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CIN I persistant :
Attendre – traiter – qui et quand ??Attendre – traiter – qui et quand ??
J. MarchettaColposcopie en Pays de la Loire
CGMO
Qu’est ce qu’une CIN I ?
CGMO
Sachez le bien Mesdames et Messieursla CIN I n’est plus …
Depuis la nouvelle publication de l’OMSla CIN I s’appelle :
lésion malpighienne intra-épithéliale de bas grade
comme en cytologie.Elle n’est donc plus considérée comme une lésion précancéreuse directeCGMO
Lorsque vous recevez un résultat anatomo-pathologique
faisant état d’une CIN I
il n’est pas du tout certain
que votre patiente présente une dysplasie !!
C’est dans cette catégorie de pathologie cervicale
qu’il existe le + de risque de diagnostic par excèsqu’il existe le + de risque de diagnostic par excès
Tout processus réactionnel avec hyperplasie basaloïde
(inflammation, régénération, dystrophie, atrophie …)
peut en imposer pour une CIN ICGMO
CIN 1CGMO
condylome
CIN I
CGMO
SUR-EXPRESSION DE LA P 16 *
CGMO
SUR-EXPRESSION DE LA P 16 *
identifie les CIN dues à des HPV-HR
assure la reproductibilité du diagnostic des CIN I
* R. Klaes : Am J Surg Pathol 2002 / S.N. Agoff : Mod Pathol 2003
est un facteur pronostic d’évolutivité
CGMO
Traiter les Bas Grades ?
CGMO
QU’APPRENDS – JE !!?
On coniserait
dans notre bon pays de France
des bas grades chez des femmes jeunes des bas grades chez des femmes jeunes !!!
CGMO
en lisant les
« recommandations pour la pratique clinique »éditées en Août 2007
(RCP Prévention du cancer du col de l’utérus – Roman Rouzier)
les CIN I ont entrainé en 2004 :
6637 hospitalisations
3693 conisations139 hystérectomies
coût : 9 000 000 d’eurosCGMO
Total indication < 35 ans < 30 ansConisations bas grade
______________________________________________________
ANGERS 268 41 (15 %) 14 (34 %) 8 (19,5 %)
PARIS 321 121 (37 %) 55 (45,5 %) 29 (24 %)
« référent » 51 8 (15,7 %) 0 0
CGMO
Si on conise
de quoi avons-nous peur ?
des conséquences obstétricales des conisationsCGMO
1 femme sur 4 que vous cônisezsera enceinte
1 femme sur 4 que vous cônisezsera enceinte
CGMO
ACCOUCHEMENTS PREMATURES
Série 1 Série 2 Série 2
Pop. Conisée 18,7 % 12,3 % 8,9 %
Pop. Générale 6,8 % 4,9 % 3,1 %
< 34 sem. < 32 sem
P ≤ 10-4
J,Marchetta – étude multicentrique CHU de l’Ouest 2004CGMO
Les analyses semblaient objectiver de façon évidente que
la morbidité s’atténue pour les cône < 2 cm,
s’estompe pour les cônes < 1,5 cm
et s’éteint pour les cônes < 1 cm.et s’éteint pour les cônes < 1 cm.
CGMO
Les analyses semblaient donc objectiver de façon évidente que
la morbidité s’atténue pour les cône < 2 cm,
s’estompe pour les cônes < 1,5 cm
et s’éteint pour les cônes < 1 cm.et s’éteint pour les cônes < 1 cm.
Mais cela ne semble pas complètement vrai
toute résection du col expose aux complications gravidiquesCGMO
Hauteur de la conisation & acct prématuré
> 10 mm
Kyrgiou – Arbyn (méta-analyse) Lancet 2007
CGMO
Hauteur de la conisation & acct prématuré
≤ 10 mm > 10 mm
Kyrgiou – Arbyn (méta-analyse) Lancet 2007
CGMO
Malgré l’affinement de nos techniques( en 10 ans la conisation au bistouri froid a été
« balayée » et celle au laser oubliée ) au profit de l’anse diathermique
le problème de la prématurité reste préoccupant
CGMO
LESIONS DE BAS GRADE :
« pitié pour les cols !! »CGMO
Ne pas traiter les Bas Grades ?
CGMO
De quoi avons-nous peur ?
de l’évolution vers le cancer ?CGMO
Etre clair sur le sens d’une CIN I
ce n’est pas « le pied à l’étrier » vers le cancer du col
Kc col
vers le cancer du col
CGMO
2
3Surtout n’allez pas expliquer
à votre patiente
1
2à votre patiente
qu’elle est à la 1ère marche …
avant le plongeon fatal …CGMO
Ce n’est pas comme ça l’histoire :
les bas grades
ça régresse
et avec une fréquence non négligeable … !et avec une fréquence non négligeable … !
CGMO
« la surveillance doit être préférée à tout traitement
en cas de CIN I (au moins 18 mois)
car la valeur péjorative des CIN I semble empiriquesemble empirique
car 73 % vont régresser spontanément »*
* R. Rouzier : RPC Prévention du cancer du col de l’utérus – prise en charge des CIN I (version Août 2007)
CGMO
Les régressions
CGMO
Auteurs population délai régression % aggravation%________________________________________________________
Östor 1993 57
Monteiro 2 ans 59,4Moscicki 2004 12 mois 61
Vous lirez dans toutes les bonnes revuesconcernant l’évolution des bas grades :
Moscicki 2004 12 mois 6136 mois 91
Schlecht 2003 48 mois 77Sastre 2004 24 mois 62
Saw 5 ans 64,2Syrjänen 18 mois 53 CGMO
L’âge est impliqué
dans le taux des régressions :
CGMO
Auteurs population délai régression % aggravation%________________________________________________________
Östor 1993 57
Monteiro 2 ans 59,4Moscicki 2004 12 mois 61
L’âge est impliqué
dans le taux des régressions :
Moscicki 2004 12 mois 6136 mois 91
Schlecht 2003 48 mois 77Sastre 2004 24 mois 62
Saw 5 ans 34,2Syrjänen 18 mois 53 CGMO
Auteurs population délai régression % aggravation%________________________________________________________
Östor 1993 méta-analyse 57
Monteiro adolescentes 2 ans 59,4Moscicki 2004 13 – 22 ans 12 mois 61
L’âge est impliqué
dans le taux des régressions :
Moscicki 2004 13 – 22 ans 12 mois 6136 mois 91
Schlecht 2003 < 35 ans 48 mois 77Sastre 2004 > 35 ans 24 mois 62
Saw 5 ans 34,2Syrjänen 18 mois 53 CGMO
Mais aussi le statut HPV
est impliqué dans le taux des régressions
CGMO
Dynamique de la régression vers la normale :
très dépendante du statut HPV*
la régression est temporellement + longue si HPV +
- HPV-HR (+) : 18,7 mois
- HPV-non onco : 7,8 mois
- HPV-HR (-) : 7,6 mois- HPV-HR (-) : 7,6 mois
Les lésions persistent + longtemps et progressent + vite
si HPV-HR +
*Schlecht J Natl Cancer Inst 2003CGMO
% éliminé à 2 ans(95% IC)
% éliminé à 3 ans(95% IC)
HPV-6 (n = 103) 98%(97.9-98.5)
98% (97.9-98.5)
Disparition de l’infection HPV selon le type
(97.9-98.5) (97.9-98.5)
HPV-11 (n = 13) 100%(─)
100%(─)
HPV-16 (n = 142) 69%(58.9-79.2)
85%(75.0-91.5)
HPV-18 (n = 62) 78%(64.0-91.4)
91%(84.6-94.9)
Insinga RP, et al. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev . 2007;16:709-715CGMO
Le test HPV – HR n’a aucun intérêt en triage
(positif dans 83 % des bas grades)
Il trouve sa placedans les bilans de surveillancedans les bilans de surveillancepour évaluer le taux de régression
* Moscicki AB – Lancet 2004
CGMO
Les aggravations :
CGMO
Auteurs population délai régression % aggravation%________________________________________________________
Östor 1993 méta-analyse 57 11
Monteiro adolescentes 2 ans 59,4 3,1Moscicki 2004 13 – 22 ans 12 mois 61
Fréquence de l’évolution des CIN I
Moscicki 2004 13 – 22 ans 12 mois 6136 mois 91 3
Schlecht 2003 < 35 ans 48 mois 77 13Sastre 2004 > 35 ans 24 mois 62 21
Saw 5 ans 34,2 10,7De Brux 18 mois 53 8CGMO
Vraie CIN I
NF. Schlecht en 2003 (J Natl Cancer Inst)A.Moscicki en 2004 (Lancet)
F.Santos en 2006 (Acta Obstet Gynecon Scand)RG. Praetorius en 2006 (Am J Obstet Gynecol)
Etude du ALTS Group en 2000 (J Natl Cancer Inst)Etude du ALTS Group en 2000 (J Natl Cancer Inst)
tous (à peu près) d’accord : 11% de passage à un grade sup.
CGMO
Type d’HPV et potentiel évolutif des lésions
Castle et al., 2009 :
suivi de 2000 patientes sans lésions cervicales initialement
2 tests HPV + à un an d’intervalle :
36 % de haut grade quand persistance d’HPV 16
28 % de haut grade quand persistance d’HPV 1828 % de haut grade quand persistance d’HPV 18
15 % si autre HPV HR
Pas de lésion de haut grade si tests positifs pour génotypes différents (= pas de persistance)CGMO
3 groupes d’HPV
Groupe 2
HPV HR 39, 51, 56, 59
et 68
Groupe 3
HPV BR
Groupe 1
HPV HR 16, 18, 31, 33,
35, 45, 52 et 58
Type d’HPV et potentiel évolutif des lésions
Groupe
d’HPV
Probabilité de progression
sur 5 ans (%)
Probabilité de régression
sur 2 ans (%)
Groupe 1 20,5 51,6
Groupe 2 6 68,7
Groupe 3
ou HPV -
1,7 77,4
Matsumoto , Int J Cancer, 2010 CGMO
3 groupes d’HPV
Groupe 2
HPV HR 39, 51, 56, 59
et 68
Groupe 3
HPV BR
Groupe 1
HPV HR 16, 18, 31, 33,
35, 45, 52 et 58
Type d’HPV et potentiel évolutif des lésions
Groupe
d’HPV
Probabilité de progression
sur 5 ans (%)
* femmes < 30 ans
Probabilité de régression
sur 2 ans (%)
Groupe 1 20,5 (*16,9) 51,6
Groupe 2 6 (*0 ) 68,7
Groupe 3
ou HPV -
1,7 (*0 ) 77,4
Matsumoto , Int J Cancer, 2010 CGMO
CIN1-génotype viral et risques d’évolution vers
le CIN3
FCV= LSIL et biopsie= CIN1-2 (n=570)
Risque (%) de CIN3 à 5 ans
PREDICTING PROGRESSION OF CERVICAL PRECURSOR LESIONS:
A PROSPECTIVE COHORT STUDY. P03-19.CGMO
INCIDENCE CUMULEE DE CIN 3+
chez 13.230 femmes sur une période de 10 ans
résultat du test HPV à l’inclusion
20%
25%
TAU
X D
’INC
IDE
NC
E C
UM
ULE
DE
CIN
3
HPV16 +HPV18 +/HPV16 -HPV+ / HPV16/18 -HPV -
0%
KH
AN
ET
AL.
J N
AT
L C
AN
CE
R I
NS
T 2
005
5%
10%
15%
0,0 4,5 15,0 27,0 39,0 51,0 63,0 75,0 87,0 99,0 111,0 119,5
DUREE DE SUIVI (MOIS)
TAU
X D
’INC
IDE
NC
E C
UM
ULE
DE
CIN
3
CGMO
HPV et vitesse d’aggravation:
CGMO
Mais en faitce que vous voulez savoirc’est la vitesse d’évolutivité des lésions
CGMO
Pour commencer
faisons chinois
Zhang SK – Cancer Epidemiol Jul n2014
1997 patientes
35 à 45 ans
CIN I CIN II 2,98 ansCGMO
ASCUS vers Bas grade
HPV + = 67 mois
HPV - = 88 mois
Bas grade vers Haut grade
HPV + = 73 mois
HPV - = 83 mois
Schlecht JAMA 2002 – 2404 patientes – 118 BG
Apparait donc la notion d’impact du statut viral ++
21 mois de
différence
10 mois de
différence
CGMO
Evolutivité
d’un frottis d’infection « productive » (CIN I)
à une situation d’infection « transformante » (CIN II ou III)
HPV 16 : 41 mois
Autre HPV : 46,4 mois
Trottier ; Cancer Epidemiol 2009
Autre HPV : 46,4 mois
CGMO
Juste 1 citation : Cruickshank an all ; University of Aberdeen
BJOG Jun 2014
« For women with low grade cervical cytology, therisk of a high grade CIN within 3 years of a normalcolposcopy examination is low . Women can becolposcopy examination is low . Women can bereassured that, even with a positive HPV test, therisk of developing CIN 2 or worse is sufficiently lowto return to the routine 3-years recall »CGMO
Conduite pratique:
Tient compte :1- de l’âge1- de l’âge2- de la colposcopie3- du statut HPV
CGMO
Il y a 3 populations :
< 25 ans 25 - 40 ans > 40 ans
Celles qui ont > 40 ans :Auxquelles il faut tout faireCar c’est sûrement plus grave>40 ans CIN I-ECAD: 27% CIN III
Celles qui ont < 25 ans :Auxquelles il ne faut rien faireCar c’est pas graveau moins pendant 18 mois*
1
*ANAES révision 2002
Celles qui ont entre 25 et 40 ans :Qu’on ne peut pas laisser comme ça
Car ça peut être + graveCGMO
La colposcopie :
2
CGMO
est un moment pathétiquepour le colposcopisteCGMO
il s’agit souvent de femmes jeunesil s’agit souvent de femmes jeunesvolontiers nulligestes
et ici pas de « bouée de sauvetage »pas de conisation-diagnostic CGMO
Et il peut y avoir du haut grade dans le bas grade !!
CGMO
« bas grade »
27 ans 1 accoucht
CGMO
CGMO
29 ans 1 accoucht
CGMO
27 ans 1 accoucht
« TAG I »
2 biopsies – 2 CIN ICGMO
Doute iciCGMO
Doute ici
Biopsie : CIN IICGMO
CGMO
CGMO
CGMO
3
Le statut HPV
On a compris :
il ne faut pas attraper le 16 !!il ne faut pas attraper le 16 !!
CGMO
CGMO
R. Rouzier résume bien la CàT dans: RPC Prévention du cancer du col de l’utérus – prise en charge des CIN I l’utérus – prise en charge des CIN I (version Août 2007)
Publié aussi dans JGOBR fév. 2008CGMO
DG cyto – colpo – histo de Bas grade :
Avant 40 ans :
La conisation n’est pas indiquée
même si la jonction n’est pas entièrement visible même si la jonction n’est pas entièrement visible
en colposcopie
CGMO
CGMO
CGMO
DG cyto – colpo – histo de Bas grade :
Contrôle à 12 mois :
cyto et/ou test HPVcyto et/ou test HPV
négatif
suivi par cyto annuelleCGMO
DG cyto – colpo – histo de Bas grade :
Contrôle à 12 mois :
aggravation de la cytologieaggravation de la cytologie
colposcopieCGMO
DG cyto – colpo – histo de Bas grade :
Contrôle à 12 mois :
persistance frottis BGpersistance frottis BG
test HPV +
Contrôle 6 mois après(donc 18 mois après 1er diagnostic)
traitement proposé selon aspects colpoCGMO
Moralité …Moralité …
- Il y a du HG dans le BG (Charte de Qualité !!)
- Il y a des risques dans le BG :de méconnaître une dysplasiede sur-traiter une dystrophie
- Le typage HPV n’est pas la solution en triage
- L’âge est un facteur décisionnel majeur
- Se raccrocher à :colpo satisfaisantetrépied concordanttest HPV dans le suivi
CGMO
CGMO