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Cj mag rosilio fin

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Chers fidèles de notre communautéJe ne peux que me réjouir et encourager cette initiative de la création de ce nouveau magazine aixois. Cela va sceller d’avantage l’union de notre kehila autour de notre Rav, marah déatra, Rav Itshak Weil chelita et lui donner plus de vitalité et de dynamisme.Sa première parution a été choisie sur le thème de Hanouka qui sym-bolise la lumière, la vraie lumière, celle de notre Torah.Que ce Or Torah nous aide tous à bien voir clair et justement garder la spécificité de notre kehila, toute tracée par Rav Elyovis zal, Rav Chajkin zal, Rav Guerchon zal et poursuivie par notre cher Rav Itshak Weil chelita jusqu’à 120 ans. Amen.Dans un monde de plus en plus interdépendant, dont le numérique envahit de plus en plus de foyers, combien avons-nous besoin de cette lumière de Hanouka et être reconnaissant envers Hachem pour tous les bienfaits qu’Il nous fait et qu’Il nous fera jusqu’à la fin de temps. Joyeux Hanouka!

‘‘ Votre magazine pour la Communauté d’Aix-les-Bains est une très bonne initiative.

חזקו ואמצו ברכה והצלחה“

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Sommaire RÉFLEXION | Réflexion sur Hanoucca ÉDUCATION | Victoire de la Torah sur l’obscurité SANTÉ | Le sommeil HISTOIRE Le trésor caché d’une Ménorah pas comme les autres

RECETTE | Recette de beignets LE COIN DES ENFANTS Jeux,blagues,devinette,coloriage,puzzle...

Création et initiatives:Yonathan et Myriam Rosilio

Rédacteurs:Rav Taieb Mme Korchia Mme Kalfon

Remerciements: Mr Azagury Mr Cohen Mickaël

Conception et réalisation:[email protected] Contact et renseignement: Tel : 06 95 97 31 80

Nous sommes heureux de vous présenter, Barouh Hachem, la première édition du CJ-MAG, le magazine pour la Communauté Juive d’Aix-les-Bains, qui paraitra Béezrat Hachem, à l’ occasion des fêtes du calendrier Juif.

Vous y trouverez plusieurs rubriques à destination des adultes comme des enfants.

Ce projet est né de la simple idée que chacun d’entre nous a un po-tentiel (conscient ou inconscient...) et des valeurs, qu’il peut partager avec autrui. Quoi de mieux qu’un magazine communautaire pour le partager? L’objectif est d’avoir une équipe et des intervenants différents, de manière à ce que chaque membre de la Communauté qui le souhaite, puisse participer, intervenir, enrichir et faire vivre ce projet.

Nous profitons également pour remercier les différents participants qui n’ont pas hésité à donner de leurs temps pour ainsi permettre cette présente parution, Nous remercions tout particulièrement Rav Itzhak Weil, qui a consacré son précieux temps pour l’amélioration du magazine, ainsi que pour son soutien, ses encouragements et son approbation. Qu’ Hachem lui accorde une bonne santé et une longue vie. BONNE LECTURE!

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En 3622 une guerre éclata entre un petit groupe de partisans dévoués à la cause d’Hachem les חשמונאים et le puis-sant empire Grec qui opprimait les ישראל en leur interdisant de pratiquer lesבני.מצוותAvec l’aide d’ הקב’’ה ,les חשמונאים re-poussent l’armée grecque et décident de remettre en état le בית המקדש. Ils se mirent à la recherche d’huile pure pour allumer la מנורה et ils ne trouvèrent qu’une petite fiole d’huile qui par mira-cle permit d’allumer la מנורה durant huit jours.Les חכמים instituèrent la fête de .pour commémorer ces miracles חנוכהLors de nos תפילות nous mentionnons le miracle de la victoire d’un petit groupe sur une grande armée . Mais singulière-ment ,ce qui fait la spécificité de חנוכה, c’est l’allumage des נרות en souvenir du miracle de la fiole d’huile. Or ce miracle nous semble accessoire face au mira-cle de la victoire militaire sur une puis-sance qui aurait pu détruire entièrement le כלל ישראל .Rav Haim Chmoulevitz ז‘‘ל nous rapporte le Midrach au sujet de la lutte entre David et Goliath. Le פסוק nous dit ‘’ David avec sa fronde atteignit le philistin (Goliath) au front…. Et il tomba face contre terre ‘’. D’après la logique,Goliath frappé au front aurait dû tomber à la renverse mais Hachem a réalisé un miracle en le fai-sant tomber en avant pour éviter à David

un déplacement supplémentaire pour lui couper la tête. Là aussi ce miracle est secondaire par rapport à celui d’avoir pu tué Goliath aussi facilement , pourtant le semble donner plus de valeur au פסוקpetit miracle.

Pourquoi ?

Pour répondre à cela Rav Haim ; suivant משל rapporte le ז‘‘לUn diamant familial de grande valeur a été perdu ; toute la famille fait de son mieux pour le retrouver. C’est finalement un jeune enfant qui le retrouve. Toute la famille se réjouit et le père de l’enfant l’embrasse affectueusement sur le front. Ce baiser, un détail dans la joie col-lective a été fondamental pour ce fils puisqu’il traduisait une re-lation privilégiée avec son père. Il est vrai que le miracle de la mort de Goliath est immense et il suffisait à lui seul pour élever la gloire d’Hachem et apporter la ישועה au כלל ישראל, mais ce petit miracle d’être tombé en avant, représente le ‘’baiser’’ particulier d’Hachem envers David et c’est celui-ci qui revêt le plus d’importance à ses yeux. Nous trouvons la même idée au sujet de Yocheved.Après avoir sauvé son fils du Nil, Bitya transmit l’enfant à Yocheved

Par Rav TaiebEn plein coeur de l’hiver et de la nuit, Hanoukah nous

réchauffe et nous éclaire de ses lumières.

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afin que celle-ci l’allaite, et le Passouk ra-joute ‘’ Et je te donnerai un salaire pour cela’’. Rami bar Hama dit dans le Midrach Rabba: il ne suffit pas de rendre l’objet perdu aux Tsadikim, Hachem leur rajoute un salaire. Là aussi nous pouvons nous demander que représente le salaire face à la joie de retrou-ver son fils ?L’idée est la même, ce salaire représente l’attention particulière d’Hachem envers ses צדיקים. Et bien que secondaire, c’est ce petit détail supplémentaire qui va marquer l’évènement.C’est ainsi que l’on peut comprendre l’importance accordée par les חכמים au mira-cle de la fiole d’huile. Car il est vrai que la vic-toire a permis d’éviter une catastrophe pour le peuple juif, mais le miracle de la petite fi-ole d’huile est la représentation de la relation privilégiée d’Hachem envers ses enfants.Dans le texte de על הניסים nous pouvons relever cette subtilité ,au sujet de la vic-toire militaire.Le terme employé est עמך mais au sujet du ’‘ולעמך ישראל עשית תשועה....‘‘ ’’tes enfants ’‘ ’‘ ואח‘‘כ באו בניך ’‘ il est écrit נרavec l’allusion d’une relation plus profonde. Cette attention particulière se manifeste aussi lors d’évènements douloureux.Lorsque Yossef fut vendu en Egypte, le Pas-

souk nous dit que la caravane dans laquelle il fut transporté contenait des parfums. Le fait remarquer que d’habitude ילקוט שמעוניles ישמעאלים transportent dans leurs cara-vanes du pétrole ou d’autres marchandises qui dégagent généralement une mauvaise odeur; Hachem voulait épargner à Yossef ce désagrément. Mais que signifie pour Yossef la souffrance de respirer de mauvais-es odeurs face à la douleur d’être arraché à sa famille et d’être vendu comme esclave? En fait, à ce moment d’obscurité et de souf-france, Yossef aurait pu se laisser aller au dés-espoir. Une allusion lui à alors été envoyée du ciel pour lui dire ‘’Je ne t’ai pas abandonné’’. Je t’envoie ‘’un petit sourire’’ pour te dire que Je suis avec toi dans tes souffrances et que Je ne t’ai pas oublié. Dans la vie, chacun en particulier,et en général pour le כלל ישראל nous faisons face à des épreuves qui pourraient nous déstabiliser mais Hachem envoie toujours une ‘’petite lu-carne’’ à travers laquelle passe de la lumière et de l’espoir pour nous dire:”Je suis toujours avec vous et Je vous accompagne dans les difficultés de la vie”, et c’est cette petite lu-mière qui nous permettra de chasser toutes les obscurités.

LE COIN DE LA HALAH’AOù doivent allumer les personnes qui habitent dans des appartements situés au-delà de 20 Amot (environ 10 m)? Le שער הציון écrit, que puisque les passants de la rue ne peuvent pas voir au-delà de 20 Amot, il est donc préférable d’allumer les נרות à la porte de la maison, en face de la Mézouza.Le Chevet Halévi précise que si des immeubles se trouvent en face ou à côté, et que les habitants peuvent apercevoir les נרות de חנוכה , il est mieux d’allumer à la fenêtre pour le Pirsoum Nissa.Mais au nom de Rav Elyachiv z’’al, il est dit que les Hachamim ont décrété le Din de Pirsoum Nissa que pour les passants de la rue ,et non pour les personnes se trouvant dans les immeubles, car ils sont seulement considérés comme des particuliers.

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HANNOUkA : vAINCRE L’OBSCURITÉ À TRAVERS LE hINOUH

Durant le déroulement de l’histoire de Hanouka, l’intervention miraculeuse d’Hachem, nous a permis d’être sauvés des Grecs et de la destruction.Mais, aujourd’hui, comment peut-on mériter, nous aussi la Guéoula? Le mot חנוכה a pour radical חינוך. Nous sommes tous concernés par l’éducation de nos enfants.Dans le Kriat Chema, nous invoquons au moins deux fois par jour, l’injonction d’enseigner et de transmettre la Torah à nos enfants. Lors du don de la Torah, les Bnei Israël ont pris pour garants les enfants.Ils sont la garantie que nous avons proposé à Hachem pour obtenir la Torah. Nous réalisons que l’enjeu est vital soit dans la relation parent-enfant , soit pour un רב et un תלמיד, enseignant- élève. Mais quel est le secret de la réussite pour une bonne éducation? Il .”חן“ a aussi pour radical le mot חנוכהfaut trouver grâce aux yeux de l’autre. Comme Hachem a dit à משה: .(כי תישא) ”וחנותי את אשר אחון“Le Sforno explique: “Je te donnerai le ”...avec abondance - בשפע רב - ,”חן“C’est ce que nous demandons à Hachem. C’est aussi ce que nous devons faire envers notre prochain: “חן”, - -Créer un climat de chaleur, con ;בשפע רבfiance, joie et motivation. Il ne faut pas se

suffir de “la moyenne” en “חן”! Il faut au contraire viser le maximum. De même, encore plus envers nos enfants, nous devons nous efforcer de les entourer de chaleur et d’amour et de cette manière-là,ils trouveront en eux la confiance et la motivation nécessaire pour se dévelop-per convenablement. A l’instar du représentant en commerce qui vantera toutes les qualités possibles de son produit pour multiplier ses gains, ou comme une maman s’applique à con-cocter un plat exquis pour sa progéniture bien aimée: ?”שולחן ערוך“ ou ”שולחן עורך“On doit s’investir pour nos enfants au niveau matériel, en leur préparant des bons repas (שולחן עורך)... tout autant qu’au niveau spirituel, en leur apprenant les Michnayot, les Halah’ot... (שולחן ערוך).Pour l’un comme pour l’autre, évertuons nous à transmettre les trésors de notre héritage, et à en faire savourer les délic-es. Et quand l’enfant entre, mettons de côté tous nos soucis pour nous consacrer à notre tâche: pureté d’intention, pureté au service d’Hachem... de “ l’huile pure” pour allumer la Ménorah:” une petite bougie toute droite et bien claire”! Et nos efforts pour le חינוך הטהור de nos enfants, Hachem le verra et Il nous délivrera :בימים בהם בזמן הזה...

Par Mme Korchia

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Hanoukah et le Coaching : quel rapport ?

Hanoukah est une fête qui nous rappelle un miracle (celui de la fiole d’huile qui a permis à la ménorah de brûler 8 jours) et aussi une victoire (celle de Yehouda HaMaccabi et de ses hommes sur l’armée d’Antiochus roi des Grecs le 25 kislev 3622).

La victoire est militaire certes, mais il s’agit avant cela de la victoire d’un homme, Matatyahou le père de Yehouda HaMaccabi. La force de cet homme est d’avoir su dire non. Non aux coutumes Grecs, non aux lois Grecs qui allaient à l’encontre de ses convictions et valeurs profondes.

C’est en restant attaché à ses valeurs qu’il a pu se libérer mentalement d’abord, puis amorcer le combat, vers la libération physique, repris par son fils.

Aujourd’hui nous ne sommes pas en guerre contre un ennemi, mais par l’influence de la société qui nous entoure et de par nos expériences passées nous agissons ou pensons de façon automa-tique. Comme Matatyahou nous devons trouver la force de dire non à nos processus de pensées qui nous entrainent vers des émotions (comme la colère) et des comportements qui nous éloig-nent de nos vrais valeurs.

Le coaching permet de travailler sur nos comportements et émotions. En remontant à la source de nos croyances nous pouvons les corriger et réorienter nos pas vers un chemin plus adapté. Retrouver la liberté de dire non à l’enchaînement des choses tout comme Matatyahou…

Eric Konqui www.bullesdecoach.com

- Dépôts de calcaires dans le fer à repasser ou la bouilloire: Pour enlever les dépôts de calcaire, nettoyez le fer ou la bouilloire une fois de temps en temps avec de l’eau vinaigrée.

- Eliminer une tâche de café sur un vêtementDu café s’est répandu sur votre vêtement ? Saupoudrez aussitôt la tâche de café de sel, qui va absorber littéralement le café !

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Comme la nourriture, le sommeil est une nécessité vitale absolue; sa suppres-sion pendant un jour entraîne de graves troubles au com-portement liés au simple fait de ne pas dormir. L’interrogatoire sur la quantité, et surtout la qualité du som-meil avec ses réponses, ap-porte des élé-ments impor-tants sur l’état de santé des patients à tous les âges. Le sommeil est constitué de deux entités qui se succèdent à plusieurs reprises au cours d’une nuit. Ce sont le sommeil lent (léger, puis profond) et le sommeil paradoxal. Pendant le sommeil lent, le corps se repose, et l’organisme fabrique des anticorps nécessaires aux agressions extérieures (virus, bactéries) et l’hormone de croissance chez les en-fants. Qui n’a pas connu l’inconfort intes-

tinal, les douleurs de dos, les maux de tête avec irritabilité au lendemain d’une nuit blanche !? Le sommeil est réparateur

des fonctions viscérales que nous ne contrôlons pas (digestion,

rythme cardiaque et res-piratoire, contracture

muscula i re) .Lors d’un surpassement de soi-même face à des évènements extérieurs ou in-ternes (maladie), le

corps sous l’effet de l’adrénaline, se con-

tracte involontaire-ment.

Pendant la nuit, les muscles para

vertébraux se relâchent, le cœur et la res-piration retrouvent un équilibre. Mais pour le ressentir, il faut que se succèdent plusieurs cycles, 4 à 6, de durée variable en fonction de l’âge, bébé, ado, adulte, personne âgée. Chaque cycle est composé d’une période de sommeil lent, léger, puis profond et d’une période de som-meil paradoxal plus courte. Chez les per-sonnes âgées, le sommeil léger remplace le profond, d’où le besoin de dormir en

LE SOMMEILPar Mme Kalfon

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journée et l’impression de ne pas récupérer. De même, les somnifères permettent le som-meil lent léger au détriment du sommeil pro-fond et paradoxal nécessaire à l’équilibre psy-chologique des individus.

Nos grands-mères, bien avant la con-naissance des mécanismes psychologiques du sommeil, savaient que le sommeil est un atout

pour une meilleure efficacité et sérénité dans la journée. Sachons être attentifs à observer et respecter son sommeil, celui des petits, de ses égaux et des séniors. D’où l’importance dès le plus jeune âge de donner des bonnes habitudes, et si ce n’est pas le cas, d’en adop-ter des nouvelles, mais ceci est difficile, mais reste possible.

À la lueur des bougies,Ses yeux grands ouverts brillent,

Le vent dehors souffle fort,Au chaud, elle se blottit,Et à la fin s’endort,Comme par magie.

C’est l’un de ses premiers Hanouka,Sûrement, elle s’en souviendra.

Bercée par la douce mélodie de Papa,Qui entonne d’une jolie voix,

La belle chanson de Hanouka.Et l’odeur alléchante des beignets,Que Maman réussit avec succès.

Bien au chaud autour des lumières,Diffusant notre victoire sur les Grecs,

Les petites flammes vacillantes rayonnent sur les ruelles et ses habitants.

Tandis que derrière la barrièreApparaissent timidement quelques flocons blancs.

By Sarah B.

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Abraham, le père de Diego, était un homme à la fois érudit et riche. Il était connu dans toute l’Espagne pour ses chefs-d’œuvre en argent ciselé. Aucun autre argentier ne l’égalait et personne n’était plus capable que lui de faire des gobelets décorés de fleurs ou de têtes d’animaux. Nul ne savait donner au métal une telle douceur et une telle vivacité. Cet homme était devenu un des chefs les plus riches et les plus honorés de la communauté juive de Burgos.

A cette époque, de sombres nuages appa-raissaient à l’horizon de la vie heureuse que menaient les juifs d’Espagne. Nombreuses étaient les villes qui étaient témoins de persécutions juives et l’Inquisition marquait le pas. Parmi les pires ennemis des Juifs se trouvaient des renégats convertis qui es-sayaient de surpasser les Chrétiens en cru-auté, en torturant leurs coreligionnaires. Un de ceux-ci, Paulus de Burgos, de triste réputation, sema la mort et les souffrances parmi des milliers de familles juives, faute de pouvoir les convertir.

Abraham avait des amis puissants. Un com-merçant de Rome qui autrefois était un de ses admirateurs et un de ses meilleurs cli-ents, usa de son influence pour obtenir sa libération. De plus, il lui paya son voyage ainsi qu’à sa femme et à son fils, Diego. Ils s’étaient embarqués sur un bateau portu-gais dont le capitaine ne perdait aucune oc-

casion de voler aux réfugiés juifs, si éprou-vés, les derniers biens qui leur restaient, et de les faire mourir en les privant de nour-riture et en les forçant à vivre dans des con-ditions insalubres. Les parents de Diego ne résistèrent pas à cette épreuve et mouru-rent avant que le bateau atteignit le port de Gênes. Alors, le capitaine, une vraie brute, fit envelopper leurs corps dans une toile grossière et les jeta à la mer. Diego, jeune garçon de douze ans, était maintenant tout seul au monde.

SEUL AU MONDE

A Gênes, les malheureux passagers quit-tèrent le bateau et Diego trouva refuge auprès d’une riche famille juive. Mais il ne devait pas y rester longtemps, car le Conseil Municipal ordonna à tous les juifs espagnols de quitter Gênes dans les deux jours. C’est ainsi que le pauvre enfant reprit son voyage dangereux, privé de tendresse et d’une vie régulière nécessaires à un garçon de son âge.Il se joignit à un groupe de Juifs qui avaient entendu parler d’un pays septentrional, la Hollande, qui, disait-on, était prête à re-cevoir les réfugiés juifs espagnols.

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Ils avaient également entendu parler de Dona Gracia et de son neveu, Don Joseph Nassi, qui donnaient sans compter, leurs richesses, qu’ils avaient réussi à sauver, pour venir au secours à leurs frères en détresse qui, bien que chassés et méprisés, étaient néanmoins fiers de leur passé. Le groupe auquel s’était joint Diego al-lait de ville en ville, demandant des aumônes et vendant les derniers biens qui lui restaient. Abraham n’avait pas pu emporter grand chose, et lorsqu’il mourut, il ne laissa que très peu à son fils.

Pendant ces mois de voyages incessants, Diego avait perdu ou vendu tout ce qu’il avait hérité de son père. II n’avait gardé qu’un seul objet qu’il portait cousu dans son costume de velours bleu foncé : une belle pe-tite Menorah (un candé-labre) en argent. Il l’avait reçue de son père le jour de son anniversaire et celui-ci lui avait demandé de ne jamais s’en défaire, même dans les jours de détresse. C’est la raison pour laquelle le pauvre garçon n’avait gardé, en souvenir de son cher père, que cette Menorah qui était un vrai chef-d’œuvre. Il se sentait souvent près de mourir de faim, mais à aucun moment l’idée ne lui vint de se séparer de cette petite Meno-rah.

En effet, ce petit candélabre était le dernier maillon qui le liait à un monde qu’il avait perdu et qui, dans sa détresse actuelle, lui semblait un paradis qui n’existait que dans des rêves.

Après un voyage mouvementé le long de la côte méditerranéenne, Diego et son groupe arrivèrent en France. Là, ils suivirent la vallée du Rhône, jusqu’à ce qu’ils arrivèrent au Rhin. Nulle part, ils ne recevaient l’autorisation de rester plus de quelques jours. Beaucoup de

ceux qui avaient un certain âge, ne purent sup-porter les fatigues et les tourments de ce péni-ble voyage et moururent.Diego qui avait été un garçon fort et plein de santé, devenait pâle et commençait à perdre ses forces. Il aurait péri depuis longtemps pen-dant ce périple si le vieux Rabbi Jacob de Cas-tillo n’avait pris soin de cet orphelin comme de son propre fils. Car ce vieillard intelligent, au caractère endurci par de longues années de voyages et de souffrances et connaissant bien la vie, trouvait toujours une solution pour aider et réconforter le jeune homme. Rabbi Jacob de Castillo apprenait à Diego la source du Judaïs-me et la tradition juive, lui expliquant pour quelle raison il devait tant souffrir, tandis que

d’autres enfants pou-vaient s’amuser dans les rues, protégés par leurs parents. Il lui apprit à rester fier et à ne pas perdre sa dignité malgré les jurons et les pierres jetées contre les Juifs. C’est ainsi que les deux hommes, le vieux Rabbin et le jeune Diego, longeai-ent le Rhin. Il leur arriva plus d’une fois d’être jetés dans d’infectes pris-

ons ou d’échapper à la dernière minute à un danger mortel. C’était déjà l’hiver lorsqu’ils ar-rivèrent à Spire. Dans cette ville, il était inter-dit à tout Juif de passer la nuit, car le Prince les avait tous chassés de son territoire. Pour comble de malheur, Rabbi Jacob tomba subite-ment malade, terrassé par une pneumonie qu’il avait attrapée en dormant par terre dans une forêt par une froide nuit d’hiver. Diego fut obligé de le transporter dans un petit vil-lage non loin de Spire où il loua une modeste chambre dans une simple auberge au bord de la route. Là, dans cette pièce nue, Rabbi Jacob rendit l’âme, laissant Diego tout seul dans un monde cruel et hostile.

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Après avoir enterré son ami et professeur, Di-ego poursuivit sa route jusqu’à ce qu’il arrivât un soir dans une petite ville. Là, il vendit les vêtements du Rabbin et avec l’argent il acheta un morceau de pain et loua une chambre.

LE TRESOR CACHÉ

En réalisant que c’était la première nuit de ‘Hanouccah et aussi son anniversaire, il ne put résister, et avec le peu d’argent qui lui restait il se procura deux petites bougies. Puis, il re-vint dans sa chambre, ouvrit la couture de son costume de velours et en sortit la petite Meno-rah en argent. Il la polit jusqu’à ce que l’argent brillât de tout son éclat, et il alluma la première bougie de ‘Hanouccah.En voyant la petite flamme vaciller et la bougie se consumer, de grosses larmes coulèrent sur ses joues. II resta longtemps devant ce feu sac-ré, se remémorant le vieux temps lointain où il était si heureux et oubliant complètement sa chambre froide et la situation désespérée dans laquelle il se trouvait. Il caressa la petite Menorah, touchant tendrement de ses mains ses parties ouvragées et les boutons de fleurs qui couvraient toute sa tige.

Tout d’un coup, la partie inférieure de la Meno-rah s’ouvrit, car sans s’en rendre compte, il avait poussé un bouton déclenchant un mécanisme

secret grâce auquel on découvrait l’intérieur de la Menorah. Craignant d’avoir cassé le seul cadeau qui lui restait de son cher père, il ex-amina l’ouverture et y trouva une pochette remplie de diamants.A la partie supérieure de la Menorah, là où la tige était surmontée d’un Maguène David, il trouva un petit morceau de parchemin. Ses larmes mouillèrent cette écriture de son bon père qui, des années après sa mort, s’adressait ainsi à lui, lui disant qu’il lui avait fait cadeau de cette Menorah pour son troisième anniver-saire, dans l’espoir que ce trésor caché lui ren-drait service un jour, en cas de besoin.En effet, ce père intelligent avait bien prévu les choses, car dans la situation désespérée dans laquelle se trouvait maintenant son fils, les pierres précieuses lui étaient d’une aide inimaginable. Vendant les diamants, Diego se réserva une place sur un bateau en partance pour Amsterdam. Après plusieurs semaines de voyage agréable, il arriva dans cette ville puis-sante qui, à cette époque, était le port de ref-uge de toutes les victimes des persécutions. Il reprit le métier de son père et devint un joail-lier et un argentier de renom. Il en garda la pe-tite Menorah sous un globe de verre dans sa salle à manger, et bien que des amateurs d’art lui eussent offert de grosses sommes d’argent pour ce chef-d’œuvre, pour rien au monde il n’eût voulu le vendre.Pendant des centaines d’années cette petite Menorah resta dans les mains de ses descend-ants qui racontaient son étrange histoire à tous ceux qui leur rendaient visite.

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RUBRIQUE COMMUNAUTAIRE

Notre Kehila s’agrandit et se développe !! Voici un bref aperçu des activités et des nouvelles communautaire durant l’année 2014 (liste non exhaustive).

• Chiour du daf ayomi tous les soirs au domicile de Morenou Harav Itshak Weil chelita pour les hommes.• Chiour de Rav Errera chelita tous les dimanches après midi chez Mr Ifrah pour les dames.• Chiour de Mme Chajkin tous les lundis soir au domicile de Mme Cubby pour les dames.• Chiour de Mme Chajkin tous les motsaé Chabbat à son domicile pour les dames.• Chiour de Mme Botbol tous les lundis matin pour les dames sur la parachat hachavoua.

• En Janvier et en Aout : 2 sessions de formation BAFA organisées.• Le 14 Janvier : élection d’un nouveau membre au comité de la Kehila.• En Janvier : conférence de Rav Francis Guedj sur le thème de la Cacherout.• En Mars : Chiour pour dames Motsé Chabbat par le Rav Yankel Abergel chelita.• Le 23,24 et 25 Avril : formation de madrih’im/madrih’ot par le Rav Dreyfuss chelita.• Le 25 Avril : conférence donnée par Rav Dreyfuss chelita pour les dames.• Le 18 Juin : tombola du Héder avec la présence exceptionnelle du Rav Benchetrit chelita et du Rav Gabay che-lita.• Le 28 Juin : chabbat plein autour du Rav Yaacov Elkrief.• Le 29 Juin : fête de fin d’année du Heder, activités pour les enfants, repas en plein air…• En Septembre : ouverture du nouveau Beith Hamidrach Chaaré Yossef.• Le 14 Septembre : conférence retransmise en direct de Paris à la Yéchiva et au Beit Yaacov sur le thème “les dangers d’internet”.• Le 16 Septembre : élection du nouveau comité du Héder. • Le 13 Octobre : simhat beit hachoeva à la Yéchiva.• Le 22 Novembre : chiour pour dames donné par Rav Yehiel Brand chelita.

Pour les enfants de notre Kehila• Tous les motsaé Chabbat : pour les garçons, avot oubanim à la Yéchiva. Pour les filles, soirée de berahot au domicile de Mr et Mme Ohayon Jacob.

• En Février: Max aventure à Voglans.• Pourim : Yechivat Mordeh’ai hatsadik pour les garçons à la Yechiva.• Du 6 Juillet au 4 Aout: le centre aéré L.E.N.A. (Les Enfants, Notre Avenir) a accueilli les enfants jusqu’à l’âge de 14 ans.• 24 Novembre : sortie à la patinoire de Chambéry.

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Une mère dit à sa fille :- Rivka, viens m’aider à changer ton petit frère. - Pourquoi, il est déjà usé ?

Aaron dit à son copain: - J’ai rendu feuille blanche au con-trôle. - Ah! moi aussi! La maîtresse va croire qu’on a copié!

-Une mère juive téléphone à la gare et dit : “Allô, à quelle heure il vient le train de mon fils?”

- La maîtresse demande à Yossef : ‘‘Conjugue-moi le verbe savoir à tous les temps.’’ ‘‘Je sais qu’il pleut, je sais qu’il fera beau, je sais qu’il a neigé’’...

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Combien de bougies allume-t-on durant les huit jours de Hanouka?

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Pour une vingtaine de beignets :

- 3 jaunes d’œufs

- 250 g farine

- 50 g de sucre (+ pour l’enrobage)

- 1 sachet de levure chimique

- 25 cl de lait

- 1 cuillère à café d’huile neutre

- une pincée de sel

• Casser les œufs en séparant les blancs des jaunes.

• Dans un récipient mélanger la farine tamisée, le sucre et la levure, creuser un puits

et y verser les jaunes d’œufs et l’huile, puis le lait en 3-4 fois tout en mélangeant de

façon à incorporer la farine petit à petit (cela évitera la formation de grumeaux).

• Laisser la pâte reposer 30 minutes à température ambiante.

• Dans une casserole (type wok) verser l’huile jusqu’au 1/3 et la faire chauffer à feu

vif. Une fois l’huile bien chaude ralentir le feu, et faire cuire les beignets 4 par 4,

pendant environ 2 minutes par côté (pour placer les beignets dans l’huile on peut

utiliser une cuillère à soupe car la pâte reste assez liquide et ne peut être pétrie).

• Pour finir

Une fois les beignets cuit, les poser sur une feuille de papier absorbant afin de retirer le

surplus d’huile, puis les rouler dans du sucre en poudre.

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