Claudia Carceroni de Carvalho : Championne du cyclisme, ambassadrice du … · 2013. 2. 26. · Depuis sa résidence au quartier Visnjik de Sarajevo, Claudia découvre au quotidien

Claudia Carceroni de Carvalho : Championne du cyclisme, ambassadrice du vélo en Bosnie

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FRANCOPHONIE

Claudia Carceroni de Carvalho

: Championne du cyclisme,

ambassadrice du vélo en

Bosnie- Francophonie - France -

Date de mise en ligne : mardi 31 juillet 2012

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Championne du Brésil et de France du cyclisme, Claudia Carceroni de Carvalho a participéaux manifestations sportives les plus prestigieuses, des Jeux Olympiques de Barcelone etSydney au Tour de France, en passant par les championnats Dames Masters où elle a gagnéseize fois le titre de championne du monde dans différentes catégories. Arrivée enBosnie-Herzégovine en 2010, pour suivre son compagnon, l'actuel ambassadeur de FranceSEM Roland Gilles, elle est tombée sous le charme du pays, de ses paysages, de son peuple,chaleureux et accueillant. C'est ici qu'elle mène désormais son nouveau combat, celui quiconsiste à mieux faire connaître son sport favori et à promouvoir les valeurs sportives parmiles jeunes.

Originaire de Belo Horizonte, une ville brésilienne de 4 millions d'habitants entourée de montagnes, ClaudiaCarceroni dit n'avoir pas été vraiment dépaysée en arrivant en Bosnie-Herzégovine. "Je ne connaissais pas du toutla Bosnie et tout le monde évoquait la guerre en parlant de ce pays. J'espérais simplement qu'il y ait des routes afinque je puisse continuer à pratiquer mon sport, c'est essentiel pour moi... Mais lorsqu'on est arrivé, nous avons ététrès agréablement surpris. Je me sens un peu comme au Brésil, les gens adorent sortir, sont très accueillants,bavards, spontanés, les petites routes de montagne sont de bonne qualité et c'est un pays montagneux comme chezmoi", commente-t-elle.

Volleyball, football, triathlon, le sport fait partie intégrante de la vie de Claudia Carceroni depuis toujours. Mais le jouroù elle découvre le cyclisme, c'est le coup de foudre. Elle se lance alors, corps et âme, dans les entraînements etdès la première année, se sélectionne pour les championnats du monde en 1987. "Le vélo, je l'ai découvert un peupar hasard, en faisant des préparations pour une compétition de triathlon. J'en suis tombée amoureuse, c'est unsport dur, mais très agréable, plaisant, qui ne provoque pas de traumatismes. Il est d'ailleurs recommandé aux gensqui ont des soucis de santé, c'est pourquoi, en France, j'ai récemment appris que sa pratique était même aidée par laSécurité sociale !".

Invitée par la plus grande sportive cycliste française Jeannie Longo, Claudia quittera le Brésil pour courir pour laFrance en tant que cycliste professionnel. A partir de l'an 2000, elle quitte le circuit professionnel, mais continue avecles compétitions au championnat du monde Dames Masters où elle gagne six fois le titre de championne du mondedans la catégorie "Contre la montre", cinq fois dans la catégorie "Route" et cinq nouvelles fois dans la catégorie"Cyclo-cross".

Chaque jour, sa découverte... de la Bosnie

Depuis sa résidence au quartier Visnjik de Sarajevo, Claudia découvre au quotidien la Bosnie-Herzégovine. La véritéest qu'elle la connait déjà probablement mieux que la plupart des Bosniens ne la connaîtront jamais, de nombreuxpetits villages aux quatre coins du pays n'ont plus de secret pour elle.




Prokosko Jezero

"Ma journée commence vers 6 heures du matin avec un tour quotidien des collines de Sarajevo en vélo. DirectionNahorevo, Skakavac, Bukovik, Cavljak, Barice : au total une heure et demie pour la montée et une demie-heure pourla descente. Tous les aubergistes qui tiennent les "planinarska kuca" nous connaissent bien, se réjouissent de nousoffrir à boire - parfois proposent une rakija - et d'échanger quelques mots. Je me sens parfaitement en sécurité, il n'ya aucun problème si ce n'est les chiens errants qui nous ont agressés plusieurs fois...". Les weekends sont réservéspour les tours plus longs, par la route. En une journée, le couple sportif qu'elle forme avec l'ambassadeur de France,un général de la gendarmerie française dans son ancienne vie, également passionné de vélo, est capable de faire leparcours Trebevic - Jahorina - Lukavica - Bjelasnica - Hadjici ou bien d'aller à Foca ou encore Olovo et d'en revenir."Nous avons visité toute la Bosnie, il y a des endroits magnifiques comme la vallée de Fojnica, le lac Prokosko,Bihac, Trebinje, Kupresko polje ... En vélo de route, le seul problème, c'est le manque de tolérance desautomobilistes qui cherchent à nous doubler à tout prix .. même si c'est pour s'arrêter dans un café juste après ! Il y aune vraie question culturelle, la cohabitation avec les autres usagers de la route. En France, c'était pareil à unecertaine époque. Le jour où il y aura davantage de cyclistes, ce qui est en train de se produire, les mentalités et leshabitudes évolueront".

Claudia Carceroni participe également à toutes les manifestations et les courses de cyclisme enBosnie-Herzégovine. En juillet, il y en avait deux, celle que Skoda a organisée à Cavljak près de Sarajevo et qui aréuni près de 200 coureurs dont huit femmes. Ou encore celle qui a été organisée pour commémorer le 11 juillet àSrebrenica. "Nous avons fait en vélo Bihac-Srebrenica avec des dizaines d'autres coureurs. Cela nous a pris dutemps car nous étions toujours à l'avant par rapport à beaucoup d'autres participants mais c'était au contraire unmoment fort de partage amical et c'est un souvenir inoubliable", commente-t-elle.

La participation de Claudia Carceroni n'est pas motivée uniquement par l'amour pour la compétition mais aussi par ledésir de faire aimer son sport mais aussi le sport en général aux Bosniens. Elle est très engagée dès qu'il s'agit dedonner son soutien à une action sportive. "Le sport unit les gens, ne connait ni religion, ni ethnie, ni nationalité.Quand on fait une course, tout le monde souffre de la même façon et tout le monde se réjouit de la même façon".

Organiser le Tour de Bosnie




Toujours pleine d'idée et d'enthousiasme, Claudia Carceroni souhaite profiter au mieux du temps qui lui reste enBosnie-Herzégovine pour essayer de faire quelque chose pour le pays. Elle s'est déjà beaucoup engagée dans desactions de solidarité au profit de familles en difficulté. Mais chose inhabituelle, Claudia accompagne son compagnondiplomate partout, s'intéresse à tout surtout lorsqu'il s'agit d'un travail sur le terrain. Le couple a déjà rendu desvisites officielles à des dizaines de communes bosniennes pour comprendre leur environnement et leurfonctionnement. Plusieurs jumelages avec les communes françaises ont ainsi été confortés ou engagés, celui deGracanica et Fleury les Aubrais, celui de Fojnica et la région d'Auverge, ou encore celui de Tuzla et Saint-Denis."Les maires font un travail local important, ils sont en contact étroit avec les problèmes de la population ".

Résidence de France à Sarajevo

Le projet qui lui tient particulièrement à coeur est néanmoins lié aux évènements qui entoureront le centenaire de laPremière guerre mondiale, qui coïncide avec le trentenaire des Jeux Olympiques d'hiver à Sarajevo. Pour l'occasion,la France s'apprête à soutenir un certain nombre d'actions culturelles et sportives à Sarajevo, Claudia compte profiterde cette opportunité pour parler aux Français de la Bosnie. "En 2014, on va beaucoup parler de Sarajevo en France,de son passé mais aussi de son avenir". Le Tour de France, qui commence quelques jours après la grandecommémoration le 28 juin 2014, va emprunter un circuit visitant les champs de batailles importants de la Francemais il est envisagé également que des reportages soient consacrés à des manifestations sportives ayant lieu enBosnie. "Mon souhait le plus cher serait de pouvoir aider au lancement d'un Tour de Bosnie en même temps, qui estcher à de nombreux amis cyclistes bosniens avec qui je me suis entretenue. C'est la meilleure façon pour montrer aumonde l'énorme potentiel que la Bosnie a dans le tourisme vert. Les Bosniens devraient en être davantageconscients et aller plus souvent à la montagne en été, mais aussi investir dans la montagne, ouvrir des auberges,des gîtes... Les stations de ski pourraient par exemple ouvrir des remontées en été, ça se fait beaucoup en France,ce qui permet aux gens de descendre à pied et pratiquer la marche".

Sensibiliser à la protection de l'environnement

Découvrir la beauté du pays aidera peut-être les Bosniens, dit-elle, à mieux respecter celui-ci et à le protéger sur leplan écologique. "Des tonnes de déchets polluent la nature intacte de la Bosnie. On trouve régulièrement desdécharges d'ordures sauvages dans les rivières, dans les ravins, dans les grottes. Même les cyclistes, qui sontcensés être mieux sensibilisés à la protection de la nature, n'hésitent pas à jeter leur déchet par terre". De son côté,Claudia compte s'employer davantage pour sensibiliser les cyclistes en Bosnie. Elle participe également chaquesemaine à une randonnée organisée par les épouses d'ambassadeurs en Bosnie-Herzégovine. Une collecte de




déchets fait partie obligatoire de la ballade. Chaque participante finit par remplir un sac entier de poubelles.

Claudia Carceroni de Carvalho avec SEM Roland Gilles, ambassadeur de France en Bosnie-Herzégovine

"Il y a beaucoup à faire. J'invite les Bosniens à s'organiser. Je comprends qu'avec le chômage et la criseéconomique, l'environnement n'est pas une priorité pour eux. Toutefois, les déchets n'exigent pas un travailparticulier, c'est au quotidien qu'il faut y penser. Nous avons tous le devoir de penser à ce que nous laisserons à nosenfants : nous sommes tous des citoyens d'un même monde dont nous ne sommes en rien propriétaires".

par Zehra Sikias


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Claudia Carceroni de Carvalho : Championne du cyclisme, ambassadrice du … · 2013. 2. 26. · Depuis sa résidence au quartier Visnjik de Sarajevo, Claudia découvre au quotidien