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DOSSIER - Le nouveau CHUM à un an de l’ouverture Les équipes se préparent Un grand projet : deux hôpitaux Ce qui vous attend en 2016 Aussi dans ce numéro : Un nouveau médicament pour réduire les dommages de l'infarctus Une infirmière vedette en oncologie « Un dialogue humain de qualité diminue l’anxiété. C’est ce qui m’a sauvé durant ma maladie. » Yves Legault, a vaincu un cancer du pancréas Lire son histoire en page 5 VOLUME 6 · NUMÉRO 2 · PRINTEMPS-ÉTÉ 2015 CENTRE HOSPITALIER DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

CHUMAGAZINE - Volume 6 - Numéro 2

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Voici notre CHUMAGAZINE, édition printemps-été 2015.

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Page 1: CHUMAGAZINE - Volume 6 - Numéro 2

DOSSIER - Le nouveau CHUM à un an de l’ouverture Les équipes se préparent Un grand projet : deux hôpitaux Ce qui vous attend en 2016

Aussi dans ce numéro : Un nouveau médicament pour réduire les dommages de l'infarctus Une infirmière vedette en oncologie

« Un dialogue humain de qualité diminue l’anxiété. C’est ce qui m’a sauvé durant ma maladie. » Yves Legault, a vaincu un cancer du pancréas

Lire son histoire en page 5

VOLUME 6 · NUMÉRO 2 · PRINTEMPS-ÉTÉ 2015CENTRE HOSPITALIER DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

Page 2: CHUMAGAZINE - Volume 6 - Numéro 2

Le CHUMAGAZINE est publié par laDirection des communications et de l'accès à l'information du CHUMPavillon S, 850, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 0A9

ÉDITRICEIrène Marcheterre

RÉDACTRICE EN CHEFLucie Poirier

COLLABORATEURS Geneviève Audette-Roy, Chantal Beaudry, Mariane Bouvette, Marc Caissy, Alexandra Cloutier, Dre Michèle de Guise, Robin Dumais, Stéphanie Émond, Joumana Fawaz, Jean-François Fortin-Verreault, Geneviève Frenette, Amélie Giguère, Isabelle Girard, Valérie Jacob, Nathalie Larose, Isabelle Lavigne, Nathalie Léveillé, Dr Nicolas Noiseux, Anik Parisé, Anne-Marie Savoie, Léonie Signori

CONCEPTEUR GRAPHIQUEBruno St-Pierre

PHOTOGRAPHESLuc Lauzière, Stéphane Lord

RÉVISEURESAmélie Giguère, Johanne Piché

IMPRIMEURImprimerie JB Deschamps

Sauf pour les infirmières, le masculin est utilisé dans les textes afin de faciliterla lecture, et désigne aussi bien les hommes que les femmes.

Les articles du CHUMAGAZINE peuvent être reproduits sans autorisation,avec mention de la source. Les photos ne peuvent pas être utiliséessans autorisation.

ISSN 1923-1822 CHUMAGAZINE (imprimé)ISSN 1923-1830 CHUMAGAZINE (en ligne)

POUR JOINDRE LA RÉDACTION, COMMENTAIRES ET [email protected]

DISPONIBLE SUR LE WEBchumagazine.qc.ca

LE CHUM, VOTRE PARTENAIRE DE SANTÉ ET DE MIEUX-ÊTRE

Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) offre prioritairement des soins surspécialisés à une clientèle adulte régionale et suprarégionale dans toutes les spécialités médicales. Il est le principal pôle de développement et de transfert des connaissances par ses activités intégrées de soins, d’enseignement, de recherche, d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé, ainsi que de qualité,de promotion de la santé et d’expérience patient.

Le CHUM est affilié à l'Université de Montréal et membre actif deson Réseau universitaire intégré de santé (RUIS). umontreal.qc.ca Dès 2016, le CHUM offrira une expérience hospitalière renouveléedans ses nouvelles installations au centre-ville de Montréal.

LE PATIENT EST AU CŒUR DE NOTRE ACTION(et en page couverture du CHUMAGAZINE).

HÔTEL-DIEU DU CHUM3840, rue Saint-Urbain, Montréal (Québec) H2W 1T8

HÔPITAL NOTRE-DAME DU CHUM1560, rue Sherbrooke Est, Montréal (Québec) H2L 4M1

HÔPITAL SAINT-LUC DU CHUM1058, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 3J4

CENTRE DE RECHERCHE DU CHUMPavillon R, 900, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 0A9

UN SEUL NUMÉRO DE TÉLÉPHONE : 514 890-8000

chumontreal.qc.ca

3 Éditorial

4 Recherche : réduire les dommages causés par l’infarctus

5 Témoignage d’un patient : Yves Legault, a vaincu un cancer du pancréas

6 Irène Lebœuf : un ange en oncologie

8 DOSSIER : Le nouveau CHUM à l’heure de la préparation

15 Promotion de la santé : lexique de mots alternatifs en santé

15 Évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé : optimisation des soins aux personnes âgées à l'hôpital

16 Une journée dans la vie de…

17 Des nouvelles du RUIS

18 Fondation du CHUM

SOMMAIRE

Page 3: CHUMAGAZINE - Volume 6 - Numéro 2

CHUMAGAZINE 3

Éditorial

Jacques TurgeonPrésident-directeur général

Ensemble vers le nouveau CHUM!Nous voici déjà parvenus à mi-parcours de l’année 2015, à un an presque jour pour jour de l’accueil du premier patient dans le nouvel hôpital! Cette année constitue une période cruciale durant laquelle la planification et l’organisation prennent tout leur sens. À ce jour, nous pouvons dresser un bilan positif de l’avancement du projet du nouveau CHUM et de l’Hôpital communautaire Notre-Dame sur les plans de la transformation, du transfert et de la construction. Le dossier de cette édition du CHUMAGAZINE traite d’ailleurs de l’évolution du projet colossal du nouveau CHUM et de l’Hôpital communautaire Notre-Dame et regorge d’information! Vous y apprendrez, entre autres, comment nos équipes s’affairent à la préparation du transfert au nouveau CHUM : l’équipe des blocs opératoires en est un bel exemple. Un portrait succinct met en lumière les différences entre le CHUM et l’Hôpital communautaire Notre-Dame, et un bilan fait état des grandes étapes du transfert.

Pour ma part, je rappelle aux équipes du CHUM qu’elles peuvent compter sur ma collaboration afin de mener à bien ce grand projet. Je tiens à travailler de près avec les équipes dans tous les volets : construction, transformation et gestion des ressources humaines.

Par ailleurs, notre grande préoccupation au CHUM est d’offrir les meilleurs soins à nos patients. Dans un article touchant, un patient ayant vaincu un cancer du pancréas souligne toute la dimension humaine du personnel évoluant aux soins intensifs et en oncologie.

Dans ce même esprit, je tiens à souligner avec une grande fierté le travail exceptionnel de Mme Irène Lebœuf. Elle a reçu, le 5 mai dernier, le Prix Florence de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) pour l’excellence des soins, et a été proclamée Infirmière de l’année en oncologie en 2014.

Enfin, je tiens à remercier les membres de la communauté du CHUM pour les efforts qu’ils déploient quotidiennement dans le cadre de ce travail préparatoire au transfert au nouveau CHUM et à l’Hôpital communautaire Notre-Dame. Soyez assurés que tous ces efforts en valent la peine! Dans une année, le nouvel hôpital ouvrira ses portes pour accueillir ses patients et leur offrir les meilleurs soins, dans le respect des meilleures pratiques et dans un environnement à la fine pointe de la technologie. Je vous souhaite de très beaux moments de joie et du repos pendant vos vacances estivales!

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4 CHUMAGAZINE

Réduire les dommages de l’infarctus

Recherche

LE SAVIEZ-VOUS?

- Les maladies du cœur et les accidents vasculaires cérébraux constituent la première cause d’hospitalisation au pays. - L’équipe du Service de cardiologie du CHUM a pratiqué 1200 interventions chirurgicales cardiaques l’an dernier.

QU’EST-CE QU’UN INFARCTUS?

L’infarctus, qu’on appelle aussi crise cardiaque, survient lorsque l’artère du cœur se bloque. Le sang ne circule plus et le muscle cardiaque souffre.

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Le comité des usagers appuie les initiatives du CHUM pour le mieux-être collectif des usagers.

Pour en savoir plus :cuchum.ca [email protected] 890-8191

L’équipe du Dr Nicolas Noiseux, chirurgien cardiaque au CHUM et chercheur au Centre de recherche du CHUM, travaille à mettre au point un nouveau médicament pour limiter les dommages au cœur causés par une crise cardiaque. Les chercheurs ont découvert qu’une molécule appelée Celastrol, qu’on trouve naturellement dans une plante, a des vertus protectrices pour le cœur. En collaboration avec la firme NÉOMED, une organisation dédiée à l’élaboration de nouveaux médicaments, les chercheurs veulent maintenant améliorer cette molécule, afin de fabriquer un médicament qui pourrait un jour sauver des vies. « Lorsqu’une personne arrive à l’hôpital à la suite d'un infarctus, nous pourrions lui administrer rapidement notre médicament, en combinaison avec les autres traitements pour protéger le muscle cardiaque », explique le Dr Noiseux. Le traitement actuel consiste à débloquer l’artère en la dilatant à l’aide d’une endoprothèse, un petit treillis métallique inséré dans l’artère pour la garder ouverte. Dans les cas plus graves, certains patients doivent subir un pontage coronarien. Plus de gens survivent à un infarctus de nos jours. Mais il n’existe pas de traitement pour réduire efficacement les dommages au muscle cardiaque et prévenir la défaillance cardiaque.

Protection naturelle

C’est justement ce que fait le Celastrol : activer les voies naturelles de protection des cellules. Depuis plusieurs années, les médecins pratiquent le conditionnement ischémique qui consiste à bloquer et à relâcher les artères coronaires pendant quelques secondes, afin d’entraîner le cœur au stress et de le protéger d’un infarctus sur le point de survenir. « La molécule que nous avons découverte est capable d’activer ces mêmes voies de protection, sans avoir à le faire manuellement, ce qui est beaucoup plus pratique. Elle stimule fortement l’effet protecteur qui existe déjà », fait valoir le Dr Noiseux, également professeur agrégé de clinique au Département de chirurgie de l’Université de Montréal. Cette approche pharmacologique novatrice a été testée avec succès sur différentes cellules chez le rat. La prochaine étape consiste à mener des essais chez l’humain.

Source : Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM)

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CHUMAGAZINE 5

Professeur d’anglais au secondaire retraité, M. Yves Legault est un homme de nature curieuse. À 73 ans, il est alerte, s’informe de tout et marche une heure et demie par jour. Il dit aimer la vie sans toutefois avoir peur de mourir. Au premier regard, on ne soupçonne pas son histoire. Le 27 septembre 2011, il rencontre le Dr Michel Dagenais, chirurgien hépatobiliaire et pancréatique, pour subir l’ablation d’une tumeur au pancréas. L’hospitalisation, qui devait durer de deux à trois semaines, s’est échelonnée sur 104 jours, en raison des complications multiples qui l’ont affligé : infection, hémorragie, œdème généralisé et embolie pulmonaire nécessitant deux autres interventions chirurgicales. Pendant six semaines, il a fait des allers-retours incessants entre l’unité du 9e Est et les soins intensifs. N’étant pas au bout de ses peines, constatant que son état se détériorait et voyant les gens en fin de vie autour de lui, il est devenu peu à peu très anxieux. « Le Dr Dagenais a proposé de mettre à ma disposition toutes les ressources de l’équipe multidisciplinaire : psychiatre, microbiologiste, physiothérapeute et nutritionniste, sans oublier tout le personnel travaillant au 9e Est et aux soins intensifs de l'Hôpital Saint-Luc du CHUM. Il a fait preuve d’une empathie remarquable à mon endroit. » Un jour, Mme Irène Lebœuf, conseillère en soins spécialisés, vient lui parler. Elle lui suggère, de concert avec la psychiatre, des exercices de respiration, lui demande de penser à des événements et à des lieux agréables. Cette rencontre a contribué à rendre M. Legault plus serein. « Elle me demandait de parler des voyages que j’avais faits et des gens qui apparaissaient sur les photos que ma famille avait apportées. Elle m’incitait à penser à autre chose qu’à ma maladie. » « Mme Leboeuf a une approche douce et respectueuse, ajoute son épouse, elle m’a aidée à comprendre les explications du médecin et m’a encouragée à prendre soin de moi au cours de l’hospitalisation d’Yves. Elle nous a aussi préparés au pire. Sa présence a été fortement appréciée. » La famille Legault a célébré Noël et le Nouvel An, de même que le 50e anniversaire de mariage du couple à l’hôpital. « Comme nous étions contraints de demeurer sur les lieux,

les employés ont mis une table à notre disposition, poursuit Mme Legault; nous avons apporté un buffet et célébré notre anniversaire avec nos deux filles et leur conjoint. C’est là que la phrase que vous véhiculez "Le patient au cœur de nos préoccupations" prend tout son sens. »

« J’ai été choyé par les gens qui m’entouraient, témoigne M. Legault. À un moment donné, je ne voyais pas d’autre issue que la mort. Constater que les membres de ma famille étaient toujours présents m’a donné l’énergie pour combattre la maladie. Cet épisode de la vie nous a rapprochés. Je ressens une immense gratitude envers eux et aussi envers plusieurs membres des équipes du CHUM qui ont su mettre en valeur leur humanité, soit en faisant des blagues pour me changer les idées, soit en partageant quelques tranches de leur vie. » M. Legault voue une admiration sans bornes à tout le personnel.

Yves Legault

LE SAVIEZ-VOUS?

Le CHUM est un centre de référence pour le cancer du pancréas. Près de 250 patients provenant de toutes les régions du Québec y sont traités annuellement. 47,8 % sont des femmes et 52,2 %, des hommes.

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104 jours pour s’accrocher à la vie

Yves Legault, entouré de son épouse Madeleine etd’Irène Lebœuf (son histoire aux pages 6 et 7)

Page 6: CHUMAGAZINE - Volume 6 - Numéro 2

6 CHUMAGAZINE

Irène Leboeuf - Photographie : Lino Cipresso

Irène Lebœuf, conseillère en soins spécialisés, recevait en mai dernier le prix Florence 2015 pour l'excellence des soins, remis par l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ). À l'automne 2014, elle était proclamée Infirmière de l'année par l'Association canadienne des infirmières en oncologie (ACIO). Pour les patients et les infirmières de la relève qu'elle accompagne, c'est tout simplement Irène. Une présence discrète et positive!

Actualités

Un ange en oncologie

« [...] la meilleure façon d'aider un patient est souvent de lui demander : qu'est-ce que

je peux faire pour vous aujourd'hui? »

Guidée par la passion, le bonheur d’apprendre et le désir de toujours faire mieux, Irène Lebœuf est infirmière depuis 39 ans. Son expérience est vaste et riche, tant auprès des enfants que des adultes. Cette grande voyageuse a suivi des formations et donné des conférences partout dans le monde. Elle a aussi passé cinq ans en Suisse, où elle conserve beaucoup de racines. Ce qui garde la flamme vivante après toutes ces années, c'est la relation avec les gens et l'aspect créatif de la profession. « On peut toujours faire mieux et trouver de nouvelles façons de mieux répondre aux besoins du patient », affirme-t-elle. Une approche unique centrée sur le patient et ses proches Quand on demande à Irène de nous expliquer son approche, la simplicité de cette infirmière au bagage encyclopédique est désarmante : « J’aime partir des besoins et des attentes du patient. On a beau faire des plans de soins très pointus, la meilleure façon d'aider un patient est souvent de lui demander : qu'est-ce que je peux faire pour vous aujourd'hui? » Cette approche, elle la prône, la pratique, l'enseigne, et l'étend aux besoins de la famille. (Lire l'histoire des Legault en page 5.)

Récemment, elle s’est inspirée d’un projet de recherche pour mettre sur pied une formation auprès des infirmières en oncologie et en chirurgie oncologique. « Quand un patient a le cancer, l’impact est énorme. Toute la famille est en déséquilibre. Les situations sont parfois très lourdes et chargées émotionnellement pour les infirmières qui les accompagnent. » En petits groupes de cinq ou six, elles échangent sur les situations qu'elles rencontrent au quotidien, et trouvent des façons de mieux intervenir auprès du patient et de ses proches. « La solution réside souvent dans la responsabilisation et l'information. Quand le patient maîtrise ses soins, à son retour à la maison après une importante opération, il se sent plus compétent. On suscite ainsi l'espoir. »

Qu'est-ce qui a le plus changé en près de 40 ans?

Au fil des décennies, Irène a non seulement vu les pratiques infirmières évoluer, elle y a aussi grandement contribué. La plus belle évolution, à son sens, est le travail en équipe interdisciplinaire. La collaboration entre les différents professionnels qui prennent soin d'un même patient est désormais au cœur de la pratique. Le travail collaboratif permet de mieux répondre aux besoins du patient par le partage et la mise en commun de l'expertise et des spécificités de chacun. Selon Irène, c'est aussi une question de respect pour le patient. « En travaillant davantage ensemble, on ne pose pas constamment les mêmesquestions. Ça nous permet aussi de déterminer qui fait quoi pour être plus efficaces. »

Page 7: CHUMAGAZINE - Volume 6 - Numéro 2

CHUMAGAZINE 7CHUMAGAZINE 7

L'un de ses plus grands accomplissements est le programme de récupération rapide après une opération relative à un cancer colorectal qu'elle a contribué à mettre sur pied en 2014. Au dire de Claire Beaudin et de la Dre Carole Richard, coresponsables de l’équipe d’oncologie colorectale, Irène s’appuie sur une multitude d’articles à la fine pointe des recherches et n’hésite pas à partager ses connaissances. « L’équipe d’oncologie colorectale est extrêmement chanceuse de pouvoir compter sur cette infirmière experte, généreuse de son temps et de son énergie, et très dévouée envers les patients. » Des prix qui couronnent une grande carrière

Les prix prestigieux reçus récemment ont énormément touché Irène. Surtout qu'il s'agit d'une reconnaissance des pairs. Pour cette femme d'exception qui donne plus facilement qu'elle ne reçoit, c'est même un peu irréel. « Jamais je n’aurais cru vivre un tel honneur! » À quelques années de la retraite, peut-on imaginer que cette travailleuse infatigable saura s'arrêter? Affirmatif! Les projets ne manquent pas pour Irène et elle les poursuivra avec tout autant de passion et de conviction qu'elle a mené sa brillante carrière. Du côté des soins, elle passera le flambeau aux jeunes infirmières qu'elle a tant inspirées. Son héritage est riche. Merci, Irène!

Actualités

Comment déposer une plainte auprès du commissaire local?Il y a plusieurs façons de déposer une plainte: par téléphone, par courriel ([email protected]), par lettre, par télécopieur ou à nos bureaux. Que votre plainte soit verbale ou écrite, elle a la même valeur et fait l’objet du même traitement. Une plainte écrite peut vous permettre cependant de mieux cerner chaque élément en cause et d’apporter plus de précisions à votre demande.

Hôtel-Dieu 3840, rue Saint-Urbain, Bureau 6-106, pavillon de Bullion, Montréal (Québec) H2W 1T8 | Téléphone : 514 890-8000, poste 12761 | Télécopieur : 514 412-7143 Hôpital Notre-Dame 1560, rue Sherbrooke Est, Bureau D-1090-1, pavillon Lachapelle, Montréal (Québec) H2L 4M1 | Téléphone : 514 890-8000, poste 26047 Télécopieur : 514 412-7681 Hôpital Saint-Luc 1058, rue Saint-Denis, Bureau 2403, pavillon principal, Montréal (Québec) H2X 3J4 | Téléphone : 514 890-8000, poste 36366 | Télécopieur : 514 412-7255

Pour plus de renseignements, visitez le chumontreal.qc.ca, rubrique À propos du CHUM, section Le commissaire local aux plaintes et à la qualité.

Commissaire aux plaintes et à la qualité des services

Page 8: CHUMAGAZINE - Volume 6 - Numéro 2

8 CHUMAGAZINE

Pour le président-directeur général d u C H U M , J a c q u e s Tu r g e o n , « les trois hôpitaux qui forment l e C H U M se ront enf in réun i s ! Le processus est exigeant pour les équipes, mais les efforts en valent la peine. Ce qu'on doit garder à l'esprit, c'est que nous allons vers une organisation unifiée, un centre de référence en santé à la fine pointe de la technologie et des meilleures pratiques. »

De trois hôpitaux plusieurs fois centenaires, on passe à un hôpital du XXIe siècle. Pour Jean-François Fortin-Verreault, directeur du soutien à la transformation, l'exercice va bien au-delà de la construction e t d ' u n m é g a d é m é n a g e m e n t . « L'occasion est belle pour les équipes de faire le tri, d'harmoniser leurs pratiques et d’apprendre à travailler ensemble sous un même toit, pour le plus grand bénéfice du patient. » (Lisez à la page 14 de quelle façon les équipes des blocs opératoires se préparent.) À l a s u i t e d ’ u n e d é c i s i o n ministérielle, un nouveau défi s'est ajouté au grand projet du nouveau CH U M . L' Hôp i ta l Notre - Dame , rebaptisé Hôpital communautaire Notre-Dame (HCND), sera mis en place et dirigé par le CHUM jusqu'à son transfert au nouveau Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Est-de-l’Île-de-Montréal (plus d'information à la page 12).

LES GRANDES ÉTAPES DU TRANSFERT AU NOUVEAU CHUM

22 avril 2016 Réception des clés

Préparation des lieux physiques

Juillet 2016 Accueil des premiers patients

Août 2016 Libération complète de l’Hôpital Saint-Luc

Automne 2016 Démolition de l'Hôpital Saint-Luc, fermeture de l'Hôtel-Dieu et ouverture de l'Hôpital communautaire Notre-Dame

DOSSIER NOUVEAU CHUM

« Les trois hôpitaux qui forment le CHUM seront enfin réunis! »

Jacques Turgeon, président-directeur général

Page 9: CHUMAGAZINE - Volume 6 - Numéro 2

CHUMAGAZINE 9

Accueil des premiers patients:

LE COMPTE À REBOURS EST COMMENCÉ!Dans un an, presque jour pour jour, le nouveau CHUM accueillera ses premiers patients. La construction est complétée à 80 % et les équipes s'affairent. À l'angle des rues Viger et Saint-Denis, à quelques pas du Centre de recherche du CHUM inauguré en 2013, les tours d'hospitalisation s'élèvent à leur pleine hauteur depuis la fin du mois d’avril.

CE QUI VOUS ATTEND EN 2016

Pour le patient

Lieu favorable à la guérison et au mieux-être 772 chambres individuelles, pour éviter la transmission des infections et offrir plus d’intimité aux patients gravement malades Séparation des zones hospitalière et ambulatoire (cliniques de jour) pour favoriser la quiétude des personnes hospitalisées Ascenseurs dédiés aux patients Renouvellement complet de l'air minimalement 6 fois par heure (toutes les 10 minutes) dans la chambre du patient, et de 20 fois par heure (toutes les 3 minutes) au bloc opératoire

Pour le visiteur Aires publiques agréables et points de vue exceptionnels sur Montréal Corridors de circulation à proximité des fenêtres, favorisant une orientation intuitive dans l'hôpital Grande cafétéria, aires de restauration et terrasse extérieure de 60 places Environnement avec accès Internet sans fil Accès direct, par l’intérieur, à la station de métro Champ-de-Mars

Pour le personnel Conception clinique favorisant les échanges et le travail interdisciplinaire Haut degré de standardisation des unités d'hospitalisation et des cliniques Verticalité des déplacements, réduisant ainsi les distances à parcourir Environnement de travail à la fine pointe de la technologie

LE SAVIEZ-VOUS?

Le nouveau CHUM a une superficie de 268 000 m2, soit l'équivalent de deux fois la Place Ville-Marie.

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Page 10: CHUMAGAZINE - Volume 6 - Numéro 2

LE NOUVEAU CHUM

PHASE 1 : COMPLÉTÉE - Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) - Enseignement - Administration

Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) abritant l'Académie CHUM et son

Centre d'apprentissageBureaux

administratifs

Page 11: CHUMAGAZINE - Volume 6 - Numéro 2

EN UN COUP D'OEIL

PHASE 3 : MARS 2020 Cliniques ambulatoires (15 % restant), bureaux des médecins, bibliothèque et amphithéâtre

Pavillons d'hospitalisation Amphithéâtre

Bureaux des médecins

Cliniques externes (15 %) Bibliothèque

Cliniques externes (85 %)

PHASE 2 : AVRIL 2016 Hôpital fonctionnel : unités de soins, services diagnostiques et thérapeutiques, urgence et 85 % des activités ambulatoires

Page 12: CHUMAGAZINE - Volume 6 - Numéro 2

Les grandes étapes

À l'arrivée des premiers patients au nouveau CHUM, à l'été 2016, l'Hôpital Notre-Dame deviendra un hôpital communautaire où des soins de proximité, dits de première et deuxième lignes, seront offerts à la population. L'Hôpital Saint-Luc sera démoli pour faire place à la construction de la phase 3 du nouvel hôpital, qui comprendra notamment l'amphithéâtre et le pavillon clinico-administratif (voir pages centrales). L'Hôtel-Dieu fermera ses portes et sera remis au ministère de la Santé et des Services sociaux qui se prononcera sur son utilisation.

Un nouveau défi

À la suite d’une décision ministérielle en juin 2014, il a été convenu que l'Hôpital Notre-Dame, rebaptisé Hôpital communautaire Notre-Dame (HCND), sera administré par le CHUM jusqu'en 2020. Il sera alors livré clés en main au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Est-de-l’Île-de-Montréal, nouvel organisme formé au moment de la réorganisation du réseau de la santé. « C'est un double défi pour le CHUM, mais c'est aussi une excellente nouvelle pour nous et pour la population, explique le président-directeur général Jacques Turgeon. Le fait de gérer les deux hôpitaux facilite la transition durant la réorganisation des soins et nous permet de définir une offre de service complète à la population du centre-ville de Montréal. Par ailleurs, le fait de pouvoir occuper une partie de l’Hôpital communautaire Notre-Dame pour loger certaines cliniques du CHUM jusqu’en 2020, au lieu de louer des espaces temporaires, a pour effet de réduire les coûts. »

« C'est un double défi pour le CHUM, mais c'est aussi une excellente nouvelle

pour nous et pour la population! »Jacques Turgeon, président-directeur général du CHUM

DOSSIER NOUVEAU CHUM

12 CHUMAGAZINE

DEUX HÔPITAUX URBAINS AU CŒUR DE MONTRÉAL

HCND

HÔTEL-DIEU

NOTRE-DAME

HÔPITAL

SAINT-LUC

HÔPITAL

ÉTÉ - AUTOMNE 2016TRANSFERT DES ÉQUIPES

Fermeture Démolition Transformation

Transfert au nouveau CHUM et à l'Hôpital communautaire Notre-Dame (HCND)

Page 13: CHUMAGAZINE - Volume 6 - Numéro 2

CHUMAGAZINE 13

- 244 lits en 2016, dont 10 lits en toxicodépendances- 301 lits en 2020- Urgence pouvant accueillir 49 000 visiteurs par année- Vocation communautaire: soins de proximité de qualité

CENTRE HOSPITALIER DE L'UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL (CHUM)

Le CHUM offre des soins spécialisés et surspécialisés (dits tertiaires et quaternaires) aux patients provenant de la grande région de Montréal et de tout le Québec. Si vous êtes victime d’une brûlure grave nécessitant des soins intensifs, c’est au CHUM que vous serez soigné, même si vous habitez en Outaouais. Le CHUM est le seul centre au Québec pour la réimplantation d’un membre supérieur. Il possède une expertise reconnue dans plusieurs domaines de pointe, notamment en gestion de la douleur chronique et en transplantation (poumons, cœur, reins, pancréas, foie). Hôpital universitaire affilié à l’Université de Montréal, le CHUM a une vocation de recherche, d’enseignement et d'évaluation des technologies et des modes d'intervention en santé. C’est aussi un hôpital promoteur de santé où le patient est partenaire de ses soins.

HÔPITAL COMMUNAUTAIRE NOTRE-DAME (HCND)

De par sa vocation, un hôpital communautaire est ancré dans son milieu et tisse des liens étroits avec son réseau : services sociaux, soins à domicile, groupes de médecine de famille (GMF), etc. Il offre des soins généraux et spécialisés (dits primaires et secondaires). Avec l'Hôpital communautaire Notre-Dame, qui sera mis en place et géré par le CHUM jusqu’en 2020, nous avons la possibilité de dessiner une offre de service complémentaire à ce qui se fait au CHUM, et calquée sur les besoins de la population environnante. Dans ce secteur, certaines difficultés sociales nécessitent des interventions spécifiques. L’HCND maintiendra notamment une importante offre de soins spécialisés en psychiatrie. Fait unique au Québec en centre hospitalier communautaire, l’HCND comptera une unité de toxicodépendances.

- 772 chambres individuelles comprenant un espace famille- 39 salles d’opération- 443 salles d’examen- Urgence pouvant accueillir 65 000 visiteurs par année- Vocation universitaire: soins spécialisés et surspécialisés, recherche, enseignement, évaluation des technologies et des modes d'intervention en santé, promotion de la santé

Quelles sont les grandes distinctions entre un hôpital universitaire et un hôpital communautaire?

LE SAVIEZ-VOUS? La première école d’infirmières canadiennes-françaises a été créée à l’Hôpital Notre-Dame en 1898 par sœur Élodie Mailloux.

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Page 14: CHUMAGAZINE - Volume 6 - Numéro 2

14 CHUMAGAZINE

Dans le bureau de Marc Caissy, infirmier-chef du bloc opératoire de l'Hôpital Saint-Luc du CHUM, l'avenir est visible. Deux plans géants représentant les niveaux 4 et 5 du nouvel hôpital recouvrent le mur. Au printemps 2016, Marc Caissy fera partie de la brigade d'une cinquantaine de personnes responsables de la préparation des lieux physiques, avant l'accueil des patients et du personnel. « Le bloc opératoire est extrêmement dépendant de tous les services : hygiène-salubrité, stérilisation, pharmacie, laboratoires, etc. On ne peut pas opérer s'il y a une particule de poussière, s'il manque de sang, si le matériel n'est pas en place ou si les équipes ne sont pas réglées au quart de tour. Pour nous, la préparation est cruciale! » Pour Marc Caissy, infirmier-chef du bloc opératoire de l’Hôpital Saint-Luc, Marjolaine Bastien, infirmière-chef intérimaire du bloc opératoire de l’Hôtel-Dieu et Martine Fortin, infirmière-chef du bloc opératoire de l’Hôpital Notre-Dame, cette préparation a débuté il y a des mois, voire des années dans certains cas. Les rencontres de collaboration s'intensifient au fur et à mesure que le grand jour approche. Tout est revu et optimisé : rôles et tâches de chacun, offre des fournisseurs de services et de matériel, parcours du patient, etc. À l'image des autres services et départements du CHUM, les trois équipes apprennent à vivre ensemble avant d'emménager dans le nouvel hôpital. « Les différences vont actuellement du matériel utilisé jusqu'à la façon de le placer, et même de le nommer! Comme nous déménageons dans un milieu ultramoderne, nous voulons appliquer au nouveau CHUM les normes de pratique à la fine pointe. C'est un défi de taille, mais nous sommes emballés! »

Les blocs opératoires: une planification rodée au quart de tour

Vous voulez en savoir plus sur l'évolution du projet?

Nathalie Fournier, conseillère en soins infirmiers, guide l’équipe du bloc opératoire dans l’harmonisation des pratiques et procédures.

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Suivez-nous sur les médias sociaux

Marc Caissy, infirmier-chef du blocopératoire de l’Hôpital Saint-Luc du CHUM

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S'unir pour mieux vous servir!Le conseil multidisciplinaire (CM) du CHUM encourage chez ses membres la création de projets d'amélioration de la qualité de la pratique professionnelle. Ces initiatives sont menées entre autres par des comités interconseils composés de membres du CM et d'autres conseils du CHUM. L'un de ces projets, le Programme de marche actuellement en cours de réalisation par des physiothérapeutes et des infirmières du CHUM, vise à favoriser la mobilisation de tous les patients hospitalisés afin de maintenir leur autonomie et de faciliter leur retour à domicile.

« On se prépare et on a hâte! »

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Un peu plus d’une centaine de sources ont été consultées dans le cadre de cette étude, confirmant ainsi l’abondance de l ittérature portant sur les indicateurs de qualité des interventions auprès des aînés. Pour la suite des choses, l’ETMIS favorise une concertation régionale, puis à plus grande échelle, en vue de poursuivre le recensement des écrits, du choix et de l’implantation des indicateurs qui seront ultimement retenus pour faire le suivi de l’approche adaptée à la personne âgée. Pourquoi est-ce important?

L’ETMIS est l’un des cinq volets de la mission du CHUM. Ses rapports de recherche font état du recensement des pratiques existantes et permettent aux gestionnaires de prendre les meilleures décisions quant à l’implantation et au suivi de diverses technologies et modes d’intervention.

Évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (ETMIS)

Afin d’assurer une meilleure évaluation et un suivi optimal des interventions de l’approche OPTIMAH (optimisation des soins aux personnes âgées à l'hôpital), l’équipe de l’ETMIS a répertorié des indicateurs de qualité.

L’hospitalisation peut entraîner une diminution de la mobilité et du niveau d’activité chez les personnes âgées. Dans quelle mesure leur autonomie et leur mobilité, leur état cognitif et leur comportement sont-ils évalués au cours du processus de soins? Ces personnes se sont-elles levées du fauteuil pour au moins deux des trois repas? Leur diète est-elle adaptée de façon à prévenir la dénutrition?

Voilà des exemples d’indicateurs qui permettent d’évaluer la qualité de nos interventions auprès des personnes âgées hospitalisées. « Ce travail d’analyse a été demandé à l’équipe de l’ETMIS afin de guider la prise de décisions des gestionnaires responsables de l’implantation de l’approche OPTIMAH au CHUM », précise le Dr Luigi Lepanto, directeur adjoint, volet des technologies, des modes d’intervention en santé et de la performance. « En ayant une vue d’ensemble des indicateurs de qualité, ils seront à même de choisir les plus pertinents, qui tiennent compte non seulement des objectifs de l’approche OPTIMAH, mais aussi des enjeux de l’établissement. »

Favoriser l’autonomie et la mobilité de la personne âgée

Promotion de la santé | La santé, en langage simplePour faciliter la communication et la compréhension entre les patients et les professionnels de la santé, l’équipe de la promotion de la santé du CHUM a créé le Lexique de mots alternatifs. Conçu en collaboration avec la Direction de la santé publique de Montréal, le lexique comprend plus de 500 mots familiers et moins familiers qui vous permet de mieux vous y retrouver dans le jargon médical. Pour y avoir accès, il vous suffit de taper « lexique de mots alternatifs » dans le moteur de recherche Google. Consultez-le! Référez-vous également aux fiches santé produites par les experts du CHUM. Plus de 200 fiches d’information rédigées en langage clair et simple se trouvent au chumontreal.qc.ca/patients-et-soins/votre-sante

Qu’est-ce que l’approche OPTIMAH?

L'acronyme OPTIMAH signifie « optimisation des soins aux personnes âgées à l’hôpital ». Il s’agit d’une approche qui vise à prévenir le déclin fonctionnel lié aux complications évitables chez les personnes âgées hospitalisées. OPTIMAH a notamment pour objectif de surveiller les six aspects de la santé suivants. - Autonomie et mobilité - Intégrité de la peau - Nutrition et hydratation - Élimination - État cognitif et comportement - Sommeil

Au CHUM, l’approche OPTIMAH est l’équivalent de l’AAPA (approche adaptée à la personne âgée), un cadre de référence du ministère de la Santé et des Services sociaux conçu pour sensibiliser et outiller les professionnels, les gestionnaires et le personnel des centres hospitaliers.

LE SAVIEZ-VOUS? L’approche OPTIMAH, une initiative du CHUM, est utilisée dans d’autres centres hospitaliers et établissements de santé au Québec.

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Les enjeux liés à la gestion de la douleur chronique représentent un défi de taille, notamment en ce qui concerne l’accessibilité aux soins. Lors de la 4e Rencontre annuelle du Centre d’expertise en gestion de la douleur chronique (CEGDC) du RUIS de l’Université de Montréal, les experts ont présenté des stratégies pour mieux répondre aux besoins des personnes atteintes.

Grand rassemblement des infirmières et infirmiers de l’espace francophone : participation record du CHUM! C’est sur le thème du défi des maladies chroniques, un appel à l’expertise infirmière, que s'est tenu le 6e congrès mondial du Secrétariat international des infirmières et infirmiers de l’espace francophone (SIDIIEF) au Palais des congrès de Montréal du 31 mai au 5 juin 2015.

Cette année, près d’une trentaine de présentations des membres de la Direction des soins infirmiers et des regroupements clientèles (DSI-RC) du CHUM a été retenue par le comité scientifique du SIDIIEF. Notre expertise en soins centrés sur le patient, le recours aux technologies de l'information, les techniques de transfert des connaissances et la capacité de se remettre en question à la veille d'un grand changement ont su capter l'intérêt de l'auditoire. De plus, le CHUM a organisé cinq circuits dans les unités de soins et au Centre de recherche, pour les visiteurs provenant de tous les pays francophones du monde.

Ces stratégies sont axées sur le traitement précoce de la douleur, l’objectif étant de sensibiliser et d’aider les médecins de famille à titre d’intervenants de première ligne. L’un des outils conçus pour atteindre cet objectif est le programme d’avis d’expert. Il s’agit d’un service de consultation téléphonique offert par des médecins experts du CEGDC. Ce service, disponible sur le portail du RUIS de l’UdeM, est destiné aux médecins de première ligne. Des algorithmes de traitement ont également été élaborés par les quatre RUIS du Québec. Ce sont des outils d’aide à la décision qui suggèrent une approche thérapeutique selon les quatre types de douleur chronique : lombalgie, douleur neuropathique, f ibromyalgie et syndrome douloureux régional complexe. Tous les contenus de la 4e Rencontre sont disponibles sur le portail du RUIS de l’UdeM.

Douleur chronique : une ressource à la portée des médecins de famille

RUIS de l'UdeM

Le Réseau universitaire intégré de santé de l’Université de Montréal (RUIS de l’UdeM) fait progresser l’intégration de la mission universitaire en santé que sont les soins, l ’enseignement et la recherche, en facilitant le transfert des connaissances, l’évaluation des technologies et le développement des services de santé, afin d’améliorer l’accès aux soins dans un territoire desservant plus de 40 % de la population du Québec. ruis.umontreal.ca

À propos du RUIS de l’UdeM

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Harmoniser les pratiques pour se préparer au nouveau CHUM

Depuis plusieurs mois, des centaines de personnes travaillent à harmoniser les pratiques, les outils et les façons de faire afin d’emménager ensemble dans le nouvel hôpital. C’est un défi de taille auquel tous s’emploient avec passion et professionnalisme. Le conseil des infirmières et infirmiers (CII) collabore avec la Direction des soins infirmiers et des regroupements clientèles (DSI-RC) afin de contribuer à ce travail, toujours dans le but d’offrir les meilleurs soins à nos patients.

Photographie : Stéphan Poulin pour Tourisme Montréal

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Une journée dans la vie de…

Alexandra Cloutier, audiologiste

Une professionnelle à l'écoutePassionnée par sa profession, attachée à ses patients, Alexandra Cloutier est une audiologiste qui voit loin. Ses moteurs : aider les patients, former la relève, travailler en collaboration avec des professionnels d'autres disciplines pour offrir les soins les plus adaptés aux patients. Quel est le travail d’un audiologiste ?

AC L’audiologiste évalue, traite et prévient les troubles du système auditif et du système vestibulaire (vertiges). I l recherche les causes et facteurs aggravants, et d iscute des solutions et moyens pour rendre la communication la plus efficace possible. Au CHUM, il est possible de se surspécialiser dans des domaines très pointus. J'ai fait un doctorat lié aux appareils auditifs et je poursuis une formation sur les implants osseux.

Parlez-moi de votre quotidien.

AC Je vois en moyenne de trois à cinq patients par jour. Comme les cas rencontrés au CHUM sont plus lourds et complexes, l’évaluation peut durer de une à trois heures. S’il y a lieu, après une évaluation du système auditif, je vérifie les appareils et outils utilisés à la maison, puis je fais des recommandations. Je prends le temps de répondre aux questions et de rassurer les patients, notamment ceux qui subiront une opération.

Quels sont les défis que vous relevez dans votre pratique?

AC Le port d’un appareil auditif est plus difficile à accepter que le port de lunettes. Dans certains cas, il peut même y avoir du déni. Je fais donc un travail d'accompagnement pour conscientiser le patient à l’importance des aides auditives, tant dans son quotidien que dans ses relations humaines, et même dans son couple.

Qu'est-ce qui vous rend le plus fière?

AC C’est lorsque je réussis à aider un patient démuni, qui vit parfois dans un état d’isolement depuis une décennie! Quand il découvre les outils à sa disposition – appareils auditifs, dispositifs d’aide à la maison, cours de lecture labiale, etc. – c’est Noël! Un nouveau monde s'ouvre à lui. Il existe plein d'outils extraordinaires, par exemple, une pastille vibrante sous le matelas en guise d’avertisseur de fumée. Quand j'aide un patient dans sa vie personnelle, j'ai le sentiment d'avoir bien fait mon travail et ça me rend heureuse.

« Quand j'aide un patient dans sa vie personnelle, j'ai le sentiment

d'avoir bien fait mon travail et ça me rend heureuse. »

Le message de prévention d’AlexandraPrenez soin de votre audition car elle n’est pas sous garantie. Une fois perdue, c'est pour toujours. Dans vos écouteurs, gardez la formule 60/60 en tête : 60 minutes d’exposition à la musique à 60 % du volume maximal. Et on se repose le double du temps d’exposition!

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Maladie de Parkinson

Les dons, un réel moteur pour la recherche et les soins les plus avancés

La contribution des donateurs appuie les efforts des professionnelsqui consacrent leur vie à rendre celle des autres meilleure. Comme cette maladie ne laisse aucun répit, les besoins pour alléger les souffrances qu’elle cause sont toujours aussi criants. Donnez pour que la recherche progresse et que les soins s’améliorent. Chaque don compte!

Ce printemps, la Fondation du CHUM a décidé de mettre en lumière le combat de deux patients contre la maladie de Parkinson. Une lutte qu’ils mènent armés des appareils d’avant-garde du centre hospitalier, accompagnés par le personnel bienveillant et les plus grands experts des troubles du mouvement.

Saviez-vous que l'âge moyen de l'apparition des premiers symptômes de la maladie de Parkinson est de 59 ans? Chez 5 % à 10 % des patients cependant, cette affection neurodégénérative montre des signes avant 40 ans*.

André Riopel fait partie de ceux-ci. Lorsque M. Riopel reçoit son diagnostic, il sait d’emblée que sa vie ne sera plus jamais la même et prend dès lors conscience qu’il perdra le contrôle de son corps dans un avenir plus ou moins proche : « J’ai 40 ans, j’ai le Parkinson, ce sera quoi à 50, 60 ans? » Envers et contre tout, André Riopel est une personne positive qui véhicule un message d’espoir. « En 2014, j’utilisais une marchette pour me déplacer. Aujourd’hui, je fais de la raquette, du patin, je joue au hockey… » Ce regain d’énergie et d’autonomie chez un patient atteint de la maladie de Parkinson à un stade avancé est le reflet de l’excellence des soins au CHUM.

À l'instar d’André Riopel, André Veilleux bénéficie de cette percée médicale. Au tournant de l’an 2000, André Veilleux amorce une retraite bien méritée. Ses projets s’effondrent lorsqu’il reçoit un diagnostic de la maladie de Parkinson. C’est sa femme qui dénote les premiers signes. « Un ancien collègue était atteint de cette maladie et elle voyait les mêmes symptômes chez moi », confie-t-il. Aujourd’hui, à part la lenteur de ses mouvements et la rigidité de ses articulations, M. Veilleux peut mener une vie passablement normale grâce aux soins reçus au CHUM. « J’étais en baisse d’autonomie au cours des dernières années. J’étais très fatigué, j’avais perdu du poids, mon permis de conduire avait été suspendu et je semblais parfois sous l’influence de l’alcool. Maintenant, tout est rentré dans l’ordre. Je remercie le CHUM et les donateurs de sa fondation pour l’amélioration de ma qualité de vie. »

Le CHUM est l'un des trois centres au Canada à proposer la Duodopa à ses patients atteints d'un stade avancé de la maladie de Parkinson. La Duodopa est un médicament en gel libéré directement dans l'intestin grêle.

Pour plus de renseignements sur la Fondation du CHUM :fondationduchum.comfacebook.com/FondationCHUMtwitter.com/FondationCHUM

*Source : Société Parkinson du Québec

André Veilleux

André Riopel

Pour en savoir plus sur les témoignages d’André Riopel et d’André Veilleux, visitez le site fondationduchum.com à la rubrique Je donne, section Campagnes annuelles.

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Dr David Fortier Urgentologue

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