien avec les Com-brailles : un ascendant fami-lial, une maison, un terrain…Tous les ans, l’association seréunit, bien évidemment, enassemblée générale, maisaussi pour une soirée desadhérents. L’occasion de ras-sembler tout ce beau mondeet de festoyer autour d’uncasse-croûte et de divins nec-tars. Et puis, et puis, il y a lecamion du XV au charbon.C’est l’identité de ce groupe,qui n’a pas de local en durdans les Combrailles. Maisdonc un camion jaune, aux

couleurs de l’ASM. Un J9,vieux format de chez Citroën,où tout les adhérents viennenttrinquer et parler du matchaprès la fin des rencontres.“C’est notre quartier général.On est plus de 200 à chaquefois autour de lui. On y récu-père des papiers, on y venddes articles floqués au nomdu XV au charbon, et puis…il y a la réserve. Un frigo, destables, et tout ce qui va bien !Tout le monde le connaît notrecamion !”Mais bien sûr, pour les dépla-cements à travers la Francepour suivre les “Jaune etBleu”, c’est un bus, un vrai,que le XV au charbon essayede louer selon les sollicitations.A défaut, ce sont des minibusou des voitures individuellesqui font la route. Et ça, depuis10 ans. Bon anniversaire auXV au charbon !

Sébastien Lernould

Ils ont vu le jour enoctobre 2001, aucours d’une soirée,en plein baby-boomdes associationsdes fans de l’ASM.Thier ry Frais se re -monte le temps.

30 31 supporters

Le XV au charbon a 10 ans !

L’interclubs organise un déplacement à Belfast (Irlande du Nord) pour le 1er match de H Cup, le 12novembre, à l’Ulster.Départ, en avion, vendredi 11 novembre, le matin, de l’aéroport de Clermont-Aulnat. Retour, en avion, le dimanche 13 novembre, en fin d’après-midi, à l’aéro-port de Clermont-Aulnat.+ deux nuits dans un hôtel 3 étoiles dans le centre-villede Belfast + place au stade pour le match samedi +transferts aéroport-hôtel et hôtel-stade.Prix : 500€ ou 400€ avec conditions différentes.Renseignements au 06.81.83.64.89.

Souhaitant profiter de la Coupe du monde en Nouvelle Zélande pourfaire la promotion de la discipline, le comité d'Auvergne de rugby amultiplié les initiatives ces dernières semaines. Ainsi, plus de 1.800personnes ont pu tâter du ballon ovale lors de la foire de Cournondébut septembre. Et il y en a eu pour tous les goûts (rugby à toucher,en fauteuil, parcours de motricité pour les plus jeunes, concours detirs au but…) ! Cerise sur le gâteau, les membres de l'Académie régio-nale des premières lignes étaient présents pour corriger les posturesd'entrée en mêlée des visiteurs. Mêmes animations deux semainesplus tard lors de la foire de Montluçon. Début octobre, pour le som-met de l'élevage, c'est une initiation aux entrées en mêlée avec le jougqui était proposée aux visiteurs. Déçu d'avoir manqué une belle occa-sion de s'amuser ? Pas de panique ! Le CAR sera présent le 14 octo-bre au salon “Clermont fête ses étudiants” !

Le Comité d’Auvergnede Rugby toujours actif

Ce samedi 17 septembre 2011 res-tera une magnifique journée. Pour laseconde année , à l'occasion dumatch Racing / ASM, beaucoup d'Ar-vernes de Lutèce étaient présents,ainsi que nos amis Clermontois,Thierry Fraisse , les membres du XVau charbon, des Vignerons,les UltrasVulcans. Merci à eux de nous avoirrejoints.J’en profite pour remercier Fred duHAVANE, restaurateur à Colombes,qui nous a reçus pour un déjeuner trèsapprécié et très convivial, et pour latroisième mi-temps ! (les tripes, ledimanche matin étaient très bonnes!).Une tombola avait été organisée pen-dant le repas (merci au Racing pourles lots : ballon et maillot dédicacésainsi qu’au journal Rugby Info Cler-mont )

Déjà plus de 150 inscritspour le SDF !Le soleil et la victoire furent de la par-tie, le stade résonne encore desencouragements pour l’ASM, dra-peaux au vent, chants et sons destambours.Maintenant la saison continue, notreassociation, Les Arvernes de Lutècevient de fêter ses un an. Nous remer-cions tous nos adhérents qui nous fontconfiance, qui participent à nos fêteset qui portent nos couleurs et cellesde l’ASM en Région Parisienne, à Cler-mont ,dans de nombreuses villes deFrance et à l'étranger (petit clin d’œilaux Arvernes en Nouvelle-Zélande).

Notre prochain grand rendez-vous ,en Ile-de-France, aura lieu au Stadede France, le 05 novembre, contre leStade Français. Nous organisons lerepas avant match , le cortège pour nous rendre au stade et bien sûr l'aprèsmatch. Nous sommes déjà plus de150 inscrits. Nous avons hâte d'y être! Nous organisons actuellement ledéplacement pour Leicester / ASM,en H CUP, le 17 décembre.Environ 70Arvernes de Lutèce seront présents.L'année dernière, nous avions orga-nisé “La 1 ère Nuit des Supporters”,rassemblant des membres de plu-sieurs clubs sur Paris, notamment desToulousains, des Perpignanais, dessupporters du SF et du Racing. Ce futune très belle expérience et nouscomptons la renouveler cette année,pour une “Deuxième Nuit des Sup-porters” en Février.Nous projetons également de partici-per au Téléthon, sur l’idée de notre amiChristophe Journiac, Restaurateur del'Auvergne à Paris dans le 15 ème, oùnous organisons nos fêtes.D' autre part, nous nous retrouvonstoujours chez Laurent , au bar le Rugbyqui diffuse tous les matchs de l'ASM.Nous y accueillons tous les sympa-thisants avec plaisir.Enfin un grand merci à tous les Auver-gnats qui soutiennent notre associa-tion en Auvergne, ainsi qu'au Centrede Formation et à nos jeunes qui nousfont plaisir cette saison !

Jean-Pierre JANNOTPrésident des Arvernes de Lutèce

Contact : 06 08 84 33 61

les Ultras Vulcans : ................................................................06.77.24.36.56................................................................................www.ultrasvulcans.com

le club des Trolls montferrandais : ......................................04.73.26.29.53Supporters du Val d’Allier ....................................................04.73.89.64.83Passion Jaune et Bleu ..........................................................04.73.73.85.36le XV au charbon “les Combrailles” : ....................................06.81.83.64.89......................................................................................www.xvaucharbon.frAmicale des Supporters montferrandais : ............................04.73.91.91.61................................................www.amicale-supporters-montferrandais.fr

le Bouclier Arverne : ............................................................04.73.34.80.45 ..............................................................................www.boucl ier-arverne.netles Jaune et Bleu Issoiriens : ..............................................04.73.89.64.83le Pack montferrandais : ......................................................04.73.64.14.53les Supporters de la limagne : ............................................04.73.92.67.65le XV montferrandais : ............................................................04.73.14.19.07........................................................................www.xv-montferrandais.com

le XV des miss : ......................................................................04.73.91.66.34............................................................http://www.le-xv-asmiss.fr/index.htmle XV du Printemps Objectif Brennus : ..................................04.73.92.05.93........................................................................http://www.xvduprintemps.fr

les Arvernes de lutèce : ......................................................06.08.84.33.61 ......................................................................www.lesarvernesdelutece.comles Vignerons : ......................................................................04.73.23.01.71

......................................................................www.lesvignerons-rugby.com

Les groupes de supporters :

Nos amis des Arvernes de LutèceRACING-ASM (le 17 septembre)

Coups de cœur, coups de gueule,commentaires, organisation dedéplacements, covoiturage, pho-tos du mois…

RUGBY INFOS ClERmONT64, rue Anatole France 92300 levalloisou [email protected]

Merci à la délicieuse Laurence, ainsi qu’à Didier pour ses photoset sa moustache et Aurélie pour sa gaieté, à Francis pour l’ani-mation, et tous les autres qui font des Arvernes de Lutèce uneassociation aussi dynamique que sympathique. Un très bonmoment. Rendez-vous au SDF ! Rugby Infos Clermont

A l’espace Edouard du Stade Marcel Michelin, s’est tenuerécemment l’Assemblée Générale d’Entreprises ASM enMêlées. Animée par son secrétaire Didier Saldo, elle ras-semblait près de 140 membres et invités très attentifs aubilan 2010-2011. Fort de son statut de Club de partenaires de champions,Philippe Martin son président, au détour des conseils deson grand père terrien, Casimir, a souligné une progres-sion de plus de 15% des adhérents. Véronique Méresseretraçant les actions de la saison passée, a illustré notam-ment les animations du Club House du jeudi soir, la soi-rée poker, la venue de Jean Gachassin lors de la soiréeprestige et les nombreux échanges avec les acteurs durugby actuels et passés…. La saison à venir sera toutaussi dynamique, en s’ouvrant davantage encore sur lesacteurs locaux et les partenaires d’autres clubs du Top14, enviant l’envergure de l’association. Ceci toujoursdans un esprit de convivialité, ciment de ce réseau deprofessionnels, non moins amateurs de rugby. Le Patrick Ruat Show a animé l’épopée 2010 de l’équipesportive et de son staff, au sein d’un célèbre village d’ir-réductibles gaulois, guidée par le brillant René Fontix !Enfin René Fontes, satisfait de l’évolution et l’ancrage dece club de partenaires, a conclu cette assemblée sur lesobjectifs de l’ASM Rugby Auvergne marqués par la for-mation interne et le capital image. Le cocktail ponctuaitune fin de soirée tout aussi sympathique.

ASM EN MELEESEntreprises et rugby,le même esprit

Un match avec…

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