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15 Cinéma Twilight Engouement ou aversion pour le dernier phénomène « ado » Planète Blaise n° 7 Glacière News n° 3 Le Miroir n° 2 Paul m’a cafté n° 1 TWILIGHT J’ai vu ces derniers temps que le phénomène « Twilight » pre- nait de l’ampleur un peu partout. J’ai remarqué que toutes les filles ayant entre 10 et 17 ans étaient littéralement folles amou- reuses du Vampire-tout-blanc-gentil-trop-beau qui séduit l’ado- trop-canon-ultra-méga-belle (ou la grognasse-moche-avec-des- bourrelets (ça dépend des filles !!)). Toutes ces ados qui ont forcément hurlé le nom du film de leurs voix stridentes dans la rue à tel point que j’ai eu plusieurs fois des envies de meur- tre, je l’avoue. Ces ados se partagent en deux groupes distincts selon moi : – Celles qui sont fans depuis la sortie des bouquins et qui connaissent l’histoire par cœur. Ce sont elles qui prêtent les bouquins au groupe suivant. – Celles qui ont découvert le film, qu’en avaient rien à faire des livres et qui maintenant les réclament au premier groupe ci-des- sus (souvent, ce sont elles qui hurlent le plus). Voilà en gros mon opinion sur le sujet. Si votre opinion diverge de la mienne, ne venez pas me menacer ni me faire subir un autre sup- plice (du style me faire écouter en boucle la B.O. de ce « film »), réa- gissez dans La Fenêtre (ça ne lui fera pas de mal !). La Fenêtre > N° 1860, 10 FÉVRIER 2009, INSTITUTION NOTRE-DAME-DE-LA-RICHE, TOURS (37) [...] Je vois déjà les visages de ceux qui ne l’ont pas lu… « Pwaa encore une histoire d’amour pour les filles ! », réaction que je n’approuve pas tout à fait car si on juge ce livre à sa couverture comme le défend le proverbe, et bien on ne peut qu’être conquis parce que la couverture est superbe. Mais malgré tout on peut aussi entendre « eh ben quoi, à part la couverture, qu’est-ce que c’est encore que cette histoire à l’eau de rose au goût d’ail ?! ». Réaction qui est surtout chez les garçons (rare sont ceux à avoir osé le lire, bien qu’aucune des lectrices ne se soit dites mordues (malheureusement) par celui-ci. Oui, phénomène étrange, les personnes de sexe masculin n’aiment pas beaucoup ce livre, n’arrêtant pas de le critiquer sans l’avoir lu… Sûrement qu’ils se sentent en danger, faut dire que voir leurs copines qui n’ont plus que le nom d’Edward à la bouche ou se voyant soudainement vouées à l’éternité, et qui en plus se baladent dans un cimetière en espérant croiser un vam- pire, ça a tendance à les angoisser, ces messieurs qui ne sont pas aussi parfaits que cet indescriptible vampire. [...] Neko Le Fruit des fendus > N° 45, FÉV. 09, LYCÉE MICHELET, MARSEILLE (13) Coup de gueule ! Critique : avis à tous ceux qui sont en manque de film « amé- ricano-romantico-gros-bud- geto-ennuyo ». Voila ce que je peux dire du film, mais j’avoue que ce mot-là reste à revoir ! Ce film manque tout simple- ment de mordant, dommage pour un film de vampires… De plus, il est bien trop long pour être comparé aux quelques rebondissements, tellement pré- visibles qu’ils restent sans sus- pens. Twilight n’est, me semble- t-il, qu’une pâle copie (ah, enfin un point commun avec le teint bla- fard des vampi- res !) de Roméo et Juliette : histoire d’amour impos- sible entre un buveur de sang centenaire et une jeune adolescen- te avide d’émo- tions. Mais où est donc le fantasti- que ? Il l’est pro- bablement dans la beauté des ac- teurs, acteurs qui permettent au spectateur de tenir la distance et ne pas mou- rir d’ennui. La morale de ce film ? Le bien et le mal peuvent et doivent cohabiter. Merci, mais Voltaire l’avait découvert bien avant… La morale de la critique : gar- dez vos 7 euros pour aller voir un autre film. Juliette Acher, 1ère ES2 Le Miroir > N° 2, MARS 2009, LYCÉE LOUIS LAPICQUE, ÉPINAL (88) TWILIGHT MANQUE TOTALEMENT DE MORDANT, UN COMBLE ! Il s’agit d’un pur produit destiné à faire frisson- ner de plaisir les « gothic lolitas » et les adoles- centes romantiques. Le héros a pour lui d’être doué en télépathie, de se déplacer à la vitesse de la lumière et de briller au soleil. De plus, mal- gré une intelligence hors du commun (700 ans en terminale), il arrive difficilement à énoncer autre chose que des platitudes du genre « tu es ma vie maintenant, je t’aime plus que ma vie ». Film sans sexe, sans fascination. Le « vampi- re » est en général dans la littérature et le ciné- ma un genre à part entière, plein de souffrance, de charisme, de surprise et de mordant. Ici, on n’y trouve malheu- reusement qu’un peu de romantisme mais passé quinze ans, le film est trop soft. Des vampires végétariens, mais où est l’intérêt ? De plus toute vio- lence est occultée. Il ne faut pas que le film soit touché par une interdic- tion, ce qui empê- cherait l’accès à la plupart du public visé. En effet, il faut que les gamines de dix ans puissent y aller et ainsi remplir les poches des producteurs (près de 200 millions de dol- lars de recettes). Cependant, il s’agit tout de même d’un film de vampire donc on trouve une scène de bagarre dans laquelle on voit quelques gouttes de sang. Ce doit être l’unique film où les vampires sont très propres. A noter égale- ment qu’on ne voit à aucun moment la moin- dre canine. En espérant que le second volet soit plus convaincant. Plume Paul m’a cafté > N° 1, JUIN 2009, LYCÉE SAINT-VINCENT-DE-PAUL, ALGRANGE (57) Glacière News, N°3, MAI 2009, LYCÉE DE LA VALLÉE DE CHEVREUSE, GIF-SUR-YVETTE (91) N’en perdons pas une goutte [...] Entre fascination et répul- sion, amour et mort, un premier roman qui a égayé mes nuits et tourmenté mes journées… [...] Naîtra au cours de votre lecture un parfum de sensualité pimenté d’un soupçon d’érotisme qui vous laissera ce goût d’éterni- té. Dévorez ce roman comme une pomme et sans état d’âme ! [...] Souheyla Seconde 7 Planète Blaise > N° 7, 6 DÉC. 2008 LYCÉE BLAISE CENDRARS, SEVRAN (93) Le phénomène Twilight [...] Avant la réalisation du film, Fas- cination (paru en 2005) était un livre peu connu du grand public même s’il était adulé par une minorité de fans très enthousiastes. Les blogs et les sites très bien renseignés sur Internet témoi- gnaient pourtant déjà de cet engoue- ment. On pouvait alors constater que toutes les adolescentes tombaient en accord là-dessus : Twilight était une drogue, presque leur Bible. De nos jours, cette pensée est encore très largement répandue dans la communauté des Twi- lighters (nom donné aux fans de Twili- ght). […] Depuis on ne compte plus les hors-séries consacrés au film et aux acteurs. Cet exemple seul est représentatif du chemin parcouru par le film. Au mois de novem- bre, on pouvait même parler d’une Twili- ghtmania comparable aux retombées de Harry Potter et les produits dérivés sor- taient à la chaîne. [...] Kaito Va savoir > N° 2, JUIN 2009, LYCÉE LE VERRIER, SAINT-LÔ (50)

Cinéma Twilight 15 - CLEMIarchives.clemi.org/.../75060/download_fichier_fr_twilight.p15.lyc09.h… · Critique : avis à tous ceux qui sont en manque de film « amé-ricano-romantico-gros-bud-geto-ennuyo

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15Cinéma Twilight

Engouement ou aversion pour le dernier phénomène « ado »

Planète Blaise ● n° 7

Glacière News ● n° 3

Le Miroir ● n° 2

Paul m’a cafté ● n° 1

TWILIGHTJ’ai vu ces derniers temps que le phénomène « Twilight » pre-

nait de l’ampleur un peu partout. J’ai remarqué que toutes les

filles ayant entre 10 et 17 ans étaient littéralement folles amou-

reuses du Vampire-tout-blanc-gentil-trop-beau qui séduit l’ado-

trop-canon-ultra-méga-belle (ou la grognasse-moche-avec-des-

bourrelets (ça dépend des filles !!)). Toutes ces ados qui ont

forcément hurlé le nom du film de leurs voix stridentes dans

la rue à tel point que j’ai eu plusieurs fois des envies de meur-

tre, je l’avoue. Ces ados se partagent en deux groupes distincts

selon moi :

– Celles qui sont fans depuis la sortie des bouquins et qui

connaissent l’histoire par cœur. Ce sont elles qui prêtent les

bouquins au groupe suivant.

– Celles qui ont découvert le film, qu’en avaient rien à faire des

livres et qui maintenant les réclament au premier groupe ci-des-

sus (souvent, ce sont elles qui hurlent le plus).

Voilà en gros mon opinion sur le sujet. Si votre opinion diverge de la

mienne, ne venez pas me menacer ni me faire subir un autre sup-

plice (du style me faire écouter en boucle la B.O. de ce « film »), réa-

gissez dans La Fenêtre (ça ne lui fera pas de mal !).

La Fenêtre > N° 1860, 10 FÉVRIER 2009,

INSTITUTION NOTRE-DAME-DE-LA-RICHE, TOURS (37)

[...] Je vois déjà les visages de ceux qui ne l’ont pas lu… « Pwaa

encore une histoire d’amour pour les filles ! », réaction que je

n’approuve pas tout à fait car si on juge ce livre à sa couverture

comme le défend le proverbe, et bien on ne peut qu’être conquis

parce que la couverture est superbe. Mais malgré tout on peut

aussi entendre « eh ben quoi, à part la couverture, qu’est-ce que

c’est encore que cette histoire à l’eau de rose au goût d’ail ?! ».

Réaction qui est surtout chez les garçons (rare sont ceux à avoir

osé le lire, bien qu’aucune des lectrices ne se soit dites mordues

(malheureusement) par celui-ci.

Oui, phénomène étrange, les personnes de sexe masculin

n’aiment pas beaucoup ce livre, n’arrêtant pas de le critiquer

sans l’avoir lu… Sûrement qu’ils se sentent en danger, faut dire

que voir leurs copines qui n’ont plus que le nom d’Edward à la

bouche ou se voyant soudainement vouées à l’éternité, et qui en

plus se baladent dans un cimetière en espérant croiser un vam-

pire, ça a tendance à les angoisser, ces messieurs qui ne sont pas

aussi parfaits que cet indescriptible vampire. [...] Neko

Le Fruit des fendus > N° 45, FÉV. 09, LYCÉE MICHELET, MARSEILLE (13)

Coup de gueule !Critique : avis à tous ceux qui

sont en manque de film « amé-

ricano-romantico-gros-bud-

geto-ennuyo ». Voila ce que je

peux dire du film, mais j’avoue

que ce mot-là reste à revoir !

Ce film manque tout simple-

ment de mordant, dommage

pour un film de vampires… De

plus, il est bien trop long pour

être comparé aux quelques

rebondissements, tellement pré-

visibles qu’ils restent sans sus-

pens. Twilight n’est, me semble-

t-il, qu’une pâle copie (ah, enfin

un point commun

avec le teint bla-

fard des vampi-

res !) de Roméo et

Juliette : histoire

d’amour impos-

sible entre un

buveur de sang

centenaire et une

jeune adolescen-

te avide d’émo-

tions. Mais où est

donc le fantasti-

que ? Il l’est pro-

bablement dans

la beauté des ac-

teurs, acteurs qui

permettent au spectateur de

tenir la distance et ne pas mou-

rir d’ennui.

La morale de ce film ? Le bien

et le mal peuvent et doivent

cohabiter. Merci, mais Voltaire

l’avait découvert bien avant…

La morale de la critique : gar-

dez vos 7 euros pour aller voir

un autre film.

Juliette Acher, 1ère ES2

Le Miroir > N° 2, MARS 2009,

LYCÉE LOUIS LAPICQUE, ÉPINAL (88)

TWILIGHT MANQUE TOTALEMENT DE

MORDANT, UN COMBLE !Il s’agit d’un pur produit destiné à faire frisson-

ner de plaisir les « gothic lolitas » et les adoles-

centes romantiques. Le héros a pour lui d’être

doué en télépathie, de se déplacer à la vitesse de

la lumière et de briller au soleil. De plus, mal-

gré une intelligence hors du commun (700 ans

en terminale), il arrive difficilement à énoncer

autre chose que des platitudes du genre « tu es

ma vie maintenant, je t’aime plus que ma vie ».

Film sans sexe, sans fascination. Le « vampi-

re » est en général dans la littérature et le ciné-

ma un genre à part entière, plein de souffrance,

de charisme, de surprise et de mordant. Ici, on

n’y trouve malheu-

reusement qu’un

peu de romantisme

mais passé quinze

ans, le film est trop

soft. Des vampires

végétariens, mais

où est l’intérêt ?

De plus toute vio-

lence est occultée.

Il ne faut pas que

le film soit touché

par une interdic-

tion, ce qui empê-

cherait l’accès à la

plupart du public

visé. En effet, il faut que les gamines de dix

ans puissent y aller et ainsi remplir les poches

des producteurs (près de 200 millions de dol-

lars de recettes). Cependant, il s’agit tout de

même d’un film de vampire donc on trouve une

scène de bagarre dans laquelle on voit quelques

gouttes de sang. Ce doit être l’unique film où

les vampires sont très propres. A noter égale-

ment qu’on ne voit à aucun moment la moin-

dre canine.

En espérant que le second volet soit plus

convaincant. Plume

Paul m’a cafté > N° 1, JUIN 2009,

LYCÉE SAINT-VINCENT-DE-PAUL, ALGRANGE (57)

Glacière News, N°3, MAI 2009, LYCÉE

DE LA VALLÉE DE CHEVREUSE, GIF-SUR-YVETTE (91)

N’en perdonspas une goutte[...] Entre fascination et répul-sion, amour et mort, un premier roman qui a égayé mes nuits et tourmenté mes journées…[...] Naîtra au cours de votre lecture un parfum de sensualité pimenté d’un soupçon d’érotisme qui vous laissera ce goût d’éterni-té. Dévorez ce roman comme une pomme et sans état d’âme ! [...]

Souheyla Seconde 7

Planète Blaise > N° 7, 6 DÉC. 2008

LYCÉE BLAISE CENDRARS, SEVRAN (93)

Le phénomène Twilight[...] Avant la réalisation du film, Fas-

cination (paru en 2005) était un livre

peu connu du grand public même s’il

était adulé par une minorité de fans

très enthousiastes. Les blogs et les sites

très bien renseignés sur Internet témoi-

gnaient pourtant déjà de cet engoue-

ment. On pouvait alors constater que

toutes les adolescentes tombaient en

accord là-dessus : Twilight était une

drogue, presque leur Bible. De nos jours,

cette pensée est encore très largement

répandue dans la communauté des Twi-

lighters (nom donné aux fans de Twili-

ght). […]

Depuis on ne compte plus les hors-séries

consacrés au film et aux acteurs. Cet

exemple seul est représentatif du chemin

parcouru par le film. Au mois de novem-

bre, on pouvait même parler d’une Twili-

ghtmania comparable aux retombées de

Harry Potter et les produits dérivés sor-

taient à la chaîne. [...] Kaito

Va savoir > N° 2, JUIN 2009,

LYCÉE LE VERRIER, SAINT-LÔ (50)