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UNIVERSITE NATIONALE DE COTE D'IVOIRE FACULTE DE MEDECINE - D'ABIDJAN Année 1983 - 1984 N° 499 Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A propos de 25 cas opérés à l'Institut de Cardiologie D'ABIDJAN THESE POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE (DIPLOME D'UNIVERSITE) présentée et soutenue publiquement le 22 Novembre 1983 par tnMILLE ll1 1rrrB fl lFf né le 23 Mai 1955 à ZAHLE (LIBAN) PRESIDENT DU JURY Monsieur le Professeur ESSOR NOMEL Paul DIRECTEUR de Thèse Monsieur le Professeur AgréOUEZZIN Coulibaly André MEMBRES DU JURY Monsieur le Professeur AgréEKRA Alain Monsieur le Professeur AgréOUATTARA Koua

Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

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Page 1: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

UNIVERSITE NATIONALE DE COTE D'IVOIRE FACULTE DE MEDECINE - D'ABIDJAN

Année 1983 - 1984 N° 499

Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A propos de 25 cas opérés à l'Institut de Cardiologie

D'ABIDJAN

THESE

POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE (DIPLOME D'UNIVERSITE)

présentée et soutenue publiquement le 22 Novembre 1983 par

tnMILLE ll11rrrB fllFf né le 23 Mai 1955 à ZAHLE (LIBAN)

PRESIDENT DU JURY Monsieur le Professeur ESSOR NOMEL Paul

DIRECTEUR de Thèse Monsieur le Professeur Agrégé OUEZZIN Coulibaly André

MEMBRES DU JURY Monsieur le Professeur Agrégé EKRA Alain

Monsieur le Professeur Agrégé OUATTARA Kouamé

Page 2: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

[VERSITE D'ABIDJAN

:ULTE DE MEDECINE

LISTE DU PSRSONNEL ENSEIGNANT DE LA FACULTE DE MEDECINE

1982 - 1983

Doyen : M. YANGNI-ANGATE Antoine

PROFESSELTRS

MM. ALLANGBA

ASSI ADOU

ATTIA

AYE

BEDA

BERB.AND

BONDURAND

CORNET

COULIBALY

DIARRA

DJIBO

ESSOH NOMEL

ETTE

GUESSENND

KEBE

LE GUYADER

SANGARE

SANGARE

V11.ASCO

YANGNI-ANGATE

Koffi

Jérôme

Yao Roger

Hippolyte

Yao Bernard

Edmond

Alain

Lucien

Nagbélé

Samba

William

Paul

Ambroise

Kouadio Georges

Mémel J.B.

Armand

Souleymane

Malick

Jacob

Antoine

Chirurgie

Pédiatrie

Hépato-Gastro-Entérologie

Clinique de Maladies Infectieuses

Médecine Interne

Clinique Cardiologique

Anesthésie-Réanimation

Chirurgie Générale

Pneumo-Phtisiologie

Gynécologie-Obstétrique

Chirurgie Traumatologique et Ortho.

Pédiatrie

O. R. L

Médecine Sociale

Anatomie-Chirurgie

Anatomie-Chirurgie-~rologie

Ophtalmologie

Gynécologie-Obstétrique

Odonto-Stomatologie

Chirurgie

PROFESSEURS ASSOCIES

MM. CABANNES

DUCHASS IN

GIORDANO

HAEFFNER

HAZERA

Raymond

Marcel

Christian

Georges

Max

Hémato-Immunologie

Bactériologie

Neurologie

O. R. L.

Psychiatrie

PROFESSEUR EN SERVICE EXTRAORDINAIRE

M. HEROIN Pierre Dermatologie

Page 3: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

MAITRES DE CONFERENCES AGREGES

MM.

Mme

MM.

ASSALE

BAMBA

BOHOUSSOU

BRETTES

COULIBALY

CCMPLI-BONY

DAGO AKRIBI

DJEDJE

DJEDJE

EHOUMAN

EKRA

KADIO

KANGA

KETEKOU

KOUAME

KOUASSI

LONSDORFER

MANLAN

~ETRAS

MORLIER

N'DRI

ODl

OUATTARA

ROUX

SOL'BEYRAND

WAOTA

Mme. WELFFENS-EKRA

MM. YAO-DJE

CHEFS DE TR..:\VAUX

MM. BES SARD

BOUTROS-TONI

TEA

}~e. THERYZOL-FERLY

N'dri

Méma

Kouadio

Jean-Philippe

André

Kwassy Philippe

Augustin

André-Théodore

Mady

Armand

Alain

Auguste

Hiessan

Siè Ferdinand

Konan

;-..1anassé

Jean

Kassi

Dominique

Geneviève

Koffi Dominique

Assamoi

Kouamé

Constant

Jacques

Coul ibaly

Christiane

Christophe

Paras i.t o log ie

O. R. L.

Gynécologie-Obstétrique

GYnécologie-Obstétrique

Chirurgie

Anatomie-Chirurgie-Générale

Anatomie Pathologique

Radiologie

Chirurgie Urologique

Histologie-Embryologie-Cytogénétique

Cardiologie

Maladies infectieuses

Chirurgie Générale

Biochimie

Pédiatrie

Stomatologie

Physiologie

Hépato-Gastro-Entérologie

Chirurgie Thoracique et Cardia-Vasculaire

Histologie-Embryologie-Cytogénétique

Anesthésie-Réanimation

Cardiologie

Chirurgie-Tho~acique et Cardio-vasculaire

Chirurgie Infantile

Médecine Interne

Chirurgie Traumatologique et Orthopédique

Gynocologie-Obstétrique

Chirurgie-Urologie

Germain

Fernand

Daignekpo

Madeleine

Pharmacologie

Physiologie-Exploration Fonctionnelle

Irnmuno-Hématologie

Parasitologie

Page 4: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

)SISTANTS DE FACULTE-CHEFS DE CLINIQUE DES HOPITAL~

1. ABY

ADJOBI

ADZAXO

AKA KROO

ANDOH

ANOMA

AOUSSI

ASSA

BAH

BASS IT

BENIE

s Ll e BINLIN

1. BISSAGNENE

BOA

BOUCHEZ

BURDIN

CAMARA

COFFI

DE LAFOSSE

DIA LLO

DJAN[-L.\N

DO REGO

ECHI~NE

EHOGO

FADIGA

elle FAL

FAKRY

GADEGBEKU

GAUDET

GNEBEI

GNONSAHE

me. HOUENOU

11.

M. HOUPHOUET

Kl1.COU

KADIO

KANGA

KANGA

K..A.SSANYOU

K..i\TA KEKE

Blaguet

Elloh

Kossi

Florent

Joseph

~1a th ieu

Eba

Alou

Zézé

Assad

Tha Michel

Dadié

Emmanuel

Yapo Félix

Paul

Jacques

Benoît

Sylvain

Charles

Amadou

Yao

Anicet

Kouassi

Florent

Dougoutiki

Ar arne

Khaled

Samuel

Dja

Roger

Apolinaire

Yveline

Kouakou

Guikahué

Richard

Jean-Marie

Diékouadio

Salami

Joseph

Radio-Diagnostic

Gynécologie

Gynécologie

Pédiatrie

Pédiatrie

Gynécologie

Maladies Infectieuses

Stomatologie

Chirugie Générale

Chirurgie Générale

Gynécologie-Obstétrique

Anesthésie Réanimation

Maladies Infectieuses

Neurologie

Médecine Interne

Cardiologie

Médecine In t e r rie

AnesthésLe-R~animation

Psychiatrie

'Médecine Interne

Gynécologie-Obstétrique

Pédiatrie Médicale

Chirurgie Générale

O. R. L.

Pneumo-Phtisiologie

Chirurgie

O. R. L.

Stomatologie

Médecine Interne

Gynocologie

Anesthésie-Réanimation

Pédiatrie

Gynécologie-Obstétrique

Cardiologie

Chirurgie Générale

Dermatologie

Pédiatrie Anatomie Chirurgie Urologie.

Page 5: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

~SSISTANTS DE FACULTE-CHEFS DE CLINIQUE DES HOPITAL'X (SUITE)

\fr!. KEITA Che ick OphtalmologLe

KEITA Kader Radiologie

KHOL'RY Joseph Chirurgie Générale

KOFF I Konan Julien tlédecine Sociale

KOFFI Kouakou Anesthésie-Réanimation

KONE Nohou Gynécologie-Obstétrique

KOUAKOU Firmin Gynécologie

KOUAKOU N 'zué Médecine Interne

KOUASSI Beugré Neurologie

KOUASSI Jean Claude Chirurgie Générale et Traumatologique

LA1'1BIN Yves Chirurgie Générale et Traumatologique

LOKROU Lohourignon Médecine Interne

MAU:OMBO Jean-Pierre Ch i r ur g Le

:f__.\,.\JZA...\/ Konan Urologie

MGBAKOR Anthony Anatomie Chirurgie

MIGNONS IN David Anesthésie-Réanimation

MOBIOT Mandou Chirurgie

MOREAU Jacques Maladies Infectieuses

N'DORI Raymond Cardiologie

N'DRI N'guessan Hédec ine

N 'GUESSAN Henri Chirurgie Générale

N 'G GESSAN Konan Anatomie Chirurgie

NIA:!KEY Ezani Médecine Interne

ODEHOURI Koudou Maladies Infectieuses

OIJATTARA No~l Radiologie-Biophysique

OULA.I Soumahoro Péd Latrie

P IQLTMAL Miche 1 Neurologie

PLO Kouié Pédiatrie

SANGAR.E Ibrahima Chirurgie Générale

·!me. TAGLIA)lTE-SARAC INO Janine Maladies Infectieuses

1M. TIACOH-KOUADIO Georges Gynécologie-Obstétrique

TICOLAT Roger Médecine Interne

·!me. TIMITE Adjoua Pédiatrie

TOURE Kharidiata Gynécologie-Obstétrique

1M. TOL'RE Stanislas Chirurgie Générale

TOUTOU Toussaint Médecine

TRAORE-TURQUIN Henri Chirurgie Générale

VARANGO Guy Chirurgie Générale

YAPI Achy Pneumo-Phtisiologie

1e lle YOFFOU Liliane Ophtalmologie.

Page 6: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

,SSISTANTS DE FACULTE-ASSISTANTS DES HOPITAUX

!.N. ABISSEY Agba

BOCUI Pascal

1me. DOSSO-BRETIN Mireille

!M. EDOH Vincent

HONDE Michel

KPLE Faget Paul

N 'GUESSAN lsaîe

OTAYECK Alfred

ROLAND Georges

SANGARE Amadou

SESS Dan ie 1

SOMBO Mambo

YAO Toutoukpo

'1AITRES-ASS ISTANTS MONO-APPAR.TENANTS

Hémato-Immunologie

Physiologie

Bactériologie

Bac té rio logie

Anatomie Pathologique

Immuno-Hématologie

Biochimie

Physiologie

Antomie-Organogenèse

Maladies du Sang

Biochimie

Immuno-Hématologie

Immuno-Hématologie

-lme

1me

1M

DOSSO

HOUVET

PALOMBO

Yolande

Danielle

Robert

Physiologie

Biochimie

Biophysique

:HEF DE TR.WAUX MONO-APPARTENANT

'ime BCERLE Marie-France

f\SS ISTA.'JTS MONO-APPARTENAi'HS

Hel le Ai'lET Justine

~1e lle FERNEY Laurence

HH. KONE Moussa

Mme NL'AN AL IMAN Elisabeth

MM. VALERY Jean

CHARGES DE COURS

Mme

MM.

AGOH

BOClJI

Bernadette

Vincent

COULIBALY-KAFANA Zoumana

RA~CUREL René

Biochimie

Hématologie

Immuno-Hématologie

Parasitologie

Bactériologie

Biochimie

Chimie

Physique

Pharmacologie

Mathématiques.

Page 7: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

11 F.~SSE LE CIEL Ql!E CHACUN EXERCE LE METIER

QU'IL A CHOISI 11

ARISTOPHANE

Page 8: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

JE DEDIE CETTE THESE A _b Q.J ,t.4,-\_ .... ~\:- .. 'i~.~.-L-. ... : l~G.~ dA-~ ç: ~d

A~d~~ _ee_ 13_ JJ._ Y3

Page 9: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

A TOUS LES ENFANTS DU Y10NDE E~HIER

EN PARTICULIER A CEUX QUI SOUFFRENT.

Page 10: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

AU PEUPLE IVOIRIEN

Toutes mes reconnaissances. Que la paix

règne toujours chez vous.

A MON PAYS LE LIBAN

Tu es un pays déchiré par une guerre

sans issue et chacun de tes fils vit

chaque jour l'espoir de retrouver la

Paix.

Page 11: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

A MON PERE

Tu as consenti de lourds sacrifices

pour faire de nous, ce que nous sommes.

Puisse ce travail representer la juste

récompense de tes peines et de ta patience.

Trouve ici 11expression de ma profonde

gratitude et de mon attachement filial.

Toi qui voulait ton enfant devenir un hoanne

J'ai choisi la profession qui me permet de

connaître et de soulager l'humanité souffrante.

Puisse ce choix honorer ta personne.

Page 12: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

A MA FIANCEE GHADA

Sa présence, son encouragement, sa patience

et son dévouement m'ont été d'un grand

soutien dans la préparation de ma thèse.

Qu'elle trouve ici, le témoignage de mon

amour.

A MES SOEURS

Ghada et son mari Zatdan Maleck

Bassma et son mari Aman Eldine Samih

A. Kamilia,

A MES FRERES ANOIR, KHALED, AKRAM

Main dans la main, continuons l'oeuvre entreprise

par nos parents.

La vie est un éternel combat.

A MA TANTE MADA~..E FARHAT ET SON MARI

A MES COUSINS WASSIM, CESAR, NACHAAT, et MAGIDA

Ils restent pour moi un exemple de bonté

et de générosité,

Leurs aides m'ont été d'un précieux secours

qu'ils veuillent trouver ici l'expression

de ma profonde affection.

Page 13: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

A MES BEAUX PARENTS MONSIEUR et MADAME ZAHREDDINE ADlB

A. GHASSAN, SAMAR, et DAHLTA

Tous remerciements en témoignage de

votre sympathie et aide matérielle.

A MON GRAND PERE MELHEM SAFI

Tout ce que je suis, tout ce que je serai

c'est à toi que je l'aurai dû, à l'exemple

de courage, d'intégrité, de simplicité que

tu m'as toujours donné.

A MON ONCLE SALIM et TOUTE LA FAMILLE

Toute ma sympathie

A LA MEMOIRE DE MON ONCLE NASSIB

Trop tôt disparu, pour moi tu restes \ I

toujours vivant.

Ce jour est la récompense de tes voeux

et de tes prières.

A MES TAt~TES

MAHIBA et coute la famille

JOULIA et toute la famille

SAMIYA et toute la famille

ILHAM et toute la famille.

Page 14: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

A MON ONCLE KATTAR NABIL et toute la famille

Toute ma sympathie

MES COUSINES MILLIA et SON MARI WEHBE MOHAMED et toute

la famille

AMAL et SON MARI ADEL WEHBE et toute la famille

Qu'ils retrouvent ici l'expression de

ma profonde gratitude, et tous mes

remerciements pour leur aide matérielle.

A MONSIEUR et MADArlE AREF ZEITOL~ et toute la famille

A MA.HA et WALID FARHAT et LEUR FILS CHADI

A MONSIEUR et MADArlE ZEITOUN RAJA et LEUR FILS MAZ EN

AU DOCTEUR ZEITOUN t-ŒRWAN

A ALI ZEITOUN

A MADEMOISELLE ZEITOUN WASSIMA

Qu'ils retrouvent ici l'expression de

ma profonde gratitude.

Page 15: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

A MES COUSINS

WEHBE Nazih

WEHBE Mounif

SAFI Walid et sa fiancée

SAFI Ya s s e r

EIZINI Fares et sa fiancée

Tout mon attachement.

A MES COUSINES

SAFI Ifat et ses enfants

ELZINI Jamal et son mari AJWAD Kattar

ELZINI Wadad et son mari Kattar .JWADATT

SAFI Mouna et son mari Salmane ALACHKAR

SAFI NADA et son mari KIWAN Kh a Li I

SAFI Kawkab et son mari FARES Camille

A Linda SAFI et GHABI

Tout mon attachei:nent."

Page 16: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

A MES AJ.'11S INTIMES

HADDAD Joseph

MOHSEN Ali

ZAIDAN Ali

ABOU Khalil Abdelrahmane

Tout mon attachement.

A FOUAD KHALIL

Quand on vit dans l'amitié, elle devient une

réalité courante et non pas un vain mot.

Monsieur et Madame Monsieur

SAAD Chahine WEHBE Najib

Page 17: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

A MES AMIS

Docteur et Madame HADDAD Farid

Monsieur et Madame ELSAYED Ha1àar

Docteur et Madame HADDAD Ghassan

~!onsieur et Madame SIKLAOUI Zattam

Monsieur et Madame DIB Nabil

Monsieur et Madame HIJAZI Sarnir

Monsieur et Madame HIJAZI Hassan

Monsieur et Madame CHAMES Ha s s Lb

Monsieur et Madame CHAOUR Rouda

Monsieur et Madame MERHEI Wahib

"'lonsieur et Madame MERHEI Mounib

Monsieur et Madame EID Fawzi

Monsieur et Madame EID Akram

Docteur et Madame SANCHEZ Jacquin.

Monsieur et Madame FERZELI Raymond

Monsieur et Madame FERZELI Elie

Monsieur JABER Fahed

Page 18: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

A Monsieur et Madame Koudr MAROUF et toute la famille

A Monsieur et Madame SAFI Mahmoud et toute la famille

A Monsieur et Madame NASR Issam et toute la famille

A Monsieur et Madame Adel Salim KATTAR et toute la fa:nil le

A Monsieur et Madame KATTAR Aref et toute la famille

A Monsieur et Madame Ao ud i, Adel et toute la famille

A Monsieur et Madame K.ATTAR Fouad et toute la famille

A Monsieur et Madame BADOUR Camille et toute la famille

A Monsieur KATTAR Nabih et sa fiancée

A Monsieur KIWAi.'\J Mounir

A Monsieur ARNOUSS Camille

Toute ma sympathie

A toute ma famille.

Page 19: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

A NITTRE PRES IDE NT DE THESE

MONSIEUR LE PROFESSEUR ESSOH NOMEL PAUL

Professeur de Pédiatrie

Chef de Service de Pédiatrie au

C.H.U de Treichville.

Vos qualités de coeur, de pédagogue nous ont toujours séduit

Vous avez bien voulu nous faire l'honneur d'accepter la

présidence de cette thèse.

Veuillez trouver ici l'expression de notre profond respect,

de notre sincère gratitude.

Page 20: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

A NOTRE MAITRE ET DIRECTEUR DE THESE

MONSIEUR LE PROFESSEUR OUEZZIN COULIBALY ANDRE

Jeunesse et expérience, sont deux entités que l'on oppose, bien

souvent, vous les associez.

En hommage à votre grande intelligence, à votre rigueur à votre

disponibilité.

En témoignage de reconnaissance infinie et de la fierté que nous

ressentons d'être de vos élèves.

Page 21: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

A NOTRE MAITRE ET JUGE

MONSIEUR LE PROFESSEUR KOUAHE OUATTARA

Nous sommes enfin heureux de pouvoir aujourd'hui, vous rendre

hommage et vous due toute l'admiration que nous vous portons.

Veuillez accepter l'expression de tous nos remerciements et de

notre très profond respect.

Page 22: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

t) NOTRE MAITRE ET EXAMINATEUR DE THESE

~onsieur le Professeur EKRA ALAIN

Nous avons apprécié en vous les qualités d'un travailleur

méticuleux et votre grande ouverture d'esprit.

Vous avez accepté avec amabilité de juger notre thèse

Veuillez trouver ici la marque de notre profond attachement.

Page 23: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 1

PLAN GENERAL

INTRODUCTION 4 - 6

CH A p L'L.!L§. I

I - 1

I - 2

I - 3

I - 4

I - S

I - 6

I - 7

I - 8

I - 9

Genralités .

Les caractères anatomiques

Physiopathologie .

Les caractères cliniques .

Les examens paracliniques

Les formes cliniques .

Evolution .

Le traitemênt Médical .

Le traitement chirurgical .

7 - 10

11 - 20

21 - 26

27 - 32

33 - 44

45 - 54

SS - 61

62 - 67

68 - 90

Page 24: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 2 -

CH API T RE II

Matériel d'étude . 91 - 114

CH API T RE III

Commentaire 115 - 130

CH API T RE IV

Conclusion .

C H A P I T R E V

Bibliographie ...................

131 - 136

137 - 143

Page 25: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 3 -

A B R E V I A T I O N S

CIV Communication Inter-Ventriculaire

OD Oreillette Droite

ex; Oreillette Gauche

VD Ventricule Droit

VG Ventricule Gauche

AP Artère Pulmonaire

AO Aorte

--· ------ - - - 'lCL Veine Ca~e lnfe.rieure

vcs Veine Cave Superieure

HVG Hypertrophie Ventriculaire Gauche

HVD Hypertrophie Ventriculaire Droite

IAO Insuffisance Aortique

HTAP Hypertension Artérielle Pulmonaire

BAV Bloc Auricule - Ventriculaire

IVD Insuffisance Ventriculaire Droite

Page 26: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 4 -

CHAPITRE 1 Etude Générale

Page 27: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 5 -

INTRODUCTION

Page 28: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 6 -

La Chirurgie du Coeur n'est plus aujourd'hui, connne

elle le fut naguère, une aventure reservée à quelques chercheurs

d'avant-garde, ni un domaine étroit limité à quelques gestes

palliatifs ou aveugles. Elle est désormais une discipline chirur­

gicale connne les autres, dont l'exercice quotidien doit s'appuyer

sur les principes fondamentaux de toute bonne chirurgie : exposition

claire et directe des lésions, suivie de leur conection méthodique

sous contrôle de la vue.

La découverte des méthodes d'asséchement cardiaque

- hypothermie en 1953 - 1954, circulation extra-corporelle en

1954 - 1955 - ont permis à la chirurgie cardiaque d'innnenses

possibilités, lui donnant sa place définitive de grande spécia­

lité chirurgicale.

Depuis la première intervention à coeur ouvert en

1954 pour une connnunication inter-ventriculaire (CIV) réussie

par LILLEHEI sur une enfant de 12 mois, ( 24 ) les progrès

ont été considérables.

Ainsi l'utilisation de patch en matière synthétique,

l'amélioration des soins post-opératoires ont fait décroitre de

façon spectaculaire la mortalité : de 30 % à 10 % entre 1954 et

1966 dans la série de 625 cas de LILLEHEI ( 24 ) et à 5 % en

1967 pour HAZAN et FABIANI ( 24 ) sur une série de 200 malades.

Les indications opératoires se sont progressivement

élargies et la chirurgie de la CIV est passée de l'étape pionnière

à celle de problème quotidien, grAce au diagnostic facile assuré

par les différents examens non invasifs et invasifs, et aux dif­

férentes méthodes chirurgicales permettant la fermeture complète

du défaut septal en se basant sur la taille de la CIV et sur

plusieurs critères dans le choix de l'heure chirurgicale.

Page 29: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 7 -

Nous nous limiterons dans cette étude à la description

des opérations utilisées, et nous nous efforcerons d'analyser les

résultats obtenus dans les CIV isolées et la CIV avec IAO sur une

série de 25 malades opérés à l'Institut de Cardiologie d'Abidjan

de juillet 1978 à mars 1982.

Rares sont les statistiques africaines portant sur

la chirurgie de la CIV. Nous verrons si cette maladie et son

traitement présentent un caractère particulier dans nos régions.

Page 30: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 8 -

1 - 1 GENERALITES

Page 31: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 9 -

I - l GENERALITES

I - l - l HISTORIQUE

Les connnunications inter-ventriculaires isolées

furent décrites pour la première fois en 1897 par H. L. Roger

caractérisé par

1) La présence d'un souffle systolique médio-sternal

accompagné parfois d'un frémissement.

2) Le mélange des sangs, sans cyanose et un pronostic

plutôt favorable mais-fonction de l'importance du shunt et de

la date de l'intervention.

Mais H. L. Roger n'apporta pas la preuve anatomique

de la malformation, dont il donna seulement les critères pure­

ment cliniques.

- C'est douze ans plus tard, en (1891) que Dupre ( 43 )

confirme la description de Roger en publiant la première

observation de CIV "reconnue pendant la vie et vérifier après

la mort".

Ce type de témoignage sera pendant plus de 70 ans

ignoré.

L'Ecole Américaine avec H. B. Taussing ( 43 )

adopte une classification tenant compte des signes cliniques

et de physio-pathologique.

Page 32: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 10 -

- Les travaux de Dexter (1947, de Bing (1947) et

surtout de Joly, Carlotti et Sicot (1951), ( 43 ) qui portent

sur le cathétérisme du coeur tiennent la première place dans les

recherches qui s'efforcent de délimiter le cadre de la CIV.

Les connaissances physio-pathologiques, permettent

d'une part une meilleure classification basée sur les pressions

et les résistances et d'autre part de mieux poser les indications

opératoires.

En 1954 Lillehei et Wall grâce à la chirurgie à

coeur ouvert permettent une correction complète de la CIV à

coeur ouvert.

I - 1 - 2 DEFINITION

C'est une connnunication plus ou moins large entre

les ventricules gauche et droite.

Le terme de communication inter-ventriculaire (CIV)

est réservé par convention au cas où la déhiscence septale

représente la malformation unique ou principale. Elle entralne

un shunt gauche - droit plus ou moins volumineux qui réalise

des tableaux de gravité extr~mement variables, allant de la

bégnine maladie de Roger, à la large CIV qui entralne une

insuffisance cardiaque redoutable dès les premiers mois de la

vie.

Page 33: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 11 -

1 - 1 - 3 FREQUENCE

La CIV est la plus fréquente des cardiopathies

congénitales, elle représente selon les statistiques de 20

à 35 % ( 2 ) de l'ensemble des cardiopathies congénitales

Gasul (18 %) ( 2 ) Nadas (19,9 %), Keith 22 % ( 40 ),

Hoffman et Rudolph (30 %) ( 36 ) , Wood 12 % ( 2 ) , sa

fréquence atteint 50 % si on y inclut les CIV des cardiopathies

complexes ( 14 ) .

En milieu tropical nous disposons de peu de statis­

tique. En Côte d'Ivoire - METRAS et collaborateurs sur une série

de 259 cardiopathies congénitales ( 47 ) observées en deux

ans trouvent la CIV au premier rang avec une fréquence de 36,8 %.

1 - 1 - 4 INCIDENCE

Les évaluations obtenues de différentes manière à

partir de statistiques néo-natales suggèrent qu'il existe une

CIV une fois sur 1.000 naissances (Hoffman et Rudolph 1965)

( 40 ) ; Keith et coll (1967). Au National Womens Hospital

d'Auckland, Nouvelle-Zélande, 20 CIV isolées ont été rélévées

sur 15.653 naissances d'enfants vivants, une incidence de 1/682

( 14 ) .

Pour Colfman et Levine (1942) l'incidence est

estimée à 0,4 % ( 14 ) , pour Selzer ( 1949 ) 0,57 % ( 16 )

pour Kaplan (1966) 0,25 % ( 36 ) .

Enfin pour Nadas 1,5 CIV pour 1.000 naissances ( 60 ).

Page 34: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 12 -

1 - 2 Les Caractères Anatomiques

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- 13 -

1 - 2 LES CARACTERES ANATOMIQUES

1 - 2 - 1 EMBRYOLOGIE

A la suite des travaux de Siptzer, on admet que la

CIV isolée ou associée, dérive d'un vice de torsion du tube

cardiaque primitif (fig. 1).

Ce cloisonnement se déroule en plusieurs temps et

porte sur

Le cloisonnement du ventricule primitif, du bulbe

artériel et du bulbus cordis.

a) Le cloisonnement du ventricule primitif commence

dès la quatrième semaine de la vie intra-utérine:

- Le septum inférieur en bas et en avant qui constitue

la totalité de la partie musculaire du septum progresse de bas

en haut pour rencontrer, le septum bulbus.

b) Le septum bulbus, prolongement inférieur de la

lame spirale, en haut et en arrière, cloisonne le bulbus

cordis au dessous des valves aortiques et pulmonaires.

c) Le septum intermédiaire enfin qui sépare l'orifice

mitrale de l'orifice_ tricuspidien et qui présente donc d'impor­

tants rapports avec les bourrelets endocardiques supérieur et

inférieur qui cloisonne le canal atrio-ventriculaire.

Page 36: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

~- I (bulbe artériel)

Le tube cardiaque

primitif

bulbus cordis

14 -

ventricule primitif

oreillette primitif

sinus veineux

bulbe artériel oreillette primitive

ventricule primitif

sillon bu lbo

ventriculaire

us

.Ls

Fig. 2

Formation et

évolution de la boucle

bulbo-ventriculaire ventricule

primitif

Page 37: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 15 -

Entre ces diverses structures, se situe le foramen

inter-ventriculaire ou pertuis de Panizza qui normalement est

oblitéré vers la huitième semaine par une prolifération du

septum inferius et par un prolongement du septum bulbus.

Au cours de ces proccessus du cloisonnement de la

cavité ventriculaire un defaut de fusion peut apparaître entre

- Le septum aorte-pulmonaire et le septum primitif

et être responsable d'une CIV type I ou II.

- Une fusion imparfaite entre bourrelets endocardiques

et septum primitif entrainent une CIV de type IV.

De nombreuses classifications ont été proposées.

Notons à côté de celle de Becu, Kirklin et Edwards ( 2 )

essentiellement pratiques, schématiques et intéressantes pour le

chirurgien, celle de Coor ( 2 ) d'inspiration plus embryologique

et plus récennnent celles proposées par Moulaat ( 13 ) ainsi que

par Soulié et Carmanian ( 13 ) .

Pour Van Praagh ( 13 ) la persistance des CIV

s'expliquent essentiellement par un defaut entre les rapports

de la bandelette septale et de la bandelette pariétale.

Nous reviendrons à cette classification dans la

localisation des CIV.

Page 38: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 16 -

La caractéristique de toutes les classifications est

la référence aux structures des cavités droites.

- Crête supra-ventriculaire prolongée par la bandelette

septale.

- ~uscle papillaire du Conus

- Orifice pulmonaire.

I - 2 - 2 CLASSIFICATION TOPOGRAPHIQUES DES CIV

Elle est basée sur la topographie de la CIV par rapport

aux structures ventriculaires droites.

Le septum inter-ventriculaire droit présente une saillie

musculaire l'Eperon de Wolf, qui le divise en 2 étages :

- L'étage supérieur lisse libre, de faible hauteur

s'étend de l'éperon de Wolf aux valves pulmonaires c'est la

chambre de chasse ventriculaire.

- L'étage inférieur plus étendu correspond au septum

inter-ventriculaire, membraneux en haut, charnu et musculaire bas.

Cette classification pratique pour le chirurgien a été

proposée avec quelques variantes par J. W. Kirklin, D. Cooly, et

A. Decken ( 60 ).

Elle comprend quatre groupes très inégaux.

Page 39: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 17 -

a) CIV hautes supra-cristales

Cette localisation est rare, l'orifice est situé

au niveau ou au-dessus de l'éperon de Wolf lorsque ce defaut

septal est large il remonte jusqu'aux deux anneaux pulmonaires

et aortiques juxtaposés.

b) CIV moyennes infra-cristales

( 3

Les plus fréquentes de 80 à 90 % selon les séries

), ce defaut septal est situé sous l'éperon de Wolf au

ras de l'anneau aortique dans le septum membraneux.

On y distingue deux groupes

- La variété antérieure, la CIV y est d'accès facile,

dégagée de l'appareil tricuspidien. Le muscle papillaire du conus

vient s'insérer au bord inférieur de l'orifice.

- La variété postérieure, la CIV est partiellement

ou totalement masquée par les valves antérieures et septales de

la tricuspide. Le muscle papillaire s'insère en bas et parfois

en avant de l'orifice.

Les grandes CIV infra-cristales sont à la fois

antérieure et postérieure.

c) Les CIV basses intra-musculaires

Les CIV basses sont également rares. Ce sont des

orifices du septum musculaires entièrement entouré de tissus

charnus. Ces defauts septaux sont souvent doubles, parfois

multiples.

Page 40: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 18 -

Nous pouvons avec Van Praagh ( 13

en distinguant

) résumé cette classification

1) CIV supra cristal

ou ventricular conal septal defect des anglosaxones

pouvant donner selon le sens de la déviation de la bandelette parietale

une obstruction sous pulmonaire ou une obstruction sous aortique.

2) Les CIV sous cristale

Elles sont au nombre de quatre

- Malalignement (type fallot)

- Les CIV de type cono-ventriculaire dues à un défaut de

la membrane. Il n'y a pas de malalignement

- Les CIV de type atrio ventriculaire, basses dues à un

défaut de cloisement au niveau du septum membraneux.

- Les CIV musculaires, bas situées dans l'épaisseur du

septum en général multiple.

1 - 2 - 3 LES DIMENSIONS-LA FORME

LE NOMBRE ET LES LIMITES DES CIV

- La taille

Toutes les tailles peuvent se voir. De quelques millimètres

de diamètres jusqu'aux plus larges pouvant admettre la pulpe du pouce,

Page 41: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 19 -

( 3)

(4)

.) - CIV supra-cristale ou CIV de type cono-septal

2 - 3 CIV infracristale interessant le septum membraneuse - type peri· ~embraneux - type cono atrio ventriculaire

4 - CIV musculaire - type musculaire

Page 42: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 20 -

COUPE TRANSVERSALE DU VENTRICULE DROIT

MONTRANT LES DIFFERENTES LOCALISATIONS

DES C. I. V.

/ (((((({(((((((;, !,

b re tricuspidienne --~l-----------',

Type I crête supra-vent. = defaut intra cristal canal septal defect

-~ Type II= cono vent.

/ ' / '

/ \

I -->· (

I

! / ' /

' / ) I ,-)

\ ( 1

\ \ '

' 1 1CIV muscul.

/

Page 43: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 21 -

- La forme en est aussi très variable : elles

sont arrondies, ovales, mais parfois peuvent être allongées.

- Le nombre des CIV sont le plus souvent

uniques mais elles peuvent aussi double, triple, ou multiple

pouvant offrir l'aspect de multiperforation dites en

"fromage de Gruyère".

Les limites les bords qui limitent laper­

foration sont de nature différente :

- CIV à bords musculaires, rouges, charnus et

friables qui risquent de couper sans les fils de suture.

- CIV à bords blanchâtres, nacrés, fibreux, plus

solides.

Ces deux aspects sont souvent retrouvés en des

points différents de la circonférence d'un même orifice.

Page 44: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 22 -

1 - 3 Physiopathologie

Page 45: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 23 -

I - 3 PHYSIOPATHOLOGIE

I - 3 - 1 SHUNT GAUCHE DROIT

Les malformations les plus courantes dans le développement

du coeur et des grands vaisseaux sont constitués par des cloisonne­

ments incomplets des circulations, réalisant des shunts.

Chez le sujet normal, les pressions et les résistances

droites sont moins élevées que celles de gauches.

En cas de communication inter-ventriculaire le sang circulera

de gauche à droite. Il y a un shunt gauche droit sans cyanose. Cette

augmentation du debit pulmonaire sera fonction des résistances pulmo­

naires, du diamètre de la CIV.

Conséquences du shunt gauche - droit

Le passage anormal du sang de la circulation systémique à

la circulation pulmonaire déterminera un shunt gauche droit, dont

la physiopathologie sera dominée par l'hypertension artérielle

pulmonaire.

On parlera d'hypertension artérielle pulmonaire (H.T.A.P.)

lorsque la pression sera supérieure à 30 nnnHg.

Cette hyper~ension est fonction de 3 éléments

la pression, et les résistances pulmonaires.

le debit,

Page 46: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 24 -

Trois phases évolutives ont été décrites.

1) Dans les premiers mois de la vie

Les résistances pulmonaires s'abaissent après la

naissance. Le debit du shunt gauche - droit devient très important

et le debit pulmonaire augmente également. Le coeur augmente son

travail.

Infections pulmonaires à répétition, hypotrophie et

poussées d'insuffisance cardiaque dominent cette période.

Sur le plan histologique les lésions encore modestes

intéressent la media des petits artères pulmonaires. Il s'agit

d'un épaississement.

2) De 18 mois à 3 ans

Un certain équilibre s'établit au niveau du shunt. Les

pressions et les résistances pulmonaires s'élèvent diminuant

l'importance du shunt gauche - droit. La cardiopathie est alors

mieux tolerée.

A ce stade prolifération de l'intima des artérioles

pulmonaires peut regresser si la cause de l'H.T.A.P est supprimée.

3) Le stade du complexe d'Eisenmenger

Les résistances pulmonaires sont très élevées, égalant

ou dépassant les résistances systémiques.

Page 47: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 25 -

Histologiquement on constate des lésions fibro­

blastiques de l'intima des artères musculaires. La paroi

s'épaissit, la lumière se retrecie et s'oblitère.

Si la cause du shunt est supprimé, les pressions

et résistances restent élevées ou m~me continuent à augmenter.

Un shunt droit - gauche est alors possible. C'est le stade

physiopathologique du complexe d'Eisenmenger.

I - 3 - 2 CLASSIFICATION

De nombreuses classifications des CIV s'appuyant

sur de données hemodynamiques ont été proposées (Nadas, Baledent,

Nouaille, Kirklin) ( 60 ) .

a) Classification de Nadas et Nouaille

Cette classification est basée sur les pressions

pulmonaires.

Elles distinguent quatre types. C'est la plus

couramment utilisée.

Page 48: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 26 -

TABLEAU N° 1

Type I petites CIV à pressions et résistances artérielles pulmonaires normales

Type II

Type II a

Type II b

il s'agit d'une CIV avec hypertension artérielle pulmonaire par augmentation du debit avec résis­ tances normales ou peu élevées.

Ce groupe est divisé en deux sous groupes

avec pression artérielle pulmonaire systolique inférieure à 70 % de la pression systolique systémique.

la pression artérielle pulmonaire systolique est supérieure à 70 % de la pression aortique

Type III c'est une CIV avec grande hypertension artérielle pulmonaire et résistances vasculaires pulmonaires élevées ; un shunt bi-directionnel peut ~tre présent, la prédominance du shunt gauche - droit ou droit - gauche étant fonction du rapport des RP

RS

Type IV c'est une CIV avec sténose infundibulaire avec pression pulmonaire peu élevées réalisant la classique CIV à poumons protégés.

RP = résistance pulmonaire

RS = résistance systémique

Il y a aussi d'autres classifications

b) Classification de Kidd, Rose et Keith

C'est une classification basée sur le rapport des

debits et des résistances pulmonaires.

Page 49: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 2ï -

TABLEAU N° Il

Le tableau suivant montre les différents groupes

Groupe I debit pulmonaire/ debit périphérique < 2, résistances vasculaires pulmonaires normales

Groupe II debit pulmonaire/ debit périphérique , 2, résistances vasculaires pulmonaires normales

Groupe III debit pulmonaire/ debit périphérique > 2, résistances vasculaires pulmonaires discrètement augmentées

Groupe IV debit pulmonaire/ debit périphérique > 2, résistances vasculaires pulmonaires moyennement augmentées

Groupe V debit pulmonaire/ debit périphérique <- 2, résistances vasculaires pulmonaires élevées sans inversion de shunt

Groupe VI debit pulmonaire/ debit périphérique < 2, résistances vasculaires pulmonaires élevées, shunt droit - gauche : syndrome d'Eisennenger.

Ce rapport des debits est une notion essentielle

dans l'indication opératoire. Aussi certains auteurs (Broustel,

Bricaud, Fontan ( 60 ) estiment qu'à partir d'un rapport

égal à 1,5 et non à 2 la fermeture de la CIV peut être bénéfique.

Page 50: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 28 -

1 - 4 Les Caractères Cliniques

Page 51: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 29 -

I - 4 CARACTERES CLINIQUES

I - 4 - 1 CIRCONTANCES DE DECOUVERTE

Dans certain cas la découverte se fait à la naissance

par une polypnée, une difficulté à têter. Dans d'autres cas

c'est l'examen attentif du nouveau-né qui permet de découvrir

un souffle systolique aussi chez un enfant asymptomatique lors

d'un examen systématique.

Parfois l'état clinique peut être d'emblée dramatique

cormne dans le cas d'insuffisance cardiaque, parfois encore c'est

le retard staturo pondéral qui est le signe d'appel.

I - 4 - 2 LES SIGNES FONCTIONNELS ET GENERAUX

L'interrogatoire de l'entourage ou de l'enfant doit

s'attacher à faire préciser certains troubles fonctionnels et

généraux.

a) Chez le nouveau-né

La tachypnée répresente un signe courant.

- La fréquence respiratoire à 60 par minute.

- Des épiso~es de cyanose à la période néo-natale

en cas de larges defects.

- La dyspnée d'effort (accentuée par les pleurs et

les tétées)

- Les difficultés alimentaires.

Page 52: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 30 -

b) Chez le grand enfant

- La toux.

- La dyspnée, souvent il s'agit d'une polypnée avec

tirage sus et sous sternal. Cette polypnée peut

être spontanée, permanente accrue par le décubitus

et l'effort.

- Les syncopes ou pertes de connaissance d'origine

circulatoire.

- Rarement les douleurs observées car souvent

négligées.

- Retard stature-pondéral aggravé par des difficultés

d'alimentation.

- Accidents broncho-pulmonaires infectieuses surtout

pendant les premières années de la vie.

I - 4 - 3 LES SIGNES PHYSIQUES

L'examen se fait sur un nouveau-né ou un nourrisson

nu, couché.

a) L'inspection constate

Un retard stature-pondéral plus ou moins net, le

teint pâle ou grisâtre.

- Une déformation thoracique, le thorax de Davies -

qui mérite une description en raison de sa fréquence

et de son type.

Page 53: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 31 -

Elle est caractérisée par

La projection antérieure de la partie haute du

plastron sterno-costal sur toute sa largeur d'où une augmentation

du diamètre antéro-postérieur de la partie haute du thorax, par

une dépression sous mammaire bilatérale ou _symétrique, et acces­

soirement par l'association à ces deux éléments malformatifs, d'une

saillie de l'hémi-thorax gauche liée à la cardiomégalie ainsi que

d'une angulation bas située du sternum et une déformation rachi­

dienne y est souvent associée.

b) La palpation

Elle permet de noter

- Un thrill

- Le choc de pointe

en masse, avec soulèvement

global systolique de toute la région apexienne.

ou un choc en dôme, avec

soulèvement localisé.

Un éclat palpable du 2ème bruit au niveau du 2ème

et 3ème espace inter-costal gauche.

Un signe de Harzer souvent positif au niveau de

l'appendice xyphoidien témoin d'un gros VD.

- Les pouls périphériques normaux.

- La palpation appréciera en outre la taille du foie

et la recherche d'une splénomégalie et aussi un

reflux hépato-jugulaire éventuel témoin d'insuf­

fisance ventriculaire droite (IVD).

Page 54: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 32 -

c) L'auscultation

Nécessite un sthétoscope à petit pavillon. Il faut

examiner le nouveau-né dans les bras de sa mère tout en lui

donnant la têtée pour éviter les cris.

On découvre

- Un souffle systolique qui représente l'élément

fondamental de la sémiologie ausculatoire.

Il siège au 4° - 5° espace inter-costal gauche,

s'irradiant dans toutes les directions sur tout le précordium

et même vers les vaisseaux du cou d'ou l'image classique d'ir­

radiation en "rayon de roue".

Il peut être d'intensité variable. Intense il peut

emprunter l'aspect d'un souffle d'éjection avec parfois même

une ébauche de terminaison avant le 2° bruit.

Le timbre peut être rude.

A côté du souffle systolique on entend parfois

dans la région apexienne, un bruit mésocardiaque roulant

traduisant l'importance du flux diastolique auriculo-ventriculaire

gauche.

Page 55: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 33 -

Un claquement du 2° bruit pulmonaire et souvent un

petit souffle d'insuffisance pulmonaire fonctionnelle entendu

au foyer pulmonaire.

d) La percussion

Elle est peu pratiquée.

Page 56: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 34 -

1-5 Les Examens Paracliniques

Page 57: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 35 -

I - 5 LES EXAMENS PARACLINIQUES

I - 5 - I LA BIOLOGIE

Les examens biologiques ordinaires sont

pratiqués.

Il s'agit d'un bilan comprenant une exploration

- hépatique

- renale

- lipidique

- de la coagulation

la recherche :

- hemoglobine anormale, et des agglutinines

froides ou irrégulières.

I - 5 - RADIOLŒIE

a) techniques

L'examen radiologique comprend 4 incidences

- un cliché de face

- un cliché en oblique antérieur droit (OAD)

- un cliché en oblique antérieur gauche (OAG)

- un cliché de profil.

Page 58: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 36 -

Le cliché de face doit être en inspiration pour descendre

le diaphragme et dégager la silhouette cardiaque.

b) Résultats

Face

On pourra apprécier une cardiomégalie plus

ou moins importante selon l'importance du shunt

- une saillie de l'arc moyen gauche, tra­

duisant une dilatation du tronc de l'artère pulmonaire

- une accentuation des branches de l'artère

pulmonaire

- une hypervascularisation des champs pul-

monaires.

- En oblique antérieur droit nous montrera

une hypertrophie auriculaire gauche.

- En oblique antérieur gauche nous montrera

une hypertrophie ventriculaire gauche.

Profil

Par le comblement de l'espace retro sternal

nous montrera ~ne hypertrophie biventriculaire (HBV) fréquent,

on peut observer des troubles de la ventilation et des

atelectasies.

Page 59: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 3ï -

I - 5 - 3 L' ELECTROCARDICGR.AHME

a) Technique

- l'enfant doit être le plus calme

possible

- l'ECG se fera avec des électrodes de

petites tailles.

b) Résultats

Dans la moitié des cas l'axe QRS est normal

entre +60 et +90°, il est duré à gauche +30° - 30° dans 1/4

des cas, très rarement on trouve un axe droit.

- une surcharge ventriculaire gauche - QR en

- une surcharge ventriculaire droite (R exclusive

- parfois un bloc de branche complet ou in-

complet.

I - 5 - 4 LE PHONOMECANCGRAMME

a) Principe

C'est la captation et l'enregistrement de l'aus­

cultation cardiaque, il permet de préciser les caractères,

l'intensité, la durée des souffles et les bruits.

Page 60: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 38 -

b) Résultats

On peut enregistrer en cas de CIV

- des souffles holosystoliques (rectangulaires)

présentant les caractères des souffles de régurgitation

débutant avec le premier bruit et couvrant la composante aortique

du 2° bruit. Cependant le souffle systolique lorsqu'il est

intense peut emprunter l'aspect d'un souffle d'éjection avec

parfois même une ébauche avec le deuxième bruit. Parfois un

roulement mesodiastolique est entendu à la pointe attribué au

débit important à travers la valve mitrale.

I - 5 - 5 L 'ECHOCARDI(X;RAPHIE

C'est l'émission d'ultrdsons pulsés et le trai­

tement des échos reflechis.

Technique : il y a 3 façons habituelles ou mode

de représenter les échos réfléchis sur les oscilloscopes.

- le mode A (Amplitude)

- le mode B (Brillance)

- le mode M (Mouvement)

Ces enregistrements ne donnent qu'une image du

coeur selon un axe en fonction du temps.

D'autres techniques ont permis de visualiser des

coupes anatomiques du coeur en mouvement selon divers plans.

Ce sont les échocardiographies bidimensionnels (2 D).

Page 61: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 39 -

L'enregistrement se fait en même temps

qu'un ECG sur la dérivation D2

.

Résultats

Au TM l'image direct de la CIV n'est visible

qu'exceptionnellement, et dans les petits shunts l'écho

peut être normal. Par contre, si le shunt est plus marqué,

on retrouve des signes de surcharge gauche compatibles avec

la CIV mais ne permettant pas d'exposer le diagnostic.

Le mouvement septal est normal en absence de

complications on a une augmentation de rapport 0G signant

une augmentation du débit pulmonaire. OA

Au 2 D la multiplication des incide~ces aide

à la visualisation directe de la CIV.

L'échocardiogramme permet de déterminer une

HTAP.

Ainsi certains auteurs en fut un moyen de sur­

veillance de CIV, ne prescrivant le cathétérisme que lors

de l'apparition de l'HTAP.

I - 5 - 6 LE CATHETERISME CARDIAQUE

C'est l'examen fondamental du diagnostic positif

et de l'indication opératoire de la CIV. 11 permet de visualiser

le trajet anormal, de mesurer les pressions et les oxymétries

intra-cardiaques.

Page 62: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 40 -

a) Technique

On pratiquera un cathétérisme droit par la méthode

de Seldinger, par dénudation de la veine fémorale ou de la

veine saphène interne selon les cas.

b) Résultats

Le cathétérisme montre

1) Trajet

Un trajet anormal

aux cavités gauches. la sonde passe des cavités droites

OD > VD ) VG >AO

2) Les oxymétries

L'oxymétrie permet de noter un enrichissement d'au moins un volume l'OD et VD.

3) Les pressions

La prise de pression intra-cardiaque : les chiffres

normaux des pressions intra-cardiaques figurent sur le schéma

de Nadas ( l ) et se résume dans le tableau suivant. N° 3

Page 63: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 41 -

TABLEAU N° 3

OD 4 mm/Hg de moyenne

VD 22 (systole) 4 (diastole)

AP 15 mm/Hg de moyenne

Capillaires pulmonaires

7 mm/Hg de moyenne

OG 8 mm/Hg

VG 100 (systole) 8 (diastole)

AO 80 mm/Hg de moyenne

a) Tous les auteurs s'accordent sur l'importance

des rapports des debits pulmonaires et systémiques, ainsi que sur

l'état des résistances pulmonaires pour poser l'indication opératoire.

Le principe de Fick - le plus couramment utilisé - permet la mesure des debits.

1 DC /mn = cons Oz ml/lID

A02 - vo2 ml/mn AOz = Saturation en Oz de l'artère

vo2 = Saturation en Oz de la veine

Cons Oz= consommation d'oxygène

DC = Débit cardiaque.

Page 64: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 42 -

A partir de cette formule il est facile d'obtenir

le rapport des pulmonaires et systémiques c'est à dire le QP/QS.

Si ce rapport QP/QS ( 1,5 l'indication opératoire

reste discutable, au-dessus de 1,5 elle est bénéfique et souhaitable.

c) Incidents et accidents

Habituellement sans danger chez l'enfant et le nour­

risson de quelques mois, mais présente des risques élevés dans

les premiers jours de la vie.

Les incidents

1) Trouble du rythme et de conduction tels que

- Extrasystoles.

- Tachycardies paroxystiques.

- Fibrillation ventriculaire.

- Bloc auriculo-ventriculaire.

2) Des réactions à l'iode

3) D'autres incidents rares tels que

- Embolie gazeuse.

- Oedème du membre inférieur.

- Les thromboses.

Page 65: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 43 -

Les accidents

1) Arr~t cardiaque : temporaire ou définitif d'où

la nécessité d'un défibrillateur à proximité.

2) D'autres accidents rares ont été décrits

- Greffe d'endocardite d'Osler

- La péricardite

- Risque de fausse route

- La perforation de la paroi auriculaire et ventriculaire

par cathéter.

I - 5 - 7 L'ANGIOCARDIOGRAPHIE

C'est le complément nécessaire du cathétérisme.

a) Principe

Il consiste à injecter dans la circulation un produit

opaque aux rayons X et par des clichés ou un film successifs, on

suit la progression.

Son but est de renseigner sur la morphologie des

cavités cardiaques.

b) Tech~ique

Un cathétérisme par voie droite est le plus souvent

suffisant. Sur un oblique antérieur gauche OAG, la sonde étant

Page 66: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 44 -

passé par la CIV on visualise aisement à l'injection la CIV.

Le film pourra ~tre fait sur plaques ou par une

sériographie en un ou deux plans.

c) Résultats

L'injection permet de noter

1) Le siège de la CIV haute, basse, membraneuse,

musculaire.

2) Le nombre de CIV : unique, multiple. Le plus

souvent il s'agit d'une CIV unique.

3) L'importance du shunt en calculant le QP/QS.

coaune

4) L'association avec d'autres malformations

canal artériel, foramen oval perméable, etc ...

5) Elle éliminera : un ventricule droit à double

issue (VDDI), ou un ventricule unique (VU), une transposition

corrigée, ou une anomalie associée du coeur gauche mitral ou

aortique.

CONCLUSION

Il est difficile de brosser un tableau univoque

de la CIV; car la taille du défaut septal et le rétentissement

sur la vascularisation pulmonaire conditionnent des aspects

cliniques très variés.

Page 67: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 45 -

Donc on va envisager dans le paragraphe des formes

cliniques, les signes cliniques et paracliniques propre à chaque

type de CIV.

Page 68: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 46 -

1- 6 Les Formes Cliniques

Page 69: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 47 -

I - 6 LES FOR!-ŒS CLINIQUES

I - 6 - 1 CIV MOYENNES

Correspond à la CIV type IIa (classification de Nadas

et Nouaille) et types II, III, IV (classification de Kidd).

Ce type de CIV s'accompagnant d'un gros shunt gauche -

droite et de pressions pulmonaires inférieures à 70 % des pressions

systémiques. En général, elles peuvent ~tre definies comme des CIV

suffisamment petites pour offrir une résistance au p~ssage du sang.

a) Clinique

De découverte systématique, ou par un intérrogatoire

ces CIV sont caractérisées par un retard staturo-pondéral, des

infections à répétition, et des dyspnées d'effort.

L'auscultation est typique d'une CIV avec le plus

souvent un thrill.

b) La radiographie

La radio montre une cardiomégalie avec saillie de

l'arc moyen et augmentation de la vascularisation pulmonaire.

En scopie le tronc de l'AP est expansif.

Page 70: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 48 -

c) L'E.C.G

L'E.C.G montre une hypertrophie ventriculaire gauche

ou une hypertrophie biventriculaire.

Axe QRS normal mais grandes ondes S, des précordiales

droites et grandes ondes Q et R précordiales gauches.

Dans 25 % des cas H.A.G.

d) Le cathétérisme

Il montre un QP/QS à 70 % de la pression systémique.

La pression capillaire pulmonaire est en règle élevée

avec une grande onde V.

L'enrichissement en o2 du sang ventriculaire droit

atteint et dépasse souvent 2 volumes Set le rapport Q!:' est

élevé. QS'

L'angiocardiographie

Elle confirme le diagnostic de shunt gauche - droit.

f) Phonomécanographie

Le souffle emprunte la morphologie rectangulaire

des souffles de regurgitations.

Page 71: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 49 -

1 - 6 - 2

Correspond

CIV AVEC HYPERTENSION ARTERIELLE

PULMONAIRE

CIV types IIb et III (Nadas et Nouaille)

CIV types V et VI (Kidd).

Les CIV s'accompagnent dans la forme d'une hypertension

artérielle pulmonaire supérieure à 70 % de la pression systémique

se révélant en général très précocement chez les nourrissons.

Les CIV avec HTAP recouvrent en fait deux groupes de

la classification physiopathologique : groupe IIb et III dont la

distinction est pourtant essentielle sur le plan de l'indication

opératoire.

Groupe II b : où l'hypertension AP est due a shunt

gauche - droit important.

Groupe III : où l'HTAP est le fait de lésions

artériolaires pulmonaires, en grande partie irreversibles avec

un shunt gauche - droit important.

a) Clinique

Le retentissement des CIV avec HTAP est habituellement

sévère chez le nourrisson. On note

- Le retard staturo-pondéral majeur, aggravé par des

difficultés d'alimentation.

Page 72: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 50 -

La polypnée est permanente s'accentue au moindre

effort s'accompagnant d'un tirage sous-sternal marqué, aggravée

par les épisodes pulmonaires infectieux à répétition.

L'examen montre un enfant au teint grisâtre, avec

une déformation thoracique : - thorax de Davies

- un signe de Harzer positif

- et un thrill systolique.

L'auscultation perçoit un souffle systolique maximum

au 4e espace inter-costal gauche (E.I.C.G) entendu sur tout le

précordium en rayon de roue avec Bz claqué témoin de l'HTAP.

b) Radiographie

- Une cardiomégalie intéressant le VG et l'OG

- Une hypervascularisation pulmonaire avec artères

pulmonaires larges et expansives.

- Une saillie de l'arc moyen.

c) L'E.C.G

Identique à la CIV moyenne

d) Cathétérisme

Montre la CIV type Ilb avec pression pulmonaire

comprise entre 70. et .100 % de la pression systémique. Le QP.) 1,5

dans les CIV type Ill le cathétérisme montre l'égalité de~pressions

systémiques et pulmonaires.

Page 73: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 51 -

- L'absence ou la discrétion du shunt gauche - droit

- La pression capillaire est normale, le calcul du

rapport~ se rapproche de 1.

Q'S

e) L'angiocardiographie

L'injection manuelle de produit de contraste en

position capillaire bloqué montre le reflux du produit vers

l'amont avec un aspect en arbre mort vers l'aval. L'absence

de flou capillaire, la lenteur du drainage vers la veine pulmo­

naire dans les CIV type III l'angiographie droite confirme le

rétrecissement infundibulaire et montre souvent une discrète

injection aortique.

Remarque

Il est important de préciser si l'HTAP est en

rapport avec une augmentation du debit pulmonaire (CIV type

IIb) ou avec une élévation des résistances artérielles pulmo­

naires (CIV type III). Cette distinction repose sur des arguments

cliniques, radiologiques et électriques qui sont resumés dans le

tableau n°4

Page 74: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 52 -

TABLEAU N° 4

CIV TYPE Ilb CIV TYPE III

CLINIQUE

Choc de pointe

Roulement diastolique

debit

Pas de cinétique

violente

Absence roulement

R. X

RCT

Branches pulmonaires

RCT modérée

Branches non expansives:

Champs pulmonaires

clairs

E. C. G H V D

H V G + H A G

H V D

Caractères différenciels entre CIV type IIb et CIV type III

Page 75: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 53 -

I - 6 - 3

Correspond

type I (Kidd).

MALJ\DIE DE ROGER

CIV type I (Nadas et Nouaille) CIV

Ce sont les petites CIV s'accompagnant d'un shunt

gauche - droit modérée, et de pressions pulmonaires normales.

a) Clinique

Elles constituent le plus souvent une découverte

d'examen systématique au cours de la première enfance ou à

l'âge scolaire.

La symptomatologie fonctionnelle est nulle. L'examen

se résume à la constatation d'un souffle halo-systolique intense,

rude maximum au 4e EICG irradiant bien dans l'aisselle que vers

la base. Le 2e bruit pulmonaire est normal.

b) L'aspect radiologique et électrique est normal

aussi sur le plan hémodynamique les conséquences du défaut septal

sont pratiquement nulles.

I - 6 - 4

Correspond

CIV A POUMONS PROTEGES

CIV type IV

Les CIV associées à une sténose pulmonaire peuvent

se voir à tout âge.

Page 76: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 54 -

a) Clinique

Elles ne sont souvent découvertes qu'après l'âge de 2

ans en raison de leur bonne tolérance avant cet âge.

L'auscultation est celle d'une sténose pulmonaire en

règle infundibulaire : gros souffle systolique éjectionnel au 3e

4e EICG, il irradie en effet électivement au 2e EICG, de plus le

2e bruit est souvent diminué au foyer pulmonaire.

b) La radiographie

Peu d'intérêt, le volume cardiaque est peu augmenté

et l'hypervascularisation pulmonaire absente ou discrète.

c) ECG

Révèle une hypertrophie ventriculaire droite modérée,

elle est isolée ou associée à une hypertrophie auriculaire gauche.

d) Le cathétérisme

Chute de pression supérieure à 25 nun Hg entre le

ventricule droit et l'artère pulmonaire. Shunt gauche - droit

d'importance variable.

I - 6 - 5 CIV MULTIPLES

Elles ne peuvent être reconnues qu'à l'angiocardio­

graphie ventriculaire gauche. Il faut savoir en particulier

reconna1tre de multiples petites CIV basses associées à une large

CIV haute.

Page 77: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 55 -

Ces CIV multiples réalisant un septum en fromage de

gruyère, le dtagnostic et le traitement de ces CIV sont très

importants.

1 - 6 - 6 CIV AVEC INSUFFISA~CE AORTIQUE

- Syndrome de Laubry et Pezzi.

Cette insuffisance aortique s'observe presque souvent

dans les CIV hautes dQ à un prolapsus de la cusp dans la CIV.

a) Clinique

Le souffle diastolique est en règle, découvert lors

de la surveillance systématique d'une CIV banale.

C'est en général entre 18 mois et 6 ans que le souffle

apparait d'abord discrèt, il augmente progressivement d'intensité

et après plusieurs années réalise avec le souffle systolique de

la CIV un double souffle intense accompagné d'un important syndrome

périphérique, il est essentiel pour le traitement chirurgical de

décéler très précocement l'insuffisance aortique débutante.

I - 6 - 7 CIV ASSOCIEES

Les CIV peuvent ~tre associées à de nombreuses autres

malformations.

Page 78: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 56 -

1 - 7 EVOLUTION

Page 79: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 57 -

Les CIV ne représentent pas une malformation fixée

dès la naissance. Une évolution favorable sur la pression, ou

des complications peuvent survenir.

Classiquement l'évolution se fait en prenant comme

repaire 1 'âge de 2 ans.

I - 7 - 1 Evolution général

L'avenir de la CIV depend de 3 facteurs qui sont à la

base de la physiopathologie.

1) La taille de la CIV

2) Développement d'un obstacle infundibulaire

3) Modification des résistances pulmonaires

1) La taille de la CIV

Elle peut diminuer en valeur relative au cours de la

croissance par rapport au diamètre de l'aorte, ou diminuer en valeur

absolue allant parfois jusqu'à la fermeture.

Des études statistiques, hemodynamiques et anatomiques

ont prouvé la fermeture spontanée de la CIV avant l'âge de 2 ans

dans une proportion variant entre 58 et 85 % selon les auteurs.

Cette fermeture spontanée est due : soit à une inter­

position du tissu fibreux, soit à une adhérence partielle de la

partie septale de la valve tricuspide. soit enfin dans certains

cas à la survenue d'une endocardite bactérienne.

Page 80: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 58 -

2) Développement d'un obstacle

L'apparition ou l'aggravation progressive d'une sténose

infundibulaire n'est pas exceptionnelle. Elle réalise une protection

du lit pulmonaire analogue à celle que créerait un cerclage chirur­

gical.

Elle peut aboutir à une inversion du shunt avec cyanose,

réalisant une véritable tétralogie de Fallot acquise.

Cette évolution peut se poursuivre lentement durant

l'enfance cependant le développement progressif d'une sténose

infundibulaire n'a jamais été constaté dans les petites CIV ni

dans les CIV du groupe 111 on les trouve essentiellement dans

les CIV du groupe Il.

3) Modification des artérioles pulmonaires

Plus complexe est l'évolution des résistances artério­

laires pulmonaires. Elle n'intervient que pour les larges CIV sans

sténose de la voie pulmonaire.

Chez le foetus et lors de la naissance, les résistances

artériolaires pulmonaires sont élevées, au même niveau que les

résistances systémiques. On pourrait donc dire qu'à la naissance

toutes les CIV sont du groupe III et le resterait.

Le plus souvent les résistances artériolaires subissent

plus ou moins complètement leur chute physiologique, permettant au

shunt de s'installer, d'autant plus volumineux et grave que la chute

des résistances et plus importante réalisant le tableau d'une CIV

du groupe 11.

Page 81: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 59 -

Progressivement mais avec une rapidité très variable

quelques mois, quelques années les résistances pulmonaires s'élévant

à nouveau en même temps que diminuera le débit du shunt gauche -

droit.

1 - 7 - 2 L'évolution spontanée

L'évolution spontanée est dominée par quatre types

de complications :

- Les complications broncho-pulmonaires

- L'insuffisance cardiaque

- L'hypotrophie stature-pondéral

- L'endocardite bactérienne.

1) Les complications broncho-pulmonaires

Font toute la gravité de la CIV dans la première

enfance. Elles sont au premier plan et même responsable d'une

certaine mortalité.

Il peut s'agir de bronchites dite "à répétition" en

raison de leurs récidives, très fréquentes, chez le grand enfant

et le nourrisson.

Il s'agit habituellement de pneumopathies aigues

responsables. Les aggravations de la mauvaise tolérance fonction­

nelle, et parfois de poussées de défaillance cardiaque.

Dans d'autres cas, il s'agit de troubles de venti­

lation d'évolution chronique succédant parfois à une pneumopathie

aigue. Un autre aspect particulier de ces complications pulmonaires

Page 82: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 60 -

est réalisé par les accidents bronchospastiques. Le début en

est souvent brutal, avec détresse respiratoire aigue avec

tirage, et agitation. En l'absence de traitement d'urgence

1 'évolution peut ~tre mortelle.

Enfin on peut justifier la fréquence des compli­

cations broncho-pulmonaires par les modifications anatomiques

apportées à l'arbre bronchique par la dilatation des artères

pulmonaires.

2) L'insuffisance cardiaque

Elle se manifeste en règle générale chez le jeune

nourrisson par des signes respiratoires parmi lesquels

- La polypnée permanente ou d'effort

- L'hépatomégalie

- Les oedèmes se révelant par une couche de poids

ascendante.

L'insuffisance cardiaque peut se voir aussi sous 2

formes

- Soit sous forme d'une insuffisance ventriculaire

gauche surtout dans les deux premières années de vie.

- Soit sous forme d'une insuffisance ventriculaire

droite plus tardive compliquant la CIV avec résistances pulmonaires

très élevées ou associées à une sténose infundibulaire. Les poussées

d'insuffisance cardiaque sont parfois declenchées par une infection

respiratoire.

Page 83: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 61 -

3) L'hypotrophie staturo-pondérale

Elle est parfois considérable en fonction de 1 'importance

de la CIV. Elle est alors liée à l'anorexie, aux difficultés alimentaires

de ces nourrissons aux surinfections pulmonaires. L'hypotrophie se voit

surtout chez le très jeune enfant, et la courbe de poids est souvent

plus altérées que la courbe de taille.

4) L'endocardite bactérienne

L'endocardite bactérienne ne se voit en pratique qu'après

l'âge de deux ans. En raison du rôle des infections bucco-dentaires

et de la gorge sa prévention doit être systématique par les anti­

biotiques en cas d'avulsions dentaires ou d'intervention septique.

Avant la découverte des antibiotiques cette compli­

cations était très diversement appréciée du faite de sa fréquence.

Ainsi certains auteurs recommandaient la fermeture chirurgicale

de toutes CIV même les plus petits en raison du risque possible

d'endocardite.

Colfman et Levine (1942) se basant sur 34.083

nécropsies trouvent 31 CIV et l'endocardite bactérienne est

incriminée dans 43 % des cas ( 40 ). Selzer (1949) incrimine

une endocardite bactérienne dans 19 %, Walker (1965) 6 cas sur

1407 patients. Schat et Keith (1966) sur 1.041 malades âgés de

2 à 17 ans rencontrent 7 endocardites bactériennes.

Page 84: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 62 -

I - 7 - 3 Eléments de surveillance de la CIV

nourrisson et du jeune enfant

Le tableau n° 5 résµme les conséquences de l'importance

de la CIV.

TABLEAU N° 5

PETITE CIV LARGE CIV CONSEQUENCES

+ + Hypothrophie Retard staturo-pondéral

+ + Complications pulmonaires

+ + Insuffisance cardiaque

+ + Endocardite bactérienne

+ Artériolite pulmonaire

+ Fermeture spontanée

Page 85: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

•. 63 •.

1 - 8 Le Traitement Médical

Page 86: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 64 -

Associé ou non au régime sans sel, qui doit être de durée brève,

car mal toléré le plus souvent par le nourrisson.

C'est un appoint essentiel qui permet souvent, d'attendre la

date propice de l'intervention.

Ce traitement comprend également celui de tous les épisodes

broncho-pulmonaires par antibiotiques.

La gravité de la rougeole et de la grippe chez les enfants por­

teur de CIV rend la vaccination obligatoire.

I - 8 - 1 Les médicaments utilisés sont

a) les digitaliques

Ils constituent la procédure thérapeutique

la plus urgente et la plus indispensable.

La préparation employée devra pouvoir s'administrer par toutes les

voies et être bien standardisées. Agir rapidement par voie

endoveineuse, procéder une grande marge de sécurité entre la

dose toxique et la dose thérapeutique et s'éliminer rapidement.

La forme la plus utilisée en Cardiologie

infantile est la Digoxine.

Le principe de la digitalisation est d'obtenir

les effets recherchés en étant à la limite de l'intoxication.

Cette dernière se manifeste chez l'enfant par des alterations

electro cardiographiques.

- un bloc auriculo-ventriculaire 1° degré

- arythmie

Les signes cliniques classiques de l'intoxication digitalique sont

(nausées, vomissements, anorexie) rarement rencontrés chez

l'enfant.

Page 87: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 65 -

b) les diurétiques

L'acide ethacynique semble avoir le plus

grand nombre d'adeptes surtout chez les nourrissons à cause

de la rapidité d'action par voie intraveineuse ou par voie

orale.

Il faut éviter de l'employer à long terme.

Certaines complications comme une surdité transitoire ou des

hémorragies digestives ayant été décrites.

Le furosémide a un effet analogue à l'acide

etacyrique lorsqu'il est nécessaire d'administrer des diurétiques

pendant longtemps l'hydrochlothiazide ou le furosemide 2 à 3

fois par semaine donne de bons résultats.

Il faut évidement assurer un apport potassique

I - 8 - 2

I - 8 - 3

Le traitement d'attaque

C'est celui de la défaillance cardiaque grave

qui utilise la digoxine ou la Cedilamide aux doses suivantes

Posologie

Peros

I. V.

enfant moins de 2 ans

0,06 à 0,08 mg/Kg/j

0,045 à 0,06 mg/Kg/j.

Peros

I.V.

enfant plus de 2 ans

O, 04 à 0,06 mg/Kg/j

0,03 à 0,045 mg/Kg/j

Le traitement d'entretien

Il relaie le traitement d'attaque utilise de

préférence la voie buccale au long cours. Il est indispensable

pour éviter les rechutes.

Page 88: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 66 -

Les posologies sont le 1/3 ou le 1/4 de

la dose d'attaque.

enfant moins de 2 ans

per OS

I.V.

0,02 mg/Kg/j

0,11 à 0,015 mg/Kg/j

enfant plus de 2 ans

per OS

l.V.

0,01 - 0,02 mg/Kg/j

0,0075 - 0,011 mg/Kg/j

Les diurétiques : leur utilisation varie

selon l'état clinique ; ils sont souvent donnés un jour sur

deux par exemple.

Un antibiotique est souvent associé au traitement pour lutter

contre une pneumopathie fréquente lors des poussées d'insuffisance

cardiaque et pour prévenir une maladie d'osier éventuelle.

De même chez ces enfants l'état général est

souvent médiocres. On associera des vitamines pour lutter contre

les carences. Le calendrier des vaccinations doit si possible être

respecté à l'exception de la vaccination antivariolique.

I - 8 - 4 Surveillance du traitement

Il s'appuie sur :

a) la surveillance clinique :

sur l'efficacité du traitement est établie par

- la régression des signes fonctionnels

Page 89: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

-- 67 -

- disparition de la dyspnée

- disparition de l'hépatomégalie

- diminution du rapport cardia

thoracique (RCT)

- amélioration des images radiologiques.

poumons plus clairs.

- sur l'existence ou non des signes

d'intoxication digitalique.

- Vomissements

- nausées

- bradycardie

- amélioration de l'état général

b) la surveillance électrique

Les signes d'imprégnations digitalique.

Page 90: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 68 -

1 - 9 Le Traitement Chirurgical

Page 91: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 69 -

I - 9 Le traitement chirurgicale de la CIV isolée

But

Le traitement chirurgical a pour but de ré -

tablir des conditions hémodynamiques normales en supprimant le

shunt gauche - droit par la fermeture de la CIV.

Moyens

Selon les cas cette correction peut se faire en

un temps, ou en 2 temps.

En un temps il s'agit d'une opération curative

d'emblée fermant la CIV.

En deux temps c'est une opération palliative

comprenant cerclage de l'artère pulmonaire ou banding puis plus

tard fermeture définitive de la CIV.

I - 9.1 Indications opératoires

Si l'indication opératoire est peut être

formelle d'emblée dans certains cas elle reste discutable dans

d'autres.

Pour certains auteurs elle est fonction, du

type de la CIV et de l'âge du patient.

Page 92: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

70 -

a) Indication en fonction du type

ou maladie de Roger

. Type I : elle est discutable dans 20 à 25 %, on

assiste à une fermeture spontanée avant l'âge de 2 ans. Cependant

le danger de la greffe Oslerienne est à craindre et à surveiller.

. Type Ila

les interventions .

. Type Ilb

Ce sont les indications idéales pour

idem

Type Ill : L'indication est ici discutable. Elle

est basée sur l'étude des résistances pulmonaires sous oxygènes

et après tests ph

. Type IV ici l'indication est indiscutable.

Ainsi en fonction du type dans 3 cas la correction

de la CIV est formelle : Ila, Ilb, et IV dans 2 cas elle est

discutable.

b) Indication en fonction de l'âge

Le schéma suivant a été proposé chez les enfants

de 1 à 2 ans présentant une CIV + HTAP.

Page 93: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

• 71 -

CIV + HTAP

Traitement Medical ...----------:: -,----,-~--------. à l'hôpital x 2 à 4 semaines

Succès

Cathétérisme immédiat

7 CIV unique

T Fermeture]

\ Cathétérisme entre

9 et 12 mois

CIV musculaire Cllultiples

~ 1 an• plus tard

Fermeture

î Hr IIa r---attend~ i là2~J

Améli?ration statuquo

Fermeture Fermeture l Abstention

Page 94: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 72 -

I - 9 - 2 Conduite à tenir devant une CIV + HTAP

Ainsi la découverte de toute CIV doit d'abord

entrainer un traitement médical de 2 à 4 semaines.

En cas d'échec - tachycardie persistante, absence

de prise de poids, entrainera rapidement au cathétérisme.

- S'il y a une CIV unique on procedera à la

fermeture .

- S'il y a une CIV multiple c'est une bonne indi­

cation de cerclage de l'artère pulmonaire, avec fermeture défi­

nitive un an après.

En cas de HTAP IIb, il faut fermer la CIV.

La CIV de type IIa laisse encore un délai de 1 à

2 ans avant le prochain contrôle de cathétérisme. S'il y a une

amélioration, il est permis d'attendre encore deux ans avant de

fermer la CIV. Si par contre l'HTAP a augmenté la fermeture doit

être immédiate.

A) LA CHIRURGIE PALLIATIVE

PULMONAIRE OU BANDING

CERCLAGE DE L'ARTERE

Découverte en 1952 par Damman et Muller à un moment

où la correction complète n'était pas possible. C'est une chirurgie

d'attente.

Page 95: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- ~ 3 -

Elle consiste au cerclage de l'artère pulmonaire dans les CIV

de type llb avec HTAP.

a) But le banding a pour but

- d'améliorer lès conditions hémodynamiques en

réduisant le shunt à 50 %

- de réduire le débit d'aval et la pression de

1 'artère pulmonaire

- d'éviter 1 'artériolite pulmonaire irreversible

et des pressions systématiques dans les cavités droites.

b) Technique et dissection

Cerclage de l'AP par une bandelette de teflon ou

dacron. Mesure simultané de la pression en AP et de la radiale de

telle sorte que la pression AP soit égale au 1/3 ou à la moitié

de la pression systémique.

c) Résultats

Cette opération permet d'atteindre 1 'âge idéal de

la fermeture des CIV qui se situe autour de 5 ans.

Son risque est cependant non négligeable puisqu'il

est évalué à environ 10 % ( 42 ).

D'autres auteurs ont apprécié le risque cumulé de

deux interventions successives.

Page 96: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 74 -

Ainsi la mortalité du banding seul varie entre

5 et 25 % avec correction secondaire, elle passe de 12 à 28 %

( 42 ) alors que pour Cerid et collab. ( 22 ) elle est de

15 % en correction d'emblée de ia CIV.

De plus le banding comprte de nombreuses compli­

cations ( 42 ).

Sténose aortique ou pulmonaire progressive

- Embolie paradoxale

- Epaississement des valves pulmonaires

- Stenose ou obstruction de l'AP droite par le

banding

- Persistance de l'HTAP

- Calcification ou septum de l'AP

- Difficulté de debanding

- Augmentation du travail du ventricule droit par

la fermeture spontanée de la CIV aboutissant à la mort subite,

resténose de l'AP après correction complète ( 42 )

B) La chirurgie curative

Elle nécessite l'utilisation de technique spéciale

permettant l'arrët cardiaque ou tout au moins l'arrêt circulatoire

de façon à pouvoir ouvrir les cavités cardiaques pour effectuer

la réparation du coeur.

Page 97: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- ï 5 -

1 - 9 -_B EXPOSITION DES LESIONS

L'opéré en decubitus dorsal, les vienes et

1 'artère radiales ou cubitales étant monitoires, une sonde

urinaire et une sonde de température rectale en place. L'abord

se fait actuellement par sternotomie médiane.

a) But de la sternotomie

La sternotomie permet une meilleure exposition

de

- l'ensemble du coeur

- du ventricule droit, de l'orifice pulmonaire

et de 1 'orifice aortique.

- elle permet le plus souv~nt un abord suffisant

de 1 'oreillette droite et des veines caves

- elle permet un agrandissement possible d'un côté

ou de 1 'autre qui peut être complétée par une thoracotomie

antérieure inter-costal.

b) Technique

L'incision cutanée est verticale et médiane elle

commence àlru 2cm au dessous de la fourchette sternale pour que

la cicatrice n'apparaisse pas à la base du cou. Elle descend à 3

ou 4 cm au dessous de 1 'appendice xyphoîde. La section du sternum

se fait par une scie oscillante qui est simple et rapide 1 'ou-

verture accidentelle des cavités pleurales puis on ouvre verticalement

le péricarde du diaphragme jusqu'à l'orifice <l11 tronc artériel

bronchio-céphalique exposant ainsi la masse cardiaque.

Page 98: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 76 -

c) Inconvenients

A côté du grand avantage d'exposition que

représente la sternotomie, on note quelques inconvénients, plus

ou moins graves.

- L'apparition d'une cicatrice chelotdienne

plus ou moins importante, inesthétique, parfois douloureuse,

malheureusement fréquente en Afrique. Le traitement de ces chélotdes

jusqu'ici laisse à désirer.

- L'apparition d'une médiastinite avec ses redou-

tables conséquences en cas d'infection.

- Des douleurs thoraciques la toux et les expec­

torations du malade.

I - 9 - 4 LA PROTECTION DU MYOCARDE

a) But

Selon Buckberg 60 ) 90 % des décès après

chirurgie cardio-vasculaire ont pour origine une nécrose sous

endocardique.

La prévention de ces nécroses sous endocardiques génératrices

d'infarctus de troubles du rythme et causes des décès passent par

la protection du myocarde.

Celle-ci a été radicalement transformée par 1 'ap­

parition de la cardioplégie. Nous ne ferons que citer les anciennes

techniques de protection du myocarde.

b) Techniques

Les techniques de protection du myocarde aujou~

d'hui abandonnées au profit de la cardioplégie ont été :

Page 99: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 77 -

- Le clampage aortique intermittent, clampage et

déclampage toutes les 15 à 20 minutes.

- Le coeur fibrillant soit par le froid, soit

par courant électrique.

- La canulation et la perfusion directe des

coronaires.

Toutes ces méthodes étaient associées à un

refroidissement général et/ou local du malade.

Leurs inconvénients majeurs étaient

1) D'être limitante dans le temps. Après des

clampages supérieur à une heure, les troubles du rythme .et les bas

débits étaient fréquents.

2) D'assurer souvent une protection insuffisante

comme en témoignaient l'élévation des CPK et les troubles du

rythme.

3) D'exposer au risque de sténose des osti coro­

nariens source de crises angineuses et d'infarctus.

La cardioplégie, introduite dans l'usage courant

en 1974, a modifié complètement le pronostic post-opératoire, des

lésions du myocarde.

Page 100: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 78 -

C'est une solution glacée de type R~RTMANN

contenant du potassium à dose variable, qui est injectée

soit dans la racine de 1 'aorte soit par les coronaires.

Par le froid et par le potassium cette solution

agit comme un stabilisateur de la membrane en donnant :

- Un arrêt immédiat du coeur, par 1 'apparition

d'une ligne isoélectrique sur l'ECG.

- Un coeur flasque, immobile. ne consommant plus

d'oxygène.

Ajoutons que la solution cardioplégique est injec­

tée à raison de 2 cc/Kg à l'aide d'une pompe.

Si le rôle du potassium dans la protection du

myocarde ne se discute plus, celui du froid ne fait aucun doute.

Plusieurs techniques sont basées sur le froid.

Ainsi la protection du myocarde peut se faire,

par

1) Hypothermie profonde avec arrêt circulatoire

Il s'agit de refroidir le patient à 1 'aide de

sacs de glace ou par la CEC progressivement jusqu'à la température

de 18 à 20°. Oesophagienne et rectale.

L'arrêt circulatoire ainsi obtenu permet une canulation et une

CEC. Cet arrêt circulatoire ne doit pas dépasser 45 minutes.

Page 101: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 79 -

L'hypothermie profonde avec arrêt circulatoire

est surtout utilisée chez les nourrissons dont le poids est

inférieur à 5 Kg.

2) L'hypothermie moderée avec CEC

Couramment employée chez le nourrisson dont

le poids est supérieur à 5 kg. Après départ en CEC la température

est descendue autour de 27°. Elle est toujours complète par une

cardioplégie.

3) La "Cool Line" de Shurrr...,ay

Il s'agit d'une solution de sérum physiologique

glacée irriguant le coeur et récupérée dans le péricarde.

Certains, incidents ou accidents ont été décrits,

notamment au niveau du réchauffement lors de l'hypothermie

profonde lésions cérébrales - ou encore des difficultés d'arrêt

de la CEC avec des solutions hyperkaliénique de cardioplégie.

I - 9 - 5 LA CIRCUl.ATION EXTRA-CORPORELLE

a) But

Elle fut mise au point par Lillehei en 1949

( 44 ). Elle remplace le coeur et le poumon pendant 1 'arrêt du

coeur, assure ainsi la perfusion correcte des éléments nobles de

1 'organisme. un équilibre hydroélectrolytique et la possibilité

d'opérer sur un coeur arrêté.

Page 102: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 80 -

b) Techniques

Le patient est hépariné à raison de 3 mg/kg,

puis canulé en aorto-cave. Le plus souvent, rarement en fémoro

fémorale relié à l'oxygenateur.

Les canules sont adaptées au débit au poids

et à 1 'âge du malade. Le débit doit être au minimum de 2/l/m2/mn.

Le circuit ou Priming est complété soit par

du Ringer lactate, il s'agit alors d'une hemodilution, soit par

du sang.

Après démarrage et refroidissement du patient

lorsque le débit théorique est atteint l'aorte est alors clampée

de même que les caves, isolant le coeur. La cardioplégie est alors

partiquée immobilisant le coeur. Une canule mise à la pointe

aspire le retour bronchique. Les lésions peuvent alors être abordées

et traitées.

c) Complications

La CEC n'est pas sans complications, même si

leurs nombres compte tenu des progrès techniques tendant à

diminuer.

1) Les embo 1 ie s

Ce sont les complications les plus graves avec

les endocardites.

Page 103: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 81 -

Elles peuvent survenir soit au départ de la CEC, mais très

exceptionnellement car les bulles sur la voie aortique sont

visibles, ou plus souvent à l'arrêt de la machine. Ces

embolies, peuvent être, coronariennes, cérébrales, gazeuses,

graisseuses ou cruoriques.

Elles se manifeste~ont pour les embolies

coronaires par un arrêt de la CEC difficile avec des ondes de

lésions à 1 'ECG.

Cet incident est mineur et reversible.

Plus graves sont les embolies cérébrales

qui déterminent des hémiplégies plus ou moins graves selon la

localisation et l'importance de l'embolie.

2) Hémorragies

Elles peuvent avoir plusieurs causes, des causes

techniques fuites par les points de suture ou mauvaise hémostase

ou des causes métaboliques, tels que la diminution des plaquettes

ou la coagulation intra-vasculaire dissemié (CIV ). Elles peuvent

se manifester par un écouleaent important dans les drains oL: par

un hémopéricarde entratnant de redoutable et grave tamponnade.

3) L'hemolyse

C'est la présence de sang dans les urines.

Elle peut être dû soit à une aspiration trop forte, soit à une aspi­

ration prolongée aboutissant ainsi au traumatisme à la fragilisation

et à la destruction des globules rouges.

Page 104: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 82 -

4) Les bas débits

On parle de bas débits lorsque le débit

circulatoire est inférieur à 1 'index cardiaque, leurs fréquences

étaient aggravées par :

- un gros coeur avec un myocarde atteint

- l'incision du ventricule droite qui

diminuait la contraction du myocarde engandrant des insuffisances

cardiaques.

5) Les infections

Tardives ou précoces, toujours redoutables,

toujours à traiter avec énergie.

Mentionnons pour clore le chapître des com­

plication qui d'ailleurs ne sont pas spécifiques de la CIV, les

complications soit renales, soit respiratoires. Ce sont des com­

plications tardives mais parfois aussi cause de mortalité.

Page 105: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 83 -

I - 9 - 6 TECHNIQUES OPERATOIRES

Voies d'abord de la CIV

La sternotomie est la voie choisit par tous

pour les inter~entions à coeur ouvert.

Après ouverture et suspension du péricarde,

plusieurs voies sont possibles.

A ce stade on palpe un thrill franchement

infundibulaire pour les CIV antérieures, et le long du sillon

auriculo-ventriculaire pour les CIV postérieures.

La canulation faite le coeur est mis en cir­

cuit soit par l'intermédiaire de sang, soit par du Ringer lactale.

a) la vQie auriculaire

C'est la voie d'abord de choix actuellement

pour la correction des CIV.

L'auriculotomie gauche est rareraent utilisée

à cause de sa position très postérieure peu favorable. L'abord

se fait pratiquement toujours par l'OD.

Techniques

L'incision longitidunale, parallèle à l'axe des

caves en évitant le noeud de Keith et Flack est la plus employée.

Rarement l'incision est perpendiculaire à l'axe des caves.

Page 106: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 84 -

Cette incision ne nécessite pas d'hemostase.

Par la tricuspide après reclinai1on ou incision de la valve

septal~ on peut voir et fermer la CIV quelque soit son

type.

Les avantages de cette voie sont

- une exposition large sur les lésions

- aucune atteinte de la fonction myocardique

par atteinte du VD.

b) La voie ventriculaire

Le ventricule gauche est rarement abordé direc -

tement l'exposition des lésions droites est difficile, la région

infundibulaire restant inacessible à cause le plus souvent d'un

muscle hypertrophique. La voie d'abord ventriculaire est donc

la voie droite.

Technique

Après suspension de la région infundibulaire par

2 points en U, on pratique une incision de 2 cm environ au bis­

touri. puis au ciseau pour aborder la CIV pour aborder la CIV on

prendra soins lors des incisions de menager au maximum les coro­

naires afférentes.

L'avantage est la bonne eyposition des CIV et

de ces différants éléments de repaire : piliers du conus, valves

aortiques.

Page 107: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 85 -

L'inconvénient majeure reste cette incision dans le myocarde

qui peut être facteur d'insuffisance cardiaque et de troubles

du rythme.

':oie d'abord pulmonaire

Cette voie a été proposée par les aute~rs

japonnais ( 63 ) notamment dans les CIV supra-cristale.

I - 9 - 7 LA FERMETURE DU DEFAUT SEPTAL

Cette fermeture peut se faire soit directement

par l'intermédiaire d'un patch en velours dacron péricarde ou

gore tex elon les auteurs.

a) la fermeture directe

Elles sont faites sur les petites CIV dont les

bords sont fibreux.

C'est une technique rapide et snre car le

faisceau de Hiss n'est jamais dans le rebord fibreux.

Techniques

La CIV est fermée par 2 ou 3 points en U au

mersilène 4/0.

Dans certains cas il est nécessaire d'appuyer

ces sutures sur des petits pledgets en teflon.

Page 108: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 86 -

L'inconvénient demeure la déchirure secondaire des points

occasionnant de petites fuites résiduelles.

b) Fermeture par patch

Techniques

Après inspection de la CIV, et élimination

d'une CIV multiple, on découpe une colorette de dacron correspondant

au diamètre de la CIV

Deux secteurs sont délicats

1) le quart supero interne correspondant aux

valves aortiques.

2) le quart infero interne correspondant au

passage du faisceau de Hiss.

Le quart inférieur sera fermé par des points séparés en U au mersilène

au prolène 4/0 mordant sur la racine de la valve septale à partir du

pilier du conus.

La partie superieure pourra être faite soit par des points séparés

par 1 surjet en évitant d'embrocher une cusp aortique, facteur

d'insuffisance aortique post CIV.

Le reste de la fermeture ne présente aucun

danger à condition de prendre dans le tissu musculaire de la CIV

sans excès.

Page 109: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 8 7 -

I - 9 - 8

1-9 - 8-1

RESULTATS ET COMPLICATIONS

COMPLICATIONS IMMEDIATES

Elles peuvent être liés à

1) la CEG elle-même

Nous les avons déjà étudier dans un chapttre

antérieur.

2) A la fermeture de la CIV

La plus redoutable est le BAV complet. Le reparage

du faisceau de Hiss est jusqu'ici une technique peu courante. On

1 'évitera en prenant soin de ne prendre que la racine d'implantation

de la valve septale.

Malgré ces précautions un BAV transitoire peut

subvenir, dû à des traumatismes du faisceau lors de l'exposition.

Le bloc regresse au bout de 24 à 48 heures sous anti-inflammatoires.

Dans certains cas on peut observer également une hemi­

bloc gauche antérieure. Il est dû à des atteintes de la branche

postérieure gauche lors de la mise en place des points dans la zone

charnue aortique au pilier du conus.

Page 110: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 88 -

L'insuffisance aortique

Elle est à craindre lorsque au niveau des points

du quadrant supérieur de la CIV, une cusp est prise dans la

suture du patch. Elle peut créer· une insuffisance aortique qui

devra si elle est importante être traitée par une autre inter­

vention.

CIV résiduelle

Elle se voit soit lors d'une fermeture incomplète

de la CIV, soit lors de la persistance d'une CIV ignorée dans les

CIV multiples.

Selon l'importance du shJnt gauche - droit résiduel

on pourra tolérer la CIV.

3) Sans rapport immédiat avec la CEC

Ce sont

Lésions nerveuses

L'atteinte du plexus brachial, par élongation du

plexus dû à la position du malade a été décrite. Ce sont des af­

fections rares.

Les fractures et déformations du sternum.

Elles sont douloureuses facteurs de non expectoration

au début, et inesthétique par la suite.

De nombreux petits patients présentent un thorax

proeminent en "brechet".

Page 111: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 89 -

Les conséquences sont d'une part la persistance

d'un shunt gauche - droit en général minime mais accompagné

d'un souffle intense, d'autre part une hemolyse infra-

clinique permanente.

Le grand risque de ces CIV résiduelles demeurent

les greffes bactériennes.

Page 112: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 90 -

I - 9 - 9 COM.PLICATIONS SECONDAIRES

Elles peuvent apparaitre secondairement ou être

la suite de complications immédiates ce sont :

1) Les médiastinites

L'infection peut débuter par un écoulement pariétal

avec rongeur, inflammation et température. Malgré le débridement

et !'antibiothérapie, cette infection s'aggrave. Le sternum

devient douloureux et mobile en "touche de piano". Il convient de

reprendre le malade pour faire une refixation du sternum avec

irrigation et drainage.

2) Les endocardites

Comme ailleurs la porte d'entrée n'est pas toujours

évidente. Elles seront favorisées par les médiastinites avec le

plus souvent des hémocultures positives.

Le traitement est médical d'abord, puis chirurgical

avec une lourde mortalité due aux troubles du r.ythme et à l'insuf­

fisance cardiaque.

3) CIV résiduelle

Elles sont dues soit à des desinsertions du patch

soit à des points trop espacés ou encore à une CIV ignorée.

Page 113: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 91-

CHAPITRE Il Matériel d'Etude

Page 114: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 92 -

L'objet de ce travail est une étude statistique

retrospective des résultats chirurgicaux concernant 25 patients

porteurs d'une communication inter-ventriculaire (CIV), opérés

dans le service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire de

l'Institut de Cardiologie d'Abidjan, entre Juillet 1978 à

Mars 1982.

Nous avons retenu que les communications inter­

ventriculaires isolées ou s'associant à une lésion secondaire

ne modifiant de façon majeure ni leur aspect clinique, ni leurs

données physiologiques.

Ainsi nous n'avons pas inclus dans cette étude les

communications inter-ventriculaire faisant partie des tétralogies

de Fallot. Mais nous avons inclus la CIV + IAO.

Nous envisageons dans un premier temps, l'examen

détaillé des méthodes et du matériel d'étude, puis nous aborderons

les problèmes posés par les résultats et dégagerons les indications

chirurgicales actuelles de cette cardiopathie congénitale et ses

p~rticularités éventuelle en Afrique.

II) MATERIEL D'ETUDE

II I) METHODE DE T~AVAIL

Nous avons retenus 25 dossiers sur la série de CIV

hospitalisés.

Page 115: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 93 -

II-2-1 REPARTITION DES PATIENTS SELON

LE SEXE Eî L'AGE

a) Sexe

Sur les 25 observations, nous comptons 18 garçons

(72 %) et 7 filles (28 %).

SEXE POURCENTAGE

Garçons 18 72 %

Filles 7 28 %

b) Selon l'âge

L'âge des enfants au moment de l'opération s'échelonne

entre un an et 24 ans ( tableau n° II).

Aucun enfant de moins del an ne fait donc partie de

cette série, trois enfants ont été opérés entre 1 et 2 ans (12 %),

Page 116: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 94 -

la majorité de nos malades sont compris dans la tranche d'âge

qui va de 3 ans à 8 ans (56 %).

Tableau n° II

AGE SEXE POURCENTAGE

----

l é!.·.! - - - - 2 ans 3 12 o/,

3 ans - - - - 4 ans 4 16 %

5 ans - -- - 6 ans 7 28 %

7 ans - - - - 8 ans 3 12 %

9 ans - - - - 10 ans 0 0 %

11 ans - - - - 12 ans 3 12 %

13 ans - - - - 14 ans 1 4 %

15 ans - - - - 16 ans 1 4 %

l7 ans - - - - 18 ans l 4 %

19 ans - - - - 20 ans 0 0 %

21 ans - - - - 22 ans 1 4 %

23 ans - - - - 24 ans l 4 %

Page 117: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 95

II-2-2 ETUDE CLINIQUE

La plupart de nos mames ont vu leur cardio­

pathie se révéler t6t dans la vie par des signes fonctionnels

souvent graves qui les ont amenés à être hospitalisés dans

le service ou en pédiatrie.

A partir du premier examen ou de la première

hospitalisation dans le service jusqu'à l'heure chirurgicale

chaque enfant a été suivi et examiné pa~ la mêCTe équipe

médicale selon des méthodes et des critères s ernb Lab Le s .

a) La tolérance fonctionnelle est variable,

96 % des patients présentent une dyspnée d'effort dont 20,83 %

pouvaient être considerer corrune au stade 1, 75 %, au stade

11 et 4,18 % au stade III et IV '

tableau (n° III et IV).

Tableau n° III

SIGNE FONCTIONNEL NOMBRE POURCENTAGE.

Asymptomatique 0 0 %

Dyspnée d'effort 24 96 %

Dyspnée de décubitus 4 16 %

Non E_récisé 0 0 %

Page 118: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 96 -

Tableau n° IV

Stade fonctionnel Nombre Pourcentage

I 5 20,83 %

II 18 7 5 %

111 et IV 4, 18 %

b) Dans la plupart des cas les signes

d'appels est une décompensation cardiaque, ou une broncho­

pneumopathie infectieuse à répétition. Nous avons observés

12 cas de pneumopathie et 8 cas d'insuffisance cardiaque.

Celle-ci se marque chez les nourrissons par

une hépatomégalie douloureuse

une polypnée superficielle

une tachycardie

une prise de poids insolité, témoignant une

rétention hydro-aérique.

La cyanose n'est pas toujours facile, lorsqu'elle

existe à mettre en évidence, elle est le plus souvent signalée

par les parent~ lors des efforts ou tétées ou de pleurs dans

( 1 cas une seule fois la CIV fut une découverte systématique

au cours de l'examen).

Au total c'est dans un tableau dramatique

qu'est fait le plus souvent le diagnostic de CIV (96 %)

tableau n° III.

Page 119: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 97 -

c) l'état trophique

Le retard stature pondéral est noté chez

la plus part de nos patients (2/3 de cas).

ERTEL (M) (28) signale que le

retard stature-pondéral évolue avec l'amélioration des

signes fonction~els, son intensité est souvent parallèle

à l'importance du shunt et de l'HTAP et représente un bon

argument pour en apprécier cliniquement la gravité.

dJ les données de l'examen physique

Elles se caractérisent par

a) la déformation thoracique.

Elle n'est pas spécifique de la CIV mais elle

se voit dans cette malformation ( thorax de Davies).

Dans notre groupe d'enfants, la déformation thoracique est

notée dans 3 cas seulement (12 %).

e) Le souffle systolique

C'est le signe d'examen majeur des CIV; il est

constant plus ou moins intense, siegeant au quatrième espace

inter costal gauche irradiant dans toutes les directions

"en rayon de roue" dans nos observations il est coté de 4/6

à 6/6 selon la quotation en 6è.

Page 120: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 98 -

Un souffle systolique 4/6 a été retrouvé dans

tous nos observations, les résultats de l'examen cardiaque

sont reportés sur le tableau n° V.

Tableau n° V

Présence d'un frémissement systolique

S.S. typique de CIV

Auscultation atypique

Etat du 2° Normal

bruit Attenué ou aboli

Augmenté ou dédoublé

23 92 %

25 100 %

0 0 %

5 20 %

3 16 %

17 64 %

1) Souffle diastolique

Il a été retrouvé uniquement dans les 5 cas de

CIV associées à une I.A.

11-2-3 LES SIGNES RADIOLOGIQUES

Chaque enfant de cette série a fait l'objet de

plusieurs examens radiologiques. Trois critères radiologiques ont

été retenus.

Page 121: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 99 -

a) Au niveau du coeur

Le volume cardiaque est apprécié par le

rapport cardiothoracique. Tqus nos patients (100 %)

présentaient un volume cardiaque nettement augmenté

tableau n° VI

Tableau n° VI

Rapport cardio-thoracique Nombre Pourcentage

0,5 - 0,54 4 16 %

0,55 - 0,60 5 20 %

0,61 - 0,65 7 28 %

0,66 - 0, 70 7 28 %

0,71 - 0, 75 2 8 %

Ce tableau montre que dans notre série la majeure partie de

nos malades (56 %) ont un RCT entre 0,55 - 0,70.

Page 122: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

~ 100 -

b) Au niveau des artères pulmonaires

que leur calibre

tableau n° VII.

La morphologie des artères pulmonaires ainsi

56 % des cas ont été nettement dilatées

Tableau n° VII

Vasculari.sation Pulmonaire

Nombre Pourcentage:

Normales 11 44 %

Dilatées 14 56 %

c) Le parenchyme pulmonaire

On notait une surcharge vasculaire pulmonaire

périphérique nette dans 64 % des cas.

Tableau n° VIII

Vascularisation E,ulmonaire

Nombre Pourcentage:

normales 9 36 %

augmentées 16 64 %

Page 123: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 101 -

II-2-4 LES DONNEES ELECTROCARDICGRAPHIQUES

Nous avons analysé le tracé électro­

cardiographique pré-opératoire de chaque enfant.

On a étudié

Les signes d'hypertrophie auriculaire

- Les signes de surcharge ventriculaire

- L'existence de bloc de bronche.

1) Les signes d'hypertrophie auriculaire

a) Les signes d'hypertrophie auriculaire gauche

(~)

Le critère en est une durée de l'onde P égale

ou supérieure à 0,08 secondes et une onde P diphasique en v1.

Nous avons retrouvé cette hypertrophie auriculaire gauche dans

un seul cas soit environ dans 4 % des cas.

b) Les signes d'hypertrophie auriculaire droite

(HAD).

Affirmée devant une onde P dont la hauteur est

égale ou dépasse 3 mm en D II . Elle est beaucoup plus rare.

Nous ne la retrouvons que dans un seul cas soit environ dans

4 % des cas .

Page 124: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 102 -

II) LES SIGNES DE SURCHARGE VENTRICUIAIRE

a) La surcharge ventriculaire droite

isolée (HVD)

Nous l'avons retenu lorsqu'existent

deux ou plusieurs des critères suivants :

AY..e de 'QRS dévié à droite (au-delà de

+ 100°)

- Rou R' en v1 supérieur à 15 mm.

- Sen v5

supérieur à 15 mm

- Déflexion intrinsécotde en v1 supérieure

à 0,04. secondes.

Nous ne l'avons retrouvé que dans 8 observations soit

(32 %) des cas. Lorsqu'elle est ainsi isolée elle correspond

presque toujours à des CIV avec forte hypertension ventriculaire

droite.

b) La surcharge ventriculaire gauche isolée

En l'absence de signe d'HVD il existait un

ou plusieurs des critères suivants :

- R en v6 supérieur à 20 rrnn

- Sen v1 supérieur à 15 mm

- onde Q profonde (supérieure à 4 mm) en

v6

ou bloc

incomplet gauche.

Page 125: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 103 -

Nous l'avons retrouvé dans 7 observations

soit dans 28 % des cas.

c) La surcharge biventriculaire

La surcharge biventriculaire est l'aspect

électrocardiographique le plus souvent retrouvé chez les

enfants dont nous avons étudié les dossiers. Elle associe

les signes de deux types de surcharge avec plus ou moins

d'intensité pour chacun.

Il associe souvent un aspect particulier

fait de grands complexes QRS diphasiques en v2 - v3 - v4 vs .

Nous avons retrouvé cet aspect sur les

électrocardiogrammes pré-opératoires soit (40 %)

La constatation d'une telle surcharge bi­

ventriculaire signifie en règle qu'il existe des pressions

artérielles pulmonaires élevées alors que persiste encore un

shunt gauche - droit.

III) LE BLOC DE BRANCHE

a) le bloc de branche droit

dont les critères d'appréciations sont ' - un aspect r SR en vl

- une durée de QRS supérieur à 0.12

n'est retrouvé que dans 2 cas soit 8 %.

Page 126: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- L04 -

b) Le bloc incomplet droit

aspect r S R' ou R exclusif crocheté avec une

déflexion intrinsécoîde superieure à 0.05 secondes en v1.

Nous retrouvons dans 2 cas soit 8 % . Tableau IX

Tableau n° IX

Signes électriques Nombre Pourcentage

H A D 4 %

HA G 4 %

H V D 8 32 %

H V G 28 %

H. bi~entriculaire 10 40 %

Localisation des surcharges hémodynamiques dans la CIV.

Page 127: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 105 -

Tableau n° X Trouble de conduction dans

la CIV

Signes électriques Nombre Pourcentage

Bloc incomplet D. · 3 12 %

Bloc incomplet G. 2 8 %

Tracé normal 20 80 %

II-2-5 les signes hémodynamiques

Tous nos malades ont été soumis à un cathé­

térisme des cavités droites du coeur.

a) Trajet

dans 23 cas la CIV a été franchis,

dans 2 cas il a été impossible de la franchir.

b) Les pressions

Ont été constamment enregistrées,

pressions dans l'oreillette droite et dans l'infundibulum du

ventricule droit, dans le tronc et les branches de l'artère

pulmonaire.

Page 128: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

_, l 06 -

Les pressions gauches étaient mesurés soit dans le

VG soit en périphérie. Ainsi pouvait on calculer le QP/QS dans

tous les cas.

Les pressions dans l'artère pulmonaire sont normales

Chez 3 patients soit 12 %, elle est légèrement augmenté dans 6

cas soit 24 %, est modéré dans 7 cas soit 28 % des cas fortement

augmenté dans 8 cas soit 28 % des cas et dans un seul cas le passage

dans l'AP n'a pu être obtenu car les pressions sont très fortes.

Tableau XI

PRESSION Non obtenu 1 4 %

ARTERIELLE Noramle 3 12 %

PULMONAIRE Légèrement augmenté 6 24 %

Modérément augmenté 7 28 %

Très augmenté 8 32 %

Inférieur à 1,5 3 12 %

QP -- 1, 5 ---- 2,5 6 24 % QS

2,5 ----- 3,5 10 40 %

3,5 6 2-4 %

Page 129: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 107 -

c) Angiographie

L'injection du produit de contraste en (OAD) et

de face dans le VG a permis de visualiser le passage du produit

dans le VD dans tous les cas : 100 %.

Dans ce cas il s'agissait d'une localisation

membraneuse haute, dans un cas nous avons trouvé une CIV

basse de type musculaire.

Aucune autre anomalie n'étaLt associée.

d) Le calcul des résistances pulmonaires

La classification des patients.

Nos CIV ont été classés selon la classification de Nadas en

fonction de leurs PAP.

a) Groupe I

0 cas.

b) Groupe II à 2 types.

II a

II b

18 cas

5 cas

soit

soit

ï2 %

20 %

des cas

des cas

c) Groupe III

1 cas soit 4 % des cas

Page 130: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 108 -

La classification hémodynamique selon Nadas.

Tableau XII

Groupe Nombre Pourcentage

Groupe I 0 0 %

Groupe Ila 18 72 %

Groupe Ilb 5 20 %

Groupe III 1 4 %

Groupe IV 1 4 %

II-2-6 Traitement Médical

A l'intervention tous nos patients

étaient au stade fonctionnel II sous traitement digitalo­

diurétique.

II-2-7 Traitement Chirurgical

a) - dans le début de notre série, la

voie d'abord était la ventriculotomie elle a été pratiquée

2 fois - par la suite la voie preferentielle

a toujours été atriotomie droite.

Page 131: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- l09 -

b) - les constatations sur l'aspect

du coeur, des diamètres de l'artère pulmonaire et de l'aorte,

l'existance d'anomalies associées sont regroupées dans le

tableau n° XIII.

Tableau n° XIII

Hypertrophie Moderée 5 20 %

Aspect du

coeur

ouvert

Hypertrophie prédom. sur les cavités D.

17 68 %

Hypertrophie des cavi-: tés G. et D.

3 12 %

Normal 12 48 %

Ap. pulmonaire de calibre superieur à celui de l'aorte

13 52 %

Constati0ns chirurgicales à coeur ouvert

c) - la réparation est menée sous

circulation extra-corporelle

L'hypothermie à 28° a été toujours utilisée elle est associée à

une hypothemie locale selon la technique de shumway (irrigation

continue de la cavité péricardique d'une solution de sérum

physiologique glacée).

Page 132: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 110 -

d) La voie d'abord

La plupart des CIV ont été abordées par auriculotomie

droite (23 cas soit 88 %) chez deux patients cependant la ventricu­

lotomie droite a été faite 12 % des cas.

e) Faisceau de His

Un soin particulier est accordé au 1/4 inférieur de

la CIV, par où passe le faisceau de His.

Le tableau n° XIV exprime les données concernant

- Le siège de la CIV sus cristal

sous cristal

septal bas

- La taille de la déhiscence

- Le caractère unique de la CIV dont fait état de

totalité des observations.

- La nature du tissu qui circonscrit le défaut

septal

- blanc fibreux

- fibro musculaire

Page 133: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 111 -

Tableau n° XIV

Sus cristal 6 24 %

Siège Sous cristal 17 68 %

Septal bas 2 8 %

0 à 10 rrnn 10 40 %

Taille : 10 à 15 mm 4 16 %

Sup. à 20 mm 11 44 ~~

Nombre Multiples 0 0 }o

de CIV Unigues 25 100 %

Pourtour: Tissus fibreux blancs 14 56 %

Tissus fibro- 11 44 % musculaires

f) La fermeture du défaut septal a été faite (tableau n° XV)

par suture directe des petites CIV

- ou par mise en place d'un patch de dacron

Tableau n° XV

Réparation par suture directe

8 32 %

Par patch 17

Page 134: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 112-

Le patch a été fixé par des points séparés simples

noués ou non sur pledgets de teflon ou par des points en U appuyés

ou non sur teflon.

Tableau n° XVI

Points séparés 9 36 %

Points en U 13 52 %

Association 3 12 °/.

Page 135: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 113 -

Il-2-8 LES RESULTATS

11-2-8-1 Les complications Immédiates

a) Trouble du rythme

Nous n'avons pas eu à déplorer aucun bloc auriculo­

ventriculaire complet.

Dans 5 cas cependant nous avons eu un bloc auriculo-ventricualire transi­

toire qui a regressé dans les 48 heures 21 s'agissait très probablement

d'un oedème traumatique post-opératoire.

Nous avons aussi constaté comme autres troubles de rythme

- 2 blocs de branche dcoit complet

- 1 bloc de branche droit incomplet

- 5 hemibloc antérieur gauches

b) La greffe oslerienne

Il n'y avait aucune greffe oslerienne en pré-opératoire. Nous

pensons qu'un malade ayant présenté une complication neurologique et une

médiastinite a probablement fait une endocardite fruste, a été opéré dans

un autre service pour shunt résiduel.

c) Le shunt résiduel

C'est une complication rare. Dans le début de notre expe­

rience, elle a été diagnostiqué 3 fois dans notre série.

1° cas : chez un enfant de 4 ans de sexe féminin porteur d'une CIV type llb

haute massive fermée par un patch de 3 cm de diamètre. Le cathétérisme de

contrôle a confirmé la CIV résiduelle, après la persistance d'un souffle

systolique d'intensité 3/6.

2° cas : chez un jeune entant de 11 ans de sexe féminin porteur d'une CIV

type Ila de 1 cm de diamètre qui a été fermé par deux points en U au

prolène 3/0.

Les suites opératoires sont très simples, mais on note précocement laper­

sistance d'un souffle systolique d'intensité 4/6.

Page 136: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- L 14 -

3° cas : Chez un jeune adulte de 25 ans porteur d'une CIV type IIb à

gros débic de 1,5 cm de diamètre fermé par un patch de dacron.

Les suites opératoires sont très simples mais on note précocement la

persistance d'un souffle systolique intense de 4/6.

d) les infections

Dans notre série de 25 observations on note une medias­

tinite qui a nécessité la mise à plat avec drainage et lavage du péri­

carde.

e) Hemorragie et tamponn~de

Un malade a été réopéré en urgence pour hémorragie et

tamponnade. Il s'agit d'un surdosage d'héparine.

f) Complication neurologique

Il s'agit du même patient qui après sa tamponnade cardiaque

a présenté une mydriase bilatérale, et une paraplégie flasque des membres

inferieurs.

On note aussi dans un autre cas syndrome confusionnel pour lequel le patient

a eu un traitement antidépressif.

g) les complications pulmonaires

Nous avons noté un cas d'atélectasie post CEG q11e nous

avons dûe trachéotomisé notre patient pour oedème de la glotte.

11-2-8-2 Les complications tardives

a) La mortalité

1). la mortalité précoce

Dans notre série nous n'avons pas eu aucun décès

2) Mortalité tardive

Dans notre série, nos malades sont régulièrement

vu en consultation. Nous déplorons aucun décès tardif.

Page 137: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 115 -

CH A P I T RE Ill Commentaires

Page 138: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- J.16 -

COMMENTAIRE

III - 1 FREQUENCE

La CIV occupe dans la litterature le premier rang des

cardiopathies congénitales non cyanogène.

H. DUCAH ( 23 ) montre que la CIV représente 20 à 25 % des

cardiopathies congénitales. Aussi ·dans l'étude de Champsaur et colla-

bo r a t e u r s ( 12 ) estiment que la CIV représente 25 %. Dans une t hè s e récente faite à Abidjan par AKA i_ 1 ) montre que la

CIV représente 50,5 % des cardiopathies congénitales non cyano6ène et

36,3 % par rapport à l'ensemble.

Nous avons trouvé un taux de prévalence de 38 % des cas

d'une série, de 259 cardiopathies congénitales.

Cette fréquence bien que légèrement surestimée, puisque notre statistique

englobait tous les cas de CIV sans tenir compte de la cardiopathie

congenitale associée, semble se rapprocher de celle des autres auteurs.

III - 2 SEXE

La prédominance du sexe masculin a été signalé par des

nombreux auteurs.

Dans 1 'étude de Ertel M ( 28 ) il y avait sur une série

de 107 observations 59 garçons (55 %) et 48 filles (45 %).

De même dans l'étude de Burgher F ~ 7 ) sur 51

observations il a trouvé 19 filles (37 %) et 32 garçons 63 %. Rollin

et collaborateurs ( 56 ) signalent également cette prédominance

masculine sur 30 observations.( 56 ) ils notent 23 garçons (77 %)

et 7 filles 23 %.

Page 139: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- l lï -

Dans notre série de 25 observations nous retrouvons

également cette prédominance masculine 18 garçons (72 %) et 7 filles

(28 %).

Tableau n° I

Nombre d'Observa- Garçons Fourcen tage tiens

Ertel 107 59 55 %

Burgher 51 32 63 %

Rollin et collab. 30 23 77 %

I. C. A. 25 18 72 %

lI I - 3 L'AGE

Dans notre série de 25 observations l'~ge des enfants

au moment de l'opération varie entre 1 an et 24 ans. La majorité

de nos enfants sont compris entre la tranche d'~ge de 3 - 8 ans.

A l'heure actuelle deux éléments ont permis d'abaisser

l'~ge de l'intervention de la CIV qui vers 1970, se situait encore

vers 5 ans

1) Le risque opératoire a fortement diminué chez le

nourrisson et le petit enfant il est actuellement de l'ordre de 5 %

( 28 ) parallèlement et s'est abaissé la fréquence des récidives

et des lésions chirurgicales du tissu de conduction due à une

meilleure technique et connaissance anatomique.

Page 140: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 118 -

2) Les études hémodynamiques effectuées à distance de

l'intervention ont montré que les résistances artérielles pulmonaires

étaient le plus souvent normales si la connnunication inter-ventriculaire

était fermée avant l'~ge de 2 ans, alors qu'elles restaient souvent

élevées si la chirurgie plus tardive

Dans les autres séries la moyenne d'tge est beaucoup

plus basse que la nôtre cela est dû au technique de dépistage à

la naissance et au suivi des cardiopathies congénitales. Dans

notre série 12 cas ont été dépisté après une pneumopathie à

répétition, 8 cas après, une décompensation cardiaque, et 5 cas

après un examen systématique.

Nous remarquons aussi qu'au debut de notre expérience

la CIV était découverte tardivement mais de plus en plus sur les

dix dernières observations l'~ge au moment de l'intervention est de

moins de 5 ans.

III - 4 CLINIQUE

III - 4 - 1 ETAT GI:~E'RAL

11 représente chez nous un facteur de risque supplémentaire

25 enfants admis chez nous étaient :

- 10 enfants en bon état général

12 enfants en mauvais état général

3 enfants en très mauvais état général.

Ailleurs les enfants sont amenés à la chirurgie en état

général satisfaisant grace à un dépistage et une surveillance médicale

appropriés.

Page 141: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 119 -

Ill - 4 - 2 RETARD STATURO PONDERAL

C'est le témoin de l'état général et de la tolérance de

la maladie.

Le retard staturo-pondéral a été noté chez la plupart de

nos patients

Il était important dans 10 cas, très important dans 6 cas

et négligeable dans 9 cas.

Cette notion de retard staturo-pondéral est signalé par

plusieurs auteurs.

Vernant P. ( 60 ) signale dans son étude ce retard,

ainsi que M. Ribière ( 57 ) aussi De Parades B. ( 21 ) .

III - 4 - 3 LE POIDS

Il ne représente pas une contre indication opératoire.

Sèlon la u~uvaise tolérance de la maladie ont peu ~tre amené à

intervenir en faisant une hypothermie profonde avec ar r è t circula-

toire. J.P. Binet et ses collaborateurs ( 3 ) sur une série

de 92 malades ont opérés 37 dont le poids variait entre 3 et 6 kg

par cette technique.

Le poids de nos malades variait entre 7 kg et 60 kg.

Lorsque cela est possible après cathétérisme établissant le niveau

des résistances pulmonaires nous préférons traiter médicalement

nos patients afin qu'ils regagnent du poids.

Page 142: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 120 -

En cas d'échec, l'intervention s'impose. Dans ce cadre

nous avons été amené à opérer une CIV très mal tolérée de préférence

à un cerclage de l'artère pulmonaire.

III - 4 - 4 LES PNEUMOPATHIES

Elles sont très fréquentes et significatives. Elles

sont responsables du mauvais état général de l'enfant malgré les

traitements antibiotiques continus.

Plusieurs auteurs signalent la fréquence des épisodes

infectieux pulmonaires à répétition connu. Y. Castel et collaborateurs

( 14 ) dans leurs études sur les shunts G - D exclusifs, M.

Ribière signalent cette fréquence 57 ) .

Dans notre série nous en avons eu 12 cas, soit près

de 50 %. Il s'agissait de pneumopathie unilatérale.

III - 5 - 5 SUR LE PL~N RADIOLOGIQUE

Tous nos patients 100 % avaient une cardiomégalie, dont

56 % avec un rapport cardio-thoracique variant entre 0,55 - 0,70

cela confirme l'évolution grave de la maladie ainsi que le retard

avec lequel les malades sont vus.

Dans toutes les études on retrouve une correlation entre

l'importance du shunt le degré des pressions pulmonaires et l'importance

du shunt le degré des pressions pulmonaires et l'importance de la

cardiomégalie.

Page 143: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 121 -

Burgher (7) dans sa série on trouve un RCT inférieur à 0,5

dans 13 cas avec une moyenne entre 0,5 - 0,60 sur une série de 51

patients.

III - 6 - 6 L'ELECTROCARDIOGRAMME

Nous avons analysé le tracé électrocardiographie pré­

opératoire de chaque enfant aussi le tracé post-opératoire. On note

en pré-opératoire 3 blocs incomplets droits et 2 blocs incomplets

gauches.

En post-opératoire on note

- 2 blocs de branche droit complet

- 1 bloc de branche droit incomplet

- 5 hemi-blocs antérieurs gauches.

III - 7- 7 SUR LE PLAN HEMODYNAMIQUE

Tous les enfants qui ogt été opérés de leur communication

inter-ventriculaire ont été soumis à un cathétérisme des cavités droites

du coeur en pré-opératoire.

.I'o us les a u t e ur.s E "acco r den t à op é r e r toutes .Le s C.IV _ avant

des troubles hémodynamiques irreversibles c'est à dire avant l'apparition

d'un syndrôme d'Eisenmenger (4,5) contre-indiquant toute intervention.

Cependant la date d'apparition de cette artériolite pulmonaire

reste un point de discussion.

Pour Wagenvoor (5) les lésions intimales responsables de

l'artériolite pulmonaire aboutissant à la nécrose fiboîde n'apparaissent pas

avant 2 ans.

Page 144: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- i~2 -

Pour Corone ( 5 ) la CIV aboutissant à la maladie

vasculaire pulmonaire en fonction du shunt gauche droit mais évolue

aussi selon une susceptibilité individuelle. Passé 2 ans on constate

une stabilité de la communication inter-ventriculaire+ HTAP.

Pour Lillehei ( 44 · ) les résistances pulmonaires

baissent d'autant plus nettement qu'elles sont plus élevées en

pré-opératoire.

Elles baissent seulement de 5 % lorsque l'enfant est

opéré après l'âge de 5 ans, elles baissent de 22 % si l'opération

est effectuée entre 2 et 5 ans.

Cependant la maladie vasculaire obstructive avec

résistance pulmonaire élevée peut demeurer malgré la fermeture

correcte de la CIV dans :

16 % pour Kirk~in ( 8

21 % pour D'Allaines ( 24 )

et 7 cas sur 10 pour Keith ( 40 )

Dan~ notre série nous avons eu un seul cas d'artériolite

pulmonaire (CIV type IV) dont les suites ont été favorables avec un

recul de 6 mois. Nous avons opéré 13 malades présentant une HTAP

modérée et 8 malades avec une HTAP sévère les suites ont été favo­

rables nous n'avons pas eu à déplorer des décès.

III - 8 PROBLEME DE TE~IQUE OPER.1\ TOI RE

III - 8 - 1 LA CEC

Pour les nourrissons, de poids inférieur à 6 kg

l'utilisation de l'hypothermie profonde avec arr~t circulatoire

Page 145: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 123 -

a été préconisé (Binet et collaborateurs) 3

Nous n'avons aucune expérience de cette technique et

nous avons opéré tous nos patients dans les conditions de CEC classiques

avec mise en place des canules dans· 1 'aorte ascendante et dans les veines

caves, hypothermie moderée du malade induite par circuit à 28° c avec

clampage aortique et cardioplégie.

111 - 8 - 2 LES VOIES D'ABORD

La fermeture de CïV par ventriculotomie droite a été

très longtemps pratiquée par de nombreuses équipes. Chez les malades

présentant une vascularite pulmonaire avancée avec HTAP, afin d'éviter de

leser encore plus la fonction du VD, l'atriotomie droite a été préconisée

41 ) la ventriculotomie fut mise en cause dans les troubles du rythme

notament dans les bloc de branche droit. et dans l'apparition de la

cicatrice fibreuse sur le VD predisposant à des extra systoles. Pour

éviter ces inconvenients 1 'atriotomie fut préconisée notamment pour les

CIV infra cristale. Cette voie s'avère délicate lorsqu'il s'agit d'une CIV

supra cristale ou d'une CIV musculaire.

teurs Japonnais

Aussi la voie transpulmonaire a été proposée par les au-

63 ) pour la CIV supra cristale.

Dans leur étude Kav a sb i.w a et c o l Labo r a t e u r s ( 63 ) n "o n t réussi pas à prou­

ver l'incidence moindre des BBD par rapport à l'atriotomie.

Dans notre série, nous n'avons pas utilisé la voie

trans-pulmonaire. La ventriculotomie droite a été choisi 2 fois et l'atrio­

tomie dans tous les autres cas.

Cette voie nous donne entière satisfaction pour la correction des différente

type de CIV rencontrées.

Ill - 8 - 3 LA FERMETURE DE LA ClV

a) La fermeture spontanée

Plusieurs auteurs ont signalés la fermeture spontanée

d e 1 a C 1 V ( 3 6 , 40 , 5 5 ) .

Page 146: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 124 -

Cette fermeture est variable avec l'âge d'où la nécessité de catheterisme

tous les deux ans.

Pour RUET J.C (55 ) ainsi Keith et collab. ~ 40 )

situe cette fermeture éventuelle plus précocement.

Sur 24 patients -porteurs de CIV cathétérisés dans

les 6 semaines et recathétérisés quelques années plus tard, chez 20

patients soit 8 % la CIV avait diminuée ou disparue.

Keith et collaborateurs , 40 ) sur 25 malades âgés

de 5 ans ont constaté 12 cas de fermeture spontanée.

Pour notre part nous pensons que la fermeture, chirurgical doit rester

systematique dans les conditions de surveillance que nous avons dans

1 'évolution de la CIV et la prévention de 1 'endocardite.

b) Fermeture opératoire de la CIV

l)Fermeture directe

Nous avons utilisé 8 fois pour la CIV de petit calibre

à bord fibreux.

2) Fermeture par patch

Nous n'avons pas utilisé le péricardique ni le velours.

~e métériel utilisé a été le Dacron. Celui-ci a été fin, par des points

séparés au prolène ou mersil~ne 9 fois et des points en U 13 fois et

associés 3 fois.

- L'insertion du patch : Tous les points sont fixés sur le bord libre

de la CIV. Ils sont passés au-dessus du faisceau de Hiss, il n'y a pas

de croisement entre la ligne de suture et le tissu de conduction. Les

points sont passés dans l'endocarde du bord libre qui est le plus souvent

blanc fibreüx et solide U-lAZAN, Neveux) ( 33 ). Grâce à cette technique

largement employée nous n'avons eu à déplorer aucun bloc auriculo­

ventriculaire.

Page 147: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 125 -

Dans ce cas nous avons appuyés notre patch sur attele de teflon.

Ill - 9 LES COMPLICATIONS

III - 9 - 1

Nous n'avons pas eu à déplorer aucun BAV complet.

Mais dans cinq cas nous avons eu un bloc auricule ventriculaiie tran­

sitoire ayant regressé

Les autres complications comprennent :

2 blocs de branche droit complet

1 bloc de branche droit incomplet

5 hemi bloc antérieur gauches.

III - 9 - 2

Ribière et Burgher (57,7) ont notés une fréquence

d'endocardite de 3.7 % et Ducam ln7) une fréquence de 1 %. Bien que dans notre série nous n'avons pas eu à déplorer d'endocardite. le

problëme n'en demeure pas moins posé pour les porteurs de CIV en Afrique.

Dans le contexte socio-économique dans lequel vive nos patients, nous

permets de supposer une fréquence plus grande des endocardites. Celles-ci

sont soit détectées et traitées à temps soit méconnues en trainant àes

décès.

Nous sommes donc résolumment pour la fermeture de tout CIV diagnostiqué,

III - 9 - 3

Les troubles du rvthme

La greffe ostérienne

Shunt résiduel

Le diagnostic a été affirmé 3 fois dans notre série

de 25 observations.

1° cas

Chez un enfant de 4 ans de sexe féminin porteur d'une

CIV de type Ilb haute massive fermée par un patch dacron de 3 cm de

diamètre environ.

Les suites opératoires sont très simples avec persistance d'un souffle

s1stolique d'intensité 3/6 et un rapport cardiothoracique est égal à 0.60.

Le cathétérisme de contrôle a confirmé la CIV résiduelle,

Page 148: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 126 -

2c cas

Chez un jeune enfant de 11 ans de sexe féminin

porteur d'une CIV type Ila de 1 cm.de diamètre qui a été fermée

par deux points en U au mersilène 4/0. Les suites opératoires sont

très simples mais on note précocement la persistance d'un souffle

systolique intense avec un thrill maximum à 1 'endapex. L'enfant a

été réopéré les suites ont été simples.

3 ° cas

Chez un jeune adulte de 25 ans porteur d'une CIV

type Ila à gros débit= 6,4, de 1,5 cm de diamètre fermée par un

patch en dacron. Dans les suites opératoires immédiates, le patient a

présenté une mediastinite 3 semaines après est apparu un souffle

systolique d'intensité 4/6 avec un RCT : 0,65 évoquant la desinsertion

du patch à la suite de l'infection.

Page 149: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 127 -

G. Champsaur et collaborateurs ( 12 ) dans leur

série de 91 nourrissons opérés d'une fermeture de CIV signalent

3 shunt résidueles ayant nécessité une reintervention.

Dans l'étude de Burgher ( 7 ) sur 51 cas il note 6 shunts

résiduels.

III - 9 - 4 Les infections

Dans notre série de 25 observations on note une

mediastinite qui a nécessité la mise à plat avec drainage et

lavage du péricarde. Le malade a présenté une desinsertion de

patch probablement en rapport avec son infection. J.P Binet et

coll. ( 4 ) signalent dans leur série de 2 cas de mediastinite

qui ont entrainé la mort.

Aussi Burgher ( 7 ) signale une mediastinite dans sa série de

51 patients, la guérison a été obtenu sans

lll - 9 - 5 Autres complications

Nous avons eu dans notre série des complications

signalées par d'autres-auteurs- t1~60). Ce sont :

a) des complications neurologiques et pshychiatrigue

Dans 1 cas notre patient a présenté une tamponnade

avec ineficacité cardiaque mydriase bilaterale passagères et

paraplegie flasques des membres inferieures avec troubles

sphinrteriennes.

C'est un patient que nous suivons à notre consultation.

La reeducation a amené une regression des sequelles.

Page 150: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

28 -

Dans 1 cas nous avons dû mettre notre malade sous

antidepresseur.

b) des complications pulmonaires

Les atelectasies post CEC sont classiques et banales.

Elles regressent rapidement sous kinesitherapie respiratoire.

Dans un cas nous avons dû tracheotomisé un patient pour oedème de la

glotte.

lll - 9 - 6 La mortalité

La tendance actuelle va vers une intervention de plus e1,

plus précoce c'est à dire une correction complète avant l'âge de 2 ans

et de préférence dans les 6 mois.

Cependant la mortalité reste encore lourde. Ainsi Binet et collaborateurs

3 ) ont signalé 10 décès sur 92 patients opérés.

Page 151: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 129 -

Kirklin ( 8 ) dès 1967 a commencé à opérer des nourrissons. Le

tableau n° Il montre le taux de mortalité.

De 1967 à 1976 ce taux de mortalité pour les patients de moins de

2 ans est passé à 8,8 % à 3,6 '%

Dans notre série on a pas eu à d~plorer de décès.

TABLEAU N° II

Taux de mortalité post-opératoire après correction d'après Kirklin.

1967 - 1972 1972 - 1976

Mortalité Hosp. Mortalité Hosp.

Age : Nbre nomb. % Nbre Nbre. % (mois) :Patient:

3"' 2 1 50 3 0 0

3 à 6 - - - 7 0 0

6 à 12 2 1 50 13 2 15,4

12 à 24: 4 1 25 10 1 10

24 à 48: 6 0 0 13 0 0

"!'

> 48 20 0 0 37 0 0

TOTAL 34 3 8,8 % 83 3 3,6

Page 152: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 130 -

III - 10 Indication operatoire

Faut-il opérer les CIV? et quand faut-il les

opérer?

Sur le deuxième point l'accord est complet. Tous

les auteurs préconisent une intervention, le plus precocement

possible, afin d'éviter l'augmentation des résistances pulmonaires

et la fixation de l'artr.iolite pulmonaire.

Kirkli n ( 8 ) dans une série de 68 cas recathe­

térisés 5 ans après l'intervention a montré les moins bon résultats

obtenus après 2 ans.

La tendance actuelle est d'opérer les CIV dans les 6 premiers mois

de la Vie.

Cependant certains auteurs comme Corone C 15) ont

des indications plus limitées. A partir d'une série de 790 patients

il conclut que :

- le pronostic global des non opérés est excellent

Sur 10 patients, 7 restent cliniquement stables, 2 voient la CIV se

r~fermer et tout signe disparaitre, et un developpera une stenose

infundibulaire.

- L'apparition d'une maladie vasculaire pulmonaire

hypertensive est ra~e, et les décès exceptionnels, du fait de la CIV

isolé mais plutôt des malformations cardiaques associées.

- Le risque de la greffe bactérienne est de 3,7 %

ce qui justifie la surveillance régulière des porteurs de CIV et un

traitement notamment.

Pour c~rone la fermeture est réservée aux CIV larges avec HIAP ou

lorsqu'il existe une malformation associée.

Page 153: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 131 -

CH API T RE IV Conclusion

Page 154: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 132 -

CONCLüS IOK

Cette étude porte sur les résultats immédiats, du

traitement chirurgical de 25 communications interventriculaires isolées

opérées entre juillet 1978 et Mars 1982 dans le service de chirurgie

thoracique et cardio-vasculaire de l'Institut de Cardiologie d'Abidjan.

A - LE MATERIEL D'ETUDE

I) Eléments pré-opératoires

a) La CIV est la plu• fréq~ente des cardiopathies

congenitales. Elle représente selon notre statistique 38 % de l'ensemble

des cardiopathies congenitales. adressé au service de chirurgie.

b) Il existe une prédominance nette du sexe

masculin 18 garçons (72 %) contre 7 filles (28 %).

L'âge de nos patients était compris entre 3 ans et 8 ans. Aucun enfant de

moins d'un an ne fait partie de cette série. Trois enfants ont été opérés

entre 1 an et 2 ans.

c) Plus de 2/3 de nos patients présentaient une

symptomatologie fonctionnelle emaillée par les pneumopathies à répétitions et

par un retard staturo-pondéral.

d) Le diagnostic de CIV était le plus souvent

soupçonné cliniquement.

- Dans 100 % des cas, il existait un souffle systolique

typique intense irradiant largement dans tout le precordium.

- Le coeur était augmenté de volume dans la plupart des cas

et la ma j e u r e part Le de no s , malades avaient un RCT situé entre O. 55 - O. 70.

- L'hypervascularisation pulmonaire était très èmportante

dans 16 cas.

- L'hypertrophie ventriculaire droite est noté 8 fois,

tandis que l'hypertrophie ventriculaire gauche 7 fois. et l'hypertrophie

biventriculaire 10 fois.

Page 155: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- l]J -

- Au niveau des troubles du rythme on note

3 fois un bloc incomplet droit

- 2 fois un bloc incomplet gauche

e) Le diagnostic a toujours été confirmé par

le cathétérisme qui a permis de classer les CIV selon l'importance du

shunt gauche-droit et des pressions droits.

Il y avait :

- 18 cas du groupe IIa soit (72 %)

5 cas du groupe Ilb soit (20 %)

2 cas du groupe Ill et IV ( 8 %)

5 fois la CIV était associée à une insuffisance

aortique. L'echocardiogramme à utilisation récente, n'a pas été utilisé dans le dia-

gnostic positif de nos CIV, cependant elle commence à être ·d_'_applica.tion

courante ailleurs.

Il)· L'intervention

a) Tous nos malades ont été opérés sous circulation

extra-corporelle avec hy po t h e rm i.e . générale moderée à 28 degrés avec

clampage aortique et cardioplégie.

b) La voie d'abord

La tendance actuelle est l'abord de la CIV par

atriotnmie droite, en évitant ainsi de léser le ventricule droit et de favo­

riser l'insuffisance cardiaque droit.

Ainsi nous avons utilisé

- dans.23 cas l'oreillette droite

- dans 2 cas le ventricule droit

c) Sur le plan anatomique

La majorité de nos CIV étaient en position sous cristale

soit ( 68 % ) - en sus cristal

- en septal bas ou musculaire

(24~0

( 8 %)

Page 156: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 134 -

d) Techniquement :

- chez 8 sujets, la fermeture a été réalisée par suture

directe d'une CIV de petit calibre à bord fibreux.

- Dans tous les autres cas soit 17 fois les CIV ont

été fermées par un patch de dacron.

III) Les résultats

Nous n'avons eu aucun décès dans notre série.

Aux plans des complications nous avons eu certaines

graves telles que

- une mediastinite guérie par une mise à plat, drainage

et antibiotique.

- Une tamponnade cardiaque avec un parapleg~ flasque

- trois CIV résiduelles, dont deux ont été réopé~ées

avec d'excellents résultats.

D'autres complications moins sévères telles que

- une bouffée délirante

- une actelectasie

ont été vite maitrisées.

Par ailleurs nous avons noté

- 3 blocs incomplet droit

- 2 blocs incomplet gauche

- 5 hemibloc anterieur gauche

Il n'y a aucun bloc auriculo ventriculaire permanent dans notre série.

B - COMMENTAIRES

Dans notre série, les indications chirurgicales ont été

portées

Page 157: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 135 -

- Le plus souvent deva~t l'exLstence d'un shunt gauche

droit important,alors que l'on esperait plus une fermeture spontanée

de la CIV.

- L'experience aidant, cependant il semble tout légi-

time de fermer d'emblée une CIV que de réaliser un banding de l'artère

pulmonaire et une fermeture secondaire.

Chez le nourrisson et le petit enfant âgé de moins

de 2 ans, l'insuffisance cardiaque et les complications broncho-pulmo­

naires sont responsables de 20 % de la mortalité spontanée.

Le risque lethal est surtout le fait du forme IIb, il reste moins pos­

sible dans l~s formel IIa~

Chez l'enfant plus âgé les indications opératoires restent soumises à

l'évolution de la CIV contrôlée par un cathétérisme fréquent selon les

signes fonctionnels. En effet, la crainte reste l'évolution vers la malade

vasculaire obstructive.

- Sur le plan technique, la prévention des complications

comprend

a) une bonne conduite de la circulation extra­

corporelle avec une protection myocardique efEicace se fait actuellement

par refroidissement général et local et par les solutions cardioplégiques.

Chez les enEants de moins de 2 ans il peut être pratiqué un arrêt circu­

latoire avec hypothermie profonde. Nous n'avons pq cette experience dans

notre série.

b) La prévention des CIV résiduelles est évidem­

ment essentielle, la suture directe n'est justLfiée que dans les petites

CIV bordées de tissu fibreux qui donne un bon appui aux points.

Dans la majorité des cas, le défaut septal est fermé par

un patch de Dacron sufEisamment large, fixé par des points simples, des

points en "U" appuyés sur des pledgets de Téflon, ou par un surjet.

Page 158: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- LJ 6 -

Nous avons obtenu d'excellents résultats avec ces différents techniques.

Les dangers à éviter au cours de cette fermeture sont bien connus.

- en haut et en arrière les sigmoides aortiques

- en bas et en avant le faisceau de conduction.

c) Il est banal de dire que la réanimation

post-opératoire doit être parfaite, elle est certaineme rt: plus delicate

chez le nourrisson que chez l'enfant ou l'adolescent,

La fréquence de la CIV r e cormue au s s i.. b Len _en_

Afrique que dans les pays occidentaux, l'évolution défavorable des shunts

gauches-droits est notamment de la CIV n'ont traité, les techniques

opératoires, et la réanimation bien codifiées, l'extr~me rareté de

la mortalité sont autant d'élément qui justifie la fermeture de toute

CIV diagnostiquée

Btel\ que le but de ce t r av a i l n'ai.t pas été l'étude des

suites éloignées, celles-ci sont excellentes chez tous les patients ayant

subit l'intervention.

----OoO-----

Page 159: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

- 137 -

CHAPITRE V Bibliographie

Page 160: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

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-------000--------

Page 166: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

,

S E R M E N T D' H 1 PP OCRAT E =============================---------

En présence des Mattres de cette Ecole et de mes chers

condisciples, je promets et je jure, au nom de l'être suprême, d'être

fidèle aux lois de l'honneur et de la probité dans l'exercice de la

médecine. Je donnerai mes soins gratuits à l'indigent et je n'exigerai

jamais de salaire au dessus de mon travail.

Admis à l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas

ce qui s'y passe, ma langue taiera les secrets qui me seront confiés et

mon état ne servira pas à corrompre les moeurs ni à favoriser les crimes.

Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je

rendrai à leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leur part.

Que les hommes m'accordent leur estime si je suis resté

fidèle à mes promesses, que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes

confrères si j'y manque.

Page 167: Chirurgie de la Communication lnterventriculai~e Isolée. A

~ 1

Lu et approuvé

Le Président du Jury

Pr. ESSOH NOMEL Paul

Vu

Le Doyen de la faculté

YANGNI - ANGATE Antoine

Vu

Le Recteur de l'Université

BAKARY TOURE

La Faculté de Médecine d'Abidjan déclare que les opinions émises dans

les dissertations qui lui sont présentés doivent être considérées

comme propres à leur auteur ; qu'elle n'entend leur donner ni

approbation, ni improbation.