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Langue : Français Original : Anglais PROJET : Interconnexion électrique Éthiopie- Kenya PAYS : Éthiopie et Kenya RÉSUMÉ DE L’EIES Date : Août 2011 Équipe de projet Chefs de l’équipe : Membres de l’équipe : B. THIERNO, Ingénieur électricien senior, ONEC.2 S. ASFAW, Spécialiste de l'énergie, ONEC.2 N. KULEMEKA, Socioéconomiste Chef, ONEC.3 E.F. KANONDA, Analyste financier Chef, SARC K. NTOAMPE, Spécialiste de l'environnement principal, ONEC.3 D. LEKOETJE, Économiste des services publics, ONEC.2 S. FANUEL, Responsable de la gestion financière, ETFO D. MUTUKU, Responsable de la gestion financière principal, KEFO P. OWUORI, Assistant en passation des marchés, KEFO Chef de Division sectoriel : E. NEGASH, OIC, ONEC.2 Directeur sectoriel : H. CHEIKHROUHOU, ONEC Directeurs régionaux : Représentant pays : 5.1.1.1 G. NEGATU (EARC) 5.1.1.2 K. MLAMBO (OREB) L. BARROW (ETFO) LE GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT

LE GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · superficie totale de 2 841 hectares sera nécessaire pour l’emprise et la sous-station. Sur cette superficie, 97,65 hectares devraient

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Langue : Français

Original : Anglais

PROJET : Interconnexion électrique Éthiopie- Kenya

PAYS : Éthiopie et Kenya

RÉSUMÉ DE L’EIES

Date : Août 2011

Équipe de projet

Chefs de l’équipe :

Membres de l’équipe :

B. THIERNO, Ingénieur électricien senior, ONEC.2

S. ASFAW, Spécialiste de l'énergie, ONEC.2

N. KULEMEKA, Socioéconomiste Chef, ONEC.3

E.F. KANONDA, Analyste financier Chef, SARC

K. NTOAMPE, Spécialiste de l'environnement principal,

ONEC.3

D. LEKOETJE, Économiste des services publics, ONEC.2

S. FANUEL, Responsable de la gestion financière, ETFO

D. MUTUKU, Responsable de la gestion financière

principal, KEFO

P. OWUORI, Assistant en passation des marchés, KEFO

Chef de Division

sectoriel :

E. NEGASH, OIC, ONEC.2

Directeur sectoriel : H. CHEIKHROUHOU, ONEC

Directeurs régionaux :

Représentant pays :

5.1.1.1 G. NEGATU (EARC)

5.1.1.2 K. MLAMBO (OREB)

L. BARROW (ETFO)

LE GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE

DE DÉVELOPPEMENT

2

ÉVALUATION DE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

RÉSUMÉ

Nom du projet : INTERCONNEXION ÉLECTRIQUE ÉTHIOPIE- KENYA

Pays : Éthiopie et Kenya

No du projet : P-Z1-FA0-022

1. Introduction

Le 7 mai 2006, l'Éthiopie et le Kenya ont signé un protocole d'accord qui souligne la

nécessité de reconnaître l'avantage comparatif de l'Éthiopie sur le Kenya en termes de

génération d'hydro électricité, et de coopérer techniquement en matière de génération et

transport d'électricité, d'électrification rurale et de services clientèle. Il a donc été convenu

d'établir une interconnexion entre les systèmes électriques d'Éthiopie et du Kenya. À la suite

du protocole d'accord, les deux pays ont convenu de mettre en œuvre un projet

d'interconnexion électrique après avoir pris en considération des développements récents dans

les pays et dans la région telle que l'Initiative du bassin du Nil, le Pôle énergétique de

l'Afrique de l'Est, le Plan directeur énergétique pour l'Afrique de l'Est, etc. Le protocole

d'accord pour la mise en œuvre de l'interconnexion est maintenant signé.

Les secteurs électricité de l'Éthiopie et du Kenya sont tous les deux de faible taille,

avec une capacité totale installée inférieure à 2000 mégawatts. Les systèmes des deux pays

sont caractérisés par de fréquentes coupures et un manque de fiabilité. La qualité de l'offre

d’énergie électrique est faible et se caractérise par de faibles niveaux de tension et des

fluctuations de tension au-delà des niveaux considérés comme acceptables, avec pour résultats

de fréquentes pannes de courant et les baisses de tension. L'Éthiopie dispose d'un potentiel

immense de génération hydroélectrique estimé à environ 45.000 mégawatts. Le gouvernement

éthiopien a l'intention de développer ces ressources pour la consommation nationale et

d'exporter l'excédent vers le Kenya et d'autres pays voisins. L'énorme potentiel d'échanges

d'électricité dans les pays du Nil oriental, couplé avec leurs avantages socio-économiques et

environnementaux, permettront de faire progresser l'idée d'un marché régional d'électricité et

de renforcer le Pool énergétique de l’Afrique de l’Est (EAPP). Cependant, l'insuffisance des

infrastructures de transport constitue un obstacle majeur au développement de ce marché. Le

présent projet devrait aider à surmonter cet obstacle tout en créant une capacité de transport

nécessaire aux échanges d'énergie électrique entre l'Éthiopie et le Kenya à long terme. De

plus, le projet devrait permettre de faire émerger des opportunités d'investissements en

infrastructures électriques et de favoriser le développement d'industries connexes.

Un contrat pour une étude de faisabilité du projet d'interconnexion des systèmes

électriques d'Éthiopie et du Kenya a été signé par la compagnie éthiopienne d'électricité,

Ethiopian Electric Power Corporation, le ministère de l'énergie du Kenya, le bailleur de

fonds, la KfW et le cabinet de conseil FICHTNER en janvier 2008. Ce cabinet était chargé

d’étudier la faisabilité du projet dont le bureau de coordination serait hébergé à l’Ethiopian

Electric Power Corporation à Addis-Abeba. L'étude de faisabilité ainsi que le EIES/PAR ont

été achevés en 2009. La ligne bipolaire de 500 kilovolts HTCC proposée partira de Welayta

Sodo en Éthiopie pour aboutir à Suswa. La longueur totale de la ligne de transport proposée

est d'environ 1 045 kilomètres, dont environ 433 kilomètres en Éthiopie et 612 kilomètres au

Kenya. En Éthiopie, la ligne suivra une direction sud longeant les lacs Abaya et Chamo, via

Konso, jusqu'à la frontière avec le Kenya. Elle traverse la frontière à environ 90 kilomètres à

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l'ouest de la ville de Moyale. Au Kenya, la ligne suit une direction sud-ouest via Marsabit,

Wamba, Gilgil, Naivasha jusqu'à Suswa. La ligne de transport de 500 kilovolts HTCC

proposée est comprend des pylônes en treillis d'acier conventionnels de 38 mètres de hauteur.

La station de conversion HTCC d'origine est située à Sodo en Éthiopie, tandis que la station

de conversion d'arrivée se trouve à Suswa au Kenya, où la HTCC sera convertie en CACT.

L'objectif des études EIES/PAR est d'éviter, atténuer ou compenser les effets négatifs

potentiels environnementaux et sociaux tout en bonifiant les avantages provenant de

l'interconnexion. Ce résumé présente la justification du projet, le cadre juridique et des

politiques, la description de l'environnement du projet, les options de celui-ci, les impacts

potentiels ainsi que les mesures d'atténuation ou d'amélioration, le plan de gestion

environnementale et sociale, le programme de surveillance, les consultations de la population

et l’obligation d’informer le public, les initiatives complémentaires et les contacts. Un résumé

des plans d'action de la réinstallation a également été joint, un par pays.

2. Description et justification du projet

2.1 Localisation du projet en Éthiopie

En Éthiopie, le projet démarre à la sous-station de Sodo (à 358941 Est et 763871

Nord), traverse Arba Minch, Konso, Brindar, Yabbello, Mega et passe la frontière kenyane (à

421519 Est 397867 Nord). Le tracé couvre une longueur totale d’environ 433 kilomètres en

Éthiopie et continue vers le sud sur le territoire kenyan jusqu’à Suswa. Le projet traverse dix

woredas (districts) situés dans deux États régionaux : 1) l’État régional des nations,

nationalités et peuples du Sud (SNNPR) et 2) l’État régional d’Oromia. En Éthiopie, la ligne

de transport peut être divisée en deux sections distinctes. La première, allant de la sous-station

de Sodo au woreda de Konso (les 204 premiers kilomètres), est connue pour ses cultures

intensives et sa forte densité de population. La deuxième va des kilomètres 204 à 433, à la fin

de la section éthiopienne, et traverse une très vaste zone inhabitée avec peu de cultures et une

population clairsemée. Les communautés du deuxième segment sont principalement

constituées de pasteurs et agropasteurs. Des terres seront nécessaires dans différentes zones

rurales et une partie des cultures, pâturages et plantations d’arbres seront affectées par le

projet le long de la ligne. L’impact est limité à l’expropriation de la bande de terre nécessaire

pour l'emprise, les sites de construction au sein de ce corridor, et le site de la sous-station. Une

superficie totale de 2 841 hectares sera nécessaire pour l’emprise et la sous-station. Sur cette

superficie, 97,65 hectares devraient être nécessaires aux activités de construction des pylônes.

2.2. Localisation du projet au Kenya

Le tracé de la ligne de transport proposée passe de l’Éthiopie au Kenya à peu près à

90 kilomètres à l’ouest de la ville de Moyale (à 421519 Est et 397867 Nord) et traverse

Marsabit, Samburu, Isiolo, Laikipia, Nyandarua et Nakuru. À partir de Moyale, le tracé de la

ligne de transport passe à côté de l’autoroute du Grand Nord (Marsabit-Moyale) en direction

du sud, pour éviter le Parc national de Marsabit. Après la zone de Marsabit, le tracé continue

vers le sud, à une distance maximale de 500 mètres, parallèlement à la route principale Isiolo-

Marsabit jusqu’à Laisamis. Au niveau de cette ville de Laisamis, le tracé proposé passe près

de la route à l’entrée de la réserve animalière de Losai en respectant une distance d’environ

400 à 800 mètres de ladite route, puis se dirige vers Merille où il bifurque légèrement vers

l’ouest par une trajectoire située à l’est de Matthews Range, à 6 km à l’est du col du mont

Lololokwe. Il traverse ensuite une étendue de terre pratiquement plate couverte d’arbustes

épineux et de broussailles, et tourne ensuite vers le sud en direction des plateaux et de la

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chaîne de Ngoborbit, perdant de l’altitude jusqu’à Laikipia. Ensuite, il passe à travers

l’extrême ouest du ranch Mpala qui est couvert de fourrés et broussailles clairsemés. Ensuite,

il traverse le fleuve Mutara pour arriver à Ndaragwa. Le tracé de la ligne continue au-dessus

de la chaîne de Shamata et perd ensuite abruptement de l’altitude pour atteindre les plaines

d'Olobolossat, à 3,7 km à l’est du lac Olobolossat. Il traverse ensuite la zone de peuplement

d’Olkalou, la rivière Malewa, grimpe une colline abrupte, descend vers les basses terres de

Marangishu (karati) et continue vers Kijabe après avoir traversé les autoroutes Nakuru-

Nairobi, en direction des plaines situées à l’est du mont Longonot pour atteindre la sous-

station proposée de Suswa. Une superficie totale de 3 939 ha est nécessaire pour l’emprise de

la ligne et les sous-stations.

Tracé de la ligne de transport Éthiopie-Kenya

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2.3. Description technique

Une ligne de transport complètement nouvelle avec des pylônes autoportants en acier

montés sur des fondations en béton sera construite à partir de Sodo en Éthiopie jusqu’à Suswa

au Kenya. Des sous-stations seront construites à Sodo (Éthiopie) et Suswa au Kenya.

L’écartement moyen approximatif de la construction de la ligne est de 400 mètres, avec un

corridor d’emprise de 65 mètres. Une route d’accès d’environ 5 mètres de large sera

nécessaire le long du trajet de la ligne à des fins de réparation et de maintenance. L’étude de

faisabilité technique de 2009 recommande l’adoption d’une étude conceptuelle prévoyant :

une ligne aérienne bipolaire CCHT de ±500 kilovolts, entre la sous-station de

Wolayta/Sodo du côté éthiopien et Suswa du côté kényan, dimensionnée pour

la capacité de la liaison de 2 000 mégawatts de la Phase 2 ;

une ligne commutée bipolaire bidirectionnelle de 2x500 mégawatts à

Wolayta/Sodo et à Suswa ;

des lignes de prise de terre à Wolayta/Sodo et Suswa ;

cinq disjoncteurs de 400 kilovolts de diamètres 1½ à Wolayta/Sodo du côté

éthiopien ;

sept disjoncteurs de 400 kilovolts de diamètres 1½ à Suswa du côté kényan,

incluant une compensation commutée de dérivation, une compensation

dynamique et des transformateurs abaisseurs de tension ;

un condensateur synchrone d’une capacité de 200 mégavars à la sous-station de

Suswa.

2.4. Justification du projet

Le projet d’interconnexion énergétique Éthiopie-Kenya conduira au commerce

énergétique régional depuis longtemps envisagé avec la création du Pool énergétique de

l’Afrique de l’Est (EAPP) par les chefs d’État et de gouvernement au cours du 11e Sommet du

COMESA à Djibouti en novembre 2006, en tant qu’institution spécialisée du COMESA pour

l’énergie électrique de l’Afrique de l'Est. L’objectif général de l’EAPP est de faciliter

l’intégration régionale et de réaliser une croissance et un développement durables. D’autres

objectifs comprennent l’optimisation de l’usage des ressources énergétiques disponibles dans

la région du COMESA, l’augmentation de l’offre d’énergie dans la région, la réduction du

coût de production de l'électricité et la création d'un environnement favorable à

l'investissement. Le commerce de l’énergie électrique entre l’Éthiopie et le Kenya renforcera

le commerce entre les deux pays, stimulera d’autres activités commerciales et technologies

connexes, et élèvera le niveau de l’intégration socioéconomique des citoyens des deux pays,

en particulier ceux vivant de part et d’autre de la frontière commune, qui avaient par le passé

un mode de vie nomade d’éleveurs de troupeaux. Au cours des dernières années, ce type

d’interaction a occasionné des affrontements sanglants pour le contrôle des pâturages et des

ressources en eau. Avec la diversification vers une utilisation de la technologie moderne dans

le commerce et d’autres activités d’intégration socioéconomique au sein des communautés

frontalières, une meilleure harmonie et une plus grande sécurité seront réalisées dans la région

frontalière.

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Le projet aide l’Éthiopie à mobiliser les ressources financières nécessaires à

l’exploitation complète de ses énormes ressources hydro-énergétiques et à accroître ainsi sa

croissance économique et à améliorer le niveau de vie de sa population. Avec son bas niveau

d'interconnexion, le Kenya aussi en tirera profit et augmentera sa croissance industrielle

jusqu’ici entravée, en tirant avantage d’une source d'approvisionnement électrique plus

abordable. Le Kenya atteindra les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à

travers l'amélioration des conditions de vie de ses citoyens grâce à un approvisionnement

électrique fiable et une meilleure économie. Dans le cadre de la stratégie pour la Vision 2030,

le Kenya espère devenir un nouveau pays industrialisé d’ici 2030 à travers une extension de

l’industrie, du tourisme et d'autres activités économiques qui seront renforcées par la

disponibilité d'un approvisionnement électrique satisfaisant et plus abordable.

À cause du réchauffement de la planète, qui se fait de plus en plus sentir dans la

Corne de l’Afrique où la pire sécheresse des soixante dernières années sévit actuellement, des

mesures pour en inverser ou contrôler les effets doivent d’urgence être mises en place.

L’utilisation du bois comme combustible doit être réduite pour sauver la couverture forestière

existante. L’accès de la population, l’industrie et les pouvoirs locaux à une électricité

abordable constituera pas important vers la réalisation de ces besoins et contribuera à

empêcher de nouveaux effets du réchauffement climatique ainsi que l’avancée du désert du

Sahara dans la zone. De plus, l’énergie électrique à transporter à travers la ligne proposée

provient d’une source hydro écologique, un plus supplémentaire pour le projet. Celui-ci

renforcera par conséquent les mesures de conservation et aidera donc à préserver les rivières,

les lacs, la faune et la flore forestières et autres. L’augmentation du CO2, des NOx et SOx dans

l’atmosphère a largement contribué à la pollution atmosphérique et au réchauffement

mondial. Un plus grand recours à des sources écologiques pour la production de l’électricité

constituera une stratégie de réduction du CO2 et des NOx et SOx libérés dans l’atmosphère. Le

remplacement des systèmes de transport et de télécommunication libérant des gaz à effet de

serre dans l’atmosphère sera également facilité par l’utilisation d’une électricité accessible et

abordable. Le projet jouera un rôle important à cet égard.

3 Cadre juridique et administratif des politiques

3.1 En Éthiopie, le cadre réglementaire se présente comme suit :

Constitution

La Constitution de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, adoptée le 21

août 1995, constitue la base fondamentale de l’amélioration des instruments législatifs

régissant spécifiquement les questions environnementales au niveau national. Elle affirme

l’engagement de l’État à veiller à ce que tous les Éthiopiens vivent dans un environnement

propre et sain, pose les principes d’une conception et mise en œuvre de programmes et projets

de développement n'affectant pas l’environnement, ainsi que de la nécessité de recourir à la

concertation et à l’expression des points de vue lors de la planification et de la mise en œuvre

des politiques environnementales pour des projets qui les concernent directement.

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Politiques et stratégie

La politique environnementale de l’Éthiopie a pour but d’améliorer et renforcer la

santé et le niveau de vie de tous les Éthiopiens, ainsi que de promouvoir un développement

social et économique durable en respectant des principes de gestion de l'environnement sains.

Législation environnementale et sectorielle

Proclamation relative à l’évaluation de l’impact environnemental No 299/2002.

Personne n’entreprendra la réalisation d’un quelconque projet exigeant une évaluation de

l’impact environnemental sans l’autorisation de l’APE ou de l’agence environnementale

régionale compétente. Cette proclamation vise à éliminer ou, au minimum, atténuer les

conséquences indésirables de la pollution sur les activités de développement social et

économique.

Proclamation fédérale relative à l’expropriation de terrains à des fins publiques

et indemnisation. Elle fixe les délais au cours desquels un terrain peut être acquis après

réception d’une demande d’un promoteur et les principes d'évaluation des indemnisations

pour les biens situés sur les terrains ainsi que pour le déplacement.

Législation sur la mise en place d’une institution de protection de l’environnement

L’Institution des organes de protection de l’environnement encourage chaque agence

sectorielle concernée des pouvoirs publics fédéraux à mettre en place une unité

environnementale au sein de sa structure organisationnelle, et chaque État régional à créer une

agence environnementale régionale autonome. Elle attribue des responsabilités clairement

définies à l’Agence de protection de l’environnement.

Directives environnementales

Elles définissent les examens spécifiques auxquels un projet doit être soumis dans le

cadre du processus d’évaluation de l’impact environnemental. Le guide de procédure exige

qu'un promoteur de projet soumette un rapport initial d'examen environnemental pour

permettre à l'agence environnementale compétente de prendre une décision au sujet de la

demande.

3.2 Au Kenya le cadre réglementaire se présente comme suit :

Constitution du Kenya de 2010

Dans le cadre de laquelle les questions liées à l’environnement, à la terre et à l’indemnisation

ont trouvé leur importance. La clause 42 de la déclaration des droits prévoit les droits à la

protection de l’environnement des personnes et le droit de promulgation de lois

environnementales.

Loi sur la gestion et la coordination environnementales No 8 de 1999 et réglementations

associées

Régissent les questions environnementales, y compris l’EIES.

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Le cadre juridique spécifique aux secteurs en vigueur comprendra les dispositions de

la loi sur l'énergie de 2006, les politiques environnementales de la KPLC, le Cadre de

réinstallation/acquisition de terres de KETRACO et du KPLC.

Les autres statuts et réglementations concernés sont : Loi du droit kényan N

o 12 sur l'énergie de 2006 Groupe 8 du chapitre de la Loi sur le transfert

de propriété

Loi sur la protection des investissements étrangers (Cap

518)

Loi No 8 sur l'eau de 2002

Loi sur la faune (conservation et gestion), Chapitre 376 Loi sur les entreprises (Cap 486)

Loi sur les entreprises publiques, Chapitre 446 du droit

kényan

Loi sur l’emploi (Cap 226)

Lois foncières : (Loi sur le domaine de l’État (Cap 280) ;

Loi sur l’enregistrement des titres fonciers (Cap 281) ; Loi

sur les titres fonciers (Cap 282) ; Loi foncière fiduciaire

(Cap 288) ; Loi sur les terres classées (Cap 300) ; Terres

(Loi sur la représentation des groupes) Ŕ Cap 287 ; Loi sur

l’Adjudication des terres (Cap 284) ; Loi sur l’aménagement

du territoire (Cap 303) ; Loi sur le contrôle des terres (Cap

302)

Loi sur les pouvoirs publics locaux, Chapitre

265

Loi No 6 sur les musées nationaux de 2006

Loi No 6 sur la planification physique de 1996

Loi sur la pêche, Chapitre 378

Loi sur les normes, Chapitre 496 du droit kényan Loi sur les usines, Chapitre 514

Loi sur les engrais et l’alimentation animale, Chapitre 345 La Loi No 13 sur les réfugiés de 2006

Loi sur les forces armées (zones interdites), Chapitre 202 Loi sur la prévention du paludisme, Chapitre

246

Loi sur l’autorité des chefs, Chapitre 128 Loi sur les mines, Chapitre 306

Loi sur l’aviation civile, Chapitre 394 Loi No 7 sur les forêts de 2005

Loi sur l’agriculture et l'élevage, Chapitre 321 Loi sur les forêts, Chapitre 385 ;

Loi sur les archives publiques et les services de

documentation, Chapitre 19

Loi No 3 sur la propriété industrielle de 2001

Avant-projet de Cadre de planification en faveur des

peuples autochtones de janvier 2010, etc.

Loi sur l’irrigation, Chapitre 347

Loi sur les routes publiques et les routes d'accès, Chapitre

399

Loi sur la santé publique, Chapitre 242

Loi sur l’indemnisation des travailleurs, Chapitre 236 ; Loi sur l’estimation des taux, Chapitre 266

Loi sur les lacs et rivières, Chapitre 409 Loi sur les entreprises, Chapitre 108

Loi sur les antiquités et monuments, Chapitre 215 La Loi sur les évaluateurs, Chapitre 532

Loi No 13 sur la Commission nationale genre et

développement de 2003

Loi sur les droits de passage, Chapitre 292

Loi sur la mise en valeur du bassin Nord de la rivière

EwasoNg’iro, Chapitre 448

Loi sur l’enregistrement des personnes,

Chapitre 107

Loi sur la mise en valeur du bassin Sud de la rivière

EwasoNg’iro, Chapitre 447

Loi sur la violation de propriété, Chapitre 294

3.3 Autres exigences

Les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale susceptibles d’être

déclenchées comprennent les procédures opérationnelles relatives aux populations

autochtones, aux habitats naturels, à l’évaluation environnementale, aux forêts, à la gestion

des organismes nuisibles, aux ressources culturelles physiques, à la réinstallation involontaire,

aux projets dans les zones de litige et aux politiques de sauvegarde environnementale et

sociale.

Les politiques de sauvegarde de la Banque africaine de développement (BAD)

susceptibles d’être déclenchées comprennent :

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Directives du Manuel relatif à la consultation et participation des parties

intéressées aux opérations de la BAD ;

Politique et directives de coopération avec les organisations de la société

civile ;

Procédures d’évaluation environnementale et sociale de la Banque africaine de

développement pour les opérations dans le secteur public ;

Annexes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, et 16 des procédures

d’EIES pour les opérations de la BAD dans le secteur public ;

Politique relative au genre, 2001 ;

Politique du Groupe de la Banque relative à la réduction de l’énergie, 2004 ;

Politique relative à la réinstallation involontaire, 2003 ;

Politique du Groupe de la Banque africaine de développement relative à la

divulgation de l’information, 2005 ; et

Politique du Groupe de la Banque africaine de développement relative à

l’environnement, 2004

4 Description de l'environnement du projet

4.1 Environnement physique (Éthiopie)

Altitude

À la sous-station de Sodo, l'altitude démarre à 1 950 mètres au-dessus du niveau de

la mer. Elle diminue ensuite jusqu'à 1 270 mètres au woreda spécial de Konso, puis augmente

progressivement jusqu'à 2 035 mètres au nord de Yabello. Elle redescend à nouveau jusqu’à

1 900 mètres à Mega, où elle recommence à diminuer jusqu'à Megado où elle atteint 965

mètres. Le relief traversé par l’itinéraire de la ligne combine des plateaux, des collines et des

pentes douces.

Climat

D’après la littérature existante (Daniel Gamachu, 1977), l’itinéraire de la ligne est

soumis aux régimes pluviométriques de Types I et II. Le régime pluviométrique de Type I est

caractérisé par une saison des pluies unique, d’un seul tenant. Huit régimes de précipitations

sont reconnus dans ce type. Les zones relevant de ce régime traversées par la ligne sont les

régions montagneuses du Gamo Gofa, le nord du Sidamo (incluant Sodo), la région des

Grands lacs (incluant Arba Minch) et les zones un peu au-delà. Le régime de Type II compte

en général neuf mois pluvieux (de janvier à octobre), avec de petites pluies (janvier et

septembre) et des pluies importantes (mars à la mi-août et octobre). Ce type est caractérisé par

deux saisons pluvieuses et six régimes. Les zones traversées par la ligne entre Konso et la

frontière kenyane appartiennent au Type II, qu’on trouve également dans le sud du Gamo

Gofa et le sud-ouest du Sidamo (incluant Mega et Yabello), qui comptent huit mois pluvieux,

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de février à juillet, plus septembre et octobre. Les précipitations les plus denses ont lieu en

d'avril.

Géologie/géomorphologie

Suivant la carte géologique de l'Éthiopie, la région allant du Sodo à Méga et Megado

est principalement précambrienne. Dans différentes zones, il existe des dépôts alluviaux et

lacustres (Q), et des coulées basaltiques (BR). Il existe différentes formations géologiques de

types ARa, ARI, Gt4, Qd, Qr, ARI, Ntb, Pib, Pjb, etc. à divers endroits.

Sols

Les sols des zones traversées par la ligne varient selon la topographie. À plus haute

altitude, où une culture intensive est pratiquée, le sol est principalement fait d’une argile

noirâtre recouverte de graviers. Les graviers et les pierres des terres agricoles et terrains

ouverts sont l’indice d’un sol peu sensible à l’érosion, qui ne présente par conséquent aucune

formation importante de ravins. Entre Sodo et la frontière kenyane, on rencontre des nitosols,

lithosols, fluvisols, luvisols et xérosols (Agence éthiopienne de cartographie, 1988).

Ressources en eau

Plusieurs cours d'eau pérennes et saisonniers traversent les zones couvertes par

l'étude. Ils constituent généralement la source d'approvisionnement en eau pour la

consommation des hommes et des animaux domestiques ainsi que pour d’autres usages tels

que le nettoyage, les soins corporels et les activités récréatives (natation). Il est donc

important de veiller à ne pas détruire la forêt bordant ces cours d’eau et à ne pas les polluer.

4.2 Environnement physique (Kenya)

Géographie et topographie

L’itinéraire proposé pour la ligne de transport traverse le pays du nord au sud, à

travers les comtés de Marsabit, Samburu, Laikipia, Nyandarua et Nakuru. Le comté de

Marsabit couvre approximativement une superficie de 66 000 kilomètres carrés, dont 4 956

sont couverts par le lac Turkana. La plus grande partie du comté de Marsabit est à basse

altitude (400 à 700 mètres au dessous du niveau de la mer). Les terres y sont principalement

utilisées pour l'élevage pastoral. La région est parsemée de chaînes de montagnes et de

collines, dont les monts Ndoto (2 660 mètres) à l'ouest, et le mont Marsabit (1545 mètres) où

se trouve la ville de Marsabit. Ce comté abrite des communautés de Burjis, Borans, Ariaals et

Rendilles, qui sont principalement commerçants, pasteurs et pratiquent également un peu la

culture irriguée. Il est bordé au sud par le comté de Samburu. Celui-ci est classé en trois zones

agro-écologiques comptant différents types climatiques, reliefs et sols et disposant d’une

gamme spécifique de potentialités et contraintes pour l'utilisation des terres. Il s’agit de :

La Zone IV, couvrant 5 % de la superficie du district, convient à la production

agricole à petite échelle et reçoit des précipitations de 400 à 650 millimètres

par an.

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La Zone V, couvrant 30 % du district, connaît des précipitations annuelles de

300 à 350 millimètres, qui ne peuvent soutenir que diverses sortes d'herbes et

quelques arbustes. L'élevage est l’occupation principale.

La Zone VI comprend les divisions de Merti et Sericho, soit environ 65 % du

district. Elle reçoit des précipitations annuelles de 150 à 250 millimètres. Elle

est principalement infertile, avec une maigre végétation, et abrite

essentiellement des herbivores.

L’altitude du comté de Samburu se situe entre 1600 et 2300 mètres au dessous du

niveau de la mer, mais moins de 1 % de sa superficie est arable. Il n’existe pas de forêts

officiellement répertoriées dans le comté, mais les collines occupent une superficie d'environ

9 933 hectares et sont couvertes par une végétation dense qui offre un potentiel pour la

conservation de la faune et de la flore. Le long de la rivière Ewaso Ng'iro, le comté est

vulnérable aux catastrophes naturelles comme les sécheresses et les inondations, ce qui donne

lieu à de fréquents affrontements humains pour les pâturages et l'eau. La sécheresse récurrente

a entraîné une perte de la biodiversité qui a affaibli la couverture végétale. Les migrations

constantes des communautés pastorales en quête d'eau et de pâturages ont accru la

dégradation environnementale. Un autre facteur qui y a également contribué est l’exploitation

de la rare végétation en tant que combustible. Le comté est bordé au sud par le comté de

Laikipia et s'étend en zone semi-aride jusqu’au haut plateau de Laikipia, au nord-ouest du

mont Kenya. Le Laikipia est bordé par le comté de Nyandarua, d’une superficie totale de

3 304 kilomètres carrés. Certaines parties du comté de Laikipia et la plupart de celui de

Nyandarua sont arables et nourrissent des populations assez nombreuses grâce à l'agriculture

et l'élevage. Le comté de Nyandarua s’étant principalement sur les hautes terres des

Aberdares, comprenant le plateau de Kinangop, le plateau et la saillie d’Ol Kalou/Ol Orok

Joro. Le comté de Nyandarua borde le comté de Nakuru qui se trouve à une altitude moyenne

de 1890 mètres au dessus du niveau de la mer, dans la province de la Rift Valley. La

composition du sol du comté est complexe car elle est influencée par de fortes variations dans

les précipitations, le relief, le climat, le passé volcanique et les roches sous-jacentes.

Sols

La distribution des sols dans la zone du projet est complexe car elle est influencée

par de fortes variations dans le relief, le climat, le passé volcanique et les roches sous-

jacentes. En allant de la plaine lacustre jusqu’aux collines volcaniques en passant par la plaine

volcanique, les principaux types de sols sont des sols gleyiques calciques, phaeozems

andohapliques, cambisols gleyiques, régosols andocalciques, lithosols, et xérosols calciques.

Les sols dans la zone du projet ont généralement une haute teneur en phosphore, calcium,

magnésium et potassium, mais ont de faibles concentrations en azote et carbone. Les cendres

pyroclastiques, agglomérats et tufs occupent une partie considérable de la zone du projet sur

toute la plaine volcanique de la vallée du Rift. Pendant la période des éruptions volcaniques

du mont Longonot, les vents d'est ont été responsables des plus lourdes accumulations des

cendres projetées dans et autour de la zone du projet. Les coulées pyroclastiques les plus

récentes ont acidifié les sols. Les cendres sont généralement intercalées avec d'autres sols

volcaniques. On estime que les éruptions les plus récentes remontent à environ 2 000 ans.

Climat

Le comté de Marsabit est une région aride avec des précipitations faibles et

irrégulières variant entre 75 et 400 millimètres par an. Les températures moyennes vont de 26

à 32°C. Elles sont plus élevées dans le désert de Chalbi. Ce comté est aride et reçoit des

12

précipitations moyennes de 200 millimètres dans les plaines et 800 millimètres en région

montagneuse. Les précipitations sont réparties sur deux saisons par an, avec une moyenne

d'environ 580 millimètres. Le comté est situé à cheval sur l'équateur, avec une saison sèche et

une saison des pluies bien distinctes.

Eaux (de surface et souterraines)

La partie nord du comté de Marsabit est dominée par le désert de Chalbi. Il n'y a pas

de cours d'eau pérenne dans le comté, à l'exception des rivières saisonnières qui charrient de

l'eau lorsque des pluies rares et généralement torrentielles tombent dans le désert. Le comté de

Marsabit n’a également pas de rivières permanentes, bien que dans les plaines, le ruissèlement

des montagnes alimente les rivières Milgis et Merille en eaux de surface temporaires. Les

hautes terres sont entrecoupées de plusieurs lacs permanents, notamment le lac Paradis et

plusieurs cratères remplis d'eau du mont Marsabit. Les seules masses aquatiques permanentes

de la région désertique de Chalbi, en dehors du mont Marsabit, sont le lac Turkana à l'ouest et

la rivière Uaso Ng'iro dans le comté de Samburu au sud. L’Uaso Ng'iro joue un rôle important

dans l’appui aux moyens d’existence pastoraux et est actuellement utilisée par les éleveurs

nomades des tribus Samburu, Ariaal, Rendille, Somali et Boran. Le comté de Samburu

dispose d’un potentiel de sources d’eaux tant de surface que souterraines. Il dispose de quatre

rivières pérennes : l’Ewaso Ng'iro, l’Isiolo, le Kama et le Bisanadi. L’Isiolo est intensivement

utilisé et constitue la principale source d'eau de la ville d'Isiolo, tandis que le potentiel

d'irrigation des autres rivières doit encore être déterminé. Des évaluations préliminaires

indiquent que le potentiel en eaux souterraines et de surface de la région est limité. Quelque

43,5 % des ménages de la région ont accès à l'eau courante, et 18 % ont accès à des sources de

bonne qualité dans un rayon de 5 kilomètres.

4.3 Environnement biologique (Éthiopie)

Il existe environ 8 grands types d’écosystèmes en Éthiopie. Parmi eux, on en trouve

quatre le long de la ligne de transport entre Sodo et la frontière kenyane. Il s'agit notamment

des écosystèmes des prairies et forêts sempervirentes subalpines sèches, de la savane à

Acacia-Commiphora, des formations herbeuses à Combretum-Terminalia, ainsi que des zones

humides (IBC, 2005).

4.3.1 Flore

Forêts sempervirentes subalpines sèches

Les zones de forêts afromontanes sèches sont habituellement dominées par les

Podocarpus falcatus avec des Juniperus procera, et comprennent également des Crotons

macrostachyus, des sous espèces de Ficus, d’Olea europaea cuspidés, etc. Il s’agit en outre

d’un écosystème où la densité du bétail est l'une des plus élevées du pays et contribue ainsi à

la destruction de l'écosystème. Les espèces animales endémiques de cet écosystème, le Nyala

de montagne et l’Ibex walia sont considérées comme rares ainsi que menacées au niveau

mondial. Les oiseaux menacés de la région sont le Vautour oricou, le Busard pâle, l'Aigle

impérial, le Faucon crécerellette et la Grue caronculée. Le Serpent des maisons d’Erlanger, le

Caméléon à deux cornes des montagnes de Bale, le Caméléon d’Arena Heather, la Vipère de

montagne éthiopienne, le Serpent rayé de montagne éthiopien et le Serpent des maisons

éthiopien sont des représentants du groupe des reptiles.

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Savane à Acacia-Commiphora

Cet écosystème est caractérisé par des arbres et arbustes résistant à la sécheresse, à

feuilles caduques ou à petites feuilles persistantes. Les arbres et arbustes forment une strate

quasi complète et comptent des espèces d'acacia, des balanites, etc. La zone boisée à feuillage

caduques à Acacia-Commiphora subit actuellement une pression environnementale

importante. Les mammifères endémiques de la région comprennent l’Âne sauvage d’Afrique,

le Zèbre de Grevy et le Rhinocéros noir qui sont des espèces menacées au niveau mondial.

Les espèces endémiques d'oiseaux de l’écosystème comprennent le Pic d'Abyssinie, le

Perroquet à face jaune et le Corbin de Streseman. En plus de ces derniers, les espèces quasi

endémiques que sont le Vautour oricou, l'Aigle impérial, le Faucon crécerellette, la Grue

caronculée, l’Hirondelle à queue blanche, et l’Engoulevent du Nechisar sont classées comme

vulnérables.

Zones boisées à Combretum-Terminalia

Cet écosystème est caractérisé par des arbres de taille petite à moyenne, à feuilles

caduques assez grandes. Il s'agit notamment du Boswellia papyrifera, de l’Anogeissus

leiocarpus et du Stereospermum kunthianum ainsi que d’espèces de Terminalia, de

Combretum et de Lannea. Le sol est couvert par une vaste couche de graminées vivaces

(Poaceae), incluant des espèces de Cymbopogon, Hyparrhenia, Echinochloa, Sorgho et

Pennisetum. L'écosystème comprend également des espèces animales qu’on trouve aussi dans

les savanes à Acacias-Commiphora. Les mammifères caractéristiques comprennent l’Éland

commun, l’Éléphant de brousse, le Lycaon, le Léopard, le Zèbre de Grévy, le Rhinocéros noir

et l'Antilope rouanne. Les espèces d'oiseaux comprennent le Vautour oricou, le Faucon

crécerellette, l'Outarde de Denham, la Grue couronnée, le Vautour fauve, l’Épervier d’Europe,

le Vanneau à ailes blanches, l’Autour unibande, le Perroquet de Meyer et le Coucou de

Levaillant. L’Éland commun, l'Éléphant de brousse, le Lycaon, le Léopard, le Zèbre de

Grévy, le Rhinocéros noir et l'Antilope rouanne, ainsi que quatre espèces d’oiseaux quasi

endémiques, le Vautour oricou, le Faucon crécerellette, l'Outarde de Denham et la Grue

couronnée sont menacés. L’écosystème des zones boisées à Combretum-Terminalia est peut-

être encore le moins touché des écosystèmes identifiés en Éthiopie.

Végétation riveraine et des marécages

Cet écosystème se compose de deux types présentant une physionomie différente : la

forêt fluviale et riveraine avec des arbres typiques de la forêt riveraine tels que l’Acacia

polyacantha, le Breonadia salicina, le Phoenix reclinata, le Sapium ellipticum, et le

Tamarindus indica, et une végétation ouverte, presque sans arbres, auprès des lacs Abaya et

Chamo. La végétation de la forêt fluviale et riveraine de la zone d'étude est très variable et la

composition floristique dépend de l'altitude et de la situation géographique. La végétation

riveraine proche des grands lacs inclut l'Acacia albida, des espèces de ficus, le Phoenix

reclinata et l’Aeschynomene elaphroxylon. Les espèces de mammifères de cet écosystème

comprennent l’hippopotame, le Lechwe du Nil, le Cobe commun, et l’Éléphant de brousse.

L'écosystème abrite aussi des oiseaux aquatiques endémiques et quasi-endémiques tels que le

Vanneau d’Abyssinie, l’Ouette à ailes blues et le Râle de Rouget. L'habitat abrite également

un nombre considérable d’espèces de reptiles comme le Crocodile du Nil.

14

4.3.2 Faune

Plusieurs espèces de grands animaux sauvages ont été signalées dans la région, mais

la rencontre avec les grands mammifères a été très rare pendant l'étude de terrain. Il existe

deux zones de conservation importantes le long de la ligne de transport : le Parc national de

Nech Sar et la réserve naturelle faunique de Yabello.

Sanctuaire de Yabello

L’Ethiopian Wildlife and Natural History Society Natural History Society (EWHNS

Ŕ la société éthiopienne de la faune et de l’histoire de la nature) a identifié une zone

importante pour la conservation des oiseaux dans le woreda de Yabello. Elle est située à

10038’-11004’Nord et 36017’-37016’ Est, avec une superficie de 1 318 440 hectares. Elle

comprend le Sanctuaire de Yabello, et bien que pas clairement délimitée, elle couvre 10

kilomètres à l'est de la route principale d'Addis-Moyale et au nord de la route Yabello-Arero.

Le sanctuaire de Yabello est identifié comme une importante zone protégée pour deux espèces

menacées au niveau mondial : l’Hirondelle à queue blanche, le Corbin de Stresemann, qui

appartiennent aux groupes endémiques des hautes terres du sud de l’Éthiopie. Une autre

espèce menacée, le Faucon taita, a de plus été enregistrée à Yabello dans les années 1940. Le

Projet pour les zones importantes pour la conservation des oiseaux avait recensé environ 210

espèces d'oiseaux (EWNHS, 1996).

Le Parc National de Nechsar

Le parc se trouve dans l’État régional des nations, nationalités et peuples du Sud

(SNNPR), à l’est de la ville d'Arba Minch. Il comprend une zone boisée à Acacia-

Commiphora, une partie des lacs Abaya et Chamo et de leurs rives. L'importance du parc est

due à la présence d’une espèce endémique protégée, l’Engoulevent du Nechisar. En outre, on

retrouve dans le parc trois espèces menacées au niveau mondial (Faucon crécerellette, Busard

pâle et Flamant nain) et environ 25 autres espèces. Le but de la création du Parc national de

Nechsar était principalement de protéger le bubale roux endémique. Il existe environ 37

espèces de mammifères dans le parc, les plus courantes étant le Zèbre de Burchell, la Gazelle

de Grant, le grand Koudou, le léopard, l’Oréotrague sauteur, le crocodile, l’hippopotame et le

lycaon (EWNHS, 1996).

4.4. Environnement biologique (Kenya)

Végétation

Dans les comtés de Marsabit et de Samburu, la végétation peut être divisée en quatre

catégories : zones boisées, brousses d'arbustes nains, zones arborées, et fourrés.

La brousse est constituée d’espèces d’Acacia tortilisis, Commiphora africana,

Grewia et d’arbustes nains comme le Lippia carviodora et le Cinerascens vernonia.

Les prairies arborées ou buissonneuses sont composées de prairies parsemées

d’arbres et arbustes clairsemés constituant une couverture arborée de moins de 20 %.

Les prairies sont dominées par les herbes et les laîches.

15

Les plantes ligneuses sont soit inexistantes, soit très petites et discrètes.

Les forêts sempervirentes sont constituées d’arbres qui peuvent individuellement

perdre leurs feuilles, mais la canopée dans son ensemble reste verte toute l'année (par

exemple, la sous-espèce cuspidata de l’Olea europaea).

Les forêts à feuilles caduques sont caractérisées par des arbres qui perdent leurs

feuilles pendant la saison sèche (par exemple, l’acacia et la sous espèce Combretum). On les

retrouve entre les zones de Shamata et Ndaragwa dans le comté de Nyandarua. L’espèce

dominante d’arbres est l’acacia. Les prairies adaptées au feu sont communes dans les parties

semi-arides du centre du comté de Samburu, en partie en conséquence des activités humaines,

notamment les fréquents incendies, la production du charbon de bois et le surpâturage.

La zone des ranches de Laikipia comprend trois grands types de végétation : la

brousse mixte d’acacias, les prairies ouvertes et la forêt d'acacias. L'exploitation des terres et

les types de végétation naturelle dans le bassin du haut Ewaso Ng'iro dépendent de l'altitude,

du climat et des sols. Sur les pentes montagneuses, les forêts subalpines humides dominent. Il

existe également des forêts riveraines, en particulier à plus haute altitude, ainsi que des forêts

sèches sur les hautes terres plus sèches telles que la chaîne Matthews. Les prairies arborées et

buissonneuses occupent la majeure partie du plateau de Laikipia, tandis que dans les plaines

d’Isiolo et de Samburu, les arbustes dominent. À Naivasha dans le comté de Nakuru, il ne

reste qu’une petite partie de la végétation naturelle dans la zone du projet. La rivière Malewa

qui se jette dans le lac Naivasha provient du parc national d’Aberdare et de la forêt classée

attenante. La végétation de cette région est composée de forêts afromontanes humides et de

bambous.

Faune

Le comté de Marsabit comprend des zones protégées abritant un large éventail

d'animaux, dont certaines espèces rares, tels que la Girafe réticulée, l'Oryx beïsa, et l'Autruche

somalienne. Il existe en outre, des éléphants, élands, buffles, zèbres, girafes, lions, babouins,

Zèbres de Grévy, grand koudou, ainsi qu’un petit nombre de rhinocéros. L'Autruche

somalienne est également commune dans le désert de Chalbi. Des recensements réguliers au

sol et aériens indiquent des changements à long terme dans la population des animaux

sauvages et domestiques. Le nombre des têtes de bétail est en croissance tandis que la

population des herbivores sauvages semble plus stable que celle des herbivores domestiques.

Les herbivores sauvages sont inégalement répartis sur la zone du projet. La grande vallée du

Rift est une voie migratoire des oiseaux au Kenya. Le Lac Ol Bolossat et les marécages

attenants abritent un éventail diversifié d’oiseaux aquatiques, tant sédentaires que migrateurs.

Un total de 92 espèces d’oiseaux aquatiques a été enregistré autour du lac. Le lac Naivasha est

une zone reconnue importante pour les oiseaux (IBA), qui compte plus de 200 espèces

d'oiseaux, mais les espèces menacées et rares sont difficilement aperçues, par exemple, le

grand Grèbe huppé (critique), l’Érismature maccoa (en danger), l’Anhinga d’Afrique, la

grande Aigrette, le Jabiru d’Afrique, le Dendrocygne à dos blanc, la Marouette de Baillon et

le Bec-en-ciseaux d’Afrique (tous vulnérables). Comptés autrefois par dizaines de milliers, la

foulque et le canard à bec jaune sont à peine quelques milliers les années où ils peuvent

trouver des plantes aquatiques submergées. Le Jacana à poitrine dorée, jadis présent par

milliers, ne se compte plus au mieux que par centaines de nos jours. Il est concentré dans les

franges d’hyacinthe étroitement serrées des zones septentrionales. Le lac Naivasha est

également important pour les mammifères riverains, principalement la population de 600 à

700 hippopotames amphibies, qui représente la plus importante métapopulation de cette

16

espèce dans le Rift kenyan. Ses effectifs sont restés stables au cours des 20 dernières années.

La Mangouste des marais et la loutre sont rarement aperçues, mais sont de grands prédateurs

de l’écrevisse. Les mammifères des plaines peuplent la zone riveraine des grandes propriétés,

comme les ranches de Marula, Morendat et Manera, aux entrées des rivières, et peuvent se

déplacer plus ou moins librement autour du nord-ouest. Crescent Island est une réserve de

chasse privée.

4.5. Environnement socioéconomique et culturel

Exploitation des terres

Les types d'exploitation des terres dans la zone du projet sont les cultures, les

pâturages et les autres terres. Sur les terres cultivées, les principales cultures sont les céréales,

les légumineuses et les cultures de rente telles que le café, les vergers, notamment de

bananiers, le houblon et la banane d’Abyssinie (fausse banane). Les éleveurs/pasteurs utilisent

les pâturages pour nourrir leurs bovins, moutons, ânes, chameaux et chèvres. Les terres de

pâture sont très dégradées et ne fournissent pas suffisamment de nourriture pour assurer le

pâturage libre du bétail des éleveurs et pasteurs. Les zones forestières essentiellement

composées de zones boisées d'acacias servent de source de bois de chauffage et de

construction, de charbon de bois et de pâturages pour les bovins, chèvres, ânes et chameaux.

La plupart des zones boisées d’acacias accessibles sont fortement perturbées. Les autres

formes d'utilisation des terres comprennent les terres nues, les terrains constructibles et les

terres relevant de parcs. Il existe deux parcs le long de la ligne en Éthiopie : le parc national

de Nechsar, situé dans l’État régional des nations, nationalités et peuples du Sud (SNNPR) ; et

le sanctuaire faunique de Yabelo, situé dans l'État régional d’Oromia. Ces parcs sont des

habitats importants pour la flore et la faune diversifiée et constituent une bonne attraction

pour les touristes.

Au Kenya, la terre est la ressource la plus importante et la plus convoitée, dont

l'accès est une condition préalable à la production économique. Elle représente la sécurité

sous la forme d’un toit pour les vieux jours, et finalement d’un lieu de repos à la mort, ce qui

compte dans l’énorme intérêt porté à la terre au Kenya. Aux termes de la loi Cap 288 sur la

fiducie foncière, la terre dans les comtés pastoraux de Marsabit et de Samburu est

principalement détenue en fiducie pour le compte des communautés locales par leurs Conseils

de comté respectifs. Les communautés pastorales de ces comtés pratiquent la propriété et

l'utilisation communales des ressources naturelles. Dans ce contexte, la nécessité de réserver

des terres pour la construction de la ligne de transport proposée devrait avoir un impact

majeur le long du trajet.

Investissements privés et publics

De nombreux investissements privés et publics, comprenant des bâtiments,

institutions, arbres, exploitations agricoles, etc. seront affectés par le projet dans la mesure où

un certain nombre devront être éliminés de l’emprise et des mesures doivent être prises pour

se prémunir contre les effets régressifs de l'infrastructure.

Infrastructure existante

Le long de l’emprise, on rencontre infrastructures diverses, y compris de nombreuses

lignes de distribution d'électricité, des pistes d'atterrissage, des routes, des voies ferrées, etc.

17

Sur une certaine distance, l’emprise proposée longe les autoroutes Maï-Mahiu-Naivash-Gilgil

et Isiolo-Marsabit-Moyale ainsi que quelques autres routes secondaires. Ces routes seront

cruciales pendant les phases de construction et d'entretien du projet et aideront également à

réduire les impacts négatifs de la ligne de transport proposée dans la mesure où elles partagent

certains de ceux-ci. Entre la sous-station proposée de Suswa et Marmanet, l’itinéraire proposé

pour la ligne de transport court parallèlement à l'est de la ligne de transport HT de 400

kilovolts proposée pour le site proposé pour la centrale à turbine éolienne du lac Turkana. La

distance optimale entre les deux lignes de transport proposées devra être déterminée dans la

mesure où la mise en parallèle des deux lignes permettrait de réduire l'impact négatif, et les

effets techniques mutuels des deux lignes en parallèle devront être étudiés. Toutes les

structures existantes et prévues sont économiquement et stratégiquement essentielles, d’où la

nécessité de les identifier pour assurer la planification de leur coexistence mutuelle et

harmonie du côté du projet.

Population des zones du projet

Le projet affecte dix woredas et trois zones, soit une population totale de 1 467 651

habitants dont 727 963 sont des hommes et le reste des femmes (voir Tableau 1). Le

recensement 2007 de la population de l'Éthiopie a déterminé un taux de croissance de 2,9 %

par an dans les régions d'Oromia et des SNNP. La densité de population de la zone du projet

varie de 7,8 à 447,5 habitants au kilomètre carré. Une forte concentration de la population est

observée à Sodo Zuria et le reste de la zone du projet compte 7,8 à 20,8 habitants au kilomètre

carré, (voir Tableau 1).

Tableau 1

Population des woredas du projet selon le genre, 2011 N

o Zone Woreda Ville Population Superficie du

woreda (km²) Densité de la pop.(hab./km²) Hommes Femmes Total

SNNP

1 Sodo Zuria Sodo 88 976 91 965 180 941 404 35 447 5

2 Konso (SO) Bele 126 950 136 043 262 993 2273 79 115 7

3 Humbo Tebela 70 623 69909 140 532 659 36 7 0

4 Mirab Abaya Bibir 42 122 42 205 84 327 630 76 133 7

5 Arba Minch Zuria Arba

Minch

91 420 91566 182 986 967 69 189 1

6 Bonke Gerese 88 496 89 473 177 969 792 37 224 6

7 Derashe(SO) Gidole 79 037 81 883 160 920 1487 38 108 0

Oromia

8

Borena

Yabello Yabello 58 103 57 268 115 371 5343 53 20.8

9 Dire Mega 41 551 40 918 82 469 10317 18 8.0

10 Teltele Teltele 40 691 38 452 79 143 10 145 80 7.8

Total 727 969 739 682 1 467 651 33 022 21

Source : CSA, Rapport de projection de la population 2011

Genre

Dans les deux régions étudiées de la partie éthiopienne, les femmes ne peuvent pas

posséder des biens ou terres, à moins que leur mari ne soit décédé. Bien que la loi donne aux

femmes le droit de posséder des terres, la tradition reste la plus forte. Les femmes constituent

un groupe désavantagé et souffrent d'accouchements prématurés, d’un manque d'accès aux

ressources productives, et la pauvreté ainsi que le chômage les affectent négativement dans la

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zone du projet. D'un autre côté, les femmes jouent leur rôle dans les activités agricoles et

l'entretien des relations communautaires.

Patrimoine culturel

À environ 600 kilomètres au sud d'Addis-Abeba, à l'extrémité sud de la vallée

éthiopienne du Rift, à 5 23’97” Nord et 37 21’95” Est, entre 1200 et 2000 mètres au dessus

du niveau de la mer, le pays Konso est caractérisé par une intéressante zone géologique

(Yonas, 1999:1). Il est rempli d’impressionnants trésors naturels et culturels, tels que des sites

paléontologiques, de magnifiques terrasses construites, des villes aux murs de pierres, des

statues funéraires en bois et en pierres (les wakas), des forêts sacrées, de vastes étangs et

beaucoup d'autres antiquités. En juin 2011, Konso a été déclaré neuvième site éthiopien

appartenant au patrimoine mondial. En plus de Konso, les éléments patrimoniaux importants

identifiés le long de la route comprennent des puits d'eau, des sites religieux et cimetières en

activité, situés dans la zone administrative de Boren.

Moyens d’existence et pratiques économiques

Les principaux types d'activités de subsistance dans la zone du projet sont le

pastoralisme, l’agropastoralisme et le commerce. Le pastoralisme est la source économique la

plus répandue, surtout dans la région de Borena. La vaste région aride et semi-aride est

propice à la production de bétail de différents types tels que les bovins, les chameaux et les

chèvres. Cuirs et peaux sont livrés au marché central, tandis que le lait, le beurre, etc., sont

soit consommés soit vendus sur le marché local. La deuxième source principale de

subsistance est l’agropastoralisme, qui combine l’élevage extensif et des produits de

l’agriculture pluviale tels que le maïs, le sorgho, le teff, les haricots, le petit pois, le café, le

coton, l’avocat, la mangue, la banane, le houblon, la banane d’Abyssinie (fausse banane), le

taro, les oignons et des tubercules comme la pomme de terre et la patate douce. La troisième

grande activité de subsistance est le commerce qui est principalement pratiqué par les

habitants des villes et des villages. Un autre moyen de subsistance est la production et la vente

illégales de charbon de bois. Les principales sources d’emplois de la population de la zone du

projet sont la culture des fruits et des céréales ainsi que de l'élevage. L'agriculture est le pilier

de l'économie.

Caractéristiques socioéconomiques

Le profil de la population des comtés affectés par le projet au Kenya figure dans le

tableau ci-dessous.

Comté Hommes Femmes Total Densité de population/km

2

Marsabit 151 112 140 054 291 166 4,41

Samburu 112 007 111 940 223 947 10,66

Laikipia 198 625 200 602 399 227 42,02

Nyandarua 292 155 304 113 596 268 180,47

Nakuru 804 582 798 743 1 603 325 320,67

Total 1 558 481 1 555 452 3 113 933 Source : Bureau national des statistiques du Kenya, Rapport du recensement national de la population, 2009.

Les principaux groupes ethniques répartis à travers la zone du projet comprennent les

Gabbras, Rendilles et Samburus dans les comtés de Marsabit, Samburu et Laikipia ; les

Kikuyus dans les comtés de Laikipia, de Nyandarua et de Nakuru ; et les Masaïs dans les

comtés de Laikipia et de Nakuru. Les Masaïs, les Samburus, les Rendilles et les Gabbras sont

19

essentiellement des pasteurs nomades. Bien que la majeure partie du tracé de la ligne passe

par le territoire occupé par les Gabbras, Rendilles et Samburus (tous des pasteurs), son impact

sur les communautés est faible parce que la population y est peu dense et a tendance à migrer.

Les Kikuyus sont les plus touchés car ils ont une densité de population relativement plus

élevée et sont principalement des fermiers sédentaires. D'autres groupes ethniques sont

principalement nomades se déplaçant vers la zone du projet. Ils comprennent les Merus,

Kisiis, Luyias, Luos, Turkanas et Somalis. La répartition des principales communautés

ethniques présentes le long du tracé proposé est donnée dans le Tableau 2 ci-dessous.

Groupe ethnique Fréquence Pourcentage

Kikuyu 121 90,3

Masaï 12 9,0

Samburu 1 0,7

Total 134 100,0

Source : Enquête Gamma, 2008

Le tracé proposé traverse la route principalement les zones rurales des cinq comtés.

La plupart des comtés traversés sont faiblement peuplés, en dehors des zones de peuplement

des comtés de Nakuru et Nyandarua. Les deux seules villes traversées sont Mandera et

Naivasha, mais dans l'ensemble, les zones fortement peuplées ont été évitées lors du choix du

tracé.

Caractéristiques économiques

Au Kenya, le modèle de peuplement des districts traversés est caractérisé par le

potentiel des terres, le mode d'utilisation des terres et la disponibilité de l'eau. L'agriculture

prédomine dans la plupart des comtés affectés. Dans les comtés de Marsabit, de Samburu, de

Laikipia et de Nakuru, le pastoralisme nomade est l'occupation dominante. Dans la zone

entourant le lac Naivasha, l’horticulture d'exportation est intensivement pratiquée.

L’exploitation agricole basée sur la culture, l'élevage de bétail, l'élevage traditionnel

(pastoralisme), le commerce et les affaires sont les principales sources de revenus et de

subsistance dans la zone du projet. L’élevage comprend les bovins, les chèvres, les moutons,

les ânes et les chameaux. A Nyandarua, Nakuru et dans certaines parties du comté de

Laikipia, la polyculture est l'occupation dominante. Les cultures communes sont : le maïs

(94,9 %), la pomme de terre (2 %), le blé (1 %), le haricot et les oignons (1 %), le chou (1 %)

et l’horticulture.

5. Options du projet

Cinq options, y compris le scénario sans le projet, ont été envisagées pendant la

phase de sélection du tracé. Toutes les options (A, B, C et D) ont en commun la distance

d’environ 204 kilomètres. Le tronçon commun est caractérisé par densité de population

élevée, une agriculture intensive et la zone archéologiquement sensible.

5.1 Option sans le projet

Si le projet n’était pas réalisé, tant l'Éthiopie que le Kenya raterait le lien commercial

qui pourrait être créé et les liens sociaux et économiques entre l'Éthiopie et le Kenya. Le

Kenya continuerait d’utiliser des combustibles fossiles pour sa production d’énergie, avec un

impact négatif sur le changement climatique.

20

5.2 Option de tracé A

L’option A part de la sous-station de Sodo et traverse les zones d’Arba Minch,

Konso, Brindar, Yabello, Mega jusqu’à la frontière du Kenya (à environ 421630 Est et 399

493 Nord). À partir de la frontière, la ligne traverse Marsabit, Seradupi, Isiolo, Gilgil,

Naivasha et la sous-station de Suswa. Du point de vue environnemental, la ligne passe à

travers ou à proximité de parcs, d’un sanctuaire ornithologique et d'espèces végétales

endémiques. Du point de vue social, économique et culturel, comme toutes les autres options,

elle traverse des zones très peuplées, d’agriculture intensive ainsi qu’historiquement et

culturellement sensibles. En outre, la ligne passe à proximité du sanctuaire ornithologique de

Yabello et traverse le plateau de Mega connu pour ses espèces endémiques en Éthiopie.

5.3 Option de tracé B

L'option B a emprunte le tronçon commun allant de la sous-station de Sodo à Brindar

et passe ensuite par Yabello, Mega, Moyale où elle traverse la frontière (à environ 501364 Est

et 392827 Nord), et de là, par Turbi, Marsabit, Laisamis, Seradupi, Isiolo, Gilgil, Naivasha et

la sous-station de Suswa. Elle présente les mêmes préoccupations environnementales et

socioculturelles que l'option A.

5.4 Option de tracé C

L’Option C suit le même tracé jusqu'à Mega. De là, elle s'étend jusqu’à la frontière à

une distance de 1,5 kilomètre du tracé A en Éthiopie. Après la frontière, le tracé passe à droite

de Marsabit, Laisamis et Seradupia, et à gauche de Wamba, Rumuruti, Gilgil et la sous-station

de Suswa. Cette option présente les mêmes préoccupations environnementales,

socioéconomiques et culturelles que l'option A.

5.5 Option de tracé D

L’option D commence à la sous-station de Sodo et traverse la zone la plus densément

peuplée de Sodo, Arma Minch et Konso ainsi que la ville de Brindar. Elle tourne ensuite à

gauche et continue jusqu’à Telelle puis plein sud jusqu'à la frontière (à 0297450 Est et

0473159 Nord). Au Kenya, le tracé passe à gauche de Dukana, Kalacha, puis à droite de

South Horr, Kisama, Rumuruti, Gilgil et la sous-station de Suswa. L’option D est la plus

courte de toutes les options de tracé. Elle est intéressante du point de vue de la longueur de la

ligne, mais l'absence des routes rend la construction et l'exploitation plus difficile, en

particulier pendant la saison des pluies où le tracé traverse un terrain marécageux, ce qui

augmente le coût du projet. L’option D soulève moins des préoccupations environnementales,

économiques et culturelles que les trois autres options. Après Konso (tracé commun), la ligne

représente une menace minimale pour l'environnement et la société.

5.6 Option préférée

Compte tenu de ces considérations, l'option B a été rejetée afin d'éviter les zones

écologiquement sensibles. L’analyse des trois autres options de tracé a montré que si l'option

D était la plus appropriée pour l'environnement, l’option A/C était meilleure compte tenu du

manque de temps ; du manque d’accessibilité à des routes adéquates nécessitant la

construction de nombreuses voies d'accès pendant les phases de construction et d'entretien du

21

projet ; des coûts supplémentaires liés à l’utilisation de méthodes de construction spécialisées

dans les marais du comté de Marsabit près du lac Turkana. En conclusion, l’option A/C a été

considérée comme relativement meilleure en termes de coût global, de disponibilité des routes

pour l’E&M et de l’utilisation de la ligne pour la pose d’un câble de garde en fibre optique au

profit des centres urbains.

Impact potentiel et mesures d’atténuation/amélioration

6.1 Impacts positifs potentiels

Au cours de la construction, le projet pourrait avoir des retombées socioéconomiques

favorables pour les communautés situées à proximité de la ligne de transport, notamment des

emplois à court terme et une génération de revenus par les transporteurs, les individus et

magasins vendant de la nourriture et le secteur de l’hébergement. Au niveau national,

l’Éthiopie pourra générer de nouveaux revenus de la vente d’électricité au Kenya, tandis que

le Kenya bénéficiera d’un approvisionnement durable en électricité. Grâce aux sous-stations

et à la ligne de transport supplémentaire, la capacité de production électrique sera augmentée,

de même que la fiabilité de l’approvisionnement, ce qui aura un impact positif sur la réponse à

la demande sans cesse croissante d’électricité. En outre, l’approvisionnement en électricité est

indirectement lié à l’amélioration des conditions de vie.

Développement de concentrateurs TIC

Dans la cadre de sa stratégie pour la Vision 2030, le Kenya développe actuellement

des réseaux TIC en milieu rural destinés aux populations locales et à équiper les écoles de

terminaux TIC, étant donné que les TIC sont en train d’être intégrés dans les programmes

scolaires conformément aux OMD du pays. La politique de KETRACO est d’ajouter un câble

de garde en fibre optique (OPGW Ŕ Optical-fibre ground wire) à toutes ses nouvelles lignes.

Celui-ci se capable de soutenir des concentrateurs de télécommunication à haut débit, des

réseaux de téléphonie mobile et la télévision digitale dans les centres de population et les

écoles le long de la zone concernée par le projet.

Mesures de conservation

L’accès des ménages et de l’industrie à une énergie adéquate et abordable aidera à

faire reculer la déforestation et donc à préserver les ressources en eau. L’accès à une énergie

abordable révolutionnera les transports et les pratiques agricoles, réduisant ainsi les émissions

de carbone, d’oxydes d’azote (NOX) et de soufre (SOX) dans l’atmosphère, ce qui aidera à

limiter les effets du réchauffement climatique.

6.2 Impacts négatifs potentiels et atténuation (Éthiopie)

Avant que le début de la construction, le projet devra obtenir des terres auprès des

organes responsables. Les activités de construction auront des effets négatifs sur les terres.

Certaines d’entre elles seront provisoirement utilisées et d’autres de manière définitive. Elles

seront nécessaires pour le campement, l’entreposage, la construction, les routes d’accès et

l’emprise. Elles seront obtenues avant que ne commence la construction.

IMPACT POTENTIEL ATTÉNUATION

Perte de terres due à l’érosion ; tassement des

terres, endommagement ou défrichage de la

Les appels d’offre devront inclure des travaux de

stabilisation de l’érosion sur les sites des pylônes et des

22

végétation (accroissant l’érosion). Risque accru de

contamination des sols par les déversements ou

l’utilisation inadéquate de peinture, carburant ou

huile.

sous-stations, y compris la replantation. La contamination

des sols sera réduite grâce à l’entretien des véhicules et des

engins de construction. De manière générale, ces impacts

seront contrôlés en exécutant tous les travaux de

construction conformément aux PEES de la BAD.

Pollution des eaux souterraines par des

déversements.

Maintenance des engins et désignation de zones spéciales

pour les opérations de plein et la maintenance.

Pollution de l’air par la poussière et les émissions

des véhicules et engins.

Maintenance systématique des engins et planification

adéquate des mouvements des véhicules pour éviter la

poussière, avec recours à la pulvérisation d’eau

uniquement dans les cas les plus graves.

La ligne de transport fera subir une pollution

sonore et des vibrations à la population et à la

faune.

La construction bruyante devra être programmée pendant

la journée et les populations locales devront en être

préalablement informées.

La construction de la sous-station, de l’emprise,

des sites de campement et de la route d’accès

entraîneront le défrichement de diverses

couvertures végétales le long du tracé (14,20 km²).

Au total, 187 967 arbres seront supprimés au cours

du projet, dont 75 % dans le woreda de Sodo

Zuria.

L’ébranchage et l’abattage des arbres et arbustes devra se

limiter à un périmètre aussi restreint que possible. Il est

recommandé que la perte des arbres isolés soit compensée

selon un rapport de 1:5, tandis que la perte de surface

forestière et de certaines zones d’Acacia-Commiphora soit

compensée selon un rapport de 1:10. Le taux de

compensation prend également en compte les impacts sur

la faune.

Impact sur la faune et les habitats. En Éthiopie, le projet n’affectera aucune route migratoire

d’oiseaux, aucune espèce d’oiseaux importante et aucune

zone protégée. Le tracé du projet traverse un paysage déjà

en partie affecté par les pasteurs et l’agriculture. Certaines

espèces animales pourraient souffrir du bruit et du trafic

provoqué par les activités de construction et de la perte de

végétation et de terres, ou de leurs habitats.

Impact sur le paysage dû à l’abattage des arbres Les sites de construction des pylônes et des routes d’accès

seront sélectionnés avec un souci d’atténuation des

problèmes liés au paysage.

Impact sur les revenus des personnes dû à la

perturbation des activités agricoles ou à la perte de

terres suite aux travaux de construction. En tout,

327,82 hectares de terres agricoles et pâturages

seront affectés par le projet. Le principal impact

sera la perte de terres agricoles destinées aux

céréales et aux cultures vivaces. Les fruits et le

bois de construction constituent les principales

sources de revenu dont dépendent les agriculteurs.

Les personnes affectées recevront une indemnisation

financière car il sera difficile de les indemniser en leur

offrant d’autres terres en échange, en raison du manque de

disponibilité de terres convenables dans la première

section du tracé.

Perte d’actifs physiques due à l’installation de

l’emprise ; toutes les structures d’habitation situées

au sein de l’emprise devront être démolies et

reconstruites en dehors de celle-ci. Selon les

informations actuellement à notre disposition, le

Projet affectera directement 232 structures

d’habitation, 1 barrière, 1 magasin, 2 églises, 3

greniers à céréales et 1 grange.

Le paiement d’une indemnisation pour tous les actifs

perdus et la replantation des arbres constituera dans ce cas

une mesure d’atténuation adéquate.

Tensions entre la population locale et les

travailleurs qualifiés venus d’autres régions et

propagation des maladies, y compris du VIH/sida.

Mise en œuvre de mesures de prévention adaptées, y

compris l’éducation et la formation, et amélioration des

installations sanitaires à proximité des sites de construction

du projet.

Les activités de construction présentent des risques

potentiels tant pour les travailleurs que les

populations locales.

Des vêtements et équipements de protection seront fournis

aux travailleurs ; le travail se fera conformément aux

Directives EHS de la SFI relatives à la sensibilisation au

transport et à la distribution d’électricité ; strict contrôle de

l’accès (barrières) au site de construction.

Problèmes liés au trafic. Mise en œuvre de mesures de sensibilisation au trafic et

23

introduction d’une gestion du trafic

Les sites culturels et historiques le plus importants

sont ceux de la région de Konso, actuellement

classés trésors du patrimoine de l’humanité par

l’UNESCO.

Le tracé de la ligne de transport, qui devait traverser

certaines parties de la zone sensible de Konso, a été

modifié pour passer à l’est du site. Afin de pas affecter les

lieux de sépulture identifiés ainsi que les enclos des

animaux situés au sud de Yabello (410576 Est, 519607

Nord), le pylône/l’emprise seront déplacés en dehors de ce

site.

Le parc national de Nechisar se situe à l’est de

l’emprise, avec une distance d’au moins

7 kilomètres entre le tracé proposé et la frontière

du parc. Comme la ville d’Arba Minch se situe

entre le tracé proposé et le parc, le Projet ne

devrait avoir aucune incidence sur le parc national

de Nechisar. Le sanctuaire de Yabello se situe à

10 kilomètres à l’est de la ville de Yabello dans la

zone de Borana, la route Yabello-Areno traversant

sa partie méridionale. Comme les frontières de

cette zone protégée n’ont pas été précisément

délimitées, il est difficile de déterminer la distance

réelle entre le Projet et le sanctuaire. La seule

préoccupation relative à cet égard est l’interférence

accidentelle des travailleurs et des populations

locales qui tenteront de se réinstaller hors de

l’emprise.

Mise en place d’un suivi minutieux des déplacements et

réinstallations provoqués par le projet.

PHASE OPÉRATIONNELLE

Impact sur les champs électriques et magnétiques. L’emprise de 65 mètres proposée devrait suffire à atténuer

tout effet perçu de la ligne de transport sur la santé

Contamination du sol par les déversements. Formation et sensibilisation.

Poussière ; phénomène de l’harmattan et pollution

de l’air.

Restauration de la végétation des zones défrichées.

Bruit et effet couronne. Des valeurs limites seront fixées pour le bruit dans les

documents d’offre, de même que pour les sous-stations.

La croissance incontrôlée de la végétation peut

créer des risques.

Entretien périodique dans le cadre du PGSE. Les arbres et

arbustes doivent être coupés à une hauteur inférieure à 4

mètres dans un corridor de 20 mètres de large, et à une

hauteur inférieure à 8 mètres dans le reste de l’emprise.

Impact du bruit des véhicules et machines sur la

faune et collision d’animaux avec l’infrastructure

Aucun engin lourd n’est utilisé ; à leur place, création

d’emplois locaux pour entretenir l’emprise. La hauteur des

pylônes devra être de 37 mètres environ pour des raisons

de visibilité.

Nature visuellement intrusive des pylônes et effet

de barrière des conducteurs.

Les pylônes aux formes plus artistiques, structures

camouflée, conducteurs non réfléchissants et autres

isolateurs colorés ont en général un effet positif très limité

et sont extrêmement coûteux, si bien qu’ils ne seront pas

utilisés.

6.3 Impacts négatifs potentiels et atténuation (Kenya)

Impacts sur les terres agricoles

Les lignes de transport affecteront les opérations agricoles et provoqueront une

augmentation des coûts pour les agriculteurs. La destruction de terres agricoles aura

principalement lieu au cours de la construction du soubassement des pylônes et pendant

l’installation des câbles. Ces activités seront temporaires et localisées le long de l’emprise

mais elles affecteront les plantations d’arbres et vergers dans la mesure où ceux-ci ne pourront

pas dépasser 4 mètres de haut. Cela peut poser problème, en particulier le long des sections où

24

les résidents possèdent de petits terrains. KETRACO réparera la plupart des dommages

occasionnés au cours de la construction et offrira une indemnisation financière pour les

dommages qui ne pourront être aisément réparés. Les modalités d’indemnisation sont décrites

dans le PAR. Des efforts seront faits pour veiller à ce que certaines des routes d’accès

nécessaires pendant l’exécution du projet ne deviennent pas permanentes et ne se

transforment pas en décharges d’immondices.

Impacts sur l’évacuation des eaux, les eaux de surface et les ressources en eau

Dans les zones de fortes précipitations, la construction des pylônes est susceptible

d’interférer avec les systèmes naturels d’écoulement des eaux et de modifier le flux des eaux

de surface. Ces changements risquent de contribuer à l’érosion des sols, aux inondations, à la

modification des cours d’eau, à l’affouillement en aval et à la sédimentation dans les cours

d’eau et autres voies d’écoulement. Le positionnement des pylônes à distance des voies

d’écoulement et canaux d’évacuation naturels pourra minimiser les interférences avec les

systèmes naturels de drainage. La ligne aérienne traversera quelques cours d’eau. Les pylônes

seront placés de manière à créer une zone de sécurité de 15 mètres au passage des cours

d’eau, avec une largeur de 10 à 15 mètres, et de 5 mètres au passage des canaux de drainage.

Les activités de construction ne produiront pas d’eaux usées car les travailleurs logeront dans

les centres commerciaux les plus proches le long de la route du projet.

Impacts esthétiques potentiels

Pour la plupart des gens, l’effet visuel global de la ligne risque d’être négatif, en

particulier là où elle traverse des paysages naturels. Les propriétaires terriens pourraient

trouver que les lignes longeant leur propriété détériorent leur panorama. Certains la verront

d’un œil favorable dans la mesure où elle représente un développement économique et que

celui-ci aura un effet minime sur le paysage. Les lignes aériennes ont été conçues de manière

à respecter les exigences de cohabitation imposées par le paysage naturel, les objets, les

bâtiments et les installations des alentours, en veillant à ce qu’elles se fondent dans le paysage

et aient un impact minimal sur les terres avoisinantes. En particulier, la majeure partie du

tracé de la ligne de transport a dessiné de manière à suivre les collines, où les installations

humaines sont minimales et où les fils conducteurs se fondront dans le ciel, en sorte que la

ligne aura ainsi moins d’impact que si elle était vue de côté ou du dessus, avec l’horizon ou le

sol en arrière-plan.

Champs électriques et magnétiques

Les lignes aériennes à haute tension produisent des champs magnétiques et

électriques qui sont perçus comme ayant des conséquences sur la santé, bien qu’aucune étude

n’en ait apporté la preuve de manière concluante. La force des champs magnétiques et

électriques est fonction de la tension et de la distance entre les conducteurs et le récepteur.

Toutefois, le champ électromagnétique s’affaiblit rapidement en d’éloignant de sa source, si

bien qu’il ne devrait y avoir aucun risque potentiel pour la santé des personnes vivant en

dehors des 65 mètres de l’emprise. En ce qui concerne les vibrations, la conception intégrera

des éliminateurs de vibrations le long de la ligne aérienne afin d’atténuer les vibrations

provoquées par les conducteurs exposés à la charge dynamique du vent. Dans tous les cas, les

vibrations sur une ligne CC devraient être principalement causées par le vent et non par le

flux électrique.

25

Impacts sur la végétation naturelle

La ligne de transport proposée traversera une diversité de terrains, où domine la

savane parsemée d’arbres et d’arbustes. Elle traversera également des exploitations agricoles

et de petits terrains cultivés. Les terres présenteront invariablement différents types d’arbres

exotiques : eucalyptus, Grevellia robusta, cyprès, pins, etc. Si l’impact sur la végétation

arborescente sera permanent, sur les herbes et graminées sera essentiellement limité au temps

de la construction. Afin de minimiser ces impacts environnementaux, il est recommandé que

le défrichement se fasse autant que possible de manière manuelle, sans brûler la végétation

déblayée. Il est important que le défrichage de la végétation dans les zones protégées soit

exécuté sous la supervision du personnel des KWS et KFS.

Impact sur la faune et la flore

La ligne de transport proposée pourrait représenter un risque physique pour les

oiseaux, animaux grimpeurs et personnes. Le risque de collisions d’oiseaux et de mortalité de

ceux-ci sera une préoccupation dans les zones où leur densité est élevée et dans celles abritant

des colonies de grands oiseaux tels que les oiseaux aquatiques, ou des espèces migratoires.

Dans les zones situent sur des trajets de vol d’oiseaux connus (par exemple, les lacs Naivasha

et Ol Bolossat), cela pourrait être un problème pendant la phase opérationnelle du projet. Ce

danger a été identifié et sera atténué à certains endroits par la pose de sphères colorées sur les

câbles de garde au sommet des pylônes. Il a été prouvé qu’en améliorant la visibilité, de telles

sphères réduisent fortement les collisions d’oiseaux. La conception comprend également la

construction de plateformes pour rapaces au sommet des pylônes, pour leur permettre de se

poser et de nicher, et prévoit la collecte de données de suivi sur la faune aviaire électrocutée le

long de la ligne de transport proposée. Dans la conception du projet, chaque pylône et poteau

d’acier sera équipé d’un panneau indicateur de danger et de fil barbelé anti-escalade pour des

raisons de sécurité. Un agent de sécurité sera présent à tout instant au cours de la phase de

construction. Dans le cadre de ses fonctions, il devra s’assurer de la disponibilité permanente

d’une trousse de premiers secours et de la diffusion des règles de sécurité parmi les

travailleurs qualifiés. Une campagne de sécurité sera régulièrement menée auprès de la

population établie le long de l’emprise.

Excavation des terres, routes d’accès et campement

La construction de routes d’accès s’accompagne d’impacts potentiels pour

l’environnement provoqués par le défrichage de la végétation, le tassement des terres et la

perte permanente de terres agricoles et de pâturages. Afin de minimiser l’impact, le tracé de la

ligne suivra de près les routes ou corridors de lignes existants. L’impact ne devrait pas être

important, à condition que les routes d’accès temporaires soient réhabilitées et que les

routes/chemins existants soient utilisés pour l’accès afin de limiter le nombre des nouvelles

routes requises. Les campements et ateliers seront situés selon les plans physiques locaux et

construits de manière à conserver une valeur résiduelle, par exemple en les transformant par la

suite en écoles ou autres installations publiques.

Érosion des sols

La construction des fondations des pylônes risque d’exacerber l’érosion des sols. En

plus de la perte de terres productives à cause de l’érosion des sols, et de l’acquisition de

26

terrain pour la construction des pylônes, les sols pourraient également souffrir de la mise au

rebut des déchets et du tassement provoqué par les engins lourds utilisés pour la construction

des pylônes et de la ligne de transport. Ces impacts peuvent être gérés en limitant l’utilisation

de machines et véhicules lourds à des zones de manœuvre désignées et en procédant à des

travaux de protection des sols dans les zones sensibles à l’érosion avant le début de la

construction.

Bruit, ozone et effet couronne

Pendant la construction de la ligne, il est possible que le niveau de bruit

autorisé/acceptable soit temporairement dépassé en raison de l’utilisation de camions et

engins lourds aux alentours du site de la ligne. Des mesures d’atténuation du bruit seront

prises aux abords des zones résidentielles, y compris un accord sur le calendrier des travaux.

Un effet couronne et des décharges électriques pourraient apparaître pendant les jours et nuits

humides de la saison des pluies, de même que du bruit et des décharges d’ozones. Ni les

niveaux de bruit et ni ceux de la concentration d’ozone autour des lignes de transport n’ont

des conséquences pour la santé dans la mesure où leur impact est purement localisé.

Polluants chimiques

Il sera peut-être nécessaire d’utiliser des désherbants, des produits anti-moustiques,

anti-termites et autres produits chimiques du même type au cours du défrichage de la

végétation, de la construction de la ligne et de la phase d’E&M du projet. Seuls les types

approuvés seront utilisés et des contrôles stricts seront effectués sur l’entreposage et

l’utilisation conformément aux recommandations des Lois du Kenya et de la Politique OP

4.09 de la Banque mondiale. Un spécialiste des herbicides et insecticides supervisera

l’application partout où cela s’avérera nécessaire. En particulier, aucun matériel de

construction comportant de l’isolant chimique ne sera utilisé sur le projet, que ce soit du

diphényle polychloré (PCB), de l’amiante ou tout autre matériau semblable.

Impacts sociaux

Installations et équipements communautaires

Pour une emprise bien dégagée, il sera nécessaire de démolir des logements

résidentiels et des bâtiments privés ; ceci constituera l’un des impacts négatifs du projet.

Parmi les structures sociales affectées par le projet se trouvent un dispensaire et des églises, la

salle d’eau commune d’une école, des réservoirs d’eau et des bâtiments commerciaux. Là où

il ne sera pas possible de réaligner le tracé de la ligne afin d’éviter les quelques structures

concernées, une indemnisation et une assistance seront fournies pour les terres et actifs

concernés, ainsi que des ressources logistiques pour la réinstallation des personnes et une

indemnisation pour la perte de revenu. La synthèse du PAR donne des informations plus

complètes concernant la réinstallation et l’indemnisation.

Fragmentation des terres

La mise en place de l’emprise pourra entraîner une fragmentation des terres cultivées

et des pâturages, avec pour effet une diminution de la productivité et des revenus, ainsi qu’une

perte de récoltes, d’arbres fruitiers et de pâturages. Dans la plupart des cas, la perte de terres

cultivées sera temporaire et les pertes de récoltes et de revenus seront indemnisées en liquide.

27

Les arbres d’une hauteur pouvant atteindre une taille supérieure à 4 mètres seront indemnisés

de la même manière. Sous la ligne de transport, le pâturage ainsi que les cultures et vergers de

moins de 4 mètres de hauteur seront autorisés au cours des phases d’exploitation et de

maintenance du projet.

Contrôle de l’abus de substances psychoactives et des maladies transmissibles

L’usage de substances psycho-actives (drogues et alcool) et la propagation du VIH,

du sida, des MST et d’autres maladies transmissibles constitue une préoccupation. L’abus

d’alcool et les drogues illicites au sein de l’équipe de travail pourraient avoir des

conséquences négatives sur la population sous la forme de violences et d’abus sexuels. Il y

aura également un risque accru de propagation des maladies sexuellement transmissibles,

telles que le VIH/sida, dans la zone de projet. Une campagne intensive de sensibilisation,

prévention et traitement sera organisée parmi les travailleurs et les communautés vivant à

proximité du projet. Les mesures d’atténuation mises en place dans le cadre du projet

comprendront également des campagnes de sensibilisation et d’éduction contre l’abus de

substances psychoactives.

Autres questions de santé

L’afflux de travailleurs étrangers aux communautés concernées par le projet

s’accompagne d’un risque de propagation des maladies transmissibles, telles que les maladies

hydriques comme la diarrhée. Les sites de construction, les zones d’hébergement du personnel

de l’entrepreneur, les bureaux et les magasins seront approvisionnés en eau potable et équipés

d’installations sanitaires et de systèmes d’évacuation des eaux usées bien entretenus.

Impacts sur les sites historiques et archéologiques

Les sites archéologiques, historiques et culturels (y compris les cimetières) sont des

ressources protégées. Ce sont des outils importants mais de plus en plus rares permettant de

mieux connaître le passé. Les impacts négatifs pourraient provenir des dommages causés par

les travaux de construction et de maintenance : creusement et tassement des terres par les

équipements lourds, déracinement des arbres, exposition des sites à l’érosion, ou par les

éléments, ou encore le vandalisme en raison de la facilitation de l’accès aux sites. Deux sites

d’inhumation ont été identifiés dans l’emprise et, au cas où des ressources archéologiques

étaient découvertes au cours du processus de construction, une procédure de découverture

fortuite sera engagée, comme stipulé dans la Norme de performance 8 de la SFI. Cette

procédure prévoit un inventaire et une vérification par un spécialiste, une chaîne

d’instructions pour la préservation des découvertes déplaçables et des critères précis pour les

interruptions de travail qui seront peut-être nécessaires afin de résoudre rapidement les

problèmes posés par les découvertes.

Déchets solides

Le projet ne prévoit aucune activité d’excavation importante et la quantité de déchets

solides sera donc minime. La principale forme de déchet solide sera la terre végétale excavée

des sites de construction. Une partie des terres excavées sera utilisée pour le remblayage

tandis que le reste sera mis au rebut sur des sites désignés. Les autres déchets solides

comprendront des pièces métalliques, des planches de bois et des débris de pierre. Tous ces

déchets seront mis au rebut conformément à la législation ou autres directives en vigueur. Une

28

attention particulière sera portée aux réserves forestières, aux parcs nationaux et autres zones

protégées où les matériaux et outils de production introduits au cours de la construction seront

retirés une fois les travaux terminés.

Impact sur l’air ambiant

Pendant la construction, les émissions atmosphériques des machines et véhicules

seront faibles, si bien que leur impact sur la qualité de l’air ambiant sera négligeable.

Questions liées à la sécurité

i) Pendant la construction, les travaux impliqueront l’utilisation d’objets

tranchants et de machines bruyantes, et produiront de la poussière. Les

constructeurs auront l’obligation de fournir aux travailleurs des équipements

protecteurs adaptés, y compris des bottes de sécurité, des gants, des vêtements

de protection, des masques anti-poussières, des casques antibruit, etc.

ii) Chutes : la nature des travaux obligera à monter en haut des pylônes tant

pendant la construction que l’exploitation. Il y aura donc un risque de chute.

Parmi les mesures d’atténuation, il faudra veiller à ce que les travailleurs ne

soient pas sous l’influence de l’alcool ou des drogues ; vérifier la solidité des

structures avant d’entreprendre les travaux ; mettre en place un programme de

protection contre les chutes comprenant une formation aux techniques

d’escalade et l’utilisation de mesures de protection contre les chutes ; et

inspecter, entretenir et remplacer les équipements de protection antichute.

iii) La ligne proposée traversant des zones habitées, les trous non couverts peuvent

constituer un risque pour les personnes et les animaux. Celui-ci pourra être

évité en couvrant les excavations et trous creusés pour les pylônes, les trous

pour l’installation des poteaux et tout autre trou creusé au cours du projet après

son utilisation, surtout en fin de journée ; ou en installant des panneaux

d’avertissement et des barrières si les trous restent découverts.

Impacts sur l’aviation et les communications

Le projet aura un impact sur les itinéraires de vol des avions qui décollent et

atterrissent dans les trois aérodromes identifiés ainsi que des avions volant à basse altitude à

tout endroit le long de la ligne de transport. Les systèmes de navigation et de communication

des avions pourraient être affectés par le projet. Il sera demandé à l’autorité civile de

l’aviation du Kenya de mener une enquête le long de l’emprise et en particulier dans les trois

aérodromes identifiés, et d’émettre des recommandations quant aux distances de sécurité entre

l’emprise et les aérodromes, à la hauteur des pylônes et au besoin d’installer des avertisseurs

lumineux et/ou des sphères d’avertissement aux alentours des aérodromes ou à tout autre

endroit le long de l’emprise.

7 Gestion des dangers environnementaux

Dangers potentiels

Les dangers pouvant conduire à de possibles désastres sont : la cassure de la ligne de

transport, la chute d'un pylône, le vandalisme, le vol de l’acier des pylônes et les inondations.

29

Cassure de la ligne de transport : elle pourrait être causée par un vent fort, un

dépôt de neige, la formation de glace ou une surchauffe. Le câble cassé pourrait tomber dans

l'eau, et entrer en contact avec des matériaux conducteurs ou inflammables. Cette situation

causerait une électrocution humaine ou animale (y compris de la vie aquatique), des incendies

ou des fumées.

Chute d’un pylône : elle peut être causée par un phénomène naturel tel que des

glissements de terrain ou des activités anthropogéniques telles que le sabotage ou des actes

terroristes.

Inondations et incendies dans les sous-stations et le long de la ligne de

transport : Le risque d’inondations n’est généralement pas considéré comme élevé, mais si

elles survenaient, elles pourraient causer de nombreuses destructions à l'intérieur de la sous-

station, provoquant ainsi des interruptions et des pertes matérielles. La ligne de transport

pourrait prendre feu si la hauteur de la végétation n'est pas convenablement contrôlée.

Gestion des dangers

Un certain nombre de mécanismes de gestion des dangers peuvent être conçus pour

prévenir et contrôler les dangers potentiels le long du corridor de la ligne de transport et aux

sous-stations. Ils comprennent des mécanismes de prévention, de contrôle et de gestion.

8 Programme de suivi

Au sein du programme de suivi, la responsabilité de l’entrepreneur est d’assurer que

les travaux de construction soient réalisés conformément à la conception détaillée, aux

mesures définies dans les PGES (Annexes 3 et 4) et aux directives nationales, de la BAD et de

la SFI applicables. Toutes les activités de construction sont menées selon les pratiques

modèles internationales et sont conformes aux exigences applicables en matière de santé,

sécurité et environnement. Le suivi des activités de construction sera limité à la zone de

construction, qui comprend les sites de construction, les zones de stockage temporaire, les

camps de travailleurs et leurs dépendances. Les sujets et les paramètres considérés comme

minimum pour le suivi environnemental du projet sont le contrôle de la qualité de l’eau, le

contrôle du niveau du bruit, le contrôle du défrichement, le contrôle de l’érosion du sol, le

contrôle de la réhabilitation des sites de travaux, et le contrôle de l’état de santé et des

accidents.

9 Consultation de la population et obligation d’informer le public

Les consultations de la population et des parties prenantes ont été conduites à travers

des réunions formelles et des rassemblements publics, ainsi que des discussions de groupe

ciblées dans chacun des woredas traversés par la ligne. Des discussions et consultations ont

également eu lieu avec les autorités concernées des organismes publics aux niveaux fédéral,

régional et des woredas. Étaient impliqués dans ces discussions les chefs des bureaux

sectoriels, les membres de la communauté, les groupes d’anciens et de femmes, les

enseignants et les professionnels de la santé. Des informations supplémentaires ont été

obtenues à travers des réunions informelles tenues avec différentes parties de la communauté.

Des consultations et des enquêtes de terrain ont été menées dans tous les grands centres

urbains et dans les villages situés dans la zone du projet. Les consultations publiques avaient

pour but :

30

d’informer le public sur les impacts potentiels du projet, la mise en œuvre de

mesures d’atténuation des impacts négatifs proposées, et sur les mesures de

renforcement des impacts positifs, et

de protéger les intérêts des personnes et communautés affectées, en particulier

des groupes vulnérables ;

de donner l'occasion aux personnes affectées de faire des objections,

d'influencer le projet au stade de la planification, de réduire les impacts

négatifs, de maximiser les avantages supplémentaires, et de s’assurer qu'elles

reçoivent des indemnités appropriées.

Les consultations ont porté sur la nature des possibles impacts environnementaux,

sociaux, historiques, culturels et économiques de la ligne de transport. Les points à l’ordre du

jour étaient l’identification des principales questions liées à l’impact social, telles que la

réinstallation, la séparation d’avec la communauté, et les groupes vulnérables particulièrement

exposés aux risques liés aux impacts du projet, ainsi que l’indemnisation des biens affectés.

Les données et informations sur l’usage et la propriété actuels de la terre dans l’emprise, les

structures fixes et mobiles, les arbres, les puits et autres biens, les zones où l’occupation

sauvage et/ou d’empiètement sont importants ont été largement discutées. Pendant les

consultations publiques avec les PAP et les communautés locales, les gens ont réaffirmé leur

soutien au projet. Les responsables et les autorités locales ont convenu de veiller à ce que

personne ne soit autorisé à empiéter sur l’emprise après la date butoir.

10 Initiative complémentaire

En plus de l’interconnexion électrique, le projet comprend des initiatives

supplémentaires telles que l’intégration à la ligne de transport d’un câble de garde en fibre

optique destiné aux services de télécommunication dans les villes d’Éthiopie et du Kenya,

avec un potentiel de développement de concentrateurs TIC ; et les programmes de prévention

et de sensibilisation VIH/SIDA qui accompagneront les activités du projet.

11 Conclusion

L’intensité des impacts sera principalement ressentie sur les sites de construction de

l’emprise et des sous-stations, étant donné que la majorité des activités de construction auront

lieu sur ces sites. Les autres parties de l’emprise subiront également des impacts, mais d'une

moindre intensité.

Les impacts sur les communautés et les entreprises locales seront positifs dans la

mesure où les activités de construction créeront des opportunités d’emploi et généreront des

revenus au niveau du commerce du fait que les travailleurs étrangers dépenseront de l'argent

dans la zone du projet. Cependant, ces impacts positifs seront limités à la durée des activités

de construction et n’auront pas aucun impact positif durable important sur la communauté

locale.

D’un autre côté, sur la base des informations actuelles, on pense que l'impact sur les

populations et les entreprises locales ne sera pas atténué à un niveau acceptable, notamment

dans la première section qui traverse l’État des SNNPR, pour la raison suivante :

31

12. Références et contacts

1) Procédures d’évaluation environnementale et sociale pour les opérations des secteurs

public et privé de la Banque africaine de développement - 2001.

2) Rapport final de l'EIES 09EIA027EB RP04 par EGIS; Annexes du Vol.2 et le PAR

du Vol. 3.

3) Fichtner, Interconnexion électrique Éthio-Kenya, Rapport sur l'Étude d'impact

environnemental et social, juin 2009.

4) Fichtner, Interconnexion électrique Éthio-Kenya, Rapport sur le Plan d’action pour la

réinstallation (PAR), juin 2009.

5) Rapport final de l’EIES, 1ère

partie : Éthiopie, janvier 2012, Tropics Consulting

Engineers Plc.

6) Plan d’action pour la réinstallation, Rapport final, 1ère

partie, janvier 2012, Tropics

Consulting Engineers Plc.

7) Rapport final de l'étude d'impact environnemental et social, janvier 2012, Gamma

Systems Ltd.

8) Plan d’action pour la réinstallation, Rapport final, février 2012, Gamma Systems

Ltd.

9) Central Statistical Agency, Statistical Abstract (Rapport statistique de l'Office central

de statistique), juin 2011.

10) Œuvres non publiées.

11) Politiques et directives de la Banque mondiale en matière de sauvegarde

Contacts

i. Kurt Lonsway, Responsable du Service Environnement et Changement

Climatique, Banque africaine de développement. [email protected], +216

7110 3313

ii. Noel Kulemeka, Socioéconomiste chef, Banque africaine de développement.

[email protected], +216 7110 2336

iii. Thierno Bah, Ingénieur électricien senior, Division énergie 2, Banque

africaine de développement, BP 323, Tunis 1002, Tunisie. Courriel :

[email protected]. Tél.: +216 7110 3184.

Annexe 1

Page 1/10

Résumé (EIES)

Résumé du Plan d'Action de Réinstallation (PAR) - Kenya

Titre du projet : Ethiopie – Kenya Projet d'interconnexion des

réseaux électriques

Pays : Éthiopie et Kenya

Numéro du projet : P-Z1-FA0-022

1 Introduction

L’interconnexion des réseaux électriques entre l'Éthiopie et le Kenya va établir une

capacité de transport d'électricité qui permettra à l'Éthiopie et au Kenya d'échanger de

l'électricité. Le projet aura des impacts négatifs, y compris la réinstallation de personnes et la

réimplantation de propriétés et services. Par conséquent, un plan d’action de réinstallation

(PAR) a été préparé par Fichtner en 2009 sur base des politiques et directives de la Banque

Africaine de Développement et de la Banque Mondiale, ainsi que des législations et

réglementations du Kenya. Les deux organisations, la Banque Africaine de Développement et

la Banque Mondiale font partie des agences de financement auxquelles les deux

gouvernements se sont adressés. La mise à jour du PAR pour le même itinéraire est

maintenant en cours, d'autres options n'ayant pas été retenues pour des raisons de temps et des

raisons techniques. L’objectif du PAR est d'évaluer les impacts sociaux potentiels (positifs et

négatifs) de la ligne de transport proposée. En outre, il va traiter des problèmes sociaux

soulevés par l'acquisition de terres pour le projet, tels que la perte des activités économiques

et des moyens de subsistance ou la réinstallation résultant de l'exécution du projet.

Les principes suivants ont été retenus pour la préparation du rapport PAR (i), la

réinstallation involontaire doit être évitée ou réduite au minimum lorsque cela est possible ;

(ii) dans la mesure du possible, les activités de réinstallation doivent être conçues et exécutées

comme des programmes de développement durable où les personnes affectées par le projet

(PAP) profitent aussi des avantages du projet ; (iii) les personnes déplacées doivent être

pleinement consultées et avoir la possibilité de participer à la planification et à la mise en

œuvre des programmes de réinstallation ; et (iv) les personnes déplacées doivent être assistées

dans leurs efforts d’amélioration de leurs moyens de subsistance et de leur niveau de vie. Il

faut au minimum que ces derniers soient rétablis, en termes réels, à des niveaux équivalents à

ceux qui prévalaient avant leur déplacement ou la mise en place du projet, selon le niveau qui

sera le plus élevé.

1. Description du projet et de la zone du projet

Le tracé de la ligne de transport proposée traverse de l’Éthiopie au Kenya à environ

90 km à l'ouest de la ville de Moyale (grille E 421519, N 397867), et franchit les comtés de

Marsabit, Samburu, Laikipia, Nyandarua et Nakuru, au Kenya. De Moyale, l’itinéraire de la

ligne de transport longe le Great North Highway (route Marsabit - Moyale) vers le sud. De

Marsabit, l’itinéraire mène vers le sud à une distance maximale de huit kilomètres

parallèlement à la route principale Nanyuki-Marsabit vers Laisamis et plus loin à Merille où il

se détourne vers l'ouest à travers un col dans les montagnes de Wamba. Elle passe ensuite par

une étendue de terre relativement plate couverte par des arbustes et buissons épineux, puis

tourne vers le sud en direction des plateaux et crêtes de Ngoborbit pour ensuite descendre vers

Laikipia. L'itinéraire se poursuit à travers l’extrême ouest de Mpala Ranch, une zone de

fourrés et buissons clairsemés. La ligne traverse ensuite la rivière Mutara et franchit le marais

Annexe 1

Page 2/10

diminuant de Pesi pour atteindre Ndaragwa. L’itinéraire du tracé passe par le sommet de la

crête de Shamata puis perd fortement de l'altitude en descendant vers les plaines

d’Olobolossat, deux kilomètres à l'est du lac Olobolossat. Il traverse ensuite Olkalou

Settlement Scheme avec ses crêtes ondulantes, franchit la rivière Malewa et ensuite longe

cette dernière. À Malewa Farm, le tracé de l’itinéraire proposé tourne en direction du Sud-Est,

monte une colline à pente raide et longe le Rift Valley et la frontière de la province centrale.

L’itinéraire descend ensuite dans la plaine de Marangishu (karati) et au-delà vers Kijabe après

avoir franchi l’autoroute Nakuru Ŕ Nairobi près de Naivasha et Mai-Mahiu sur l'ancienne

route Naivasha - Nairobi. L'itinéraire passe ensuite à six kilomètres à l'est du Mont Longonot

pour atteindre la station proposée de Suswa.

Impacts potentiels 1.1 Le projet traverse une grande étendue de terrain, avec des niveaux considérables

d’impacts sur la flore et la faune qui peuvent être atténués. Le projet aura aussi des impacts de

nature socio-économique, particulièrement durant la phase de construction pour lesquels des

interventions d’atténuation seront nécessaires comme prévu dans le rapport de l’EIES. On

note en particulier les perturbations dont souffriront des bâtiments résidentiels, institutionnels

et commerciaux, la perte de terres cultivables, d’arbres et de cultures. Au total, 386 ménages

seront touchés d’une manière ou d’une autre, dont 79 structures primaires et 166 structures

secondaires. Sur les 79 structures primaires, 9 seront entièrement déplacées et 70 seront

partiellement touchées. Sur les 166 structures secondaires, 16 seront entièrement déplacées et

150 seront partiellement touchées. La date butoir a été fixée au 31 octobre 2011.

2. Responsabilité organisationnelle et mise en œuvre du PAR

2.1 En tant que promoteur du projet au Kenya, KETRACO sera responsable de la

coordination de toutes les questions liées à l’indemnisation et à la réinstallation. La politique

et les décisions stratégiques concernant l’indemnisation et la réinstallation des personnes

affectées par le projet (PAP) relèvent des ministères kényans suivants :

Ministère des Finances ;

Ministère de l’Énergie ;

Ministère de l’Environnement et des ressources minérales ;

Ministère des Domaines (direction de l’aménagement matériel) ;

Ministère des Routes et des travaux publics ;

Ministère de l’Agriculture ;

Ministère de l’Administration locale ;

Ministère d’État en charge de l’Administration provinciale.

2.2 Après l’évaluation et la détermination des caractéristiques de toutes les personnes

affectées par le projet (PAP), l’évaluation des biens à indemniser et la constitution de la liste

complète des PAP éligibles relèveront de la responsabilité de KETRACO. La mise en œuvre

de ce PAR utilisera l'expérience substantielle acquise pendant la mise en œuvre du PAR du

Projet de restructuration du secteur de l’énergie financé par la Banque mondiale et celui de la

ligne de transport Mombasa-Nairobi financé par des bailleurs de fonds multilatéraux avec la

participation de la Banque africaine de développement et d’autres projets en cours.

La chronologie de l'exécution s'articulera sur les processus suivants ;

Annexe 1

Page 3/10

i) les comités plan d’action de réinstallation au niveau des counties (CRAPC, County

Resettlement Action Plan Committees) sont constitués ;

ii) la cellule d’exécution du projet (CEP) est mise en place ;

iii) la CEP approuve le PAR ; cette étape marque l'acceptation des termes du PAR ;

iv) KETRACO rédige les documents d’offre qui seront présentées aux PAP ;

v) les PAP vérifient les offres faites et signent des accords avec KETRACO à travers

leurs CRAPC respectifs ;

vi) les PAP identifient d'autres sites pour s'établir et se déplacent pour les occuper ou pour

occuper le nouvel emplacement de leur exploitation agricole ;

vii) le suivi des personnes affectées qui se sont engagées dans des processus de vente de

gré à gré commence ;

viii) le suivi de la procédure de plaintes commence.

3. Participation et consultations du public

La collecte de données sur le terrain, à tous les niveaux du tracé, a été précédée par des contacts avec

les autorités gouvernementales locales compétentes telles que les chefs, les sous-chefs, les

responsables de district. D’autres personnalités importantes ont également été contactées, telles que

des chefs religieux au sein et autour des missions religieuses, des enseignants au sein et autour des

principaux établissements scolaires, etc. Ces leaders d’opinion communautaires ont fourni des

informations sur les communautés et leur culture et ont aidé à organiser la mobilisation des

communautés et les consultations entre pairs. Lors de la collecte de données sur le terrain, des

organisations communautaires ont également été consultées, telles que celles actives dans la gestion de

la conservation de la faune et de la flore, des organisations d’éleveurs et des organisations non

gouvernementales.

4. Cadre institutionnel et juridique

4.1 Cadre institutionnel

L’exécution du PAR nécessite une étroite collaboration parmi les parties prenantes. Une

structure constituée de manière appropriée pour l’administration de son exécution est impérative. Les

rôles et responsabilités des diverses parties prenantes dans l’exécution et l’administration des PAR

sont exposés en détail dans le rapport PAR. Le rapport a davantage clarifié le rôle des PAP et leurs

responsabilités dans l’ensemble du processus, puisque KETRACO prendra la responsabilité de

l’exécution du PAR. La structure de la cellule d’exécution du projet de KETRACO sera constituée au

moins d’un conseiller juridique, d’un arpenteur géomètre, d’un expert en ligne de transport, d’un

socioéconomiste, d’un spécialiste du droit de passage, d'un expert environnementaliste, d'un

comptable, d'un spécialiste de gestion de bases de données et d'un estimateur agréé.

4.2 Responsabilité du SCP

La responsabilité du SCP comprendra, mais sans s'y limiter nécessairement, les tâches

suivantes :

i) la supervision de l’exécution des PAR ;

Annexe 1

Page 4/10

ii) s’assurer que les données de base sont collectées dans le but d'assurer un suivi et une

évaluation des rapports, conformément aux indicateurs fournis par les PAR ;

iii) la supervision de la formation des comités du plan d’action pour la réinstallation à

l’échelon des comtés ;

iv) assurer la participation maximale des PAP dans la planification de leurs propres

conditions de réinstallation et de post réinstallation ;

v) assurer l’évaluation détaillée des structures en vue de déterminer au cas par cas la

valeur de chaque composant du projet et s’accorder sur le budget d'indemnisation ;

vi) accepter la responsabilité financière du paiement ou de l’indemnisation ainsi que

d'autres coûts désignés y afférents ;

vii) le paiement des indemnisations des PAP aux montants convenus ; et

viii) assurer le suivi et l’évaluation des PAP et prendre les mesures correctives appropriées

pour traiter les plaintes et assurer que la restauration du revenu soit appliquée de

manière satisfaisante.

4.3 Sous les conseils des SCP et en coordination avec ceux-ci, les CRAPC seront formés

pour être la voix des PAP. Chacune des communautés devra avoir au moins :

1) Un administrateur provenant de l'administration du comté conformément à la

constitution du Kenya de 2010 pour remplacer le commissaire de district

(CD) ;

2) 4 représentants des PAP du district Ŕ de l’organisation communautaire (OC), -

des groupes d’auto-assistance (GAA) des PAP et du forum de zone des PAP,

élus par les PAP ;

3) 2 représentants d’ONG ;

4) des représentants de l’administrateur de district (DO, District Officer)

responsables des divisions affectées au stade embryonnaire dans le cadre de la

Constitution kényane de 2010 ;

5) des représentants des chefs responsables des endroits affectés au stade

embryonnaire dans le cadre de la Constitution kényane de 2010 ;

6) un conseiller juridique du comté ;

7) un géomètre du gouvernement du comté ;

8) un préposé aux terres du comté ;

9) un préposé à l'aménagement matériel du comté ;

10) un agent agricole du comté ;

11) un agent vétérinaire du comté ;

Annexe 1

Page 5/10

12) un agent forestier du comté ;

13) un agent environnemental du comté ;

14) un agent comptable du comté ;

15) un surintendant principal de police ;

16) un agent des services sociaux du comté ;

17) un agent du droit de passage de KETRACO ;

18) un estimateur de KETRACO ; et

19) un avocat de KETRACO.

4.4 Les CRAPC seront responsables i) de la sensibilisation du public (préoccupations,

intérêts et plaintes) ; ii) des indemnisations (taux, procédures de réinstallation), iii) du suivi et

de l’évaluation, iv) de la logistique et v) de l’emploi, de la formation et de l’aide

psychosociale. KETRACO demandera à son wayleave officer (chargé du droit de passage) de

préparer un accord de passage spécifiant les parcelles affectées, les itinéraires proposés et tous

les coûts d'indemnisation (calculés par la CEP) pour toutes les PAP. L’accord contiendra

également toutes les conditions de sécurité publique à respecter par les PAP. Le propriétaire

de la terre devra donner son consentement s’il est satisfait de l’accord. L’indemnisation sera

effectuée séparément au PAP qui exploite actuellement la terre et il y a ses propriétaires en

titre. La CEP contrôlera tous les paiements.

4.5 Cadre juridique

4.5.1 La section 61(1) de la Constitution kényane de 2010 stipule que la terre au Kenya

appartient collectivement au peuple kényan en tant que nation, en tant que communautés et en

tant qu’individus. La Section 62 de la Constitution stipule que la terre au Kenya est classée

publique, communautaire ou privée. La Constitution précise les conditions de propriété de la

terre par l’État, la communauté et les individus (citoyens et non-citoyens). Sa sous-section

60(1)g encourage les communautés à régler les litiges fonciers en ayant recours à des

initiatives communautaires locales reconnues et conformes à la constitution. La sous-section

62(1)c stipule que la terre privée peut être transférée à l'État par voie de vente, de retour ou de

cession, tandis que la sous-section 62(1)h prévoit que les terres nécessaires au passage de

toutes les routes et autres voies de communication doivent faire l'objet d’une loi du parlement.

Dans sa sous-section 63(2)d, la Constitution classe la terre communautaire comme : (i) de la

terre en possession légale, exploitée ou utilisée par des communautés spécifiques comme

forêts communautaires, zones de pâturages ou lieux de pèlerinage ; et (ii) terres ancestrales et

terres traditionnellement occupées par des communautés de chasseurs-cueilleurs. La sous-

section 63(2)d(4) stipule que la terre communautaire ne doit pas être aliénée ou autrement

utilisée, sauf dans le cadre de la loi spécifiant la nature et l’étendue des droits des membres de

chaque communauté individuelle et collective

4.5.2 Toutes les terres des zones urbaines du Kenya et la plupart des terres des zones

rurales possèdent des actes-titres enregistrés. Les titres de terrains sont en propriété franche,

en domaine à bail ou tout autre mandat déclaré dans le cadre de la loi du parlement

(Constitution 64(a, b & C). Le développement et l’utilisation d'une terre en propriété franche

Annexe 1

Page 6/10

sont contrôlés par la réglementation cadastrale qui est administrée aussi bien par le

gouvernement central que par le gouvernement du comté dans lequel est située la terre.

4.5.3 La Constitution prévoit l’expropriation dans sa Section 62(1)c. Celle-ci contient

uniquement des directives générales sur la propriété foncière. Les procédures détaillées

d’acquisition sont exposées dans la loi sur les titres fonciers, Cap 282. La Section 54 de la loi

de 2006 sur l’énergie prévoit l’acquisition obligatoire de la terre pour des besoins de

construction des infrastructures électriques. Cette disposition est nécessaire pour assurer une

position de repli finale en cas de joutes juridiques prolongées avec les propriétaires de biens

qui pourraient compromettre le projet. La loi sur l’acquisition de la terre, Cap 295 prévoit

l’acquisition obligatoire de la terre privée et de la propriété détenues, ceci dans le cadre de la

loi sur les terrains titrés, Cap 300 et de la loi sur les titres fonciers, Cap 281. dans de telles

circonstances, les directives WB OP/BP4.12 et l’annexe associé seront évoqués. Le domaine

public administré dans le cadre de la loi sur le domaine de l’État, Cap 280 mais utilisé pour

des besoins de développement privé en bail peut également être acquis de manière obligatoire

dans le cadre de la loi sur l’acquisition de la terre. La Section 12 de la loi permet au

commissaire des terres d'attribuer une terre de valeur équivalente en compensation.

4.5.4 La préparation du PAR a pris en considération toutes les lois pertinentes et tous les

règlements du Kenya et elle est conforme aux politiques de sauvegarde des institutions

financières internationales telles que la Banque africaine de développement ŔBAD) et la

Banque mondiale.

5. Mécanisme de traitement des plaintes

5.1 Les procédures de traitement des plaintes seront clairement expliquées aux PAP

pendant les barazas des chefs. Les plaintes mineures seront entendues et traitées par le

Comité du comté pour le plan d'action pour la réinstallation (CRAPC). Ces plaintes

comprennent notamment :

Les données personnelles ou communautaires mal enregistrées ;

Les biens mal enregistrés, y compris les détails sur les terres et/ou sur la

superficie affectée ;

Changement de bénéficiaire pour cause de décès ou d'invalidité récents ;

Changement récent dans la propriété des biens ;

Calcul incorrect des indemnités ;

Noms omis dans le registre.

5.2 Les plaintes ne relevant pas des compétences du CRAPC seront transmises à la CEP

pour décision. Toute plainte sur laquelle la CEP ne peut statuer sera transmise pour décision

au tribunal d'indemnisation foncière de la Commission foncière nationale. En dernier ressort,

le PAP pourra faire appel de la décision du Tribunal d'indemnisation foncière devant la Haute

Cour. Ces litiges comprennent, entre autres :

Annexe 1

Page 7/10

Refus d'acquiescer à l'avis de droit de passage ;

Appel de l'ensemble du processus ;

Lorsque le propriétaire légal des terres ou des affaires n'est pas identifié avec

certitude ;

En cas de conflit de propriété légale sur les terres ou les affaires.

D'autres types de litiges, y compris la fraude, les activités belliqueuses, etc. seront

signalés à la police.

6. Estimation des biens et pertes

6.1 Des procédures d'estimation légalement acceptables, qui sont adaptables à l’État du

Kenya, à la BAD et à la Banque mondiale (BM), doivent être appliquées dans un but d'équité

et de cohérence. Il s'agit notamment du calcul du coût de remplacement, de l'indemnisation

pour perte de revenus, de l'allocation pour perturbations et autres indemnités spécifiées dans

les lois du Kenya et les politiques de sauvegarde concernées de la BAD et de la BM.

L’estimation des biens perdus sera effectuée à leur coût de remplacement intégral. Cette

approche implique un remplacement direct des biens expropriés et couvre un montant

suffisant pour le remplacement de ces biens sans amortissement, les frais de déplacement et

les coûts d’autres transactions. Le tableau ci-dessous résume le processus d’estimation à

suivre.

Tableau 7

Processus d'estimation à appliquer dans le cadre du PAR Biens Processus

Terres comportant des

structures

Étapes :

a) Un inventaire détaillé de l’ensemble des personnes, biens, avoirs et stocks nécessitant une

réinstallation sera réalisé

b) Une estimation précise et réelle du logement sera entreprise

c) Un paquet d’indemnisation sera déterminé sur base de l’estimation

d) Prévoir un délai raisonnable pour la récupération de matériaux de construction avant tout

déplacement. Les PAP récupéreront tous matériaux sans que ceux-ci ne soient défalqués de leurs

droits d’indemnisation

e) Fournir un logement/abri temporaire si nécessaire

Recommandations :

a) KETRACO versera une indemnité pour les structures d'habitation perdues

b) KETRACO assurera le transport des occupants et de leurs effets personnels vers leur

nouveau lieu de résidence

c) Le propriétaire pourra enlever tout matériel qu'il souhaite récupérer dans un délai d’un mois

après la date d'évacuation de l’ancien logis

d) KETRACO assurera le transport de ces matériaux, autres que la maçonnerie, vers le

nouveau lieu de résidence

Terres ne comportant

aucune structure

a) Inventaire : Dans le cadre de la phase PAR, KETRACO obtiendra les noms et coordonnées

de toutes les personnes affectées par le projet

b) Indemnités : La fiche technique du PAR remplie définira la façon dont chaque personne est

affectée et indiquera le montant de l’indemnité à verser pour les cultures et les arbres perdus

Pertes de profits

d’entreprise et de

revenus d'un emploi

Lorsque les bénéfices sont affectés, l'indemnité sera versée sur base des résultats de l'estimation

justifiés par écrit et audités des revenus mensuels de l'entreprise

Cultures/fruits/ arbres

sur la plantation des

PAP

a) Cultures d’arbres/saisonnières : La récolte des récoltes bénéficiera d’une grande priorité.

Cependant, au cas où la récolte n'est pas possible, le décompte des cultures touchées sera réalisé

par un évaluateur agréé et un agent de KETRACO, en présence du propriétaire. Le calcul des

Annexe 1

Page 8/10

Biens Processus

coûts se fera aux cours du marché et les paiements se feront, par la suite, soit dans les bureaux de

KETRACO, soit par le biais de la chefferie locale

b) Récoltes annuelles : Les cultures seront récoltées par le propriétaire et ne feront donc

l’objet d’aucune indemnité. Lorsque les cultures ne peuvent être récoltées, KETRACO versera

une indemnité au taux du marché

7. Indemnités et droits

7.1 Conformément à l’OP/BP 4.12 et annexes associées de la BM, et à la politique de la

BAD concernée relative à la réinstallation involontaire, les personnes affectées,

indépendamment de leur statut juridique, sont admissibles à une certaine forme

d'indemnisation si elles occupaient les terres en question avant la date butoir de détermination

des droits, c’est-à-dire la date à laquelle l'évaluation des personnes et de leurs biens dans la

zone du projet est effectuée. Le facteur déterminant pour l'indemnisation repose sur le

recensement d'avant-projet au cours duquel tous les résidents ont été identifiés. Les coûts de

remplacement ont été classés sous les catégories suivantes : maisons, structures, cultures et

arbres. La réinstallation (sauf à la demande de la PAP) n’entraînera pas forcément un

déplacement vers un autre village ou région. Dans la plupart des cas, les PAP choisiront de

reculer au sein de leurs concessions. Les personnes physiquement déplacées se verront allouer

des sites alternatifs et/ou attribuer du matériel pour remplacer les structures affectées par le

projet. Les PAP seront informées des différentes options disponibles pendant le processus de

divulgation. Les PAP vulnérables recevront une assistance particulière pour la mise en place

des logements de remplacement.

7.2 Les indemnités et droits découleront des impacts particuliers et spécifiques résultant

du projet. De manière holistique, ces impacts généraux générés par le projet comprendront les

pertes encourues par les ménages et la communauté (biens publics, commerciaux et

communaux). Les pertes relèveront principalement des catégories suivantes :

Perte de biens (structures et terres agricoles)

Perte de moyens d’existence

Perte due à la séparation d’avec la communauté

Catégorie 1 – Structures : Concerne ceux qui perdront l’ensemble de leurs structures telles

que des résidences, kiosques, étals, etc. et ont un permis valable ; ceux qui perdront une partie

de leurs structures telles que des résidences, kiosques, étals, etc. et ont un permis valable ;

ceux qui perdront l’ensemble de leurs structures telles que des résidences et n’ont pas de

permis valable ; et ceux qui perdront une partie de leurs structures telles que des résidences,

kiosques et étals et n’ont pas de permis valable tel qu’un permis d’occupation temporaire.

Catégorie 2 – Terres agricoles : Concerne ceux qui perdront l’ensemble de leurs terres

agricoles et ont des titres fonciers ; ceux qui perdront une partie de leurs terres agricoles et ont

des titres fonciers ; ceux qui perdront l’ensemble de leurs terres agricoles et n’ont pas de titre

foncier ; ceux qui perdront une partie de leurs terres agricoles et n’ont pas de titre foncier ;

ceux qui perdront tous leurs arbres ; ceux qui perdront une partie de leurs arbres ; ceux qui

perdront toutes leurs cultures ; et ceux qui perdront une partie de leurs cultures.

Matrice des droits. La loi kenyane autorise l’indemnisation pour la perte de biens y compris

des maisons, cultures et arbres suite à la mise en œuvre de projets de développement. La loi

recommande une indemnisation équitable pour la perte de biens. Le gouvernement a établi un

principe d’indemnisation, selon lequel toute indemnisation doit se faire à la valeur du marché.

La perte de biens rentre dans quatre catégories : les propriétaires, les tenants commerciaux, les

locataires résidentiels, les occupants sans permis (qui exploitent les terres) et les squatters.

Annexe 1

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8. Intégration dans les communautés d’accueil

Neuf ménages à déplacer seront réinstallés ailleurs. Puisque les zones touchées

disposent de terrains résidentiels périurbains, il ne sera donc pas difficile pour les PAP

d’acheter, dans le voisinage, des parcelles similaires qui sont faciles à trouver. L’intégration

dans d’autres communautés devrait également figurer dans le programme global de

réinstallation. Le meilleur mode d’indemnisation aurait été de donner des terrains à la place

des terrains réquisitionnés, mais la bureaucratie de l’État ne permet pas facilement l’achat de

petites parcelles. Ainsi, le meilleur mode à l’etat actuel est l’indemnisation financière. Dans la

mesure où la réinstallation d’entités publiques et de squatters est également prévue, il ne sera

pas nécessaire d’élaborer un plan d’intégration de cette catégorie dans les communautés

d’accueil.

9. Coûts et budget

Le droit à l'indemnisation ne sera accordé qu’aux PAP dont les biens seront démolis

et à ceux qui devront déplacer leurs biens à un autre endroit. KETRACO utilisera les cours du

marché en vigueur pour les structures et les arbres conformément aux règles du Comité

international des normes d’évaluation (2008) ainsi que de celles de l'Institution des arpenteurs

du Kenya (Institution of surveyors of Kenya). KETRACO s’engagera à appliquer le Cadre des

politiques de réinstallation pour les projets de KPLC de 2011, qui fournit des directives pour

s'assurer que toute végétation coupée ou déracinée reste à la disposition des propriétaires

après indemnisation. Les biens autres que la végétation devront faire l’objet d'une estimation

avant toute indemnisation et réinstallation. Une estimation des coûts de remplacement des

structures démolies le long de la ligne de transport proposée sera réalisée par des évaluateurs

agréés, engagés par KETRACO à cet effet. C'est sur cette base que le montant de

l'indemnisation des ménages affectés sera déterminé.

9.1 Toutes les activités d’indemnisation et celles liées à d'autres formes d'assistance, y

compris l'allocation pour perturbations, et toutes autres activités connexes nécessaires ont été

estimées, mais attendent d’être mise à jour. Le coût d’indemnisation et de mise en œuvre/suivi

du PAR a été estimé à 1.195.732.635 shillings kenyans (14.067.442 dollars EU au taux de 1

USD = 85 shillings kenyans). L’estimation des coûts de réinstallation/indemnisation (PAR)

est basée sur l'ingénierie et les enquêtes initiales sur les PAP menées par l'équipe d'étude.

Diverses options ont été envisagées, et les meilleures options qui minimisent la réinstallation

et la destruction de biens ont été adoptées.

10. Suivi et évaluation

10.1 Le suivi et évaluation ont pour but de rendre compte de l'efficacité de la mise en

œuvre du PAR, couvrant la réinstallation physique, le décaissement des indemnités ainsi que

de l'efficacité de la consultation publique, entre autres. Le ministère de l'Énergie veillera à

l’exécution effective et efficiente de tous les aspects du PAR conformément au plan de mise

en œuvre. Le suivi portera sur l'examen des résultats de l'enquête, la formation des comités

concernés (y compris le Comité des litiges), l'identification des terres alternatives pour la

réinstallation et l'agriculture, le respect du calendrier d’indemnisation, le déplacement et le

soutien des personnes affectées par le projet, y compris les ménages vulnérables. Un examen

des rapports d’avancement périodiques produits par KETRACO sera effectué par toutes les

parties prenantes, au niveau tant national que local, y compris la BAD et la BM.

Suivi interne

Annexe 1

Page 10/10

10.2 KETRACO aura la responsabilité du suivi interne de l'exécution de la réinstallation

et de l’indemnisation, par le biais de la Cellule d’exécution du projet. Le suivi consistera en

une évaluation systématique des activités de l'opération par rapport aux critères déterminés

pour la condition d'approbation. Les objectifs du suivi et de la supervision internes sont de : i)

vérifier que l’estimation des biens perdus ou endommagés et la fourniture de droits à des

indemnités, à une réinstallation et à une réhabilitation et autres droits, a eu lieu conformément

aux politiques de réinstallation prévues par l’État kenyan, les politiques et directives de la

Banque mondiale et de la BAD ; ii) s’assurer que les PAR sont mis en œuvre tels que conçus

et approuvés, iii) vérifier que les fonds pour la mise en œuvre du PAR sont mis à disposition

par les responsables du projet en temps opportun et en quantités suffisantes pour leurs fins, et

que ces fonds sont utilisés en conformité avec les dispositions du PAR.

10.3 Les principaux indicateurs internes qui seront suivis régulièrement consisteront à

s’assurer : a) que les droits de KETRACO sont conformes à la politique approuvée et que

l'évaluation de l'indemnisation est effectuée conformément aux procédures convenues ; b) que

le paiement des indemnités aux PAP au titre des différentes catégories est effectué

conformément au niveau d’indemnisation prévu dans les PAR ; c) que l'information et la

consultation du public ainsi que les procédures de règlement des litiges sont suivies comme

prévu par les PAR ; d) que la réinstallation et le versement des allocations de subsistance et de

déplacement sont effectués en temps opportun ; et e) que la restauration des équipements et

installations publics est achevée avant la construction.

Suivi et évaluation externe

10.4 KETRACO recrutera une cellule de suivi indépendant (CSI) qui sera créée à des fins

de suivi externe et d'évaluation de la mise en œuvre des activités d’indemnisation et de

réinstallation. Pendant la mise sur pied de la CSI, des efforts seront faits pour recruter un

personnel ayant de l'expérience en matière de réinstallation et de développement social. La

CSI aura la charge de suivre le processus de réinstallation et d'indemnisation, ainsi que les

exigences de mise en œuvre pour vérifier que les opérations d’indemnisation, de réinstallation

et de réhabilitation sont réalisées conformément aux PAR convenus. La CSI sera également

impliquée dans les procédures de règlement des plaintes et litiges pour veiller à ce que les

préoccupations soulevées par les PAP sont prises en compte.

10.5 Le PAR sera principalement mis en œuvre par KETRACO. Le S&E sera réalisé par

la Cellule d’exécution du projet et les CRAPC. La CEP sera responsable du S&E dans son

ensemble tandis que les CRAPC suivront et évalueront les communautés respectives où ils

auront été mis en place. La CSI exécutera les tâches suivantes : i) examiner les résultats du

suivi interne ainsi que la conformité globale avec les PAR ; ii) évaluer à quel point les

objectifs de réinstallation sont atteint, notamment en ce qui concerne le logement, les

conditions de vie, les niveaux d’indemnisation, etc. ; iii) évaluer l'efficacité générale du

déplacement et tirer des leçons pour des orientations futures ; iv) déterminer l'adéquation

globale des droits en vue de la réalisation des objectifs ; et v) mettre en place un forum pour le

partage des compétences et le renforcement des capacités institutionnelles. Un suivi externe

du PAR supplémentaire sera assuré par la BM et la BAD, qui suivront l’entièreté du processus

à travers les rapports périodiques et des missions de supervision.

Annexe 2

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RÉSUMÉ EIES,

Résumé du Plan d’action de réinstallation (PAR) - Éthiopie

Nom du projet : Interconnexion électrique Éthiopie-Kenya

Pays : Éthiopie et Kenya

Numéro de projet : P-Z1-FA0-022

1. Description du projet et de la zone d’influence

Description du projet : Le projet d’interconnexion Éthio-Kenya a pour objectif de

fournir au Kenya un approvisionnement fiable en électricité produite par les systèmes

hydroélectrique éthiopiens. La ligne de transport qui sera construite sera une ligne de courant

continu à haute tension (CCHT) avec une ligne double de 400 kV. Les infrastructures qui

seront construites dans le cadre des projets d’interconnexion électrique seront principalement

des pylônes à treillis autoporteurs en acier et des sous-stations.

Zone du projet : En Éthiopie, le projet d’interconnexion se situe dans la partie Sud

du pays. Dans ce pays, la ligne de transport aura une longueur totale de 433 kilomètres

environ. Elle traversera huit woredas (ou districts) administratifs et 34 kebeles (ou comtés)

ruraux dans deux États régionaux : l’État régional des Nations, nationalités et peuples du Sud

(ERNNPS) et l’État régional national d’Oromia. Environ 53 % du projet d’interconnexion se

situe en ERNNPS et les quelque 47 % restants dans la région d’Oromia. La première section

du projet traverse des zones intensément cultivées et densément peuplées : Wolaita Sodo,

Humbo, Mirababaya, Arba Minch Zuria, Derashie et Konso. La seconde section de la ligne de

transport traverse principalement des zones forestières et de brousse, mais aussi certaines

zones occupées par des agro-pasteurs ou encore par des pasteurs nomades.

2. Impacts potentiels

Le plus grand impact de la ligne de transport sur l’environnement socio-économique

et les moyens d’existence des communautés proviendra de l’acquisition des terres. Cet impact

se fera principalement ressentir sur les terres agricoles, les canaux d’irrigation, les cultures

permanentes, le logement et les arbres. Comme le projet est linéaire, seule une partie des

terres agricoles et des structures d’irrigation sera affectée. Dans de telles situations, aucune

réinstallation n’aura lieu mais plutôt une réorganisation des emplacements concernés ou une

réduction d’activité. Cette linéarité implique également que l’impact reste principalement

concentré sur les 65 mètres de large de l'emprise. Une PAP qui perdra une partie de ses terres

agricoles pourra assurer sa survie et continuer ses activités agricoles sur le reste de son terrain.

L'emprise libérée dans le cadre du projet d’interconnexion ne parvient pas à éviter totalement

les terres utilisées pour l’agriculture ou comme pâturages. Les seules exceptions concerneront

les plantations d’arbre de plus de huit mètres de haut et les structures d’habitation.

Construction de la route d’accès : Il sera nécessaire de construire des routes

d’accès dans les endroits où il ne sera pas possible de transporter facilement des matériaux et

équipements de construction pour l’érection du pylône et pour les futurs travaux de

maintenance. La construction de ces routes d’accès affectera des terres agricoles, des cultures

vivaces et des arbres situés à l’intérieur de l'emprise.

Annexe 2

Page 2/16

Construction des fondations des pylônes : La construction des fondations des

pylônes affectera les cultures, arbres et logements situés dans la zone sélectionnée pour la

construction. Toutefois, les emplacements sélectionnés pour cette construction se situent dans

la plupart des cas dans des zones dénuées de structures d’habitation.

Construction de la sous-station : En Éthiopie, le projet d’interconnexion impliquera

la construction d’une sous-station dans la région de Wolaita Sodo. La zone identifiée pour

cette construction et actuellement principalement utilisée comme pâturage par les habitants

des villages voisins, qui seront alors forcés de rechercher d’autres pâturages hors de leur

localité.

Personnes affectées par le projet (PAP) : Un recensement a été mené, qui a permis

d’estimer que le projet d’interconnexion affectera un total de 5 743 personnes appartenant à

1 165 ménages. Presque toutes les PAP résident en milieu rural et ont pour principale activité

économique l’agriculture, à l’exception de quelques ménages qui sont employés dans le

secteur public ou privé. Sur l’ensemble des PAP, 6,3 % sont des ménages dont le chef est une

femme et 0,5 % sont des ménages dont le chef est un enfant. Une attention particulière devra

être portée à ce groupe d’individus au cours de la phase d’exécution du projet.

Impact sur les groupes vulnérables : Parmi l’ensemble des PAP, 214 sont des

personnes vulnérables qui auront besoin d’une attention spéciale au cours de la mise en œuvre

des activités du projet. Ces personnes vulnérables affectées comprennent 74 ménages dont le

chef est une femme, 135 personnes de plus de 60 ans, et 5 familles dont le chef est un enfant.

Ces groupes vulnérables auront besoin d’une attention et d’une assistance spéciales

au cours de la mise en œuvre du déplacement/de la réinstallation, qui seront fournies par le

bureau du projet et les fonctionnaires du woreda.

Impacts sur les services publics et les institutions communautaires : Au total, 18

entreprises publiques et communautaires perdront également différents types d’actifs et de

biens en conséquence des travaux de construction du projet. Parmi les biens affectés se

trouvent des terres agricoles appartenant au Gouvernement, utilisées pour des cultures

végétales, des pépinières, des arbres fruitiers et des arbres destinés à la construction et aux

structures des bâtiments. Parmi les entreprises publiques, la plus touchées est l’exploitation

agricole publique Arba Minch, qui perdra par exemple des plantations de coton, banane et

maïs. Les bureaux de développement agricole et rural des woredas de Humbo et de Sodo-

Zuria perdront également trois pépinières et deux réserves forestières. Dans ces pépinières

sont principalement plantés des semis d’arbre et de caféier destinés à être distribués aux

agriculteurs ou à être plantés dans les zones forestières communautaires.

Impact sur les terres agricoles : En Éthiopie, le plus fort impact de la ligne de

transport portera sur les terres agricoles et sur les revenus des ménages qui dépendent

entièrement des activités agricoles. L’impact sur les terres agricoles est particuliers critique

dans les régions où les terres sont déjà insuffisantes et où la densité de population est élevée.

La construction de la ligne de transport affectera de manière permanente près de 341 hectares

de terres, dont 321 ha de terres agricoles et 20 ha de pâturage communautaire. Le principal

impact du projet sera la perte de terres agricoles utilisées pour la culture de céréales et de

plantes vivaces (banane, mangue, etc.).

Annexe 2

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Toutefois, les impacts sur la culture de céréales et de plantes racines ne devraient être

que temporaires, par exemple : endommagement des champs cultivés, des talus, des structures

et des canaux d’irrigation au cours des activités de construction. Une fois ces activités

terminées, les propriétaires des terres devraient de nouveau pouvoir y cultiver des céréales,

des légumes et des plantes racines. Ces cultures ne dépassent pas 4 mètres de haut.

Impact sur le logement : L’itinéraire choisi pour la ligne de transport évite ou

contourne délibérément les sections urbaines de manière à ne pas déplacer de logements et

perturber les installations socio-économiques existantes. Les travaux de construction ne

devraient donc occasionner aucune perturbation majeure dans les principales villes et

principaux villages longeant la ligne de transport. La construction de la ligne de transport

requiert toutefois que soient déplacés les logements situés à l’intérieur de l'emprise. La plupart

de ces structures d’habitation seront reconstruites au sein du village ou des terres agricoles

existantes. Comme certaines parcelles devraient s’avérer trop petites pour être déplacées,

certains logements devront être reconstruits sur un autre site identifié au sein du même

village, afin de préserver le réseau social des personnes concernées. Le Projet affectera en tout

256 structures d’habitation, 1 clôture, 1 magasin, 2 églises, 3 greniers à céréales et 1 grange.

La plupart des logements affectés sont de deux types : le premier type (149 logements, soit

58 %) concerne des logements construits en bois et en boue et recouverts de tôle ondulée et le

second type (107 logements, soit 42 %) concerne des logements (huttes) construits en bois et

en boue et recouverts de chaume. Il existe aussi d’autres types de logement, même s’ils sont

parfois très petits. Tous les logements affectés se situent dans les sections rurales.

Impact sur les arbres plantés : Ce sont au total 169.751 différents types d’arbres,

situés à l’intérieur des 65 mètres de l'emprise, qui seront affectés par le Projet, dont environ

75 % situés dans le seul woreda de Sudo-Zuria. Parmi les différents types d’arbres affectés se

trouvent des eucalyptus, des zigibas et des wanzas (cardia africana), etc. Le type d’arbre le

plus affecté sera l’eucalyptus (70 % du total des arbres).

3. Responsabilité organisationnelle

EEPCO et le Ministère des finances et du développement économique jouent un rôle

significatif au niveau du gouvernement fédéral. EEPCO, en consultation avec le Ministère des

finances et du développement économique (MFDE), dirigeront les activités de coordination

entre les différents acteurs au niveau du gouvernement fédéral, principalement pour

l’identification des ressources pour financer les coûts de réinstallation et d’indemnisation.

L’attribution des compétences entre les divers organismes donateurs sera principalement la

responsabilité du MFDE. Le bureau du projet d’interconnexion électrique Éthio-Kenya jouera

un rôle prépondérant dans la coordination, la facilitation et la mise en œuvre du PAR.

Au niveau du gouvernement régional, ce sont les bureaux administratifs des woreda

qui auront pour mandat d’administrer et de coordonner la plupart des activités associées au

déplacement et à la réinstallation. Les bureaux de l’EPA au niveau du gouvernement régional

joueront également un rôle de suivi, en collaboration avec d’autres agences.

Le bureau du projet d’interconnexion électrique Éthio-Kenya établira une unité de

mise en œuvre de la réinstallation afin d’exécuter ce PAR en collaboration avec l’Unité de

gestion environnementale et sociale d’EEPCO. Le tableau suivant indique les organisations

qui se verront conférer un rôle et des responsabilités au niveau fédéral et régional pour la mise

en œuvre du PAR.

Annexe 2

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Tableau 2

Institutions qui participeront à la mise en œuvre du PAR

A. Au niveau du gouvernement fédéral No Organisations impliquées Responsabilité

1 Ethiopian Electric Power Corporation

(EEPCO)

Gestion et allocation budgétaire générale pour le PAR

2 Bureau du projet d’interconnexion

Éthio-Kenya

Coordination et mise en œuvre de l’indemnisation et du Plan

d’action de réinstallation (PAR), rétablissement des revenus des

PAP, développement des formations professionnelles et Plan de

développement social ;

Suivi de la remise en état des services/services publics affectés

par les travaux de construction, tels que l’approvisionnement en

eau, etc.

3 Unité de gestion sociale et

environnementale d’EEPCO

Suivi et évaluation de la mise en œuvre du PAR

Soutien technique au bureau du projet au cours des formations,

etc.

4 Ministère des finances et du

développement économique

Approbation et signature de l’emprunt auprès de la BAD et des

autres donateurs ; Déblocage et approbation des fonds

d’indemnisation

B. Au niveau du gouvernement régional No Organisations impliquées Responsabilité

1 Gouvernements régionaux d’ERNNP

et d’Oromia

Faciliter la construction de la ligne de transport en informant les

autorités zonales et des woredas afin qu’elles puissent assurer un

niveau de soutien et de coopération adapté pour une mise en

œuvre sans heurt

2 Bureaux administratifs & du

développement agricole et rural des

woredas

Coordonner l’ensemble des questions liées à la réinstallation,

faciliter l’indemnisation des PAP et la compensation des terres par

d’autres terres, faciliter les sites de réinstallation et le

rétablissement des services.

Coordination et assistance aux PAP et préparation des estimations

des coûts

3 Municipalités Identifier les terres où seront réinstallées les PAP et appuyer le

rétablissement ; attention et assistance spéciales aux personnes

handicapées, malades, âgées et aux ménages dont le chef est une

femme.

4 Administrations des kebeles Fournir des conseils sur le caractère équitable du processus de

réinstallation et de l’évaluation des indemnisations, et coordonner

le soutien apporté aux groupes vulnérables.

4. Participation communautaire et Consultation des populations

La participation communautaire et la consultation des populations ont été réalisées

dans tous les woredas traversées par le projet d'interconnexion. Les différents groupes ayant

pris part pendant les séances de consultation des populations et des intervenants

comprennent : les personnes affectées par le projet (PAP), les chefs de clan, les anciens et les

leaders informels, l’administration et les bureaux sectoriels des Woredas, les administrations

des Kebeles, les agents de développement agricole, les enseignants, les personnels de santé,

etc. Les consultations ont été tenues avec les populations affectées par le projet au cours de

réunions régulières et de rassemblements publics ainsi qu'au travers de discussions de groupe

sur des thèmes précis. Les consultations ont été réalisées avec 698 PAP et les autorités

administratives des kebeles, de hauts responsables représentant des bureaux sectoriels dans 18

kebeles en milieu rural, ainsi qu’avec 92 responsables des woredas issus de 9 woredas

traversées par le projet d'interconnexion.

Annexe 2

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La participation communautaire et la consultation des populations avaient pour

objectif i) d'identifier d’éventuels impacts sociaux (positifs et négatifs), ii) de discuter la mise

en œuvre de mesures d'atténuation proposées pour les impacts négatifs et les mesures de

renforcement des impacts positifs, et iii) d'informer le public sur d’éventuels impacts et de

rechercher la participation et la contribution de la population pendant la réalisation du projet.

La Constitution de la RFDE en son article 43 No. 2 stipule et réaffirme également

l’implication des citoyens au développement national, aux politiques et aux projets affectant

leurs moyens de subsistance.

Les consultations ont porté sur :

La nature des impacts sociaux éventuels de la ligne de transport, ainsi que ses

impacts sur les liens et les réseaux sociaux, culturels et économiques pendant et

après les travaux de construction ; sur la perte de ressources de production, la

perte des pâturages et des zones forestières ;

L'identification d'impacts sociaux majeurs, tels que la réinstallation

involontaire, la séparation des communautés et les couches vulnérables qui

sont particulièrement exposées aux risques des impacts du projet ; ainsi que

l'indemnisation pour des propriétés et des biens touchés.

Les données et informations sur l'utilisation et la propriété actuelles des terres

dans l'emprise existante, les structures fixes et mobiles, les arbres, les puits et

autres biens, les zones habitats spontanés et / ou d'empiètement significatifs.

Un sondage d'opinions auprès des populations locales sur la façon dont leurs

besoins pourront être pris en compte concrètement dans le cadre du projet, et

sur les avantages qu'elles s'attendent à retirer de la ligne de transport.

Les résultats des consultations des populations et du consensus atteints sont les

suivants :

Tous les bureaux administratifs des woredas ont accepté d’apporter soutien et

assistance aux personnes qui perdront leurs terres, maisons et arbres en raison

de la construction de la ligne de transport.

L’administration des Woredas et des Kebeles apportera une aide particulière

aux ménages dirigés par des femmes ainsi qu’aux couches vulnérables

affectées par la construction de la ligne de transport.

Les administrations des woredas et des kebeles devront faciliter la mise en

œuvre harmonieuse des travaux de construction et fournir toute autre forme de

soutien aux activités d'administration générale le cas échéant.

Procédures de plaintes : Les procédures de plaintes permettent aux PAP d’adresser

leurs plaintes et problèmes spécifiques éventuels aux autorités compétentes pour clarification.

Les procédures de plaintes seront réglées de préférence à l'amiable. En pratique, des

discussions positives seront tenues en présence d’anciens, de représentants de l'administration

locale et autres personnes influentes de la localité pour tenter de convaincre les PAP en cas de

désaccord sur des questions telles que les sites de réinstallation, les estimations des

Annexe 2

Page 6/16

indemnisations des propriétés touchées. Si les questions relatives au traitement des plaintes

n’ont pas été résolus à l'amiable, les litiges seront réglés par les tribunaux ordinaires. La partie

qui s'estime insatisfaite de la décision de l'organe administratif et de la juridiction compétente

a le droit de faire appel à la cour d'appel ordinaire ou municipale conformément à la

Proclamation No. 455/2005 en son Article 11, alinéa 1 de la RFDE dans un délai de 30 jours à

compter de la date de la décision. Toutefois, les procédures de plaintes seront réglées de

préférence à l'amiable car les recours aux tribunaux peuvent prendre beaucoup de temps, voire

des années, avant qu'une décision finale soit prise, et ils ne devraient pas constituer l'option

préférée pour les intéressés.

5. Intégration dans les communautés d’accueil

Étant donné que le projet ne nécessite pas la réinstallation des PAP hors de leurs

zones d’habitation actuelles, il n’est pas nécessaire de parler d’intégration par les

communautés d’accueil.

6. Évaluation socio-économique

Démographie : On estime à 1 289 682 d’habitants l’ensemble de la population

résidant dans les woredas que traversera le projet d’interconnexion des réseaux électriques. La

plupart de cette population vit dans les zones rurales et ne dispose pas de services et

infrastructures de base. Le tableau ci-dessous présente la répartition de la population par

woreda.

Tableau 3

Répartition de la population par woreda

No. Woreda Population

1 Sodo Zuria 176 725

2 Humbo 136 679

3 Kindo Koysha 113 923

4 Mirab Abaya 814 819

5 Arba Minch Zuria 178 740

6 Derashie 155 941

7 Konso 256 001

8 Teltele 79 143

9 Yabelo 115 371

10 Dire 82 469

Total 1 376 811 Source : Bureau central de la statistique (CSA), Relevé des statistiques, juillet 2010

Activités économiques Les populations riveraines de la ligne de transport

d’électricité ont pour principales sources de revenus l’agriculture, l’agropastoralisme et le

pastoralisme nomade. L’agriculture est pratiquée pour la plupart par des petits exploitants

agricoles dont les parcelles sont très fragmentées. L’agriculture se pratique selon les

méthodes traditionnelles de labour aux bœufs et culture à la houe. En raison d’une forte

pression de la population et de l'insuffisance des terres cultivables dans la zone du projet, la

taille moyenne des exploitations dans nombre de woredas est inférieure à 1 hectare. Les

activités économiques autres que l’agriculture et l’élevage sont très peu nombreuses et

presque inexistantes dans certaines localités. La croissance industrielle et d’autres activités

économiques restent très insuffisantes et sont encore à un stade embryonnaire.

Annexe 2

Page 7/16

Les principales cultures pratiquées dans la zone du projet comprennent les céréales,

les cultures racines et vivaces. Dans une certaine mesure, il existe aussi des produits de rente

tels que le café et le khât dans certaines localités. Dans deux des woredas (Mirab Abaya et

Arba Minch Zuria) traversés par la ligne de transport, les deux principales cultures sont la

banane-plantain et la mangue. Ces deux cultures constituent les principales cultures de rente

de la communauté locale. Les deux woredas sont les principaux fournisseurs de bananes du

marché central d’Addis-Abeba et les exportent vers les pays du Moyen-Orient.

Concernant les PAP (1165 ménages), la grande majorité vit essentiellement de

l’agriculture.

7. Cadre juridique y compris les mécanismes de résolution de conflits et d’appels

L’Éthiopie dispose d’un certain nombre de politiques et de cadres juridiques relatives

à la réinstallation involontaire, l’expropriation des terres et le paiement des indemnisations.

Les principaux textes législatifs à prendre en compte sont les suivants :

a) La Constitution de la République Fédérale et Démocratique d'Éthiopie d’août

1995

b) La Proclamation sur l’expropriation de biens immobiliers pour des raisons

d’intérêt public et le paiement d’indemnités (Proclamation n° 455/2005) de

juillet 2005

c) La Règlementation du Conseil des Ministres n° 135/2007 sur le paiement

d’indemnités pour les biens situés sur les propriétés foncières expropriées pour

des raisons d’intérêt public de mai 2007

d) La Proclamation sur l'Administration foncière en milieu rural et l’exploitation

des terres (Proclamation n° 456/2005) de juillet 2005.

e) La politique environnementale de l’Éthiopie d’avril 1997.

La Constitution de la RFDE, les trois législations susmentionnées ainsi que la

politique environnementale constituent la base, les principes et les procédures d'expropriation

des terres et d'indemnisation en Éthiopie.

La Constitution de la République Fédérale et Démocratique d'Éthiopie : La

Constitution de la République fédérale et démocratique d’Éthiopie est la base juridique pour

l'acquisition de terres et de la réinstallation. En Éthiopie, les terres rurales ou urbaines ne

peuvent être vendues ou hypothéquées, car, les citoyens disposent du droit d'usufruit sur les

terres. Le droit d'usufruit accorde à l'exploitant foncier, le droit d'utiliser les terres et le droit

de tirer profit des fruits de son travail, qui peuvent être des cultures, des arbres, etc., se

trouvant sur le terrain, ou tout autre ouvrage permanent tel que les bâtiments, etc.

Législation sur l'expropriation des biens immobiliers (Proclamation n ° 455 /

2005) : En Éthiopie, les utilisateurs des terres en milieu rural ont le droit de louer leurs terres

ou de signer des contrats fonciers, soit avec des agriculteurs soit avec des investisseurs. Cela

se fait par le biais d’un contrat ayant une durée bien déterminée. La durée maximale de

location peut aller jusqu'à 25 ans dans le cas d'investissements en cultures pérennes. Pour

garantir les droits d'exploitation des terres, le gouvernement a commencé à délivrer des titres

fonciers à chaque propriétaire foncier en milieu rural.

Annexe 2

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La Proclamation sur l’expropriation de biens immobiliers pour des raisons d’intérêt

public et le paiement d’indemnités précise et définit les personnes ayant le pouvoir

d'exproprier les biens immobiliers dans les zones urbaines ou rurales du pays. Ainsi, selon

cette Proclamation, le pouvoir d'expropriation de la propriété foncière incombe

principalement aux woredas ou aux autorités administratives en milieu urbain.

Règlement du Conseil des Ministres n⁰ 135/2007 : Ce règlement prévoit le cadre

d’indemnisation des propriétés touchées et il permet d’aider les personnes déplacées ou

affectées à restaurer leurs moyens de subsistance. Il définit les méthodes pour l'évaluation de

l'indemnisation, la mise à disposition de terres de remplacement et le versement d'une

indemnité de réinstallation. L'évaluation de l'indemnité définit la base de l'indemnisation pour

les différents biens, classés sous les catégories suivantes : indemnisation pour les bâtiments,

les clôtures, les cultures, les arbres, les zones végétales protégées, l’amélioration des terres

agricoles, le lieu de sépulture et l’exploitation des ressources naturelles.

Politique et Règlements de la Banque africaine de développement : La politique

de la Banque africaine de développement (BAD) sur la réinstallation involontaire vise à

garantir que les PAP reçoivent un traitement équitable et qu'ils jouissent des avantages du

projet.

Les objectifs de la BAD sont essentiellement de :

Éviter la réinstallation dans la mesure du possible, ou minimiser les impacts de

réinstallation si les déplacements de la population sont inévitables, tout en

explorant toutes les options viables en termes de conception du projet,

S'assurer que les personnes déplacées ont reçu une assistance à la réinstallation,

de préférence dans le cadre du projet, avec pour résultat une amélioration de

leurs niveaux de vie, de leurs revenus et des niveaux de production.

Fournir des directives claires au personnel de la Banque et aux emprunteurs sur

les conditions à remplir en matière de réinstallation involontaire dans les

opérations de la Banque afin d'atténuer les impacts négatifs du déplacement et

de la réinstallation en vue d'établir une économie et une société durables.

Mettre en place un mécanisme de suivi de la performance des programmes de

réinstallation involontaire dans les opérations de la Banque et de remédier aux

problèmes au fur et à mesure qu'ils surviennent, afin de se prémunir contre des

plans de réinstallation mal organisés et mal exécutés.

Les principes directeurs de la politique de la BAD stipulent que l'indemnisation des

personnes affectées par le projet doit se faire sur la base du coût de remplacement intégral.

L’indemnisation pour la perte de terres et autres biens doit être payée avant la mise en œuvre

des projets en vue d'améliorer les niveaux de vie, de revenus et de production de la population

affectée par rapport à ce qui existait avant le projet. Cette politique prend également en

compte les squatters et les personnes déplacées n’ayant pas de droit juridique reconnu pour

bénéficier d’une indemnisation, et leur reconnaît le droit à une aide à la réinstallation en lieu

et place d'indemnisation pour les terres. Une attention particulière doit être accordée aux

couches les plus défavorisés parmi les personnes déplacées, en particulier ceux en dessous du

seuil de pauvreté.

Annexe 2

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Politique et Règlementations de la Banque mondiale : La Banque mondiale (BM)

dispose d'une politique et de procédures relatives à la réinstallation involontaire (OP / BP

4.12). La politique répond à la nécessité de répondre aux impacts du projet, qui ne peuvent

être évités. La politique définit également les critères d'admissibilité, les instruments de

réinstallation et de suivi ainsi que d'autres dispositions.

Les objectifs de la politique de la Banque mondiale sont les suivants :

Éviter, dans la mesure du possible, ou minimiser la réinstallation involontaire,

tout en explorant toutes les options viables du projet.

S’il n’est pas possible d’éviter la réinstallation, les activités de réinstallation

doivent être conçues et exécutées comme des programmes de développement

durable, fournissant des ressources d'investissement suffisantes pour permettre

aux personnes déplacées par le projet de jouir des retombées du projet. Les

personnes déplacées doivent faire l'objet d'une consultation en profondeur et

avoir la possibilité de participer à la planification et à la mise en œuvre des

programmes de réinstallation.

Les personnes déplacées doivent être assistées dans leurs efforts d’amélioration

de leurs moyens de subsistance et de leurs niveaux de vie. Au minimum, cette

assistance doit leur permettre de retrouver, en termes réels, le niveau qu'ils

avaient avant leur déplacement ou avant le lancement du projet, selon celui qui

sera le plus élevé.

Le cadre politique, juridique et administratif de l’Éthiopie sur l'expropriation des

terres et le paiement d'indemnités est conforme aux conventions internationales dont

l'Éthiopie est signataire et à celui de la Banque africaine de développement et de la politique

de la Banque mondiale sur la réinstallation involontaire.

8. Cadre institutionnel

Société éthiopienne d’énergie électrique (EEPCo): EEPCo sera le principal organe

d'exécution du projet d’interconnexion électrique Éthio-Kenya. EEPCo est une organisation

gouvernementale ayant un statut d’entreprise publique. Créée en juillet 1997 par règlement du

Conseil ministériel N ° 18/1997, elle a pour mandat de promouvoir la production, la

transmission, la distribution et la vente de l'énergie électrique. Il s'agit d'une entreprise

intégrée qui est la seule en activité dans les domaines de la génération, la transmission et la

distribution de l’énergie. EEPCo détient et exploite des centrales (surtout hydroélectriques)

dans deux systèmes d'alimentation distincts: le système interconnecté et le système autonome.

Sur le plan organisationnel, elle dépend structurellement du ministère de l'Eau et de l'Energie

et, sur le plan opérationnel, est gérée par un conseil d'administration.

Le bureau du projet d’interconnexion Éthiopie-Kenya: L’unité chargée de la

mise en œuvre du projet (UEP), ou bureau du projet d’interconnexion Éthiopie-Kenya, est

responsable de la coordination générale des activités de toutes les parties prenantes du projet.

L’unité chargée du suivi environnemental et social (ESMU) : Cette unité, qui fait

partie de l’EEPCo, s’occupe de répondre aux grands problèmes environnementaux et sociaux,

dans le cadre des activités de développement du secteur électrique, pour que la production, la

Annexe 2

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transmission et la distribution électrique soient écologiquement et socialement viables et

durables. Quant aux thèmes pertinents de l’EIES et du PAR, l'UEM et le bureau du projet ont

tous deux un rôle majeur dans la coordination, la facilitation et la mise en œuvre du PAR,

puisqu’ils opèrent dans le cadre du projet au niveau fédéral et régional.

L'UEM et le bureau du projet sont tous deux responsables de i) la coordination de la

conception et de la mise en œuvre du PAR, ii) du suivi des impacts environnementaux et

sociaux négatifs, et iii) du contrôle de la conformité entre les sous-traitants et les

spécifications techniques.

Les états régionaux des SNNPR d’Oromia : Les États régionaux d’Oromia et des

SNNPR joueront un rôle important dans la mise en œuvre du PAR dans leurs régions

respectives. Les deux états régionaux faciliteront sa mise en œuvre en fournissant un appui et

des conseils aux administrations woreda qui sont desservies par le projet d'interconnexion.

Les administrations woreda sont aussi légalement responsables de l'attribution des terres (si

elles sont disponibles) aux personnes affectées par le projet (PAP), et qui ont perdu leurs

terres à cause du projet d'interconnexion. Ces administrations sont également responsables de

suivre étroitement et de superviser la mise en œuvre du PAR tel qu’il est présenté dans le

document. Les deux APE de la région assurent également un suivi étroit et la supervision de

la mise en œuvre du PAR tel qu’il est présenté dans le document.

L’Agence de protection de l’environnement : Créée en août 1995, sous la

Proclamation 9/1995, l'Agence de protection de l’environnement (EPA) est une organisation

gouvernementale autonome relevant directement du Conseil des ministres. Elle a un large

mandat qui couvre les questions environnementales au niveau fédéral. La proclamation de

l'EPA définit ses principales responsabilités et sa large structure organisationnelle. Son rôle

consiste à : établir un système pour l'EIE des projets, des politiques, des stratégies, des lois et

programmes, et à appuyer la mise en œuvre du processus de l'EIE (i.e. examiner les rapports

d'EIE) et les recommandations qui en découlent en faveur de projets dont l’autorisation, la

mise en œuvre ou la supervision dépendent du gouvernement fédéral. L’EPA est également

chargée de fournir des conseils et un appui technique aux régions pour les problèmes

environnementaux.

9. Admissibilité

La politique de la BAD et de la Banque mondiale (OP/BP 4.12) sur la

réinstallation involontaire définit les critères qui sont adoptés pour ce RAP. Les PAP

qualifiées pour le plan de recasement / réinstallation, sont susceptibles de recevoir une

indemnité:

• Si elles ont officiellement un droit légal sur la terre qu’elles occupent (y

compris les droits coutumiers et traditionnels légalement reconnus par la loi du

pays);

• Si elles n'ont pas un droit foncier en bonne et due forme au moment du

recensement, mais revendiquent le droit à la terre ou à des biens Ŕ pourvu que

leurs revendications soient reconnues par les lois du pays, ou à travers un

processus défini dans le plan de réinstallation ;

• Si elles n'ont pas de revendication ou de droit foncier légalement reconnus sur

les terres qu’elles occupent

Annexe 2

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Il est également évident que toutes les parties concernées ou PAP peuvent ne pas être

qualifiées pour la réinstallation, et il peut y avoir des gens qui ont empiété sur l’emprise, ou

bien de nouveaux occupants qui sollicitent une indemnisation. Ainsi, les personnes qui

s’implantent dans la zone après la «date butoir» seront candidats à l’expropriation, et n'auront

pas droit à l’indemnisation. Lors des consultations officielles avec les PAP et les

communautés locales, et des réunions avec les responsables locaux, les autorités locales ont

convenu qu’elles veilleront à ce que personne n’empiète sur l’emprise après la date butoir

fixée au 21 août 2011.

Toutefois, durant la mise en œuvre de ce RAP, chaque chef de ménage affecté par le

projet, chaque personne ou partie ayant des revendications foncières à faire, devra prouver son

droit de propriété à travers les chefs traditionnels, ou à travers les lois en vigueur. Pour être

considérées propriétaires légitimes ayant droit à une indemnisation, ces personnes doivent

prouver qu’elles ont un titre de propriété sur le bien immobilier qui doit être exproprié. Les

occupants illégaux (dans les zones urbaines ou rurales) et ceux qui empiètent sur les

propriétés d’autrui (dans les zones communautaires ou les forêts appartenant à l'Etat) peuvent

être parmi ceux qui se sont tout récemment installés sur les terres inoccupées. S’ils sont

arrivés avant la date butoir d’attribution de terres, ils peuvent être indemnisés pour tous les

biens, cultures ou exploitations foncières qu’elles vont perdre. Le gouvernement va leur

donner une assistance financière équivalente au coût de leur réinstallation /réhabilitation. En

ce qui concerne les squatters qui ne dépendent pas de l'agriculture, les responsables des

Woreda vont trouver, après consultation avec ces derniers, d'autres options susceptibles de

remplacer les revenus que ceux-ci vont perdre. On accordera aux squatters qui occupent

l'emprise la possibilité de se réinstaller ailleurs, et d’avoir de nouvelles activités génératrices

de revenus. Le projet vise avant tout la protection des groupes vulnérables.

Indemnisation : Les personnes affectées par l'expropriation, la réinstallation/ ou la

réhabilitation des structures / biens immobiliers, bénéficient d’une série de mesures allant de

l’indemnisation à l’assistance pour leur réinstallation. Tout dépend de la nature des biens

perdus, l’ampleur de l'impact, et la vulnérabilité sociale et économique des personnes

affectées. En général, les personnes affectées par le projet auront droit à divers types

d’indemnisation susceptibles d’assurer leur réinstallation. Ces mesures aideront à restaurer

leurs moyens de subsistance, du moins, jusqu’à leur niveau d’avant-projet.

10. Évaluation de l’indemnisation pour les pertes

Les principes de l’évaluation de l’approche pour l’indemnisation adoptés dans ce

RAP sont conformes à la proclamation FDRE No. 455/2005, et la politique de la BAD en

matière de réinstallation involontaire. L’indemnisation pour les biens immobiliers, les

activités agricoles, les améliorations permanentes et autres impacts temporaires, se base, entre

autres, sur l'évaluation du marché, l’évaluation de la productivité, les arrangements négociés,

l’évaluation du matériel et de la main d’œuvre, le ramassage des matériaux de récupération, et

autres frais. Si le transfert des activités devient nécessaire, l'accès aux clients et aux

fournisseurs devra être assuré. En outre, les travailleurs qui perdent leurs emplois au cours du

processus de réinstallation auront également droit à un salaire pendant la période de

transition. Ils auront aussi la priorité en matière d'emplois pendant les travaux de construction.

La façon dont se déroulera le processus d’indemnisation dépendra de la volonté et de la

promptitude des propriétaires à renoncer à leurs droits.

Annexe 2

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L’indemnisation pour les impacts temporaires sera calculée sur la base des critères/

principes suivants;

une indemnisation équivalente à la perte de revenus pendant la durée de

l'impact,

une indemnisation équivalente à la perte de revenus due à la perte des biens,

la restauration physique des biens (ou accès) nécessaires avant le retour,

En outre, les PAP auront droit à une aide temporaire qui couvre les frais de

déménagement, la résidence temporaire (si nécessaire), la formation professionnelle et un

salaire de soutien pendant qu’elles cherchent un emploi. Elles pourront aussi avoir droit à une

indemnisation intégrale, si la durée de l'impact excède deux ans. La moyenne des coûts devra

être estimée lors de la préparation de l’évaluation. Il est à noter que les coûts de construction

varient d'une localité à l'autre.

La politique de la BAD reconnaît que les squatters ont également droit à

l’indemnisation. Il importe de signaler que ceux-ci paient aussi pour les coûts de construction

relatifs à la conception, les matériaux utilisés, la mise en œuvre et les finitions. Cependant,

dans la zone du projet, aucun squatter n’a été identifié lors du recensement.

L'évaluation des pertes: La stratégie adoptée pour l'expropriation et le paiement des

indemnités pour le compte des propriétés affectées / biens est conforme aux lois et règlements

du gouvernement fédéral. Ceux-ci ont été conçus pour permettre l’évaluation et estimer le

montant des indemnités à payer. En plus des lois et règlements RFDE, on estime que les

politiques de la BAD, les lois du gouvernement régional, et autres instructions

complémentaires, sont en mesure d’assurer le remplacement des biens perdus.

L’indemnisation pour les biens immobiliers perdus comprendra les trois étapes

suivantes :

a) La création des comités chargés du paiement des indemnités au niveau de

chaque woreda et chaque kebele. Le comité local est la seule structure

compétente qui soit assez proche des PAP dont la représentation est très

requise au sein des comités ;

b) Tous les biens affectés par le projet seront, en vue de leur remplacement,

évalués à leur coût réel (coût de remplacement sur le marché local) ; et

c) Les taux d’indemnisation, pour chaque propriété affectée et chaque bien

immobilier exproprié à cause des travaux de construction, seront établis sur la

base de leur valeur actuelle sur le marché.

Valorisation/Indemnisation pour les cultures perdues du fait de l’expropriation

permanente relative aux terres agricoles : Le principe retenu pour une perte définitive des

terres agricoles consiste à procéder à une indemnisation terre contre terre (ou un

remplacement terre contre terre) dans les zones où les terres sont disponibles et permettent le

remplacement. L’indemnisation en espèces s’applique au cas où les terres agricoles ne

peuvent pas être remplacées par d’autres terres agricoles.

Annexe 2

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L’indemnisation en espèces sera versée si la perte concerne les cultures et les arbres

qui se trouvent sur des terres agricoles définitivement ou temporairement expropriées, et qui

sont utilisées dans le cadre du projet de construction de la ligne de transmission. Les taux

d’indemnisation pour les arbres et les cultures se trouvant sur des terres agricoles expropriées

sont établis par le bureau de développement agricole et rural des woreda.

Le principe de l’indemnisation est semblable à celui de la restauration des revenus

des PAP. Une moyenne quinquennale permet de faire un budget, de calculer le revenu brut

provenant des cultures, et de déterminer la proportion du revenu qui serait équivalente à la

valeur des terres expropriées. En ce qui concerne les arbres fruitiers, le calcul doit tenir

compte de la longue interruption dans le cycle de production qui se situe entre le temps où un

arbre atteint son âge économique limite et celui que met un arbre nouvellement planté avant

de commencer à produire.

Valorisation/ Indemnisation pour la perte des cultures (annuelles et pérennes)

due à une expropriation temporaire: Le projet occupe temporairement les terres agricoles,

en les utilisant comme lieu de stockage, routes d’accès, ou autres activités. L'indemnité à

verser pour le volume de récolte obtenu à titre de compensation pour une perte temporaire de

terres agricoles sera calculée en fonction du prix moyen par type de culture (prix moyen sur

cinq ans pour la perte totale), le type de terre (irriguée et non irriguée), la valeur de chaque

type de culture, la production moyenne par hectare. Le revenu moyen net provenant d'un

hectare de terre peut être calculé en fonction d'un budget d’exploitation agricole, en utilisant

les prix du marché local, basé sur l'expertise fournie par le représentant agricole du woreda

local, ou l’index des prix du Bureau central des statistiques (CSA). Le paiement définitif de

l’indemnité sera calculé et attribué aux bénéficiaires par le comité chargé des indemnisations,

en tenant compte du revenu moyen des PAP sur une période de cinq ans. L’indemnisation

pour les arbres tiendra compte des différents types d'arbres, ainsi que de leurs valeurs

économiques; de la différence entre les arbres fruitiers et les arbres non-fruitiers, etc. Les

arbres fruitiers seront indemnisés en fonction des pertes de production enregistrées jusqu'à ce

qu’un autre arbre atteigne le même niveau de productivité.

11. Les calendriers d'exécution

Il y aura un certain nombre d'activités cruciales et importantes à réaliser pour faciliter

la réinstallation physique de la population dans le cadre de ce projet. Les activités seront

menées, au niveau des woredas, avec la participation des bureaux administratifs et des

comités chargés de l’indemnisation (ou évaluation des biens). En supposant qu'il n'y ait pas de

blocage, il est prévu que la période des indemnisations couvrira de 6 à 12 semaines. Toutes

les indemnisations, ainsi que la réinstallation des PAP, pourraient prendre fin avant la fin des

travaux de génie civil, si la mise en œuvre est conforme au plan indiqué dans le RAP.

Au niveau de chaque woreda, un comité d’exécution composé d'un certain nombre de

professionnels, dont les experts agricoles et les géomètres, mesureront la superficie des terres

et estimeront la valeur des biens. L'implication des différents experts permettra d’accélérer les

travaux quotidiens d’évaluation des biens qui sont affectés. Le Comité d’exécution aura le

mandat, et l’autorité nécessaire pour effectuer une bonne mise en œuvre des activités selon les

prévisions du RAP, d'évaluer si le paiement des indemnités aux PAP se fait selon les délais, et

d’examiner d’autres mécanismes d’appui. Le comité rendra compte directement aux bureaux

administratifs des Woreda et au bureau du projet d'interconnexion Éthio-Kenya.

Annexe 2

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Tableau 4

Calendrier proposé pour la mise en œuvre du RAP sur une base trimestrielle

Activités 2012 2013 2014

Trimestre Trimestre Trimestre

1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4

Publication du PAR

Réévaluation des biens et

propriétés

Réactivation des trois

comités établis au niveau de

chaque woreda

Le comité d’évaluation des

biens examine la liste des

PAP par woreda

Le comité d’évaluation des

biens analyse l’impact et les

coûts par woreda

Le comité de réinstallation /

exécution mène une

campagne d’information et

de sensibilisation sur les

procédures du PAR et

l’indemnisation

La CEP engage des

consultations avec des

parties prenantes sur

l’exécution du PAR

Paiement des indemnités

pour tous les biens et actifs

perdus

Une formation technique est

identifiée et dispensée à

toutes les PAP qui en ont

besoin

Le comité de résolution des

litiges apporte des solutions

aux plaintes et griefs

introduits par des PAP et

s’assurent que des mesures

appropriées sont prises

Suivi et évaluation

Préparation du rapport

d’achèvement par tous les

trois comités et la CEP

Annexe 2

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12. Coûts et budget

Un budget détaillé sera préparé pour la mise en œuvre du RAP, et inclura les

indemnisations. Le RAP spécifie les mécanismes de transfert et d'acheminement des fonds

aux organisations et agences qui doivent indemniser les PAP. Pour bien gérer le processus

d’indemnisation ainsi que les plans de réinstallation des PAP, l’EEPCo donnera des

informations sur les ressources financières au moment opportun. Par ailleurs, les plans de

construction seront préparés conjointement avec les plans de réinstallation. Les coûts et le

budget à préparer vont inclure l’indemnisation pour les pertes concernant les différents types

de biens et de propriétés à remplacer, la restauration des revenus, les coûts de transport, et les

imprévus. La préparation rigoureuse d’un budget pour les différentes institutions et les

différents comités responsables de l’indemnisation incombera à chaque organisation. Le

bureau du projet Éthio-Kenya sera responsable de la planification, l’administration, la

supervision du processus de réinstallation et d'indemnisation, l'établissement des comités

chargés de l’indemnisation, et la mise en œuvre de ce RAP au niveau de chaque Woreda.

Besoins budgétaires: Le montant total de l’indemnisation proposée, qui inclut les

coûts directs pour les PAP et les coûts administratifs, était estimé à 237.592.397 Birrs (ou

13.576.708,40 USD, au taux de change de 1 USD = 17,5 Birrs). Ces coûts seront mis à jour

pour refléter les coûts actuels des biens à remplacer.

13. Suivi & évaluation

Le système de suivi & évaluation fait partie du présent PAR et permettra de

superviser le processus de réinstallation des personnes affectées par le projet (PAP). Il s’agira

d’un contrôle de conformité, qui aidera à suivre les mesures énoncées dans les documents du

PAR et voir dans quelle mesure les questions présentées dans le PAR sont prises en compte.

L'objectif de l'EEPCO est de s’inspirer des leçons tirées des expériences du suivi & évaluation

pour améliorer la conception et la mise en œuvre des futurs programmes de réinstallation. Le

processus du suivi & évaluation va examiner la mise en œuvre du projet, pour s’assurer que

celui-ci est réalisé conformément au plan, et selon les exigences des lois, des politiques et des

directives du RFDE. Les rapports du PAR donnent un aperçu des modalités concernant le

suivi des activités de réinstallation par l'organe d’exécution. Celui-ci est assisté par des

observateurs indépendants approuvés par le donateur, notamment la Banque africaine de

développement dans le cadre de ce projet. Cette approche permet de donner des informations

détaillées et objectives sur les indicateurs de suivi de performance permettant d’évaluer les

intrants, les rendements et les résultats pour les activités de réinstallation; l’implication des

PAP dans le processus de suivi, l'évaluation de l'impact de la réinstallation dans un délai

raisonnable, après que la réinstallation et toutes les activités liées au développement soient

terminées; en utilisant les résultats du suivi de la réinstallation pour guider la mise en œuvre

de futures activités.

Contrôle Interne: Le contrôle interne des activités du PAR sera effectué par l'unité

de gestion environnementale de l'EEPCO, de concert avec le bureau de projet et le bureau

administratif du woreda, en établissant des indicateurs de suivi appropriés et mesurables. Les

bureaux administratifs de woreda vont produire un rapport sur leurs réalisations et le

soumettre au bureau du projet, ainsi qu’à leurs gouvernements régionaux respectifs. Le

rapport va informer le client sur le processus d'indemnisation et apprêter le site pour la

construction de la ligne de transmission.

Annexe 2

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Suivi et évaluation externes: Le suivi et l’évaluation externes seront faits selon une

méthode et une période fixés à l’avance. L'EPA fédéral et les APE régionaux seront chargés

de la surveillance externe du RAP. Les EPA fédéraux et régionaux ont un rôle important à

jouer dans le cadre du suivi et l’évaluation externes du RAP. Le suivi et l’évaluation externes,

qui font aussi partie de l’évaluation sommative du projet de réinstallation, seront faits par un

consultant indépendant (ou une ONG), recommandé par l'EEPCO, pour s'assurer que les

personnes affectées par le projet ont sécurisé leurs moyens de subsistance, et sont au moins

capables de maintenir leurs acquis.

Ainsi, à la fin de toutes les opérations d'expropriation / indemnisation, une enquête

sera menée au niveau des ménages pour évaluer l’impact de la réinstallation et d'autres

mesures sociales d'atténuation mises en œuvre. Durant l'enquête, les administrations au niveau

des Woreda et Kebele seront consultées pour fournir leurs évaluations sur l'impact des

mesures d'atténuation utilisées. Après l'achèvement des opérations de réinstallation, il est

prévu que les moyens de subsistance des PAP seront meilleurs qu’avant la réinstallation. Par

conséquent, les opérations de réinstallation doivent être suivies, en termes de performance et

de conformité par rapport aux objectifs fixés. Le rapport d'évaluation sera utilisé comme un

instrument de planification pour permettre des ajustements et proposer une période de suivi

post-projet, afin de s'assurer que les PAP n'ont pas été soumises à un appauvrissement induit

par le projet.