o* M. s. Ptogrbmme specie1 de Recherches 8g de Formetion

E S S A I DE LUTTE CONTRE LES BLOSSINES RIVERAINES A t'AIDE D'ECRANS IMPREGNES D'XNSECTICIOE

Claude LAVElSSXERE f Daniel COURET w

L

RESUME - En

th avec 876

janvier 1981, 79 kilomètres de galerie foreetitre ont 6t6 tr8i- dcrana da percale bleue imprggn6e de dGcam6thrine (100 mg de

mriG!;re active par &ran). Quinze jours apres la pose des écrans, ler popu- gations de G. tachdno$des et de G, paZpaZ&3 ont ét4 rlduites de 98 X . La rGW ducrion maximum der denaith 8e iitue au deuxième mofe du traitement (99,6 X e t 99 X ) ; au=deS de cette période, on assiste 1 une Ilgère remontGe de8 densith, B'S=neecticide ayant vraisemblablement perdu son ef f icacita.

r,

L'Qtude ¿e la composition des populations avant e t après traite- wnt montte que les 6craos agisoent de la même fsçaa que les pSSges biconi- quea imprGgn6a : la fraction &le est la plus touchée d b le debut du traâ- tenant ; pami le8 femelles, ce sont les plus &ses qui sont touchbsI ceci entrainant une diminution rapide de la reproduction. Par contre 1 'efficacité a lang terme des Gerans e6t inf8rieut.e 3 celle des pii3ges : partant de densi- t ls initiales égales B 100, au bout de quatre mois, an obtient, pour G. &- ah$noides, une densité de 1,29 avec les @crans contre O,02 avec: les pieges i les riSsuZltats obtenus sur G. paZpaZ&3 sont rerpectivement de 3,76 et 2,06,

I

L'efficaciti5 B court terme des 6crans permet d'envisager Leur uti- r'

tisation pour la lutte contre les glossines riveraines B coudition .de choisit un insecticide trOs r&nanent. Le coat du traitement d'un kilomètre de galerie fcrreatiëre pat cette technique s'Bleverait 8 11.750 francs CFA La premiare amGe e t a 4.350 francs CFA la seconde puisque le matgriel est rhtilisable après uue nouvelle impr6gnation.

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SUMMARY

In january 1981, 79 kilometers of riverine forest were treated with 876 screens of blue percale impregnated with decamethrin (100 mg of active ingredient per screen) Fifteen days after the screens-placing, the apparent densities of G. taehlnoZdes and G. paZpaZi8 have been reduced by 98 Z b The nraxi" reduction occured after the second month (respectively 99,6 X and 99 X ) j afteTP one can observed a slight increase of the densities because insecticide has lost most of its effectiveness.

The study of populations cbmposition before and after the treatment shows that the screens and the Impregnated biconical traps act in the same

way : males are more affected than females during the first day6 an¿ among

females the alder disappeare firsto this fact involving a quick reduction of the reproduction,

But, Long-dated the effectiveness o'E screens is lower than the traps one : after 4 months, treatment with screens makes the G. tachimides density reduce from 100 to 1,29 and treatment with traps &ves a reduction of density from 100 to 0,02 ; the' results obtained on G. paZpaZis populations are respec- tively 3,76 with sere and 2,06 with traps.'

Short-dated efficiency of the screens allows us EO consider their use for riverine tsetse flies control but: it will b,e necessary to impregnated them with a more persistent insecticide, The treatment of one kilomeger of forest galery by this technic *.auld cost only 11,350 franc8 CFA the first year and 4.350 francs CFA the second year aince equipemenr is revsable after further impregnation.

Depuis trois ans, grace h son expérience en matière de biologie et d'iicologie des glossines, l'équipe spécialisée de l'OCCGE/ORSTOM a m i s au point e t testi5 plusieurs techniques de lutte que l'on pourrait qualifier d'ë- cologiques, bastes eu~: 'Le principe du piégeage. En zone de savane humide no- tanment,des essais réalisés à grande Pchelle ont permis de montrer qu'il était possible, B l'aide de pièges, de lutter contre les glossine8 riveraines, a la fo i s efficacement, rapidement et économiquement tout en respectant le milieu et plus particulisrement la faune aquatique (LAVEISSIERE & COURET, 1981 a, b). Dans la but de simplifier encore les op6rations et de diminuer encore le coût des traitements, nous avons test6 les simples écrans impr4gnés d'un insecticide r6manent. L'idée des Bcrans n'est pas nouvelle puisque RUPP (1952) avait dêja étudié "l'influence cl'ëtoffea attractives imprégnées de DDT sur GZossina pa@azda", Malheureusement la zone de travail trop restreinte ne permit pas d'obtenir de bons résultats et le piégeage es t depuis korabé en dé- suetude. Plus récemment, étant donné les problèmes posés par la maladie du sommeil en zone pré-forestiare de Côte d'Ivoire, il nous fa l la i t txouvex une mgthode simple, efficace et peu onéreuse t les écrans imprGgn6a d'insecticide furent alors testes et les rfsultats relativement bons (LAVEISSIERE e t at., 1980) oont b l'origine de la pr6sente expérimentation.

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L.

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2 - ZONE EXPERIMENTALE, PERIODE. DU TRAITEMENT

Ces essais se sont déroulés, come les années priScédentes, le long de la rivière Léraba, h I n frontière Haute-Volta/CÔte d'Ivoire (5'06'W - 10' "

08") , en zone de savane humide. w

Cette région ayant déja ét8 décrite (LAVEISSIERE & COURET, 1980),

apparente de la population de GZossCna .tach.inddes. En 1978, avant traitement, cette densité dépassait: 60 ; en 1980, les traitements débutaient avec une den- s i t é estimée B 55 glossines par piège e t par jour ; en 1981, cette denait6 n'atteint m h e pas 14. Inversement, depuis 1978, nous assistons 3 une remontée de la densité de GZoss3na patpa'lis gambientsia : 2,56 en 1978 ; 4,54 en 1980 ;

13,29 en 1981. Doit-on voir dans ces chiffres un effet cumulatif des traite- ments et une camplitition inter-spécifique ayant tourné ii l'avantage de G. paz- Pa%S ? Cette question sera étudiée ult6rieurement.

k nous ne signalerons qu'un seul changement notable : la baime de la densité

It 2.

Come l'année prgcédente, les essais ont commencé en janvier durant la aaison sêche froide. Cette période a étê choisie pour bénéficier simultan&- ment : de la baisse des eaux qui atteignent alors leur niveau le plus bas ; de la diminution de la densité apparente de chacune des populations de l'ab-

I ,

! sence de pluies.

L 3 T MATERIEL UTILISE A l'issue des esaais de lutte contre les glossines forestières dans

r I le foyer de Vavoua (Côte d'Ivofre), nous avions propose un nouveau modèle d'i+

ernns, simple 1 construire et très Bconomique (LAVEISSIERE e t aZ. 1980 b) Le niodPle utilis4 pour cet essai a subi quelques eimplifications (figure 1 ) :

la potence en fer P béton rond de 8 mm de diamètre est form& de deux barres ; le bras horizontal de la potence est plié â 90. à l'une de 8es extr61nités (sur 3 cn) et soudé Blectriquement a l a tige vertivale ; la "t8te"ainsi formée est: plu8 ?$sistante que celle du modèle pr&.Gclerrtt, obtenue par pliure ;

!" l'$cran de percale bleue (bleu Slectrique) ne comporte plus d'ourlet 3 sa par- tie inférieure ; nous: avons jugG inutile d'adjoindre une barre de lest ;

. les boutonnikres sur l'ourlet supdrfeur ont Bté remplac6es par de simples *

trous faits B 1 ? emporte-piace . Ces modifications entraînent un gaia dB temps dans la confection de

l'ensemble potence[& et surtout une 6conomi réciable.

4 - I M P R E G N A T I O N DES ECRANS ?I

Come les années prgcGdentes, nous avons choisi la dbcamGthrine,

c BOUS forme de concentré &"sifiable, pour imprégner les écrans,

'Chaque Bcran mesurant,l20 x 90 cm (ourlet compris), nous avons ob- tenu, lors d'essais préliminaires, une absorption moyenne de 150 grames d'eau

4 par éceau.

e.. étant: ti 25 g par litre de matière active, nous 1' s diluiie de telle gagon que nous ayons approximativement 1 O0 mg de matière

active par écran (soit 100 cc de prod quantite nécessaire 1 1 'imprégnation

pour 15 litres d'eau,

* / o .

I:! 3.

L ' i m p r & m t h s'est faite dans une cuve en tôle @alvanbée. Chaque écranp plie en Quatre, etait inmetg6 dans l a solution, trituré puis essoré a la main, Le s4chage s'est fa i$ â plat.

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I

5 - INSTALLATION DES kCRANS

5 . 1 . Mode d'fnstallation - - . œ . - - - c - - *

Comme pour les pièges imprégn&, compte tenu du profil de la gale- rie forestière, nous avons di2 adopter deux modes d'installation des écrans :

. gcrans sur potence : 'lorsque la rive est suffisament dégagée pour permettre une bonne Vis ib i l i t8 de l'6cran ; la potence est alors plantée 14g0rement en biais pour que, malgré les rafales de vent, le poids du Bras horizontal ra- mane toujours l'6cran perpendiculairement B l'axe de la rivière ;

. écrans suspendus : cette méthode a ét4 adoptée dans tous les points oh la végétation surplombait le cours d'eau et encombrait la rivebpour cela nous

avons simplement utilisé de grosses tigeri cle graminées d'un mètre de longueur, enfilées dans les ourlets supérieurs ; la tige Gtait ensuite suspendue b une branche basse (ou bien ses extrémités directement fix6es sur 1s branche)

Bans tous le8 cas, les écrans ont ét6 disposés dans les endroits les plus d8gagé.s et les plus enooleillGs pour être visibles de loin.

Pour éviter que le yent n'arrache les Ecrans (et pour éviter qu'ils ne soient dBrob4s) chaque pièce de tissu a ét6 lacérde verticalement 5 l'aide d'un rasoir. GrGce 2 cette pratique et B l'enfoncement en biais de la potence, l'écran se gonfle sous l'effet du vent, la potence peut tourner 14gBrement au- tour de l'axe vertical et l'ensemble reprend sa place.

5.2, Fréquence d'imglantation dee iScra-nE - - - - - - - e-------

A peu prOs 79 kilomêtres de forêt riveraine ont BtB traités avec 876 Bcrana dont 707 placés sur potence el: 169 suspendus.

L'intervalle moyen entre deux Qcrans est donc de 90 mètreo.

5.3, Matérielmet I Eersonnel - - - - c - c - - n6ceasaireq c - - -

La pose des écrans B été effectuée dans un premier temps par deux personnes matées Zi bord d'un canot 3 moteur hors-bord (9,s CV) où étaient

* O m / .

Ir

4.

embarqués- une centaine de pièges et le petit matériel. Le cours supérieur des deux Léraba (Léraba occidentale e t Léraba orientale) n'Brant plus navi- gablee l'installation a été faite par 4 personnes se déplaçant B pied sur la berge e t portant une trentaine d'écrans.

Une panne de moteur nous a obligés dans un deuxi8me temps a adop- ter une aytre solution pour traiter la zone mgridionale : une pirogue de type local a ét6 louée 2 deux pêcheurs ghanéens qui ont assuri3 les manoeuvres. Deux autres personnes étaient chargses de planfer les écrans e t disposaient d'un stock de 60 écrans maximum,

Quelle que soit la technique utilisée, deux véhicules tout terrain, avec trois personnes, suivaient en permanence sur la rive pour porter le ma- tririel, a~surer le ravitaillement en carburant et écrans et transporter tout la mat6riel de campement.

Nous avons dû cette année utiliser deux v4hicules (contre un seul l'an passé) 5 cause du poids des écrans plus important que celui des pièges

(ainsi que de leur nombre : 900 écrans contre 600 pièges).

L

5 . 4 . Durée des opGrations - - - - - - - - - - Plalgr4 1 'installation de certains écrans par voie terrestre, malgr6

la panne de moteur survenue au bout du troisième jour,, il n'aura fallu que 47 heures pour traiter l'ensemble de l a zone (70 kilomstres) pour 5 $ersOnnes : deux cadres9 deux manoewres, 1 chauffeur.

Ceci montre bien que l'utilisation d'une pirogue, sans moteur, ne gêne en rien les opgrations, BU contraire, pennet des déplacements plus rapi- des.

c 6 - EVALUATION DES TRAITEMENTS

Pour évaluer les densités apparentes avant e t après traitement, noue avons utilis6 17 piêges beconiques normaux disposés sur 20 kilodtres. Les emplacsmenta choisis étaient les mêmes que ceux choisis lors de la dernière exp6rimentation. Les sOances de captures (captures continues) ont eu lieu P raison d e 4 jours par mois, entre ieo mois de janvier et de mai 1981.

Le fleuve Comoé, â la hauteur du village de Polonzo en Haute-Volta (4'36'W et entre 9'48' et 9"65' N) a servi de zone témoin. Les captures ont eu lieu 4 jours par mois (10 pièges).

. * ./. 4 *

Ir 5.

Pour compléter ce8 &aluations, nous evens fait, cette année, des captures manuelles avant et après traitement : deux personnes munies de filet Btaient chargdes de capturer toute glossine venant se poser sur elles0 entre 12 et 17 heures durant 4 jours.

7 - RETRAIT DES ECRANS

Tous les écrans ont ét6 retirés mimai, après la derniOre 6vslua- tion, juste avant l e s premiares crues.

Sur 876 écrans placgs en janvier, nous en avons rOcup6r6s 639 : 130 suspendus et 535 potences (26 potences ne portaient plus d'gcrans). Nous avons donc retrouvé P peu près 76 X du matériel. 11 convient cependant de sigaaler le vol d'au moina une centaine d'écrans dans une portion de galerie proche de villagesde culture et ceci malgré los lacérations du tissu.

8 - RESULTATS QUANTITATIFS L

8.1. - - - - - - - - - - - GZossina t a c h i n d d e s ( t a b l e a u I , f igure 2 ) .

L'accroissement de la densitg epparente dans la zone t&"on, voi-

sine de la zone expérimentale, permet d'affirmer que dans cette derniëre, la diminution de6 populations est bien le fait du traitement.

jours seulement après la pose des écrans, l a densité est tombée B 0,28 glossines par jour et par pisge, soit une réduction de 98 %. Au bout d'un mois, la densite remonte légtrement (0 ,54) ceci &ant dû Zi la sortie de glossines Si partir de pupes déposees dans le sol avant traitement (voir résul- tats qualitatifs) . La diminution 8 'accentue au deuxième mois puisque 3 indivi- dus seulement sont capturés, A partir du troisihe moia, on assiste à une 16- gère remontée de la DAP : 0,IO et 0 ,SS les troisième et quatrième mois. Quoi- qu'il en soit, la réduction de la denaite n'est jamais tombee en dessous de 96 %.

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c

Come pour G. 6aoh$m&&38, on - enregistre dès Xes premiers jours, une forte réduction de la DAP : 98 Z. Pour les mêmes raisons, la DAP remonte légarement au bout d'un mois puis diminue après 2 mois. La remontee de la DAP le troisième et Ei quatrième moia est: plus accentuée pour G. paZpaZds que pour G. tao?&"dea : respectivement 0,24 et 0,55 (contre 0,fO et 0,18).

o / . .

8 . 3 . *I--.-----.*- Résultats des caetures - - - - - - - manuelles-(lableau I I I )

Rappelons que ces captures ont eu lieu durant 4 jours d'affilée entre 12 et 17 heures, c'eat-&dire durant les heures 03 les glossines mani- festent un maximum d'activité.

La lecture du tableau ILI appelle peu de commentaires : les captu- res manuelles reflètent mal la densité des populations avant traitement ; elles sont totalement inaptes déceler les très faibles densités comme l'ont pu faire les pièges biconiques.

c

t 9 .. RESULTATS QUALITATIFS

L'analyse des résulfats qualitatifs permet de mieux uomprendre le mode d'action des écrans.

9 .1 . Sex ratfo (tableau IV) - - - - c

Pour G. ta~h$m*&s come pour G. -pdZpaZis, on constate que, dès les premiers jours, le pourcentage de femelles augmente très nettement lors

valeurs au-dela ont peu de signification compte,tenu de la faiblesse des ef- c des captures et se maintient au-dessus de 50 W jusqu'aux premiers mois (les

c f ec tif s) . 9 . 2 . -----I------ Pourcentage de kén6rales (tableau V )

Nous considikons ic seulement les vraies t6néraIei; core jamais nourries, possédant encore leur sac résiduel dans 1 'intestin moyen (LAVEZISSIERE, 1975).

On constatera que 15 jours après la pose des 6¿kms, le pourcentage c de glossines ténérales des deux espgces augmente considSrablement (69 et 50 X

des individus capturés). Ce pourcentage se maintient Zi un niveau très élevé

bien l'efficacité des écrans sur les populations et explique la lbgère remon- t6e de' densité apparente observge après un mois : les individus t6néraux pro- viennent des puparium enfouis dans le sol avant le traitement.

e durant tout: le premier mois puis tombe 5 O les mois suivants. Ceci traduit

La réapparition de glossines ténérales au bout du quatrième mois pour G. tachinoidm et du troisième inois pour G. paZpaZis traduit une'reprise de la reproduction dans la zone txaitée donc une perte d'efficacité de l'in- secticide déposd sur les écrans.

I" 7.

9.3. Composi t ion Ear XgrouEes d ' b g e ehysiologigue - (tableaux V I I - - u . - - - - - - - - - - -

e t VII)

Les rOsultats des dissections des femelles confirment ce que nous avons dit'plus haut :

- 15 et 30 jours après la pose des Qcrsns, on constate un rajeunissement des populations, la fraction la plus âgee de chacune d'entre elles étant tou-

chée en premiar ;

- la réinvasion de la zone traitée commence b partir du troisihe mis pour aboutir 3 une reprise de Ta reproduction dans la zone traitée, le quatriè- me moio.

10. COMPARAISON ENTRE LES PIEGES ET LES ECRAMS

L'écran étant une simpliEication extrême du piège biconíque, il nous a sembld. particuli5rement intéressant de faire une comparaison sur leur mode d'action et leur efficacit4.

c

10.1. Mode d'action - - - - C I - - -

En comparant les rgsultats obtenus en 1978-1979 et en 1980 avec

les pièges et: en 1981 avec les & x m s p noue devons admettre que les deux tech- niques ont un mode d'action identique vis-à-vis des populations de glossines riveraines 2

- les &^les sont les premiers touchés, ce qui est normal compte tenu de leurs déplacements, plus importants que ceux des femelles,qui les amènent rapide- ment en contact avec un piège ou un écran ;

c - parmi les femelles, ce sont les vieilles pares qui sont d'abord touchées ; ceci entraine une baisse rapide du stock de pupes dians le sol et par consequent permet d'aboutir plus rapidement 2 des densit& faibles.

c

10.2. E f f l c a c i t é - - - - - Bien que les densités apparentes avant traitement aient BtB faibles,

les résultats du quatrième mois n'ont jamais &ti$ aussi bons avec leo Qcrana que ceux obtenus avec les piGges imprSgn& ; après 120 jours de traitement, nous avions obtenu la densité 0,Ol pour G, tctch&w&s avec les pièges mais seulement Oo18 avec les Scram (la densité 0,06 a ét6 atteinte -aprSs 2 mois).

I

Pour comparer l'efficacitG des deux méthodes, nous avons, pour chaque espèce, ramen6 la population initiale 2 la densité 100 et calculé, en consi5quence, les densitës apparentes après traitement en fonction du taux de réduction obtenu (tableau V I I , figure 4).

Trois jours après la fin du traitement, on constate que les écrans ont une efficacité bien sup6rieure aux pièges, Quinze jours aprgs, la popula- tion de G. tachdmides est plus réduite par las pièges que par les écrans. L'inverse se produit pour G. paZpaZ$s, les êcrans restant encore supkieurs aux pièges. Ce mode d'action I court terme incite â penser qu'il y a une influence du comportement de chaque espèce. On sait que G. @&dis réagit plus 2 des objets en mouvement qu'a des objets inanimss, et l'expérience nous a montré que G. tachinoides avait un comportement opposé. En conséquence, les pièges étant intaobiles seront, dans un premier temps , moins attractifs pour G. paZpaZis que les écrans, qui, e w , sont sans cesse agités par les courants dt air.

L

Après un mois, malgr6 la sortie des glossines tQnQrales, qui sur- vient quelle que soit la technique utilisée, les DAP diminuent plus fortement

G. pa2paZis. Cette diffgrence pourrait être due à un stock de pupariums plus

froide une forte accumulation de pupes de G. taoh2noides due B un allongement considgrable du dgveloppement pré-imaginal) . Quoiqu' il en soit , les bons ré- sultats obtenus avec les pisgas traduisent una- meilleure ef f icacité intrhQ- que (sur les écrans ou sur les pièges, l'insecticide a gardé toute sa toxici- te) et ceci malgré une densité de pièges au kilomètre inférieure B celle des pièges.

t. avec les pièges qu'avec les écrans, et ceci plus particulièrement chez

faible pour G. paZpaZCs que pour G. taehhzoides (on constate en fin de saison r

l. Au-del21 du premier mois, plus partictll.i~rement pour G, ta@h&"&8, on constate encore une diminution de la DAI? avec les pièges, diminution qui

sité remonte h partir du troisième mois. Dans ce cas, nous devons en déduire que l'insecticide, entre 75 et 90 jours, a perdu toute son efficacité. Ceci a dû se produire aussi avec les pièges mais compte tenu de% forte réduction des DAP des premiers mois, cette perte d'efficacité du produit a peu de r& percussions aur les résultats. En effet, le piège reste attractif pour la glossine e t si l'insecte n'est pas tué par insecticide, il l'est par expo- sition prolong& au rayonnement solaire.

c se poursuit jusqu'au quatrième mois. Par contre, malgré les écrans, la den-

En conséqqence, on ne peut cat6goriquement mettre en doute l'ef- ficacité des écrans compte tenu des bons résultats obtenus entre O et 60 jours. L'utilisation d'Qcrans pour la lutte contre les glossines riveraines ne pourra être préconis6e que si de bons rQsultats sont acquis 5 long terme grace b l'imprégnation par un insecticide plus rémanent que la décaméthrine, Une nouvelle expérience est prévue pour confirmer ou infirmer cette hypo-

thèse.

L

Les écrans ont ét6 construits h Bouaké (Côte d'Ivoire) en juillet 1980. Selon le mode d'installation du matgriel, nous devons dietinguer lea prix de revient des écrans suspendus et des Qcrans 1)ur potence :

- écran suspendu : 625 francs CFA (tissu,couture) - écran sur potence : 956 francs CFA (281 francs de fer i3 b6ton

3. 50 francs pour l a soudure et la forge de la pointe). Li

Le coût du traitement r8alisé sur 79 kilomètres en 1981 s'8lève donc 2 781.517 francs CFA.

. Insecticide : A raison de 100 mg de déCamgthrine (matière active) par êcran,

----.---u--

f'imprggnation des 876 écrans nous est revenue 23 12.500 francs CFA.

c Le co6t du carburant s'QlOve approximativement il 54 .O00 francs CFA (moteur hors bord et véhicules).

e

Mous considérons que le traitement a été effectué par du person- nel ivoirien c'est-à-dire deux techniciens, deux manoeuvres et deux chauf - feurs. Pour 47 sEsur9.rz: de travail, le coût de la main d'oeuvre s'Qlève Zi 80.000 francs CFA (charges sociales non comprises).

./. . .

Le coût total du traitement s'élève donc à 928.017 francs CFA. Le prix du kilomètre trait8 par les écrans est donc de 11.750 francs CFA

(soit 235 francs français ou 47 US dollars - 1 dollar 250 francs CFA),

Tenant compte de la possibilité de réutiliser le matériel une deuxième annde (après nouvelle imprégnation) et tenant compte d'une perte de matériel estimée 2 25 %, on peut déduire que le traitement d'un kilomè- tre de galerie forestière s'élèvera la seconde année b 4.350 francs CFA

(67 francs français, 17,5 US dollars).

12 - CONCLUSION Compte tenu dee résultats obtenus lors de cet essai des écrans

et de ceux obtenus l'année précédente avec les pièges, peut-on décider de la méthode L préconiser pour lutter contre les glossines riveraines i'

Plusieurs points sont en faveur des écrans : un coût très modique et par conséquent un prix de revient du kilomètre trait6 inférieur à celui calcul6 lors de l'utilisation des pièges (1 1.750 franca CFA contre 24.600 francs CFA la première année) ; une construction très facile h réaliser &me dans les petits villages j un emploi tri% simple donc une rapidité de trai- tement três satisfaisante.

Par contre, certains points sont en faveur des pièges ; plus graqde plus grande efficacité 5 moyen e t b long légaretg donc facilité detransport

terme donc limitation prolongée de la réinvasion des zones trait6es. Ce der- nier point e s t sans aucun doute le plus important en cas de lutte anti-vecto- rielle dans un foyer de trypanosomiase humaine, lutte associ& h un dépistage exhBustif de tous les malades. Dans ce cas prGcis, nos r6sultats ne permettent pas de prgconiser l'emploi d'écrans impr6gaGs tant que nous n'aurons pas réa- lisé une nouvelle explrience où nous utiliserons un insecticide très rémanent. Par contre, les écrans, compte tenu de leur efficacite h court terme, de leur prix modique et de leur trBs grande facilité d'emploi, pourraient être avan- tageusement utilisés pour une campagne de lutte intégrée : réduction impor- tante des populations par les écrans avant lâchers de mâles stériles par

exemple.

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4

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5

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Trou fait à I

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Ecran en percale bleue,

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écran sur

Tableau I .. Effet des écrans sur la population de G. ~ac~z~no&&s D.A.P. = densité par piège e t par jour ìZ R6d. .I pourcentage de réduccion de la D.A.P. J: seulement 62 journées de capture -pièges (pitiges tombés)

Cap ture

D.A.P.

Zone

_ _

7.202 . . i . ' i 1

' 180,05 '

Traitée

TGmoin

Avant T T PQriode + +

3 jours- 15 jours

Capture 951 19 20

% Réd,

T T

I L I I

37 3 7

I 0,54 1 0,06 1 0 , l O

96,14 I 99,57 I 99,29

T

4 mois +

I I

O, 18

98,71

1 I .O52

276,30

- ~ II- l o g . ( 1 '+ DAP) G. tgchinoides

- ..

5 0

10

5

o , 1 B1

' ou rcen tage d e r é d u c t i o n

98 2 98 % 9 6 I

9 , 6 %

T + 9 0 j T + 120 j AVANT T . T + 3 j T t 1 5 j T + 3 0 j T + 6 0 j F i g . 2 - E v o l u t i o n de l a d e n s i t é a p p a r e n t e de l a p o p u l a t i o n d e Ga tachiizoides après l a pose d e s é c r a n s .

Tableau If - Effet: des écrans sur la population de G. palpalis D.A.P. Q densité apparente par piège et par jour % RGd. = pourcentage de réduction de la D.A.P. * seulement 62 journges de capture-piêge (pièges tombés)

2ons

Treitge

Témoin

Période

._

Capture

D.A.P.

9. Réd.

Cap ture

D.A.P.

1 - . -_-

Avent T T T + 4 +

T 3 jours 15 jours I mois i

904 1 13 1 14 1 24

I f 1 13,29 o, 19 0,21 0,35

- 98,57 98,42 97,37

f

I 295 1 ,

I 7,33

** 2 mois 3 mois 4 mois

1 16 1 34* 6

0,13 1 0,24 1 0,55

1 99,02 1 98,19 96,24

A V M T T. T + 3 j T i- 15 j - T + 30 j_- T i - 6 0 j -I_ F i s - 3 - Evolu t ion de la d e n s i t é apparence de La p o p u l a t i o n de C. pslpalis-après l a

_ _ -

- . . . -_

s

T f 120 j T + 9 0 j pose des écrans. ._ -

Tableau III - Résultats des captures mensuelles avant et aprês traitement :

2 hommes durant 4 jours, 5 heures par jour. ( & % & % & & e r d ~ E par home et par jour ; DAP - densit6 par piège et par jour),

c

Tableau IV - Evolution des pourcentages de femelles durant l’essai de lutte 2 l’aide d’8crans.

Zone

Traitée

TBmoin

Traitée

Témoin

T +

3 jours

Avant Capture

Nb

) Total

I 1 I I

z femelles ’ 50,8 57,9

x E emel les 39,6

14 21 1 5 8

I -

Tableau V - Pourcentage de glossines tén6rales capturaes lors des évaluations (* pas de captures)

l t I I Avant T IT + 15 jours IT $. 1 mois Zone

t 21 14,O 9

17 10,4

TraitBe 6 4,3 4

Témoin O 0,O * t

50,O 1 6

* I * I

x

37,s

51,3

1

,[_

T + 3 mois1 T + 4 mois I

Tableau VI - Composition e t Givolutlon de la population de G. Cachinoidea avant e t après traitement

r -

Composition et évolution de la population de G. puZpaZis avant e t après traitement

I Avant T f T 1 T t 1 mois- T t 2 mois

I *O3

1

1 T + 4 mois T i 3 nois t

Traitg

5

1

6

5 1 l 1

T a b l e a m - í%migaraibon d@ l'efficacité estimée d'apri$ les variations de l a DAP des piêges biconiques et des écrans sur les populations de G. tachinoides e t de G. paZpaZCs (les populations avant traitement ont été ramenges 2 une DAP 6gale b 100).

10

5

I /'

')

i

I

I

' E I,

I

I20

35 0

20 q

I

l I

l t

, : " I l

I

t

,

r

I l P i g . 4 - Kgduetion comparée des densit6s pour les pièges et l e s iGnrans

'

I 1

(UAP avant traitement 100) l i ' ' 1 1 I l