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Château duMoulin à Vent
Revue de PressePress Review
www.chateaudumoulinavent.com
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As a starter, a few ratings…
La Rochelle 2014
Best score for Moulin-à-Vent in 2014
93 pts
Clos de Londres 2014‘Outstanding’
Best score ever for the whole Beaujolais region
93 pts
Croix des Vérillats 2014
Best score ever for the whole Beaujolais region
19 /20
2019 Top 10 Domains
« Château du Moulin-à-Vent, parmi les grands du Beaujolais »
18 /20
La Rochelle 2015 – Coup de Coeur
2017 Top 100 Wineries
Champ de Cour 2014
Best score ever for the region
94 pts
La Rochelle 2015
Best score ever for the whole Baujolaisregion
94 pts
Croix des Vérillats 2014
95 pts
Champ de Cour 2009 – Coup de Cœur de l’année
18,5 /20
Pays :Date :
Journaliste :
3
Château du Moulin-à-Vent, La Grandeur du Beaujolais
Le Château du Moulin-à-Vent est devenu en quelques années une reference incontestable de
l’appellation, avec une gamme de vins complète et d’excellente qualité. Les 2014 avaient pris un
virage encourageant vers des vins plus élégants, moins démonstratifs. Cette tendance s’est confirmée
en 2015, avec des vins à la puissance contenue, à la finesse enfin révélée. Notre intuition était la
bonne: ce domaine s’inscrit parmi les grands du Beaujolais, avec un niveau très homogène et de haut
niveau. Nous sommes ravis de leur décerner une quatrième étoile.
Pays :Date :
Journaliste :
4
Château du Moulin-à-
Vent, Wine & Spirits
TOP 100 Wineries of 2017
New owners have revitalized the historic Château
du Moulin-à-Vent and its vineyards, bringing the
estate’s wine to the forefront of Beaujolais.
Three owners in three centuries: The
Pommier family founded the Château des
Thorins in Moulin-à-Vent, gaining
international attention at the Universal
Exhibition in London in 1862. Madame
Pommier, at the age of 99, presented her
family’s 1854, ‘58 and ‘59 wines, ranked the
best of the Mâcon at the exhibition. In 1911, the
Pommiers sold the estate to the Damoy family,
who owned a large department store in Paris.
They renamed the property Château du
Moulin-à-Vent, with ambitions to sell their
wines at the store, but eventually lost interest
and began selling the grapes to local co-ops.
Jean-Jacques Parinet became the third owner in
2009. He had grown up with Moulin-à-Vent on
the dinner table, and had made enough money
in IT to finance the restoration of the estate.
Working with his son, Edouard, and
winemaker Brice Laffond, he set out to
renovate the cellars and replant much of the
vineyards at high density.
Looking North to Burgundy: Laffond began to
implement organic and biodynamic practices
in several of the parcels, working to restore the
wines to the level they had achieved early on,
when Madame Pommier was investigating the
different characteristics of the estate parcels.
Laffond is not making Beaujolais with carbonic
maceration: he destems the bunches, cold
soaks the fruit, pumps the juice over the skins
before and after the fermentation and ages the
wines for 17 months or more in barrel.
Standing Apart: Most of the Château’s vines
are planted on granite soils, some veined in
pink. Champ de Cour, with its southeastern
exposure, is the most clay-dominated terroir of
their holdings. It produced a powerful 2014
with mush, dark fruit and high notes of violets
and irises. The 2014 La Rochelle has unbridled
energy, thanks to the 70-year-old vines and its
warm, southern exposure at the top of the
Moulin-à-Vent appellation. It sits directly in a
wind corridor that helps keep disease at bay
and helps the grapes retain brisk acidity. Pure
and plummy, it’s Beaujolais with the finesse of
Burgundy, and it may make you think
instinctively of country pâté, earthy terrines or
roast rabbit.
5
Pays :Date :
Journaliste :
Château du Moulin-à-Vent Croix des Vérillats 2014 Beaujolais, France
Beautifully perfumed with sweet, floral, aromatic sweet black cherry fruit and some raspberries,
showing some subtle herbal notes. Beguiling and complex. Lovely concentration here with
expressive finely spiced black fruits. Polished but not overly so: thrilling, in a modern style. 95/100
Wines of the year (4) some brilliant French Wines
6
Pays :Date :
Audience :Périodicité:
Journaliste :
En 1932, Henri Mommessin, à la tête d'une des
plus grandes maisons de négoce du Beaujolais,
croise un de ses amis, et s'engage alors cette
conversation étonnante : "Tu as l'air bien
contrarié, Henri, que se passe-t-il ? - Ne m'en
parle pas. Je reviens de Beaune, où se tenait
une vente aux enchères. J'avais dans le
collimateur une parcelle de Moulin-à-Vent que
je voulais absolument acheter, mais les prix
sont montés trop haut et, du coup, l'affaire
m'est passée sous le nez. - Ah, répond son ami.
Et alors, qu'as-tu fait ? - C'est simple, comme je
n'ai pas pu acheter cette vigne, l'argent que
j'avais apporté avec moi m'a servi à acheter le
Clos de Tart, qui était proposé au cours de la
même vente." Quatre-vingt-cinq ans plus tard,
l'hectare de Moulin-à-Vent s'échange autour de
100.000 euros, alors que le Clos de Tart vient
d'être vendu plus de 280 millions d'euros pour
un peu moins de 8 hectares !
En quelques générations, l'histoire s'est
inversée, le Beaujolais a décroché de la grande
Bourgogne, dont il est devenu le parent
pauvre. Jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre
mondiale, une bouteille de Moulin-à-Vent se
vendait pourtant le même prix qu'un premier
cru de Vosne-Romanée, alors qu'aujourd'hui
l'écart va de 1 à 10. Nous pourrions disserter
des heures sur la raison de cette dégringolade,
et à qui incombe cette responsabilité. Reste que
le constat est implacable. Pour autant, le
Beaujolais, et notamment le vignoble de
Moulin-à-Vent, regorge de vignerons de
qualité et de vins remarquables qui méritent de
retenir l'attention de tout amateur digne de ce
nom. L'appellation s'étend sur les villages de
Romanèche-Thorins, en Saône-et-Loire, et de
Chénas, dans le Rhône, sur un peu plus de 600
hectares plantés en gamay. "Moulin-à-vent
reste une appellation phare du Beaujolais, se
réjouit Bruno Pin, son président. Elle a réussi,
par la qualité de ses vins et de ses terroirs, à
attirer de nouveaux venus et des investisseurs,
notamment de la Bourgogne voisine."
Un vent de fraîcheur souffle sur Moulin-à-Vent
TERROIR - Ce cru veut sortir de l'impasse des beaujolais nouveaux et prouver qu'il est capable
de produire des vins d'aussi grande qualité que ceux de sa voisine la Bourgogne.
7
Pays :Date :
Audience :Périodicité:
Journaliste :
Des prix souvent imbattables
Cela fait déjà longtemps que des négociants
bourguignons ont décelé le potentiel de ce cru
et sont installés sur place, comme la maison
Louis Jadot, propriétaire du château des
Jacques, la maison Albert Bichot, propriétaire
du domaine de Rochegrès, bientôt rejoints par
des vignerons comme Richard Rottiers,
originaire de Chablis et installé sur place
depuis 2007, ou encore Thibault Liger-Belair,
venu de Nuits-Saint-Georges pour monter un
domaine à un jet de pierres du fameux moulin
qui a donné son nom à l'appellation. "J'ai eu,
un jour, l'occasion de goûter à l'aveugle de
vieux crus du Beaujolais avec des amis. Nous
nous sommes tous laissé avoir, pensant que
nous dégustions des grands crus de Vosne-
Romanée ou du Clos Vougeot", explique ce
dernier.
De cette dégustation naîtra l'idée de s'installer
dans le vignoble de Moulin-à-Vent. Il créera,
en 2008, le domaine des Pierres Roses. "J'ai été
attiré par ces terroirs, différents de la
Bourgogne, où le calcaire règne en maître. Ici,
c'est le granit qui domine, issu d'une extension
des volcans d'Auvergne." Thibault Liger-Belair
décide très vite d'isoler les différents terroirs de
son domaine, comme il le fait à Nuits-Saint-
Georges, et produit désormais six cuvées, dont
quatre parcellaires, qui portent le nom de leur
terroir : La Roche, Les Rouchauds, Champ de
Cour et Les Perrelles.
Idem pour Jean-Jacques Parinet, qui, à 54 ans,
vend sa société d'informatique parisienne pour
racheter le château du Moulin-à-Vent à
Romanèche-Thorins en 2009, en souvenir des
vins du cru que son père ouvrait pour les
grandes occasions. Et, là encore, le parcellaire
est à l'honneur. "Nos 33 hectares sont situés sur
140 parcelles différentes installées sur les
terroirs des Thorins, de Champ de Cour, d'Aux
Caves, de La Rochelle, de Rochegrès... Nous
produisons trois cuvées parcellaires et deux
d'assemblages, explique Édouard Parinet, le
fils
de Jean-Jacques. Il est vrai que nos terroirs sont
particuliers. Sur la commune de Romanèche se
trouve une mine de manganèse, exploitée
jusqu'en 1919. Il se combine avec les oxydes de
fer et donne cette typicité aux vins du cru, avec
ces notes épicées et minérales plus marquées
que dans le reste du Beaujolais." Reste enfin les
prix de ces cuvées, souvent imbattables. "Au
caveau du Moulin-à-Vent, les quarante
producteurs présents vendent leurs vins entre
9 et 20 euros", précise Bruno Pin.
8
Pays :Date :
Journaliste :
Moulin-à-Vent, un
nouveau souffle
L'arrivée d'investisseurs et de jeunes vignerons
redonne à cette appellation son rang et la qualité
qui en faisait la réputation autrefois.
Longtemps la maison Nicolas, "premier caviste
de France" et pionnier dans l'art de la publicité,
a édité chaque année un catalogue où figurait
la "liste des grands vins fins". Rares grands
crus de Bourgogne d'années très anciennes,
châteaux bordelais des meilleurs millésimes,
ces luxueuses plaquettes étaient illustrées par
des peintres et des dessinateurs de grand talent
(Cassandre, Rihakou Harada, Van Dongen...).
Celui de 1932 où, en couverture, Edy Legrand
a représenté un Bacchus cavalier suivi de
quelques personnages dont le célèbre Nectar
représentant la marque, propose du Montrose
1918 ou du Haut-Brion 1904, ou même de
l'Ausone 1869...
Pour 35 francs (de l'époque), on peut se
procurer un pommard 1911 et pour 10 francs
un moulin-à-vent. Le prix n'est pas le plus
important - il équivaut à celui d'un
châteauneuf-du-pape - c'est davantage le
millésime, qui intéresse : 1924, un vin de huit
ans. Et le fait également qu'il figure (à côté
d'un fleurie) dans cet opuscule où ne sont
recensés que les crus jugés "grands".
L'image de moulin-à-vent s'était un peu
écornée ces dernières décennies, emblème
vieillissant d'un beaujolais autrefois considéré
et réduit dans les années 2000 à la réputation
claudicante du bojo nouveau. Autrefois, parmi
les dix crus (fleurie, morgon, chiroubles,
chénas, brouilly, côte-de-brouilly, juliénas,
saint-amour et régnié, distingué plus
récemment), moulin-à-vent tenait une place à
part. On le disait cousin de la Bourgogne et
quelquefois, dans d'autres tarifs ou catalogues,
il figurait au sein de celle-ci.
Les Bourguignons ne s'y sont d'ailleurs pas
trompés, qui, voyant dans la crise que
traversait le beaujolais une réelle opportunité,
ont acheté quelques très beaux domaines. A
commencer par la prestigieuse maison Louis
Jadot, qui, dès 1996, a repris le Château des
Jacques, un des fleurons de moulin-à-vent, un
domaine de 88 hectares de vignes avec
quelques implantations sur d'autres crus
comme le voisin chénas.
"Mon père était un fan du moulin-à-vent"
D'autres ont suivi et surtout ce qui marque les
esprits et envoie un signe fort de qualité et de
renouveau, c'est le rachat et la remise à niveau
du symbole même de l'appellation : le Château
du Moulin-à-Vent... La propriété, après divers
propriétaires au fil des siècles, dont la mère
d'Henriette, la maîtresse muse de Lamartine,
qui le dirigea plus de cinquante ans, échut à
Julien Damoy. On a un peu oublié cet ancêtre
des épiciers "à succursales multiples" spécialisé
dans le vin, dont le nom a servi d'enseigne à
nombre de supérettes jusqu'à la fin des années
1960.
9
Pays :Date :
Journaliste :
Il fut également, cela se sait moins, le plus
important propriétaire en chambertin et
possédait aussi le château La Tour-de-By, en
Médoc. En 2009, c'est une des héritières de
Julien qui le cède à Jean-Jacques Parinet, ancien
éditeur de logiciels : « C'était une envie
personnelle et le désir de faire quelque chose
ensemble avec mon fils, qui a toujours eu une
attirance pour le vin depuis qu'il avait fait Sup de
co Paris et beaucoup fréquenté le club d'oenologie.
Moi, j'étais décidé à changer de domaine, je n'ai
jamais exercé les métiers pour lesquels j'étais formé,
j'étais ingénieur de travaux publics... Ma jeunesse
a été bercée par des célébrations familiales où on
buvait soit du saint-julien, soit du moulin-à-vent.
Mon père était un fan du moulin-à-vent. »
Manganèse
Mais, en 2009, le domaine a besoin d'une
sérieuse remise en forme, autant au chai où on
colmate les fûts au mastic que dans les vignes.
Depuis juillet 2013, la partie technique a été
confiée à un Champenois d'origine, Brice
Laffond, né dans les vignes, détenteur de
nombreux diplômes, mais surtout grand
voyageur viticole, qui a vinifié de la
Bourgogne à la Nouvelle-Zélande en passant
par la Californie : "Sur les 30 hectares du
domaine, on a 120 parcelles. On a une chance, ce
n'est que du moulin-à-vent. Les parcelles sont dans
un rayon de 2 kilomètres et dans le coeur de
moulin-à-vent, sur les grands terroirs..."
L'appellation repose sur un bloc de granit plus
ou moins dégradé en surface, donnant des
argiles, du mica, avec des profondeurs qui
varient selon l'érosion. "Il y a des endroits où on
est obligé de couper les piquets parce qu'il n'y a que
40 centimètres de terre et qu'on ne peut pas les
enfoncer plus", confie Brice Laffond.
On pourrait penser à un bloc relativement
homogène, mais on dénombre pas moins de 68
lieux-dits, ce qu'en Bourgogne on appelle des
"climats", donnant des vins assez différents.
Certains frais et fruités, d'autres poivrés, épicés
et qui demandent plus d'attente. La présence
de manganèse semble souligner ces côtés
épicés qui ont intrigué récemment les
importateurs chinois. Par bonheur, les
nombreuses fosses réalisées par les géologues
et pédologues (science de sols) ces dernières
années afin de mieux connaître les dessous des
crus ont permis de les rassurer : "Les travaux
d'identification des sols et la mise à jour de ces
veines de manganèse ont prouvé aux autorités
chinoises que ce n'était pas des produits de
nettoyage qui conféraient aux vins des côtés
poivrés!" raconte un de ces chercheurs. On
n'imagine pas toujours tout ce qu'il convient de
démontrer aux partenaires pour exporter nos
produits.
Moulin-à-Vent, les accords
Les plus frais et fruités s'accordent aux
charcuteries comme les terrines, un jambon
cuit à l'os, mais aussi un pâté en croûte ou un
saucisson chaud en brioche. Les plus riches,
charnus et épicés, sont délicieux sur la viande
rouge grillée, idéalement un morceau dit du
boucher, comme la poire, la hampe ou l'onglet,
particulièrement savoureux, mais aussi un
pied de cochon, une tête de veau ou un rognon
de veau confit dans sa graisse. Plus vieux, ils
appellent le coq au vin ou le boeuf
bourguignon.
10
Pays :Date :
Journaliste :
Vingt ans après avoir créé Orsyp, une société
informatique, Jean-Jacques Parinet s'est
retrouvé face à un dilemme classique:
réinvestir pour croître, ou céder son entreprise
de 300 salariés pour repartir, a cinquante-
quatre ans, dans une nouvelle aventure ?
« C'était tentant de donner une dimension
personnelle à ma vie professionnelle, de débrider un
peu ma sensibilité après une carrière sans affect
particulier. Et c'était une motivation
supplémentaire de construire quelque chose avec
mon fils Edouard, dans un contexte familial »,
confie l'homme d'affaires parisien.
En 2009, il a donc acheté pour 5 millions
d'euros le château du Moulin-à-Vent à
Romanèche-Thorins, et ses trente hectares de
gamay, attiré dans ce cru du Beaujolais par le
souvenir des bouteilles qu'ouvrait son propre
père pour les grandes occasions. Entre-temps,
le cru plombé par la crise du vignoble
rhodanien avait perdu de son lustre, tout
comme le château où Alphonse de Lamartine,
voisin du Maçonnais, faisait en « amant ivre et
passionné » la cour à une demoiselle Pommier
en 1811 (et a ses 50.000 écus de dot). Les lourds
investissements consentis par l'entrepreneur
ont redonné sa prestance à l'élégante bâtisse
aux tuiles vernissées (1810), dont les fenêtres et
le toit prenaient l'eau, ainsi que son prestige à
la production du domaine. Arrachages,
replantations, passage en culture raisonnée -
qui profite aux ruches disposées dans les
vignes par Brice Laffond, le maître de chai -,
sélection parcellaire, nouvelle cuverie
thermorégulée, voila le domaine du Moulin-à-
Vent non pas nouveau (un mot qui fait horreur
au propriétaire) mais ressuscité. A l'arrivée des
Parinet, le domaine mal entretenu et quasiment
à l'arrêt vendait son vin en vrac au négoce. Le
château n'avait plus d'existence commerciale.
Le nouveau propriétaire s’est imposé des
critères de qualité draconiens pour produire
des vins expressifs, avec de petits rendements
et des élevages longs dans l’obscurité
bienfaitrice d’une cave en pierres voûtées
comme en rêve tout vignerons. Des méthodes
quasi bourguignonnes, pour un domaine
administrativement situé en Saône-et-Loire,
qui se refuse à écrire le mot Beaujolais sur ses
étiquettes: « Moulin-à-Vent doit retrouver son
identité de cru à part entière, qu’il avait en 1936
quand il a été distingué en même temps que
Pommard parmi les toutes premières AOC »,
explique Jean-Jacques Parinet, en vantant les
caractéristiques du socle granitique chargé en
oxyde métallique, caressé à longueur d’année
par un courant d’air venu du Sud-Ouest. Ce
souffle qui faisait autrefois tourner les pâles du
moulin voisin, emblème de l’appellation,
concentre les raisons et les protège des
maladies…
Des réseaux informatiques
au Moulin-à-Vent
L’ancien PDG d’Orsyp, Jean-Jacques Parinet, a
choisi la vigne pour donner un second souffle à sa
vie professionnelle.
11
Pays :Date :
Journaliste :
Médaille d’Or
L’homme sait de quoi son terroir est capable.
Il brandit pour preuve la médaille d’or de
Philiberte Pommier à l’Exposition Universelle
de 1862, avec une bouteille qui datait de 1854.
« Moulin-à-Vent produit des vins de garde »,
assure-t-il. Prêt à sacrifier une partie de sa
production pour être à la hauteur de ses
ambitions. Le chef d’entreprise connaît bien
les vertus de la régularité du produit. Les
rouges racés du Château du Moulin-à-Vent,
domaine ressorti de l’oubli aec le millésime
2010, ont déjà gagné la confiance des
distributeurs étrangers et des plus grands
tables françaises, de Guy Savoy à l’Arpège en
passant par Pierre Gagnaire. « C’est la partie
commerciale qui nous a donné le plus de travail »,
affirme Jean-Jacques Parinet, tourné vers les
marchés internationaux. Il n’a aucune
nostalgie pour son ancienne vie, un peu
étonné de constater combien ses vieux
réflexes peuvent s’avérer utiles et
reproductibles. Son rythme a changé en
revanche. Fini le mode projet à horizon trois
mois, il a dû s’adapter au cycle des saisons.
« En informatique, tout va très vite, alors que
tout va très lentement dans le monde du vin. La
notion d’expérience se calcule en années et prend
tout son sens. » La vigne lui a donné un coup
de jeune: « Chez Orsyp, les collaborateurs
avaient en moyenne une trentaine d’année. A
Moulin-à-Vent aussi, même si moi j’en ai
soixante-trois! »
Pays :Date :
Journaliste :
12
Moulin-à-Vent under
scrutiny
With rising prices in Burgundy, for land and
for the wines, Beaujolais is becoming an ever-
stronger magnet not just for Burgundians but
for others from further afield, producers and
consumers alike, as Jancis outlined in 2009 –
the year of Beaujolais and Beaujolais 2009 –
buy, buy! On the showing of this selection of
wines from just two producers from Moulin-à-
Vent, one of the more northerly of the 10
Beaujolais crus and said to be the longest lived
and most concentrated, I believe the 2010 and
2011 vintages were as good as 2009 if not
better, with a little more freshness.
Thibault Liger-Belair, now in Beaujolais as well
as in Nuits-St-Georges, and Edouard Parinet of
Château du Moulin-à-Vent rode into London
earlier this year with a very specific mission: to
demonstrate the wide-ranging terroir within
Moulin-à-Vent by means of both a masterclass
of recent vintages from different sites plus two
vertical tastings from one vineyard each, six
wines apiece, from 2009 to 2014. Whereas
every inch of vineyard and centimeter of
terroir is pored over in Burgundy’s crus, in
Beaujolais only a few insiders really
understand the very varied sites within
Beaujolais, let alone within its 10 single crus
(listed in the appellations section of the Oxford
Companion’s Beaujolais entry).
Although it is difficult to read the key to the
soils on the map below, it does show the
complexity of soils, a ‘mosaic of degraded
granitic terroirs’, in such a small region with 50
lieux-dits (and an area of just 665 ha compared
with Fleurie’s 900 ha and Morgon’s 1,200 ha),
together with quite varied expositions on the
hill at the heart of the cru, from which you can
survey almost the whole of the cru itself. (To
save your eyes: the orange and red areas =
granitic soils of various depths, darker green =
volcanic and siliceous, stripes = sandy, olive
green = calcareous, yellow = marl, beige =
alluvial and blue = colluvial.) All vineyard
work has to be done by hand (Liger-Belair is
trying to find a plough that is suitable for his
bushvine vineyards) and yields trend to be low
on the poor granitic parcels and ancient
alluvion, especially for the old vines. Liger-
Belair’s average is about 28 hl/ha when the
Moulin-à-Vent permitted maximum is 52
hl/ha. The area is also quite windy, which
both contributes to vine health and trends to
reduce the yields further. Both producers work
at elevations of about 150-350m.
Thibault Liger-Belair and Edouard Parinet
presented the cru and their domaines in
considerable detail so I have to reproduced
their main bullet points below.
Moulin-à-Vent
• Appellation d’Origine Contrôlée since 1936.
First Burgundy AOC with Nuits-St-
Georges, Pommard, Pouilly-Fuissé,
Mercurey
• Area under vines: 665 ha
• Maximum yield: 52 hl/ha
• Mosaic of degraded granitic terroirs and
natural presence of underground metallic
oxide
• Thin granitic sands in the upper part
• Deep clay-rich soils in the mid-level part
• Limestone rich soils in the lower part
Pays :Date :
Journaliste :
13
Pays :Date :
Journaliste :
14
• South-east exposition
• Elevation from 160 to 360 m
• Average steepness of 5%
• Style of the wines: concentrated, complex,
long-lasting wines
Château du Moulin-à-Vent (CMV)
His father was responsible for the Parinet
family’s first vintage in 2009 and Edouard is
very keen that Moulin-à-Vent be taken
seriously, hence this joint event with Liger-
Belair. Parinet highlighted the distinctiveness
of their sites even though they are so close
together, as shown in the annotated
photograph below.
• CMV dates back to 1732. The vaulted cellar
of the domain probably dates back to the
XVIIth century
• First vintage by Parinet family is 2009
• CMV exclusively located on Moulin-à-Vent
on 13 different lieux-dits
• Harvest, vinification and ageing is made
separately, lieu-dit by lieu-dit
• On average 7,000 cases produced every year
at a yield of 27 hl/ha
• On average 15% use of whole bunch, 60%
use of barrels (of which 15% new oak)
• The CMV vineyard is about 50 years old
(some vineyards are over 80 years old)
The presentation and tasting succeeded very
well in highlighting the wide-ranging diversity
within the cru, so often discussed as if it were
homogeneous, or contrasted with the other
crus but rarely given much closer scrutiny.
15
Pays :Date :
Journalistes :
Jean-Jacques Parinet
Château du Moulin-à-Vent
Passer de la nanoseconde informatique au
temps de la vigne n’a pas forcément été un
chemin de roses pour l’entreprenant Jean-
Jacques Parinet au moment où il a acquis le
Château du Moulin-à-Vent. Les premiers
étonnements passé, il a très vite compris les
pistes de progrès de ce vin du Beaujolais où il a
élu domicile. Son premier geste a été d’acquérir
des parcelles très qualitatives et d’en faire des
cuvées dédiées, dites « parcellaires »,
justement. Ainsi, la sortie de l’excellent La
Rochelle en 2012 a fait une suite très attendues
à ses déjà reconnus Croix des Vérillats et
Champ de Cour. Faire le Bourguignon en
Beaujolais, c’est la bonne idée. Et maintenant ?
Les 50 personnalités
de 2015
Les maîtres des vignes.